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MALI - CODE GÉNÉRAL DES IMPÔTS

ET LIVRE DE PROCÉDURES FISCALES

Édition mise à jour au 15 janvier 2021

Code Général des Impôts..................................................................................................................2


Titre 1 - Impôts directs.....................................................................................................................2
Titre 2 - Impôts indirects................................................................................................................61
Titre 3 - Droits d’enregistrement....................................................................................................89
Titre 4 - Droits de timbre.............................................................................................................107
Titre 5 - Droits de la conservation foncière...................................................................................114
Annexe - Exemptions, régimes spéciaux en matière d’enregistrement et de timbre.......................119
Livre de procédures fiscales..........................................................................................................134
Titre 1 - Procédures de détermination des bases imposables.........................................................134
Titre 2 - Tenue des livres - Déclarations fiscales...........................................................................135
Titre 3 - Le recouvrement de l’impôt............................................................................................173
Titre 4 - Le secret professionnel...................................................................................................213
Titre 5 - Le contrôle de l’impôt.....................................................................................................216
Titre 6 - Le contentieux de l’impôt................................................................................................241
Code Général des Impôts

[NB - Loi n°06-067 du 29 décembre 2006 portant Code Général des Impôts
Modifiée, notamment, par :
 la loi n°2017-50 du 8 septembre 2017 portant loi de finances rectificative pour 2017
 la loi de finances pour 2018
 la loi n°2018-009 du 12 février 2018 portant modification du code général des impôts
 la loi n°2018- 072/P-RM du 21 décembre 2018 portant loi de finances pour l’exercice 2019
 la loi n°2019-070 du 24 décembre 2019 portant loi de finances pour l’exercice 2020
 l’ordonnance n°2020-001 du 04 septembre 2020 portant loi de finances rectificative pour 2020
L’ordonnance n°2020-013/PT-RM du 21 décembre 2020 portant loi de finances pour 2021 ne
comprend pas d’annexe fiscale]

Titre 1 - Impôts directs

Chapitre 1 - Les impôts sur le revenu

Section 1 - L’impôt sur les traitements et salaires (ITS)

Sous-section 1 - Revenus soumis à l’impôt

Art.1.- Il est institué au profit du budget de l’É tat un Impô t sur les Traitements et Salaires
applicable à toutes les sommes payées dans l’année aux salariés par les employeurs publics et
privés, directement ou par l’entremise d’un tiers, en contrepartie ou à l’occasion du travail,
notamment à titre de traitements, indemnités, émoluments, commissions, participations, primes,
gratifications, gages, pourboires et autres rétributions, quelles qu’en soient la dénomination et la
forme.
Art.2.- Sont également passibles de cet impô t :
 1° les pensions et rentes viagères ;
 2° les rémunérations, quelle que soit leur appellation, à l’exception de celles visées à l’article 25 du
présent Code, allouées aux dirigeants des sociétés par actions et rétribuant leur fonction de
direction.
Art.3.- Peuvent être affranchies de l’impô t :
 1° les allocations familiales et les allocations d’assistance à la famille versées par l’État et les
organismes de prévoyance sociale ;
 2° les majorations de soldes, d’indemnités ou de pensions attribuées en considération des charges de
famille et à condition que tous les salariés de l’entreprise, sans distinction, bénéficient d’une
allocation d’un montant identique pour une même situation familiale ;
 3° les indemnités spéciales destinées à couvrir les frais de mission ou de déplacement, les
indemnités de risque ou toute autre indemnité dont l’exonération est prévue par un texte
réglementaire ;
 4° la retraite des combattants, les pensions servies aux victimes civiles et militaires de la guerre ou à
leurs ayants droit ;
 5° les rentes viagères et indemnités temporaires attribuées aux victimes d’accidents de travail ;
 6° les indemnités de licenciement ou de départ à la retraite, dans la limite des montants fixés par le
Code du travail.
Les conditions de déductibilité des sommes visées au présent article sont précisées par arrêté du
Ministre chargé des finances.

Sous-section 2 - Personnes imposables et lieu d’imposition

Art.4.- I. L’impô t est dû au Mali par toutes les personnes bénéficiaires des revenus visés aux
articles 1 et 2, quels que soient leur statut et leur nationalité, qui résident habituellement au Mali
et y exercent une activité salariale rémunérée ou y perçoivent des revenus imposables.
II. Sont également imposables au Mali :
1) Les personnes domiciliées ou ayant une résidence habituelle au Mali alors même que l’activité
rémunérée s’exercerait hors dudit É tat ou que l’employeur ou la partie versante serait domicilié
ou établi hors de celui-ci.
Sont considérées comme ayant une résidence habituelle au Mali :
 a) les personnes qui y possèdent une habitation à leur disposition à titre de propriétaires, usufruitiers
ou locataires lorsque, dans ce dernier cas, la location est conclue soit par convention unique, soit par
conventions successives, pour une durée d’au moins 183 jours dans l’année civile ;
 b) les personnes qui, sans disposer au Mali d’une habitation dans les conditions définies à l’alinéa
précédent, ont néanmoins au Mali le lieu de leur séjour principal.
2) Les personnes domiciliées ou résidant hors du Mali, à la double condition que l’activité
rétribuée s’exerce dans cet É tat et que l’employeur ou la partie versante y soit domicilié ou
établi.
Toutefois, n’est pas imposable au Mali, le contribuable qui ayant son domicile ou sa résidence
habituelle dans un É tat ayant conclu avec le Mali une convention en vue d’éliminer les doubles
impositions, justifie y être imposé sur l’ensemble de ses revenus.
3) Les personnes se trouvant en congé hors du Mali, et qui sont visées à l’article 13 du présent
Code.
4) Les fonctionnaires ou agents de l’É tat et des collectivités territoriales servant dans les pays
étrangers où ils sont exemptés d’impô t sur le revenu ou d’un impô t similaire en vertu des
dispositions des accords internationaux.

Sous-section 3 - Détermination de la base d’imposition

Art.5.- Pour la détermination des bases d’imposition, il est tenu compte du montant total net des
traitements, salaires, pécules, indemnités, émoluments, primes, gratifications et de leurs
suppléments ainsi que de tous autres avantages en argent ou en nature accordés aux intéressés,
sous réserve des dispositions de l’article 3.
Art.6.- En ce qui concerne les rémunérations allouées sous forme d’avantages en nature à défaut
de bases certaines résultant de quittances, factures, mémoires ou de tout autre document
permettant de déterminer la valeur intrinsèque et réelle des avantages concédés, il pourra être
retenu les évaluations résultant des diverses conventions collectives, sans toutefois que
l’administration soit liée par ces évaluations.
Art.7.- Le montant net du revenu imposable est déterminé en déduisant du montant brut des
sommes payées et de la valeur des avantages accordés pendant une année :
a) Les retenues faites par l’employeur en vue de la constitution de pensions ou de retraites dans
la limite de 4 % des salaires bruts.
Cependant dans certains cas particuliers, cette limite déductible sera conforme au plafond fixé
par les textes législatifs régissant ces domaines.
b) Les allocations et indemnités spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à
l’emploi effectivement utilisées conformément à leur objet.
Toutefois, en ce qui concerne les allocations et indemnités, un Arrêté du Ministre chargé des
finances en fixe le maximum déductible.
Art.8.- Le montant de la somme déductible du revenu imposable à titre d’indemnité de
dépaysement des cadres salariés expatriés du secteur public ou privé est déterminé par arrêté
du Ministre chargé des finances.

Sous-section 4 - Calcul et mode de perception de l’impôt

Art.9.- (Loi n°2016-10) L’impô t sur les Traitements et Salaires est calculé par :
 a) l’application au revenu imposable des taux d’imposition conformément au barème décrit à
l’article 10 (nouveau) du présent Code ;
 b) l’application à l’impôt brut ainsi obtenu des réductions pour charge de famille visées à l’article 11
du présent Code.
Art.10.- (Loi n°2016-10) A compter du 1er juillet 2015, les taux applicables au revenu imposable
sont fixés comme suit pour chaque tranche de revenu :
 0 à 330.000 : 0 %
 330.001 à 578.400 : 5 %
 578.401 à 1.176.400 : 12 %
 1.176.401 à 1.789.733 : 18 %
 1.789.734 à 2.384.195 : 26 %
 2.384.196 à 3.494.130 : 31 %
 au-delà de 3.494.130 : 37 %
Art.11.- La réduction pour charge de famille applicable à l’impô t brut est obtenue comme suit :
 célibataire, divorcé(e) ou veuf (veuve), sans enfant à charge : 0 %
 marié(e), sans enfant à charge : 10 %
 par enfant à charge, jusqu’au dixième inclus : 2,5 %
L’enfant majeur infirme donne droit à une réduction d’impô t de 10 %.
Dans le cas d’imposition séparée de la femme mariée, chaque époux dispose de la réduction de
10 %, majorée éventuellement de celle à laquelle ouvrent droit les enfants effectivement à sa
charge.
En conséquence, les époux qui le souhaitent, peuvent demander expressément la répartition
entre eux du taux de réduction globale attachée aux enfants à charge, à la condition que ce taux
demeure inchangé.
Art.12.- Sont considérés comme étant à la charge du contribuable, à la condition de ne pas avoir
de revenus distincts de ceux qui servent de base d’imposition de ce dernier :
 les enfants mineurs ;
 les enfants majeurs autres qu’infirmes ou âgés de moins de 25 ans lorsqu’ils poursuivent leurs études
ou qu’ils accomplissent la durée légale de leur service militaire ;
 les enfants infirmes.
Sous les mêmes conditions, les enfants recueillis par lui à son propre foyer sous le régime de
l’adoption et dont il assure entièrement l’entretien, à condition que le nombre total d’enfants à
charge ne dépasse pas dix.
Toutefois, le nombre d’enfants adoptifs susceptibles d’être considérés comme étant à la charge
du contribuable ne peut être supérieur à quatre, il n’est cependant pas limité pour les enfants
ayant fait l’objet d’une adoption-filiation, ainsi que pour les orphelins de père et de mère, qui ont
fait l’objet d’une adoption-protection.
Pour l’application de l’impô t, la situation à retenir est celle existant au 1 er janvier de l’année
d’imposition.
Art.12-A.- (Loi n°2008-002) À compter du 1er janvier 2008, l’impô t calculé est réduit de deux
points de pourcentage au profit de l’employé sous réserve qu’il porte sur un revenu afférent à
une période postérieure au 31 décembre 2007.
Art.12-B.- (Loi n°2008-002) Le montant annuel de l’impô t dû est obtenu en multipliant le
montant des droits liquidés en application des dispositions des articles 9 à 12 ci-dessus par le
taux réel amputé de la réduction de deux points de pourcentage.
Le taux réel est égal au rapport entre :
 le montant de l’impôt liquidé conformément aux dispositions des articles 9 à 12 ci-avant
(numérateur) ;
 et le montant annuel du revenu imposable (dénominateur).

Sous-section 5 - Dispositions spéciales applicables aux contribuables en congé hors du Mali

Art.13.- Pour l’application des dispositions de l’article 1 du présent Code, le domicile fiscal des
fonctionnaires précédemment en service au Mali et jouissant d’un congé administratif hors du
Mali demeure la résidence qui leur était affectée en raison de leurs fonctions avant leur départ
en congé.
Il en est de même pour les salariés des entreprises privées exerçant leur activité au Mali qui,
pendant la durée de leur congé hors du Mali, continuent à être rétribués par l’entreprise à
laquelle ils appartenaient avant leur départ en congé.

Section 2 - L’impôt sur les revenus fonciers (IRF)

Sous-section 1 - Revenus imposables et exemptions

Art.14.- Sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers, lorsqu’ils ne sont pas inclus dans
les bénéfices d’une société passible de l’Impô t sur les Sociétés, les revenus des immeubles bâtis,
tels que maisons, fabriques, manufactures, usines et en général, tous les immeubles construits en
maçonnerie, fer ou bois, fixés au sol à demeure ou reposant sur une fondation spéciale, à
l’exception de ceux qui sont expressément exonérés par les dispositions du présent Code ou
celles d’autres lois.
Art.15.- Sont notamment considérés comme immeubles bâtis et imposés dans la catégorie :
 1° les terrains non cultivés employés à usage commercial ou industriel, tels que chantiers, lieux de
dépôts de marchandises et autres emplacements de même nature ;
 2° l’outillage des établissements industriels attachés au sol à perpétuelle demeure ou reposant sur
des fondations spéciales faisant corps avec l’immeuble, ainsi que toutes installations commerciales
ou industrielles assimilées à des constructions.
Art.16.- Sont exonérés de l’Impô t sur les Revenus Fonciers :
 1° les immeubles non loués occupés par le propriétaire et/ou les membres de la famille de celui-ci à
condition qu’ils soient légalement à sa charge ;
 2° les immeubles occupés par les employés du propriétaire à la condition qu’ils assurent au niveau
desdits immeubles un service de gardiennage ou de sécurité ;
 3° les immeubles inscrits à l’actif du bilan d’une société passible de l’Impôt sur les Sociétés ;
 4° les voies ferrées publiques.
Sous-section 2 - Détermination de la base d’imposition

Art.17.- La base de calcul de l’impô t est constituée par le revenu brut disponible afférent à la
période d’imposition.
Art.18.- Le revenu brut est constitué par le montant brut des loyers, des gains accessoires à la
propriété foncière perçus au cours de l’année quelle que soit la période à laquelle ils se
rapportent, augmenté des dépenses et charges incombant normalement au propriétaire mais
supportées par le locataire et diminué des dépenses et charges incombant normalement au
locataire mais supportées par le propriétaire.
Les loyers et gains accessoires à la propriété se rapportant à une période sont, sauf preuve
contraire à apporter par le contribuable, réputés avoir été perçus au cours de cette même
période.
Art.19.- La base de calcul visée à l’article 17 du présent Code ne fait l’objet d’aucune réfaction à
quelque titre que ce soit.
Lorsqu’un cadastre à but fiscal existe, cette base ne peut être inférieure à celle résultant de
l’application des règles cadastrales.
Art.20.- Les plus-values réalisées lors de la cession d’immeubles ne sont pas imposables à
l’impô t proportionnel sur les revenus fonciers. Cependant, ces plus-values sont imposables soit
dans les conditions des articles 55 et 56 ci-après lorsque les immeubles cédés figurent à l’actif du
bilan d’une entreprise soumise à l’Impô t sur les Sociétés, soit dans les conditions visées aux
articles 121 à 129 inclus du présent Code dans les autres cas.
Art.21.- Lorsqu’un propriétaire de terrain nu ou d’un immeuble portant une construction sans
grande valeur loue le fonds par bail de longue durée à charge par le locataire de construire à ses
frais un immeuble bâti de valeur ou de consistance donnée devant revenir sans indemnité et
libre de toutes charges au bailleur à l’expiration du bail, le revenu imposable afférent à
l’immeuble ainsi construit est imposable au nom du propriétaire du sol.
Le revenu imposable à ce titre est égal, pendant toute la durée du bail, à l’annuité correspondant
à la somme nécessaire pour amortir, pendant cette durée, le prix des travaux et des charges
imposés au preneur.

Sous-section 3 - Taux de l’impôt

Art.22.- (L.F.2012) Les taux de l’impô t sur les revenus fonciers sont fixés ainsi qu’il suit :
 12 % pour les immeubles en dur et semi dur ;
 8 % pour les immeubles en banco.
La base taxable est arrondie aux mille francs inférieurs.

Section 3 - L’impôt sur les revenus de valeurs mobilières (IRVM)

Sous-section 1 - Revenus imposables

Art.23.- Sont passibles de l’impô t dans la catégorie des revenus des valeurs mobilières :
 1° les intérêts, dividendes, arrérages, revenus et tous autres produits des actions de toute nature et
des parts de fondateurs des sociétés, compagnies et entreprises quelconques financières,
industrielles, commerciales ou civiles, ayant leur siège social au Mali quelle que soit l’époque de
leur création ;
 2° les intérêts, produits et bénéfices des parts d’intérêts dans les sociétés, compagnies et entreprises
ayant leur siège social au Mali, dont le capital n’est pas divisé en actions ;
 3° le montant des remboursements et amortissements totaux ou partiels que les sociétés désignées
dans les numéros qui précèdent effectuent sur le montant de leurs actions, parts d’intérêts, avant leur
mise en liquidation ;
 4° le montant des indemnités de fonction, remboursements forfaitaires de frais revenant aux
membres des Conseils d’administration des sociétés visées au n°1 qui précède ;
 5° les intérêts, arrérages et tous autres produits des obligations et emprunts de toute nature des
communes, établissements publics ainsi que des sociétés, compagnies et entreprises désignées aux
n°1 et 2 qui précèdent ;
 6° les intérêts, arrérages et tous autres produits des créances et obligations des communes,
établissements publics ainsi que des sociétés, compagnies et entreprises désignées aux n°1 et 2 qui
précèdent ;
 7° les intérêts, arrérages et tous autres produits de créances hypothécaires, privilégiées et
chirographaires, à l’exclusion de toute opération commerciale ne présentant pas le caractère
juridique d’un prêt ;
 8° les intérêts des dépôts de sommes d’argent à vue ou à échéance fixe, quel que soit le dépositaire
et quelle que soit l’affectation du dépôt, les intérêts des cautionnements de numéraire et des comptes
courants.
Les dividendes, arrérages, bénéfices et produits visés aux nos 1 et 2 du présent article
s’entendent de toutes sommes ou valeurs attribuées à quelque époque que ce soit aux associés et
porteurs de parts, à un autre titre que celui de remboursement de leur apport.
Art.24.- Sous réserve de l’application des dispositions d’une Convention Fiscale de non double
imposition, sont également assujettis à l’Impô t sur le Revenu des Valeurs Mobilières les revenus
distribués aux actionnaires, aux porteurs de parts de fondateurs ou de parts d’intérêts ou aux
obligataires par les sociétés qui n’ont pas leur siège social au Mali, qui y exercent une activité au
Mali et qui sont constituées sous une forme qui les rendrait imposables si elles avaient leur siège
au Mali.
Les sociétés visées au présent article acquitteront l’impô t dans les conditions et sous les
sanctions prévues pour les sociétés ayant leur siège au Mali.
Art.25.- Sont réputés distribués :
 1° tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital ;
 2° toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de
parts et non prélevées sur les bénéfices ;
 3° sauf preuve contraire à apporter par la partie versante ou débitrice les sommes mises à la
disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts, directement ou par personne ou société
interposée à titre d’avance, de prêt ou d’acomptes ;
 4° les rémunérations et avantages occultes ;
 5° la fraction des rémunérations non déductible pour la détermination du résultat fiscal ;
 6° les dépenses et charges dont la déduction pour l’assiette de l’Impôt sur les Sociétés est interdite en
vertu des dispositions du présent Code.
Art.26.- En cas de cession ou de cessation d’activité, les bénéfices et réserves capitalisés ou non
d’une personne passible de l’Impô t sur les Sociétés sont réputés distribués aux associés en
proportion de leurs droits.
Art.27.- Le résultat fiscal des personnes (succursales, autres établissements fiscalement stables)
étrangères passibles de l’Impô t sur les Sociétés réalisé au Mali est réputé distribué au titre de
chaque exercice à des associés n’ayant pas leur domicile fiscal ou leur siège social au Mali.
Le résultat fiscal visé à l’alinéa précédent s’entend du montant des bénéfices soumis ou exonérés
de l’Impô t sur les Sociétés le cas échéant.
Art.28.- En vue de l’application des articles 25 à 27 du présent Code, l’incorporation régulière et
directe de bénéfice au capital par les seules personnes ayant leur siège social ou leur domicile
fiscal au Mali s’analyse en une incorporation de réserves non soumises à l’Impô t sur le Revenu
des Valeurs Mobilières.
Sous-section 2 - Exemptions

Art.29.- Les dispositions de l’article 23.3 du présent Code ne sont pas applicables aux
amortissements qui seraient faits par une réalisation d’actif et au moyen de prélèvement sur les
éléments autres que le compte de résultats, les réserves ou provisions diverses du bilan.
Lorsque les actions ont été remboursées par un des moyens non expressément exclus par le
présent article et à la liquidation de la société, la répartition de l’actif entre les porteurs d’actions
de jouissance et jusqu’à concurrence du pair des actions originaires est considérée comme un
remboursement de capital non imposable.
Art.30.- Les dispositions de l’article 23 du présent Code ne s’appliquent pas aux sociétés
concessionnaires de l’É tat, des régions, des communes qui établissent que l’amortissement par
remboursement de tout ou partie de leur capital social et parts d’intérêts est justifié par la
caducité de tout ou partie de leur actif social, notamment par dépérissement progressif ou par
obligation de remise en fin de concession à l’autorité concédante.
Art.31.- (L.F.2012) Les revenus distribués par les Organismes de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières et les autres formes de placement collectif agréées par le Conseil Régional de
l’épargne publique et des marchés financiers sont exonérés de l’impô t sur les revenus des
valeurs mobilières.
Art.32.- Les dispositions de l’article 23.8 du présent Code ne sont pas applicables aux intérêts,
arrérages et tous autres produits des comptes courants figurant dans les recettes provenant de
l’exercice d’une profession industrielle, commerciale ou agricole ou d’une exploitation minière,
sous la double condition que :
 1° les contractants aient l’un et l’autre l’une des qualités d’industriel, de commerçant ou d’exploitant
agricole ou minier ;
 2° les opérations inscrites à un compte courant se rattachent exclusivement à l’industrie, au
commerce ou à l’exploitation des deux parties.
Art.33.- (L.F.2014) L’impô t sur le revenu des valeurs mobilières n’est pas applicable :
 1° aux revenus des obligations émises par l’État, les régions ou les communes, lorsque la durée des
obligations est supérieure à dix ans ;
 2° aux revenus distribués par les Organismes de Placement Collectif de Valeurs Mobilières
(OPCVM).
Art.34.- Les plus-values résultant de l’attribution gratuite d’actions, de parts bénéficiaires, de
parts sociales ou d’obligations à la suite des fusions de sociétés anonymes ou à responsabilité
limitée sont exonérées de l’Impô t sur les Revenus des Valeurs Mobilières.
Toutefois, si dans les dix ans précédant la fusion, le capital de la société absorbée ou des sociétés
anciennes a fait l’objet d’une réduction non motivée par des pertes sociales, les plus-values ne
peuvent bénéficier de l’exonération prévue à l’alinéa précédent qu’à concurrence de la fraction
qui excède le montant de la réduction.
Si dans les dix ans suivant la fusion il est procédé à une réduction de capital non motivée par des
pertes sociales ou à un remboursement total ou partiel des obligations attribuées gratuitement,
les plus-values sont déchues, à concurrence de la portion du capital remboursé aux actions, parts
ou obligations attribuées gratuitement, de l’exemption dont elles avaient bénéficié, et les droits
exigibles doivent être acquittés par la société absorbante ou nouvelle dans les vingt premiers
jours du trimestre qui suit celui au cours duquel a été fait le remboursement, à peine des
sanctions édictées par l’article 53 du Livre de Procédures Fiscales.

Sous-section 3 - Détermination de la base d’imposition

Art.35.- En matière d’Impô t sur le Revenu des Valeurs Mobilières, l’élément qui fait naître la
dette d’impô t vis-à-vis du Trésor, même si en fait l’exigibilité de cet impô t se trouve être reportée
à une date ultérieure pour des raisons pratiques, est la mise en distribution.
Le fait générateur de l’impô t se situe à la date à partir de laquelle le bénéficiaire est
juridiquement fondé à exiger de la collectivité distributrice le règlement des sommes ou produits
distribués.
Art.36.- Le revenu est déterminé :
 1° pour les actions, par le dividende fixé d’après les délibérations des assemblées d’actionnaires ou
des conseils d’administration, les comptes rendus ou tous autres documents analogues ;
 2° pour les obligations ou emprunts, par l’intérêt ou le revenu distribué dans l’année ;
 3° pour les parts d’intérêts, soit par les délibérations des assemblées générales des associés ou des
conseils d’administration, soit à défaut de délibération, au moyen d’une déclaration à souscrire dans
les trois mois de la clôture de l’exercice, faisant connaître les bénéfices ou produits effectivement
distribués ;
 4° pour les lots, par le montant même du lot en francs ;
 5° pour les primes de remboursement, par la différence entre la somme remboursée et le taux
d’émission des emprunts ;
 6° pour les rémunérations de l’administration des sociétés, par les délibérations des assemblées
générales d’actionnaires ou des conseils d’administration, les comptes rendus ou tous autres
documents analogues.
Art.37.- Lorsque les obligations, effets publics et tous autres titres d’emprunt, dont les lots et
primes de remboursement sont assujettis à l’impô t, auront été émis à un taux unique, ce taux
servira de base à la liquidation du droit sur les primes.
Si le taux d’émission a varié, il sera déterminé, pour chaque emprunt, par une moyenne établie
en divisant par le nombre de titres correspondant à cet emprunt le montant de l’emprunt total,
sous la seule déduction des arrérages courus au moment de chaque vente.
À l’égard des emprunts dont l’émission faite à des taux variables n’est pas terminée, la moyenne
sera établie d’après la situation de l’emprunt au 31 décembre de l’année qui a précédé celle du
tirage.
Lorsque le taux ne pourra pas être établi conformément aux alinéas ci-dessus, ce taux sera
représenté par un capital formé de vingt fois l’intérêt annuel stipulé lors de l’émission au profit
du porteur du titre.
À défaut de stipulation d’intérêt, il sera pourvu à la fixation du taux d’émission par une
déclaration estimative faite dans la forme prévue par la réglementation sur l’enregistrement.
Art.38.- L’impô t est liquidé sur le montant brut des intérêts, arrérages ou tous autres produits
des valeurs désignées à l’article 23-7 et 8.
Art.39.- L’impô t dû par les sociétés visées à l’article 24, premier alinéa, est perçu sur une quote-
part des revenus taxables calculés selon le rapport A/B ; A désignant le montant des bénéfices
réputés réalisés au Mali en application de l’article 44 du présent Code, et B le bénéfice comptable
total résultant du bilan général.
Art.40.- En cas de réunion, de quelque manière qu’elle s’opère, de toutes les actions ou parts
d’une société entre les mains d’un seul associé, la taxe est acquittée par cet associé dans la
mesure de l’excédent du fonds social sur le capital social et ce sous réserve que cette opération
se traduise par la dissolution de la société.

Sous-section 4 - Taux de l’impôt proportionnel

Art.41.- (L.F.2012) Sous réserve des cas d’exonérations prévus à l’article 31 ci-dessus, les
revenus des valeurs mobilières sont soumis à un impô t proportionnel dont le taux est fixé
conformément aux dispositions de l’article 42 du présent Code.
Art.42.- (L.F.2012, L.F.2013) Les taux de l’impô t sur les revenus des valeurs mobilières sont fixés
ainsi qu’il suit :
1) 10 % pour les dividendes distribués. Ce taux est ramené à 7 % pour les dividendes distribués
par les sociétés cotées sur une bourse des valeurs agréée par le Conseil Régional de l’É pargne
Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).
2) 6 % pour les revenus des obligations. Ce taux est ramené à 3 % lorsque les obligations sont
émises par l’É tat ou par les collectivités publiques et leurs démembrements et sous réserve que
la durée desdites obligations soit comprise entre cinq et dix ans. Lorsque la durée des obligations
émises par l’É tat ou par les collectivités publiques et leurs démembrements est supérieure à dix
ans, le taux de 6 % est ramené à 0 %.
3) 13 % pour les intérêts arrérages et autres produits des obligations représentées par des titres
négociables en représentation d’emprunts contractés par des sociétés ayant leur siège au Mali
ou qui exerçant une activité au Mali sont constituées sous forme qui les rendraient imposables si
elles avaient leur siège au Mali.
4) 9 % pour les intérêts, arrérages et autres produits des dépô ts à vue ou à échéance fixe et des
comptes courants.
5) 15 % pour les lots payés aux créanciers et porteurs d’obligations.
6) 18 % pour tous les autres revenus.

Section 4 - L’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (IBIC)

Sous-section 1 - Activités imposables

Art.43.- Sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux les bénéfices
des professions commerciales, industrielles, artisanales, libérales, des titulaires de charges et
offices et de toutes activités lucratives n’entrant pas dans le cadre des sections 1, 2, 3, 5 et 6 du
présent chapitre et sous réserve des dispositions de l’article 83 du présent Code.
Sont également imposables dans cette catégorie les rémunérations allouées sous forme
d’honoraires à toute personne exerçant une activité professionnelle, même accessoirement en
dehors d’une entreprise, bureau d’étude, ou cabinet régulièrement immatriculés auprès de
l’Administration Fiscale.
Art.44.- (L.F.2019) 1) Sous réserve des dispositions des conventions internationales dû ment
ratifiées par le Mali et relatives aux non doubles impositions, l’impô t est dû à raison des
bénéfices réalisés au Mali par les personnes physiques ou morales y exerçant une activité, quel
que soit leur statut juridique et quelle que soit la validité des opérations réalisées au regard de la
législation autre que fiscale.
2) Les bénéfices passibles de l’impô t sont ceux réalisés dans les entreprises exploitées au Mali
ainsi que ceux dont l’imposition est attribuée au Mali par une convention internationale relative
aux non doubles impositions.
3) Sont réputées exploitées au Mali :
 a) les entreprises dont le siège social ou le lieu de direction effective est situé au Mali ;
 b) les entreprises domiciliées à l’étranger disposant d’un établissement stable au Mali, sous réserve
des dispositions des conventions internationales relatives aux non doubles impositions et les
dispositions du présent Code instituant une obligation de retenue à la source d’un impôt sur les
revenus.
4) Le bénéfice des entreprises ne remplissant pas les conditions visées au paragraphe 3 est
imposable au Mali dès lors qu’elles y réalisent des activités formant un cycle commercial
complet.
Art.44 bis.- (L.F.2019) 1) L’expression « établissement stable » désigne une installation fixe
d’affaires par l’intermédiaire de laquelle l’entreprise exerce tout ou partie de son activité.
2) Constituent notamment des établissements stables :
 a) un siège de direction ou d’exploitation ;
 b) une succursale ;
 c) un magasin de vente ;
 d) un entrepôt ;
 e) un bureau ;
 f) une usine ;
 g) un atelier ;
 h) une mine, carrière, un puits de pétrole ou de gaz, ou autre lieu d’extraction de ressources
naturelles ;
 i) un chantier de construction, un projet de montage ou d’installation ou des activités de supervision
liées à ce projet, lorsque ce chantier, ce projet ou ces activités ont une durée supérieure à trois mois ;
 j) la fourniture de services par une entreprise agissant par l’intermédiaire d’employés ou autre
personnel engagés par l’entreprise à cette fin, mais seulement lorsque des activités de cette nature se
poursuivent au Mali pour une période ou des périodes totalisant plus de cent quatre-vingt-trois jours
d’une période de douze mois commençant ou s’achevant au cours de l’année fiscale concernée.
3) On ne considère pas qu’il y a établissement stable si :
 a) il est fait usage d’installations aux seules fins de stockage ou d’exposition de marchandises
appartenant à l’entreprise ;
 b) des marchandises appartenant à l’entreprise sont entreposées aux seules fins de stockage ou
d’exposition ;
 c) des marchandises appartenant à l’entreprise sont entreposées aux seules fins de transformation par
une autre entreprise ;
 d) une installation fixe d’affaires est utilisée aux seules fins de publicité, de fourniture
d’informations, de recherches scientifiques, ou de veille à l’exécution d’un contrat portant sur un
brevet ou un savoir-faire, si ces activités ont un caractère préparatoire ou auxiliaire ;
 e) une installation fixe d’affaires est utilisée aux seules fins d’exercer, pour l’entreprise, toute autre
activité de caractère préparatoire ou auxiliaire ;
 f) une installation fixe d’affaires est utilisée aux seules fins de l’exercice cumulé d’activités
mentionnées aux points a) à e) du présent paragraphe, à condition que l’activité d’ensemble de
l’installation fixe d’affaires résultant de ce cumul garde un caractère préparatoire ou auxiliaire.
4) Une personne agissant au Mali pour le compte d’une entreprise non résidente au Mali, autre
qu’un agent jouissant d’un statut indépendant visé au paragraphe 7 ci-après, est considérée
comme établissement stable :
 a) si elle dispose au Mali de pouvoirs généraux qu’elle y exerce habituellement lui permettant de
négocier et/ou de conclure des contrats au nom ou pour le compte de l’entreprise ;
 b) si elle conserve habituellement au Mali un stock de marchandises sur lequel elle prélève
régulièrement des marchandises aux fins de livraison au nom ou pour le compte de l’entreprise.
5) Une entreprise d’assurances ou de réassurances non résidente au Mali est considérée comme
ayant un établissement stable au Mali si elle y perçoit des primes ou assure des risques qui y
sont courus par l’intermédiaire d’un employé ou par l’intermédiaire d’un représentant qui
n’entre pas dans la catégorie de personnes visées au paragraphe 7 ci-après.
6) On ne considère pas qu’une entreprise non résidente au Mali a un établissement stable au
Mali du seul fait de l’achat de marchandises pour le compte de l’entreprise.
7) On ne considère pas qu’une entreprise non résidente au Mali a un établissement stable au
Mali du seul fait qu’elle y exerce son activité par l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire
ou de tout autre intermédiaire jouissant d’un statut indépendant à condition que ces personnes
agissent dans le cadre ordinaire de leur activité.
Art.45.- (L.F.2019) Les entreprises minières et d’hydrocarbures naturels, qu’elles soient
exploitées par des concessionnaires, des amodiataires, des sous amodiataires ou par des
titulaires de permis d’exploitation, sont imposables à l’Impô t sur les sociétés suivant des
modalités prévues dans les législations particulières les concernant, lorsque celles-ci les traitent
de façon exhaustive.
Art.46.- (L.F.2020) Sont également passibles dudit impô t :
 1° les sociétés coopératives de consommation lorsqu’elles possèdent des établissements, boutiques
ou magasins pour la vente ou la livraison des denrées, produits ou marchandises mais uniquement
sur la fraction des bénéfices à répartir entre adhérents ;
 2° les sociétés coopératives ouvrières de production ;
 3° les sociétés coopératives et unions de coopératives d’artisans ;
 4° les personnes ou sociétés se livrant à des opérations d’intermédiaires pour l’achat ou la vente des
immeubles ou fonds de commerce ou qui habituellement achètent en leur nom les mêmes biens en
vue de les revendre, et les sociétés de crédit foncier ;
 5° les personnes et sociétés qui procèdent au lotissement et à la vente de terrains leur appartenant ;
 6° les personnes et sociétés qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni
du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non tout ou
partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d’industrie ;
 7° les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;
 8° les établissements publics, les organismes de l’État et des collectivités secondaires, à condition
qu’ils jouissent de l’autonomie financière et se livrent à une activité de caractère industriel ou
commercial ou à des opérations de caractère lucratif ;
 9° les personnes morales constituées sous forme d’association, d’organisation non gouvernementale
ou sous toute autre forme, lorsqu’elles réalisent des actes de commerce, exécutent des prestations de
services à travers notamment la maîtrise d’ouvrage délégué ou réalisent des travaux immobiliers
moyennant rétribution ou rémunération.

Sous-section 2 - Exemptions

Art.47.- (Loi n°10-014) Sont exemptés de l’impô t :


 1° les sociétés coopératives de consommation qui se bornent à grouper les commandes de leurs
adhérents et à distribuer dans leurs magasins de dépôt les denrées, produits ou marchandises qui ont
fait l’objet de ces commandes ;
 2° les offices d’habitations économiques ;
 3° les caisses de crédit agricole mutuel régies par les textes en vigueur en la matière ;
 4° les sociétés de prévoyances, sociétés coopératives agricoles, associations d’intérêt général
agricole, sociétés d’assurances et de réassurances mutuelles agricoles ;
 5° les sociétés de secours mutuels ;
 6° les établissements publics à but non lucratif de l’État ou des collectivités décentralisées ;
 7° les collectivités locales, les syndicats de communes ainsi que leurs régies de services publics à
but non lucratif ;
 8° les chambres de commerce, d’industrie, d’artisanat, d’agriculture et des métiers lorsqu’elles ne se
livrent pas à des activités de nature commerciale ;
 9° les associations et organismes sans but lucratif légalement constitués et dont la gestion est
désintéressée ;
 10° les sociétés d’investissement à capital fixe et variable pour la partie des bénéfices provenant des
produits nets de leur portefeuille ou des plus-values qu’elles réalisent sur la vente des titres ou des
parts sociales faisant partie de ce portefeuille.

Sous-section 3 - Détermination du bénéfice imposable

Art.48.- L’impô t est établi chaque année sur les bénéfices obtenus pendant l’année précédente.
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile.
Toutefois, la durée de l’exercice est exceptionnellement inférieure à douze mois pour le premier
exercice débutant au cours du premier semestre de l’année civile.
Cette durée peut être supérieure à douze mois pour le premier exercice commencé au cours du
deuxième semestre de l’année.
Si l’exercice clos au cours de l’année précédente s’étend sur une période de plus ou moins de
douze mois, l’impô t est néanmoins établi d’après les résultats dudit exercice.
Si aucun bilan n’est dressé au cours d’une année quelconque, l’impô t dû au titre de l’année
suivante est établi sur les bénéfices de la période écoulée depuis la fin de la dernière période
imposée ou dans le cas d’entreprise nouvelle, depuis le commencement des opérations jusqu’au
31 décembre de l’année suivante.
Lorsqu’il est établi des bilans successifs, au cours d’une même année, les résultats en sont
totalisés pour l’assiette de l’impô t dû au titre de l’année suivante.
Art.49.- (Loi n°10-014) Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d’après les résultats
d’ensemble des opérations de toute nature effectuées par l’entreprise, y compris, notamment, les
cessions d’éléments quelconques de l’actif, soit en cours, soit en fin d’exploitation.
Le bénéfice est établi sous déduction de toutes les charges remplissant les conditions suivantes :
 être exposées dans l’intérêt direct de l’entreprise ou se rattacher à la gestion normale de l’entreprise ;
 correspondre à une charge effective et être appuyée de justifications suffisantes ;
 se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise ;
 être comprises dans les charges de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées ;
 concourir à la formation d’un produit non exonéré d’impôt sur le bénéfice.
Art.50.- Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clô ture
et à l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impô t diminuée des
suppléments d’apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de cette période par
l’exploitant ou par les associés.
L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif sur le total formé au passif par les créances
des tiers, les amortissements et les provisions justifiées.
Art.51.- (Loi n°10-014, L.F.2013, L.F.2017, L.F.2019) Sont considérés comme charges déductibles,
notamment :
1) Les frais généraux de toute nature, les dépenses de personnel, de main d’œuvre, les
indemnités de fonction allouées aux mandataires sociaux, le loyer des biens meubles et
immeubles dont l’entreprise est locataire, le loyer versé par le crédit preneur pour la partie
représentant les charges d’intérêt.
Concernant les dépenses de personnel et les rémunérations allouées aux mandataires sociaux,
elles doivent correspondre à un travail effectif et ne pas être excessives au regard du travail
effectué. Les É tats membres ont la faculté de fixer un montant maximum pour la déduction de
ces charges.
2) Les redevances de cession ou de concession de licences d’exploitation, de brevets d’invention,
de marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication, autres droits analogues en cours
de validité, les frais d’assistance technique, les intérêts arrérages et autres produits des
obligations, créances, dépô ts et cautionnements ou les rémunérations de services, payés ou dus
par un contribuable domicilié ou établi au Mali à des personnes physiques ou morales
domiciliées ou établies dans un É tat étranger ou un territoire situé hors du Mali sont déductibles
dans la limite de 3,5 % du chiffre d’affaires hors taxes.
Toutefois, les sommes payées ou dues ne sont admises en déduction que si le débiteur apporte la
preuve que ces dépenses correspondent à des opérations réelles et qu’elles ne présentent pas de
caractère exagéré.
Le plafond de 3,5 % ne s’applique pas aux sommes versées aux entreprises ne participant pas
directement ou indirectement à la gestion ou au capital d’une entreprise située au Mali.
3) Les impô ts à la charge de l’entreprise mis en recouvrement au cours de l’exercice, à
l’exception de l’impô t sur les bénéfices industriels et commerciaux ou l’impô t sur les sociétés et
de l’impô t minimum forfaitaire.
4) Les amortissements linéaires réellement comptabilisés, dans la limite de ceux qui sont admis
d’après les usages, y compris ceux qui sont réputés différés en période déficitaires.
Sont réputés différés les amortissements comptabilisés en période déficitaire à condition de
figurer dans le tableau des amortissements prévu par l’article 60 du Livre de Procédures
Fiscales, sous une rubrique intitulée « Montant des amortissements pratiqués en l’absence de
bénéfices et réputés, du point de vue fiscal, différés en période déficitaire ».
Toutefois, l’amortissement des véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures
particulières est limité à la fraction du prix d’acquisition qui ne dépasse pas le montant plafond
fixé par arrêté du Ministre chargé des Finances.
5) Les provisions constituées en vue de faire face à des pertes et charges nettement précisées et
que les évènements en cours rendent probables.
6) a) Les intérêts servis aux associés, à raison des sommes qu’ils mettent, directement ou par
personne interposée, à la disposition de la société en sus de leur part de capital, quelle que soit la
forme de la société, sous les conditions suivantes :
 que le capital de la société ait été entièrement libéré ;
 que les sommes apportées cumulées ne dépassent pas le capital social ;
 que le taux d’intérêt ne dépasse pas le taux d’escompte de la BCEAO majoré de trois points ou pour
les sociétés bénéficiaires de conventions d’établissement régissant leur relation avec l’État le taux
Libor plus deux points (Libor +2).
b) Les intérêts des emprunts réalisés par les sociétés auprès des personnes physiques ou
morales non domiciliées ou non résidentes au Mali, autres que les banques et établissements
financiers, à condition que ces emprunts soient justifiés et ce, dans la limite du taux d’intérêt
légal.
Le terme « intérêts » désigne les revenus des créances de toute nature, assorties ou non de
garanties hypothécaires ou d’une clause de participation aux bénéfices du débiteur, et
notamment les revenus des fonds publics et les revenus d’obligations ou d’emprunts, y compris
les primes attachées à ces obligations ou emprunts. Les pénalités pour paiement tardif ne sont
pas considérées comme des intérêts.
7) Les versements effectués au profit d’œuvres ou organismes d’intérêt général à caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social ou familial reconnus d’utilité publique.
8) Les abondements ou versements complémentaires effectués à l’occasion de l’émission et
l’achat de parts de fonds commun de placement d’entreprise, à la condition que ledit fonds soit
établi dans un É tat membre de l’Union.
9) Les primes d’assurances versées à des compagnies d’assurances établies dans un É tat
membre de l’UEMOA, en vue de couvrir des risques dont la réalisation entraîne une diminution
de l’actif net de l’entreprise.
10) Le déficit provenant d’un exercice antérieur. Si le bénéfice n’est pas suffisant pour que la
déduction de ce déficit puisse être intégralement opérée, l’excédent du déficit est reporté
successivement sur les trois exercices qui suivent l’exercice déficitaire.
11) Les frais de siège. Ceux-ci s’entendent des frais de secrétariat, rémunérations du personnel
employé au siège et autres frais engagés par la société mère pour les besoins de l’ensemble de
ses filiales et/ou établissements stables. Ils sont admis en déduction dans les limites fixées à
l’alinéa 1 de l’article 80 du présent Code.
12) Les dépenses d’études et de prospections exposées en vue de l’installation dans les É tats
membres de l’UEMOA, d’un établissement de vente, d’un bureau d’études ou d’un bureau de
renseignements, ainsi que les charges supportées pour le fonctionnement dudit établissement
ou bureau pendant les trois premiers exercices.
Ne sont pas considérées comme charges déductibles les transactions, amendes, confiscations,
pénalités de toute nature, notamment celles mises à la charge de contrevenants à la
réglementation régissant les prix, le contrô le des changes, ainsi que de l’assiette, la liquidation et
le recouvrement des impô ts, contributions, taxes et tout droit d’entrée, de sortie, de circulation
ou de consommation.
Sont également admis comme charges déductibles les amortissements et provisions pratiqués
dans les conditions et suivant les modalités fixées au présent Code.
Art.51-A.- (L.F.2019) En matière d’amortissements
Le mode général à observer en matière d’amortissement est le mode linéaire sous réserve des
points 1) et 2) ci-après.
1) Amortissements accélérés
Peuvent faire l’objet d’un amortissement accéléré, les matériels et outillages neufs remplissant la
double condition :
 d’être utilisés exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication, de manutention,
d’hôtellerie, de téléphonie, de transport ou d’exploitation agricole ;
 d’avoir une durée de vie supérieure à cinq ans.
Pour ces matériels et outillages, le montant de la première annuité d’amortissement, calculé
d’après leur durée d’utilisation normale, pourra être doublé, cette durée étant alors réduite
d’une année.
2) Amortissements dégressifs
Les entreprises imposées d’après le régime du bénéfice réel ou tout autre régime équivalent
peuvent amortir, suivant le système dégressif, leurs matériels et outillages neufs. Le taux
dégressif est obtenu par l’affectation au taux d’amortissement linéaire d’un coefficient fixé en
fonction de la durée de vie du bien, comme ci-après :
 1,5 lorsque la durée normale d’utilisation du bien est de trois ou quatre ans ;
 2,0 lorsque cette durée normale est de cinq ou six ans ;
 2,5 lorsque cette durée normale est supérieure à six ans.
Sont exclus du bénéfice de l’amortissement dégressif les immobilisations autres que les
matériels et outillages, ainsi que les matériels et outillages qui sont déjà usagés au moment de
leur acquisition, et ceux dont la durée normale d’utilisation est inférieure à trois ans.
3) Amortissements des biens loués en crédit-bail
Toutefois, le locataire peut déduire les amortissements des biens loués dans le cadre d’un
contrat de crédit-bail ou de location-vente. La durée d’amortissement de ces biens est réputée
coïncider avec leur durée d’utilité. Les amortissements des biens donnés en location ne sont pas
déductibles chez le crédit-bailleur et le bailleur, dans le cadre de la location-vente.
En cas de non levée de l’option d’achat par le preneur, la reprise du bien, objet de l’opération de
crédit-bail par le crédit-bailleur est assimilée à une opération de cession.
Art.51-B.- En matière de provisions
Les provisions constituées de façon générale en vue de faire face à des pertes et charges
nettement précisées et que les événements en cours rendent probables, à condition qu’elles
aient été effectivement constatées dans les écritures de l’exercice et figurent au relevé des
provisions prévues à l’article 60 du Livre de Procédures Fiscales.
Nonobstant les dispositions de l’alinéa précédent les banques et établissements financiers
installés dans les É tats membres de l’UEMOA peuvent, pour la détermination de l’assiette de
l’impô t sur les bénéfices industriels et commerciaux, déduire les provisions pour dépréciation de
créances constituées en application des normes de prudence édictées par la BCEAO. Toutefois, la
déduction de ces provisions ne peut être cumulable avec celle de toute autre provision
déterminée forfaitairement.
Les pertes susceptibles de provenir de l’irrécouvrabilité éventuelle des effets réescomptés
seront imputées sur le montant de la provision ainsi constituée.
Lorsqu’il sera mis fin aux opérations de réescompte visées ci-dessus, le reliquat de la provision
sera rapporté au bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel la provision sera devenue
sans objet. Les pertes ou charges ci-après ne peuvent donner lieu à constitution de provisions
déductibles :
 les provisions de propre assureur constituées par les entreprises ;
 les provisions que constitue une entreprise en vue de faire face au versement d’allocations en raison
du départ à la retraite ou pré-retraite des membres de son personnel ;
 l’indemnité pour congés payés.
Les provisions admises en déduction du résultat imposable, qui, en tout ou en partie reçoivent
un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans objet au cours d’un exercice
ultérieur sont rapportées au résultat dudit exercice.
Un décret pris en Conseil des Ministres détermine les modalités d’application du présent article.
Art.52.- Les entreprises assujetties à l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux sont
autorisées à déduire de leur bénéfice imposable dans la limite d’un pour mille (1 ‰) de leur
chiffre d’affaires les versements qu’elles ont effectués au profit des collectivités publiques ou
d’œuvres ou d’organismes d’intérêt général de caractère philanthropique, éducatif, scientifique,
social, familial ou culturel.
Art.53.- Les provisions qui, en tout ou en partie, reçoivent un emploi non conforme à leur
destination ou deviennent sans objet au cours d’un exercice ultérieur, sont rapportées aux
résultats dudit exercice, sauf dispositions réglementaires contraires. Lorsque le rapport n’a pas
été effectué par l’entreprise elle-même, l’Administration procède aux redressements nécessaires
dès qu’elle constate que les provisions sont devenues sans objet. Dans ce cas, ces provisions sont,
s’il y a lieu, rapportées aux recettes du plus ancien des exercices soumis à vérification.
Art.54.- Les transactions, amendes, confiscations, pénalités de toute nature mises à la charge des
contrevenants à la réglementation régissant les prix, la délivrance des intentions d’importation
et/ou d’exportation, la répartition des divers produits, et l’assiette, la liquidation et le
recouvrement des impô ts, contributions, taxes et tous droits d’entrée, de sortie, de circulation ou
de consommation ne sont pas admis en déduction des bénéfices soumis à l’impô t.
Art.55.- (Loi n°10-014) Par dérogation aux dispositions de l’article 49 du présent Code, les plus-
values provenant de la cession, en cours d’exploitation, d’éléments de l’actif immobilisé ne sont
pas comprises dans le bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel elles ont été réalisées si,
dans la déclaration des résultats dudit exercice, le contribuable a pris l’engagement de réinvestir
en immobilisations dans ses entreprises situées dans un ou plusieurs É tats membres de
l’UEMOA une somme égale au montant de ces plus-values ajoutées au prix de revient des
éléments cédés. Ce réinvestissement doit avoir lieu dans les trois ans qui suivent la clô ture de
l’exercice au cours duquel les plus-values ont été réalisées.
Si le remploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéficie
imposable viennent en déduction du prix de revient des nouvelles immobilisations, soit pour le
calcul des amortissements s’il s’agit d’éléments d’actif amortissables, soit pour le calcul des plus-
values réalisées ultérieurement.
Sous réserve des dispositions de l’alinéa 1 du présent article, les plus-values provenant de la
cession d’éléments d’actif immobilisé en fin d’exploitation ou en cas de cession partielle
d’entreprise et les indemnités reçues en contrepartie de la cessation de l’exercice de la
profession ou du transfert d’une clientèle sont comptées, dans les bénéfices commerciaux et les
bénéfices des professions non commerciales imposables, pour la moitié de leur montant.
Toutefois, lorsque la cession, le transfert ou la cessation intervient plus de cinq ans, après la
création ou l’achat du fonds, de l’office ou de la clientèle, la plus-value n’est retenue dans les
bénéfices imposables que pour le tiers de son montant.
Art.56.- Sont exonérés de l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux, en ce qui
concerne les sociétés ayant pour objet la construction d’immeubles en vue de leur division, les
plus-values résultant de l’attribution exclusive aux associés, par voie de partage en nature à titre
pur et simple, de la fraction des immeubles construits par celles-ci et pour laquelle ils ont
vocation.
Le bénéfice de cette opération est subordonné, toutefois, à la condition que le procès-verbal de
l’Assemblée Générale approuvant le projet de partage soit enregistré avant l’expiration d’un
délai de cinq ans à compter de la date de constitution de la société.
L’acte de partage lui-même devra être enregistré au plus tard un an après l’enregistrement du
procès-verbal de la délibération de l’Assemblée générale approuvant le projet de partage.
Art.57.- I. Le bénéfice imposable est obtenu en déduisant du bénéfice net total, déterminé
comme il est dit aux articles 50 et suivants du présent Code :
 1° le revenu brut des immeubles portés à l’actif du bilan qui ont supporté l’Impôt sur les Revenus
Fonciers conformément aux articles 14 et suivants du présent Code ;
 2° le revenu des valeurs et capitaux mobiliers figurant à l’actif de l’entreprise et atteints par l ’Impôt
sur le Revenu des Valeurs Mobilières ou exonérés de cet impôt, à l’exception des produits de
comptes courants remplissant les conditions définies à l’article 32 du présent Code.
Sont exclus de la déduction prévue ci-dessus les produits des prêts non représentés par des
titres négociables ainsi que les produits des dépô ts et comptes courants lorsqu’ils sont encaissés
par ou pour le compte des banquiers ou d’établissements de banques, des entreprises de
placement ou de gestion de valeurs mobilières, ainsi que les sociétés et compagnies autorisées à
faire des opérations de crédit foncier.
II. Cependant, les sociétés passibles de l’Impô t sur les Sociétés, imposées sur leurs résultats
incluant les revenus fonciers et les revenus des valeurs mobilières, ne peuvent procéder à cette
déduction.
Art.58.- En ce qui concerne les sociétés à responsabilité limitée, les rémunérations allouées à
quelque titre que ce soit aux associés gérants majoritaires et portées dans les frais et charges
seront admises en déduction des bénéfices de la société pour l’établissement de l’impô t à
condition que ces rémunérations correspondent à un travail effectif et soient soumises au nom
de ces derniers à l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux au taux prévu pour les
particuliers, après déduction des frais professionnels réellement supportés.
Pour l’application de la présente disposition, les gérants qui n’ont pas personnellement la
propriété de parts sociales sont considérés comme associés si leur conjoint ou leurs enfants non
émancipés ont la qualité d’associés.
Dans ce cas, comme dans celui où le gérant est associé, les parts appartenant en toute propriété
ou en usufruit au conjoint et aux enfants non émancipés du gérant ou du conjoint du gérant sont
considérées comme possédées par ce dernier.
Les mêmes dispositions s’appliquent aux dirigeants des sociétés anonymes.
Art.59.- Sont admis en déduction :
 1° en ce qui concerne les sociétés coopératives de consommation, les boni provenant des opérations
faites avec les associés et distribués à ces derniers au prorata de la commande de chacun d’eux ;
 2° en ce qui concerne les coopératives ouvrières de production et les coopératives artisanales, la part
des bénéfices nets distribués aux travailleurs.
Art.60.- En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme une charge de
l’exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l’excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu’au troisième
exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Art.61.- Les stocks doivent être évalués au prix de revient ou au cours du jour de la clô ture de
l’exercice si ce cours est inférieur au prix de revient.
Les travaux en cours sont évalués au prix de revient.
Art.62.- En cas de hausse importante des prix de gros industriels, un décret pris en Conseil des
Ministres pourra autoriser les entreprises passibles de l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et
Commerciaux à procéder à la réévaluation de certains éléments de leur bilan.
Le décret prévu à l’alinéa précédent indiquera les coefficients de réévaluation.
1) Sont autorisés à procéder à la réévaluation de leur bilan, les personnes physiques et les
personnes morales qui exercent une activité industrielle, commerciale, agricole ou artisanale, qui
sont soumises à l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux, à l’Impô t sur les Sociétés
ou à l’Impô t sur les Bénéfices Agricoles suivant le régime réel. Ces personnes ont la faculté de
procéder à la réévaluation de leurs immobilisations corporelles amortissables, non entièrement
amorties, sous réserve qu’elles figurent au bilan d’ouverture de l’exercice comptable qui sera
retenu par le décret fixant les modalités d’application de la réévaluation.
Ce privilège s’applique également aux immobilisations de même nature acquises ou créées entre
le premier jour de l’ouverture de l’exercice et la date de l’évènement qui motive la décision de
réévaluer.
2) Sont exclues du bénéfice de la réévaluation :
 les sociétés de fait ;
 les entreprises en liquidation, quelle que soit leur forme juridique.
3) La mise en œuvre de la réévaluation est subordonnée à la réalisation simultanée des deux
conditions ci-après :
 l’existence d’un décret pris en Conseil des Ministres autorisant la réévaluation des bilans ; ce décret
fixe les modalités particulières de la réévaluation ainsi décidée.
 la tenue d’une comptabilité complète conformément aux règles prescrites en la matière au Mali.
Art.63.- Les entreprises pourront réévaluer les éléments suivants :
 1° les immobilisations corporelles ;
 2° les créances et les dettes en monnaie étrangère ;
 3° les amortissements afférents aux immobilisations corporelles.
Toutefois, n’ouvrent pas droit à la réévaluation :
 les immobilisations dont l’entreprise n’est pas encore propriétaire à la date de l’événement qui
motive la réévaluation ;
 les terrains et autres immobilisations incorporelles ;
 les véhicules conçus pour le transport des personnes à l’exception de ceux directement et
exclusivement affectés à l’exercice d’une activité de transport.
Art.64.- Les nouvelles annuités d’amortissement sont calculées à partir des valeurs nettes
réévaluées.
La réévaluation des immobilisations amortissables ne modifie pas les plans d’amortissement en
vigueur à la clô ture de l’exercice comptable précédant celui de la réévaluation.
Art.65.- Les plus-values ou moins-values de cession des immobilisations sont déterminées à
partir des nouvelles valeurs réévaluées.
Art.66.- L’augmentation des valeurs d’origine des immobilisations ne sera retenue pour
l’assiette de la contribution des patentes qu’à concurrence de la moitié de son montant pour
l’établissement des impositions émises au titre des deux années suivant celle de la réévaluation.
Au-delà, la contribution visée à l’alinéa précédent est calculée sur le montant intégral des
nouvelles valeurs réévaluées.
Art.67.- La réserve spéciale de réévaluation est passible d’une taxe spéciale dite de
« réévaluation » dont le taux est fixé à 10 %. L’exigibilité de cette taxe est indépendante de la
situation de l’entreprise au regard de l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux.
Art.68.- 1) La réserve spéciale de réévaluation ne peut être affectée ni directement, ni
indirectement à la compensation de pertes ou faire l’objet d’une distribution.
2) En cas d’incorporation de la réserve spéciale de réévaluation au capital social dans les deux
années suivant celle de la clô ture de l’exercice comptable de réévaluation, le droit prévu à
l’article 324 du présent Code est applicable.
Art.69.- Les écarts de conversion des devises ainsi que des créances et dettes libellées en
monnaies étrangères par rapport aux montants initialement comptabilisés sont déterminés à la
clô ture de chaque exercice en fonction du dernier cours de change et pris en compte dans les
charges ou dans les produits pour la détermination du résultat imposable des exercices
comptables.

