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COURS PROJET CREATION

D’ENTREPRISE

Enseignant : Van Arsène MASSALA


INTRODUCTION
L’entrepreneuriat est un moteur économique majeur qui permet de lutter contre la
pauvreté et de mieux répartir la richesse tant dans les pays développés que dans ceux
en développement (Adebayo et Nassar, 2014). Cependant, malgré cette importance
accordée au développement de l’entrepreneuriat et à l’augmentation du nombre
d’organisations qui ont pour mandat de supporter les entrepreneurs (Ryfman, 2009),
une recherche portant sur le soutien à l’entrepreneuriat offert par des entrepreneurs
québécois dans un contexte africain a montré que ce soutien est complexe et présente
de nombreux défis qui affectent le succès et la portée des interventions des
organisations (Brière, Tremblay et Daou, 2015).
L’entrepreneur devrait pouvoir relier ses comportements et ses actions à des besoins
et des attentes exprimés par toutes les composantes de la société. L’individu qui veut
entreprendre ne peut ignorer complètement les conséquences économiques de
l’événement qu’il engendre, sa crédibilité sociale et le dispositif général dans lequel il va
inscrire son action et puiser les ressources nécessaires. Il nous semble, enfin, qu’il est
plus facile d’entreprendre, si l’on connaît bien les spécificités culturelles, en la matière,
du pays dans lequel on envisage de réaliser l’acte. L’entrepreneur a un rôle particulier
et indispensable dans l’évolution du système économique libéral. Il est, très souvent, à
l’origine des innovations de rupture, il crée des entreprises, des emplois et participe au
renouvellement et à la restructuration du tissu économique. L’entrepreneur est
souvent l’innovateur qui apporte la destruction créatrice (Schumpeter, 1935).
Le terme « entreprise » est un mot couramment utilisé de nos jours surtout dans le
milieu des affaires. On le retrouve aussi dans la caractérisation de beaucoup de
professions (entreprise agricole, entreprise industrielle, entreprise financière, etc.) et
sous différentes formes (entreprises privées et entreprises publiques). D’où vient cet
intérêt marqué pour les entreprises ?
Ce cours se donne pour objectif général de sensibiliser l’étudiant quant à l’opportunité
d’une approche entrepreneuriale comme alternative amplifiant son employabilité par
un travail indépendant. C’est ainsi qu’un accent particulier sera mis sur les notions
d’entreprise, l’initiation à la création d’entreprise (chapitre 1), le processus
entrepreneurial (chapitre 3). Il sera aussi question de la création d’entreprise (chapitre
2).

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Chapitre 1 : Initiation à la création d’entreprise
Ce cours de création d’entreprise a été mis au point dans le seul but de trouver votre
idée d’entreprise mais aussi et surtout de gérer mieux votre entreprise. La création
d’entreprise permet aux entrepreneurs potentiels de trouver et d’analyser leurs idées
d’entreprise en vue de choisir la plus appropriée, celle qui pourra servir de base à la
création d’une entreprise porteuse. Au sortir de ce cours le candidat créateur d’emplois
devrait nécessairement pouvoir franchir ces différentes étapes :
- Créer une entreprise ;
- Le démarrer dans les meilleures perspectives de rentabilité ;
- Rédiger un plan d’affaires.

Section 1 : Le concept d’entreprise


L’entreprise est une organisation dotée de moyens humains, matériels, financiers et
informationnels dont elle assure la combinaison et la mise en œuvre afin d’ atteindre
les objectifs qu’elle s’est fixée par la production des biens et services qu’elle met en
disposition sur un marché pour en tirer profit, ce qui justifie son existence :
- C’est une unité de production ;
- C’est une unité de répartition ;
C’est un système c'est-à-dire un ensemble d’éléments en interaction articulés autour
de trois systèmes qui sont :
- Le système d’information ;
- Le système de pilotage (Directeur général définit et fixe les objectifs et
stratégies) ;
- Le système opérationnel (élabore et exécute les plans d’actions) ;
- Le système opérationnel : c’est un système humain d’où le rôle et l’importance
de la ressource humaine de l’entreprise.
Section 2 : L’analyse des capacités d’entreprenariat :

Cette analyse s’articule autour de ces notions fondamentales que sont : P :


personnalité V : Vouloir : entreprendre P : Pouvoir M : moyen E : Environnement

1) La Personnalité
Il faut cette dynamogénie qui est détermination-enthousiaste.
Le moteur des actions de la réaction. Motivation-

2) Le Savoir : La création d’entreprise regroupe toutes les disciplines étudiées


notamment le management, le marketing, le droit, la fiscalité, les ressources

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humaines, la comptabilité et la finances. Il vous faut une formation et compétences
générales et encore plus des compétences spécifiques. a. Le savoir-faire : c’est votre
esprit entrepreneurial, leadership. b. Le savoir être : c’est la capacité à convaincre de
son idée de projet et de faire adhérer vos idées aux autres.
3) Le Pouvoir : Il peut être défit comme vos aptitudes à réaliser vos idées de projet. a)
Plan organique : santé vitalité endurance physique b) Plan psychique : Confiance en soi
Stabilité émotionnelle Capacité de décision Capacité d’adaptation Capacité
d’anticipation Capacité d’organisation c) Plan social : Sociabilité Réceptivité Aptitudes
au commandement.

4) Les Moyens : Disponibilité en temps du créateur Disponibilité en argent du créateur


Acceptation des contraintes sur le plan familial 5) Environnement : environnement du
créateur Attitude des proches à l’égard des proches Aptitude et relation du créateur.

Section 2 : Présentation des méthodes et outils de création d’une entreprise


Cette phase se déroule en six étapes qui permettrons au candidat créateur
d’apprendre à :
1) Construire une idée de projet ;
2) Faire une étude de marché afin de construire une stratégie marketing ;
3) Réaliser une étude juridique de sa future entreprise et ses implications fiscales ;
4) Monter une étude technique relative à son projet ;
5) Opérer une étude financière et pour voir sa rentabilité ;
6) Etablir un business plan résumant son projet

Section 3 : L’homme et son idée de projet

L’entreprenariat est le processus par lequel les individus saisissent des opportunités
sans s’occuper des ressources dont ils disposent. L’essence de l’entreprenariat est
d’identifier les opportunités et de les mettre en pratique avec tous les risques que cela
comporte. Le processus entrepreneurial se décompose en quatre étapes :
• décider de devenir entrepreneur (abandonner son emploi ou son style de vie
actuel, considérer que l’entreprise à créer est désirable, juger que les facteurs
externes et interne rendent possible cette création ;
• développer une idée avec succès ;
• partir de l’idée pour en créer une entreprise ;
• gérer l’entreprise et assurer sa croissance.

