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MARCHAL
CH I – ÉTUDE DE FONCTIONS
OBJECTIFS :
La « boîte à outils » :
Ensemble de définition – parité – sens de variation – sens de concavité - limites
Etude de quelques fonctions
1 Ensemble de définition
Définition
R R
L’ensemble de définition de la fonction f : est l’ensemble, noté Df , des réels x tels que f(x)
x f ( x )
soit « calculable ».
UN RAPPEL
Exemple
Déterminer l'ensemble de définition des fonction définies par :
5x 4
1. f (x) 2
2x 5x 3
2. g( x ) ln (2x 2 5x 3) avec ln : logarithme népérien
Solution
5x 4
1. Ensemble de définition de la fonction définie par : f ( x ) 2
2x 5x 3
2
La fonction f est définie si et seulement si son dénominateur est non nul : 2x 5x 3 0
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 1
Calcul du discriminant : on a ici : a 2 ; b 5 ; c 3
b 2 4a c (5) 2 4 2 (3) 25 24 49 0
On a donc ici deux racines distinctes. On peut d’abord calculer (par commodité) :
49 7
b (5) 7 12
x" 3
2a 2 2 4
Conclusion :
1 1
Par suite : 2x 2 5x 3 0 lorsque : x et x 3 . Donc : D f R ; 3
2 2
La fonction g est définie si et seulement si l’expression dont on prend le logarithme népérien est
2
strictement positive : 2x 5x 3 0
Signe de 2 x 2 5x 3 : a 2 ; b 5 ; c 3
2 1
On connaît déjà (Cf. 1.) les racines de 2x 5x 3 : x ' et x" 3
2
Il reste à compléter le tableau de signes suivant en notant que : a = 2 0
1
x 3
2
2 x2 5 x 3 0 0
Conclusion :
1
Par suite : 2x 2 5x 3 0 lorsque x se situe à l’extérieur des racines et 3.
2
1
Donc : D g ; 3;
2
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 2
2 Fonction paire – fonction impaire
a) Définition Fonction paire
La fonction f est paire si son ensemble de définition, noté Df , est « symétrique par rapport à 0 » et si
l’on a, pour x Df : f ( x ) f (x )
Conséquence géométrique
Figure
figure 2 1
Cas d’une fonction f paire
Cas d'une fonction f paire (C) : y = f(x)
y
variable y
M' M
O variable x
y'
Si f est paire, sa courbe représentative (C) dans un repère orthonormé est symétrique par rapport à l’axe
(y’Oy) des ordonnées.
b) Définition Fonction impaire
La fonction g est impaire si son ensemble de définition, noté D g , est « symétrique par rapport à 0 » et si
l’on a, pour x D g : g( x ) g ( x )
Conséquence géométrique
Figure
figure 3 2
Cas d’une fonction g impaire
Cas d'une fonction g impaire
variable y
(C) : y = g(x)
M
O variable x
M'
Si g est impaire, sa courbe représentative (C) dans un repère orthonormé est symétrique par rapport au
point O, origine du repère.
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 3
Exemple
x 3 3x
Montrer que la fonction f définie pour x 1 et x 1 par f ( x ) est une fonction impaire.
x 2 1
Solution
x 3 3x
Etude de la parité de la fonction f définie par f ( x ) 2
x 1
Ensemble de définition :
D f R 1 ;1 Cet ensemble est bien symétrique par rapport à 0.
Calcul de f(– x) :
( x )3 3 ( x ) x 3 3 x (x 3 3 x ) x3 3 x
f (x ) f (x)
( x ) 2 1 x 2 1 x 2 1 x 2 1
Car : ( x)3 x 3 et ( x)2 x 2
Conclusion :
f est impaire. Sa courbe représentative est symétrique par rapport au point O, origine du repère.
Le coefficient directeur de la tangente (T), à savoir f ' (x 0 ) , s’interprète comme la limite du taux
d’accroissement de la variable y par rapport à la variable x entre les valeurs x 0 et x 0 h :
f ( x 0 h ) f (x 0 ) f y
f ' ( x 0 ) lim lim lim
h 0 (x h) (x ) x 0 x x 0 x
0 0
figure 2 3
Figure
Tangente (T)(T)
Tangente en en
ununpoint
pointdeà la
unecourbe
courbe(C)
(C)
variable y
(T)
(M0 M)
M
y = f(x) = f(x0+h)
y = y-y0 = f(x)-f(x0) = f
(C) M0
y0 = f(x0)
x = x-x0 = h
x0 x = x0+h variable x
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 4
Remarque
Autre formule équivalente (lycée) : y f ' (a ) ( x a ) f (a )
Exemple
2
Soit la fonction f définie, pour x réel, par : f ( x ) 4x 3x 1
Ecrire l'équation de la tangente (T) à la courbe (C) représentative de f au point d'abscisse x 0 2 .
Solution
Equation de la tangente (T) à la courbe (C) au point d'abscisse x 0 2
Calcul de f '(x) :
Pour x réel, on a : f ' ( x ) 8x 3
y 23 19 [ x ( 2)]
y 19 x 38 23
y 19 x 15
En d’autres termes, le sens de variation d’une fonction s’étudie à partir du signe de sa dérivée. Ainsi :
● On calculera d’abord la dérivée
● On donnera ensuite toutes les indications nécessaires à l’étude de son signe
● On résumera l’ensemble des informations dans un tableau appelé tableau de variations
figure 5
Figure 4
Sens de variation de la fonction f
variable y Sens de variation de la fonction f
(C) : y = f(x)
M
m
a b c d variable x
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 5
Tableau de variations associé à la courbe (C) représentative de f :
x a b c d
f ' (x ) 0 0
f (x)
m
f ' (x 0 ) 0
Remarques
● C’est la méthode la plus utilisée : on établit le tableau de variations de f et on l’analyse. Optimiser une
fonction à une variable, cela signifie : établir le tableau de variations de f et l’analyser.
