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Code Général Des Impôts Mis en Jours Janvier 2021
Code Général Des Impôts Mis en Jours Janvier 2021
[NB - Loi n°06-067 du 29 décembre 2006 portant Code Général des Impôts
Modifiée, notamment, par :
la loi n°2017-50 du 8 septembre 2017 portant loi de finances rectificative pour 2017
la loi de finances pour 2018
la loi n°2018-009 du 12 février 2018 portant modification du code général des impôts
la loi n°2018- 072/P-RM du 21 décembre 2018 portant loi de finances pour lexercice 2019
la loi n°2019-070 du 24 décembre 2019 portant loi de finances pour lexercice 2020
lordonnance n°2020-001 du 04 septembre 2020 portant loi de finances rectificative pour 2020
Lordonnance n°2020-013/PT-RM du 21 décembre 2020 portant loi de finances pour 2021 ne
comprend pas dannexe fiscale]
Art.1.- Il est institué au profit du budget de lÉ tat un Impô t sur les Traitements et Salaires
applicable à toutes les sommes payées dans lannée aux salariés par les employeurs publics et
privés, directement ou par lentremise dun tiers, en contrepartie ou à loccasion du travail,
notamment à titre de traitements, indemnités, émoluments, commissions, participations, primes,
gratifications, gages, pourboires et autres rétributions, quelles quen soient la dénomination et la
forme.
Art.2.- Sont également passibles de cet impô t :
1° les pensions et rentes viagères ;
2° les rémunérations, quelle que soit leur appellation, à lexception de celles visées à larticle 25 du
présent Code, allouées aux dirigeants des sociétés par actions et rétribuant leur fonction de
direction.
Art.3.- Peuvent être affranchies de limpô t :
1° les allocations familiales et les allocations dassistance à la famille versées par lÉtat et les
organismes de prévoyance sociale ;
2° les majorations de soldes, dindemnités ou de pensions attribuées en considération des charges de
famille et à condition que tous les salariés de lentreprise, sans distinction, bénéficient dune
allocation dun montant identique pour une même situation familiale ;
3° les indemnités spéciales destinées à couvrir les frais de mission ou de déplacement, les
indemnités de risque ou toute autre indemnité dont lexonération est prévue par un texte
réglementaire ;
4° la retraite des combattants, les pensions servies aux victimes civiles et militaires de la guerre ou à
leurs ayants droit ;
5° les rentes viagères et indemnités temporaires attribuées aux victimes daccidents de travail ;
6° les indemnités de licenciement ou de départ à la retraite, dans la limite des montants fixés par le
Code du travail.
Les conditions de déductibilité des sommes visées au présent article sont précisées par arrêté du
Ministre chargé des finances.
Art.4.- I. Limpô t est dû au Mali par toutes les personnes bénéficiaires des revenus visés aux
articles 1 et 2, quels que soient leur statut et leur nationalité, qui résident habituellement au Mali
et y exercent une activité salariale rémunérée ou y perçoivent des revenus imposables.
II. Sont également imposables au Mali :
1) Les personnes domiciliées ou ayant une résidence habituelle au Mali alors même que lactivité
rémunérée sexercerait hors dudit É tat ou que lemployeur ou la partie versante serait domicilié
ou établi hors de celui-ci.
Sont considérées comme ayant une résidence habituelle au Mali :
a) les personnes qui y possèdent une habitation à leur disposition à titre de propriétaires, usufruitiers
ou locataires lorsque, dans ce dernier cas, la location est conclue soit par convention unique, soit par
conventions successives, pour une durée dau moins 183 jours dans lannée civile ;
b) les personnes qui, sans disposer au Mali dune habitation dans les conditions définies à lalinéa
précédent, ont néanmoins au Mali le lieu de leur séjour principal.
2) Les personnes domiciliées ou résidant hors du Mali, à la double condition que lactivité
rétribuée sexerce dans cet É tat et que lemployeur ou la partie versante y soit domicilié ou
établi.
Toutefois, nest pas imposable au Mali, le contribuable qui ayant son domicile ou sa résidence
habituelle dans un É tat ayant conclu avec le Mali une convention en vue déliminer les doubles
impositions, justifie y être imposé sur lensemble de ses revenus.
3) Les personnes se trouvant en congé hors du Mali, et qui sont visées à larticle 13 du présent
Code.
4) Les fonctionnaires ou agents de lÉ tat et des collectivités territoriales servant dans les pays
étrangers où ils sont exemptés dimpô t sur le revenu ou dun impô t similaire en vertu des
dispositions des accords internationaux.
Art.5.- Pour la détermination des bases dimposition, il est tenu compte du montant total net des
traitements, salaires, pécules, indemnités, émoluments, primes, gratifications et de leurs
suppléments ainsi que de tous autres avantages en argent ou en nature accordés aux intéressés,
sous réserve des dispositions de larticle 3.
Art.6.- En ce qui concerne les rémunérations allouées sous forme davantages en nature à défaut
de bases certaines résultant de quittances, factures, mémoires ou de tout autre document
permettant de déterminer la valeur intrinsèque et réelle des avantages concédés, il pourra être
retenu les évaluations résultant des diverses conventions collectives, sans toutefois que
ladministration soit liée par ces évaluations.
Art.7.- Le montant net du revenu imposable est déterminé en déduisant du montant brut des
sommes payées et de la valeur des avantages accordés pendant une année :
a) Les retenues faites par lemployeur en vue de la constitution de pensions ou de retraites dans
la limite de 4 % des salaires bruts.
Cependant dans certains cas particuliers, cette limite déductible sera conforme au plafond fixé
par les textes législatifs régissant ces domaines.
b) Les allocations et indemnités spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à
lemploi effectivement utilisées conformément à leur objet.
Toutefois, en ce qui concerne les allocations et indemnités, un Arrêté du Ministre chargé des
finances en fixe le maximum déductible.
Art.8.- Le montant de la somme déductible du revenu imposable à titre dindemnité de
dépaysement des cadres salariés expatriés du secteur public ou privé est déterminé par arrêté
du Ministre chargé des finances.
Art.9.- (Loi n°2016-10) Limpô t sur les Traitements et Salaires est calculé par :
a) lapplication au revenu imposable des taux dimposition conformément au barème décrit à
larticle 10 (nouveau) du présent Code ;
b) lapplication à limpôt brut ainsi obtenu des réductions pour charge de famille visées à larticle 11
du présent Code.
Art.10.- (Loi n°2016-10) A compter du 1er juillet 2015, les taux applicables au revenu imposable
sont fixés comme suit pour chaque tranche de revenu :
0 à 330.000 : 0 %
330.001 à 578.400 : 5 %
578.401 à 1.176.400 : 12 %
1.176.401 à 1.789.733 : 18 %
1.789.734 à 2.384.195 : 26 %
2.384.196 à 3.494.130 : 31 %
au-delà de 3.494.130 : 37 %
Art.11.- La réduction pour charge de famille applicable à limpô t brut est obtenue comme suit :
célibataire, divorcé(e) ou veuf (veuve), sans enfant à charge : 0 %
marié(e), sans enfant à charge : 10 %
par enfant à charge, jusquau dixième inclus : 2,5 %
Lenfant majeur infirme donne droit à une réduction dimpô t de 10 %.
Dans le cas dimposition séparée de la femme mariée, chaque époux dispose de la réduction de
10 %, majorée éventuellement de celle à laquelle ouvrent droit les enfants effectivement à sa
charge.
En conséquence, les époux qui le souhaitent, peuvent demander expressément la répartition
entre eux du taux de réduction globale attachée aux enfants à charge, à la condition que ce taux
demeure inchangé.
Art.12.- Sont considérés comme étant à la charge du contribuable, à la condition de ne pas avoir
de revenus distincts de ceux qui servent de base dimposition de ce dernier :
les enfants mineurs ;
les enfants majeurs autres quinfirmes ou âgés de moins de 25 ans lorsquils poursuivent leurs études
ou quils accomplissent la durée légale de leur service militaire ;
les enfants infirmes.
Sous les mêmes conditions, les enfants recueillis par lui à son propre foyer sous le régime de
ladoption et dont il assure entièrement lentretien, à condition que le nombre total denfants à
charge ne dépasse pas dix.
Toutefois, le nombre denfants adoptifs susceptibles dêtre considérés comme étant à la charge
du contribuable ne peut être supérieur à quatre, il nest cependant pas limité pour les enfants
ayant fait lobjet dune adoption-filiation, ainsi que pour les orphelins de père et de mère, qui ont
fait lobjet dune adoption-protection.
Pour lapplication de limpô t, la situation à retenir est celle existant au 1 er janvier de lannée
dimposition.
Art.12-A.- (Loi n°2008-002) À compter du 1er janvier 2008, limpô t calculé est réduit de deux
points de pourcentage au profit de lemployé sous réserve quil porte sur un revenu afférent à
une période postérieure au 31 décembre 2007.
Art.12-B.- (Loi n°2008-002) Le montant annuel de limpô t dû est obtenu en multipliant le
montant des droits liquidés en application des dispositions des articles 9 à 12 ci-dessus par le
taux réel amputé de la réduction de deux points de pourcentage.
Le taux réel est égal au rapport entre :
le montant de limpôt liquidé conformément aux dispositions des articles 9 à 12 ci-avant
(numérateur) ;
et le montant annuel du revenu imposable (dénominateur).
Art.13.- Pour lapplication des dispositions de larticle 1 du présent Code, le domicile fiscal des
fonctionnaires précédemment en service au Mali et jouissant dun congé administratif hors du
Mali demeure la résidence qui leur était affectée en raison de leurs fonctions avant leur départ
en congé.
Il en est de même pour les salariés des entreprises privées exerçant leur activité au Mali qui,
pendant la durée de leur congé hors du Mali, continuent à être rétribués par lentreprise à
laquelle ils appartenaient avant leur départ en congé.
Art.14.- Sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers, lorsquils ne sont pas inclus dans
les bénéfices dune société passible de lImpô t sur les Sociétés, les revenus des immeubles bâtis,
tels que maisons, fabriques, manufactures, usines et en général, tous les immeubles construits en
maçonnerie, fer ou bois, fixés au sol à demeure ou reposant sur une fondation spéciale, à
lexception de ceux qui sont expressément exonérés par les dispositions du présent Code ou
celles dautres lois.
Art.15.- Sont notamment considérés comme immeubles bâtis et imposés dans la catégorie :
1° les terrains non cultivés employés à usage commercial ou industriel, tels que chantiers, lieux de
dépôts de marchandises et autres emplacements de même nature ;
2° loutillage des établissements industriels attachés au sol à perpétuelle demeure ou reposant sur
des fondations spéciales faisant corps avec limmeuble, ainsi que toutes installations commerciales
ou industrielles assimilées à des constructions.
Art.16.- Sont exonérés de lImpô t sur les Revenus Fonciers :
1° les immeubles non loués occupés par le propriétaire et/ou les membres de la famille de celui-ci à
condition quils soient légalement à sa charge ;
2° les immeubles occupés par les employés du propriétaire à la condition quils assurent au niveau
desdits immeubles un service de gardiennage ou de sécurité ;
3° les immeubles inscrits à lactif du bilan dune société passible de lImpôt sur les Sociétés ;
4° les voies ferrées publiques.
Sous-section 2 - Détermination de la base dimposition
Art.17.- La base de calcul de limpô t est constituée par le revenu brut disponible afférent à la
période dimposition.
Art.18.- Le revenu brut est constitué par le montant brut des loyers, des gains accessoires à la
propriété foncière perçus au cours de lannée quelle que soit la période à laquelle ils se
rapportent, augmenté des dépenses et charges incombant normalement au propriétaire mais
supportées par le locataire et diminué des dépenses et charges incombant normalement au
locataire mais supportées par le propriétaire.
Les loyers et gains accessoires à la propriété se rapportant à une période sont, sauf preuve
contraire à apporter par le contribuable, réputés avoir été perçus au cours de cette même
période.
Art.19.- La base de calcul visée à larticle 17 du présent Code ne fait lobjet daucune réfaction à
quelque titre que ce soit.
Lorsquun cadastre à but fiscal existe, cette base ne peut être inférieure à celle résultant de
lapplication des règles cadastrales.
Art.20.- Les plus-values réalisées lors de la cession dimmeubles ne sont pas imposables à
limpô t proportionnel sur les revenus fonciers. Cependant, ces plus-values sont imposables soit
dans les conditions des articles 55 et 56 ci-après lorsque les immeubles cédés figurent à lactif du
bilan dune entreprise soumise à lImpô t sur les Sociétés, soit dans les conditions visées aux
articles 121 à 129 inclus du présent Code dans les autres cas.
Art.21.- Lorsquun propriétaire de terrain nu ou dun immeuble portant une construction sans
grande valeur loue le fonds par bail de longue durée à charge par le locataire de construire à ses
frais un immeuble bâti de valeur ou de consistance donnée devant revenir sans indemnité et
libre de toutes charges au bailleur à lexpiration du bail, le revenu imposable afférent à
limmeuble ainsi construit est imposable au nom du propriétaire du sol.
Le revenu imposable à ce titre est égal, pendant toute la durée du bail, à lannuité correspondant
à la somme nécessaire pour amortir, pendant cette durée, le prix des travaux et des charges
imposés au preneur.
Art.22.- (L.F.2012) Les taux de limpô t sur les revenus fonciers sont fixés ainsi quil suit :
12 % pour les immeubles en dur et semi dur ;
8 % pour les immeubles en banco.
La base taxable est arrondie aux mille francs inférieurs.
Art.23.- Sont passibles de limpô t dans la catégorie des revenus des valeurs mobilières :
1° les intérêts, dividendes, arrérages, revenus et tous autres produits des actions de toute nature et
des parts de fondateurs des sociétés, compagnies et entreprises quelconques financières,
industrielles, commerciales ou civiles, ayant leur siège social au Mali quelle que soit lépoque de
leur création ;
2° les intérêts, produits et bénéfices des parts dintérêts dans les sociétés, compagnies et entreprises
ayant leur siège social au Mali, dont le capital nest pas divisé en actions ;
3° le montant des remboursements et amortissements totaux ou partiels que les sociétés désignées
dans les numéros qui précèdent effectuent sur le montant de leurs actions, parts dintérêts, avant leur
mise en liquidation ;
4° le montant des indemnités de fonction, remboursements forfaitaires de frais revenant aux
membres des Conseils dadministration des sociétés visées au n°1 qui précède ;
5° les intérêts, arrérages et tous autres produits des obligations et emprunts de toute nature des
communes, établissements publics ainsi que des sociétés, compagnies et entreprises désignées aux
n°1 et 2 qui précèdent ;
6° les intérêts, arrérages et tous autres produits des créances et obligations des communes,
établissements publics ainsi que des sociétés, compagnies et entreprises désignées aux n°1 et 2 qui
précèdent ;
7° les intérêts, arrérages et tous autres produits de créances hypothécaires, privilégiées et
chirographaires, à lexclusion de toute opération commerciale ne présentant pas le caractère
juridique dun prêt ;
8° les intérêts des dépôts de sommes dargent à vue ou à échéance fixe, quel que soit le dépositaire
et quelle que soit laffectation du dépôt, les intérêts des cautionnements de numéraire et des comptes
courants.
Les dividendes, arrérages, bénéfices et produits visés aux nos 1 et 2 du présent article
sentendent de toutes sommes ou valeurs attribuées à quelque époque que ce soit aux associés et
porteurs de parts, à un autre titre que celui de remboursement de leur apport.
Art.24.- Sous réserve de lapplication des dispositions dune Convention Fiscale de non double
imposition, sont également assujettis à lImpô t sur le Revenu des Valeurs Mobilières les revenus
distribués aux actionnaires, aux porteurs de parts de fondateurs ou de parts dintérêts ou aux
obligataires par les sociétés qui nont pas leur siège social au Mali, qui y exercent une activité au
Mali et qui sont constituées sous une forme qui les rendrait imposables si elles avaient leur siège
au Mali.
Les sociétés visées au présent article acquitteront limpô t dans les conditions et sous les
sanctions prévues pour les sociétés ayant leur siège au Mali.
Art.25.- Sont réputés distribués :
1° tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital ;
2° toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de
parts et non prélevées sur les bénéfices ;
3° sauf preuve contraire à apporter par la partie versante ou débitrice les sommes mises à la
disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts, directement ou par personne ou société
interposée à titre davance, de prêt ou dacomptes ;
4° les rémunérations et avantages occultes ;
5° la fraction des rémunérations non déductible pour la détermination du résultat fiscal ;
6° les dépenses et charges dont la déduction pour lassiette de lImpôt sur les Sociétés est interdite en
vertu des dispositions du présent Code.
Art.26.- En cas de cession ou de cessation dactivité, les bénéfices et réserves capitalisés ou non
dune personne passible de lImpô t sur les Sociétés sont réputés distribués aux associés en
proportion de leurs droits.
Art.27.- Le résultat fiscal des personnes (succursales, autres établissements fiscalement stables)
étrangères passibles de lImpô t sur les Sociétés réalisé au Mali est réputé distribué au titre de
chaque exercice à des associés nayant pas leur domicile fiscal ou leur siège social au Mali.
Le résultat fiscal visé à lalinéa précédent sentend du montant des bénéfices soumis ou exonérés
de lImpô t sur les Sociétés le cas échéant.
Art.28.- En vue de lapplication des articles 25 à 27 du présent Code, lincorporation régulière et
directe de bénéfice au capital par les seules personnes ayant leur siège social ou leur domicile
fiscal au Mali sanalyse en une incorporation de réserves non soumises à lImpô t sur le Revenu
des Valeurs Mobilières.
Sous-section 2 - Exemptions
Art.29.- Les dispositions de larticle 23.3 du présent Code ne sont pas applicables aux
amortissements qui seraient faits par une réalisation dactif et au moyen de prélèvement sur les
éléments autres que le compte de résultats, les réserves ou provisions diverses du bilan.
Lorsque les actions ont été remboursées par un des moyens non expressément exclus par le
présent article et à la liquidation de la société, la répartition de lactif entre les porteurs dactions
de jouissance et jusquà concurrence du pair des actions originaires est considérée comme un
remboursement de capital non imposable.
Art.30.- Les dispositions de larticle 23 du présent Code ne sappliquent pas aux sociétés
concessionnaires de lÉ tat, des régions, des communes qui établissent que lamortissement par
remboursement de tout ou partie de leur capital social et parts dintérêts est justifié par la
caducité de tout ou partie de leur actif social, notamment par dépérissement progressif ou par
obligation de remise en fin de concession à lautorité concédante.
Art.31.- (L.F.2012) Les revenus distribués par les Organismes de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières et les autres formes de placement collectif agréées par le Conseil Régional de
lépargne publique et des marchés financiers sont exonérés de limpô t sur les revenus des
valeurs mobilières.
Art.32.- Les dispositions de larticle 23.8 du présent Code ne sont pas applicables aux intérêts,
arrérages et tous autres produits des comptes courants figurant dans les recettes provenant de
lexercice dune profession industrielle, commerciale ou agricole ou dune exploitation minière,
sous la double condition que :
1° les contractants aient lun et lautre lune des qualités dindustriel, de commerçant ou dexploitant
agricole ou minier ;
2° les opérations inscrites à un compte courant se rattachent exclusivement à lindustrie, au
commerce ou à lexploitation des deux parties.
Art.33.- (L.F.2014) Limpô t sur le revenu des valeurs mobilières nest pas applicable :
1° aux revenus des obligations émises par lÉtat, les régions ou les communes, lorsque la durée des
obligations est supérieure à dix ans ;
2° aux revenus distribués par les Organismes de Placement Collectif de Valeurs Mobilières
(OPCVM).
Art.34.- Les plus-values résultant de lattribution gratuite dactions, de parts bénéficiaires, de
parts sociales ou dobligations à la suite des fusions de sociétés anonymes ou à responsabilité
limitée sont exonérées de lImpô t sur les Revenus des Valeurs Mobilières.
Toutefois, si dans les dix ans précédant la fusion, le capital de la société absorbée ou des sociétés
anciennes a fait lobjet dune réduction non motivée par des pertes sociales, les plus-values ne
peuvent bénéficier de lexonération prévue à lalinéa précédent quà concurrence de la fraction
qui excède le montant de la réduction.
Si dans les dix ans suivant la fusion il est procédé à une réduction de capital non motivée par des
pertes sociales ou à un remboursement total ou partiel des obligations attribuées gratuitement,
les plus-values sont déchues, à concurrence de la portion du capital remboursé aux actions, parts
ou obligations attribuées gratuitement, de lexemption dont elles avaient bénéficié, et les droits
exigibles doivent être acquittés par la société absorbante ou nouvelle dans les vingt premiers
jours du trimestre qui suit celui au cours duquel a été fait le remboursement, à peine des
sanctions édictées par larticle 53 du Livre de Procédures Fiscales.
Art.35.- En matière dImpô t sur le Revenu des Valeurs Mobilières, lélément qui fait naître la
dette dimpô t vis-à-vis du Trésor, même si en fait lexigibilité de cet impô t se trouve être reportée
à une date ultérieure pour des raisons pratiques, est la mise en distribution.
Le fait générateur de limpô t se situe à la date à partir de laquelle le bénéficiaire est
juridiquement fondé à exiger de la collectivité distributrice le règlement des sommes ou produits
distribués.
Art.36.- Le revenu est déterminé :
1° pour les actions, par le dividende fixé daprès les délibérations des assemblées dactionnaires ou
des conseils dadministration, les comptes rendus ou tous autres documents analogues ;
2° pour les obligations ou emprunts, par lintérêt ou le revenu distribué dans lannée ;
3° pour les parts dintérêts, soit par les délibérations des assemblées générales des associés ou des
conseils dadministration, soit à défaut de délibération, au moyen dune déclaration à souscrire dans
les trois mois de la clôture de lexercice, faisant connaître les bénéfices ou produits effectivement
distribués ;
4° pour les lots, par le montant même du lot en francs ;
5° pour les primes de remboursement, par la différence entre la somme remboursée et le taux
démission des emprunts ;
6° pour les rémunérations de ladministration des sociétés, par les délibérations des assemblées
générales dactionnaires ou des conseils dadministration, les comptes rendus ou tous autres
documents analogues.
Art.37.- Lorsque les obligations, effets publics et tous autres titres demprunt, dont les lots et
primes de remboursement sont assujettis à limpô t, auront été émis à un taux unique, ce taux
servira de base à la liquidation du droit sur les primes.
Si le taux démission a varié, il sera déterminé, pour chaque emprunt, par une moyenne établie
en divisant par le nombre de titres correspondant à cet emprunt le montant de lemprunt total,
sous la seule déduction des arrérages courus au moment de chaque vente.
À légard des emprunts dont lémission faite à des taux variables nest pas terminée, la moyenne
sera établie daprès la situation de lemprunt au 31 décembre de lannée qui a précédé celle du
tirage.
Lorsque le taux ne pourra pas être établi conformément aux alinéas ci-dessus, ce taux sera
représenté par un capital formé de vingt fois lintérêt annuel stipulé lors de lémission au profit
du porteur du titre.
À défaut de stipulation dintérêt, il sera pourvu à la fixation du taux démission par une
déclaration estimative faite dans la forme prévue par la réglementation sur lenregistrement.
Art.38.- Limpô t est liquidé sur le montant brut des intérêts, arrérages ou tous autres produits
des valeurs désignées à larticle 23-7 et 8.
Art.39.- Limpô t dû par les sociétés visées à larticle 24, premier alinéa, est perçu sur une quote-
part des revenus taxables calculés selon le rapport A/B ; A désignant le montant des bénéfices
réputés réalisés au Mali en application de larticle 44 du présent Code, et B le bénéfice comptable
total résultant du bilan général.
Art.40.- En cas de réunion, de quelque manière quelle sopère, de toutes les actions ou parts
dune société entre les mains dun seul associé, la taxe est acquittée par cet associé dans la
mesure de lexcédent du fonds social sur le capital social et ce sous réserve que cette opération
se traduise par la dissolution de la société.
Art.41.- (L.F.2012) Sous réserve des cas dexonérations prévus à larticle 31 ci-dessus, les
revenus des valeurs mobilières sont soumis à un impô t proportionnel dont le taux est fixé
conformément aux dispositions de larticle 42 du présent Code.
Art.42.- (L.F.2012, L.F.2013) Les taux de limpô t sur les revenus des valeurs mobilières sont fixés
ainsi quil suit :
1) 10 % pour les dividendes distribués. Ce taux est ramené à 7 % pour les dividendes distribués
par les sociétés cotées sur une bourse des valeurs agréée par le Conseil Régional de lÉ pargne
Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).
2) 6 % pour les revenus des obligations. Ce taux est ramené à 3 % lorsque les obligations sont
émises par lÉ tat ou par les collectivités publiques et leurs démembrements et sous réserve que
la durée desdites obligations soit comprise entre cinq et dix ans. Lorsque la durée des obligations
émises par lÉ tat ou par les collectivités publiques et leurs démembrements est supérieure à dix
ans, le taux de 6 % est ramené à 0 %.
3) 13 % pour les intérêts arrérages et autres produits des obligations représentées par des titres
négociables en représentation demprunts contractés par des sociétés ayant leur siège au Mali
ou qui exerçant une activité au Mali sont constituées sous forme qui les rendraient imposables si
elles avaient leur siège au Mali.
4) 9 % pour les intérêts, arrérages et autres produits des dépô ts à vue ou à échéance fixe et des
comptes courants.
5) 15 % pour les lots payés aux créanciers et porteurs dobligations.
6) 18 % pour tous les autres revenus.
Art.43.- Sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux les bénéfices
des professions commerciales, industrielles, artisanales, libérales, des titulaires de charges et
offices et de toutes activités lucratives nentrant pas dans le cadre des sections 1, 2, 3, 5 et 6 du
présent chapitre et sous réserve des dispositions de larticle 83 du présent Code.
Sont également imposables dans cette catégorie les rémunérations allouées sous forme
dhonoraires à toute personne exerçant une activité professionnelle, même accessoirement en
dehors dune entreprise, bureau détude, ou cabinet régulièrement immatriculés auprès de
lAdministration Fiscale.
Art.44.- (L.F.2019) 1) Sous réserve des dispositions des conventions internationales dû ment
ratifiées par le Mali et relatives aux non doubles impositions, limpô t est dû à raison des
bénéfices réalisés au Mali par les personnes physiques ou morales y exerçant une activité, quel
que soit leur statut juridique et quelle que soit la validité des opérations réalisées au regard de la
législation autre que fiscale.
2) Les bénéfices passibles de limpô t sont ceux réalisés dans les entreprises exploitées au Mali
ainsi que ceux dont limposition est attribuée au Mali par une convention internationale relative
aux non doubles impositions.
3) Sont réputées exploitées au Mali :
a) les entreprises dont le siège social ou le lieu de direction effective est situé au Mali ;
b) les entreprises domiciliées à létranger disposant dun établissement stable au Mali, sous réserve
des dispositions des conventions internationales relatives aux non doubles impositions et les
dispositions du présent Code instituant une obligation de retenue à la source dun impôt sur les
revenus.
4) Le bénéfice des entreprises ne remplissant pas les conditions visées au paragraphe 3 est
imposable au Mali dès lors quelles y réalisent des activités formant un cycle commercial
complet.
Art.44 bis.- (L.F.2019) 1) Lexpression « établissement stable » désigne une installation fixe
daffaires par lintermédiaire de laquelle lentreprise exerce tout ou partie de son activité.
2) Constituent notamment des établissements stables :
a) un siège de direction ou dexploitation ;
b) une succursale ;
c) un magasin de vente ;
d) un entrepôt ;
e) un bureau ;
f) une usine ;
g) un atelier ;
h) une mine, carrière, un puits de pétrole ou de gaz, ou autre lieu dextraction de ressources
naturelles ;
i) un chantier de construction, un projet de montage ou dinstallation ou des activités de supervision
liées à ce projet, lorsque ce chantier, ce projet ou ces activités ont une durée supérieure à trois mois ;
j) la fourniture de services par une entreprise agissant par lintermédiaire demployés ou autre
personnel engagés par lentreprise à cette fin, mais seulement lorsque des activités de cette nature se
poursuivent au Mali pour une période ou des périodes totalisant plus de cent quatre-vingt-trois jours
dune période de douze mois commençant ou sachevant au cours de lannée fiscale concernée.
3) On ne considère pas quil y a établissement stable si :
a) il est fait usage dinstallations aux seules fins de stockage ou dexposition de marchandises
appartenant à lentreprise ;
b) des marchandises appartenant à lentreprise sont entreposées aux seules fins de stockage ou
dexposition ;
c) des marchandises appartenant à lentreprise sont entreposées aux seules fins de transformation par
une autre entreprise ;
d) une installation fixe daffaires est utilisée aux seules fins de publicité, de fourniture
dinformations, de recherches scientifiques, ou de veille à lexécution dun contrat portant sur un
brevet ou un savoir-faire, si ces activités ont un caractère préparatoire ou auxiliaire ;
e) une installation fixe daffaires est utilisée aux seules fins dexercer, pour lentreprise, toute autre
activité de caractère préparatoire ou auxiliaire ;
f) une installation fixe daffaires est utilisée aux seules fins de lexercice cumulé dactivités
mentionnées aux points a) à e) du présent paragraphe, à condition que lactivité densemble de
linstallation fixe daffaires résultant de ce cumul garde un caractère préparatoire ou auxiliaire.
4) Une personne agissant au Mali pour le compte dune entreprise non résidente au Mali, autre
quun agent jouissant dun statut indépendant visé au paragraphe 7 ci-après, est considérée
comme établissement stable :
a) si elle dispose au Mali de pouvoirs généraux quelle y exerce habituellement lui permettant de
négocier et/ou de conclure des contrats au nom ou pour le compte de lentreprise ;
b) si elle conserve habituellement au Mali un stock de marchandises sur lequel elle prélève
régulièrement des marchandises aux fins de livraison au nom ou pour le compte de lentreprise.
5) Une entreprise dassurances ou de réassurances non résidente au Mali est considérée comme
ayant un établissement stable au Mali si elle y perçoit des primes ou assure des risques qui y
sont courus par lintermédiaire dun employé ou par lintermédiaire dun représentant qui
nentre pas dans la catégorie de personnes visées au paragraphe 7 ci-après.
6) On ne considère pas quune entreprise non résidente au Mali a un établissement stable au
Mali du seul fait de lachat de marchandises pour le compte de lentreprise.
7) On ne considère pas quune entreprise non résidente au Mali a un établissement stable au
Mali du seul fait quelle y exerce son activité par lentremise dun courtier, dun commissionnaire
ou de tout autre intermédiaire jouissant dun statut indépendant à condition que ces personnes
agissent dans le cadre ordinaire de leur activité.
Art.45.- (L.F.2019) Les entreprises minières et dhydrocarbures naturels, quelles soient
exploitées par des concessionnaires, des amodiataires, des sous amodiataires ou par des
titulaires de permis dexploitation, sont imposables à lImpô t sur les sociétés suivant des
modalités prévues dans les législations particulières les concernant, lorsque celles-ci les traitent
de façon exhaustive.
Art.46.- (L.F.2020) Sont également passibles dudit impô t :
1° les sociétés coopératives de consommation lorsquelles possèdent des établissements, boutiques
ou magasins pour la vente ou la livraison des denrées, produits ou marchandises mais uniquement
sur la fraction des bénéfices à répartir entre adhérents ;
2° les sociétés coopératives ouvrières de production ;
3° les sociétés coopératives et unions de coopératives dartisans ;
4° les personnes ou sociétés se livrant à des opérations dintermédiaires pour lachat ou la vente des
immeubles ou fonds de commerce ou qui habituellement achètent en leur nom les mêmes biens en
vue de les revendre, et les sociétés de crédit foncier ;
5° les personnes et sociétés qui procèdent au lotissement et à la vente de terrains leur appartenant ;
6° les personnes et sociétés qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni
du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non tout ou
partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou dindustrie ;
7° les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;
8° les établissements publics, les organismes de lÉtat et des collectivités secondaires, à condition
quils jouissent de lautonomie financière et se livrent à une activité de caractère industriel ou
commercial ou à des opérations de caractère lucratif ;
9° les personnes morales constituées sous forme dassociation, dorganisation non gouvernementale
ou sous toute autre forme, lorsquelles réalisent des actes de commerce, exécutent des prestations de
services à travers notamment la maîtrise douvrage délégué ou réalisent des travaux immobiliers
moyennant rétribution ou rémunération.
Sous-section 2 - Exemptions
Art.48.- Limpô t est établi chaque année sur les bénéfices obtenus pendant lannée précédente.
Lexercice comptable coïncide avec lannée civile.
Toutefois, la durée de lexercice est exceptionnellement inférieure à douze mois pour le premier
exercice débutant au cours du premier semestre de lannée civile.
Cette durée peut être supérieure à douze mois pour le premier exercice commencé au cours du
deuxième semestre de lannée.
Si lexercice clos au cours de lannée précédente sétend sur une période de plus ou moins de
douze mois, limpô t est néanmoins établi daprès les résultats dudit exercice.
Si aucun bilan nest dressé au cours dune année quelconque, limpô t dû au titre de lannée
suivante est établi sur les bénéfices de la période écoulée depuis la fin de la dernière période
imposée ou dans le cas dentreprise nouvelle, depuis le commencement des opérations jusquau
31 décembre de lannée suivante.
Lorsquil est établi des bilans successifs, au cours dune même année, les résultats en sont
totalisés pour lassiette de limpô t dû au titre de lannée suivante.
Art.49.- (Loi n°10-014) Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé daprès les résultats
densemble des opérations de toute nature effectuées par lentreprise, y compris, notamment, les
cessions déléments quelconques de lactif, soit en cours, soit en fin dexploitation.
Le bénéfice est établi sous déduction de toutes les charges remplissant les conditions suivantes :
être exposées dans lintérêt direct de lentreprise ou se rattacher à la gestion normale de lentreprise ;
correspondre à une charge effective et être appuyée de justifications suffisantes ;
se traduire par une diminution de lactif net de lentreprise ;
être comprises dans les charges de lexercice au cours duquel elles ont été engagées ;
concourir à la formation dun produit non exonéré dimpôt sur le bénéfice.
Art.50.- Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de lactif net à la clô ture
et à louverture de la période dont les résultats doivent servir de base à limpô t diminuée des
suppléments dapports et augmentée des prélèvements effectués au cours de cette période par
lexploitant ou par les associés.
Lactif net sentend de lexcédent des valeurs dactif sur le total formé au passif par les créances
des tiers, les amortissements et les provisions justifiées.
Art.51.- (Loi n°10-014, L.F.2013, L.F.2017, L.F.2019) Sont considérés comme charges déductibles,
notamment :
1) Les frais généraux de toute nature, les dépenses de personnel, de main duvre, les
indemnités de fonction allouées aux mandataires sociaux, le loyer des biens meubles et
immeubles dont lentreprise est locataire, le loyer versé par le crédit preneur pour la partie
représentant les charges dintérêt.
Concernant les dépenses de personnel et les rémunérations allouées aux mandataires sociaux,
elles doivent correspondre à un travail effectif et ne pas être excessives au regard du travail
effectué. Les É tats membres ont la faculté de fixer un montant maximum pour la déduction de
ces charges.
2) Les redevances de cession ou de concession de licences dexploitation, de brevets dinvention,
de marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication, autres droits analogues en cours
de validité, les frais dassistance technique, les intérêts arrérages et autres produits des
obligations, créances, dépô ts et cautionnements ou les rémunérations de services, payés ou dus
par un contribuable domicilié ou établi au Mali à des personnes physiques ou morales
domiciliées ou établies dans un É tat étranger ou un territoire situé hors du Mali sont déductibles
dans la limite de 3,5 % du chiffre daffaires hors taxes.
Toutefois, les sommes payées ou dues ne sont admises en déduction que si le débiteur apporte la
preuve que ces dépenses correspondent à des opérations réelles et quelles ne présentent pas de
caractère exagéré.
Le plafond de 3,5 % ne sapplique pas aux sommes versées aux entreprises ne participant pas
directement ou indirectement à la gestion ou au capital dune entreprise située au Mali.
3) Les impô ts à la charge de lentreprise mis en recouvrement au cours de lexercice, à
lexception de limpô t sur les bénéfices industriels et commerciaux ou limpô t sur les sociétés et
de limpô t minimum forfaitaire.
4) Les amortissements linéaires réellement comptabilisés, dans la limite de ceux qui sont admis
daprès les usages, y compris ceux qui sont réputés différés en période déficitaires.
Sont réputés différés les amortissements comptabilisés en période déficitaire à condition de
figurer dans le tableau des amortissements prévu par larticle 60 du Livre de Procédures
Fiscales, sous une rubrique intitulée « Montant des amortissements pratiqués en labsence de
bénéfices et réputés, du point de vue fiscal, différés en période déficitaire ».
Toutefois, lamortissement des véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures
particulières est limité à la fraction du prix dacquisition qui ne dépasse pas le montant plafond
fixé par arrêté du Ministre chargé des Finances.
5) Les provisions constituées en vue de faire face à des pertes et charges nettement précisées et
que les évènements en cours rendent probables.
6) a) Les intérêts servis aux associés, à raison des sommes quils mettent, directement ou par
personne interposée, à la disposition de la société en sus de leur part de capital, quelle que soit la
forme de la société, sous les conditions suivantes :
que le capital de la société ait été entièrement libéré ;
que les sommes apportées cumulées ne dépassent pas le capital social ;
que le taux dintérêt ne dépasse pas le taux descompte de la BCEAO majoré de trois points ou pour
les sociétés bénéficiaires de conventions détablissement régissant leur relation avec lÉtat le taux
Libor plus deux points (Libor +2).
b) Les intérêts des emprunts réalisés par les sociétés auprès des personnes physiques ou
morales non domiciliées ou non résidentes au Mali, autres que les banques et établissements
financiers, à condition que ces emprunts soient justifiés et ce, dans la limite du taux dintérêt
légal.
Le terme « intérêts » désigne les revenus des créances de toute nature, assorties ou non de
garanties hypothécaires ou dune clause de participation aux bénéfices du débiteur, et
notamment les revenus des fonds publics et les revenus dobligations ou demprunts, y compris
les primes attachées à ces obligations ou emprunts. Les pénalités pour paiement tardif ne sont
pas considérées comme des intérêts.
7) Les versements effectués au profit duvres ou organismes dintérêt général à caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social ou familial reconnus dutilité publique.
8) Les abondements ou versements complémentaires effectués à loccasion de lémission et
lachat de parts de fonds commun de placement dentreprise, à la condition que ledit fonds soit
établi dans un É tat membre de lUnion.
9) Les primes dassurances versées à des compagnies dassurances établies dans un É tat
membre de lUEMOA, en vue de couvrir des risques dont la réalisation entraîne une diminution
de lactif net de lentreprise.
10) Le déficit provenant dun exercice antérieur. Si le bénéfice nest pas suffisant pour que la
déduction de ce déficit puisse être intégralement opérée, lexcédent du déficit est reporté
successivement sur les trois exercices qui suivent lexercice déficitaire.
11) Les frais de siège. Ceux-ci sentendent des frais de secrétariat, rémunérations du personnel
employé au siège et autres frais engagés par la société mère pour les besoins de lensemble de
ses filiales et/ou établissements stables. Ils sont admis en déduction dans les limites fixées à
lalinéa 1 de larticle 80 du présent Code.
12) Les dépenses détudes et de prospections exposées en vue de linstallation dans les É tats
membres de lUEMOA, dun établissement de vente, dun bureau détudes ou dun bureau de
renseignements, ainsi que les charges supportées pour le fonctionnement dudit établissement
ou bureau pendant les trois premiers exercices.
Ne sont pas considérées comme charges déductibles les transactions, amendes, confiscations,
pénalités de toute nature, notamment celles mises à la charge de contrevenants à la
réglementation régissant les prix, le contrô le des changes, ainsi que de lassiette, la liquidation et
le recouvrement des impô ts, contributions, taxes et tout droit dentrée, de sortie, de circulation
ou de consommation.
Sont également admis comme charges déductibles les amortissements et provisions pratiqués
dans les conditions et suivant les modalités fixées au présent Code.
Art.51-A.- (L.F.2019) En matière damortissements
Le mode général à observer en matière damortissement est le mode linéaire sous réserve des
points 1) et 2) ci-après.
1) Amortissements accélérés
Peuvent faire lobjet dun amortissement accéléré, les matériels et outillages neufs remplissant la
double condition :
dêtre utilisés exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication, de manutention,
dhôtellerie, de téléphonie, de transport ou dexploitation agricole ;
davoir une durée de vie supérieure à cinq ans.
Pour ces matériels et outillages, le montant de la première annuité damortissement, calculé
daprès leur durée dutilisation normale, pourra être doublé, cette durée étant alors réduite
dune année.
2) Amortissements dégressifs
Les entreprises imposées daprès le régime du bénéfice réel ou tout autre régime équivalent
peuvent amortir, suivant le système dégressif, leurs matériels et outillages neufs. Le taux
dégressif est obtenu par laffectation au taux damortissement linéaire dun coefficient fixé en
fonction de la durée de vie du bien, comme ci-après :
1,5 lorsque la durée normale dutilisation du bien est de trois ou quatre ans ;
2,0 lorsque cette durée normale est de cinq ou six ans ;
2,5 lorsque cette durée normale est supérieure à six ans.
Sont exclus du bénéfice de lamortissement dégressif les immobilisations autres que les
matériels et outillages, ainsi que les matériels et outillages qui sont déjà usagés au moment de
leur acquisition, et ceux dont la durée normale dutilisation est inférieure à trois ans.
3) Amortissements des biens loués en crédit-bail
Toutefois, le locataire peut déduire les amortissements des biens loués dans le cadre dun
contrat de crédit-bail ou de location-vente. La durée damortissement de ces biens est réputée
coïncider avec leur durée dutilité. Les amortissements des biens donnés en location ne sont pas
déductibles chez le crédit-bailleur et le bailleur, dans le cadre de la location-vente.
En cas de non levée de loption dachat par le preneur, la reprise du bien, objet de lopération de
crédit-bail par le crédit-bailleur est assimilée à une opération de cession.
Art.51-B.- En matière de provisions
Les provisions constituées de façon générale en vue de faire face à des pertes et charges
nettement précisées et que les événements en cours rendent probables, à condition quelles
aient été effectivement constatées dans les écritures de lexercice et figurent au relevé des
provisions prévues à larticle 60 du Livre de Procédures Fiscales.
Nonobstant les dispositions de lalinéa précédent les banques et établissements financiers
installés dans les É tats membres de lUEMOA peuvent, pour la détermination de lassiette de
limpô t sur les bénéfices industriels et commerciaux, déduire les provisions pour dépréciation de
créances constituées en application des normes de prudence édictées par la BCEAO. Toutefois, la
déduction de ces provisions ne peut être cumulable avec celle de toute autre provision
déterminée forfaitairement.
Les pertes susceptibles de provenir de lirrécouvrabilité éventuelle des effets réescomptés
seront imputées sur le montant de la provision ainsi constituée.
Lorsquil sera mis fin aux opérations de réescompte visées ci-dessus, le reliquat de la provision
sera rapporté au bénéfice imposable de lexercice au cours duquel la provision sera devenue
sans objet. Les pertes ou charges ci-après ne peuvent donner lieu à constitution de provisions
déductibles :
les provisions de propre assureur constituées par les entreprises ;
les provisions que constitue une entreprise en vue de faire face au versement dallocations en raison
du départ à la retraite ou pré-retraite des membres de son personnel ;
lindemnité pour congés payés.
Les provisions admises en déduction du résultat imposable, qui, en tout ou en partie reçoivent
un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans objet au cours dun exercice
ultérieur sont rapportées au résultat dudit exercice.
Un décret pris en Conseil des Ministres détermine les modalités dapplication du présent article.
Art.52.- Les entreprises assujetties à lImpô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux sont
autorisées à déduire de leur bénéfice imposable dans la limite dun pour mille (1 ) de leur
chiffre daffaires les versements quelles ont effectués au profit des collectivités publiques ou
duvres ou dorganismes dintérêt général de caractère philanthropique, éducatif, scientifique,
social, familial ou culturel.
Art.53.- Les provisions qui, en tout ou en partie, reçoivent un emploi non conforme à leur
destination ou deviennent sans objet au cours dun exercice ultérieur, sont rapportées aux
résultats dudit exercice, sauf dispositions réglementaires contraires. Lorsque le rapport na pas
été effectué par lentreprise elle-même, lAdministration procède aux redressements nécessaires
dès quelle constate que les provisions sont devenues sans objet. Dans ce cas, ces provisions sont,
sil y a lieu, rapportées aux recettes du plus ancien des exercices soumis à vérification.
Art.54.- Les transactions, amendes, confiscations, pénalités de toute nature mises à la charge des
contrevenants à la réglementation régissant les prix, la délivrance des intentions dimportation
et/ou dexportation, la répartition des divers produits, et lassiette, la liquidation et le
recouvrement des impô ts, contributions, taxes et tous droits dentrée, de sortie, de circulation ou
de consommation ne sont pas admis en déduction des bénéfices soumis à limpô t.
Art.55.- (Loi n°10-014) Par dérogation aux dispositions de larticle 49 du présent Code, les plus-
values provenant de la cession, en cours dexploitation, déléments de lactif immobilisé ne sont
pas comprises dans le bénéfice imposable de lexercice au cours duquel elles ont été réalisées si,
dans la déclaration des résultats dudit exercice, le contribuable a pris lengagement de réinvestir
en immobilisations dans ses entreprises situées dans un ou plusieurs É tats membres de
lUEMOA une somme égale au montant de ces plus-values ajoutées au prix de revient des
éléments cédés. Ce réinvestissement doit avoir lieu dans les trois ans qui suivent la clô ture de
lexercice au cours duquel les plus-values ont été réalisées.
Si le remploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéficie
imposable viennent en déduction du prix de revient des nouvelles immobilisations, soit pour le
calcul des amortissements sil sagit déléments dactif amortissables, soit pour le calcul des plus-
values réalisées ultérieurement.
Sous réserve des dispositions de lalinéa 1 du présent article, les plus-values provenant de la
cession déléments dactif immobilisé en fin dexploitation ou en cas de cession partielle
dentreprise et les indemnités reçues en contrepartie de la cessation de lexercice de la
profession ou du transfert dune clientèle sont comptées, dans les bénéfices commerciaux et les
bénéfices des professions non commerciales imposables, pour la moitié de leur montant.
Toutefois, lorsque la cession, le transfert ou la cessation intervient plus de cinq ans, après la
création ou lachat du fonds, de loffice ou de la clientèle, la plus-value nest retenue dans les
bénéfices imposables que pour le tiers de son montant.
Art.56.- Sont exonérés de lImpô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux, en ce qui
concerne les sociétés ayant pour objet la construction dimmeubles en vue de leur division, les
plus-values résultant de lattribution exclusive aux associés, par voie de partage en nature à titre
pur et simple, de la fraction des immeubles construits par celles-ci et pour laquelle ils ont
vocation.
Le bénéfice de cette opération est subordonné, toutefois, à la condition que le procès-verbal de
lAssemblée Générale approuvant le projet de partage soit enregistré avant lexpiration dun
délai de cinq ans à compter de la date de constitution de la société.
Lacte de partage lui-même devra être enregistré au plus tard un an après lenregistrement du
procès-verbal de la délibération de lAssemblée générale approuvant le projet de partage.
Art.57.- I. Le bénéfice imposable est obtenu en déduisant du bénéfice net total, déterminé
comme il est dit aux articles 50 et suivants du présent Code :
1° le revenu brut des immeubles portés à lactif du bilan qui ont supporté lImpôt sur les Revenus
Fonciers conformément aux articles 14 et suivants du présent Code ;
2° le revenu des valeurs et capitaux mobiliers figurant à lactif de lentreprise et atteints par l Impôt
sur le Revenu des Valeurs Mobilières ou exonérés de cet impôt, à lexception des produits de
comptes courants remplissant les conditions définies à larticle 32 du présent Code.
Sont exclus de la déduction prévue ci-dessus les produits des prêts non représentés par des
titres négociables ainsi que les produits des dépô ts et comptes courants lorsquils sont encaissés
par ou pour le compte des banquiers ou détablissements de banques, des entreprises de
placement ou de gestion de valeurs mobilières, ainsi que les sociétés et compagnies autorisées à
faire des opérations de crédit foncier.
II. Cependant, les sociétés passibles de lImpô t sur les Sociétés, imposées sur leurs résultats
incluant les revenus fonciers et les revenus des valeurs mobilières, ne peuvent procéder à cette
déduction.
Art.58.- En ce qui concerne les sociétés à responsabilité limitée, les rémunérations allouées à
quelque titre que ce soit aux associés gérants majoritaires et portées dans les frais et charges
seront admises en déduction des bénéfices de la société pour létablissement de limpô t à
condition que ces rémunérations correspondent à un travail effectif et soient soumises au nom
de ces derniers à lImpô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux au taux prévu pour les
particuliers, après déduction des frais professionnels réellement supportés.
Pour lapplication de la présente disposition, les gérants qui nont pas personnellement la
propriété de parts sociales sont considérés comme associés si leur conjoint ou leurs enfants non
émancipés ont la qualité dassociés.
Dans ce cas, comme dans celui où le gérant est associé, les parts appartenant en toute propriété
ou en usufruit au conjoint et aux enfants non émancipés du gérant ou du conjoint du gérant sont
considérées comme possédées par ce dernier.
Les mêmes dispositions sappliquent aux dirigeants des sociétés anonymes.
Art.59.- Sont admis en déduction :
1° en ce qui concerne les sociétés coopératives de consommation, les boni provenant des opérations
faites avec les associés et distribués à ces derniers au prorata de la commande de chacun deux ;
2° en ce qui concerne les coopératives ouvrières de production et les coopératives artisanales, la part
des bénéfices nets distribués aux travailleurs.
Art.60.- En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme une charge de
lexercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice nest pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
lexcédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusquau troisième
exercice qui suit lexercice déficitaire.
Art.61.- Les stocks doivent être évalués au prix de revient ou au cours du jour de la clô ture de
lexercice si ce cours est inférieur au prix de revient.
Les travaux en cours sont évalués au prix de revient.
Art.62.- En cas de hausse importante des prix de gros industriels, un décret pris en Conseil des
Ministres pourra autoriser les entreprises passibles de lImpô t sur les Bénéfices Industriels et
Commerciaux à procéder à la réévaluation de certains éléments de leur bilan.
Le décret prévu à lalinéa précédent indiquera les coefficients de réévaluation.
1) Sont autorisés à procéder à la réévaluation de leur bilan, les personnes physiques et les
personnes morales qui exercent une activité industrielle, commerciale, agricole ou artisanale, qui
sont soumises à lImpô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux, à lImpô t sur les Sociétés
ou à lImpô t sur les Bénéfices Agricoles suivant le régime réel. Ces personnes ont la faculté de
procéder à la réévaluation de leurs immobilisations corporelles amortissables, non entièrement
amorties, sous réserve quelles figurent au bilan douverture de lexercice comptable qui sera
retenu par le décret fixant les modalités dapplication de la réévaluation.
Ce privilège sapplique également aux immobilisations de même nature acquises ou créées entre
le premier jour de louverture de lexercice et la date de lévènement qui motive la décision de
réévaluer.
2) Sont exclues du bénéfice de la réévaluation :
les sociétés de fait ;
les entreprises en liquidation, quelle que soit leur forme juridique.
3) La mise en uvre de la réévaluation est subordonnée à la réalisation simultanée des deux
conditions ci-après :
lexistence dun décret pris en Conseil des Ministres autorisant la réévaluation des bilans ; ce décret
fixe les modalités particulières de la réévaluation ainsi décidée.
la tenue dune comptabilité complète conformément aux règles prescrites en la matière au Mali.
Art.63.- Les entreprises pourront réévaluer les éléments suivants :
1° les immobilisations corporelles ;
2° les créances et les dettes en monnaie étrangère ;
3° les amortissements afférents aux immobilisations corporelles.
Toutefois, nouvrent pas droit à la réévaluation :
les immobilisations dont lentreprise nest pas encore propriétaire à la date de lévénement qui
motive la réévaluation ;
les terrains et autres immobilisations incorporelles ;
les véhicules conçus pour le transport des personnes à lexception de ceux directement et
exclusivement affectés à lexercice dune activité de transport.
Art.64.- Les nouvelles annuités damortissement sont calculées à partir des valeurs nettes
réévaluées.
La réévaluation des immobilisations amortissables ne modifie pas les plans damortissement en
vigueur à la clô ture de lexercice comptable précédant celui de la réévaluation.
Art.65.- Les plus-values ou moins-values de cession des immobilisations sont déterminées à
partir des nouvelles valeurs réévaluées.
Art.66.- Laugmentation des valeurs dorigine des immobilisations ne sera retenue pour
lassiette de la contribution des patentes quà concurrence de la moitié de son montant pour
létablissement des impositions émises au titre des deux années suivant celle de la réévaluation.
Au-delà, la contribution visée à lalinéa précédent est calculée sur le montant intégral des
nouvelles valeurs réévaluées.
Art.67.- La réserve spéciale de réévaluation est passible dune taxe spéciale dite de
« réévaluation » dont le taux est fixé à 10 %. Lexigibilité de cette taxe est indépendante de la
situation de lentreprise au regard de lImpô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux.
Art.68.- 1) La réserve spéciale de réévaluation ne peut être affectée ni directement, ni
indirectement à la compensation de pertes ou faire lobjet dune distribution.
2) En cas dincorporation de la réserve spéciale de réévaluation au capital social dans les deux
années suivant celle de la clô ture de lexercice comptable de réévaluation, le droit prévu à
larticle 324 du présent Code est applicable.
Art.69.- Les écarts de conversion des devises ainsi que des créances et dettes libellées en
monnaies étrangères par rapport aux montants initialement comptabilisés sont déterminés à la
clô ture de chaque exercice en fonction du dernier cours de change et pris en compte dans les
charges ou dans les produits pour la détermination du résultat imposable des exercices
comptables.
Art.70.- (L.F.2014) Il existe deux régimes dimposition à limpô t sur les bénéfices industriels et
commerciaux :
1° le régime de limpôt synthétique applicable aux entreprises réalisant moins de 50.000.000 FCFA
de chiffre daffaires annuel hors taxe, y compris celles disposant de plusieurs établissements ;
2° le régime du bénéfice réel applicable :
- a) aux contribuables réalisant un chiffre daffaires annuel supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
hors taxe ;
- b) aux conseils fiscaux, aux comptables agréés et experts-comptables agréés ainsi quaux
entreprises agréées au Code des investissements ;
- c) à toute personne relevant normalement de limpôt synthétique mais ayant exercé loption pour
le régime réel dimposition.
Art.75.- Le régime réel dimposition est applicable aux entreprises exclues du régime de lImpô t
Synthétique et aux entreprises qui, bien que relevant normalement de ce dernier régime, ont
exercé loption pour le régime réel dimposition.
Le régime réel dimposition comporte deux modes dimposition, à savoir :
le mode réel simplifié ;
le mode réel normal.
F. Dispositions particulières concernant les personnes nayant pas au Mali dinstallation permanente
Art.94.- Sont, sous réserve de lapplication de conventions fiscales de non double imposition,
assujettis à une retenue à la source les sommes ou revenus versés en rémunération dune
activité économique exercée par les personnes nayant pas au Mali dinstallation professionnelle
permanente. Ces sommes ou revenus comprennent notamment :
a) les rémunérations versées aux membres des professions libérales, aux titulaires des charges et
offices ;
b) les sommes ou revenus versés pour :
- lusage ou la concession de lusage dun droit dauteur sur une uvre littéraire, artistique ou
scientifique y compris les films cinématographiques et de télévisions ;
- lusage ou la concession de lusage dun brevet, dune marque de fabrique, dun commerce, dun
dessin ou dun modèle, dun plan, dune formule ou dun procédé secret ainsi que la location
déquipement industriel, commercial ou scientifique ne constituant pas un bien immobilier ;
- pour les informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel,
commercial ou scientifique ;
- dune façon générale toutes sommes payées en rémunération des prestations de toute nature
fournies ou utilisées au Mali telles que prestation détudes, dassistance technique, financière ou
comptable, de prospection.
c) les marchés ou contrats publics quel quen soit lobjet.
Art.95.- Les dispositions qui précèdent sappliquent, que le bénéficiaire des droits ou produits
soit une personne physique ou une société, quelle que soit dans ce cas la forme de la société.
Les mêmes dispositions sappliquent également aux artistes de théâtre, de musique et autres
non domiciliés au Mali et qui organisent ou font organiser occasionnellement des
représentations ou des concerts.
Art.96.- Pour les prestations de services, le montant des sommes imposables est déterminé en
appliquant aux encaissements bruts une déduction forfaitaire de 50 % au titre des charges.
Toutefois, en ce qui concerne les produits des représentations et des concerts visés à larticle
précédent, les encaissements bruts sont au préalable diminués des droits et taxes frappant les
entrées.
Pour les marchés, contrats de travaux et/ou de fournitures, le montant des sommes imposables
est déterminé en appliquant aux encaissements bruts une déduction forfaitaire de 90 % au titre
des charges.
Art.97.- (L.F.2013) Le taux de la retenue est fixé à 30 %.
Le montant de limpô t est retenu à la source par la personne qui verse un revenu en
rémunération dune activité économique déployée au Mali dans les conditions visées aux articles
94 et 95 du présent Code.
Limpô t est assis et liquidé conformément aux dispositions de larticle 96 du présent Code.
Art.98.- La retenue à la source telle que définie par les dispositions qui précèdent est
indépendante de celle édictée à larticle 116 du Livre de Procédures Fiscales et relative aux taxes
sur le chiffre daffaires.
Art.99.- Sont imposés annuellement dans la catégorie des bénéfices agricoles tous les revenus
provenant dexploitations agricoles situées au Mali :
quil sagisse de produits de terrains propres à la culture, de produits de lélevage, de laviculture, de
la pisciculture, ou de la production forestière ;
que lexploitation soit la source principale ou secondaire de revenu pour le contribuable ;
que lexploitation soit individuelle, sous forme de société publique ou privée.
Art.100.- Limpô t sur les bénéfices agricoles ne frappe que les bénéfices réalisés dans
lexploitation ne relevant pas du cadre de lagriculture traditionnelle.
Art.101.- Les conditions dapplication de larticle 100 seront fixées par arrêté conjoint du
Ministre chargé des finances, du Ministre chargé de lAgriculture, du Ministre chargé de
lÉ levage, du Ministre chargé de la Pêche, du Ministre chargé de lEnvironnement et du Ministre
chargé de lAssainissement.
Art.102.- Ne sont imposés que dans la catégorie des bénéfices agricoles, les contribuables qui
vendent dans un magasin contigu ou non à leur exploitation des produits de leur exploitation
agricole dans la proportion des trois quarts au moins du montant total de leurs ventes.
Art.103.- Limposition est établie au nom du propriétaire, société, exploitant individuel, les
fermiers ou métayers étant uniquement imposés aux impô ts forfaitaires.
Toutefois, lexploitant forestier est toujours personnellement imposé sur les revenus tirés de la
production forestière, à quelque titre quil exploite.
Art.104.- Sont exemptées de limpô t sur les bénéfices agricoles :
les exploitations pilotes investissant dans la recherche agronomique plus de 50 % de leurs
bénéfices ;
les caisses de crédit agricole mutuel ;
les sociétés de prévoyance et les sociétés coopératives agricoles.
Art.105.- Les exploitations agricoles sont exonérées de limpô t pendant un délai de cinq ans :
à compter de la première récolte, sil sagit dactivité de culture ;
à compter de la première vente de produits, sil sagit dexploitation forestière, avicole, piscicole ou
délevage.
Art.106.- Pour bénéficier de cette exonération temporaire, lexploitant doit formuler une
demande auprès du Directeur des Impô ts du District ou du Directeur Régional des Impô ts du
lieu dexploitation, dans lannée où il commence à exploiter dans les conditions définies à larticle
101.
II doit ensuite indiquer, dans un délai de trois mois, la date de la première vente qui sera le point
de départ de lexonération.
Art.107.- Les bénéfices agricoles sont normalement déterminés suivant le régime forfaitaire,
quelle que soit limportance du chiffre daffaires.
Toutefois, les contribuables tenant une comptabilité régulière et complète peuvent opter pour
limposition daprès le bénéfice réel.
Art.108.- Le bénéfice forfaitaire est calculé daprès les éléments de base ci-après :
1° le nombre dhectares cultivés, sil sagit dactivités de culture ;
2° le nombre darbres fruitiers en production ;
3° le nombre dhectares ou de pieds mis en coupe, sil sagit dexploitation forestière ;
4° le nombre danimaux reproducteurs ou en état dêtre commercialisés, sil sagit dactivités se
rattachant à lélevage, à laviculture ou à la pisciculture.
Art.109.- Les bénéfices unitaires moyens fixés à partir de ces chiffres sont définis chaque année
par une Commission comprenant :
le Gouverneur de Région ou son représentant ;
un représentant du Ministère chargé des finances ;
un représentant du Ministère chargé de lAgriculture ;
un représentant du Ministère chargé de lÉlevage ;
un représentant du Ministère chargé de la Pêche ;
un représentant du Ministère chargé de lEnvironnement ;
un représentant du Ministère chargé de lAssainissement ;
le Président de la Chambre Régionale dAgriculture ou son représentant ;
le Directeur Régional des Impôts ;
un représentant des cultivateurs ;
un représentant des éleveurs ;
un représentant des exploitants forestiers ;
un représentant des pêcheurs et pisciculteurs.
La Commission Régionale se réunit au niveau régional dans le courant du mois de novembre,
sous la présidence du Gouverneur de Région.
Les propositions de la Commission sont soumises à lapprobation du Ministre chargé des
finances. Elles font lobjet dun arrêté affiché notamment au Gouvernorat, dans les cercles et les
mairies et publiées au « Journal Officiel ».
Art.110.- Le bénéfice forfaitaire de chaque exploitation est obtenu en multipliant le bénéfice
forfaitaire moyen déterminé par la Commission par le nombre déléments cités à larticle 108 ci-
dessus.
Toutefois, il est fait abstraction de la superficie des parcelles dont, par suite dévénements
extraordinaires, tels quinondation, feu de brousse, sécheresse exceptionnelle, la récolte na pas
atteint la moitié de la récolte des exploitations de même type ou de la moyenne des trois années
précédentes. Cette disposition nest pas applicable dans le cas où la perte ayant été générale dans
une région, il en a été tenu compte pour la fixation du bénéfice forfaitaire moyen.
Art.111.- Lorsquil sagit dune exploitation autre que de culture où lorsque la perte natteint pas
la limite prévue à larticle 110 alinéa 2 lexploitant peut demander, en cas de calamités
exceptionnelles, que le bénéfice forfaitaire de son exploitation soit réduit du montant des pertes
subies par son cheptel ou ses récoltes, aux conditions suivantes :
a) si la calamité présente un caractère durable, lexploitant doit en aviser immédiatement par écrit le
chef du service des Impôts du lieu de situation de lexploitation ou du siège de la direction
commune des exploitations ;
b) à la fin de la période de calamité ou lorsque la calamité a un caractère soudain et momentané
lexploitant doit fournir soit une attestation du Maire ou du Préfet en ce qui concerne les sinistres sur
les récoltes, soit un certificat établi par le vétérinaire du Service de lÉlevage, sil sagit de pertes de
bétail. Ces pièces justificatives doivent parvenir au chef du service des Impôts du lieu de situation
de lexploitation ou du siège de la direction commune des exploitations dans un délai de 15 jours à
partir de la date où la perte est certaine.
Art.112.- Il nest pas tenu compte des plus-values de cession déléments dactif ou de cessation
pour la détermination du bénéfice forfaitaire.
Art.113.- Le contribuable qui veut être imposé daprès son bénéfice réel doit dénoncer
expressément son forfait dans un délai dun mois à compter de laffichage de lArrêté du Ministre
chargé des finances prévu à larticle 109.
La dénonciation adressée au chef du service des Impô ts du lieu de situation de lexploitation ou
du siège de la direction commune des exploitations est valable pour lannée en cours et les deux
années suivantes.
Art.114.- Les entreprises ayant opté pour le régime de limposition suivant le bénéfice réel
doivent tenir une comptabilité permettant de déterminer exactement le bénéfice ou le déficit
réalisé au cours de lexercice.
Art.115.- Le bénéfice réel de lexploitation agricole est constitué par lexcédent des recettes
provenant de la culture, de lélevage et des autres produits sur les dépenses nécessitées par
lexploitation durant lexercice clos au cours de lannée de limposition.
Pour cette détermination, il est tenu compte, dune part, des récoltes sur pied et des récoltes non
encore vendues à la clô ture de la période dont les résultats sont retenus pour létablissement de
limpô t ainsi que de la valeur au prix de revient des animaux achetés au cours de cette période et
destinés à la vente et ; dautre part, des amortissements correspondant à la durée normale des
éléments de lactif immobilisé.
Lorsque le contribuable est propriétaire des bâtiments et des terrains affectés à lexploitation, les
charges immobilières sont comprises dans les dépenses déductibles.
Art.116.- Le contribuable qui a dénoncé le forfait, peut, pour lannée au titre de laquelle il a
dénoncé son forfait, ne pas présenter de comptabilité régulière et complète. Il doit indiquer le
montant exact de ses recettes brutes et de ses dépenses, le montant des dettes contractées, les
quantités récoltées et vendues, les principales natures de cultures.
Art.117.- Les plus-values de cession déléments de lactif immobilisé en cours dexploitant ou en
fin dexploitation sont :
a) exonérées dimpôt si la cession ou la cessation ont lieu plus de dix ans après mise en
exploitation ;
b) comptées pour moitié, sil sagit de cession ou de cessation avant dix ans dans le cas de mise en
exploitation par le vendeur sans considération de délai dans le cas de cession ou de cessation après
achat dune exploitation préexistante.