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1) Les caractéristiques de l’entrepreneur : Une étude mener en Afrique à montrer
que l’entrepreneur qui réussit en Afrique réunit seize compétences :
- Le sens des opportunités : observer son environnement déceler les
opportunités et agir.
- Initiative : faire ce qu’il faut sans contrainte, agir pour atteindre et diversifier ses
affaires, trouver les moyens pour obtenir le financement.
- Quête de l’information : faire une enquête personnelle sur le produit ou service,
prendre l’avis des experts, analyser la portée de l’étude de marché.
- Ténacité et persévérance : faire confiance a son propre jugement malgré
l’opportunité de faire des sacrifices et efforts extraordinaires pour mener à bien
son projet.
- Souci d’excellence : afficher un désir de produire et de vendre mieux comparer
son travail à celui des entreprises faire du benchmarking, innover comparer et
toujours innover.
- Efficacité : se fixer des objectifs qu’il cherche à atteindre, chercher à améliorer le
rendement, produire à moindre frais.
- Respect des délais : assumer la responsabilité en cas de problème, fixer des
délais raisonnables.
- Planification systématique : établir avec flexibilité des objectifs en tenant
compte de tous les scenarios.
- Résolution des problèmes : savoir identifier et poser les vrais problèmes, trouver
de nouvelles idées ou solutions.
- Confiance en soi : positif et optimiste exprimer sa confiance dans sa capacité à
mener à bien son idée. Toutefois il faudrait s’avoir prendre des risques au
moment opportun et croire en soi.
- Expertise : essayer d’être meilleur dans son domaine posséder de bonnes
connaissances en GR.
- Connaitre ses limites : reconnaitre ses limites personnelles c’est partir d’échecs
antérieurs.
- La persuasion : convaincre quelqu’un à acheter un produit en affichant une
confiance inébranlable à convaincre.
- Stratégie d’influencer : s’activer pour développer ses plans d’actions tout en
utilisant une meilleure stratégie pour influencer et persuader.
- Autorité : faire présence de leadership réprimander ou corriger ceux qui ne font
pas les choses comme il faut. Vous devez aborder les problèmes avec les autres
avec perspicacité.
- Contrôle : développer les procèdes de contrôles qualité en supervisant tous les
aspects de votre projet.
2) Comment trouver une idée d’entreprise ? a. Par l’observation b. La créativité c.
Valoriser les idées des autres.

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a) Par l’observation de :
- Son milieu de travail : améliorer les produits fabriqués, les méthodes de
production, mes méthodes de commercialisation.
- La vie quotidienne : vous avez remarqué une difficulté ou un besoin de faire des
économies ou tout au plus un désir en besoin insatisfait.
- La vie économique : l’analyse de la balance commerciale.
- Voyager à l’étranger (exemple TITAN)
- Valoriser les idées des autres (acheter une licence de fabrication)
b) Par la créativité : « La créativité est l’aptitude à concevoir à créer ce qui est
réalisable et qui n’exista pas encor » Nous pouvons recenser quelques techniques de
créativité :
- Le brainstorming : permet de recueillir en peu de temps un nombre d’idées au
sein d’un groupe.
- La méthode systémique (l’approche systémique) : consiste à trouver des
solutions acceptables pour un client.
- Le groupe en question : maximiser les idées par les personnes d’expérience et
d’horizons différents.
- La méthode combinatoire : c’est une méthode individuelle de créativité qui se
présente sous forme de matrice à double entrés (matrice de découverte) qui
permet de combiner objets/objectifs et besoin/technologie.
- La méthode analogue : elle part du principe qu’un problème qui apparait en
insolite est quelque part quelque chose de familier connu, classique. Elle permet
de saisir les relations qui existent entre les choses apparemment éloignées et
utiliser les ressemblances pour en tirer des idées. Questions de cours : Si chacun
de nous possède une aptitude à créer ! Pourquoi certains créent et d’autres ne
font qu’imiter ? Qu’est qui peut freiner la créativité ? (éducation, connaissance,
expérience, donner l’impression qu’on sait tout, précipitation) Qu’est qui peut
stimuler la créativité ? (esprit critique)

NB : règles à respecter :
- Tout jugement doit être suspendu
- Eviter toute critique prématurée d’une suggestion
- Laisser libre court à toute suggestion même les plus extravagantes  Viser la
quantité : plus il y a d’idées mieux cela vaudra
- Encourager le choix des idées et les combiner pour les améliorer
c) Valoriser les idées des autres : Il s’agit ici de trouver des solutions extrêmes à savoir:
- Consulter les bulletins d’opportunités ;
- Consulter les revus de création de l’entreprise ;
- Exploiter une franchise ;

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- Acheter un brevet ou une licence de fabrication.
En somme quelque soit le moyen par lequel vous trouvez vos idées, vous devez
impérativement vous assurez qu’elle répond à une opportunité et des possibilités de
concrétisation. Pour ce faire, nous devons nous poser ces questions essentielles :
Qu’elle est mon idée ? Peut-elle aboutir à un projet réaliste ? Suis-je prêt à
entreprendre ? Que vendre ? A qui vendre ? Quel type d’entreprise ? Quelles stratégies
poursuivez-vous ? Vous faut-il une enveloppe importante ? Quelle est la mission de
l’entreprise ? Avez-vous les compétences ?

Chapitre 2 : La création d’entreprise

Section 3 : Etude marketing

Si nous voulons créer une entreprise, c’est que nous avons observé ou remarqué que
des individus ou des groupes ont des besoins( nait d’un sentiment de manque par
exemple manger, se vêtir, se sentir en sécurité), des désirs qui sont des moyens
privilégiés de satisfaire un besoin comme manger un hamburger, désir de porter Ives
Saint Lorent et aussi par des demandes qui consistent à acheter certains produits
soutenus par un pouvoir et vouloir d’achat.
1) L’étude de marché :

Devant toute décision ou action commerciale, il faut nécessairement étudier le marché


pour bien connaitre les consommateurs et identifier les besoins. Pour analyser le
marché afin de définir une stratégie on fait généralement recours à une étude de
marché qui passe essentiellement par six grandes interrogations que sont :

- Qui ? Qui consulter c'est-à-dire les clients Connaitre les besoins de qui Les différentes
caractéristiques (âge, sexe, les habitudes, les localisations)

- Quoi ?  ce à quoi le produit sert, sa fonction pour la clientèle. Exemple : moitié luxe
(exprimer sa richesse)
- Où ?  l’emplacement des points de vente
- Quand ?  quant le client va acheter
- A combien ?  Prix de la concurrence, Pouvoir d’achat, Comparer au prix de…

- Comment ?  les détails (livraison à domicile, en gros, à crédit etc.)

Par ailleurs, il existe trois types d’étude de marché : l’étude exploratoire, étude
descriptive, étude explicative.

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• L’étude exploratoire : elle permet de découvrir par exemple ce que pense la
clientèle d’un projet ou d’un produit, la manière dont elle réagit et les conditions
d’une utilisation efficace.
• L’étude descriptive : elle permet de décrire et de caractériser quantitativement
un domaine dont les composants ou les caractéristiques à étudier sont déjà
connues.
• L’étude explicative : elle permet d’étudier sur une population les relations entre
les différentes variables bien définies, comme des variables comportementales
d’autre part, pour savoir dans quelle mesure les premiers influencent les
seconds, dans quel sens et dans quelle intensité.