● En un extremum, on a : f ' (x 0 ) 0 : la tangente à la courbe en ce point est donc parallèle à l’axe des
abscisses : on la tracera toujours (en rouge sur la figure 4).
2nde méthode : Méthode utilisée en Economie
Exemple
Optimiser avec chacune des deux méthodes la fonction f définie, pour x réel, par : f ( x ) x 3 6 x 2 5
Solution
1ère méthode : Etude des variations de f
Calcul de f '(x) :
Pour x réel, on a : f ' ( x ) 3x 2 12x
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 6
Valeurs annulant f '(x) :
f ' (x) 0 3x 2 12 x 0
f ' (x ) 0 3x ( x 4) 0
f ' (x) 0 x 0 ou x 4 0
f ' (x) 0 x 0 ou x 4
2nd cas : x 0 4
On a : f " (x 0 ) f " (4) 6 4 12 12 0
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 7
5 Sens de concavité d’une fonction
a) Définition
Une partie A du plan est convexe si tout segment dont les extrémités sont dans A est totalement inclus
dans A.
Figure 5
Parties convexes et non convexes du plan
Figure
figure 7a6
Fonction
Fonction ff convexe
convexesur
sur
I I
variable y
f est convexe : la
concavité de (C) est
tournée
vers les y > 0
(C) : y = f(x)
Intervalle I variable x
Lorsque f est convexe sur I, sa courbe représentative a sa « concavité tournée vers les y > 0 » et, en tout
point de l’intervalle I, la tangente est située en dessous de la courbe (C).
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 8
Figure7b7
figure
variable y Fonction
Fonction gg concave
concavesur
surI I
g est concave :
(C) : y = g(x)
la concavité de
(C) est tournée
vers les y < 0
variable x
Intervalle I
Lorsque f est concave sur I, sa courbe représentative a sa « concavité tournée vers les y < 0 » et, en tout
point de l’intervalle I, la tangente est située au-dessus de la courbe (C).
c) Caractérisation
(C) : y = f(x)
K
variable x
x0 concavité tournée
vers les y < 0
variable y
f "( x 0 ) 0
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 9
Exemple Sens de concavité et point d’inflexion
Soit la fonction numérique définie sur R par : f ( x ) x 3 3x 2
1. Etudier le sens de concavité de f.
2. Déterminer l’équation de la tangente (T) au point d’inflexion.
Solution
1.Etude du sens de concavité de f
Calcul de f '(x)
Pour x réel, on a : f ' ( x ) 3 x 2 6 x
Calcul de f "(x) :
Pour x réel, on a : f " ( x ) 6 x 6
Valeur annulant f "(x) :
f " (x ) 0 6x 6 0
f " (x) 0 6 x 6
f " (x ) 0 x 1
Tableau récapitulatif
X 1
f " (x ) 0
y ( 2) 3 (x 1)
y 2 3x 3
y 3 x 1
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 10
6 Quelques limites simples (HORS PROGRAMME D’EXAMEN)
a) Fonctions polynômes
UN RAPPEL
Propriété
Limite en ± ∞
La limite du polynôme P en ± ∞ est égale à la limite en ± ∞ de son terme de plus haut degré :
P( x ) a n x n a n 1x n 1 ... a 1x1 a 0 lim P( x ) lim a n x n
x x
Solution
1. Limite aux points 3 et – 1 du polynôme P(x)
Calcul de la limite au point 3
On remplace de fait x par 3 dans l’expression du polynôme P(x) et on calcule :
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 11
Calcul de la limite en – ∞
On applique la propriété :
2 0
lim P ( x ) lim 2 x 2 Car : lim x 2
x x
x
Calcul de la limite en + ∞
On obtient de même :
2 0
lim P (x ) lim 2 x 2 Car : lim x 2
x x
x
b) Fonctions rationnelles
UN RAPPEL
2 x 2 5x 3
2. Soit la fonction rationnelle f définie sur R 2 par : f ( x ) .
x2
Calculer : lim f (x ) . Montrer que : lim f ( x ) (2 x 1) 0
x x
2x 7
3. Soit la fonction rationnelle g définie sur R 2 par g( x ) . Calculer : lim g( x ) et lim g (x )
x2 x 2 x 2
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 12
Solution
1. Limite en – ∞ et en + ∞ de fonctions rationnelles avec une limite finie : asymptote horizontale
Calcul d’une limite en – ∞
On calcule la limite – ∞ du rapport des termes de plus haut degré :
2x 3 2x 2 2
lim lim lim
x 5x 2 x 5x x 5 5
2
La limite est finie : on dit que la droite d’équation : y est asymptote horizontale (A.H.) à la courbe.
5
Calcul d’une limite en + ∞
On calcule la limite + ∞ du rapport des termes de plus haut degré :
2x 2 2x 2
lim 2
lim 2
lim 0
x 3x x 7 x 3x x 3x
La limite est finie : on dit que la droite d’équation : y 0 est asymptote horizontale (A.H.) à la courbe.
2. Limite en + ∞ d’une fonction rationnelle avec une limite infinie : cas d’une asymptote oblique
Calcul de la limite en + ∞
2 x 2 5x 3 2x2
lim f ( x ) lim lim lim 2 x
x x x2 x x x
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 13
Conclusion :
La droite d’équation : y 2 x 1 est asymptote oblique (A.O.) en + ∞ à la courbe représentative de f.
3. Limite infinie d’une fonction rationnelle en un point x0 ( x 0 D g ) : asymptote verticale
Ensemble de définition de g
La fonction rationnelle g est définie si son dénominateur est non nul :
x 2 0 x2
Limite de g au point 2
On obtient dans un premier temps :
lim 2 x 7 2 2 7 11
x 2 2x 7
Donc : lim g( x ) lim
lim x 2 2 2 0 x 2 x 2 x2
x 2
Dans un second temps, précisons le signe de l’infini. Pour cela, on doit évaluer le signe de g(x) à
proximité du point 2 en considérant deux cas : x 2 (à gauche de 2) et x 2 (à droite de 2).