Art.118.- Les exploitants agricoles qui développent une innovation technologique pourront
bénéficier dune réduction de 5 % du montant de la Contribution Forfaitaire à la charge des
Employeurs normalement due au titre des salaires versés aux employés de nationalité malienne.
Est considéré comme exploitant développant une innovation technologique, tout exploitant
remplissant au moins lune des deux conditions ci-après :
investir dans la recherche ou la modernisation de lexploitation une somme au moins égale à 5 % du
chiffre daffaires du dernier exercice clos ;
présenter un programme dinvestissement dont le coût est au moins égal à 1.500.000 FCFA et qui
vise à exploiter les résultats dune recherche faite par un organisme malien, un groupe de chercheurs
maliens ou un chercheur malien.
Art.119.- Les entreprises agricoles dont les bénéfices sont déterminés forfaitairement font
lobjet dun recensement par les agents des Services des Impô ts dans le dernier mois de la
période dimposition.
Art.120.- Les bénéfices agricoles sont passibles dun impô t proportionnel dont le taux est fixé à
10 % lorsque le contribuable relève du régime réel dimposition.
Section 6 - Taxe sur les plus-values de cession réalisées par les particuliers
Art.121.- Sous réserve des dispositions propres aux plus-values professionnelles, les plus-values
réalisées par les particuliers lors de la cession à titre onéreux de biens ou de droits sont
soumises à une taxe sur le gain appelée taxe sur les plus-values de cession des particuliers.
Art.122.- (Loi n°11-078, L.F.R.2017) Les dispositions de larticle précédent sappliquent aux plus-
values réalisées sur :
la cession de biens immobiliers (terrains, constructions, etc.) ;
la cession de droits réels immobiliers (usufruit, nue-propriété, servitude, etc.) ;
les cessions de valeurs mobilières et droits sociaux des sociétés dont lactif est principalement
constitué dimmeubles ou de droits réels portant sur ces biens à lexclusion des immeubles affectés
par les sociétés à leur propre exploitation industrielle, commerciale ou artisanale ;
la cession de bijoux, dobjets dart, dobjets de collection ou dantiquité et de valeurs mobilières.
Art.123.- (Loi n°11-078) Sont exonérées de la taxe :
1) Toute plus-value réalisée lors de la cession dune résidence principale.
Est considérée comme résidence principale :
a) limmeuble constituant la résidence habituelle du propriétaire depuis lacquisition ou
lachèvement, dans la limite dune résidence par contribuable ;
b) limmeuble constituant la résidence au Mali des maliens de lextérieur, à raison dun immeuble.
2) Les plus-values résultant des cessions de parts ou actions dOPCVM et de toute autre forme de
placement collectif agréée par le Conseil Régional de lÉ pargne Publique et des Marchés
Financiers effectuées par leurs adhérents.
3) Les plus-values réalisées lors de la cession des meubles meublants et des habillements
personnels.
Art.124.- (Loi n°11-078) La base dimposition de la taxe sur les plus-values de cession de biens
est déterminée ainsi quil suit :
lassiette de limpôt est constituée par le montant net de la plus-value, pour les produits de cession
dimmeubles ou de droits sociaux ;
lassiette est constituée par le montant net de la plus-value, pour la cession de biens immeubles, de
droits réels immobiliers ou de droits sociaux.
La plus-value imposable est constituée par la différence entre le prix de cession net et le prix
dacquisition payé par le cédant.
En cas dacquisition à titre gratuit, la plus-value est égale au prix de cession diminué de la valeur
vénale du bien au jour de lacquisition.
Art.125.- La plus-value en cas dexpropriation pour cause dutilité publique est égale à
lindemnité dexpropriation diminuée du prix dacquisition.
Art.126.- Les plus-values immobilières réalisées moins de deux ans après lacquisition du bien,
sont intégralement assimilées à un gain et taxées comme tel.
Art.127.- Pour les plus-values immobilières réalisées plus de deux ans après lacquisition du
bien, le coû t dacquisition est revalorisé par les majorations éventuelles et corrigé par un
abattement pratiqué sur la plus-value de 5 % par an, à partir de la deuxième année dacquisition
du bien jusquà 50 %.
Art.128.- Pour les produits de cession des biens mobiliers, lassiette est constituée par le
montant net de la plus-value, cest-à-dire le prix de vente diminué des charges supportées pour
la conservation du bien et des frais encourus lors de la cession.
Art.129.- (Loi n°11-078, L.F.2013, L.F.R.2017) Les taux de la taxe sont fixés ainsi quil suit :
7 % pour les plus-values de cession dactions et de parts sociales ;
5 % pour les plus-values de cession dobligations ;
15 % pour les plus-values à court terme autres que celles afférentes à la cession des valeurs
mobilières ;
5 % pour les plus-values à long terme autres que celles afférentes à la cession des valeurs
mobilières.
Section 7 - Taxe sur les plus-values de cession réalisées par les non-résidents
Art.129-A.- (L.F.R.2017) Il est institué une taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les
non-résidents.
Art.129-B.- (L.F.R.2017) Sont passibles de la taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les
non-résidents toutes les personnes physiques ou morales non-résidentes qui cèdent
directement ou indirectement des titres de sociétés immatriculées au Mali.
Sont considérées comme des cessions, les mutations à titre onéreux ou gratuit, entraînant le
changement de propriété des titres de la société, quel quen soit le mode opératoire, notamment
la vente, léchange, lapport en société, la distribution de titres, les donations et les successions.
Sont notamment considérées comme titres de sociétés, les actions et les parts sociales.
Art.129-C.- (L.F.R.2017) Le taux de la taxe est fixé à 15 % applicable sur la valeur de la plus-
value réalisée.
Ce taux est porté à 30 % si le cédant est résident dun pays non coopératif ou à fiscalité
privilégiée au sens de larticle 81 du présent Code.
Art.129-D.- (L.F.R.2017) Le produit de la taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les
non-résidents est affecté au budget national.
Art.130.- Toute personne malienne ou étrangère qui exerce au Mali un commerce, une
industrie, une profession non explicitement compris dans les exemptions déterminées à larticle
131 du présent Code est assujettie à la contribution des patentes.
Les patentes sont annuelles et personnelles et ne peuvent servir quà ceux à qui elles sont
délivrées.
Le fait habituel dune profession comporte, seul, limposition aux droits de patente.
Art.131.- Ne sont pas imposables à la patente :
1° lÉtat, les collectivités territoriales et les organismes publics pour les services publics dintérêt
général, mais ils seraient normalement imposables pour toutes exploitations exercées dans les
mêmes conditions que les particuliers (chemins de fer notamment) ;
2° les personnes morales bénéficiant de lexonération de lImpôt sur les Bénéfices Industriels et
Commerciaux en vertu de larticle 47 du présent Code ;
3° les assujettis à lImpôt Synthétique, au titre des activités pour lesquelles ils sont soumis à cet
impôt ;
4° les associés des sociétés en nom collectif, à responsabilité limitée, en commandite ou anonymes
ès qualité, lassocié unique de la société à responsabilité limitée ;
5° les exportateurs de bétail au titre de cette seule activité.
Sont exonérées de droits de patente professionnelle et des cotisations connexes dus au titre de la
première année civile dactivité les entreprises nouvellement créées et non éligibles notamment
au Code des Investissements, au Code Minier, au Code Pétrolier et aux dispositions régissant les
Programmes Immobiliers approuvés par lÉ tat.
Art.132.- 1) Les personnes physiques âgées de moins de 40 ans et titulaires dau moins un
diplô me professionnel délivré par un établissement professionnel agréé, ainsi que les personnes
morales et groupements constitués uniquement de ces personnes physiques qui entreprennent
une profession qui les rend passibles de la contribution des patentes bénéficient, en ce qui
concerne la patente, dune exonération de :
100 % pour leur première année civile dactivité ;
50 % pour leur deuxième année civile dactivité ;
25 % pour leur troisième année civile dactivité.
2) Les agents de la Fonction Publique partant volontairement à la retraite et les salariés des
secteurs public et privé, ayant fait lobjet dun licenciement pour motif économique qui
entreprennent pour leur propre compte, sous forme individuelle ou sous forme sociétaire, une
profession qui les rend passibles de la contribution des patentes, bénéficient des mêmes
avantages.
Un arrêté conjoint des Ministres chargés respectivement des Finances, de lÉ ducation nationale
et de lEmploi et de la Formation professionnelle détermine les modalités dapplication du
présent article.
Art.133.- Les commerces, industries et autres professions non compris dans les exemptions et
non dénommés dans le tarif des patentes sont assujettis à la patente daprès lanalogie des
opérations, suivant décision du Chef de Centre des Impô ts.
En cas de contestation, lassimilation devra être prononcée par décision du Directeur Général
des Impô ts, du Directeur des Impô ts du District, du Directeur Régional des Impô ts ou du Sous-
Directeur des Grandes Entreprises, selon le cas.
A. Droit fixe
B. Droit proportionnel
Art.138.- Le droit proportionnel est établi sur la valeur locative des bureaux, magasins,
boutiques, usines, ateliers, hangars, remises, chantiers, terrains de dépô ts, outillage fixe, et
autres locaux et emplacements servant à lexercice de la profession y compris les installations de
toute nature passibles de limpô t foncier, à lexception des locaux dhabitation.
Il est dû alors même que les locaux occupés sont concédés à titre gratuit.
Art.139.- Le droit proportionnel pour les usines et établissements industriels est calculé sur la
valeur locative de ces établissements, pris dans leur ensemble et munis de tous leurs moyens
matériels de production.
Art.140.- La valeur locative est déterminée :
1° pour les bâtiments et installations loués, au moyen de baux authentiques ou de locations verbales
passés dans les conditions normales ;
2° pour les bâtiments non loués, par comparaison avec des locaux dont le loyer aura été
régulièrement constaté ou sera notoirement connu ;
3° pour les installations industrielles et en général dans tous les cas où aucun des procédés susvisés
ne peut être appliqué, par voie dappréciation directe. En cas dappréciation directe, la valeur
locative ne peut en aucun cas être inférieure à 5 % de la valeur dacquisition de lélément avant
amortissement.
Art.141.- Les importateurs et les exportateurs sont exonérés de droit fixe pour un magasin de
vente en gros.
Art.142.- Lorsque les entrepreneurs de travaux publics sont étrangers au Mali, ils doivent être
considérés, alors même quils ne posséderaient aucun établissement au Mali, comme y exerçant
la profession dentrepreneurs du fait que des travaux y sont effectués.
Art.143.- Le duplicata visé à larticle 288 du Livre de Procédures Fiscales devra être revêtu dun
timbre fiscal de 2.500 FCFA.
En revanche, aucun droit nest exigé sur la formule de patente.
Art.144.- Les droits fixes de patente et les taxes variables sont fixés par le tarif des patentes
annexé au présent chapitre.
Le droit proportionnel est fixé à 10 % de la valeur locative déterminée conformément à larticle
140 du présent Code.
En aucun cas, le droit proportionnel ne peut être inférieur au quart du droit fixe.
Sous-section 6 - Tarif des patentes
Art.144-A.- (L.F.2014, L.F.2015, L.F.R.2017) Le tarif des patentes est fixé comme suit :
1ère zone : district de Bamako
2e zone : chefs-lieux de régions
3e zone : autres localités
Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
350.000 FCFA 315.000 FCFA 252.000 FCFA 10 %
Abattoir industriel (Exploitant dun)
Agent dassurances, courtiers dassurances dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Agent immobilier et courtier dimmeubles dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur ou
égal à 250.000.000 FCFA
Agent de communication, radio libre dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur ou égal
à 250.000.000 FCFA
Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Avocat, huissier, notaire, commissaire-priseur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est égal ou
supérieur à 250.000.000 FCFA
Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Boîte de nuit, dancing (Exploitant dun) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe supérieur ou
égal à 250.000.000 FCFA
Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement 2.000 bufs ou plus
Bureau dÉtudes, de renseignements, dingénieur-conseil ou dingénierie informatique (Exploitant
un) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Bureau de change (Exploitant un) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
Café, bar (Exploitant un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Clinique médicale ou vétérinaire (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Transporteur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 300.000.000 et supérieur ou
égal à 250.000.000 FCFA
Entrepreneur dinstallation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que lentrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe supérieur ou
égal à 250.000.000 FCFA
Établissement denseignement privé dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Établissements dodontostomatologie dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur ou égal
à 250.000.000 FCFA
Établissements médicaux dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
Établissements paramédicaux dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
Expert-comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal dont le chiffre daffaires annuel hors taxe
est supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Exploitant de buffet ou restaurant à lintérieur dune gare, dun aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
Exploitant de carrière dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Garage de mécanique générale (Exploitant dun) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Géomètre, topographe, architecte dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant dun) classé 3 Étoiles ou à défaut répondant aux
caractéristiques des établissements 3 Étoiles
Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 300.000.000 et
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Laboratoire danalyses de biologie médicale dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur
ou égal à 250.000.000 FCFA
Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Pâtisserie, boulangerie réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Pharmacien dofficine dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas dun prix moyen supérieur à 7.500 FCFA
Société formée pour lachat, la gestion, la vente dimmeubles, et autres spéculations immobilières
réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
185.000 FCFA 166.500 FCFA 133.200 FCFA 10 %
Agent dassurances, courtiers dassurances dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Agent immobilier et courtier dimmeubles dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Agent de communication, radio libre dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Avocat, huissier, notaire, commissaire-priseur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement 1.000 bufs ou plus et moins de 2.000 bufs
Bureau dÉtudes, de renseignements, dingénieur-conseil ou dingénierie informatique (Exploitant
un) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à
200.000.000 FCFA
Bureau de change (Exploitant un) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Café, Bar (Exploitant dun) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou
égal à 200.000.000 FCFA
Clinique médicale ou vétérinaire (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Transporteur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou
égal à 200.000.000 FCFA
Entrepreneur dinstallation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que lentrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Établissements dodontostomatologie dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Établissements médicaux dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et
supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Établissements paramédicaux dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000
et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Établissement denseignement privé dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Expert-comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal dont le chiffre daffaires annuel hors taxe
est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal 200.000.000 FCFA
Exploitant dune usine de décorticage, dégrenage
Exploitant de buffet ou restaurant à lintérieur dune gare, dun aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à
200.000.000 FCFA
Exploitant de carrière dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et
supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Géomètre, Topographe, Architecte dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant un) classé 2 Étoiles ou à défaut, répondant aux caractéristiques
des établissements 2 Étoiles
Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et
supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Laboratoire danalyses de biologie médicale dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Pharmacien dofficine dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et
supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Restaurant ou gargote (Exploitant un) servant des repas dun prix moyen inférieur ou égal à 7.500 et
supérieur à 5.000 FCFA
Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
Société formée pour lachat, la gestion, la vente dimmeubles, et autres spéculations immobilières
réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 300.000.000 FCFA
Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
125.000 FCFA 112.500 FCFA 90.200 FCFA 10 %
Agence de gardiennage, de police privée employant plus de 10 salariés
Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Agent dassurances, courtiers dassurances dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Agent immobilier et coutier dimmeubles dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Agent de communication, radio libre dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Avocat, huissier, notaire, commissaire-priseur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement 400 bufs ou plus et moins de 1.000 bufs
Bureau Études, de renseignements, dingénieur-conseil ou dingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à
100.000.000 FCFA
Bureau de change (Exploitant un) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Café, Bar (Exploitant dun) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou
égal à 100.000.000 FCFA
Clinique médicale ou vétérinaire (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Transporteur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou
égal à 100.000.000 FCFA
Entrepreneur dinstallation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que lentrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Établissement denseignement privé dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Expert-comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal dont le chiffre daffaires annuel hors taxe
est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal 100.000.000 FCFA
Établissements dodontostomatologie dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Établissements médicaux dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et
supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Établissements paramédicaux dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000
et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Exploitant de carrière dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et
supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Exploitant de buffet ou restaurant à lintérieur dune gare, dun aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à
100.000.000 FCFA
Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Géomètre, Topographe, Architecte dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) classé 1 Étoile, ou à défaut, répondant aux caractéristiques
des établissements 1 Étoile
Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et
supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Laboratoire danalyses de biologie médicale dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Pharmacien dofficine dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et
supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Restaurant ou gargote (Exploitant un) servant des repas dun prix moyen inférieur ou égal à 5.000 et
supérieur à 2.500 FCFA
Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
Droit fixe
Droit proportionnel
1ère zone 2e zone 3e zone
65.000 FCFA 58.500 FCFA 44.500 FCFA 10 %
Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Agent dassurances, courtiers dassurances dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Agence de gardiennage, de police privée employant 10 salariés ou moins
Agent immobilier et courtier dimmeubles dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Agent de communication, radio libre dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Bureau de change réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et
supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement moins de 400 bufs
Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Bureau Études, de renseignements, dingénieur-conseil ou dingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à
50.000.000 FCFA
Café, Bar (Exploitant dun) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et supérieur ou
égal à 50.000.000 FCFA
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Transporteur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et supérieur ou
égal à 50.000.000 FCFA
Entrepreneur dinstallation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que lentrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Établissement denseignement privé dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Expert-comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal dont le chiffre daffaires annuel hors taxe
est inférieur à 100.000.000 FCFA et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Exploitant de buffet ou restaurant à lintérieur dune gare, dun aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à
50.000.000 FCFA
Exploitant de carrière réalisant un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et
supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant un) ne répondant à aucune caractéristique des établissements
classés suivant le nombre détoile
Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et
supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Laboratoire danalyses de biologie médicale dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Établissement dodontostomatologie dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Établissement médical ou paramédical dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Pharmacien dofficine dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et
supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas dun prix moyen inférieur ou égal à 2.500 et
supérieur à 2000 FCFA
Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
Droit fixe
Droit proportionnel
1ère zone 2e zone 3e zone
55.000 FCFA 45.000 FCFA 30.000 FCFA 10 %
Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Agent dassurances, courtiers dassurances dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Agent immobilier et courtier dimmeubles dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Agent de communication, radio libre dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Bureau de change réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur
ou égal à 40.000.000 FCFA
Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Bureau Études, de renseignements, dingénieur-conseil ou dingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à
40.000.000 FCFA
Café, Bar (Exploitant dun) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et supérieur ou
égal à 40.000.000 FCFA
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Transporteur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et supérieur ou
égal à 40.000.000 FCFA
Entrepreneur dinstallation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que lentrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Établissement denseignement privé dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Exploitant de buffet ou restaurant à lintérieur dune gare, dun aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Exploitant de carrière réalisant un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et
supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 40.000.000 FCFA
Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et
supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Laboratoire danalyses de biologie médicale dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Établissement dodontostomatologie dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Établissement médical ou paramédical dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 40.000.000 FCFA
Pharmacien dofficine dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et
supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas dun prix moyen inférieur ou égal à 2000 et
supérieur à 1500 FCFA
Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
45.000 FCFA 33.500 FCFA 25.000 FCFA 10 %
Agence de nettoyage de publicité de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 FCFA et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Agent dassurances, courtiers dassurances dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Agent immobilier et courtier dimmeubles dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Agent de communication, radio libre dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Bureau de change réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur
ou égal à 30.000.000 FCFA
Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Bureau Études, de renseignements, dingénieur-conseil ou dingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à
30.000.000 FCFA
Café, Bar (Exploitant dun) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et supérieur ou
égal à 30.000.000 FCFA
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Transporteur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et supérieur ou
égal à 30.000.000 FCFA
Entrepreneur dinstallation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que lentrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre daffaires annuel hors inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Établissement denseignement privé dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal â 30.000.000 FCFA
Exploitant de buffet ou restaurant à lintérieur dune gare, dun aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Exploitant de carrière réalisant un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et
supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et
supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Laboratoire danalyses de biologie médicale dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Établissement dodontostomatologie, établissement médical ou paramédical dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Établissement médical ou paramédical dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur ou égal à 40.000.000 et supérieur à 30.000.000 FCFA
Pharmacien dofficine dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et
supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas dun prix moyen inférieur ou égal à 1500 et
supérieur à 1000 FCFA
Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
35.000 FCFA 22.500 FCFA 15.500 FCFA 10 %
Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Agent dassurances, courtiers dassurances dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Agent immobilier et courtier dimmeubles dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Agent de communication, radio libre dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Bureau de change réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur
ou égal à 20.000.000 FCFA
Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Bureau Études, de renseignements, dingénieur-conseil ou dingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à
20.000.000 FCFA
Café, Bar (Exploitant dun) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et supérieur ou
égal à 20.000.000 FCFA
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Transporteur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et supérieur ou
égal à 20.000.000 FCFA
Entrepreneur dinstallation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que lentrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Établissement denseignement privé dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Exploitant de buffet ou restaurant à lintérieur dune gare, dun aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Exploitant de carrière réalisant un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et
supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et
supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Laboratoire danalyses de biologie médicale dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Établissement dodontostomatologie dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Établissement médical ou paramédical dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Pharmacien dofficine dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et
supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas dun prix moyen inférieur ou égal à 1000 et
supérieur à 500 FCFA
Transitaire Commissionnaire en douanes dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
25.000 FCFA 18.500 FCFA 10.500 FCFA 10 %
Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 FCFA et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Agent dassurances, courtiers dassurances dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Agent immobilier et courtier dimmeubles dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Agent de communication, radio libre dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Bureau de change réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur
ou égal à 10.000.000 FCFA
Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Bureau Études, de renseignements, dingénieur-conseil ou dingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à
10.000.000 FCFA
Café, Bar (Exploitant dun) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et supérieur ou
égal à 10.000.000 FCFA
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Transporteur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et supérieur ou
égal à 10.000.000 FCFA
Entrepreneur dinstallation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que lentrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Établissement denseignement privé dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Exploitant de buffet ou restaurant à lintérieur dune gare, dun aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Exploitant de carrière réalisant un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et
supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à. 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et
supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Laboratoire danalyses de biologie médicale dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Établissement dodontostomatologie dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Établissement médical ou paramédical dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Pharmacien dofficine dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et
supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas dun prix moyen inférieur ou égal à 500 FCFA
Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
Droit fixe
Droit proportionnel
1ère zone 2e zone 3e zone
19.500 FCFA 12.500 FCFA 10.000 FCFA 10 %
Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
Agent dassurances, courtiers dassurances dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
Agent immobilier et courtier dimmeubles dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 10.000.000 FCFA
Agent de communication, radio libre dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
10.000.000 FCFA
Bureau de change réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 10.000.000 FCFA
Bureau Études, de renseignements, dingénieur-conseil ou dingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
Café, Bar (Exploitant dun) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur
à 10.000.000 FCFA
Transporteur dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
Entrepreneur dinstallation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre daffaires
annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 10.000.000 FCFA
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que lentrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
10.000.000 FCFA
Établissement denseignement privé dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
Exploitant de buffet ou restaurant à lintérieur dune gare, dun aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
Exploitant de carrière réalisant un chiffre daffaire annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 10.000.000 FCFA
Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est
inférieur à 10.000.000 FCFA
Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe inférieur à
10.000.000 FCFA
Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
Laboratoire danalyses de biologie médicale dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
Établissement dodontostomatologie, établissement médical ou paramédical dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA. Établissement médical ou paramédical dont le
chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre daffaires
annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre daffaires annuel hors taxe
inférieur à 10.000.000 FCFA
Pharmacien dofficine dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre daffaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
Droit proportionnel : 10 %
Professions imposées daprès le montant des marchés ou adjudications passés par les
contribuables :
bac (adjudicataire, concessionnaire, fermier de) : 2 FCFA par 100 FCFA ou fraction de 100 FCFA
du montant des marchés, adjudications, prix de ferme
fournisseur aux troupes de terre, de lair, aux hospices civils et militaires, aux prisons, aux services
et établissements publics : 2 FCFA par 100 FCFA ou fraction de 100 FCFA du montant des
marchés
entrepreneur de transport de dépêches et colis postaux : 2 FCFA par 100 FCFA ou fraction de
100 FCFA du montant des marchés
travaux publics (entrepreneur de) : 2,5 FCFA par 100 FCFA ou fraction de 100 FCFA du montant
des marchés
fournisseur de services divers : 2,5 FCFA par 100 FCFA ou fraction de 100 FCFA du montant des
marchés
Les droits sont calculés sur le montant des encaissements annuels. Les redevables sont tenus de
déclarer au cours du mois de janvier les sommes encaissées lannée précédente au titre des
marchés ou adjudications faisant lobjet du présent article.
Le défaut de déclaration dans le délai précité est sanctionné par lapplication de la pénalité
prévue par larticle 84 du Livre de Procédures Fiscales. Ces droits de patente pourront
valablement être établis jusquà la fin de la troisième année qui suit celle du règlement définitif
du prix pour une adjudication ou un marché déterminé.
Les droits de patente sur marchés et adjudications correspondant aux encaissements dune
année déterminée sont établis sous déduction des droits fixes et proportionnels résultant de
lapplication du tarif du Tableau A déjà émis au titre de cette même année.
Toutefois, cette déduction naura pas à être effectuée lorsque les droits dus au titre de la patente
sur adjudications ou marchés et les droits émis au titre de lactivité professionnelle exercée le
seront au profit de budgets différents.
Lorsque les contribuables visés ci-dessus sont étrangers au Mali ils doivent être assujettis aux
droits de patente sur marchés et adjudications alors même quils ne posséderaient aucun
établissement au Mali du fait que les travaux y auront été effectués et que les fournitures auront
été livrées pour les besoins des administrations ou organismes publics maliens.
Taxe dé-
Professions Taxe variable
terminée
Chemin de fer (exploitant ou 60 F par km de ligne à double voie
400.000 F
concessionnaire de) 30 F par km de ligne à voie simple
Distribution de carburant : 3.500 F par pompe par pompe
- station-service avec ventes daccessoires 28.000 F munie dun seul pistolet
auto 21.000 F 2.000 F par pistolet pour les pompes
- station-service simple qui en ont deux ou plus.
Eau (entrepreneur de fourniture ou de 1 du montant annuel des
400.000 F
distribution d) abonnements ou concessions
Énergie électrique (concessionnaire ou
1 du montant annuel des ventes,
exploitant dusine pour la production et la 400.000 F
abonnements ou concessions
transformation d)
500 F par tonne de charge
marchandise utile des appareils,
Transport aérien (Entrepreneur de) 400.000 F
seuls étant retenus les appareils
ayant leur port dattache au Mali
Les patentés du tableau B 2e partie dont les activités relèvent du domaine des transports sont
exemptés du droit proportionnel pour les éléments faisant lobjet dune taxe variable mais
restent imposables pour les autres éléments dexploitation.
Droit proportionnel : 10 %
Droit fixe :
1ère classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est supérieur ou égal à 1 milliard de francs :
2.400.000 FCFA.
2e classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est inférieur à 1 milliard de francs et
supérieur ou égal à 500 millions FCFA : 1.600.000 FCFA.
3e classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est inférieur à 500 millions FCFA et
supérieur ou égal à 250 millions FCFA : 1.200.000 FCFA.
4e classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est inférieur à 250 millions et supérieur ou
égal à 100 millions FCFA : 800.000 FCFA.
5e classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est inférieur à 100 millions FCFA :
400.000 FCFA.
Le montant du droit fixe est diminué :
de moitié pour un patentable dont le montant des affaires est constitué pour la moitié d affaires à
lexportation ;
des trois quart pour un patentable dont le montant des affaires est constitué pour la totalité daffaires
à lexportation.
Le montant des affaires à prendre en considération pour le calcul du droit fixe est la valeur
réglementaire en douane des importations et des exportations effectuées pendant lannée
précédant celle de limposition sous réserve de régularisation.
A. Personnes imposables
Art.145.- Toute personne ou toute société se livrant à la vente en gros ou en détail des boissons
alcooliques ou fermentées, soit à consommer sur place, soit à emporter, est assujettie à un droit
de licence, pour chaque établissement de vente, sans réduction pour les succursales.
Est assimilée à la vente toute remise de boissons alcooliques faite à loccasion de transactions
commerciales, que ce soit à titre déchange, de troc ou même de cadeau.
Toutefois, la licence nest pas due par le commerçant qui se borne à vendre, exclusivement pour
emporter, de la bière, des limonades gazeuses, de lalcool de menthe pharmaceutique et tous
autres produits médicamenteux.
Art.146.- La licence ne comporte quun droit fixe. Elle comprend quatre classes suivant la nature
des opérations. Le tarif applicable à chaque classe est réglé par le tableau D ci-dessous.
Art.147.- La licence est indépendante de la patente, limposition à lune nexclut pas
lassujettissement à lautre dès lors que les conditions sont réunies pour le prélèvement des deux
impô ts. Dans le cas où plusieurs professions comprises au tableau D sont exercées dans le même
établissement, le droit le plus élevé est seul exigible.
Art.148.- Les contribuables relevant de lImpô t Synthétique sont exempts du paiement du droit
de licence.
Art.149.- Toutes les dispositions concernant lassiette et le recouvrement des patentes y
compris les sanctions et pénalités ainsi que celles relatives dune part, aux déclarations que sont
tenus de faire les contribuables, dautre part, à laffichage, lapposition et la production des
formules de patente sont applicables en matière de licence.
B. Exemptions
Art.149-B.- Les classes des licences sont fixées ainsi quil suit :
Première Classe
- Exploitant de bar à lintérieur dune gare ou dun aérodrome.
- Exploitant de café-concert.
- Exploitant de café avec jeux divers ou terrasse.
- Exploitant de café-restaurant.
Deuxième Classe
- Cabaretier.
- Exploitant de café sans jeux divers ou terrasse.
- Cantinier.
- Exploitant de wagon bar restaurant ou restaurant sur bateau.
Troisième Classe
- Restaurateur, cantinier, gargotier, exploitant de pension bourgeoise, ne livrant des boissons
alcoolisées ou fermentées quà loccasion des repas servis par eux.
- Commerçant en gros ou en détail vendant des boissons alcoolisées ou fermentées à emporter.
- Marchand de boissons fermentées au petit détail à consommer sur place.
Quatrième Classe
- Commerçant vendant à consommer sur place et exclusivement les boissons prévues au troisième
alinéa de larticle 145 ci-dessus.
- Commerçant de boissons indigènes (dolo, hydromel, autre que le vin de palme).
Art.151.- La Taxe de Voirie est due par les personnes physiques ou morales assujetties à la
patente et les familles vivant à lintérieur dune concession.
Le taux maximum de ladite taxe est, selon le cas, fixé à :
5 % du montant des droits de patente professionnelle ;
3.000 FCFA par an et par famille vivant à lintérieur dune concession dans le District de Bamako ;
2.000 FCFA par an et par famille vivant à lintérieur dune concession dans les autres localités du
pays.
Pour le cas des familles, lémission et le recouvrement de la Taxe de Voirie peuvent être assurés
conjointement avec la Taxe de Développement Régional et Local.
Un Arrêté du Ministre chargé des finances fixe les modalités dapplication du présent article.
Art.152.- La Taxe de Développement Régional et Local est due pour lannée entière par toutes
personnes âgées de plus de quatorze ans, résidant au Mali au 1er janvier de lannée dimposition
ou y fixant leur résidence dans le courant de lannée dimposition.
Art.153.- Sont exemptés de la Taxe de Développement Régional et Local :
1) Les hommes de troupe.
2) Les indigents.
Sont réputés indigents, les habitants qui, se trouvant sans ressources, sont par leurs infirmités
dans limpossibilité de se livrer à aucun travail.
La situation dindigent doit faire lobjet dune enquête sanctionnée par une décision du Chef de
Village ou du Chef de Fraction après avis du Conseil de Village ou du Conseil de Fraction ou par
décision du Maire sur proposition du Chef de Quartier après avis du Conseil de Quartier.
3) Les élèves des écoles et les étudiants à temps complet.
4) Les personnes âgées de plus de soixante ans au 1er janvier de lannée dimposition.
5) Les invalides du travail dont le degré dinvalidité est égal ou supérieur à 50 %.
6) Les personnes en traitement régulier pour les maladies sociales dont la liste fait lobjet dun
arrêté conjoint des Ministres chargés respectivement des finances et de la santé.
7) Les agents diplomatiques et consulaires des nations étrangères sous réserve que les pays
quils représentent accordent des avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires
maliens.
8) Les femmes ayant fait au moins quatre maternités.
Art.154.- Les taux de la Taxe de Développement Régional et Local sont fixés comme suit :
Art.156.- La taxe sur le bétail frappe les possesseurs de chevaux, chameaux, ânes, bufs,
moutons et chèvres.
Ne sont pas retenus pour le calcul de la taxe :
1° les bufs de trait et de labour.
2° les animaux possédés par un contribuable passible de limpôt proportionnel sur les bénéfices
agricoles ou en vertu de règlements administratifs.
Art.157.- La taxe est due pour lannée entière daprès le nombre danimaux détenus au 1er
janvier de lannée dimposition.
Art.158.- Le tarif de la taxe sur le bétail est fixé comme suit :
chevaux : 800 FCFA
chameaux : 300 FCFA
bovins : 250 FCFA
ânes : 100 FCFA
moutons et chèvres : 50 FCFA
Art.159.- Tous particuliers et sociétés passibles de lImpô t sur les Sociétés ou de lImpô t sur les
Bénéfices Industriels et Commerciaux et de limpô t sur les bénéfices agricoles sont assujettis à
cette contribution.
Art.160.- La Contribution Forfaitaire dont le taux est fixé à 3,5 % est calculée sur le montant
brut des rémunérations, traitements, salaires, indemnités, payés à lensemble de leur personnel
par les personnes et sociétés visées à larticle 159 du présent Code, y compris la valeur réelle des
avantages en nature. La base taxable est arrondie aux mille francs inférieurs.
Art.161.- Les sommes ou avantages en nature visés à larticle 160 du présent Code qui sont
versés ou alloués à des salariés recrutés à compter du 1er janvier 1989, titulaires de lun des
diplô mes mentionnés à larticle 132 du présent Code et âgés de moins de 40 ans à la date de leur
embauche, sont exonérés à partir de cette dernière date de contribution forfaitaire pendant une
durée de trois ans.
Art.162.- Les sommes ou avantages en nature visés à larticle 160 du présent Code versés ou
alloués à des salariés recrutés par un nouvel employeur à compter du 1er janvier 1990 et qui ont
fait précédemment lobjet dun licenciement pour motif économique, sont exonérés, à compter
de la date dembauche, de contribution forfaitaire pendant une durée de deux ans.
Art.163.- Lallocation versée au stagiaire est déduite du montant de lassiette de la contribution
forfaitaire due par lemployeur au titre des salaires payés à son personnel.
Lemployeur bénéficie dune déduction pleine des allocations pour la première période et dune
déduction dégressive pour les deux dernières périodes.
Art.164.- Tout détenteur dune arme à feu est astreint au paiement dune taxe annuelle calculée
sur les bases ci-après :
armes rayées dun calibre supérieur à 7 mm : 7.500 FCFA
revolvers et pistolets : 5.000 FCFA
armes de traite : 625 FCFA
carabine à canon rayé à un coup de calibre 6 mm et 5,5 mm : 1.250 FCFA
carabine à canon lisse de calibre 9 mm, 12 mm et 14 mm : 1.250 FCFA
autres armes rayées ou perfectionnées non rayées : 5.000 FCFA
Les armes hors dusage ne cesseront dêtre taxées quautant quelles auront été remises au
bureau de lAdministration du sous-préfet aux fins de radiation.
Art.165.- Sont exemptés de la taxe :
1° les revolvers dordonnance des officiers et sous-officiers en activité de service ou appartenant à la
réserve de larmée.
2° les armes à feu à lusage des troupes, de la police ou toute autre force publique.
3° les armes à feu existant dans les magasins et entrepôts du commerce, tant quelles nont pas été
mises en usage.
Art.166.- (L.F.2013) Sous réserve des dispositions des conventions et accords signés et/ou
ratifiés par le Mali, sont imposables à la Taxe sur les véhicules automobiles :
tous les véhicules à moteur, de tourisme ou utilitaires, immatriculés au Mali
tous les véhicules à moteur, de tourisme ou utilitaires non expressément exonérés, dès lors quils
circulent au Mali, même sans y être immatriculés.
Un arrêté du Ministre chargé des finances fixe les modalités dapplication du présent article.
Art.167.- Sont exonérés de la taxe les véhicules de tourisme appartenant :
a) aux bénéficiaires de pensions militaires dinvalidité et de victime de guerre ;
b) aux bénéficiaires dune pension dinvalidité pour accident de travail dont le degré dinvalidité est
égal ou supérieur à 50 % ;
c) aux aveugles et aux infirmes civils, ces derniers devant justifier dune invalidité de 90 % par une
attestation médicale portant « station débout pénible ».
Art.168.- Lexonération prévue à larticle 167-c est limitée à un seul véhicule par propriétaire.
Art.169.- Sont considérés comme vélomoteurs pour lapplication de la présente taxe, les cycles
propulsés par un moteur dune cylindrée inférieure à 125 cm3 et comme motocyclettes, les
cycles dune cylindrée égale ou supérieure à 125 cm3.
Art.170.- Les taux de la taxe sur les véhicules automobiles sont fixés comme suit :
1) Automobiles
de 2 à 6 CV : 7.000 FCFA
de 7 à 9 CV : 13.000 FCFA
de 10 à 14 CV : 32.000 FCFA
de 15 à 19 CV : 50.000 FCFA
à partir de 20 CV : 75.000 FCFA
2) Engins à moteur à deux ou trois roues
au-dessus de 125 cm3 de cylindrée : 12.000 FCFA
de 51 cm3 à 125 cm3 de cylindrée : 6.000 FCFA
de 50 cm3 et au-dessous : 3.000 FCFA
Duplicata
engins à deux roues : 500 FCFA
automobiles : 1.000 FCFA
Art.171.- Le tarif ci-dessus est réduit de moitié pour les véhicules neufs achetés après le 1 er
octobre de lannée dimposition, ou pour les véhicules usagés immatriculés au Mali après cette
date.
Art.172.- Tout possesseur de bicyclette avec ou sans moteur amovible, en circulation effective,
est imposable à la taxe sur les bicyclettes au lieu de sa résidence habituelle.
Art.173.- Sont exemptées de la taxe :
les bicyclettes possédées en conformité des règlements administratifs ;
les bicyclettes possédées par les contribuables devenus infirmes.
Art.174.- La taxe est due pour lannée entière, quelle que soit la date de la mise en circulation de
la bicyclette, et sans fractionnement au cas daliénation ou de destruction en cours.
La répétition des droits ne pourra être poursuivie contre le nouveau possesseur dune bicyclette
acquise en cours dannée et qui justifiera du paiement de la taxe par la production de la plaque
de contrô le visée à larticle 318 du Livre de Procédures Fiscales.
Art.175.- Le montant de la taxe annuelle est fixé à :
1.500 FCFA dans le District de Bamako ;
1.000 FCFA dans les autres localités du pays.
Section 5 - Taxe sur les transports routiers
Art.176.- (L.F.2013) La taxe sur les transports routiers est due par tous les transporteurs publics
à titre commercial, par route, de personnes ou de biens dont les véhicules sont soit immatriculés
au Mali, soit exploités au Mali.
Art.177.- La taxe acquittée par les transporteurs libère ceux-ci de la contribution des patentes,
de la cotisation de la Chambre de Commerce et dIndustrie et de la taxe sur les véhicules
automobiles dont ils sont normalement redevables au titre de leur activité de transporteur.
Art.178.- (L.F.2015) Le paiement de cette taxe par les assujettis libère les transporteurs dont le
chiffre daffaires annuel afférent à lactivité de transport ne dépasse pas le chiffre daffaires
plafond de limpô t synthétique de tous autres impô ts, droits et taxes professionnels visés dans
les titres 1 et 2 du présent Code.
Il sagit notamment de :
la patente, des cotisations connexes et de la taxe sur les véhicules automobiles afférentes aux
véhicules affectés aux transports publics à titre commercial de personnes ou de biens ;
la TVA due sur les recettes provenant de lactivité des transports publics à titre commercial ;
limpôt sur les bénéfices industriels et commerciaux réalisés dans le cadre de lactivité de transport
public à titre commercial ;
la contribution forfaitaire, la taxe-logement, la taxe de formation professionnelle et la taxe emploi-
jeunes dues sur les rémunérations allouées aux personnes employées pour les besoins de lactivité
de transport public à titre commercial ;
les retenues à effectuer au titre de limpôt sur les traitements et salaires des personnes employées
pour les besoins de lactivité de transport public à titre commercial.
Art.179.- Lorsque les redevables visés à larticle 176 du présent Code ci-dessus exercent, en
dehors de leurs activités de transporteurs publics à titre commercial, dautres activités, ou
possèdent des biens autres que les véhicules quils utilisent pour le transport public à titre
commercial, ces activités et ces biens sont soumis à la législation fiscale de droit commun.
Art.180.- La taxe acquittée par les transporteurs autres que ceux visés à larticle 178 représente
pour les impô ts et taxes suivants relatifs à lactivité de transport public :
taxe sur la valeur ajoutée ;
contribution forfaitaire à la charge des employeurs ;
retenues de limpôt sur les traitements et salaires ;
impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ;
patente,
un acompte déductible du montant de ces impô ts. Cet acompte est représentatif dune fraction
de limpô t annuel dû , fraction qui est déterminée suivant Arrêté du Ministre chargé des finances.
Art.181.- 1) La fraction de limpô t annuel dû , déterminée suivant lArrêté du Ministre chargé des
finances constitue un minimum de perception pour chaque catégorie dimpô t, et ne peut en
aucun cas venir en déduction des autres impô ts exigibles.
2) En aucun cas, la taxe acquittée ne peut être remboursée en totalité ou en partie ou déduite des
impô ts dus au titre des années suivantes.
Art.182.- (Loi n°10-014) Les tarifs de la taxe sur les transports routiers sont fixés comme suit,
par véhicule automobile et par engin à trois roues :
I. Véhicules automobiles affectés au transport public de personnes
Art.185-E.- (Loi n°2011-035) La taxe foncière est due sur les immeubles bâtis telles que maisons,
fabriques, manufactures, usines et, en général, tous les immeubles construits en maçonnerie, fer
et bois, loutillage des établissements industriels et fixés au sol à perpétuelle demeure ou
reposant sur des fondations spéciales faisant corps avec limmeuble et toutes installations
commerciales ou industrielles assimilées à des constructions, à lexception de ceux qui en sont
expressément exonérés par le présent Code.
Art.185-F.- (Loi n°2011-035) Sont également soumis à la taxe foncière :
1° les terrains nus affectés à un usage commercial ou industriel tels que chantiers, lieux de dépôt de
marchandises et autres emplacements de même nature, soit que le propriétaire les occupe, soit quil
les fasse occuper par dautres personnes à titre gratuit ou onéreux ;
2° les terrains nus acquis depuis plus de trois ans.
Un arrêté du Ministre chargé des finances fixe les modalités dapplication du présent article.
Sous-section 2 - Exonérations
Art.185-H.- (Loi n°2011-035) La taxe foncière est assise sur la valeur locative annuelle des
immeubles concernés, au 1er janvier de lannée précédant celle de dimposition.
La valeur locative des sols, des bâtiments de toute nature et des terrains formant une
dépendance indispensable et immédiate des constructions entre dans lestimation du revenu
servant de base au calcul de la taxe foncière afférente à ces constructions.
Art.185-I.- (Loi n°2011-035) La valeur locative est le prix que le propriétaire peut, dans les
conditions économiques normales, tirer de limmeuble lorsquil le donne à bail ou, sil loccupe
lui-même.
La valeur locative est déterminée au moyen de baux authentiques ou de locations verbales
passées dans les conditions économiques normales. En labsence dacte de lespèce, lévaluation
est faite par comparaison avec des locaux dont le loyer aura été régulièrement constaté ou sera
notoirement connu ou déterminé par la méthode cadastrale ou administrative.
Si aucun de ces procédés ne peut être appliqué, la valeur locative est déterminée par voie
dappréciation directe. A cet effet, il est procédé à lévaluation de la valeur vénale, à la
détermination du taux dintérêt des placements immobiliers dans la localité considérée pour
chaque nature de propriété et à lapplication du taux dintérêt à la valeur vénale.
La valeur locative des terrains à usage industriel ou commercial est représentée par le loyer
payé pour loccupation desdits terrains.
Un arrêté interministériel du Ministre chargé des finances et du Ministre chargé de lurbanisme
fixe les modalités dapplication du présent article.
Art.185-J.- (Loi n°2011-035, L.F.2019) La taxe foncière est due pour lannée entière par le
propriétaire ou le possesseur de limmeuble au 1er janvier de lannée précédant celle de
limposition.
En cas dusufruit, la taxe est due par lusufruitier dont le nom doit figurer sur le rô le à la suite de
celui du propriétaire.
En cas de bail emphytéotique, la taxe est due par le preneur ou emphytéote.
En cas dautorisation doccuper le domaine public ou de concession dudit domaine, la taxe est
due par le bénéficiaire de lautorisation ou le concessionnaire.
En cas doccupation de terrains du domaine privé de lÉ tat ou du domaine public, quelles que
soient la nature et la qualification du titre doccupation, la taxe est due par loccupant.
En cas de crédit-bail, la taxe est due par le crédit-preneur.
Art.185-K.- (Loi n°2011-035) Lorsquun propriétaire de terrain nu ou dun immeuble portant
une construction sans grande valeur loue le fonds par bail de longue durée à charge par le
locataire de construire à ses frais un immeuble bâti de valeur ou de consistance donnée devant
revenir sans indemnité et libre de toutes charges au bailleur à lexpiration du bail, la taxe
foncière est due, à raison de limmeuble construit, par le propriétaire du sol.
La valeur locative imposable au nom du propriétaire est considérée pendant toute la durée du
bail comme équivalente à lannuité correspondant à la somme nécessaire pour amortir, pendant
la durée du bail, le prix des travaux exécutés et des charges imposées au preneur.
Art.185-M.- (Loi n°2011-035) La taxe foncière est perçue au profit du budget des collectivités
territoriales.
Titre 2 - Impôts indirects
Art.186.- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est perçue suivant deux modes, à savoir :
le mode du réel normal de taxation ;
le mode du réel simplifié de taxation.
Les conditions déligibilité à lun ou lautre mode sont définies aux articles 75 à 79 inclus du
présent Code.
A. Opérations imposables
Art.187.- Sont soumises à la TVA, les opérations relevant dune activité économique que
constituent les livraisons de biens et les prestations de services effectuées au Mali, à titre
onéreux, par un assujetti.
Sont réputées activités économiques, les activités du secteur économique, industriel,
commercial, artisanal, libéral, agricole ou forestier.
Art.188.- Sont notamment considérées comme des activités économiques au sens de larticle
187 ci-dessus :
1) Les livraisons de biens
La livraison de bien consiste en un transfert de propriété, même si ce transfert résulte dune
réquisition de lautorité publique.
Léchange, lapport en société à titre onéreux, la vente à tempérament, sont assimilés à des
livraisons de biens. Il en est de même des travaux immobiliers et de la fourniture deau,
délectricité, de gaz et de télécommunication.
2) Les prestations de services
Toutes les activités qui relèvent du louage dindustrie ou du contrat dentreprise par lequel une
personne soblige à exécuter un travail quelconque moyennant rémunération, sont des
prestations de services.
Sont notamment considérées comme des prestations de services :
les locations de biens meubles et immeubles ;
les opérations portant sur des biens meubles incorporels ;
les opérations de leasing et de crédit-bail ;
le transport de personnes et de marchandises, le transit et la manutention ;
les opérations réalisées dans le cadre dune activité libérale, de travaux détudes, de conseil,
dexpertise et de recherche ;
les ventes à consommer sur place ;
les réparations avec ou sans pose de pièces et le travail à façon.
Art.189.- Sont également soumises à la TVA :
1° les livraisons faites par un assujetti à lui-même de travaux immobiliers, dimmeubles neufs bâtis,
de biens ou produits extraits ou fabriqués par lui et quil utilise soit pour ses besoins propres ou ceux
de ses diverses exploitations, soit pour la réalisation de prestations de services ;
2° les importations ;
3° les opérations de transformation de produits de lagriculture, de lélevage et de la pêche et toutes
autres opérations, même réalisées par les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs ou leurs
coopératives, qui, en raison de leur nature et de leur importance, sont assimilables à celles qui sont
exercées par des industriels ou des commerçants, que ces opérations constituent ou non le
prolongement de lactivité agricole, de lélevage ou de la pêche.
Art.190.- Pour quil y ait activité économique taxable, il faut une opération :
1° entre deux personnes distinctes ;
2° moyennant une contrepartie en espèces ou en nature, quels que soient les buts recherchés ou les
résultats obtenus.
Sont réputées personnes distinctes :
1° les personnes juridiques différentes, si toutes les parties à lopération sont établies au Mali ;
2° les personnes juridiques différentes ou les établissements, agences, bureaux, succursales, si lune
des parties ayant ou non un statut juridique distinct, est située hors du Mali.
Dans tous les cas où il y a contrepartie, lassociation en participation est considérée comme une
personne distincte de ses membres lorsquelle traite avec lun dentre eux ou avec tous.
B. Notions dassujettis
Art.191.- Sont assujetties à la TVA les personnes physiques ou morales, y compris celles du
secteur public économique, qui effectuent dune manière indépendante, à titre habituel ou
occasionnel, des opérations soumises à la TVA, quels que soient leur statut juridique, leur
situation au regard des autres impô ts et la forme ou la nature de leur intervention.
Art.192.- (L.F.2017) Sont assujettis de plein droit à la TVA, lorsquils réalisent un chiffre
daffaires hors taxes égal ou supérieur à 50.000.000 FCFA :
1° les personnes qui revendent en létat des produits quelles ont importés ou acquis sur le marché
local ;
2° les personnes qui vendent des immeubles neufs bâtis ;
3° les producteurs ;
4° les entrepreneurs de travaux immobiliers ;
5° les fournisseurs deau, délectricité, de gaz et de télécommunication ;
6° les prestataires de services.
Il en est de même des importateurs quel que soit leur chiffre daffaires.
Art.193.- I. Par importation il faut entendre le franchissement du cordon douanier au Mali pour
la mise à la consommation, quil sagisse de marchandises provenant de lextérieur ou placées
jusqualors sous un régime douanier suspensif.
II. Par vente, il faut entendre toute opération à titre onéreux ayant pour effet de transférer à un
tiers la propriété dun bien.
En ce qui concerne les importations et les ventes, la classification des produits soumis à la TVA,
est déterminée par référence à la dénomination et aux caractéristiques de ces mêmes produits
dans le Tarif Général des Douanes.
III. Par producteur, il faut entendre :
1° les personnes physiques ou morales qui, à titre principal ou accessoire, fabriquent des produits ou
leur font subir des façons comportant ou non lemploi dautres matières, soit pour la fabrication des
produits, soit pour leur présentation commerciale ;
2° les personnes physiques ou morales qui se substituent en fait au fabricant pour effectuer, soit
dans ses usines, soit même en dehors de ses usines, toutes opérations se rapportant à la fabrication
ou à la présentation commerciale définitive des produits, que ceux-ci soient ou non vendus sous la
marque ou au nom de ceux qui font ces opérations ;
3° les personnes physiques ou morales qui font effectuer par des tiers les opérations visées aux 1 et
2 ci-dessus ;
4° les personnes physiques ou morales qui entreprennent des travaux de rénovation ou de
transformation.
Par rénovation, il faut entendre le fait de remettre en état un bien en y apportant des éléments
nouveaux, neufs ou doccasion, dont la valeur est supérieure à celle de lobjet usagé, augmentée
du coû t de la main-duvre.
Par transformation, il faut entendre le fait de modifier les caractéristiques de forme ou de
composition initiales dun objet ou dun produit.
Ne sont cependant pas considérés comme producteurs, les revendeurs qui, sans effectuer de
fabrication, se livrent à de simples opérations demballage ou de mise en bouteille ayant
principalement pour but de fractionner les produits et non de leur conférer une plus-value qui
serait due à un changement de présentation.
IV. Par travaux immobiliers, il faut entendre tous les travaux exécutés par les différents corps de
métiers participant à la construction, lentretien et la réparation de bâtiments et douvrages
immobiliers, les travaux publics, les travaux de chaudronnerie du bâtiment et de construction
métallique, les travaux de démolition, les travaux accessoires préliminaires à des travaux
immobiliers.
Les opérations autres que celles ci-dessus énumérées, qui comportent une contrepartie en
espèces ou en nature constituent des prestations de services.
Art.194.- Les personnes qui ont acquis des biens en franchise de la TVA deviennent redevables
de la taxe exigible lorsque lune des conditions auxquelles est subordonné loctroi de cette
franchise nest pas ou nest plus remplie.
Les assujettis qui vendent en létat des produits reçus en franchise ou ayant donné lieu aux
déductions prévues à larticle 207 du présent Code du fait de leur destination initiale sont tenus
de reverser limpô t éludé si les produits acquis nont pas, en fait, reçu la destination justifiant la
franchise accordée ou les déductions opérées. À défaut, ils sont passibles de la taxe sur le prix de
vente de ces produits tous frais et taxes inclus.
La taxe est également due sur le prix de vente en cas de revente en létat de produits non
exonérés nayant pas effectivement supporté la TVA, pour quelque motif que ce soit, lors de leur
importation, de leur fabrication ou de leur première revente en létat.
En outre, lorsquen cours dannée le chiffre daffaires vient à dépasser le plafond
dassujettissement à lImpô t Synthétique, la TVA est due à compter du jour où sest produit ce
dépassement. La taxe afférente aux affaires taxables réalisées pendant le mois où a lieu le
dépassement doit être déclarée et versée, au plus tard, en même temps que celle concernant les
affaires du mois suivant.
C. Exonérations
Nomenclature
Désignations
tarifaire
07.01.10.00.00. Pomme de terre de semence
07.13.31.00.10 Haricots de semence
07.13.32.00.10 Haricots « petits rouges » de semence
07.13.33.00.10 Haricots communs de semence
10.05.10.00.00 Maïs de semence
10.06.10.10.00 Riz non décortiqué de semence
12.02.20.10.00 Arachides décortiquées de semence
12.07.20.10.00 Graines de coton de semence
12.12.92.00.00 Cannes à sucre
19.05.90.00.10 Pain de consommation courante
27.11.12.00.00 Propane liquéfié
27.11.13.00.00 Butane liquéfié
Coke de pétrole, bitume de pétrole et autres résidus des huiles de pétrole
Position 27.13
ou de minéraux bitumineux
Mélanges bitumeux à base dasphalte ou de bitumes naturels, bitume de
Position 27.15 pétrole, de goudron minéral ou de brai de goudron minéral (mastic
bitumineux, « Cut backs » par exemple).
28.01.20.00.00 Iode
29.18.22.00.00 Acides O-acétylsalicylique, ses sels et ses esters
29.30.40.00.00 Méthionine
29.32.21.00.00 Coumarine, méthylcoumarines et éthyl-coumarines
29.36 Provitamines et vitamines, naturelles ou reproduites
29.36.10.00.00 Provitamines non mélangées
29.36.21.00.00 Vitamines A et leurs dérivés
29.36.22.00.00 Vitamines B1 et leurs dérivés
29.36.23.00.00 Vitamines B2 et leurs dérivés
29.36.24.00.00 Acides D ou DL pantothénique (Vitamines B3 ou B5) et ses dérivés
29.36.25.00.00 Vitamines B6 et leurs dérivés
29.36.26.00.00 Vitamines B12 et leurs dérivés
29.36.27.00.00 Vitamines C et leurs dérivés
29.36.28.00.00 Vitamines E et leurs dérivés
29.36.29.00.00 Autres Vitamines et leurs dérivés
29.36.90.00.00 Autres, y compris les concentras naturels
29.37.10.00.00 Hormones du lobe antérieur de lhypophyse et similaires, et leurs dérivés
Hormones corticosurrénales et leurs dérivés :
Cortisone, hydrocortisone, prednisone (déhydrocortisone) et prednisolone
29.37.21.00.00
(déhydrohydrocortisone)
29.37.22.00.00 Dérivés halogènes des hormones cortico surrénales
29.37.29.00.00 Autres
Autres hormones et leurs dérivés ; autres stéroïdes utilisés principalement
comme hormones
29.37.91.00.00 Insuline et ses sels
29.37.92.00.00 strogènes et progestogènes
29.38.10.00.00 Rutoside (rutine) et ses dérivés
29.39.10.00.00 Alcaloïdes de lopium et leurs dérivés ; sels de ces produits
Alcaloïdes du quinquina et leurs dérivés ; sels de ces produits :
29.39.30.00.00 Caféine et ses sels
Ephédrines et leurs sels
29.39.41.00.00 Ephédrines et sels
29.39.42.00.00 Pseudoéphédrine (DCI) et ses sels
Théophylline et aminophylline (théophylline-éthylènediamine) et leurs
29.39.50.00.00
dérivés ; sels de ces produits
Alcaloïdes de lergot de seigle et leurs dérivés ; sels de ces produits :
29.39.61.00.00 Ergométrine (DCI) et ses sels
29.39.62.00.00 Ergométrine (DCI) et ses sels
29.39.63.00.00 Acide lysergique et ses sels
29.39.70.00.00 Nicotine et ses sels
29.40.00.00.0 Sucres chimiquement purs
29.41 Antibiotiques
Pénicillines et leurs dérivés, à structure dacide pénicillanique ; sels de ces
29.41.10.00.00
produits
29.41.20.00.00 Streptomicynes et leurs dérivés ; sels de ces produits
29.41.30.00.00 Tétracyclines et leurs dérivés ; sels de ces produits
29.41.40.00.00 Chloramphénicol et ses dérivés ; sels de ces produits
29.41.50.00.00 Erhytromycine et ses dérivés ; sels de ces produits
29.41.90.00.00 Autres
29.42.00.00.00 Autres composés organiques
Glandes et autres organes à usages opothérapiques, à létat desséché,
même pulvérisé ; extraits, à usages opothérapiques, de glandes ou dautres
30.01 organes ou de leurs sécrétions, héparine et ses sels ; autres substances
humaines ou animales préparées à des fins thérapeutiques ou
prophylactiques non dénommées ni comprises ailleurs
30.01.10.00.00 Glandes et autres organes, à létat desséché, même pulvérisés
30.01.20.00.00 Extraits de glandes ou dautres organes ou de leurs sécrétions
30.01.90.00.00 Autres
Sang humain ; sang animal préparé en vue dusages thérapeutiques
prophylactiques ou de diagnostic ; antisérums, autres fractions du sang,
30.02 produits immunologiques modifiés, même obtenus par voie
biotechnologique ; vaccins, toxines, cultures de micro-organismes (à
lexclusion des levures) et produits similaires
Antisérums, autres fractions du sang, produits immunologiques modifiés,
30.02.10.00.00
même obtenus par voie biotechnologique
30.02.20.00.00 Vaccins pour la médecine humaine
30.02.30.00.00 Vaccins pour la médecine vétérinaire
30.02.90.10.00 Ferments
30.02.90.90.00 Autres
Médicaments (à lexclusion des produits des n°30.02, 30.05 ou 30.06)
constitués par des produits mélangés entre eux, préparés à des fins
30.03
thérapeutiques ou prophylactiques, mais ni présentés sous forme de doses,
ni conditionnés pour la vente au détail
Contenant des pénicillines ou des streptomycines ou des dérivés de ces
30.03.10.00.00 produits, à structure dacide pénicillanique, ou des streptomycides ou des
dérivés de ces produits
30.03.20.00.00 Contenant dautres antibiotiques
Contenant des hormones ou dautres produits du n°29.37, mais ne
contenant pas dantibiotiques :
30.03.31.00.00 Contenant de linsuline
30.03.39.00.00 Autres
Contenant des alcaloïdes ou leurs dérivés, mais ne contenant ni hormones,
30.03.40.00.00
ni autres produits du n°29.37, ni antibiotiques
30.03.90.00.00 Autres
Médicaments (à lexclusion des produits des n°30.02, 30.05 ou 30.06)
constitués par des produits mélangés ou non mélangés, préparés à des fins
30.04
thérapeutiques ou prophylactiques, présentés sous forme de doses ou
conditionnés pour la vente au détail
Contenant des pénicillines ou des dérivés de ces produits, à structure
30.04.10.00.00 dacide pénicillanique, ou des streptomycines ou des dérivés de ces
produits
30.04.20.00.00 Contenant dautres antibiotiques
Contenant des hormones ou dautres produits du n°29.37, mais ne
30.04.20.00.00
contenant pas dantibiotiques :
30.04.31.00.00 Contenant de linsuline
30.04.32.00.00 Contenant des hormones corticosurrénales
30.04.39.00.00 Autres
Contenant des alcaloïdes ou leurs dérivés, mais ne contenant ni hormones,
30.04.40.00.00
ni autres produits du n°29.37, ni antibiotiques
Autres médicaments contenant des vitamines ou dautres produits du
30.04.50.00.00
n°29.36
30.04.90.00.00 Autres
Ouates, gazes, bandes et articles analogues (pansements, sparadraps,
sinapismes, par exemple), imprégnés ou recouverts de substances
30.05
pharmaceutiques ou conditionnés pour la vente au détail à des fins
médicales, chirurgicales, dentaires ou vétérinaires
30.05.10.00.00 Pansements adhésifs et autres articles ayant une couche adhésive
30.05.90.00.00 Autres
Préparations et articles pharmaceutiques visés à la Note 4 du présent
30.06
Chapitre
Catguts stériles, ligatures stériles similaires pour sutures chirurgicales et
adhésifs stériles pour tissus organiques utilisés en chirurgie pour refermer
30.06.10.00.00
les plaies ; laminaires stériles ; hémostatiques résorbables stériles pour la
chirurgie ou lart dentaire
30.06.20.00.00 Réactifs destinés à la détermination des groupes ou des facteurs sanguins
Préparations opacifiantes pour examens radiographiques ; réactifs de
30.06.30.00.00
diagnostic conçus pour être employés sur le patient
Ciments et autres produits dobturation dentaire, ciments pour la réfection
30.06.40.00.00
osseuse
30.06.50.00.00 Trousses et boîtes de pharmacie garnies, pour soins de première urgence
Préparations chimiques contraceptives à base dhormones ou de
30.06.60.00.00
spermicides
Chapitre 31 Engrais
37.01.10.10.00 Films pour rayons X
37.02.10.00.00 Pellicules pour rayons X
38.08.10.90.10 Autres insecticides à usage agricole
38.08.20.00.00 Fongicides
Herbicides, inhibiteurs de germination et régulateurs de croissance pour
38.08.30.00.00
plantes
38.08.40.00.00 Désinfectants
38.08.90.00.00 Autres
38.21.00.00.00 Milieux de culture préparés pour le développement des micro-organismes
38.22.00.00.00 Réactifs de diagnostic ou de laboratoire sur support et
Ex.39.23.90.00.00 Poche durine en matière plastique
39.24.90.10.00 Tétines et similaires
39.24.90.20.00 Biberons
Ex.39.24.90.90.00 Bassin de lit en matière plastique
40.14.10.00.00 Préservatifs
40.14.90.20.00 Poires à injections, poires compte-gouttes et similaires
40.15.11.00.00 Gants pour chirurgie
49.01.99.10.00 Livres, brochures et imprimés similaires scolaires ou scientifiques
Timbres-poste, timbres fiscaux et analogues, non oblitérés, papier timbré,
49.07.00.00.00 billets de banque, chèques, titres dactions ou dobligations et titres
similaires
52.01.00.90.00 Coton fibre
63.04.91.00.10 Moustiquaires imprégnées
Ex.70.13.99.00.00 Biberons
70.15.10.00.00 Verres de lunetterie médicale
70.17.10.00.00 En quartz ou en autre silice fondus
En autre verre dun coefficient de dilatation linéaire nexcédant pas 5 x 10-
70.17.20.00.00
6 par Kelvin entre 0° C et 300° C
Bêches, pelles, pioches, pics, houes, binettes, fourches, crocs, râteaux et
racloirs, haches, serpes et outils similaires à taillants : sécateurs de tous
Position 82.01
types, faux et faucilles, couteaux à points ou à pailles, cisailles à haies,
coins et autres outils agricoles, horticoles ou forestiers à main
84.19.20.00.00 Stérilisateurs médicaux
Appareils à projeter des produits insecticides, fongicides, herbicides et
84.24.81.10.00
similaires
84.24.81.90.00 Appareils pour larrosage
84.32.10.00.00 Charrues
84.32.21.00.00 Herses à disques (pulvérisateurs)
84.32.29.00.00 Autres herses
84.32.30.00.00 Semoirs, plantoirs et repiqueurs
84.32.40.00.00 Epandeurs de fumier et distributeurs dengrais
Autres machines, appareils et engins agricoles, horticoles ou sylvicoles :
84.32.80.00.00
rouleaux ou terrains de sport
87.13. Fauteuils roulants et autres véhicules pour invalides
87.13.10.00.00 Sans mécanisme de propulsion
87.13.90.00.00 Autres
87.14.20.00.00 De fauteuils roulants ou dautres véhicules pour invalides
Microscopes optiques, y compris les microscopes pour la photo
90.11
micrographie, la cinéphotomicrographie ou la microprojection
90.11.10.00.00 Microscopes stéréoscopiques
Autres microscopes, pour la photo micrographie, la
90.11.20.00.00
cinéphotomicrographie ou la microprojection
90.11.80.00.00 Autres microscopes
90.11.90.00.00 Parties et accessoires
90.12 Microscopes autres quoptiques et diffractographes
90.12.10.00.00 Microscopes autres quoptiques et diffractographes
90.12.90.00.00 Parties et accessoires
Instruments et appareils pour la médecine, la chirurgie, lart dentaire ou
90.18 lart vétérinaire, y compris les appareils de scintigraphie et autres appareils
électromédicaux ainsi que les appareils pour tests visuels
- Appareils delectrodiagnostic (y compris les appareils dexploration
fonctionnelle ou de surveillance de paramètres physiologiques) :
90.18.11.00.00 Electrocardiographes
90.18.12.00.00 Appareils de diagnostic par balayage ultrasonique (scanners)
90.18.13.00.00 Appareils de diagnostic par visualisation à résonance magnétique
90.18.14.00.00 Appareils de scintigraphie
90.18.19.00.00 Autres
90.18.20.00.00 Appareils à rayons ultraviolets ou infrarouges
Seringues, aiguilles, cathéters, canules et instruments similaires :
90.18.31.00.00 Seringues, avec ou sans aiguilles
90.18.32.00.00 Aiguilles tubulaires en métal et aiguilles à sutures
90.18.39.00.00 Autres
Tours dentaires, même combinés sur une base commune avec dautres
90.18.41.00.00
équipements dentaires
90.18.49.00.00 Autres
90.18.50.00.00 Autres instruments et appareils dophtalmologie
90.18.90.00.00 Autres instruments et appareils
Articles et appareils dorthopédie, y compris les ceintures et bandages
médico-chirurgicaux et les béquilles ; attelles, gouttières et autres articles
et appareils pour fractures ; articles et appareils de prothèse ; appareils
90.21
pour faciliter laudition aux sourds et autres appareils à tenir à la main, à
porter sur la personne ou à implanter dans lorganisme, afin de compenser
une déficience ou une infirmité
Prothèses articulaires et autres appareils dorthopédie ou pour fractures
dont :
90.21.11.00.00 Prothèses articulaires
90.21.19.00.00 Autres
90.21.21.00.00 Dents artificielles
90.21.29.00.00 Autres
90.21.30.00.00 Autres articles et appareils de prothèse
Appareils pour faciliter laudition aux sourds, à lexclusion des parties et
90.21.40.00.00
Accessoires
90.21.50.00.00 Stimulateurs cardiaques, à lexclusion des parties et accessoires
90.21.90.00.00 Autres
Appareils à rayons X et appareils utilisant les radiations alpha, bêta ou
gamma, même à usage médical, chirurgical, dentaire ou vétérinaire, y
compris les appareils de radiophotographie ou de radiothérapie, les tubes à
90.22
rayons X et autres dispositifs générateurs de rayons X, les générateurs de
tension, les pupitres de commande, les écrans, les tables, fauteuils et
supports similaires dexamen ou de traitement
Appareils à rayons X, même à usage médical, chirurgical, dentaire ou
vétérinaire, y compris les appareils de radiophotographie ou de
radiothérapie
Appareils de tomographie pilotés par une machine automatique de
90.22.12.00.00
traitement dinformation
90.22.13.00.00 Autres, pour lart dentaire
90.22.14.00.00 Autres, pour usages médicaux, chirurgicaux ou vétérinaires
90.22.21.00.00 A usage médical, chirurgical, dentaire ou vétérinaire
90.22.30.00.00 Tubes à rayons X
90.22.90.00.00 Autres, y compris les parties et accessoires
90.25.11.00.00 Thermomètres et Pyromètres, à liquide, à lecture directe et autres
Presse locale (Journaux et Publications périodiques)
Tranches sociales de consommation
Eau : de 0 à 20 m3 et bornes fontaines publiques
Électricité : de 0 à 50 kWh pour les compteurs de 5 ampères
Sont soumis au taux réduit de la TVA les produits visés au tableau ci-après :
Nomenclature
Désignations
tarifaire
84.71.10.00.00 Machines automatiques de traitement de linformation, analogiques,
Machines automatiques de traitement de linformation numérique,
84.71.30.00.00
portable,
84.71.41.00.00 Autres machines automatiques comportant au moins 2 unités centrales
84.71.49.00.00 Autres machines automatiques se présentant sous de systèmes
84.71.50.00.00 Unité de traitement numérique autre que celles du 84.71.49
84.71.60.00.00 Unité dentrée et de sortie
84.71.70.00.00 Unité de mémoire
84.71.80.00.00 Autres unités de machine automatique
84.71.90.00.00 Autres machines automatiques de traitement de linformation
Matériel de production de lénergie solaire
Ex.85.41.40.00.00 Cellule, Modules photovoltaïques ou générateur
Ex.90.32.89.00.00
Régulateurs de charge et de décharge à courant continu
Ex.90.32.90.00.00
Ex.85.36.20.00.00 Limiteurs de charge ou de recharge à courant continu
Ex.85.04.40.00.00 Onduleurs (convertisseurs) DC/AC
Ex.85.02.40.00.00
Convertisseurs à courant continu
Ex.85.04.40.00.00
Batteries solaires, batteries stationnaires, batteries étanches pour lénergie
Ex.85.07.80.00.00
solaire, éolienne et la bioénergie
Ex.85.43.89.00.00 Chargeurs de batterie pour lénergie solaire, éolienne et la bioénergie
Chargeurs de piles sèches (R20, R12, R8, R6, etc.) pour lénergie solaire,
Ex.85.43.89.00.00
éolienne et la bioénergie
Luminaire, réglettes à courant continu 12-48 volts, scialytiques à courant
Ex.85.36.90.00.00
continu
Ex.85.39.22.00.00 Tubes (ampoules à courant continu) 6, 8, 10, 11, 13, 15, 18, , 48 watts
Ex.85.04.10.00.00 Ballasts pour courant continu 12-24-48 volts
Ex.85.13.10.00.00 Lampes solaires portables
Ex.85.13.10.00.00 Torches solaires
Ex.84.18.21.00.00
Ex.84.18.22.00.00
Ex.84.18.19.00.00
Ex.84.18.30.00.00
Ex.84.18.40.00.00 Réfrigérateurs et congélateurs fonctionnant à lénergie solaire, éolienne et
Ex.84.18.50.00.00 la bioénergie
Ex.84.18.99.00.00
Ex.84.18.91.00.00
Ex.84.18.69.00.00
Ex.84.18.61.00.00
Ex.84.15.10.00.00
Ex.84.15.81.00.00 Conditionneurs dair fonctionnant sur lénergie solaire, éolienne et la
Ex.84.15.82.00.00 bioénergie
Ex.84.15.83.00.00
Ex.94.05.40.00.00 Lampadaires solaires
Ex.84.37.80.00.00 Moulins à générateur solaire fonctionnant sur lénergie solaire, éolienne et
Ex.84.37.90.00.00 la bioénergie
Ex.84.13.81.00.00 Pompes à générateur solaire fonctionnant sur lénergie solaire, éolienne et
la bioénergie
Ex.85.37.20.00.00 Armoires de commande pour équipement fonctionnant sur lénergie
Ex.85.37.10.00.00 solaire, éolienne et la bioénergie
Ex.84.13.81.00.00
Ex.84.13.91.30.00
Ex.84.19.31.00.00
Ex.84.19.32.00.00
Ex.84.19.39.00.00
Ex.84.19.90.00.00
Équipements pour éolienne :
Ex.85.02.31.00.00
pompe éolienne pour lexhaure de leau
Ex.85.02.39.00.00
groupe électrogène à énergie éolienne (aérogénérateur)
Ex.73.06.40.90.00 équipements de mesure de lénergie éolienne
Ex.73.06.90.00.00
Ex.85.23.29.00.90
Ex.85.23.80.00.00
Ex.85.44.19.00.00
Ex.85.43.20.00.00
Ex.84.25.19.10.00
Pièces détachées pour les équipements fonctionnant sur lénergie solaire,
éolienne et la bioénergie
Ex.84.15.90.00.10 Équipements de climatisation pour les équipements fonctionnant sur
Ex.84.15.90.00.90 lénergie solaire, éolienne et la bioénergie
Ex.84.18.19.00.00
Ex.84.18.21.00.00
Ex.84.18.22.00.00
Ex.84.18.30.00.00 Équipements de bioénergie :
Ex.84.18.40.00.00 pièces détachées
Ex.84.18.50.00.00 échangeur de chaleur à biogaz
Ex.84.18.61.00.00 chauffe-eau à biogaz
Ex.84.18.69.00.00 groupe électrogène et moteurs fonctionnant à huile végétale (soja,
Ex.84.18.99.00.00 alcool, pourghère, tournesol, etc.)