Sous-section 4 - Régime d’imposition

Art.70.- (L.F.2014) Il existe deux régimes d’imposition à l’impô t sur les bénéfices industriels et
commerciaux :
 1° le régime de l’impôt synthétique applicable aux entreprises réalisant moins de 50.000.000 FCFA
de chiffre d’affaires annuel hors taxe, y compris celles disposant de plusieurs établissements ;
 2° le régime du bénéfice réel applicable :
- a) aux contribuables réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
hors taxe ;
- b) aux conseils fiscaux, aux comptables agréés et experts-comptables agréés ainsi qu’aux
entreprises agréées au Code des investissements ;
- c) à toute personne relevant normalement de l’impôt synthétique mais ayant exercé l’option pour
le régime réel d’imposition.

I. Le régime de l’Impôt Synthétique

1) Personnes imposables, exemptées ou exonérées


Art.71.- (L.F.2014) L’impô t synthétique est, sous réserve des dispositions du dernier alinéa du
présent article, dû par les entreprises réalisant moins de 50 millions de chiffre d’affaires annuel.
En sont exclues :
 les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA ;
 les personnes soumises au régime du bénéfice réel, expressément visées au point 2 de l’article 70 ci-
dessus.
En sont exonérées, pour la première année civile d’activité, les entreprises se trouvant dans son
champ d’application.
Art.72.- (L.F.2014) Les entreprises soumises à l’impô t synthétique, dont le chiffre d’affaires vient
à dépasser au cours d’une année, la limite visée à l’article 71 du présent Code, deviennent de ce
fait, imposables suivant le régime du bénéfice réel.
Elles ne peuvent bénéficier à nouveau du régime de l’impô t synthétique que si le montant du
chiffre d’affaires qu’elles réalisent au cours des deux années suivantes reste inférieur à
50.000.000 FCFA.
2) Modalités d’imposition
Art.73.- (L.F.2014, L.F.2015) 1) Le montant de l’impô t synthétique est établi selon le critère
relatif exclusivement au chiffre d’affaires déclaré par le contribuable.
Le paiement de l’impô t synthétique par les assujettis libère ceux-ci des autres impô ts, droits et
taxes visés aux titres 1 et 2 du présent Code.
Toutefois, les personnes disposant d’autres revenus que ceux au titre desquels elles sont
passibles de l’impô t synthétique sont soumises au régime de droit commun pour ces activités ou
revenus.
2) En cas de déclassement pour le régime du bénéfice réel d’imposition en application de l’article
72 du présent Code, une fraction de l’impô t synthétique acquitté devient un acompte sur l’impô t
dû .
Le montant de cet acompte est déterminé par arrêté du Ministre chargé des finances portant
répartition du produit de l’impô t synthétique.

3) Tarifs de l’impôt synthétique


Art.74.- (Loi n°10-014, L.F.2014, L.F.2015) Le taux de l’impô t synthétique est fixé à 3 %.
Ce taux est appliqué sur le montant du chiffre d’affaires pour la détermination du montant de
l’impô t dû .

II. Régime du bénéfice réel

Art.75.- Le régime réel d’imposition est applicable aux entreprises exclues du régime de l’Impô t
Synthétique et aux entreprises qui, bien que relevant normalement de ce dernier régime, ont
exercé l’option pour le régime réel d’imposition.
Le régime réel d’imposition comporte deux modes d’imposition, à savoir :
 le mode réel simplifié ;
 le mode réel normal.

A. Le mode du bénéfice réel simplifié


1° Personnes imposables
Art.76.- (L.F.2014) Le mode du bénéfice réel simplifié s’applique aux personnes :
 a) dont l’activité principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter
ou à consommer sur place, ou de fournir des prestations de services, lorsque leur chiffre d’affaires
annuel hors TVA est supérieur ou égal à 50.000.000 et inférieur ou égal à 250.000.000 FCFA ;
 b) relevant du régime de l’impôt synthétique en application de l’article 71 du présent Code et qui ont
exercé l’option pour le régime réel d’imposition.
Les chiffres d’affaires limites prévus au présent article sont ajustés au prorata du temps
d’exploitation dans l’année civile, en ce qui concerne les contribuables commençant ou cessant
leurs activités en cours d’exercice fiscal.
Art.77.- (L.F.2015) Les personnes dont le chiffre d’affaires s’abaisse au-dessous des limites
inférieures prévues à l’article précédent sont soumises au régime de l’impô t synthétique, lorsque
leur chiffre d’affaires est resté inférieur à ces limites pendant trois exercices consécutifs et à la
condition que l’activité exercée ne soit pas, du fait de sa nature, exclue du régime de l’impô t
synthétique.
2° Option pour le mode du réel simplifié
Art.78.- (L.F.2015) Les personnes relevant de plein droit du régime de l’impô t synthétique
peuvent, avant le 1er novembre de chaque année, opter pour le mode du réel simplifié. L’option
prend alors effet à compter du 1er janvier de l’année suivant celle au cours de laquelle elle est
exercée.
Elle est irrévocable pendant trois exercices consécutifs. A la fin de ce délai, elle peut être
dénoncée expressément par le contribuable auprès du Centre des Impô ts dont il relève, lorsque
le chiffre d’affaires demeure inférieur au seuil d’assujettissement du régime du bénéfice réel
d’imposition.
La dénonciation doit alors intervenir dans le mois de janvier suivant la fin des trois exercices
consécutifs cités ci-dessus.

B. Le Mode du Bénéfice Réel Normal


Art.79.- Les contribuables qui ne remplissent pas les conditions requises pour bénéficier soit du
régime de l’Impô t Synthétique soit du mode du bénéfice réel simplifié sont soumis à l’impô t
suivant le mode du bénéfice réel normal.

C. Dispositions communes aux deux modes du régime réel d’imposition


Art.80.- (Loi n°10-014) Lorsqu’une entreprise est autorisée à exercer une activité au Mali sans y
avoir son siège social, la quote-part des frais de siège social incombant aux entreprises établies
au Mali ne peut dépasser 20 % des frais généraux desdites entreprises.
Les frais de siège s’entendent des frais de secrétariat, de la rémunération du personnel employé
au siège et des autres frais engagés par la société mère pour les besoins de l’ensemble de ses
filiales et/ou établissements stables.
Art.81.- (Loi n°10-014, L.F.2016, L.F.2017, L.F.R.2017, L.F.2019) 1) Pour l’établissement de l’impô t
sur les sociétés dû par les entreprises qui sont sous la dépendance ou qui possèdent le contrô le
d’entreprises situées au Mali ou hors du Mali, les bénéfices indirectement transférés à ces
dernières soit par majoration ou diminution des prix d’achat ou de vente, soit par sous-
capitalisation, soit par tout autre moyen, sont incorporés aux résultats accusés par les
comptabilités.
Il est procédé de même pour les entreprises qui sont sous la dépendance d’une entreprise ou
d’un groupe possédant également le contrô le d’entreprises situées au Mali ou hors du Mali.
Les mêmes règles s’appliquent en cas de transfert de bénéfices soit par majoration ou
diminution des prix d’achat ou de vente, soit par sous-capitalisation, soit par tout autre moyen
entre entreprises dépendantes situées au Mali lorsque l’entreprise au profit de laquelle le
transfert est effectué n’est pas passible de l’impô t sur les bénéfices ou les revenus ou est
assujettie à ces impô ts à un taux d’imposition inférieur de plus de dix points de pourcentage au
taux d’imposition de droit commun au Mali.
2) Des liens de dépendance sont réputés exister entre deux entreprises lorsque :
 a) l’une détient directement ou par personne interposée la majorité du capital social de l’autre ou y
exerce en fait le pouvoir de décision ;
 b) elles sont placées l’une et l’autre, dans les conditions définies au point a, sous le contrôle d’une
même entreprise.
3) La condition de dépendance ou de contrô le n’est pas exigée lorsque le transfert s’effectue avec
des entreprises établies dans un É tat étranger ou dans un territoire situé hors du Mali dont le
régime fiscal est privilégié ou dans un É tat ou territoire non coopératif.
Sont considérées comme bénéficiant d’un régime fiscal privilégié dans un É tat ou un territoire
considéré, les entreprises qui n’y sont pas imposables ou assujetties à des impô ts sur les
bénéfices ou les revenus dont le taux d’imposition est inférieur de plus de 10 points de
pourcentage à celui de l’impô t sur les bénéfices ou sur les revenus dont ces entreprises auraient
été redevables dans les conditions de droit commun au Mali, si elles y avaient été domiciliées ou
établies.
Sont considérés comme non coopératifs, les É tats et territoires qui ne se conforment pas aux
standards internationaux en matière de transparence et d’échange d’informations dans le
domaine fiscal, de manière à favoriser l’assistance administrative nécessaire à l’application de la
législation fiscale malienne.
La liste des É tats non coopératifs est établie périodiquement par Décision du Ministre chargé des
finances. Cette liste peut être élaborée à partir des informations produites par les organisations
sous régionales, régionales telles que la Commission de l’Union économique et monétaire ouest
africaine (UEMOA), la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (CEDEAO), l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), etc.
Si la liste prévue ci-dessus n’est pas établie pour une période donnée, l’administration se réfère
sur celle de l’une des organisations visées ci-dessus.
Art.82.- Les bénéfices réalisés par des personnes physiques et les membres des sociétés de
personnes font l’objet d’une imposition établie au nom de chaque exploitant ou associé pour
l’ensemble des entreprises exploitées au Mali, au siège de la direction des entreprises ou à
défaut, au lieu du principal établissement.
Art.83.- Dans les sociétés anonymes, les sociétés à responsabilité limitée ou en commandite par
actions, un Impô t sur les Sociétés (IS) est établi au nom de la société.
Il en est de même pour les sociétés en commandite simple qui ont opté expressément pour ce
régime et sont alors assimilées à des sociétés de capitaux. L’imposition est établie sous une cote
unique au nom de la société.
Art.84.- Dans les sociétés en nom collectif et les sociétés de caution mutuelle, chaque associé est
imposé pour sa part des bénéfices sociaux correspondant à ses droits dans la société.
Dans les sociétés en commandite simple n’ayant pas exercé l’option prévue à l’article 83 du
présent Code, l’impô t est établi au nom de chacun des commandités pour sa part respective de
bénéfices, et pour le surplus au nom de la société.
Art.85.- (Loi n°11-078) Le taux de l’impô t est fixé à 30 %.
La base taxable est arrondie au millier de francs inférieurs.
Art.86.- (Loi n°11-078, L.F.2014, L.F.2015) Le montant de l’impô t dû par les contribuables
imposés suivant le régime du bénéfice réel ne peut être inférieur à 1 % du montant du chiffre
d’affaires hors taxe arrondi au millier de francs inférieurs.
En ce qui concerne les entreprises soumises à l’impô t sur les sociétés, le chiffre d’affaires
s’entend du montant des produits d’exploitation et des produits accessoires.
Ce minimum forfaitaire est dû même en cas de déficit et quelle que soit l’importance de ce déficit.
Lorsque le chiffre d’affaires est supérieur ou égal au seuil d’assujettissement du bénéfice réel
d’imposition, le minimum forfaitaire visé au premier alinéa du présent article ne peut être
inférieur à la fraction de l’impô t sur les bénéfices industriels et commerciaux contenu dans le
montant maximum des cotisations.
Art.86-A.- (L.F.2016) Pour les entreprises passibles de l’impô t sur les sociétés dont l’objet est la
gestion des immeubles productifs de revenus locatifs inscrits à l’actif de leur bilan, le minimum
forfaitaire de perception de l’impô t sur les sociétés ne peut être inférieur au montant de l’impô t
sur les revenus fonciers dont elles auraient été redevables si elles n’y avaient pas été exonérées.

D. Dispositions spécifiques aux sociétés mères et filiales


Art.87.- (Loi n°10-014) Les produits bruts des participations d’une société mère dans le capital
d’une société filiale sont retranchés des produits imposables, déduction faite d’une quote-part
représentative des frais et charges. Cette quote-part est fixée uniformément à 5 % du produit
total des participations. Elle ne peut être inférieure, pour chaque période d’imposition, à 5 % du
produit net des participations.
Ces dispositions s’appliquent aux conditions cumulatives ci-après :
 la société mère et la société filiale sont constituées sous la forme de sociétés par actions ou à
responsabilité limitée ;
 la société mère et sa ou ses filiales ont leur siège social dans l’un des États membres de l’UEMOA et
sont passibles de l’impôt sur les sociétés ;
 les actions ou parts d’intérêts possédées par la première société représentent au moins 10 % du
capital de la seconde société ;
 les actions ou parts d’intérêts susvisées sont souscrites ou attribuées à l’émission et sont inscrites au
nom de la société ou que celle-ci s’engage à les conserver pendant deux années consécutives au
moins sous la forme nominative. La lettre portant cet engagement doit être annexée à la déclaration
des résultats.
Lorsque les produits de participation ne sont pas éligibles au régime des sociétés mères et
filiales ci-dessus, la société participante n’est soumise à l’impô t sur les sociétés sur lesdits
produits que sur une part représentative d’au moins 40 % du produit des participations.
Les plus-values provenant de la cession de titres de participation par les sociétés de holding de
droit national si le portefeuille desdites sociétés est composé d’au moins 60 % de participation
dans les sociétés dont le siège est situé dans l’un des É tats membres de l’UEMOA.
Les intérêts des emprunts obligataires et tous autres titres d’emprunts émis par les É tats
membres et leurs collectivités décentralisées.
Un décret pris en Conseil des Ministres fixe les modalités d’application du présent article.
Art.88.- Un crédit d’impô t correspondant à la retenue à la source opérée conformément à
l’article 427.4 du Livre de Procédures fiscales sur les revenus de valeurs mobilières visés aux
articles 23.1 et 29 du présent Code, mis à la disposition des personnes morales et compris dans
les bénéfices imposables est imputé sur le montant de l’Impô t sur les Sociétés.
Il n’est pas restituable.
En outre, lorsqu’un exercice est déficitaire, les crédits d’impô ts attachés aux revenus de valeurs
mobilières compris dans les résultats dudit exercice ne peuvent être ni imputés, ni reportés, ni
restitués.

E. Cession ou cessation d’entreprise - fusion de sociétés


Art.89.- En cas de cession, qu’elle ait lieu à titre onéreux ou à titre gratuit, qu’il s’agisse d’une
vente forcée ou volontaire, le cessionnaire peut être rendu responsable, solidairement avec le
cédant du paiement des impô ts afférents aux bénéfices réalisés par ce dernier pendant l’année
ou l’exercice de la cession jusqu’au jour de celle-ci, ainsi qu’aux bénéfices de l’année ou de
l’exercice précédent lorsque, la cession étant intervenue pendant le délai normal de déclaration,
ces bénéfices n’ont pas été déclarés par le cédant avant la date de la cession.
Toutefois, le cessionnaire n’est responsable que jusqu’à concurrence du prix du fonds de
commerce, si la cession a été faite à titre onéreux, ou de la valeur retenue pour la liquidation du
droit de mutation entre vifs, si elle a eu lieu à titre gratuit, et il ne peut être mis en cause que
pendant un délai de trois mois qui commence à courir du jour de la déclaration prévue à l’article
68 du Livre de Procédures Fiscales, si elle est faite dans le délai imparti par ledit article, ou du
dernier jour de ce délai à défaut de déclaration.
Art.90.- Les plus-values, autres que celles réalisées sur les marchandises, résultant de
l’attribution d’actions ou de parts sociales (part de capital) à la suite de fusions de sociétés de
capitaux sont exonérées de l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux ou de l’Impô t
sur les Sociétés.
Il en est de même des plus-values, autres que celles réalisées sur les marchandises, résultant de
l’attribution gratuite d’actions ou de parts sociales à la suite de l’apport par une société de
capitaux à une autre société de capitaux, d’une partie de ses éléments d’actif, à condition que la
société bénéficiaire de l’apport ait son siège social au Mali.
Toutefois, l’application des dispositions des deux alinéas précédents est subordonnée à
l’obligation constatée dans l’acte de fusion de l’apport de calculer, en ce qui concerne les
éléments autres que les marchandises comprises dans l’apport, les amortissements annuels à
prélever sur les bénéfices, ainsi que les plus-values ultérieures résultant de la réalisation de ces
éléments, d’après le prix de revient qu’ils comportaient pour les sociétés fusionnées ou pour la
société apporteuse, déduction faite des amortissements déjà réalisés par elles.
Art.91.- Sous réserve des dispositions du deuxième alinéa de l’article 71 du Livre de Procédures
Fiscales, les plus-values provenant de la cession d’éléments d’actif immobilisé en fin
d’exploitation ou en cas de cession partielle d’entreprise et les indemnités reçues en contrepartie
de la cessation de l’exercice de la profession ou du transfert d’une clientèle sont imposées de la
façon suivante :
 1° sur la totalité lorsque la cession, le transfert ou la cessation interviennent moins de deux ans après
la création ou l’acquisition ;
 2° la plus-value est comptée pour moitié lorsque la cession, le transfert ou la cessation interviennent
plus de deux ans et moins de cinq ans après la création ou l’acquisition ;
 3° la plus-value n’est retenue que pour le tiers de son montant lorsque la cession, le transfert ou la
création interviennent plus de cinq ans après la création ou l’acquisition de l’élément cédé.
Art.92.- Les délais prévus à l’article précédent ne sont opposables ni au conjoint survivant, ni
aux héritiers en ligne directe, lorsque la cession, le transfert ou la cessation de l’exercice de la
profession sont la conséquence du décès de l’exploitant.
Art.93.- Les plus-values provenant de la cession d’un fonds de commerce intervenant plus de
cinq ans après la création ou l’achat du fonds par un contribuable imposé suivant le régime de
l’Impô t Synthétique, sont exonérées de l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux.
Toutefois, ces plus-values sont à inclure dans le résultat fiscal lorsque le contribuable a exercé
l’option prévue à l’article 57 du Livre de Procédures Fiscales ou lorsqu’il a été déclassé au cours
de l’exercice de cession.

F. Dispositions particulières concernant les personnes n’ayant pas au Mali d’installation permanente
Art.94.- Sont, sous réserve de l’application de conventions fiscales de non double imposition,
assujettis à une retenue à la source les sommes ou revenus versés en rémunération d’une
activité économique exercée par les personnes n’ayant pas au Mali d’installation professionnelle
permanente. Ces sommes ou revenus comprennent notamment :
 a) les rémunérations versées aux membres des professions libérales, aux titulaires des charges et
offices ;
 b) les sommes ou revenus versés pour :
- l’usage ou la concession de l’usage d’un droit d’auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou
scientifique y compris les films cinématographiques et de télévisions ;
- l’usage ou la concession de l’usage d’un brevet, d’une marque de fabrique, d’un commerce, d’un
dessin ou d’un modèle, d’un plan, d’une formule ou d’un procédé secret ainsi que la location
d’équipement industriel, commercial ou scientifique ne constituant pas un bien immobilier ;
- pour les informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel,
commercial ou scientifique ;
- d’une façon générale toutes sommes payées en rémunération des prestations de toute nature
fournies ou utilisées au Mali telles que prestation d’études, d’assistance technique, financière ou
comptable, de prospection.
 c) les marchés ou contrats publics quel qu’en soit l’objet.
Art.95.- Les dispositions qui précèdent s’appliquent, que le bénéficiaire des droits ou produits
soit une personne physique ou une société, quelle que soit dans ce cas la forme de la société.
Les mêmes dispositions s’appliquent également aux artistes de théâtre, de musique et autres
non domiciliés au Mali et qui organisent ou font organiser occasionnellement des
représentations ou des concerts.
Art.96.- Pour les prestations de services, le montant des sommes imposables est déterminé en
appliquant aux encaissements bruts une déduction forfaitaire de 50 % au titre des charges.
Toutefois, en ce qui concerne les produits des représentations et des concerts visés à l’article
précédent, les encaissements bruts sont au préalable diminués des droits et taxes frappant les
entrées.
Pour les marchés, contrats de travaux et/ou de fournitures, le montant des sommes imposables
est déterminé en appliquant aux encaissements bruts une déduction forfaitaire de 90 % au titre
des charges.
Art.97.- (L.F.2013) Le taux de la retenue est fixé à 30 %.
Le montant de l’impô t est retenu à la source par la personne qui verse un revenu en
rémunération d’une activité économique déployée au Mali dans les conditions visées aux articles
94 et 95 du présent Code.
L’impô t est assis et liquidé conformément aux dispositions de l’article 96 du présent Code.
Art.98.- La retenue à la source telle que définie par les dispositions qui précèdent est
indépendante de celle édictée à l’article 116 du Livre de Procédures Fiscales et relative aux taxes
sur le chiffre d’affaires.

G. Dispositions particulières concernant certaines opérations :


1° Champ d’application
Art.98-A.- (L.F.2013) Il est institué au profit du budget d’É tat, un précompte au titre de l’impô t
assis sur les bénéfices industriels et commerciaux et de l’impô t sur les sociétés.
Art.98-B.- (L.F.2013) Sous réserve des dispositions de l’article 98 C ci-après, sont soumises au
précompte les opérations :
 d’importation de marchandises à but commercial réalisées par les personnes ne disposant pas d’un
Numéro d’Identification Fiscal ou d’un Numéro d’Identification National ou ne remplissant pas les
conditions requises pour le commerce avec l’extérieur ;
 d’achats de biens commerciaux sur le marché intérieur effectués par les personnes ne disposant pas
de Numéro d’Identification Fiscal ou de Numéro d’Identification National ;
 de fourniture de biens et/ou de services dont le prix est payé par le Trésor public.
2° Personnes et affaires exclues du précompte
Art.98-C.- (L.F.2013) Sont exclues du champ d’application du précompte les opérations :
 d’importation de marchandises à but commercial réalisées par les personnes remplissant les
conditions requises pour l’exercice du commerce avec l’extérieur ;
 d’achats de marchandises à but commercial effectuées sur le marché intérieur par les personnes
titulaires d’un Numéro d’Identification Fiscal ou d’un Numéro d’Identification National ;
 d’achats de marchandises effectuées sur le marché intérieur par les personnes n’ayant pas la qualité
de commerçant ;
 de ventes d’eau et d’électricité ;
 de prestation de services de télécommunication.
3° Fait générateur, exigibilité, assiette et taux
Art.98-D.- (L.F.2013) Le fait générateur et l’exigibilité du précompte sont simultanément
constitués par :
 la mise à la consommation des marchandises, en ce qui concerne les opérations d’importation de
marchandises à but commercial ;
 la livraison, en ce qui concerne les opérations de vente de marchandises à but commercial
effectuées sur le marché intérieur ;
 le paiement en ce qui concerne les fournitures de biens et de services faites à l’État et aux services
publics et parapublics et dont le règlement est fait par le Trésor public.
Art.98-E.- (L.F.2013) La base d’imposition est constituée par :
 la valeur en douane des marchandises majorée des droits et taxes exigibles, à l’exception de la TVA,
en ce qui concerne les opérations d’importation de marchandises ;
 le prix toutes taxes comprises, à l’exception de la TVA, en ce qui concerne les achats commerciaux
de biens et/ou de services effectués sur le marché intérieur.
Art.98-F.- (L.F.2013) Le taux du précompte est fixé à :
 5 % pour les marchandises importées ;
 5 % pour les achats de biens à but commercial effectués sur le marché intérieurs par les personnes
ne disposant pas d’un numéro d’identification fiscal ou d’un numéro d’identification national ;
 1,5 % pour les fournitures de biens et/ou de services dont le prix est payé par le Trésor public.
Rattachement du montant du précompte et suppression de l’Acompte sur Divers Impô ts et
Taxes.
Art.98-G.- (L.F.2013) Le montant du précompte est perçu pour le compte de la Direction
Générale des Impô ts.
Il constitue un minimum d’imposition dû au titre des bénéfices professionnels et non
professionnels.
Il ne peut faire l’objet de remboursement total ou partiel sauf en cas d’erreur commise dans son
calcul.
Art.98-H.- (L.F.2013) La loi n°97-13 du 7 mars 1997 est abrogée.

Section 5 - L’impôt sur les bénéfices agricoles

Sous-section I - Activités et personnes imposables

Art.99.- Sont imposés annuellement dans la catégorie des bénéfices agricoles tous les revenus
provenant d’exploitations agricoles situées au Mali :
 qu’il s’agisse de produits de terrains propres à la culture, de produits de l’élevage, de l’aviculture, de
la pisciculture, ou de la production forestière ;
 que l’exploitation soit la source principale ou secondaire de revenu pour le contribuable ;
 que l’exploitation soit individuelle, sous forme de société publique ou privée.
Art.100.- L’impô t sur les bénéfices agricoles ne frappe que les bénéfices réalisés dans
l’exploitation ne relevant pas du cadre de l’agriculture traditionnelle.
Art.101.- Les conditions d’application de l’article 100 seront fixées par arrêté conjoint du
Ministre chargé des finances, du Ministre chargé de l’Agriculture, du Ministre chargé de
l’É levage, du Ministre chargé de la Pêche, du Ministre chargé de l’Environnement et du Ministre
chargé de l’Assainissement.
Art.102.- Ne sont imposés que dans la catégorie des bénéfices agricoles, les contribuables qui
vendent dans un magasin contigu ou non à leur exploitation des produits de leur exploitation
agricole dans la proportion des trois quarts au moins du montant total de leurs ventes.
Art.103.- L’imposition est établie au nom du propriétaire, société, exploitant individuel, les
fermiers ou métayers étant uniquement imposés aux impô ts forfaitaires.
Toutefois, l’exploitant forestier est toujours personnellement imposé sur les revenus tirés de la
production forestière, à quelque titre qu’il exploite.
Art.104.- Sont exemptées de l’impô t sur les bénéfices agricoles :
 les exploitations pilotes investissant dans la recherche agronomique plus de 50 % de leurs
bénéfices ;
 les caisses de crédit agricole mutuel ;
 les sociétés de prévoyance et les sociétés coopératives agricoles.
Art.105.- Les exploitations agricoles sont exonérées de l’impô t pendant un délai de cinq ans :
 à compter de la première récolte, s’il s’agit d’activité de culture ;
 à compter de la première vente de produits, s’il s’agit d’exploitation forestière, avicole, piscicole ou
d’élevage.
Art.106.- Pour bénéficier de cette exonération temporaire, l’exploitant doit formuler une
demande auprès du Directeur des Impô ts du District ou du Directeur Régional des Impô ts du
lieu d’exploitation, dans l’année où il commence à exploiter dans les conditions définies à l’article
101.
II doit ensuite indiquer, dans un délai de trois mois, la date de la première vente qui sera le point
de départ de l’exonération.

Sous-section 2 - Régimes d’imposition

Art.107.- Les bénéfices agricoles sont normalement déterminés suivant le régime forfaitaire,
quelle que soit l’importance du chiffre d’affaires.
Toutefois, les contribuables tenant une comptabilité régulière et complète peuvent opter pour
l’imposition d’après le bénéfice réel.

A. Détermination du bénéfice forfaitaire

Art.108.- Le bénéfice forfaitaire est calculé d’après les éléments de base ci-après :
 1° le nombre d’hectares cultivés, s’il s’agit d’activités de culture ;
 2° le nombre d’arbres fruitiers en production ;
 3° le nombre d’hectares ou de pieds mis en coupe, s’il s’agit d’exploitation forestière ;
 4° le nombre d’animaux reproducteurs ou en état d’être commercialisés, s’il s’agit d’activités se
rattachant à l’élevage, à l’aviculture ou à la pisciculture.
Art.109.- Les bénéfices unitaires moyens fixés à partir de ces chiffres sont définis chaque année
par une Commission comprenant :
 le Gouverneur de Région ou son représentant ;
 un représentant du Ministère chargé des finances ;
 un représentant du Ministère chargé de l’Agriculture ;
 un représentant du Ministère chargé de l’Élevage ;
 un représentant du Ministère chargé de la Pêche ;
 un représentant du Ministère chargé de l’Environnement ;
 un représentant du Ministère chargé de l’Assainissement ;
 le Président de la Chambre Régionale d’Agriculture ou son représentant ;
 le Directeur Régional des Impôts ;
 un représentant des cultivateurs ;
 un représentant des éleveurs ;
 un représentant des exploitants forestiers ;
 un représentant des pêcheurs et pisciculteurs.
La Commission Régionale se réunit au niveau régional dans le courant du mois de novembre,
sous la présidence du Gouverneur de Région.
Les propositions de la Commission sont soumises à l’approbation du Ministre chargé des
finances. Elles font l’objet d’un arrêté affiché notamment au Gouvernorat, dans les cercles et les
mairies et publiées au « Journal Officiel ».
Art.110.- Le bénéfice forfaitaire de chaque exploitation est obtenu en multipliant le bénéfice
forfaitaire moyen déterminé par la Commission par le nombre d’éléments cités à l’article 108 ci-
dessus.
Toutefois, il est fait abstraction de la superficie des parcelles dont, par suite d’événements
extraordinaires, tels qu’inondation, feu de brousse, sécheresse exceptionnelle, la récolte n’a pas
atteint la moitié de la récolte des exploitations de même type ou de la moyenne des trois années
précédentes. Cette disposition n’est pas applicable dans le cas où la perte ayant été générale dans
une région, il en a été tenu compte pour la fixation du bénéfice forfaitaire moyen.
Art.111.- Lorsqu’il s’agit d’une exploitation autre que de culture où lorsque la perte n’atteint pas
la limite prévue à l’article 110 alinéa 2 l’exploitant peut demander, en cas de calamités
exceptionnelles, que le bénéfice forfaitaire de son exploitation soit réduit du montant des pertes
subies par son cheptel ou ses récoltes, aux conditions suivantes :
 a) si la calamité présente un caractère durable, l’exploitant doit en aviser immédiatement par écrit le
chef du service des Impôts du lieu de situation de l’exploitation ou du siège de la direction
commune des exploitations ;
 b) à la fin de la période de calamité ou lorsque la calamité a un caractère soudain et momentané
l’exploitant doit fournir soit une attestation du Maire ou du Préfet en ce qui concerne les sinistres sur
les récoltes, soit un certificat établi par le vétérinaire du Service de l’Élevage, s’il s’agit de pertes de
bétail. Ces pièces justificatives doivent parvenir au chef du service des Impôts du lieu de situation
de l’exploitation ou du siège de la direction commune des exploitations dans un délai de 15 jours à
partir de la date où la perte est certaine.
Art.112.- Il n’est pas tenu compte des plus-values de cession d’éléments d’actif ou de cessation
pour la détermination du bénéfice forfaitaire.

B. Imposition d’après le bénéfice réel

Art.113.- Le contribuable qui veut être imposé d’après son bénéfice réel doit dénoncer
expressément son forfait dans un délai d’un mois à compter de l’affichage de l’Arrêté du Ministre
chargé des finances prévu à l’article 109.
La dénonciation adressée au chef du service des Impô ts du lieu de situation de l’exploitation ou
du siège de la direction commune des exploitations est valable pour l’année en cours et les deux
années suivantes.
Art.114.- Les entreprises ayant opté pour le régime de l’imposition suivant le bénéfice réel
doivent tenir une comptabilité permettant de déterminer exactement le bénéfice ou le déficit
réalisé au cours de l’exercice.
Art.115.- Le bénéfice réel de l’exploitation agricole est constitué par l’excédent des recettes
provenant de la culture, de l’élevage et des autres produits sur les dépenses nécessitées par
l’exploitation durant l’exercice clos au cours de l’année de l’imposition.
Pour cette détermination, il est tenu compte, d’une part, des récoltes sur pied et des récoltes non
encore vendues à la clô ture de la période dont les résultats sont retenus pour l’établissement de
l’impô t ainsi que de la valeur au prix de revient des animaux achetés au cours de cette période et
destinés à la vente et ; d’autre part, des amortissements correspondant à la durée normale des
éléments de l’actif immobilisé.
Lorsque le contribuable est propriétaire des bâtiments et des terrains affectés à l’exploitation, les
charges immobilières sont comprises dans les dépenses déductibles.
Art.116.- Le contribuable qui a dénoncé le forfait, peut, pour l’année au titre de laquelle il a
dénoncé son forfait, ne pas présenter de comptabilité régulière et complète. Il doit indiquer le
montant exact de ses recettes brutes et de ses dépenses, le montant des dettes contractées, les
quantités récoltées et vendues, les principales natures de cultures.
Art.117.- Les plus-values de cession d’éléments de l’actif immobilisé en cours d’exploitant ou en
fin d’exploitation sont :
 a) exonérées d’impôt si la cession ou la cessation ont lieu plus de dix ans après mise en
exploitation ;
 b) comptées pour moitié, s’il s’agit de cession ou de cessation avant dix ans dans le cas de mise en
exploitation par le vendeur sans considération de délai dans le cas de cession ou de cessation après
achat d’une exploitation préexistante.

Sous-section 3 - Établissement de l’imposition, taux

Art.118.- Les exploitants agricoles qui développent une innovation technologique pourront
bénéficier d’une réduction de 5 % du montant de la Contribution Forfaitaire à la charge des
Employeurs normalement due au titre des salaires versés aux employés de nationalité malienne.
Est considéré comme exploitant développant une innovation technologique, tout exploitant
remplissant au moins l’une des deux conditions ci-après :
 investir dans la recherche ou la modernisation de l’exploitation une somme au moins égale à 5 % du
chiffre d’affaires du dernier exercice clos ;
 présenter un programme d’investissement dont le coût est au moins égal à 1.500.000 FCFA et qui
vise à exploiter les résultats d’une recherche faite par un organisme malien, un groupe de chercheurs
maliens ou un chercheur malien.
Art.119.- Les entreprises agricoles dont les bénéfices sont déterminés forfaitairement font
l’objet d’un recensement par les agents des Services des Impô ts dans le dernier mois de la
période d’imposition.
Art.120.- Les bénéfices agricoles sont passibles d’un impô t proportionnel dont le taux est fixé à
10 % lorsque le contribuable relève du régime réel d’imposition.

Section 6 - Taxe sur les plus-values de cession réalisées par les particuliers

Sous-section 1 - Champ d’application

Art.121.- Sous réserve des dispositions propres aux plus-values professionnelles, les plus-values
réalisées par les particuliers lors de la cession à titre onéreux de biens ou de droits sont
soumises à une taxe sur le gain appelée taxe sur les plus-values de cession des particuliers.
Art.122.- (Loi n°11-078, L.F.R.2017) Les dispositions de l’article précédent s’appliquent aux plus-
values réalisées sur :
 la cession de biens immobiliers (terrains, constructions, etc.) ;
 la cession de droits réels immobiliers (usufruit, nue-propriété, servitude, etc.) ;
 les cessions de valeurs mobilières et droits sociaux des sociétés dont l’actif est principalement
constitué d’immeubles ou de droits réels portant sur ces biens à l’exclusion des immeubles affectés
par les sociétés à leur propre exploitation industrielle, commerciale ou artisanale ;
 la cession de bijoux, d’objets d’art, d’objets de collection ou d’antiquité et de valeurs mobilières.
Art.123.- (Loi n°11-078) Sont exonérées de la taxe :
1) Toute plus-value réalisée lors de la cession d’une résidence principale.
Est considérée comme résidence principale :
 a) l’immeuble constituant la résidence habituelle du propriétaire depuis l’acquisition ou
l’achèvement, dans la limite d’une résidence par contribuable ;
 b) l’immeuble constituant la résidence au Mali des maliens de l’extérieur, à raison d’un immeuble.
2) Les plus-values résultant des cessions de parts ou actions d’OPCVM et de toute autre forme de
placement collectif agréée par le Conseil Régional de l’É pargne Publique et des Marchés
Financiers effectuées par leurs adhérents.
3) Les plus-values réalisées lors de la cession des meubles meublants et des habillements
personnels.

Sous-section 2 - Assiette et liquidation

Art.124.- (Loi n°11-078) La base d’imposition de la taxe sur les plus-values de cession de biens
est déterminée ainsi qu’il suit :
 l’assiette de l’impôt est constituée par le montant net de la plus-value, pour les produits de cession
d’immeubles ou de droits sociaux ;
 l’assiette est constituée par le montant net de la plus-value, pour la cession de biens immeubles, de
droits réels immobiliers ou de droits sociaux.
La plus-value imposable est constituée par la différence entre le prix de cession net et le prix
d’acquisition payé par le cédant.
En cas d’acquisition à titre gratuit, la plus-value est égale au prix de cession diminué de la valeur
vénale du bien au jour de l’acquisition.
Art.125.- La plus-value en cas d’expropriation pour cause d’utilité publique est égale à
l’indemnité d’expropriation diminuée du prix d’acquisition.
Art.126.- Les plus-values immobilières réalisées moins de deux ans après l’acquisition du bien,
sont intégralement assimilées à un gain et taxées comme tel.
Art.127.- Pour les plus-values immobilières réalisées plus de deux ans après l’acquisition du
bien, le coû t d’acquisition est revalorisé par les majorations éventuelles et corrigé par un
abattement pratiqué sur la plus-value de 5 % par an, à partir de la deuxième année d’acquisition
du bien jusqu’à 50 %.
Art.128.- Pour les produits de cession des biens mobiliers, l’assiette est constituée par le
montant net de la plus-value, c’est-à-dire le prix de vente diminué des charges supportées pour
la conservation du bien et des frais encourus lors de la cession.
Art.129.- (Loi n°11-078, L.F.2013, L.F.R.2017) Les taux de la taxe sont fixés ainsi qu’il suit :
 7 % pour les plus-values de cession d’actions et de parts sociales ;
 5 % pour les plus-values de cession d’obligations ;
 15 % pour les plus-values à court terme autres que celles afférentes à la cession des valeurs
mobilières ;
 5 % pour les plus-values à long terme autres que celles afférentes à la cession des valeurs
mobilières.

Section 7 - Taxe sur les plus-values de cession réalisées par les non-résidents

Art.129-A.- (L.F.R.2017) Il est institué une taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les
non-résidents.
Art.129-B.- (L.F.R.2017) Sont passibles de la taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les
non-résidents toutes les personnes physiques ou morales non-résidentes qui cèdent
directement ou indirectement des titres de sociétés immatriculées au Mali.
Sont considérées comme des cessions, les mutations à titre onéreux ou gratuit, entraînant le
changement de propriété des titres de la société, quel qu’en soit le mode opératoire, notamment
la vente, l’échange, l’apport en société, la distribution de titres, les donations et les successions.
Sont notamment considérées comme titres de sociétés, les actions et les parts sociales.
Art.129-C.- (L.F.R.2017) Le taux de la taxe est fixé à 15 % applicable sur la valeur de la plus-
value réalisée.
Ce taux est porté à 30 % si le cédant est résident d’un pays non coopératif ou à fiscalité
privilégiée au sens de l’article 81 du présent Code.
Art.129-D.- (L.F.R.2017) Le produit de la taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les
non-résidents est affecté au budget national.