2) La segmentation du marché
Sur la base des données collectées, on doit segmenter le marché. La segmentation
consiste à décomposer le marché sur la base de certains critères (pouvoir d’achat,
sexe, âge lieux géographique). Cette méthode est nécessaire soit :
- Pour se focaliser sur sa vraie clientèle  Pour connaitre sa part de marché
- Pour adapter le produit aux besoins spécifiques des clients.
Positionnement :

Il est indispensable que le candidat créateur s’implique en totalité dans la réalisation


de l’étude marché en essayant d’adopter différentes stratégies de positionnement à
savoir :
- La diversification : c'est-à-dire développer des activités complémentaires ;
- La différenciation : positionner un produit différent pour chaque segment
(exemple de thé la force, thé baba)
- La spécialisation : se concentrer sur un segment précis)

3) L’élaboration du plan d’action commercial :


Le plan d’action commercial est le corollaire et complément indispensable de l’étude
de marché. Les résultats de l’étude de marché ont permis au créateur de définir et de
fixer les politiques et les stratégies communément appelés les six éléments tactiques
du marketing :

- Le mix client : choix du marché cible


- Le mix produit : marque emballage, le cycle de vie (Lancement, croissance,
maturité déclin)
- Le mix prix : coût de revient, prix concurrentiel, prix psychologique (effet
qualité/prix, les remises, les prix promotionnels)
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- Le mix distribution : lieux de vente, localisation, livraison
- Le mix communication : publicité (médias, prospectus, affiche)
- Le mix force de vente.
Section 2 : Etude juridique et fiscale
Pour le démarrage d’une activité indépendante cela nécessite de choisir une forme
juridique adaptée à votre projet. Pour ce faire vous devez au préalable évaluer tous les
avantages et inconvénients de différentes formes juridiques que pourrait prendre
l’entreprise. Cela s’inscrit alors dans un cadre légal dans lequel votre activité est
exercée : Il existe à la base de tout projet de création d’entreprise une activité qui peut
être soit : commerciale définie par l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit
commercial Général (transformation de matières premières), artisanale (travail de
fabrication, transformation ou prestation de services), civile (agriculture, professions
libérales)

1) Les différentes formes juridiques pour votre entreprise :


Les règles relatives à la naissance, à la vie et à la mort des entreprises différent selon la
forme juridique choisie. Il existe principalement trois types d’entreprises : les
entreprises individuelles, les sociétés de capitaux et les sociétés de personnes.
Toutefois nous pouvons répertorier globalement huit types d’entreprises autorisées
par l’OHADA : l’entreprise individuelle, la société en nom collectifs SNC, la société en
commandite simple SCS, la société à responsabilité limitée SARL, la société anonyme
SA, la société en participation SP, la société de fait SF, le groupement d’intérêt
économique GIE.

a) L’entreprise individuelle : Elle est créée par une seule personne physique qui
exploite une activité commerciale à son nom personnel. Ce type d’entreprise se
caractérise par la souplesse de ses règles de constitution, la rapidité dans la prise de
décision.
AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE
AVANTAGES : formalité de constitution souple : pas besoin d’intervention du notaire
immatriculation au registre de commerce et du crédit mobilier RCCM simplicité des
formalités administratives(ne dépasse pas 100.000F CFA) pas de capital prise de
décision simple et rapide absence de partage de bénéfice système de comptabilité
simplifié (cahier des recettes et dépenses imposition sur la base d’une simple
déclaration.

INCONVENIENTS : confusion de patrimoine dissolution de l’entreprise suite au décès


ou invalidité de l’entreprise imposition au titre de l’impôt sur le revenu, les pertes
subies sur les différents exercices ne sont pas récupérable accès au crédit difficile non
favorable à l’arrivée de nouveaux actionnaires.
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- les formalités juridiques : formalité immatriculation

b) Les sociétés à nom collectifs : Dans les SNC tous les associés ont la qualité de
commerçant. Un mineur ne peut donc pas être associé dans une telle société. Leur
responsabilité est solidaire et indéfinies. De même deux époux ne peuvent être
associés dans une société où ils seront engagés au-delà de leurs apports.
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
AVANTAGES : Aucun capital n’est exigé Elle peut être créée par deux associés La
gestion est souple Des apports en industries sont autorisés.

INCOVENIENTS : Les associés sont sans limitation et solidairement responsable des


dettes sociales Les apports sociaux ne peuvent être cédés qu’avec le consentement
de tous les associés La retraite ou le décès d’un associé entraine la dissolution de la
société.

c) La société en commandite simple : Dans les SCS, il existe deux types d’associés : les
commandités et les commendataires. Les premiers sont dans la même situation que
dans les sociétés d’une SNC tandis que les seconds ont une responsabilité limitée à
leurs apports.

AVANTAGES ET INCONVENIENTS
AVANTAGES : Aucun capital minimum n’est exigé Pas de délai de libération des apports
Les grandes décisions sont pris en assemblée général La gestion est uniquement
assurée par les commandités Le décès d’un associé commanditaire n’entraine pas la
dissolution de la société.

INCONVENIENTS : Difficultés de cessions des apports sociales La gestion est


uniquement assurés par les commandités Les commandités sont solidairement et
indéfiniment responsable des dettes sociales et des commanditaires Le décès d’un
associe commanditaire s’il était le seul nécessite son remplacement par un nouvel
commandité.

d) La société anonyme : La société anonyme est une société dans laquelle les
actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu’a concurrence de leurs
apports et dont les droits des actionnaires sont représentés par des actions.
La société anonyme peut ne comprendre qu’un seul actionnaire.
La société anonyme est désignée par une dénomination sociale qui doit être
immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : « société
anonyme » ou du sigle : « S.A. » et du mode d’administration de la société tel que prévu

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a l’artic1e 414 de l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du
groupement d’intérêt économique.
En résumé la société Anonyme (SA) peut donc être :
•pluripersonnelle,

•unipersonnelle.

Le minimum de capital social est de 100.000.000F CFA en cas d’appel public à l’épargne,
10.000.000F CFA dans le cas contraire.
Comment est gérée et administrée la SA ?
La loi offre aux actionnaires deux solutions :
•une SA avec administration générale ou
•une SA avec conseil d’administration.
Le capital social est de 10.000.000 FCFA réparti en actions de valeurs nominale dont le
montant minimum est de 10 000 ; l’organe de direction est soit : le conseil
d’administration avec le président du conseil d’administration ; le conseil
d’administration avec le président du conseil d’administration et le directeur général ;
Soit l’administrateur général lorsque le nombre d’actions ne dépasse pas trois. Le
contrôle est assuré par la nomination d’un commissaire au compte. Les apports en
nature souscrits sont libérés intégralement tandis que les apports en numéraire sont
libérés au minimum légal soit un quart mais sera de cent million quand on fait appel à
l’épargne public.
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
AVANTAGES : Risque partagé entre les associés Responsabilité des associés
solidairement limité aux montants de leurs apports Facilité et souplesse de
transmissions des actions Crédibilité vis-à-vis des partenaires (banque, client,
fournisseurs...)