Ex.84.18.91.00.00 kit pour la conversion des moteurs diesel et essence en moteur
Ex.84.19.11.00.00 biocarburant
Ex.84.19.50.00.00 réacteur et accessoires pour la production et le traitement du
Ex.84.19.90.00.00 biocarburant
Ex.85.02.11.00.00 moteurs à vapeur pour le biogaz (déchets agricoles et industriels)
Ex.85.02.12.00.00
Ex.85.02.39.00.00
Ex.85.03.00.00.00
Ex.85.16.60.00.10
Équipements des cuisinières solaires
Ex.85.16.90.00.00
Ex.84.19.40.00.00 Équipements de distillateurs solaires
Équipements de séchoirs solaires
Équipements de chauffe-eau solaire
Équipements de réfrigérateurs et congélateurs solaires thermiques
Échangeurs de chaleur
Ex.84.18.91.00.00
Armoire de contrôle thermique
Ex.84.18.99.00.00
Équipements de suivi du soleil
Moteurs solaires thermiques et accessoires
Ex.84.19.90.00.00 Équipements de stérilisateurs solaires thermiques
Équipements des capteurs solaires thermiques
Équipements des capteurs du rayonnement solaire (concentrateurs,
Ex.85.41.90.00.00
paraboles et cylindroparaboliques, réflecteurs, fluides colporteurs, sel pour
le solaire thermique)
Ex.84.19.31.00.00
Ex.84.19.32.00.00
Équipements de séchoirs solaires
Ex.84.19.39.00.00
Ex.84.19.90.00.00
Ex.84.21.21.00.00 Appareil solaire pour le filtrage de leau
Sous-section 2 - Territorialité
Art.196.- (L.F.2014, L.F.2015) Sont soumis au Mali à la TVA, les travaux immobiliers, les
prestations de services et les livraisons de biens, effectués à titre onéreux par un assujetti
agissant en tant que tel, ainsi que les importations.
Une opération de livraison de bien est réputée réalisée au Mali, lorsque le bien se trouve au Mali
au moment de la livraison.
Lorsque le lieu de départ de lexpédition ou du transport dun bien se trouve dans un É tat autre
que le Mali, le lieu de la livraison effectuée par limportateur est réputé se situer dans le pays
dimportation du bien. Toutefois, lorsque celui-ci fait lobjet dune installation ou dun montage
au Mali par le fournisseur étranger ou pour son compte, le lieu de livraison du bien est réputé se
situer à lendroit a est fait le montage ou linstallation.
Une opération de travaux immobiliers est réputée réalisée au Mali, lorsquelle est exécutée au
Mali.
Une prestation de service est imposable au Mali, lorsquelle y est exécutée. Cependant, lorsque la
prestation, bien quexécutée dans un autre pays, est utilisée ou exploitée au Mali, limposition est
faite au Mali.
Une prestation de service exécutée au Mali mais utilisée dans un autre pays nest pas imposable
au Mali à lexception des cas suivants :
le lieu dimposition des prestations de services se rattachant à un bien immeuble est lendroit où le
bien immeuble est situé ;
le lieu dimposition des prestations de services directement liées à des activités éducatives,
scientifiques, culturelles, artistiques, sportives, de divertissement ou similaires, est lendroit où ces
activités ou manifestations sont matériellement exécutées.
Lorsquun assujetti établi au Mali ne peut apporter la preuve que le lieu dimposition des
livraisons de biens ou des prestations de services quil a effectuées est situé en dehors du Mali, le
lieu dimposition de ces livraisons ou prestations est réputé être au Mali.
Art.197.- Lorsquun redevable de la TVA est établi ou domicilié hors du Mali, il est tenu de faire
accréditer auprès du service chargé du recouvrement de ces taxes un représentant domicilié au
Mali qui sengage à remplir les formalités incombant à ce redevable et à acquitter la taxe à sa
place.
À défaut, cette taxe et le cas échéant, les pénalités qui sy rapportent, est payée par la personne
cliente pour le compte de la personne nayant pas détablissement au Mali.
Sous-section 3 - Assiette
Art.204.- Le fait générateur se définit comme étant lévènement qui donne naissance à la
créance de lÉ tat ; tandis que lexigibilité est la qualité acquise à un moment donné par cette
même créance de pouvoir être recouvrée sans délai par toutes voies de droit.
A. Fait générateur
B. Exigibilité
Sous-section 5 - Déductions
A. Principes
Art.207.- (L.F.R.2017) La TVA qui a grevé les éléments du prix dune opération imposable est
déductible de la TVA applicable à cette opération.
À cet effet, les assujettis sont autorisés à déduire du montant de limpô t exigible sur leurs
opérations, la TVA facturée lors de lachat ou de limportation :
1° des matières premières et assimilées entrant dans la composition des produits taxables ou qui,
nentrant pas dans le produit fini, sont détruites ou perdent leurs qualités spécifiques au cours dune
seule opération de fabrication des mêmes produits ;
2° de biens destinés à être revendus dans le cadre dune opération taxable ;
3° de services entrant dans le prix de revient dopérations ouvrant droit à déduction ;
4° de biens meubles, immeubles et services acquis pour les besoins de lexploitation au titre des
investissements et frais généraux.
Les assujettis sont autorisés à déduire la TVA afférente aux livraisons à soi-même de biens visés
aux 1°, 2°, 4° ci-dessus.
Les assujettis sont également autorisés à déduire du montant de la TVA dont ils sont redevables
la taxe sur les activités financières grevant les coû ts des biens et services acquis exclusivement
dans le cadre dinvestissements productifs.
En cas dassujettissement à la TVA en application des dispositions de larticle 194 dernier alinéa,
les nouveaux assujettis sont autorisés à déduire la TVA qui a grevé le coû t des marchandises
existant en stock à la date à partir de laquelle ils réalisent des opérations imposables à la TVA, et
destinées à la réalisation dopérations taxables.
Les biens dinvestissements ouvrant droit à déduction sont inscrits dans la comptabilité de
lentreprise pour leur prix dachat ou de revient diminué de la déduction à laquelle ils donnent
droit en matière de TVA.
Les amortissements relatifs à ces biens sont, pour lassiette des impô ts sur les bénéfices, calculés
sur la base de leur prix dachat ou de revient diminué de la déduction à laquelle ces biens
donnent droit.
Art.208.- Ouvrent droit à déduction dans les mêmes conditions que si elles étaient soumises à la
TVA les opérations dexportation et assimilées visées à larticle 195.I.1 du présent Code.
Toutefois, lexportation dun produit non taxable à lintérieur ne pourrait ouvrir droit à
déduction.
Art.209.- Nest pas déductible la TVA ayant grevé les biens ou services utilisés par des tiers, des
dirigeants ou le personnel de lentreprise, tels que le logement ou lhébergement, les frais de
réception, de restaurant, de spectacles ou de toute dépense ayant un lien direct avec les
déplacements ou la résidence.
Toutefois, cette exclusion ne concerne pas les vêtements de travail ou de protection, les locaux et
le matériel affectés à la satisfaction collective des besoins du personnel sur les lieux de travail
ainsi que le logement gratuit sur les lieux de travail du personnel salarié chargé spécialement de
la surveillance ou de la garde de ces lieux.
Art.210.- Nouvrent pas droit à déduction les véhicules ou engins, quelle que soit leur nature,
conçus ou aménagés pour transporter des personnes ou à usages mixtes qui constituent une
immobilisation ou dans le cas contraire lorsquils ne sont pas destinés à être revendus à létat
neuf.
Il en est de même des éléments constitutifs, des pièces détachées et accessoires de ces véhicules
et engins.
Toutefois, cette exclusion ne concerne pas :
les véhicules routiers comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit places assises et utilisés
par des entreprises pour le transport exclusif de leur personnel ;
les véhicules ou engins acquis par les entreprises de transport public de voyageurs et affectés de
façon exclusive à la réalisation desdits transports ;
Les transports de personnes et les accessoires auxdits transports nouvrent également pas
droit à déduction ; toutefois, les transports qui sont réalisés soit pour le compte dune
entreprise de transport public de voyageurs, soit en vertu dun contrat permanent de
transport conclu par les entreprises pour amener leur personnel sur les lieux de travail,
ouvrent droit à déduction.
les véhicules particuliers acquis par les entreprises de location de voitures.
Art.211.- Nouvrent pas droit à déduction, les immeubles autres que les bâtiments et locaux à
usage industriel, commercial, artisanal ou professionnel.
Art.212.- La TVA ayant grevé le prix dacquisition des produits pétroliers, à lexclusion des
produits noirs : distillat diesel oil et fuel, nest pas déductible.
Art.213.- Nest pas déductible la taxe ayant grevé :
1° les biens cédés et les services rendus gratuitement ou à un prix sensiblement inférieur au prix de
revient, à titre de commissions, salaires, gratifications, rabais, bonifications, cadeaux, quelle que soit
la qualité du bénéficiaire sauf quand il sagit dobjets publicitaires de très faible valeur ;
2° les biens et/ou les services pour lesquels la facture ou le document en tenant lieu ne comporte pas
le Numéro dIdentification Fiscal du fournisseur ;
3° les sommes payées en application des dispositions des articles 94 à 98 inclus du présent Code et
qui nont pas fait lobjet de la retenue de limpôt soit au titre de lImpôt sur les BIC, soit au titre de
lImpôt sur les Sociétés.
Art.214.- Les objets de mobilier, autres que ceux ayant le caractère de matériel commercial ou
de matériel de bureau, nouvrent pas droit à déduction.
Art.215.- La TVA ayant grevé le coû t des services de toute nature afférents à des biens, produits
ou marchandises exclus du droit à déduction nest pas admise en déduction.
Art.216.- Les assujettis qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à
déduction sont autorisés à déduire la TVA qui a grevé les biens et services quils acquièrent ou
quils se livrent à eux-mêmes dans les limites ci-après :
a) lorsque ces biens et services concourent exclusivement à la réalisation dopérations ouvrant droit
à déduction, la taxe qui les a grevés est déductible intégralement ;
b) lorsquils concourent exclusivement à la réalisation dopérations nouvrant pas droit à déduction,
la taxe qui les a grevés nest pas déductible ;
c) lorsque leur utilisation aboutit concurremment à la réalisation dopérations dont les unes ouvrent
droit à déduction et les autres nouvrent pas droit à déduction, seule une fraction de la taxe qui les a
grevés est déductible.
Art.217.- Abrogé (L.F.2019)
Art.218.- La fraction visée à larticle 216 ci-dessus est égale au montant de la taxe multiplié par
le rapport entre :
le montant annuel des recettes afférentes à des opérations ouvrant droit à déduction (numérateur) ;
et le montant annuel des produits de toute nature à lexclusion des cessions déléments de lactif
immobilisé, des subventions déquipement, des indemnités dassurance ne constituant pas la
contrepartie dune opération soumise à la TVA, et des débours (dénominateur).
Ce rapport, exprimé en pourcentage, est dénommé prorata. Il est arrondi à lunité supérieure.
Les recettes et produits sentendent tous frais, droits et taxes compris à lexclusion de la TVA
elle-même.
Le montant des livraisons à soi-même est exclu des deux termes du rapport.
Art.219.- Le prorata prévu à larticle 218 ci-dessus est déterminé provisoirement en fonction
des recettes et produits réalisés lannée précédente ou pour les nouveaux assujettis des recettes
et produits prévisionnels de lannée en cours.
Le prorata définitif est arrêté au plus tard le quinzième jour du mois de mai de lannée suivante.
Les déductions opérées sont régularisées en conséquence dans le même délai.
Art.220.- Lorsque le prorata définitif afférent à chacune des quatre années suivant celle de
lacquisition ou de la première utilisation dun bien constituant une immobilisation varie de plus
de cinq points par rapport au prorata définitif retenu pour effectuer la déduction précédente, il
est procédé soit au reversement, soit à la déduction complémentaire dune fraction de la taxe
ayant grevé initialement limmobilisation.
Cette fraction est égale au cinquième de la différence entre le produit de la taxe ayant grevé le
bien par le prorata définitif de lannée dacquisition et le produit de la même taxe par le prorata
définitif de lannée considérée.
Art.221.- Lorsquun bien immeuble constituant une immobilisation est cédé avant le
commencement de la quatrième année qui suit celle de son acquisition ou de sa première
utilisation, lassujetti doit reverser une fraction de la taxe initialement déduite corrigée
éventuellement des rectifications prescrites aux articles 219 et 220 du présent Code.
Cette fraction est égale au montant de la taxe effectivement déduite diminué dun cinquième par
année civile ou partie dannée civile écoulée depuis la date dacquisition ou de première
utilisation de limmobilisation en cause.
Art.222.- Les dispositions des articles 218, 219 et 221 du présent Code ci-dessus sappliquent
aux redevables qui cessent leur activité ou qui perdent la qualité dassujetti à la TVA.
Art.223.- Pour lapplication des articles 218 à 221 du présent Code, lannée au cours de laquelle
ont eu lieu lacquisition ou la cession des biens, le début ou la cessation dactivité ou la perte de la
qualité dassujetti est comptée pour une année entière.
Art.224.- La déduction de la taxe est opérée par imputation sur la taxe due par lentreprise au
titre du mois pendant lequel le droit à déduction a pris naissance.
En cas domission, elle doit être opérée au plus tard le 15 mai de lannée suivante.
Art.225.- (L.F.2019) Le droit à déduction prend naissance lors de limportation des biens, de leur
acquisition, de la livraison à soi-même ou de laccomplissement des services lorsque la taxe
devient exigible chez le redevable.
Par dérogation au premier alinéa ci-dessus, la TVA due sur les équipements objet de contrats de
crédit-bail est payable par le crédit-preneur. Celui-ci bénéficie en conséquence du transfert du
droit à déduction.
Toutefois, pour être déductible, la taxe doit :
1° sil sagit dimportations, figurer sur la déclaration de mise à la consommation ou tout autre
document équivalent délivré par le Service des Douanes ;
2° sil sagit dachats ou de prestations de services, être mentionnée distinctement par le vendeur ou
le prestataire de services sur sa facture ou tout autre document en tenant lieu.
Pour les livraisons à soi-même, la taxe les ayant grevées nest déductible de la taxe due au titre
dun mois donné que si ces livraisons figurent dans les opérations taxées au titre du même mois.
Art.226.- (Loi n°10-014) Si le montant de la déduction autorisée est supérieur au montant de
limpô t exigible au titre dune déclaration donnée, lexcédent peut être imputé sur la taxe exigible
au titre de la ou des déclarations ultérieures.
Art.227-A.- (Loi n°10-014, L.F.R.2020) Les assujettis redevables de la TVA autres que les
entreprises de revente de biens en létat sur le territoire national peuvent obtenir, à leur
demande, le remboursement des crédits de TVA mensuellement.
En vue de la mise en uvre des dispositions de lalinéa 1 du présent article, les assujettis sont
tenus de déposer ou souscrire par voie électronique à travers une adresse électronique
institutionnelle et sécurisée une demande de remboursement accompagnée de toutes les pièces
justificatives au plus tard à léchéance déclarative du mois suivant le mois écoulé.
Art.227-B.- (L.F.R.2020) Les remboursements des crédits de TVA se font dans les délais visés à
larticle 227-A ci-avant et selon les modalités ci-après :
a) pour les entreprises à risque faible, le remboursement seffectue automatiquement sans que ne
soit mise en uvre une procédure de contrôle de validation préalable ;
b) pour les entreprises à risque moyen, le remboursement seffectue au terme dune procédure de
contrôle de validation des crédits ;
c) pour les entreprises à risque élevé, le remboursement ne peut intervenir quau terme dune
procédure de vérification générale de comptabilité qui doit intervenir dans un délai dun mois après
lintroduction de la demande de remboursement.
Au sens des dispositions de lalinéa 1 ci-dessus, sont considérées comme entreprises à risque
faible, celles remplissant, à la date dintroduction de leur demande, les critères cumulatifs ci-
après :
appartenir au portefeuille de la Direction des Grandes Entreprises ;
ne pas avoir darriérés fiscaux, y compris à lissue dune décision contentieuse fiscale ;
avoir bénéficié régulièrement de remboursements de crédits de TVA au cours des trois derniers
exercices non remis en cause à loccasion dun contrôle fiscal.
Sont considérées comme entreprises à risque moyen, celles remplissant, à la date dintroduction
de leur demande, les critères cumulatifs ci-après :
appartenir au portefeuille de la Direction des Grandes Entreprises ou des Centres des Impôts des
Moyennes Entreprises ;
ne pas avoir darriérés fiscaux ou disposer dun sursis de paiement ;
avoir régulièrement bénéficié de remboursements de crédits de TVA au cours dun exercice fiscal
clos non remis en cause à loccasion dun contrôle fiscal.
Sont considérées comme entreprises à risque élevé, celles nappartenant à aucune des catégories
ci-dessus.
Art.227-C.- (L.F.R.2020) Les entreprises à risque faible ayant bénéficié dun remboursement
automatique font lobjet dun contrô le a posteriori de validation de leurs crédits dans le délai
légal de prescription.
Les entreprises à risque moyen ayant bénéficié de remboursement après contrô le de validation
font lobjet dune vérification générale de comptabilité suivant les règles définies par le Livre des
Procédures Fiscales.
Sans préjudice de la rétrogradation dans la catégorie inférieure des contribuables visés pour une
durée qui ne peut être inférieure à trois exercices, les redressements fiscaux en matière de TVA
effectués à loccasion des contrô les a posteriori des contribuables à risque faible ayant bénéficié
de remboursements de crédits sans contrô les préalables donnent lieu à lapplication des
pénalités de 50 % majorées des intérêts de retard sans plafonnement et sans possibilité de
remise gracieuse.
Les redressements fiscaux en matière de TVA effectués à loccasion dune vérification de
comptabilité des contribuables à risque moyen ayant bénéficié de remboursements de crédits
après contrô le de validation, donnent lieu à lapplication des pénalités de 50 % majorées des
intérêts de retard sans plafonnement et sans possibilité de remise gracieuse.
Art.227-D.- (L.F.R.2020) Nonobstant les dispositions de lalinéa 1 du présent article, les sociétés
de crédit-bail peuvent bénéficier, dans le cadre dune opération de crédit-bail, du transfert de
tout avantage concéder en matière de TVA au client avec lequel le contrat de crédit est conclu.
Un arrêté du Ministre chargé des finances déterminera les modalités dapplication de cette
disposition.
Art.227-E.- (L.F.R.2020) Les autres conditions et modalités pratiques de remboursement des
crédits de TVA seront fixées par voie règlementaire.
Art.227-F.- (L.F.R.2020) Les entreprises industrielles et exportatrices sont autorisées à procéder
au paiement différé de la TVA afférente aux importations de biens, notamment les matériels, les
équipements, les machines industrielles et les pièces détachées.
Le bénéfice de la procédure de paiement différé de la TVA à l'importation est subordonné à la
satisfaction par chacune des entreprises visées à l'alinéa précédent des conditions cumulatives
ci-après :
être à jour de ses obligations déclaratives et de paiement des impôts, droits et taxes ;
être à jour de ses obligations douanières ;
disposer d'un crédit d'enlèvement en relation avec un commissionnaire agréé par les services des
Douanes.
Sont exclues du mécanisme du paiement différé de TVA à l'importation, les opérations n'ouvrant
pas droit à déduction.
Le non-respect des dispositions du présent article entraîne la perte du bénéfice du mécanisme
de paiement différé de la TVA et l'assujettissement aux obligations de droit commun, sans
préjudice des sanctions prévues par le Code Général des Impô ts.
Un arrêté du Ministre chargé des Finances précise les modalités pratiques de mise en uvre de la
procédure de paiement différé de la TVA à l'importation.
Art.228.- Lorsquun redevable perd la qualité dassujetti, le crédit de taxe déductible dont il
dispose est imputé en priorité sur les sommes dont il est débiteur au titre des autres impô ts et
taxes.
Lexcédent de crédit de taxe déductible dont limputation na pu ainsi être opérée peut faire
lobjet de remboursement pour son montant total.
Les opérations dimputation et de remboursement de crédit sont précédées du contrô le ciblé
visé à larticle précédent.
Art.229.- (Loi n°11-078) Les taux de la TVA sont fixés ainsi quil suit :
5 % pour les produits visés au point D de la sous-section 1 de la section 1 du chapitre 1 du titre 2 du
CGI ci-dessus ;
18 % pour les autres produits et les services non exonérés en application des dispositions du point
IV (Produits) de larticle 195 du CGI ci-dessus.
A. Biens doccasion
Art.230.- Sont considérés comme biens doccasion au sens du présent Code, les biens ayant fait
lobjet dune utilisation et qui sont susceptibles de réemploi en létat ou après réparation.
Art.231.- La mise à la consommation de biens doccasion importés donne lieu à perception de la
TVA dans les conditions prévues par la législation douanière en vigueur.
Art.232.- Les ventes de biens doccasion réalisées par les négociants en biens doccasion sont
soumises à la TVA dans les conditions de droit commun ; toutefois, ces négociants doivent payer
la TVA sur la différence entre le prix de vente et le prix de revient lorsquil sagit de biens acquis
auprès de non assujettis.
B. Agences de voyages
Art.233.- Pour les opérations dentremise effectuées par les agences de voyage et les
organisateurs de circuits touristiques, le chiffre daffaires imposable est constitué par la
différence entre le prix total payé par le client et le prix facturé à lagence ou à lorganisateur par
les entrepreneurs de transports, les hô teliers, les restaurateurs, les entrepreneurs de spectacles
et les autres assujettis qui exécutent matériellement les services utilisés par le client.
Art.234.- Les agences de voyages et les organisateurs de circuits touristiques ne peuvent pas
déduire la TVA afférente au prix payé aux entrepreneurs de transport, aux hô teliers, aux
restaurateurs, aux entrepreneurs de spectacles et autres assujettis qui exécutent matériellement
les services utilisés par le client.
C. Commissionnaires et transitaires
Art.235.- En ce qui concerne les commissionnaires de transport, les transitaires et les déclarants
en douane même traitant à forfait, le chiffre daffaires imposable est constitué par la
rémunération brute, cest-à-dire la totalité des sommes encaissées, déduction faite de la TVA et
des seuls débours afférents au transport lui-même et au dédouanement, pourvu quil soit justifié
desdits débours.
Les dispositions du présent article sont applicables aux transitaires, et aux déclarants en douane
même lorsque les opérations de dédouanement ont été effectuées pour le compte ou par un de
leurs confrères.
D. Spectacles
Art.236.- Pour les spectacles cinématographiques et autres, le chiffre daffaires imposable est
constitué par le montant total de la recette provenant de la vente des billets, déduction faite de la
TVA et des droits de timbre.
E. Entreprises conventionnées
Art.237.- Les entreprises qui, par suite dune convention détablissement bénéficient dun
régime spécial au regard de la taxation du chiffre daffaires, continueront à acquitter, à titre
transitoire et jusquà lexpiration de la convention en cours, les mêmes Taxes sur le Chiffre
dAffaires, au même taux et selon les mêmes conditions que ceux prévus dans la convention.
Toutefois, ces entreprises sont autorisées à exercer une option pour limposition à la TVA dans
les conditions de droit commun et à renoncer ainsi au régime particulier qui leur avait été
consenti en matière de taxation du chiffre daffaires.
Loption est exercée sous la forme dune lettre recommandée avec accusé de réception adressée
au Directeur Général des Impô ts.
Elle prend effet le premier jour du mois qui suit la date de laccusé de réception. Cette option est
irrévocable.
En labsence dexercice de loption visée ci-dessus, les entreprises conventionnées ne sont pas en
droit de déduire la TVA ayant grevé leurs achats et leurs frais généraux.
Art.238.- Sous réserve des dispositions de larticle 227 du présent Code, les contribuables ne
peuvent se prévaloir de leur qualité de créancier du Trésor Public pour sexonérer de leurs
obligations fiscales ou pour en différer le règlement.
Section 2 - Dispositions particulières au mode du réel simplifié de taxation
Art.239.- Les contribuables assujettis à la TVA sont soumis aux versements dacomptes
conformément aux dispositions prévues au Livre de Procédures Fiscales.
Art.240.- (Loi n°11-078, Ordonnance n°2015-24) Les produits visés ci-dessous sont soumis à un
impô t spécial dit « Impô t spécial sur certains Produits » dont les taux sont fixés par décret pris
en Conseil des Ministres dans la limite des fourchettes ci-après :
Produits Taux
Noix de cola 10 à 30 %
Boissons non alcoolisées à lexclusion de leau 0 à 20 %
Boissons alcoolisées 15 à 50 %
Tabacs 15 à 45 %
Armes et Munitions :
- armes 15 à 40 %
- munitions 15 à 40 %
Sachets en matière plastique 5 à 10 %
Produits miniers
- marbre 5 à 10 %
- lingots dor 3 à 15 %
Véhicules :
- véhicules de tourisme dont la puissance est supérieure ou égale à 13 CV 5 à 10 %
[NB - Décret n°2015-0548/P-RM du 6 août 2015 fixant les taux en matière dISCP]
Armes et munitions
Armes
Position 93.02 Revolvers et pistolets, autres que ceux des n°93.03 ou 93.04 40 %
Autres armes à feu et engins similaires utilisant la déflagration de
la poudre (fusils et carabines de chasse, armes à feu ne pouvant
être chargées que par le canon, pistolets lance-fusée et autres
Position 93.03 40 %
engins conçus uniquement pour lancer des fusées de
signalisation, pistolets et revolvers pour tir à blanc, pistolets
dabattage à cheville, canons lance-amarre par exemple)
Autres armes (fusils, carabines et pistolet à ressort, à air
93.04.00.00.00 comprimé ou à gaz, matraques par exemple), à lexclusion de 40 %
celles du n°93.07
Position 93.05 Parties et accessoires des articles des n°93.02 à 93.04 : 40 %
93.05.10 - De revolvers ou pistolets
93.05.10.10.00 Mécanismes de mise à feu
93.05.10.20.00 Carcasses
93.05.10.30.00 Canons
93.05.10.40.00 Pistons, crochets de verrouillage et amortisseurs à gaz
93.05.10.50.00 Chargeurs et leurs parties
Silencieux (dispositifs amortisseurs du bruit de la détonation) et
93.05.10.60.00
leurs parties
93.05.10.70.00 Crosses, plaquettes de crosse et plaques de couche
93.05.10.80.00 Coulisses (pour les pistolets) et barillets (pour les révolvers)
93.05.10.90.00 Autres
93.05.20 - De fusils ou carabines du n°93.03
93.05.20.10.00 Mécanismes de mise à feu
93.05.20.20.00 Carcasses
93.05.20.30.00 Canons rayés
93.05.20.40.00 Pistons, tenons de verrouillage et amortisseurs à gaz
93.05.20.50.00 Chargeurs et leurs parties 40 %
Silencieux (dispositifs amortisseurs du bruit de la détonation) et
93.05.20.60.00
leurs parties
93.05.20.70.00 Dispositifs anti-lueur et leurs parties
93.05.20.80.00 Culasses, verrous (platines) et boites de culasse
93.05.20.90.00 Autres
93.05.99.00.00 Autres 40 %
Munitions
Bombes, grenades, torpilles, mines, missiles, cartouches et autres
Position 93.06
munitions et projectiles, et leurs parties, y compris les
(EX.)
chevrotines, plombs de chasse et bourres pour cartouches.
- Cartouches pour fusils ou carabines à canon lisse et leurs
parties, plombs pour carabines à air comprimé
93.06.21.00.00 Cartouches 40 %
93.06.29.10.00 Parties de cartouche
93.06.29.90.00 Autres
- Autres cartouches et leurs parties
93.06.30.10.00 Cartouches
93.06.30.90.00 Autres
Sachets en matière plastique biodégradables
39.23.21.00.00 En polymères de l’éthylène
10 %
39.23.29.00.00 En autres matières plastiques
Produits miniers
Position 25.15 Marbres
Lingots d’or 5%
Véhicules
Véhicules de tourisme dont la puissance est ≥ à 13 cv 5%
Art.241.- LImpô t Spécial sur Certains Produits frappe les produits visés à larticle 240 du
présent Code à limportation ou lors de la livraison à la consommation.
Art.242.- Le fait générateur de lImpô t Spécial sur Certains Produits est constitué :
pour les produits importés, par la mise à la consommation au Mali, au sens de la réglementation
douanière ;
pour les produits fabriqués ou extraits au Mali, par la première livraison à la consommation au Mali,
que cette livraison seffectue à titre onéreux ou à titre gratuit.
Les prélèvements opérés par les fabricants pour leurs propres besoins sont assimilés à des
livraisons à la consommation.
Art.243.- La base de calcul de lImpô t Spécial sur Certains Produits est constituée :
à limportation, par la valeur en douane majorée des droits et taxes dus à lentrée, à lexception de la
TVA ;
en régime intérieur cest-à-dire le cas des produits fabriqués localement, par le prix de vente sortie-
usine, à lexception de la TVA.
Dans le cas de cessions à titre gratuit ou à un prix inférieur au prix de revient et de prélèvements
effectués par les fabricants pour leurs propres besoins, la base de calcul est constituée par le prix
de revient des biens faisant lobjet de ces cessions ou de ces prélèvements.
Art.244.- Sont soumis à la Taxe sur les Activités Financières les produits des opérations qui se
rattachent aux activités bancaires ou financières, et dune manière générale tout produit se
rattachant au commerce des valeurs et de largent.
Art.245.- (Loi n°2015-013) Sont assujettis à la taxe sur les activités financières, les
professionnels du commerce des valeurs et de largent, notamment :
les banques et les établissements financiers ;
les personnes physiques ou morales réalisant de lintermédiation financière ;
les personnes physiques ou morales réalisant des opérations de transfert dargent ;
les agents de change et autres personnes réalisant à titre principal les opérations de nature bancaire
ou financière ;
les escompteurs ;
les remisiers.
Art.246.- Par dérogation aux dispositions de larticle 245 du présent Code les opérations qui ne
se rattachent pas spécifiquement au commerce des valeurs et de largent et les opérations de
crédit-bail ne sont pas passibles de la Taxe sur les Activités Financières.
Art.247.- Le fait générateur de la taxe est constitué par lencaissement du prix ou de la
rémunération.
La Taxe sur les Activités Financières est assise sur le montant des recettes réalisées à loccasion
des opérations imposables, la taxe étant exclue de la base dimposition.
Art.248.- Sont exonérés de la Taxe sur les Activités Financières :
les sommes versées par le Trésor à la Banque Centrale chargée du privilège de lémission ainsi que
les produits des opérations de cette banque, génératrice de lémission des billets ;
les agios afférents à la mobilisation par voie de réescompte ou de pension deffets publics ou privés
figurant dans le portefeuille des banques, des établissements financiers ou des organismes publics
ou semi publics, habilités à réaliser des opérations descompte ainsi que ceux afférents à la première
négociation des effets destinés à mobiliser les prêts consentis par les mêmes organismes ;
les opérations relatives aux entreprises dassurances soumises à un droit denregistrement en vertu
des dispositions particulières prévues à cet effet ;
les intérêts et commissions relatifs aux opérations réalisées sur le marché monétaire.
Art.249.- (Loi n°2015-013) Le taux de la taxe sur les activités financières est fixé à 17 %.
Ce taux est réduit à 15 % pour les intérêts, commissions et frais perçus à loccasion de toutes les
opérations finançant les ventes à lexportation.
Chapitre 4 - Taxe intérieure sur les produits pétroliers
Art.250.- Sont soumis à la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers les produits visés ci-après :
27.10.00.29.00 Essences spéciales, autres
27.10.00.31.00 Essence daviation
27.10.00.32.00 Essence auto super
27.10.00.33.00 Essence auto ordinaire
27.10.00.39.00 Huiles légères, autres
27.10.00.41.00 Carburéacteur
27.10.00.42.00 Pétrole lampant
27.10.00.49.00 Huiles moyennes, autres
27.10.00.51.00 Gas oil
27.10.00.52.00 Fuel oil domestique
27.10.00.53.00 Fuel oil léger
27.10.00.54.00 Fuel oil lourd I
27.10.00.55.00 Fuel oil lourd II
27.11.13.29.00 Gaz butane liquéfié
Art.251.- Le fait générateur de la taxe est constitué par la mise à la consommation au sens de la
réglementation douanière en ce qui concerne les importations.
En ce qui concerne la production nationale, le fait générateur est constitué par la livraison.
Art.252.- La base imposable est constituée par le volume à 15°C ou le poids.
Art.253.- Les taux de la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers sont fixés par arrêté du
Ministre chargé des finances.
Art.253-A.- (Loi n°2008-001) La Contribution de Solidarité sur les billets davion est due sur les
titres de transport international par avion émis sur le territoire du Mali.
Art.253-B.- (Loi n°2008-001) Sont exonérés de la Contribution de Solidarité sur les billets
davion :
le personnel dont la présence à bord est directement liée au vol considéré, notamment les membres
de léquipage assurant le vol y compris les agents de sécurité ou de police ;
les passagers en transit ;
les enfants de moins de deux ans ;
les évacuations sanitaires durgence ;
les cas de force majeure conformément au Protocole de Montréal.
Section 2 - Tarifs
Art.253-C.- (Loi n°2008-01, Loi n°2018-09) Les tarifs de la Contribution de Solidarité sur les
billets davion sont fixés comme suit :
titre de transport aérien en classe économique à destination dun pays membre de la CEDEAO :
1.000 FCFA ;
titre de transport aérien en classe économique à destination dun pays situé hors de la zone
CEDEAO : 4.000 FCFA ;
titre de transport aérien en première classe à destination dun pays membre de la CEDEAO :
8.000 FCFA ;
titre de transport aérien en première classe à destination dun pays situé hors de la zone CEDEAO :
14.000 FCFA.
Art.253-E.- (Loi n°2008-001) Sous réserve des dispositions de larticle 253 B ci-dessus, le
bénéficiaire du titre de transport aérien est le redevable réel de la Contribution de Solidarité sur
les billets davion.
Art.253-F.- (Loi n°2008-001) Les compagnies de transport aérien sont les seuls redevables
légaux de la Contribution de Solidarité sur les billets davion même si elles ont recours aux
services dagences de voyages et/ou dautres structures pour la vente des billets davion.
Art.253-AA.- (L.F.2013) Il est institué, au profit du budget de lÉ tat, une taxe dénommée « Taxe
sur lAccès au Réseau des Télécommunications Ouvert au Public », en abrégé TARTOP.
Art.253-AB.- (L.F.2013) Sous réserve de lapplication de conventions et accords internationaux
signés et ratifiés par le Mali, est soumise à la taxe visée à larticle précédent toute personne
titulaire dune licence dexploitation du réseau des télécommunications ouvert au public délivrée
par ou pour le compte de lÉ tat du Mali.
Art.253-AC.- (L.F.2013, Loi n°2015-012) Lassiette de la taxe est constituée par le montant hors
TVA du chiffre daffaires réalisé par le titulaire dune licence dexploitation du réseau des
télécommunications ouvert au public.
Art.253-AD.- (L.F.2013) Le fait générateur et lexigibilité de la taxe interviennent simultanément
à:
1° en ce qui concerne la téléphonie mobile :
la livraison de carte téléphonique ;
lémission dune facture avant toute livraison de carte téléphonique lencaissement, sur la base de
facture ou non, du prix ou dacomptes sur le prix, antérieurement à la livraison de carte téléphonique
ou à lémission de facture ou document en tenant lieu ;
lexécution de la prestation, sagissant du roaming.
2° en ce qui concerne le téléphone fixe :
lexécution de la prestation ;
lémission dune facture avant que les prestations ne soient effectuées ;
lencaissement, sur la base de facture ou non, du prix de la prestation ou dacompte sur ce prix,
antérieurement à la réalisation de ladite prestation ou à lémission de facture ou document en tenant
lieu.
Art.253-AE.- (L.F.2013, Loi n°2015-012) Le taux de la taxe est fixé à 5 %
Art.253-AF.- (L.F.2013) Les titulaires de licences dexploitation du réseau des
télécommunications ouvert au public fixes et/ou mobiles sont les redevables réels et légaux de la
taxe.
Chapitre 7 - Taxe due par les exportateurs dor et autres produits miniers non
régis par le Code Minier
Art.253-AG.- (L.F.2017, L.F.R.2017) Il est institué une taxe dénommée « taxe due par les
exportateurs dor et autres produits miniers non régis par le Code Minier ».
Art.253-AH.- (L.F.2017, L.F.R.2017) La taxe est due par les exportateurs dor et autres produits
miniers non régis par le Code Minier.
Art.253-AI.- (L.F.2017) La base de calcul de la taxe due par les exportateurs dor et autres
produits miniers non régis par le Code Minier est constituée par la valeur du produit à
lexportation.
Art.253-AJ.- (L.F.2017, L.F.R.2017) Le taux de la taxe due par les exportateurs dor et autres
produits miniers non régis par le Code Minier est fixé à 2 %.
Art.253-AK.- (L.F.2017) Le produit de la taxe due par les exportateurs dor et autres produits
miniers non régis par le Code Minier est affecté au budget national.
Chapitre 1 - Généralités
Section 1 - Définitions
Art.254.- Les droits denregistrement sont fixes, proportionnels, ou progressifs suivant la nature
des actes ou mutations qui y sont assujettis.
La perception des droits est réglée daprès la forme extérieure des actes ou la substance de leurs
dispositions, sans égard à leur validité, ni aux causes quelconques de résolution ou dannulation
ultérieure, sauf les exceptions prévues aux articles 359, 361 et 362 du Livre de Procédures
Fiscales.
Art.255.- Le droit fixe sapplique aux actes qui ne constatent ni transmissions de propriété,
dusufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubles, ni marchés, ni condamnations
pécuniaires, ni apports en mariage, ni partages de biens meubles et immeubles et, dune façon
générale, à tous autres actes, même non assujettis à enregistrement mais présentés
volontairement à cette formalité.
Art.256.- Le droit proportionnel ou le droit progressif est établi pour les transmissions de
propriété, dusufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubles, soit entre vifs, soit par
décès, les condamnations pécuniaires ou remboursement ou restitution en nature, ainsi que
pour les actes constatant un apport en mariage, un partage de biens meubles ou immeubles, un
marché.
Ces droits sont assis sur les valeurs.
Art.257.- En ce qui concerne les mutations et conventions affectées dune condition suspensive,
les tarifs applicables et les valeurs imposables sont déterminés en se plaçant à la date de la
réalisation de la condition.
Art.258.- Il nest dû aucun droit denregistrement pour les extraits, copies ou expéditions des
actes qui doivent être enregistrés sur les minutes ou originaux.
Art.259.- Sont seuls exemptés de la formalité denregistrement ou enregistrés gratis les actes
qui font lobjet des chapitres 1 et 2 de lannexe 3 du Code Général des Impô ts.
Les actes enregistrés en débet ou soumis à un visa spécial tenant lieu de lenregistrement en
débet font lobjet du chapitre 3 de lannexe 3 du Code Général des Impô ts.
Art.260.- Lorsque les actes exemptés de la formalité denregistrement sont présentés
volontairement à la formalité, ils sont soumis au droit fixe des actes innomés, prévus à larticle
336.15 du présent Code.
Art.261.- Pour la perception des droits proportionnels et progressifs, la base de taxation est
arrondie aux cinq cents francs inférieurs.
Art.262.- Le montant des droits dus est arrondi au multiple de cinq le plus voisin.
Art.263.- Il ne peut être perçu moins de 1.250 FCFA pour lenregistrement des actes et
mutations passibles du droit proportionnel ou du droit progressif.
Art.264.- Lorsquun acte renferme deux dispositions tarifées différemment, mais qui, en raison
de leur corrélation, ne sont pas de nature à donner ouverture à la pluralité des droits, la
disposition qui sert de base à la perception est celle qui donne lieu au tarif le plus élevé.
Art.265.- Lorsquil y a dans un acte plusieurs dispositions indépendantes ou ne dérivant pas
nécessairement les unes des autres, il est dû pour chacune delles, et selon son espèce, un droit
particulier.
La quotité des divers droits est déterminée par larticle du présent Code dans lequel la
disposition se trouve classée ou auquel elle se rapporte.
Art.266.- Les dispositions indépendantes et non assujetties au droit proportionnel ou progressif
sont affranchies de la pluralité édictée par larticle précédent : dans ce cas seul est perçu le droit
fixe le plus élevé.
Lorsquun acte contient plusieurs dispositions indépendantes donnant ouverture, les unes au
droit proportionnel ou progressif, les autres à un droit fixe, il nest rien perçu sur ces dernières
dispositions, sauf application du droit fixe le plus élevé comme minimum de perception, si le
montant des droits proportionnels ou progressifs exigibles est inférieur.
Art.267.- Nul ne pourra atténuer ou différer le paiement des droits denregistrement, sous le
prétexte de contestation sur la quotité, ni pour quelque autre motif que ce soit, sauf à se pourvoir
en restitution sil y a lieu.
Chapitre 2 - Des actes et mutations passibles de la formalité
A. Généralités
Art.268.- La mutation dun immeuble en propriété ou usufruit est suffisamment établie pour la
demande du droit denregistrement et la poursuite du paiement contre le nouveau possesseur,
soit par linscription de son nom au rô le des impô ts fonciers et des paiements par lui faits daprès
ce rô le, soit par des baux par lui passés, ou enfin par des transactions ou autres actes constatant
sa propriété ou son usufruit.
Art.269.- Pour les ventes, adjudications, cessions, rétrocessions, licitations et tous autres actes
civils ou judiciaires portant transmission de propriété ou dusufruit dimmeubles à titre onéreux,
la base de taxation est déterminée par le prix exprimé en y ajoutant toutes les charges en capital,
ainsi que toutes les indemnités stipulées au profit du cédant, à quelque titre et pour quelque
cause que ce soit, ou par une estimation dexperts, dans le cas prévu à larticle 632 du Livre de
Procédures Fiscales.
Lorsque la mutation porte à la fois sur des immeubles par nature et sur des immeubles par
destination, ces derniers doivent faire lobjet dune désignation détaillée et dun prix particulier.
Nonobstant les dispositions du premier alinéa du présent article, la base retenue pour le calcul
des droits afférents aux mutations de propriété portant sur les immeubles acquis dans le cadre
dun contrat de crédit-bail est le prix prévu en cas de levée de loption dachat.
B. Tarifs
Art.270.- (Loi n°10-014) Sous réserve des dispositions des articles 273 et suivants du présent
Code, les adjudications, ventes, reventes, cessions, les retraits exercés après lexpiration des
délais convenus par les contrats de vente sous faculté de réméré et tous autres actes civils et
judiciaires translatifs de propriété ou dusufruit de biens immeubles domaniaux, sont assujettis à
un droit de 15 %.
Ce droit est ramené à 7 % pour :
les immeubles à usage dhabitation ne faisant pas lobjet dun titre foncier ;
les immeubles acquis par une entreprise dans le cadre dun contrat de crédit-bail et aux fins
dexploitation ;
les immeubles acquis par les entreprises aux fins dexploitation et inscrits à lactif de leur bilan.
Art.271.- Par dérogation aux dispositions de larticle précédent, sont enregistrées à un taux de
7 %, les acquisitions dimmeubles faites par les établissements bancaires ou financiers au terme
dune procédure dadjudication quils ont eux-mêmes engagée et qui est demeurée infructueuse
ou par voie de dation en paiement.
Art.272.- Les adjudications à la folle enchère de biens de même nature sont assujetties au droit
de 20 %, mais seulement sur ce qui excède le prix de la précédente adjudication, si le droit a été
acquitté.
Ce droit est réduit à 7 % dans le cas prévu à larticle 270 in fine du présent Code.
Art.273.- Les actes translatifs de propriété, dusufruit ou de jouissance de biens immeubles
situés dans des pays étrangers sont assujettis à un droit de 1 %.
Ce droit est liquidé sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.
Art.274.- Les droits denregistrement et les frais de la transcription de linscription au livre
foncier sont, sauf convention contraire, à la charge des acquéreurs.
Art.275.- Le droit de mutation à titre onéreux est réduit de moitié pour les acquisitions de
bâtiments destinés à être démolis et de leurs dépendances non bâties ne dépassant pas 2.500
mètres carrés, à condition :
1) Que lacte contienne la déclaration que le bâtiment acquis sera démoli et remplacé par un
immeuble destiné à lhabitation, étant entendu que le rez-de-chaussée pourra être loué
commercialement.
2) Que cet immeuble soit construit et reconnu en état dêtre habité dans toutes ses parties avant
lexpiration dun délai de trois ans, à compter de la date de lacte.
Toutefois, lorsque lacquéreur justifiera que la construction na pu être achevée dans les trois ans
par le fait de lAdministration, à raison des sujétions particulières dun plan durbanisme, ce délai
pourra être prorogé dune durée égale au laps de temps écoulé entre la date de lacquisition et
celle de la délivrance de lautorisation de construire.
3) Quil en soit justifié par la production au Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de la
Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises selon le cas, dans le mois
qui suit lexpiration du délai fixé au paragraphe précédent, dun certificat du Maire ou du Préfet
de Cercle de la situation de limmeuble, accompagné, le cas échéant, dun certificat dhabitabilité
délivré par le Service dHygiène.
À défaut de cette justification, lacquéreur est tenu dacquitter à première réquisition la fraction
non perçue du droit de mutation et, en outre, un droit supplémentaire de 3 %.
Art.276.- Le droit de mutation à titre onéreux des biens immeubles est réduit de moitié pour les
acquisitions de terrains, à condition :
1° que lacquéreur soit un organisme public ou une société ayant pour objet la construction
dhabitations économiques ;
2° que lacte contienne la déclaration que le terrain est destiné à la construction de maisons
collectives dont les trois quarts au moins de la superficie totale seront affectés à lhabitation ;
3° que les maisons soient construites avant lexpiration dun délai de trois ans, à compter de la date
de lacte.
Il est fait application des dispositions de larticle précédent 2° et 3°.
Art.277.- La réduction établie par larticle précédent sapplique aux acquisitions de terrains à
bâtir sur lesquels se trouvent des bâtiments destinés à être démolis sous réserve :
1° que lacte dachat contienne, en plus de la déclaration précitée, lengagement par lacquéreur de
démolir les constructions existantes dans le délai de trois ans imparti pour lédification du nouvel
immeuble ;
2° quil soit justifié de lexécution de cet engagement par une mention insérée dans le certificat
dachèvement délivré par le Maire ou le Préfet de Cercle.
Art.278.- Les réductions de droits prévues ci-dessus sont subordonnées à linscription dune
hypothèque prise sur les titres fonciers acquis en garantie du complément de droit qui
deviendrait exigible dans le cas où les constructions nouvelles ne seraient pas terminées dans les
délais prévus.
Cette hypothèque pourra être radiée sur réquisition du Chef du Service de lEnregistrement,
après justification de la mise en valeur ou après paiement du complément de droit exigible.
Art.279.- Les personnes ou sociétés disposées à construire, en vue de la vente, des maisons
destinées exclusivement à lhabitation, étant entendu que le rez-de-chaussée pourra être affecté
à un usage industriel ou commercial, auront la faculté de souscrire avant le commencement des
travaux, au service de lEnregistrement du lieu de la construction à édifier, une déclaration dont
il sera délivré récépissé, indiquant :
1° la situation exacte et la surface du terrain sur lequel la maison sera construite ;
2° le prix fixé pour la vente de ces terrains, la déclaration étant contresignée par le propriétaire dans
le cas où le constructeur nen serait pas le propriétaire lui-même ;
3° le prix forfaitaire auquel il sengage à vendre la maison ou chacun des appartements destinés à
être vendus isolément. Chacun des appartements est identifié dune manière précise, avec
lindication de sa superficie exacte.
Si le prix de la vente ou la valeur vénale de la maison ou de lappartement ne dépasse pas
2.000.000 FCFA, indépendamment du prix du terrain, et si la vente est réalisée dans le délai de
trois ans de la date du récépissé, le droit de mutation à titre onéreux exigible sur la vente de la
maison ou de lappartement sera réduit à 3 %, la vente du terrain donnant lieu au droit ordinaire
de mutation.
Dans les ventes dimmeubles par appartement, le prix du terrain est déterminé selon le rapport
existant entre la surface de lappartement et celle de tous les appartements, non compris dans ce
total la superficie des parties de limmeuble qui ne sont pas affectées à lusage exclusif de lun des
copropriétaires.
Art.280.- Lorsque le prix de vente de maisons individuelles à bon marché, construites par des
offices ou établissements publics, des sociétés de construction ou par des particuliers, est stipulé
payable par annuités ou fractions, la perception du droit de mutation peut, sur la demande des
parties, être effectuée en plusieurs fractions égales.
En aucun cas le nombre de ces fractions ne peut excéder celui des fractions prévues au contrat et
le paiement sétendre sur une durée supérieure à trois ans.
Art.281.- Le paiement de la première fraction du droit a lieu au moment où le contrat est
enregistré ; les autres fractions sont exigibles dannée en année et sont acquittées dans le
trimestre qui suit léchéance de chaque année, de manière que la totalité du droit soit acquittée
dans lespace de trois ans et trois mois au maximum à partir du jour de lenregistrement du
contrat.
Dans le cas où , par anticipation, lacquéreur se libérerait entièrement du prix avant le paiement
intégral du droit, la portion restant due deviendrait exigible dans les trois mois du règlement
définitif.
Art.282.- Les droits sont dus solidairement par lacquéreur et le vendeur.
Tout retard dans le paiement de la seconde fraction et des fractions subséquentes des droits
rend immédiatement exigibles la totalité des sommes restant dues au Trésor. Si la vente est
résolue avant le paiement complet des droits, les termes acquittés demeurent acquis au Trésor,
les autres tombent en non-valeur.
Art.283.- Lacte qui constate la résolution volontaire ou judiciaire du contrat ne donne
ouverture quau droit fixe des actes innomés.
A. Base de taxation
Art.284.- Pour les ventes et autres transmissions à titre onéreux de biens meubles, la valeur
servant dassiette à limpô t est déterminée par le prix exprimé majoré des charges
augmentatives.
B. Ventes publiques de meubles
Art.285.- Le droit denregistrement sera perçu sur le montant des sommes que contiendra
cumulativement le procès-verbal des séances à enregistrer dans le délai prescrit à larticle 139
du Livre de Procédures Fiscales.
Art.286.- Les officiers publics ayant contrevenu aux dispositions du présent paragraphe seront
passibles des amendes suivantes :
1° de 5.000 FCFA contre tout officier public qui aurait procédé à une vente sans en avoir fait la
déclaration, ou contre tout officier public ou ministériel qui naurait pas annexé la déclaration au
procès-verbal de la vente ;
2° de 1.000 FCFA pour chaque article adjugé et non porté au procès-verbal de vente, outre le
paiement du droit ;
3° de 1.000 FCFA pour chaque diminution de prix des articles adjugés faite dans le procès-verbal,
indépendamment du paiement du droit et des peines de faux.
Art.287.- Lamende quaura encourue toute personne pour contravention à larticle 174 alinéa 1
du Livre de Procédures Fiscales, en vendant ou en faisant vendre publiquement et par enchères,
sans le ministère dun officier public, sera déterminée en raison de limportance de la
contravention ; elle ne pourra cependant être au-dessous de 5.000 FCFA, pour chaque vente,
outre le paiement des droits qui se trouveront dus.
Art.288.- Les agents du Service de lEnregistrement sont autorisés à se rendre dans tous les
lieux où se feront des ventes publiques par enchères et à sy faire présenter les procès-verbaux
de vente et les copies des déclarations préalables.
Ils dresseront des procès-verbaux des contraventions quils auront reconnues et constatées.
La preuve testimoniale sera admise sur les ventes faites en contravention aux dispositions du
présent paragraphe.
C. Tarifs
Art.289.- Sous réserve de toutes autres dispositions particulières du présent Code, les
adjudications, ventes, reventes, cessions, rétrocessions, marchés, traités et tous autres actes, soit
civils, soit judiciaires, translatifs de propriété, à titre onéreux, de meubles ou autres objets
mobiliers quelconques, même les ventes de biens de cette nature faites par lAdministration,
sont assujettis à un droit de 10 %.
Les adjudications à la folle enchère de biens meubles sont assujetties au même droit, mais
seulement sur ce qui excède le prix de la présente adjudication, si le droit a été acquitté.
Art.290.- Sont assujettis à un droit de 5 % :
1° les ventes danimaux, récoltes, coupes de bois, engrais, instruments et autres objets mobiliers
dépendant dune exploitation agricole ou forestière ;
2° les ventes de meubles et marchandises autorisées par le juge commissaire dans le cadre de la
réalisation des biens dun failli ;
3° les ventes publiques dobjets donnés en gage ;
4° les ventes aux enchères de marchandises avariées.
Art.291.- Lorsquun acte translatif de propriété ou dusufruit comprend des meubles et des
immeubles, le droit denregistrement est perçu sur la totalité du prix au taux réglé pour les
immeubles, à moins quil ne soit stipulé un prix particulier pour les objets mobiliers et quils ne
soient désignés et estimés article par article dans le contrat.
Art.292.- La valeur de la nue-propriété ou de lusufruit de biens meubles et immeubles est
déterminée ainsi quil suit :
1° pour les transmissions à titre onéreux de biens autres que créances, rentes ou pensions, par le prix
exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital sauf application des articles 629 et 639 du Livre
de Procédures Fiscales ;
2° pour les créances à terme, les rentes perpétuelles ou non perpétuelles et les pensions créées ou
transmises à quelque titre que ce soit et pour lamortissement de ces rentes ou pensions par une
quotité de la propriété entière établie suivant les règles indiquées à larticle 299 daprès le capital
déterminé par les articles 344 et 366 du présent Code.
Art.293.- Il nest rien dû pour la réunion de lusufruit à la nue-propriété lorsque cette réunion a
lieu par lexpiration du temps fixé pour la durée de lusufruit.
A. Valeur taxable
Art.297.- Si, dans les deux années qui auront précédé ou suivi, soit lacte de donation, soit le
point de départ des délais pour souscrire la déclaration de succession, des biens faisant partie de
la donation ou de lactif successoral ont fait lobjet dune adjudication, soit par autorité de justice,
soit volontaire, avec admission des étrangers, les droits exigibles ne pourront être calculés sur
une somme inférieure au prix de ladjudication, en y ajoutant toutes les charges en capital, à
moins quil ne soit justifié, en ce qui concerne les immeubles, quils ont subi dans lintervalle des
transformations susceptibles den modifier la valeur.
Art.298.- En ce qui concerne les bijoux, pierreries, objets dart ou de collection, la valeur
imposable ne peut être inférieure à 60 % de lévaluation faite dans les contrats ou conventions
dassurance contre le vol ou contre lincendie en cours au jour du décès ou de la donation et
conclus moins de dix ans avant louverture de la succession ou de la donation, sauf preuve
contraire.
Sil existe plusieurs polices susceptibles dêtre retenues pour lapplication du forfait, celui-ci est
calculé sur la moyenne des évaluations figurant dans ces polices.
Art.299.- Lorsque la transmission à titre gratuit porte sur la nue-propriété ou lusufruit de biens
meubles et immeubles, la valeur taxable est déterminée ainsi quil suit :
1° si lusufruitier a moins de vingt ans révolus, lusufruit est estimé aux sept dixièmes et la nue-
propriété aux trois dixièmes de la propriété entière, telle que sa valeur réelle est estimée au jour de
la transmission ;
2° au dessus de cet âge, cette proposition est diminuée pour lusufruit et augmentée pour la nue-
propriété dun dixième pour chaque période de dix ans, sans fraction ;
3° à partir de soixante-dix ans révolus de lâge de lusufruitier, la proportion est fixée à un dixième
pour lusufruit et à neuf dixièmes pour la nue-propriété.
Pour déterminer la valeur de la nue-propriété, il nest tenu compte que des usufruits ouverts au
jour de la mutation de cette nue-propriété.
Toutefois, dans le cas dusufruits successifs, lusufruit éventuel venant à souvrir, le nu-
propriétaire aura droit à la restitution dune somme égale à ce quil aurait payé en moins, si le
droit acquitté par lui avait été calculé daprès lâge de lusufruitier éventuel.
Art.300.- Lusufruit constitué pour une durée fixe est estimé aux deux dixièmes de la valeur de la
propriété entière pour chaque période de dix ans de la durée de lusufruit, sans fraction et sans
égard à lâge de lusufruitier.
Art.301.- Les droits de mutation à titre gratuit son fixés, pour la part nette recueillie par chaque
ayant droit, suivant les tableaux ci-dessous :
1) Mutation en ligne directe et entre époux
C. Tarifs réduits
Art.308.- Les droits sont réduits de 25 % en cas de donation par contrat de mariage et de
donation-partage.
Art.309.- Sont soumis à un droit de 2 % :
1° les dons et legs aux sociétés reconnues dutilité publique dont les res-sources sont affectées à des
uvres dassistance ou denseignement ;
2° les dons et legs faits à des organismes ayant pour objet la conservation et la revalorisation du
patrimoine culturel ;
3° les dons et legs faits aux offices publics dhabitation à bon marché ;
4° les dons et legs aux établissements dutilité publique dont les ressources sont exclusivement
affectées à des uvres scientifiques sans but lucratif ;
5° les dons et legs aux missions et aux communautés religieuses autorisées et installées au Mali.
Sous-section 2 - Les successions
A. Base de taxation
Art.310.- Lorsque les héritiers ou légataires universels sont grevés de legs particuliers et
sommes dargent non existantes dans la succession et quils ont acquitté le droit sur lintégralité
des biens de cette même succession, le même droit nest pas dû pour ces legs ; en conséquence,
les droits déjà payés par les légataires particuliers doivent simputer sur ceux dus par les
héritiers ou légataires universels.
