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Je détaille le nom sur la boîte aux lettres .

« Jérôme et Patricia Morval », comme si le couple


vivait encore sous le même toit. Je comprends Patricia. Ce n’est pas facile de gratter une
étiquette au nom d’un mort. Je sonne à la cloche. Plusieurs fois. Elle sort. Elle semble
étonnée.....Cela fait des mois qu’on n’a pas échangé plus de deux mots, un bonjour dans la
rue, tout au plus. J’entre, je m’approche, je chuchote presque à son oreille :
—« Il faut que je te parle, Patricia… J’ai des choses à te dire. Des choses que j’ai apprises
et d’autres que j’ai comprises… »
Lorsqu’elle me laisse passer, je remarque qu’elle est blême.
Les deux immenses « Nymphéas » * dans le long couloir me donnent le tournis. Moins qu’à
Patricia, visiblement. J’ai l’impression qu’elle va tourner de l’œil.
Elle bredouille :
— « Cela… cela concerne le meurtre de Jérôme ?
— Oui… entre autres confidences. »

Michel Bussi, Nymphéas Noirs, 2011


*Ne pas traduire « Nymphéas »

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