Chapitre 2 - Contribution des patentes et licences

Section 1 - Contribution des patentes

Sous-section 1 - Personnes imposables - Exemptions

Art.130.- Toute personne malienne ou étrangère qui exerce au Mali un commerce, une
industrie, une profession non explicitement compris dans les exemptions déterminées à l’article
131 du présent Code est assujettie à la contribution des patentes.
Les patentes sont annuelles et personnelles et ne peuvent servir qu’à ceux à qui elles sont
délivrées.
Le fait habituel d’une profession comporte, seul, l’imposition aux droits de patente.
Art.131.- Ne sont pas imposables à la patente :
 1° l’État, les collectivités territoriales et les organismes publics pour les services publics d’intérêt
général, mais ils seraient normalement imposables pour toutes exploitations exercées dans les
mêmes conditions que les particuliers (chemins de fer notamment) ;
 2° les personnes morales bénéficiant de l’exonération de l’Impôt sur les Bénéfices Industriels et
Commerciaux en vertu de l’article 47 du présent Code ;
 3° les assujettis à l’Impôt Synthétique, au titre des activités pour lesquelles ils sont soumis à cet
impôt ;
 4° les associés des sociétés en nom collectif, à responsabilité limitée, en commandite ou anonymes
ès qualité, l’associé unique de la société à responsabilité limitée ;
 5° les exportateurs de bétail au titre de cette seule activité.
Sont exonérées de droits de patente professionnelle et des cotisations connexes dus au titre de la
première année civile d’activité les entreprises nouvellement créées et non éligibles notamment
au Code des Investissements, au Code Minier, au Code Pétrolier et aux dispositions régissant les
Programmes Immobiliers approuvés par l’É tat.
Art.132.- 1) Les personnes physiques âgées de moins de 40 ans et titulaires d’au moins un
diplô me professionnel délivré par un établissement professionnel agréé, ainsi que les personnes
morales et groupements constitués uniquement de ces personnes physiques qui entreprennent
une profession qui les rend passibles de la contribution des patentes bénéficient, en ce qui
concerne la patente, d’une exonération de :
 100 % pour leur première année civile d’activité ;
 50 % pour leur deuxième année civile d’activité ;
 25 % pour leur troisième année civile d’activité.
2) Les agents de la Fonction Publique partant volontairement à la retraite et les salariés des
secteurs public et privé, ayant fait l’objet d’un licenciement pour motif économique qui
entreprennent pour leur propre compte, sous forme individuelle ou sous forme sociétaire, une
profession qui les rend passibles de la contribution des patentes, bénéficient des mêmes
avantages.
Un arrêté conjoint des Ministres chargés respectivement des Finances, de l’É ducation nationale
et de l’Emploi et de la Formation professionnelle détermine les modalités d’application du
présent article.
Art.133.- Les commerces, industries et autres professions non compris dans les exemptions et
non dénommés dans le tarif des patentes sont assujettis à la patente d’après l’analogie des
opérations, suivant décision du Chef de Centre des Impô ts.
En cas de contestation, l’assimilation devra être prononcée par décision du Directeur Général
des Impô ts, du Directeur des Impô ts du District, du Directeur Régional des Impô ts ou du Sous-
Directeur des Grandes Entreprises, selon le cas.

Sous-section 2 - Détermination de la base d’imposition

Art.134.- La contribution des patentes se compose des éléments suivants :


 1° un droit fixe ;
 2° un droit proportionnel sur la valeur locative des locaux professionnels. Ces droits sont réglés
conformément aux tableaux A, B et C annexés au présent chapitre.

A. Droit fixe

Art.135.- (L.F.R.2017) Le patentable qui, dans le même établissement, exerce plusieurs


commerces, industries ou professions, ne peut être soumis qu’à un seul droit fixe. Ce droit est le
plus élevé de ceux qu’il aurait à payer s’il était assujetti à autant de droits fixes qu’il exerce de
professions.
Lorsque les professions exercées dans le même établissement sont toutes inscrites au tableau B,
le patentable est assujetti aux taxes variables d’après tous les éléments d’imposition afférents
aux professions exercées, mais il ne paiera que la plus élevée des taxes déterminées.
Lorsque le patentable exerce à la fois des professions des tableaux A et B, il doit le plus élevé des
droits fixes qui résulte de l’application du tarif du tableau A ou des taxes déterminées du tableau
B, d’une part, et d’autre part, la totalité des taxes variables du tableau B.
Lorsque le patentable qui exerce des professions du tableau A, se livre à des opérations
d’importation et/ou d’exportation, il doit le plus élevé des droits fixes qui résulte de l’application
du tarif du tableau A ou du tableau C.
Lorsque le patentable qui exerce des professions du tableaux B, se livre à des opérations
d’importation et/ou d’exportation, il doit le plus élevé des droits fixes qui résulte de l’application
du tarif du tableau C ou des taxes déterminées du tableau B, d’une part, et d’autre part, la totalité
des taxes variables du tableau B.
Art.136.- Le patentable ayant plusieurs établissements distincts de même espèce ou d’espèces
différentes est passible d’un droit fixe en raison du commerce, de l’industrie ou de la profession
exercée dans chacun de ces établissements.
Sont considérés comme formant des établissements distincts ceux qui présentent l’une des
caractéristiques suivantes :
 1° d’avoir un préposé spécial traitant avec le public, même s’il n’a pas la procuration du chef ou de
l’agent de la maison ;
 2° de comporter un inventaire spécial de leurs marchandises ;
 3° d’être situés dans des locaux distincts, lors même que ceux-ci seraient juxtaposés dans le même
immeuble à d’autres établissements du même patenté.
Mais les opérations effectuées par un patenté dans ses propres locaux ou dans les locaux séparés
pour le compte de tiers dont il n’est que le représentant, contrô lées par le ou les commettants,
soit qu’ils exigent des rapports, comptes rendus, comptabilités spéciales, soit qu’ils fassent
surveiller périodiquement lesdites opérations par des agents ou inspecteurs, donnent toujours
lieu à l’imposition de droits de patentes distincts établis au nom du ou des commettants.
Art.137.- Dans les établissements passibles du tableau A dont la classification diffère suivant le
nombre de salariés, les individus au-dessus de 60 ans ne sont comptés que pour moitié de leur
nombre.
Ne sont pas comptés dans ces éléments, la femme travaillant avec son mari, un simple manœuvre
dont le concours est indispensable à l’exercice de la profession.

B. Droit proportionnel

Art.138.- Le droit proportionnel est établi sur la valeur locative des bureaux, magasins,
boutiques, usines, ateliers, hangars, remises, chantiers, terrains de dépô ts, outillage fixe, et
autres locaux et emplacements servant à l’exercice de la profession y compris les installations de
toute nature passibles de l’impô t foncier, à l’exception des locaux d’habitation.
Il est dû alors même que les locaux occupés sont concédés à titre gratuit.
Art.139.- Le droit proportionnel pour les usines et établissements industriels est calculé sur la
valeur locative de ces établissements, pris dans leur ensemble et munis de tous leurs moyens
matériels de production.
Art.140.- La valeur locative est déterminée :
 1° pour les bâtiments et installations loués, au moyen de baux authentiques ou de locations verbales
passés dans les conditions normales ;
 2° pour les bâtiments non loués, par comparaison avec des locaux dont le loyer aura été
régulièrement constaté ou sera notoirement connu ;
 3° pour les installations industrielles et en général dans tous les cas où aucun des procédés susvisés
ne peut être appliqué, par voie d’appréciation directe. En cas d’appréciation directe, la valeur
locative ne peut en aucun cas être inférieure à 5 % de la valeur d’acquisition de l’élément avant
amortissement.

Sous-section 3 - Dispositions spéciales à certaines catégories de professions

Art.141.- Les importateurs et les exportateurs sont exonérés de droit fixe pour un magasin de
vente en gros.
Art.142.- Lorsque les entrepreneurs de travaux publics sont étrangers au Mali, ils doivent être
considérés, alors même qu’ils ne posséderaient aucun établissement au Mali, comme y exerçant
la profession d’entrepreneurs du fait que des travaux y sont effectués.

Sous-section 4 - Formules de patentes

Art.143.- Le duplicata visé à l’article 288 du Livre de Procédures Fiscales devra être revêtu d’un
timbre fiscal de 2.500 FCFA.
En revanche, aucun droit n’est exigé sur la formule de patente.

Sous-section 5 - Taux de l’impôt

Art.144.- Les droits fixes de patente et les taxes variables sont fixés par le tarif des patentes
annexé au présent chapitre.
Le droit proportionnel est fixé à 10 % de la valeur locative déterminée conformément à l’article
140 du présent Code.
En aucun cas, le droit proportionnel ne peut être inférieur au quart du droit fixe.
Sous-section 6 - Tarif des patentes

Art.144-A.- (L.F.2014, L.F.2015, L.F.R.2017) Le tarif des patentes est fixé comme suit :
 1ère zone : district de Bamako
 2e zone : chefs-lieux de régions
 3e zone : autres localités

Tableau A - Classe exceptionnelle

Droit fixe Droit


Profession propor-
1ère zone 2e zone 3e zone
tionnel
1) Commerçant en gros, demi-gros ou au
détail, dont le chiffre d’affaires annuel hors
taxe est :
- supérieur ou égal à 1 milliard de FCFA
- supérieur ou égal à 600 millions et
inférieur à 1 milliard de FCFA 1.000.000 800.000 600.000 10 %
- supérieur ou égal à 300 millions et 800.000 640.000 480.000 10 %
inférieur à 600.000.000 FCFA 600.000 480.000 360.000 10 %
2) Transporteur dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est :
- supérieur ou égal à 1 milliard de FCFA
- supérieur ou égal à 600 millions et
inférieur à 1 milliard de FCFA 1.000.000 800.000 600.000 10 %
- supérieur ou égal à 300 millions et 800.000 640.000 480.000 10 %
inférieur à 600.000.000 FCFA 600.000 480.000 360.000 10 %
3) Fabricant, producteur dans un
établissement industriel dont le chiffre
d’affaires annuel hors taxe est :
- supérieur ou égal à 1 milliard de FCFA 1.000.000 800.000 600.000 10 %
- supérieur ou égal à 600 millions et
inférieur à 1 milliard de FCFA 800.000 640.000 480.000 10 %
- supérieur ou égal à 300 millions et
inférieur à 600.000.000 FCFA 600.000 480.000 360.000 10 %

4) Banque, établissement financier, société


de crédit et de crédit-bail, compagnie
d’assurance 1.000.000 800.000 600.000 10 %
5) Hôtel, relais de tourisme classé 4 étoiles
ou à défaut répondant aux caractéristiques
des établissements 4 étoiles ou plus 1.000.000 800.000 600.000 10 %
6) Loto casino loterie et autres jeux de
hasard 1.000.000 800.000 600.000 10 %
7) Société de pari mutuel sur les courses
hippiques 1.000.000 800.000 600.000 10 %
8) Entrepreneur de bâtiments ou de
travaux publics dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est :
- supérieur ou égal à 1 milliard de FCFA 1000.000 800.000 600.000 10 %
- supérieur ou égal à 600 millions et
inférieur à 1 milliard de FCFA 800.000 640.000 480.000 10 %
- supérieur ou égal à 300 millions et
inférieur à 600.000.000 FCFA 600.000 480.000 360.000 10 %
9) Entrepreneur d’installation électrique,
téléphonique, hydraulique dont le chiffre
d’affaires annuel hors taxe est :
- supérieur ou égal à 1 milliard de FCFA 1.000.000 800.000 600.000 10 %
- supérieur ou égal à 600 millions et
inférieur à 1 milliard de FCFA 800.000 640.000 480.000 10 %
- supérieur ou égal à 300 millions et
inférieur à 600.000.000 FCFA 600.000 480.000 360.000 10 %
10) Entrepreneur de menuiserie, de
maçonnerie, autre que l’entrepreneur de
bâtiments, dont le chiffre d’affaires annuel
hors taxe est :
- supérieur ou égal à 1 milliard de FCFA 1.000.000 800.000 600.000 10 %
- supérieur ou égal à 600 millions et
inférieur à 1 milliard de FCFA 800.000 640.000 480.000 10 %
- supérieur ou égal à 300 millions et
inférieur à 600.000.000 FCFA 500.000 400.000 360.000 10 %
11) Imprimerie (Exploitant une) dont le
chiffre d’affaires annuel hors taxe est :
- supérieur ou égal à 1 milliard de FCFA
- supérieur ou égal à 600 millions et
inférieur à 1 milliard de FCFA 1.000.000 800.000 600.000 10 %
- supérieur ou égal à 300 millions et 800.000 640.000 480.000 10 %
inférieur à 600.000.000 FCFA 500.000 400.000 360.000 10 %
12) Société ou entreprise minière,
pétrolière et sous-traitants 1.000.000 1.000.000 1.000.000 10 %
13) Autres professions :
- agent d’assurances dont le chiffre
d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou 500.000 400.000 300.000 10 %
égal à 300.000.000 FCFA
- société formée pour l’achat, la gestion, la
vente d’immeubles, et autres spéculations
immobilières dont le chiffre d’affaires 500.000 400.000 300.000 10 %
annuel hors taxe est supérieur ou égal à
300.000.000 FCFA
- transitaire, commissionnaire en douanes
dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe 500.000 400.000 300.000 10 %
est supérieur ou égal à 300.000.000 FCFA
- société d’expertises comptables,
500.000 400.000 300.000 10 %
juridiques, fiscales ou autres
- établissement d’enseignement privé dont
le chiffre d’affaires annuel hors taxe est 500.000 400.000 300.000 10 %
supérieur ou égal à 300.000.000 FCFA
- pâtisserie, boulangerie avec des moyens
mécaniques dont le chiffre d’affaires
500.000 400.000 300.000 10 %
annuel hors taxe est supérieur ou égal à
300.000.000 FCFA
- exploitant de buffet ou restaurant à
l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou
sur un bateau dont le chiffre d’affaires 500.000 400.000 300.000 10 %
annuel hors taxe est supérieur ou égal à
300.000.000 FCFA

Tableau A - Première classe

Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
350.000 FCFA 315.000 FCFA 252.000 FCFA 10 %
 Abattoir industriel (Exploitant d’un)
 Agent d’assurances, courtiers d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Agent immobilier et courtier d’immeubles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou
égal à 250.000.000 FCFA
 Agent de communication, radio libre dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal
à 250.000.000 FCFA
 Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Avocat, huissier, notaire, commissaire-priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est égal ou
supérieur à 250.000.000 FCFA
 Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Boîte de nuit, dancing (Exploitant d’un) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe supérieur ou
égal à 250.000.000 FCFA
 Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement 2.000 bœufs ou plus
 Bureau d’Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie informatique (Exploitant
un) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Bureau de change (Exploitant un) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
 Café, bar (Exploitant un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Clinique médicale ou vétérinaire (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Transporteur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 300.000.000 et supérieur ou
égal à 250.000.000 FCFA
 Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe supérieur ou
égal à 250.000.000 FCFA
 Établissement d’enseignement privé dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Établissements d’odontostomatologie dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal
à 250.000.000 FCFA
 Établissements médicaux dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
 Établissements paramédicaux dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
 Expert-comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe
est supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
 Exploitant de carrière dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
 Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Garage de mécanique générale (Exploitant d’un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Géomètre, topographe, architecte dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
 Hôtel, relais de tourisme (Exploitant d’un) classé 3 Étoiles ou à défaut répondant aux
caractéristiques des établissements 3 Étoiles
 Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 300.000.000 et
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur
ou égal à 250.000.000 FCFA
 Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Pâtisserie, boulangerie réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et
supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA
 Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
 Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen supérieur à 7.500 FCFA
 Société formée pour l’achat, la gestion, la vente d’immeubles, et autres spéculations immobilières
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 300.000.000 et supérieur ou égal à
250.000.000 FCFA
 Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
300.000.000 et supérieur ou égal à 250.000.000 FCFA

Tableau A - Deuxième classe

Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
185.000 FCFA 166.500 FCFA 133.200 FCFA 10 %
 Agent d’assurances, courtiers d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Agent immobilier et courtier d’immeubles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Agent de communication, radio libre dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Avocat, huissier, notaire, commissaire-priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement 1.000 bœufs ou plus et moins de 2.000 bœufs
 Bureau d’Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie informatique (Exploitant
un) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à
200.000.000 FCFA
 Bureau de change (Exploitant un) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Café, Bar (Exploitant d’un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou
égal à 200.000.000 FCFA
 Clinique médicale ou vétérinaire (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Transporteur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou
égal à 200.000.000 FCFA
 Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Établissements d’odontostomatologie dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Établissements médicaux dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et
supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Établissements paramédicaux dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000
et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Établissement d’enseignement privé dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Expert-comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe
est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal 200.000.000 FCFA
 Exploitant d’une usine de décorticage, d’égrenage
 Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à
200.000.000 FCFA
 Exploitant de carrière dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et
supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Géomètre, Topographe, Architecte dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Hôtel, relais de tourisme (Exploitant un) classé 2 Étoiles ou à défaut, répondant aux caractéristiques
des établissements 2 Étoiles
 Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et
supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 250.000.000 et
supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Restaurant ou gargote (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen inférieur ou égal à 7.500 et
supérieur à 5.000 FCFA
 Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
250.000.000 et supérieur ou égal à 200.000.000 FCFA
 Société formée pour l’achat, la gestion, la vente d’immeubles, et autres spéculations immobilières
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 300.000.000 FCFA

Tableau A - Troisième classe

Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
125.000 FCFA 112.500 FCFA 90.200 FCFA 10 %
 Agence de gardiennage, de police privée employant plus de 10 salariés
 Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Agent d’assurances, courtiers d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Agent immobilier et coutier d’immeubles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Agent de communication, radio libre dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Avocat, huissier, notaire, commissaire-priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement 400 bœufs ou plus et moins de 1.000 bœufs
 Bureau Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à
100.000.000 FCFA
 Bureau de change (Exploitant un) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Café, Bar (Exploitant d’un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou
égal à 100.000.000 FCFA
 Clinique médicale ou vétérinaire (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Transporteur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou
égal à 100.000.000 FCFA
 Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Établissement d’enseignement privé dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Expert-comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe
est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal 100.000.000 FCFA
 Établissements d’odontostomatologie dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Établissements médicaux dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et
supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Établissements paramédicaux dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000
et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Exploitant de carrière dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et
supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à
100.000.000 FCFA
 Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Géomètre, Topographe, Architecte dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) classé 1 Étoile, ou à défaut, répondant aux caractéristiques
des établissements 1 Étoile
 Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et
supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 200.000.000 et
supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA
 Restaurant ou gargote (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen inférieur ou égal à 5.000 et
supérieur à 2.500 FCFA
 Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
200.000.000 et supérieur ou égal à 100.000.000 FCFA

Tableau A - Quatrième classe

Droit fixe
Droit proportionnel
1ère zone 2e zone 3e zone
65.000 FCFA 58.500 FCFA 44.500 FCFA 10 %
 Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Agent d’assurances, courtiers d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Agence de gardiennage, de police privée employant 10 salariés ou moins
 Agent immobilier et courtier d’immeubles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Agent de communication, radio libre dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Bureau de change réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et
supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement moins de 400 bœufs
 Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Bureau Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à
50.000.000 FCFA
 Café, Bar (Exploitant d’un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et supérieur ou
égal à 50.000.000 FCFA
 Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Transporteur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et supérieur ou
égal à 50.000.000 FCFA
 Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Établissement d’enseignement privé dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Expert-comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe
est inférieur à 100.000.000 FCFA et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à
50.000.000 FCFA
 Exploitant de carrière réalisant un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 100.000.000 et
supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Hôtel, relais de tourisme (Exploitant un) ne répondant à aucune caractéristique des établissements
classés suivant le nombre d’étoile
 Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et
supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Établissement d’odontostomatologie dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Établissement médical ou paramédical dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 100.000.000 et
supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA
 Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen inférieur ou égal à 2.500 et
supérieur à 2000 FCFA
 Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
100.000.000 et supérieur ou égal à 50.000.000 FCFA

Tableau A - Cinquième classe

Droit fixe
Droit proportionnel
1ère zone 2e zone 3e zone
55.000 FCFA 45.000 FCFA 30.000 FCFA 10 %
 Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Agent d’assurances, courtiers d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Agent immobilier et courtier d’immeubles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Agent de communication, radio libre dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Bureau de change réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur
ou égal à 40.000.000 FCFA
 Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Bureau Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à
40.000.000 FCFA
 Café, Bar (Exploitant d’un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et supérieur ou
égal à 40.000.000 FCFA
 Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Transporteur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et supérieur ou
égal à 40.000.000 FCFA
 Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Établissement d’enseignement privé dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Exploitant de carrière réalisant un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 50.000.000 et
supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 40.000.000 FCFA
 Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et
supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Établissement d’odontostomatologie dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Établissement médical ou paramédical dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 40.000.000 FCFA
 Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 50.000.000 et
supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA
 Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen inférieur ou égal à 2000 et
supérieur à 1500 FCFA
 Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
50.000.000 et supérieur ou égal à 40.000.000 FCFA

Tableau A - Sixième classe

Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
45.000 FCFA 33.500 FCFA 25.000 FCFA 10 %
 Agence de nettoyage de publicité de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 FCFA et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Agent d’assurances, courtiers d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Agent immobilier et courtier d’immeubles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Agent de communication, radio libre dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Bureau de change réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur
ou égal à 30.000.000 FCFA
 Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Bureau Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à
30.000.000 FCFA
 Café, Bar (Exploitant d’un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et supérieur ou
égal à 30.000.000 FCFA
 Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Transporteur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et supérieur ou
égal à 30.000.000 FCFA
 Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre d’affaires annuel hors inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Établissement d’enseignement privé dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal â 30.000.000 FCFA
 Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Exploitant de carrière réalisant un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 40.000.000 et
supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et
supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Établissement d’odontostomatologie, établissement médical ou paramédical dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Établissement médical ou paramédical dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur ou égal à 40.000.000 et supérieur à 30.000.000 FCFA
 Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 40.000.000 et
supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA
 Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen inférieur ou égal à 1500 et
supérieur à 1000 FCFA
 Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
40.000.000 et supérieur ou égal à 30.000.000 FCFA

Tableau A - Septième classe

Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
35.000 FCFA 22.500 FCFA 15.500 FCFA 10 %
 Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Agent d’assurances, courtiers d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Agent immobilier et courtier d’immeubles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Agent de communication, radio libre dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Bureau de change réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur
ou égal à 20.000.000 FCFA
 Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Bureau Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à
20.000.000 FCFA
 Café, Bar (Exploitant d’un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et supérieur ou
égal à 20.000.000 FCFA
 Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Transporteur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et supérieur ou
égal à 20.000.000 FCFA
 Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Établissement d’enseignement privé dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Exploitant de carrière réalisant un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 30.000.000 et
supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et
supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Établissement d’odontostomatologie dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Établissement médical ou paramédical dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 30.000.000 et
supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA
 Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen inférieur ou égal à 1000 et
supérieur à 500 FCFA
 Transitaire Commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
30.000.000 et supérieur ou égal à 20.000.000 FCFA

Tableau A - Huitième classe

Droit fixe
ère Droit proportionnel
1 zone 2e zone 3e zone
25.000 FCFA 18.500 FCFA 10.500 FCFA 10 %
 Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 FCFA et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Agent d’assurances, courtiers d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Agent immobilier et courtier d’immeubles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Agent de communication, radio libre dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Bureau de change réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur
ou égal à 10.000.000 FCFA
 Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Bureau Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à
10.000.000 FCFA
 Café, Bar (Exploitant d’un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et supérieur ou
égal à 10.000.000 FCFA
 Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Transporteur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et supérieur ou
égal à 10.000.000 FCFA
 Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Établissement d’enseignement privé dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Exploitant de carrière réalisant un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 20.000.000 et
supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à. 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et
supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Établissement d’odontostomatologie dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Établissement médical ou paramédical dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 20.000.000 et
supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA
 Restaurant, gargote (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen inférieur ou égal à 500 FCFA
 Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
20.000.000 et supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA

Tableau A - Neuvième classe

Droit fixe
Droit proportionnel
1ère zone 2e zone 3e zone
19.500 FCFA 12.500 FCFA 10.000 FCFA 10 %
 Agence de nettoyage, de publicité, de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
 Agent d’assurances, courtiers d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
 Agent immobilier et courtier d’immeubles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
 Avocat, huissier, notaire et commissaire-priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 10.000.000 FCFA
 Agent de communication, radio libre dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
 Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
10.000.000 FCFA
 Bureau de change réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
 Blanchisseur avec moyens mécaniques ou pressing dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 10.000.000 FCFA
 Bureau Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie informatique (Exploitant un)
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
 Café, Bar (Exploitant d’un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
 Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des installations sont aménagées
(Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
 Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
à 10.000.000 FCFA
 Transporteur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
 Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant un chiffre d’affaires
annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
 Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 10.000.000 FCFA
 Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de bâtiments, réalisant un
chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
 Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
10.000.000 FCFA
 Établissement d’enseignement privé dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
 Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou sur un bateau réalisant
un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
 Exploitant de carrière réalisant un chiffre d’affaire annuel hors taxe inférieur à 10.000.000 FCFA
 Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 10.000.000 FCFA
 Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur à 10.000.000 FCFA
 Géomètre, topographe et architecte réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à
10.000.000 FCFA
 Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
 Clinique médicale ou vétérinaire dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA
 Établissement d’odontostomatologie, établissement médical ou paramédical dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA. Établissement médical ou paramédical dont le
chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
 Loueur de matériels industriels ou roulants, de fonds de commerce et autres dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
 Pâtisserie, boulangerie avec moyens mécaniques réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur à 10.000.000 FCFA
 Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à 10.000.000 FCFA
 Transitaire et commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur à
10.000.000 FCFA

Tableau B - Première partie

Droit proportionnel : 10 %
Professions imposées d’après le montant des marchés ou adjudications passés par les
contribuables :
 bac (adjudicataire, concessionnaire, fermier de) : 2 FCFA par 100 FCFA ou fraction de 100 FCFA
du montant des marchés, adjudications, prix de ferme
 fournisseur aux troupes de terre, de l’air, aux hospices civils et militaires, aux prisons, aux services
et établissements publics : 2 FCFA par 100 FCFA ou fraction de 100 FCFA du montant des
marchés
 entrepreneur de transport de dépêches et colis postaux : 2 FCFA par 100 FCFA ou fraction de
100 FCFA du montant des marchés
 travaux publics (entrepreneur de) : 2,5 FCFA par 100 FCFA ou fraction de 100 FCFA du montant
des marchés
 fournisseur de services divers : 2,5 FCFA par 100 FCFA ou fraction de 100 FCFA du montant des
marchés
Les droits sont calculés sur le montant des encaissements annuels. Les redevables sont tenus de
déclarer au cours du mois de janvier les sommes encaissées l’année précédente au titre des
marchés ou adjudications faisant l’objet du présent article.
Le défaut de déclaration dans le délai précité est sanctionné par l’application de la pénalité
prévue par l’article 84 du Livre de Procédures Fiscales. Ces droits de patente pourront
valablement être établis jusqu’à la fin de la troisième année qui suit celle du règlement définitif
du prix pour une adjudication ou un marché déterminé.
Les droits de patente sur marchés et adjudications correspondant aux encaissements d’une
année déterminée sont établis sous déduction des droits fixes et proportionnels résultant de
l’application du tarif du Tableau A déjà émis au titre de cette même année.
Toutefois, cette déduction n’aura pas à être effectuée lorsque les droits dus au titre de la patente
sur adjudications ou marchés et les droits émis au titre de l’activité professionnelle exercée le
seront au profit de budgets différents.
Lorsque les contribuables visés ci-dessus sont étrangers au Mali ils doivent être assujettis aux
droits de patente sur marchés et adjudications alors même qu’ils ne posséderaient aucun
établissement au Mali du fait que les travaux y auront été effectués et que les fournitures auront
été livrées pour les besoins des administrations ou organismes publics maliens.

Tableau B - Deuxième partie

Taxe dé-
Professions Taxe variable
terminée
Chemin de fer (exploitant ou 60 F par km de ligne à double voie
400.000 F
concessionnaire de) 30 F par km de ligne à voie simple
Distribution de carburant : 3.500 F par pompe par pompe
- station-service avec ventes d’accessoires 28.000 F munie d’un seul pistolet
auto 21.000 F 2.000 F par pistolet pour les pompes
- station-service simple qui en ont deux ou plus.
Eau (entrepreneur de fourniture ou de 1 ‰ du montant annuel des
400.000 F
distribution d’) abonnements ou concessions
Énergie électrique (concessionnaire ou
1 ‰ du montant annuel des ventes,
exploitant d’usine pour la production et la 400.000 F
abonnements ou concessions
transformation d’)
500 F par tonne de charge
marchandise utile des appareils,
Transport aérien (Entrepreneur de) 400.000 F
seuls étant retenus les appareils
ayant leur port d’attache au Mali
Les patentés du tableau B 2e partie dont les activités relèvent du domaine des transports sont
exemptés du droit proportionnel pour les éléments faisant l’objet d’une taxe variable mais
restent imposables pour les autres éléments d’exploitation.

Tableau C - Patente d’importation exportation

Droit proportionnel : 10 %
Droit fixe :
 1ère classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est supérieur ou égal à 1 milliard de francs :
2.400.000 FCFA.
 2e classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est inférieur à 1 milliard de francs et
supérieur ou égal à 500 millions FCFA : 1.600.000 FCFA.
 3e classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est inférieur à 500 millions FCFA et
supérieur ou égal à 250 millions FCFA : 1.200.000 FCFA.
 4e classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est inférieur à 250 millions et supérieur ou
égal à 100 millions FCFA : 800.000 FCFA.
 5e classe : importateur, exportateur et importateur-exportateur dont le montant annuel des
importations, exportations ou importations-exportations est inférieur à 100 millions FCFA :
400.000 FCFA.
Le montant du droit fixe est diminué :
 de moitié pour un patentable dont le montant des affaires est constitué pour la moitié d ’affaires à
l’exportation ;
 des trois quart pour un patentable dont le montant des affaires est constitué pour la totalité d’affaires
à l’exportation.
Le montant des affaires à prendre en considération pour le calcul du droit fixe est la valeur
réglementaire en douane des importations et des exportations effectuées pendant l’année
précédant celle de l’imposition sous réserve de régularisation.

Section 2 - Contribution des licences

Sous-section 1 - Personnes imposables - Exemptions

A. Personnes imposables

Art.145.- Toute personne ou toute société se livrant à la vente en gros ou en détail des boissons
alcooliques ou fermentées, soit à consommer sur place, soit à emporter, est assujettie à un droit
de licence, pour chaque établissement de vente, sans réduction pour les succursales.
Est assimilée à la vente toute remise de boissons alcooliques faite à l’occasion de transactions
commerciales, que ce soit à titre d’échange, de troc ou même de cadeau.
Toutefois, la licence n’est pas due par le commerçant qui se borne à vendre, exclusivement pour
emporter, de la bière, des limonades gazeuses, de l’alcool de menthe pharmaceutique et tous
autres produits médicamenteux.
Art.146.- La licence ne comporte qu’un droit fixe. Elle comprend quatre classes suivant la nature
des opérations. Le tarif applicable à chaque classe est réglé par le tableau D ci-dessous.
Art.147.- La licence est indépendante de la patente, l’imposition à l’une n’exclut pas
l’assujettissement à l’autre dès lors que les conditions sont réunies pour le prélèvement des deux
impô ts. Dans le cas où plusieurs professions comprises au tableau D sont exercées dans le même
établissement, le droit le plus élevé est seul exigible.
Art.148.- Les contribuables relevant de l’Impô t Synthétique sont exempts du paiement du droit
de licence.
Art.149.- Toutes les dispositions concernant l’assiette et le recouvrement des patentes y
compris les sanctions et pénalités ainsi que celles relatives d’une part, aux déclarations que sont
tenus de faire les contribuables, d’autre part, à l’affichage, l’apposition et la production des
formules de patente sont applicables en matière de licence.

B. Exemptions

Art.149-A.- Sont exonérées les associations sportives, culturelles, récréatives et autres ne


vendant que des boissons non alcoolisées ainsi que les cercles ne poursuivant aucun but lucratif.

Sous-section 2 - Classes et tarifs des licences

A. Classes des licences

Art.149-B.- Les classes des licences sont fixées ainsi qu’il suit :
 Première Classe
- Exploitant de bar à l’intérieur d’une gare ou d’un aérodrome.
- Exploitant de café-concert.
- Exploitant de café avec jeux divers ou terrasse.
- Exploitant de café-restaurant.
 Deuxième Classe
- Cabaretier.
- Exploitant de café sans jeux divers ou terrasse.
- Cantinier.
- Exploitant de wagon bar restaurant ou restaurant sur bateau.
 Troisième Classe
- Restaurateur, cantinier, gargotier, exploitant de pension bourgeoise, ne livrant des boissons
alcoolisées ou fermentées qu’à l’occasion des repas servis par eux.
- Commerçant en gros ou en détail vendant des boissons alcoolisées ou fermentées à emporter.
- Marchand de boissons fermentées au petit détail à consommer sur place.
 Quatrième Classe
- Commerçant vendant à consommer sur place et exclusivement les boissons prévues au troisième
alinéa de l’article 145 ci-dessus.
- Commerçant de boissons indigènes (dolo, hydromel, autre que le vin de palme).

B. Tarif des licences

Art.149-C.- Le tarif des licences est fixé par le tableau D ci-après :

Autres chefs lieux de


Bamako Autres localités
Région
1ère classe 150.000 F 125.000 F 75.000 F
2e classe 100.000 F 62.500 F 37.500 F
3e classe 50.000 F 37.500 F 18.000 F
4e classe 25.000 F 12.500 F 9.000 F

Chapitre 3 - Impôts forfaitaires sur le revenu

Section 1 - Taxe de voirie

Art.151.- La Taxe de Voirie est due par les personnes physiques ou morales assujetties à la
patente et les familles vivant à l’intérieur d’une concession.
Le taux maximum de ladite taxe est, selon le cas, fixé à :
 5 % du montant des droits de patente professionnelle ;
 3.000 FCFA par an et par famille vivant à l’intérieur d’une concession dans le District de Bamako ;
 2.000 FCFA par an et par famille vivant à l’intérieur d’une concession dans les autres localités du
pays.
Pour le cas des familles, l’émission et le recouvrement de la Taxe de Voirie peuvent être assurés
conjointement avec la Taxe de Développement Régional et Local.
Un Arrêté du Ministre chargé des finances fixe les modalités d’application du présent article.

Section 2 - Taxe de développement régional et local

Art.152.- La Taxe de Développement Régional et Local est due pour l’année entière par toutes
personnes âgées de plus de quatorze ans, résidant au Mali au 1er janvier de l’année d’imposition
ou y fixant leur résidence dans le courant de l’année d’imposition.
Art.153.- Sont exemptés de la Taxe de Développement Régional et Local :
1) Les hommes de troupe.
2) Les indigents.
Sont réputés indigents, les habitants qui, se trouvant sans ressources, sont par leurs infirmités
dans l’impossibilité de se livrer à aucun travail.
La situation d’indigent doit faire l’objet d’une enquête sanctionnée par une décision du Chef de
Village ou du Chef de Fraction après avis du Conseil de Village ou du Conseil de Fraction ou par
décision du Maire sur proposition du Chef de Quartier après avis du Conseil de Quartier.
3) Les élèves des écoles et les étudiants à temps complet.
4) Les personnes âgées de plus de soixante ans au 1er janvier de l’année d’imposition.
5) Les invalides du travail dont le degré d’invalidité est égal ou supérieur à 50 %.
6) Les personnes en traitement régulier pour les maladies sociales dont la liste fait l’objet d’un
arrêté conjoint des Ministres chargés respectivement des finances et de la santé.
7) Les agents diplomatiques et consulaires des nations étrangères sous réserve que les pays
qu’ils représentent accordent des avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires
maliens.
8) Les femmes ayant fait au moins quatre maternités.
Art.154.- Les taux de la Taxe de Développement Régional et Local sont fixés comme suit :

1. Région de Kayes 2. Région de Koulikoro


Bafoulabé 2.150 F Kati Commune 1.500 F
Diéma 1.700 F Kati Cercle 1.500 F
Keniéba 2.165 F Dioila 1.700 F
Kayes Commune 1.515 F Kangaba 1.400 F
Kayes Cercle 1.400 F Koulikoro Commune 1.700 F
Kita Commune 1.950 F Koulikoro Cercle 1.700 F
Kita Cercle 2.065 F Banamba 1.650 F
Nioro Commune 1.400 F Nara 1.750 F
Nioro Cercle 1.400 F Kolokani 1.650 F
Yélimané 2.135 F
3. Région de Sikasso 4. Région de Ségou
Bougouni Commune 2.000 F Barouéli 1.700 F
Bougouni Cercle 2.000 F Bla 1.700 F
Yanfolila 2.600 F Macina 1.855 F
Kolondiéba 2.350 F Niono 1.825 F
Koutiala Commune 2.500 F Ségou Commune 1.700 F
Koutiala Cercle 2.500 F Ségou Cercle 1.700 F
Yorosso 2.400 F San Commune 1.700 F
Sikasso Commune 1.750 F San Cercle 1.700 F
Sikasso Cercle 1.800 F Tominian 1.700 F
Kadiolo 1.860 F
5. Région de Mopti 6. Région de Tombouctou
Badiangara 1.400 F Diré 875 F
Bankass 1.400 F Goundam 875 F
Djenné 1.400 F Gourma Rharouss 875 F
Douentza 1.400 F Niafunké 875 F
Mopti Commune 1.400 F Tombouctou Commune 875 F
Mopti Cercle 1.400 F Tombouctou Cercle 875 F
Tenenkou 1.400 F
Youwarou 1.400 F
7. Région de Gao 8. Région de Kidal 1.000 F
Gao Commune 1.050 F
Gao Cercle 1.050 F
Ansongo 1.000 F
Bourem 1.000 F
Ménaka 1.000 F
9. District de Bamako 3.000 F
Les taux de la taxe peuvent, sur décision du Conseil de Cercle, du Conseil Municipal ou du Conseil
de District, être fixés à des montants supérieurs ou inférieurs aux taux indiqués ci-dessus, à la
condition que la différence par rapport à ces derniers, n’excède pas 25 %, en plus ou en moins.
Art.155.- Les taux de la Taxe de Développement Régional et Local visés à l’article 154 du présent
Code sont révisables sur proposition du Conseil de Cercle, du Conseil municipal ou du Conseil de
District.

Section 3 - Taxe sur le bétail

Art.156.- La taxe sur le bétail frappe les possesseurs de chevaux, chameaux, ânes, bœufs,
moutons et chèvres.
Ne sont pas retenus pour le calcul de la taxe :
 1° les bœufs de trait et de labour.
 2° les animaux possédés par un contribuable passible de l’impôt proportionnel sur les bénéfices
agricoles ou en vertu de règlements administratifs.
Art.157.- La taxe est due pour l’année entière d’après le nombre d’animaux détenus au 1er
janvier de l’année d’imposition.
Art.158.- Le tarif de la taxe sur le bétail est fixé comme suit :
 chevaux : 800 FCFA
 chameaux : 300 FCFA
 bovins : 250 FCFA
 ânes : 100 FCFA
 moutons et chèvres : 50 FCFA

Chapitre 4 - Impôts assimilés aux impôts directs

Section 1 - Contribution forfaitaire à la charge des employeurs (CFE)

Art.159.- Tous particuliers et sociétés passibles de l’Impô t sur les Sociétés ou de l’Impô t sur les
Bénéfices Industriels et Commerciaux et de l’impô t sur les bénéfices agricoles sont assujettis à
cette contribution.
Art.160.- La Contribution Forfaitaire dont le taux est fixé à 3,5 % est calculée sur le montant
brut des rémunérations, traitements, salaires, indemnités, payés à l’ensemble de leur personnel
par les personnes et sociétés visées à l’article 159 du présent Code, y compris la valeur réelle des
avantages en nature. La base taxable est arrondie aux mille francs inférieurs.
Art.161.- Les sommes ou avantages en nature visés à l’article 160 du présent Code qui sont
versés ou alloués à des salariés recrutés à compter du 1er janvier 1989, titulaires de l’un des
diplô mes mentionnés à l’article 132 du présent Code et âgés de moins de 40 ans à la date de leur
embauche, sont exonérés à partir de cette dernière date de contribution forfaitaire pendant une
durée de trois ans.
Art.162.- Les sommes ou avantages en nature visés à l’article 160 du présent Code versés ou
alloués à des salariés recrutés par un nouvel employeur à compter du 1er janvier 1990 et qui ont
fait précédemment l’objet d’un licenciement pour motif économique, sont exonérés, à compter
de la date d’embauche, de contribution forfaitaire pendant une durée de deux ans.
Art.163.- L’allocation versée au stagiaire est déduite du montant de l’assiette de la contribution
forfaitaire due par l’employeur au titre des salaires payés à son personnel.
L’employeur bénéficie d’une déduction pleine des allocations pour la première période et d’une
déduction dégressive pour les deux dernières périodes.

Section 2 - Taxe sur les armes à feu

Art.164.- Tout détenteur d’une arme à feu est astreint au paiement d’une taxe annuelle calculée
sur les bases ci-après :
 armes rayées d’un calibre supérieur à 7 mm : 7.500 FCFA
 revolvers et pistolets : 5.000 FCFA
 armes de traite : 625 FCFA
 carabine à canon rayé à un coup de calibre 6 mm et 5,5 mm : 1.250 FCFA
 carabine à canon lisse de calibre 9 mm, 12 mm et 14 mm : 1.250 FCFA
 autres armes rayées ou perfectionnées non rayées : 5.000 FCFA
Les armes hors d’usage ne cesseront d’être taxées qu’autant qu’elles auront été remises au
bureau de l’Administration du sous-préfet aux fins de radiation.
Art.165.- Sont exemptés de la taxe :
 1° les revolvers d’ordonnance des officiers et sous-officiers en activité de service ou appartenant à la
réserve de l’armée.
 2° les armes à feu à l’usage des troupes, de la police ou toute autre force publique.
 3° les armes à feu existant dans les magasins et entrepôts du commerce, tant qu’elles n’ont pas été
mises en usage.

Section 3 - Taxe sur les véhicules automobiles

Sous-section 1 - Base d’imposition

Art.166.- (L.F.2013) Sous réserve des dispositions des conventions et accords signés et/ou
ratifiés par le Mali, sont imposables à la Taxe sur les véhicules automobiles :
 tous les véhicules à moteur, de tourisme ou utilitaires, immatriculés au Mali
 tous les véhicules à moteur, de tourisme ou utilitaires non expressément exonérés, dès lors qu’ils
circulent au Mali, même sans y être immatriculés.
Un arrêté du Ministre chargé des finances fixe les modalités d’application du présent article.
Art.167.- Sont exonérés de la taxe les véhicules de tourisme appartenant :
 a) aux bénéficiaires de pensions militaires d’invalidité et de victime de guerre ;
 b) aux bénéficiaires d’une pension d’invalidité pour accident de travail dont le degré d’invalidité est
égal ou supérieur à 50 % ;
 c) aux aveugles et aux infirmes civils, ces derniers devant justifier d’une invalidité de 90 % par une
attestation médicale portant « station débout pénible ».
Art.168.- L’exonération prévue à l’article 167-c est limitée à un seul véhicule par propriétaire.
Art.169.- Sont considérés comme vélomoteurs pour l’application de la présente taxe, les cycles
propulsés par un moteur d’une cylindrée inférieure à 125 cm3 et comme motocyclettes, les
cycles d’une cylindrée égale ou supérieure à 125 cm3.

Sous-section 2 - Taux de la taxe

Art.170.- Les taux de la taxe sur les véhicules automobiles sont fixés comme suit :
1) Automobiles
 de 2 à 6 CV : 7.000 FCFA
 de 7 à 9 CV : 13.000 FCFA
 de 10 à 14 CV : 32.000 FCFA
 de 15 à 19 CV : 50.000 FCFA
 à partir de 20 CV : 75.000 FCFA
2) Engins à moteur à deux ou trois roues
 au-dessus de 125 cm3 de cylindrée : 12.000 FCFA
 de 51 cm3 à 125 cm3 de cylindrée : 6.000 FCFA
 de 50 cm3 et au-dessous : 3.000 FCFA
Duplicata
 engins à deux roues : 500 FCFA
 automobiles : 1.000 FCFA
Art.171.- Le tarif ci-dessus est réduit de moitié pour les véhicules neufs achetés après le 1 er
octobre de l’année d’imposition, ou pour les véhicules usagés immatriculés au Mali après cette
date.

Section 4 - Taxe sur les bicyclettes

Art.172.- Tout possesseur de bicyclette avec ou sans moteur amovible, en circulation effective,
est imposable à la taxe sur les bicyclettes au lieu de sa résidence habituelle.
Art.173.- Sont exemptées de la taxe :
 les bicyclettes possédées en conformité des règlements administratifs ;
 les bicyclettes possédées par les contribuables devenus infirmes.
Art.174.- La taxe est due pour l’année entière, quelle que soit la date de la mise en circulation de
la bicyclette, et sans fractionnement au cas d’aliénation ou de destruction en cours.
La répétition des droits ne pourra être poursuivie contre le nouveau possesseur d’une bicyclette
acquise en cours d’année et qui justifiera du paiement de la taxe par la production de la plaque
de contrô le visée à l’article 318 du Livre de Procédures Fiscales.
Art.175.- Le montant de la taxe annuelle est fixé à :
 1.500 FCFA dans le District de Bamako ;
 1.000 FCFA dans les autres localités du pays.
Section 5 - Taxe sur les transports routiers

Art.176.- (L.F.2013) La taxe sur les transports routiers est due par tous les transporteurs publics
à titre commercial, par route, de personnes ou de biens dont les véhicules sont soit immatriculés
au Mali, soit exploités au Mali.
Art.177.- La taxe acquittée par les transporteurs libère ceux-ci de la contribution des patentes,
de la cotisation de la Chambre de Commerce et d’Industrie et de la taxe sur les véhicules
automobiles dont ils sont normalement redevables au titre de leur activité de transporteur.
Art.178.- (L.F.2015) Le paiement de cette taxe par les assujettis libère les transporteurs dont le
chiffre d’affaires annuel afférent à l’activité de transport ne dépasse pas le chiffre d’affaires
plafond de l’impô t synthétique de tous autres impô ts, droits et taxes professionnels visés dans
les titres 1 et 2 du présent Code.
Il s’agit notamment de :
 la patente, des cotisations connexes et de la taxe sur les véhicules automobiles afférentes aux
véhicules affectés aux transports publics à titre commercial de personnes ou de biens ;
 la TVA due sur les recettes provenant de l’activité des transports publics à titre commercial ;
 l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux réalisés dans le cadre de l’activité de transport
public à titre commercial ;
 la contribution forfaitaire, la taxe-logement, la taxe de formation professionnelle et la taxe emploi-
jeunes dues sur les rémunérations allouées aux personnes employées pour les besoins de l’activité
de transport public à titre commercial ;
 les retenues à effectuer au titre de l’impôt sur les traitements et salaires des personnes employées
pour les besoins de l’activité de transport public à titre commercial.
Art.179.- Lorsque les redevables visés à l’article 176 du présent Code ci-dessus exercent, en
dehors de leurs activités de transporteurs publics à titre commercial, d’autres activités, ou
possèdent des biens autres que les véhicules qu’ils utilisent pour le transport public à titre
commercial, ces activités et ces biens sont soumis à la législation fiscale de droit commun.
Art.180.- La taxe acquittée par les transporteurs autres que ceux visés à l’article 178 représente
pour les impô ts et taxes suivants relatifs à l’activité de transport public :
 taxe sur la valeur ajoutée ;
 contribution forfaitaire à la charge des employeurs ;
 retenues de l’impôt sur les traitements et salaires ;
 impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ;
 patente,
un acompte déductible du montant de ces impô ts. Cet acompte est représentatif d’une fraction
de l’impô t annuel dû , fraction qui est déterminée suivant Arrêté du Ministre chargé des finances.
Art.181.- 1) La fraction de l’impô t annuel dû , déterminée suivant l’Arrêté du Ministre chargé des
finances constitue un minimum de perception pour chaque catégorie d’impô t, et ne peut en
aucun cas venir en déduction des autres impô ts exigibles.
2) En aucun cas, la taxe acquittée ne peut être remboursée en totalité ou en partie ou déduite des
impô ts dus au titre des années suivantes.
Art.182.- (Loi n°10-014) Les tarifs de la taxe sur les transports routiers sont fixés comme suit,
par véhicule automobile et par engin à trois roues :
I. Véhicules automobiles affectés au transport public de personnes

Ayant 10 ans Ayant plus de


Nature du véhicule automobile
d’âge au moins 10 ans d’âge
Véhicules comportant 16 places ou moins 128.000 88.000
Véhicules comportant un nombre de places compris entre
168.000 116.000
17 et 35
Véhicules comportant un nombre de places compris entre
253.000 174.800
36 et 45
Véhicules comportant 46 places ou plus 326.600 230.000
II. Véhicules automobiles affectés au transport public de biens

Ayant 10 ans d’âge Ayant plus de 10


Nature du véhicule automobile
au moins ans d’âge
Véhicules dont la charge utile est de 10 t ou moins, ou la
188.600 133.400
capacité de 10.000 l ou moins
Véhicules dont la charge utile est supérieure à 10 t ou
243.800 170.200
10.000 l, mais égale ou inférieure à 15 t ou 15.000 l
Véhicules dont la charge utile est supérieure à 15 t ou
317.400 220.800
15.000 l, mais égale ou inférieure à 24 t ou 24.000 l
Véhicules dont la charge utile ou la capacité est supérieure
414.000 289.800
à 24 t ou 24.000 l, et tracteurs pour semi-remorques
III. Engins à trois roues affectés au transport public de personnes

Ayant 2 ans d’âge Ayant plus de 2


Nature de l’engin
au moins ans d’âge
Engins à trois roues comportant 10 places ou moins 48.000 33.000
Engins à trois roues comportant plus de 10 places 63.000 43.500
1) L’âge du véhicule automobile ou de l’engin à trois roues se détermine à partir du 1er janvier de
l’année de mise en circulation. Il s’apprécie au 1er janvier de l’année d’imposition.
2) En cas de transport mixte, le contribuable devra obligatoirement acquitter la vignette au tarif
des transports de marchandises.