Signe du numérateur de g(x) :
lim 2 x 7 2 2 7 11 0
x 2
x 2 2 2
x2 0
Etude au point 2 :
lim 2x 7 11 0
x 2
Donc : lim g( x )
lim x 2 0 0 x 2
x 2
lim 2 x 7 11 0
x 2
Donc : lim g( x )
lim x 2 0 0 x 2
x 2
La limite est infinie : on dit que la droite d’équation : x 2 est asymptote verticale (A.V.) à la courbe.
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 14
Solution
1. Etude complète de la fonction f définie sur R par : f ( x ) x 2 2x 3
Ensemble de définition :
Il n’y a pas de contrainte pour le calcul d’un polynôme : Df R
Calcul des limites : (HORS PROGRAMME D’EXAMEN)
En : lim f ( x ) lim x 2
x x
En : lim f ( x ) lim x 2
x x
x 1
f " (x )
f ' (x ) 0
+ +
f (x)
-4
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 15
2. Equation de la tangente (T) au point d’abscisse 1
x 0 1
y y0 f ' ( x 0 ) ( x x 0 ) Avec : y 0 f ( x 0 ) (1) 2 2 (1) 3 0
f ' ( x ) 2 (1) 2 4
0
y 0 4[ x (1)]
y 0 4 (x 1)
y 4x 4
Figure 9
Représentation graphique de f et de sa tangente (T)
(C): y = f(x) 12
variable y
10
8
6
4
2 variable x
0
-3 -2 -1 -2 0 1 2 3 4 5
-4
-6
-8
(T) : y = - 4x- 4
En : lim f (x ) lim x 3
x x
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 16
Signe de la dérivée :
Pour x R :
f ' (x) 0 3x 2 12 x 0
f ' (x) 0 3x ( x 4) 0
f ' (x) 0 x 0 ou x 4 0
f ' (x) 0 x 0 ou x 4
Tableau récapitulatif :
X 0 2 4
f " (x ) 0
f ' (x ) 0 12 0
+ 27
11
f (x)
-5 -
y 11 12 (x 2)
y 11 12 x 24
y 12x 24 11
y 12x 13
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 17
3. Tracé de la courbe (C) et de la tangente (T)
Figure 10 figure 1
Représentation graphique
Représentation de f et de
graphique de sa
f ettangente (T) (T)
de la tangente
variable y
80
60
40
27
20
11 variable x
-4 -2 2 4 6
-20
-40
-60
(C) : y = f(x)
(T) : y = 12x - 13
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 18
Signe de la dérivée :
Pour x D f : ( x 1) 2 0 donc f ' ( x ) a le même signe que son numérateur : 5
Par suite, pour x D f : f ' ( x ) 0
Tableau récapitulatif :
x 1
f '(x)
2 +∞
Sens de variation
2
–∞
y 4,5 1,25 ( x 3)
y 4,5 1,25 x 3,75
y 1,25 x 3,75 4,5
y 1,25 x 8,25
Figure 11
Représentation graphique de f, de sa tangente (T) et des droites d’équation : x = 1 et y = 2
(C): y = f(x) 12 12
variable y
10 10
8 8 (T)
(T) ::yy==- -1,25x + 8,25
1,25x +
6 6 8,25
y=2 4 4
2 2 variable x
0 0
-3 -3 -2 -2 -1 -1 0 0
-2 -2 1 1 22 33 44 5
-4 -4
(C):: yy == f(x)
(C)
-6 -6
f(x)
-8 -8
x=1
(T) : y = - 4x- 4
CH I – ETUDE DE FONCTIONS 19
LICENCE A.E.S. 1ère ANNÉE - COURS DE M. MARCHAL
1 Définition - Propriétés
Ensemble de définition
Si a est un entier strictement positif, la fonction telle que : f ( x ) x a est définie sur R tout entier.
Exemples :
Si f ( x ) x 2 , on a : D f R - Si f ( x ) x 33 , on a : D f R - Si f ( x ) x 74 , on a : D f R
Si a est un entier négatif ou nul, la fonction telle que : f ( x ) x a est définie sur R* (R privé de 0).
Exemples :
Si f ( x ) x 2 , on a : D f R * - Si f ( x ) x 33 , on a : D f R *
De façon générale (mais il existe d’autres cas particuliers), si a est un réel quelconque, la fonction telle
que : f ( x ) x a est définie sur R+* (ensemble des réels strictement positifs).
Exemples :
Si f ( x ) x 3 , on a : D f R +* - Si f ( x ) x 2 5 , on a : D f R +*
Propriétés algébriques
Pour a, b réels, x 0 et y 0 :
xa
● ( x y) a x a y a ● xa b xa xb ● xa b
xb
● (x a ) b x a b ● 1a 1 ● x0 1
Exemple
Exemple
figure 1
variable y Fonctions puissances
a>1
a=1
0<a<1
1 a=1
a<0
1 variable x
Si n est un entier impair : la racine nième de x est définie pour x réel et vérifie :
- si x 0 : y n x yn x
- si x 0 : n x n x
Exemples :
