You are on page 1of 14

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple- Un But- Une Foi

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE


LA RECHERCHE

Unité de Formation et de recherche (UFR) Génie Juridique


(DIFF)

Thème 3: les engagements par signature comme


mode de financement des entreprises

Rédigé par:
Mame Aissatou KANE N°22DIFF
Mouhamadou Mourtada NDOYE N°06 DIFF
Babacar NDIAYE N°03DIFF
Serigne Saliou DIATTA N°16 DIFF
Mame Babou SARR N° 32DIFF

M.NIANG Bira Lô


Thème 3: les engagements par signature comme mode de
financement des entreprises*

Plan

Chapitre 1 : Les engagements par signature

Section 1 : Définition et caractéristiques des engagements par signature

Section 2 : Les différents types d'engagements par signature

Chapitre 2 : Les engagements par signature comme mode de


financement des entreprises: le cas du cautionnement

Section 1 : Conditions de formation liées au formalisme du cautionnement

Section 2 : Les effets du cautionnement


INTRODUCTION
De nos jours, les entreprises éprouvent quotidiennement des besoins en fonds de
roulement pour financer leur cycle d’exploitation voir leur trésorerie. En effet, dans son
activité quotidienne, l’entreprise peut avoir à faire face à des difficultés temporaires
mais répétitives de trésorerie, soit en raison de la longueur du processus de production,
soit en raison de la lenteur des règlements des ventes, ce qui engendre des besoins
cycliques fréquents qui ne peuvent être couverts en totalité par les ressources propres de
I ’entreprise.
Pour pallier ces besoins de trésorerie, l’entreprise va solliciter de sa banque des crédits
à court terme en vue d’équilibrer sa situation financière. Ces crédits sont consentis aux
entreprises pour remédier à des insuffisances temporaires de capitaux, leur durée est
généralement d’un an renouvelable.

Parmi, les différentes formes de crédits d’exploitation sont énumérés comme suit : En

premier Crédits Par Caisse et en deuxième Crédits Par Signature.

Notre étude s’articule sur le deuxième type de financement «Crédits Par Signature
(CPS) », plus connus sous le terme d’Engagements Par Signature (EPS), formalisent
l’engagement de la banque à exécuter au lieu et place d’un client l’obligation à laquelle
il est soumis en cas de défaillance. Sous cet angle, les CPS évite à la banque les
décaissements de fonds, celle où l’entreprise est amenée à demander à sa banque de lui
faciliter l’étalement de certains paiements, ou de lui éviter certains décaissements, en
prêtant sa signature au client garantissant ainsi sa solvabilité auprès de ses créanciers et
d’honorer ses engagements si celui-ci se trouvait défaillant.
Il faut rappeler que le sujet porte un intérêt pratique dans la mesure où il nous permet de
savoir les différents engagements par signature.

Fort de ce constat l’on se pose la question à savoir:


Quelles sont les conditions de formation et les effets des engagements par
signature, en particulier du cautionnement, comme mode de financement des
entreprises ?
Ainsi pour une étude beaucoup plus exhaustive notre plan sera réparti en deux
chapitres: les engagements par signature (1) et les engagements par signature comme
mode de financement des entreprises: le cas du cautionnement (2).


Chapitre 1 : Les engagements par signature

Section 1 : Définition et caractéristiques des engagements par signature

A-Définition
Le plus souvent, les banques financent les entreprises en leur fournissant des capitaux
sous forme de crédits de trésorerie1. Dans certaines situations, elle peut également lui
apporter ses fonds sous forme d’engagements. Ce sont les crédits par signatures2. Dans
ce cas, la banque prête sa signature sans endosser une charge de trésorerie. La banque
doit effectuer une analyse très précise dans le cadre d’une étude du crédit bancaire (quel
que soit sa durée et sa nature) dans la mesure où cet engagement peut être à l’origine de
dépenses importantes.
Cette forme de crédit est particulière car le banquier soumet son engagement par lettre
auprès du tiers. Il est alors tenu de satisfaire aux obligations contractées envers ces tiers
par certains de ses clients, au cas où ces derniers ne respecteraient pas leur engagement.
Ces crédits peuvent décaler certains paiements, les éviter ou encore accélérer des
encaissements de fonds. Ils sont généralement fournis sous forme de cautions. La
banque peut aussi prouver son engagement en acceptant des effets de commerce. Il s’agit
dans ce cas de crédits par acceptation.
Il faut savoir que l’engagement du banquier est restreint dans le montant et l’étendue. Il
peut être limité ou non dans le temps. La banque ne peut pas se rétracter une fois
l’engagement fait et ce, qu’elle que soit la situation de son client. Ce contrat doit être
absolument rédigé, il ne peut en aucun cas être présumé.
Dans le cas d’une caution, celle-ci peut être simple ou solidaire. Une fois que le banquier
aura satisfait l’engagement envers son client, il bénéficiera donc des droits de