Section 6 - Taxe de formation professionnelle (Abrogée)

Art.183 à 185.- Abrogés (L.F.2019)

Section 7 - Taxe-emploi jeunes (Abrogée)

Art.185-A à 185-D.- Abrogés (L.F.2019)

Section 8 - Taxe foncière

Sous-section 1 - Immeubles imposables

Art.185-E.- (Loi n°2011-035) La taxe foncière est due sur les immeubles bâtis telles que maisons,
fabriques, manufactures, usines et, en général, tous les immeubles construits en maçonnerie, fer
et bois, l’outillage des établissements industriels et fixés au sol à perpétuelle demeure ou
reposant sur des fondations spéciales faisant corps avec l’immeuble et toutes installations
commerciales ou industrielles assimilées à des constructions, à l’exception de ceux qui en sont
expressément exonérés par le présent Code.
Art.185-F.- (Loi n°2011-035) Sont également soumis à la taxe foncière :
 1° les terrains nus affectés à un usage commercial ou industriel tels que chantiers, lieux de dépôt de
marchandises et autres emplacements de même nature, soit que le propriétaire les occupe, soit qu’il
les fasse occuper par d’autres personnes à titre gratuit ou onéreux ;
 2° les terrains nus acquis depuis plus de trois ans.
Un arrêté du Ministre chargé des finances fixe les modalités d’application du présent article.

Sous-section 2 - Exonérations

Art.185-G.- (Loi n°2011-035) Sont exonérés de la taxe foncière :


 1° les immeubles, bâtiments ou constructions appartenant à l’État, aux collectivités territoriales, aux
établissements publics et aux syndicats inter collectivités, lorsqu’ils sont affectés à un service public
ou d’utilité générale et sont improductifs de revenus ;
 2° les installations qui, dans les gares des chemins de fer, les ports fluviaux ou aériens et sur les
voies de navigation intérieure, font l’objet de concession d’outillage public accordée par l’État à des
chambres de commerce, d’industrie, des métiers des mines ou d’agriculture, à des conseils de
chargeurs ou à des municipalités et autres personnes, et qui sont exploitées dans les conditions
fixées dans un cahier des charges ;
 3° les ouvrages établis pour la distribution de l’eau potable ou de l’énergie électrique et appartenant
à l’État, aux collectivités territoriales, aux établissements publics ;
 4° les édifices servant à l’exercice public de cultes ;
 5° les immeubles à usage scolaire non productifs de revenu ;
 6° les immeubles affectés à des œuvres d’assistance médicale ou sociale non productifs de revenu ;
 7° les immeubles servant aux exploitations agricoles pour loger les animaux ou serrer les récoltes,
non productifs de revenu ;
 8° les terrains nus affectés à l’agriculture ;
 9° les cases en paille non productifs de revenu ;
 10° les immeubles non loués occupés par le propriétaire et/ou les membres de la famille de celui-ci
à condition qu’ils soient légalement à sa charge ;
 11° les terrains de sport non productifs de revenu ;
 12° les immeubles appartenant aux entreprises conventionnées ou bénéficiant de la stabilité du
régime fiscal, sous réserve qu’ils fassent partie intégrante de la convention ;
 13° les terrains nus improductifs de revenu situés dans les communes rurales.

Sous-section 3 - Base d’imposition

Art.185-H.- (Loi n°2011-035) La taxe foncière est assise sur la valeur locative annuelle des
immeubles concernés, au 1er janvier de l’année précédant celle de d’imposition.
La valeur locative des sols, des bâtiments de toute nature et des terrains formant une
dépendance indispensable et immédiate des constructions entre dans l’estimation du revenu
servant de base au calcul de la taxe foncière afférente à ces constructions.

Sous-section 4 - Valeur locative

Art.185-I.- (Loi n°2011-035) La valeur locative est le prix que le propriétaire peut, dans les
conditions économiques normales, tirer de l’immeuble lorsqu’il le donne à bail ou, s’il l’occupe
lui-même.
La valeur locative est déterminée au moyen de baux authentiques ou de locations verbales
passées dans les conditions économiques normales. En l’absence d’acte de l’espèce, l’évaluation
est faite par comparaison avec des locaux dont le loyer aura été régulièrement constaté ou sera
notoirement connu ou déterminé par la méthode cadastrale ou administrative.
Si aucun de ces procédés ne peut être appliqué, la valeur locative est déterminée par voie
d’appréciation directe. A cet effet, il est procédé à l’évaluation de la valeur vénale, à la
détermination du taux d’intérêt des placements immobiliers dans la localité considérée pour
chaque nature de propriété et à l’application du taux d’intérêt à la valeur vénale.
La valeur locative des terrains à usage industriel ou commercial est représentée par le loyer
payé pour l’occupation desdits terrains.
Un arrêté interministériel du Ministre chargé des finances et du Ministre chargé de l’urbanisme
fixe les modalités d’application du présent article.

Sous-section 5 - Personnes imposables et débiteurs de la taxe

Art.185-J.- (Loi n°2011-035, L.F.2019) La taxe foncière est due pour l’année entière par le
propriétaire ou le possesseur de l’immeuble au 1er janvier de l’année précédant celle de
l’imposition.
En cas d’usufruit, la taxe est due par l’usufruitier dont le nom doit figurer sur le rô le à la suite de
celui du propriétaire.
En cas de bail emphytéotique, la taxe est due par le preneur ou emphytéote.
En cas d’autorisation d’occuper le domaine public ou de concession dudit domaine, la taxe est
due par le bénéficiaire de l’autorisation ou le concessionnaire.
En cas d’occupation de terrains du domaine privé de l’É tat ou du domaine public, quelles que
soient la nature et la qualification du titre d’occupation, la taxe est due par l’occupant.
En cas de crédit-bail, la taxe est due par le crédit-preneur.
Art.185-K.- (Loi n°2011-035) Lorsqu’un propriétaire de terrain nu ou d’un immeuble portant
une construction sans grande valeur loue le fonds par bail de longue durée à charge par le
locataire de construire à ses frais un immeuble bâti de valeur ou de consistance donnée devant
revenir sans indemnité et libre de toutes charges au bailleur à l’expiration du bail, la taxe
foncière est due, à raison de l’immeuble construit, par le propriétaire du sol.
La valeur locative imposable au nom du propriétaire est considérée pendant toute la durée du
bail comme équivalente à l’annuité correspondant à la somme nécessaire pour amortir, pendant
la durée du bail, le prix des travaux exécutés et des charges imposées au preneur.

Sous-section 6 - Taux de la taxe

Art.185-L.- (Loi n°2011-035) Le taux de la taxe foncière est fixé à 3 %.

Sous-section 7 - Affectation du produit de la Taxe

Art.185-M.- (Loi n°2011-035) La taxe foncière est perçue au profit du budget des collectivités
territoriales.
Titre 2 - Impôts indirects

Chapitre 1 - Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

Art.186.- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est perçue suivant deux modes, à savoir :
 le mode du réel normal de taxation ;
 le mode du réel simplifié de taxation.
Les conditions d’éligibilité à l’un ou l’autre mode sont définies aux articles 75 à 79 inclus du
présent Code.

Section 1 - Dispositions communes

Sous-Section 1 - Opérations imposables et notions d’assujetties

A. Opérations imposables

Art.187.- Sont soumises à la TVA, les opérations relevant d’une activité économique que
constituent les livraisons de biens et les prestations de services effectuées au Mali, à titre
onéreux, par un assujetti.
Sont réputées activités économiques, les activités du secteur économique, industriel,
commercial, artisanal, libéral, agricole ou forestier.
Art.188.- Sont notamment considérées comme des activités économiques au sens de l’article
187 ci-dessus :
1) Les livraisons de biens
La livraison de bien consiste en un transfert de propriété, même si ce transfert résulte d’une
réquisition de l’autorité publique.
L’échange, l’apport en société à titre onéreux, la vente à tempérament, sont assimilés à des
livraisons de biens. Il en est de même des travaux immobiliers et de la fourniture d’eau,
d’électricité, de gaz et de télécommunication.
2) Les prestations de services
Toutes les activités qui relèvent du louage d’industrie ou du contrat d’entreprise par lequel une
personne s’oblige à exécuter un travail quelconque moyennant rémunération, sont des
prestations de services.
Sont notamment considérées comme des prestations de services :
 les locations de biens meubles et immeubles ;
 les opérations portant sur des biens meubles incorporels ;
 les opérations de leasing et de crédit-bail ;
 le transport de personnes et de marchandises, le transit et la manutention ;
 les opérations réalisées dans le cadre d’une activité libérale, de travaux d’études, de conseil,
d’expertise et de recherche ;
 les ventes à consommer sur place ;
 les réparations avec ou sans pose de pièces et le travail à façon.
Art.189.- Sont également soumises à la TVA :
 1° les livraisons faites par un assujetti à lui-même de travaux immobiliers, d’immeubles neufs bâtis,
de biens ou produits extraits ou fabriqués par lui et qu’il utilise soit pour ses besoins propres ou ceux
de ses diverses exploitations, soit pour la réalisation de prestations de services ;
 2° les importations ;
 3° les opérations de transformation de produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et toutes
autres opérations, même réalisées par les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs ou leurs
coopératives, qui, en raison de leur nature et de leur importance, sont assimilables à celles qui sont
exercées par des industriels ou des commerçants, que ces opérations constituent ou non le
prolongement de l’activité agricole, de l’élevage ou de la pêche.
Art.190.- Pour qu’il y ait activité économique taxable, il faut une opération :
 1° entre deux personnes distinctes ;
 2° moyennant une contrepartie en espèces ou en nature, quels que soient les buts recherchés ou les
résultats obtenus.
Sont réputées personnes distinctes :
 1° les personnes juridiques différentes, si toutes les parties à l’opération sont établies au Mali ;
 2° les personnes juridiques différentes ou les établissements, agences, bureaux, succursales, si l’une
des parties ayant ou non un statut juridique distinct, est située hors du Mali.
Dans tous les cas où il y a contrepartie, l’association en participation est considérée comme une
personne distincte de ses membres lorsqu’elle traite avec l’un d’entre eux ou avec tous.

B. Notions d’assujettis

Art.191.- Sont assujetties à la TVA les personnes physiques ou morales, y compris celles du
secteur public économique, qui effectuent d’une manière indépendante, à titre habituel ou
occasionnel, des opérations soumises à la TVA, quels que soient leur statut juridique, leur
situation au regard des autres impô ts et la forme ou la nature de leur intervention.
Art.192.- (L.F.2017) Sont assujettis de plein droit à la TVA, lorsqu’ils réalisent un chiffre
d’affaires hors taxes égal ou supérieur à 50.000.000 FCFA :
 1° les personnes qui revendent en l’état des produits qu’elles ont importés ou acquis sur le marché
local ;
 2° les personnes qui vendent des immeubles neufs bâtis ;
 3° les producteurs ;
 4° les entrepreneurs de travaux immobiliers ;
 5° les fournisseurs d’eau, d’électricité, de gaz et de télécommunication ;
 6° les prestataires de services.
Il en est de même des importateurs quel que soit leur chiffre d’affaires.
Art.193.- I. Par importation il faut entendre le franchissement du cordon douanier au Mali pour
la mise à la consommation, qu’il s’agisse de marchandises provenant de l’extérieur ou placées
jusqu’alors sous un régime douanier suspensif.
II. Par vente, il faut entendre toute opération à titre onéreux ayant pour effet de transférer à un
tiers la propriété d’un bien.
En ce qui concerne les importations et les ventes, la classification des produits soumis à la TVA,
est déterminée par référence à la dénomination et aux caractéristiques de ces mêmes produits
dans le Tarif Général des Douanes.
III. Par producteur, il faut entendre :
 1° les personnes physiques ou morales qui, à titre principal ou accessoire, fabriquent des produits ou
leur font subir des façons comportant ou non l’emploi d’autres matières, soit pour la fabrication des
produits, soit pour leur présentation commerciale ;
 2° les personnes physiques ou morales qui se substituent en fait au fabricant pour effectuer, soit
dans ses usines, soit même en dehors de ses usines, toutes opérations se rapportant à la fabrication
ou à la présentation commerciale définitive des produits, que ceux-ci soient ou non vendus sous la
marque ou au nom de ceux qui font ces opérations ;
 3° les personnes physiques ou morales qui font effectuer par des tiers les opérations visées aux 1 et
2 ci-dessus ;
 4° les personnes physiques ou morales qui entreprennent des travaux de rénovation ou de
transformation.
Par rénovation, il faut entendre le fait de remettre en état un bien en y apportant des éléments
nouveaux, neufs ou d’occasion, dont la valeur est supérieure à celle de l’objet usagé, augmentée
du coû t de la main-d’œuvre.
Par transformation, il faut entendre le fait de modifier les caractéristiques de forme ou de
composition initiales d’un objet ou d’un produit.
Ne sont cependant pas considérés comme producteurs, les revendeurs qui, sans effectuer de
fabrication, se livrent à de simples opérations d’emballage ou de mise en bouteille ayant
principalement pour but de fractionner les produits et non de leur conférer une plus-value qui
serait due à un changement de présentation.
IV. Par travaux immobiliers, il faut entendre tous les travaux exécutés par les différents corps de
métiers participant à la construction, l’entretien et la réparation de bâtiments et d’ouvrages
immobiliers, les travaux publics, les travaux de chaudronnerie du bâtiment et de construction
métallique, les travaux de démolition, les travaux accessoires préliminaires à des travaux
immobiliers.
Les opérations autres que celles ci-dessus énumérées, qui comportent une contrepartie en
espèces ou en nature constituent des prestations de services.
Art.194.- Les personnes qui ont acquis des biens en franchise de la TVA deviennent redevables
de la taxe exigible lorsque l’une des conditions auxquelles est subordonné l’octroi de cette
franchise n’est pas ou n’est plus remplie.
Les assujettis qui vendent en l’état des produits reçus en franchise ou ayant donné lieu aux
déductions prévues à l’article 207 du présent Code du fait de leur destination initiale sont tenus
de reverser l’impô t éludé si les produits acquis n’ont pas, en fait, reçu la destination justifiant la
franchise accordée ou les déductions opérées. À défaut, ils sont passibles de la taxe sur le prix de
vente de ces produits tous frais et taxes inclus.
La taxe est également due sur le prix de vente en cas de revente en l’état de produits non
exonérés n’ayant pas effectivement supporté la TVA, pour quelque motif que ce soit, lors de leur
importation, de leur fabrication ou de leur première revente en l’état.
En outre, lorsqu’en cours d’année le chiffre d’affaires vient à dépasser le plafond
d’assujettissement à l’Impô t Synthétique, la TVA est due à compter du jour où s’est produit ce
dépassement. La taxe afférente aux affaires taxables réalisées pendant le mois où a lieu le
dépassement doit être déclarée et versée, au plus tard, en même temps que celle concernant les
affaires du mois suivant.

C. Exonérations

Art.195.- (Loi n°11-078, L.F.2016, L.F.2019) Sont exonérés de la TVA :


I. Ventes et opérations assimilées
1) Les exportations directes de produits ou de marchandises auxquelles sont assimilées :
 les affaires de vente et de transformations d’aéronefs destinés aux compagnies de navigation
aérienne, dont les services à destination de l’étranger représentent au moins 80 % de l’ensemble des
services qu’elles exploitent ;
 les ventes à ces mêmes compagnies de produits destinés à être incorporés dans leurs aéronefs ;
 les ventes de marchandises ou objets destinés à l’avitaillement de ces aéronefs ;
 les ventes effectuées sous un régime suspensif de droits de douane ou avant dédouanement sous
réserve de l’exportation effective des biens vendus.
2) Les ventes de biens meubles d’occasion effectuées par les particuliers, ainsi que les ventes de
ces mêmes biens faites par les personnes qui les ont utilisés pour les besoins de leur exploitation
lorsque ces biens n’ont pas ouvert droit à déduction de la taxe lors de leur acquisition.
3) Les opérations effectuées par les pêcheurs et armateurs en ce qui concerne les produits de
leur pêche non transformés.
4) Les ventes réalisées par les agriculteurs de produits de leur culture et de leur élevage non
transformés.
5) Les ventes de produits visés aux 3 et 4 ci-dessus effectuées par ces mêmes personnes
lorsqu’ils ont subi une préparation ou une manipulation ne modifiant pas leur caractère et qui
s’impose pour les rendre propres à la consommation ou à l’utilisation en l’état.
6) Les ventes et cessions effectuées par l’É tat, les collectivités territoriales et leurs
établissements publics n’ayant pas le caractère industriel ou commercial.
7) Les ventes réalisées par les groupements sans but lucratif légalement constitués ainsi que
celles réalisées par les ciné-clubs, les centres culturels, et les musées nationaux dans le cadre de
leur activité normale.
8) Les ventes par l’artiste créateur d’œuvres d’art originales.
Sont réputées « œuvres d’art originales », les réalisations énumérées ci-après :
 a) tableaux, peintures, dessins, aquarelles, gouaches, pastels, monotypes entièrement exécutés de la
main de l’artiste ;
 b) gravures, estampes et lithographies, tirées en un nombre ne dépassant pas 50 exemplaires
directement de planches entièrement exécutées de la main de l’artiste, quelle que soit la matière
employée ;
 c) production, en toutes matières, de l’art statuaire ou de la sculpture et assemblage, dès lors que ces
productions et assemblages sont exécutés entièrement de la main de l’artiste ;
 d) tapisserie tissée entièrement à la main, sur métier de haute ou de basse lisse, ou exécutée à
l’aiguille d’après maquettes ou cartons d’artistes ;
 e) exemplaires uniques de céramique entièrement exécutés de la main de l’artiste et signés par lui ;
 f) émaux sur cuivre, entièrement exécutés à la main.
Sont exclus du régime des œuvres d’art originales :
 les articles d’orfèvrerie, d’horlogerie, de bijouterie et de joaillerie ;
 les objets manufacturés fabriqués par des artisans ou des industriels dits « artisans ou industriels
d’art ».
9) Les ventes effectuées par les groupements et associations de handicapés pour l’ensemble de
leurs productions.
10) Les ventes de céréales en grains.
11) Les ventes de viandes et d’abats comestibles crus.
12) Les ventes de produits pétroliers visés à l’article 250 du présent Code.
II. Prestations de services
 1° les recettes se rattachant à la fourniture d’éléments d’information, à l’exception des recettes de
publicité et des avis et communiqués autres que ceux relatifs aux décès de personnes ;
 2° les prestations relatives à la composition et à l’impression des écrits périodiques ;
 3° les droits d’entrée dans les parcs zoologiques ;
 4° les recettes se rattachant à l’activité d’enseignement dispensé dans les établissements agréés ;
 5° les prestations sanitaires et vétérinaires ;
 6° les fournitures de repas et de boissons non alcoolisées dans les établissements hospitaliers et les
cantines scolaires et universitaires ;
 7° les recettes se rattachant aux visites de monuments historiques et musées nationaux ;
 8° les prestations faites par les pompes funèbres et les transports de corps ;
 9° les honoraires de transmission de sang humain ;
 10° les prestations de toute nature effectuées par les groupements ou associations de handicapés ;
 11° les prestations relatives aux aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne dont les
services à destination de l’étranger représentent au moins 80 % de l’ensemble des services qu’elles
exploitent ;
 12° les transports aériens de personnes ou de marchandises à destination ou en provenance de
l’étranger ;
 13° les transports terrestres, fluviaux et ferroviaires de personnes ou de marchandises pour la partie
du trajet accomplie hors des limites du territoire national ;
 14° les prestations effectuées par l’État, les collectivités territoriales et leurs établissements publics
n’ayant pas le caractère industriel ou commercial ;
 15° les prestations effectuées dans le cadre de leur activité normale par les groupements sans but
lucratif légalement constitués ainsi que par les ciné-clubs, les centres culturels et les musées
nationaux ;
 16° les locations d’immeubles nus à usage d’habitation ;
 17° les loyers du crédit-bail et la valeur résiduelle du bien en fin de contrat lorsque l’option d ’achat
est levée par le crédit-preneur.
III. Activités et prestations soumises à une taxe spécifique
 1° les produits ainsi que les prestations effectuées dans le cadre des jeux, soumis à une taxe
spécifique ;
 2° les opérations des banques, établissements financiers et assurances soumises à une taxe
spécifique ;
 3° les opérations de crédit social ou agricole effectuées par les caisses de crédit mutuel, les
coopératives d’épargne et de crédit passibles d’une taxe spécifique ;
 4° les affaires soumises à la Taxe sur les contrats d’assurance ou qui en sont exonérées, effectuées
par les sociétés ou compagnies d’assurances et tous autres assureurs, quelle que soit la nature des
risques assurés ;
 5° les commissions versées aux courtiers d’assurance par les sociétés ou compagnies d’assurances ;
 6° les opérations soumises au droit d’enregistrement :
- a) les opérations ayant pour objet la transmission de propriété ou d’usufruit de biens immeubles,
de fonds de commerce ou de clientèle, de droit au bail, à l’exclusion des ventes d’immeubles
neufs bâtis ;
- b) les ventes aux enchères publiques.
IV. Produits

Nomenclature
Désignations
tarifaire
07.01.10.00.00. Pomme de terre de semence
07.13.31.00.10 Haricots de semence
07.13.32.00.10 Haricots « petits rouges » de semence
07.13.33.00.10 Haricots communs de semence
10.05.10.00.00 Maïs de semence
10.06.10.10.00 Riz non décortiqué de semence
12.02.20.10.00 Arachides décortiquées de semence
12.07.20.10.00 Graines de coton de semence
12.12.92.00.00 Cannes à sucre
19.05.90.00.10 Pain de consommation courante
27.11.12.00.00 Propane liquéfié
27.11.13.00.00 Butane liquéfié
Coke de pétrole, bitume de pétrole et autres résidus des huiles de pétrole
Position 27.13
ou de minéraux bitumineux
Mélanges bitumeux à base d’asphalte ou de bitumes naturels, bitume de
Position 27.15 pétrole, de goudron minéral ou de brai de goudron minéral (mastic
bitumineux, « Cut backs » par exemple).
28.01.20.00.00 Iode
29.18.22.00.00 Acides O-acétylsalicylique, ses sels et ses esters
29.30.40.00.00 Méthionine
29.32.21.00.00 Coumarine, méthylcoumarines et éthyl-coumarines
29.36 Provitamines et vitamines, naturelles ou reproduites
29.36.10.00.00 Provitamines non mélangées
29.36.21.00.00 Vitamines A et leurs dérivés
29.36.22.00.00 Vitamines B1 et leurs dérivés
29.36.23.00.00 Vitamines B2 et leurs dérivés
29.36.24.00.00 Acides D ou DL pantothénique (Vitamines B3 ou B5) et ses dérivés
29.36.25.00.00 Vitamines B6 et leurs dérivés
29.36.26.00.00 Vitamines B12 et leurs dérivés
29.36.27.00.00 Vitamines C et leurs dérivés
29.36.28.00.00 Vitamines E et leurs dérivés
29.36.29.00.00 Autres Vitamines et leurs dérivés
29.36.90.00.00 Autres, y compris les concentras naturels
29.37.10.00.00 Hormones du lobe antérieur de l’hypophyse et similaires, et leurs dérivés
Hormones corticosurrénales et leurs dérivés :
Cortisone, hydrocortisone, prednisone (déhydrocortisone) et prednisolone
29.37.21.00.00
(déhydrohydrocortisone)
29.37.22.00.00 Dérivés halogènes des hormones cortico surrénales
29.37.29.00.00 Autres
Autres hormones et leurs dérivés ; autres stéroïdes utilisés principalement
comme hormones
29.37.91.00.00 Insuline et ses sels
29.37.92.00.00 Œstrogènes et progestogènes
29.38.10.00.00 Rutoside (rutine) et ses dérivés
29.39.10.00.00 Alcaloïdes de l’opium et leurs dérivés ; sels de ces produits
Alcaloïdes du quinquina et leurs dérivés ; sels de ces produits :
29.39.30.00.00 Caféine et ses sels
Ephédrines et leurs sels
29.39.41.00.00 Ephédrines et sels
29.39.42.00.00 Pseudoéphédrine (DCI) et ses sels
Théophylline et aminophylline (théophylline-éthylènediamine) et leurs
29.39.50.00.00
dérivés ; sels de ces produits
Alcaloïdes de l’ergot de seigle et leurs dérivés ; sels de ces produits :
29.39.61.00.00 Ergométrine (DCI) et ses sels
29.39.62.00.00 Ergométrine (DCI) et ses sels
29.39.63.00.00 Acide lysergique et ses sels
29.39.70.00.00 Nicotine et ses sels
29.40.00.00.0 Sucres chimiquement purs
29.41 Antibiotiques
Pénicillines et leurs dérivés, à structure d’acide pénicillanique ; sels de ces
29.41.10.00.00
produits
29.41.20.00.00 Streptomicynes et leurs dérivés ; sels de ces produits
29.41.30.00.00 Tétracyclines et leurs dérivés ; sels de ces produits
29.41.40.00.00 Chloramphénicol et ses dérivés ; sels de ces produits
29.41.50.00.00 Erhytromycine et ses dérivés ; sels de ces produits
29.41.90.00.00 Autres
29.42.00.00.00 Autres composés organiques
Glandes et autres organes à usages opothérapiques, à l’état desséché,
même pulvérisé ; extraits, à usages opothérapiques, de glandes ou d’autres
30.01 organes ou de leurs sécrétions, héparine et ses sels ; autres substances
humaines ou animales préparées à des fins thérapeutiques ou
prophylactiques non dénommées ni comprises ailleurs
30.01.10.00.00 Glandes et autres organes, à l’état desséché, même pulvérisés
30.01.20.00.00 Extraits de glandes ou d’autres organes ou de leurs sécrétions
30.01.90.00.00 Autres
Sang humain ; sang animal préparé en vue d’usages thérapeutiques
prophylactiques ou de diagnostic ; antisérums, autres fractions du sang,
30.02 produits immunologiques modifiés, même obtenus par voie
biotechnologique ; vaccins, toxines, cultures de micro-organismes (à
l’exclusion des levures) et produits similaires
Antisérums, autres fractions du sang, produits immunologiques modifiés,
30.02.10.00.00
même obtenus par voie biotechnologique
30.02.20.00.00 Vaccins pour la médecine humaine
30.02.30.00.00 Vaccins pour la médecine vétérinaire
30.02.90.10.00 Ferments
30.02.90.90.00 Autres
Médicaments (à l’exclusion des produits des n°30.02, 30.05 ou 30.06)
constitués par des produits mélangés entre eux, préparés à des fins
30.03
thérapeutiques ou prophylactiques, mais ni présentés sous forme de doses,
ni conditionnés pour la vente au détail
Contenant des pénicillines ou des streptomycines ou des dérivés de ces
30.03.10.00.00 produits, à structure d’acide pénicillanique, ou des streptomycides ou des
dérivés de ces produits
30.03.20.00.00 Contenant d’autres antibiotiques
Contenant des hormones ou d’autres produits du n°29.37, mais ne
contenant pas d’antibiotiques :
30.03.31.00.00 Contenant de l’insuline
30.03.39.00.00 Autres
Contenant des alcaloïdes ou leurs dérivés, mais ne contenant ni hormones,
30.03.40.00.00
ni autres produits du n°29.37, ni antibiotiques
30.03.90.00.00 Autres
Médicaments (à l’exclusion des produits des n°30.02, 30.05 ou 30.06)
constitués par des produits mélangés ou non mélangés, préparés à des fins
30.04
thérapeutiques ou prophylactiques, présentés sous forme de doses ou
conditionnés pour la vente au détail
Contenant des pénicillines ou des dérivés de ces produits, à structure
30.04.10.00.00 d’acide pénicillanique, ou des streptomycines ou des dérivés de ces
produits
30.04.20.00.00 Contenant d’autres antibiotiques
Contenant des hormones ou d’autres produits du n°29.37, mais ne
30.04.20.00.00
contenant pas d’antibiotiques :
30.04.31.00.00 Contenant de l’insuline
30.04.32.00.00 Contenant des hormones corticosurrénales
30.04.39.00.00 Autres
Contenant des alcaloïdes ou leurs dérivés, mais ne contenant ni hormones,
30.04.40.00.00
ni autres produits du n°29.37, ni antibiotiques
Autres médicaments contenant des vitamines ou d’autres produits du
30.04.50.00.00
n°29.36
30.04.90.00.00 Autres
Ouates, gazes, bandes et articles analogues (pansements, sparadraps,
sinapismes, par exemple), imprégnés ou recouverts de substances
30.05
pharmaceutiques ou conditionnés pour la vente au détail à des fins
médicales, chirurgicales, dentaires ou vétérinaires
30.05.10.00.00 Pansements adhésifs et autres articles ayant une couche adhésive
30.05.90.00.00 Autres
Préparations et articles pharmaceutiques visés à la Note 4 du présent
30.06
Chapitre
Catguts stériles, ligatures stériles similaires pour sutures chirurgicales et
adhésifs stériles pour tissus organiques utilisés en chirurgie pour refermer
30.06.10.00.00
les plaies ; laminaires stériles ; hémostatiques résorbables stériles pour la
chirurgie ou l’art dentaire
30.06.20.00.00 Réactifs destinés à la détermination des groupes ou des facteurs sanguins
Préparations opacifiantes pour examens radiographiques ; réactifs de
30.06.30.00.00
diagnostic conçus pour être employés sur le patient
Ciments et autres produits d’obturation dentaire, ciments pour la réfection
30.06.40.00.00
osseuse
30.06.50.00.00 Trousses et boîtes de pharmacie garnies, pour soins de première urgence
Préparations chimiques contraceptives à base d’hormones ou de
30.06.60.00.00
spermicides
Chapitre 31 Engrais
37.01.10.10.00 Films pour rayons X
37.02.10.00.00 Pellicules pour rayons X
38.08.10.90.10 Autres insecticides à usage agricole
38.08.20.00.00 Fongicides
Herbicides, inhibiteurs de germination et régulateurs de croissance pour
38.08.30.00.00
plantes
38.08.40.00.00 Désinfectants
38.08.90.00.00 Autres
38.21.00.00.00 Milieux de culture préparés pour le développement des micro-organismes
38.22.00.00.00 Réactifs de diagnostic ou de laboratoire sur support et
Ex.39.23.90.00.00 Poche d’urine en matière plastique
39.24.90.10.00 Tétines et similaires
39.24.90.20.00 Biberons
Ex.39.24.90.90.00 Bassin de lit en matière plastique
40.14.10.00.00 Préservatifs
40.14.90.20.00 Poires à injections, poires compte-gouttes et similaires
40.15.11.00.00 Gants pour chirurgie
49.01.99.10.00 Livres, brochures et imprimés similaires scolaires ou scientifiques
Timbres-poste, timbres fiscaux et analogues, non oblitérés, papier timbré,
49.07.00.00.00 billets de banque, chèques, titres d’actions ou d’obligations et titres
similaires
52.01.00.90.00 Coton fibre
63.04.91.00.10 Moustiquaires imprégnées
Ex.70.13.99.00.00 Biberons
70.15.10.00.00 Verres de lunetterie médicale
70.17.10.00.00 En quartz ou en autre silice fondus
En autre verre d’un coefficient de dilatation linéaire n’excédant pas 5 x 10-
70.17.20.00.00
6 par Kelvin entre 0° C et 300° C
Bêches, pelles, pioches, pics, houes, binettes, fourches, crocs, râteaux et
racloirs, haches, serpes et outils similaires à taillants : sécateurs de tous
Position 82.01
types, faux et faucilles, couteaux à points ou à pailles, cisailles à haies,
coins et autres outils agricoles, horticoles ou forestiers à main
84.19.20.00.00 Stérilisateurs médicaux
Appareils à projeter des produits insecticides, fongicides, herbicides et
84.24.81.10.00
similaires
84.24.81.90.00 Appareils pour l’arrosage
84.32.10.00.00 Charrues
84.32.21.00.00 Herses à disques (pulvérisateurs)
84.32.29.00.00 Autres herses
84.32.30.00.00 Semoirs, plantoirs et repiqueurs
84.32.40.00.00 Epandeurs de fumier et distributeurs d’engrais
Autres machines, appareils et engins agricoles, horticoles ou sylvicoles :
84.32.80.00.00
rouleaux ou terrains de sport
87.13. Fauteuils roulants et autres véhicules pour invalides
87.13.10.00.00 Sans mécanisme de propulsion
87.13.90.00.00 Autres
87.14.20.00.00 De fauteuils roulants ou d’autres véhicules pour invalides
Microscopes optiques, y compris les microscopes pour la photo
90.11
micrographie, la cinéphotomicrographie ou la microprojection
90.11.10.00.00 Microscopes stéréoscopiques
Autres microscopes, pour la photo micrographie, la
90.11.20.00.00
cinéphotomicrographie ou la microprojection
90.11.80.00.00 Autres microscopes
90.11.90.00.00 Parties et accessoires
90.12 Microscopes autres qu’optiques et diffractographes
90.12.10.00.00 Microscopes autres qu’optiques et diffractographes
90.12.90.00.00 Parties et accessoires
Instruments et appareils pour la médecine, la chirurgie, l’art dentaire ou
90.18 l’art vétérinaire, y compris les appareils de scintigraphie et autres appareils
électromédicaux ainsi que les appareils pour tests visuels
- Appareils d’electrodiagnostic (y compris les appareils d’exploration
fonctionnelle ou de surveillance de paramètres physiologiques) :
90.18.11.00.00 Electrocardiographes
90.18.12.00.00 Appareils de diagnostic par balayage ultrasonique (scanners)
90.18.13.00.00 Appareils de diagnostic par visualisation à résonance magnétique
90.18.14.00.00 Appareils de scintigraphie
90.18.19.00.00 Autres
90.18.20.00.00 Appareils à rayons ultraviolets ou infrarouges
Seringues, aiguilles, cathéters, canules et instruments similaires :
90.18.31.00.00 Seringues, avec ou sans aiguilles
90.18.32.00.00 Aiguilles tubulaires en métal et aiguilles à sutures
90.18.39.00.00 Autres
Tours dentaires, même combinés sur une base commune avec d’autres
90.18.41.00.00
équipements dentaires
90.18.49.00.00 Autres
90.18.50.00.00 Autres instruments et appareils d’ophtalmologie
90.18.90.00.00 Autres instruments et appareils
Articles et appareils d’orthopédie, y compris les ceintures et bandages
médico-chirurgicaux et les béquilles ; attelles, gouttières et autres articles
et appareils pour fractures ; articles et appareils de prothèse ; appareils
90.21
pour faciliter l’audition aux sourds et autres appareils à tenir à la main, à
porter sur la personne ou à implanter dans l’organisme, afin de compenser
une déficience ou une infirmité
Prothèses articulaires et autres appareils d’orthopédie ou pour fractures
dont :
90.21.11.00.00 Prothèses articulaires
90.21.19.00.00 Autres
90.21.21.00.00 Dents artificielles
90.21.29.00.00 Autres
90.21.30.00.00 Autres articles et appareils de prothèse
Appareils pour faciliter l’audition aux sourds, à l’exclusion des parties et
90.21.40.00.00
Accessoires
90.21.50.00.00 Stimulateurs cardiaques, à l’exclusion des parties et accessoires
90.21.90.00.00 Autres
Appareils à rayons X et appareils utilisant les radiations alpha, bêta ou
gamma, même à usage médical, chirurgical, dentaire ou vétérinaire, y
compris les appareils de radiophotographie ou de radiothérapie, les tubes à
90.22
rayons X et autres dispositifs générateurs de rayons X, les générateurs de
tension, les pupitres de commande, les écrans, les tables, fauteuils et
supports similaires d’examen ou de traitement
Appareils à rayons X, même à usage médical, chirurgical, dentaire ou
vétérinaire, y compris les appareils de radiophotographie ou de
radiothérapie
Appareils de tomographie pilotés par une machine automatique de
90.22.12.00.00
traitement d’information
90.22.13.00.00 Autres, pour l’art dentaire
90.22.14.00.00 Autres, pour usages médicaux, chirurgicaux ou vétérinaires
90.22.21.00.00 A usage médical, chirurgical, dentaire ou vétérinaire
90.22.30.00.00 Tubes à rayons X
90.22.90.00.00 Autres, y compris les parties et accessoires
90.25.11.00.00 Thermomètres et Pyromètres, à liquide, à lecture directe et autres
Presse locale (Journaux et Publications périodiques)
Tranches sociales de consommation
 Eau : de 0 à 20 m3 et bornes fontaines publiques
 Électricité : de 0 à 50 kWh pour les compteurs de 5 ampères

D. Produits soumis au taux réduit

Sont soumis au taux réduit de la TVA les produits visés au tableau ci-après :

Nomenclature
Désignations
tarifaire
84.71.10.00.00 Machines automatiques de traitement de l’information, analogiques,
Machines automatiques de traitement de l’information numérique,
84.71.30.00.00
portable,
84.71.41.00.00 Autres machines automatiques comportant au moins 2 unités centrales
84.71.49.00.00 Autres machines automatiques se présentant sous de systèmes
84.71.50.00.00 Unité de traitement numérique autre que celles du 84.71.49
84.71.60.00.00 Unité d’entrée et de sortie
84.71.70.00.00 Unité de mémoire
84.71.80.00.00 Autres unités de machine automatique
84.71.90.00.00 Autres machines automatiques de traitement de l’information
Matériel de production de l’énergie solaire
Ex.85.41.40.00.00 Cellule, Modules photovoltaïques ou générateur
Ex.90.32.89.00.00
Régulateurs de charge et de décharge à courant continu
Ex.90.32.90.00.00
Ex.85.36.20.00.00 Limiteurs de charge ou de recharge à courant continu
Ex.85.04.40.00.00 Onduleurs (convertisseurs) DC/AC
Ex.85.02.40.00.00
Convertisseurs à courant continu
Ex.85.04.40.00.00
Batteries solaires, batteries stationnaires, batteries étanches pour l’énergie
Ex.85.07.80.00.00
solaire, éolienne et la bioénergie
Ex.85.43.89.00.00 Chargeurs de batterie pour l’énergie solaire, éolienne et la bioénergie
Chargeurs de piles sèches (R20, R12, R8, R6, etc.) pour l’énergie solaire,
Ex.85.43.89.00.00
éolienne et la bioénergie
Luminaire, réglettes à courant continu 12-48 volts, scialytiques à courant
Ex.85.36.90.00.00
continu
Ex.85.39.22.00.00 Tubes (ampoules à courant continu) 6, 8, 10, 11, 13, 15, 18, , 48 watts
Ex.85.04.10.00.00 Ballasts pour courant continu 12-24-48 volts
Ex.85.13.10.00.00 Lampes solaires portables
Ex.85.13.10.00.00 Torches solaires
Ex.84.18.21.00.00
Ex.84.18.22.00.00
Ex.84.18.19.00.00
Ex.84.18.30.00.00
Ex.84.18.40.00.00 Réfrigérateurs et congélateurs fonctionnant à l’énergie solaire, éolienne et
Ex.84.18.50.00.00 la bioénergie
Ex.84.18.99.00.00
Ex.84.18.91.00.00
Ex.84.18.69.00.00
Ex.84.18.61.00.00
Ex.84.15.10.00.00
Ex.84.15.81.00.00 Conditionneurs d’air fonctionnant sur l’énergie solaire, éolienne et la
Ex.84.15.82.00.00 bioénergie
Ex.84.15.83.00.00
Ex.94.05.40.00.00 Lampadaires solaires
Ex.84.37.80.00.00 Moulins à générateur solaire fonctionnant sur l’énergie solaire, éolienne et
Ex.84.37.90.00.00 la bioénergie
Ex.84.13.81.00.00 Pompes à générateur solaire fonctionnant sur l’énergie solaire, éolienne et
la bioénergie
Ex.85.37.20.00.00 Armoires de commande pour équipement fonctionnant sur l’énergie
Ex.85.37.10.00.00 solaire, éolienne et la bioénergie
Ex.84.13.81.00.00
Ex.84.13.91.30.00
Ex.84.19.31.00.00
Ex.84.19.32.00.00
Ex.84.19.39.00.00
Ex.84.19.90.00.00
Équipements pour éolienne :
Ex.85.02.31.00.00
 pompe éolienne pour l’exhaure de l’eau
Ex.85.02.39.00.00
 groupe électrogène à énergie éolienne (aérogénérateur)
Ex.73.06.40.90.00  équipements de mesure de l’énergie éolienne
Ex.73.06.90.00.00
Ex.85.23.29.00.90
Ex.85.23.80.00.00
Ex.85.44.19.00.00
Ex.85.43.20.00.00
Ex.84.25.19.10.00
Pièces détachées pour les équipements fonctionnant sur l’énergie solaire,
éolienne et la bioénergie
Ex.84.15.90.00.10 Équipements de climatisation pour les équipements fonctionnant sur
Ex.84.15.90.00.90 l’énergie solaire, éolienne et la bioénergie
Ex.84.18.19.00.00
Ex.84.18.21.00.00
Ex.84.18.22.00.00
Ex.84.18.30.00.00 Équipements de bioénergie :
Ex.84.18.40.00.00  pièces détachées
Ex.84.18.50.00.00  échangeur de chaleur à biogaz
Ex.84.18.61.00.00  chauffe-eau à biogaz
Ex.84.18.69.00.00  groupe électrogène et moteurs fonctionnant à huile végétale (soja,
Ex.84.18.99.00.00 alcool, pourghère, tournesol, etc.)
Ex.84.18.91.00.00  kit pour la conversion des moteurs diesel et essence en moteur
Ex.84.19.11.00.00 biocarburant
Ex.84.19.50.00.00  réacteur et accessoires pour la production et le traitement du
Ex.84.19.90.00.00 biocarburant
Ex.85.02.11.00.00  moteurs à vapeur pour le biogaz (déchets agricoles et industriels)
Ex.85.02.12.00.00
Ex.85.02.39.00.00
Ex.85.03.00.00.00
Ex.85.16.60.00.10
Équipements des cuisinières solaires
Ex.85.16.90.00.00
Ex.84.19.40.00.00 Équipements de distillateurs solaires
Équipements de séchoirs solaires
Équipements de chauffe-eau solaire
Équipements de réfrigérateurs et congélateurs solaires thermiques
Échangeurs de chaleur
Ex.84.18.91.00.00
Armoire de contrôle thermique
Ex.84.18.99.00.00
Équipements de suivi du soleil
Moteurs solaires thermiques et accessoires
Ex.84.19.90.00.00 Équipements de stérilisateurs solaires thermiques
Équipements des capteurs solaires thermiques
Équipements des capteurs du rayonnement solaire (concentrateurs,
Ex.85.41.90.00.00
paraboles et cylindroparaboliques, réflecteurs, fluides colporteurs, sel pour
le solaire thermique)
Ex.84.19.31.00.00
Ex.84.19.32.00.00
Équipements de séchoirs solaires
Ex.84.19.39.00.00
Ex.84.19.90.00.00
Ex.84.21.21.00.00 Appareil solaire pour le filtrage de l’eau

Sous-section 2 - Territorialité

Art.196.- (L.F.2014, L.F.2015) Sont soumis au Mali à la TVA, les travaux immobiliers, les
prestations de services et les livraisons de biens, effectués à titre onéreux par un assujetti
agissant en tant que tel, ainsi que les importations.
Une opération de livraison de bien est réputée réalisée au Mali, lorsque le bien se trouve au Mali
au moment de la livraison.
Lorsque le lieu de départ de l’expédition ou du transport d’un bien se trouve dans un É tat autre
que le Mali, le lieu de la livraison effectuée par l’importateur est réputé se situer dans le pays
d’importation du bien. Toutefois, lorsque celui-ci fait l’objet d’une installation ou d’un montage
au Mali par le fournisseur étranger ou pour son compte, le lieu de livraison du bien est réputé se
situer à l’endroit a est fait le montage ou l’installation.
Une opération de travaux immobiliers est réputée réalisée au Mali, lorsqu’elle est exécutée au
Mali.
Une prestation de service est imposable au Mali, lorsqu’elle y est exécutée. Cependant, lorsque la
prestation, bien qu’exécutée dans un autre pays, est utilisée ou exploitée au Mali, l’imposition est
faite au Mali.
Une prestation de service exécutée au Mali mais utilisée dans un autre pays n’est pas imposable
au Mali à l’exception des cas suivants :
 le lieu d’imposition des prestations de services se rattachant à un bien immeuble est l’endroit où le
bien immeuble est situé ;
 le lieu d’imposition des prestations de services directement liées à des activités éducatives,
scientifiques, culturelles, artistiques, sportives, de divertissement ou similaires, est l’endroit où ces
activités ou manifestations sont matériellement exécutées.
Lorsqu’un assujetti établi au Mali ne peut apporter la preuve que le lieu d’imposition des
livraisons de biens ou des prestations de services qu’il a effectuées est situé en dehors du Mali, le
lieu d’imposition de ces livraisons ou prestations est réputé être au Mali.
Art.197.- Lorsqu’un redevable de la TVA est établi ou domicilié hors du Mali, il est tenu de faire
accréditer auprès du service chargé du recouvrement de ces taxes un représentant domicilié au
Mali qui s’engage à remplir les formalités incombant à ce redevable et à acquitter la taxe à sa
place.
À défaut, cette taxe et le cas échéant, les pénalités qui s’y rapportent, est payée par la personne
cliente pour le compte de la personne n’ayant pas d’établissement au Mali.