Art.311.- Toutes les sommes, rentes ou émoluments quelconques dus par un assureur, à raison
ou à loccasion du décès de lassuré, cest-à-dire de la personne sur la tête de laquelle lassurance
a été contractée, donnent ouverture, sous réserve, le cas échéant, des droits de communauté, aux
droits de mutation par décès, suivant le degré de parenté existant entre le bénéficiaire à titre
gratuit et lassuré, alors même que ce dernier naurait pas personnellement et directement
contracté lassurance et nen aurait pas acquitté les primes.
Toutefois, limpô t natteint pas la fraction des sommes versées par lassureur correspondant aux
primes que le bénéficiaire a personnellement acquittées et définitivement supportées, ou la
fraction des mêmes sommes que le bénéficiaire a acquises à titre onéreux de toute autre
manière.
Art.312.- Si la personne appelée à recueillir le bénéfice de lassurance abandonne gratuitement,
après le décès de lassuré, tout ou partie de ses droits à un tiers, ce dernier est considéré dans
cette mesure comme le bénéficiaire direct du contrat et est tenu au paiement des droits de
mutation par décès dans les conditions indiquées à larticle précédent.
Art.313.- Sont réputés faire partie, jusquà preuve du contraire, de la succession de lusufruitier,
toute valeur mobilière, tout bien meuble ou immeuble appartenant pour lusufruit au défunt et,
pour la nue-propriété, à ses héritiers présomptifs ou à leurs descendants, même exclus par
testament ou à ses donataires ou légataires institués même par testament postérieur, ou à des
personnes interposées, à moins quil y ait eu donation régulière et que cette donation, si elle nest
pas constatée dans un contrat de mariage, ait été consentie plus de trois mois avant le décès.
Toute réclamation de ce chef sera prescrite dans un délai de trois ans, à compter de louverture
de la succession.
Toutefois, si la nue-propriété échoit à lhéritier, au donataire, au légataire ou à la personne
interposée, à la suite dune vente ou dune donation à lui consentie par le défunt, les droits de
mutation acquittés par le nu-propriétaire et dont il est justifié sont imputés sur limpô t de
transmission par décès exigible à raison de lincorporation des biens dans la succession. Sont
réputées personnes interposées, les père et mère, les enfants et descendants, et lépoux de la
personne incapable.
Art.314.- Sont présumés, jusquà preuve contraire, faire partie de la succession, les titres et les
valeurs dont le défunt a perçu les revenus ou à raison desquels il a effectué des opérations
quelconques moins dun an avant son décès.
Art.315.- Tous les titres, sommes ou valeurs, existant chez les dépositaires désignés au
paragraphe 1 de larticle 205 du Livre de Procédures Fiscales et faisant lobjet de comptes indivis
ou collectifs avec solidarité, sont considérés comme appartenant conjointement aux déposants
et dépendant de la succession de chacun deux pour une part virile, sauf preuve contraire.
Art.316.- Les sommes, titres ou objets trouvés dans un coffre-fort loué conjointement à
plusieurs personnes sont réputés, à défaut de preuve contraire et seulement pour la perception
des droits, être la propriété conjointe de ces personnes et dépendre pour une part virile de la
succession.
Cette disposition est applicable aux plis cachetés et cassettes fermées, remis en dépô t aux
banquiers, changeurs, escompteurs et à toute personne recevant habituellement des plis de
même nature.
Art.317.- Sont assujettis aux droits de mutation par décès les fonds publics, actions, obligations,
parts dintérêts, créances et généralement toutes les valeurs mobilières étrangères, de quelque
nature quelles soient, dépendant dune succession régie par la loi malienne ou de la succession
dun étranger domicilié au Mali.
Art.318.- Sont déductibles de lactif successoral les dettes à la charge du défunt, dont lexistence
au jour de louverture de la succession sera dû ment justifiée par des titres susceptibles de faire
preuve en justice contre le défunt.
LAdministration peut exiger des justifications au sujet de toutes les dettes déduites de lactif de
la succession. Si les justifications produites sont jugées insuffisantes, elle peut rectifier les
déclarations conformément à la procédure prévue à larticle 636 du Livre de Procédures
Fiscales.
Sil sagit dune dette grevant une succession dévolue à une personne pour la nue-propriété et à
une autre pour lusufruit, le droit de mutation sera perçu sur lactif de la succession diminué du
montant de la dette dans les conditions de larticle 292 du présent Code.
Art.319.- Sur justifications fournies par les héritiers, les frais de dernière maladie du de cujus
seront déduits de lactif de la succession dans la limite dun maximum de 250.000 FCFA.
Art.320.- Les impositions établies après le décès dun contribuable et dues par les héritiers du
chef du défunt constituent une dette déductible de lactif successoral.
Art.321.- Toute dette constatée par acte authentique et non échue au jour de louverture de la
succession ne peut être écartée par lAdministration tant que celle-ci na pas fait juger quelle est
simulée.
Art.322.- Ne sont pas déductibles :
1° les dettes échues depuis plus de trois ans avant louverture de la succession, à moins quil ne soit
produit une attestation du créancier en certifiant lexistence à cette époque, dans la forme et suivant
les règles déterminées à larticle 312 du présent Code ;
2° les dettes consenties par le défunt au profit de ses héritiers ou de personnes interposées.
Néanmoins, lorsque la dette aura été consentie par un acte authentique ou par un acte sous-seing
privé ayant date certaine avant louverture de la succession autrement que par le décès dune des
parties contractantes, les héritiers, donataires et légataires et les personnes réputées interposées
auront le droit de prouver la sincérité de cette dette et son existence au jour de louverture de la
succession. Sont réputées personnes interposées, les père et mère, les enfants et descendants, et
lépoux de la personne incapable ;
3° les dettes reconnues par testament ;
4° les dettes hypothécaires garanties par une inscription périmée depuis plus de trois mois, à moins
quil ne sagisse dune dette non échue et que lexistence nen soit attestée par le créancier dans les
formes prévues à larticle 184 du Livre de Procédures Fiscales. Si linscription nest pas périmée,
mais si le chiffre en a été réduit, lexcédent sera seul déduit ;
5° les dettes en capital et intérêts pour lesquelles le délai de prescription est accompli, à moins quil
ne soit justifié que la prescription a été interrompue ;
6° les dettes résultant de titres passés ou de jugements rendus à létranger, à moins quils naient été
rendus exécutoires au Mali ;
7° les dettes qui sont hypothéquées exclusivement sur les immeubles situés à létranger ;
8° les dettes qui grèvent des successions détrangers, à moins quelles naient été contractées au Mali
et envers des Maliens ou envers des sociétés et des compagnies étrangères ayant une succursale au
Mali.
Sous-section 3 - Les donations
Art.323.- Les droits de mutation à titre gratuit entre vifs sont réduits de 25 % en cas de
donation par contrat de mariage et de donation-partage.
Art.324.- (L.F.R.2017) Par dérogation aux dispositions de larticle 256 du présent Code, sont
enregistrés au droit fixe de 6.000 FCFA :
les actes de formation ou de prorogation des sociétés qui ne contiennent ni obligation, ni
transmission de biens, meubles ou immeubles, entre les associés ou autres personnes ;
les actes daugmentation de capital ou encore de fusion des mêmes sociétés ;
les actes portant cession dactions, de parts de fondateurs ou de parts bénéficiaires, ou cession de
parts sociales ou de parts dintérêt dans les sociétés dont le capital nest pas divisé en actions ;
les actes portant cession dobligations négociables des sociétés, organismes personnalisés
(collectivités territoriales, établissements publics).
La formalité de lenregistrement prévue au présent article est obligatoire dès lors quelle
concerne une société immatriculée au Mali, quels que soient le lieu de lacte ou la résidence des
parties à lacte.
Art.325.- Les cessions dactions dapport et de parts de fondateurs effectuées pendant la période
de non négociabilité sont considérées au point de vue fiscal, comme ayant pour objet les biens en
nature représentés par les titres cédés.
Pour la perception de limpô t, chaque élément dapport est évalué distinctement avec indication
des numéros des actions attribuées en rémunération à chacun deux.
À défaut de ces évaluations et indications, les droits sont perçus au tarif immobilier.
Les dispositions qui précèdent sont applicables aux cessions de parts dintérêts dans les sociétés
dont le capital nest pas divisé en actions, quand ces cessions interviennent dans les trois ans de
la réalisation définitive de lapport fait à la Société.
Art.326.- Dans tous les cas où une cession dactions ou de parts a donné lieu à la perception du
droit de mutation en vertu de larticle précédent, lattribution pure et simple à la dissolution de la
société des biens représentés par les titres cédés ne donne ouverture au droit de mutation que si
elle est faite à un autre que le cessionnaire.
Art.327.- I. Lorsque les actes de fusion de sociétés anonymes, en commandite par actions ou à
responsabilité limitée ont lieu par voie dabsorption ou au moyen de la création dune société
nouvelle, la prise en charge par la société absorbante ou par la société nouvelle de tout ou partie
du passif des sociétés anciennes ne donne ouverture quau droit fixe édicté par larticle 324 du
présent Code.
En outre, la prise en charge par la société absorbante ou par la société nouvelle de tout ou partie
du passif des sociétés anciennes ne donne ouverture quau droit fixe édicté par larticle 324 du
présent Code.
Le bénéfice des dispositions qui précèdent est subordonné à la condition que la société
absorbante ou nouvelle soit constituée dans les termes de la loi malienne et ait son siège social
au Mali.
II. Sont assimilés à une fusion de société pour lapplication des deux premiers alinéas du
paragraphe 1 ci-dessus :
1° les actes qui constatent lapport par une société anonyme, en commandite par actions ou à
responsabilité limitée, à une autre société constituée sous lune de ces formes dune partie de ses
éléments dactif à condition que la société bénéficiaire de lapport soit constituée dans les termes de
la loi malienne et ait son siège social au Mali ;
2° lopération par laquelle une société anonyme, en commandite par actions ou à responsabilité
limitée apporte lintégralité de son actif à deux ou plusieurs sociétés constituées à cette fin, sous
lune de ces formes, à condition que :
- a) les sociétés bénéficiaires des apports soient toutes constituées dans les termes de la loi
malienne et aient leur siège social au Mali.
- b) les apports résultent de conventions prenant effet à la même date pour les différentes sociétés
qui en sont bénéficiaires et entraînent, dès leur réalisation, la dissolution immédiate de la société
apporteuse.
Art.328.- Sont enregistrés au droit fixe de 6.000 FCFA :
1° les actes de dissolution de sociétés qui ne portent aucune transmission de biens meubles ou
immeubles entre les associés ou autres personnes ;
2° les actes par lesquels les sociétés de construction agréées font à leurs membres par voie de
partage en nature, à titre pur et simple, attribution exclusive en propriété de la fraction des
immeubles quelles ont construits à condition que lattribution intervienne dans les quatre ans de la
constitution de la société.
Lacte de partage lui-même devra être enregistré au plus tard un an après lenregistrement du
procès-verbal de délibération de lassemblée approuvant le projet de partage.
Art.329.- La jouissance à titre de ferme ou de location dun immeuble sera suffisamment établie,
pour la demande et la poursuite du paiement des droits des baux non enregistrés, par des actes
qui la font connaître ou par des paiements de contributions imposées aux fermiers ou locataires.
Art.330.- Pour les baux, sous-baux et prorogations de baux de biens meubles, fonds de
commerce et immeubles, la valeur servant de base à limpô t est déterminée par le prix annuel
exprimé en y ajoutant les charges imposées au preneur.
Art.331.- Pour les baux dont la durée est illimitée, la valeur servant dassiette à limpô t est
déterminée par un capital formé de vingt fois la rente ou le prix annuel et les charges aussi
annuelles, en y ajoutant également les autres charges en capital.
Pour les baux à vie, sans distinction de ceux faits sur une ou plusieurs têtes, la valeur est
déterminée par un capital formé de dix fois le prix et les charges annuels, en y ajoutant
éventuellement les autres charges.
Art.332.- Sont assujettis au droit de 3 %, lorsque la durée est limitée, les baux, sous-baux et
prorogations conventionnelles ou légales de baux dimmeubles, de fonds de commerce et autres
biens meubles, ainsi que les baux de biens domaniaux.
Le droit est perçu sur le montant cumulé de toutes les années, sauf application des articles 348 et
349 du Livre de Procédures Fiscales.
Par dérogation aux dispositions qui précèdent, les contrats de crédit-bail ou de leasing sont
enregistrés au droit fixe prévu à larticle 339 du présent Code.
Art.333.- Toute cession dun droit à un bail ou du bénéfice dune promesse de bail portant sur
tout ou partie dun immeuble, quelle que soit la forme qui lui est donnée par les parties, quelle
soit qualifiée cession de pas de porte, indemnité de départ ou autrement, est soumise à un droit
de 20 %.
Le droit est perçu sur le montant de la somme ou indemnité stipulée par le cédant à son profit,
ou sur la valeur vénale réelle du droit cédé déterminée par une déclaration estimative des
parties, si la convention ne contient pas une stipulation expresse dune somme ou indemnité au
profit du cédant ou si la somme ou indemnité stipulée est inférieure à la valeur vénale réelle du
droit cédé. Le droit ainsi perçu est indépendant de celui qui peut être dû pour la jouissance des
biens loués.
Les dispositions du présent article sont applicables à toute convention ayant pour effet de
résilier un bail portant sur tout ou partie dun immeuble pour le remplacer par un nouveau bail.
Art.334.- Les baux de biens meubles faits pour un temps illimité sont assujettis à un droit de
10 %.
Art.335.- Les baux à vie de biens immeubles et ceux dont la durée est illimitée sont assujettis à
un droit de 20 %.
A. Abandonnements
Art.343.- Les abandonnements pour faits dassurance ou grosse aventure sont assujettis à un
droit de 3 %, calculé sur la valeur des objets abandonnés.
Art.344.- Les transports, cessions et autres mutations de créances à terme sont assujettis à un
droit de 2 % calculé sur la valeur déterminée conformément à larticle 284 du présent Code.
C. Contrats de mariage
Art.345.- Les contrats de mariage qui ne contiennent dautres dispositions que des déclarations,
de la part des futurs époux, de ce quils apportent eux-mêmes en mariage et ne contiennent
aucune stipulation avantageuse pour eux, sont assujettis à un droit de 1 %.
La reconnaissance y énoncée, de la part du futur époux, davoir reçu la dot apportée par la future
ne donne pas lieu à un droit particulier.
Art.346.- Si les futurs sont dotés par leurs ascendants ou sil leur est fait des donations par des
collatéraux ou autres personnes non parentes par leur contrat de mariage, les droits sont alors
calculés comme en matière de mutations entre vifs à titre gratuit, conformément à larticle 301
du présent Code.
Art.347.- Tous actes ou écrits qui constatent la nature, la consistance ou la valeur des biens
appartenant à chacun des époux lors de la célébration du mariage sont enregistrés au taux de
1 %.
Art.348.- Le droit est liquidé sur le montant net des apports personnels des futurs époux.
D. Échange dimmeubles
Art.351.- Les ordonnances de référé, les jugements, les sentences arbitrales et les arrêts sont
passibles dun droit de 3 % du montant de la condamnation.
Lorsque le droit proportionnel a été acquitté sur un jugement rendu par défaut, la perception sur
le jugement contradictoire qui peut intervenir na lieu que sur le complément des
condamnations ; il en est de même pour les jugements et arrêts rendus sur appel.
Art.352.- Le droit prévu à larticle précédent nest pas exigible :
1° sur les jugements, sentences arbitrales et arrêts, en tant quils ordonnent le paiement dune
pension à titre daliments ;
2° sur les jugements et arrêts prononçant un divorce ;
3° sur les ordonnances de référé rendues au cours de la procédure de séparation de corps ou de
divorce ainsi que sur les arrêts de cours dappel statuant sur les ordonnances prises par le Président
du Tribunal Civil au cours des mêmes procédures.
Art.353.- Toutes les fois quune condamnation est rendue sur un acte enregistré, le jugement ou
la sentence arbitrale en fait mention et énonce le montant du droit payé, la date du paiement et
le nom du bureau où il a été acquitté.
En cas domission et sil sagit dun acte soumis à la formalité dans un délai déterminé, le
receveur exige le droit, si lacte na pas été enregistré dans son bureau, sauf restitution dans le
délai prescrit sil est ensuite justifié de lenregistrement de lacte sur lequel le jugement a été
prononcé.
Art.354.- Dans le cas prévu par le troisième alinéa de larticle 336 du LPF, les parties non
condamnées aux dépens peuvent faire enregistrer les décisions moyennant le paiement du droit
fixe prévu pour lenregistrement des jugements non sujets au droit proportionnel. À cet effet, le
greffier doit certifier en marge de la minute que la formalité est requise par la partie non
condamnée aux dépens.
La décision ainsi enregistrée au droit fixe est réputée non enregistrée à légard des parties
condamnées aux dépens qui ne peuvent lever la décision sans acquitter le complément des
droits. Les obligations et sanctions qui incombent aux greffiers en matière de délivrance de
grosses ou dexpéditions sont applicables.
F. Licitations
Art.355.- Les parts et portions acquises par licitation de biens meubles indivises sont assujetties
au droit de vente des meubles.
Art.356.- Les parts et portions indivises de biens immeubles acquises par licitation sont
assujetties au droit de mutation immobilière à titre onéreux.
G. Marchés
Art.357.- Les actes constatant les adjudications au rabais et marchés de toutes natures (travaux
publics et immobiliers, prestations de services divers), qui ne contiennent ni vente, ni promesse
de livrer des marchandises, denrées ou autres objets mobiliers, sont assujettis à un droit de 3 %.
Par dérogation aux dispositions de larticle 289 du présent Code, sont également soumis à ce
droit les marchés dapprovisionnement et de fournitures dont le prix doit être payé par lÉ tat, les
Collectivités Secondaires et les É tablissements Publics à Caractère Administratif.
Art.358.- Le droit est liquidé sur le prix exprimé ou sur lévaluation, hors taxe déductible, de
lensemble des travaux, prestations et/ou fournitures, imposés à lentrepreneur, au prestataire
de services ou au fournisseur de biens.
Art.359.- Le droit denregistrement est fractionné doffice :
1° sil sagit dun marché à durée fixe, en autant de paiements quil y a de périodes triennales dans la
durée du marché ;
2° sil sagit dun marché à périodes, en autant de paiements quil y a de périodes. Si la période
dépasse trois ans, le fractionnement triennal peut être requis pour chaque période.
Chaque paiement représente le droit afférent aux prestations stipulées pour la période à laquelle
il sapplique. Le droit afférent à la première période du marché est seul acquitté lors de
lenregistrement de lacte, celui afférent à chacune des périodes suivantes est payé dans le mois
du commencement de nouvelle période à la diligence de lune ou de lautre des parties. Il est
perçu daprès le tarif en vigueur au commencement de la période.
H. Partages
Art.360.- Les partages des biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et
coassociés, à quelque titre que ce soit, pourvu quil en soit justifié, sont assujettis à un droit de
1 %.
Sil y a différence dans la valeur des parts, la soulte est soumise au droit de mutation à titre
onéreux.
Art.361.- Les retours des partages de biens meubles sont assujettis au droit de vente des
meubles.
Les retours de partages des biens immeubles sont assujettis au droit de mutation immobilière à
titre onéreux.
Art.362.- Le droit est liquidé sur le montant de lactif net partagé.
I. Rentes
Art.363.- Sous réserve des dispositions de larticle 364 du présent Code, les constitutions de
rentes, soit perpétuelles, soit viagères et de pensions à titre onéreux, les cessions, transports et
autres mutations qui en sont faites au même titre que les remboursements ou rachats de rentes
et redevances de toute nature, sont assujettis à un droit de 1 %.
Art.364.- Les contrats de rentes viagères passés par les sociétés, compagnies dassurances et
tous autres assureurs sont soumis aux dispositions du chapitre 3 du présent Code.
Art.365.- Pour les créations de rentes, soit perpétuelles, soit viagères ou de pensions à titre
onéreux, la valeur imposable est déterminée par le capital constitué et aliéné.
Art.366.- Pour les cessions ou transport desdites rentes ou pensions et pour amortissement ou
rachat, ladite valeur est déterminée par le capital constitué, quel que soit le prix stipulé pour le
transport ou lamortissement.
Pour les rentes et pensions créées sans expression de capital, leurs transports et
amortissements, ladite valeur est déterminée à raison dun capital formé de vingt fois la rente
perpétuelle et de dix fois la rente viagère ou la pension, quel que soit le prix stipulé pour le
transport ou lamortissement.
Art.367.- Toute convention dassurance ou de rente viagère conclue avec un assureur malien ou
étranger établi au Mali est soumise à la taxe sur les contrats dassurances.
Cette taxe sapplique également aux conventions qui sont conclues avec un assureur établi hors
du Mali, mais qui portent sur un bien meuble ou immeuble situé au Mali, ou sur une personne
domiciliée au Mali.
Art.368.- Du fait du paiement de cette taxe, tout écrit qui constate la formation, la modification
ou la résiliation amiable de ladite convention, ainsi que les expéditions, extraits ou copies qui en
sont délivrés sont, quel que soit le lieu où ils ont été rédigés, dispensés du droit de timbre et
enregistrés gratis, lorsque la formalité est requise.
Art.369.- La taxe est perçue sur le montant des sommes stipulées au profit de lassureur et de
tous accessoires dont celui-ci bénéficie directement ou indirectement du fait de lassuré.
Art.370.- La perception de la taxe couvre le droit de timbre de quittance exigible sur les reçus
délivrés exclusivement pour constater le versement des primes ou des accessoires.
Art.371.- Sont exemptés de la taxe :
1° les réassurances ;
2° les contrats dassurances de toute nature passés par des sociétés de prévoyance et les sociétés
mutuelles de production rurale ;
3° les assurances de crédit à lexportation ;
4° les assurances sur la vie et assimilées, les contrats de rente viagère.
Chapitre 1 - Généralités
Art.373.- (Ordonnance n°2015-19) Le droit de timbre est établi sur tous les papiers destinés aux
actes civils et judiciaires et aux écritures qui peuvent être produites en justice et y faire foi.
Il est également dû lorsque le support électronique se substitue au support papier.
Les exemptions font lobjet du chapitre 4 de lannexe 3 du présent Code.
Art.374.- Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans le présent Code, sont
solidaires pour le paiement des droits de timbre et des amendes :
1° tous les signataires, pour les actes synallagmatiques ;
2° les prêteurs et les emprunteurs, pour les obligations ;
3° les officiers publics et ministériels qui ont reçu ou rédigé des actes se référant à des actes ou
livres non timbrés.
Art.375.- Sont assujettis au droit de timbre de dimension, tous actes et écritures, extraits, copies
et expéditions, soit publics, soit privés, devant ou pouvant faire titre ou être produits pour
obligation, décharge, justification, demande ou défense, et en particulier :
1° les actes des notaires et les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;
2° les actes des huissiers, les copies et expéditions quils en délivrent ;
3° les actes et procès-verbaux des gendarmes et de tous les autres employés ou agents ayant le droit
de verbaliser et les copies qui en sont faites ;
4° les actes et jugements de la justice de paix, des bureaux de paix et de conciliation, de la police
ordinaire, des tribunaux et des arbitres, et les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;
5° les actes particuliers des juges de paix et de leurs greffiers, ceux des autres juges et ceux reçus au
greffe ou par les greffiers ainsi que les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;
6° les actes des avocats défenseurs et mandataires agréés près des tribunaux et les copies et
expéditions qui en sont faites ou signifiées ;
7° les actes des autorités administratives qui sont assujettis à lenregistrement et les extraits, copies
et expéditions qui en sont délivrés ;
8° les actes entre particuliers sous signature privée et les doubles des comptes de recette ou gestion
particulière.
Art.376.- Sont assujettis au droit de timbre de dimension tous livres, registres et minutes de
lettres qui sont de nature à être produits en justice et dans le cas dy faire foi, ainsi que les
extraits, copies et expéditions qui sont délivrés desdits livres et registres, et notamment :
1° les registres de lautorité judiciaire où sécrivent des actes soumis à lenregistrement sur les
minutes et les répertoires des greffiers en matière civile et commerciale ;
2° ceux des notaires, huissiers et autres officiers publics et ministériels et leurs répertoires ;
3° ceux des compagnies et sociétés dactionnaires ;
4° ceux des agents daffaires, régisseurs, syndics de créanciers et entrepreneurs de travaux et
fournitures ;
5° ceux des banquiers, négociants, armateurs, marchands, fabricants, commissionnaires, agents de
change, courtiers, autres que les livres de commerce dont la tenue est rendue obligatoire par le statut
des commerçants.
Art.377.- Sont également soumis au timbre de dimension :
1° les expéditions destinées aux parties, des ordonnances de nomination des notaires, avocats
défenseurs, greffiers, huissiers, courtiers et commissaires-priseurs ;
2° lun des deux exemplaires de la déclaration que tout officier public doit déposer au service de
lEnregistrement avant de procéder à une vente publique et par enchères dobjets mobiliers,
lexemplaire soumis au timbre étant celui destiné à être annexé au procès-verbal de la vente ;
3° les demandes adressées par les contribuables au greffe de la Cour Suprême, Section
Administrative, en matière dimpôts et taxes ;
4° les mandats afférents aux réclamations introduites ou soutenues pour autrui en matière dimpôts
et taxes ;
5° les recours portés devant la Cour Suprême, contre les actes des autorités administratives pour
excès de pouvoir ou incompétence ;
6° les procurations ;
7° les recours contre les décisions portant refus de liquidation ou contre des liquidations de
pensions ;
8° les demandes, requêtes et correspondances de toute nature rédigées au Mali et adressées à
lAdministration.
Section 2 - Tarifs
Art.378.- (L.F.2013) Le prix des papiers timbrés que fournit le service de lenregistrement et le
droit de timbre des papiers que les contribuables sont autorisés à timbrer eux-mêmes ou quils
font timbrer, sont fixés ainsi quil suit à raison de la dimension du papier :
Papier registre : 15.000 FCFA ;
Papier normal : 7.500 FCFA ;
Demi-reliure de papier normal : 3.500 FCFA.
Toutefois, les correspondances adressées à lAdministration en application de larticle 377 alinéa
8 du présent Code sont assujetties quelle que soit la dimension du papier employé à un droit de
timbre de :
500 FCFA pour les demandes dattribution de terrain ;
200 FCFA pour les autres correspondances.
Art.379.- Si les papiers ou documents que les contribuables sont admis à timbrer par apposition
de timbres mobiles se trouvent être de dimensions différentes des papiers timbrés fournis par le
Service de lEnregistrement, le timbre, quant au droit établi en raison de la dimension, est payé
au prix du format supérieur.
Art.380.- (Ordonnance n°2015-19, L.F.2017, L.F.R.2017) Sous réserve des exceptions prévues aux
articles 382 et 386 du présent Code, sont assujettis au droit de timbre, en raison des sommes et
valeurs :
les billets à ordre ou au porteur, les lettres de change, mandats, retraits, ordres de payer et tous
autres effets négociables ou de commerce, même des lettres de change tirées par seconde, troisième
et duplicata, et ceux faits au Mali et payables hors du Mali ;
les billets et obligations non négociables et les mandats à terme ou de place à place.
Art.381.- Les effets venant dun pays étranger et payables au Mali sont, avant quils puissent être
négociés, acceptés ou acquittés, soumis au timbre ou au visa pour timbre.
Il en est de même des effets tirés de létranger sur létranger et négociés, endossés, acceptés ou
acquittés au Mali.
Art.382.- Les lettres de change tirées par seconde, troisième ou quatrième peuvent, quoique
étant écrites sur papier non timbré, être présentées aux agents de lEnregistrement en cas de
protêt, sans quil ait lieu au droit de timbre et à lamende, pourvu que la première, écrite sur
papier au timbre proportionnel, soit présentée conjointement à lInspecteur de lEnregistrement.
Toutefois, si la première timbrée ou visée pour timbre nest pas jointe à celle mise en circulation
et destinée à recevoir les endossements, le timbre ou visa pour timbre doit toujours être apposé
sur cette dernière, sous les peines prescrites à larticle 407 du Livre de Procédures Fiscales.
Art.383.- Celui qui reçoit du souscripteur un effet non timbré, conformément à larticle 384 du
présent Code, est tenu de le faire viser pour timbre dans les quinze jours de sa date ou avant
léchéance, si cet effet a moins de quinze jours de date, et, dans tous les cas, avant toute
négociation.
Art.384.- (Ordonnance n°2015-19, L.F.R.2017) Le tarif du droit proportionnel est fixé à 0,60 %.
Art.385.- Le visa pour timbre prévu à larticle 383 du présent Code est soumis à un droit porté
au triple de celui qui eû t été exigible sil avait été régulièrement acquitté et qui sajoute au
montant de leffet, nonobstant toute stipulation contraire.
Art.386.- Ne sont passibles que dun droit de timbre fixe de 100 FCFA les effets de commerce
revêtus, dès leur création, dune mention de domiciliation dans un établissement de crédit ou un
bureau de chèques postaux.
Les effets tirés hors du Mali qui sont susceptibles de donner lieu à la perception du droit de
timbre proportionnel, conformément à larticle 381 du présent Code, bénéficient du même
régime à la condition dêtre, au moment où limpô t devient exigible au Mali, revêtus dune
mention de domiciliation répondant aux prescriptions de lalinéa qui précède.
Section 3 - Pénalités
Art.394.- Le timbre de quittances est dû sur les reçus et titres de quelque nature quils soient,
sous seing privé, qui emportent libération ou décharge de titres ou valeurs, ou qui constatent des
paiements ou des versements, et notamment les billets de cinéma, les billets de voyageurs et
bulletins de bagages délivrés par les sociétés de transport par voie ferrée ou tout autre
transporteur.
Art.395.- Le droit est dû pour chaque acte, reçu, décharge, quittance ou billet.
Il nest applicable quaux actes faits sous signatures privées et ne contenant pas de dispositions
autres que celles spécifiées à larticle précédent.
Art.396.- Sont dispensées du droit de timbre de quittance les quittances de toute nature
données ou reçues par les comptables publics.
Section 2 - Tarifs
Art.397.- Le droit de timbre des titres de quelque nature quils soient, signés ou non signés, faits
sous signatures privées, qui emportent libération ou qui constatent des paiements ou des
versements de sommes, à lexception des billets de cinéma, est fixé à :
40 FCFA quand les sommes sont inférieures à 1.000 FCFA ;
120 FCFA quand les sommes sont comprises entre 1.000 FCFA et 10.000 FCFA ;
240 FCFA quand les sommes sont comprises entre 10.000 FCFA et 50.000 FCFA ;
au-delà, 160 FCFA en sus, par fraction de 50.000 FCFA.
Art.398.- Sont frappés dun droit de timbre de quittance uniforme de 500 FCFA les titres
comportant reçu pur et simple, libération ou décharge de titres, valeurs ou objets, exception faite
des reçus relatifs aux chèques remis à lencaissement.
Art.399.- Le droit de timbre de quittance exigible sur les billets de cinéma est ainsi fixé :
2 FCFA quand le prix du billet est égal ou inférieur à 50 FCFA ;
5 FCFA quand le prix du billet est compris entre 50 et 100 FCFA ;
10 FCFA quand le prix du billet est supérieur à 100 FCFA.
Art.400.- Afin dassurer le contrô le du droit de timbre perçu sur les billets, le service de
lEnregistrement dans le ressort duquel est située la salle de cinéma, et les agents du service
compétent en matière denregistrement régulièrement munis dun ordre de mission ont droit à
lentrée gratuite dans les salles de cinéma.
Art.401.- Le droit de timbre est applicable aux lettres de voitures, connaissements, bulletins de
bagage et à tous autres écrits ou pièces en tenant lieu, constatant un transport de marchandises,
que le transport ait lieu par route, chemin de fer, voie fluviale, maritime ou aérienne.
Art.402.- Le droit de timbre est fixé uniformément à 100 FCFA, y compris le droit de la décharge
donnée par le destinataire.
Art.403.- Les connaissements venant de létranger sont soumis avant tout usage à un droit de
timbre de 1.200 FCFA.
Sous-section 3 - Transport par air
Art.404.- Les lettres de voiture ou récépissés constatant un transport de marchandises par air
sont soumis à un droit de timbre de 100 FCFA.
Le titre de transport doit contenir lindication que le transport a lieu par avion.
Art.406.- Le droit de timbre des récépissés, bulletins dexpédition ou autres pièces en tenant lieu
délivrés pour les transports prévus par les conventions relatives à lorganisation du service des
colis postaux, est fixé, y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire, à 40 FCFA
pour chaque expédition de colis, quel quen soit le poids.
Art.407.- Sont soumis à un droit de timbre de 20 FCFA les bulletins de bagages constatant les
paiements supérieurs à 500 FCFA délivrés aux voyageurs par les sociétés de transport par voie
ferrée.
Art.408.- Est fixé à 40 FCFA, y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire et pour
chacun des transports dont le coû t est supérieur à 500 FCFA, effectués en grande ou petite
vitesse, le droit de timbre des récépissés, bulletins dexpédition ou autres pièces en tenant lieu,
délivrés par les sociétés de transport par voie ferrée aux expéditeurs.
Art.409.- Le prix du carnet de passeport ainsi que le timbre y afférent sont fixés par décret pris
en Conseil des Ministres.
Art.410.- Chaque visa de passeport malien donne lieu à perception dun droit de 5.000 FCFA.
Art.411.- (L.F.2013) Chaque visa de passeport étranger donne lieu à la perception dun droit de
7.500 FCFA si le visa est valable pour aller et retour et de 5.000 FCFA sil nest valable que pour
la sortie.
Art.412.- La validité du visa est dun an, elle peut exceptionnellement être dune durée moindre.
Cette validité nimplique nullement un droit quelconque de séjour ou détablissement pour une
durée égale sur le territoire malien.
Art.413.- Abrogé (L.F.2013)
Art.414.- (L.F.2013, L.F.2014) Sous réserve de lapplication du principe de réciprocité, les
différentes catégories de visas faisant lobjet du présent article donnent lieu à la perception dun
droit de timbre dont le tarif est fixé ainsi quil suit :
32.800 FCFA pour le visa dentrée simple valable pour un mois ;
45.920 FCFA pour le visa dentrées et sorties multiples valable pour trois mois ;
64.290 FCFA pour le visa dentrées et sorties multiples valable pour six mois ;
90.000 FCFA pour le visa dentrées et sorties multiples valable pour douze mois ;
5.000 FCFA par mois, soit 60.000 FCFA par an pour le visa de prorogation de séjour.
Art.415.- Le bulletin n°3 du casier judiciaire délivré à la personne quil concerne est soumis à un
droit de timbre de 375 FCFA, perçu par les greffiers au moment de la délivrance desdits
bulletins.
Chapitre 1 - Généralités
Art.428.- Il est perçu lors de laccomplissement des formalités prévues par le Code domanial,
réorganisant le régime de la propriété foncière :
1) Au profit du Budget National :
a) des droits proportionnels représentant la quote-part de chaque requérant dans les frais généraux
du service et basés sur limportance des formalités requises ;
b) des droits fixes représentant le remboursement du prix des imprimés fournis par lAdministration
et calculés daprès le nombre de formules employées.
2) Au profit des conservateurs de la Propriété Foncière :
a) des salaires proportionnels calculés daprès limportance des actes et faits mentionnés ou publiés ;
b) des salaires fixes calculés daprès le nombre de pièces établies et de renseignements demandés.
Les salaires établis au profit des conservateurs représentent lindemnité due pour la
responsabilité assumée du fait de lexécution des formalités.
3) Au profit des Greffiers des Tribunaux de Première Instance.
Un droit fixe à loccasion daffichage en lauditoire de lextrait de réquisition et rédaction du
certificat (article 94 alinéa 2 du décret du 22 juillet 1932).
Art.429.- Les droits proportionnels perçus au profit du budget et les salaires proportionnels des
Conservateurs sont liquidés comme suit :
en matière dimmatriculation sur la valeur vénale attribuée aux immeubles dans les réquisitions ;
en matière dinscription (constitution, transmission ou extinction de droits réels) sur les sommes
énoncées aux actes lorsquil sagit de droits constitués, transmis ou éteints, moyennant une remise
corrélative de numéraire ou dans le cas contraire sur estimation fournie par les parties de la valeur
vénale des droits constitués, transmis ou éteints.
Pour la perception, les sommes et valeurs taxables sont arrondies au millier de francs inférieurs.
Art.430.- Lorsque les sommes énoncées aux actes ou les valeurs estimatives données par les
parties paraissent inférieures à la valeur réelle des droits constitués, transmis ou éteints, le
Conservateur est admis, lorsque laccord sur lestimation ne sest pas fait à lamiable, à provoquer
lexpertise à leffet de faire déterminer la valeur exacte desdits droits. La procédure dexpertise
est engagée et suivie dans les conditions prévues en matière denregistrement. Il en est de même
au cas où lévaluation du revenu attribué à un immeuble à immatriculer paraît inférieure au
revenu réel dont cet immeuble est susceptible.
Art.431.- Linsuffisance dû ment constatée dans les formes réglées par larticle ci avant des
sommes énoncées aux actes ou des valeurs estimatives en tenant lieu entraîne lexigibilité dun
supplément de droits et de salaires. Les pénalités qui sont dues sur le supplément de droits
proportionnels perçu au profit du budget et des Conservateurs sont liquidées et perçues comme
en matière de droits denregistrement.
Art.432.- Les taux des droits proportionnels perçus au profit du Budget sont fixés comme suit :
1) Pour limmatriculation opérée aux livres fonciers (article 119) :
sur la valeur vénale de limmeuble immatriculé : 1 %.
2) Pour linscription au livre foncier dun acte constitutif, translatif, extinctif de droit réel (article
150) :
sur le montant des sommes énoncées : 0,60 %.
Toutefois, ce taux est réduit à 0,30 % sur linscription des hypothèques forcées du vendeur ou de
la masse des créanciers ou encore dune subrogation hypothécaire.
3) Pour le renouvellement dune inscription reportée sur le titre foncier au moment de
limmatriculation :
sur le montant de linscription : 0,60 %.
Au cas où linscription porterait sur plusieurs titres fonciers dépendant de la même conservation
foncière ou de plusieurs bureaux, quel que soit le nombre de ces titres, le droit au profit du
Budget ne peut être perçu quune fois sur la totalité de la somme à inscrire.
Art.433.- (L.F.2013) Les tarifs des droits fixes perçus au profit du Budget et représentant le
remboursement dimprimés sont fixés comme suit :
1° Pour chaque formule de copie du titre foncier : 15.000 FCFA ;
2° Pour chaque formule de certificat dinscription : 7.500 FCFA ;
3° Pour chaque formule de sommation-notification : 2.500 FCFA ;
4° Pour chaque formule de bordereau analytique : 5.000 FCFA.
Art.434.- Dans le cas de constitution de nouveaux titres par suite de la réunion ou de la division
des titres précédemment établis (articles 161 et 163), il nest dû que la taxe proportionnelle de
0,60 % liquidée sur la valeur des seules parcelles mutées et non la taxe prévue à larticle 409 du
présent Code, laquelle nest exigible que dans le cas de constitution de titres par suite
dimmatriculation.
Par contre, les droits fixes sont perçus dans tous les cas, même sil sagit du remplacement de
titres terminés.
Chapitre 3 - Émoluments des conservateurs et des greffiers
Art.438.- Toutes les formalités autres que celles expressément désignées ci-dessus ne donnent
ouverture à aucun droit.
Art.439.- Sont exemptées de tous droits et salaires les procédures engagées en vue dobtenir
limmatriculation des immeubles dépendant du domaine de lÉ tat et des communes, ainsi que les
mutations et toutes les autres inscriptions, quelles quelles soient, concernant ces immeubles.
Les collectivités précitées bénéficient de la même exemption de droits pour les mutations et
toutes les autres inscriptions relatives à des immeubles quelles auraient acquis des particuliers.
Néanmoins, les adjudicataires ou les concessionnaires dimmeubles appartenant à ces
collectivités deviennent redevables des frais de limmatriculation lorsque cette formalité a été
requise préalablement à lattribution de ces immeubles.
Art.440.- Le tarif qui précède est applicable à toutes les formalités accomplies en conformité des
dispositions du décret du 26 juillet 1932.
Art.441.- Si une réquisition dimmatriculation demeure sans suite, quelle que soit la cause de
suspension de la procédure, il est prélevé sur la provision versée :
1° dans tous les cas, le montant des émoluments et salaires acquis tant au greffier quau
conservateur, pour les formalités déjà accomplies par leurs soins ;
2° dans le cas où le bornage a déjà eu lieu, la moitié de la taxe proportionnelle revenant au budget.
La différence sil en existe est restituée au requérant qui en a fait lavance.
Art.442.- Le paiement des droits et salaires réclamés par le Conservateur ne peut jamais être
différé, pour quelque motif que ce soit, sauf aux parties versantes à se pourvoir en restitution, si
elles le jugent convenable.
Art.443.- La somme totale perçue à loccasion des formalités requises au bureau de la
Conservation et des droits fonciers doit être indiquée en chiffres très apparents, à savoir :
1° pour la procédure dimmatriculation, au bas de la première page de la couverture protégeant la
copie du titre foncier remise au requérant ;
2° pour les mentions ultérieures, au bas du duplicata du bordereau analytique de lacte mentionné
devant rester annexé à la même copie.
Art.444.- Les parties ont en outre, la faculté dexiger dans tous les cas du Conservateur, le détail
établi par écrit des taxes, salaires et droits divers, composant la somme globale inscrite comme il
est dit à larticle précédent.
Art.445.- Les instances engagées au sujet du règlement des droits et salaires applicables aux
diverses formalités requises aux bureaux de la Conservation et des droits fonciers sont suivies
dans les mêmes formes que celles prévues en matière denregistrement.
Art.446.- La présente loi abroge toutes dispositions antérieures contraires notamment celles de
lOrdonnance n°6/CMLN du 27 février 1970 portant adoption du Code Général des Impô ts.
Annexe - Exemptions, régimes spéciaux en matière de droits
denregistrement et de timbre
2) Affrètement
3) Agriculture
Art.7.- I. Sont exempts de la formalité denregistrement les actes, pièces et écrits de toute nature
concernant :
1° lInstitut démission et la Caisse Centrale de Coopération Économique, ses agences et
succursales ;
2° la Banque de Développement du Mali et relatifs aux prêts consentis dans le cadre général de la
politique des prêts de lÉtat du Mali ;
3° les sociétés dÉtat ou déconomie mixte qui ont pour objet le crédit aux petites entreprises de
toute nature, aux sociétés coopératives et associations de prévoyance et à lhabitat.
II. Sont exempts de la formalité denregistrement :
1° les imprimés, écrits et actes de toute espèce nécessaires pour le service des caisses dépargne ;
2° les certificats de propriété et actes de notoriété, exigés par les caisses dépargne pour effectuer le
remboursement, le transfert ou le renouvellement des livrets appartenant aux titulaires décédés ou
déclarés absents, ou pour les cessions de livrets.
6) Casier judiciaire
Art.9.- Les marchés et traités réputés actes de commerce par les articles 632-633-634 n°1 du
Code de Commerce, faits ou passés sous signature privée et donnant ouverture aux droits
proportionnels établis par les articles 684 et 810 sont dispensés de la formalité de
lenregistrement.
Toutefois les droits dus sur ces actes sont perçus lorsquun jugement portant condamnation ou
reconnaissance intervient sur ces marchés et traités ou lorsquun acte public est fait ou rédigé en
conséquence, mais seulement sur la partie du prix et des sommes faisant lobjet soit de la
condamnation ou reconnaissance, soit des dispositions de lacte public.
8) Conseils de famille
Art.10.- Sont exemptées de la formalité de lenregistrement les procurations présentées par les
mandataires dans le cadre des conseils de famille.
9) Défense nationale
Art.12.- LÉ tat, les collectivités locales, les établissements publics hospitaliers et les organismes
sans but lucratif sont exemptés de la formalité denregistrement pour les biens meubles qui leur
adviennent par donation ou succession.
11) Élections
Art.13.- Sont exempts de la formalité de lenregistrement les actes de la procédure relatifs aux
inscriptions sur les listes électorales, ainsi quaux réclamations et aux recours tant contre ces
inscriptions que contre les opérations électorales.
13) Indigents
Art.19.- Sont exempts de la formalité de lenregistrent, à lexception des actes enregistrés gratis
conformément à larticle 34 de la présente annexe :
1° les actes faits en vertu et pour lexécution des textes relatifs aux accidents du travail ;
2° les actes faits en exécution de la législation réglementant les différends collectifs entre patrons et
ouvriers ou employés ;
3° les actes de procédures, les jugements et tous actes nécessaires à leur exécution dans les
procédures devant le Tribunal du Travail, ainsi que pour les causes portées en appel ou devant la
Cour Suprême, jusque et y compris les significations des arrêts définitifs ;
4° les actes de prestation de serment des agents salariés par lÉtat ou les collectivités locales ;
5° les actes, décisions et formalités en matière de saisie-arrêt sur les petits salaires et les petits
traitements, les lettres recommandées, les procurations du saisi et du tiers-saisi et les quittances
données au cours de la procédure. Ces dispositions sont applicables aux soldes des militaires, quils
soient en activité ou non.
17) Marchés
18) Mariages
Art.21.- Les certificats de contrats de mariages, remis aux parties par les notaires, sont exempts
de la formalité de lenregistrement.
Art.23.- Les Sociétés dÉ tat bénéficient dune exemption de droits denregistrement pour leur
acte constitutif. Elles sont soumises au droit commun pour tous leurs autres actes.
22) Successions
Art.25.- Sont exemptées de la déclaration de mutation les successions comportant un actif brut
inférieur à 100.000 FCFA.
Art.25 bis.- Les ventes de marchandises neuves corrélatives à la cession ou à lapport en société
dun fonds de commerce sont exonérées de tout droit proportionnel denregistrement
lorsquelles donnent lieu à la perception de la TVA.
24) Tribunaux
Art.28.- Sont enregistrés gratis les acquisitions et échanges faits par les administrations
centrales et les collectivités locales, les partages de biens entre ces collectivités et les particuliers
et, en général, tous autres actes dont les droits seraient supportés par ces collectivités.
Art.29.- Sont enregistrés gratis tous actes et mutations intéressant les associations dont la
dotation originaire ou à défaut, les recettes annuelles, sont constituées à 80 % au moins par des
fonds publics.
Ces actes et mutations devront contenir, outre une référence expresse aux présentes
dispositions, les renseignements nécessaires pour permettre au Receveur de lEnregistrement
de sassurer si les conditions de lexonération sont remplies.
3) Dons et legs
Art.30.- Au cas où des immeubles seraient compris dans des donations ou successions faites à
lÉ tat, aux collectivités locales, aux établissements publics hospitaliers et aux organismes sans
but lucratif, les mutations dimmeubles seront enregistrées gratis.
4) État civil
Art.31.- Sont enregistrés gratis les jugements rendus et les procédures introduites à la requête
du Ministère public et ayant pour objet les cas prévus à larticle 14 de la présente annexe.
6) Législation sociale
Art.34 bis.- Sont enregistrées gratis les cessions dimmeubles soumises à la TVA.
8) Travaux publics
Art.35.- Sont enregistrés gratis les jugements, les contrats de vente, et les actes fixant une
indemnité en vertu des textes sur les dommages causés à la propriété privée par lexécution de
travaux publics, ou des textes sur lexpropriation pour cause dutilité publique.
Chapitre 3 - Actes enregistrés en débet, visés pour timbre en débet, ou soumis à un visa spécial
en tenant lieu
1) Actes enregistrés ou visés pour timbre en débet autres que ceux relatifs à lassistance
judiciaire
Art.39.- Les formalités de lenregistrement et du visa pour timbre en débet sont remplacées, en
ce qui concerne les actes énumérés au présent paragraphe, par un visa spécial daté et signé de
linspecteur de lenregistrement compétent.
Ce visa contient le détail des droits postérieurement exigibles, libellé en chiffres, et le total de ces
droits en toutes lettres.
Les actes soumis à ce visa doivent être présentés dans les délais impartis pour la formalité de
lenregistrement, sous les sanctions prévues aux articles 220 et 221 du Livre de Procédures
Fiscales.
Art.40.- Sont soumis au visa prévu à larticle précédent :
1° les procès-verbaux dressés par la police des chemins de fer ;
2° les procès-verbaux dressés pour constater les contraventions en matière de pêche ;
3° les procès-verbaux dressés en vertu des textes sur les lignes télégraphiques ou téléphoniques ou
des textes concernant les distributions dénergie ;
4° les procès-verbaux relatifs à la vérification des poids et mesures, sauf à suivre le recouvrement
des droits contre le condamné ;
5° les procès-verbaux relatifs à la police du roulage et des messageries publiques, aux
contraventions aux textes sur le classement de postes et ouvrages militaires et sur les servitudes
imposées à la propriété autour des ouvrages militaires, magasins à poudre ou à munitions de
larmée, sauf à suivre le recouvrement des droits contre le condamné ;
6° les procès-verbaux dressés en exécution des textes concernant les contraventions aux règlements
sur les appareils et bateaux à vapeur ;
7° les procès-verbaux rapportés à la requête de lAdministration des impôts, sauf à cette
Administration à poursuivre contre les contrevenants le recouvrement des droits.
Art.41.- Sont également soumis au visa prévu à larticle 39 ci-dessus, sous réserve de ce qui est
dit à larticle 36 de la présente annexe, les actes faits à la requête du ministère public près des
tribunaux, ainsi que les actes et procès-verbaux des huissiers, gendarmes, préposés, gardes
forestiers et généralement tous actes et procès-verbaux concernant la simple police ou la police
correctionnelle et qui ont pour objet la poursuite et la répression des délits et contraventions
aux règlements généraux de police et dimpositions, sauf à suivre le recouvrement des droits
contre les parties condamnées aux dépens.
3) Assistance judiciaire
Art.42.- Lassisté est dispensé provisoirement du paiement des sommes dues au Trésor pour
droits denregistrement, de timbre et de greffe, de toute consignation damende et du paiement
des sommes dues aux greffiers et aux officiers ministériels pour droits, émoluments et
honoraires.
Art.43.- Les actes de la procédure faite à la requête de lassisté sont soumis au visa prévu à
larticle 39 de la présente annexe.
Sont enregistrés et visés pour timbre les jugements et arrêts, ainsi que les actes et titres produits
par lassisté pour justifier de ses droits et qualités.
Art.44.- Si les actes et titres produits par lassisté pour justifier de ses droits et qualités sont du
nombre de ceux que la réglementation fiscale soumet au droit de timbre et à la formalité de
lenregistrement dans un délai déterminé, les droits denregistrement et de timbre deviennent
immédiatement exigibles après le jugement définitif.
Dans le cas contraire, les droits denregistrement et de timbre de ces actes et titres sont assimilés
à ceux des actes de la procédure.
Art.45.- Lenregistrement en débet, le visa pour timbre en débet ou le visa spécial en tenant lieu
doivent mentionner la date de la décision qui admet au bénéfice de lassistance judiciaire ; il na
deffet quant aux actes et titres produits par lassisté que pour le procès dans lequel la
production a eu lieu.
Art.46.- Les frais de transport des juges, des officiers ministériels et des experts, les honoraires
de ces derniers, les taxes des témoins dont laudition a été autorisée par le tribunal ou le juge et,
en général, tous les frais dus à des tiers non officiers ministériels sont avancés par le Trésor, sur
exécutoire délivré par le Président de chaque juridiction.
Art.47.- En cas de condamnation aux dépens prononcée entre ladversaire de lassisté, la taxe
comprend tous les droits, frais de toute nature, honoraires et émoluments auxquels lassisté
aurait été tenu sil ny avait pas eu assistance judiciaire.
La condamnation est prononcée et lexécutoire est délivré au nom du Gouvernement.
Le recouvrement en sera poursuivi par le Service de lEnregistrement, pour le compte du Budget
national, sauf le droit pour lassisté de concourir aux actes de poursuite, conjointement avec ledit
service, lorsque cela est utile pour exécuter les décisions rendues et en conserver les effets.
Art.48.- Les frais, faits sous le bénéfice de lassistance judiciaire, des procédures dexécution et
des instances relatives à cette exécution entre lassisté et la partie poursuivie, qui auraient été
discontinuées ou suspendues pendant plus dune année, sont réputés dus par la partie
poursuivie, sauf justifications ou décisions contraires.
Lexécutoire est délivré conformément à lalinéa 2 de larticle précédent.
Art.49.- Il est délivré un exécutoire séparé au Ministère des Finances pour les droits qui, ne
devant pas être compris dans lexécutoire délivré contre la partie adverse, restent dus par
lassisté au Trésor, conformément au premier alinéa de larticle 44 de la présente annexe.
Art.50.- Le Service de lEnregistrement fait immédiatement aux divers ayants droit la
distribution des sommes recouvrées.
La créance du Trésor, en premier lieu pour les avances quil a faites, en second lieu pour tous
droits de greffe, denregistrement et de timbre, a la préférence sur celles des autres ayants droit.
Art.51.- En cas de condamnation aux dépens prononcée contre lassisté, il est procédé au
recouvrement des sommes dues au Trésor, conformément aux articles 44 alinéa 1 et 46 de la
présente annexe.
Art.52.- Le retrait de lassistance judiciaire a pour effet de rendre immédiatement exigibles les
droits, honoraires, émoluments et avances de toute nature, dont lassisté avait été dispensé.
Dans tous les cas où lassistance judiciaire est retirée, le secrétaire du bureau est tenu den
informer immédiatement le Receveur de lenregistrement qui procédera au recouvrement et à la
répartition conformément aux articles 47 dernier alinéa à 50 de la présente annexe.
Art.53.- Laction tendant au recouvrement de lexécutoire délivré au Service de lEnregistrement,
soit contre lassisté, soit contre la partie adverse, se prescrit par dix ans.
2) Agriculture
Art.55.- Les caisses dassurances mutuelles agricoles, les caisses de crédit agricole, sont
exemptées des droits de timbre, autres que les droits de timbre des quittances.
Sont également exemptés du timbre tous actes ou transmissions passés par les sociétés de
production rurale et dont les droits seraient supportés par lesdites sociétés.
Art.56.- Sont dispensés de droits de timbre :
1° les actes visés à larticle 4-2° à 6° de la présente annexe ;
2° le dépôt au greffe de la copie de la délibération de lAssemblée Générale constitutive des sociétés
coopératives agricoles, ainsi que du double ou de lexpédition de lacte de société ;
3° les permis dexploitation et de circulation en matière forestière, lorsque les droits à percevoir sont
inférieurs à 2.500 FCFA.
Art.57.- Sont dispensés du droit de timbre les actes visés aux articles 5, 6 et 29 de la présente
annexe.
4) Assurance
Art.58.- Sont exemptées du droit et de la formalité du timbre les quittances des indemnités pour
incendies, inondations, épizooties et autres cas fortuits.
Art.59.- Sont dispensés des droits de timbre autres que le droit de timbre de quittances, les actes
visés à larticle 7-I de la présente annexe.
6) Bateaux
7) Caisses dépargne
Art.61.- Les registres et livrets à lusage des caisses dépargne, les imprimés, écrits et actes de
toute espèce, nécessaires pour le service des caisses dépargne, sont exemptés du timbre.
Art.62.- Les actes cités à larticle 7-II de la présente annexe sont visés pour timbre gratis.
8) Casier judiciaire
Art.63.- Est dispensée du timbre la demande du bulletin n°3 du casier judiciaire délivré aux
particuliers.
9) Chèques
Art.64.- Sont exemptés du timbre les chèques postaux, les chèques et ordres de virement en
banque.
Art.65.- Sont dispensées du timbre les procurations visées à larticle 10 de la présente annexe.
Art.68.- Sont dispensés du timbre les actes visés à larticle 11-1° à 4°, de la présente annexe.
13) Élection
Art.69.- Sont dispensés de timbre les actes visés à larticle 13 de la présente annexe
Art.70.- Sont dispensés de timbre les actes de procédure visés à larticle 14 de la présente
annexe
Art.71.- Sont visés pour timbre gratis les jugements cités à larticle 31 de la présente annexe.
16) Indigents
Art.73.- Sont dispensés de tout visa pour timbre les actes visés à larticle 15 et utilisés
conformément à larticle 16 de la présente annexe.
Art.74.- Sont admises aux dispositions de larticle précédent les personnes qui justifient dun
certificat dindigence délivré par lautorité administrative compétente.
Art.76.- Sont dispensés du timbre les actes visés aux articles 18-1° à 4° et 33-2° de la présente
annexe.
Art.77.- Les procurations collectives des mutilés de guerre ou celles qui sont assujetties à
dautres droits que le droit fixe et la révocation, décharge et notification de ces procurations ne
sont pas exemptes du droit de timbre.
Art.78.- Sont dispensés du timbre tous les actes, décisions et formalités, ainsi que leurs copies,
visées dans le Code du travail et de la Prévoyance Sociale, et notamment :
1° le contrat de travail constaté régulièrement par écrit ;
2° les pouvoirs pour se faire représenter devant le tribunal du travail, ces pouvoirs pouvant être
donnés en bas de loriginal ou de la copie de lassignation ;
3° les actes visés aux articles 19 et 34 de la présente annexe ;
4° le registre tenu au greffe pour inscription de tous actes, décisions et formalités relatifs à
lapplication des textes en matière de saisie-arrêt sur les petits salaires et petits traitements ;
5° les certificats de travail délivrés aux ouvriers, employés ou serviteurs, encore quils contiennent
dautres mentions que celles prévues au Code du travail, toutes les fois que ces mentions ne
contiennent ni obligation, ni quittance, ni aucune convention donnant lieu au droit proportionnel. La
formule « libre de tout engagement » et toute autre constatant lexpiration régulière du contrat de
travail, les qualités professionnelles et les services rendus, sont comprises dans lexemption ;
6° les livrets douvriers, de domestiques, etc., et en général toutes les pièces délivrées pour constater
la qualité du salarié.
20) Marchés
Art.79.- Sont dispensés du timbre toutes adjudications au rabais et tous marchés dont le prix
doit être payé par lÉ tat ou les collectivités locales.
21) Mariage
23) Répertoires
Art.85.- Lexonération prévue à larticle 23 de la présente annexe est étendue au droit de timbre,
suivant les mêmes conditions.
27) Successions
Art.87.- Est dispensée de timbre lattestation des créances prévue à larticle 184 du Livre de
Procédures Fiscales.
Art.88.- La copie collationnée du titre de la dette dont la déduction est demandée est dispensée
du timbre tant quil nen est pas fait usage, soit par acte public, soit en justice ou devant toute
autre autorité constituée.
Art.89.- Sont dispensés du droit de timbre les actes visés aux articles 26 et 35 de la présente
annexe.
29) Tribunaux
Art.91.- Est établi sur papier non timbré le second exemplaire conservé au bureau de
lEnregistrement de la déclaration visée aux articles 174 et 175 du Livre de procédures Fiscales
et relative aux ventes publiques et par enchères dobjets mobiliers.
Livre de procédures fiscales
Art.2.- La valeur locative des immeubles non loués est déterminée par comparaison avec le
revenu réel dimmeubles similaires loués suivant des baux authentiques ou par locations
verbales passées dans les conditions normales.
La valeur locative ainsi déterminée ne peut être inférieure à un revenu forfaitaire établi par
référence à un barème qui fait lobjet dun arrêté interministériel du Ministre chargé des finances
et du Ministre chargé de lHabitat.
Lorsque lAdministration des impô ts na pu avoir connaissance du revenu réel de limmeuble
donné en location, elle est autorisée à évaluer le revenu par comparaison avec celui dimmeubles
similaires loués suivant des baux authentiques ou par locations verbales passées dans des
conditions normales.
Lorsquun cadastre à but fiscal existe, la valeur locative ne peut en aucun cas être inférieure à
celle résultant de lapplication des règles cadastrales.
Art.3.- Le barème, visé à lalinéa 2 de larticle précédent est établi en tenant compte notamment
de la nature de la construction, de sa situation, des éléments de confort et de son ancienneté. Il
est variable selon les régions.
Art.4.- Le revenu imposable peut être reconduit par lAdministration. Cependant, il peut être
dénoncé par le contribuable dans les trois premiers mois de lannée dimposition.
De même, lAdministration peut revenir sur cette évaluation, quand des changements notoires
ont augmenté la valeur locative.
Art.5.- Tout contribuable, qui nindique pas les augmentations de la valeur locative dans les trois
premiers mois de lannée suivant celle au titre de laquelle limpô t est établi, est taxé doffice.
Art.6.- Lorsque lagent des Impô ts estime que limmeuble non loué ne peut faire lobjet dune
évaluation par comparaison, il procède à une évaluation directe.
Les dispositions de lalinéa précédent sappliquent aussi en cas de location manifestement sous-
évaluée.
Art.7.- La valeur locative est déterminée à partir des éléments suivants :
a) évaluation de la valeur vénale ;
b) détermination du taux moyen dintérêt des placements immobiliers pour chaque nature de
propriété ;
c) application du taux dintérêt à la valeur vénale.
Lorsque cette évaluation porte sur un immeuble à usage industriel ou commercial, la valeur
locative ainsi calculée ne peut être inférieure à 5 % du prix dacquisition.
Art.16.- Les entreprises imposables astreintes à une obligation de comptabilité doivent la tenir
conformément aux règles et normes du droit comptable des É tats membres de lUnion
É conomique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
La liste des livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire est celle de larticle
19 du Règlement de droit comptable de lActe Uniforme de lOrganisation pour lHarmonisation
en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).
Art.17.- Toutes les entreprises imposables suivant le régime du bénéfice réel doivent tenir une
comptabilité permettant de déterminer exactement le bénéfice ou le déficit réalisé au cours de
lexercice.
Les membres des professions libérales imposés suivant le régime du bénéfice réel sont tenus
davoir un livre journal servi au jour le jour et présentant le détail de leurs recettes et de leurs
dépenses professionnelles. Ils doivent, en outre, tenir un document appuyé des pièces
justificatives correspondantes, comportant la date dacquisition ou de la création et le prix de
revient des éléments dactif affectés à lexercice de leur profession, le montant des
amortissements effectués sur ces éléments, ainsi quéventuellement le prix et la date de cession
de ces mêmes éléments.
Art.18.- (L.F.2014) Les supports utilisés dans le cas dune comptabilité tenue par des moyens
informatiques doivent répondre aux exigences légales en matière de garantie, dintégrité et de
conservation définies en matière de preuve.
Les entreprises sont tenues dinformer lAdministration fiscale sur les logiciels quelles utilisent
pour la tenue de leur comptabilité informatisée.
Les logiciels utilisés doivent permettre à lAdministration des impô ts de procéder à toutes les
vérifications et à toutes les reconstitutions jugées nécessaires.
Le système utilisé doit satisfaire aux exigences du droit comptable des É tats membres de
lUEMOA.
La documentation relative aux analyses, à la programmation et à lexécution des traitements
dans le circuit de linformation doit être rendue disponible à tout moment pour lAdministration
fiscale.
Tous les livres dont la tenue est rendue obligatoire par les dispositions de larticle 16 du présent
Livre doivent être tenus à la disposition de lAdministration. Une copie dématérialisée, sous
format exploitable par lAdministration doit être remise sur simple réquisition des Agents
assermentés.
La liste des supports et des logiciels admis pour la tenue de la comptabilité pourra être fixée par
arrêté du Ministre chargé des finances après avis de lOrdre des Comptables Agréés et des
Experts Comptables Agréés du Mali.
Art.19.- La comptabilité ou les livres prescrits à larticle 114 du présent Livre ainsi que les pièces
justificatives des opérations effectuées par le redevable, notamment les factures dachats,
doivent être conservés pendant dix (10) ans après lannée au cours de laquelle les achats, ventes,
fournitures et autres prestations ont été constatées dans les écritures comptables.
Ces documents doivent être présentés à toutes requêtes des agents de lAdministration fiscale
sous peine des sanctions prévues à larticle 517 du présent Livre.
Art.20.- Tout contribuable visé à larticle 57 du présent Livre, ne pouvant justifier de la tenue de
sa comptabilité sous lune des formes prévues aux paragraphes 1 et 2 du présent article est taxé
doffice en application des dispositions de larticle 625 du présent Livre :
1° comptabilité tenue sous sa propre responsabilité par une entreprise de comptabilité, une société
de comptabilité, un comptable agréé ou un expert-comptable agréé ;
2° comptabilité tenue sous la responsabilité du chef dentreprise par un comptable salarié qui doit
être titulaire au moins du Certificat dAptitude Professionnel daide-comptable ou dun diplôme
reconnu équivalent par le Ministre chargé de lÉducation Nationale.
Art.21.- Tout comptable agréé ou expert-comptable agréé qui, dans le cadre de sa mission, a
commis des erreurs matérielles de nature à modifier le résultat déclaré est passible pour la
première erreur dune amende de 25.000 FCFA, pour la deuxième erreur dune amende de
50.000 FCFA, pour chaque erreur au-delà de la deuxième, dune amende de 100.000 FCFA.
Tout comptable agréé ou expert-comptable agréé qui a sciemment établi des documents
comptables erronés ou a apporté son concours à létablissement de déclarations inexactes est
passible dune amende égale au montant des droits quil a ainsi permis déluder sans pouvoir
être inférieure à 250.000 FCFA.
En cas de récidive dans un délai de cinq ans, la radiation pourra être prononcée selon les
procédures en vigueur.
Le contrevenant et son client sont tenus solidairement au paiement de lamende.
Lamende est constatée et comprise dans un rô le qui peut être mis en recouvrement jusquà
lexpiration de la troisième année suivant celle au titre de laquelle est dû limpô t compromis.
Art.22.- Le comptable salarié qui, par ses conseils, connaissances professionnelles et sa
participation active, a rendu possible létablissement dune comptabilité inexacte ou de
déclarations minorées pourra être considéré comme le complice de son employeur et astreint,
dans ce cas, au paiement dune pénalité dun montant égal à celle encourue par celui-ci.
Le contrevenant et son employeur sont tenus solidairement au paiement de lamende qui est
mise en recouvrement dans les conditions visées à larticle 21 du présent Livre.