1
Le crédit de trésorerie est un type particulier de crédit à court terme. Il s'agit plus spécifiquement d'une
solution de financement dont l'entreprise peut disposer pour assurer le bon fonctionnement de son activité.
2
Un crédit par signature Il s'agit d'une forme de caution bancaire, envisageable dans le cadre de relations
durables et solides. Par ce contrat irrévocable, obligatoirement écrit, le banquier s'engage à payer le
créancier de son client, uniquement si ce dernier est défaillant. Et ce, moyennant le paiement d'une
commission, calculée sur le montant du décaissement à effectuer en cas de besoin.


bénéficiaire. Car le banquier qui a apposé sa signature est subrogé dans les droits de
créancier bénéficiaire de la caution.

B- Caractéristiques des engagements par signature

Un crédit par signature est l’engagement pris par une banque de mettre des fonds à

disposition de son client ou d’intervenir financièrement en cas de défaillance de celui-

ci. Il permet à une entreprise de sécuriser ses financements, d’exercer son activité, de

différer ses paiements, de les éviter ou d’accélérer ses rentrées de fonds.

Dans cette forme de crédit, le banquier s’engage par écrit, auprès de son client ou auprès
de tiers :

• soit à mettre à disposition des fonds,

• soit à garantir les engagements contractés par certains de ses clients à l’égard
de tiers, au cas où ces derniers n’y satisferaient pas eux-mêmes.

Ces crédits peuvent être utiles pour :

• sécuriser des lignes de crédit,

• exercer une profession,

• différer certains décaissements ou les éviter,

• accélérer certaines rentrées de fonds.

Ils sont le plus souvent accordés sous forme de cautions.

Le banquier peut aussi s’engager en acceptant des effets de commerce : on parle dans
ce cas de crédits par acceptation.

L’engagement du banquier est limité dans le montant et l’étendue ; il peut être limité
ou non dans le temps.


Le banquier ne peut revenir sur son engagement et ce quelle que soit l’évolution de la
situation de son client.

L’engagement résulte obligatoirement d’un écrit ; il ne se présume pas.

En cas de caution, celle-ci peut être simple ou solidaire2.

Le banquier qui s’engage par signature est subrogé dans les droits du créancier
bénéficiaire de la caution. Une fois qu’il a honoré les engagements de son client, il
bénéficie donc des droits du bénéficiaire de l’engagement. Cette subrogation est
particulièrement intéressante dans le cadre de cautions fiscales ou douanières ;
toutefois, dans ce cas, le banquier doit se faire remettre une quittance subrogative.

Section 2 : Les différents types d'engagements par signature

Caution Provisoire ou Caution de Soumission3

Vous voulez répondre à des appels d’offres qui nécessitent une caution provisoire ? La
banque se porte garante pour le maître d’ouvrage sur le sérieux de l’offre de services et
vous permet de bénéficier de toutes les occasions qui se présentent. Sur demande de
caution précisant les caractéristiques du marché, la banque s’engage pour votre compte
à verser entre les mains du maître d’ouvrage, une somme déterminée sous forme d’une
indemnité en cas de défaillance aux clauses et obligations contractuelles. La caution
forfaitaire est fixée par le maître de l’ouvrage avec un minimum de 1% du montant de
la soumission (offre de prix), pour une validité généralement de 3 mois.

2
Avec une caution simple, le propriétaire-bailleur doit d'abord s'adresser au locataire, puis se tourne vers
son garant en cas d'insolvabilité. Dans le cadre d'une caution solidaire, le garant peut être directement
sollicité par le propriétaire-bailleur, sans intermédiaire.
3
La caution provisoire appelée aussi caution de soumission vous permet de garantir la sincérité et le
sérieux de l'offre faite par les divers soumissionnaires. A l'export, elle permet d'assurer le sérieux de votre
offre auprès du maître d'ouvrage étranger.