Sous-section 3 - Assiette

Art.198.- (L.F.2019) La base d’imposition est constituée :


 pour les produits importés, par la valeur CAF (Franco frontière) ;
 pour les ventes, par toutes les sommes, valeurs, biens ou services reçus ou à recevoir par le
fournisseur en contrepartie de la vente ;
 pour les prestations de services, par toutes les sommes, valeurs, biens ou services reçus ou à
recevoir par le prestataire en contrepartie de sa prestation ;
 pour les travaux immobiliers, par le montant des marchés, mémoires ou factures ;
 pour les livraisons à soi-même, par le prix de revient des biens faisant l’objet de ces livraisons ;
 pour les opérations de fin de contrat de crédit-bail, l’assiette de la TVA est constituée par le prix de
cession en cas de vente à un tiers.
Art.199.- Sont à inclure dans la base d’imposition :
 les impôts, taxes, droits et prélèvements de toute nature à l’exception de la TVA ;
 les frais accessoires aux livraisons de biens, tels que commissions, intérêts, frais d’emballage, de
transport et d’assurance demandés aux clients, même s’ils sont facturés distinctement.
Toutefois, si le transport constitue une opération distincte dont l’acheteur assume la charge
(vente « départ »), les frais correspondants peuvent être exclus du montant de la vente
imposable à condition que le vendeur en refacture exactement le montant à l’acquéreur.
 les indemnités n’ayant pas le caractère de dommage intérêt ;
 les subventions qui représentent l’unique contrepartie d’une opération imposable ou qui constituent
le complément direct du prix d’une telle opération ou sont destinées à compenser globalement
l’insuffisance des recettes d’exploitation d’une entreprise.
Art.200.- Sont à exclure de la base d’imposition :
 les escomptes de caisse, remises, rabais, ristournes et autres réductions de prix consentis
directement aux clients dans les normes habituelles de l’activité concernée ;
 les sommes perçues lors des livraisons d’emballages consignés à la condition que la TVA afférente
à ces sommes ne soit pas facturée. Toutefois, elles sont incorporées dans la base d’imposition,
lorsque les emballages n’ont pas été rendus dans les délais en usage dans la profession ;
 les indemnités ayant véritablement le caractère de dommage intérêt ;
 les primes et les subventions d’équipement affectées au financement d’un bien d’investissement
déterminé et les aides à caractère financier entre entreprises ;
 les sommes remboursées aux intermédiaires autres que les agents de voyages et organisateurs de
circuits touristiques, qui effectuent des dépenses sur l’ordre et pour le compte de leurs commettants
dans la mesure où ces intermédiaires rendent compte à leurs commettants et justifient, auprès de
l’Administration des Impôts, de la nature ou du montant exact de ces débours ;
 les débours et toutes sommes versés à un prestataire en remboursement d’une dépense effectuée
pour le compte du client.
Art.201.- Toutefois, les réductions ne peuvent venir en déduction de la base imposable chez le
vendeur si elles constituent la rémunération d’une prestation fournie par le débiteur à son
créancier, ou si elles ne bénéficient pas effectivement et pour leur montant exact à l’acheteur.
Art.202.- Lorsque l’impô t a été perçu à l’occasion de ventes ou de services qui sont par la suite
résiliés, annulés ou qui restent impayés, il est imputé sur l’impô t dû pour les affaires faites
ultérieurement. Il est restitué dans les conditions prévues à l’article 224 du présent Code, si la
personne qui l’a acquitté a cessé d’y être assujettie. L’imputation ou la restitution est
subordonnée à la justification auprès de l’Administration Fiscale de la rectification préalable de
la facture initiale.
Art.203.- Les taxes sont liquidées au vu des déclarations souscrites par les redevables lorsque
ceux-ci sont imposables sur leur chiffre d’affaires réel.

Sous-section 4 - Fait générateur - exigibilité

Art.204.- Le fait générateur se définit comme étant l’évènement qui donne naissance à la
créance de l’É tat ; tandis que l’exigibilité est la qualité acquise à un moment donné par cette
même créance de pouvoir être recouvrée sans délai par toutes voies de droit.

A. Fait générateur

Art.205.- Le fait générateur de la taxe est constitué :


a) Pour les importations, par le franchissement du cordon douanier ; en ce qui concerne les
marchandises placées sous l’un des régimes suspensifs de droits ainsi que sous le régime de
dépô t de douane, le fait générateur intervient au moment de la mise à la consommation de ces
marchandises.
b) Pour les ventes, par la livraison.
Par livraison il faut entendre la remise à l’acheteur du bien ayant fait l’objet du contrat.
c) Pour les livraisons de biens donnant lieu à l’établissement de décomptes ou paiements
successifs, à l’exception de celles portant sur des biens faisant l’objet d’une vente à tempérament
ou d’une location-vente, par l’expiration des périodes auxquelles se rapportent ces décomptes et
encaissements.
d) Pour les biens que les redevables se livrent à eux-mêmes, par leur première utilisation ou
première mise en service.
e) Pour les travaux immobiliers, par l’exécution des travaux. Lorsque ces travaux donnent lieu à
l’établissement de décomptes ou à des encaissements successifs, le fait générateur est réputé
intervenir lors de l’expiration des périodes auxquelles ces décomptes et encaissements se
rapportent.
f) Pour les prestations de services, par l’exécution du service.

B. Exigibilité

Art.206.- La TVA est exigible :


a) Pour les importations, lors de la mise à la consommation.
b) Pour les ventes, les livraisons y compris les livraisons à soi-même, lors de la réalisation du fait
générateur.
Toutefois, pour les ventes d’eau et d’électricité faites à l’É tat et aux collectivités décentralisées,
l’exigibilité intervient lors du paiement du prix.
c) Pour les prestations de services, au moment de l’encaissement du prix ou des acomptes.
Toutefois, la taxe peut être acquittée d’après les débits sur autorisation du Directeur Régional ou
de celui des Impô ts du District ou du Sous-Directeur des Grandes Entreprises ; dans ce cas,
l’exigibilité est constituée par l’inscription au débit du compte.
Cette autorisation ne dispense pas le contribuable de s’acquitter de la taxe au moment de
l’encaissement du prix ou des acomptes si celui-ci intervient avant les débits.
Lorsqu’un redevable a été autorisé à acquitter la taxe sur les débits, il ne peut plus être autorisé à
l’acquitter sur les encaissements.
En cas d’escompte d’un effet de commerce, la taxe est exigible à la date de l’échéance de l’effet.
d) Pour les travaux immobiliers, lors de l’exécution des travaux ou s’il est antérieur, lors de
l’encaissement des acomptes ou du prix de la rémunération.

Sous-section 5 - Déductions

A. Principes

Art.207.- (L.F.R.2017) La TVA qui a grevé les éléments du prix d’une opération imposable est
déductible de la TVA applicable à cette opération.
À cet effet, les assujettis sont autorisés à déduire du montant de l’impô t exigible sur leurs
opérations, la TVA facturée lors de l’achat ou de l’importation :
 1° des matières premières et assimilées entrant dans la composition des produits taxables ou qui,
n’entrant pas dans le produit fini, sont détruites ou perdent leurs qualités spécifiques au cours d’une
seule opération de fabrication des mêmes produits ;
 2° de biens destinés à être revendus dans le cadre d’une opération taxable ;
 3° de services entrant dans le prix de revient d’opérations ouvrant droit à déduction ;
 4° de biens meubles, immeubles et services acquis pour les besoins de l’exploitation au titre des
investissements et frais généraux.
Les assujettis sont autorisés à déduire la TVA afférente aux livraisons à soi-même de biens visés
aux 1°, 2°, 4° ci-dessus.
Les assujettis sont également autorisés à déduire du montant de la TVA dont ils sont redevables
la taxe sur les activités financières grevant les coû ts des biens et services acquis exclusivement
dans le cadre d’investissements productifs.
En cas d’assujettissement à la TVA en application des dispositions de l’article 194 dernier alinéa,
les nouveaux assujettis sont autorisés à déduire la TVA qui a grevé le coû t des marchandises
existant en stock à la date à partir de laquelle ils réalisent des opérations imposables à la TVA, et
destinées à la réalisation d’opérations taxables.
Les biens d’investissements ouvrant droit à déduction sont inscrits dans la comptabilité de
l’entreprise pour leur prix d’achat ou de revient diminué de la déduction à laquelle ils donnent
droit en matière de TVA.
Les amortissements relatifs à ces biens sont, pour l’assiette des impô ts sur les bénéfices, calculés
sur la base de leur prix d’achat ou de revient diminué de la déduction à laquelle ces biens
donnent droit.
Art.208.- Ouvrent droit à déduction dans les mêmes conditions que si elles étaient soumises à la
TVA les opérations d’exportation et assimilées visées à l’article 195.I.1 du présent Code.
Toutefois, l’exportation d’un produit non taxable à l’intérieur ne pourrait ouvrir droit à
déduction.

B. Exclusions du droit à déduction

Art.209.- N’est pas déductible la TVA ayant grevé les biens ou services utilisés par des tiers, des
dirigeants ou le personnel de l’entreprise, tels que le logement ou l’hébergement, les frais de
réception, de restaurant, de spectacles ou de toute dépense ayant un lien direct avec les
déplacements ou la résidence.
Toutefois, cette exclusion ne concerne pas les vêtements de travail ou de protection, les locaux et
le matériel affectés à la satisfaction collective des besoins du personnel sur les lieux de travail
ainsi que le logement gratuit sur les lieux de travail du personnel salarié chargé spécialement de
la surveillance ou de la garde de ces lieux.
Art.210.- N’ouvrent pas droit à déduction les véhicules ou engins, quelle que soit leur nature,
conçus ou aménagés pour transporter des personnes ou à usages mixtes qui constituent une
immobilisation ou dans le cas contraire lorsqu’ils ne sont pas destinés à être revendus à l’état
neuf.
Il en est de même des éléments constitutifs, des pièces détachées et accessoires de ces véhicules
et engins.
Toutefois, cette exclusion ne concerne pas :
 les véhicules routiers comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit places assises et utilisés
par des entreprises pour le transport exclusif de leur personnel ;
 les véhicules ou engins acquis par les entreprises de transport public de voyageurs et affectés de
façon exclusive à la réalisation desdits transports ;
Les transports de personnes et les accessoires auxdits transports n’ouvrent également pas
droit à déduction ; toutefois, les transports qui sont réalisés soit pour le compte d’une
entreprise de transport public de voyageurs, soit en vertu d’un contrat permanent de
transport conclu par les entreprises pour amener leur personnel sur les lieux de travail,
ouvrent droit à déduction.
 les véhicules particuliers acquis par les entreprises de location de voitures.
Art.211.- N’ouvrent pas droit à déduction, les immeubles autres que les bâtiments et locaux à
usage industriel, commercial, artisanal ou professionnel.
Art.212.- La TVA ayant grevé le prix d’acquisition des produits pétroliers, à l’exclusion des
produits noirs : distillat diesel oil et fuel, n’est pas déductible.
Art.213.- N’est pas déductible la taxe ayant grevé :
 1° les biens cédés et les services rendus gratuitement ou à un prix sensiblement inférieur au prix de
revient, à titre de commissions, salaires, gratifications, rabais, bonifications, cadeaux, quelle que soit
la qualité du bénéficiaire sauf quand il s’agit d’objets publicitaires de très faible valeur ;
 2° les biens et/ou les services pour lesquels la facture ou le document en tenant lieu ne comporte pas
le Numéro d’Identification Fiscal du fournisseur ;
 3° les sommes payées en application des dispositions des articles 94 à 98 inclus du présent Code et
qui n’ont pas fait l’objet de la retenue de l’impôt soit au titre de l’Impôt sur les BIC, soit au titre de
l’Impôt sur les Sociétés.
Art.214.- Les objets de mobilier, autres que ceux ayant le caractère de matériel commercial ou
de matériel de bureau, n’ouvrent pas droit à déduction.
Art.215.- La TVA ayant grevé le coû t des services de toute nature afférents à des biens, produits
ou marchandises exclus du droit à déduction n’est pas admise en déduction.

C. Limitations du droit à déduction

Art.216.- Les assujettis qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à
déduction sont autorisés à déduire la TVA qui a grevé les biens et services qu’ils acquièrent ou
qu’ils se livrent à eux-mêmes dans les limites ci-après :
 a) lorsque ces biens et services concourent exclusivement à la réalisation d’opérations ouvrant droit
à déduction, la taxe qui les a grevés est déductible intégralement ;
 b) lorsqu’ils concourent exclusivement à la réalisation d’opérations n’ouvrant pas droit à déduction,
la taxe qui les a grevés n’est pas déductible ;
 c) lorsque leur utilisation aboutit concurremment à la réalisation d’opérations dont les unes ouvrent
droit à déduction et les autres n’ouvrent pas droit à déduction, seule une fraction de la taxe qui les a
grevés est déductible.
Art.217.- Abrogé (L.F.2019)
Art.218.- La fraction visée à l’article 216 ci-dessus est égale au montant de la taxe multiplié par
le rapport entre :
 le montant annuel des recettes afférentes à des opérations ouvrant droit à déduction (numérateur) ;
 et le montant annuel des produits de toute nature à l’exclusion des cessions d’éléments de l’actif
immobilisé, des subventions d’équipement, des indemnités d’assurance ne constituant pas la
contrepartie d’une opération soumise à la TVA, et des débours (dénominateur).
Ce rapport, exprimé en pourcentage, est dénommé prorata. Il est arrondi à l’unité supérieure.
Les recettes et produits s’entendent tous frais, droits et taxes compris à l’exclusion de la TVA
elle-même.
Le montant des livraisons à soi-même est exclu des deux termes du rapport.
Art.219.- Le prorata prévu à l’article 218 ci-dessus est déterminé provisoirement en fonction
des recettes et produits réalisés l’année précédente ou pour les nouveaux assujettis des recettes
et produits prévisionnels de l’année en cours.
Le prorata définitif est arrêté au plus tard le quinzième jour du mois de mai de l’année suivante.
Les déductions opérées sont régularisées en conséquence dans le même délai.
Art.220.- Lorsque le prorata définitif afférent à chacune des quatre années suivant celle de
l’acquisition ou de la première utilisation d’un bien constituant une immobilisation varie de plus
de cinq points par rapport au prorata définitif retenu pour effectuer la déduction précédente, il
est procédé soit au reversement, soit à la déduction complémentaire d’une fraction de la taxe
ayant grevé initialement l’immobilisation.
Cette fraction est égale au cinquième de la différence entre le produit de la taxe ayant grevé le
bien par le prorata définitif de l’année d’acquisition et le produit de la même taxe par le prorata
définitif de l’année considérée.
Art.221.- Lorsqu’un bien immeuble constituant une immobilisation est cédé avant le
commencement de la quatrième année qui suit celle de son acquisition ou de sa première
utilisation, l’assujetti doit reverser une fraction de la taxe initialement déduite corrigée
éventuellement des rectifications prescrites aux articles 219 et 220 du présent Code.
Cette fraction est égale au montant de la taxe effectivement déduite diminué d’un cinquième par
année civile ou partie d’année civile écoulée depuis la date d’acquisition ou de première
utilisation de l’immobilisation en cause.
Art.222.- Les dispositions des articles 218, 219 et 221 du présent Code ci-dessus s’appliquent
aux redevables qui cessent leur activité ou qui perdent la qualité d’assujetti à la TVA.
Art.223.- Pour l’application des articles 218 à 221 du présent Code, l’année au cours de laquelle
ont eu lieu l’acquisition ou la cession des biens, le début ou la cessation d’activité ou la perte de la
qualité d’assujetti est comptée pour une année entière.

D. Modalités d’exercice du droit à déduction

Art.224.- La déduction de la taxe est opérée par imputation sur la taxe due par l’entreprise au
titre du mois pendant lequel le droit à déduction a pris naissance.
En cas d’omission, elle doit être opérée au plus tard le 15 mai de l’année suivante.
Art.225.- (L.F.2019) Le droit à déduction prend naissance lors de l’importation des biens, de leur
acquisition, de la livraison à soi-même ou de l’accomplissement des services lorsque la taxe
devient exigible chez le redevable.
Par dérogation au premier alinéa ci-dessus, la TVA due sur les équipements objet de contrats de
crédit-bail est payable par le crédit-preneur. Celui-ci bénéficie en conséquence du transfert du
droit à déduction.
Toutefois, pour être déductible, la taxe doit :
 1° s’il s’agit d’importations, figurer sur la déclaration de mise à la consommation ou tout autre
document équivalent délivré par le Service des Douanes ;
 2° s’il s’agit d’achats ou de prestations de services, être mentionnée distinctement par le vendeur ou
le prestataire de services sur sa facture ou tout autre document en tenant lieu.
Pour les livraisons à soi-même, la taxe les ayant grevées n’est déductible de la taxe due au titre
d’un mois donné que si ces livraisons figurent dans les opérations taxées au titre du même mois.
Art.226.- (Loi n°10-014) Si le montant de la déduction autorisée est supérieur au montant de
l’impô t exigible au titre d’une déclaration donnée, l’excédent peut être imputé sur la taxe exigible
au titre de la ou des déclarations ultérieures.
Art.227-A.- (Loi n°10-014, L.F.R.2020) Les assujettis redevables de la TVA autres que les
entreprises de revente de biens en l’état sur le territoire national peuvent obtenir, à leur
demande, le remboursement des crédits de TVA mensuellement.
En vue de la mise en œuvre des dispositions de l’alinéa 1 du présent article, les assujettis sont
tenus de déposer ou souscrire par voie électronique à travers une adresse électronique
institutionnelle et sécurisée une demande de remboursement accompagnée de toutes les pièces
justificatives au plus tard à l’échéance déclarative du mois suivant le mois écoulé.
Art.227-B.- (L.F.R.2020) Les remboursements des crédits de TVA se font dans les délais visés à
l’article 227-A ci-avant et selon les modalités ci-après :
 a) pour les entreprises à risque faible, le remboursement s’effectue automatiquement sans que ne
soit mise en œuvre une procédure de contrôle de validation préalable ;
 b) pour les entreprises à risque moyen, le remboursement s’effectue au terme d’une procédure de
contrôle de validation des crédits ;
 c) pour les entreprises à risque élevé, le remboursement ne peut intervenir qu’au terme d’une
procédure de vérification générale de comptabilité qui doit intervenir dans un délai d’un mois après
l’introduction de la demande de remboursement.
Au sens des dispositions de l’alinéa 1 ci-dessus, sont considérées comme entreprises à risque
faible, celles remplissant, à la date d’introduction de leur demande, les critères cumulatifs ci-
après :
 appartenir au portefeuille de la Direction des Grandes Entreprises ;
 ne pas avoir d’arriérés fiscaux, y compris à l’issue d’une décision contentieuse fiscale ;
 avoir bénéficié régulièrement de remboursements de crédits de TVA au cours des trois derniers
exercices non remis en cause à l’occasion d’un contrôle fiscal.
Sont considérées comme entreprises à risque moyen, celles remplissant, à la date d’introduction
de leur demande, les critères cumulatifs ci-après :
 appartenir au portefeuille de la Direction des Grandes Entreprises ou des Centres des Impôts des
Moyennes Entreprises ;
 ne pas avoir d’arriérés fiscaux ou disposer d’un sursis de paiement ;
 avoir régulièrement bénéficié de remboursements de crédits de TVA au cours d’un exercice fiscal
clos non remis en cause à l’occasion d’un contrôle fiscal.
Sont considérées comme entreprises à risque élevé, celles n’appartenant à aucune des catégories
ci-dessus.
Art.227-C.- (L.F.R.2020) Les entreprises à risque faible ayant bénéficié d’un remboursement
automatique font l’objet d’un contrô le a posteriori de validation de leurs crédits dans le délai
légal de prescription.
Les entreprises à risque moyen ayant bénéficié de remboursement après contrô le de validation
font l’objet d’une vérification générale de comptabilité suivant les règles définies par le Livre des
Procédures Fiscales.
Sans préjudice de la rétrogradation dans la catégorie inférieure des contribuables visés pour une
durée qui ne peut être inférieure à trois exercices, les redressements fiscaux en matière de TVA
effectués à l’occasion des contrô les a posteriori des contribuables à risque faible ayant bénéficié
de remboursements de crédits sans contrô les préalables donnent lieu à l’application des
pénalités de 50 % majorées des intérêts de retard sans plafonnement et sans possibilité de
remise gracieuse.
Les redressements fiscaux en matière de TVA effectués à l’occasion d’une vérification de
comptabilité des contribuables à risque moyen ayant bénéficié de remboursements de crédits
après contrô le de validation, donnent lieu à l’application des pénalités de 50 % majorées des
intérêts de retard sans plafonnement et sans possibilité de remise gracieuse.
Art.227-D.- (L.F.R.2020) Nonobstant les dispositions de l’alinéa 1 du présent article, les sociétés
de crédit-bail peuvent bénéficier, dans le cadre d’une opération de crédit-bail, du transfert de
tout avantage concéder en matière de TVA au client avec lequel le contrat de crédit est conclu.
Un arrêté du Ministre chargé des finances déterminera les modalités d’application de cette
disposition.
Art.227-E.- (L.F.R.2020) Les autres conditions et modalités pratiques de remboursement des
crédits de TVA seront fixées par voie règlementaire.
Art.227-F.- (L.F.R.2020) Les entreprises industrielles et exportatrices sont autorisées à procéder
au paiement différé de la TVA afférente aux importations de biens, notamment les matériels, les
équipements, les machines industrielles et les pièces détachées.
Le bénéfice de la procédure de paiement différé de la TVA à l'importation est subordonné à la
satisfaction par chacune des entreprises visées à l'alinéa précédent des conditions cumulatives
ci-après :
 être à jour de ses obligations déclaratives et de paiement des impôts, droits et taxes ;
 être à jour de ses obligations douanières ;
 disposer d'un crédit d'enlèvement en relation avec un commissionnaire agréé par les services des
Douanes.
Sont exclues du mécanisme du paiement différé de TVA à l'importation, les opérations n'ouvrant
pas droit à déduction.
Le non-respect des dispositions du présent article entraîne la perte du bénéfice du mécanisme
de paiement différé de la TVA et l'assujettissement aux obligations de droit commun, sans
préjudice des sanctions prévues par le Code Général des Impô ts.
Un arrêté du Ministre chargé des Finances précise les modalités pratiques de mise en œuvre de la
procédure de paiement différé de la TVA à l'importation.
Art.228.- Lorsqu’un redevable perd la qualité d’assujetti, le crédit de taxe déductible dont il
dispose est imputé en priorité sur les sommes dont il est débiteur au titre des autres impô ts et
taxes.
L’excédent de crédit de taxe déductible dont l’imputation n’a pu ainsi être opérée peut faire
l’objet de remboursement pour son montant total.
Les opérations d’imputation et de remboursement de crédit sont précédées du contrô le ciblé
visé à l’article précédent.

Sous-section 6 - Taux de la TVA

Art.229.- (Loi n°11-078) Les taux de la TVA sont fixés ainsi qu’il suit :
 5 % pour les produits visés au point D de la sous-section 1 de la section 1 du chapitre 1 du titre 2 du
CGI ci-dessus ;
 18 % pour les autres produits et les services non exonérés en application des dispositions du point
IV (Produits) de l’article 195 du CGI ci-dessus.

Sous-section 7 - Régimes particuliers

A. Biens d’occasion

Art.230.- Sont considérés comme biens d’occasion au sens du présent Code, les biens ayant fait
l’objet d’une utilisation et qui sont susceptibles de réemploi en l’état ou après réparation.
Art.231.- La mise à la consommation de biens d’occasion importés donne lieu à perception de la
TVA dans les conditions prévues par la législation douanière en vigueur.
Art.232.- Les ventes de biens d’occasion réalisées par les négociants en biens d’occasion sont
soumises à la TVA dans les conditions de droit commun ; toutefois, ces négociants doivent payer
la TVA sur la différence entre le prix de vente et le prix de revient lorsqu’il s’agit de biens acquis
auprès de non assujettis.

B. Agences de voyages

Art.233.- Pour les opérations d’entremise effectuées par les agences de voyage et les
organisateurs de circuits touristiques, le chiffre d’affaires imposable est constitué par la
différence entre le prix total payé par le client et le prix facturé à l’agence ou à l’organisateur par
les entrepreneurs de transports, les hô teliers, les restaurateurs, les entrepreneurs de spectacles
et les autres assujettis qui exécutent matériellement les services utilisés par le client.
Art.234.- Les agences de voyages et les organisateurs de circuits touristiques ne peuvent pas
déduire la TVA afférente au prix payé aux entrepreneurs de transport, aux hô teliers, aux
restaurateurs, aux entrepreneurs de spectacles et autres assujettis qui exécutent matériellement
les services utilisés par le client.

C. Commissionnaires et transitaires

Art.235.- En ce qui concerne les commissionnaires de transport, les transitaires et les déclarants
en douane même traitant à forfait, le chiffre d’affaires imposable est constitué par la
rémunération brute, c’est-à-dire la totalité des sommes encaissées, déduction faite de la TVA et
des seuls débours afférents au transport lui-même et au dédouanement, pourvu qu’il soit justifié
desdits débours.
Les dispositions du présent article sont applicables aux transitaires, et aux déclarants en douane
même lorsque les opérations de dédouanement ont été effectuées pour le compte ou par un de
leurs confrères.

D. Spectacles

Art.236.- Pour les spectacles cinématographiques et autres, le chiffre d’affaires imposable est
constitué par le montant total de la recette provenant de la vente des billets, déduction faite de la
TVA et des droits de timbre.

E. Entreprises conventionnées

Art.237.- Les entreprises qui, par suite d’une convention d’établissement bénéficient d’un
régime spécial au regard de la taxation du chiffre d’affaires, continueront à acquitter, à titre
transitoire et jusqu’à l’expiration de la convention en cours, les mêmes Taxes sur le Chiffre
d’Affaires, au même taux et selon les mêmes conditions que ceux prévus dans la convention.
Toutefois, ces entreprises sont autorisées à exercer une option pour l’imposition à la TVA dans
les conditions de droit commun et à renoncer ainsi au régime particulier qui leur avait été
consenti en matière de taxation du chiffre d’affaires.
L’option est exercée sous la forme d’une lettre recommandée avec accusé de réception adressée
au Directeur Général des Impô ts.
Elle prend effet le premier jour du mois qui suit la date de l’accusé de réception. Cette option est
irrévocable.
En l’absence d’exercice de l’option visée ci-dessus, les entreprises conventionnées ne sont pas en
droit de déduire la TVA ayant grevé leurs achats et leurs frais généraux.

Sous-section 8 - Compensation interdite

Art.238.- Sous réserve des dispositions de l’article 227 du présent Code, les contribuables ne
peuvent se prévaloir de leur qualité de créancier du Trésor Public pour s’exonérer de leurs
obligations fiscales ou pour en différer le règlement.
Section 2 - Dispositions particulières au mode du réel simplifié de taxation

Art.239.- Les contribuables assujettis à la TVA sont soumis aux versements d’acomptes
conformément aux dispositions prévues au Livre de Procédures Fiscales.

Chapitre 2 - Impôt spécial sur certains produits

Art.240.- (Loi n°11-078, Ordonnance n°2015-24) Les produits visés ci-dessous sont soumis à un
impô t spécial dit « Impô t spécial sur certains Produits » dont les taux sont fixés par décret pris
en Conseil des Ministres dans la limite des fourchettes ci-après :

Produits Taux
Noix de cola 10 à 30 %
Boissons non alcoolisées à l’exclusion de l’eau 0 à 20 %
Boissons alcoolisées 15 à 50 %
Tabacs 15 à 45 %
Armes et Munitions :
- armes 15 à 40 %
- munitions 15 à 40 %
Sachets en matière plastique 5 à 10 %
Produits miniers
- marbre 5 à 10 %
- lingots d’or 3 à 15 %
Véhicules :
- véhicules de tourisme dont la puissance est supérieure ou égale à 13 CV 5 à 10 %
[NB - Décret n°2015-0548/P-RM du 6 août 2015 fixant les taux en matière d’ISCP]

NTS Produits Taux


Noix de cola
08.02 70.00.00 Noix de cola 20 %
Boissons
Boissons non alcoolisées
Jus de fruits (y compris les moûts de raisin) ou de légumes, non
Position 20.09 fermentés, sans addition d’alcool, avec ou sans addition de sucre
12 %
(EX) ou d’autres édulcorant. A l’exclusion de ceux concentrés, présentés
en emballages de 25 kg ou plus, destinés à l’industrie.
20.09.11.90.00 Autres jus d’orange congelés 12 %
Autres jus d’orange non congelés d’une valeur Brix n’excédant pas
20.09.12.90.00
20
20.09.19.90.00 Autres jus d’orange
Autres jus de pamplemousse ou de pomelo d’une valeur Brix
20.09.21.90.00
n’excédant pas 20
20.09.29.90.00 Autres jus de pamplemousse ou de pomelo
20.09.31.90.00 Jus de tout autre agrume d’une valeur Brix n’excédant pas 20
20.09.39.90.00 Autres jus de tout autre agrume
20.09.41.90.00 Autres jus d’ananas d’une valeur Brix n’excédant pas 20
20.09.49.90.00 Autres jus d’ananas
20.09.50.90.00 Autres jus de tomate
Autres jus de raisin (y compris les moûts de raisin) d’une valeur
20.09.61.90.00
Brix n’excédant pas 30
20.09.69.90.00 Autres jus de raisin (y compris les moûts de raisin)
20.09.71.90.00 Autres jus de pomme d’une valeur Brix n’excédant pas 20
20.09.79.90.00 Autres jus de pomme
Autres jus d’airelle rouge (vaccinium macrocarpon, vaccinium
20.09.81.90.00
oxycoccos, vaccinium vitis-idaea)
20.09.89.19.00 Autres jus de goyave
20.09.89.29.00 Autres jus de tamarin
20.09.89.39.00 Autres jus de mangue
20.09.89.99.00 Autres jus de tout autre fruit ou légume
20.09.90.90.00 Autres mélanges de jus
Position 21.06
Préparations alimentaires non dénommés ni compris ailleurs
(EX)
21.06.90.10.00 -Sirop aromatisés et/ou additionnés de colorants (-Autres)
Autres boissons contenant une forte dose de caféine de type
22.02.90.10.00
« Boissons énergisantes »
22.02.90.90.00 Autres
Boissons alcoolisées
Position 22.03 Bières de malt
Position 22.04 Vin de raisin frais, moûts de raisin, autres
Vermouths et autres vins de raisin frais préparés à l’aide de
Position 22.05
plantes ou de substances aromatiques 50 %
Position 22.06 Cidre, poiré, Hydromel et autres boissons fermentées
Positions 22.07 Alcool éthylique, eaux de vie, liqueurs et autres boissons
et 22.08 spiritueuses
Tabacs
Position 24.02 Cigares y compris (ceux à bout coupés), cigarillos et cigarettes, en
tabacs ou en succédanés de tabacs :
Cigarillos
Cigarettes de luxe 32 %
Cigarettes de la gamme 1 & 2
Cigarettes de la gamme 3 22 %
24.03 91.00.00 Tabacs « homogénéisés » ou « reconstitués »
32 %
24.03 99 90.00 Autres

Armes et munitions
Armes
Position 93.02 Revolvers et pistolets, autres que ceux des n°93.03 ou 93.04 40 %
Autres armes à feu et engins similaires utilisant la déflagration de
la poudre (fusils et carabines de chasse, armes à feu ne pouvant
être chargées que par le canon, pistolets lance-fusée et autres
Position 93.03 40 %
engins conçus uniquement pour lancer des fusées de
signalisation, pistolets et revolvers pour tir à blanc, pistolets
d’abattage à cheville, canons lance-amarre par exemple)
Autres armes (fusils, carabines et pistolet à ressort, à air
93.04.00.00.00 comprimé ou à gaz, matraques par exemple), à l’exclusion de 40 %
celles du n°93.07
Position 93.05 Parties et accessoires des articles des n°93.02 à 93.04 : 40 %
93.05.10 - De revolvers ou pistolets
93.05.10.10.00 Mécanismes de mise à feu
93.05.10.20.00 Carcasses
93.05.10.30.00 Canons
93.05.10.40.00 Pistons, crochets de verrouillage et amortisseurs à gaz
93.05.10.50.00 Chargeurs et leurs parties
Silencieux (dispositifs amortisseurs du bruit de la détonation) et
93.05.10.60.00
leurs parties
93.05.10.70.00 Crosses, plaquettes de crosse et plaques de couche
93.05.10.80.00 Coulisses (pour les pistolets) et barillets (pour les révolvers)
93.05.10.90.00 Autres
93.05.20 - De fusils ou carabines du n°93.03
93.05.20.10.00 Mécanismes de mise à feu
93.05.20.20.00 Carcasses
93.05.20.30.00 Canons rayés
93.05.20.40.00 Pistons, tenons de verrouillage et amortisseurs à gaz
93.05.20.50.00 Chargeurs et leurs parties 40 %
Silencieux (dispositifs amortisseurs du bruit de la détonation) et
93.05.20.60.00
leurs parties
93.05.20.70.00 Dispositifs anti-lueur et leurs parties
93.05.20.80.00 Culasses, verrous (platines) et boites de culasse
93.05.20.90.00 Autres
93.05.99.00.00 Autres 40 %
Munitions
Bombes, grenades, torpilles, mines, missiles, cartouches et autres
Position 93.06
munitions et projectiles, et leurs parties, y compris les
(EX.)
chevrotines, plombs de chasse et bourres pour cartouches.
- Cartouches pour fusils ou carabines à canon lisse et leurs
parties, plombs pour carabines à air comprimé
93.06.21.00.00 Cartouches 40 %
93.06.29.10.00 Parties de cartouche
93.06.29.90.00 Autres
- Autres cartouches et leurs parties
93.06.30.10.00 Cartouches
93.06.30.90.00 Autres
Sachets en matière plastique biodégradables
39.23.21.00.00 En polymères de l’éthylène
10 %
39.23.29.00.00 En autres matières plastiques
Produits miniers
Position 25.15 Marbres
Lingots d’or 5%

Véhicules
Véhicules de tourisme dont la puissance est ≥ à 13 cv 5%

Art.241.- L’Impô t Spécial sur Certains Produits frappe les produits visés à l’article 240 du
présent Code à l’importation ou lors de la livraison à la consommation.
Art.242.- Le fait générateur de l’Impô t Spécial sur Certains Produits est constitué :
 pour les produits importés, par la mise à la consommation au Mali, au sens de la réglementation
douanière ;
 pour les produits fabriqués ou extraits au Mali, par la première livraison à la consommation au Mali,
que cette livraison s’effectue à titre onéreux ou à titre gratuit.
Les prélèvements opérés par les fabricants pour leurs propres besoins sont assimilés à des
livraisons à la consommation.
Art.243.- La base de calcul de l’Impô t Spécial sur Certains Produits est constituée :
 à l’importation, par la valeur en douane majorée des droits et taxes dus à l’entrée, à l’exception de la
TVA ;
 en régime intérieur c’est-à-dire le cas des produits fabriqués localement, par le prix de vente sortie-
usine, à l’exception de la TVA.
Dans le cas de cessions à titre gratuit ou à un prix inférieur au prix de revient et de prélèvements
effectués par les fabricants pour leurs propres besoins, la base de calcul est constituée par le prix
de revient des biens faisant l’objet de ces cessions ou de ces prélèvements.

Chapitre 3 - Taxe sur les activités financières

Art.244.- Sont soumis à la Taxe sur les Activités Financières les produits des opérations qui se
rattachent aux activités bancaires ou financières, et d’une manière générale tout produit se
rattachant au commerce des valeurs et de l’argent.
Art.245.- (Loi n°2015-013) Sont assujettis à la taxe sur les activités financières, les
professionnels du commerce des valeurs et de l’argent, notamment :
 les banques et les établissements financiers ;
 les personnes physiques ou morales réalisant de l’intermédiation financière ;
 les personnes physiques ou morales réalisant des opérations de transfert d’argent ;
 les agents de change et autres personnes réalisant à titre principal les opérations de nature bancaire
ou financière ;
 les escompteurs ;
 les remisiers.
Art.246.- Par dérogation aux dispositions de l’article 245 du présent Code les opérations qui ne
se rattachent pas spécifiquement au commerce des valeurs et de l’argent et les opérations de
crédit-bail ne sont pas passibles de la Taxe sur les Activités Financières.
Art.247.- Le fait générateur de la taxe est constitué par l’encaissement du prix ou de la
rémunération.
La Taxe sur les Activités Financières est assise sur le montant des recettes réalisées à l’occasion
des opérations imposables, la taxe étant exclue de la base d’imposition.
Art.248.- Sont exonérés de la Taxe sur les Activités Financières :
 les sommes versées par le Trésor à la Banque Centrale chargée du privilège de l’émission ainsi que
les produits des opérations de cette banque, génératrice de l’émission des billets ;
 les agios afférents à la mobilisation par voie de réescompte ou de pension d’effets publics ou privés
figurant dans le portefeuille des banques, des établissements financiers ou des organismes publics
ou semi publics, habilités à réaliser des opérations d’escompte ainsi que ceux afférents à la première
négociation des effets destinés à mobiliser les prêts consentis par les mêmes organismes ;
 les opérations relatives aux entreprises d’assurances soumises à un droit d’enregistrement en vertu
des dispositions particulières prévues à cet effet ;
 les intérêts et commissions relatifs aux opérations réalisées sur le marché monétaire.
Art.249.- (Loi n°2015-013) Le taux de la taxe sur les activités financières est fixé à 17 %.
Ce taux est réduit à 15 % pour les intérêts, commissions et frais perçus à l’occasion de toutes les
opérations finançant les ventes à l’exportation.
Chapitre 4 - Taxe intérieure sur les produits pétroliers

Art.250.- Sont soumis à la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers les produits visés ci-après :
 27.10.00.29.00 Essences spéciales, autres
 27.10.00.31.00 Essence d’aviation
 27.10.00.32.00 Essence auto super
 27.10.00.33.00 Essence auto ordinaire
 27.10.00.39.00 Huiles légères, autres
 27.10.00.41.00 Carburéacteur
 27.10.00.42.00 Pétrole lampant
 27.10.00.49.00 Huiles moyennes, autres
 27.10.00.51.00 Gas oil
 27.10.00.52.00 Fuel oil domestique
 27.10.00.53.00 Fuel oil léger
 27.10.00.54.00 Fuel oil lourd I
 27.10.00.55.00 Fuel oil lourd II
 27.11.13.29.00 Gaz butane liquéfié
Art.251.- Le fait générateur de la taxe est constitué par la mise à la consommation au sens de la
réglementation douanière en ce qui concerne les importations.
En ce qui concerne la production nationale, le fait générateur est constitué par la livraison.
Art.252.- La base imposable est constituée par le volume à 15°C ou le poids.
Art.253.- Les taux de la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers sont fixés par arrêté du
Ministre chargé des finances.

Chapitre 5 - Contribution de solidarité sur les billets d’avion

Section 1 - Champ d’application

Art.253-A.- (Loi n°2008-001) La Contribution de Solidarité sur les billets d’avion est due sur les
titres de transport international par avion émis sur le territoire du Mali.
Art.253-B.- (Loi n°2008-001) Sont exonérés de la Contribution de Solidarité sur les billets
d’avion :
 le personnel dont la présence à bord est directement liée au vol considéré, notamment les membres
de l’équipage assurant le vol y compris les agents de sécurité ou de police ;
 les passagers en transit ;
 les enfants de moins de deux ans ;
 les évacuations sanitaires d’urgence ;
 les cas de force majeure conformément au Protocole de Montréal.

Section 2 - Tarifs

Art.253-C.- (Loi n°2008-01, Loi n°2018-09) Les tarifs de la Contribution de Solidarité sur les
billets d’avion sont fixés comme suit :
 titre de transport aérien en classe économique à destination d’un pays membre de la CEDEAO :
1.000 FCFA ;
 titre de transport aérien en classe économique à destination d’un pays situé hors de la zone
CEDEAO : 4.000 FCFA ;
 titre de transport aérien en première classe à destination d’un pays membre de la CEDEAO :
8.000 FCFA ;
 titre de transport aérien en première classe à destination d’un pays situé hors de la zone CEDEAO :
14.000 FCFA.

Section 3 - Fait générateur et exigibilité

Art.253-D.- (Loi n°2008-001) Le fait générateur et l’exigibilité de la Contribution de Solidarité


sur les billets d’avion coïncident avec la mise à disposition du titre de transport soit par les
compagnies aériennes, soit par les agences de voyages, soit par toute autre structure chargée de
l’émission dudit titre.

Section 4 - Redevables et modalités de paiement et de recouvrement

Art.253-E.- (Loi n°2008-001) Sous réserve des dispositions de l’article 253 B ci-dessus, le
bénéficiaire du titre de transport aérien est le redevable réel de la Contribution de Solidarité sur
les billets d’avion.
Art.253-F.- (Loi n°2008-001) Les compagnies de transport aérien sont les seuls redevables
légaux de la Contribution de Solidarité sur les billets d’avion même si elles ont recours aux
services d’agences de voyages et/ou d’autres structures pour la vente des billets d’avion.

Chapitre 6 - Taxe sur l’accès au réseau des télécommunications ouvert au public


(TARTOP)

Art.253-AA.- (L.F.2013) Il est institué, au profit du budget de l’É tat, une taxe dénommée « Taxe
sur l’Accès au Réseau des Télécommunications Ouvert au Public », en abrégé TARTOP.
Art.253-AB.- (L.F.2013) Sous réserve de l’application de conventions et accords internationaux
signés et ratifiés par le Mali, est soumise à la taxe visée à l’article précédent toute personne
titulaire d’une licence d’exploitation du réseau des télécommunications ouvert au public délivrée
par ou pour le compte de l’É tat du Mali.
Art.253-AC.- (L.F.2013, Loi n°2015-012) L’assiette de la taxe est constituée par le montant hors
TVA du chiffre d’affaires réalisé par le titulaire d’une licence d’exploitation du réseau des
télécommunications ouvert au public.
Art.253-AD.- (L.F.2013) Le fait générateur et l’exigibilité de la taxe interviennent simultanément
à:
 1° en ce qui concerne la téléphonie mobile :
 la livraison de carte téléphonique ;
 l’émission d’une facture avant toute livraison de carte téléphonique l’encaissement, sur la base de
facture ou non, du prix ou d’acomptes sur le prix, antérieurement à la livraison de carte téléphonique
ou à l’émission de facture ou document en tenant lieu ;
 l’exécution de la prestation, s’agissant du roaming.
 2° en ce qui concerne le téléphone fixe :
 l’exécution de la prestation ;
 l’émission d’une facture avant que les prestations ne soient effectuées ;
 l’encaissement, sur la base de facture ou non, du prix de la prestation ou d’acompte sur ce prix,
antérieurement à la réalisation de ladite prestation ou à l’émission de facture ou document en tenant
lieu.
Art.253-AE.- (L.F.2013, Loi n°2015-012) Le taux de la taxe est fixé à 5 %
Art.253-AF.- (L.F.2013) Les titulaires de licences d’exploitation du réseau des
télécommunications ouvert au public fixes et/ou mobiles sont les redevables réels et légaux de la
taxe.

Chapitre 7 - Taxe due par les exportateurs d’or et autres produits miniers non
régis par le Code Minier

Art.253-AG.- (L.F.2017, L.F.R.2017) Il est institué une taxe dénommée « taxe due par les
exportateurs d’or et autres produits miniers non régis par le Code Minier ».
Art.253-AH.- (L.F.2017, L.F.R.2017) La taxe est due par les exportateurs d’or et autres produits
miniers non régis par le Code Minier.
Art.253-AI.- (L.F.2017) La base de calcul de la taxe due par les exportateurs d’or et autres
produits miniers non régis par le Code Minier est constituée par la valeur du produit à
l’exportation.
Art.253-AJ.- (L.F.2017, L.F.R.2017) Le taux de la taxe due par les exportateurs d’or et autres
produits miniers non régis par le Code Minier est fixé à 2 %.
Art.253-AK.- (L.F.2017) Le produit de la taxe due par les exportateurs d’or et autres produits
miniers non régis par le Code Minier est affecté au budget national.

Titre 3 - Droits d’enregistrement

Chapitre 1 - Généralités

Section 1 - Définitions

Art.254.- Les droits d’enregistrement sont fixes, proportionnels, ou progressifs suivant la nature
des actes ou mutations qui y sont assujettis.
La perception des droits est réglée d’après la forme extérieure des actes ou la substance de leurs
dispositions, sans égard à leur validité, ni aux causes quelconques de résolution ou d’annulation
ultérieure, sauf les exceptions prévues aux articles 359, 361 et 362 du Livre de Procédures
Fiscales.
Art.255.- Le droit fixe s’applique aux actes qui ne constatent ni transmissions de propriété,
d’usufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubles, ni marchés, ni condamnations
pécuniaires, ni apports en mariage, ni partages de biens meubles et immeubles et, d’une façon
générale, à tous autres actes, même non assujettis à enregistrement mais présentés
volontairement à cette formalité.
Art.256.- Le droit proportionnel ou le droit progressif est établi pour les transmissions de
propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubles, soit entre vifs, soit par
décès, les condamnations pécuniaires ou remboursement ou restitution en nature, ainsi que
pour les actes constatant un apport en mariage, un partage de biens meubles ou immeubles, un
marché.
Ces droits sont assis sur les valeurs.
Art.257.- En ce qui concerne les mutations et conventions affectées d’une condition suspensive,
les tarifs applicables et les valeurs imposables sont déterminés en se plaçant à la date de la
réalisation de la condition.
Art.258.- Il n’est dû aucun droit d’enregistrement pour les extraits, copies ou expéditions des
actes qui doivent être enregistrés sur les minutes ou originaux.

Section 2 - Exemption - Actes enregistré en débet

Art.259.- Sont seuls exemptés de la formalité d’enregistrement ou enregistrés gratis les actes
qui font l’objet des chapitres 1 et 2 de l’annexe 3 du Code Général des Impô ts.
Les actes enregistrés en débet ou soumis à un visa spécial tenant lieu de l’enregistrement en
débet font l’objet du chapitre 3 de l’annexe 3 du Code Général des Impô ts.
Art.260.- Lorsque les actes exemptés de la formalité d’enregistrement sont présentés
volontairement à la formalité, ils sont soumis au droit fixe des actes innomés, prévus à l’article
336.15 du présent Code.

Section 3 - Liquidation des droits d’enregistrement

Art.261.- Pour la perception des droits proportionnels et progressifs, la base de taxation est
arrondie aux cinq cents francs inférieurs.
Art.262.- Le montant des droits dus est arrondi au multiple de cinq le plus voisin.
Art.263.- Il ne peut être perçu moins de 1.250 FCFA pour l’enregistrement des actes et
mutations passibles du droit proportionnel ou du droit progressif.
Art.264.- Lorsqu’un acte renferme deux dispositions tarifées différemment, mais qui, en raison
de leur corrélation, ne sont pas de nature à donner ouverture à la pluralité des droits, la
disposition qui sert de base à la perception est celle qui donne lieu au tarif le plus élevé.
Art.265.- Lorsqu’il y a dans un acte plusieurs dispositions indépendantes ou ne dérivant pas
nécessairement les unes des autres, il est dû pour chacune d’elles, et selon son espèce, un droit
particulier.
La quotité des divers droits est déterminée par l’article du présent Code dans lequel la
disposition se trouve classée ou auquel elle se rapporte.
Art.266.- Les dispositions indépendantes et non assujetties au droit proportionnel ou progressif
sont affranchies de la pluralité édictée par l’article précédent : dans ce cas seul est perçu le droit
fixe le plus élevé.
Lorsqu’un acte contient plusieurs dispositions indépendantes donnant ouverture, les unes au
droit proportionnel ou progressif, les autres à un droit fixe, il n’est rien perçu sur ces dernières
dispositions, sauf application du droit fixe le plus élevé comme minimum de perception, si le
montant des droits proportionnels ou progressifs exigibles est inférieur.
Art.267.- Nul ne pourra atténuer ou différer le paiement des droits d’enregistrement, sous le
prétexte de contestation sur la quotité, ni pour quelque autre motif que ce soit, sauf à se pourvoir
en restitution s’il y a lieu.
Chapitre 2 - Des actes et mutations passibles de la formalité

Section 1 - Mutations à titre onéreux

Sous-section 1 - Les immeubles

A. Généralités

Art.268.- La mutation d’un immeuble en propriété ou usufruit est suffisamment établie pour la
demande du droit d’enregistrement et la poursuite du paiement contre le nouveau possesseur,
soit par l’inscription de son nom au rô le des impô ts fonciers et des paiements par lui faits d’après
ce rô le, soit par des baux par lui passés, ou enfin par des transactions ou autres actes constatant
sa propriété ou son usufruit.
Art.269.- Pour les ventes, adjudications, cessions, rétrocessions, licitations et tous autres actes
civils ou judiciaires portant transmission de propriété ou d’usufruit d’immeubles à titre onéreux,
la base de taxation est déterminée par le prix exprimé en y ajoutant toutes les charges en capital,
ainsi que toutes les indemnités stipulées au profit du cédant, à quelque titre et pour quelque
cause que ce soit, ou par une estimation d’experts, dans le cas prévu à l’article 632 du Livre de
Procédures Fiscales.
Lorsque la mutation porte à la fois sur des immeubles par nature et sur des immeubles par
destination, ces derniers doivent faire l’objet d’une désignation détaillée et d’un prix particulier.
Nonobstant les dispositions du premier alinéa du présent article, la base retenue pour le calcul
des droits afférents aux mutations de propriété portant sur les immeubles acquis dans le cadre
d’un contrat de crédit-bail est le prix prévu en cas de levée de l’option d’achat.