INCONVENIENTS : Capital social minimum exigé plus important que les autres formes
juridiques, procédure de constitution longue (trois à six semaines) avec des couts
élevés ; Instabilité du président (révocation sans préavis et sans indemnités par le
conseil d’administration.

e) La société à responsabilité limitée : La société a responsabilité limitée est une


société dans laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales qu’a
concurrence de leurs apports et dont les droits sont représentés par des parts
sociales. Elle peut être instituée par une personne physique ou morale, ou entre deux
ou plusieurs personnes physiques ou morales.
Elle est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement précédée
ou suivie en caractères lisibles des mots :« société à responsabilité limitée » ou du
sigle :« SARL ».
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L’associé ou les associés doivent tous intervenir à l’acte instituant la société, en
personne ou par mandataire justifiant d’un pouvoir spécial. À défaut, la société est
nulle.
En Résumé la société à responsabilité limitée (SARL) peut donc être :
•pluripersonnelle,

•unipersonnelle (SARL unipersonnelle).


Le Capital social minimum est de 1 000 000 F CFA.

AVANTAGES ET INCONVENIENTS
AVANTAGES : responsabilité limitée aux apports Gestion plus souple La société pourra
poursuivre au décès d’un associé capital social minimum exigé n’est pas élevé pour la
SARLU, contrôle total de l’affaire par l’associé unique sans partage du bénéfice.

INCONVENIENTS : Libération du capital social quel que soit son montant. Les associés
ne peuvent cédés librement leurs apports sociaux. La société est soumise à l’impôt sur
les sociétés

f) Le groupement d’intérêt économique : Le groupement d’intérêt économique est


celui qui a pour but exclusif de mettre en œuvre pour une durée déterminée, tous les
moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres, à
améliorer ou à accroître les résultats de cette activité.
Son activité doit se rattacher à l’activité économique de ses membres et ne peut avoir
qu’un caractère auxiliaire par rapport a celle-ci.
Deux (02) ou plusieurs personnes physiques ou morales peuvent constituer entre elles
un groupement d’intérêt économique, y compris les personnes exerçant une
profession libérale soumise à un statut législatif ou réglementaire ou dont le titre est
protégé.
Les droits des membres ne peuvent être représentés par des titres négociables.
Le groupement d’intérêt économique jouit de la personnalité morale et de la pleine
capacité à compter de son immatriculation au registre du commerce et du crédit
mobilier.

g) Société par action simplifiée (SAS)


La société par actions simplifiée est une société instituée par un ou plusieurs associés
et dont les statuts prévoient librement l’organisation et le fonctionnement de la
société sous réserve des règles impératives du présent livre. Les associés de la société
par actions simplifiée ne sont responsables des dettes sociales qu’a concurrence de
leurs apports et leurs droits sont représentés par des actions.

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Lorsque cette société ne comporte qu’une seule personne, celle-ci est dénommée
« associé unique ». L’associe unique exerce les pouvoirs dévolus aux associés lorsque
le présent livre prévoit une prise de décision collective.
Toutes les décisions prises par l’associé unique et qui donneraient lieu a publicité
légale si e1les étaient prises par une assemblée doivent être publiées dans les mêmes
formes.
La société est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots « société par actions simplifiée » ou
du sigle« SAS ».
Lorsque la société ne comprend qu’un associé, elle est désignée par une dénomination
sociale qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots
« société par actions simplifiée unipersonnelle » ou du sigle « SASU ».
En Résumé la société par action simplifiée peut donc être :
•pluripersonnelle (SAS),
•unipersonnelle (SASU).

LES SOCIÉTÉS SANS PERSONNALITÉ JURIDIQUE

h) Société En participation (SEP)


La société en participation est celle dans laquelle les associés conviennent qu’elle n’est
pas immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier. Elle n’a pas la
personnalité morale et n’est pas soumise à publicité.
L’existence de la société en participation peut être prouvée par tous moyens.

i) Société créée de fait et Société de fait


Il y a la société créée de fait lorsque deux (02) ou plusieurs personnes physiques ou
morales se comportent comme des associés sans avoir constitue entre elles l’une des
sociétés reconnues par le présent Acte Uniforme.
Lorsque deux (02) ou plusieurs personnes physiques ou morales ont constitué entre
elles une société reconnue par le présent Acte Uniforme mais qui comporte un vice de
formation non régularisé, ou ont constitué entre elles une société non reconnue par le
présent Acte Uniforme, il y a société de fait.
Tout intéressé peut demander à la juridiction compétente la reconnaissance de la
société créée de fait entre deux (02) ou plusieurs personnes dont il lui appartient
d’apporter l’identité ou la dénomination sociale.
L’existence d’une société créée de fait ou d’une société de fait est prouvée par tout
moyen.

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Lorsque l’existence d’une société créée de fait ou d’une société de fait est reconnue
par le juge, les règles de la société en nom collectif sont applicables aux associés.

Autres types de sociétés

Sociétés civiles
On peut distinguer les sociétés civiles de droit commun d’autres sociétés civiles à
statut particulier, telles que les sociétés civiles professionnelles (SCP) et les sociétés
civiles immobilières (SCI). Consulter : Guide juridique de l’entrepreneur en république
centrafricaine.
La société civile peut constituer une structure d’accueil pour toutes les activités qui ne
sont pas commerciales : agriculture, activités intellectuelles (activités artistiques,
activités de recherche), professions libérales, activités immobilières non commerciales
(location d’immeubles non meublés).
En général, les sociétés civiles font l’objet des régulations dans les Codes civils, qui se
bornent à présenter quelques règles générales et laissent aux parties une entière
liberté en matière d’organisation de la société.
Pour constituer une société civile, un contrat suffit, car la société civile acquiert la
personnalité morale dès la signature de l’acte constitutif. Certains associés peuvent
apporter de l’argent, d’autres des biens en nature et d’autres leur savoir-faire.
La gérance de la société peut être assurée par un ou plusieurs gérants statutaires ou
non, personnes physiques ou personnes morales.
En Résumé on distingue :
•Société civile professionnelle (SCP),
•Sociétés civiles immobilières (SCI),
•Société civile par sa forme et commerciale par son objet.

j) Société civile professionnelle (SCP)


Les SCP ont pour objet l’exercice d’une profession libérale par l’association de
plusieurs personnes physiques habilitées à exercer la profession en question. Ainsi, la
SCP est une réalité dans les professions d’avocat, d’architecte, de conseil en brevet
d’invention, de médecin, de notaire, de vétérinaire, etc.
S’agissant des règles de forme, les statuts de la SCP doivent être établis par écrit, de
préférence par acte notarié. La SCP acquiert la personnalité juridique dès son
inscription au Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM).
Le capital social, dont le minimum n’est pas fixé, est divisé en parts sociales. La SCP peut
recevoir des apports en nature, numéraire ou en industrie.

k) Sociétés civiles immobilières (SCI)

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C’est la forme de collaboration utilisée dans la plupart des cas par des personnes
désireuses d’accroître leur force en gérant ou en construisant ensemble des
immeubles.