En cas de récidive dans un délai de cinq ans, lexercice de la profession de comptable salarié
pourra être interdit temporairement ou définitivement au contrevenant par décision du Ministre
chargé des finances après avis du Ministre chargé du Travail.
Section 1 - Généralités
Art.23.- Les contribuables doivent souscrire dans les formes, délais et lieux indiqués, les
déclarations auxquelles ils sont tenus par les lois et règlements en matière fiscale.
Art.24.- (L.F.R.2020) Chaque déclaration doit être établie conformément au modèle fourni par
lAdministration fiscale.
Elle doit être signée du déclarant ou de son mandataire et être accompagnée de tout document
annexe prescrit.
Les déclarations peuvent être faites par voie électronique. Dans ce cas, lavis dimposition généré
est obligatoirement présenté à la banque en support du paiement des impô ts et taxes
correspondants.
Les entreprises assujetties à la TVA sont tenues de transmettre leurs déclarations statistiques et
fiscales par voie électronique à travers le système informatique mis en place par
lAdministration fiscale.
Art.25.- (L.F.R.2020) Le service dassiette des impô ts est réputé saisi des déclarations, lorsque
celles-ci lui sont directement remises, ou adressées ou transmises par voie postale ou
électronique ou par tout autre moyen de communication contre décharge, par voie électronique
générée par le système ou par Email.
Art.26.- (L.F.R.2020) Le service dassiette des impô ts saisi remet ou adresse au déclarant ou à
son mandataire, un certificat de dépô t papier au plus tard le premier jour ouvrable suivant celui
du dépô t ou de la réception.
Lorsque les déclarations sont adressées ou transmises par voie électronique, le certificat de
dépô t électronique est généré automatiquement par le système informatique mis en place par
lAdministration fiscale.
Art.27.- Lorsque les déclarations sont incomplètes ou ne sont pas accompagnées dune ou de
plusieurs pièces justificatives prescrites, le certificat de dépô t doit indiquer les compléments à
apporter dans un délai de cinq jours ouvrables à partir de la date de la réception du certificat par
le déclarant.
Art.28.- (L.F.R.2020) Les déclarations sont obligatoirement déposées par voie électronique ou
directement auprès des services dassiette territorialement compétents désignés par
lAdministration des impô ts.
Art.28-A.- (L.F.2017, L.F.R.2017, L.F.R.2020) Les entreprises bénéficiant dexonération doivent en
outre produire, en même temps que les déclarations dimpô ts et taxes, un état des affaires
exonérées par client ainsi que les attestations dexonération y afférentes.
Pour la mise en uvre des exonérations, les entreprises doivent solliciter et obtenir auprès de la
DGI une attestation dexonération des impô ts et taxes concernés.
Le refus de communiquer les documents susvisés, sur réquisition verbale des agents chargés de
lassiette des impô ts, sera suivi dune mise en demeure adressée par lettre au contribuable par
tout moyen de transmission contre décharge ou par voie électronique à travers une adresse
électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie réglementaire.
Si à lexpiration du délai de dix jours après réception de cette lettre, les documents demandés
nont pas été obtenus, une amende fiscale de 500.000 FCFA sera appliquée, portée à
1.000.000 FCFA à lexpiration dun délai de dix jours et majorée de 100.000 FCFA par jour de
retard en sus.
Il est, en outre, fait application de la taxation doffice.
Art.40.- Dans les trois premiers mois de chaque année, tous les contribuables passibles de
lImpô t sur les Revenus Fonciers doivent faire une déclaration auprès du service dassiette
compétent.
Les contribuables doivent fournir les renseignements prévus à larticle 18 du Code Général des
Impô ts.
Art.41.- Les contribuables ayant fait lobjet de retenues à la source joignent à leur déclaration
annuelle les copies de quittances de paiement dimpô t ou de certificats de retenue délivrées par
le locataire.
Art.42.- Tout déclarant est tenu de présenter à toute réquisition de lagent chargé de lassiette de
limpô t tous documents tels que factures, reçus, inventaires, etc., susceptibles de justifier
lexactitude des éléments indiqués dans sa déclaration. Dans le cas contraire, la déclaration fait
lobjet dune rectification doffice avec application dune amende de 25 % du montant des droits
dus.
La même sanction est applicable aux contribuables nayant pas souscrit de déclaration ou ayant
fourni une déclaration tardive ou minorée.
Art.43.- Les sociétés passibles de lImpô t sur le Revenu des Valeurs Mobilières au titre des
articles 23 et 24 du Code Général des Impô ts sont tenues préalablement à leur établissement au
Mali de déposer auprès du service des impô ts dans le ressort duquel elles se trouvent, un
engagement dacquitter limpô t ainsi quun exemplaire de leur acte constitutif.
Les sociétés déjà établies au Mali doivent fournir un exemplaire de tout acte modifiant lacte
constitutif ainsi que les pièces visées à larticle 36 du Code Général des Impô ts.
Art.44.- Limpô t sur les revenus de valeurs mobilières doit être déclaré dans les trente (30) jours
suivant la date de la décision de distribution de dividendes ou le cas échéant au plus tard le 30
septembre de lannée au cours de laquelle la distribution a été décidée.
Art.45.- Les comptes rendus et les extraits des délibérations des Conseils dAdministration ou
des actionnaires sont déposés, dans le mois de leur date, auprès du Receveur du Centre des
Impô ts compétent ou du Chef de la Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes
Entreprises.
Art.46.- Les sociétés de capitaux qui entendent procéder à un remboursement total ou partiel
sur le montant de leurs actions, parts dintérêts avant leur dissolution ou leur mise en liquidation
doivent en faire la déclaration auprès du service des impô ts dont relève leur siège social.
Cette déclaration doit être faite dans le mois de la date à laquelle lopération a été décidée et doit
être accompagnée :
1° dune copie certifiée conforme de la décision qui a ordonné la répartition ;
2° dun tableau faisant connaître le nombre des actions, leur montant nominal, le capital versé et, sil
y a lieu, les amortissements auxquels il a été procédé et les réductions de capital opérées.
Art.47.- Les sociétés qui entendent bénéficier des exemptions prévues à larticle 29 du Code
Général des Impô ts doivent joindre à leur déclaration une demande spéciale accompagnée dun
état détaillé et estimatif de tous les biens qui composent lactif social au jour de la demande, ainsi
que de tous les éléments du passif.
Lestimation de lactif est faite daprès sa valeur réelle, nonobstant toute évaluation des bilans et
autres documents.
La demande dexemption est accompagnée selon les cas des pièces prévues au règlement.
Art.48.- Les banquiers ou sociétés de crédit qui acquittent obligatoirement limpô t sur les
produits visés à larticle 23-7 et 8 du Code Général des Impô ts inscrits au débit ou au crédit dun
compte, doivent tenir un registre spécial sur lequel sont indiqués dans des colonnes distinctes
les éléments prévus par règlement.
Le montant de limpô t que doit acquitter le redevable est établi à la fin de chaque trimestre
daprès les énonciations portées au registre spécial.
Art.49.- Dans les mois de mai, aoû t, novembre et février, le redevable dépose à la Recette des
Impô ts du siège de létablissement un bordereau certifié faisant connaître pour le trimestre
précédent de lannée civile :
1° le total des sommes à raison desquelles limpôt est dû ;
2° le montant de limpôt exigible qui est immédiatement acquitté.
Nonobstant les dispositions qui précèdent, limpô t dû sur les dividendes rendus disponibles
après le 30 aoû t doit être déclaré au plus tard le 30 septembre.
Art.50.- Lorsquun banquier ou une société de crédit possède, indépendamment de son
établissement principal, des agences ou succursales autonomes, le bordereau prévu à larticle 49
du présent Livre est déposé et limpô t acquitté à la caisse du Receveur du Centre des Impô ts
compétent ou du Chef de Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises.
Art.51.- Tout défaut de déclaration, toute inexactitude aboutissant à une minoration de limpô t
sont sanctionnées par une amende fiscale égale au montant des droits compromis.
Art.52.- Le greffier du Tribunal, le conservateur des hypothèques ou de la propriété foncière, qui
sont requis de radier une inscription de privilège, hypothèque ou nantissement pris pour la
garantie de créances productives dintérêts, doivent avant de procéder à la radiation, exiger la
production de certains éléments prévus par règlement.
Art.53.- (L.F.2014, L.F.2015, L.F.2016) Les entreprises relevant du régime de lImpô t Synthétique
sont soumises aux obligations comptables prévues par le Système Comptable Ouest Africain
(SYSCOA). Elles sont tenues de communiquer à lAdministration fiscale, au plus tard le 31 mars
de chaque année ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci
tombe sur un jour non ouvrable , une déclaration dont le modèle dimprimé est mis à leur
disposition au niveau du service des impô ts dont elles relèvent.
Elles doivent tenir les documents ci-après :
un registre récapitulatif par année, présentant le détail de leurs achats appuyés des factures
justificatives ;
un registre de leurs ventes ;
les états financiers établis selon le système minimal de trésorerie ou le système allégé.
Art.54.- Pour chacune des immobilisations amortissables, le bilan fait apparaître à lactif les
valeurs nettes sous forme de différence entre les valeurs brutes comptables dune part, et les
amortissements cumulés correspondants dautre part, ces valeurs et amortissements sont le cas
échéant réévalués au préalable en appliquant à chaque élément le coefficient de réévaluation.
La contrepartie des plus-values de réévaluation est inscrite directement dans un « Compte É cart
de Réévaluation » figurant au passif sur une ligne « Réserve Réglementée ».
Nonobstant les dispositions des alinéas 1 et 2 du présent article, le portefeuille titres et les stocks
peuvent être évalués au cours du jour de la clô ture de lexercice, si ce cours est inférieur au prix
de revient. Dans ce cas, lévaluation au prix de vente ou de revient est portée à lactif et une
provision pour dépréciation est inscrite au passif du bilan révisé, provision déductible du revenu
imposable dans les conditions de droit commun.
Art.55.- La taxe spéciale dite de « réévaluation » prévue à larticle 67 du Code Général des
Impô ts doit être déclarée et acquittée spontanément auprès de la Recette des Impô ts dont relève
lentreprise au plus tard à la fin du quatrième mois suivant celui de la clô ture de lexercice
comptable ou de la date dachèvement des travaux de réévaluation. Cette déclaration est faite sur
le modèle dimprimé fourni par lAdministration.
Le défaut de production de la déclaration de la taxe spéciale de réévaluation dans les délais sus
indiqués entraîne la déchéance du droit de procéder à la réévaluation.
Art.56.- Les entreprises ayant procédé à la réévaluation de leur bilan suivant les présentes
dispositions sont tenues de fournir à lappui de leur déclaration visée à larticle 60 du présent
Livre un tableau spécial des immobilisations dont les éléments sont prescrits par voie
réglementaire.
Art.57.- (Loi n°10-015, L.F.2016, L.F.2017, L.F.R.2017) Les contribuables qui ne remplissent pas
les conditions nécessaires pour bénéficier du régime de lImpô t Synthétique et ceux qui, en
mesure de satisfaire aux prescriptions des articles 58 et 60 du présent Livre, demandent à être
placés sous le régime dimposition daprès le bénéfice réel, sont tenus de déclarer, dans les
quatre premiers mois suivant la clô ture de lexercice comptable, le montant de leur bénéfice
imposable pour lannée ou lexercice précédent. Si une exploitation a été déficitaire, la
déclaration du déficit est produite dans le même délai.
En ce qui concerne les sociétés dassurances, le délai est fixé au 31 mai de chaque année.
Les contribuables utilisent le modèle dimprimé mis à leur disposition par lAdministration
fiscale.
Les entreprises exerçant leur activité au Mali, ainsi que dans un ou plusieurs autres É tats,
devront déclarer auprès de la DGI à Bamako, chaque année ou pour chaque exercice dans les
délais indiqués ci-dessus, le montant du bénéfice global réalisé dans lesdits É tats. À cette
déclaration globale, sera jointe la déclaration intéressant leur activité au Mali.
Art.57-A.- (L.F.2017, L.F.R.2017, L.F.2019) I. Les personnes morales établies au Mali réalisant un
chiffre daffaires supérieur ou égal à trois milliards et placées sous la dépendance ou possédant
le contrô le dentreprises situées hors du Mali au sens de larticle 81 du CGI, doivent, au titre de
lexercice précédent, transmettre dans les délais prévus à larticle 57 :
une déclaration simplifiée des prix de transferts ;
une documentation permettant de justifier la politique de prix de transfert pratiquée dans le cadre de
transactions de toute nature réalisées avec des entités juridiques liées, établies ou constituées hors du
Mali.
Cette documentation ne se substitue pas aux justificatifs afférents à chaque transaction, ni la
déclaration objet de larticle 57.
Les contribuables utilisent le modèle dimprimé mis à leur disposition par lAdministration
fiscale.
Le non dépô t de cette documentation dans les délais entraîne lapplication dune amende égale à
1 % du chiffre daffaires déclaré de lentreprise par mois de retard avec un maximum de 5 %.
II. La documentation mentionnée au paragraphe I du présent article, établie en français,
comprend les éléments suivants :
1) Des informations générales sur le groupe dentreprises associées :
a) une description générale de lactivité déployée, incluant les changements intervenus au cours de
lexercice ;
b) une description générale des liens juridiques et opérationnels du groupe dentreprises associées,
comportant une identification des entreprises associées du groupe engagées dans des transactions
contrôlées ;
c) une description générale des fonctions exercées et des risques assumés par les entreprises
associées dès lors quils affectent lentreprise ;
d) une liste des principaux actifs incorporels détenus, notamment brevets, marques, noms
commerciaux et savoir-faire, en relation avec lentreprise ;
e) une description générale de la politique de prix de transfert du groupe.
2) Des informations spécifiques concernant lentreprise :
a) une description de lactivité déployée, incluant les changements intervenus au cours de
lexercice ;
b) une description des opérations réalisées avec dautres entreprises associées, incluant la nature et
le montant des flux, y compris les redevances ;
c) une liste des accords de répartition de coûts ainsi quune copie des accords préalables en matière
de prix de transfert et des rescrits relatifs à la détermination des prix de transfert, affectant les
résultats de lentreprise ;
d) une présentation de la ou des méthodes de détermination des prix de transfert dans le respect du
principe de pleine concurrence, comportant une analyse des fonctions exercées, des actifs utilisés et
des risques assumés ainsi quune explication concernant la sélection et lapplication de la ou des
méthodes retenues ;
e) lorsque la méthode choisie le requiert, une analyse des éléments de comparaison considérés
comme pertinents par lentreprise.
III. Lorsque des transactions de toute nature sont réalisées avec une ou plusieurs entreprises
associées établies dans un É tat ou territoire non coopératif au sens de larticle 81 du Code
Général des Impô ts, la documentation mentionnée à larticle précédent comprend également,
pour chaque entreprise bénéficiaire des transferts, une documentation complémentaire
comprenant lensemble des documents qui sont exigés des sociétés passibles de limpô t sur les
sociétés, y compris le bilan et le compte de résultat établis dans les conditions prévues par
larticle 60 du présent Livre.
IV. Nonobstant le délai fixé au paragraphe 1 ci-dessus, les entreprises visées par les dispositions
du présent article bénéficient, en ce qui concerne lexercice 2016, dun délai dun an à compter de
la promulgation de la présente loi pour se mettre en conformité avec lobligation documentaire
prévue ci-dessus.
Art.57-B.- (L.F.2017, L.F.R.2017) Lorsque, au cours dune vérification de comptabilité,
ladministration a réuni des éléments faisant présumer quune entreprise a opéré un transfert
indirect de bénéfices, elle peut demander à cette entreprise des informations et documents
précisant :
1° la nature des relations entre cette entreprise et une ou plusieurs entreprises exploitées hors du
Mali ou sociétés ou groupements établis hors du Mali ;
2° la méthode de détermination des prix des opérations de nature industrielle, commerciale ou
financière quelle effectue avec des entreprises, sociétés ou groupements visés au 1° et les éléments
qui la justifient ainsi que, le cas échéant, les contreparties consenties ;
3° les activités exercées par les entreprises, sociétés ou groupements visés au 1°, liées aux
opérations visées au 2° ;
4° le traitement fiscal réservé aux opérations visées au 2° et réalisées par les entreprises quelle
exploite hors du Mali ou par les sociétés ou groupements visés au 1° dont elle détient, directement
ou indirectement, la majorité du capital ou des droits de vote.
Les demandes visées au premier alinéa doivent être précises et indiquer explicitement, par
nature dactivité ou par produit, le pays ou le territoire concerné, lentreprise, la société ou le
groupement visé ainsi que, le cas échéant, les montants en cause.
Elle doit, en outre, préciser à lentreprise vérifiée le délai de réponse qui lui est ouvert. Ce délai,
qui ne peut être inférieur à un mois, peut être prorogé sur demande motivée sans pouvoir
excéder au total une durée de trois mois.
Lorsque lentreprise a répondu de façon insuffisante, ladministration lui adresse une mise en
demeure davoir à compléter sa réponse dans un délai dun mois en précisant les compléments
de réponse quelle souhaite ainsi que les sanctions applicables en cas de défaut de réponse.
Art.57-C.- (L.F.2017, L.F.R.2017) I. En cas de défaut de réponse à la demande écrite formulée par
ladministration sur des informations concernant les modalités de fixation du prix des
transactions intragroupe ou en cas dabsence de production ou de production partielle de la
documentation, les bases dimposition concernées par la demande sont évaluées par
ladministration à partir des éléments dont elle dispose.
II. A défaut déléments précis pour opérer les rectifications prévues ci-dessus, les produits
imposables sont déterminés par comparaison avec ceux des entreprises similaires exploitées
normalement.
Art.57-D.- (L.F.2017, L.F.R.2017) I. Les omissions ou insuffisances dimposition peuvent être
réparées, même si le délai initial de reprise est écoulé, jusquà la fin de lannée qui suit celle de la
réponse à la demande et au plus tard jusquà la fin de la cinquième année qui suit celle au titre de
laquelle limposition est due, lorsque lAdministration a, dans le délai initial de reprise, demandé
à lautorité compétente dun autre É tat ou territoire des renseignements concernant :
soit les relations dune entreprise qui entrent dans les prévisions de larticle 81 du CGI avec une
entreprise, une société ou un groupement exploitant une activité ou établi dans cet État ou ce
territoire ;
soit les biens, les avoirs ou les revenus dont une entreprise a pu disposer au Mali ou à létranger ou
les activités quil a pu y exercer.
II. Les dispositions ci-dessus sapplique sous réserve des dispositions relatives au droit de
communication et dans la mesure où le contribuable a été informé de lexistence de la demande
de renseignements, au moment où celle-ci a été formulée, ainsi que de lintervention de la
réponse de lautorité compétente de lautre É tat ou territoire au moment où cette réponse est
parvenue à lAdministration.
La période dattente pour la réponse aux renseignements visés au point I du présent article ainsi
que ceux des articles 57 B et 57 C demandés par ladministration nest pas comprise dans la
durée de la vérification prévue à larticle 563 du LPF.
Art.57-E.- (L.F.2017, L.F.R.2017, L.F.2019) Les contribuables peuvent demander à
ladministration fiscale la conclusion dun accord préalable sur les méthodes de détermination
des prix de transfert.
Ladministration accuse réception de la demande. À lissue dune période danalyse dont la durée
est déterminée par acte réglementaire, elle se prononce par écrit motivé. À défaut de réponse
dans ce délai, la demande du contribuable est réputée être acceptée.
Laccord validé par ladministration fiscale lui est opposable au titre de lexercice au cours duquel
laccord a été donné et pour les quatre exercices suivants.
Ladministration se réserve le droit de dénoncer cet accord lorsquil savère quil a été conclu sur
la base dinformations erronées ou incomplètes.
Les modalités pratiques de mise en uvre des dispositions du présent article sont fixées par un
arrêté du Ministre chargé des Finances.
Art.58.- (L.F.2014) Les contribuables relevant du mode du réel simplifié, qui optent pour leur
imposition suivant le mode du réel normal doivent notifier leur choix au service dassiette de
ressort avant le 1er novembre de chaque année civile. Loption prend alors effet à compter du 1 er
janvier de lannée suivant celle au cours de laquelle elle est exercée.
Les entreprises relevant de plein droit du régime de limpô t synthétique peuvent, avant le 1er
novembre de chaque année, opter pour le mode du réel simplifié. Loption prend alors effet à
compter du 1er janvier de lannée suivant celle au cours de laquelle elle est exercée. Elle est
irrévocable pendant trois exercices consécutifs. A la fin de ce délai, elle peut être dénoncée
expressément par le contribuable auprès du Centre des Impô ts dont il relève. La dénonciation
doit alors intervenir dans le mois de janvier suivant la fin des trois exercices consécutifs cités ci-
dessus.
Art.59.- Tous les contribuables relevant du régime réel dimposition, ayant un stock disponible à
la vente ou à la revente doivent communiquer au plus tard le 1er décembre au service dassiette
dont ils relèvent la ou les dates de leur prise dinventaire de fin dannée.
LAdministration des impô ts peut, si elle lestime utile, assister au décompte.
Art.60.- (L.F.2017, L.F.R.2017, L.F.R.2020) Les contribuables visés à l'article 57 du présent Livre
sont tenus de fournir, en même temps que leur déclaration, la liste détaillée par catégorie de
leurs frais généraux, trois copies de leurs états financiers comportant leur Numéro
d'identification fiscal, les liasses harmonisées selon les normes de l'Acte uniforme portant sur le
Droit comptable et l'Information financière adopté dans le cadre de lOrganisation pour
lharmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), les états fournisseurs et clients en
version électronique exploitables par lAdministration fiscale.
Les entreprises dont les états financiers ne sont pas certifiés par un commissaire aux comptes,
sont soumises à la procédure du visa préalable desdits états financiers, effectuée par un expert-
comptable ou un comptable agréé inscrit au tableau de lOrdre National des Experts Comptables
et Comptables Agréés du Mali.
Les modalités de cette procédure sont définies par arrêté du Ministre chargé des Finances.
Le tableau des amortissements doit être présenté par année dacquisition des éléments
amortissables, éventuellement ce tableau fait apparaître séparément les calculs
damortissements accélérés prévus à larticle 51 et les nouvelles marges damortissements après
révision du bilan, conformément aux prescriptions des articles 65 et 69.
Le refus de produire, dans le délai prescrit à larticle 27 du présent Livre, à lappui de sa
déclaration de son résultat tout ou partie des documents et pièces visés aux alinéas 1 et 2 du
présent article, est suivi dune mise en demeure adressée par lettre au contribuable par tout
moyen de transmission contre décharge.
Si à lexpiration du délai de dix jours après réception de cette lettre, les documents et pièces
nont pas été obtenus, une amende fiscale de 500.000 FCFA est appliquée, portée à
1.000.000 FCFA à lexpiration dun délai de dix jours et majorée de 100.000 FCFA par jour de
retard en sus.
Il est, en outre, fait application de la taxation doffice.
Art.61.- (L.F.R.2017) Les entreprises exerçant une activité au Mali sans y avoir leur siège social
doivent annexer à leur déclaration une copie du bilan consolidé ainsi que le relevé détaillé de
leurs frais généraux.
Les entreprises dassurances et de réassurances, de capitalisation et dépargne joignent à leur
déclaration de résultat un double du compte détaillé et des tableaux annexes quelles fournissent
à la Direction des Assurances.
Sous réserve des dispositions de larticle 440 du présent Livre, une entreprise qui exerce une
activité au Mali ou y rend des services utilisés ou exploités sans y posséder un établissement fixe
est passible de limpô t au Mali.
Art.61-A et 61-B.- (L.F.2017) Abrogés
Art.62.- Les membres des professions libérales doivent fournir en même temps que leur
déclaration :
le montant de leurs recettes ;
linventaire de leurs biens meubles et immeubles ;
la liste, par catégorie, de leurs frais généraux ;
un relevé des amortissements avec lindication précise de leur objet et de leur mode de calcul,
présenté par année dacquisition des éléments amortissables.
Art.63.- Les contribuables doivent indiquer le nom et ladresse du ou des experts-comptables
agréés ou la raison sociale et le siège de la société de comptabilité chargés de tenir leur
comptabilité et den déterminer et contrô ler les résultats généraux.
Dans lhypothèse où il est recouru aux services dun comptable salarié, son identité doit être
indiquée.
Les contribuables peuvent joindre à leur déclaration les observations essentielles et les
conclusions qui ont pu leur être remises par les comptables agréés, experts ou salariés en vue de
contrô ler ou apprécier leur bilan et leur compte de résultat.
Art.64.- Une traduction certifiée par un traducteur assermenté doit être présentée à toute
réquisition de lAdministration dans les cas où un ou plusieurs documents comptables sont
tenus dans une langue autre que le français.
Art.65.- Les déclarations des contribuables visés à larticle 57 du présent Livre qui ne
fournissent pas à lappui de leur déclaration les documents correctement établis prévus à
larticle 60 du présent Livre ou ne se conforment pas aux prescriptions de larticle 62 du présent
Livre font lobjet dune taxation doffice.
Art.66.- Le contribuable soumis au régime réel dimposition qui na pas produit de déclaration
dans le délai prescrit à larticle 57 du présent Livre est imposé doffice et sa cotisation est
majorée de 25 %.
La même pénalité est applicable au contribuable qui na pas fourni à lappui de sa déclaration les
documents prescrits à larticle 60 du présent Livre.
Art.67.- Lorsque le bénéfice ou le chiffre daffaires déclaré par le contribuable est inférieur au
bénéfice ou au chiffre daffaires effectivement réalisé une pénalité de 25 % est appliquée à
limpô t correspondant au bénéfice ou au chiffre daffaires non déclaré.
Le taux de cette pénalité est porté à 50 % lorsque, compte tenu de la nature de linfraction
commise, la bonne foi du contribuable ne peut être admise.
Aucune pénalité nest exigible lorsque le montant non déclaré du bénéfice ou du chiffre daffaires
ne dépasse pas 10 % du bénéfice ou du chiffre daffaires déclaré.
Art.68.- Dans le cas de cession ou de cessation, en totalité ou en partie, dune entreprise, limpô t
dû à raison des bénéfices qui nont pas été taxés, est immédiatement établi.
Les contribuables doivent, dans un délai de vingt jours, aviser lAdministration des impô ts de la
cession ou de la cessation dune entreprise et lui faire connaître la date à laquelle elle a été ou
sera effective, ainsi que, sil y a lieu, les nom, prénoms et adresse du cessionnaire.
Ils sont, en outre, tenus de faire parvenir au service compétent des impô ts, dans le même délai, la
déclaration de leur bénéfice réel accompagnée des états financiers et documents annexes exigés
par la loi.
Art.69.- Le délai de vingt jours indiqué à larticle précédent commence à courir :
lorsquil sagit de la vente ou de la cession dun fonds de commerce, du jour où la vente ou la
cession a été publiée dans un journal dannonces légales ; ou, le cas échéant, à partir de la
constatation faite par lAdministration ;
lorsquil sagit de la vente ou de la cession dautres entreprises, du jour où lacquéreur ou le
cessionnaire a pris effectivement la direction des exploitations ; ou, le cas échéant, à partir de la
constatation faite par lAdministration ;
lorsquil sagit de la cessation dentreprises, du jour de la fermeture définitive des établissements en
ce qui concerne la gestion du cédant ; ou, le cas échéant, à partir de la constatation faite par
lAdministration.
Art.70.- Si les contribuables ne produisent pas les renseignements visés à larticle 68 du présent
Livre ou si, invités à fournir à lappui de la déclaration de leur bénéfice réel les justifications
nécessaires, ils sabstiennent de les donner dans les dix jours qui suivent la réception de lavis qui
leur est adressé à cet effet, les bases dimposition sont arrêtées doffice et il est fait application de
la pénalité prévue à larticle 66 du présent Livre.
Limpô t est majoré conformément à larticle 67 du présent Livre en cas dinsuffisance de
déclaration ou dinexactitude dans les renseignements fournis à lappui de la déclaration du
bénéfice réel.
Les cotes établies dans les conditions prévues par le présent article sont immédiatement
exigibles pour la totalité.
Art.71.- Les dispositions des articles 68 et suivants du présent Livre sont applicables dans le cas
de décès de lexploitant. Les renseignements nécessaires pour létablissement de limpô t sont
alors produits par les ayants droit du défunt dans les six mois de la date du décès.
Dans le cas de décès de lexploitant, la taxation de la plus-value provenant du fonds de commerce
est, lorsque lexploitation est continuée par les héritiers en ligne directe ou par le conjoint,
reportée au moment de la cession ou de la cessation de lexploitation par ces derniers à
condition quaucune augmentation ne soit apportée aux évaluations des éléments de lactif
figurant au dernier bilan dressé par le défunt, sauf cas de révision du bilan prévue aux articles 62
et suivants du Code Général des Impô ts.
Cette disposition reste applicable lorsque, à la suite du partage de la succession, lexploitation est
poursuivie par le ou les héritiers en ligne directe ou par le conjoint attributaire du fonds, de
même que dans le cas où les héritiers en ligne directe et le conjoint constituent exclusivement
entre eux une société en nom collectif, à condition que les évaluations des éléments dactif
existant au décès ne soient pas augmentées à loccasion du partage ou de la transformation de
lentreprise en société.
Art.72.- Tous particuliers et toutes sociétés payant des salaires, pensions et rentes viagères sont
tenus de remplir les obligations prévues aux articles 23 ; 24 ; 28 à 31 du présent Livre.
Art.73.- Dans le cas de cession de lentreprise ou de cessation de lexercice de la profession, létat
visé à larticle 29 du présent Livre doit être produit en ce qui concerne les rémunérations payées
pendant lannée de la cession ou de la cessation dans un délai de vingt jours déterminé comme il
est indiqué à larticle 69 du présent Livre.
Il en est de même de létat concernant les rémunérations versées au cours de lannée précédente
sil na pas encore été produit.
En cas de décès de lemployeur ou du débirentier, la déclaration de traitements, salaires,
pensions ou rentes viagères payés par le défunt pendant lannée au cours de laquelle il est
décédé doit être souscrite par les héritiers dans les six mois du décès.
Ce délai ne peut toutefois sétendre au-delà du 30 avril de lannée suivante.
Art.74.- Toute infraction aux prescriptions de larticle 73 du présent Livre donne lieu à
lapplication dune amende fiscale.
Lorsque la déclaration na pas été souscrite dans les délais fixés à larticle 73 du présent Livre, le
contribuable encourt une pénalité de :
10 % du montant des droits dus si le retard nexcède pas deux mois ;
25 % du montant des droits dus si le retard excède deux mois sans dépasser trois mois ;
50 % du montant des droits dus si le retard est supérieur à trois mois.
En cas de décès du contrevenant ou, sil sagit dune société, en cas de dissolution, lamende
constitue une charge de la succession ou de la liquidation.
Art.75.- Les contribuables qui, à loccasion de lexercice de leur profession, versent à des tiers ne
faisant pas partie de leur personnel salarié, des commissions, ristournes commerciales ou
autres, vacations, honoraires occasionnels ou non, gratifications et autres rémunérations,
doivent déclarer, au plus tard le 30 avril de chaque année, ces sommes dans les conditions
prévues aux articles 72 et suivants du présent Livre, lorsquelles dépassent 50.000 FCFA par an
pour un même bénéficiaire.
Ces contribuables doivent également déclarer dans les mêmes conditions, les loyers versés aux
propriétaires des immeubles pris en location pour lexercice de leur profession ou en vue
dassurer le logement de leur personnel salarié ou de leurs dirigeants.
Ils doivent par ailleurs, en application de larticle 423 du présent Livre, retenir et reverser
lImpô t sur les Revenus Fonciers exigible sur les loyers dun montant mensuel hors TVA
supérieur ou égal à 100.000 FCFA.
La partie versante qui na pas déclaré les sommes visées au présent article ou procédé aux
retenues requises perd le droit de les porter dans ses frais professionnels exposés, pour
létablissement de ses propres impositions. Cette exclusion concerne également toutes les
sommes versées à des bénéficiaires dont le numéro didentification fiscal na pas été porté sur le
relevé visé ci-dessous. Lapplication de cette sanction ne fait obstacle ni à celle prévue à larticle
74 du présent Livre, ni à limposition des mêmes sommes au nom de leurs bénéficiaires
respectifs.
Les sommes visées ci-dessus doivent faire lobjet dun relevé spécial joint à la déclaration
annuelle dimpô t de la partie versante. Ce relevé doit indiquer les renseignements suivants en ce
qui concerne chaque bénéficiaire :
nom et prénoms ou raison sociale ;
profession ;
adresse complète ;
numéro dIdentification Fiscal ;
nature des prestations de services rendues ;
montant hors TVA mis en paiement ;
date de paiement ;
montant des retenues éventuellement effectuées.
Art.76.- Les entreprises, sociétés ou associations qui procèdent à lencaissement et au
versement des droits dauteur ou dinventeur sont tenues de déclarer dans les mêmes conditions
le montant des sommes dépassant 10.000 FCFA par an quelles versent à leurs membres ou à
leurs mandants.
Art.77.- Les présidents des sociétés de caution mutuelle, les gérants des sociétés en nom collectif
ou en commandite simple sont tenus de fournir à linspecteur des impô ts en même temps que la
déclaration annuelle du bénéfice social prévue par larticle 57 du présent Livre, un état
indiquant :
1° les noms, prénoms ou raison sociale, numéro didentification fiscal et adresse complète des
associés ;
2° la part des bénéfices de lexercice ou des exercices clos au cours de lannée précédente
correspondant aux droits de chacun des associés en nom collectif ou mutualiste dans la société.
Art.78.- Les gérants des sociétés à responsabilité limitée sont tenus de déclarer dans les
conditions prévues à larticle 77 du présent Livre, outre les noms, prénoms et domicile des
associés :
1° le nombre des parts sociales appartenant en toute propriété ou en usufruit à chaque associé ;
2° les sommes versées à chacun des associés au cours de lexercice précédent à titre soit de
traitement, émolument, indemnités et autres rémunérations, soit dintérêts, dividendes ou autres
produits de leurs parts sociales.
Art.79.- Les sociétés anonymes sont tenues de déclarer dans les conditions prévues par larticle
73 du présent Livre le montant des indemnités de fonction versé au cours de lannée précédente
aux membres de leur Conseil dAdministration et passibles de lImpô t sur le Revenu des Valeurs
Mobilières.
Les sociétés en commandite par actions sont tenues de déclarer dans les mêmes conditions les
sommes allouées aux associés gérants à titre de rémunération de leurs fonctions ou de leurs
apports dans la mesure où ces apports ne sont pas représentés par des actions ou parts
bénéficiaires.
Art.80.- Toute infraction aux prescriptions des articles 77, 78 et 79 du présent Livre donne lieu à
lapplication des sanctions prévues à larticle 74 du présent Livre.
Art.81.- Le défaut de déclaration des sommes retenues donne lieu à lapplication dune pénalité
égale au double des retenues effectuées mais non déclarées.
Sous-section 5 - Impôt sur les bénéfices agricoles
Art.82.- Le contribuable ayant opté pour le régime de limposition daprès le bénéfice réel doit
déclarer, dans les trois premiers mois de lannée suivant celle pour laquelle il a opté, les éléments
prévus à larticle 77 du présent Livre.
Pour les années suivantes, il doit fournir dans les trois mois suivant la clô ture de lexercice, une
déclaration complète de son bénéfice comprenant :
un bilan ;
un compte de pertes et profits ;
le montant des frais généraux détaillés par catégories ;
le montant des amortissements et des provisions dûment justifiés ;
le montant des dettes contractées ;
la liste des personnes vivant au foyer.
Le contribuable qui ne remplit pas les obligations est taxé doffice avec majoration de 25 %.
Sous-section 6 - Taxe sur les plus-values de cession réalisées par les particuliers
Art.83.- La taxe sur les plus-values de cession est déclarée et payée au bureau des domaines
compétent, dans les mêmes conditions ainsi que sous les mêmes sanctions que les droits
denregistrement afférents aux transactions immobilières.
Sous-section 6 bis - Taxe sur les plus-values de cession réalisées par les non-résidents
Art.83-A.- (L.F.R.2017, L.F.2019) La taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les non-
résidents est déclarée et payée au service des impô ts compétents en même temps et dans les
mêmes délais que lenregistrement de lacte de cession. Si lacte ne contient pas une indication
précise du montant de la cession, une déclaration de cette valeur, signée par les parties, doit être
annexée à lacte enregistré.
Le cédant, le cessionnaire et la société malienne dont les titres ont été directement ou
indirectement cédés sont solidairement responsables du paiement de la taxe et des pénalités y
afférentes.
Toute société de droit malien détenue directement ou indirectement par des personnes ou des
sociétés non résidentes au Mali est tenue, dans un délai de trente jours, de porter à la
connaissance de ladministration des impô ts les cessions ayant pour conséquence la
modification de la détention de ses parts de capital social. Cette obligation ne fait pas obstacle à
lapplication de larticle 43 du présent livre.
La taxe est prescrite comme en matière denregistrement.
Art.83-B.- (L.F.R.2017) La taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les non-résidents est
perçue dans les mêmes conditions et sous les mêmes procédures de recouvrement, de contrô le,
de contentieux et de sanctions que celles prévues en matière de droit denregistrement.
Sous-section 7 - Patente
Art.84.- Les contribuables qui entreprennent une profession assujettie à la patente sont tenus
den faire la déclaration par écrit au service dassiette compétent, dans les dix jours de
lopération.
Le défaut de déclaration dans le délai susvisé est sanctionné par une amende égale au montant
des droits de patente dus dans les conditions de droit commun.
Art.85.- Les patentés qui dans le cours de lannée entreprennent une profession comportant un
droit fixe plus élevé que celui qui était afférent à la profession quils exerçaient tout dabord,
doivent en faire la déclaration dans les mêmes conditions et dans les mêmes délais.
Il en est de même pour les contribuables qui viennent à occuper des locaux dune valeur locative
supérieure à celle des locaux pour lesquels ils ont été primitivement imposés ou dont la
profession, sans changer de nature, devient passible de droits plus élevés.
Le défaut de déclaration dans le délai indiqué à larticle 84 du présent Livre est sanctionné par
linscription au rô le dun droit supplémentaire égal au montant des droits compromis.
Les patentés visées à larticle 84 du présent Livre ci-avant et au présent article sont tenus
dacquitter leur patente par anticipation.
Art.86.- La contribution des patentes est exigible en un seul terme dès la mise en recouvrement
des rô les.
Art.87.- Les contribuables qui ne remplissent pas les obligations prévues aux articles 17 et 53 du
présent Livre sont passibles dune pénalité égale au droit fixe.
Art.88.- Les rô les primitifs et les avertissements correspondants sont établis par les agents du
Service des Impô ts à partir des renseignements recueillis lors du recensement annuel ou grâce
au droit de communication reconnu aux services fiscaux.
Dans les localités où le Service des Impô ts na pas de représentant, les maires procèdent au
recensement et à la préparation des rô les primitifs.
Art.89.- Sont imposables par voie de rô les supplémentaires :
1° ceux qui entreprennent dans le cours de lannée une profession sujette à patente, mais ils ne
doivent limpôt quà partir du mois dans lequel ils ont commencé à exercer ;
2° les patentés qui, dans le cours de lannée, entreprennent une profession comportant un droit fixe
plus élevé que celui qui était afférent à la profession quils exerçaient dabord, conformément à
larticle 84 du Livre de Procédures Fiscales ;
3° les individus omis au rôle primitif ou insuffisamment taxés, qui exerçaient avant le 1 er janvier de
lannée dimposition une profession, un commerce ou une industrie sujets à patente, ou qui,
antérieurement à la même date, avaient apporté dans leur profession, commerce ou industrie des
changements donnant lieu à des augmentations de droits.
Art.90.- La contribution des patentes est due jusquau 31 décembre de lannée de limposition.
Toutefois, en cas de cession de fonds de commerce comportant la jouissance des locaux à un
autre patentable, la vente du matériel ou celle des marchandises, la patente sera, sur la demande
établie dun commun accord par le cédant et le cessionnaire, transférée à ce dernier ; la demande
est recevable dans le délai de trois mois, à partir de la cession de létablissement ; elle devra sous
peine de non recevabilité, être accompagnée de la quittance des termes échus à la date de la
cession.
En cas de fermeture des établissements, magasins, boutiques, ateliers par suite de décès, de
liquidation judiciaire, de faillite déclarée, dexpropriation ou dexpulsion, les droits ne seront dus
que pour le passé et le trimestre en cours. Sur réclamation des intéressés produite dans les trois
mois de la fermeture définitive, il sera accordé décharge du surplus de la taxe.
Les établissements industriels qui nauraient pu fonctionner par suite dun cas de force majeure
pendant un délai égal ou supérieur à six mois, peuvent obtenir une réduction par voie
contentieuse, dans les conditions fixées par arrêté du Ministre chargé des finances.
Art.91.- Les redevables doivent déclarer les animaux pour lesquels ils sont imposés avant le 31
janvier au chef de circonscription administrative.
Les personnes imposées par rô les numériques peuvent faire leur déclaration par lintermédiaire
des chefs de village ou de tribu.
Art.92.- Les contribuables qui omettent de déclarer leur bétail sont taxés doffice avec
application dune majoration de 10 % du montant des droits ainsi liquidés.
Art.93.- La contribution afférente aux paiements effectués pendant un mois déterminé doit être
déclarée dans les 15 premiers jours du mois suivant ou le cas échéant le premier jour ouvrable
suivant le quinzième jour dudit mois lorsque celui-ci tombe sur un jour non ouvrable, à la caisse
du payeur ou du bureau des recettes du lieu du domicile de la personne ou du siège de
létablissement ou du bureau qui la calculée.
Art.94.- Lorsque le montant de la contribution mensuelle nexcède pas 5.000 FCFA la
déclaration peut nêtre effectuée que dans les 15 premiers jours des mois davril, juillet, octobre
et janvier pour chaque trimestre écoulé.
Si, pour un mois déterminé, le montant de la contribution vient à excéder 5.000 FCFA la totalité
de la contribution due depuis le début du trimestre en cours doit être déclarée dans les 15
premiers jours du mois suivant.
Art.95.- Dans le cas de transfert de domicile détablissement ou de bureau hors du ressort de la
paierie ou du bureau de recettes, ainsi que dans le cas de cession ou de cessation dentreprise, la
contribution due doit être immédiatement déclarée.
Art.96.- En cas de décès de lemployeur, la contribution due doit être déclarée par les héritiers
dans les 15 premiers jours du mois suivant celui du décès.
Art.97.- Chaque versement est accompagné dune déclaration datée et signée de la partie
versante indiquant la période pour laquelle la contribution a été calculée, la désignation,
ladresse et la profession de la personne physique ou morale qui la calculée ainsi que son
montant.
Le montant des versements constatés au nom de chaque employeur fera lobjet par linspecteur
des impô ts, au fur et à mesure de la réception des déclarations formant avis de recouvrement,
dun relevé nominatif tenant lieu de rô le provisoire et donnera lieu, à chaque fin de mois, à
létablissement dun rô le de régularisation dans les conditions prévues par la réglementation en
vigueur.
Art.98.- Lemployeur qui souscrit après les délais fixés aux articles 93 à 96 du présent Livre la
déclaration relative à la contribution forfaitaire est passible dune amende égale à 50 % de
limpô t dû daprès cette déclaration sans préjudice de la majoration pour retard de paiement
prévue à larticle 302 ci-après.
Cette amende est portée à 100 % si la déclaration est déposée après intervention du service ou
en cas de taxation doffice. Les omissions et inexactitudes constatées dans les déclarations
relatives à la contribution forfaitaire sont sanctionnées par une amende égale à 100 % des droits
compromis.
Art.99.- Au moment de la vente dune arme à feu, le vendeur fait signer une déclaration dachat
en triple exemplaire par lacheteur.
Un exemplaire est conservé par le vendeur, un exemplaire est remis à lacheteur et le troisième
exemplaire est envoyé à la Direction Régionale ou du District des Impô ts pour servir à la mise à
jour des rô les ou rapport de liquidation, dans le mois qui suit lachat.
Art.100.- Le vendeur qui ne remplit pas les obligations prévues à larticle précédent est passible
dune amende égale au double des droits exigibles.
Sous-section 13 - TVA
Art.123.- LImpô t Spécial sur Certains Produits dû sur les produits importés est déclaré dans les
mêmes conditions et délais que les droits de douane.
Les infractions les concernant sont également constatées, poursuivies et réprimées comme en
matière des droits de douane.
Art.124.- LImpô t Spécial sur Certains Produits dû sur les produits nationaux est déclaré dans
les mêmes conditions et délais et sous les mêmes sanctions que la TVA.
Sous-section 15 - TAF
Art.125.- La Taxe sur les Activités Financières est déclarée dans les mêmes conditions et délais
que la TVA.
Sous-section 16 - TIPP
Art.126.- La Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers due sur les produits importés est
déclarée dans les mêmes conditions et délais que les droits et taxes de douanes au cordon
douanier.
Les infractions sont constatées et réprimées comme en matière douanière.
En ce qui concerne la production nationale, la déclaration est faite dans les mêmes conditions et
sous les mêmes sanctions que la TVA.
Art.127.- Dans tous les cas où les droits sont perçus daprès une déclaration estimative des
parties, la déclaration et lestimation doivent être détaillées.
Art.128.- Si les sommes et valeurs ne sont pas déterminées dans un acte ou un jugement
donnant lieu au droit proportionnel ou progressif, les parties sont tenues dy suppléer, avant
lenregistrement, par une déclaration estimative certifiée et signée au pied de lacte.
Art.129.- Les actes extrajudiciaires sont enregistrés sur les minutes et brevets.
Art.130.- Tous actes judiciaires en matière civile, tous jugements en matière criminelle,
correctionnelle ou de police sont également soumis à lenregistrement sur les minutes ou
originaux.
Art.131.- Les notaires, huissiers, greffiers et autres officiers publics ou ministériels, les
gestionnaires des Administrations centrales et des collectivités locales feront enregistrer les
actes quils sont tenus de soumettre à cette formalité au bureau denregistrement dans le ressort
duquel ils exercent leurs fonctions.
Cependant, les exploits et procès-verbaux peuvent être enregistrés au bureau denregistrement
dans le ressort duquel ils auront été dressés.
Art.132.- Les marchés administratifs seront présentés à la formalité au service des impô ts dont
relève ladjudicataire.
Art.133.- Les procès-verbaux de contravention aux lois postales sont enregistrés au Centre des
Impô ts dans le ressort duquel résident les contrevenants.
Art.134.- Les procès-verbaux de vente publique et par enchères de meubles, effets,
marchandises, bois, fruits, récoltes et tous autres objets mobiliers sont enregistrés au Centre des
Impô ts dans le ressort duquel la vente publique a lieu.
Art.135.- Lenregistrement des actes sous-seings privés soumis obligatoirement à cette
formalité aura lieu, pour les actes portant transmission de propriété, dusufruit ou de jouissance
de biens immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle, ainsi que pour les actes de cession
dun droit à un bail ou du bénéfice dune promesse de bail portant sur tout ou partie dun
immeuble, soit à la recette du Centre des Impô ts, soit à la Division Recouvrement de la Sous-
Direction des Grandes Entreprises, soit au bureau des Domaines et ce, compte tenu des
compétences de chaque service.
Tous les autres actes sous-seings privés, y compris ceux passés à létranger, seront enregistrés
au bureau du domicile de lune des parties contractantes. Lorsquaucune des parties
contractantes nest domiciliée au Mali, lacte est obligatoirement enregistré au niveau du service
compétent dans le ressort territorial duquel les biens concernés se trouvent.
Art.136.- Les déclarations de cessions verbales dun droit à bail ou du bénéfice dune promesse
de bail portant sur tout ou partie dun immeuble sont enregistrées, soit à la recette du Centre des
Impô ts, soit à la Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises compte
tenu de la situation de limmeuble.
Art.137.- Les testaments faits hors du Mali ne peuvent être exécutés sur les biens situés au Mali
quaprès avoir été enregistrés au bureau du domicile du testateur sil en a conservé un sinon, au
Centre des Impô ts de son dernier domicile connu au Mali, et, dans le cas où le testament contient
des dispositions concernant des immeubles qui y sont situés, il doit être enregistré au Centre des
Impô ts de la situation de ces immeubles, sans quil puisse être exigé un double droit.
Art.138.- Les mutations par décès seront enregistrées conformément aux dispositions de
larticle 135 ci-dessus.
À défaut de domicile au Mali, la formalité de lenregistrement est effectuée au niveau du service
compétent dans le ressort territorial duquel les biens se trouvent au moment du décès compte
tenu de lapplication des conventions ou accords signés et ratifiés par le Mali.
Art.139.- (L.F.R.2017) Doivent être enregistrés dans le délai dun mois à compter de leur date :
1° les actes des notaires et officiers publics et ministériels en tenant lieu ;
2° les actes judiciaires et les actes des huissiers et autres ayant pouvoir de faire des exploits et des
procès-verbaux ;
3° les actes portant transmission de propriété ou dusufruit ou de jouissance de biens immeubles, de
fonds de commerce ou de clientèle, ou cession de droit à un bail, ou au bénéfice dune promesse de
bail portant sur tout ou partie dun immeuble ;
4° les actes portant mutation de propriété, de jouissance ou dusufruit de biens meubles ;
5° les actes portant acceptation ou répudiation de successions, legs ou communautés ;
6° les certificats de propriétés ;
7° les inventaires de meubles, objets mobiliers, titres et papiers, et les prisées de meubles ;
8° les actes et écrits constatant la formation, la prorogation, la transformation ou la dissolution dune
société, laugmentation, lamortissement ou la réduction de son capital, la cession directe ou
indirecte de titres sociaux, la fusion, la scission ou lapport partiel dactif ;
9° les actes ou écrits constatant la nature, la consistance ou la valeur des biens appartenant à chacun
des époux lors de la célébration dun mariage ;
10° les actes constatant un partage de biens meubles et immeubles, à quelque titre que ce soit ;
11° les adjudications au rabais et marchés visés à larticle 357 alinéa 1 du Code Général des
Impôts ;
12° les actes se rattachant à la profession dagent daffaires ou à la qualité de propriétaire acquise par
lachat habituel dimmeubles ou fonds de commerce en vue de les revendre.
Art.140.- (L.F.2017) Doivent être enregistrés dans le délai dun mois à compter de la date
dapprobation, les marchés et contrats administratifs.
Ce délai court à partir de la date dengagement ou de celle de la notification des marchés et
contrats administratifs lorsque celle-ci est postérieure à la date dapprobation.
Art.141.- À défaut dacte, les mutations de propriété ou dusufruit des biens immeubles, de fonds
de commerce, ou de clientèle ou les cessions de droit à un bail, ou au bénéfice dune promesse de
bail portant sur tout ou partie dun immeuble font lobjet, dans le mois de lentrée en possession,
de déclaration détaillée et estimative en vue de la perception des droits de mutation.
À défaut de convention écrite, les mutations ainsi que les prorogations conventionnelles ou
légales de jouissance de biens immeubles ou de fonds de commerce font lobjet de déclaration
détaillée et estimative souscrite dans les conditions fixées par les articles 215 et suivants du
présent Livre.
Art.142.- (L.F.R.2017) Les délais ci-dessus sont portés à trois mois :
1° pour les officiers publics et ministériels qui résident dans une localité autre que celle où le Centre
des Impôts est établi ;
2° pour les parties à un acte sous-seing privé, lorsque lacte est établi dans une localité autre que
celle où le Centre des Impôts est établi et à condition que lune des parties nait pas sa résidence au
siège du Centre des Impôts ;
3° pour les actes passés hors du Mali, notamment ceux visés à larticle 139 alinéa 8° concernant des
sociétés immatriculées au Mali.
Art.143.- Doivent être enregistrés dans le délai de trois mois à compter de la date du décès du
testateur, les testaments déposés chez les notaires ou autres officiers publics ou ministériels ou
reçus par ces derniers, à leur diligence.
Art.144.- Doivent être enregistrés dans le délai de six mois à compter de la date du décès, les
déclarations des héritiers concernant les biens à eux échus ou transmis par décès.
Toutefois, ce délai est porté à un an lorsque le décès est survenu hors du Mali.
Art.145.- Dans les délais fixés par la présente section, le jour de la date de lacte ou celui de
louverture de la succession ne sera pas compté.
Art.146.- Les actes qui ne sont pas soumis obligatoirement à la formalité de lenregistrement
peuvent être présentés à celle-ci à tout moment.
Art.147.- Sont seuls exemptés de la formalité denregistrement ou enregistrés gratis les actes
qui font lobjet des chapitres 1 et 2 de lannexe 3 du Code Général des Impô ts.
Les actes enregistrés en débet ou soumis à un visa spécial tenant lieu de lenregistrement en
débet font lobjet du chapitre 3 de lannexe 3 du Code Général des Impô ts.
Art.148.- Lorsque les actes exemptés de la formalité denregistrement sont présentés
volontairement à la formalité, ils sont soumis au droit fixe des actes innomés, prévus à larticle
336.15 du Code Général des Impô ts.
Art.149.- Les officiers publics et ministériels qui nauront pas fait enregistrer leurs actes dans les
délais prescrits paieront personnellement, à titre damende et pour chaque contravention, une
somme égale au montant du droit compromis, avec un minimum de perception de 1.250 FCFA.
Ils seront tenus, en outre, au paiement des droits, sauf recours entre les parties pour ces droits
seulement.
Ces dispositions sappliquent également aux gestionnaires des services publics et des
collectivités locales pour les actes quil leur est prescrit de faire enregistrer.
Art.150.- Les officiers publics et ministériels, les autorités administratives sont tenus, chaque
fois quils présentent des actes, jugements ou arrêts à la formalité de lenregistrement, de
déposer au niveau du service chargé de lenregistrement un bordereau récapitulatif de ces actes,
jugements ou arrêts, établis par eux en double exemplaire sur des imprimés qui leur sont fournis
à cet effet.
À défaut, la formalité de lenregistrement est refusée.
Art.151.- Les états de frais dressés par les avocats défenseurs, les officiers publics et ministériels
doivent faire ressortir distinctement, dans une colonne spéciale pour chaque débours, le
montant des droits de toute nature payé au Trésor.
Toute contravention à cette disposition est punie dune amende de 1.000 FCFA.
Art.152.- Les notaires, huissiers, greffiers, avocats défenseurs et autres officiers publics ou
ministériels et les autorités administratives ne peuvent annexer à leurs minutes, recevoir en
dépô t, délivrer en brevet, extrait, copie ou expédition, un acte soumis obligatoirement à
lenregistrement sur la minute ou loriginal avant quil ait été enregistré, alors même que le délai
pour lenregistrement ne serait pas encore expiré, à peine de 1.000 FCFA damende, et de
répondre personnellement du droit.
Sont exemptés, les exploits et autres actes de cette nature qui se signifient à partie ou par
affiches et proclamations.
De même, les greffiers des juridictions de simple police ou correctionnelle pourront, sans
encourir lamende prévue ci-dessus, délivrer aux parquets avant lenregistrement, expédition
des actes par eux reçus, sous réserve que la relation de lenregistrement soit inscrite sur ces
expéditions à la diligence des parquets avant utilisation.
Art.153.- Il est défendu, sous peine de 1.000 FCFA damende, à tout officier public ou ministériel
de recevoir un acte en dépô t sans en dresser acte de dépô t.
Art.154.- Il est fait mention dans toutes les expéditions des actes publics, civils ou judiciaires,
qui doivent être enregistrés sur les minutes, de la quittance des droits par une transcription
littérale et entière de cette quittance.
Pareille mention est faite dans toutes les minutes des actes publics, civils ou judiciaires, qui se
font en vertu dactes sous signature privée ou passés hors du Mali et qui sont soumis à
lenregistrement.
Chaque contravention est punie dune amende de 1.000 FCFA.
Art.155.- Dans le cas de fausse mention denregistrement soit dans une minute, soit dans une
expédition, le délinquant est poursuivi par le ministère public sur la dénonciation du faux, qui est
faite par lagent chargé de lenregistrement.
Art.156.- Tout acte portant sous-bail, subrogation, cession ou rétrocession de bail doit, à peine
dune amende de 1.000 FCFA, contenir la reproduction littérale de la mention denregistrement
du bail cédé en totalité ou partie.
Art.157.- Toutes les fois quune condamnation est rendue sur un acte enregistré, le jugement ou
la sentence arbitrale en fait mention et énonce le montant du droit payé, la date du paiement et
le nom du bureau où il a été acquitté.
En cas domission de la mention et sil sagit dun acte soumis à la formalité dans un délai
déterminé, le receveur exige le droit, si lacte na pas été enregistré dans son bureau, sauf
restitution dans le délai prescrit, sil est ensuite justifié de lenregistrement de lacte sur lequel le
jugement a été prononcé.
Art.158.- Les parties qui rédigent un acte sous-seing privé soumis à lenregistrement dans un
délai déterminé doivent en établir un double sur papier timbré ou revêtu dun timbre mobile de
dimension et portant les mêmes signatures que lacte lui-même et qui reste déposé au bureau de
lenregistrement lorsque la formalité est requise.
Afin de permettre lenliassement et la conservation de ces documents, le double devra
comporter une marge de cinq centimètres au moins à gauche au recto et à droite au verso.
Art.159.- Toute personne ou société se livrant à des opérations dintermédiaire pour lachat ou
la vente des immeubles ou des fonds de commerce ou qui, habituellement, achète en son nom les
mêmes biens dont elle devient propriétaire en vue de les revendre, doit :
1° en faire la déclaration, dans le délai dun mois à compter du commencement des opérations ci-
dessus visées, au service compétent en matière denregistrement ;
2° tenir deux répertoires à colonnes, non sujets au timbre, présentant jour pour jour, sans blanc ni
interligne et par ordre de numéros, tous mandats, promesses de vente, actes translatifs de propriété
et dune manière générale, tous actes se rattachant à sa profession dintermédiaire ou à sa qualité de
propriétaire ; lun des répertoires est affecté aux opérations dintermédiaire, lautre aux opérations
effectuées en qualité de propriétaire ;
3° toute infraction aux dispositions du présent article est punie dune amende de 5.000 FCFA.
Art.160.- Les notaires, huissiers, greffiers, gestionnaires de lAdministration centrale, secrétaires
des collectivités locales, tiendront des répertoires à colonnes sur lesquels ils inscriront, jour par
jour, sans blanc ni interligne et par ordre de numéros, à savoir :
1° les notaires et huissiers, tous les actes passés ou reçus par eux à peine dune amende de
2.500 FCFA pour chaque omission ;
2° les greffiers, tous les actes et jugements qui, aux termes du Code Général des Impôts, doivent
être enregistrés sur les minutes, à peine dune amende de 1.000 FCFA pour chaque omission ;
3° les gestionnaires des Administrations centrales et des collectivités locales, les actes dénommés à
larticle 139.3.4 et 11 du présent Livre à peine dune amende de 1.000 FCFA pour chaque omission.
Art.161.- Chaque article du répertoire prévu à larticle précédent contiendra les indications
prévues au règlement.
Art.162.- Les personnes visées aux articles 159 et 160 du présent Livre présenteront tous les
trois mois leurs répertoires au service compétent en matière denregistrement qui les visera et
qui énoncera dans son visa le nombre dactes inscrits. Cette présentation aura lieu, chaque
année, dans la première décade de chacun des mois de janvier, avril, juillet et octobre.
Tout retard, quelle que soit sa durée, dans la présentation des répertoires au visa trimestriel, est
puni dune amende de 10.000 FCFA par mois ou fraction de mois de retard.
Pour les notaires, huissiers, greffiers et gestionnaires des Administrations centrales et des
collectivités locales, autres que ceux de Bamako et des chefs-lieux de région, la date de
présentation sera considérée comme étant celle de la remise à la poste du lieu de leur domicile
du paquet contenant les registres.
Art.163.- En outre, les personnes visées aux articles 159 et 160 du présent Livre seront tenues
de communiquer leurs répertoires à toute réquisition, aux agents du Service de lEnregistrement
qui se présenteront chez eux pour les vérifier, à peine dune amende de 5.000 FCFA en cas de
refus, cumulativement à lapplication éventuelle de la sanction prévue à larticle 38 du présent
Livre.
Lorsque le refus de communication proviendra dun officier public ou ministériel, le préposé
requerra lassistance du Maire, du Préfet ou de tout agent assermenté, pour dresser, en sa
présence, procès-verbal du refus qui lui aura été fait.
Art.164.- Les répertoires des personnes visées à larticle 160 du présent Livre seront cotés et
paraphés par les autorités suivantes :
1° ceux des notaires, ceux des huissiers et greffiers des justices de paix à compétence étendue, par le
juge de leur domicile ;
2° ceux des huissiers et des greffiers des cours et tribunaux, par le Président ou le Juge quil aura
commis à cet effet ;
3° ceux des gestionnaires des collectivités locales, par le Gouverneur de Région, le Maire ou le
Préfet de Cercle, suivant quil sagit dune administration régionale, municipale ou dune autre
collectivité ;
4° ceux des gestionnaires des administrations centrales, par le Directeur de lAdministration
intéressée.
Art.165.- Les dispositions relatives à la tenue et au dépô t des répertoires sont applicables aux
Commissaires-priseurs et aux courtiers de commerce, mais seulement pour les procès-verbaux
de ventes de meubles et de marchandises, et pour les actes faits en conséquence de ces ventes.
Art.166.- Indépendamment des obligations qui leur incombent en vertu des articles 160 et
suivants du présent Livre, les huissiers et les greffiers tiendront sur registre non timbré, coté et
paraphé par le Président du Tribunal Civil ou le Juge de Paix à Compétence É tendue, des
répertoires à colonnes sur lesquels ils inscriront, jour par jour, sans blanc ni interligne et par
ordre de numéros, tous les actes, exploits, jugements et arrêts qui sont dispensés des formalités
du timbre et de lenregistrement.
Chaque article du répertoire contiendra les énonciations prévues par le règlement.
Chaque acte porté sur ce répertoire devra être annoté de son numéro dordre.
Art.167.- Les huissiers et les greffiers présenteront ce répertoire au visa du service compétent
en matière denregistrement qui le visera et qui énoncera dans son visa le numéro du dernier
acte inscrit.
Cette présentation aura lieu dans les quinze premiers jours de chaque trimestre.
Tout retard, quelle que soit sa durée, dans la présentation de ce répertoire au visa trimestriel, est
puni dune amende de 10.000 FCFA par mois ou fraction de mois de retard.
Les greffiers seront tenus, sous peine dune amende de 1.000 FCFA pour chaque omission,
dinscrire au répertoire, prévu à larticle précédent, les bulletins n°3 du casier judiciaire par eux
délivrés.
Art.168.- Les agents de la recette, sous peine dengager leur responsabilité personnelle, ne
peuvent sous aucun prétexte lors même quil y aurait lieu à la procédure prévue par les articles
629 et suivants du présent Livre, différer lenregistrement des actes et mutations dont les droits
ont été payés aux taux réglés par le Code Général des Impô ts.
Ils ne pourront non plus suspendre ou arrêter le cours des procédures en retenant des actes ou
exploits.
Cependant, si un acte dont il ny a pas de minute ou un exploit contient des renseignements dont
la trace puisse être utile pour la découverte des droits dus, le service compétent en matière
denregistrement aura la faculté de tirer copie et de la faire certifier conforme à loriginal par
lofficier qui laura présentée. En cas de refus, il pourra réserver lacte pendant vingt-quatre
heures seulement pour sen procurer une collation en la forme, à ses frais, sauf répétition, sil y a
lieu.
Il en sera de même pour les actes sous signature privée qui seront présentés à lenregistrement.
Art.169.- La quittance de lenregistrement sera apposée sur lacte enregistré ou sur lextrait de la
déclaration du nouveau possesseur au moyen dun tampon.
Le service compétent en matière denregistrement y exprimera la date de lenregistrement, le
folio du registre, le numéro et, en toutes lettres, la somme des droits perçus.
Lorsque lacte renfermera plusieurs dispositions opérant chacune un droit particulier, le service
les indiquera sommairement dans sa quittance et y énoncera distinctement la quotité de chaque
droit perçu.
Art.170.- Le service ne pourra délivrer dextrait de ses registres que sur une ordonnance du
juge, lorsque ces extraits ne seront pas demandés par quelquune des parties contractantes ou
leurs ayants cause.
Il lui sera payé un droit prévu par règlement.
Art.171.- Dans tout acte ayant pour objet, soit une vente dimmeubles, soit une cession de fonds
de commerce, soit un échange ou un partage comprenant des immeubles ou un fonds de
commerce, chacun des vendeurs acquéreurs, échangistes, copartageants, leurs maris, tuteurs ou
administrateurs légaux seront tenus de terminer lacte par une mention de sincérité ainsi
conçue : « La partie soussignée affirme, sous les peines édictées par larticle 640 du présent
Livre, que le présent acte exprime lintégralité du prix ou de la soulte convenue ».
Les mentions de sincérité devront être écrites de la main de la partie à lacte, si ce dernier est
sous signature privée.
Art.172.- En même temps que le contrat de vente, les parties doivent déposer au bureau de
lEnregistrement, lors de laccomplissement de la formalité, un certificat dexonération de limpô t
sur le revenu foncier.
Art.173.- Les actes constatant la constitution des garanties, la mainlevée des inscriptions
dhypothèques, les déclarations ou la restitution des valeurs mobilières données en gage sont
signés par le responsable du service compétent en matière denregistrement. Ils sont dispensés
des droits de timbre et denregistrement.
Art.174.- Les meubles, effets, marchandises, bois, fruits, récoltes et tous autres objets mobiliers
ne pourront être vendus publiquement et par enchères quen présence et par le ministère
dofficiers publics ayant qualité pour y procéder.
