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Exposé Sur La Négritude
Exposé Sur La Négritude
INTRODUCTION
Le terme négritude désigne l'ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles
des peuples de race noire, revendiquées comme leur étant propres, ainsi que
l'appartenance à cette race. Il a été créé vers 1936 par le poète et homme politique
français Aimé Césaire (1913-2008) , Léon-Gontran Damas (1912-1978) et
Léopold Sédar Senghor (1906-2001) pour se placer du côté du ressenti des
personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par
l'Histoire
La naissance de ce concept, et celle d'une revue, Présence africaine, qui paraît en
1947 simultanément à Dakar et à Paris, va faire l'effet d'une déflagration. Elle
rassemble des Noirs de tous les horizons du monde, ainsi que des intellectuels
français, notamment Sartre. Celui-ci définit alors la négritude comme : « la
négation de la négation de l'homme noir ».
Ⅰ / NOTION DE LA NEGRITUDE
1.ORIGINE
Durant la traite négrière, période où l’homme noir subit le mythe de la « docilité
nègre » accompagné de l’acculturation, de la déshumanisation, de l’assimilation; la
résistance culturelle face à la condition servile de l’homme noir se met en place.
Cette résistance culturelle se traduit par le marronnage perçu comme un « symbole
de liberté » qu’il permet la traduction de la « fierté raciale et culturelle nègre ». Le
but est de permettre, en fin, la reconnaissance de l’humanité de l’homme noir, mais
aussi une renaissance culturelle jusque-là niée par l’homme blanc. Grâce au
soulèvement des esclaves, le marronnage promeut l’émancipation de l’homme noir
en créant une scission nette avec l’acculturation et l’assimilation voulue par le
système esclavagiste
2.DEFINITION
"La Négritude est un mouvement politique, culturel et littéraire apparu au début du
20e siècle visant à la quête et à la reconquête de la dignité de l’authenticité de
l’homme noir jugulé par le colonialisme .
Deux faits d’une grande importance vont marquer le continent africain : la traite
négrière et la colonisation.
La traite négrière
La traite a duré officiellement 4 siècles. Les premiers négriers sont les Arabes. On
estime a 25 millions le nombre des nègres arrivés sains et saufs en Amérique, et
que pour un nègre arrivé, quatre sont mort durant le trajet. Le passage obligé est
l’île de Gorée, au large du Sénégal. La traversée se fait dans des conditions
épouvantables, morts et suicides. Les négriers choisissaient des hommes valides,
dans la 25e année, ainsi que les jeunes femmes, c’est une véritable saignée dans la
population.
Au début, on exploitait les indiens, et quand il n’y en eu plus, on alla chercher les
noirs.
Les africains déportés, pour résister culturellement dans ces conditions difficiles
pratiquèrent le culte de la mémoire. Littérature, poésie de la mémoire, ou la traite
tient une grande place.
La traite n’a pas été l’œuvre du seul blanc, elle a été rendue possible a cette échelle
par la complicité de roitelets noirs, d’où la rancœur de certains noirs américains
envers les africains.
Les antillais ont très mal accueilli la négritude, mouvement de révolte contre
Césaire. Pour eux, cela fait trois ou quatre siècles qu’ils ont quitté l’Afrique ,ils
réclament plutôt de l’antillanité.
L’Afrique est une table rase sur laquelle on peut tout construire, donc
apporter la civilisation est une bonne chose.
Il n’y a pas chez les africains de sentiment national.
Les premiers accueils étaient favorables, puis il s’est dessiné des résistances
jusqu’aux indépendances
Fort de son succès, il quitte l'année suivante la section africaine de la SFIO (Section
Française de l'Internationale Ouvrière) et fonde, avec Mamadou Dia, le Bloc
démocratique sénégalais (1948), qui remporte les élections législatives de 1951.
Réélu député en 1951 comme indépendant d'Outre-mer, il est secrétaire d'État à la
Présidence du Conseil dans le Gouvernement Edgar Faure du 1er mars 1955 au 1er
février 1956, devient maire de Thiès au Sénégal en novembre 1956, puis ministre
conseiller du Gouvernement Michel Debré, du 23 juillet 1959 au 19 mai 1961.
Aussi membre de la commission chargée d’élaborer la constitution de la Ve
République, conseiller général du Sénégal, membre du Grand Conseil de l'Afrique
Occidentale Française et membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de
l’Europe, Léopold Sédar Senghor est un fervent défenseur du fédéralisme pour les
États africains nouvellement indépendants, sorte de « Commonwealth à la française
».
2.AIME CESAIRE
Aimé Césaire né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe (Martinique) est un écrivain et
homme politique français de la Martinique. Après l’obtention de son baccalauréat à
Fort-de-France, il intègre le lycée Louis-le-Grand où il effectue une classe
préparatoire littéraire avant de rejoindre l'École Normale Supérieure. Il se lie
d’amitié avec Léon Gontran Damas et Léopold Sedar Senghor, entre autres, aux
côtés de qui il fera émerger le mouvement de la Négritude dans les pages du journal
L’Etudiant Noir, revue qu’il a participé à créer en 1935 avec des étudiants antillais,
guyanais et africains, conscients de l’aliénation culturelles des sociétés coloniales
Après une brillante scolarité en Guyane, il intègre l’Institut National des Langues et
Civilisations Orientales (INALCO) à Paris, occasion pour le jeune homme de
côtoyer la jeunesse intellectuelle noire parisienne, notamment dans les salons
littéraires de Paulette Nardal.