l) Société d’État
Les sociétés d’État (ou sociétés publiques, ou sociétés nationales) comme des
entreprises publiques constituées sous la forme de personne morale commerçante de
droit privé. L’application des règles OHADA aux sociétés d’État ne fait donc pas de
doute dans son principe. Consulter : Pr. Paul-Gérard POUGOUE, Juridis Périodique N° 65.
On distingue :
Les sociétés d’État commerciales de droit : il s’agit des sociétés d’État, quelle que soit
l’appellation utilisée, ayant opté pour l’une des formes des sociétés commerciales par
détermination de la loi : société en nom collectif, société en commandite simple,
société à responsabilité limitée, société anonyme.
Cette règle appelle deux remarques.
En premier lieu, dans la pratique, c’est souvent sous la forme de société anonyme que la
société d’État se déploie. Alors, la société anonyme pouvant être pluripersonnelle ou
unipersonnelle, celle-ci peut avoir l’État ou une collectivité territoriale décentralisée
comme unique actionnaire ou comporter plusieurs partenaires de droit public ou des
personnes morales de droit public et, des partenaires privés.
En second lieu, on parle plus volontiers de sociétés à capital public qu’elles soient
unipersonnelles ou pluripersonnelles ou de sociétés d’économie mixte dont le capital est
détenu partiellement d’une part par l’État, les collectivités territoriales décentralisées
ou des sociétés à capital public, d’autre part par des personnes physiques ou morales
de droit privé.
Les sociétés d’État sans forme sociétaire commerçante : il s’agit de sociétés d’État qui
seraient des sociétés civiles agissant dans un domaine comme le domaine agricole et
qui n’est pas régi par le droit OHADA. Il peut s’agir aussi d’établissements publics
administratifs qui n’entrent pas dans le champ d’application du droit (OHADA : il s’agit
des démembrements de l’État purement et simplement sans visée commerciale).

Établissement public ayant une activité économique et bénéficiant de l’autonomie


juridique et financière.
Société d’économie mixte : la société d’économie mixte ou société mixte est une
société fondée sous un statut commercial et soumise aux règles du droit des affaires,
mais associant dans des proportions très variables des capitaux d’origine publique
toujours majoritaire (État, collectivités locales, établissements publics) et d’origine
privée, et dont l’activité diffère profondément des unes aux autres.
Il s’agit, en d’autres termes, d’une société formée entre l’État et des particuliers. Elle
fonctionne exactement comme une société formée entre particuliers mais avec cette
particularité que l’État y détient une part dans le capital.

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m) SOCIÉTÉS COOPÉRATIVES
Le Registre des Sociétés Coopératives est tenu au niveau local par l’autorité
administrative chargée de la tenue dudit registre.
Dans chaque État Partie, l’autorité administrative chargée de la tenue du Registre des
Sociétés Coopératives est l’organe déconcentré ou décentralisé de l’autorité nationale
chargée de l’administration territoriale ou l’autorité compétente, auquel est
immédiatement rattaché le siège de la société coopérative.
La société coopérative est un groupement autonome de personnes volontairement
réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels
communs, au moyen d’une entreprise dont la propriété et la gestion sont collectives
et où le pouvoir est exercé démocratiquement et selon les principes coopératifs.
La société coopérative peut, en plus de ses coopérateurs qui en sont les principaux
usagers, traiter avec des usagers non coopérateurs dans les limites que fixent les
statuts.
Les sociétés coopératives exercent leur action dans toutes les branches de l’activité
humaine.
Toute personne physique ou morale peut être coopérateur d’une société coopérative
lorsqu’elle ne fait l’objet d’aucune incapacité juridique conformément aux dispositions
de la loi nationale de chaque État Partie.

*Société coopérative simplifiée (SCOOPS)


La société coopérative simplifiée est constituée entre cinq personnes physiques ou
morales au minimum.
La constitution de la société coopérative simplifiée est décidée par une assemblée
générale constitutive.
La société coopérative est désignée par une dénomination sociale qui doit être
immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles, de l’expression « Société
Coopérative Simplifiée » et du sigle « SCOOPS ».
La société coopérative simplifiée est tenue de requérir son immatriculation au Registre
des Sociétés Coopératives dans les conditions définies aux articles 74 à 77 de l’Acte
Uniforme relatif au droit des sociétés coopératives.

* Société coopérative avec conseil d’administration (SCOOP – CA)


La société coopérative avec conseil d’administration est constituée entre quinze
personnes physiques ou morales au moins.
La société coopérative avec conseil d’administration est désignée par une
dénomination sociale qui doit être immédiatement précédée ou suivie, en caractères

COURS DE PROJET CREATION D’ENTREPRISE PAR VAN ARSENE MASSALA 16


lisibles, de l’expression « Société Coopérative avec Conseil d’Administration » et du
sigle « SCOOP-CA ».

Section 3 : L’étude technique

Elle constitue un point important pour éviter un sur ou sous équipement. Elle se fait
après l’étude de marché en ce sens qu’elle doit tenir compte de la situation actuelle et
futur du marché. Elle comprend trois éléments :
L’analyse du processus de fabrication
L’évaluation des investissements
Les ressources humaines
1) L’analyse du processus de fabrication : S’agissant de l’analyse, elle consiste à
décrire le schéma technique et à le commenter. Par exemple :

- approvisionnement
- processus de transformation
- ateliers
- distribution
2) L’évaluation des investissements : Cette section a pour but de recenser, de
définir, d’évaluer et de valoriser les investissements incorporels et corporels, les
besoins en approvisionnement et en exploitation, les possibilités de sous-
traitante, l’implantation de l’entreprise. L’investissement c’est l’échange d’un
bien certain contre un bien futur incertain avec l’espoir d’en tirer profit
(investissement de sécurité, de maintien, de croissance stratégique). Autrement
dit c’est l’ensemble des moyens nécessaires pour faire fonctionner l’entreprise.
Il s’agit à ce niveau de lister les moyens à mettre en œuvre pour atteindre le
chiffre d’affaires prévisionnel. Mais force est de reconnaitre que la plupart des
immobilisations se déprécient avec l’usage et le temps pour des raisons
naturelles et irréversibles. La constatation de cette dépréciation normale se fait
au moyen de l’amortissement. Selon le SYSCOHADA, l’amortissement pour
dépréciation se définit comme « l’amoindrissement de la valeur d’une
immobilisation qui se déprécie de façon certaine et irréversible avec le temps,
l’usage ou en raison du changement de technique, de l’évolution des marchés
ou de toute autre cause ». Du fait des difficultés de mesure de cet
amoindrissement, l’amortissement constitue pour l’entreprise à répartir le coût
du bien sur sa durée probable d’utilisation ; cet étalement prend le nom de plan
d’amortissement (amortissement linéaire, amortissement accéléré,
amortissement dégressif).