25 32 donc : 5 32 2 - ( 3)5 243 donc : 5 243 3 - ( 5) 3 125 donc : 3 125 5
1 p
q p
q
Pour x positif, on note : n x xn et on définit « la racine p/qième » : x x
p
x q
Exemples
Exemple 1 Exemples de calculs
1. Compléter les égalités ci-dessous.
5 3
3 2
2. Exprimer simplement : 8 et 36
Solution
1. Complétons les égalités suivantes :
1 1
2 2 3 3 3
● 5 25 donc : 25 25 5 ● 2 8 donc : 8 8 2
1
● 34 81 donc : 4
81 814 3 ● (4)3 64 donc : 3 64 3 64 4
Exemple 2 Une résolution d’équation
Résoudre dans R l’équation : (1 x )5 1,157625
(Remarquer que l’inconnue x figure dans ce qui est élevé à la puissance 5)
Solution
On élève chaque membre à la puissance 1/5ème pour faire apparaître à gauche l’expression
(1 x )1 1 x :
1 1
(1 x )5 1,157625 [(1 x)5 ] 5 1,157625 5
1
5
5
(1 x ) 1,157625 (1 x ) 5
1,05 Car : (a p )q a p q
(1 x )5 1,157625 (1 x )1 1,05
(1 x )5 1,157625 x 1,05 1
(1 x )5 1,157625 x 0,05
1 Primitive
a) Définition
La fonction F est une primitive de la fonction f sur l’intervalle I si, pour x I , on a : F ' (x) f(x)
b) Exemples
Soit la fonction définie sur R par : f ( x ) 3x 2
■ En fait, f admet une infinité de primitives sur R définies à une constante près. On note ainsi :
3
f ( x ) dx x cte (intégrale indéfinie)
■ Finalement, la fonction F telle que F( x ) x 3 est la primitive de f sur R qui s’annule pour x 0 .
] 0 ; [ R
Notation : ln :
x ln x
Valeurs particulières :
■ ln 1 0 ■ ln e 1 ( e 2,718 : base du logarithme népérien)
Dérivée :
1
■ Pour x réel : (ln x )' avec : x 0
x
1
(ln x )' avec : x 0
x
■ Pour u fonction dérivable de x :
u'
(ln u )' avec : u 0
u
u'
(ln u )' avec : u 0
u
Courbe représentative :
figure 2
La fonction logarithme népérien
variable y
3
2 y = ln x
variable x
0
-1 1 2 e 3 4 5 6
-1
-2
-3
Propriétés algébriques :
a 1
● ln ln a ln b ● ln ln b
b b
Equations - Inéquations :
■ Pour x 0 et a réel : ln x a x ea et ln x a 0 x e a
■ Pour a 0 et b 0 : ln a ln b a b et ln a ln b 0 a b
ln x 1
■ lim x a ln x 0 lim x a ■ lim a
0 lim a
x 0 x 0 x x x x
Logarithme décimal :
ln x
■ Pour x 0 : log x
ln 10
■ La fonction logarithme décimal possède les mêmes propriétés algébriques que la fonction
logarithme népérien. On notera cependant que, 10 étant la base du logarithme décimal :
ln 10 1
log 10 1 , mais que : log e 1.
ln 10 ln 10
3 Exemples
Exemple 1 Dérivée – Dérivées partielles du 1er ordre
1. Déterminer l’ensemble de définition, puis la dérivée de la fonction f définie par :
f ( x ) ln( x 2 5x 4)
2. Calculer les dérivées partielles du 1er ordre de la fonction définie, pour K 0 et L 0 , par :
Y(K, L) 2 ln K 7 ln L 1 en utilisant les notations « allégées » : YK' et YL'
3. Calculer les dérivées partielles du 1er ordre de la fonction définie, pour x 0 et y 0 , par :
U ( x, y) 4 ln( 3x ) 5 ln( 2 y) 6 en utilisant les notations « allégées » : U 'x et U 'y
■ Etude de x 2 5x 4 :
Calcul du discriminant :
x 1 4
x 2 5x 4 0 0
Dérivée de f :
f ln u
u ( x ) x 2 5x 4
u' Avec :
f' u' (x ) 2 x 5
u
2x 5
Pour x Df , on a : f ' (x )
x 2 5x 4
1 1
YK' 2 00 YL' 0 7 0
K L
2 7
YK' YL'
K L
3 2
U 'x 4 00 U 'y 0 5 0
3x 2y
4 5
U 'x U 'y
x y
a) Condition d’existence : x 0
ln x 2 eln x e 2 x e 2 0
b) Condition d’existence : x 0
ln x 3 0 e ln x e3 0 x e3
2. Calcul du plus petit entier positif n :
ln 10
1,05n 10 ln (1,05n ) ln 10 n ln 1,05 ln 10 n n 47,19...