Aucun officier public ne pourra procéder à une vente publique par enchère dobjets mobiliers
quil nen ait préalablement fait la déclaration au bureau de lEnregistrement dans le ressort
duquel la vente aura lieu.
Art.175.- La déclaration sera rédigée en double exemplaire, datée et signée par lofficier public.
Elle contiendra les nom, qualités et domicile de lofficier, ceux du requérant, ceux de la personne
dont les biens meubles seront mis en vente et lindication du jour et de lheure de son ouverture.
Elle ne pourra servir que pour les biens meubles de celui qui y sera dénommé.
La déclaration sera déposée au bureau et enregistrée sans frais. Lun des exemplaires, rédigé sur
papier timbré, sera remis, revêtu de la mention de lenregistrement, à lofficier public qui devra
lannexer au procès-verbal de la vente. Lautre exemplaire, établi sur papier non timbré, sera
conservé au bureau.
Art.176.- Chaque objet adjugé sera porté de suite au procès-verbal ; le prix y sera écrit en toutes
lettres et tiré hors ligne en chiffres.
Lorsquune vente aura lieu par suite dinventaire, il en sera fait mention au procès-verbal, avec
indication de la date de linventaire, de la quittance de lenregistrement.
Art.177.- Les procès-verbaux de vente ne pourront être enregistrés quaux bureaux où les
déclarations auront été faites.
Art.178.- Sont dispensés de la déclaration prévue à larticle 174 du présent Livre les
fonctionnaires qui auront à procéder aux ventes de mobiliers de lÉ tat et des collectivités
secondaires.
En sont également dispensés les agents chargés des ventes de biens dépendants des successions
vacantes ou en déshérence.
Art.179.- La valeur servant dassiette à limpô t est déterminée par la déclaration détaillée et
estimative des parties, sans distraction des charges.
Art.180.- Lindication inexacte dans un acte de mutation à titre gratuit du lien de parenté entre
le donateur ou le défunt et les donataires, héritiers, ou légataires, ainsi que toutes indications
inexactes du nombre denfants du défunt ou de lhéritier, donataire ou légataire, est passible, à
titre damende, dun double droit en sus de celui qui sera dû à titre supplémentaire.
Les auteurs des fausses déclarations seront personnellement redevables de cette amende.
Art.181.- Pour bénéficier des dispositions prévues aux articles 307 à 309 du Code Général des
Impô ts, concernant les enfants vivants des héritiers, donataires ou légataires et les représentants
de ceux prédécédés, les héritiers, donataires et légataires doivent présenter un certificat de vie
dispensé de timbre et denregistrement, ou une expédition de lacte de décès de tout enfant
décédé depuis louverture de la succession.
Art.182.- La valeur de la propriété des biens meubles est déterminée, sauf preuve contraire :
1° par le prix exprimé dans les actes de vente, lorsque cette vente a lieu publiquement dans les deux
années du décès ;
2° à défaut dactes de vente, par lestimation contenue dans les inventaires, sil en est dressé dans les
formes légales et dans les cinq années du décès pour les meubles meublants, et par lestimation
contenue dans les inventaires et autres actes, sil en est passé dans le même délai, pour les autres
biens meubles, sauf les dispositions de larticle 298 du Code Général des Impôts ;
3° à défaut des bases dévaluation établies par les deux alinéas précédents, par la déclaration
détaillée et estimative des parties ; toutefois, pour les meubles meublants et sans que
lAdministration ait à en justifier lexistence, la valeur imposable ne peut être inférieure à 5 % de
lensemble des autres valeurs mobilières et immobilières de la succession, la preuve contraire étant
aussi réservée.
Art.183.- Les dettes dont la déduction est demandée sont détaillées, article par article, dans un
inventaire certifié par le déposant, annexé à la déclaration de succession et rédigé sur papier
timbré.
À lappui de leur demande, les héritiers ou leurs représentants doivent indiquer, soit la date de
lacte constitutif de la dette, le nom et la résidence de lofficier public qui la reçu, soit la date de la
décision judiciaire et la juridiction dont elle émane. Ils doivent représenter les autres titres, actes
ou écrits que le créancier ne peut, sous peine de dommages intérêts, se refuser à communiquer
sous récépissé.
Art.184.- LAdministration a, dans tous les cas, la faculté dexiger de lhéritier, la production de
lattestation du créancier certifiant lexistence de la dette à lépoque de louverture de la
succession. Cette attestation, sur papier non timbré, ne peut être refusée, sous peine de
dommages intérêts, toutes les fois quelle est légitimement réclamée.
Toute dette, au sujet de laquelle lAdministration aura jugé les justifications insuffisantes, ne sera
pas retranchée de lactif de la succession pour la perception du droit, sauf aux parties à se
pourvoir en restitution, sil y a lieu, dans les deux années à compter du jour de la déclaration.
Art.185.- Les héritiers, légataires ou donataires, leurs tuteurs ou curateurs seront tenus de
souscrire une déclaration détaillée et de la signer sur une formule imprimée fournie par
lAdministration.
Toutefois, en ce qui concerne les immeubles situés dans la circonscription de bureaux autres que
celui où est passée la déclaration, le détail sera présenté non dans cette déclaration, mais
distinctement, pour chaque bureau de la situation des biens, sur une formule fournie par
lAdministration et signée par le déclarant.
Art.186.- La déclaration prévue à larticle précédent doit mentionner les nom, prénoms, date et
lieu de naissance :
1° de chacun des héritiers, légataires ou donataires ;
2° de chacun des enfants des héritiers, donataires ou légataires, enfants vivants au moment de
louverture de la succession.
Si la naissance est arrivée hors du Mali, il est, en outre, justifié de cette date avant
lenregistrement de la déclaration ; à défaut de quoi, il sera perçu les droits les plus élevés qui
pourraient être dus au Trésor, sauf restitution du trop-perçu sil y a lieu.
Toute indication inexacte dans les mentions prévues au présent article est passible des sanctions
prévues à larticle 180 du présent Livre.
Art.187.- Les héritiers, donataires ou légataires doivent faire connaître si les bijoux, pierreries,
objets dart ou de collection compris dans lactif successoral étaient lobjet dun contrat
dassurance contre le vol ou contre lincendie en cours au jour du décès et, dans laffirmative,
indiquer la date du contrat, le nom ou la raison sociale et le domicile de lassureur, ainsi que le
montant des risques.
Toute contravention aux dispositions qui précèdent est punie dune amende égale au double du
droit afférent à la minoration éventuelle.
Art.188.- Les sociétés, compagnies dassurances et tous autres assureurs maliens et étrangers,
qui auraient assuré contre le vol ou contre lincendie, en vertu dun contrat ou dune convention
en cours à lépoque du décès, des bijoux, pierreries, objets dart ou de collection situés au Mali et
dépendant dune succession quils sauraient ouverte ou appartenant au conjoint dune personne
quils sauraient décédée, doivent, dans la quinzaine qui suit le jour où ils ont connaissance du
décès, adresser au service compétent en matière denregistrement une déclaration faisant
connaître :
1° le nom ou la raison sociale et le domicile de lassureur ;
2° les nom, prénoms et domicile de lassuré, ainsi que la date de son décès ou du décès de son
conjoint ;
3° le numéro, la date et la durée de la police et la valeur des objets assurés.
Il en est donné récépissé.
Quiconque a contrevenu aux dispositions du présent article est passible dune amende de
5.000 FCFA.
Art.189.- Les héritiers, légataires et tous autres, appelés à exercer les droits subordonnés au
décès dun individu dont labsence est déclarée, sont tenus de faire, dans les six mois du jour de
lenvoi en possession provisoire, la déclaration à laquelle ils seraient tenus sils étaient appelés
par effet de mort et dacquitter les droits sur la valeur entière des biens ou droits quils
recueillent.
Art.190.- Les héritiers, donataires ou légataires, qui nont pas fait dans les délais prescrits les
déclarations des biens à eux transmis par décès, paient, à titre damende, 1 % par mois ou
fraction de mois de retard du droit qui est dû pour la mutation.
Cette amende ne peut excéder en totalité la moitié du droit simple qui est dû , ni être inférieure à
25.000 FCFA. Si la déclaration ne donne ouverture à aucun droit, les héritiers, donataires ou
légataires paieront une astreinte de 5.000 FCFA par mois ou fraction de mois de retard.
Les tuteurs et curateurs supporteront personnellement la peine ci-dessus, lorsquils auront
négligé de faire les déclarations dans les délais.
Art.191.- Lamende pour les omissions et pour les fausses attestations de dettes faites dans les
déclarations de biens transmis par décès sera dun droit en sus de celui qui se trouvera dû pour
les objets omis ou les charges faussement déduites, sans que ces droits puissent être inférieurs à
1.000 FCFA.
Dans tous les cas où ces déclarations présenteront le caractère dune dissimulation frauduleuse,
lamende peine sera du double droit en sus de celui qui sera dû pour les objets omis et les dettes
faussement déduites.
Les tuteurs et curateurs supporteront personnellement les amendes ci-dessus, lorsquils auront
fait les déclarations frauduleuses.
Art.192.- Une amende fixe de 1.000 FCFA est applicable aux omissions constatées dans les
déclarations de succession nayant donné ouverture à aucun droit, lorsque la réparation de ces
irrégularités nentraîne pas lexigibilité des pénalités prévues à larticle précédent.
Lorsquau contraire la réparation desdites irrégularités rend applicables les sanctions édictées
par cet article, celles-ci ne peuvent, en aucun cas, être inférieures à 10 % du montant total des
sommes réintégrées.
Art.193.- Le prétendu créancier qui aura faussement attesté lexistence dune dette sera tenu
solidairement avec le déclarant au paiement de lamende et en supportera définitivement le
tiers.
Art.194.- Les maires, préfets et autres fonctionnaires compétents pour recevoir les actes de
létat civil fourniront chaque trimestre au service compétent en matière denregistrement les
relevés par eux certifiés des actes de décès. Ces relevés seront délivrés sur papier non timbré et
remis, moyennant récépissé dans les mois de Janvier, Avril, Juillet et Octobre.
Art.195.- Toute déclaration de mutation par décès, souscrite par les héritiers, donataires et
légataires, leurs maris, tuteurs, curateurs ou administrateurs légaux, sera terminée par une
mention ainsi conçue : « Le déclarant affirme sincère et véritable la présente déclaration ; il
affirme en outre sous les peines de larticle 636 du présent Livre et sous les peines
correctionnelles prévues par le Code pénal, que cette déclaration comprend largent comptant,
les créances et toutes autres valeurs mobilières maliennes ou étrangères qui, à sa connaissance,
appartenaient au défunt, soit en totalité, soit en partie ».
Lorsque le déclarant affirmera ne savoir ou ne pouvoir signer, il lui sera donné lecture de la
mention prescrite à lalinéa précédent, et certifiera au pied de la déclaration que cette formalité a
été accomplie et que le déclarant a affirmé lexactitude complète de la déclaration.
Art.196.- Le notaire qui dresse un inventaire après décès est tenu, avant la clô ture, daffirmer
quau cours des opérations il na constaté lexistence daucune valeur ou créances autres que
celles portées dans lacte, ni daucun compte en banque hors du Mali.
Lofficier public qui a sciemment contrevenu aux dispositions qui précèdent ou souscrit une
affirmation incomplète ou inexacte est passible, sans préjudice des sanctions disciplinaires,
dune amende de 25.000 FCFA.
Art.197.- Tout acquéreur de droits réels immobiliers ou de fonds de commerce dépendant dune
succession ne pourra se libérer du prix dacquisition, si ce nest sur la présentation dun certificat
délivré sans frais par le service compétent en matière denregistrement et constatant, soit
lacquittement, soit la non exigibilité de limpô t de mutation par décès, à moins quil ne préfère
retenir pour la garantie du Trésor et conserver, jusquà la présentation du certificat, au service,
une somme égale au montant de limpô t calculé sur le prix.
Art.198.- Quiconque aura contrevenu aux dispositions de larticle précédent sera
personnellement tenu des droits et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable, et
passible, en outre, dune amende de 1.000 FCFA.
Le notaire ou lofficier public qui aura reçu un acte constatant lacquisition de droits réels
immobiliers ou de fonds de commerce dépendant dune succession sera solidairement
responsable des droits, pénalités et amendes visés à lalinéa précédent.
Art.199.- Linscription aux livres fonciers de mutations par décès de ces mêmes droits ne pourra
être effectuée que sur la présentation du certificat prévu à larticle 197 du présent Livre.
Le Conservateur ou le Greffier qui aura contrevenu aux dispositions de lalinéa précédent sera
personnellement tenu des droits et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable, et
passible, en outre, dune amende de 1.000 FCFA.
Art.200.- Le transfert dun permis doccuper soit par acte entre vifs, soit par succession, ne
pourra être effectué que sur présentation du certificat prévu à larticle 197 du présent Livre. Une
pénalité de 5.000 FCFA est encourue par le fonctionnaire qui aura contrevenu à cette
disposition.
Art.201.- Les Administrations publiques, les établissements ou organismes quelconques soumis
au contrô le de lautorité administrative, les sociétés ou compagnies, banquiers, escompteurs,
officiers publics ou ministériels ou agents daffaires, qui seraient dépositaires, détenteurs ou
débiteurs de titres, sommes ou valeurs dépendant dune succession quils sauraient ouvertes,
doivent adresser aussitô t au Chef du Service de lEnregistrement à Bamako, contre récépissé, la
liste de ces titres, sommes ou valeurs ainsi que tous renseignements en leur possession sur le
défunt ou sur les héritiers. Ils ne peuvent se dessaisir ou se libérer de ces titres, sommes ou
valeurs si ce nest sur la présentation dun certificat délivré sans frais par le gestionnaire du
bureau de lEnregistrement constatant lacquittement des droits.
Art.202.- Les sociétés, compagnies, caisses ou organismes dassurances, maliens ou étrangers,
ainsi que leurs établissements, agences, succursales, directions régionales ou locales, ne peuvent
se libérer des sommes, rentes ou émoluments quelconques dus par eux à raison ou à loccasion
du décès de lassuré à tout bénéficiaire domicilié au Mali ou hors du Mali si ce nest sur la
présentation dun certificat délivré sans frais par le receveur de lEnregistrement, constatant
lacquittement du droit de mutation par décès.
Ils peuvent toutefois, sur la demande écrite des bénéficiaires établie sur papier non timbré,
verser tout ou partie des sommes dues par eux en lacquis des droits de mutation par décès.
Ces dispositions ne sont pas applicables lorsque les sommes ou émoluments quelconques dus à
raison ou à loccasion du décès de lassuré nexcèdent pas 500.000 FCFA et reviennent au
conjoint survivant ou à des successibles en ligne directe nayant pas hors du Mali un domicile de
fait ou de droit.
Art.203.- Quiconque a contrevenu aux dispositions de larticle précédent est personnellement
tenu des droits et pénalités exigibles sauf recours contre le redevable, et passible, en outre, dune
amende de 10.000 FCFA.
Art.204.- Les dépositaires désignés à larticle 201 du présent Livre doivent, dans les trois mois
au plus tard de louverture dun compte indivis ou collectif avec solidarité, faire connaître au
service de lenregistrement, les nom, prénoms et domicile de chacun des déposants, ainsi que la
date de louverture de compte, sous peine dune amende de 10.000 FCFA.
Ils doivent de plus, dans la quinzaine de la notification qui leur est faite par lAdministration de
lenregistrement du décès de lun des déposants et sous la sanction édictée par larticle 203 du
présent Livre adresser au service de lenregistrement la liste des titres, sommes ou valeurs
existant au jour du décès au crédit des co-titulaires du compte.
Art.205.- Toute personne ou société qui se livre habituellement à la location des coffres-forts ou
des compartiments de coffre-fort doit :
1) En faire la déclaration au Centre des Impô ts de sa résidence et, sil y a lieu, à celui de chacune
de ses succursales ou agences louant des coffres-forts.
2) Tenir un répertoire alphabétique non sujet au timbre représentant, avec mention des pièces
justificatives produites, les nom, prénoms, professions, domicile et résidence réels de tous les
occupants de coffres-forts et le numéro du coffre-fort loué.
Ce répertoire est tenu sur fiches ; les dates et heures douverture des coffres-forts sont
mentionnées sur la fiche de chaque locataire dans lordre chronologique.
3) Inscrire sur un registre ou un carnet établi sur papier non timbré, avec indication de la date et
de lheure auxquelles elle se présente, les nom, adresse et qualité de toute personne qui veut
procéder à louverture dun coffre-fort et exiger que cette personne appose sa signature sur ledit
registre ou carnet, après avoir certifié, sous les sanctions prévues à larticle 208 du présent Livre,
en cas daffirmation inexacte :
si elle est personnellement locataire du coffre-fort, quelle na connaissance daucun décès rendant
applicables les dispositions de larticle 204 du présent Livre ;
si elle nest pas personnellement locataire du coffre-fort, quelle na pas connaissance du décès soit
du locataire ou de lun des colocataires, soit du conjoint non séparé de corps du locataire, ou de lun
de ses colocataires.
4) Présenter et communiquer lesdits répertoires, registres ou carnets à toutes demandes des
agents de recette.
Art.206.- Aucun coffre-fort ou compartiment de coffre-fort tenu en location ne peut être ouvert
par qui que ce soit après le décès soit du locataire ou de lun des locataires, soit de son conjoint,
sil ny a pas entre eux séparation de corps, quen présence dun officier public ou ministériel
requis à cet effet par tous les ayants droit à la succession, ou désigné par le Président du Tribunal
Civil ou le Juge de Paix à compétence étendue, en cas de désaccord, et sur demande de lun des
ayants droit. Quinze jours avant louverture du coffre-fort, lofficier public ou ministériel ainsi
désigné avise le responsable du service compétent en matière denregistrement. Ce dernier
assiste obligatoirement à louverture, si le coffre-fort est situé à sa résidence, sinon il peut
désigner le Préfet de Cercle pour le représenter.
Il est dressé procès-verbal, sur papier timbré mais enregistré gratis contenant lénumération
complète et détaillée de tous les titres, sommes ou objets quelconques contenus dans le coffre-
fort.
Art.207.- Les dispositions de larticle précédent sont applicables aux plis cachetés et cassettes
fermées, remis en dépô t aux banquiers, changeurs, escompteurs et à toute personne recevant
habituellement les plis de même nature.
Art.208.- Toute personne qui, ayant connaissance du décès, soit du locataire dun coffre-fort ou
compartiment de coffre-fort, soit du conjoint de ce locataire, sil ny a pas entre eux séparation de
corps, la ouvert ou fait ouvrir sans observer les prescriptions de larticle 206 du présent Livre,
est tenue personnellement des droits de mutation par décès et des pénalités exigibles en raison
des sommes, titres ou objets contenus dans le coffre-fort, sauf son recours contre le redevable de
ces droits et pénalités, sil y a lieu, et est, en outre, passible dune amende de 25.000 FCFA à
1.000.000 FCFA dont le montant sera déterminé, cas par cas, par le responsable du service
compétent en matière denregistrement.
Il en est de même en cas douverture irrégulière des plis cachetés et cassettes fermées visées à
larticle 207 du présent Livre.
Les mêmes sanctions atteindront encore toute personne qui aura sciemment com-mis une
inexactitude dans la déclaration prévue à larticle 203 du présent Livre.
Art.209.- Lhéritier, donataire ou légataire est tenu au paiement de lamende prévue à larticle
précédent, solidairement avec les contrevenants visés à ce même article, sil omet, dans sa
déclaration, les titres, sommes ou objets en cause.
Le bailleur du coffre-fort ou dépositaire des plis et cassettes qui a laissé ouvrir ceux-ci hors de la
présence de lofficier public ou ministériel est, sil avait connaissance du décès, tenu
personnellement à la même obligation et passible également de lamende prévue à larticle 208
du présent Livre.
Art.210.- Les personnes et sociétés visées aux articles 205 et 207 du présent Livre sont tenues
dadresser au responsable du service compétent en matière denregistrement :
1° avis de toute location de coffre-fort qui ne fait pas suite à une location antérieure pour laquelle un
avis a déjà été fourni ;
2° avis de la cessation de toute location à laquelle une location nouvelle ne fait pas immédiatement
suite.
Art.211.- Les parties sont tenues de déclarer, dans tout acte constatant une transmission entre
vifs à titre gratuit, les nom, prénoms date et lieu de naissance des enfants vivants du donateur et
des donataires, ainsi que les représentants de ceux prédécédés.
Toute indication inexacte est passible des sanctions prévues à larticle 180 sous réserve du
respect des délais prévus aux articles 602 et 603 du présent Livre.
Art.212.- Les actes renfermant, soit la déclaration par le donataire ou ses représentants, soit la
reconnaissance judiciaire dun don manuel, sont sujets au droit de donation.
Art.213.- Le bénéfice des dispositions des articles 304 et 305 du Code Général des Impô ts est
subordonné à la production dun certificat de vie dispensé du timbre et de lenregistrement pour
chacun des enfants vivants du donateur ou des donataires et des représentants de ceux
prédécédés.
Ce certificat ne pourra être antérieur de plus dun mois à lacte constatant la mutation auquel il
devra rester annexé.
Art.214.- Si le prix du bail ou de la location est stipulé payable en nature ou sur la base du cours
de certains produits, le droit proportionnel est liquidé daprès la valeur des produits au jour du
contrat déterminée par une déclaration estimative des parties.
Si le montant du droit est fractionné comme prévu à larticle 348 du présent Livre ci-après, cette
estimation ne vaudra que pour la première période. Pour chacune des périodes ultérieures, les
parties seront tenues de souscrire une nouvelle déclaration estimative de la valeur des produits
au jour du commencement de la période qui servira de base à la liquidation des droits.
Art.215.- À défaut de conventions écrites, les mutations, ainsi que les prorogations
conventionnelles ou légales de jouissance de biens immeubles, font lobjet de déclarations
détaillées et estimatives qui sont déposées dans les trois premiers mois de chaque année au
bureau de lEnregistrement de la situation de limmeuble loué.
Les déclarations sont établies sur les formulaires fournis par lAdministration. Elles sappliquent
à la période courue du 1er janvier au 31 décembre de lannée précédente.
Les déclarations sont souscrites par la personne qui est propriétaire ou usufruitière de
limmeuble loué au 31 décembre de lexercice écoulé, quelles que soient les mutations de
propriété intervenues en cours dudit exercice.
En cas de sous-location, une déclaration est, en outre, souscrite par chacun des sous-bailleurs,
locataires principaux ou cessionnaires.
Art.216.- Chaque immeuble fait lobjet dune déclaration particulière qui mentionne
obligatoirement les indications prévues au règlement.
Art.217.- À défaut de conventions écrites, les mutations et les prorogations conventionnelles ou
légales de jouissance de fonds de commerce font lobjet, par le bailleur, de déclarations détaillées
et estimatives qui sont déposées dans le délai dun mois, à compter de lentrée en jouissance, au
bureau de lEnregistrement de la situation du fonds de commerce loué.
Art.218.- Tout acte portant sous-bail, subrogation, cession ou rétrocession de bail doit, à peine
dune amende de 1.000 FCFA, contenir la reproduction littérale de la mention denregistrement
du bail cédé en totalité ou en partie.
Art.219.- Les immeubles, quelle que soit leur nature, sont estimés daprès leur valeur vénale
réelle à la date de la transmission, daprès la déclaration estimative des parties.
Art.220.- La découverte dun acte ou dune mutation non présentés à lenregistrement dans les
délais prévus par le Code Général des Impô ts est sanctionnée par lapplication dun double droit
en sus sans que ce droit puisse être inférieur à 2.500 FCFA.
Art.221.- La présentation volontaire, hors délai, des actes et mutations passibles de la formalité
est passible dun droit en sus, sans que ce droit puisse être inférieur à 1.250 FCFA.
Art.222.- La personne ou les parties qui devaient faire procéder à la formalité de
lenregistrement, supportent les pénalités.
Art.223.- Lassureur doit faire apparaître clairement, dans tous les contrats conclus au Mali et
sur les quittances remises aux assurés, le montant de la taxe qui doit être reversée au Trésor.
Art.224.- Les assureurs, sociétés et compagnies dassurances sont tenus de faire à la Sous-
Direction des Grandes Entreprises ou au Centre des Impô ts du lieu où ils ont le siège de leur
principal établissement ou de leur résidence, avant de commencer leurs opérations, une
déclaration énonçant la nature de ces opérations et les noms du directeur de la société ou du
chef de létablissement.
Les sociétés et compagnies dassurances ayant plusieurs agences sont tenues de faire une
déclaration distincte à la Sous-Direction des Grandes Entreprises ou au Centre des Impô ts du
siège de chaque agence, en précisant le nom de lagent.
Art.225.- Les assureurs étrangers doivent en outre déposer auprès de la Sous-Direction des
Grandes Entreprises ou du Centre des Impô ts une copie de leur décret dagrément, mentionnant
expressément le nom de leur représentant. Celui-ci sera personnellement responsable du
paiement de la taxe et des pénalités.
Art.226.- Tout retard dans le paiement de la taxe due en vertu de larticle 223 du présent Livre,
toute inexactitude, omission ou insuffisance et toute autre infraction entraînant un préjudice
pour le Trésor donnent lieu au paiement dun droit en sus égal à la taxe ou au complément de
taxe exigible, sans pouvoir être inférieur à 5.000 FCFA.
Art.227.- Toute infraction aux articles 224 et 225 du présent Livre est punie dune amende de
50.000 FCFA.
Art.227-A.- (Loi n°2008-003) Les redevables légaux de la Contribution de Solidarité sur les
billets davion sont tenus de déclarer à la Recette du service des Impô ts dont ils relèvent les
sommes perçues au titre de ladite contribution.
Pour un mois donné, le dépô t de la déclaration des sommes dues a lieu au plus tard le quinzième
jour du mois suivant ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci
coïncide avec un jour non ouvrable ou férié.
À cet effet, ils utilisent le modèle dimprimé de déclaration fourni par les services de la Direction
Générale des Impô ts.
Art.227-B.- (Loi n°2008-003) Les redevables qui déposent après le délai fixé à larticle 227 A ci-
dessus, mais avant toute mise en demeure du service des impô ts, leurs déclarations mensuelles
sont passibles dune amende égale à 25 % des droits dus daprès cette déclaration.
Le taux de cette amende est ramené à 5 % lorsque le retard ne dépasse pas un mois.
Lorsque cette déclaration est souscrite après mise en demeure du service des impô ts, la pénalité
encourue est égale à 50 % des droits dus daprès la déclaration.
Dans tous les cas, le minimum de pénalité est de 50.000 FCFA.
Si, dans un délai de dix jours après mise en demeure du service des impô ts, le redevable ne
souscrit pas la déclaration qui lui a été réclamée, il est taxé doffice et limpô t correspondant à
cette taxation est majoré dune amende égale à 100 % du montant de cet impô t.
Dans le cas où la déclaration souscrite après le délai fixé à larticle 227 A du présent Livre ne
donne ouverture à aucun droit, la pénalité est de 50.000 FCFA.
Les contraventions aux dispositions de larticle 117 du présent Livre sont punies dune amende
fiscale de 50.000 FCFA par déclaration omise ou souscrite hors délai.
Art.227-C.- (Loi n°2008-003) Les omissions et inexactitudes constatées dans les déclarations
relatives à la Contribution de Solidarité sur les billets davion sont sanctionnées par une amende
égale à 50 % des droits compromis.
Le taux de cette amende est porté à 100 % lorsque, compte tenu de la nature de lin- fraction
commise, la bonne foi du contribuable ne peut être admise.
Art.227-I.- (Loi n°11-035) Pour la détermination des valeurs locatives, les propriétaires et, en
cas de sous-location, les locataires principaux ou, en leur lieu et place, les gérants dimmeubles,
sont tenus de souscrire chaque année, au plus tard le 31 mars, une déclaration au service des
Impô ts indiquant, au 1er janvier de lannée considérée :
1° lemplacement (localité, quartier, rue, numéro du lot et/ou du titre foncier) de limmeuble ;
2° les prénoms et nom usuels ou raison sociale de chaque locataire, la consistance des locaux qui lui
sont loués, le montant du loyer
3° les prénoms et nom usuels ou raison sociale de chaque occupant à titre gratuit et la consistance
du local occupé ;
4° la consistance des locaux occupés par le propriétaire lui-même ;
5° la consistance des immeubles vacants.
À cet effet, ils utilisent le modèle dimprimé de déclaration mis à leur disposition par le service
dassiette de ressort de la Direction Générale des Impô ts.
Art.227-J.- (Loi n°11-035) Les déclarants susvisés sont également tenus de fournir par écrit, les
renseignements ou les éclaircissements nécessaires à la détermination des valeurs locatives,
lorsque lagent chargé de lassiette de la taxe leur en fait la demande. En cas de refus de
communication des informations, la déclaration fait lobjet dune rectification doffice. Le
montant de la taxe ainsi liquidé est majoré dune amende égale à 25 % du montant des droits
dus.
La même sanction est applicable aux contribuables nayant pas souscrit de déclaration ou ayant
produit une déclaration hors délai ou minorée.
B. Imputation
Art.227-M.- (L.F.2013) Le montant des sommes perçues ou dues au titre du précompte est
définitivement acquis au Trésor Public. Il est imputé, à la rubrique intitulée :
« impôt sur les bénéfices Industriels et Commerciaux », lorsque la personne qui a fait lobjet du
précompte est une personne physique, une société de personnes ou une société de fait ;
« impôt sur les sociétés », lorsque la personne qui a fait lobjet du précompte est une société de
capitaux.
Art.227-N.- (L.F.2013) Les contribuables réalisant des ventes entrant dans le champ
dapplication du précompte sont tenus de délivrer à leurs clients une facture mentionnant
distinctement le montant du précompte exigible.
Les sommes prélevées au titre du précompte au cours dun mois donné sont versées à la Recette
des impô ts de ressort du redevable légal dans les mêmes conditions, délais et sous les mêmes
sanctions que la retenue à la source effectuée au titre de lImpô t sur les Bénéfices Industriels et
Commerciaux ou de lImpô t sur les Sociétés applicable aux prestataires de services ne disposant
pas de Numéro dIdentification Fiscal ou de Numéro dIdentification National.
Art.227-O.- (L.F.2013) Les infractions concernant le précompte sont constatées, poursuivies et
réprimées conformément aux dispositions prévues par le Code Général des Impô ts et le Livre de
Procédures Fiscales en matière de retenue à la source de lImpô t sur les Bénéfices Industriels et
Commerciaux ou de lImpô t sur les Sociétés applicable aux prestataires de services ne disposant
pas de Numéro dIdentification Fiscal ou de Numéro dIdentification National.
D. Autres dispositions
Art.227-P.- (L.F.2013) Le prélèvement du précompte ne fait pas obstacle au droit du service des
impô ts de rechercher et dexploiter, aux fins dimposition, les renseignements obtenus sur les
personnes visées à larticle 2 ci-dessus.
Sous-section 23 - TARTOP
Art.227-Q.- (L.F.2013) La taxe est déclarée et acquittée dans les mêmes délais et suivant les
mêmes procédures que la TVA due sur les opérations intérieures assujetties à celle-ci.
Dans laccomplissement des formalités de déclaration, les redevables utilisent les imprimés de
déclaration appropriés mis à leur disposition par les services compétents de la Direction
Générale des Impô ts.
Art.227-R.- (L.F.2013) Les redevables de la taxe déposent, auprès du service des impô ts qui gère
leur dossier fiscal, la déclaration y afférente dans le délai fixé à larticle 110 du Livre de
Procédures Fiscales.
Lorsque la déclaration est souscrite après le délai prévu à larticle 110 précité et sans mise en
demeure du service des impô ts, le redevable légal encourt une pénalité égale à 5 % des droits
dus daprès cette déclaration.
Lorsque la déclaration est souscrite après mise en demeure du service des impô ts, la pénalité
encourue est égale à 25 % des droits dus daprès cette déclaration.
Dans tous les cas, le minimum de pénalité est de 25.000 FCFA.
Si, dans un délai de dix jours après mise en demeure du service des impô ts, le redevable ne
souscrit pas la déclaration qui lui a été réclamée, il est taxé doffice et le montant du droit
correspondant à cette taxation est majoré dune pénalité égale à 50 % dudit montant.
Dans le cas où la déclaration souscrite après le délai fixé à larticle 110 du Livre de Procédures
Fiscales ne donne ouverture à aucun droit, la pénalité est de 25.000 FCFA.
Les omissions et inexactitudes constatées dans la déclaration sont sanctionnées par une pénalité
égale à 25 % des droits compromis.
Le taux de cette pénalité est porté à 50 % lorsque, compte tenu de la nature de linfraction
commise, la bonne foi du redevable légal ne peut être admise.
Art.227-S.- (L.F.2013) Les opérations dassiette, de recouvrement, de contrô le et de contentieux
afférentes à la Taxe sur lAccès au Réseau des Télécommunications Ouvert au Public sont du
ressort de la Direction Générale des Impô ts et sont exécutées dans les mêmes conditions et
délais, les mêmes modalités et les mêmes procédures et garanties prévues par le Code Général
des Impô ts et le Livre de Procédures Fiscales en matière de TVA.
Sous-section 24 - Taxe due par les exportateurs dor et autres produits miniers
Art.227-T.- (L.F.2017) La taxe sur les exportateurs dor non régis par le Code Minier est perçue
dans les mêmes conditions, et selon les mêmes modalités et sanctions que celles prévues en
matière de droit de timbre sur lexportation dor et du coton.
Section 1 - Dispositions communes au paiement des impôts directs et des taxes assimilées émis
par voie de rôle ou de rapports de liquidation
Art.228.- (L.F.2015) Les impô ts directs, contributions, taxes et produits assimilés sont recouvrés
en vertu de rô les ou rapports de liquidation établis par lAdministration des impô ts qui a
procédé à létablissement de lassiette.
Nonobstant des dispositions de lalinéa 1 du présent article, les rô les des impô ts forfaitaires sur
les revenus cest-à-dire la taxe de développement régional et local, la taxe sur les armes à feu, la
taxe sur le bétail, la taxe de voirie sont établies par les autorités communales compétentes.
Les rô les ou les rapports de liquidation, généraux ou particuliers, sont établis par catégorie
dimpô t, en principe avant la mise en recouvrement.
Néanmoins, certains impô ts peuvent être recouvrés avant lémission des rô les ou rapports de
liquidation.
Ces recouvrements donneront obligatoirement lieu, à chaque fin de trimestre, à létablissement
des rô les de régularisation avant dêtre pris définitivement en charge par les comptables publics.
Art.229.- Lhomologation ou émission légale des rô les ou rapports de liquidation est la formalité
qui leur confère la force exécutoire.
Elle consiste en lapprobation desdits documents par décision du Directeur Général des Impô ts.
Le Directeur Général des Impô ts peut déléguer ses pouvoirs, selon le cas, au Sous-Directeur des
Grandes Entreprises, au Directeur des Impô ts du District de Bamako, au Directeur Régional des
Impô ts ou au préfet territorialement compétent en ce qui concerne lhomologation ou lémission
légale des rô les ou rapports de liquidation dimpô ts directs et de taxes assimilées.
Art.230.- Les rô les et/ou rapports de liquidation homologués sont adressés par lautorité
dhomologation au comptable public assignataire de la circonscription dans les cinq jours de leur
émission.
Les comptables publics font parvenir aux percepteurs de leur ressort les rô les que chacun deux
est chargé de recouvrer.
Art.231.- La prise en charge est la formalité par laquelle un comptable public reconnaît sêtre
chargé du recouvrement, sil est assignataire du rô le ou du rapport de liquidation, ou de la
surveillance du recouvrement, sil est le supérieur hiérarchique régional du comptable
assignataire.
La prise en charge est matérialisée par lapposition dune mention et dun numéro dordre sur le
rô le à chaque échelon de prise en charge. Elle donne lieu à linscription sur un registre spécial
denregistrement non comptable. La prise en charge doit être effectuée dès réception des rô les
pour le montant intégral de leur arrêté ou décision.
Art.232.- Les comptables assignataires, cest-à-dire chargés du recouvrement, disposent dun
délai de quarante-cinq jours à compter de la date de réception des rô les ou des rapports de
liquidation pour procéder aux demandes de rectifications que la vérification aura révélées
nécessaires.
Art.233.- La vérification des rô les et des rapports de liquidation par les comptables consiste à
contrô ler lexactitude arithmétique de la totalisation des articles du rô le, à relever
éventuellement les doubles impositions, à signaler les erreurs de décompte flagrantes.
En aucun cas les comptables nont à juger de lopportunité de lassiette et ne sont tenus de
procéder aux calculs détaillés de chaque impô t qui relèvent uniquement de lAdministration des
impô ts.
Art.234.- LAdministration des impô ts établit les titres rectificatifs dont le bien-fondé aura été
reconnu dans le mois qui suit la demande du comptable dans les mêmes formes que lémission
des titres initiaux.
Art.235.- Les contribuables assujettis au paiement dun impô t perçu par voie de rô le ou de
rapport de liquidation doivent être avertis de lémission de limpô t.
Les avis démission ou avertissements sont établis par le service des impô ts chargé de lassiette à
raison dun avertissement par article de rô le et des rapports de liquidation.
Les avertissements sont remis aux comptables à lappui des rô les et des rapports de liquidation
quils concernent.
Art.236.- Chaque avertissement comporte le numéro de larticle du rô le ou du rapport de
liquidation, le nom, le Numéro dIdentification Fiscal, ladresse complète du contribuable, le
montant à payer, le mois démission, la date de mise en recouvrement, la date dexigibilité, la
date de majoration, la désignation, la signature et le cachet du comptable assignataire.
Les avertissements sont distribués aux contribuables par les comptables, par voie postale ou
remis en main propre.
Art.237.- Dans les services où il existe une application informatique destinée au traitement
automatisé des données concernant lassiette, le taux et la liquidation de limpô t, les rô les et
rapports de liquidation de droits au comptant et droits constatés sont remplacés par des
rapports de liquidation récapitulatifs des impô ts directs et indirects et de taxes assimilés édités
automatiquement par le logiciel de gestion.
Néanmoins, certains impô ts peuvent être exceptionnellement recouvrés avant létablissement
de rapports de liquidation récapitulatifs.
Ces recouvrements donneront obligatoirement lieu, à la fin du trimestre au plus tard, à
létablissement de rapports de liquidation de régularisation.
Art.238.- Chaque rapport de liquidation est signé par le Directeur Général des Impô ts. Cette
signature confère force exécutoire au rapport de liquidation.
Le Directeur Général des Impô ts peut déléguer ses pouvoirs au Sous-Directeur des Grandes
Entreprises ou au Directeur des Impô ts du District ou au Directeur Régional des Impô ts en ce qui
concerne lhomologation ou lémission légale des rapports de liquidation dimpô ts indirects et de
taxes assimilées.
Art.239.- À la réception du rapport de liquidation le Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef
de Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises édite les avis
dimposition correspondants et en assure la distribution dans les délais requis.
Chaque avis comporte outre le numéro de larticle du rapport, les nom et prénoms ou raison
sociale, le Numéro dIdentification Fiscal et ladresse du contribuable, le montant à payer, le mois
dapprobation du rapport de liquidation, la date de mise en recouvrement, la date dexigibilité, la
date de majoration et la désignation du comptable assignataire.
Art.240.- (L.F.2015) La mise en recouvrement est la formalité qui permet aux comptables
assignataires chargés du recouvrement dentamer légalement la procédure du recouvrement.
Elle est matérialisée par une date qui doit obligatoirement figurer sur les avertissements
adressés aux contribuables.
Toutefois, limpô t sur les bénéfices industriels et commerciaux et limpô t sur les sociétés sont
soumis au paiement spontané sans mise en recouvrement préalable des cotisations par voie de
rô les ou rapports de liquidation.
Art.241.- Les impô ts directs, contributions, taxes et produits assimilés perçus par voie de rô le
préalable ou par voie de rapports de liquidation sont mis en recouvrement à lexpiration du mois
qui suit celui de leur émission, sauf exceptions ci-après :
1° en matière dimpôts sur les revenus, à la suite de cession ou de cessation dentreprise ;
2° cotisations pour lesquelles le délai dimposition est sur le point dexpirer ;
3° cotisations dont le recouvrement risque dêtre compromis du fait que le gage du Trésor est
susceptible de disparaître à brève échéance.
Dans ces trois cas, la date de mise en recouvrement est celle de lémission.
Art.242.- La date de mise en recouvrement constitue le point de départ de toutes les étapes du
recouvrement et des délais de réclamation.
Elle marque le début de la période de deux ans sur laquelle porte le privilège du Trésor.
Art.243.- (L.F.2015) Lexigibilité est la qualité acquise à un moment donné par un impô t de
pouvoir être recouvré sans délai par toutes voies de droit.
Elle sacquiert à une date qui doit obligatoirement figurer sur les avertissements adressés aux
contribuables et sur toutes invitations à payer ultérieurement.
Toutefois, limpô t sur les bénéfices industriels et commerciaux et limpô t sur les sociétés sont
immédiatement payés, sans avertissement, à la date limite de déclaration des bénéfices.
Art.244.- (L.F.2015) Les impô ts directs, contributions, taxes et produits assimilés sont, sauf
exceptions prévues aux articles 86, 245 et 246 du présent Livre, exigibles à lexpiration du mois
de la mise en recouvrement.
Toutefois, les rô les numériques sont exigibles dès quils sont rendus exécutoires.
Limpô t sur les bénéfices industriels et commerciaux et limpô t sur les sociétés sont soumis au
paiement spontané sans mise en recouvrement préalable des cotisations par voie de rô les ou
rapports de liquidation.
Art.245.- Le déménagement furtif hors du ressort de la perception, la cession ou la cessation
dentreprise quelle quen soit la cause, le décès du redevable et dune manière générale tout
événement survenu du fait du redevable postérieurement à une mise en recouvrement normale
et susceptible de nuire au recouvrement entraînent lexigibilité immédiate de limpô t.
Art.246.- Sont également immédiatement exigibles les impositions frappées de pénalités ou de
sanctions pour défaut, retard ou insuffisance de déclaration et les impositions concernant des
redevables faisant lobjet de poursuites pour des impositions antérieures.
Art.247.- Lexigibilité de limpô t peut être suspendue à titre général et en raison de
circonstances exceptionnelles.
La suspension dexigibilité ne peut être prononcée que par un texte ayant force de loi.
Sous-section 4 - Paiement
Art.248.- (L.F.2015, L.F.2016) Limpô t direct peut être légalement reçu à compter de la date de
mise en recouvrement portée sur les avertissements.
Nonobstant les dispositions du premier alinéa, le reliquat de limpô t sur les bénéfices industriels
et commerciaux et de limpô t sur les sociétés est payé au plus tard le 30 avril de lannée qui suit
celle de la réalisation des revenus. Au cas échéant, le paiement interviendra le premier jour
ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable.
Art.249.- Les versements spontanés effectués par des contribuables à valoir sur des impositions
ultérieures précisées sont acceptés par les comptables publics.
Art.250.- Avec laccord du comptable public et sous réserve de présentation éventuelle de
garanties, le paiement peut être régulièrement fractionné et échelonné sur une période qui ne
doit pas excéder six mois à compter de la date de mise en recouvrement.
Art.252.- Limpô t direct est payable à la caisse du comptable assignataire des rô les et des
rapports de liquidation ou du ressort de la circonscription sur laquelle cet impô t est dû .
Ladresse, la signature et le cachet du comptable assignataire doivent figurer sur les
avertissements, avis, sommations et autres documents relatifs au recouvrement adressés aux
redevables.
Cependant tous les comptables publics sont habilités à recevoir les impô ts directs payables chez
leurs collègues.
Art.253.- (L.F.R.2020) Les comptables publics sont tenus de délivrer quittance pour tout
versement libératoire partiel ou total effectué en règlement dimpô t sauf au cas de versement
par tiers provisionnel prévu à larticle 281 du présent Livre.
La présentation de lattestation de virement ou de paiement électronique assorti de létat
récapitulatif donne lieu à délivrance automatique dune quittance de paiement au contribuable
lors du dépô t de sa déclaration.
La date portée sur lattestation de virement ou de paiement électronique est réputée être la date
de paiement. Les attestations de virement ou de paiement électronique, qui donnent lieu à
inscription des sommes correspondantes dans le compte du Trésor Public au-delà de la date
limite dexigibilité de limpô t ou qui se révèlent infructueux, entraînent lapplication des
pénalités et intérêts de retard prévus à larticle 258 du présent Livre.
Le contribuable et létablissement financier sont solidairement responsables des paiements
effectués dans les conditions ci-dessus qui ont donné lieu à délivrance de quittance par
ladministration fiscale et encourent les mêmes sanctions en cas de défaillance.
Art.254.- Les comptables publics assignataires sont tenus démarger les rô les et des rapports de
liquidation, dès constatation du paiement de limpô t par lindication du montant versé et de la
date, par mention des références de la quittance délivrée ou de lécriture de constatation
comptable.
Les paiements sont obligatoirement et immédiatement enregistrés dans lapplication
informatique.
Ils donnent lieu à la délivrance de reçus générés par le système.
La délivrance de quittance manuelle nest plus autorisée. Toutefois, en cas de défaillance de
loutil informatique, il est fait recours à des reçus manuels qui feront lobjet de régularisation par
traitement automatisé.
La délivrance de duplicata ouvre droit à la perception de 5.000 FCFA dont laffectation fait lobjet
dun Arrêté du Ministre chargé des finances.
Art.255.- Les comptables publics peuvent porter mention du paiement partiel ou total de
limpô t sur les avertissements ou déclarations de versement spontané et délivrer les quittances
par duplicata aux contribuables qui en font la demande.
Art.256.- Lorsquun contribuable a introduit dans les délais et dans les formes réglementaires
une réclamation ayant pour objet dobtenir la révision de lassiette de limpô t, il peut obtenir un
sursis de paiement, à condition de constituer des garanties propres à assurer le recouvrement
des impô ts contestés.
Ces garanties peuvent être constituées par une consignation à un compte dattente au Trésor,
des créances sur le Trésor, des obligations dû ment cautionnées, des valeurs mobilières, des
marchandises déposées dans des magasins agréés par lÉ tat et faisant lobjet dun warrant
endossé à lordre du Trésor, des affectations hypothécaires, des nantissements de fonds de
commerce.
À défaut de constitution de garanties, le comptable peut prendre des mesures conservatoires
pour les impô ts contestés, la vente ne pouvant être effectuée jusquà ce quune décision ait été
prise sur la réclamation susvisée.
Art.257.- Le sursis de paiement, exclusivement accordé par le comptable chargé du
recouvrement, ne suspend pas le cours de lexigibilité et des délais de sanctions pour paiement
tardif, en cas où la réclamation ne serait pas considérée comme bien fondée par lAdministration.
Sous-section 9 - Sanctions
Art.258.- Les impô ts directs, contributions, taxes et produits assimilés non acquittés à
lexpiration du mois de leur exigibilité sont majorés de deux pour cent par mois de retard
jusquau cinquième mois inclus, toute fraction de mois étant considérée comme un mois entier.
La majoration est assortie du même privilège que celui de limpô t et se prescrit en même temps.
Le produit de cette majoration est réparti suivant les modalités déterminées par décret pris en
Conseil des Ministres.
A. Limpôt synthétique
Art.259.- (L.F.2015) Limpô t synthétique est annuel. La période imposable sétend du 1er janvier
au 31 décembre de lannée précédente.
Il doit être déclaré et payé au plus tard le 31 mars de chaque année ou le cas échéant le premier
jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable ou dès le
premier jour du début dexercice de lactivité taxable si cette date se situe après le 31 mars.
Art.260.- (L.F.2014, L.F.2015, L.F.R.2020) Le paiement de limpô t synthétique est constaté au
moyen de la délivrance dun reçu informatique émis par le logiciel de gestion de limpô t ou par
message électronique émis par linstitution émettrice de monnaie électronique ou par une
quittance tirée dun quittancier à souches mis à disposition par le Trésor.
Art.261 à 263.- Abrogés (L.F.2015)
Art.264.- Les agents de lAdministration des impô ts sont chargés de constater les infractions
commises en matière dImpô t Synthétique.
Art.265.- Le défaut de paiement de limpô t dans les délais visés à larticle 259 du présent Livre
est sanctionné par une amende égale à 25 % du montant de limpô t et par la fermeture de
létablissement et éventuellement la saisie des biens conformément à la procédure en vigueur.
Les mêmes sanctions sont également applicables en cas de fraude tendant à minorer le montant
de limpô t normalement dû .
Art.266.- La taxe sur les transports routiers est annuelle. La période dimposition sétend du 1er
janvier au 31 décembre de la même année.
Elle doit être acquittée au plus tard le 31 mars de chaque année ou le cas échéant le premier jour
ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable, ou dès le premier
jour du début dexercice de lactivité taxable si cette date se situe après le 31 mars.
Lorsquun véhicule est affecté au transport public de personnes ou de biens après le 30
septembre, le montant de la taxe afférente à ce véhicule pour lannée en cours est réduit de
moitié.
La carte de transport ne peut être délivrée à un transporteur que sur présentation du reçu de la
vignette ou du duplicata visés aux articles 269 et 270 du présent Livre.
Art.267.- Le paiement de la taxe incombe à la personne propriétaire du véhicule au 1er janvier
de la période dimposition ou à la date de début dexploitation du véhicule. Toutefois, en cas de
cession dun véhicule en cours dannée, le dernier cessionnaire est responsable du paiement de
la taxe due au titre de lannée de cession.
Art.268.- Si, en cours dannée un véhicule passible de la taxe est cédé à un tiers qui nest pas
soumis à la taxe sur les transports routiers, la taxe acquittée et afférente à lannée dimposition
en cours au moment de la cession, libère le cessionnaire du paiement de la taxe sur les véhicules
automobiles normalement due pour ce véhicule au titre de lannée dimposition en cours
concernant cette taxe.
Lacquisition par un transporteur public passible de la taxe sur les transports routiers dun
véhicule qui était jusquau jour de cette acquisition soumis à la taxe sur les véhicules
automobiles et pour lequel cette dernière taxe a été effectivement acquittée, ne dispense pas
lacquéreur du paiement de la taxe sur les transporteurs routiers.
Art.269.- (L.F.2013, L.F.R.2020) Le paiement de la taxe est constaté au moyen de la délivrance
dune vignette mobile constituée dun reçu et dun timbre adhésif ou par message électronique
émis par linstitution émettrice de monnaie électronique.
Art.270.- Un duplicata sera délivré en cas de destruction, de perte, de vol dune vignette, sur
demande du contribuable adressée au Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises qui la vendue ou dont dépend le
bureau auprès duquel la vignette a été acquise.
La demande doit préciser la date exacte de lacquisition de la vignette et le cas échéant, la
Trésorerie ou la Paierie auprès de laquelle elle a été acquise.
Le prix de ce duplicata est fixé à 10.000 FCFA par règlement quelle que soit la catégorie de
vignette quil est destiné à remplacer.
Les duplicata comportent un reçu et un timbre adhésif, ils sont utilisés dans les mêmes
conditions que les vignettes visées à larticle 269 du présent Livre.
Art.271.- La vente des vignettes visées à larticle 269 du présent Livre est assurée par les
Receveurs des Centres des Impô ts, le Chef de Division Recouvrement de la Sous-Direction des
Grandes Entreprises et éventuellement par les Trésoriers et Percepteurs dans les localités où
nexiste pas un Centre des Impô ts.
Les Trésoriers sapprovisionnent auprès du Directeur des Impô ts de leur circonscription.
Ils approvisionnent à leur tour les Percepteurs de leur circonscription. La vente des duplicata
visés à larticle 270 du présent Livre est exclusivement assurée par les Receveurs des Centres
des Impô ts.
Art.272.- Les vignettes et duplicata sont imprimés sur commande du Directeur Général des
Impô ts qui ravitaillera régulièrement les Directeurs Régionaux et du District des Impô ts.
Les distributeurs et les vendeurs sont responsables des vignettes quils ont prises en charge. A
titre dindemnité de responsabilité, une remise leur sera accordée dans les mêmes conditions et
aux mêmes taux que celles dont bénéficient les distributeurs et vendeurs de timbres fiscaux et
vignettes automobiles.
Art.273.- Le défaut de paiement de la taxe dans les délais visés à larticle 266 du présent Livre
est sanctionné par une amende égale à 25 % du montant de la taxe due et par la mise en
fourrière du véhicule non muni de la vignette jusquau paiement intégral de la taxe et de
lamende. Les mêmes sanctions sont applicables en cas de fraude tendant à minorer le montant
de la taxe normalement due.
Art.274.- Les agents du service des Impô ts, de lAdministration du Trésor, de la Direction
Nationale des Transports, ainsi que les agents de la force publique sont chargés de constater les
infractions commises en matière de taxe sur les transports routiers.
Ces infractions sont constatées au moyen de procès-verbaux énonçant la nature précise de la
contravention relevée.
Art.275.- Limpô t dû par les contribuables relevant du régime du bénéfice réel donne lieu au
versement de trois acomptes calculés et versés par eux sans avertissement à la caisse du
comptable public du siège de lentreprise. Cet acompte est liquidé soit conformément aux
dispositions des articles 276 à 278, soit en application de celles de larticle 279, du présent Livre.
Art.276.- Il est réclamé trois acomptes provisionnels aux contribuables soumis au mode du réel
simplifié dimposition.
Pour chaque année, le montant de la cotisation due au titre de ces trois acomptes est égal à
0,60 % du chiffre daffaires réalisé au cours de lannée précédente. Le taux de 0,60 % est ramené
à 0,20 % pour les stations dessence sapprovisionnant exclusivement sur le marché local.
Aux fins de lapplication de lalinéa précédent, le chiffre d’affaires sentend de lensemble des
produits acquis dans le cadre de lexercice de lactivité y compris ceux provenant dactivités
annexes et accessoires ou de la gestion de lactif commercial.
La cotisation exigible doit être acquittée spontanément auprès du comptable assignataire dont
relève le siège de lexploitation ou le principal établissement situé au Mali, au vu dun bordereau-
avis de versement établi en triple exemplaire. Ce bordereau est mis à la disposition du
contribuable par lAdministration fiscale. La cotisation fait lobjet de trois versements égaux qui
doivent intervenir respectivement au plus tard les 31 mars, 31 juillet et 30 novembre de chaque
année.
Les sommes non acquittées dans les délais précités font lobjet des majorations visées à larticle
258 ci-dessus.
Art.277.- Sous réserve de lalinéa suivant du présent article, le montant des acomptes exigibles
des entreprises nouvelles au titre de lannée de début dexercice de lactivité est obtenu en
appliquant le coefficient au chiffre daffaires annuel prévisionnel.
Le montant des trois acomptes exigibles des contribuables qui ont été, lannée précédente,
imposés suivant le régime de lImpô t Synthétique est égal à celui de lImpô t sur les Bénéfices
Industriels et Commerciaux contenu dans le produit de lImpô t Synthétique acquitté ou dû .
Art.278.- Les contribuables imposés suivant le mode du réel normal sont également soumis à
lobligation de versements dacomptes.
Chaque acompte est égal au quart de la dernière imposition établie au titre de lImpô t sur les
Bénéfices Industriels et Commerciaux ou de lImpô t sur les Sociétés.
Art.279.- En ce qui concerne les sociétés nouvelles, chaque acompte est égal au quart de limpô t
calculé sur le produit évalué à 5 % du capital social.
Art.280.- Les versements ont lieu dans les quinze derniers jours des mois de mars, juillet et
novembre.
Art.281.- Chaque versement est accompagné dun bordereau avis rédigé en triple exemplaire,
unique par exercice, daté et signé de la partie versante et indiquant la nature du versement,
léchéance à laquelle il se rapporte, les bases de calcul, ainsi que la désignation et ladresse du
principal établissement de lentreprise.
Le comptable public chargé du recouvrement des impô ts directs annote le bordereau avis du
montant des sommes versées et de lindication de la date du versement, puis en restitue deux
exemplaires à la partie versante. Cette annotation, qui vaut quittance, dispense de remettre, à
lintéressé une quittance détachée dune formule à talon. Lors du troisième versement, un
exemplaire est conservé par le comptable pour envoi au service des Impô ts. Un exemplaire est
joint par le contribuable à sa déclaration pour régularisation.
Art.282.- (L.F.2014) Les acomptes provisionnels acquittés, à lexclusion des majorations,
viennent en déduction, selon le cas, de la cotisation dimpô t sur les bénéfices industriels et
commerciaux ou dimpô t sur les sociétés calculée daprès les éléments annuels dimposition. Ils
sont, sous réserve de laccomplissement de la formalité démission ou dhomologation visée à
larticle 228 ci-dessus, comptabilisés dans les recettes de lexercice budgétaire au cours duquel
ils ont été encaissés
Art.283.- Le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre dun
exercice est égal ou supérieur aux cotisations dont il sera finalement redevable pour cet exercice
compte tenu de limposition minimum forfaitaire prévue à larticle 86 du Code Général des
Impô ts, peut se dispenser deffectuer de nouveaux versements dacomptes en remettant au
comptable public, quinze jours avant la date dexigibilité du prochain versement à effectuer, une
déclaration datée et signée dont le double sera envoyé par ses soins à lInspecteur des impô ts.
Si, par la suite, cette déclaration est reconnue inexacte de plus du dixième, une pénalité de 10 %
sera appliquée aux sommes qui nauront pas été versées aux échéances prévues.
Art.284.- La même pénalité de 10 % sera appliquée si lun des acomptes na pas été
intégralement versé dans les délais légaux.
Art.285.- (L.F.2015) Le contribuable doit procéder au paiement spontané du reliquat de limpô t
sur les bénéfices industriels et commerciaux et de limpô t sur les sociétés à la date limite de
déclaration des bénéfices. Une pénalité de 10 % est appliquée au cas où le paiement nest pas
effectué dans le délai susvisé.
Sous-section 3 - La patente
Art.286.- Tout patentable exerçant au 1er janvier de lannée dimposition une profession, un
commerce ou une industrie sujets à la patente doit sacquitter du montant de sa patente avant le
1er mai :
soit en versant au comptable public compétent le montant des droits portés sur lavertissement visé à
larticle 88 du présent Livre ;
soit en prenant spontanément lattache du service dassiette dont il dépend ; ce dernier lui remet
alors une fiche de paiement par anticipation lui permettant de sacquitter avant la date fixée au
premier alinéa du présent article des droits dont il est redevable.
Le comptable public reçoit la somme versée par le contribuable et lui en délivre récépissé. En cas
de paiement par anticipation, il conserve la fiche remise au contribuable par le service dassiette
comme titre provisoire de recouvrement.
Au vu du ou des récépissés délivrés par le comptable public et à la condition que les sommes
versées correspondent à lintégralité des droits dus, lagent dassiette remet au contribuable la
formule de patente visée ci-après.
Une formule de patente est remise dans les mêmes conditions aux contribuables imposés par
voie de rô les ou rapports de liquidation supplémentaires. Les impositions payées par
anticipation sont portées pour régularisation sur le rô le ou rapport de liquidation en cours. Le
numéro de la quittance et la date à laquelle les droits de patente ont été soldés sont mentionnés
en marge du rô le.
Art.287.- (L.F.2016) Toute patente due par les contribuables visés au premier alinéa de larticle
précédent doit être intégralement acquittée au plus tard le 30 avril ou le premier jour ouvrable
suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable, sous peine dune somme
égale au montant des droits non payés dans les délais. Cette pénalité est émise par le service
dassiette ; elle est due sans préjudice de la majoration de 10 % exigible en cas de paiement
après la date de mise en recouvrement du rô le.
Art.288.- La formule de patente délivrée au contribuable par lagent du service des Impô ts sert
de titre de justification du paiement de la patente. Elle est extraite dun carnet à souches et ne
peut être remise au contribuable quaprès paiement intégral des droits figurant sur
lavertissement ou la fiche de paiement par anticipation, majorés éventuellement des pénalités
encourues.
Le patenté qui aura égaré sa formule de patente pourra en obtenir un duplicata qui sera délivré
par le service dassiette qui lui a remis la formule initiale.
Art.289.- Cette formule doit, pour les contribuables exerçant leurs activités dans des locaux, être
affichée à lintérieur de chaque local auquel elle correspond.
Art.290.- Les agents des Administrations des Impô ts et du Trésor, porteurs de leur commission
demploi, et éventuellement assistés dagents de la force publique, sont chargés du contrô le de
lapplication des dispositions visées à larticle 288 du présent Livre.
Lorsque des infractions à ces dispositions sont constatées, il est procédé immédiatement, à la
diligence des services du recouvrement, à la fermeture des locaux professionnels, à la saisie ou
au séquestre, aux frais des contrevenants, des marchandises, par eux mises en vente, ainsi que
des instruments servant à lexercice de leur profession : véhicules, outillage, machines, matériel,
etc. En ce qui concerne les entrepreneurs de transport terrestre de personnes ou de
marchandises la saisie ou le séquestre pourra également porter sur la carte grise, la carte de
transport et le permis de conduire du chauffeur à la condition que celui-ci soit le propriétaire du
véhicule. Les fonctionnaires ayant procédé aux saisies et séquestres visés ci-dessus sont tenus de
remettre au contrevenant un bordereau énumératif des biens et documents quils ont saisis ou
mis sous séquestre.
Ces sanctions ne seront levées que sur production de la formule de patente justifiant du
paiement intégral des droits et pénalités dus.
Art.291.- Les patentables de toutes catégories qui ne pourront faire la preuve de leur imposition
seront astreints au paiement de la contribution pour lannée entière sans préjudice dun droit en
sus égal au montant de la patente qui leur sera imposée.
Art.292.- Les rô les sont nominatifs pour les contribuables domiciliés dans les localités dont la
liste est fixée par arrêté conjoint du Ministre chargé de lAdministration Territoriale et du
Ministre chargé des finances. Pour les autres contribuables, ils sont numériques et établis au
nom du Chef de Village.
Art.293.- Les rô les ou rapports de liquidation nominatifs et numériques dressés chaque année
par les maires territorialement compétents ou les agents des impô ts habilités à cet effet sont
rendus exécutoires et mis en recouvrement conformément à la réglementation financière en
vigueur.
Des rô les ou rapports de liquidation supplémentaires établis par trimestre comprennent les
redevables omis ou insuffisamment taxés aux rô les primitifs.
Art.294.- La Taxe de Développement Régional et Local est exigible dès que les rô les et les
rapports de liquidation sont rendus exécutoires.
Elle est recouvrée par les comptables publics compétents.
Toutefois, des agents désignés par le Ministre chargé des finances pourront être chargés du
recouvrement des rô les, leurs conditions de rémunération étant fixées dans la décision de
nomination.
En cas de déménagement hors du ressort de la paierie ou de la perception, la taxe devient
immédiatement exigible.
Le paiement des impô ts portés sur les rô les ou rapports de liquidation est constaté par la
délivrance dune quittance extraite dun registre à souches.
Art.295.- Les rô les ou rapports de liquidation sont nominatifs dans les communes et villages
dont la liste sera fixée conformément à larticle 292 du présent Livre.
Art.296.- Les rô les sont nominatifs pour les contribuables domiciliés dans les localités dont la
liste est fixée par arrêté conjoint du Ministre chargé de lAdministration Territoriale et du
Ministre chargé des finances.
Pour les autres, ils sont numériques et établis au nom du Chef de Village.
La taxe sur le bétail est exigible dès que les rô les sont rendus exécutoires. Elle est recouvrée par
les comptables publics compétents.
En cas de déménagement hors du ressort de la paierie ou de la perception, la taxe devient
immédiatement exigible.
Le paiement des taxes portées sur les rô les nominatifs est constaté par la délivrance dune
quittance individuelle extraite dun registre à souches.
Pour les rô les ou rapports de liquidation numériques, il est délivré des tickets et des cartes
attestant lacquittement de la taxe de lannée en cours.
Art.307.- Le paiement de la taxe sur les véhicules à moteur est constaté au moyen de la
délivrance dune vignette mobile.
Il est créé trois séries de vignettes :
1° une série normale dont les types correspondent aux différentes catégories dimposition ;
2° une vignette gratuite devant permettre didentifier certaines catégories de véhicules exonérés de
la taxe ;
3° une vignette spéciale destinée à la délivrance du duplicata.
Art.308.- (L.F.2013) La délivrance de la vignette est subordonnée à la demande de lintéressé,
muni de la carte grise du véhicule, le numéro minéralogique du véhicule ou le numéro de châssis
au cas où celui-ci nest pas encore immatriculé ou ne dispose pas dun certificat provisoire
dimmatriculation au Mali sera inscrit sur la vignette par le préposé chargé de la vente, et
mention en sera faite sur la souche.
Dans le cas où le véhicule est mis en circulation pour la première fois, la vignette sera délivrée au
vu dun certificat provisoire dimmatriculation établi par le service compétent du Ministère
chargé des Transports.
La carte grise du véhicule ne sera remise à lintéressé par ledit service que sur présentation de la
vignette justifiant du paiement de la taxe due pour ce véhicule.
Toutefois, les vignettes destinées aux vélomoteurs et motocyclettes seront délivrées sur simple
demande des intéressés.
Art.309.- (L.F.2013) En cas de changement de numéro minéralogique du véhicule, le numéro de
lancienne carte grise est maintenu sur la vignette.
Mais le numéro de la nouvelle carte grise ou le numéro du châssis est obligatoirement inscrit
immédiatement au-dessous sur une ligne spécialement réservée à cet effet par les soins du
service compétent du Ministère chargé des Transports qui procède à la remise de la nouvelle
carte grise. Le cachet de ce service sera apposé au verso de la vignette.
Art.310.- Tout propriétaire dun véhicule dispensé ou exonéré de la taxe est tenu de demander
au service des Impô ts dont il dépend, en fournissant les justifications dont la nature est fixée par
lAdministration, la délivrance dune vignette « gratis » qui est utilisée dans les mêmes
conditions que les vignettes de la série normale.