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3) Les ressources humaines : Le recrutement de personnel décrit les postes de
travail. La fonction ressource humaine s’assure que l’entreprise dispose d’un
personnel suffisamment en qualité. La ressource humaine doit : Apprécier les
mesures à prendre pour la formation du personnel S’informer sur la
rémunération du personnel Les charges sociales à supporter pour l’entreprise
Les possibilités qu’affiche le code du travail Les droits et devoirs de chacune des
parties NB : les types de contrat de travail : Le contrat d’apprentissage (ne peut
excéder deux ans, l’état prend en charge 50% du salaire en charge)  Contrat
d’essai (n’excède pas 6mois : journalier (8j), agent de maitrise (1mois), ingénieur
cadre (3mois)) renouvelable qu’une fois  Contrat de prestation de services
(obligation de résultat et non obligation de présence) renouvelable plusieurs
fois  Contrat à durée déterminée (CDD)  Contrat à durée indéterminé (CDI).

Section 4 : L’étude financière


Il s’agit dorénavant de traduire en terme financier les différentes données que vous
venez de présenter et d’examiner un certain nombre d’équilibre que les financiers et
banquiers recherchent. Pour cela vous devez élaborer successivement dans les cadres
qui vous ont fournis :

- Le plan de financement de départ (ou plan de financement initial) Le compte de


résultat prévisionnel pour 3 ans Le plan de trésorerie Le seuil de rentabilité Le plan de
financement pour trois ans ;

Pour savoir que votre entreprise rapporte plus que vous n’y avez investi, vous
comparer d’abord les charges et les produits des trois premiers exercices en
établissant le compte de résultats prévisionnel sur trois ans. De même vous devez
comparer les ressources dont vous disposer à vos besoins en calculant d’abord votre
besoin en fonds de roulement puis établir votre plan de financement de départ afin de
déterminer les capitaux d’emprunt dont vous auriez besoin.

En plus, l’établissement du plan de trésorerie pour la première année vous permettra


de confronter les décaissements (acquisition d’immobilisation, charge découlant de
l’activité) avec les décaissements (apports, subvention). S’il en ressort que la
trésorerie est négative il faudra alors prévoir de négocier des crédits à court terme.

Section 5 : Les formalités de création d’entreprise au Congo

Pendant longtemps, il était particulièrement difficile et fastidieux de créer une


entreprise au Congo, notamment pour les jeunes. De nos jours, des facilités ont

COURS DE PROJET CREATION D’ENTREPRISE PAR VAN ARSENE MASSALA 18


été mises en place par l’Etat pour permettre la création d’une entreprise même
en l’espace d’une semaine. C’est la mission de l’agence congolaise pour la
création des entreprises (ACPCE) une structure sous tutelle du Ministère de
petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat. Cette agence accueille et
accompagne les entrepreneurs dans le processus de création, modifications
diverses, de reprise et radiation d'entreprises. Le guichet unique des
entreprises permette à un créateur d'effectuer en un seul lieu, sur la base d'un
document unique, les formalités liées à :
- l'inscription au Registre du commerce et du crédit immobilier (RCCM) ;
- l'immatriculation au système congolais d’immatriculation des
entreprises (SCIEN SCIET) ;
- l'immatriculation au numéro d’identification unique (NIU) du service
des impôts ;
- l'affiliation à la caisse nationale de sécurité sociale ;
- l'autorisation d’exercice des activités commerciales ;
- la licence unique d’exploitation des entreprises.

Ces formalités sont ci-dessous décrites :


Pour les personnes physiques :

1. Formalités à accomplir :
- Déclaration d’activités via le formulaire unique ;
- Enrôlement au NIU personne physique du promoteur de
l’entreprise, le cas échéant.
2. Pièces requises pour l’ensemble des formalités :

- 1 photocopie légalisée de la pièce d’identité ou du passeport du


promoteur ;
- 1 extrait de casier judiciaire (Bulletin N°3) de moins de trois
mois du promoteur ou une fiche de déclaration sur l’honneur
dûment signée par le promoteur ;
- 1 copie de l’acte de mariage (s’il y a lieu) ;
- L’un des documents au nom du créateur d’entreprise : un contrat
de bail à usage commercial enregistré aux impôts, un titre
foncier, un permis urbain d’habiter, une attestation
d’attribution de parcelle, une facture d’eau ou d’électricité ;
- 1 photo d’identité du promoteur ;
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Pour les personnes morales :

1. Formalités à accomplir :

- Déclaration d’activités via le formulaire unique ;


- Enrôlement au NIU personne physique du promoteur de
l’entreprise, le cas échéant.
2. Pièces requises :

- 1 photocopie de la pièce d’identité ou du passeport du ou des


gérants et de l’un des associés ;
- 1 extrait de casier judiciaire (Bulletin N°3) de moins de trois
mois du ou des gérants ou une fiche de déclaration sur
l’honneur dûment signée par le ou les gérants (formulaire pré-
établi disponible) ;
- 1 exemplaire des statuts de la société ;
- 1 exemplaire du procès-verbal de l’assemblée générale constitutive ;
- 1 exemplaire de l’acte notarié de souscription et de versement du
capital ou la déclaration de régularité ou de conformité ;
- L’un des documents suivants au nom de la société : un contrat
de bail à usage commercial enregistré aux impôts, un titre
foncier, un permis urbain d’habiter, une attestation
d’attribution de parcelle, une facture d’eau ;

Renseignements à fournir par le promoteur :

- Nom commercial de l’entreprise ;


- Sigle ;
- Activités menées:
o Activité principale ;

o Activités secondaires.

- Adresse :
o Secteur ;

o Boîte postale ;

o Téléphone.

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- Chiffre d’affaires annuel prévu ;
- Nombre d’employés prévu.
Les frais de création d’une entreprise individuelle sont de 100 000 FCFA. Les frais
de création d’une société de personne sont de 300 000FCFA et 500 000F
CFA pour les sociétés de capitaux. Les contacts l’ACPCE sont les suivants
:
DIRECTION GENERALE
ADRESSE : Av. Cardinal Emile BIAYENDA ex Foch, Centre-ville.
HORAIRES : Lun. – Ven. : 07h30– 17h30
E-MAIL infos@acpce.cg
TELEPHONE : (+242) 06 628 72 90
Site web: www.acpce.cg
GUICHET UNIQUE DE BRAZZAVILLE
ADRESSE : Av. Cardinal Emile BIAYENDA ex Foch, Centre-ville.
HORAIRES : Lun. – Ven. : 07h30– 17h30
E-MAIL : ddbrazza@acpce.cg
TELEPHONE : (+242) 06 766 81 72/05 740 26 51
GUICHET UNIQUE DE POINTE-NOIRE
ADRESSE : Av. Simon Kimbangou, croisement MOE KATT MATOU (Immeuble ex
Warid).
B.P.: 1137
Tél.: +(242) 06 972 84 44 / 05 021 67 35
GUICHET UNIQUE DE NKAYI
ADRESSE : N° 20, rue du Niari, Face immeuble ARC.
Tél.: +(242) 06 879 60 50
GUICHET UNIQUE DE DOLISIE
ADRESSE : Av. de la République, Face BGFI Bank
Tél.: +(242) 05 537 76 93 / 06 652 65 74
GUICHET UNIQUE DE OUESSO
ADRESSE : Av. Laurent MANN, en face de la Mairie Centrale
Tél.: +(242) 06 667 47 97 / 05 629 66 78