ln 1,05
Pour x 0 :
1
f ' (x) 3x 2 ln x x 3
x
f ' (x) 3x 2 ln x x 2
f ' (x) x 2 (3 ln x 1)
Signe de la dérivée :
Pour x 0 :
f ' (x) 0 x 2 (3 ln x 1) 0 Or : x 2 0 lorsque x 0
f ' (x) 0 3 ln x 1 0 On isole ln x dans un membre
1
f ' (x) 0 ln x
3
1
3
f ' (x) 0 xe D’après le rappel
Tableau récapitulatif :
1
X
3
0 e
f ' (x ) 0
0 +
f (x)
1
3e
Calcul du minimum de f :
1
La fonction f admet un minimum au point d’abscisse x 0 e 3 égal à :
1 3
1 1 13 1 1 1 1 1
f (e 3) e 3 ln e 3 e 3 ln e e 1 1
3 3 e 3 3e
1 1
On notera que : e 3
0,72 et que : f (e 3) 0,12 0
variable x
0
0 0,5 1 1,5 2
-1
R 0 ;
Notation : exp : x
x e
Ensemble de définition : Dexp R
Limites : (HORS PROGRAMME D’EXAMEN)
■ lim e x 0 ■ lim e x
x x
Valeurs particulières :
■ e0 1 ■ e1 e ( e 2,718 )
■ e x prend ses valeurs dans l’intervalle 0 ; : pour tout réel x : e x 0
Dérivée :
■ Pour x réel : (e x )' e x
Courbe représentative :
figure 4
La fonction exponentielle de base e
variable y
6 x
y=e
y=x
5
2 y = ln x
1
variable x
0
- -1 1 2 3 4 5
2 -1
-2
● ea b e a e b
● ea b ea
b
a bea 1
● e b ● eb
e eb
● Pour a réel quelconque : ln ea a
● Pour b 0 : eln b b
Equations - Inéquations :
x ln a si a 0
■ Pour a et x réels : ex a
pas de solution si a 0
x ln a si a 0
■ Pour a et x réels : ex a
pas de solution si a 0
■ Pour a et b réels : ea e b a b et ea e b ab
ex
■ lim x e 0 lim e x lim e x
a x
■ lim
x x x x a
x
F.I. : " 0"
""
F.I. :
Exponentielle de bas e a (a 0 et a 1) : a x e x ln a
2 Exemples
Exemple 1 Dérivée – Dérivées partielles du 1er ordre
1. Préciser l’ensemble de définition, puis la dérivée de la fonction f définie par :
f ( x ) 4 e3 x 5 e 2 x 7 e x
2. Déterminer l’ensemble de définition, puis la dérivée de la fonction g définie par :
1
g( x ) x 2 e x
3. Calculer les dérivées partielles du 1er ordre de la fonction h définie, pour x et y réels, par :
h ( x, y) (2 x 3y 5) e x
1. Ensemble de définition de f : Df R
Dérivée de f :
Pour x réel : f ' ( x ) 4 (3 e3 x ) 5 ( 2 e 2 x ) 7 (e x ) Car : (ea x )' a ea x
f ' (x ) 12 e3 x 10 e 2 x 7 e x
2. Ensemble de définition de g :
Dérivée de g :
u(x) x 2 u'(x) 2 x
1 1
1 '
1 1
guv v(x) e x v'(x) e x 2 e x
x x
Avec :
g' u' v u v'
v ew v' w ' e w
Pour x 0 :
1
1 1
g' (x) 2x e x
x 2 2 e x
x
1 1
x
x2 x
g' (x) 2x e e On simplifie :
x2
1 1
x x
g' (x) 2x e e On factorise l’exponentielle :
1
x
g' (x) e (2 x 1)
Pour x et y réels :
h 'x 2 e x (2x 3y 5) ( e x )
h 'x e x 2 (2 x 3y 5)
h 'x e x (2 2x 3y 5)
h 'x e x (2 x 3y 7)
h 'y 3 e x
Résolution de l’équation :
e x 7 ln e x ln 7 x ln 7
Résolution de l’équation :
e x 7 : Il n’y a pas de solution car : e x 0 et 7 0 .
Résolution de l’inéquation :
1
e 2 x 5 ln e 2 x ln 5 2 x ln 5 x ln 5
2
x 7
6
f ' (x ) 0
7
3
1,5 e
f (x)
- 0
On considère une entreprise produisant un bien unique en quantité Q (il s’agit donc ici de fonctions à une
variable Q) et vendant la totalité de sa production Q sur un marché unique (ce qui signifie qu’il y a égalité
entre quantité produite, l’« offre », et la quantité vendue, la « demande » et pas de « stock »).
1. Cas où les quantités sont données dans un tableau (« données discrètes »)
Définition
Fonction totale
Coût total CT : c’est l’ensemble des dépenses (coût fixe CF + coût variable CV) nécessaires à la
production de la quantité Q. On a : CT CF CV avec : CF CT (Q 0)
Recette totale RT : c’est le chiffre d’affaires de l’entreprise vendant la quantité Q au prix de vente
unitaire P. On a : RT P Q avec : P PVU prix de vente unitaire
Profit : il s’obtient comme la différence entre la recette totale et le coût total. On a :
RT CT
Fonction moyenne :
Elle s’obtient en divisant la fonction totale par la quantité Q.
CT
Coût moyen CM : c’est le coût par unité produite ou coût unitaire : CM
Q
Recette moyenne RM : c’est le chiffre d’affaires par unité vendue ou prix de vente unitaire :
RT
RM P
Q
Profit moyen M : c’est le profit unitaire. Il s’obtient aussi comme la différence entre la recette
moyenne et le coût moyen : M RM CM
Q
Fonction marginale :
Elle s’obtient, dans le cas où les quantités sont données dans un tableau, comme l’écart de la
fonction totale rapportée à l’écart correspondant entre deux quantités consécutives.
Coût marginal Cm : c’est l’écart de coût total rapporté à l’écart entre deux quantités produites
CT (Q' ) CT (Q) CT
consécutives : Cm
Q' Q Q
UN RAPPEL
Solution
1. Tableau relatif à la concurrence pure et parfaite
Les coûts Les recettes Les profits
Q CT CM Cm P = RM RT Rm m
0 800 – – 8 0 – – 800 –
100 2000 20 12 8 800 8 – 1200 – 4,00
200 2320 11,50 3,20 8 1600 8 – 720 4,80
300 2412 8,04 0,92 8 2400 8 – 12 7,08
400 2524 6,31 1,12 8 3200 8 676 6,88
500 2790 5,58 2,66 8 4000 8 1210 5,34
600 3155 ? 5,26 ? 3,65 ? 8 ? 4800 ? 8 ? 1645 ? 4,35
650 3553 A= 5,47 B= 7,96 C= 8 D= 5200 E= 8 F= 1647 G= 0,04
700 3996 ? 5,71 ? 8,86 ? 8 ? 5600 ? 8 ? 1604 ? – 0,86
800 5060 6,33 10,64 8 6400 8 1340 – 2,64
C RM P cte 8 € / unité : c’est le prix de vente unitaire qui est constant quelle que soit la
quantité vendue par l’entreprise, lorsque l’on est en concurrence pure et parfaite.
F RT CT 5200 3553 1 647 € : c’est le profit de l’entreprise pour 650 unités fabriquées et
vendues.