B. Tarifs

Art.270.- (Loi n°10-014) Sous réserve des dispositions des articles 273 et suivants du présent
Code, les adjudications, ventes, reventes, cessions, les retraits exercés après l’expiration des
délais convenus par les contrats de vente sous faculté de réméré et tous autres actes civils et
judiciaires translatifs de propriété ou d’usufruit de biens immeubles domaniaux, sont assujettis à
un droit de 15 %.
Ce droit est ramené à 7 % pour :
 les immeubles à usage d’habitation ne faisant pas l’objet d’un titre foncier ;
 les immeubles acquis par une entreprise dans le cadre d’un contrat de crédit-bail et aux fins
d’exploitation ;
 les immeubles acquis par les entreprises aux fins d’exploitation et inscrits à l’actif de leur bilan.
Art.271.- Par dérogation aux dispositions de l’article précédent, sont enregistrées à un taux de
7 %, les acquisitions d’immeubles faites par les établissements bancaires ou financiers au terme
d’une procédure d’adjudication qu’ils ont eux-mêmes engagée et qui est demeurée infructueuse
ou par voie de dation en paiement.
Art.272.- Les adjudications à la folle enchère de biens de même nature sont assujetties au droit
de 20 %, mais seulement sur ce qui excède le prix de la précédente adjudication, si le droit a été
acquitté.
Ce droit est réduit à 7 % dans le cas prévu à l’article 270 in fine du présent Code.
Art.273.- Les actes translatifs de propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens immeubles
situés dans des pays étrangers sont assujettis à un droit de 1 %.
Ce droit est liquidé sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.
Art.274.- Les droits d’enregistrement et les frais de la transcription de l’inscription au livre
foncier sont, sauf convention contraire, à la charge des acquéreurs.
Art.275.- Le droit de mutation à titre onéreux est réduit de moitié pour les acquisitions de
bâtiments destinés à être démolis et de leurs dépendances non bâties ne dépassant pas 2.500
mètres carrés, à condition :
1) Que l’acte contienne la déclaration que le bâtiment acquis sera démoli et remplacé par un
immeuble destiné à l’habitation, étant entendu que le rez-de-chaussée pourra être loué
commercialement.
2) Que cet immeuble soit construit et reconnu en état d’être habité dans toutes ses parties avant
l’expiration d’un délai de trois ans, à compter de la date de l’acte.
Toutefois, lorsque l’acquéreur justifiera que la construction n’a pu être achevée dans les trois ans
par le fait de l’Administration, à raison des sujétions particulières d’un plan d’urbanisme, ce délai
pourra être prorogé d’une durée égale au laps de temps écoulé entre la date de l’acquisition et
celle de la délivrance de l’autorisation de construire.
3) Qu’il en soit justifié par la production au Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de la
Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises selon le cas, dans le mois
qui suit l’expiration du délai fixé au paragraphe précédent, d’un certificat du Maire ou du Préfet
de Cercle de la situation de l’immeuble, accompagné, le cas échéant, d’un certificat d’habitabilité
délivré par le Service d’Hygiène.
À défaut de cette justification, l’acquéreur est tenu d’acquitter à première réquisition la fraction
non perçue du droit de mutation et, en outre, un droit supplémentaire de 3 %.
Art.276.- Le droit de mutation à titre onéreux des biens immeubles est réduit de moitié pour les
acquisitions de terrains, à condition :
 1° que l’acquéreur soit un organisme public ou une société ayant pour objet la construction
d’habitations économiques ;
 2° que l’acte contienne la déclaration que le terrain est destiné à la construction de maisons
collectives dont les trois quarts au moins de la superficie totale seront affectés à l’habitation ;
 3° que les maisons soient construites avant l’expiration d’un délai de trois ans, à compter de la date
de l’acte.
Il est fait application des dispositions de l’article précédent 2° et 3°.
Art.277.- La réduction établie par l’article précédent s’applique aux acquisitions de terrains à
bâtir sur lesquels se trouvent des bâtiments destinés à être démolis sous réserve :
 1° que l’acte d’achat contienne, en plus de la déclaration précitée, l’engagement par l’acquéreur de
démolir les constructions existantes dans le délai de trois ans imparti pour l’édification du nouvel
immeuble ;
 2° qu’il soit justifié de l’exécution de cet engagement par une mention insérée dans le certificat
d’achèvement délivré par le Maire ou le Préfet de Cercle.
Art.278.- Les réductions de droits prévues ci-dessus sont subordonnées à l’inscription d’une
hypothèque prise sur les titres fonciers acquis en garantie du complément de droit qui
deviendrait exigible dans le cas où les constructions nouvelles ne seraient pas terminées dans les
délais prévus.
Cette hypothèque pourra être radiée sur réquisition du Chef du Service de l’Enregistrement,
après justification de la mise en valeur ou après paiement du complément de droit exigible.
Art.279.- Les personnes ou sociétés disposées à construire, en vue de la vente, des maisons
destinées exclusivement à l’habitation, étant entendu que le rez-de-chaussée pourra être affecté
à un usage industriel ou commercial, auront la faculté de souscrire avant le commencement des
travaux, au service de l’Enregistrement du lieu de la construction à édifier, une déclaration dont
il sera délivré récépissé, indiquant :
 1° la situation exacte et la surface du terrain sur lequel la maison sera construite ;
 2° le prix fixé pour la vente de ces terrains, la déclaration étant contresignée par le propriétaire dans
le cas où le constructeur n’en serait pas le propriétaire lui-même ;
 3° le prix forfaitaire auquel il s’engage à vendre la maison ou chacun des appartements destinés à
être vendus isolément. Chacun des appartements est identifié d’une manière précise, avec
l’indication de sa superficie exacte.
Si le prix de la vente ou la valeur vénale de la maison ou de l’appartement ne dépasse pas
2.000.000 FCFA, indépendamment du prix du terrain, et si la vente est réalisée dans le délai de
trois ans de la date du récépissé, le droit de mutation à titre onéreux exigible sur la vente de la
maison ou de l’appartement sera réduit à 3 %, la vente du terrain donnant lieu au droit ordinaire
de mutation.
Dans les ventes d’immeubles par appartement, le prix du terrain est déterminé selon le rapport
existant entre la surface de l’appartement et celle de tous les appartements, non compris dans ce
total la superficie des parties de l’immeuble qui ne sont pas affectées à l’usage exclusif de l’un des
copropriétaires.

C. Fractionnement des droits perçus en cas de vente d’immeubles

Art.280.- Lorsque le prix de vente de maisons individuelles à bon marché, construites par des
offices ou établissements publics, des sociétés de construction ou par des particuliers, est stipulé
payable par annuités ou fractions, la perception du droit de mutation peut, sur la demande des
parties, être effectuée en plusieurs fractions égales.
En aucun cas le nombre de ces fractions ne peut excéder celui des fractions prévues au contrat et
le paiement s’étendre sur une durée supérieure à trois ans.
Art.281.- Le paiement de la première fraction du droit a lieu au moment où le contrat est
enregistré ; les autres fractions sont exigibles d’année en année et sont acquittées dans le
trimestre qui suit l’échéance de chaque année, de manière que la totalité du droit soit acquittée
dans l’espace de trois ans et trois mois au maximum à partir du jour de l’enregistrement du
contrat.
Dans le cas où , par anticipation, l’acquéreur se libérerait entièrement du prix avant le paiement
intégral du droit, la portion restant due deviendrait exigible dans les trois mois du règlement
définitif.
Art.282.- Les droits sont dus solidairement par l’acquéreur et le vendeur.
Tout retard dans le paiement de la seconde fraction et des fractions subséquentes des droits
rend immédiatement exigibles la totalité des sommes restant dues au Trésor. Si la vente est
résolue avant le paiement complet des droits, les termes acquittés demeurent acquis au Trésor,
les autres tombent en non-valeur.
Art.283.- L’acte qui constate la résolution volontaire ou judiciaire du contrat ne donne
ouverture qu’au droit fixe des actes innomés.

Sous-section 2 - Les meubles

A. Base de taxation

Art.284.- Pour les ventes et autres transmissions à titre onéreux de biens meubles, la valeur
servant d’assiette à l’impô t est déterminée par le prix exprimé majoré des charges
augmentatives.
B. Ventes publiques de meubles

Art.285.- Le droit d’enregistrement sera perçu sur le montant des sommes que contiendra
cumulativement le procès-verbal des séances à enregistrer dans le délai prescrit à l’article 139
du Livre de Procédures Fiscales.
Art.286.- Les officiers publics ayant contrevenu aux dispositions du présent paragraphe seront
passibles des amendes suivantes :
 1° de 5.000 FCFA contre tout officier public qui aurait procédé à une vente sans en avoir fait la
déclaration, ou contre tout officier public ou ministériel qui n’aurait pas annexé la déclaration au
procès-verbal de la vente ;
 2° de 1.000 FCFA pour chaque article adjugé et non porté au procès-verbal de vente, outre le
paiement du droit ;
 3° de 1.000 FCFA pour chaque diminution de prix des articles adjugés faite dans le procès-verbal,
indépendamment du paiement du droit et des peines de faux.
Art.287.- L’amende qu’aura encourue toute personne pour contravention à l’article 174 alinéa 1
du Livre de Procédures Fiscales, en vendant ou en faisant vendre publiquement et par enchères,
sans le ministère d’un officier public, sera déterminée en raison de l’importance de la
contravention ; elle ne pourra cependant être au-dessous de 5.000 FCFA, pour chaque vente,
outre le paiement des droits qui se trouveront dus.
Art.288.- Les agents du Service de l’Enregistrement sont autorisés à se rendre dans tous les
lieux où se feront des ventes publiques par enchères et à s’y faire présenter les procès-verbaux
de vente et les copies des déclarations préalables.
Ils dresseront des procès-verbaux des contraventions qu’ils auront reconnues et constatées.
La preuve testimoniale sera admise sur les ventes faites en contravention aux dispositions du
présent paragraphe.

C. Tarifs

Art.289.- Sous réserve de toutes autres dispositions particulières du présent Code, les
adjudications, ventes, reventes, cessions, rétrocessions, marchés, traités et tous autres actes, soit
civils, soit judiciaires, translatifs de propriété, à titre onéreux, de meubles ou autres objets
mobiliers quelconques, même les ventes de biens de cette nature faites par l’Administration,
sont assujettis à un droit de 10 %.
Les adjudications à la folle enchère de biens meubles sont assujetties au même droit, mais
seulement sur ce qui excède le prix de la présente adjudication, si le droit a été acquitté.
Art.290.- Sont assujettis à un droit de 5 % :
 1° les ventes d’animaux, récoltes, coupes de bois, engrais, instruments et autres objets mobiliers
dépendant d’une exploitation agricole ou forestière ;
 2° les ventes de meubles et marchandises autorisées par le juge commissaire dans le cadre de la
réalisation des biens d’un failli ;
 3° les ventes publiques d’objets donnés en gage ;
 4° les ventes aux enchères de marchandises avariées.

Sous-section 3 - Dispositions communes aux meubles et aux immeubles

Art.291.- Lorsqu’un acte translatif de propriété ou d’usufruit comprend des meubles et des
immeubles, le droit d’enregistrement est perçu sur la totalité du prix au taux réglé pour les
immeubles, à moins qu’il ne soit stipulé un prix particulier pour les objets mobiliers et qu’ils ne
soient désignés et estimés article par article dans le contrat.
Art.292.- La valeur de la nue-propriété ou de l’usufruit de biens meubles et immeubles est
déterminée ainsi qu’il suit :
 1° pour les transmissions à titre onéreux de biens autres que créances, rentes ou pensions, par le prix
exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital sauf application des articles 629 et 639 du Livre
de Procédures Fiscales ;
 2° pour les créances à terme, les rentes perpétuelles ou non perpétuelles et les pensions créées ou
transmises à quelque titre que ce soit et pour l’amortissement de ces rentes ou pensions par une
quotité de la propriété entière établie suivant les règles indiquées à l’article 299 d’après le capital
déterminé par les articles 344 et 366 du présent Code.
Art.293.- Il n’est rien dû pour la réunion de l’usufruit à la nue-propriété lorsque cette réunion a
lieu par l’expiration du temps fixé pour la durée de l’usufruit.

Sous-section 4 - Fonds de commerce

Art.294.- La mutation de propriété des fonds de commerce ou de clientèle est suffisamment


établie, pour la demande ou la poursuite des droits d’enregistrement et des amendes, par les
actes ou écrits qui révèlent l’existence de la mutation ou qui sont destinés à la rendre publique,
ainsi que par l’inscription au rô le des impô ts directs au nom du nouveau possesseur et des
paiements faits en vertu de ces rô les, sauf preuve contraire.
L’affirmation de sincérité prévue à l’article 171 du Livre de Procédures Fiscales est applicable
aux ventes de fonds de commerce.
Art.295.- Les mutations de propriété à titre onéreux de fonds de commerce ou de clientèle sont
soumises à un droit de 20 %.
Ce droit est perçu sur le prix de la vente de l’achalandage, de la cession du droit au bail et des
objets mobiliers ou autres servant à l’exploitation du fonds.
Ces objets doivent donner lieu à un inventaire détaillé et estimatif dans un état distinct dont trois
exemplaires doivent rester déposés au bureau de l’Enregistrement où la formalité est requise.
Art.296.- Les marchandises neuves garnissant le fonds ne sont assujetties qu’à un droit de 5 %,
à condition qu’il soit stipulé en ce qui les concerne un prix par article dans un état distinct, dont
trois exemplaires doivent rester déposés au bureau où la formalité est requise.

Section 2 - Mutations à titre gratuit

Sous-section 1 - Dispositions communes

A. Valeur taxable

Art.297.- Si, dans les deux années qui auront précédé ou suivi, soit l’acte de donation, soit le
point de départ des délais pour souscrire la déclaration de succession, des biens faisant partie de
la donation ou de l’actif successoral ont fait l’objet d’une adjudication, soit par autorité de justice,
soit volontaire, avec admission des étrangers, les droits exigibles ne pourront être calculés sur
une somme inférieure au prix de l’adjudication, en y ajoutant toutes les charges en capital, à
moins qu’il ne soit justifié, en ce qui concerne les immeubles, qu’ils ont subi dans l’intervalle des
transformations susceptibles d’en modifier la valeur.
Art.298.- En ce qui concerne les bijoux, pierreries, objets d’art ou de collection, la valeur
imposable ne peut être inférieure à 60 % de l’évaluation faite dans les contrats ou conventions
d’assurance contre le vol ou contre l’incendie en cours au jour du décès ou de la donation et
conclus moins de dix ans avant l’ouverture de la succession ou de la donation, sauf preuve
contraire.
S’il existe plusieurs polices susceptibles d’être retenues pour l’application du forfait, celui-ci est
calculé sur la moyenne des évaluations figurant dans ces polices.
Art.299.- Lorsque la transmission à titre gratuit porte sur la nue-propriété ou l’usufruit de biens
meubles et immeubles, la valeur taxable est déterminée ainsi qu’il suit :
 1° si l’usufruitier a moins de vingt ans révolus, l’usufruit est estimé aux sept dixièmes et la nue-
propriété aux trois dixièmes de la propriété entière, telle que sa valeur réelle est estimée au jour de
la transmission ;
 2° au dessus de cet âge, cette proposition est diminuée pour l’usufruit et augmentée pour la nue-
propriété d’un dixième pour chaque période de dix ans, sans fraction ;
 3° à partir de soixante-dix ans révolus de l’âge de l’usufruitier, la proportion est fixée à un dixième
pour l’usufruit et à neuf dixièmes pour la nue-propriété.
Pour déterminer la valeur de la nue-propriété, il n’est tenu compte que des usufruits ouverts au
jour de la mutation de cette nue-propriété.
Toutefois, dans le cas d’usufruits successifs, l’usufruit éventuel venant à s’ouvrir, le nu-
propriétaire aura droit à la restitution d’une somme égale à ce qu’il aurait payé en moins, si le
droit acquitté par lui avait été calculé d’après l’âge de l’usufruitier éventuel.
Art.300.- L’usufruit constitué pour une durée fixe est estimé aux deux dixièmes de la valeur de la
propriété entière pour chaque période de dix ans de la durée de l’usufruit, sans fraction et sans
égard à l’âge de l’usufruitier.

B. Tarifs généraux et abattements

Art.301.- Les droits de mutation à titre gratuit son fixés, pour la part nette recueillie par chaque
ayant droit, suivant les tableaux ci-dessous :
1) Mutation en ligne directe et entre époux

Indication du nombre Tarif applicable à la fraction de part nette


d’enfants du donateur Jusqu’à 250.000 à 1.000.000 à Au-delà de
Maximum
ou laissés par le défunt 250.000 1.000.000 5.000.000 5.000.000
5 enfants ou plus vivants
3% 8% 12 % 18 % 15 %
ou représentés
2, 3, 4 enfants vivants ou
4% 10 % 15 % 22 % 18 %
représentés
1 enfant ou pas d’enfant
7% 15 % 20 % 25 % 20 %
vivant ou représenté
2) Mutation en ligne collatérale

Tarif applicable à la fraction de part nette


Degré de parenté Jusqu’à 250.000 à 1.000.000 à Au-delà de
Maximum
250.000 1.000.000 5.000.000 5.000.000
Entre frères et sœurs 20 % 27 % 33 % 40 % 35 %
Entre oncles ou tantes et
28 % 32 % 38 % 45 % 40 %
neveux et nièces
Entre autres personnes 35 % 40 % 45 % 50 % 45 %
Art.302.- Pour les successions dont la dévolution est réglée par la coutume du défunt, il sera
tenu compte du degré successoral des ayants droit suivant cette coutume. Ces derniers paieront
les droits au tarif prévu pour les héritiers du même degré défini suivant le Code Civil ; ils auront
les mêmes obligations et bénéficieront des mêmes avantages, notamment ceux prévus aux
articles 304 et 305 du présent Code.
Art.303.- Est compté comme enfant représenté du donateur ou du défunt, et de l’héritier,
donataire ou légataire, l’enfant qui est décédé en laissant un ou plusieurs héritiers.
Est également compté comme enfant vivant ou représenté l’enfant adopté, dont l’adoption
résulte d’une décision judiciaire.
Art.304.- Il est effectué sur l’ensemble des parts recueillies par les ayants droit en ligne directe
et par le conjoint un abattement de 2.500.000 FCFA.
Ce chiffre est majoré de 1.500.000 FCFA par enfant vivant ou représenté ou par ascendant à
charge du défunt ou du donateur.
L’abattement visé au premier alinéa ci-dessus est effectué en premier lieu sur la part revenant au
conjoint survivant ; le surplus, s’il en existe, augmenté le cas échéant des majorations prévues au
deuxième alinéa, se divise entre les autres ayants droit d’après les règles de la dévolution légale.
Lorsque les donataires ont bénéficié d’abattements supérieurs à ceux qui résulteraient des
abattements prévus au paragraphe premier du présent article, l’excédent est déduit, le cas
échéant, des abattements auxquels peuvent prétendre les autres enfants du donateur à
l’occasion de transmissions ultérieures.
Art.305.- Lorsqu’un héritier, donataire ou légataire a trois enfants ou plus, vivants ou
représentés, au moment de l’ouverture de ses droits, il bénéficie d’une réduction de 100 % qui
ne peut toutefois excéder 50.000 FCFA par enfant en sus du deuxième.
Le maximum de 50.000 FCFA est porté à 100.000 FCFA en ce qui concerne les donations et
successions en ligne directe et entre époux.
Art.306.- Les héritiers, donataires ou légataires acceptants sont tenus, pour les biens leur
advenant par l’effet d’une renonciation à une succession, à un legs ou une donation, d’acquitter,
au titre des droits de mutation, une somme qui, nonobstant tous abattements, réductions, ou
exemptions, ne peut être inférieure à celle que le renonçant aurait payée s’il avait accepté.
Art.307.- Pour le calcul des abattements édictés par les articles 304 et 305 du présent Code, il
est tenu compte des abattements effectués sur les donations antérieures consenties par la même
personne.
Pour ce faire, les parties sont tenues de faire connaître dans tout acte constatant une
transmission à titre gratuit s’il existe ou non des donations antérieures consenties par le
donateur à un titre et sous une forme quelconque et, dans l’affirmative, le montant de ces
donations, les noms, qualités et résidence des officiers ministériels qui ont reçu les actes de
donation et la date de l’enregistrement de ces actes.
La perception est effectuée en ajoutant à la valeur des biens compris dans la donation ou la
succession celle des biens qui ont fait l’objet de donations antérieures, en considérant ceux de
ces biens, dont la transmission n’a pas été encore assujettie au droit de mutation à titre gratuit
entre vifs, comme inclus dans les tranches les plus élevées de l’actif imposable.

C. Tarifs réduits

Art.308.- Les droits sont réduits de 25 % en cas de donation par contrat de mariage et de
donation-partage.
Art.309.- Sont soumis à un droit de 2 % :
 1° les dons et legs aux sociétés reconnues d’utilité publique dont les res-sources sont affectées à des
œuvres d’assistance ou d’enseignement ;
 2° les dons et legs faits à des organismes ayant pour objet la conservation et la revalorisation du
patrimoine culturel ;
 3° les dons et legs faits aux offices publics d’habitation à bon marché ;
 4° les dons et legs aux établissements d’utilité publique dont les ressources sont exclusivement
affectées à des œuvres scientifiques sans but lucratif ;
 5° les dons et legs aux missions et aux communautés religieuses autorisées et installées au Mali.
Sous-section 2 - Les successions

A. Base de taxation

Art.310.- Lorsque les héritiers ou légataires universels sont grevés de legs particuliers et
sommes d’argent non existantes dans la succession et qu’ils ont acquitté le droit sur l’intégralité
des biens de cette même succession, le même droit n’est pas dû pour ces legs ; en conséquence,
les droits déjà payés par les légataires particuliers doivent s’imputer sur ceux dus par les
héritiers ou légataires universels.
Art.311.- Toutes les sommes, rentes ou émoluments quelconques dus par un assureur, à raison
ou à l’occasion du décès de l’assuré, c’est-à-dire de la personne sur la tête de laquelle l’assurance
a été contractée, donnent ouverture, sous réserve, le cas échéant, des droits de communauté, aux
droits de mutation par décès, suivant le degré de parenté existant entre le bénéficiaire à titre
gratuit et l’assuré, alors même que ce dernier n’aurait pas personnellement et directement
contracté l’assurance et n’en aurait pas acquitté les primes.
Toutefois, l’impô t n’atteint pas la fraction des sommes versées par l’assureur correspondant aux
primes que le bénéficiaire a personnellement acquittées et définitivement supportées, ou la
fraction des mêmes sommes que le bénéficiaire a acquises à titre onéreux de toute autre
manière.
Art.312.- Si la personne appelée à recueillir le bénéfice de l’assurance abandonne gratuitement,
après le décès de l’assuré, tout ou partie de ses droits à un tiers, ce dernier est considéré dans
cette mesure comme le bénéficiaire direct du contrat et est tenu au paiement des droits de
mutation par décès dans les conditions indiquées à l’article précédent.
Art.313.- Sont réputés faire partie, jusqu’à preuve du contraire, de la succession de l’usufruitier,
toute valeur mobilière, tout bien meuble ou immeuble appartenant pour l’usufruit au défunt et,
pour la nue-propriété, à ses héritiers présomptifs ou à leurs descendants, même exclus par
testament ou à ses donataires ou légataires institués même par testament postérieur, ou à des
personnes interposées, à moins qu’il y ait eu donation régulière et que cette donation, si elle n’est
pas constatée dans un contrat de mariage, ait été consentie plus de trois mois avant le décès.
Toute réclamation de ce chef sera prescrite dans un délai de trois ans, à compter de l’ouverture
de la succession.
Toutefois, si la nue-propriété échoit à l’héritier, au donataire, au légataire ou à la personne
interposée, à la suite d’une vente ou d’une donation à lui consentie par le défunt, les droits de
mutation acquittés par le nu-propriétaire et dont il est justifié sont imputés sur l’impô t de
transmission par décès exigible à raison de l’incorporation des biens dans la succession. Sont
réputées personnes interposées, les père et mère, les enfants et descendants, et l’époux de la
personne incapable.
Art.314.- Sont présumés, jusqu’à preuve contraire, faire partie de la succession, les titres et les
valeurs dont le défunt a perçu les revenus ou à raison desquels il a effectué des opérations
quelconques moins d’un an avant son décès.
Art.315.- Tous les titres, sommes ou valeurs, existant chez les dépositaires désignés au
paragraphe 1 de l’article 205 du Livre de Procédures Fiscales et faisant l’objet de comptes indivis
ou collectifs avec solidarité, sont considérés comme appartenant conjointement aux déposants
et dépendant de la succession de chacun d’eux pour une part virile, sauf preuve contraire.
Art.316.- Les sommes, titres ou objets trouvés dans un coffre-fort loué conjointement à
plusieurs personnes sont réputés, à défaut de preuve contraire et seulement pour la perception
des droits, être la propriété conjointe de ces personnes et dépendre pour une part virile de la
succession.
Cette disposition est applicable aux plis cachetés et cassettes fermées, remis en dépô t aux
banquiers, changeurs, escompteurs et à toute personne recevant habituellement des plis de
même nature.
Art.317.- Sont assujettis aux droits de mutation par décès les fonds publics, actions, obligations,
parts d’intérêts, créances et généralement toutes les valeurs mobilières étrangères, de quelque
nature qu’elles soient, dépendant d’une succession régie par la loi malienne ou de la succession
d’un étranger domicilié au Mali.

B. Déduction des dettes et charges

Art.318.- Sont déductibles de l’actif successoral les dettes à la charge du défunt, dont l’existence
au jour de l’ouverture de la succession sera dû ment justifiée par des titres susceptibles de faire
preuve en justice contre le défunt.
L’Administration peut exiger des justifications au sujet de toutes les dettes déduites de l’actif de
la succession. Si les justifications produites sont jugées insuffisantes, elle peut rectifier les
déclarations conformément à la procédure prévue à l’article 636 du Livre de Procédures
Fiscales.
S’il s’agit d’une dette grevant une succession dévolue à une personne pour la nue-propriété et à
une autre pour l’usufruit, le droit de mutation sera perçu sur l’actif de la succession diminué du
montant de la dette dans les conditions de l’article 292 du présent Code.
Art.319.- Sur justifications fournies par les héritiers, les frais de dernière maladie du de cujus
seront déduits de l’actif de la succession dans la limite d’un maximum de 250.000 FCFA.
Art.320.- Les impositions établies après le décès d’un contribuable et dues par les héritiers du
chef du défunt constituent une dette déductible de l’actif successoral.
Art.321.- Toute dette constatée par acte authentique et non échue au jour de l’ouverture de la
succession ne peut être écartée par l’Administration tant que celle-ci n’a pas fait juger qu’elle est
simulée.
Art.322.- Ne sont pas déductibles :
 1° les dettes échues depuis plus de trois ans avant l’ouverture de la succession, à moins qu’il ne soit
produit une attestation du créancier en certifiant l’existence à cette époque, dans la forme et suivant
les règles déterminées à l’article 312 du présent Code ;
 2° les dettes consenties par le défunt au profit de ses héritiers ou de personnes interposées.
Néanmoins, lorsque la dette aura été consentie par un acte authentique ou par un acte sous-seing
privé ayant date certaine avant l’ouverture de la succession autrement que par le décès d’une des
parties contractantes, les héritiers, donataires et légataires et les personnes réputées interposées
auront le droit de prouver la sincérité de cette dette et son existence au jour de l’ouverture de la
succession. Sont réputées personnes interposées, les père et mère, les enfants et descendants, et
l’époux de la personne incapable ;
 3° les dettes reconnues par testament ;
 4° les dettes hypothécaires garanties par une inscription périmée depuis plus de trois mois, à moins
qu’il ne s’agisse d’une dette non échue et que l’existence n’en soit attestée par le créancier dans les
formes prévues à l’article 184 du Livre de Procédures Fiscales. Si l’inscription n’est pas périmée,
mais si le chiffre en a été réduit, l’excédent sera seul déduit ;
 5° les dettes en capital et intérêts pour lesquelles le délai de prescription est accompli, à moins qu’il
ne soit justifié que la prescription a été interrompue ;
 6° les dettes résultant de titres passés ou de jugements rendus à l’étranger, à moins qu’ils n’aient été
rendus exécutoires au Mali ;
 7° les dettes qui sont hypothéquées exclusivement sur les immeubles situés à l’étranger ;
 8° les dettes qui grèvent des successions d’étrangers, à moins qu’elles n’aient été contractées au Mali
et envers des Maliens ou envers des sociétés et des compagnies étrangères ayant une succursale au
Mali.
Sous-section 3 - Les donations

Art.323.- Les droits de mutation à titre gratuit entre vifs sont réduits de 25 % en cas de
donation par contrat de mariage et de donation-partage.

Section 3 - Droits applicables aux sociétés

Sous-section 1 - Dispositions diverses

Art.324.- (L.F.R.2017) Par dérogation aux dispositions de l’article 256 du présent Code, sont
enregistrés au droit fixe de 6.000 FCFA :
 les actes de formation ou de prorogation des sociétés qui ne contiennent ni obligation, ni
transmission de biens, meubles ou immeubles, entre les associés ou autres personnes ;
 les actes d’augmentation de capital ou encore de fusion des mêmes sociétés ;
 les actes portant cession d’actions, de parts de fondateurs ou de parts bénéficiaires, ou cession de
parts sociales ou de parts d’intérêt dans les sociétés dont le capital n’est pas divisé en actions ;
 les actes portant cession d’obligations négociables des sociétés, organismes personnalisés
(collectivités territoriales, établissements publics).
La formalité de l’enregistrement prévue au présent article est obligatoire dès lors qu’elle
concerne une société immatriculée au Mali, quels que soient le lieu de l’acte ou la résidence des
parties à l’acte.
Art.325.- Les cessions d’actions d’apport et de parts de fondateurs effectuées pendant la période
de non négociabilité sont considérées au point de vue fiscal, comme ayant pour objet les biens en
nature représentés par les titres cédés.
Pour la perception de l’impô t, chaque élément d’apport est évalué distinctement avec indication
des numéros des actions attribuées en rémunération à chacun d’eux.
À défaut de ces évaluations et indications, les droits sont perçus au tarif immobilier.
Les dispositions qui précèdent sont applicables aux cessions de parts d’intérêts dans les sociétés
dont le capital n’est pas divisé en actions, quand ces cessions interviennent dans les trois ans de
la réalisation définitive de l’apport fait à la Société.
Art.326.- Dans tous les cas où une cession d’actions ou de parts a donné lieu à la perception du
droit de mutation en vertu de l’article précédent, l’attribution pure et simple à la dissolution de la
société des biens représentés par les titres cédés ne donne ouverture au droit de mutation que si
elle est faite à un autre que le cessionnaire.

Sous-section 2 - Taux des droits

Art.327.- I. Lorsque les actes de fusion de sociétés anonymes, en commandite par actions ou à
responsabilité limitée ont lieu par voie d’absorption ou au moyen de la création d’une société
nouvelle, la prise en charge par la société absorbante ou par la société nouvelle de tout ou partie
du passif des sociétés anciennes ne donne ouverture qu’au droit fixe édicté par l’article 324 du
présent Code.
En outre, la prise en charge par la société absorbante ou par la société nouvelle de tout ou partie
du passif des sociétés anciennes ne donne ouverture qu’au droit fixe édicté par l’article 324 du
présent Code.
Le bénéfice des dispositions qui précèdent est subordonné à la condition que la société
absorbante ou nouvelle soit constituée dans les termes de la loi malienne et ait son siège social
au Mali.
II. Sont assimilés à une fusion de société pour l’application des deux premiers alinéas du
paragraphe 1 ci-dessus :
 1° les actes qui constatent l’apport par une société anonyme, en commandite par actions ou à
responsabilité limitée, à une autre société constituée sous l’une de ces formes d’une partie de ses
éléments d’actif à condition que la société bénéficiaire de l’apport soit constituée dans les termes de
la loi malienne et ait son siège social au Mali ;
 2° l’opération par laquelle une société anonyme, en commandite par actions ou à responsabilité
limitée apporte l’intégralité de son actif à deux ou plusieurs sociétés constituées à cette fin, sous
l’une de ces formes, à condition que :
- a) les sociétés bénéficiaires des apports soient toutes constituées dans les termes de la loi
malienne et aient leur siège social au Mali.
- b) les apports résultent de conventions prenant effet à la même date pour les différentes sociétés
qui en sont bénéficiaires et entraînent, dès leur réalisation, la dissolution immédiate de la société
apporteuse.
Art.328.- Sont enregistrés au droit fixe de 6.000 FCFA :
 1° les actes de dissolution de sociétés qui ne portent aucune transmission de biens meubles ou
immeubles entre les associés ou autres personnes ;
 2° les actes par lesquels les sociétés de construction agréées font à leurs membres par voie de
partage en nature, à titre pur et simple, attribution exclusive en propriété de la fraction des
immeubles qu’elles ont construits à condition que l’attribution intervienne dans les quatre ans de la
constitution de la société.
L’acte de partage lui-même devra être enregistré au plus tard un an après l’enregistrement du
procès-verbal de délibération de l’assemblée approuvant le projet de partage.

Section 4 - Location d’immeubles et de fonds de commerce, mutation de jouissance

Sous-section 1 - Base de taxation

Art.329.- La jouissance à titre de ferme ou de location d’un immeuble sera suffisamment établie,
pour la demande et la poursuite du paiement des droits des baux non enregistrés, par des actes
qui la font connaître ou par des paiements de contributions imposées aux fermiers ou locataires.
Art.330.- Pour les baux, sous-baux et prorogations de baux de biens meubles, fonds de
commerce et immeubles, la valeur servant de base à l’impô t est déterminée par le prix annuel
exprimé en y ajoutant les charges imposées au preneur.
Art.331.- Pour les baux dont la durée est illimitée, la valeur servant d’assiette à l’impô t est
déterminée par un capital formé de vingt fois la rente ou le prix annuel et les charges aussi
annuelles, en y ajoutant également les autres charges en capital.
Pour les baux à vie, sans distinction de ceux faits sur une ou plusieurs têtes, la valeur est
déterminée par un capital formé de dix fois le prix et les charges annuels, en y ajoutant
éventuellement les autres charges.

Sous-section 2 - Tarif des droits

Art.332.- Sont assujettis au droit de 3 %, lorsque la durée est limitée, les baux, sous-baux et
prorogations conventionnelles ou légales de baux d’immeubles, de fonds de commerce et autres
biens meubles, ainsi que les baux de biens domaniaux.
Le droit est perçu sur le montant cumulé de toutes les années, sauf application des articles 348 et
349 du Livre de Procédures Fiscales.
Par dérogation aux dispositions qui précèdent, les contrats de crédit-bail ou de leasing sont
enregistrés au droit fixe prévu à l’article 339 du présent Code.
Art.333.- Toute cession d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur
tout ou partie d’un immeuble, quelle que soit la forme qui lui est donnée par les parties, qu’elle
soit qualifiée cession de pas de porte, indemnité de départ ou autrement, est soumise à un droit
de 20 %.
Le droit est perçu sur le montant de la somme ou indemnité stipulée par le cédant à son profit,
ou sur la valeur vénale réelle du droit cédé déterminée par une déclaration estimative des
parties, si la convention ne contient pas une stipulation expresse d’une somme ou indemnité au
profit du cédant ou si la somme ou indemnité stipulée est inférieure à la valeur vénale réelle du
droit cédé. Le droit ainsi perçu est indépendant de celui qui peut être dû pour la jouissance des
biens loués.
Les dispositions du présent article sont applicables à toute convention ayant pour effet de
résilier un bail portant sur tout ou partie d’un immeuble pour le remplacer par un nouveau bail.
Art.334.- Les baux de biens meubles faits pour un temps illimité sont assujettis à un droit de
10 %.
Art.335.- Les baux à vie de biens immeubles et ceux dont la durée est illimitée sont assujettis à
un droit de 20 %.

Section 5 - Enregistrement des autres actes et mutations

Sous-section 1 - Actes soumis au droit fixe

Art.336.- (L.F.2013) Sont enregistrés au droit fixe de 1.250 FCFA :


1) Les procès-verbaux de conciliation dressés par les juges, desquels il ne résulte aucune
disposition donnant lieu au droit proportionnel ou au droit progressif, ou dont le droit
proportionnel ou le droit progressif serait inférieur à 1.250 FCFA.
2) Les acceptations pures et simples, les renonciations pures et simples à successions, legs ou
communautés.
3) Les actes et écrits qui ont pour objet la constitution d’association en participation ayant
uniquement en vue des études ou des recherches, à l’exclusion de toute opération d’exploitation,
à la condition que ces actes et écrits ne portent aucune transmission entre les associés.
4) Les actes sous seing privé rédigés pour constater la vente à crédit des véhicules et tracteurs
automobiles.
5) Les actes et contrats exclusivement relatifs à la concession par l’auteur ou ses représentants
du droit de reproduire ou d’exécuter une œuvre littéraire ou artistique.
6) Les inventaires de meubles, objets mobiliers, titres et papiers. Il est dû un droit pour chaque
vacation. Toutefois, les inventaires dressés après faillite ne sont assujettis chacun qu’à un seul
droit fixe de 1.250 FCFA, quel que soit le nombre des vacations.
7) Les clô tures d’inventaires.
8) Les jugements de la Police ordinaire et des Juges de Paix, les ordonnances de référé, lorsque
ces jugements et ordonnances ne peuvent donner lieu au droit proportionnel ou au droit
progressif ou donnant ouverture à moins de 1.250 FCFA de droit proportionnel ou de droit
progressif.
9) Les contrats de mariage ne contenant que la déclaration du régime adopté par les futurs
époux, sans constater de leur part aucun apport ou qui constatent des apports donnant
ouverture à un droit proportionnel moins élevé.
10) Les prisées de membres.
11) Les testaments et tous autres actes de libéralités qui ne contiennent que des dispositions
soumises à l’événement du décès et les dispositions de même nature qui sont faites par le
contrat de mariage entre futurs époux et par d’autres personnes.
12) Les actes de ventes ou de mutations à titre onéreux de propriété ou d’usufruit d’aéronefs,
ainsi que de navires ou de bateaux servant à la navigation intérieure, à l’exclusion des yachts ou
bateaux de plaisance.
Sont enregistrés au droit fixe de 12.500 FCFA :
 1° les cessions, subrogations, rétrocessions et résiliations de baux de biens de toute nature ;
 2° les certificats de propriété ;
 3° et généralement tous actes qui ne se trouveront tarifés par aucun autre article et qui ne peuvent
donner lieu au droit proportionnel ou droit progressif.
Art.337.- Sont enregistrés au droit fixe de 2.500 FCFA :
 1° le retour après vente avec faculté de réméré ;
 2° les réunions de l’usufruit à la propriété opérées par acte de cession, lorsque la cession est faite
pour un prix égal à celui sur lequel le droit a été perçu lors de l’aliénation de la propriété ;
 3° les jugements en matière gracieuse ;
 4° les jugements rendus sur incidents au cours d’instance ;
 5° les arrêts sur appels d’ordonnance de toute nature, lorsqu’ils ne peuvent donner lieu au droit
proportionnel ou au droit progressif, ou lorsqu’ils donnent ouverture à moins de 2.500 FCFA de
droit proportionnel ou de droit progressif.
Art.338.- Sont enregistrés au droit fixe de 3.000 FCFA :
 1° les jugements correctionnels et les jugements de première instance en premier ou en deuxième
ressort, contenant des dispositions définitives qui ne peuvent donner lieu au droit proportionnel ou
au droit progressif, ou donnant ouverture à moins de 3.000 FCFA de droit proportionnel ou de droit
progressif ;
 2° les arrêts sur les jugements en matière gracieuse.
Art.339.- Sont enregistrés au droit fixe de 6.000 FCFA :
 1° les jugements des tribunaux criminels et les arrêts des cours d’appel contenant des dispositions
définitives qui ne peuvent donner lieu au droit proportionnel ou donnant ouverture à moins de
6.000 FCFA de droit proportionnel ou de droit progressif ;
 2° les contrats de crédit-bail.
Art.340.- Le tarif prévu aux articles 338 et 339 du présent Code est porté respectivement à
6.000 FCFA et 12.000 FCFA pour les jugements de première instance et les arrêts des cours
d’appel prononçant un divorce.
Art.341.- Les jugements des tribunaux en matière d’impô ts et taxes dus à l’É tat et aux
collectivités secondaires sont assujettis aux mêmes droits d’enregistrement que ceux rendus
entre particuliers.
Toutefois, si le Trésor est condamné, il est dispensé du paiement des droits, la décision est
enregistrée gratis.
Les droits d’enregistrement liquidés par les receveurs sont assimilés pour le recouvrement, les
poursuites, la procédure et la prescription au principal de la condamnation.
Art.342.- Les sentences arbitrales, les accords survenus en cours d’instance, en cours ou en suite
d’expertise ou d’arbitrage donnent ouverture aux droits prévus par les articles qui précèdent
pour les jugements et arrêts, selon le degré de la juridiction saisie du litige ou normalement
compétente pour connaître de l’affaire, soit en premier, soit en dernier ressort.
Sous-section 2 - Actes soumis au droit proportionnel

A. Abandonnements

Art.343.- Les abandonnements pour faits d’assurance ou grosse aventure sont assujettis à un
droit de 3 %, calculé sur la valeur des objets abandonnés.

B. Actions, obligations, parts d’intérêts et créances

Art.344.- Les transports, cessions et autres mutations de créances à terme sont assujettis à un
droit de 2 % calculé sur la valeur déterminée conformément à l’article 284 du présent Code.

C. Contrats de mariage

Art.345.- Les contrats de mariage qui ne contiennent d’autres dispositions que des déclarations,
de la part des futurs époux, de ce qu’ils apportent eux-mêmes en mariage et ne contiennent
aucune stipulation avantageuse pour eux, sont assujettis à un droit de 1 %.
La reconnaissance y énoncée, de la part du futur époux, d’avoir reçu la dot apportée par la future
ne donne pas lieu à un droit particulier.
Art.346.- Si les futurs sont dotés par leurs ascendants ou s’il leur est fait des donations par des
collatéraux ou autres personnes non parentes par leur contrat de mariage, les droits sont alors
calculés comme en matière de mutations entre vifs à titre gratuit, conformément à l’article 301
du présent Code.
Art.347.- Tous actes ou écrits qui constatent la nature, la consistance ou la valeur des biens
appartenant à chacun des époux lors de la célébration du mariage sont enregistrés au taux de
1 %.
Art.348.- Le droit est liquidé sur le montant net des apports personnels des futurs époux.

D. Échange d’immeubles

Art.349.- Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 8 %.


Art.350.- Le droit est perçu sur la valeur d’une des parts, lorsque les parts échangées sont
estimées à la même valeur. S’il y a différence dans la valeur des parts, le droit est payé à raison de
8 % sur la moindre portion et, sur la plus-value, au tarif prévu pour les mutations immobilières à
titre onéreux.

E. Jugements, droits de condamnation et droit de titre

Art.351.- Les ordonnances de référé, les jugements, les sentences arbitrales et les arrêts sont
passibles d’un droit de 3 % du montant de la condamnation.
Lorsque le droit proportionnel a été acquitté sur un jugement rendu par défaut, la perception sur
le jugement contradictoire qui peut intervenir n’a lieu que sur le complément des
condamnations ; il en est de même pour les jugements et arrêts rendus sur appel.
Art.352.- Le droit prévu à l’article précédent n’est pas exigible :
 1° sur les jugements, sentences arbitrales et arrêts, en tant qu’ils ordonnent le paiement d’une
pension à titre d’aliments ;
 2° sur les jugements et arrêts prononçant un divorce ;
 3° sur les ordonnances de référé rendues au cours de la procédure de séparation de corps ou de
divorce ainsi que sur les arrêts de cours d’appel statuant sur les ordonnances prises par le Président
du Tribunal Civil au cours des mêmes procédures.
Art.353.- Toutes les fois qu’une condamnation est rendue sur un acte enregistré, le jugement ou
la sentence arbitrale en fait mention et énonce le montant du droit payé, la date du paiement et
le nom du bureau où il a été acquitté.
En cas d’omission et s’il s’agit d’un acte soumis à la formalité dans un délai déterminé, le
receveur exige le droit, si l’acte n’a pas été enregistré dans son bureau, sauf restitution dans le
délai prescrit s’il est ensuite justifié de l’enregistrement de l’acte sur lequel le jugement a été
prononcé.
Art.354.- Dans le cas prévu par le troisième alinéa de l’article 336 du LPF, les parties non
condamnées aux dépens peuvent faire enregistrer les décisions moyennant le paiement du droit
fixe prévu pour l’enregistrement des jugements non sujets au droit proportionnel. À cet effet, le
greffier doit certifier en marge de la minute que la formalité est requise par la partie non
condamnée aux dépens.
La décision ainsi enregistrée au droit fixe est réputée non enregistrée à l’égard des parties
condamnées aux dépens qui ne peuvent lever la décision sans acquitter le complément des
droits. Les obligations et sanctions qui incombent aux greffiers en matière de délivrance de
grosses ou d’expéditions sont applicables.

F. Licitations

Art.355.- Les parts et portions acquises par licitation de biens meubles indivises sont assujetties
au droit de vente des meubles.
Art.356.- Les parts et portions indivises de biens immeubles acquises par licitation sont
assujetties au droit de mutation immobilière à titre onéreux.

G. Marchés

Art.357.- Les actes constatant les adjudications au rabais et marchés de toutes natures (travaux
publics et immobiliers, prestations de services divers), qui ne contiennent ni vente, ni promesse
de livrer des marchandises, denrées ou autres objets mobiliers, sont assujettis à un droit de 3 %.
Par dérogation aux dispositions de l’article 289 du présent Code, sont également soumis à ce
droit les marchés d’approvisionnement et de fournitures dont le prix doit être payé par l’É tat, les
Collectivités Secondaires et les É tablissements Publics à Caractère Administratif.
Art.358.- Le droit est liquidé sur le prix exprimé ou sur l’évaluation, hors taxe déductible, de
l’ensemble des travaux, prestations et/ou fournitures, imposés à l’entrepreneur, au prestataire
de services ou au fournisseur de biens.
Art.359.- Le droit d’enregistrement est fractionné d’office :
 1° s’il s’agit d’un marché à durée fixe, en autant de paiements qu’il y a de périodes triennales dans la
durée du marché ;
 2° s’il s’agit d’un marché à périodes, en autant de paiements qu’il y a de périodes. Si la période
dépasse trois ans, le fractionnement triennal peut être requis pour chaque période.
Chaque paiement représente le droit afférent aux prestations stipulées pour la période à laquelle
il s’applique. Le droit afférent à la première période du marché est seul acquitté lors de
l’enregistrement de l’acte, celui afférent à chacune des périodes suivantes est payé dans le mois
du commencement de nouvelle période à la diligence de l’une ou de l’autre des parties. Il est
perçu d’après le tarif en vigueur au commencement de la période.

H. Partages

Art.360.- Les partages des biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et
coassociés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu’il en soit justifié, sont assujettis à un droit de
1 %.
S’il y a différence dans la valeur des parts, la soulte est soumise au droit de mutation à titre
onéreux.
Art.361.- Les retours des partages de biens meubles sont assujettis au droit de vente des
meubles.
Les retours de partages des biens immeubles sont assujettis au droit de mutation immobilière à
titre onéreux.
Art.362.- Le droit est liquidé sur le montant de l’actif net partagé.

I. Rentes

Art.363.- Sous réserve des dispositions de l’article 364 du présent Code, les constitutions de
rentes, soit perpétuelles, soit viagères et de pensions à titre onéreux, les cessions, transports et
autres mutations qui en sont faites au même titre que les remboursements ou rachats de rentes
et redevances de toute nature, sont assujettis à un droit de 1 %.
Art.364.- Les contrats de rentes viagères passés par les sociétés, compagnies d’assurances et
tous autres assureurs sont soumis aux dispositions du chapitre 3 du présent Code.
Art.365.- Pour les créations de rentes, soit perpétuelles, soit viagères ou de pensions à titre
onéreux, la valeur imposable est déterminée par le capital constitué et aliéné.
Art.366.- Pour les cessions ou transport desdites rentes ou pensions et pour amortissement ou
rachat, ladite valeur est déterminée par le capital constitué, quel que soit le prix stipulé pour le
transport ou l’amortissement.
Pour les rentes et pensions créées sans expression de capital, leurs transports et
amortissements, ladite valeur est déterminée à raison d’un capital formé de vingt fois la rente
perpétuelle et de dix fois la rente viagère ou la pension, quel que soit le prix stipulé pour le
transport ou l’amortissement.