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GUICHET UNIQUE D’OWANDO
ADRESSE : Av. des hôpitaux, à côté du CSI-2
Tél.: +(242) 06 634 14 86

CHAPITRE 3 : PROCESSUS ENTREPRENEURIAL


Le processus entrepreneurial est considéré comme la combinaison des efforts
individuels et collectifs mis en œuvre pour développer les opportunités. Il est
appréhendé comme étant la construction de la démarche entrepreneuriale. Ce
processus trouve son origine au fur et à mesure de l'avancement dans le temps et de
la maturation du projet d'entreprise nouvelle.
Car, l'entrepreneur doit mobiliser des compétences pour mener à bien son projet de
création et de le réaliser en termes de développement et de rayonnement visés. Il
acquiert petits à petits des compétences, à travers le processus d'apprentissage
entrepreneurial, en lui permettant une meilleure cohérence de la symbiose
entrepreneur/projet créé.
BRUYAT, modélise le processus entrepreneurial en distinguant trois phases reliées
dans une même logique d'évolution :
- Déclenchement du processus entrepreneurial qui survient suite à un changement
interne à l'entrepreneur, désir d'indépendance, insatisfaction professionnelle, et/ou
externe, provenant de l'environnement : rencontre avec un client potentiel,
licenciement ;
- Engagement total du créateur qui se réalise lorsque l'entrepreneur consacre la
plupart de son temps, de son argent et de son énergie au montage de son projet ;
- Survie - développement de l'entreprise créée à partir du moment où l'entreprise
nouvellement créée se trouve au-dessus de son seuil de rentabilité, elle devient viable
et peut prospérer.
AYAT quant à lui, distingue 3 phases du processus entrepreneurial :
Phase 1 : recherche d'une idée ou d'une opportunité à exploiter par la création ou la
reprise d'entreprise.
Phase 2 : Surmonter les contraintes du projet
Ces contraintes sont de quatre ordres :
- Contraintes propres au produit et à la prestation : Un produit industriel ne génère pas
les mêmes contraintes qu'un service, certains produits peuvent avoir des volumes de

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stockage très importants (camions, outillage), tandis que des services nécessitent des
investissements aux normes (restauration) ;
- Contraintes de marché : Selon l'état du marché (lancement, croissance, maturité...), le
contexte de la création ne répond pas aux mêmes conditions ;
- Contraintes légales : Incontournables pour le créateur, elles diffèrent selon le produit
(médicaments, bibliothèque,...) ;
- Contraintes de moyens : Les moyens à réunir seront plus ou moins importants selon
les autres contraintes.
Phase 3 : Mobiliser les ressources et compétences nécessaires au projet Compte tenu
des différentes contraintes identifiées, le créateur d'entreprise va devoir réunir les
ressources nécessaires, et notamment les fonds lui permettant de démarrer son
activité (plan de financement).
Nous retenons, dans le cadre de notre travail, trois modèles des processus
entrepreneurial, à savoir le modèle de EMILE HERNANDEZ, le modèle de SCOTT SHARE
et enfin le modèle dynamique de THIERRY VERSTRAETE.
A. D'après EMILE HERNANDEZ
Pour cet auteur, le processus entrepreneurial suit une trajectoire à quatre étapes, à
savoir :
Etape 1 : Initiation (idée)
Cette étape comprend deux opérations. La première opération marque le passage de
l'intention à l'idée, ce qui conduit à une démarcation entre l'intention et l'idée. La
deuxième opération consiste à l'apprentissage du métier, c'est-à-dire c'est rassurer si
l'on a des compétences requises dans ce métier.
Etape 2 : Maturation du projet
Ici on passe de l'idée et/ou métier au projet. C'est ici que le potentiel entrepreneur
(porteur du projet) émerge les facteurs clés de succès (FCS), c'est-à-dire les atouts sur
quoi se fondent les avantages concurrentiels du porteur du projet. Et en même temps
l'entrepreneur potentiel identifie les facteurs stratégiques de risque (FSR), c'est-à-dire
les éléments mettant le projet en situation de recul par rapport à la concurrence
(faiblesses).
C'est dans cette étape qu'on construit le plan d'affaires ou le business model puisque
l'entrepreneur a maîtrisé les aspects techniques, financiers, ... de son environnement.
Etape 3 : Démarrage de l'entreprise

COURS DE PROJET CREATION D’ENTREPRISE PAR VAN ARSENE MASSALA 23


C'est la transition entre le projet et sa concrétisation en entreprise. Dans cette étape,
l'entrepreneur cherche le premier personnel, les premiers clients, les premiers
fournisseurs, l'autorisation de fonctionnement, etc.
Etape 4 : Finalisation
C'est la consolidation de l'entreprise créée.
B. D'après SCOTT SHARE
Son processus entrepreneurial repose sur la détection et l'exploitation d'une
opportunité d'affaires. Pour lui, le porteur du projet doit posséder un certain nombre
d'attributs (psychologiques, sociaux, culturels, ...) et maîtriser son environnement afin
de saisir une occasion d'affaires.
Exploitation de l'opportunité d'affaires
Ressources pour la mise en œuvre du projet
Étude de l'opportunité
Détection de l'occasion d'affaires
Attributs
C. D'après THIERRY VERSTRAETE
Selon cet auteur, le processus entrepreneurial n'évolue pas de façon linéaire, mais
plutôt de façon sinusoïdale. Le processus entrepreneurial comprend donc cinq étapes
: conception d'une idée, détection d'une opportunité d'affaires, élaboration du
business model, définition d'une vision stratégique et élaboration d'un plan d'affaires.
1. Idée (offre)
Dans cette étape, il revient à définir les sources de l'idée d'entreprise. L'idée peut
provenir du constat, d'une expérience, des études, d'un rêve, d'une inspiration des
autres, etc.
2. Opportunité d'affaires (demande)
Il s'agit de concilier l'idée avec une réalité socioéconomique (marché solvable). Pour
passer de l'idée à l'idée d'affaires, il est indispensable de faire des études de marché
permettant d'identifier la demande.
3. Business model (intelligibilité et direction du projet)
C'est l'étape de la définition de l'ensemble des partenaires intéressés par le projet tout
en définissant la valeur relative à chaque partenaire.