1647 1645
G m 0,04 € / unité c’est le profit pour chaque unité supplémentaire
Q 650 600
fabriquée et vendue (appelée unité marginale), lorsque la production et la vente passent de 600 unités à
650 unités
2. Coût fixe de cette entreprise
On sait que le coût fixe est égal au coût total en l’absence de production. Ici : CF CT (Q 0) 800 €
Maximisation du profit
Lorsque l’on consulte la colonne des profits P, on constate que le profit le plus important, soit 1647 € est
atteint lorsque l’entreprise produit et vend 650 unités. Ainsi :
max i (Q 650) 1 647 €
On notera qu’au maximum, le profit marginal n’est pas tout à fait nul : m 0,04 € / unité
Cela provient du fait que les quantités Q ne varient pas de façon continue dans un intervalle (données
sous forme de tableau).
Fonction marginale :
UN RAPPEL
- Dans le cas du monopole, l’équilibre du marché est obtenu en égalant l’offre (c’est-à-
dire la production de l’entreprise) et la demande (la quantité qu’il est possible de
vendre sur ce marché au prix de vente unitaire P) : Q O Q D
Solution
1. Questions découlant de l’expression du coût total de l’entreprise
Coût fixe de l’entreprise :
Le coût fixe est égal au coût total en l’absence de production. Ici : CF CT (Q 0) 2 0 104 104
Coût moyen de l’entreprise :
CT 2 Q 104 104
C’est le coût unitaire ou coût par unité produite : CM 2
Q Q Q
Coût marginal de l’entreprise :
C’est la dérivée du coût total : Cm CT ' (Q) 2
Capacité maximale de production de l’entreprise :
D’après la condition : 0 Q 200 , on constate que l’entreprise peut produire au maximum 200 unités.
Condition d’équilibre du marché :
Pour qu’il y ait équilibre, il faut que l’offre (production de l’entreprise) s’ajuste à la demande :
Q QD Q 500 100 P
Cette condition permet d’exprimer le prix de vente unitaire P en fonction de la quantité produite Q :
500 Q
Q 500 100 P 100 P 500 Q P P 5 0,01Q
100
Q - 0 150 200 +
' (Q ) 0
121
Conclusion :
Le profit est maximum pour une production de Q 150 unités et on a :
Maxi (150) 0,01 150 2 3 150 104 121
2nde méthode : utilisation des dérivées première et seconde : « méthode des économistes »
Condition nécessaire du 1er ordre : on résout l’équation : ' (Q 0 ) 0
● Dérivée :
Pour 0 Q 200 : ' (Q) 0,02 Q 3
● Valeur annulant la dérivée :
3
' (Q ) 0 0,02 Q 3 0 0,02 Q 3 Q Q 150 Q 0
0,02
Condition suffisante du 2nd ordre : on évalue le signe de " (Q 0 )
Pour la valeur Q 0 trouvée (et uniquement pour celle-ci), on calcule la valeur de "(Q0 ) et on
observe le signe du résultat (à condition que le résultat ne soit pas nul).
● Dérivée seconde :
Pour 0 Q 200 : " (Q) 0,02
Figure3 1
figure
Taux d'accroissement
Taux d’accroissement
variable y
M
y0 + y
y
(C) : y = f(x) M0
y0
x
x0 x0 + x variable x
UN RAPPEL
Application :
Taux d’accroissement de la variable y entre y0 et y 0 y :
( y 0 y) y 0 y y y 0 y
100 0 100 100
y0 y0 y0
Taux d’accroissement de la variable x entre x 0 et x 0 x :
( x 0 x ) x 0 x x x 0 x
100 0 100 100
x0 x0 x0
Exemple
A partir du tableau suivant, calculer, puis interpréter l’élasticité du coût total y par rapport aux quantités
fabriquées x sur l’arc M 0M .
Solution
Calcul et interprétation de l’élasticité sur l’arc M0M
Le calcul :
y y 10
100
y0 y0 10 10 100 1
e M0M 150
x x 2 150 2 300 3
100
x0 x0 10
Interprétation :
1 Taux d ' accroissement de y entre y 0 et y 0 y 1
e M0M
3 Taux d ' accroissement de x entre x 0 et x 0 x 3
En passant d’une quantité fabriquée de 10 à 12 unités, le taux d’accroissement du coût total y est égal à
1
du taux d’accroissement de la quantité fabriquée x.
3
3.Cas où les quantités varient dans un intervalle (données « continues ») : élasticité ponctuelle
On l’obtient en deux temps : on transforme l’écriture de l’élasticité d’arc et on effectue un passage à la
limite.
Transformation de l’écriture :
y y y
100
y y x y y
e M 0M 0 0 0 x0 x 0 x
x x y 0 x y 0 x y0
100
x0 x0
Interprétation
L’élasticité ponctuelle s’interprète comme l’élasticité d’arc, mais en un point donné :
Taux d' accroissement de y
ey / x
Taux d ' accroissement de x
Exemple
2 3 x
Calculer l'élasticité ponctuelle e y / x de la fonction définie par : y f ( x ) x e
Application : on suppose alors que x 1 . Si x diminue de 2 %, donner une valeur approchée du
pourcentage d'augmentation (ou de diminution) de y.
Solution
Calcul de l’élasticité ponctuelle de la fonction f définie par : f ( x ) x 2 e 3x
Analyse :
f ' (x )
L'élasticité ponctuelle de la fonction f s’écrit : e f x
f (x)
Pour pouvoir la déterminer, il est préférable de calculer à part la dérivée f ' ( x ) .