Caution Définitive ou Caution de Bonne Fin4
Votre entreprise est adjudicataire d’un marché sur appel d’offres qui nécessite une
caution définitive. Cette caution est délivrée par la banque à l’entreprise adjudicataire
pour garantir au maître d’ouvrage la bonne fin des travaux ou encore la bonne exécution
d’un marché conformément aux clauses prévues sur le cahier de charge.

Elle remplace et relaie la caution provisoire lors de l’appel d’offres.

Son montant est généralement fixé entre 3 et 5% du montant TTC du marché.

Caution d’Avance

Pour obtenir du maître d’œuvre une avance sur un marché acquis, l’entreprise a besoin
d’une caution bancaire, appelée caution d’avance. C’est une garantie pour le maître
d’ouvrage lui garantissant la restitution des fonds qu’il a avancés à titre de
préfinancement.
Le montant de l’avance (généralement 10% du montant du marché TTC) s’amortit
généralement au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

Caution Retenue de Garantie

Afin de garantir la bonne exécution du marché et se couvrir contre les éventuels défauts
de réalisation des travaux, le maître d’œuvre effectue une retenue de garantie de 10%
sur chaque décompte et ne restitue la somme retenue qu’une année après la réception
sans réserves des travaux convenus dans le cadre du marché.
Pour disposer de cette somme, l’entreprise peut faire remplacer la retenue de garantie en
espèces par une caution de retenue de garantie. La banque s’engage à travers cette
caution de rembourser le maître d’œuvre à concurrence du montant de la caution dans
le cas où une défaillance est constatée dans l’exécution du marché.
La validité de la caution demeure jusqu’à expiration du délai de garantie, généralement
1 an après la fin des travaux.

4
La caution ou garantie de bonne fin est une caution bancaire accordée au maître d'ouvrage, dans le cadre
des marchés privés ou des marchés publics, pour garantir la bonne exécution des travaux jusqu'à leur
achèvement.


Caution de Garantie de Paiement

Avec cet acte, le garant (la banque) s’engage à payer, à l’échéance, un montant (ne
dépassant pas le montant de la caution) en lieu et place du débiteur défaillant sans aucune
contestation.

Aval (en dinars)5

Avec cet engagement par signature, la banque garantit au fournisseur le paiement à


échéance de sa créance matérialisé par un effet de commerce.
Vous pouvez ainsi, grâce à l’aval de la banque, acheter de la marchandise sans avoir à
payer immédiatement votre fournisseur. Vous avez la possibilité d’obtenir un
allongement des délais de paiement.

Lettre de Garantie6

Destinée aux compagnies de transport, cette caution délivrée par la banque permet de
pallier à l’absence du titre de transport des marchandises importées. Elle permet le
dédouanement de la marchandise en lieu et place du connaissement (titre de propriété
endossable qui permet de retirer la marchandise) si celui-ci arrive en retard.
L’entreprise peut ainsi disposer de ses marchandises, économiser du temps, des taxes,
des frais de stockage et des coûts d’assurance.

Obligation Cautionnée

Toute importation définitive d’une marchandise est soumise à un règlement des droits
de douane. Cette caution est destinée à toute entreprise importatrice de marchandises et
de biens d’équipement qui dispose d’une ligne de crédit sous forme d’engagements par
signature. L’Obligation Cautionnée garantit aux services de la douane le règlement à
une échéance donnée du montant des droits de douane afférents aux opérations
d’importation.

5
L'"aval", est un mot qui vient probablement de l'expression "à valoir". Il désigne un engagement
personnel donné par un tiers au profit d'un des signataires
6
Une lettre de garantie est un document émis par la banque, garantissant le paiement d'une fournisseuse
ou un fournisseur pour les produits ou services


L’entreprise peut ainsi dédouaner sa marchandise importée et différer dans le temps le
paiement des droits de douanes et taxes afférentes à cette importation en attendant
l’écoulement des marchandises et le renflouement de sa trésorerie.
Cautions Douanières

Vous êtes importateur, vous pouvez grâce à cette caution, différer dans le temps le
paiement des droits et taxes y afférent et disposer rapidement de votre marchandise

- Caution d’enlèvement : caution demandée dans le cas d’importation de produits


inflammables ou périssables.
- Caution admission temporaire : pour les entreprises qui exercent une activité
d’importation d’équipements ou de marchandises destinés à être transformés puis
réexportés ou de matériel nécessaire à la réalisation d’un marché et devant quitter le
pays à la fin des travaux. Cette caution vous évite de payer des droits de douane puisque
la marchandise ou le matériel ne font que passer temporairement en Tunisie.