Chapitre 3 - Taxe sur les contrats d’assurances

Section 1 - Assiette - Exemptions

Art.367.- Toute convention d’assurance ou de rente viagère conclue avec un assureur malien ou
étranger établi au Mali est soumise à la taxe sur les contrats d’assurances.
Cette taxe s’applique également aux conventions qui sont conclues avec un assureur établi hors
du Mali, mais qui portent sur un bien meuble ou immeuble situé au Mali, ou sur une personne
domiciliée au Mali.
Art.368.- Du fait du paiement de cette taxe, tout écrit qui constate la formation, la modification
ou la résiliation amiable de ladite convention, ainsi que les expéditions, extraits ou copies qui en
sont délivrés sont, quel que soit le lieu où ils ont été rédigés, dispensés du droit de timbre et
enregistrés gratis, lorsque la formalité est requise.
Art.369.- La taxe est perçue sur le montant des sommes stipulées au profit de l’assureur et de
tous accessoires dont celui-ci bénéficie directement ou indirectement du fait de l’assuré.
Art.370.- La perception de la taxe couvre le droit de timbre de quittance exigible sur les reçus
délivrés exclusivement pour constater le versement des primes ou des accessoires.
Art.371.- Sont exemptés de la taxe :
 1° les réassurances ;
 2° les contrats d’assurances de toute nature passés par des sociétés de prévoyance et les sociétés
mutuelles de production rurale ;
 3° les assurances de crédit à l’exportation ;
 4° les assurances sur la vie et assimilées, les contrats de rente viagère.

Section 2 - Tarif de la taxe

Art.372.- Le tarif de la taxe est fixé à :


 1° 4 % pour les contrats d’assurance contre les risques de toute nature de navigation maritime,
fluviale, aérienne ou terrestre ;
 2° 20 % pour tous les autres contrats d’assurance.

Titre 4 - Droits de timbre

Chapitre 1 - Généralités

Section 1 - Champ d’application

Art.373.- (Ordonnance n°2015-19) Le droit de timbre est établi sur tous les papiers destinés aux
actes civils et judiciaires et aux écritures qui peuvent être produites en justice et y faire foi.
Il est également dû lorsque le support électronique se substitue au support papier.
Les exemptions font l’objet du chapitre 4 de l’annexe 3 du présent Code.

Section 2 - Débiteur divers

Art.374.- Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans le présent Code, sont
solidaires pour le paiement des droits de timbre et des amendes :
 1° tous les signataires, pour les actes synallagmatiques ;
 2° les prêteurs et les emprunteurs, pour les obligations ;
 3° les officiers publics et ministériels qui ont reçu ou rédigé des actes se référant à des actes ou
livres non timbrés.

Chapitre 2 - Le timbre de dimension

Section 1 - Actes soumis au timbre de dimension

Art.375.- Sont assujettis au droit de timbre de dimension, tous actes et écritures, extraits, copies
et expéditions, soit publics, soit privés, devant ou pouvant faire titre ou être produits pour
obligation, décharge, justification, demande ou défense, et en particulier :
 1° les actes des notaires et les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;
 2° les actes des huissiers, les copies et expéditions qu’ils en délivrent ;
 3° les actes et procès-verbaux des gendarmes et de tous les autres employés ou agents ayant le droit
de verbaliser et les copies qui en sont faites ;
 4° les actes et jugements de la justice de paix, des bureaux de paix et de conciliation, de la police
ordinaire, des tribunaux et des arbitres, et les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;
 5° les actes particuliers des juges de paix et de leurs greffiers, ceux des autres juges et ceux reçus au
greffe ou par les greffiers ainsi que les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;
 6° les actes des avocats défenseurs et mandataires agréés près des tribunaux et les copies et
expéditions qui en sont faites ou signifiées ;
 7° les actes des autorités administratives qui sont assujettis à l’enregistrement et les extraits, copies
et expéditions qui en sont délivrés ;
 8° les actes entre particuliers sous signature privée et les doubles des comptes de recette ou gestion
particulière.
Art.376.- Sont assujettis au droit de timbre de dimension tous livres, registres et minutes de
lettres qui sont de nature à être produits en justice et dans le cas d’y faire foi, ainsi que les
extraits, copies et expéditions qui sont délivrés desdits livres et registres, et notamment :
 1° les registres de l’autorité judiciaire où s’écrivent des actes soumis à l’enregistrement sur les
minutes et les répertoires des greffiers en matière civile et commerciale ;
 2° ceux des notaires, huissiers et autres officiers publics et ministériels et leurs répertoires ;
 3° ceux des compagnies et sociétés d’actionnaires ;
 4° ceux des agents d’affaires, régisseurs, syndics de créanciers et entrepreneurs de travaux et
fournitures ;
 5° ceux des banquiers, négociants, armateurs, marchands, fabricants, commissionnaires, agents de
change, courtiers, autres que les livres de commerce dont la tenue est rendue obligatoire par le statut
des commerçants.
Art.377.- Sont également soumis au timbre de dimension :
 1° les expéditions destinées aux parties, des ordonnances de nomination des notaires, avocats
défenseurs, greffiers, huissiers, courtiers et commissaires-priseurs ;
 2° l’un des deux exemplaires de la déclaration que tout officier public doit déposer au service de
l’Enregistrement avant de procéder à une vente publique et par enchères d’objets mobiliers,
l’exemplaire soumis au timbre étant celui destiné à être annexé au procès-verbal de la vente ;
 3° les demandes adressées par les contribuables au greffe de la Cour Suprême, Section
Administrative, en matière d’impôts et taxes ;
 4° les mandats afférents aux réclamations introduites ou soutenues pour autrui en matière d’impôts
et taxes ;
 5° les recours portés devant la Cour Suprême, contre les actes des autorités administratives pour
excès de pouvoir ou incompétence ;
 6° les procurations ;
 7° les recours contre les décisions portant refus de liquidation ou contre des liquidations de
pensions ;
 8° les demandes, requêtes et correspondances de toute nature rédigées au Mali et adressées à
l’Administration.

Section 2 - Tarifs

Art.378.- (L.F.2013) Le prix des papiers timbrés que fournit le service de l’enregistrement et le
droit de timbre des papiers que les contribuables sont autorisés à timbrer eux-mêmes ou qu’ils
font timbrer, sont fixés ainsi qu’il suit à raison de la dimension du papier :
 Papier registre : 15.000 FCFA ;
 Papier normal : 7.500 FCFA ;
 Demi-reliure de papier normal : 3.500 FCFA.
Toutefois, les correspondances adressées à l’Administration en application de l’article 377 alinéa
8 du présent Code sont assujetties quelle que soit la dimension du papier employé à un droit de
timbre de :
 500 FCFA pour les demandes d’attribution de terrain ;
 200 FCFA pour les autres correspondances.
Art.379.- Si les papiers ou documents que les contribuables sont admis à timbrer par apposition
de timbres mobiles se trouvent être de dimensions différentes des papiers timbrés fournis par le
Service de l’Enregistrement, le timbre, quant au droit établi en raison de la dimension, est payé
au prix du format supérieur.

Chapitre 3 - Timbre proportionnel

Section 1 - Champ d’application

Art.380.- (Ordonnance n°2015-19, L.F.2017, L.F.R.2017) Sous réserve des exceptions prévues aux
articles 382 et 386 du présent Code, sont assujettis au droit de timbre, en raison des sommes et
valeurs :
 les billets à ordre ou au porteur, les lettres de change, mandats, retraits, ordres de payer et tous
autres effets négociables ou de commerce, même des lettres de change tirées par seconde, troisième
et duplicata, et ceux faits au Mali et payables hors du Mali ;
 les billets et obligations non négociables et les mandats à terme ou de place à place.
Art.381.- Les effets venant d’un pays étranger et payables au Mali sont, avant qu’ils puissent être
négociés, acceptés ou acquittés, soumis au timbre ou au visa pour timbre.
Il en est de même des effets tirés de l’étranger sur l’étranger et négociés, endossés, acceptés ou
acquittés au Mali.
Art.382.- Les lettres de change tirées par seconde, troisième ou quatrième peuvent, quoique
étant écrites sur papier non timbré, être présentées aux agents de l’Enregistrement en cas de
protêt, sans qu’il ait lieu au droit de timbre et à l’amende, pourvu que la première, écrite sur
papier au timbre proportionnel, soit présentée conjointement à l’Inspecteur de l’Enregistrement.
Toutefois, si la première timbrée ou visée pour timbre n’est pas jointe à celle mise en circulation
et destinée à recevoir les endossements, le timbre ou visa pour timbre doit toujours être apposé
sur cette dernière, sous les peines prescrites à l’article 407 du Livre de Procédures Fiscales.
Art.383.- Celui qui reçoit du souscripteur un effet non timbré, conformément à l’article 384 du
présent Code, est tenu de le faire viser pour timbre dans les quinze jours de sa date ou avant
l’échéance, si cet effet a moins de quinze jours de date, et, dans tous les cas, avant toute
négociation.

Section 2 - Tarif des droits

Art.384.- (Ordonnance n°2015-19, L.F.R.2017) Le tarif du droit proportionnel est fixé à 0,60 %.
Art.385.- Le visa pour timbre prévu à l’article 383 du présent Code est soumis à un droit porté
au triple de celui qui eû t été exigible s’il avait été régulièrement acquitté et qui s’ajoute au
montant de l’effet, nonobstant toute stipulation contraire.
Art.386.- Ne sont passibles que d’un droit de timbre fixe de 100 FCFA les effets de commerce
revêtus, dès leur création, d’une mention de domiciliation dans un établissement de crédit ou un
bureau de chèques postaux.
Les effets tirés hors du Mali qui sont susceptibles de donner lieu à la perception du droit de
timbre proportionnel, conformément à l’article 381 du présent Code, bénéficient du même
régime à la condition d’être, au moment où l’impô t devient exigible au Mali, revêtus d’une
mention de domiciliation répondant aux prescriptions de l’alinéa qui précède.
Section 3 - Pénalités

Art.387.- Sont considérés comme non timbrés :


 1° les effets visés ci-avant et assujettis au droit de timbre, sur lesquels le timbre mobile aurait été
apposé sans l’accomplissement des conditions prescrites par les articles 382 et 383 du Livre de
Procédures Fiscales, ou sur lesquels aurait été apposé un timbre mobile ayant déjà servi ;
 2° les actes, pièces et écrits autres que ceux mentionnés ci-dessus et sur lesquels un timbre mobile
aurait été indûment apposé.
Art.388.- En cas de contravention aux dispositions du présent chapitre, le souscripteur,
l’accepteur, le bénéficiaire ou premier endosseur, de l’effet non timbré ou non visé pour timbre
sont passibles chacun de l’amende prévue à l’article 407 du Livre de Procédures Fiscales.
En outre, dans le cas prévu à l’article 381 du présent Code, le premier des endosseurs résidant au
Mali et, à défaut d’endossement au Mali, le porteur est passible de cette amende. Il en est de
même pour les lettres de change, billets à ordre ou autres effets souscrits au Mali et payables
hors du Mali.
Art.389.- Le porteur d’une lettre de change non timbrée et non visée pour timbre ne pourra,
jusqu’à l’acquittement des droits de timbre et des amendes encourues, exercer aucun des
recours qui lui sont accordés par la loi contre le tireur, les endosseurs et les autres obligés.
Sera également suspendu jusqu’au paiement des droits de timbre et des amendes encourues
l’exercice des recours appartenant au porteur de tout autre objet sujet au timbre et non timbré
ou non visé pour timbre.
Toutes stipulations contraires sont nulles.
Art.390.- Les contrevenants sont soumis solidairement au paiement du droit de timbre et des
amendes prononcées par l’article 388 du présent Code. Le porteur fait l’avance de ce droit et de
ces amendes, sauf son recours contre ceux qui en sont passibles. Ce recours s’exerce devant la
juridiction compétente pour connaître de l’action en remboursement de l’effet.
Art.391.- Il est interdit à toutes personnes, à toutes sociétés, à tous établissements publics
d’encaisser ou de faire encaisser, pour leur compte ou pour le compte d’autrui, même sans leur
acquit, des effets de commerce ou toutes autres valeurs visés à l’article 380 du présent Code non
timbrés ou non visés pour timbre, sous peine de l’amende prévue à l’article 407 du Livre de
Procédures Fiscales.
Art.392.- Toute mention ou convention de retour sans frais, soit sur le titre, soit en dehors du
titre, est nulle, si elle est relative à des effets non timbrés ou non visés pour timbre.
Art.393.- Pour les billets ou obligations non négociables visés par l’article 380-1 du présent
Code, pour les billets ou obligations non négociables visés à l’article 380-2 du présent Code, en
cas de contravention, le souscripteur, le premier cessionnaire, le bénéficiaire ou le porteur sont
passibles chacun de l’amende prévue à l’article 407 du Livre de Procédures Fiscales.

Chapitre 4 - Timbre des quittances

Section 1 - Champ d’application

Art.394.- Le timbre de quittances est dû sur les reçus et titres de quelque nature qu’ils soient,
sous seing privé, qui emportent libération ou décharge de titres ou valeurs, ou qui constatent des
paiements ou des versements, et notamment les billets de cinéma, les billets de voyageurs et
bulletins de bagages délivrés par les sociétés de transport par voie ferrée ou tout autre
transporteur.
Art.395.- Le droit est dû pour chaque acte, reçu, décharge, quittance ou billet.
Il n’est applicable qu’aux actes faits sous signatures privées et ne contenant pas de dispositions
autres que celles spécifiées à l’article précédent.
Art.396.- Sont dispensées du droit de timbre de quittance les quittances de toute nature
données ou reçues par les comptables publics.

Section 2 - Tarifs

Art.397.- Le droit de timbre des titres de quelque nature qu’ils soient, signés ou non signés, faits
sous signatures privées, qui emportent libération ou qui constatent des paiements ou des
versements de sommes, à l’exception des billets de cinéma, est fixé à :
 40 FCFA quand les sommes sont inférieures à 1.000 FCFA ;
 120 FCFA quand les sommes sont comprises entre 1.000 FCFA et 10.000 FCFA ;
 240 FCFA quand les sommes sont comprises entre 10.000 FCFA et 50.000 FCFA ;
 au-delà, 160 FCFA en sus, par fraction de 50.000 FCFA.
Art.398.- Sont frappés d’un droit de timbre de quittance uniforme de 500 FCFA les titres
comportant reçu pur et simple, libération ou décharge de titres, valeurs ou objets, exception faite
des reçus relatifs aux chèques remis à l’encaissement.
Art.399.- Le droit de timbre de quittance exigible sur les billets de cinéma est ainsi fixé :
 2 FCFA quand le prix du billet est égal ou inférieur à 50 FCFA ;
 5 FCFA quand le prix du billet est compris entre 50 et 100 FCFA ;
 10 FCFA quand le prix du billet est supérieur à 100 FCFA.
Art.400.- Afin d’assurer le contrô le du droit de timbre perçu sur les billets, le service de
l’Enregistrement dans le ressort duquel est située la salle de cinéma, et les agents du service
compétent en matière d’enregistrement régulièrement munis d’un ordre de mission ont droit à
l’entrée gratuite dans les salles de cinéma.

Chapitre 5 - Timbre des contrats de transport

Section 1 - Dispositions communes aux divers contrats

Art.401.- Le droit de timbre est applicable aux lettres de voitures, connaissements, bulletins de
bagage et à tous autres écrits ou pièces en tenant lieu, constatant un transport de marchandises,
que le transport ait lieu par route, chemin de fer, voie fluviale, maritime ou aérienne.

Section 2 - Dispositions particulières à chaque type de contrat

Sous-section 1 - Transport par route

Art.402.- Le droit de timbre est fixé uniformément à 100 FCFA, y compris le droit de la décharge
donnée par le destinataire.

Sous-section 2 - Transport maritime

Art.403.- Les connaissements venant de l’étranger sont soumis avant tout usage à un droit de
timbre de 1.200 FCFA.
Sous-section 3 - Transport par air

Art.404.- Les lettres de voiture ou récépissés constatant un transport de marchandises par air
sont soumis à un droit de timbre de 100 FCFA.
Le titre de transport doit contenir l’indication que le transport a lieu par avion.

Sous-section 4 - Transport par fleuve

Art.405.- Les pièces d’expédition ou toutes autres pièces justificatives de transports de


marchandises par voie fluviale sont passibles d’un droit de timbre de 100 FCFA, y compris le
droit de la décharge donnée par le destinataire.

Sous-section 5 - Transport des colis postaux

Art.406.- Le droit de timbre des récépissés, bulletins d’expédition ou autres pièces en tenant lieu
délivrés pour les transports prévus par les conventions relatives à l’organisation du service des
colis postaux, est fixé, y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire, à 40 FCFA
pour chaque expédition de colis, quel qu’en soit le poids.

Sous-section 6 - Transport par chemin de fer

Art.407.- Sont soumis à un droit de timbre de 20 FCFA les bulletins de bagages constatant les
paiements supérieurs à 500 FCFA délivrés aux voyageurs par les sociétés de transport par voie
ferrée.
Art.408.- Est fixé à 40 FCFA, y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire et pour
chacun des transports dont le coû t est supérieur à 500 FCFA, effectués en grande ou petite
vitesse, le droit de timbre des récépissés, bulletins d’expédition ou autres pièces en tenant lieu,
délivrés par les sociétés de transport par voie ferrée aux expéditeurs.

Chapitre 6 - Timbre afférent à la délivrance de certains documents

Section 1 - Timbre des passeports et laissez-passer

Art.409.- Le prix du carnet de passeport ainsi que le timbre y afférent sont fixés par décret pris
en Conseil des Ministres.
Art.410.- Chaque visa de passeport malien donne lieu à perception d’un droit de 5.000 FCFA.
Art.411.- (L.F.2013) Chaque visa de passeport étranger donne lieu à la perception d’un droit de
7.500 FCFA si le visa est valable pour aller et retour et de 5.000 FCFA s’il n’est valable que pour
la sortie.
Art.412.- La validité du visa est d’un an, elle peut exceptionnellement être d’une durée moindre.
Cette validité n’implique nullement un droit quelconque de séjour ou d’établissement pour une
durée égale sur le territoire malien.
Art.413.- Abrogé (L.F.2013)
Art.414.- (L.F.2013, L.F.2014) Sous réserve de l’application du principe de réciprocité, les
différentes catégories de visas faisant l’objet du présent article donnent lieu à la perception d’un
droit de timbre dont le tarif est fixé ainsi qu’il suit :
 32.800 FCFA pour le visa d’entrée simple valable pour un mois ;
 45.920 FCFA pour le visa d’entrées et sorties multiples valable pour trois mois ;
 64.290 FCFA pour le visa d’entrées et sorties multiples valable pour six mois ;
 90.000 FCFA pour le visa d’entrées et sorties multiples valable pour douze mois ;
 5.000 FCFA par mois, soit 60.000 FCFA par an pour le visa de prorogation de séjour.

Section 2 - Délivrance des casiers judiciaires

Art.415.- Le bulletin n°3 du casier judiciaire délivré à la personne qu’il concerne est soumis à un
droit de timbre de 375 FCFA, perçu par les greffiers au moment de la délivrance desdits
bulletins.

Section 3 - Timbre de certains actes de nature particulière

Art.416.- Le droit de délivrance ou de prorogation de validité des certificats internationaux pour


automobiles et des permis internationaux de conduire est fixé à 1.000 FCFA.
Art.417.- Le droit d’examen pour l’obtention du permis de conduire les véhicules automobiles,
les motocyclettes d’une cylindrée supérieure à 125 cm3 et, tous autres véhicules à moteur est fixé
à 2.000 FCFA.
Art.418.- La délivrance du permis de conduire les véhicules énumérés à l’article précédent
donne lieu au paiement d’un droit de 3.750 FCFA qui, pour les véhicules automobiles, couvre
toutes les extensions de validité de conduite.
La même taxe est exigible pour les duplicata qui en sont délivrés.
Art.419.- Les récépissés des déclarations de mise en circulation des véhicules automobiles et de
tous autres véhicules à moteur (cartes grises) donnent lieu au paiement d’une taxe dont le taux
est fixé comme suit :
 motocyclettes de 125 cm3 et plus : 1.500 FCFA par CV fiscal
 véhicules automobiles jusqu’à 2 tonnes : 1.500 FCFA par CV fiscal
 véhicules automobiles au-delà de 2 tonnes : 700 FCFA par CV fiscal
 tracteurs agricoles : 3.000 FCFA
 remorques d’une charge utile inférieure ou égale à 2 tonnes : 4.000 FCFA
 remorques d’une charge utile supérieure à 2 tonnes : 5.000 FCFA
 engins spéciaux de travaux publics et de manutention : 8.000 FCFA
 véhicules immatriculés dans les séries WW : 6.000 FCFA
Art.420.- La délivrance de duplicata ou le remplacement de la carte grise usagée donnent lieu au
paiement d’une taxe dont le taux est fixé à :
 2.000 FCFA pour les motocyclettes de 125 cm3 et plus ;
 4.000 FCFA pour tous les autres véhicules.
Art.421.- Le droit de délivrance des permis de coupe est fixé à 1.000 FCFA et celui des permis de
chasse est fixé à 3.000 FCFA.
Art.422.- La durée de validité de la carte d’identité nationale est fixée à trois ans.
Le prix de l’imprimé utilisé est fixé à :
 1.000 FCFA pour les cartes d’identité délivrées en République du Mali ;
 2.500 FCFA pour les cartes d’identité délivrées par les Missions Diplomatiques et Consulaires du
Mali à l’étranger.
La carte d’identité nationale doit, en outre, être revêtue d’un timbre de 500 FCFA, apposé et
oblitéré avant remise au titulaire.
Art.423.- La carte d’identité consulaire doit être revêtue d’un timbre mobile de 1.500 FCFA
apposé et oblitéré avant remise au titulaire.
Art.424.- Les cartes d’identité d’étrangers doivent être revêtues de timbres mobiles, dont les
taux sont les suivants :
 délivrance des carnets : 12.500 FCFA ;
 visa annuel des carnets : 5.000 FCFA.
Ces taux sont respectivement abaissés à 2.500 FCFA et 1.000 FCFA pour les étrangers membres
de communautés religieuses.
Art.425.- (Ordonnance n°2015-19) Les intentions d’exportation portant sur l’or et le coton sont
soumises à un droit de timbre dont les taux sont fixés comme suit :
 tranche jusqu’à 500.000 FCFA : 600 F par 50.000 F ou fraction de 50.000 F
 tranche excédent 500.000 FCFA : 3.000 F par 500.000 F ou fraction de 500.000 F
Art.426.- Sont assujetties aux droits de timbre prévus au paragraphe B de l’article 1 de
l’Ordonnance n°62/CMLN du 31 Octobre 1975 les attestations d’importation de véhicules
automobiles pour particulier.
Art.427.- Les autorisations de photographier doivent être revêtues d’un timbre mobile de
2.500 FCFA apposé et oblitéré par l’autorité administrative chargée de la délivrance de ces
autorisations.

Titre 5 - Droits de la conservation foncière

Chapitre 1 - Généralités

Art.428.- Il est perçu lors de l’accomplissement des formalités prévues par le Code domanial,
réorganisant le régime de la propriété foncière :
1) Au profit du Budget National :
 a) des droits proportionnels représentant la quote-part de chaque requérant dans les frais généraux
du service et basés sur l’importance des formalités requises ;
 b) des droits fixes représentant le remboursement du prix des imprimés fournis par l’Administration
et calculés d’après le nombre de formules employées.
2) Au profit des conservateurs de la Propriété Foncière :
 a) des salaires proportionnels calculés d’après l’importance des actes et faits mentionnés ou publiés ;
 b) des salaires fixes calculés d’après le nombre de pièces établies et de renseignements demandés.
Les salaires établis au profit des conservateurs représentent l’indemnité due pour la
responsabilité assumée du fait de l’exécution des formalités.
3) Au profit des Greffiers des Tribunaux de Première Instance.
Un droit fixe à l’occasion d’affichage en l’auditoire de l’extrait de réquisition et rédaction du
certificat (article 94 alinéa 2 du décret du 22 juillet 1932).
Art.429.- Les droits proportionnels perçus au profit du budget et les salaires proportionnels des
Conservateurs sont liquidés comme suit :
 en matière d’immatriculation sur la valeur vénale attribuée aux immeubles dans les réquisitions ;
 en matière d’inscription (constitution, transmission ou extinction de droits réels) sur les sommes
énoncées aux actes lorsqu’il s’agit de droits constitués, transmis ou éteints, moyennant une remise
corrélative de numéraire ou dans le cas contraire sur estimation fournie par les parties de la valeur
vénale des droits constitués, transmis ou éteints.
Pour la perception, les sommes et valeurs taxables sont arrondies au millier de francs inférieurs.
Art.430.- Lorsque les sommes énoncées aux actes ou les valeurs estimatives données par les
parties paraissent inférieures à la valeur réelle des droits constitués, transmis ou éteints, le
Conservateur est admis, lorsque l’accord sur l’estimation ne s’est pas fait à l’amiable, à provoquer
l’expertise à l’effet de faire déterminer la valeur exacte desdits droits. La procédure d’expertise
est engagée et suivie dans les conditions prévues en matière d’enregistrement. Il en est de même
au cas où l’évaluation du revenu attribué à un immeuble à immatriculer paraît inférieure au
revenu réel dont cet immeuble est susceptible.
Art.431.- L’insuffisance dû ment constatée dans les formes réglées par l’article ci avant des
sommes énoncées aux actes ou des valeurs estimatives en tenant lieu entraîne l’exigibilité d’un
supplément de droits et de salaires. Les pénalités qui sont dues sur le supplément de droits
proportionnels perçu au profit du budget et des Conservateurs sont liquidées et perçues comme
en matière de droits d’enregistrement.

Chapitre 2 - Droits perçus au profit du budget

Art.432.- Les taux des droits proportionnels perçus au profit du Budget sont fixés comme suit :
1) Pour l’immatriculation opérée aux livres fonciers (article 119) :
 sur la valeur vénale de l’immeuble immatriculé : 1 %.
2) Pour l’inscription au livre foncier d’un acte constitutif, translatif, extinctif de droit réel (article
150) :
 sur le montant des sommes énoncées : 0,60 %.
Toutefois, ce taux est réduit à 0,30 % sur l’inscription des hypothèques forcées du vendeur ou de
la masse des créanciers ou encore d’une subrogation hypothécaire.
3) Pour le renouvellement d’une inscription reportée sur le titre foncier au moment de
l’immatriculation :
 sur le montant de l’inscription : 0,60 %.
Au cas où l’inscription porterait sur plusieurs titres fonciers dépendant de la même conservation
foncière ou de plusieurs bureaux, quel que soit le nombre de ces titres, le droit au profit du
Budget ne peut être perçu qu’une fois sur la totalité de la somme à inscrire.
Art.433.- (L.F.2013) Les tarifs des droits fixes perçus au profit du Budget et représentant le
remboursement d’imprimés sont fixés comme suit :
 1° Pour chaque formule de copie du titre foncier : 15.000 FCFA ;
 2° Pour chaque formule de certificat d’inscription : 7.500 FCFA ;
 3° Pour chaque formule de sommation-notification : 2.500 FCFA ;
 4° Pour chaque formule de bordereau analytique : 5.000 FCFA.
Art.434.- Dans le cas de constitution de nouveaux titres par suite de la réunion ou de la division
des titres précédemment établis (articles 161 et 163), il n’est dû que la taxe proportionnelle de
0,60 % liquidée sur la valeur des seules parcelles mutées et non la taxe prévue à l’article 409 du
présent Code, laquelle n’est exigible que dans le cas de constitution de titres par suite
d’immatriculation.
Par contre, les droits fixes sont perçus dans tous les cas, même s’il s’agit du remplacement de
titres terminés.
Chapitre 3 - Émoluments des conservateurs et des greffiers

Art.435.- (L.F.2013) Il est dû à titre d’émoluments et salaires aux Conservateurs de la propriété


foncière :
A. Formalités accomplies au cours de la procédure d’immatriculation :
1) Pour sommation à fin de production d’acte (art.92 du décret), par minute et copie :
1.000 FCFA
2) Pour rédaction de l’extrait de réquisition à insérer au Journal Officiel (art.94 alinéa 1) :
1.000 FCFA
3) Pour notification de placards à fin de purge des droits réels (art.94 alinéa 4) par minute ou
copie : 1.000 FCFA
4) Pour convocation au bornage (art.100, alinéa 2, n°5), par minute ou copie : 1.000 FCFA
5) Pour notification des oppositions au requérant (art.107 alinéa 2), par minute ou copie :
1.000 FCFA
6) Pour insertion au registre des oppositions d’un acte à inscrire après immatriculation
(art.154) : 2.000 FCFA
B. Pour l’accomplissement des formalités d’immatriculation ou d’inscription :
7) Pour constatation des dépô ts sur les registres à tenir : 1.000 FCFA
8) Pour établissement d’un titre foncier, rédaction du bordereau analytique et ouverture d’un
feuillet foncier sur la valeur vénale de l’immeuble (art.119) : 0,50 %
9) Pour établissement de chaque copie de titre foncier (art.119 et 163) quel que soit le nombre
des bordereaux : 5.000 FCFA
10) Pour l’inscription au titre foncier d’un acte constitutif, translatif, ou extinctif de droit réel
(rédaction du bordereau analytique et mention au feuillet foncier) (art.119 alinéa 3 et art.150)
sur le montant des sommes ou valeurs exprimées : 0,30 %.
S’il s’agit de l’hypothèque forcée accordée à la masse des créanciers (art.32), de l’hypothèque
forcée du vendeur (art.138), d’une hypothèque garantissant un prêt consenti par une caisse de
crédit agricole ou encore d’une subrogation dans le bénéfice d’une obligation hypothécaire
nominative, il est dû seulement : 0,15 %.
Les subrogations dans le bénéfice d’une hypothèque au porteur restent soumises au tarif de
0,30 %.
Pour l’inscription d’un bail à loyer, il est dû sur le montant cumulé des annuités stipulées, 0,30 %
et pour la radiation, sur le montant cumulé des annuités à courir : 0,30 %.
Si le bail est arrivé à expiration, il n’est dû pour la radiation que 5.000 FCFA.
Lorsqu’une inscription doit être faite sur plusieurs titres fonciers dépendant de la même
circonscription foncière, quel que soit le nombre de ces titres, le salaire proportionnel n’est dû
qu’une fois lors de l’inscription sur le premier titre. Pour l’inscription sur les autres titres, il n’est
dû qu’un salaire fixe par titre de 100 FCFA.
Si les titres dépendent de plusieurs circonscriptions foncières, chaque conservateur a droit au
salaire proportionnel pour l’inscription sur le premier titre dépendant de son bureau.
11) Pour le renouvellement d’une inscription reportée sur le titre foncier au moment de
l’immatriculation (art.127) sur le montant de l’inscription : 0,30 %
12) Pour l’inscription au titre foncier d’un acte modificatif d’un droit réel ou de l’ordonnance
autorisant une inscription provisoire ou une pré notation, ou d’une opposition en cas
d’inscription différée, rédaction du bordereau analytique et mention sur le feuillet foncier ou sur
le bordereau précédent (art.150, 151, 157, 160) : 5.000 FCFA
13) Pour inscription ou radiation d’un commandement tendant à saisie (art.59) ou d’une clause
d’indisponibilité (art.137) : 5.000 FCFA
14) Pour établissement de chaque certificat d’inscription (art.119 et 150) : 2.500 FCFA
15) Pour notification d’inscription de droits réels aux détenteurs de copies de titre foncier ou
certificat d’inscription (art.153) par minute ou copie : 2.500 FCFA
16) Pour l’établissement de chaque duplicata de titre foncier (art.124) ou pour mise en
concordance de chaque copie du titre foncier (art.140, 151, 156, 157 et 160) : 5.000 FCFA et en
outre, pour la confection de chaque duplicata de bordereau analytique : 1.000 FCFA par
bordereau
17) Pour l’établissement d’un nouveau titre foncier par suite de division de titres antérieurs
(ouverture du nouveau feuillet foncier et, en cas de mutation seulement, rédaction du nouveau
bordereau analytique) (art.161 et 162), sur la valeur des parcelles mutées : 1 %.
Ce droit se confondant avec l’émolument dû pour la mutation à inscrire et à défaut de mutation
concomitante : 5.000 FCFA
18) Pour la fusion de deux ou plusieurs titres en un seul, soit par voie de réunion à l’un des titres,
soit au moyen de la création d’un titre distinct : 5.000 FCFA
19) Pour mention au registre des oppositions d’un acte à inscrire après morcellement (art.164) :
2.500 FCFA
C. À l’occasion de la consultation des livres fonciers par le public
20) Pour chaque certificat de concordance d’une copie ou d’un certificat d’inscription avec le
titre foncier (art.166) : 5.000 FCFA
21) Pour chaque état des droits réels appartenant à une personne déterminée ou grevant un
immeuble déterminé :
 Par article 5.000 FCFA
 Avec minimum 2.500 FCFA
22) Pour chaque certificat négatif de même nature (art.166) : 2.500 FCFA
23) Pour l’acte du Conservateur constatant son refus d’immatriculer ou d’inscrire : 500 FCFA
24) Pour chaque copie d’acte ou de bordereau analytique : 2.500 FCFA par rô le
25) Pour chaque duplicata de quittance : 1.500 FCFA.
Art.436.- Les salaires établis au profit des Conservateurs sont répartis mensuellement ainsi qu’il
suit :
 50 % au Gestionnaire du Bureau ;
 30 % au Conservateur des Domaines ;
 20 % au Directeur National des Domaines et du Cadastre.
Art.437.- (L.F.2013) Il est en outre dû aux greffiers pour l’affichage en l’auditoire de l’extrait de
réquisition et rédaction du certificat (art.94 alinéa 2) un droit fixe de 2.500 FCFA.
Tous les autres émoluments exigibles en cas de litige entre requérants et opposants sont réglés
selon les formes du droit commun.
Les salaires des conservateurs, de même que les émoluments des greffiers, les parts d’amendes
ou de pénalités revenant aux auteurs des pénalités et amendes, aux indicateurs intervenants et
aux responsables des services fiscaux perçus en vertu des dispositions du présent Code, sont
exonérés de tous impô ts et taxes. Il va de même pour les remises accordées aux distributeurs et
vendeurs de timbres fiscaux et vignettes automobiles.

Chapitre 4 - Dispositions communes

Art.438.- Toutes les formalités autres que celles expressément désignées ci-dessus ne donnent
ouverture à aucun droit.
Art.439.- Sont exemptées de tous droits et salaires les procédures engagées en vue d’obtenir
l’immatriculation des immeubles dépendant du domaine de l’É tat et des communes, ainsi que les
mutations et toutes les autres inscriptions, quelles qu’elles soient, concernant ces immeubles.
Les collectivités précitées bénéficient de la même exemption de droits pour les mutations et
toutes les autres inscriptions relatives à des immeubles qu’elles auraient acquis des particuliers.
Néanmoins, les adjudicataires ou les concessionnaires d’immeubles appartenant à ces
collectivités deviennent redevables des frais de l’immatriculation lorsque cette formalité a été
requise préalablement à l’attribution de ces immeubles.
Art.440.- Le tarif qui précède est applicable à toutes les formalités accomplies en conformité des
dispositions du décret du 26 juillet 1932.
Art.441.- Si une réquisition d’immatriculation demeure sans suite, quelle que soit la cause de
suspension de la procédure, il est prélevé sur la provision versée :
 1° dans tous les cas, le montant des émoluments et salaires acquis tant au greffier qu’au
conservateur, pour les formalités déjà accomplies par leurs soins ;
 2° dans le cas où le bornage a déjà eu lieu, la moitié de la taxe proportionnelle revenant au budget.
La différence s’il en existe est restituée au requérant qui en a fait l’avance.
Art.442.- Le paiement des droits et salaires réclamés par le Conservateur ne peut jamais être
différé, pour quelque motif que ce soit, sauf aux parties versantes à se pourvoir en restitution, si
elles le jugent convenable.
Art.443.- La somme totale perçue à l’occasion des formalités requises au bureau de la
Conservation et des droits fonciers doit être indiquée en chiffres très apparents, à savoir :
 1° pour la procédure d’immatriculation, au bas de la première page de la couverture protégeant la
copie du titre foncier remise au requérant ;
 2° pour les mentions ultérieures, au bas du duplicata du bordereau analytique de l’acte mentionné
devant rester annexé à la même copie.
Art.444.- Les parties ont en outre, la faculté d’exiger dans tous les cas du Conservateur, le détail
établi par écrit des taxes, salaires et droits divers, composant la somme globale inscrite comme il
est dit à l’article précédent.
Art.445.- Les instances engagées au sujet du règlement des droits et salaires applicables aux
diverses formalités requises aux bureaux de la Conservation et des droits fonciers sont suivies
dans les mêmes formes que celles prévues en matière d’enregistrement.
Art.446.- La présente loi abroge toutes dispositions antérieures contraires notamment celles de
l’Ordonnance n°6/CMLN du 27 février 1970 portant adoption du Code Général des Impô ts.
Annexe - Exemptions, régimes spéciaux en matière de droits
d’enregistrement et de timbre

Chapitre 1 - Exonérations de droits d’enregistrement

1) Actes administratifs et actes dressés par les collectivités locales

Art.1.- Sont exemptés de la formalité de l’enregistrement :


 1° tous les actes, arrêtés et décisions des autorités administratives autres que ceux dénommés dans
les articles 139, alinéas 3 et 4 du Livre de Procédures Fiscales et 357 du Code Général des Impôts ;
 2° les actes constant des acquisitions d’immeubles faites par les communes en vue de revente après
lotissement, à condition de porter la mention expresse de la destination des terrains ;
 3° les acquisitions faites à l’amiable et à titre onéreux par les communes destinées à des travaux
d’urbanisme ou de construction sous réserve que ces travaux aient été déclarés d’utilité publique
dans les formes réglementaires.
Art.2.- Sont assimilés au point de vue de la perception des droits d’enregistrement et de timbre à
ceux des entreprises privées les actes passés :
 1° par les établissements publics autres que les établissements publics à caractère scientifique,
d’enseignement, d’assistance et de bienfaisance ;
 2° par les régies municipales ou intercommunales exploitant des services à caractère industriel ou
commercial.

2) Affrètement

Art.3.- La convention d’affrètement au voyage est dispensée d’enregistrement.

3) Agriculture

Art.4.- Sont exempts de la formalité d’enregistrement :


 1° les sociétés ou caisses d’assurances mutuelles agricoles régulièrement constituées ;
 2° les actes de prêts aux sociétés d’assurances et de réassurances mutuelles agricoles ;
 3° les actes de constitution des syndicats agricoles ou des sociétés coopératives agricoles ;
 4° la dévolution faite à des œuvres d’intérêt général agricole de l’excédent de l’actif net sur le capital
social des sociétés coopératives agricoles dissoutes ;
 5° les actes concernant les fusions de sociétés coopératives agricoles ;
 6° les actes ou transmissions passés pour les besoins des caisses de crédit agricole et dont les droits
seraient supportés par lesdites caisses.

4) Associations et organismes sans but lucratif

Art.5.- Sont exempts de la formalité d’enregistrement :


 1° les dons et legs de toute nature consentis au bénéfice de l’association « Croix Rouge Malienne » ;
 2° l’acquisition et la location par la Croix Rouge Malienne des immeubles nécessaires à son
fonctionnement.
Art.6.- Sont exonérés du versement du droit de mutation entre vifs les Conseils d’Administration
des missions religieuses auxquels seront attribués ou transférés par leurs détenteurs actuels, les
biens meubles et immeubles desdites missions.
5) Banques, organismes bancaires et caisses d’épargne

Art.7.- I. Sont exempts de la formalité d’enregistrement les actes, pièces et écrits de toute nature
concernant :
 1° l’Institut d’émission et la Caisse Centrale de Coopération Économique, ses agences et
succursales ;
 2° la Banque de Développement du Mali et relatifs aux prêts consentis dans le cadre général de la
politique des prêts de l’État du Mali ;
 3° les sociétés d’État ou d’économie mixte qui ont pour objet le crédit aux petites entreprises de
toute nature, aux sociétés coopératives et associations de prévoyance et à l’habitat.
II. Sont exempts de la formalité d’enregistrement :
 1° les imprimés, écrits et actes de toute espèce nécessaires pour le service des caisses d’épargne ;
 2° les certificats de propriété et actes de notoriété, exigés par les caisses d’épargne pour effectuer le
remboursement, le transfert ou le renouvellement des livrets appartenant aux titulaires décédés ou
déclarés absents, ou pour les cessions de livrets.

6) Casier judiciaire

Art.8.- Est dispensée de la formalité de l’enregistrement la délivrance à la personne qu’il


concerne du bulletin n°3 du casier judiciaire.

7) Commerce (Acte de)

Art.9.- Les marchés et traités réputés actes de commerce par les articles 632-633-634 n°1 du
Code de Commerce, faits ou passés sous signature privée et donnant ouverture aux droits
proportionnels établis par les articles 684 et 810 sont dispensés de la formalité de
l’enregistrement.
Toutefois les droits dus sur ces actes sont perçus lorsqu’un jugement portant condamnation ou
reconnaissance intervient sur ces marchés et traités ou lorsqu’un acte public est fait ou rédigé en
conséquence, mais seulement sur la partie du prix et des sommes faisant l’objet soit de la
condamnation ou reconnaissance, soit des dispositions de l’acte public.

8) Conseils de famille

Art.10.- Sont exemptées de la formalité de l’enregistrement les procurations présentées par les
mandataires dans le cadre des conseils de famille.

9) Défense nationale

Art.11.- Sont exempts de la formalité de l’enregistrement :


1) Les actes délivrés par l’autorité militaire.
2) Les mutations par décès portant sur les objets que possèdent sur eux les militaires tués par
l’ennemi ou décédés des suites de blessures reçues ou de maladies contractées sur le champ de
bataille et, jusqu’à concurrence de 100.000 FCFA les sommes dont ils sont porteurs ou qui
peuvent leur être dues par l’autorité militaire.
Cette exemption profite à tous les héritiers, donataires ou légataires. Il en est justifié par la
production d’un certificat de l’autorité militaire dispensé du timbre et établissant que le décès
entre dans les prévisions du présent alinéa.
3) Toutes assignations, citations et notifications aux témoins, inculpés, visées par le Code de
Justice militaire faites par la Gendarmerie ou par tout autre agent de la force publique.
4) Tous les actes ou pièces ayant exclusivement pour objet la protection des orphelins de guerre.
5) Les procès-verbaux, certificats, significations, jugements, contrats, quittances relatifs aux
dégâts et dommages causés aux propriétés par les troupes et aux réquisitions militaires.

10) Dons et legs

Art.12.- L’É tat, les collectivités locales, les établissements publics hospitaliers et les organismes
sans but lucratif sont exemptés de la formalité d’enregistrement pour les biens meubles qui leur
adviennent par donation ou succession.

11) Élections

Art.13.- Sont exempts de la formalité de l’enregistrement les actes de la procédure relatifs aux
inscriptions sur les listes électorales, ainsi qu’aux réclamations et aux recours tant contre ces
inscriptions que contre les opérations électorales.

12) État civil

Art.14.- Sont exemptés de la formalité de l’enregistrement les actes de procédure, à l’exception


des jugements, faits à la requête du Ministère Public, ayant pour objet soit de réparer les
omissions et faire les rectifications sur les registres de l’É tat Civil d’actes qui intéressent les
individus notoirement indigents, soit de remplacer les registres de l’É tat Civil perdus ou
incendiés et de suppléer aux registres qui n’auraient pas été tenus.

13) Indigents

Art.15.- Sont exemptés de la formalité de l’enregistrement les actes de notoriété, de


consentement, de publication, les délibérations de conseil de famille, la notification, les actes de
reconnaissance des enfants naturels, les actes de procédure, les ordonnances, jugements et
arrêts dont la production sera nécessaire dans les cas prévus par la loi pour faciliter le mariage
des indigents, la légitimation de leurs enfants naturels et le retrait de ces enfants déposés dans
les orphelinats et autres établissements similaires.
Art.16.- Pour bénéficier de l’exemption, les actes et pièces visés à l’article précédent doivent
mentionner expressément qu’ils sont destinés à servir à la célébration d’un mariage entre
indigents, à la légitimation ou au retrait de leurs enfants naturels déposés dans les orphelinats.
Ils ne peuvent servir à d’autres fins sous peine d’une amende de 1.000 FCFA, outre le paiement
des droits, contre ceux qui en font usage ou qui les ont indû ment délivrés ou reçus.

14) Législation commerciale

Art.17.- Sont exemptés de la formalité de l’enregistrement :


 1° les procès-verbaux de cote et paraphe des livres de commerce, quelle qu’en soit la forme ;
 2° les bordereaux d’inscription, ainsi que les états ou certificats et copies d’actes de vente sous-seing
privé délivrés par les greffiers en exécution des textes relatifs à la vente et au nantissement des
fonds de commerce ;
 3° les certificats de dépôts de dessins et modèles délivrés par les greffiers en exécution des textes
sur la propriété industrielle ;
 4° la procédure de réhabilitation des faillis ;
 5° les actes rédigés en exécution des lois relatives aux faillites et liquidations judiciaires, à savoir :
les déclarations de cessation de paiement, les bilans, les dépôts de bilans, les affiches et certificats
d’insertion relatifs à la déclaration de faillite ou aux convocations de créanciers, les actes de dépôts
des inventaires, des transactions et autres actes, les procès-verbaux d’assemblées, de dires,
d’observations et délibérations des créanciers, les états des créances présumées, les actes de
produits ; les requêtes adressées au juge-commissaire, les ordonnances et décisions de ce magistrat,
les rapports et comptes des syndics ; les états de répartition ; les procès-verbaux de vérification et
d’affirmation de créances, concordats ou atermoiements.

15) Législation sociale

Art.18.- Sont exempts de la formalité de l’enregistrement :


 1° les actes de procédure relatifs à la réglementation sur les allocations familiales ;
 2° les demandes, certificats, recours, quittances et autres actes faits en vertu des textes relatifs à la
famille et ayant exclusivement pour objet le service de l’assistance à la famille ;
 3° les actes, pièces et documents relatifs au service de l’assistance médicale ;
 4° les actes, pièces et documents relatifs à la Caisse des Retraites du Mali ;
 5° les reconnaissances d’enfants naturels quelle qu’en soit la forme.

16) Législation du travail

Art.19.- Sont exempts de la formalité de l’enregistrent, à l’exception des actes enregistrés gratis
conformément à l’article 34 de la présente annexe :
 1° les actes faits en vertu et pour l’exécution des textes relatifs aux accidents du travail ;
 2° les actes faits en exécution de la législation réglementant les différends collectifs entre patrons et
ouvriers ou employés ;
 3° les actes de procédures, les jugements et tous actes nécessaires à leur exécution dans les
procédures devant le Tribunal du Travail, ainsi que pour les causes portées en appel ou devant la
Cour Suprême, jusque et y compris les significations des arrêts définitifs ;
 4° les actes de prestation de serment des agents salariés par l’État ou les collectivités locales ;
 5° les actes, décisions et formalités en matière de saisie-arrêt sur les petits salaires et les petits
traitements, les lettres recommandées, les procurations du saisi et du tiers-saisi et les quittances
données au cours de la procédure. Ces dispositions sont applicables aux soldes des militaires, qu’ils
soient en activité ou non.

17) Marchés

Art.20.- Sont exempts de la formalité de l’enregistrement :


 1° les marchés de construction, de transformation, de réparation ou d’entretien de navires et
aéronefs, ainsi que les marchés d’approvisionnement et de fournitures destinés à permettre
l’exécution desdits travaux ;
 2° les marchés de toute nature dont le prix doit être payé par les services et établissements publics
d’enseignement, d’assistance et de bienfaisance ;
 3° les actes de concession de la production, du transport et de la distribution de l’électricité.

18) Mariages

Art.21.- Les certificats de contrats de mariages, remis aux parties par les notaires, sont exempts
de la formalité de l’enregistrement.

19) Police générale

Art.22.- Sont exempts de la formalité de l’enregistrement :


 1° les actes et procès-verbaux (autres que ceux des huissiers et gendarmes) et jugements concernant
la police générale et de sûreté ;
 2° les actes des huissiers et gendarmes en matière criminelle ;
 3° les actes de procédure d’huissiers, à l’exception des actes soumis à l’enregistrement en débet par
suite de l’existence d’une partie civile.

20) Sociétés d’État

Art.23.- Les Sociétés d’É tat bénéficient d’une exemption de droits d’enregistrement pour leur
acte constitutif. Elles sont soumises au droit commun pour tous leurs autres actes.