COURS DE PROJET CREATION D’ENTREPRISE PAR VAN ARSENE MASSALA 24


Le Business Model est une convention relative à la génération de la valeur, à la
rémunération de la valeur et au partage de la valeur entre toutes les parties prenantes
impliquées dans le projet.
4. Vision stratégique (planification)
C'est une présentation détaillée de la planification des activités financières du projet,
c'est-à-dire projeter ce que sera l'entreprise à moyen et long terme.
5. Plan d'affaires
C'est l'instrument au cœur des bailleurs des fonds. C'est l'acte final consistant à la
rédaction du projet.
Opportunité d'affaire vision stratégique
Idée Business Model (B.M) Business Plan (B.P)
La démarche de T. VERSTRAETE est opposée à celle de Robert PAPIN. Pour ce dernier,
le Processus entrepreneurial est linéaire, c'est-à-dire les étapes sont strictement
séquentialisées. Cela signifie que lorsqu'une idée conçue ne rencontre pas à une
opportunité d'affaires, on la rejette. Par contre pour VERSTRAETE, l'idée n'est pas
rejetée mais elle peut être revue.
Idée opportunité d'affaires Vision stratégique Business plan
Pour Robert PAPIN, on ne peut pas passer d'une étape à une autre sans qu'une étape
soit acceptée. Pour T. VERSTRAETE, un projet est en création permanente. Il propose
un processus sinusoïdal et itératif (c'est - à - dire du Business Plan à l'idée) à travers le
temps de mise au point du projet. Le temps dont on parle n'est pas à confondre à celui
du calendrier ; c'est le temps de la capacité de réaliser un projet.
L'entreprenariat est aussi un moyen de lutte contre la pauvreté, d'augmenter les
opportunités d'emploi et de permettre aux groupes défavorisés ou sous-représentés
de se prendre en charge. Un peu partout dans le monde, on prend progressivement
conscience du potentiel que l'entreprenariat peut offrir pour promouvoir l'insertion
sociale.
C'est ainsi, le pouvoir public peut porter de l'aide aux petits entrepreneurs, en créant
des structures de micro finance à faible taux d'intérêt pour les facilités les
financements.
Nous pouvons également parler de l'entrepreneuriat sociale lorsque les entreprises
créées par les entrepreneurs, n'ont pas une finalité lucrative seulement, mais aussi
sociale : il s'agit de répondre à des besoins sociaux peu ou pas couverts par le marché.

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A- Demarche entrepreneuriale
DIFFERENTS ASPECTS D'UNE DEMARCHE ENTREPRENEURIALE
Selon HERNANDEZ cité par Massart, la démarche entrepreneuriale peut être comprise
sous divers aspects, à savoir :
- La création ex-nihilo : il s'agit de créer une entreprise à partir de rien. Cette disposition
n'est pas une situation facile. Il faudra du temps pour arriver à implanter son produit
dans un marché, pour convaincre les consommateurs et les chercheurs et c'est d'autant
plus que le degré d'innovation sera élevé. Il exige de bien dimensionner les besoins
financiers et d'obtenir les ressources suffisantes. La création ex-nihilo exige beaucoup
de travail, de rigueur, de ténacité et par conséquent, entraine que les risques doivent
être particulièrement bien évalués ;
- La création par essaimage : il est question de créer une entreprise par un salarié qui
bénéficie de l'aide de son entreprise. Cette pratique est réalisée par les grandes
entreprises qui proposent des mesures et des dispositifs destinés à inciter et à
accompagner leurs salariés dans des créations d'entreprise. Les projets peuvent être
variés et comprendre la création d'un commerce ou d'une entreprise industrielle. Il y a
lieu de noter que l'accompagnement matériel, intellectuel, commercial et financier
d'une entreprise peut être de nature à réduire le niveau de risque de l'entrepreneur ;
- La création par franchise : cette sorte d'entrepreneuriat met en relation un franchiseur,
entreprise qui souhaite se développer en utilisant cette modalité, et un franchisé,
individu qui veut créer une entreprise en appliquant cette formule. Ce type de création
consiste à imiter un fonctionnement qui existe dans un contexte géographique donné.
La création en franchise bénéficie d'un accompagnement important, mais payant, de la
part du franchiseur. Elle peut permettre à celui qui n'a pas d'idées propres ou qui n'a
pas une capacité à innover de réaliser son objectif de création d'entreprise.
- La reprise d'entreprise : la reprise d'entreprise ou d'activité présente une différence de
taille avec la création d'entreprise. L'organisation existe, elle n'a pas à être crée. Si elle
existe, il est alors possible de s'appuyer sur des données qui la décrivent dans son
présent, son histoire, sa structure et son fonctionnement. Dans ces conditions,
l'incertitude est généralement moindre et les niveaux de risque beaucoup plus faibles.
Comme pour la création d'entreprise, la reprise peut être réalisée par un individu pour
son propre compte ou par une entreprise existante. Au moins, deux cas de reprise
d'entreprise peuvent être examinés :
· La reprise d'entreprise ou d'activité en bonne santé : la principale difficulté pour acquérir
ce type d'entreprise est vraisemblablement d'avoir suffisamment vite l'information
qu'une telle entreprise est en vente. Ensuite, il faut pouvoir disposer de ressources

COURS DE PROJET CREATION D’ENTREPRISE PAR VAN ARSENE MASSALA 26


financières importantes, car le prix de marché de ces entreprises est souvent très élevé.
Il est indispensable d'avoir, par ailleurs, de bonnes compétences générales et une
expérience de management réussie, pour ne pas perdre trop de temps dans
l'apprentissage du métier de chef d’entreprise.
La reprise d'entreprise ou d'activité en difficulté : il peut s'agir d'une entreprise en
redressement judiciaire, et si les difficultés sont déclarées, il est indispensable de
connaître le cadre légal de reprise d'entreprise en difficulté et avoir des relations avec
des acteurs clés dans ce milieu. Si le prix d'acquisition de ce type d'entreprise est sans
commune mesure avec celui des entreprises en bonne santé, il ne faut jamais perdre de
vue que ces structures nécessitent généralement une très forte recapitalisation
financière. En outre, reprendre une entreprise en difficulté nécessite également une
bonne connaissance des situations de crise. Car il sera question de restaurer rapidement
la confiance à tous les niveaux : personnel, clients, fournisseurs, partenaires...
- L'intrapreneuriat : Gifford PINCHOT (1985) introduit le terme d'Intrapreneuring
transposé en « intrapreneuriat » en français pour décrire les activités entrepreneuriales
au sein même d'une grande organisation. « L'intrapreneuriat est aussi le processus par
lequel un individu ou un groupe d'individus, en association avec une organisation
existante, crée une nouvelle organisation ou génère le renouvellement ou l'innovation
au sein de cette organisation. ». Cette définition est intéressante à plus d'un titre :
d'abord, elle met en évidence la dimension individuelle du processus entrepreneurial et
souligne l'existence d'une association entre individu et organisation. Elle inclut, parmi
les finalités du processus entrepreneurial, non seulement la création de nouvelles
activités, mais également toute innovation ou transformation majeure de
l'organisation. Les relations entre les deux « associés » (individu ou groupe d'individus
et l'organisation) aussi asymétriques et interdépendant sont forcément complexes.
L'intrapreneur qui agit apparemment de façon autonome et s'engage personnellement,
reste un employé soumis à des obligations contractuelles et morales, dont celle d'agir
pour le bénéfice de son employeur. De son côté, l'organisation qui « délègue » certaines
tâches et transfère certains risques à l'intrapreneur constitue à la fois son milieu
nourricier et son juge.
De tout ce qui précède, il se dégage que l'entrepreneuriat est un phénomène qui se
produit partant des actes posés par l'entrepreneur, qui est l'acteur principal de
l'entrepreneuriat. Car, l'idée de création provient nécessairement de l'individu qui est
dit « entrepreneur ».

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