Chapitre 2 : Les engagements par signature comme mode de


financement des entreprises: le cas du cautionnement

Section 1 : Conditions de formation liées au formalisme du cautionnement

Le cautionnement7 est désormais considéré comme un contrat consensuel en droit


OHADA. Aucune formalité particulière n’est en principe exigée pour sa validité. Mais
pour pouvoir être établi facilement en cas de contentieux le contrat doit revêtir une
certaine forme. L’art. 14 de l’AUPOS dispose à cet effet que le cautionnement se prouve
par un acte comportant la signature de la caution et du créancier, ainsi que la mention
écrite de la main de la caution de la somme maximale garantie couvrant le principal, les
intérêts et autres accessoires. Cet acte peut toutefois présenter certaines irrégularités
liées soit au défaut de la mention en chiffres ou en lettres soit à une contrariété entre ces

7
Le cautionnement ou la fidéjussion, contrat par principe consensuel, permet à une personne de se porter
garante du paiement de la dette d'une autre personne. C'est la plus courante et l'une des plus anciennes
sûretés puisque le cautionnement était déjà pratiqué par les Romains.


deux mentions. Lorsque l’une des mentions fait défaut la jurisprudence considère que
l’acte est nul tant en que preuve parfaite.
Mais il pourra être considéré comme un commencement de preuve par écrit grâce à la
technique de la conversion par réduction. En revanche lorsque la mention en lettres est
différente de celle qui est indiquée en chiffres, l’Acte uniforme prévoit que le
cautionnement vaut pour le montant qui est exprimé en lettres.
Il se peut également que la caution ne sache ou ne puisse pas écrire. Dans ce cas l’alinéa
2 de l’art.14 prévoit qu’elle doit se faire assister de deux témoins qui certifient dans
l’acte de cautionnement son identité, sa présence et en outre que la nature et les effets
de l’acte lui ont été précisés. La présence de témoins certificateurs8 dispense la caution
de l’obligation de réaliser la mention manuscrite. Il faut par ailleurs ajouter qu’une
formalité particulière est prévue en droit OHADA pour l’établissement d’un
cautionnement général des dettes du débiteur. L’art.19 de l’AUPOS prévoit qu’il doit
être conclu, sous peine de nullité pour une somme maximale librement déterminée entre
les parties, incluant le principal, les intérêts et autres accessoires. L’obligation de limiter
l’engagement de la caution à un montant maximal exclut toute possibilité de conclure
un cautionnement général illimité.

Section 2 : Les effets du cautionnement

Ils doivent être analysés dans le cadre de l’opération juridique triangulaire impliquant le
créancier, la caution et le débiteur principal. D’abord dans le cadre du cautionnement au
sens strict du terme il faut analyser les rapports entre créancier et caution. Ensuite étant
donné que l’exécution du cautionnement n’épuise pas ses effets qui vont se prolonger
dans les rapports entre caution et débiteur, il faut aussi examiner leur relation. Enfin il
peut arriver que plusieurs personnes se portent caution pour le paiement des mêmes

8
Dans l'établissement de certains actes officiels Personne qui certifie l'exactitude, l'authenticité des
identités, des déclarations. Témoin certificateur; servir de témoin; en présence de x témoins; parler devant
témoin, sans témoin.


dettes d’un même débiteur. La mise en œuvre du cautionnement va créer des rapports
entre les différentes cautions.

1- Les rapports entre caution et créancier

Ces rapports varient selon qu’il s’agit d’un cautionnement simple ou d’un
cautionnement solidaire. Toutefois, au-delà de la spécificité de chacun de ces
cautionnements, dans les rapports entre caution et créancier, il existe des règles qui sont
communes à tous les cautionnements.

-Les règles communes à tous les cautionnements

Elles sont relatives à l’obligation d’information qui pèse sur le créancier au profit de la
caution, aux conséquences de la modification de la date d’exigibilité de la créance et
aux modalités de mise en œuvre du cautionnement.