Calcul de la dérivée :
f uv u ( x ) x 2 u' ( x ) 2 x
Avec : 3x
f ' u ' v u v' v ( x ) e ew v ' ( x ) w ' e w ( 3x )' e 3x 3 e 3x
Pour x réel, on a :
f ' ( x ) 2 x e 3x x 2 (3 e 3x )
f ' ( x ) x e 3x (2 3 x )
Elasticité ponctuelle :
y' f ' (x) x e 3x (2 3 x ) x 2 e 3x (2 3 x )
e y/ x x x x 2 3x
y f (x) x 2 e 3x x 2 e 3x
b) Remarques
● Notations
δf δz
x = vble f x' (x,y) ou f x' ou z'x ou ou
y = cte δx δx
z f ( x , y)
x = cte δf δz
y = vble f y' (x,y) ou f y' ou z'y ou ou
δy δy
δf δz δf δz
Notations « classiques » : , , et (autres cours ?)
δx δx δy δy
2 variables x et y :
u x′ v u v x′
f x′
u v2
f
v
u ′y v u v y′
f y′
v2
● Dérivée d’une constante k :
Si la constante k est additive, la constante k disparaît. En effet : (u k ) ' u ' 0
f x' 3x 2 5 (2 x) y 0 3x 2 10 xy
f y' 0 5x 2 (1) 8 (2 y) 5x 2 16 y
(3a )' 3 2
L'a 2 5 0 0 (0 2 1 7 0) 2 0 0 (0 2 0) 2
3a 3a a
(b)' 1 5
L'b 2 0 5 0 (0 2 0 7 1) 0 5 0 (0 0 7) 7
b b b
d) Applications à l’Economie
Application n°1 Dérivée partielle du premier ordre = fonction marginale
Un consommateur achète deux biens A et B en quantités x et y. Son niveau de satisfaction est mesuré
par la fonction d'utilité : U(x;y) 5x2 y 2xy 2
Calculer les utilités marginales U 'x et U 'y des deux biens A et B.
Solution
1. Utilités marginales des biens A et B
Solution
Elasticité ponctuelle partielle de la production Y par rapport au capital K
Notations « classiques » :
δ δf δ 2f
δf δx δx δx 2
δx δ δf δ 2f
δy δx δy δx
z f(x , y)
δ δf δ 2f
δf δx δy δx δy
δy δ δf δ 2f
δy δy δy 2
Il existe donc, à priori, 4 dérivées partielles du second ordre distinctes. En fait, dans la pratique, il n’y en
a que 3 : c’est le théorème de Schwarz.
Théorème de Schwarz Egalité des dérivées partielles secondes « croisées »
Si f est une fonction admettant des dérivées partielles du second ordre continues, alors on a :
Notations « allégées » : fxy" fyx"
δ 2f δ 2f
Notations « classiques » :
δx δy δy δx
Autrement dit, peu importe l’ordre de dérivation : on obtient le même résultat, que l’on dérive d’abord
par rapport à x, puis par rapport à y ou bien d’abord par rapport à y, puis par rapport à x.
Cette propriété permet, dans une certaine mesure, de vérifier les calculs.
Les dérivées partielles du second ordre se calculent facilement : on peut adopter la présentation en arbre :
Exemple 2
Calculer les dérivées partielles du second ordre de la fonction f telle que : z f (a; b) 5 a 2 2 a b 13 b 2
Solution
Dérivées partielles du second ordre de la fonction f telle que : z f (a; b) 5 a 2 2 a b 13 b 2
Les dérivées partielles du second ordre se calculent facilement : on peut adopter la présentation en arbre :
"
f aa f a" 2 (f a' ) 'a 10
f a' 10a 2b
"
f ab (f a' ) 'b 2
z f (a ; b) 5 a 2 2 a b 13 b 2
"
f ba (f b' ) 'a 2
f b' 2a 26 b
"
f bb f b" 2 (f b' ) 'b 26
But : Déterminer les « extremums libres » (minimums ou maximums) d’une fonction f de deux variables
indépendantes, c’est-à-dire non liées l’une à l’autre par une quelconque relation, définie et admettant des
dérivées partielles du second ordre continues sur un ensemble ouvert du plan.
1 Illustration : le cas d’un minimum libre
z Figure
figure 14
Minimum"libre"
Minimum "libre"
Surface représentative de f
f(x0,y0)
y0
O y
x0
M0
x
x
La fonction f admet un minimum libre au point M 0 0 égal à f( M 0 ) = f( x 0 ; y 0 )
y0
2 Détermination pratique
a) Notations de Monge
Elles sont basées sur la connaissance de l’ordre alphabétique.
Voici le classement dans l’ordre alphabétique :
des trois lettres suivantes : r – s – t t
r0 t 0 s 0 2 0
Si on a : , alors f admet au point M 0 un minimum libre.
r0 0
2
r0 t 0 s 0 0
Si on a : , alors f admet au point M 0 un maximum libre.
r0 0
c) Remarques
f ’y = 0
O y
y0
x0
La fonction f n’admet pas d’extremum libre au point-selle M 0 . En effet, on observe dans le plan
y0
(xOz) un maximum et dans le plan (yOz) un minimum.