Art.311.- Les agents responsables de la distribution ou de la vente des vignettes tiendront un
registre spécial coté et paraphé par le Président du Tribunal. Ils porteront sur ce registre les
quotités, quantités et valeurs des vignettes reçues par eux et distribuées ou vendues.
La vente des vignettes sera assurée par les Centres des Impô ts, la Sous-Direction des Grandes
Entreprises et éventuellement par les Trésoreries Régionales et Perceptions dans les localités où
nexiste pas de Centre des Impô ts.
Art.312.- Les distributeurs et les vendeurs sont responsables des vignettes quils ont prises en
charge.
À titre dindemnité de responsabilité, une remise dont le taux sera déterminé par arrêté du
Ministre chargé des finances leur sera accordée dans les mêmes conditions que les remises aux
distributeurs et vendeurs de timbres fiscaux.
Art.313.- Un duplicata peut être délivré en cas de destruction, de perte ou de vol de la vignette
dun véhicule soumis à limmatriculation, sur demande du contribuable, au bureau qui la
vendue.
Le demandeur indiquera, indépendamment des circonstances de la perte, la date précise de
lacquisition et, le cas échéant, le bureau de vente.
Les duplicata sont utilisés dans les mêmes conditions que les vignettes de la série normale.
La vignette « gratis » est également délivrée sur justification ; le titre justificatif produit à l’appui
de la demande dexonération sera annoté de la date de la délivrance de la vignette, suivie de la
mention « gratis ».
Art.314.- (L.F.2013) La taxe est annuelle, la période dimposition sétend du 1er janvier au 31
décembre.
La taxe doit être acquittée :
au plus tard le 31 mars de lannée dimposition pour les véhicules immatriculés au Mali avant cette
date ;
au plus tard le 31 mars de lannée dimposition pour les véhicules non encore immatriculés dans une
série malienne et non expressément exonérés circulant sur le territoire du Mali à cette date ;
sans délai pour le cas des véhicules non immatriculés dans une série malienne et non expressément
exonérés circulant sur le territoire national après le 31 mars.
Art.315.- Le non-respect des délais fixés à larticle 314 du présent Livre entraîne lapplication
dun droit supplémentaire de 100 % et la mise en fourrière du véhicule non muni de la vignette
jusquau paiement intégral de la taxe et du droit supplémentaire.
La même majoration est applicable en cas de fraude sur la puissance fiscale du véhicule
imposable ou sur la date dachat.
Art.316.- Sont chargés de constater les infractions prévues à larticle 315 du présent Livre, les
agents de lAdministration des impô ts, les agents municipaux et les agents du service compétent
du Ministère chargé des Transports dû ment commissionnés et assermentés.
Sont également aptes à verbaliser, les agents de Police et les militaires de gendarmerie dans le
cadre de leurs fonctions normales.
Art.317.- Les infractions prévues à larticle 315 du présent Livre sont constatées au moyen de
procès-verbaux énonçant la nature précise de la contravention relevée.
Art.318.- Le paiement de la taxe devra être effectué spontanément dans le pre-mier trimestre de
lannée ou, pour les bicyclettes mises en circulation postérieurement au 1 er janvier de lannée de
limposition, dans le mois de cette mise en circulation.
Le paiement de la taxe est constaté par la délivrance dune plaque de contrô le portant le
millésime de lannée pour laquelle elle est valable et lidentité de lassujetti.
La plaque de contrô le doit être présentée à toute réquisition des agents de lAdministration et de
tous officiers ou agents de Police judiciaire.
Entraînera le paiement de la taxe augmentée dune pénalité dun droit en sus, le défaut de
production de la plaque de contrô le postérieurement au troisième mois de lannée ou, pour les
bicyclettes mises en circulation après le premier mois de lannée de limposition,
postérieurement au délai dun mois après cette mise en circulation.
Art.318-G.- (Loi n°11-035) Les rô les ou rapports de liquidation de la taxe foncière sont établis
par les services dassiette des impô ts à partir des valeurs locatives déterminées conformément
aux dispositions des articles 185 H et 185 I du CGI.
Art.318-H.- (Loi n°11-035, L.F.2015) Les rô les ou rapports de liquidation de la taxe foncière sont
rendus exécutoires par décision du Directeur Général des Impô ts. Le Directeur Général des
Impô ts peut déléguer ses pouvoirs, selon le cas, au Directeur des Grandes Entreprises, au
Directeur des Moyennes Entreprises, au Directeur des Impô ts du District, au Directeur Régional
des Impô ts. Les rô les ou rapports de liquidation régulièrement mis en recouvrement sont
exécutoires non seulement contre les contribuables qui y sont inscrits mais aussi contre leurs
représentants ou ayants cause. Les droits sont exigibles dès la date de mise en recouvrement.
Les modalités de paiement et les procédures de recouvrement de limpô t sur le revenu foncier
ainsi que les sû retés et les garanties prévues en cette matière sont étendues à la taxe foncière
Art.318-I.- (Loi n°11-035) Un avis dimposition est adressé au contribuable inscrit au rô le ou
rapport de liquidation. Lavis mentionne la nature de la taxe, le montant des sommes à acquitter,
les dates de mise en recouvrement et dexigibilité.
Art.318-J.- (Loi n°11-035) En cas de cession dimmeuble, les mutations foncières sont effectuées
après constatation du paiement de la taxe foncière.
Tant que la mutation nest pas faite, lancien propriétaire continue à être porté au rô le et lui, ses
ayants droits, sont contraints au paiement de la taxe foncière, sauf leur recours contre le
nouveau propriétaire.
Art.318-K.- (Loi n°11-035) Le contrô le de la taxe foncière est exercé conformément aux
dispositions prévues en matière dimpô t sur les revenus fonciers.
Art.318-L.- (Loi n°11-035) Le contentieux de la taxe foncière est réglé conformément aux
dispositions prévues en matière dimpô t sur les revenus fonciers.
B. Exigibilité du paiement
Art.321.- La TVA est à la charge des consommateurs de produits ou utilisateurs de services. Elle
est acquittée par les personnes effectuant les opérations imposables.
Art.322.- (L.F.2016) Limpô t doit être obligatoirement versé :
1° par les importateurs avant lenlèvement en douane de la marchandise ou du produit ; toutefois,
les crédits et autres facilités de paiement accordés par lAdministration aux redevables de droits et
taxes douaniers sont étendus à la TVA.
2° par les redevables assujettis à limpôt suivant le mode du réel normal de taxation, dans les quinze
premiers jours de chaque mois ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant le quinzième jour
dudit mois lorsque celui-ci tombe sur un jour non ouvrable pour les opérations effectuées le mois
précédent ;
3° par les redevables assujettis à limpôt suivant le mode du réel simplifié dimposition, au plus tard
le quinzième jour suivant le trimestre civil ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant ce
quinzième jour lorsque celui-ci tombe sur un jour non ouvrable pour les opérations effectuées le
trimestre précédent.
Pour chaque trimestre, la somme à verser au titre de lacompte est obtenue en appliquant au
chiffre daffaires trimestriel un coefficient et en imputant sur le montant ainsi calculé celui de la
TVA afférente aux immobilisations ouvrant droit à déduction. Ce coefficient est de 0,80 % pour
les ventes de biens meubles corporels taxables et de 3 % pour les prestations de services
taxables.
Les acomptes versés dans les conditions visées ci-dessus simputent, à lexclusion des pénalités
et majorations, sur le montant de la taxe dû au titre du même exercice. Ce montant est déterminé
sur la déclaration annuelle prévue à larticle 111 du présent Livre.
Les crédits éventuels de taxe sont reportables ou remboursables dans les conditions fixées aux
articles 227 et 228 du CGI.
C. Mode de paiement
D. Lieu du paiement
Art.324.- Les paiements sont effectués à la Recette du Centre des Impô ts ou à la Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises compétente pour recevoir les
déclarations du contribuable.
Exceptionnellement tous les Receveurs des Centres des Impô ts ou le Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises sont autorisés à recevoir les
sommes payables chez leurs collègues.
E. Constatation de paiement
Art.325.- (L.F.R.2020) Les comptables publics sont tenus de délivrer quittance pour tout
versement libératoire partiel ou total effectué en règlement de la TVA due.
La présentation de lattestation de virement ou de paiement électronique assorti de létat
récapitulatif donne lieu à délivrance automatique dune quittance de paiement au contribuable
lors du dépô t de sa déclaration.
La date portée sur lattestation de virement ou de paiement électronique, est réputée être la date
de paiement. Les attestations de virement ou de paiement électronique qui donnent lieu à
inscription des sommes correspondantes dans le compte du Trésor Public au-delà de la date
limite dexigibilité de limpô t ou qui se révèlent infructueux, entraînent lapplication des
pénalités et intérêts de retard prévus à l’article 328 du présent Livre.
Le contribuable et létablissement financier sont solidairement responsables des paiements
effectués dans les conditions ci-dessus qui ont donné lieu à délivrance de quittance par
ladministration fiscale et encourent les mêmes sanctions en cas de défaillance.
Art.326.- Les comptables publics assignataires sont tenus démarger les états ou rapports de
liquidation, dès constatation du paiement de limpô t par lindication du montant versé et de la
date, par mention des références de la quittance délivrée ou de lécriture de constatation
comptable.
Les paiements sont obligatoirement et immédiatement enregistrés dans lapplication
informatique. Ils donnent lieu à la délivrance de reçus générés par le système.
La délivrance de quittance manuelle nest plus autorisée. Toutefois, en cas de défaillance de
loutil informatique, il est fait recours à des reçus manuels qui feront lobjet de régularisation par
traitement automatisé.
La délivrance de duplicata ouvre droit à la perception de 5.000 FCFA dont laffectation fait lobjet
dun Arrêté du Ministre chargé des finances.
Art.327.- Les comptables publics peuvent porter mention du paiement partiel ou total de
limpô t sur les avis de mise en recouvrement ou déclarations de versement spontané et délivrer
les quittances par duplicata aux contribuables qui en font la demande.
F. Sanctions
Art.328.- Tout redevable nayant pas acquitté la TVA dans les délais fixés à larticle 322 du
présent Livre, est passible, indépendamment des sanctions prévues aux articles 119, 120 et 121
du présent Livre, dun intérêt de 2 % de limpô t dû par mois de retard décompté à partir de
lexpiration des délais fixés à larticle 119 du présent Livre.
La même sanction est applicable en cas de rectification doffice ou de taxation doffice, ou de
toute autre procédure de redressement ; toutefois dans ces cas lintérêt de retard ne commence
à courir quà compter de la date dapprobation de létat de liquidation dans lequel sont consignés
les droits et pénalités dus.
Cet intérêt sapplique aussi bien aux droits simples quaux pénalités infligées par les services
dassiette. Pour son calcul, toute fraction de mois est comptée pour un mois entier. Son montant
ne peut en aucun cas être supérieur à 20 % des droits et pénalités dus.
Il est liquidé et recouvré par le Receveur du Centre des Impô ts ou par le Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises sans titre exécutoire préalable.
Art.329.- Les redevables qui ne respectent pas les obligations prévues à larticle 112 ci-dessus
sont passibles dune amende de 50.000 FCFA en sus des pénalités prévues aux articles 118 à 122
inclus du présent Livre.
Art.330.- LImpô t Spécial sur Certains Produits dû sur les produits importés est recouvré dans
les mêmes conditions et délais que les droits de douane.
Les infractions les concernant sont également constatées, poursuivies et réprimées comme en
matière de droits de douane.
Art.331.- LImpô t Spécial sur Certains Produits dû sur les produits nationaux est recouvré dans
les mêmes conditions et délais et sous les mêmes sanctions que la TVA.
Art.332.- La Taxe sur les Activités Financières est recouvrée suivant les mêmes règles, les
mêmes garanties et sous les mêmes sanctions que la TVA.
A. Exigibilité du paiement
Art.333.- Les droits des actes sont payés avant lexécution de la formalité de lenre-gistrement,
aux taux et quotités réglés par le Code Général des Impô ts.
Nul ne peut en atténuer ou différer le paiement pour quelque motif que ce soit, sauf à se pourvoir
en restitution sil y a lieu.
Art.334.- Les droits des actes à enregistrer seront acquittés de la façon suivante :
1° par les officiers publics et ministériels pour les actes reçus ou passés par eux ;
2° par les gestionnaires des Administrations centrales et des collectivités locales, pour les actes de
ces Administrations qui sont soumis à la formalité de lenregistrement ;
3° par les parties :
- a) pour les actes sous signature privée et ceux passés hors du Mali quelles auront à faire
enregistrer ;
- b) pour les ordonnances sur requêtes ou mémoires, et les certificats qui leur sont immédiatement
délivrés par les juges ;
- c) pour les actes et décisions quelles obtiennent des arbitres, si ceux-ci ne les ont pas fait
enregistrer ;
4° par les héritiers, légataires et donataires, leurs tuteurs et curateurs, et les exécuteurs
testamentaires, pour les testaments et autres actes de libéralité à cause de mort.
Art.335.- Les greffiers seront personnellement tenus de lacquittement des droits pour
lenregistrement des jugements et arrêts quils doivent présenter à cette formalité.
Art.336.- Les parties sont solidaires vis-à-vis du Trésor pour le paiement des droits simples et
des droits en sus exigibles sur les jugements ou arrêts.
Toutefois, le demandeur est seul débiteur de limpô t, si le jugement ou arrêt le déboute
entièrement de sa demande.
Sont également seules débitrices des droits les parties condamnées aux dépens, lorsque le
jugement ou larrêt alloue une indemnité, une pension, une rente ou des dommages intérêts en
matière daccidents.
Art.337.- Les sentences arbitrales, les accords survenus en cours dinstance, doivent faire lobjet
dun procès-verbal qui est déposé au greffe du Tribunal compétent dans le délai dun mois et
enregistré. Les pièces sont annexées au procès-verbal. Les droits exigibles sont acquittés par le
greffier.
Toute contravention aux dispositions du présent article est punie dune amende égale à un droit
en sus, avec minimum de 1.250 FCFA.
Art.338.- Les droits des actes civils et judiciaires, comportant transmission de propriété ou
dusufruit de meubles ou dimmeubles seront supportés par les nouveaux possesseurs, et ceux
de tous les autres actes le seront par les parties auxquelles les actes profiteront, lorsque dans ces
divers cas il naura pas été stipulé de dispositions contraires dans les actes.
Art.339.- Lorsquil aura été rendu un jugement sur une demande en reconnaissance dobligation
sous-seing privé formée avant léchéance ou lexigibilité de ladite obligation, les frais
denregistrement seront à la charge du débiteur, tant dans le cas où il aura dénié sa signature que
lorsquil aura refusé de se libérer après léchéance ou lexigibilité de la dette.
Art.340.- La quittance de lenregistrement sera apposée sur lacte enregistré ou sur lextrait de la
déclaration du nouveau possesseur au moyen dun tampon.
Le receveur y exprimera la date de lenregistrement, le folio du registre, le numéro et, en toutes
lettres, la somme des droits perçus.
Lorsque lacte renfermera plusieurs dispositions opérant chacune un droit particulier, le
receveur les indiquera sommairement dans sa quittance et y énoncera distinctement la quotité
de chaque droit perçu.
Art.341.- Toute personne qui intervient à titre onéreux ou à titre bénévole dans la garde des
objets dépendant dune succession ou dans le partage dune succession devient responsable
solidairement des droits de mutation exigibles sur les biens, objet de son intervention, et des
pénalités éventuellement exigibles.
Art.342.- Les droits sont acquittés par les héritiers, donataires ou légataires. Les cohéritiers sont
solidaires du paiement des droits.
Art.343.- Sur la demande de tout légataire ou donataire ou de lun quelconque des cohéritiers
solidaires, le montant des droits de mutation par décès peut être acquitté en plusieurs
versements égaux dont le premier a lieu au plus tard trois mois après la date de la décision
accordant le délai de paiement sollicité, sans que le paiement pour solde puisse intervenir plus
de trois ans après lexpiration du délai pour souscrire la déclaration de succession. Le nombre de
versements ne peut en aucun cas être supérieur à dix.
Art.344.- Le Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de Division Recouvrement de la Sous-
Direction des Grandes Entreprises pourra autoriser le paiement des droits de mutation par
décès exigibles dans les successions en ligne directe et entre époux en plusieurs versements
semestriels égaux dont le nombre sera déterminé daprès limportance de ces droits et sans quil
puisse être supérieur à 20, au cas où lactif héréditaire comprend à concurrence de 50 % au
moins des biens non liquidés.
Art.345.- Les intérêts sur les droits différés sont calculés au taux légal et ajoutés à chaque
versement sous les imputations de droit.
Art.346.- La demande de délai est adressée au Receveur du Centre des Impô ts ou au Chef de
Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises où la succession doit être
déclarée. Elle nest recevable que si elle est accompagnée dune déclaration de succession
complète et régulière et si les redevables fournissent des garanties suffisantes.
Ces garanties consistent, soit en hypothèque de premier rang sur des immeubles immatriculés,
conformément à larticle 173 du présent Livre, soit en lengagement personnel dacquitter les
droits différés, contracté par un ou plusieurs établissements bancaires agréés.
Le Centre des Impô ts ou la Division de Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes
Entreprises peut à tout moment exiger un complément de garantie.
Si le redevable ne satisfait pas, dans le délai dun mois, à la demande qui lui est adressée à cet
effet par lettre recommandée, les droits deviennent immédiatement exigibles.
Art.347.- Le déclarant est tenu au paiement des droits exigibles, sauf son recours contre le
preneur. Néanmoins, les parties restent solidaires pour le recouvrement du droit simple.
Art.348.- Le droit proportionnel exigible sur les mutations de jouissance dimmeubles et de
fonds de commerce est perçu lors de lenregistrement de lacte ou de la déclaration.
Toutefois, le montant du droit est fractionné :
1° sil sagit dun bail à durée fixée, en autant de paiements quil y a de périodes triennales dans la
durée du bail ;
2° sil sagit dun bail à périodes, en autant de paiements que le bail comporte de périodes.
Chaque paiement représente le droit afférent au loyer et aux charges stipulées pour la période à
laquelle il sapplique, sauf aux parties si le bail est à périodes et si la période dépasse trois ans, à
requérir le fractionnement prévu ci-dessus.
Le droit afférent à la première période du bail est seul acquitté lors de lenregistrement de lacte
ou de la déclaration, celui afférent aux périodes suivantes est payé dans le mois du
commencement de la nouvelle période à la diligence du propriétaire et du locataire, sous la
peine édictée à larticle 221 du présent Livre. Il est perçu daprès le tarif en vigueur au
commencement de la période.
Art.349.- Le droit proportionnel exigible sur les actes portant baux de meubles, autres que les
fonds de commerce ou baux à nourriture de personne, lorsque la durée est limitée, est perçu lors
de lenregistrement de ces actes pour toute la durée du bail.
Pour les locations inférieures à une année et renouvelables par tacite reconduction, le droit est
perçu pour une année au moins.
Art.350.- Lassureur doit verser au Centre des Impô ts ou à la Sous-Direction des Grandes
Entreprises du siège social ou de lagence où a été conclu le contrat, dans les quinze premiers
jours de chaque mois ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant le quinzième jour dudit
mois lorsque celui-ci tombe sur un jour non ouvrable, au titre du mois précédent, le montant de
la taxe calculée sur le total des sommes stipulées au profit de lassureur et de leurs accessoires
encaissées au cours du mois écoulé, suivant déclaration du redevable.
Art.351.- Pour les sociétés ou compagnies dassurances ayant plusieurs agences, chaque agence
est considérée, pour l’application de larticle précédent, comme étant un redevable distinct, à
moins que la société ou la compagnie ne soit autorisée par le Sous-Directeur des Grandes
Entreprises ou le Directeur des Impô ts du District ou le Directeur Régional des Impô ts à verser la
taxe exigible au service de lEnregistrement du lieu de son principal établissement, pour
lensemble de ses agences.
Art.352.- Le montant de la taxe due pour les contrats et conventions conclus avec les assureurs
installés hors du Mali, mais portant sur des biens situés au Mali ou sur des personnes domiciliées
au Mali, doit être versé par lassuré le 25 du mois qui suit le paiement de la prime, au service de
lEnregistrement du lieu de situation du bien ou du domicile de la personne.
Art.353.- En cas de coassurance, la compagnie apéritrice est responsable du paiement de la taxe.
Art.354.- Les assureurs, leurs représentants responsables, leurs agents Directeurs
détablissement ou de succursale, les intermédiaires et les assurés sont tenus solidairement pour
le paiement des taxes et des pénalités.
Art.355.- Le non versement de la taxe due en vertu de larticle 352 du présent Livre entraîne,
lorsque la prime a été effectivement mise à la disposition de lassureur, outre la perception
immédiate des sommes dues, la non admission en frais généraux du montant total des sommes
stipulées au contrat en faveur de lassureur, pour létablissement de limpô t proportionnel sur les
bénéfices industriels et commerciaux ou de lImpô t sur les Sociétés.
Art.356.- La taxe et les pénalités payées à tort peuvent être restituées dans les cinq ans du
paiement. En cas de résiliation, dannulation ou de résolution judiciaire de la convention, les
droits dû ment payés ne peuvent être remboursés quà concurrence de la fraction afférente :
1° aux sommes stipulées au profit de lassureur et à leurs accessoires dont le remboursement à
lassuré est ordonné par le jugement ou larrêt ;
2° aux sommes stipulées au profit de lassureur et à leurs accessoires qui, ayant donné lieu à un
paiement effectif de la taxe, bien que nayant pas encore été payées à lassureur, ne peuvent plus,
daprès les dispositions de la décision judiciaire être exigées par lui de lassuré.
Art.357.- Ne sont pas sujets à restitution les droits régulièrement perçus sur les actes ou
contrats ultérieurement révoqués ou résolus dans les cas suivants :
1° révocation des donations pour ingratitude ou inexécution des conditions ;
2° réalisation dune condition résolutoire expresse ou tacite ;
3° retour à la suite dune vente avec faculté de réméré.
Art.358.- En cas de rescision dun contrat pour cause de lésion ou dannulation dune vente pour
cause de vice caché et, au surplus, dans tous les cas où il y a lieu à annulation, les droits perçus
sur lacte annulé, résolu ou rescindé, ne sont restituables que si lannulation, la résolution ou la
rescision ont été prononcées par un jugement ou un arrêt passé en force de chose jugée.
Art.359.- Lannulation, la révocation, la résolution ou la rescision prononcée, pour quelque
cause que ce soit, par jugement ou arrêt, ne donnent pas lieu à la perception du droit
proportionnel de mutation.
Art.360.- En cas de retour de labsent, les droits payés conformément à larticle 189 du présent
Livre seront restitués, sous la seule déduction de celui auquel aura donné lieu la jouissance des
héritiers.
Art.361.- Les héritiers ou légataires seront admis, dans le délai de deux ans à compter du jour de
la déclaration, à réclamer, sous les justifications prescrites à larticle 183 du présent Livre, la
déduction des dettes établies par les opérations de la faillite, ou de la liquidation judiciaire, ou
par le règlement définitif de la distribution par contribution postérieure à la déclaration et à
obtenir le remboursement des droits quils auraient payés en trop.
Art.362.- Les demandes en restitution ou en remboursement doivent être adressées au Centre
des Impô ts ou à la Sous-Direction des Grandes Entreprises qui a procédé à la formalité,
moyennant récépissés.
Les demandes sont rédigées sur papier libre et doivent obligatoirement contenir lexposé
sommaire des motifs, moyens et conclusions du demandeur, accompagné des pièces
justificatives et du reçu, ou dune photocopie du reçu, faisant foi des sommes versées.
Section 5 - Paiement des droits de timbre
A. Modalités communes
Art.363.- Dans les divers cas où , en matière dimpô ts, le paiement est attesté par lapposition de
timbres, vignettes ou marques, le Sous-Directeur des Grandes Entreprises ou le Directeur des
Impô ts du District ou le Directeur Régional des Impô ts peut, sous certaines conditions, autoriser
les redevables, soit à acquitter les droits sur états, soit à substituer aux figurines des empreintes
imprimées à laide de machines spéciales préalablement agréées par lAdministration fiscale ou
implantées par elle.
Art.364.- Les écrits, pièces et documents sont, en cas de paiement sur états, dispensés de
lapposition matérielle des timbres mobiles. Il y est suppléé par une mention imprimée en
caractères apparents : « Droit de timbre perçu en compte avec le Trésor ».
Art.365.- Le versement des droits de timbre sur états doit être effectué mensuellement dans les
vingt-cinq premiers jours du mois qui suit celui au cours duquel les droits sont devenus
exigibles, exception faite des cas prévus aux articles 390 et 394 du présent Livre.
Lorsque le vingt cinquième jour du mois tombe sur un jour non ouvrable, cette obligation est
reportée au premier jour ouvrable suivant le délai prévu.
Une majoration de 2 % par mois de retard jusquau cinquième mois inclus sera perçue, toute
fraction de mois étant considérée comme un mois entier.
Art.366.- Le Sous-Directeur des Grandes Entreprises ou le Directeur des Impô ts du District ou le
Directeur Régional des Impô ts peut consentir aux contribuables une remise de 0,50 % sur le
montant des taxes perçues par lapposition dempreintes au moyen de machines quils ont
acquises à leurs frais et qui ont été agréées par lAdministration fiscale.
Art.367.- Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans le Code Général des Impô ts,
sont solidaires pour le paiement des droits de timbre et des amendes :
1° tous les signataires, pour les actes synallagmatiques ;
2° les prêteurs et les emprunteurs, pour les obligations ;
3° les officiers publics et ministériels qui ont reçu ou rédigé des actes se référant à des actes ou
livres non timbrés.
Art.368.- Le timbre de tous actes entre lÉ tat malien et les particuliers est à la charge de ces
derniers.
Art.369.- Aucune personne ne peut vendre ou distribuer des timbres et papiers timbrés quen
vertu dune commission du Centre des Impô ts.
Toutefois, les comptables du Trésor, les receveurs et gérants des bureaux de poste sont habilités
de plein droit à vendre ou distribuer des timbres et papiers timbrés.
Les timbres et papiers timbrés saisis chez ceux qui sen permettent le commerce en
contravention aux dispositions du présent article sont confisqués au profit du Trésor,
nonobstant les sanctions prévues par le Code pénal.
Art.370.- Lempreinte du timbre ne peut être couverte décriture ni altérée.
Art.371.- Il est fait défense aux notaires, huissiers, greffiers, arbitres et experts dagir, aux juges
de prononcer aucun jugement et aux Administrations publiques de rendre aucun arrêté sur un
acte, registre ou effet de commerce écrit sur papier non timbré, non visé pour timbre, ou non
revêtu du timbre prescrit.
Aucun juge ou officier public ne peut coter et parapher un registre assujetti au timbre, si les
feuilles nen sont pas timbrées.
Art.372.- Les états de frais dressés par les avocats défenseurs, les officiers publics et ministériels
doivent faire ressortir distinctement, dans une colonne spéciale pour chaque débours, le
montant des droits de timbre payés ou dus au Trésor.
Toute contravention à cette disposition est punie dune amende de 1.000 FCFA.
Art.373.- Lorsquun effet, titre, livre, bordereau ou tout autre acte sujet au timbre et non
enregistré est mentionné dans un acte public, judiciaire ou extrajudiciaire et ne doit pas être
présenté au Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de Division Recouvrement de la Sous-
Direction des Grandes Entreprises lors de lenregistrement de cet acte, lofficier public ou
ministériel est tenu de déclarer expressément dans lacte si le titre est revêtu du timbre prescrit
et dénoncer le montant du droit de timbre payé.
En cas domission, les notaires, avocats défenseurs, greffiers, huissiers et autres officiers publics
sont passibles dune amende de 1.000 FCFA pour chaque contravention.
Art.374.- Il est fait défense à tout Receveur de Centre des Impô ts ou au Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises :
1° denregistrer un acte qui ne serait pas sur papier timbré ;
2° dadmettre à la taxe ou à la formalité de lenregistrement des protêts deffets négociables sans se
faire présenter ces effets en bonne forme.
1) Le timbre de dimension
Art.375.- Le droit de timbre de dimension peut être acquitté soit par utilisation de papier
timbré, soit par apposition de timbre mobile.
Art.376.- Les contribuables qui veulent se servir de papiers autres que les papiers timbrés du
Centre des Impô ts sont admis à les timbrer eux-mêmes avant den faire usage, au moyen de
timbres mobiles.
Art.377.- Les timbres mobiles sont immédiatement oblitérés par lapposition à lencre, en
travers du timbre, de la signature des contribuables ou de lun quelconque dentre eux et de la
date doblitération.
Cette signature peut être remplacée par un cachet apposé à lencre grasse, faisant connaître le
nom ou la raison sociale du contribuable et la date de loblitération.
Loblitération doit être faite de telle manière que la partie de la signature et de la date ou du
cachet figure sur le timbre mobile et partie sur le papier sur lequel le timbre est apposé.
Lorsque limpô t est acquitté au moyen de plusieurs timbres mobiles, chacun des timbres doit
être collé isolément et séparé des autres par une marge suffisante pour permettre à légard de
chacun deux une oblitération régulière complètement distincte de loblitération des timbres
voisins.
Art.378.- En cas de présentation dun acte nayant pas acquitté, en totalité ou en partie, le droit
de timbre, le Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de Division Recouvrement de la Sous-
Direction des Grandes Entreprises peut soit le viser pour timbre, soit suppléer à cette formalité
par lapposition de timbres mobiles apposés et annulés immédiatement au moyen du cachet
dateur du centre.
Art.379.- Sont considérés comme non timbrés les actes ou écrits sur lesquels le timbre mobile a
été apposé ou oblitéré après usage ou sans laccomplissement des conditions prescrites à larticle
377 du présent Livre, ou sur lesquels a été apposé un timbre ayant déjà servi.
Art.380.- Les photocopies et autres reproductions obtenues par un moyen photographique,
établies pour tenir lieu des expéditions, extraits ou copies dactes ou documents, sont soumises à
un droit de timbre égal à celui perçu sur les écrits reproduits, perçu dans les mêmes conditions.
Toutefois, les minutes et originaux des actes destinés à être reproduits par photocopie peuvent
être établis sur une seule face du papier, lautre face étant annulée par un procédé indélébile ;
dans le cas, le droit de timbre est réduit de moitié lorsque la minute ou loriginal comporte plus
dune page.
3) Le timbre de quittance
Art.384.- Le droit de timbre de quittance est acquitté par lapposition de timbres mobiles sur les
écrits passibles de limpô t collés et immédiatement oblitérés suivant les modalités prévues à
larticle 377 du présent Livre.
Art.385.- Les billets de cinéma peuvent, sur demande expresse adressée au Sous-Directeur des
Grandes Entreprises ou au Directeur des Impô ts du District ou au Directeur Régional des Impô ts,
nêtre revêtus daucun timbre. La perception est alors effectuée sur états, dans les conditions
prévues aux articles 363 et 364 du présent Livre.
Art.386.- Sont également considérés comme non timbrés les actes, pièces ou écrits :
1° sur lesquels un timbre mobile aurait été apposé en dehors des cas prévus par les articles 397 à
399 du Code Général des Impôts ;
2° pour lesquels les conditions prévues à larticle 365 du présent Livre en matière de paiement sur
états nont pas été remplies.
Art.387.- Le droit de timbre est à la charge du débiteur, néanmoins le créancier qui a donné
quittance, reçu ou décharge en contravention aux dispositions des articles 397 à 399 du Code
Général des Impô ts est tenu au paiement, personnellement et sans recours, nonobstant toute
stipulation contraire, du montant des droits, frais et amendes.
Art.388.- La contravention est suffisamment établie par la présentation des pièces non timbrées
et annexées aux procès-verbaux que les agents de lEnregistrement, les officiers de police
judiciaire, les agents des douanes et des impô ts sont autorisés à dresser, conformément à
larticle 409 du présent Livre.
C. Sanctions
Art.407.- Le défaut de paiement dans les délais légaux est passible dun droit en sus, avec
minimum de 1.000 FCFA payables dans les conditions de larticle 367 du présent Livre.
En matière de timbre proportionnel et de timbre de quittance ce minimum est de 1.000 FCFA
pour chaque effet, acte ou écrit non timbré ou insuffisamment timbré.
Toutefois les correspondances non timbrées, adressées à lAdministration sont simplement
sanctionnées par lirrecevabilité.
Art.408.- Toute infraction aux textes qui réglementent le paiement des droits de timbre sur
états est passible dune amende de 5.000 FCFA, nonobstant la pénalité prévue à larticle 365 du
présent Livre.
Art.409.- Les agents du Service de lEnregistrement sont autorisés à retenir les actes, registres,
effets ou pièces quelconques en contravention avec les dispositions du Code Général des Impô ts,
qui leur sont présentées, pour les joindre aux procès-verbaux quils en rapportent, à moins que
les contrevenants ne consentent à signer lesdits procès-verbaux ou à acquitter sur-le-champ
lamende encourue et le droit de timbre.
À défaut de paiement, le recouvrement des droits de timbre et des amendes de contraventions y
relatives est poursuivi par voie de titre de perception et, en cas dopposition, les réclamations
sont instruites et jugées selon les formes prescrites par les articles 659 et suivants du présent
Livre.
Pour les droits de timbre perçus par le Service de lEnregistrement qui ne seraient pas majorés
de pénalités de retard, il est ajouté de la date de notification du titre de perception, des intérêts
moratoires calculés au taux légal sur la somme reconnue exigible. Tout mois commencé est
compté pour un mois entier.
Art.410.- LImpô t sur les traitements et salaires est retenu par lemployeur ou la partie versante,
pour le compte du Trésor.
Les retenues portent sur le montant net, arrondi aux mille francs inférieurs, du revenu
imposable déterminé dans les conditions indiquées à larticle 7 du Code Général des Impô ts.
Art.411.- LImpô t sur les traitements et salaires porte chaque mois sur les sommes payables aux
intéressés au cours du même mois, selon les modalités suivantes :
1° lorsque lemployeur ou la partie versante est domicilié au Mali, limpôt est perçu par voie de
retenue opérée pour le compte du Trésor au moment de chaque paiement ;
2° les contribuables domiciliés au Mali, qui perçoivent des personnes physiques ou morales
domiciliées ou établies hors du Mali, des sommes passibles de limpôt, sont tenus de calculer eux-
mêmes le montant de la taxe dont ils sont redevables et den effectuer le versement à la caisse du
Receveur du Centre des Impôts du lieu de leur domicile ou du Chef de Division Recouvrement de
la Sous-Direction des Grandes Entreprises dans les conditions et délais fixés en ce qui concerne les
employeurs.
Les mêmes dispositions sont applicables aux fonctionnaires relevant dun comptable résidant
hors du Mali.
Art.412.- Les salariés des missions diplomatiques et consulaires étrangères ainsi que ceux des
organisations internationales, doivent personnellement sassurer que leur employeur effectue
mensuellement sur leurs salaires les retenues pour lImpô t sur les Traitements et Salaires
prévues à larticle 410 du présent Livre.
À défaut de retenues effectuées par lemployeur, ces salariés doivent procéder eux-mêmes au
calcul et au reversement de limpô t sur les traitements et salaires afférent à ces salaires dans les
mêmes conditions et sous les mêmes sanctions que celles applicables aux salariés visés à larticle
411 alinéa 2 du présent Livre.
Art.413.- Toute personne physique ou morale qui paye des sommes imposables est tenue
deffectuer, pour le compte du Trésor, la retenue de limpô t.
Art.414.- Les retenues afférentes aux paiements effectués pendant un mois déterminé, doivent
être déclarées et versées, au plus tard le 15 du mois suivant ou le cas échéant le premier jour
ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable, à la caisse du
Receveur du Centre des Impô ts ou du Chef de Division de Recouvrement de la Sous-Direction
des Grandes Entreprises du lieu du domicile de la personne ou du siège de létablissement ou du
bureau qui les a opérées.
Les versements peuvent être opérés par tous les modes de libération légaux, versement direct,
virement bancaire ou postal.
Art.415.- Le versement doit être effectué au plus tard les quinze des mois davril, juillet, octobre
et janvier, pour chaque trimestre écoulé lorsque le montant des retenues mensuelles opérées
par lemployeur nexcède pas 5.000 FCFA.
Si pour un mois déterminé, le montant des retenues vient à excéder 5.000 FCFA, toutes les
retenues faites depuis le début du trimestre en cours doivent être versées au plus tard le 15 du
mois suivant.
Art.416.- Dans le cas de transfert de domicile, détablissement ou de bureau hors du ressort de
la recette, de la paierie ou de la perception, ainsi que dans le cas de cession ou de cessation
dentreprise, les retenues effectuées doivent être immédiatement versées.
Art.417.- En cas de décès de lemployeur, les retenues opérées doivent être versées par les
héritiers, au plus tard le 15 du mois suivant celui du décès.
Art.418.- Les traitements, salaires, indemnités et émoluments de même source ou de sources
différentes dont le contribuable a disposé pendant une année déterminée, sont totalisés à
lexpiration de ladite année et déclarées conformément à larticle 29 du présent Livre.
Lorsque les retenues effectuées sur le salaire sont inférieures à limpô t résultant de la
déclaration, elles sont considérées comme des acomptes et admises en déduction de limpô t
définitivement dû .
Dans le cas contraire, la déclaration est transmise au service des Impô ts compétent en matière
de retenues à la source effectuées sur les traitements et salaires, qui délivre à lintéressé un
certificat permettant à son employeur de déduire limpô t précompté à tort du montant des
retenues à effectuer postérieurement à la délivrance du certificat.
Toutefois, lorsque cette procédure ne sera pas applicable, un dégrèvement doffice sera accordé
dans les conditions prévues à larticle 647 du présent Livre.
Art.419.- 1) Tout employeur ou débirentier qui na pas opéré les retenues est passible dune
amende fiscale égale au montant des retenues non effectuées.
2) La même amende est applicable aux personnes domiciliées au Mali qui, ayant perçu des
sommes imposables de débiteurs domiciliés ou établis hors du Mali, nont pas effectué les
versements auxquels elles sont tenues en vertu des dispositions prévues à larticle 411 du
présent Livre.
Art.420.- Toute minoration ou inexactitude apportée au montant des retenues effectuées est
punie dune amende fiscale égale au double des retenues non versées.
Art.421.- En cas de retard dans le paiement des retenues exigibles, le redevable doit payer en
sus une amende fiscale de 2 % par mois de retard ne pouvant en aucun cas être supérieure à
20 %, décomptée du 16 du mois au 15 inclus du mois suivant, tout mois commencé étant
considéré comme un mois entier.
Art.422.- Les droits et amendes recouvrables par voie de rô le ou rapport de liquidation sont
exigibles dès la date de mise en recouvrement.
Sous-section 2 - Limpôt sur les revenus fonciers
Art.426.- Le montant de limpô t proportionnel afférent aux revenus énumérés à larticle 23.1 à 6
inclus du Code Général des Impô ts, est avancé, sauf leur recours, par les sociétés et autres
redevables, et acquitté spontanément au payeur ou percepteur :
du siège social, pour les sociétés, compagnies et entreprises ;
du siège administratif, pour les communes et établissements publics.
Art.427.- Cet impô t est versé :
1) Pour les obligations, emprunts et autres valeurs, dont le revenu est fixé et déterminé à
lavance, en quatre termes égaux, daprès les produits annuels afférents à ces valeurs.
2) Pour les actions, parts dintérêts, emprunts à revenus variables, en quatre termes égaux,
déterminés provisoirement daprès le résultat du dernier exercice réglé et calculé sur les quatre
cinquièmes du revenu sil est distribué et, en ce qui concerne les sociétés nouvellement créées,
sur le produit évalué à 5 % du capital appelé.
Chaque année, après la clô ture des écritures relatives à lexercice entier, il est procédé à une
liquidation définitive de la taxe due pour lexercice entier. Si de cette liquidation il résulte un
complément de taxe au profit du Trésor, il est immédiatement acquitté. Dans le cas contraire
lexcédent versé est imputé sur lexercice courant ou remboursé, si la société est arrivée à son
terme ou si elle cesse de donner des revenus.
3) Avant le 25 des mois de janvier, avril, juillet et octobre de chaque année, pour les lots et
primes de remboursement mis en payement au cours du trimestre précédent.
À lappui du versement, il est remis à linspecteur avec, sil y a lieu, une copie du procès-verbal de
tirage au sort un état indiquant :
a) le nombre des titres amortis ;
b) le taux démission de ces titres déterminés conformément à larticle 37 du Code Général des
Impôts sil sagit de primes de remboursement ;
c) le montant des lots et des primes revenant aux titres amortis ;
d) la somme sur laquelle la taxe est exigible.
4) Pour les bénéfices, jetons de présence et rémunérations diverses distribués aux membres des
Conseils dAdministration des sociétés, compagnies ou entreprises, avant le 25 des mois de
janvier, avril, juillet et octobre de chaque année, pour les sommes mises en distribution au cours
du trimestre précédent en présentant un état nominatif certifié par les représentants légaux
desdites sociétés.
5) Pour les remboursements ou amortissements totaux ou partiels, dans les trente jours qui
suivent la mise en paiement de ces remboursements. Toutefois, si une demande dexemption a
été présentée, limpô t nest exigible quaprès quil aura été statué sur ladite demande.
Art.428.- Les paiements à faire en quatre termes égaux, prévus à larticle 427.1 et 2 du présent
Livre doivent être effectués chaque année avant le 25 des mois de janvier, avril, juillet et octobre.
La liquidation définitive a lieu dans les trente jours à compter de la date de la décision de mise en
distribution du dividende.
Art.429.- Limpô t est dû par le seul fait, soit du paiement des intérêts de quelque manière quil
soit effectué, soit de leur inscription au débit ou au crédit dun compte, dès lors que le créancier a
son domicile ou sa résidence habituelle au Mali ou y possède un établissement industriel ou
commercial dont dépend la créance, le dépô t ou le cautionnement.
Il est à la charge exclusive du créancier, nonobstant toute clause contraire, quelle quen soit la
date ; toutefois, le créancier et le débiteur en sont tenus solidairement.
Art.430.- LImpô t sur le Revenu des Créances est payé au moyen de timbres fiscaux, à
lexception des cas prévus à larticle 48 du présent Livre, tout paiement dintérêts devant faire
lobjet dune quittance.
Art.431.- Limpô t est acquitté :
1° si le paiement des intérêts ou leur inscription au crédit est effectué au Mali, par lapposition de
timbres mobiles, soit sur les quittances, soit sur le compte où linscription est opérée. Larticle 48 du
présent Livre établit des règles spéciales pour lacquittement de limpôt sur les intérêts portés au
débit ou au crédit dun compte par un banquier ou un établissement de crédit ;
2° si le paiement des intérêts ou leur inscription au débit ou au crédit dun compte est effectué hors
du Mali sans création dun écrit pour le constater, au vu dune déclaration du montant de ces intérêts
à souscrire par le créancier à lInspecteur des impôts dans les trois premiers mois de lannée
suivante.
Art.432.- Les timbres mobiles à apposer sur la quittance ou sur le compte sont des timbres
fiscaux de la série unifiée. Ils sont collés et oblitérés par lapposition à lencre, en travers du
timbre, de la signature de la personne de qui émane lécrit constatant le paiement ou
linscription, au crédit dun compte, des intérêts, arrérages ou tous autres produits, ainsi que la
date de loblitération.
Cette signature peut être remplacée par une griffe apposée à lencre grasse, faisant connaître la
résidence, le nom ou la raison sociale de lauteur de lécrit et la date de loblitération.
Art.433.- Tout défaut de déclaration, toute inexactitude aboutissant à une minoration de limpô t
sont sanctionnées par une amende fiscale égale au montant des droits compromis.
Tout retard dans le paiement de limpô t est sanctionné par une amende fiscale égale à 2 % par
mois de retard calculée à compter de la date dexigibilité, tout mois commencé étant considéré
comme un mois entier.
Art.434.- Les poursuites pour le recouvrement de lImpô t sur le Revenu des Valeurs Mobilières
seffectuent dans les mêmes conditions que pour les droits perçus en matière denregistrement
et de timbre.
Art.435.- Laction des redevables contre le Trésor en restitution des taxes indû ment perçues se
prescrit également par cinq ans, à compter de la date de lindue perception.
Art.436.- Linscription de privilège prise pour la garantie du prix de vente dun fonds de
commerce ne peut être radiée que sil est justifié que limpô t édicté par larticle 23.7 du Code
Général des Impô ts a été acquitté sur les intérêts de ce prix.
Les inscriptions de tous autres privilèges, hypothèques ou nantissements prises pour la garantie
des créances productives dintérêts ne peuvent être radiées que sil est justifié que le même
impô t a été acquitté sur les intérêts.
Les conservateurs des hypothèques et de la propriété foncière et les greffiers des tribunaux qui
contreviennent aux dispositions des deux premiers alinéas du présent article et des articles 437
et 439 du présent Livre sont passibles dune amende de 2.500 FCFA.
Art.437.- Le greffier du Tribunal, le conservateur des hypothèques ou de la propriété foncière,
qui sont requis de radier une inscription de privilège, hypothèque ou nantissement pris pour la
garantie de créances productives dintérêts, doivent avant de procéder à la radiation, exiger la
production :
1) Dune expédition du titre de la créance, et le cas échéant des titres qui ont constaté la cession
ou le transfert de la créance ou qui ont augmenté ou réduit le quantum de cette créance ou le
taux des intérêts.
Toutefois, le conservateur de la propriété foncière ne peut pas exiger une nouvelle fois la
production de celles des pièces ci-dessus qui lui auraient été déjà déposées pour linscription.
2) Des pièces justificatives du paiement de limpô t sur les intérêts.
Ces pièces sont les suivantes :
a) si les quittances dintérêts ont été délivrées au Mali, les originaux de chacune des quittances sous
seing privé revêtues de timbres mobiles suffisants ou des expéditions des quittances ;
b) sil na pas été délivré de quittances, le paiement des intérêts ayant été effectué hors du Mali, des
extraits parte in qua délivrés par linspecteur des impôts compétent de chacune des déclarations
souscrites par le créancier, en application de larticle 431.2 du présent Livre.
3) Dun décompte établi par le requérant en double exemplaire présentant :
a) le détail, année par année, des intérêts courus jusquau jour de lacte de mainlevée, ainsi que le
détail de limpôt exigible sur ces intérêts ;
b) le détail des pièces justificatives du paiement de limpôt visé au n°2 du présent article, ainsi que
le montant de limpôt effectivement acquitté.
Art.438.- Le total de limpô t afférent aux intérêts courus est comparé à celui de limpô t
effectivement acquitté.
Cette comparaison est effectuée sur le décompte par lagent chargé de la radiation qui certifie
que les sommes inscrites par lui comme représentant limpô t réellement acquitté sont bien
celles versées au Trésor, soit au moyen de lapposition de timbres mobiles, soit sur la
déclaration, ainsi quil résulte des pièces produites.
Si de cette comparaison il résulte que limpô t a été intégralement acquitté, il peut être procédé à
la radiation.
Si, au contraire, limpô t na pas été acquitté en totalité, ou bien encore si les quittances sous seing
privé ne sont pas revêtues de timbres mobiles en nombre suffisant, le greffier, le conservateur
des hypothèques ou de la propriété foncière surseoit à la radiation et dans la huitaine de la
réquisition de radiation, il transmet au service des impô ts sur le territoire duquel se trouve sa
résidence les deux exemplaires du décompte visé à larticle précédent ; il y joint les pièces
justificatives produites par les parties en conformité de ce même article. Après examen et
rectification, le cas échéant, du décompte, ce service poursuit le recouvrement de limpô t et des
pénalités reconnues exigibles.
Lorsque limpô t et les pénalités ont été acquittés, le service précité en avise le greffier, le
conservateur des hypothèques ou de la propriété foncière au verso de lun des exemplaires de la
formule de décompte, quil lui renvoie séance tenante, ainsi que les pièces justificatives
communiquées, lautre exemplaire étant conservé au service.
Le greffier ou le conservateur peuvent alors procéder à la radiation.
Art.439.- Les décomptes sont conservés par les greffiers, les conservateurs des hypothèques ou
de la propriété foncière pendant cinq ans à compter de la radiation. Les pièces justificatives du
paiement de limpô t sur les intérêts peuvent être restituées aux requérants aussitô t après la
radiation.
Sous-section 4 - LIBIC
1) Dispositions générales
Art.440.- (L.F.2013) Tous particuliers et toutes sociétés payant des salaires, pensions et rentes
viagères sont tenus de remplir les obligations prévues aux articles 31 à 34 inclus ci-dessus.
En ce qui concerne les rémunérations versées à tout prestataire de services non titulaire dun
numéro didentification fiscal, en contrepartie dune prestation de services et dont limposition
est prévue à larticle 43 du Code Général des Impô ts, une retenue de 15 % doit être opérée sur le
montant brut par la partie versante.
Par partie versante il faut entendre les entreprises publiques et privées, les Administrations
publiques, les collectivités territoriales, les autres organismes publics et les projets.
Cette retenue constitue un minimum de perception au titre de lImpô t sur les Bénéfices
Industriels et Commerciaux ou de lImpô t sur les Sociétés en ce qui concerne les entreprises ou
personnes établies au Mali et soumises à ces impô ts.
Elle est effectuée dans les mêmes conditions, suivant les mêmes modalités et sous les mêmes
sanctions que limpô t sur les revenus salariaux, telles que définies aux articles 29 et 36 du
présent Livre.
Les sanctions citées ci-dessus sont complétées par celles visées à larticle 443 du présent Livre.
Les dispositions de lalinéa 2 du présent article ne font pas obstacle au droit du service des
impô ts de rechercher et dexploiter, aux fins dimposition, les renseignements concernant les
personnes et entreprises ayant fait lobjet de précompte.
Art.441.- Le montant des retenues afférentes aux paiements faits le mois précédent est versé
dans les caisses du Receveur du Centre des Impô ts ou du Chef de Division Recouvrement de la
Sous-Direction des Grandes Entreprises dans les quinze premiers jours du mois suivant ou le cas
échéant le premier jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non
ouvrable.
Art.442.- Tout organisme qui na pas opéré la retenue visée ci-dessus ou qui na opéré que des
retenues insuffisantes est passible dune amende égale au montant des retenues non effectuées.
Cette amende est due en sus du montant des retenues non effectuées.
Art.443.- Le défaut de paiement des sommes retenues donne lieu à lapplication dune pénalité
égale au double des retenues effectuées mais non déclarées.
Art.444.- Le paiement tardif des retenues dans le délai indiqué à larticle 450 du présent Livre
est sanctionné par lapplication dun intérêt de retard dont les modalités de calcul sont les
mêmes que celles appliquées en matière de taxes sur le chiffre daffaires.
Art.445.- (Loi n°10-015, Loi n°11-078, L.F.2013) Le Trésor Public est tenu de retenir à la source
et de communiquer le montant de la TVA figurant sur les mandats de paiement, factures et
décomptes qui lui sont adressés pour règlement au Receveur des impô ts compétent.
Le taux de la retenue est fixé à 40 %.
Art.446.- (L.F.2014) Nonobstant les dispositions de larticle 73 du CGI, le mécanisme de la
retenue doit être appliqué dès lors que lopération en question est soumise à la taxe. La retenue
seffectue au moment du règlement de la facture, du décompte ou de tout autre document en
tenant lieu.
Art.447.- Le montant des retenues effectuées au cours dun mois doit être déclaré et reversé à la
Recette du Centre des Impô ts ou à la Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes
Entreprises du ressort de la structure ayant procédé auxdites retenues.
Les obligations visées à lalinéa précédent doivent être accomplies au plus tard le 15 e jour du
mois suivant celui au cours duquel les retenues ont été opérées ou le cas échéant le premier jour
ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable.
Art.448.- La déclaration mensuelle de retenues doit être accompagnée dun état récapitulatif
établi sur un imprimé dont le modèle est fourni par lAdministration.
Art.449.- Les omissions ou insuffisances constatées dans le montant des retenues effectuées ou
déclarées sont sanctionnées par lapplication dune pénalité égale au montant des retenues
compromises.
Art.450.- Le retard dans le versement des retenues effectivement opérées ouvre droit à
lapplication dun intérêt de retard de 2 % par mois prévu à larticle 328 du présent Livre.
Art.451.- Le refus de communiquer à lAdministration létat récapitulatif des retenues opérées
est sanctionné par lapplication dune amende forfaitaire de 50.000 FCFA.
Art.451-A.- (Loi n°2008-003) Les redevables peuvent utiliser tout moyen légal de paiement pour
le versement des sommes perçues au titre de la Contribution de Solidarité sur les billets davion.
Toutefois, ils ne peuvent sen acquitter au moyen dun crédit dimpô t ou dAcompte sur Divers
Impô ts et Taxes quils détiennent sur le Trésor public.
Art.451-B.- (Loi n°2008-003) Tout redevable nayant pas acquitté la Contribution de Solidarité
sur les billets davion dans les délais fixés à larticle 322 du présent Livre, est passible,
indépendamment des sanctions prévues aux articles 119, 120 et 121 dudit Livre, dun intérêt de
2 % du montant de la Contribution dû par mois de retard décompté à partir de lexpiration des
délais fixés à larticle 119 ci-dessus.
La même sanction est applicable en cas de rectification doffice ou de taxation doffice, ou de
toute autre procédure de redressement ; toutefois dans ces cas, lintérêt de retard ne commence
à courir quà compter de la date dapprobation de létat de liquidation dans lequel sont consignés
les droits et pénalités dus.
Cet intérêt sapplique aussi bien aux droits simples quaux pénalités infligées par les services
dassiette. Pour son calcul, toute fraction de mois est comptée pour un mois entier. Son montant
ne peut en aucun cas être supérieur à 20 % des droits et pénalités dus.
Il est liquidé et recouvré par le Receveur du Centre des Impô ts ou par le Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises sans titre exécutoire préalable.
Section 1 - Principe
Art.452.- Tout redevable dimpô ts, taxes et produits assimilés qui na pas acquitté à la date
dexigibilité le montant exigible de lun de ces impô ts est susceptible dêtre poursuivi pour la
totalité des sommes dues.
Les poursuites sont exercées soit par les agents de poursuites nommés par décision du Directeur
Général des Impô ts, soit par toutes autres personnes habilitées à exercer les poursuites.
Les agents de poursuite nommés par le Directeur Général des Impô ts prêtent serment avant leur
entrée en fonction.
Section 2 - Les poursuites
B. Droits denregistrement
Art.455.- À défaut de paiement, les droits dus font lobjet dun titre de perception, individuel ou
collectif, visé et rendu exécutoire par le Receveur des Impô ts.
La notification est effectuée par lettre recommandée avec avis de réception. Elle a lieu par extrait
sil sagit dun avis collectif.
Art.456.- En matière de perception de droit denregistrement et de timbre, les poursuites
procédant de lenvoi du titre de perception peuvent être engagées quinze jours après la
notification de ce titre, à défaut de paiement ou de réclamation assortie dune demande de sursis
de paiement avec constitution de garanties.
C. Droits de timbre
Art.457-A.- (Loi n°2008-003) Le comptable public chargé du recouvrement est tenu de prévenir
le contribuable ou à défaut son représentant ou ayant-cause par une sommation sans frais
remise à domicile douze jours au moins avant le début des poursuites, non compris le jour de
remise de la sommation.
Art.457-B.- (Loi n°2008-003) En matière de Contribution de Solidarité sur les billets
davion, les droits dus selon les états de liquidation mais non encore acquittés font lobjet de
notification aux redevables par le Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de la Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises au moyen davis de mise en
recouvrement envoyé sous pli recommandé avec accusé de réception ou par cahier de
transmission. Cet avis contient sommation davoir à payer sans délai les droits et amendes
réclamés.
Art.458.- Lorsquun contribuable a introduit dans les délais et dans les formes réglementaires
une réclamation ayant pour objet dobtenir la révision de lassiette de limpô t, il peut obtenir un
sursis de paiement, à condition de constituer des garanties propres à assurer le recouvrement
des impô ts contestés et sous réserve que celles-ci aient été acceptées par le comptable
assignataire.
Ces garanties peuvent être constituées par une consignation à un compte dattente au Trésor,
des créances sur le Trésor, des obligations dû ment cautionnées, des valeurs mobilières, des
marchandises déposées dans des magasins agréés par lÉ tat et faisant lobjet dun warrant
endossé à lordre du Trésor, des affectations hypothécaires, des nantissements de fonds de
commerce.
À défaut de garanties acceptées, le comptable peut prendre des mesures conservatoires sur les
biens du débiteur en ce qui concerne les droits contestés, la vente ne pouvant être effectuée
jusquà ce quune décision ait été prise sur la réclamation susvisée.
Art.459.- Le sursis de paiement, exclusivement accordé par le comptable chargé du
recouvrement, ne suspend pas le cours de lexigibilité et des délais de sanctions pour paiement
tardif, au cas où la réclamation ne serait pas considérée comme bien fondée par lAdministration.
Art.460.- Les poursuites sont exercées soit par des porteurs de contraintes assermentés et
commissionnés dits agents de poursuites qui remplissent les fonctions dhuissiers pour les
impô ts directs, taxes sur le chiffre daffaires et droits assimilés, soit par des huissiers dû ment
commissionnés.
Art.461.- Les poursuites ont lieu à la requête soit du Receveur du Centre des Impô ts ou du Chef
de la Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises en ce qui concerne les
droits denregistrement et de timbre pour lesquels ils sont compétents, soit à celle du Chef du
bureau des Domaines compétent dans les autres cas.
Art.462.- Les poursuites sont exercées comme en matière dimpô ts directs, de taxes sur le
chiffre daffaires et de droits assimilés.
Art.462-A.- (Loi n°2008-003) Les poursuites sont exercées soit par des porteurs de contraintes
assermentés et commissionnés dits agents de poursuites qui remplissent les fonctions
dhuissiers pour les impô ts directs, taxes sur le chiffre daffaires et droits assimilés, soit par des
huissiers dû ment commissionnés.
Art.463.- Les degrés de poursuites en matière de recouvrement dimpô ts sont les suivants :
le commandement ;
la fermeture pour non-paiement dimpôts ;
la saisie ;
la vente.
Art.464.- Tout acte de poursuites est réputé être notifié non seulement pour le recouvrement de
la portion exigible des cotes qui y sont portées, mais encore pour celui de toutes les portions des
mêmes cotes qui viendraient à échoir avant que le contribuable se soit libéré de sa dette.
Art.465.- Le commandement est un acte judiciaire procédant dune contrainte administrative
décernée par le comptable public.
Le commandement ne peut être notifié quà compter du douzième jour suivant celui de la remise
de la sommation sans frais.
Art.466.- Le commandement doit obligatoirement comporter : la notification de la contrainte de
laquelle il procède, lindication précise de limpô t poursuivi, le montant à payer, lordre de payer
sous peine dy être contraint par voies de droit.
Art.467.- (L.F.R.2020) Le commandement est signifié par agent de poursuites à personne et à
domicile dans les formes prescrites par le Code de procédure civile, commerciale et sociale.
Le commandement peut être notifié par le Service des Postes et doit, dans ce cas, être remis
exclusivement en main propre avec accusé de réception.
Le commandement peut être notifié par voie électronique à travers une adresse électronique
institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie réglementaire.
Art.468.- (L.F.2020) Lorsque dans les trois jours francs qui suivent la signification du
commandement, le contribuable na pas acquitté les sommes dont le paiement lui a été ordonné,
le comptable public peut faire procéder par agent de poursuites ou par voie dhuissier à la
fermeture pour non-paiement dimpô ts, de limmeuble à usage commercial ou professionnel.
Cette fermeture sera précédée dune notification de fermeture pour non-paiement dimpô ts
adressée au contribuable.
La réouverture de limmeuble à usage commercial ou professionnel ne peut intervenir que dans
les cas suivants :
lorsque le contribuable a acquitté la totalité du montant des droits en cause ;
lorsque le paiement a été fractionné et échelonné en application des dispositions de larticle 250 du
Livre de Procédures Fiscales.
En dehors de ces cas limitativement énumérés, aucune autorité publique ne peut, pour quelque
cause que ce soit, ordonner la réouverture de limmeuble à usage commercial ou professionnel
sans en devenir personnellement responsable.
Toutefois, le Ministre chargé des Finances peut, lorsque la fermeture de limmeuble est
susceptible de mettre en péril la vie de lentreprise, ordonner sa réouverture. Dans ce cas,
réquisition est faite au comptable public qui a fait procéder à la fermeture.
Le Ministre peut, par décision, déléguer son pouvoir au Directeur Général des Impô ts.
Si dans les trois jours francs qui suivent la notification de la fermeture pour non-paiement
dimpô ts, le contribuable na pas acquitté les sommes dont le paiement lui a été ordonné, le
comptable public peut faire pratiquer par agent de poursuites ou par voie dhuissier la saisie des
biens appartenant au contribuable.
Le bris des scellés ou des affiches apposés lors de la fermeture des locaux pour non-paiement
dimpô ts est sanctionné par une amende fiscale de 100.000 FCFA.
En cas de récidive, la sanction encourue est celle prévue au Code pénal.
Art.469.- La saisie, exécutée dans les formes prescrites par le Code de Procédure Civile, sera
selon la nature des biens :
une saisie-vente pour les meubles corporels ;
une saisie-arrêt pour les sommes et meubles détenus par des tiers ;
une saisie immobilière pour les immeubles.
Art.470.- Si le contribuable offre de se libérer en totalité, ou en partie avec dépô t de garanties, le
comptable public est autorisé à suspendre la saisie.
Art.471.- Lorsque lagent de poursuites ne pourra constituer un gardien présentant toutes
garanties, il pourra appréhender les objets saisis pour les déposer dans les locaux administratifs
spécialement désignés au procès-verbal de saisie après accord du comptable.
Dans ce cas, lagent de poursuites est constitué gardien.
Art.472.- Le détournement dobjets saisis est un délit passible des sanctions prévues au Code
pénal.
Dans le cas où il est amené à constater la disparition des biens quil avait saisis, lagent de
poursuites dresse un procès-verbal qui permet de faire constater le délit.
Art.473.- Lorsque le contribuable saisi ne sest pas libéré, le comptable public doit faire
procéder à la vente des objets saisis.
Art.474.- La vente des biens mobiliers ne peut avoir lieu que huit jours après la saisie. La vente
des immeubles par nature ou par destination ne peut avoir lieu que trente jours après la saisie et
huit jours après autorisation du Ministre chargé des finances accordée sur demande du
comptable public.
Ce délai peut être raccourci lorsquil y a lieu de craindre le dépérissement des objets saisis.
Art.475.- La vente est faite par commissaire-priseur ou porteur de contrainte dans la forme des
ventes qui ont lieu par autorité de justice.
La vente est interrompue dès que le produit est suffisant pour solder les impô ts exigibles au jour
de la vente, ainsi que lensemble des frais de poursuites.
Art.476.- Le produit de la vente est immédiatement versé au comptable chargé de la perception
qui donne quittance au saisi des sommes dues pour contributions et conserve le surplus jusquà
liquidation des frais.
A. Revendications
Art.477.- Lorsque dans le cas de saisie de meubles et autres effets mobiliers pour le paiement
des contributions il est formé une demande en revendication dobjets saisis, cette demande
appuyée de toutes justifications utiles doit être soumise au Comptable public concerné.
Art.478.- Le Comptable public statue dans le mois du dépô t contre récépissé du mémoire.
À défaut de décision dans le délai dun mois, comme dans le cas où la décision ne lui donne pas
satisfaction, le revendiquant peut assigner le comptable saisissant devant le Tribunal civil.
Lassignation lancée avant lexpiration du délai dun mois précité ou avant la notification de la
décision du Comptable public est entachée de nullité et irrecevable. Le Tribunal statue
exclusivement sur les justifications soumises au comptable public et les revendiquants ne sont
admis ni à lui soumettre des pièces justificatives autres que celles quils ont déjà produites à
lappui de leurs mémoires, ni à invoquer dans leurs conclusions des circonstances de fait autres
que celles exposées dans leurs mémoires.
B. Contrainte par corps
Art.479.- Indépendamment des poursuites sur les biens, le contribuable peut, dans les cas
prévus au Code pénal, faire lobjet de poursuites personnelles, et de contrainte par corps qui ne
font pas obstacle à lexercice simultané des procédures de saisie et de vente.
Art.481.- Lagent de poursuites qui ne trouve aucun objet saisissable dresse un procès-verbal de
carence.
Ce document sert à constater linsolvabilité du redevable et à justifier la présentation en non-
valeur.
Les agents de poursuites en cas dinjures ou de rébellion doivent en dresser procès-verbal.
Ce procès-verbal visé du maire ou du chef de la circonscription administrative est remis au
comptable supérieur de la région qui le transmet au Ministre chargé des finances chargé, le cas
échéant, de dénoncer le fait aux tribunaux répressifs.
Art.482.- La demande adressée à un tiers aura leffet dune saisie-arrêt et cet effet sétendra aux
créances conditionnelles ou à terme que le contribuable pourra posséder à lencontre du tiers
quelle que soit la date à laquelle ces créances deviennent exigibles.
Art.483.- (L.F.2018) I. Tous banquiers, fermiers, locataires, receveurs, économes, notaires,
commissaires-priseurs et autres dépositaires et débiteurs de deniers, provenant du chef des
assujettis et affectés au privilège du Trésor public sont tenus sur la demande qui leur est faite, de
payer en lacquit des redevables et sur le montant des fonds quils doivent ou qui sont en leurs
mains jusquà concurrence de tout ou partie des contributions dues par ces derniers, sous peine
de se substituer au débiteur concerné et/ou de poursuites judiciaires.
II. Les demandes des comptables sont notifiées sous forme davis à tiers détenteur par lettre
recommandée avec accusé de réception ou par tout autre moyen laissant trace écrite.
