You are on page 1of 2

Séance 7 : le projet naturaliste de Zola

Etude suivie du chap 7

Comment se manifeste le projet naturalise à travers le chap 7 ?

Résumé du chap 6

Au chap 6, c’est la période de l’été ou plutôt « la morte-saison » dans le magasin, c’est-à-dire qu’il y a
très peu de clientes alors les licenciements des vendeurs se font plus facilement. Jean vient rendre
visite à sa sœur au magasin pour lui réclamer de l’argent à cause d’une histoire de femme.
L’inspecteur Jouve, qui avait essayé d’embrasser Denise auparavant et qui désire se venger car elle
l’a repoussé, les surprend au sous-sol et pense que Jean est l’amant de Denise. Il prévient
immédiatement Bourdoncle et Mme Aurélie va renvoyer Denise. Mouret apprend la nouvelle et est
extrêmement contrarié que cette décision a été prise sans son avis. Il enquête sur la situation de
Denise et apprend finalement qu’il s’agit bien de ses frères. Il veut la reprendre, mais Bourdoncle l’en
dissuade et Mouret oublie son intention.

1) Quels détails indiquent la pauvreté de la maison de Bourras où loge Denise ? p 159_162

Denise s’est fait renvoyer et elle cherche un logement, elle finit par sous-louer une chambre chez
Bourras.

-L’extérieur : aspect délabré « tellement la maison paraissait pauvre » (l.44), non entretenue et
laissée à l’abandon (comme le « Vieil Elbeuf »).

-L’intérieur : sa dimension petite « l’étroite boutique » (l.61), endroit sombre où il faisait sa cuisine et
dormait  une seule pièce pour tout faire (pauvreté). La saleté des lieux « vitrage poussiéreux »
(l.66)/ « les locataires laissaient leurs boîtes à ordures » (l.73-74). L’intérieur est aussi délabré
« escalier déjeté » (l.79)/ « portes craquées et dépeintes » (l.80). La chambre de Denise est
minuscule et ne contient que le minimum vital « il dut rester sur le palier pour que Denise put la
visiter à l’aise » (89-90)  le narrateur nous plonge à l’intérieur d’un magasin en faillite où les
personnages évoluent dans l’insalubrité, la misère.

2) Quelles difficultés rencontre-t-elle durant cette période et comment Bourras l’aide-t-elle ? (p.162-
164)

Après avoir été renvoyée du « Bonheur », Denise se retrouve sans aucune ressource, elle va vivre
dans une extrême misère pendant 2 mois (p 162). Elle doit reprendre son petit frère avec elle car elle
ne peut plus payer sa pension (l.108-109). Elle essaye de trouver du travail à tout prix et accepte les
travaux les plus ingrats pour subvenir aux besoins de sa famille, mais elle n’est toujours pas payée
(esclavage des ouvriers au 19ème siècle). Le narrateur met en évidence son désarroi total. De plus, elle
souffre de faim « elle faisait dîner Pépé tout seul d’une soupe en lui disant qu’elle avait mangé
dehors ». La misère s’abat sur sa santé mentale « la tête bourdonnante » (l.127), « elle sanglotait »
(l.144), « crise de larmes ». Malgré son courage, elle finit par succomber au désespoir et envisage le
pire au moment où Pépé tombe malade et qu’elle ne peut rien faire : « Il aurait fallu le nourrir de
bouillon, et elle n’avait pas même de pain » (l.142-143 p.163).

C’est Bourras qui lui vient en aide, il finit par lui offrir de la nourriture et lui propose de travailler avec
lui : « Il apportait un pain et une boîte à lait pleine de bouillon » (l.146-147 p.163)/ « Demain, venez
me parler. J’ai du travail pour vous » (l.152-153)
 Denise vit une souffrance atroce car elle ne trouve pas de travail. Le narrateur décrit avec
précision son état de misère. Il expose les conditions extrêmement difficiles de la classe
ouvrière du 19ème siècle.

3)Indiquez les circonstances de la rencontre entre Mouret et Denise. Comment réagissent les
personnages ? (p.168-172)

En juillet de l’année suivante, la situation de Denise s’est améliorée, elle rencontre par hasard
Mouret au jardin des Tuileries alors qu’elle promène son petit frère.

-Réaction de Mouret : C’est lui qui l’aborde en 1er, malgré sa gêne, il engage la conversation pour
se renseigner sur sa situation. Tout au long de l’entretien, il insiste pour lui parler et la suit « il la
suivit sous les ombres noires » (260-1 p.169). Il semble intéressé par la jeune fille, lui présente
ses excuses pour son renvoi car il reconnaît qu’il a deux frères « On vous a accusé trop
légèrement d’une faute » (275-6 p.169), il se montre respectueux envers elle et lui propose de
revenir au « Bonheur » (p.170). Lorsque Denise lui délivre ses idées sur le commerce, il se montre
de plus en plus séduit par elle « la voilà qui devenait femme, et elle était troublante » (l.308). Il
lui demande de jouer les ambassadrices auprès de Bourras afin qu’il accepte sa proposition de lui
racheter son bail (p.171). Enfin, Mouret a du mal à la quitter, il continue de marcher à ses côtés
sans rien dire « mais il ne s’en allait pas » (l.344)  cela met en évidence les sentiments de
Mouret qui ne cessent de s’intensifier « pourquoi donc lui chauffait-elle ainsi le cœur » (l.350)

-Réaction de Denise : au moment de rencontrer Mouret, elle éprouve un sentiment violent de


gêne « son cœur battit violemment » (l.246-8). Elle essaye de l’esquiver pour masquer son
trouble, mais Mouret insiste pour lui parler. Au début, Denise est timide, au début, elle parle peu
puis sa parole se libère lorsqu’elle évoque le commerce des nouveaux magasins. Enfin, elle fait
preuve de fierté quand il lui propose de revenir travailler au magasin en refusant « Je vous
remercie tout de même mais j’ai trouvé ailleurs » (291-2). Après le départ de Mouret, son trouble
persiste « le sang au visage, la tête bourdonnante d’idées confuses » (360-2)

 c’est une rencontre déterminante pour la suite du roman, car à partir de ce moment, les
rapports vont s’inverser et Denise va aller de mieux en mieux.

Bilan : Comment se manifeste le projet naturalise ?

Zola a beaucoup observé les milieux sociaux ouvriers avant l’entreprise de ses romans. Il va
donner toute sa place à la condition ouvrière : les personnages principaux sont pauvres et vivent
dans des conditions de vie déplorables. La misère de Denise est la représentation de la misère de
son temps : le narrateur expose la saleté, la laideur, le délabré et provoque le scandale dans les
milieux littéraires de son temps où l’on avait l’habitude de lire des romans où les héros sont
bourgeois/ nobles parfaits et ne connaissent pas la pauvreté.

You might also like