Calcul de y :
On multiplie les deux membres de l’équation (1) par 3 et ceux de l’équation (2) par 2 :
f ' 0 12 x 18 y 120 0
x
'
y 0
f 12 x 20 y 140 0
10 y
6 x 10 y 70 0 6 x 10 10 70 0 6 x 100 70 0 6 x 30 0 x 5
Conclusion :
5
On a donc un point stationnaire : A
10
On évalue son signe (et celui de r0 si r0 t 0 s0 2 0 ) pour en déduire la nature du point stationnaire :
r0 t 0 s 0 2 4 0 5
Donc f admet au point A un maximum libre
r0 4 0 10
On détermine la valeur prise par f en son maximum libre :
f (A ) f (5 ;10) 2 5 2 6 5 10 5 10 2 40 5 70 10 750
f (A) f (5 ;10) 50 300 500 200 700 750
f (A) f (5 ;10) 1000
f x' 0 2 x ( y 1) 0
' 2 On utilise la règle du produit nul :
f y 0 x 4 y 0
f x' 0 2 x 0 ou y 1 0
' 2 On envisage les deux cas possibles :
f y 0 x 4 y 0
f x' 0 2 x 0 y 1 0
' 2 ou 2
f y 0 x 4 y 0 x 4 y 0
f x' 0 x 0 y 1
' 2 ou 2
f y 0 0 4 y 0 x 4 0
f x' 0 x 0 y 1
' ou
f y 0 y 0 x 2
Conclusion :
0 2 2
On a donc 3 points stationnaires : M 0 M1 M2
0 1 1
0
1er point stationnaire : M 0
0
Notations de Monge :
On remplace dans chaque dérivée partielle 2nde, x par 0 et y par 0 :
r0 f x" 2 (0 ; 0) 2 0 2 2
"
s 0 f xy (0 ; 0) 2 0 0
t 0 f y" 2 (0 ; 0) 4
On évalue son signe (et celui de r0 si r0 t 0 s0 2 0 ) pour en déduire la nature du point stationnaire :
r0 t 0 s 0 2 8 0 0
Donc f admet au point M 0 un minimum libre
r0 2 0 0
2
2nd point stationnaire : M1
1
Notations de Monge :
On remplace dans chaque dérivée partielle 2nde, x par – 2 et y par – 1 :
r0 f x" 2 ( 2 ; 1) 2 (1) 2 2 2 0
"
s 0 f xy ( 2 ; 1) 2 ( 2) 4
t 0 f y" 2 ( 2 ; 1) 4
On évalue son signe (et celui de r0 si r0 t 0 s0 2 0 ) pour en déduire la nature du point stationnaire :
2 2
r0 t 0 s 0 16 0 Donc f admet au point M1 un point-col ou un point-selle
1
On ne détermine pas la valeur prise par f en un point-col ou un point-selle.
2
3ème point stationnaire : M 2
1
Notations de Monge :
On remplace dans chaque dérivée partielle 2nde, x par 2 et y par – 1 :
r0 f x" 2 (2 ; 1) 2 (1) 2 2 2 0
"
s 0 f xy (2 ; 1) 2 2 4
t 0 f y" 2 ( 2 ; 1) 4
On évalue son signe (et celui de r0 si r0 t 0 s0 2 0 ) pour en déduire la nature du point stationnaire :
2 2
r0 t 0 s 0 16 0 Donc f admet au point M1 un point-col ou un point-selle
1
On ne détermine pas la valeur prise par f en un point-col ou un point-selle.
But : Déterminer les « extremums liés » (minimums ou maximums) d’une fonction f de deux variables x
et y telle que : z f (x; y) , les variables x et y étant dépendantes l’une de l’autre, c’est-à-dire liées par une
contrainte que l’on écrira sous la forme : g( x; y) 0
On dispose ainsi de :
La fonction à optimiser ou fonction objectif définie par : f ( x; y)
La fonction contrainte définie par : g( x; y)
à ne pas confondre
La contrainte définie par : g( x; y) 0
Le schéma suivant montre la différence entre un maximum libre (le point R situé au plus haut sur la
surface représentative de f) et un maximum lié (le point S situé au plus haut sur l’intersection de la
surface représentative de f et du plan violacé représentant ici la contrainte)
figure 7
Figure 2
Maximum libre et maximum lié
z Maximum libre et maximum lié La fonction f admet un maximum
« libre » au point M0 :
f(x0,y0) Le point R se déplace en toute
f(x1,y1) liberté sur toute la surface
représentative de f (le cône)
R
y0 y1
O y
x0
M0
x1
M1
x
On dispose, en pratique, de deux méthodes pour effectuer une optimisation sous contrainte :
● La méthode par substitution : c’est la méthode la plus simple et elle est applicable la plupart du temps.
● La méthode du Lagrangien : c’est une méthode plus complexe, mais utilisée en Economie
b) Exemples
Exemple 1 Exemple important
On veut rechercher les extremums liés de la fonction f définie par : f ( x, y) xy 10 y 100 sous la
contrainte : x 3y 50
H( y) 50 y 3 y 2 10 y 100
H( y) 3 y 2 60 y 100
L’expression précédente représente la fonction à optimiser tout en tenant compte de la contrainte.
L’objectif, dès lors, est donc de rechercher les extremums de cette fonction H qui est une fonction à une
seule variable y.
3ème étape : Optimiser la fonction H à une variable y (« méthode des économistes »)
Calcul de H'(y) :
Pour y réel : H' ( y) 6 y 60
Calcul de H"(y) :
Pour y réel : H" ( y) 6
Elle consiste à appliquer la condition suffisante du second ordre. Difficile à mettre en œuvre, elle
sera supposée vérifiée dans tous les exercices abordés.
1. Détermination du Lagrangien
La fonction à optimiser ou fonction objectif :
Il s’agit de l’utilité du consommateur qui mesure son niveau de satisfaction : U ( x, y) x y x y
La contrainte budgétaire :
Si le consommateur achète x unités du bien A au prix unitaire p A 2 € et y unités du bien B au prix
unitaire p B 3 € , sa dépense totale D vaut : D p A x p B y 2 x 3 y 2 x 3 y
Sachant qu’il consacre la totalité de son budget à l’achat de ces deux biens, on a :
D 31 2 x 3 y 31
La « fonction contrainte » :
Il s’agit d’écrire la contrainte budgétaire en plaçant obligatoirement 0 dans le second membre. Ainsi, le
premier membre constitue la « fonction contrainte » :
2 x 3 y 31 2 x 3 y 31 0 g ( x; y) 2 x 3 y 31
Le Lagrangien :
Il s’écrit :
L( x; y; ) fonction à optimiser fonction contrainte
L(x; y; ) U (x; y) g( x; y)
L(x; y; ) x y x y (2 x 3 y 31)