III. Le tiers qui reçoit un avis à tiers détenteur a lobligation de déclarer au comptable saisissant
létendue de ses obligations à légard du contribuable débiteur, les modalités qui peuvent les
affecter et, le cas échéant, les cessions de créances, délégations ou saisies antérieures. Il doit
communiquer copie des pièces justificatives de ses déclarations.
IV. Ces déclarations ainsi que la communication des pièces qui les justifient doivent être faites
sur-le-champ à lagent dexécution et mentionnées sur lavis ou, au plus tard, dans les trois jours
si lavis nest pas signifié à personne. Le tiers saisi est tenu au paiement de la dette du
contribuable, en cas de déclaration inexacte, incomplète ou tardive, sans préjudice dune amende
établie sur procès-verbal qui le rend solidaire.
V. Lorsque la saisie est effectuée auprès dune banque, dun système financier décentralisé, dun
établissement financier ou de toute autre personne faisant profession de tenir des deniers, il lui
est fait obligation de communiquer, séance tenante, par écrit et sans frais, à lagent dexécution,
la nature du ou des comptes du débiteur poursuivi ainsi que, le relevé de compte à lappui, leur
solde au jour de la saisie.
VI. Lavis à tiers détenteur appréhende toutes les sommes dont le tiers est détenteur ou débiteur
au moment où il le reçoit ainsi que toutes celles dont il deviendra détenteur ou débiteur dans les
trois mois qui suivent la date de réception. Il sétend aussi aux créances à exécutions successives.
VII. Les sommes qui sont dues ou détenues par le tiers au moment de la saisie ou dans les trois
mois qui la suivent ainsi que les créances à exécutions successives sont, immédiatement ou au
fur et à mesure de leur entrée à la disposition du tiers ou de leur échéance, versées au comptable
saisissant, nonobstant toute contestation.
Art.485.- En matière dimpô ts, contributions, taxes et produits assimilés le Trésor bénéficie dun
privilège sexerçant avant tout autre pendant une période de deux ans à dater de la mise en
recouvrement sur tous les biens du redevable en quelque lieu quils se trouvent.
Art.486.- Le privilège du Trésor sétend aux amendes fiscales comprises dans les rô les et
avertissements, aux majorations pour paiement tardif, aux versements provisionnels
obligatoires, aux frais de poursuites.
Art.487.- Le privilège du Trésor sexerce avant tout autre, exception faite des frais de justice
exposés pour la conservation du gage, de la portion insaisissable des salaires dus sur toutes
sommes détenues par un syndicat ou liquidateur, des nantissements inscrits de matériel
déquipement professionnel.
Art.488.- Le privilège du Trésor en matière dimpô ts, contributions, taxes et produits assimilés
est réputé exercé et conservé sur le gage quelle que soit lépoque de la réalisation de celui-ci, dès
que ce gage est appréhendé par le moyen dune saisie.
Art.489.- Les contribuables ne peuvent se prévaloir de leur qualité de créancier du Trésor
Public pour sexonérer de leurs obligations fiscales ou pour en différer le règlement. Ils peuvent
cependant solliciter une compensation dans une telle situation.
Art.490.- Pendant un délai de six mois à compter du jour de lenregistrement de lacte ou de la
déclaration, le service de recouvrement peut exercer au profit du Trésor un droit de préemption
sur les immeubles, droits immobiliers, fonds de commerce ou clientèle, droit à un bail ou au
bénéfice dune promesse de bail portant sur tout ou partie dun immeuble lorsquil estime que la
valeur déclarée ou énoncée a été minorée, en offrant de verser aux ayants droit le montant de ce
prix majoré dun dixième.
Art.491.- Indépendamment du privilège visé à larticle 485 du présent Livre, le Trésor dispose,
pour le recouvrement des droits de mutation par décès, dune hypothèque légale sur les
immeubles de la succession.
Art.492.- Toute personne appelée à loccasion de ses fonctions ou attributions à intervenir dans
lassiette, le contrô le, le recouvrement ou le contentieux des impô ts, droits, taxes, prévus au Code
Général des Impô ts est tenue au secret professionnel.
Le secret professionnel sétend à tout renseignement recueilli à loccasion de ces opérations.
Il est interdit de faire usage dun renseignement à une fin non autorisée par la loi, de
communiquer ou de permettre quil soit communiqué à une personne qui nen a pas légalement
droit. Il est, de même, interdit dautoriser cette personne à avoir accès ou à prendre
connaissance dun document contenant un renseignement couvert par le secret professionnel.
Art.493.- Les dispositions relatives à la protection des renseignements confidentiels prévalent
sur toute autre disposition dune loi générale ou spéciale même postérieure qui lui serait
contraire à moins que cette dernière loi nénonce expressément sappliquer malgré la présente
disposition.
Art.494.- Tout renseignement confidentiel peut, à la demande écrite du contribuable qui la
fourni ou de son représentant autorisé, être communiqué à tout tiers désigné dans ladite
demande.
LAdministration des impô ts doit communiquer au contribuable tout renseignement confidentiel
quelle entend utiliser dans le cadre dune procédure fiscale.
Art.495.- Les personnes qui bénéficient des dérogations prévues aux articles 497 et suivants du
présent Livre sont elles-mêmes tenues au secret professionnel et sexposent aux sanctions
prévues en cas de non-respect du secret professionnel.
La même obligation sapplique à toutes les personnes, qui en raison de leur relation avec
lAdministration des impô ts, ont accès à des renseignements faisant lobjet du secret
professionnel.
Art.496.- LAdministration des impô ts peut échanger des renseignements avec les
Administrations financières ou fiscales des É tats ayant conclu avec le Mali une convention
dassistance réciproque en matière fiscale.
Section 2 - Dérogations au profit de certaines administrations
Art.497.- Les agents de lAdministration des impô ts peuvent communiquer les documents de
service quils détiennent, sans pouvoir opposer le secret professionnel, aux agents ayant au
moins le grade dinspecteur qui appartiennent à dautres Administrations financières de lÉ tat,
agissant dans le cadre de leurs attributions professionnelles.
Les dispositions de lalinéa 1 du présent article sappliquent également à légard des agents des
Administrations en charge des enquêtes statistiques officielles.
Art.498.- Le Médiateur de la République, le Modérateur du cadre de concertation É tat/Secteur
privé et le Vérificateur Général peuvent demander au Ministre de tutelle ou à lautorité
compétente communication de toute information concernant laffaire à propos de laquelle ils
font leur enquête. Le caractère secret ou confidentiel des informations dont ils demandent
communication ne peut leur être opposé sauf en matière de secret concernant linstruction
judiciaire, la défense nationale, la sû reté de lÉ tat ou la politique étrangère.
Art.499.- Les personnes chargées des fonctions de commissaire du Gouvernement auprès du
Conseil de lOrdre des Experts-comptables et des Comptables Agréés peuvent recevoir de
lAdministration des impô ts communication des renseignements nécessaires à
laccomplissement de leurs missions.
Ces personnes peuvent communiquer aux conseils et aux chambres de discipline de lordre, les
renseignements nécessaires à ces organismes pour se prononcer en connaissance de cause sur
les demandes et sur les plaintes dont ils sont saisis, concernant linscription au tableau, la
discipline professionnelle, ou lexercice illégal de lune des professions relevant de lordre.
Art.500.- Lorsque des contribuables réclament à lÉ tat, aux collectivités territoriales ou aux
établissements publics autres que les É tablissements Publics à caractère Industriel et
Commercial des indemnités ou dommages intérêts dont le montant dépend de leurs bénéfices
ou revenus ou de la valeur de leurs biens, les collectivités publiques intéressées ainsi que les
experts appelés à fournir un rapport sur ces demandes dindemnités ou de dommages-intérêts
peuvent recevoir de lAdministration des impô ts communication des déclarations produites et
des évaluations fournies par ces contribuables pour létablissement ou la liquidation de lun
quelconque des impô ts ou taxes prévus au Code Général des Impô ts, à lexception des droits
perçus à loccasion de mutations à titre gratuit.
Sous réserve des dispositions particulières prévues en matière dexpropriation, ces déclarations
et évaluations sont opposables aux demandeurs dans la mesure où elles sont antérieures au fait
sur lequel se fonde leur demande.
Art.501.- En cas dexpropriation, les agents des impô ts sont déliés du secret professionnel à
légard de lautorité expropriante pour tous les renseignements sur les déclarations et
évaluations fiscales nécessaires à la fixation des indemnités dexpropriation prévue par le Code
Domanial en matière dexpropriation pour cause dutilité publique.
Art.502.- Les agents du service des impô ts sont déliés du secret professionnel sils sont appelés
à témoigner devant le Tribunal administratif saisi dune réclamation du contribuable.
Ils en sont déliés également dans le cadre dune procédure statuant sur une infraction au Code
Général des Impô ts ou au présent Livre.
Art.503.- Les agents des impô ts sont déliés du secret professionnel à légard des magistrats,
conseillers et rapporteurs de la Section des Comptes à loccasion des enquêtes effectuées par
ceux-ci.
Les agents des impô ts dont laudition est jugée nécessaire pour les besoins du contrô le ont
lobligation de répondre à la convocation de la Section des Comptes.
Art.504.- Les officiers de police judiciaire peuvent recevoir de lAdministration des impô ts
communication de tous les renseignements nécessaires à laccomplissement de leur mission
pour la constatation des infractions relatives au travail clandestin.
Art.505.- Lorsquune plainte régulière a été portée par lautorité publique contre un
contribuable et quune information a été ouverte, les agents de lAdministration des impô ts sont
déliés du secret professionnel vis-à-vis du juge dinstruction qui les interroge sur les faits faisant
lobjet de la plainte.
Art.506.- Les juridictions de lordre judiciaire ou administratif devant lesquelles a été engagée
une action tendant à obtenir une condamnation pécuniaire peuvent ordonner à lAdministration
des impô ts et aux personnes parties à linstance de leur communiquer, en vue de leur versement
aux débats, tous les documents dordre fiscal dont la production est jugée utile à la solution du
litige.
Art.507.- Le président du Tribunal de commerce peut recevoir de lAdministration des impô ts,
communication de tous renseignements de nature à lui donner une exacte information sur la
situation économique et financière des entreprises, objet dune procédure de règlement
judiciaire ou de liquidation.
Art.508.- Lofficier ministériel ou lavocat qui doit rédiger le cahier de charges en vue de la vente
forcée dimmeubles peut recevoir de lAdministration des impô ts communication de tous les
renseignements concernant la situation locative des biens saisis.
Art.509.- LAdministration des impô ts est autorisée à communiquer à lhuissier de justice
chargé par le créancier de formuler la demande de paiement direct dune pension alimentaire
tous les renseignements dont elle dispose permettant de déterminer ladresse du débiteur de la
pension, lidentité et ladresse de son employeur ou de toute autre personne débitrice ou
dépositaire de sommes liquides ou exigibles.
Chapitre 3 - Sanctions
Art.510.- Toute personne qui, dans les cas prévus au présent chapitre, aura révélé des
renseignements confidentiels protégés par le droit au secret professionnel sera punie des peines
et sanctions prévues au Code pénal.
Titre 5 - Le contrôle de limpôt
Art.511.- Le contrô le de limpô t a pour but de permettre aux services de lAdministration des
impô ts de sassurer, par divers moyens prévus par la loi, que les contribuables ont respecté leurs
obligations fiscales.
Art.512.- LAdministration des impô ts exerce son droit de contrô le sur les déclarations ainsi que
sur tous les actes et supports y compris informatiques utilisés pour létablissement des impô ts,
droits et taxes.
Elle exerce également ce droit sur les documents déposés en vue dobtenir notamment des
déductions, restitutions ou remboursements et des exonérations.
Art.513.- Dans lexercice de ce droit, lAdministration des impô ts peut mettre en uvre tous les
moyens de contrô le prévus par la loi, notamment :
les demandes déclaircissements, de justifications ou de renseignements auprès des contribuables ;
le droit de communication ;
le droit de visite et de saisie des documents ;
le droit denquête spécial en matière de TVA.
Art.514.- LAdministration peut exercer son droit de contrô le sous les formes suivantes :
le contrôle formel qui a pour objet de rectifier les erreurs matérielles entachant les déclarations
souscrites ;
le contrôle sur pièces qui consiste en un examen critique et un contrôle de cohérence des
déclarations, à partir des informations contenues dans le dossier fiscal ou recueillis sur le
contribuable ;
la vérification de comptabilité qui permet de sassurer de la sincérité des déclarations souscrites en
les confrontant avec des éléments extérieurs, notamment avec la comptabilité de lentreprise.
Art.515.- Les omissions, erreurs, insuffisances ou négligences, etc. relevées dans le cadre dune
procédure de contrô le peuvent entraîner des compléments de droits, qui seront immédiatement
exigibles.
Elles sont assorties, le cas échéant, de sanctions fiscales ou même, de sanctions pénales.
Art.516.- Les livres, registres, documents ou pièces sur lesquels peuvent sexercer les droits de
communication et de contrô le de lAdministration doivent être conservés pendant un délai de 10
ans à compter de la date de la dernière opération mentionnée sur les livres ou registres ou de la
date à laquelle les documents ou pièces ont été établis.
Lorsque les livres, registres, documents ou pièces sont établis ou reçus sur support informatique,
ils doivent être conservés sous cette forme pendant au moins une durée égale à 10 ans.
La documentation afférente aux analyses, à la programmation et à lexécution des traitements
relatifs aux circuits de linformation doit être conservée pendant le même délai.
Art.517.- (L.F.2015, L.F.R.2020) La destruction avant lexpiration dun délai de 10 ans des
documents visés à larticle 516 du présent Livre donne lieu à lapplication dune amende fiscale
de 500.000 FCFA par document.
Le refus de communiquer les livres, pièces et documents susvisés existants, sur réquisition
verbale des agents chargés de lassiette des impô ts, sera suivi dune mise en demeure adressée
par lettre recommandée avec accusé de réception de cette lettre au contribuable intéressé ou
tout moyen de transmission contre décharge ou par voie électronique à travers une adresse
électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie réglementaire.
Si à lexpiration du délai de dix jours après réception de cette lettre, les documents demandés
nont pas été obtenus, une amende fiscale de 500.000 FCFA sera appliquée, amende qui sera
portée à 1.000.000 FCFA à lexpiration dun délai de dix jours et majorée de 100.000 FCFA par
jour de retard en sus.
Il est, en outre, fait application de la taxation doffice.
Les amendes susvisées sont constatées par le chef du service des impô ts, sont rendues
exécutoires pour leur totalité et ne peuvent être contestées que dans les conditions prévues aux
articles 648 et suivants du présent Livre.
Art.518.- Pour létablissement des différents impô ts droits et taxes, lAdministration des impô ts
peut demander aux contribuables tous renseignements, justifications ou éclaircissements
relatifs aux déclarations souscrites, aux actes déposés ou aux supports, notamment
informatiques.
Les demandes doivent être claires et précises et indiquer de manière explicite les points sur
lesquels elles portent.
Art.519.- LAdministration peut adresser au contribuable une demande déclaircissements
lorsquelle relève des contradictions ou des discordances, soit entre les différents éléments de la
déclaration, soit avec des déclarations antérieures, soit avec des renseignements quelle détient,
soit avec le train de vie du dirigeant de lentreprise.
Art.520.- LAdministration peut adresser au contribuable une demande de justifications dans les
cas suivants :
au sujet de la situation ou des charges de famille du redevable (acte de mariage, acte de naissance,
jugement dadoption, etc.) ;
au sujet des charges déduites du revenu imposé ;
lorsque lAdministration a réuni des éléments permettant détablir que le contribuable peut avoir un
revenu catégoriel plus important que celui qui fait lobjet de sa déclaration ;
en matière de TVA lorsque des biens font lobjet dexclusion de droits à déduction ;
en matière de droits denregistrement et de timbre et de taxe sur les plus-values.
Art.521.- LAdministration peut demander au contribuable tout renseignement dont elle a
besoin pour létablissement de limpô t, des droits ou des taxes et pour la vérification de ses
déclarations.
Art.522.- (L.F.R.2020) Les demandes de renseignements, déclaircissements ou de justifications
sont adressées au contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception ou lui sont
remises en main propre ou à une personne mandatée contre un accusé de réception ou par voie
électronique à travers une adresse électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités
prévues par voie réglementaire.
Art.523.- Dans sa réponse, le contribuable doit communiquer tous les éléments ou documents
quil estime être de nature à répondre à la demande.
Art.524.- À moins quun délai plus long ne soit prévu dans le présent Livre, le délai accordé aux
contribuables pour répondre aux demandes de renseignements, de justifications ou
déclaircissements et, dune manière générale, à toute notification émanant dun agent
compétent de lAdministration des impô ts est fixé à 20 jours à compter de la réception de cette
notification.
Art.525.- (L.F.R.2020) En cas de réponse insuffisante (absence de réponse à une ou plusieurs
questions posées ou à une partie de la question posée ou sil est fait uniquement référence à des
principes généraux sans justification concrète), lAdministration des impô ts adresse au
contribuable une mise en demeure de compléter sa réponse dans un délai de 10 jours.
La mise en demeure précise les compléments de renseignements ou de documents souhaités par
lAdministration, en rappelant les questions contenues dans la demande initiale et les raisons
pour lesquelles la réponse est considérée comme insuffisante.
La mise en demeure rappelle les sanctions applicables en cas de défaut de réponse et est
adressée par lettre recommandée avec accusé de réception de cette lettre au contribuable
intéressé ou tout moyen de transmission contre décharge ou par voie électronique à travers une
adresse électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie
réglementaire.
Art.534.- Lorsque lautorité judiciaire, saisie par le Directeur Général des Impô ts, estime quil
existe des présomptions quun contribuable se soustrait à létablissement ou au paiement des
impô ts et taxes :
soit en se livrant à des achats ou à des ventes sans facture,
soit en utilisant ou en délivrant des factures ou des documents ne se rapportant pas à des opérations
réelles,
soit en omettant sciemment de passer ou de faire passer des écritures,
soit en passant ou en faisant passer des écritures inexactes ou fictives dans des documents
comptables dont la tenue est imposée par la réglementation comptable,
elle peut, dans les conditions prévues aux articles 549 et suivants, autoriser les agents de
lAdministration des impô ts, ayant au moins le grade dinspecteur et habilités à cet effet par le
Directeur Général des Impô ts, à rechercher la preuve de ces agissements, en effectuant des
visites en tous lieux, même privés, où les pièces et documents sy rapportant sont susceptibles
dêtre détenus et procéder à leur saisie.
Art.535.- La demande doit comporter tous les éléments dinformation en possession de
lAdministration des impô ts de nature à justifier la visite. Elle est adressée au Président du
Tribunal dans le ressort duquel sont situés les lieux à visiter.
Art.536.- Le Président du Tribunal doit vérifier de manière concrète que la demande
dautorisation qui lui est soumise est bien fondée. Il doit autoriser chaque visite par une
ordonnance.
Art.537.- Lordonnance visée à larticle précédent comporte :
ladresse des lieux à visiter ;
le nom et la qualité du fonctionnaire habilité qui a sollicité et obtenu lautorisation de procéder aux
opérations de visite ;
la motivation de la décision par lindication des éléments de fait et de droit retenus et qui laissent
présumer, en lespèce, lexistence des agissements frauduleux dont la preuve est recherchée.
Art.538.- Lorsque, à loccasion de la visite, les agents habilités découvrent lexistence dun coffre
dans un établissement de crédit dont la personne occupant les lieux est titulaire, et où des pièces
ou des documents se rapportant aux agissements visés à larticle 534 du présent Livre sont
susceptibles de se trouver, ils peuvent, sur autorisation délivrée par tout moyen par le juge qui a
pris lordonnance, procéder immédiatement à la visite de ce coffre.
Mention de cette autorisation doit être portée au procès-verbal prévu à larticle 544 du présent
Livre.
Art.539.- La visite et la saisie de documents seffectuent sous lautorité et le contrô le du juge qui
les a autorisées.
À cette fin, il donne toutes instructions aux agents qui participent à ces opérations.
Il désigne un officier de police judiciaire chargé dassister à ces opérations et de le tenir informé
de leur déroulement.
Il peut, sil lestime utile, se rendre dans les locaux pendant lintervention.
À tout moment, il peut décider la suspension ou larrêt de la visite.
La décision du juge de suspendre ou darrêter la visite doit être motivée.
Art.540.- Lordonnance est notifiée verbalement et sur place au moment de la visite, à loccupant
des lieux ou à son représentant qui en reçoit copie intégrale contre récépissé ou émargement au
procès-verbal prévu à larticle 544 du présent Livre.
En labsence de loccupant des lieux ou de son représentant, lordonnance est notifiée, après la
visite, par lettre recommandée avec avis de réception. La notification est réputée faite à la date
de réception figurant sur lavis.
À défaut de réception, il est procédé à la signification de lordonnance dans les conditions
prévues en la matière par le Code de Procédure Pénale.
Art.541.- Les délais et les modalités de la voie de recours sont mentionnés sur les actes de
notification et de signification.
Lordonnance nest susceptible que dun pourvoi en cassation selon les règles prévues par le
Code de Procédure Civile. Ce pourvoi nest pas suspensif.
Les délais de pourvoi courent à compter de la notification ou de la signification de lordonnance.
Art.542.- La visite qui ne peut être commencée avant six heures ni après vingt et une heures, est
effectuée en présence de loccupant des lieux ou de son représentant.
En cas dimpossibilité, lofficier de police judiciaire requiert deux témoins choisis en dehors des
personnes relevant de son autorité ou de celle de lAdministration des impô ts.
Art.543.- Les agents des impô ts habilités, loccupant des lieux ou son représentant et lofficier de
police judiciaire peuvent seuls prendre connaissance des pièces et documents avant leur saisie.
Lofficier de police judiciaire veille au respect du secret professionnel et des droits de la défense.
Art.544.- Un procès-verbal relatant les modalités et le déroulement de lopération et consignant
les constatations effectuées est dressé sur le champ par les agents de lAdministration des
impô ts.
Un inventaire des documents et pièces saisis lui est annexé sil y a lieu.
Le procès-verbal et linventaire sont signés par les agents de lAdministration des impô ts et par
lofficier de police judiciaire, ainsi que par les personnes mentionnées à larticle 558 du présent
Livre.
En cas de refus de signer, mention en est faite au procès-verbal.
Art.545.- Si linventaire sur place présente des difficultés, les pièces et documents saisis sont
placés sous scellés. Loccupant des lieux ou son représentant est avisé quil peut assister à
louverture des scellés qui a lieu en présence de lofficier de police judiciaire. Linventaire est
alors établi.
Art.546.- Les originaux du procès-verbal et de linventaire sont, dès quils sont établis adressés
au juge qui a autorisé la visite.
Une copie de ces mêmes documents est remise à loccupant des lieux ou à son représentant.
Art.547.- Les pièces et documents saisis sont restitués à loccupant des locaux dans les six mois
de la visite.
Toutefois, lorsque des poursuites pénales sont engagées, leur restitution est autorisée par
lautorité judiciaire compétente.
Art.548.- LAdministration des impô ts ne peut opposer au contribuable les informations
recueillies quaprès restitution des pièces et documents saisis ou de leur reproduction et mise en
uvre des procédures de contrô le visées à larticle 526 et suivants du présent Livre.
Art.549.- Il est conféré à lAdministration des impô ts un droit denquête spécial afin de
rechercher les manquements aux obligations auxquelles sont soumis les assujettis à la TVA en
application du Code Général des Impô ts.
Art.550.- Dans lexercice de ce droit denquête, les agents de lAdministration des impô ts ayant
le grade dinspecteur peuvent se faire présenter les factures, la comptabilité matière ainsi que les
livres, les registres et les documents professionnels pouvant se rapporter à des opérations ayant
donné lieu ou devant donner lieu à facturation et procéder à la constatation matérielle des
éléments physiques de lexploitation.
Art.551.- Les agents de lAdministration des impô ts peuvent avoir accès pendant les heures
ouvrables et durant les heures dactivité professionnelles de lassujetti aux locaux à usage
professionnel et aux terrains et entrepô ts. Les parties des locaux affectés au domicile privé sont
exclus.
Ils ont également accès aux moyens de transport à usage professionnel et à leur chargement.
Art.552.- Les agents de lAdministration des impô ts peuvent se faire délivrer copie des pièces se
rapportant aux opérations ayant donné lieu ou devant donner lieu à facturation.
Ils peuvent recueillir sur place ou sur convocation des renseignements et justifications. Ces
auditions donnent lieu à létablissement de comptes rendus daudition.
Art.553.- Lenquête telle quelle est définie dans la présente section ne relève pas des
procédures de contrô le de limpô t.
Chaque intervention fait lobjet dun procès-verbal relatant les opérations effectuées.
Art.554.- Lors de la première intervention ou convocation au titre du droit denquête,
lAdministration des impô ts remet un avis denquête.
Lorsque la première intervention se déroule en labsence de lassujetti, de son représentant,
lavis denquête est remis à la personne compétente recevant les enquêteurs.
À cette occasion un procès-verbal est établi sur le champ.
Il est signé par les agents de lAdministration et par la personne qui a assisté au déroulement de
lintervention. En cas de refus de signer, mention en est faite au procès-verbal dont une copie est
remise à cette personne.
Art.555.- À lissue de lenquête, les agents de lAdministration établissent un procès-verbal
consignant les manquements constatés ou labsence de tels manquements.
La liste des documents dont une copie a été délivrée y est annexée sil y a lieu.
Art.556.- Le procès verbal est établi dans les vingt jours qui suivent la dernière intervention sur
place ou la dernière convocation.
Il est signé par les agents de lAdministration ainsi que par lassujetti ou son représentant, qui
peut faire valoir ses observations dans un délai de vingt jours.
Celles-ci sont portées ou annexées au procès-verbal. En cas de refus de signer, mention en est
faite au procès-verbal. Une copie de celui-ci est remise à lintéressé.
Art.557.- Les constatations du procès-verbal ne peuvent être opposées à lassujetti ainsi quaux
tiers concernés par la facturation que dans le cadre des procédures de contrô le sur place.
Elles peuvent être invoquées lors de la mise en uvre des procédures de visite et de saisie
prévues à larticle 534 et suivants du présent Livre.
Art.558.- Les agents des douanes ayant au moins le grade dinspecteur peuvent disposer du
droit denquête prévu aux articles ci-dessus pour rechercher les manquements à lapplication
des règles de facturation afférentes aux acquisitions et livraisons, entrant dans le champ
dapplication de la TVA, effectuées avec des É tats membres de lUEMOA.
Art.559.- Le contrô le formel consiste en un examen de la qualité formelle des éléments déclarés
en vue notamment de leur exploitation par des moyens informatiques. Il vise en fait à corriger
les erreurs matérielles et à éviter le blocage des impositions.
Il ne peut, en aucun cas, se traduire par la modification des chiffres déclarés. Il prépare le
contrô le sur pièces.
Les agents de lAdministration des impô ts qui reçoivent les déclarations des contribuables
procèdent, de leur bureau, au contrô le de ces déclarations.
Art.560.- Ce contrô le appelé contrô le sur pièces est constitué par lensemble des travaux au
cours desquels lAdministration procède de ses bureaux à lexamen critique global des
déclarations à laide de renseignements et documents figurant au dossier dun contribuable ou
recueillis sur celui-ci.
Art.561.- (L.F.2015) Les agents de lAdministration rectifient doffice les déclarations y compris
les annexes de celles-ci qui, suite au contrô le visé ci-avant, savèrent incomplètes, inexactes ou
non accompagnées de pièces justificatives.
Linspecteur ou lagent chargé de lassiette de limpô t qui vérifie les déclarations peut demander
aux contribuables tous renseignements, justifications ou éclaircissements relatifs aux
déclarations souscrites et aux actes déposés ou découverts par lAdministration.
Il fait alors connaître par écrit au contribuable la rectification quil envisage et lui en indique les
motifs. Il invite en même temps celui-ci à faire parvenir son acceptation ou ses observations dans
un délai de vingt jours.
À lexpiration de ce délai, lagent chargé de lassiette fixe les éléments servant de base à
limposition sous réserve du droit de réclamation de lintéressé après la mise en recouvrement
des droits.
Labsence de notification des rehaussements envisagés constitue un cas de nullité de la
procédure dimposition. Toutefois, la procédure peut être reprise sous réserve du respect du
délai de prescription.
Le recours à cette procédure ne dispense pas lAdministration de lobligation de notifier les
redressements envisagés.
A. Dispositions générales
Art.568.- La vérification de comptabilité seffectue sur place, dans les locaux du contribuable.
Toutefois, sur demande écrite du contribuable, lexamen des documents comp-tables peut avoir
lieu dans les bureaux de lAdministration, à la condition notamment quil soit établi un relevé
détaillé des documents emportés ou remis au vérificateur par le contribuable.
En tout état de cause, lexercice de cette faculté ne doit pas avoir pour effet de priver le
contribuable de la possibilité dun débat oral et contradictoire avec le vérificateur.
À la restitution des documents, le contribuable en délivre décharge.
Art.569.- Tout document se trouvant dans un local à usage professionnel peut être consulté par
les agents chargés du contrô le.
Art.570.- Le défaut de présentation de la comptabilité est constaté par procès-verbal que le
contribuable est invité à contresigner.
Mention est faite de son refus éventuel.
Art.571.- Si la comptabilité nest pas tenue en langue française, une traduction certifiée par
traducteur assermenté doit être présentée à toute réquisition.
Art.572.- Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, le contrô le
porte sur lensemble des informations, données et traitements informatiques qui concourent
directement ou indirectement à la formation des résultats comptables ou fiscaux et à
lélaboration des déclarations rendues obligatoires par la réglementation fiscale ou comptable
ainsi que sur la documentation relative aux analyses, à la programmation et à lexécution des
traitements et aux circuits de linformation.
Art.573.- (L.F.2014) Les agents de lAdministration des impô ts peuvent effectuer la vérification
sur le matériel informatique utilisé par le contribuable.
Celui-ci peut demander à effectuer lui-même tout ou partie des traitements informatiques
nécessaires à la vérification. Dans ce cas, lAdministration des impô ts précise par écrit au
contribuable, ou à un mandataire désigné à cet effet, les travaux à réaliser ainsi que le délai
imparti pour les effectuer.
Le contribuable peut également demander que le contrô le ne soit pas effectué sur le matériel de
lentreprise. Il met alors à la disposition de lAdministration les copies des documents, données
et traitements soumis à contrô le.
Ces copies seront produites sur un support informatique fourni par lentreprise, répondant à des
normes fixées par arrêté.
Le contribuable est informé des noms et adresses administratives des agents par qui ou sous le
contrô le desquels les opérations seront réalisées.
Art.574.- La comptabilité du contribuable est considérée comme irrégulière dans les cas
suivants :
lorsquelle comporte des erreurs, des omissions ou des inexactitudes graves et ou répétées qui
entachent sa sincérité ;
lorsque les pièces justificatives des écritures passées sont absentes ;
lorsque la comptabilité ou les documents comptables ne sont pas présentés ;
lorsque la comptabilité nest pas tenue conformément aux règles et normes comptables en vigueur.
Art.575.- La comptabilité considérée comme irrégulière doit être rejetée par lagent chargé du
contrô le.
Ce dernier doit alors énoncer clairement les faits qui motivent sa décision.
Art.576.- Lagent chargé du contrô le peut également rejeter la comptabilité lorsquil a des
preuves sérieuses de contester son caractère sincère malgré sa régularité apparente. Il doit
énoncer clairement les faits qui motivent sa décision.
Art.577.- Lorsquil rejette la comptabilité du contribuable, le vérificateur doit substituer de
nouvelles bases dimposition à celles qui avaient été retenues, à laide de tous les éléments dont il
dispose.
C. La conclusion de la vérification
Art.578.- (L.F.R.2020) LAdministration des impô ts doit notifier par écrit les résultats de la
vérification de comptabilité au contribuable, même en labsence de rappel de droits.
La notification doit être remise en main propre ou envoyée par voie électronique à travers une
adresse électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie
réglementaire.
Art.579.- (L.F.2020) Lorsque les redressements sont envisagés à lissue dune vérification,
linspecteur vérificateur doit indiquer dans sa notification écrite au contribuable les
conséquences de son acceptation de lensemble des droits et taxes dont il est ou pourrait devenir
débiteur.
Le contribuable dispose dun délai de vingt jours pour faire connaître ses observations à
ladministration. Ce délai est réduit à dix jours en cas de vérification ponctuelle. Ladministration
est alors tenue de donner suite aux observations présentées par le contribuable et de lui faire
connaître ses conclusions définitives.
1) En matière dassiette
2) En matière de recouvrement
B. Impôts indirects
1) En matière dassiette
Art.595.- (L.F.2014) En ce qui concerne la Taxe sur la Valeur Ajoutée, lImpô t Spécial sur
Certains Produits, la Taxe sur les Activités Financières et la Taxe Intérieure sur les Produits
Pétroliers, lAdministration dispose dun délai expirant à la fin de la troisième année suivant
respectivement celle du fait générateur et de lexigibilité pour procéder à la recherche et à la
liquidation des droits qui nauraient pas fait lobjet dune déclaration, ou qui nauraient pas été
acquittés ou qui auraient été éludés dune manière quelconque.
Le délai de reprise de trois ans est porté à cinq ans, en cas de découverte de fraude.
Art.596.- La prescription visée à larticle précédent est interrompue par les notifications de
redressements, par les déclarations ou notifications de procès-verbal, par tout acte comportant
reconnaissance des redevables ainsi que tous autres actes interruptifs de droit commun.
2) En matière de recouvrement
Art.597.- Les sommes dues par les contribuables au titre de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, de
lImpô t Spécial sur Certains Produits, de la Taxe sur les Activités Financières et de la Taxe
Intérieure sur les Produits Pétroliers sont soumises à la prescription de droit commun tant
quelles nont pas été rendues exécutoires.
Elles sont prescrites à leur profit après un délai de quatre ans à partir du jour où elles ont été
rendues exécutoires ou depuis que les poursuites ont été abandonnées.
C. Droits denregistrement et de timbre
Art.613-A.- (Loi n°2008-003) En ce qui concerne la Contribution de Solidarité sur les billets
davion, ladministration dispose dun délai expirant à la fin de la troisième année suivant
respectivement celle du fait générateur et de lexigibilité pour procéder à la recherche et à la
liquidation des droits qui nauraient pas fait lobjet dune déclaration ou qui nauraient pas été
acquittés ou qui auraient été éludés dune manière quelconque.
Art.613-B.- (Loi n°2008-003) La prescription visée à larticle précédent est interrompue par les
notifications de redressements, par les déclarations ou notifications de procès-verbal, par tout
acte comportant reconnaissance des redevables ainsi que tous autres actes interruptifs de droit
commun.
Art.613-C.- (Loi n°2008-003) Les sommes dues par les contribuables au titre de la Contribution
de Solidarité sur les billets davion sont soumises à la prescription de droit commun tant quelles
nont pas été rendues exécutoires.
Elles sont prescrites à leur profit après un délai de quatre ans à partir du jour où elles ont été
rendues exécutoires ou depuis que les poursuites ont été abandonnées.
A. Dispositions générales
Art.614.- Le redressement est toute action par laquelle, pour une période ou une opération
donnée, lAdministration des impô ts rectifie les éléments qui ont été ou auraient dû être déclarés
par un contribuable, et qui se traduit par une augmentation ou une diminution immédiate ou
différée de limpô t exigible.
Art.615.- LAdministration notifie au préalable une proposition de redressement au
contribuable.
Cette notification doit être motivée en faits et en droit de manière à lui permettre de formuler
ses observations ou de faire connaître son acceptation.
Lorsque lAdministration rejette les observations du contribuable, sa réponse doit être
également motivée dans les mêmes conditions.
Art.616.- (L.F.2014) Toute opération conclue sous la forme dun contrat ou dun acte juridique
quelconque et dissimulant une réalisation ou un transfert de bénéfices ou de revenus ou de gains
effectuée directement ou par personnes interposées nest pas opposable à lAdministration des
impô ts. Cette dernière a le droit de restituer à lopération litigieuse son caractère véritable et de
déterminer en conséquence les bases dimposition.
Sont considérés comme faisant partie dune telle démarche, les conventions de toute nature, les
contrats de groupement ou de partenariat par lesquels deux ou plusieurs entreprises affiliées ou
non conviennent disoler, en tout ou pour partie, les prestations suivantes pour constituer des
volets distincts dans le cadre de lexécution dun marché ou dun contrat :
études à réaliser pour répondre aux exigences manifestées par le client dans son appel doffres ;
rédaction de loffre technique et/ou financière ;
négociation en vue daboutir à la signature du marché ou du contrat ;
démarches à entreprendre en vue de lacceptation des pièces exigées dans le marché ou contrat ;
définition des moyens humains, matériels et immatériels nécessaires à la réalisation du marché ou
du contrat ;
recherche, mise en place et prise en charge des moyens financiers ;
mission dassistance ;
toutes autres prestations réalisées ou exécutées en dehors du Mali mais utilisées au Mali dans le
cadre du marché ou du contrat.
Pour le calcul du montant de limpô t sur les bénéfices industriels et commerciaux ou de limpô t
sur les sociétés ainsi que celui de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, lAdministration Fiscale :
exige du client établi au Mali lapplication des dispositions des articles 94 et 197 du Code Général
des Impôts et de larticle 440 du présent Livre, en ce qui concerne les sommes dues à tout membre
du groupement ne disposant pas détablissement fiscal stable au Mali ;
applique les dispositions générales du Code Général des Impôts et celles du présent Livre, sagissant
des sommes dues à tout membre du groupement disposant dun établissement fiscal stable au Mali
et dun Numéro dIdentification Fiscal délivré au Mali.
En cas de désaccord ou de contestation, le contribuable peut saisir la Commission nationale des
Impô ts composée comme suit :
a) président : un membre de la Section Administrative de la Cour Suprême ;
b) membres fonctionnaires :
- le Directeur Général des Impôts ou son représentant ayant le grade dinspecteur des Impôts ;
- le Directeur National du Commerce et de la concurrence ou son représentant.
c) le Modérateur du Cadre de Concertation État/Secteur privé ou son représentant ;
d) membres représentant les contribuables :
- trois membres titulaires dont un désigné par les assemblées consulaires, un par lordre des
comptables agréés et experts comptables agréés et un par lordre des conseils fiscaux ;
- trois membres suppléants nommés par ces assemblées.
Les membres non fonctionnaires de la Commission sont nommés pour trois ans, renouvelables.
Ils sont soumis aux obligations du secret professionnel.
La commission émet un avis.
Art.617.- La Commission se réunit sur convocation de son Président.
Convoqués au moins vingt jours avant la réunion, les contribuables intéressés sont invités à se
faire entendre. Sils le désirent, ils peuvent se faire assister par une personne de leur choix ou
déléguer un mandataire dû ment habilité.
Un inspecteur ou un contrô leur des impô ts assure le secrétariat de la Commission.
Art.618.- Si lAdministration ne suit pas lavis de la Commission Nationale des Impô ts et que le
contribuable porte une contestation devant la juridiction administrative, lAdministration
supporte la charge de la preuve du caractère véritable des actes litigieux.
Art.619.- La procédure de répression des abus de droit est applicable même si un contribuable,
préalablement à la conclusion dun contrat ou dune convention, a consulté par écrit le Directeur
Général des Impô ts en lui fournissant tous les éléments utiles pour apprécier la portée véritable
de cette opération et quil na pas reçu de réponse dans un délai de 6 mois à compter de sa
demande. Toutefois, en cas de redressement, il ny a pas lieu dappliquer des pénalités dassiette
et de recouvrement.
En outre, le contribuable doit prouver la réception de son courrier.
Art.619-A.- (L.F.2015) Les procédures doffice interviennent quand le comportement du
contribuable est particulièrement fautif. Ces comportements sont ceux limitativement énumérés
aux articles 620, 621, 623 et 625 du présent Livre. La procédure de redressement nest alors pas
contradictoire.
Lorsquune procédure doffice est utilisée, ladministration évalue unilatéralement, sur la base
des informations à sa disposition, le montant des impositions dues par le contribuable.
Les procédures doffice ne sont applicables que si le contribuable na pas régularisé sa situation
dans les dix jours de la notification dune mise en demeure indiquant les motifs justifiant le
recours à la procédure doffice. Toutefois, il ny a pas lieu de procéder à cette mise en demeure
lorsque :
le contribuable change fréquemment son lieu de résidence ou de principal établissement ;
le contribuable a transféré son activité à létranger sans déposer la déclaration de ses résultats ou de
ses revenus ;
un contrôle fiscal na pu avoir lieu du fait du contribuable ou de tiers.
Labsence de notification de mise en demeure constitue un cas de nullité de la procédure
dimposition. Toutefois, la procédure peut être reprise sous réserve du respect du délai de
prescription.
Limposition doffice a pour effet de renverser la charge de la preuve au détriment du
contribuable qui doit, en cas de contentieux, démontrer que le redressement émis par
ladministration nest pas justifié.
1) Dispositions générales
Art.620.- (L.F.2015) LAdministration peut établir doffice des impositions à la charge des
contribuables dans les cas énumérés au présent article :
défaut de déclarations et de dépôt dautres documents destinés à létablissement de lassiette de
limpôt ou à lévaluation des bases dimposition ;
défaut de communication des déclarations et autres documents destinés à létablissement de
lassiette de limpôt ou à lévaluation des bases dimposition ;
défaut de réponse aux demandes déclaircissements et de justifications ou une réponse à ces
demandes équivalente à une fin de non-recevoir ;
défaut de traduction des déclarations en langue officielle ;
opposition au contrôle fiscal ;
changement fréquent du lieu de résidence ou de principal établissement sans en informer
ladministration ;
transfert dactivités à létranger sans déposer la déclaration de ses résultats ou de ses revenus ;
défaut de désignation par un non résident au Mali dun représentant. Cette procédure ne soppose
pas aux obligations de retenue à la source généralement imposées aux clients résidant au Mali.
Art.621.- (L.F.2015) Sont notamment considérées comme des déclarations destinées à lassiette
de limpô t ou â lévaluation des bases dimposition au sens de larticle précédent, les déclarations
suivantes :
la déclaration des revenus fonciers ;
la déclaration des bénéfices agricoles ;
les déclarations de bénéfices passibles de limpôt sur les sociétés ou de limpôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux, y compris les états financiers et documents annexes exigés ;
la déclaration de limpôt synthétique ;
les déclarations de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, de limpôt spécial sur certains produits, de la taxe
sur les activités financières, de la taxe touristique, de la contribution de solidarité sur les billets
davion, de la taxe emploi jeunes, de la retenue au titre de limpôt sur les traitements et salaires, de la
contribution forfaitaire à la charge des employeurs, de la taxe de formation professionnelle et de la
taxe logement ;
la déclaration de la taxe foncière ;
la déclaration de limpôt sur les revenus de valeurs mobilières ;
la déclaration spéciale des retenues dimpôt à la source au titre de limpôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux ou de limpôt sur les sociétés ;
la déclaration des droits denregistrement et de timbre ;
la déclaration de la taxe sur les plus-values de cessions ;
la déclaration de la taxe spéciale de réévaluation déléments dactif.
Art.622.- Abrogé (L.F.2015)
Art.623.- (L.F.2015) Les résultats déclarés ou les éléments servant de base au calcul des impô ts
et taxes prévus par le Code Général des Impô ts peuvent être rectifiés doffice dans les cas
suivants :
le défaut de comptabilité ;
la présentation de comptabilité, de documents comptables, de livres et registres et de tous autres
documents que les contribuables sont astreints de tenir ne permettant pas de justifier les éléments
dimposition déclarés ;
lorsque des erreurs, omissions ou inexactitudes graves ou répétées sont constatées dans la
comptabilisation des opérations effectuées ;
lorsque labsence de pièces justificatives prive la comptabilité ou les documents en tenant lieu de
toute valeur probante ;
le défaut de traduction de comptabilité en langue officielle ;
en cas de découverte de la tenue dune comptabilité parallèle.
Art.624.- (L.F.2015) Les bases ou les éléments retenus dans le cadre dune procédure doffice
sont notifiés au contribuable.
En cas de contestation, il appartient au contribuable de faire la preuve, par la voie contentieuse,
de lexagération des bases dimposition retenue par ladministration.
Art.643.- En ce qui concerne les contributions relevant de lun quelconque des impô ts sur le
revenu, lAdministration peut effectuer toutes compensations soit entre les différents impô ts et
les insuffisances ou omissions constatées au titre des différents impô ts proportionnels portant
sur le revenu dune même année, soit entre, dune part, le total des impô ts proportionnels
portant sur le revenu dune même année et, dautre part, le montant des retenues à la source
subies ou des impô ts proportionnels sur ledit revenu.
Les mêmes compensations peuvent, nonobstant le délai général de répétition fixé aux articles
584 et 585 du présent Livre, être opposées à tout moment de la procédure lorsque le
contribuable a demandé la décharge ou la réduction de sa cotisation.
Art.644.- En cas de vérification simultanée de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et des Impô ts sur le
Revenu, les contribuables peuvent demander que le supplément de Taxe sur la Valeur Ajoutée
afférent aux opérations dun exercice donné soit déduit pour lassiette des impô ts sur le revenu
des résultats du même exercice.
La demande doit en être faite avant établissement des cotisations dimpô t sur le revenu résultant
de ces vérifications.
Art.644-A.- (L.F.2015) Sans préjudice de létablissement dune notification de redressement, les
agents des impô ts des catégories A et B peuvent constater par procès-verbal, dont copie est
remise à lintéressé, tout manquement à lune des obligations visées au présent Livre.
Font également lobjet de procès-verbal, les manquements par les personnes, structures ou
organismes quelconques tenus par les dispositions légales à une obligation vis-à-vis de
lAdministration fiscale.
Sont notamment visés par les alinéas précédents du présent article, les cas de :
1° défaut de déclaration dexistence ;
2° défaut de déclaration du changement de domicile ou dadresse ;
3° défaut de déclaration du changement des caractéristiques de lexploitation tel que le changement
de lieu du siège ou louverture dun nouvel établissement ;
4° opposition à un contrôle fiscal ;
5° mention dun faux NIF ou dune fausse adresse ;
6° mauvaise tenue, non tenue ou destruction dun document comptable, avant lexpiration du délai
de conservation ;
7° refus de présentation de tout document dont la production est exigée ;
8° défaut de réponse à une demande écrite ;
9° mention dun impôt indirect indu sur une facture ou un document en tenant lieu ;
10° refus de décharger une correspondance administrative ;
11° refus de communiquer les documents et les informations ;
12° refus dexécuter un avis à tiers détenteur.
Art.644-B.- (L.F.2015) Le procès-verbal doit porter les mentions suivantes :
1° la date, lheure et le lieu du procès-verbal ;
2° les noms, prénoms et profession du contrevenant lorsque celui-ci est une personne physique, la
raison sociale et lidentité de linterlocuteur lorsque le contrevenant est une personne morale ;
3° ladresse connue de la personne, de la structure ou de lorganisme verbalisé ;
4° le motif de la verbalisation ou la nature de linfraction commise ;
5° lindication des dispositions appliquées ;
6° lindication, le cas échéant, de la possibilité pour le contribuable de se faire assister par un conseil
de son choix ;
7° la signature du contrevenant ou de son représentant dûment mandaté ayant assisté à
létablissement du procès-verbal ou la mention, selon le cas, de son absence ou de son refus de
signer ;
8° Le cachet du service dont relèvent les agents verbalisateurs et les noms, prénoms, fonctions et
signatures de ces agents.
Art.644-C.- (L.F.2015) Sous réserve des sanctions prévues par les articles 517 et 533-A du
présent Livre, les procès-verbaux établis dans les conditions fixées à larticle 644-A donnent lieu
à lapplication dune amende de 100.000 FCFA.
Art.646.- Les réclamations relatives aux impô ts, contributions, droits, taxes, redevances et
pénalités de toute nature, rendus exécutoires ou recouvrés par les agents de lAdministration,
relèvent de la juridiction contentieuse lorsquelles tendent à obtenir soit la réparation derreurs
commises dans lassiette ou le calcul des impositions, soit le bénéfice dun droit résultant dune
disposition législative ou réglementaire.
Art.647.- Lorsque les réclamations des contribuables sont fondées sur des erreurs commises
par les agents ayant établi les bases dimposition, elles peuvent être présentées jusquau 31
décembre de lannée suivant celle de la mise en recouvrement ou de la connaissance de
limposition.
Ces réclamations font lobjet détats de dégrèvement doffice dressés par le service dassiette
compétent et transmis pour homologation selon le cas au Directeur Régional des Impô ts ou au
Directeur Général des Impô ts.
Les erreurs matérielles peuvent être rectifiées par le service dassiette compétent dans les
mêmes délais, sur états de dégrèvement doffice, sans réclamation préalable du contribuable.
Art.648.- Pour être recevables, les réclamations contentieuses doivent être présentées à
lAdministration dans les six mois, selon les cas :
de la mise en recouvrement du rôle ou rapport de liquidation, de la notification dun titre de
perception ou dun avis de mise en recouvrement ;
du versement de limpôt contesté lorsque cet impôt na pas donné lieu à létablissement dun rôle ou
rapport de liquidation, à la notification dun titre de perception ou dun avis de mise en
recouvrement ;
de la réalisation de lévénement qui motive la réclamation ;
de la date à laquelle des retenues à la source ou des prélèvements ont été effectués lorsquil sagit de
contestations relatives à lapplication de ces retenues ou de ces prélèvements.
La date denregistrement de la réclamation est celle de la réception par le service qui a été saisi le
premier.
Art.649.- Les réclamations sont rédigées sur papier libre. Elles doivent obligatoirement :
a) mentionner limposition contestée ;
b) contenir lexposé sommaire des motifs, moyens et conclusion du demandeur ;
c) être accompagnées soit de lavertissement dun extrait de rôle, soit de lavis de mise en
recouvrement ou dune copie de cet avis, soit dune pièce justifiant du montant de la retenue ou du
versement.
La réclamation peut être régularisée par la production de lune des pièces énumérées à lalinéa c
du présent article dans un délai dun mois à compter de la date de dépô t de la demande.
Art.650.- (Loi n°10-015, L.F.2014, L.F.R.2020) LAdministration statue sur les dossiers de
réclamations contentieuses suivant les niveaux de compétence fixés ainsi quil suit :
Le Directeur des Grandes Entreprises statue en dernier ressort sur les réclamations dont le
montant des droits litigieux ne dépasse pas 100.000.000 FCFA. Il statue en premier ressort sur
les réclamations dont le montant des droits litigieux est supérieur à 100.000.000 FCFA mais
inférieur ou égal à 500.000.000 FCFA. Il transmet avec avis motivé au Directeur Général des
Impô ts les dossiers de réclamations dont le montant des droits litigieux dépasse
500.000.000 FCFA. Le Directeur général des Impô ts statue en dernier ressort sur les demandes
dont le montant des droits litigieux est supérieur à 100.000.000 FCFA mais inférieur ou égal à
500.000.000 FCFA et en premier et dernier ressort sur les demandes dont le montant des droits
litigieux est supérieur à 500.000.000 FCFA.
Le Directeur des Impô ts du District de Bamako statue en dernier ressort sur les réclamations
dont le montant des droits litigieux ne dépasse pas 50.000.000 FCFA. Il statue en premier ressort
sur les réclamations dont le montant des droits litigieux est supérieur à 50.000.000 FCFA mais
inférieur ou égal à 500.000.000 FCFA. Il transmet avec avis motivé au Directeur Général des
Impô ts les dossiers de réclamations dont le montant des droits litigieux dépasse
500.000.000 FCFA. Le Directeur général des Impô ts statue en dernier ressort sur les demandes
dont le montant des droits litigieux est supérieur à 50.000.000 FCFA mais inférieur ou égal à
500.000.000 FCFA et en premier et dernier ressort sur les demandes dont le montant des droits
litigieux est supérieur à 500.000.000 FCFA.
Le Directeur Régional des Impô ts statue en dernier ressort sur les réclamations dont le montant
des droits litigieux ne dépasse pas 50.000.000 FCFA. Il statue en premier ressort sur les
réclamations dont le montant des droits litigieux est supérieur à 50.000.000 FCFA mais inférieur
ou égal à 500.000.000 FCFA. Il transmet avec avis motivé au Directeur Général des Impô ts les
dossiers de réclamations dont le montant des droits litigieux dépasse 50.000.000 FCFA. Le
Directeur général des Impô ts statue en dernier ressort sur les demandes dont le montant des
droits litigieux est supérieur à 50.000.000 FCFA mais inférieur ou égal à 500.000.000 FCFA et en
premier et dernier ressort sur les demandes dont le montant des droits litigieux est supérieur à
500.000.000 FCFA.
Art.651.- (Loi n°10-015, L.F.R.2020) Le contribuable peut faire appel devant le Directeur général
des Impô ts des décisions prises en premier ressort par le Directeur des Grandes Entreprises, le
Directeur des Impô ts du District de Bamako ou le Directeur régional des Impô ts.
Le Directeur général des Impô ts statue en dernier ressort sur ces décisions et en premier et
dernier ressort sur les dossiers de réclamations dont le montant des droits litigieux dépasse
100.000.000 FCFA à la Direction des Grandes Entreprises et 50.000.000 FCFA dans les autres
structures.
Art.652.- (L.F.R.2020) Abrogé
Art.653.- (Loi n°10-015) Seules les décisions prises en dernier ressort, en application des articles
650, 651 et 652 du présent livre, sont susceptibles de recours contentieux devant la juridiction
administrative et ce, dans un délai de deux mois à partir du jour de la réception de lavis portant
notification de la décision.
Art.654.- (L.F.R.2020) LAdministration fiscale notifie, par écrit ou par voie électronique à
travers une adresse électronique institutionnelle et sécurisée et dans tous les cas aux
contribuables, la décision quelle a prise suite à lanalyse de la réclamation. Cette décision doit
être toujours motivée.
Art.655.- (Loi n°10-015, L.F.R.2020) Le contribuable qui naurait pas reçu notification de décision
dans les deux mois du dépô t de sa réclamation peut saisir le Directeur général des Impô ts.
Celui-ci dispose alors dun délai de deux mois à compter de sa saisine par le contribuable pour
notifier sa décision.
À défaut de notification de décision à lexpiration du délai de deux mois imparti au Directeur
général des Impô ts, le contribuable peut saisir la juridiction administrative.
Art.656.- (L.F.R.2020) Abrogé
Art.657.- Une copie des avis de notification des décisions de dégrèvement doit être envoyée au
Receveur du Centre des Impô ts ou au Chef de Division Recouvrement de la Sous-Direction des
Grandes Entreprises chargé de recouvrer les impô ts litigieux.
Art.658.- Les réclamations manifestement injustifiées ou résultant dactions téméraires ayant
entraîné un ajournement abusif du recouvrement de limpô t donneront lieu à lapplication dune
pénalité de cinq pour cent de limpô t différé, infligée par lAdministration des impô ts ou le
Tribunal administratif chargé de la décision.
Art.658-A.- (Loi n°10-015, L.F.R.2020) La demande de remboursement régulièrement présentée
est instruite dans un délai maximum de vingt à quarante jours à compter de sa date de réception
par le service compétent.
Pour les cas de remboursement faisant suite à un contrô le fiscal, la demande est instruite dans
un délai dun mois à compter de la date de confirmation du montant des crédits de la TVA.
Art.659.- La réclamation gracieuse est une demande par laquelle un contribuable sollicite de
lAdministration la remise ou la modération dune imposition mais sans en contester le bien
fondé ou le montant.
Art.660.- Tout contribuable faisant état de circonstance de fait telles que gêne, perte
accidentelle de revenu, etc. le mettant dans limpossibilité de régler tout ou partie de limpô t
normalement établi peut présenter une demande de remise ou de modération.
Art.661.- (L.F.R.2020) Les demandes gracieuses peuvent être présentées à lAdministration des
impô ts jusquau 31 décembre de lannée suivant celle de la mise en recouvrement ou de la
connaissance de limposition.
Art.662.- Les contribuables qui demandent à titre gracieux une remise ou une modération
dimpô t doivent apporter à lAdministration des impô ts toute justification des circonstances qui
les mettent dans limpossibilité de régler en tout ou partie leur dette fiscale.
Art.663.- (Loi n°10-015, L.F.2014) LAdministration statue sur les dossiers de recours gracieux
suivant les niveaux de compétence fixés ainsi quil suit :
Le Directeur des Grandes Entreprises statue en dernier ressort sur les demandes dont le
montant des droits nexcède pas 20.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le
montant des droits est supérieur à 20.000.000 mais inférieur ou égal 30.000.000 F. Il transmet
avec avis motivé au Directeur Général des Impô ts les dossiers de recours gracieux dont le
montant des droits dépasse 30.000.000 F. Le Directeur Général des Impô ts statue en dernier
ressort sur les demandes dont le montant des droits est supérieur à 20.000.000 mais inférieur
ou égal 30.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des droits est
supérieur à 30.000.000 F. Le Ministre chargé des finances statue en dernier ressort sur les
demandes qui ont fait lobjet dune décision de premier ressort du Directeur Général des Impô ts.
Le Directeur des Moyennes Entreprises statue en dernier ressort sur les demandes dont le
montant des droits nexcède pas 10.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le
montant des droits est supérieur à 10.000.000 mais inférieur ou égal 20.000.000 F. Il transmet
avec avis motivé au Directeur Général des Impô ts les dossiers de recours gracieux dont le
montant des droits dépasse 20.000.000 F. Le Directeur Général des Impô ts statue en dernier
ressort sur les demandes dont le montant des droits est supérieur à 10.000.000 mais inférieur
ou égal 20.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des droits est
supérieur à 20.000.000 F. Le Ministre chargé des finances statue en dernier ressort sur les
demandes qui ont fait lobjet dune décision de premier ressort du Directeur Général des Impô ts.
Le Directeur des Impô ts du District de Bamako statue en dernier ressort sur les demandes dont
le montant des droits nexcède pas 8.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le
montant des droits est supérieur à 8.000.000 mais inférieur ou égal 15.000.000 F. Il transmet
avec avis motivé au Directeur Général des Impô ts les dossiers de recours gracieux dont le
montant des droits dépasse 15.000.000 F. Le Directeur Général des Impô ts statue en dernier
ressort sur les demandes dont le montant des droits est supérieur à 8.000.000 mais inférieur ou
égal à 15.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des droits est
supérieur à 15.000.000 F. Le Ministre chargé des finances statue en dernier ressort sur les
demandes qui ont fait lobjet dune décision de premier ressort du Directeur Général des Impô ts.
Le Directeur Régional des Impô ts statue en dernier ressort sur les demandes dont le montant
des droits nexcède pas 5.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des
droits est supérieur à 5.000.000 mais inférieur ou égal 10.000.000 F. Il transmet avec avis
motivé au Directeur Général des Impô ts les dossiers de recours gracieux dont le montant des
droits dépasse 10.000.000 F. Le Directeur Général des Impô ts statue en dernier ressort sur les
demandes dont le montant des droits est supérieur à 5.000.000 mais inférieur ou égal
10.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des droits est supérieur à
10.000.000 F. Le Ministre chargé des finances statue en dernier ressort sur les demandes qui ont
fait lobjet dune décision de premier ressort du Directeur Général des Impô ts.
Art.664.- Sous réserve des dispositions des alinéas 1 et 2 de larticle 666 ci-dessus, aucune
autorité publique, si ce nest le Ministre chargé des finances, ne peut transiger, accorder de
remise ou de modération des droits établis en matière dimpô ts directs sans en devenir
personnellement responsable. Cependant le Ministre chargé des finances peut déléguer par
décision son droit de transaction, de remise ou de modération au Directeur Général des Impô ts.
Art.665.- LAdministration notifie, par écrit et dans tous les cas au contribuable, la décision
quelle a prise suite à lanalyse de la réclamation. Cette décision doit être toujours motivée.
Art.666.- (L.F.R.2020) Le contribuable qui naurait pas reçu notification de décision dans les
deux mois du dépô t de sa demande peut saisir le Ministre chargé des Finances dans les trois
mois du dépô t initial.
Art.667.- Le contribuable peut faire appel de la décision de lAdministration des impô ts devant
le Ministre chargé des finances.
Cet appel doit être fait dans un délai de trente jours de la réception de la décision de
lAdministration des impô ts.
Le Ministre chargé des finances dispose dun délai de trois mois pour rendre sa décision.
Art.668.- Les décisions prises en matière de dégrèvement gracieux ne sont pas susceptibles de
recours contentieux.
Art.669.- Aucune autorité publique ne peut, pour quelque cause que ce soit, transiger ou
accorder des remises ou des modérations en ce qui concerne les droits dus au titre des impô ts
indirects notamment la Taxe sur la Valeur Ajoutée, lImpô t Spécial sur Certains Produits, la Taxe
sur les Activités Financières et les droits denregistrement et de timbre.
Toutefois, le Ministre chargé des finances peut, lorsque le paiement des droits dus est
susceptible de mettre en péril la vie de lentreprise, transiger ou accorder des remises ou des
modérations concernant ces mêmes droits. Cependant, le Ministre chargé des finances peut
déléguer par décision son droit de transaction, de remise ou de modération au Directeur Général
des Impô ts.
En outre, le recours à la procédure dadmission en non-valeur reste ouvert.
Section 2 - Le recours contentieux devant la juridiction administrative
Art.670.- En matière dimpô ts directs et de Taxe sur la Valeur Ajoutée ou de taxes assimilées, les
décisions rendues par lAdministration sur les réclamations contentieuses et qui ne donnent pas
entièrement satisfaction aux intéressés, peuvent être attaquées devant juridiction
administrative, dans un délai de soixante jours à partir du jour de la réception de lavis portant
notification de la décision.
Art.671.- Les demandes doivent être adressées au greffe de juridiction administrative où elles
sont enregistrées. Un accusé de réception est délivré aux personnes qui en font la demande.
Art.672.- A peine dirrecevabilité, la requête doit satisfaire aux conditions de forme et de fond
suivantes :
être présentée par écrit, signée par le requérant ou son représentant dûment habilité et être
accompagnée de deux copies de la requête sur papier libre ;
contenir lexposé sommaire des faits et moyens et des conclusions de la partie ;
préciser le montant des dégrèvements en droits et pénalités sollicités ;
être accompagnée dune copie de la décision contestée.
Art.673.- (Loi n°10-015) Le requérant qui entend bénéficier devant la juridiction administrative
du sursis de paiement déjà appliqué au stade de la réclamation doit renouveler expressément sa
demande dans le cadre de sa requête, sous réserve de constituer les garanties nécessaires au
recouvrement des droits litigieux.
Art.674.- Nul nest admis à présenter ou à soutenir une requête devant la juridiction
administrative pour un tiers à lexception des avocats régulièrement inscrits au barreau ou des
conseils fiscaux régulièrement inscrits au tableau de lOrdre des Conseils Fiscaux.
Art.675.- Le réclamant ne peut contester devant la juridiction administrative des impositions
différentes de celles quil a visées dans sa réclamation à lAdministration. Mais, dans la limite du
dégrèvement primitivement sollicité, il peut faire valoir toutes conclusions nouvelles à condition
de les formuler explicitement dans sa demande introductive dinstance.
Art.676.- A lexception du défaut de signature de la réclamation initiale, les conditions de forme
non respectées prévues à larticle 649 du présent Livre peuvent, lorsquelles ont motivé le rejet
dune réclamation par lAdministration, être utilement couvertes dans la demande adressée à la
juridiction administrative.
Art.677.- La notification au Ministre chargé des finances de la copie de la requête introductive
dinstance est faite immédiatement après enregistrement au greffe.
Il en est de même de la notification à la partie adverse de la copie des mémoires ampliatifs du
requérant, des mémoires en défense du Ministre chargé des finances et des mémoires en
réplique.
Les pièces et documents joints à la requête ou aux mémoires produits sont, dès réception,
adressés doffice en communication au Ministre chargé des finances.
Art.678.- Le Ministre chargé des finances dispose, pour produire son rapport, dun délai de trois
mois dont deux sont délégués au Directeur des Impô ts pour procéder à linstruction. Ce délai
peut être prolongé de deux mois, en raison des circonstances exceptionnelles, sur demande
motivée.
Les conclusions du Ministre chargé des finances sont déposées au greffe de la juridiction
administrative en trois copies dont lune est adressée au contribuable qui dispose dun délai dun
mois pour présenter ses observations ou faire connaître sil désire recourir à la vérification par
voie dexpertise.
Si le Ministre chargé des finances ne produit pas sa réponse dans le délai de trois mois visé ci-
dessus, il est réputé avoir acquiescé aux faits exposés dans la requête du contribuable.
Si le contribuable ne produit pas dobservation à la réponse de lAdministration dans un délai
dun mois qui lui est imparti, il est réputé sêtre désisté de son action.
Sous-section 3 - Expertise
Art.679.- Lexpertise est faite dans les conditions et selon les formes prévues au Code de
Procédure Civile.
Art.680.- A lissue de la procédure contradictoire, les parties peuvent exercer les voies de
recours dans les délais légaux.
Art.681.- Les réclamations relatives au recouvrement des impô ts, taxes, redevances et sommes
quelconques dont la perception incombe à la Direction Générale des Impô ts doivent être
adressées au comptable assignataire public. Elles doivent être formulées dans les deux mois de
la notification de lacte lorsquil sagit dune opposition à lacte de poursuite ou du premier acte
qui permet dinvoquer le motif de la réclamation lorsquil sagit dopposition à contrainte.
Art.682.- Les réclamations ne peuvent porter que :
sur la régularité en la forme de lacte ;
ou sur lexistence de lobligation de payer, sur le montant de la dette compte tenu des paiements
effectués, sur lexigibilité de la somme réclamée ou payée, ou sur tout autre motif ne remettant pas
en cause lassiette et le calcul de limpôt.
Art.683.- Les réclamations relatives au recouvrement peuvent être formulées par le redevable
lui-même ou la personne solidaire.
Elles doivent être appuyées de toutes les justifications utiles.