*L’information de la caution par le créancier

Le créancier supporte une obligation d’information destinée à éclairer la caution sur


l’évolution du passif du débiteur et sa défaillance éventuelle afin de lui permettre de
prendre les dispositions nécessaires pour préserver ses intérêts.

L’art. 24 de l’AUPOS prévoit que dans le mois qui suit la mise en demeure9 adressée au
débiteur principal et restée sans effet, le créancier doit informer la caution de la
défaillance du débiteur principal, en lui indiquant le montant restant dû par ce dernier
en principal, intérêts et autres accessoires au moment de cet incident de paiement. En
cas d’inexécution de cette obligation d’information, la caution est libérée du paiement
des pénalités ou intérêts de retard échus entre la date de cet incident et la date à laquelle
elle a été informée de ce défaut de paiement.
Cette obligation est renforcée lorsqu’il s’agit d’un cautionnement général. Dans ce cas
une obligation d’information périodique est mise à la charge du créancier. L’art.25 de
l’AUPOS prévoit que le créancier est tenu, dans le mois qui suit le terme de chaque

9
La mise en demeure consiste à obliger le débiteur à faire face à ses obligations qu'il n'a pas exécuté dans
les délais impartis. Elle l'incite donc dans un délai précis à les satisfaire. À défaut, il lui sera notifié une
citation à comparaître devant une juridiction compétente.


semestre civil à compter de la signature du contrat de communiquer à la caution un état
des dettes du débiteur principal en précisant leurs causes, leurs échéances et leurs
montants restant dus à la fin du semestre écoulé tout en lui rappelant également la faculté
qu’elle a de révoquer son engagement à tout moment.

Le non-respect de cette obligation par le créancier lui fait perdre le droit d’obtenir le
paiement par la caution des intérêts contractuels échus pendant la période où elle n’a
pas été effectivement informée. Par ailleurs si le manquement est assez grave au point
de faire perdre à la caution des droits ou garanties dont elle aurait pu bénéficier contre
le débiteur principal, elle pourra invoquer le bénéfice de subrogation pour se libérer à
l’égard du créancier (art. 25 al.2AUPOS).

2- Les rapports entre caution et débiteur principal

Ces rapports concernent d’une part l’obligation d’information que supporte la caution
au profit du débiteur principal et d’autre part les recours dont dispose la caution contre
le débiteur principal pour se faire rembourser.
*L’information du débiteur principal par la caution

Il s’agit d’une obligation d’information qui doit être exécutée par la caution avant
d’effectuer un paiement au profit du créancier poursuivant. L’art.30 al1 de l’AUPOS10
prévoit que la caution doit aviser le débiteur ou le mettre en cause avant de payer la dette
au créancier poursuivant. Si cette précaution n’a pas été observée l’al. 2 de ce texte
prévoit une sanction particulière. Il s’agit de la perte par la caution de son recours contre
le débiteur principal. Toutefois, cette sanction ne peut être appliquée que si au moment
du paiement effectué par la caution ou postérieurement à ce paiement, le débiteur avait
le moyen de faire déclarer la dette éteinte ou s’il avait payé dans l’ignorance du paiement
effectué par la caution.
La conséquence de cette sanction est que soit le créancier a été payé deux fois, soit il a
été payé alors qu’il ne devait pas l’être. Il a ainsi reçu un paiement indu. La caution

10
AUPOS : Acte Uniforme Portant Organisation des Sûretés


ayant perdu son recours contre le débiteur principal, peut néanmoins se retourner contre
le créancier en exerçant une action en répétition de l’indu contre ce dernier.


BIBLIOGRAPHIE
- https://www.droit-afrique.com/upload/doc/ohada/Ohada-Acte-Uniforme-2010-
suretes.pdf
- Acte Uniforme portant Organisation des Suretés
- https://www.hervecausse.info/Droit-du-financement-des-entreprises-Themes-de-
cours-problematiques-sources-analyses-pratiques_a1586.html
- https://boatg.out.of.africa/pme/financements/engagement-par-
signature/#:~:text=L'engagement%20par%20signature%20est,de%20d%C3%A9fai
llance%20de%20son%20client.
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Engagement_par_signature
- https://www.memoireonline.com/04/08/1045/m_appreciation-risques-specificites-
operation-importation-role-expert-comptable17.html
- https://www.droit-afrique.com/upload/doc/ohada/Ohada-Acte-Uniforme-2010-
suretes.pdf

You might also like