21) Sociétés mutualistes et de prévoyance

Art.24.- Sont exempts de la formalité de l’enregistrement :


 1° les actes ou transmissions passés par les sociétés de prévoyance et dont les droits seraient
supportés par lesdites sociétés ;
 2° les actes intéressant les sociétés mutualistes ou sociétés de secours mutuels, les unions de
sociétés mutualistes, les organisations professionnelles légalement constituées, qui ont prévu dans
leurs statuts les secours mutuels entre leurs membres adhérents, à l’exclusion des actes portant
transmission de propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubles.

22) Successions

Art.25.- Sont exemptées de la déclaration de mutation les successions comportant un actif brut
inférieur à 100.000 FCFA.

22 bis) Taxe sur la valeur ajoutée

Art.25 bis.- Les ventes de marchandises neuves corrélatives à la cession ou à l’apport en société
d’un fonds de commerce sont exonérées de tout droit proportionnel d’enregistrement
lorsqu’elles donnent lieu à la perception de la TVA.

23) Travaux publics

Art.26.- Sont exempts de la formalité de l’enregistrement :


 1° les plans, procès-verbaux, certificats, significations, contrats et autres actes faits en vertu des
textes sur les dommages causés à la propriété privée par l’exécution de travaux publics, ou des
textes sur l’expropriation pour cause d’utilité publique, à l’exception des actes prévus à l’article 35 de
la présente annexe ;
 2° les actes ou contrats relatifs à l’acquisition de terrains, même clos ou bâtis, poursuivis en
exécution d’un plan d’alignement régulièrement approuvé, pour l’ouverture, l’élargissement des rues
ou places publiques, des chemins vicinaux et chemins ruraux reconnus ;
 3° les actes et contrats relatifs aux terrains pris pour la voie publique par simple mesure de voirie.

24) Tribunaux

Art.27.- Sont exempts de la formalité de l’enregistrement :


 1° les cédules ou avertissements pour citer, soit devant la justice de paix, soit devant le bureau de
conciliation, sauf le droit sur la signification ;
 2° les actes de procédure d’avocat-défenseur à avocat-défenseur devant les juridictions de tous
ordres ainsi que les exploits de signification de ces mêmes actes ;
 3° la prestation de serment du ou des experts et l’expédition du procès-verbal, en cas d’expertise
ordonnée par la Section Administrative de la Cour Suprême ;
 4° les actes de procédure de recours devant la Section Administrative de la Cour Suprême
Chapitre 2 - Actes enregistrés gratis

1) Actes administratifs et actes dressés par les collectivités locales

Art.28.- Sont enregistrés gratis les acquisitions et échanges faits par les administrations
centrales et les collectivités locales, les partages de biens entre ces collectivités et les particuliers
et, en général, tous autres actes dont les droits seraient supportés par ces collectivités.

2) Associations et organismes sans but lucratif

Art.29.- Sont enregistrés gratis tous actes et mutations intéressant les associations dont la
dotation originaire ou à défaut, les recettes annuelles, sont constituées à 80 % au moins par des
fonds publics.
Ces actes et mutations devront contenir, outre une référence expresse aux présentes
dispositions, les renseignements nécessaires pour permettre au Receveur de l’Enregistrement
de s’assurer si les conditions de l’exonération sont remplies.

3) Dons et legs

Art.30.- Au cas où des immeubles seraient compris dans des donations ou successions faites à
l’É tat, aux collectivités locales, aux établissements publics hospitaliers et aux organismes sans
but lucratif, les mutations d’immeubles seront enregistrées gratis.

4) État civil

Art.31.- Sont enregistrés gratis les jugements rendus et les procédures introduites à la requête
du Ministère public et ayant pour objet les cas prévus à l’article 14 de la présente annexe.

5) Habitations économiques et habitat

Art.32.- Sont enregistrés gratis :


 1° les actes de constitution ou d’augmentation de capital des sociétés immobilières d’économie
mixte ayant pour objet d’améliorer les conditions de l’habitat soit en facilitant la construction, l’achat
ou l’assainissement de maisons d’habitations dites économiques ou à bon marché, soit en
construisant elles-mêmes ces habitations, en vue de la vente ou de la location ;
 2° les actes ayant pour objet de constituer créancier ou débiteur les mêmes sociétés.
Sont considérées comme maisons économiques ou à bon marché, les maisons dont la valeur
locative n’excède pas un chiffre fixé par arrêté du Ministre chargé de l’Habitat et destinées à des
personnes peu fortunées, notamment à des travailleurs vivant principalement de leur salaire.

6) Législation sociale

Art.33.- Sont enregistrés gratis :


 1° les actes d’acquisitions immobilières à titre onéreux ou à titre gratuit que fait, pour son
fonctionnement, l’Institut National de Prévoyance Sociale ;
 2° les procurations, révocations et décharges de procuration et toutes notifications de chacun de ces
actes auxquels sont obligés de recourir les mutilés que la nature de leurs blessures empêche de
signer. Pour bénéficier de cette immunité, il doit être justifié que l’impossibilité de signer est le
résultat de la mutilation.
7) Législation du travail

Art.34.- Sont enregistrés gratis :


 1° les procès-verbaux de conciliation et les décisions définitives des juridictions saisies en matière
d’accidents du travail ;
 2° les jugements en matière de saisie-arrêt sur les petits salaires et petits traitements.

7 bis) Taxe sur la valeur ajoutée

Art.34 bis.- Sont enregistrées gratis les cessions d’immeubles soumises à la TVA.

8) Travaux publics

Art.35.- Sont enregistrés gratis les jugements, les contrats de vente, et les actes fixant une
indemnité en vertu des textes sur les dommages causés à la propriété privée par l’exécution de
travaux publics, ou des textes sur l’expropriation pour cause d’utilité publique.

Chapitre 3 - Actes enregistrés en débet, visés pour timbre en débet, ou soumis à un visa spécial
en tenant lieu

1) Actes enregistrés ou visés pour timbre en débet autres que ceux relatifs à l’assistance
judiciaire

Art.36.- Sont enregistrés et visés pour timbre en débet :


 1° la requête, le jugement et les autres actes auxquels peuvent donner lieu les réclamations prévues
par la réglementation en vigueur contre l’internement des aliénés ;
 2° les actes, jugements et arrêts relatifs à la procédure organisée par la loi pour la rectification des
mentions portées au casier judiciaire ;
 3° les jugements et arrêts en matière de simple police ou de police correctionnelle ;
 4° les frais des instances en révision des procès criminels et correctionnels faits postérieurement à
l’arrêt de recevabilité. Le demandeur en révision qui succombe dans son instance est condamné à
tous les frais.
Art.37.- Les communes sont dispensées provisoirement du paiement des sommes dues au
Trésor pour droits d’enregistrement et droits de timbre à raison des actions en responsabilité
civile relative aux dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis à force ouverte ou
par violence sur leur territoire par les attroupements ou des rassemblements armés ou non
armés. Les actes de procédure faits à la requête des communes, les jugements dont
l’enregistrement leur incombe, les actes et les titres produits par elles, pour justifier de leurs
droits et qualités sont enregistrés en débet.
Les droits dont le paiement a été différé deviennent exigibles dès que les décisions judiciaires
son définitives à l’égard des communes.
Art.38.- Lorsque les deniers appartenant à la faillite ne peuvent suffire immédiatement aux frais
de jugement de déclaration de la faillite, d’affiche et d’insertion de ce jugement dans les journaux,
d’apposition, de garde et de levée des scellés, d’arrestation ou d’incarcération du failli, l’avance
de ces frais est faite, sur ordonnance du juge-commissaire, par le Trésor qui en est remboursé
par privilège sur les premiers recouvrements, sans préjudice du privilège du premier
propriétaire.
Cette disposition est applicable à la procédure d’appel du jugement de faillite.
2) Actes soumis à un visa spécial tenant lieu de l’enregistrement ou du visa pour timbre en débet

Art.39.- Les formalités de l’enregistrement et du visa pour timbre en débet sont remplacées, en
ce qui concerne les actes énumérés au présent paragraphe, par un visa spécial daté et signé de
l’inspecteur de l’enregistrement compétent.
Ce visa contient le détail des droits postérieurement exigibles, libellé en chiffres, et le total de ces
droits en toutes lettres.
Les actes soumis à ce visa doivent être présentés dans les délais impartis pour la formalité de
l’enregistrement, sous les sanctions prévues aux articles 220 et 221 du Livre de Procédures
Fiscales.
Art.40.- Sont soumis au visa prévu à l’article précédent :
 1° les procès-verbaux dressés par la police des chemins de fer ;
 2° les procès-verbaux dressés pour constater les contraventions en matière de pêche ;
 3° les procès-verbaux dressés en vertu des textes sur les lignes télégraphiques ou téléphoniques ou
des textes concernant les distributions d’énergie ;
 4° les procès-verbaux relatifs à la vérification des poids et mesures, sauf à suivre le recouvrement
des droits contre le condamné ;
 5° les procès-verbaux relatifs à la police du roulage et des messageries publiques, aux
contraventions aux textes sur le classement de postes et ouvrages militaires et sur les servitudes
imposées à la propriété autour des ouvrages militaires, magasins à poudre ou à munitions de
l’armée, sauf à suivre le recouvrement des droits contre le condamné ;
 6° les procès-verbaux dressés en exécution des textes concernant les contraventions aux règlements
sur les appareils et bateaux à vapeur ;
 7° les procès-verbaux rapportés à la requête de l’Administration des impôts, sauf à cette
Administration à poursuivre contre les contrevenants le recouvrement des droits.
Art.41.- Sont également soumis au visa prévu à l’article 39 ci-dessus, sous réserve de ce qui est
dit à l’article 36 de la présente annexe, les actes faits à la requête du ministère public près des
tribunaux, ainsi que les actes et procès-verbaux des huissiers, gendarmes, préposés, gardes
forestiers et généralement tous actes et procès-verbaux concernant la simple police ou la police
correctionnelle et qui ont pour objet la poursuite et la répression des délits et contraventions
aux règlements généraux de police et d’impositions, sauf à suivre le recouvrement des droits
contre les parties condamnées aux dépens.

3) Assistance judiciaire

Art.42.- L’assisté est dispensé provisoirement du paiement des sommes dues au Trésor pour
droits d’enregistrement, de timbre et de greffe, de toute consignation d’amende et du paiement
des sommes dues aux greffiers et aux officiers ministériels pour droits, émoluments et
honoraires.
Art.43.- Les actes de la procédure faite à la requête de l’assisté sont soumis au visa prévu à
l’article 39 de la présente annexe.
Sont enregistrés et visés pour timbre les jugements et arrêts, ainsi que les actes et titres produits
par l’assisté pour justifier de ses droits et qualités.
Art.44.- Si les actes et titres produits par l’assisté pour justifier de ses droits et qualités sont du
nombre de ceux que la réglementation fiscale soumet au droit de timbre et à la formalité de
l’enregistrement dans un délai déterminé, les droits d’enregistrement et de timbre deviennent
immédiatement exigibles après le jugement définitif.
Dans le cas contraire, les droits d’enregistrement et de timbre de ces actes et titres sont assimilés
à ceux des actes de la procédure.
Art.45.- L’enregistrement en débet, le visa pour timbre en débet ou le visa spécial en tenant lieu
doivent mentionner la date de la décision qui admet au bénéfice de l’assistance judiciaire ; il n’a
d’effet quant aux actes et titres produits par l’assisté que pour le procès dans lequel la
production a eu lieu.
Art.46.- Les frais de transport des juges, des officiers ministériels et des experts, les honoraires
de ces derniers, les taxes des témoins dont l’audition a été autorisée par le tribunal ou le juge et,
en général, tous les frais dus à des tiers non officiers ministériels sont avancés par le Trésor, sur
exécutoire délivré par le Président de chaque juridiction.
Art.47.- En cas de condamnation aux dépens prononcée entre l’adversaire de l’assisté, la taxe
comprend tous les droits, frais de toute nature, honoraires et émoluments auxquels l’assisté
aurait été tenu s’il n’y avait pas eu assistance judiciaire.
La condamnation est prononcée et l’exécutoire est délivré au nom du Gouvernement.
Le recouvrement en sera poursuivi par le Service de l’Enregistrement, pour le compte du Budget
national, sauf le droit pour l’assisté de concourir aux actes de poursuite, conjointement avec ledit
service, lorsque cela est utile pour exécuter les décisions rendues et en conserver les effets.
Art.48.- Les frais, faits sous le bénéfice de l’assistance judiciaire, des procédures d’exécution et
des instances relatives à cette exécution entre l’assisté et la partie poursuivie, qui auraient été
discontinuées ou suspendues pendant plus d’une année, sont réputés dus par la partie
poursuivie, sauf justifications ou décisions contraires.
L’exécutoire est délivré conformément à l’alinéa 2 de l’article précédent.
Art.49.- Il est délivré un exécutoire séparé au Ministère des Finances pour les droits qui, ne
devant pas être compris dans l’exécutoire délivré contre la partie adverse, restent dus par
l’assisté au Trésor, conformément au premier alinéa de l’article 44 de la présente annexe.
Art.50.- Le Service de l’Enregistrement fait immédiatement aux divers ayants droit la
distribution des sommes recouvrées.
La créance du Trésor, en premier lieu pour les avances qu’il a faites, en second lieu pour tous
droits de greffe, d’enregistrement et de timbre, a la préférence sur celles des autres ayants droit.
Art.51.- En cas de condamnation aux dépens prononcée contre l’assisté, il est procédé au
recouvrement des sommes dues au Trésor, conformément aux articles 44 alinéa 1 et 46 de la
présente annexe.
Art.52.- Le retrait de l’assistance judiciaire a pour effet de rendre immédiatement exigibles les
droits, honoraires, émoluments et avances de toute nature, dont l’assisté avait été dispensé.
Dans tous les cas où l’assistance judiciaire est retirée, le secrétaire du bureau est tenu d’en
informer immédiatement le Receveur de l’enregistrement qui procédera au recouvrement et à la
répartition conformément aux articles 47 dernier alinéa à 50 de la présente annexe.
Art.53.- L’action tendant au recouvrement de l’exécutoire délivré au Service de l’Enregistrement,
soit contre l’assisté, soit contre la partie adverse, se prescrit par dix ans.

Chapitre 4 - Actes exemptés du timbre

1) Actes administratifs et actes dresses par les collectivités locales

Art.54.- Sont exemptés du timbre :


 1° les actes, arrêtés et décisions des autorités administratives à l’exception de ceux qui sont visés à
l’article 375-7° du Code Général des Impôts ;
 2° les registres de toutes les administrations publiques, à l’exception des registres visés à l’article
376-1° du Code Général des Impôts.

2) Agriculture

Art.55.- Les caisses d’assurances mutuelles agricoles, les caisses de crédit agricole, sont
exemptées des droits de timbre, autres que les droits de timbre des quittances.
Sont également exemptés du timbre tous actes ou transmissions passés par les sociétés de
production rurale et dont les droits seraient supportés par lesdites sociétés.
Art.56.- Sont dispensés de droits de timbre :
 1° les actes visés à l’article 4-2° à 6° de la présente annexe ;
 2° le dépôt au greffe de la copie de la délibération de l’Assemblée Générale constitutive des sociétés
coopératives agricoles, ainsi que du double ou de l’expédition de l’acte de société ;
 3° les permis d’exploitation et de circulation en matière forestière, lorsque les droits à percevoir sont
inférieurs à 2.500 FCFA.

3) Association et organisme sans but lucratif

Art.57.- Sont dispensés du droit de timbre les actes visés aux articles 5, 6 et 29 de la présente
annexe.

4) Assurance

Art.58.- Sont exemptées du droit et de la formalité du timbre les quittances des indemnités pour
incendies, inondations, épizooties et autres cas fortuits.

5) Banques et organismes bancaires

Art.59.- Sont dispensés des droits de timbre autres que le droit de timbre de quittances, les actes
visés à l’article 7-I de la présente annexe.

6) Bateaux

Art.60.- Est dispensée du droit de timbre la délivrance :


 1° du certificat de jaugeage ;
 2° du permis de navigation ;
 3° du certificat de capacité pour la conduite des bateaux à propulsion mécanique.

7) Caisses d’épargne

Art.61.- Les registres et livrets à l’usage des caisses d’épargne, les imprimés, écrits et actes de
toute espèce, nécessaires pour le service des caisses d’épargne, sont exemptés du timbre.
Art.62.- Les actes cités à l’article 7-II de la présente annexe sont visés pour timbre gratis.

8) Casier judiciaire

Art.63.- Est dispensée du timbre la demande du bulletin n°3 du casier judiciaire délivré aux
particuliers.
9) Chèques

Art.64.- Sont exemptés du timbre les chèques postaux, les chèques et ordres de virement en
banque.

10) Conseils de famille

Art.65.- Sont dispensées du timbre les procurations visées à l’article 10 de la présente annexe.

11) Conservation foncière

Art.66.- Sont affranchis du timbre :


 1° les pièces, actes, copies d’actes produits par les requérants pour l’accomplissement des formalités
auprès du Bureau de la Conservation Foncière et qui y restent déposés ;
 2° les bordereaux, certificats d’inscription ainsi que les reconnaissances de dépôts remis aux
requérants, et les états, certificats, extraits et copies dressés par les Conservateurs.
Art.67.- Les pièces visées à l’article précédent, alinéa 1, doivent mentionner expressément
qu’elles sont destinées à être déposées au Bureau de la Conservation Foncière pour obtenir
l’accomplissement d’une formalité qui doit être spécifiée.
Elles ne peuvent servir à aucune autre fin, sous peine de 1.000 FCFA d’amende, outre le
paiement des droits, contre ceux qui en font usage.

12) Défense nationale

Art.68.- Sont dispensés du timbre les actes visés à l’article 11-1° à 4°, de la présente annexe.

13) Élection

Art.69.- Sont dispensés de timbre les actes visés à l’article 13 de la présente annexe

14) État civil

Art.70.- Sont dispensés de timbre les actes de procédure visés à l’article 14 de la présente
annexe
Art.71.- Sont visés pour timbre gratis les jugements cités à l’article 31 de la présente annexe.

15) Habitation économique et habitat

Art.72.- Sont dispensés de timbre :


 1° les actes ayant pour objet de constituer créancier ou débiteur un office public ou une société
immobilière d’économie mixte, fondée en vue de l’amélioration de l’habitat ;
 2° les locations, les échanges ou les ventes d’immeubles faits à l’un des organismes ci-dessus et les
conventions de même nature que l’un d’eux consent.

16) Indigents

Art.73.- Sont dispensés de tout visa pour timbre les actes visés à l’article 15 et utilisés
conformément à l’article 16 de la présente annexe.
Art.74.- Sont admises aux dispositions de l’article précédent les personnes qui justifient d’un
certificat d’indigence délivré par l’autorité administrative compétente.

17) Législation commerciale

Art.75.- Sont dispensés du timbre :


 1° les livres de commerce ;
 2° les certificats d’origine des produits locaux destinés à l’exportation ;
 3° les actes visés à l’article 17-2°, 4° et 5° de la présente annexe. Toutefois, les quittances de
répartition données par les créanciers restent soumises au droit de timbre spécial de quittance ;
 4° les copies d’inscription au registre du commerce.

18) Législation sociale

Art.76.- Sont dispensés du timbre les actes visés aux articles 18-1° à 4° et 33-2° de la présente
annexe.
Art.77.- Les procurations collectives des mutilés de guerre ou celles qui sont assujetties à
d’autres droits que le droit fixe et la révocation, décharge et notification de ces procurations ne
sont pas exemptes du droit de timbre.

19) Législation du travail

Art.78.- Sont dispensés du timbre tous les actes, décisions et formalités, ainsi que leurs copies,
visées dans le Code du travail et de la Prévoyance Sociale, et notamment :
 1° le contrat de travail constaté régulièrement par écrit ;
 2° les pouvoirs pour se faire représenter devant le tribunal du travail, ces pouvoirs pouvant être
donnés en bas de l’original ou de la copie de l’assignation ;
 3° les actes visés aux articles 19 et 34 de la présente annexe ;
 4° le registre tenu au greffe pour inscription de tous actes, décisions et formalités relatifs à
l’application des textes en matière de saisie-arrêt sur les petits salaires et petits traitements ;
 5° les certificats de travail délivrés aux ouvriers, employés ou serviteurs, encore qu’ils contiennent
d’autres mentions que celles prévues au Code du travail, toutes les fois que ces mentions ne
contiennent ni obligation, ni quittance, ni aucune convention donnant lieu au droit proportionnel. La
formule « libre de tout engagement » et toute autre constatant l’expiration régulière du contrat de
travail, les qualités professionnelles et les services rendus, sont comprises dans l’exemption ;
 6° les livrets d’ouvriers, de domestiques, etc., et en général toutes les pièces délivrées pour constater
la qualité du salarié.

20) Marchés

Art.79.- Sont dispensés du timbre toutes adjudications au rabais et tous marchés dont le prix
doit être payé par l’É tat ou les collectivités locales.

21) Mariage

Art.80.- Sont exemptés du timbre :


 1° l’acte de notification du mariage dressé par officier ministériel, adressé à celui des parents dont le
consentement n’est pas encore obtenu ;
 2° les certificats de contrat de mariage remis par les notaires aux parties.
22) Quittances et reçus

Art.81.- Sont dispensés du timbre de quittance :


 1° les acquits inscrits sur les chèques ainsi que sur les lettres de change, billets à ordre et autres
effets de commerce assujettis au droit proportionnel ou au droit de l’article 386 du Code Général des
Impôts ;
 2° les quittances de 100 FCFA et au dessous, quand il ne s’agit pas d’un acompte ou d’une quittance
finale sur une forte somme ;
 3° les reconnaissances et reçus donnés soit par lettres, soit autrement, pour constater la remise
d’effets à négocier, à accepter ou à encaisser ;
 4° les écrits ayant pour objet, soit la reprise des marchandises livrées à condition ou des enveloppes
et récipients ayant servi à des livraisons, soit la déduction de la valeur des mêmes enveloppes et
récipients, que cette reprise ou cette déduction soit constatée par des pièces distinctes ou par des
mentions inscrites sur les factures ;
 5° les acquits de salaires donnés par les employés à leurs employeurs.
Art.82.- Toute quittance de sommes réglées par voie de chèque tiré sur un banquier ou par voie
de chèque postal, ou par virement en banque, ou par virement postal est exempte du droit de
timbre de quittance à la condition de mentionner :
 1° si le règlement a lieu par chèque, la date et le numéro du chèque ainsi que le nom du tiré ou le
numéro du compte postal et l’indication du bureau de chèques postaux qui tient ce compte ;
 2° si le règlement a lieu par virement en banque, la date de l’ordre de virement, la date de son
exécution et la désignation des banques qui ont concouru à l’opération ;
 3° si le règlement a lieu par virement postal, la date et le numéro du chèque de virement, le numéro
du compte postal débité et la date du débit et l’indication du Bureau de chèques postaux qui tient ce
compte.
Toute contravention aux dispositions du présent article est punie du double de l’amende visée à
l’article 387 du Livre de procédures Fiscales.

23) Répertoires

Art.83.- Sont établis sur papier non timbré :


 1° les répertoires que les huissiers et greffiers tiennent en exécution de la codification de
l’enregistrement et sur lesquels ils inscrivent tous les actes, exploits, jugements et arrêts qui sont
dispensés des formalités de timbre et de l’enregistrement, ainsi que les bulletins n°3 du casier
judiciaire par eux délivrés.
 2° les répertoires que les personnes ou sociétés se livrant à des opérations d’intermédiaire pour
l’achat ou la vente d’immeubles ou de fonds de commerce ou qui, habituellement, achètent en leur
nom les mêmes biens dont elles deviennent propriétaires en vue de les revendre, tiennent en
exécution de la codification de l’enregistrement.

24) Requêtes et correspondances

Art.84.- Les requêtes, demandes et correspondances adressées à l’Administration par des


militaires, élèves et étudiants sont exemptées du droit de timbre.

25) Sociétés d’État

Art.85.- L’exonération prévue à l’article 23 de la présente annexe est étendue au droit de timbre,
suivant les mêmes conditions.

26) Sociétés mutualistes et de prévoyance

Art.86.- Sont exemptés du droit de timbre :


 1° les actes énoncés à l’article 24 de la présente annexe ;
 2° les pouvoirs sous-seing privé, les reçus de cotisations des membres honoraires ou participants,
les reçus des sommes versées aux personnes et à leurs ayants-droit, les registres à souches qui
servent au paiement des prestations, les quittances délivrées pour remboursement de capitaux
réservés et paiement d’arrérages des rentes viagères et de pensions de retraites.

27) Successions

Art.87.- Est dispensée de timbre l’attestation des créances prévue à l’article 184 du Livre de
Procédures Fiscales.
Art.88.- La copie collationnée du titre de la dette dont la déduction est demandée est dispensée
du timbre tant qu’il n’en est pas fait usage, soit par acte public, soit en justice ou devant toute
autre autorité constituée.

28) Travaux publics

Art.89.- Sont dispensés du droit de timbre les actes visés aux articles 26 et 35 de la présente
annexe.

29) Tribunaux

Art.90.- Sont exemptés du droit de timbre :


 1° la demande d’assistance judiciaire ;
 2° le récépissé de la déclaration d’appel délivré à l’avocat-défenseur déclarant ;
 3° les actes visés à l’article 27-2° et 4° de la présente annexe.

30) Vente publique d’objets mobiliers

Art.91.- Est établi sur papier non timbré le second exemplaire conservé au bureau de
l’Enregistrement de la déclaration visée aux articles 174 et 175 du Livre de procédures Fiscales
et relative aux ventes publiques et par enchères d’objets mobiliers.
Livre de procédures fiscales

[NB - Loi n°06-068 du 29 décembre 2006 portant livre de procédures fiscales


Modifiée, notamment, par :
 la loi n°2017-50 du 08 septembre 2017 portant loi de finances rectificative pour 2017
 la loi de finances pour 2018
 la loi n°2018-072/P-RM du 21 décembre 2018 portant loi de finances pour l’exercice 2019
 la loi n°2019-070 du 24 décembre 2019 portant loi de finances pour l’exercice 2020
 l’ordonnance n°2020-001 du 04 septembre 2020 portant loi de finances rectificative pour 2020
L’ordonnance n°2020-013/PT-RM du 21 décembre 2020 portant loi de finances pour 2021 ne
comprend pas d’annexe fiscale]

Titre 1 - Procédures de détermination forfaitaire et d’évaluation


administrative des bases imposables

Chapitre 1 - Dispositions relatives au revenu foncier

Art.1.- Le revenu locatif mis à la disposition du bénéficiaire, propriétaire, usufruitier


notamment, sert de base au calcul de l’impô t.
À défaut de communication du revenu réel, l’Administration peut procéder à une évaluation par
comparaison avec des immeubles similaires ou à une évaluation directe.

Section 1 - Régime de l’évaluation par comparaison

Art.2.- La valeur locative des immeubles non loués est déterminée par comparaison avec le
revenu réel d’immeubles similaires loués suivant des baux authentiques ou par locations
verbales passées dans les conditions normales.
La valeur locative ainsi déterminée ne peut être inférieure à un revenu forfaitaire établi par
référence à un barème qui fait l’objet d’un arrêté interministériel du Ministre chargé des finances
et du Ministre chargé de l’Habitat.
Lorsque l’Administration des impô ts n’a pu avoir connaissance du revenu réel de l’immeuble
donné en location, elle est autorisée à évaluer le revenu par comparaison avec celui d’immeubles
similaires loués suivant des baux authentiques ou par locations verbales passées dans des
conditions normales.
Lorsqu’un cadastre à but fiscal existe, la valeur locative ne peut en aucun cas être inférieure à
celle résultant de l’application des règles cadastrales.
Art.3.- Le barème, visé à l’alinéa 2 de l’article précédent est établi en tenant compte notamment
de la nature de la construction, de sa situation, des éléments de confort et de son ancienneté. Il
est variable selon les régions.
Art.4.- Le revenu imposable peut être reconduit par l’Administration. Cependant, il peut être
dénoncé par le contribuable dans les trois premiers mois de l’année d’imposition.
De même, l’Administration peut revenir sur cette évaluation, quand des changements notoires
ont augmenté la valeur locative.
Art.5.- Tout contribuable, qui n’indique pas les augmentations de la valeur locative dans les trois
premiers mois de l’année suivant celle au titre de laquelle l’impô t est établi, est taxé d’office.

Section 2 - Régime de l’évaluation directe

Art.6.- Lorsque l’agent des Impô ts estime que l’immeuble non loué ne peut faire l’objet d’une
évaluation par comparaison, il procède à une évaluation directe.
Les dispositions de l’alinéa précédent s’appliquent aussi en cas de location manifestement sous-
évaluée.
Art.7.- La valeur locative est déterminée à partir des éléments suivants :
 a) évaluation de la valeur vénale ;
 b) détermination du taux moyen d’intérêt des placements immobiliers pour chaque nature de
propriété ;
 c) application du taux d’intérêt à la valeur vénale.
Lorsque cette évaluation porte sur un immeuble à usage industriel ou commercial, la valeur
locative ainsi calculée ne peut être inférieure à 5 % du prix d’acquisition.

Chapitre 2 - Dispositions relatives à l’impôt synthétique

Art.8 à 15.- Abrogés (L.F.2015)

Titre 2 - Tenue des livres - Déclarations fiscales

Chapitre 1 - Tenue de la comptabilité

Art.16.- Les entreprises imposables astreintes à une obligation de comptabilité doivent la tenir
conformément aux règles et normes du droit comptable des É tats membres de l’Union
É conomique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
La liste des livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire est celle de l’article
19 du Règlement de droit comptable de l’Acte Uniforme de l’Organisation pour l’Harmonisation
en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).
Art.17.- Toutes les entreprises imposables suivant le régime du bénéfice réel doivent tenir une
comptabilité permettant de déterminer exactement le bénéfice ou le déficit réalisé au cours de
l’exercice.
Les membres des professions libérales imposés suivant le régime du bénéfice réel sont tenus
d’avoir un livre journal servi au jour le jour et présentant le détail de leurs recettes et de leurs
dépenses professionnelles. Ils doivent, en outre, tenir un document appuyé des pièces
justificatives correspondantes, comportant la date d’acquisition ou de la création et le prix de
revient des éléments d’actif affectés à l’exercice de leur profession, le montant des
amortissements effectués sur ces éléments, ainsi qu’éventuellement le prix et la date de cession
de ces mêmes éléments.
Art.18.- (L.F.2014) Les supports utilisés dans le cas d’une comptabilité tenue par des moyens
informatiques doivent répondre aux exigences légales en matière de garantie, d’intégrité et de
conservation définies en matière de preuve.
Les entreprises sont tenues d’informer l’Administration fiscale sur les logiciels qu’elles utilisent
pour la tenue de leur comptabilité informatisée.
Les logiciels utilisés doivent permettre à l’Administration des impô ts de procéder à toutes les
vérifications et à toutes les reconstitutions jugées nécessaires.
Le système utilisé doit satisfaire aux exigences du droit comptable des É tats membres de
l’UEMOA.
La documentation relative aux analyses, à la programmation et à l’exécution des traitements
dans le circuit de l’information doit être rendue disponible à tout moment pour l’Administration
fiscale.
Tous les livres dont la tenue est rendue obligatoire par les dispositions de l’article 16 du présent
Livre doivent être tenus à la disposition de l’Administration. Une copie dématérialisée, sous
format exploitable par l’Administration doit être remise sur simple réquisition des Agents
assermentés.
La liste des supports et des logiciels admis pour la tenue de la comptabilité pourra être fixée par
arrêté du Ministre chargé des finances après avis de l’Ordre des Comptables Agréés et des
Experts Comptables Agréés du Mali.
Art.19.- La comptabilité ou les livres prescrits à l’article 114 du présent Livre ainsi que les pièces
justificatives des opérations effectuées par le redevable, notamment les factures d’achats,
doivent être conservés pendant dix (10) ans après l’année au cours de laquelle les achats, ventes,
fournitures et autres prestations ont été constatées dans les écritures comptables.
Ces documents doivent être présentés à toutes requêtes des agents de l’Administration fiscale
sous peine des sanctions prévues à l’article 517 du présent Livre.
Art.20.- Tout contribuable visé à l’article 57 du présent Livre, ne pouvant justifier de la tenue de
sa comptabilité sous l’une des formes prévues aux paragraphes 1 et 2 du présent article est taxé
d’office en application des dispositions de l’article 625 du présent Livre :
 1° comptabilité tenue sous sa propre responsabilité par une entreprise de comptabilité, une société
de comptabilité, un comptable agréé ou un expert-comptable agréé ;
 2° comptabilité tenue sous la responsabilité du chef d’entreprise par un comptable salarié qui doit
être titulaire au moins du Certificat d’Aptitude Professionnel d’aide-comptable ou d’un diplôme
reconnu équivalent par le Ministre chargé de l’Éducation Nationale.
Art.21.- Tout comptable agréé ou expert-comptable agréé qui, dans le cadre de sa mission, a
commis des erreurs matérielles de nature à modifier le résultat déclaré est passible pour la
première erreur d’une amende de 25.000 FCFA, pour la deuxième erreur d’une amende de
50.000 FCFA, pour chaque erreur au-delà de la deuxième, d’une amende de 100.000 FCFA.
Tout comptable agréé ou expert-comptable agréé qui a sciemment établi des documents
comptables erronés ou a apporté son concours à l’établissement de déclarations inexactes est
passible d’une amende égale au montant des droits qu’il a ainsi permis d’éluder sans pouvoir
être inférieure à 250.000 FCFA.
En cas de récidive dans un délai de cinq ans, la radiation pourra être prononcée selon les
procédures en vigueur.
Le contrevenant et son client sont tenus solidairement au paiement de l’amende.
L’amende est constatée et comprise dans un rô le qui peut être mis en recouvrement jusqu’à
l’expiration de la troisième année suivant celle au titre de laquelle est dû l’impô t compromis.
Art.22.- Le comptable salarié qui, par ses conseils, connaissances professionnelles et sa
participation active, a rendu possible l’établissement d’une comptabilité inexacte ou de
déclarations minorées pourra être considéré comme le complice de son employeur et astreint,
dans ce cas, au paiement d’une pénalité d’un montant égal à celle encourue par celui-ci.
Le contrevenant et son employeur sont tenus solidairement au paiement de l’amende qui est
mise en recouvrement dans les conditions visées à l’article 21 du présent Livre.
En cas de récidive dans un délai de cinq ans, l’exercice de la profession de comptable salarié
pourra être interdit temporairement ou définitivement au contrevenant par décision du Ministre
chargé des finances après avis du Ministre chargé du Travail.

Chapitre 2 - Déclarations fiscales

Section 1 - Généralités

Art.23.- Les contribuables doivent souscrire dans les formes, délais et lieux indiqués, les
déclarations auxquelles ils sont tenus par les lois et règlements en matière fiscale.
Art.24.- (L.F.R.2020) Chaque déclaration doit être établie conformément au modèle fourni par
l’Administration fiscale.
Elle doit être signée du déclarant ou de son mandataire et être accompagnée de tout document
annexe prescrit.
Les déclarations peuvent être faites par voie électronique. Dans ce cas, l’avis d’imposition généré
est obligatoirement présenté à la banque en support du paiement des impô ts et taxes
correspondants.
Les entreprises assujetties à la TVA sont tenues de transmettre leurs déclarations statistiques et
fiscales par voie électronique à travers le système informatique mis en place par
l’Administration fiscale.
Art.25.- (L.F.R.2020) Le service d’assiette des impô ts est réputé saisi des déclarations, lorsque
celles-ci lui sont directement remises, ou adressées ou transmises par voie postale ou
électronique ou par tout autre moyen de communication contre décharge, par voie électronique
générée par le système ou par Email.
Art.26.- (L.F.R.2020) Le service d’assiette des impô ts saisi remet ou adresse au déclarant ou à
son mandataire, un certificat de dépô t papier au plus tard le premier jour ouvrable suivant celui
du dépô t ou de la réception.
Lorsque les déclarations sont adressées ou transmises par voie électronique, le certificat de
dépô t électronique est généré automatiquement par le système informatique mis en place par
l’Administration fiscale.
Art.27.- Lorsque les déclarations sont incomplètes ou ne sont pas accompagnées d’une ou de
plusieurs pièces justificatives prescrites, le certificat de dépô t doit indiquer les compléments à
apporter dans un délai de cinq jours ouvrables à partir de la date de la réception du certificat par
le déclarant.
Art.28.- (L.F.R.2020) Les déclarations sont obligatoirement déposées par voie électronique ou
directement auprès des services d’assiette territorialement compétents désignés par
l’Administration des impô ts.
Art.28-A.- (L.F.2017, L.F.R.2017, L.F.R.2020) Les entreprises bénéficiant d’exonération doivent en
outre produire, en même temps que les déclarations d’impô ts et taxes, un état des affaires
exonérées par client ainsi que les attestations d’exonération y afférentes.
Pour la mise en œuvre des exonérations, les entreprises doivent solliciter et obtenir auprès de la
DGI une attestation d’exonération des impô ts et taxes concernés.
Le refus de communiquer les documents susvisés, sur réquisition verbale des agents chargés de
l’assiette des impô ts, sera suivi d’une mise en demeure adressée par lettre au contribuable par
tout moyen de transmission contre décharge ou par voie électronique à travers une adresse
électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie réglementaire.
Si à l’expiration du délai de dix jours après réception de cette lettre, les documents demandés
n’ont pas été obtenus, une amende fiscale de 500.000 FCFA sera appliquée, portée à
1.000.000 FCFA à l’expiration d’un délai de dix jours et majorée de 100.000 FCFA par jour de
retard en sus.
Il est, en outre, fait application de la taxation d’office.

Section 2 - Obligations déclaratives

Sous-section 1 - Impôt sur les traitements et salaires

Art.29.- Tout particulier, société, association, É tablissement Public à Caractère Industriel ou


Commercial, Société d’É tat et Société d’É conomie Mixte occupant au Mali des employés, commis,
ouvriers ou auxiliaires, moyennant traitement, salaire ou rétribution, est tenu de déposer dans le
courant du mois de janvier de chaque année auprès du service d’assiette territorialement
compétent, un état récapitulatif présentant pour chacune des personnes qu’il a occupées au
cours de l’année précédente, les indications nécessaires pour le contrô le de l’impô t dû . Ces
indications sont prescrites par voie de règlement.
Les dispositions de l’alinéa précédent s’appliquent également aux ordonnateurs, ordonnateurs
délégués, aux sous ordonnateurs des budgets de l’É tat, des Collectivités Territoriales, aux autres
É tablissements Publics, aux organisations non gouvernementales et aux fondations, et d’une
manière générale à tout employeur.
Art.30.- Les salariés rétribués par plusieurs employeurs sont tenus d’effectuer une déclaration
annuelle dans les conditions prévues à l’article 29 du présent Livre.
Art.31.- Pour chaque bénéficiaire d’une somme imposable, l’employeur doit mentionner sur son
livre, fichier ou autre document destiné à l’enregistrement de la paye ou à défaut, sur un livre
spécial, la date, la nature et le montant des retenues opérées, la référence à la déclaration prévue
à l’article 23 du présent Livre.
Les documents sur lesquels sont enregistrés les paiements et les retenues effectuées doivent
être conservés jusqu’à l’expiration de la troisième année suivant celle au titre de laquelle les
retenues sont faites. Ils doivent, à toute époque et sous peine de l’application de sanctions
prévues à l’article 38 du présent Livre, être communiqués, sur leur demande, aux agents des
impô ts.
Les employeurs sont tenus de délivrer à chaque bénéficiaire de paiement ayant supporté les
retenues une pièce justificative mentionnant le montant desdites retenues.
Art.32.- Les employeurs sont tenus de remettre à leurs employés :
 a) au cours d’un mois donné, une fiche indiquant le montant du salaire brut et la retenue effectuée au
titre du mois précédent ;
 b) au cours du mois de février de chaque année, une fiche indiquant le montant des salaires servis
pendant l’année précédente et la somme des retenues effectuées, y compris la régularisation.
Art.33.- Dans le cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie de l’entreprise, l’état visé à
l’article 29 du présent Livre doit être produit, en ce qui concerne les rémunérations payées
pendant l’année de la cession ou de la cessation, dans un délai de vingt jours, déterminé comme
il est indiqué à l’article 69 du présent Livre.
En cas de décès de l’employeur, la déclaration des traitements et salaires payés par le défunt
pendant l’année au cours de laquelle il est décédé doit être souscrite par les héritiers dans les 6
mois du décès. Ce délai ne peut toutefois s’étendre au-delà du 31 mars de l’année suivante.
Art.34.- Les contribuables domiciliés au Mali qui reçoivent d’employeurs domiciliés ou établis
hors du Mali, des sommes imposables, doivent produire, en ce qui les concerne ; les
renseignements exigés par les articles 29 et 31 du présent Livre.
Art.35.- Les traitements, salaires, indemnités et émoluments de même source ou de sources
différentes dont le contribuable a disposé pendant une année déterminée, sont totalisés à
l’expiration de ladite année et déclarés conformément à l’article 29 du présent Livre.
Lorsque les retenues effectuées sur la rémunération sont inférieures à l’impô t résultant de la
déclaration, elles sont considérées comme des acomptes et admises en déduction de l’impô t
définitivement dû d’après la déclaration annuelle des salaires.
Dans le cas contraire, un certificat de crédit d’impô t est délivré au salarié par le chef du service
d’assiette compétent. Le crédit d’impô t ainsi constaté peut être imputé sur le montant de l’impô t
dû au titre du ou des mois suivants.
Toutefois, lorsque cette procédure ne sera pas applicable, un dégrèvement d’office sera accordé
dans les conditions prévues à l’article 647 du présent Livre.
Art.36.- Le défaut de déclaration des retenues opérées, dans les délais prévus par les articles
414 et 415 du présent Livre est sanctionné par une pénalité d’un double droit en sus.
Art.37.- Toute minoration ou inexactitude apportée au montant des retenues exigibles est punie
d’une amende fiscale égale au double des retenues non déclarées.
Art.38.- La non présentation des documents visés à l’article 31 du présent Livre entraîne une
amende fiscale de 50.000 FCFA.
Art.39.- Toute omission ou inexactitude dans les renseignements prévus à l’article 29 du présent
Livre, donne lieu à une amende fiscale de 5.000 FCFA. Cette amende est encourue autant de fois
qu’il y a d’omissions ou d’inexactitudes, sans que le montant total puisse être inférieur à
50.000 FCFA pour chaque déclaration comportant une omission ou une inexactitude.

Sous-section 2 - Impôt sur les revenus fonciers

Art.40.- Dans les trois premiers mois de chaque année, tous les contribuables passibles de
l’Impô t sur les Revenus Fonciers doivent faire une déclaration auprès du service d’assiette
compétent.
Les contribuables doivent fournir les renseignements prévus à l’article 18 du Code Général des
Impô ts.
Art.41.- Les contribuables ayant fait l’objet de retenues à la source joignent à leur déclaration
annuelle les copies de quittances de paiement d’impô t ou de certificats de retenue délivrées par
le locataire.
Art.42.- Tout déclarant est tenu de présenter à toute réquisition de l’agent chargé de l’assiette de
l’impô t tous documents tels que factures, reçus, inventaires, etc., susceptibles de justifier
l’exactitude des éléments indiqués dans sa déclaration. Dans le cas contraire, la déclaration fait
l’objet d’une rectification d’office avec application d’une amende de 25 % du montant des droits
dus.
La même sanction est applicable aux contribuables n’ayant pas souscrit de déclaration ou ayant
fourni une déclaration tardive ou minorée.

Sous-section 3 - Impôt sur les revenus de valeurs mobilières

Art.43.- Les sociétés passibles de l’Impô t sur le Revenu des Valeurs Mobilières au titre des
articles 23 et 24 du Code Général des Impô ts sont tenues préalablement à leur établissement au
Mali de déposer auprès du service des impô ts dans le ressort duquel elles se trouvent, un
engagement d’acquitter l’impô t ainsi qu’un exemplaire de leur acte constitutif.
Les sociétés déjà établies au Mali doivent fournir un exemplaire de tout acte modifiant l’acte
constitutif ainsi que les pièces visées à l’article 36 du Code Général des Impô ts.
Art.44.- L’impô t sur les revenus de valeurs mobilières doit être déclaré dans les trente (30) jours
suivant la date de la décision de distribution de dividendes ou le cas échéant au plus tard le 30
septembre de l’année au cours de laquelle la distribution a été décidée.
Art.45.- Les comptes rendus et les extraits des délibérations des Conseils d’Administration ou
des actionnaires sont déposés, dans le mois de leur date, auprès du Receveur du Centre des
Impô ts compétent ou du Chef de la Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes
Entreprises.
Art.46.- Les sociétés de capitaux qui entendent procéder à un remboursement total ou partiel
sur le montant de leurs actions, parts d’intérêts avant leur dissolution ou leur mise en liquidation
doivent en faire la déclaration auprès du service des impô ts dont relève leur siège social.
Cette déclaration doit être faite dans le mois de la date à laquelle l’opération a été décidée et doit
être accompagnée :
 1° d’une copie certifiée conforme de la décision qui a ordonné la répartition ;
 2° d’un tableau faisant connaître le nombre des actions, leur montant nominal, le capital versé et, s’il
y a lieu, les amortissements auxquels il a été procédé et les réductions de capital opérées.
Art.47.- Les sociétés qui entendent bénéficier des exemptions prévues à l’article 29 du Code
Général des Impô ts doivent joindre à leur déclaration une demande spéciale accompagnée d’un
état détaillé et estimatif de tous les biens qui composent l’actif social au jour de la demande, ainsi
que de tous les éléments du passif.
L’estimation de l’actif est faite d’après sa valeur réelle, nonobstant toute évaluation des bilans et
autres documents.
La demande d’exemption est accompagnée selon les cas des pièces prévues au règlement.
Art.48.- Les banquiers ou sociétés de crédit qui acquittent obligatoirement l’impô t sur les
produits visés à l’article 23-7 et 8 du Code Général des Impô ts inscrits au débit ou au crédit d’un
compte, doivent tenir un registre spécial sur lequel sont indiqués dans des colonnes distinctes
les éléments prévus par règlement.
Le montant de l’impô t que doit acquitter le redevable est établi à la fin de chaque trimestre
d’après les énonciations portées au registre spécial.
Art.49.- Dans les mois de mai, aoû t, novembre et février, le redevable dépose à la Recette des
Impô ts du siège de l’établissement un bordereau certifié faisant connaître pour le trimestre
précédent de l’année civile :
 1° le total des sommes à raison desquelles l’impôt est dû ;
 2° le montant de l’impôt exigible qui est immédiatement acquitté.
Nonobstant les dispositions qui précèdent, l’impô t dû sur les dividendes rendus disponibles
après le 30 aoû t doit être déclaré au plus tard le 30 septembre.
Art.50.- Lorsqu’un banquier ou une société de crédit possède, indépendamment de son
établissement principal, des agences ou succursales autonomes, le bordereau prévu à l’article 49
du présent Livre est déposé et l’impô t acquitté à la caisse du Receveur du Centre des Impô ts
compétent ou du Chef de Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises.
Art.51.- Tout défaut de déclaration, toute inexactitude aboutissant à une minoration de l’impô t
sont sanctionnées par une amende fiscale égale au montant des droits compromis.
Art.52.- Le greffier du Tribunal, le conservateur des hypothèques ou de la propriété foncière, qui
sont requis de radier une inscription de privilège, hypothèque ou nantissement pris pour la
garantie de créances productives d’intérêts, doivent avant de procéder à la radiation, exiger la
production de certains éléments prévus par règlement.

Sous-section 4 - IBIC et impôt sur les sociétés

1) Régime de l’impôt synthétique

Art.53.- (L.F.2014, L.F.2015, L.F.2016) Les entreprises relevant du régime de l’Impô t Synthétique
sont soumises aux obligations comptables prévues par le Système Comptable Ouest Africain
(SYSCOA). Elles sont tenues de communiquer à l’Administration fiscale, au plus tard le 31 mars
de chaque année ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci
tombe sur un jour non ouvrable , une déclaration dont le modèle d’imprimé est mis à leur
disposition au niveau du service des impô ts dont elles relèvent.
Elles doivent tenir les documents ci-après :
 un registre récapitulatif par année, présentant le détail de leurs achats appuyés des factures
justificatives ;
 un registre de leurs ventes ;
 les états financiers établis selon le système minimal de trésorerie ou le système allégé.

2) Régime du bénéfice réel

Art.54.- Pour chacune des immobilisations amortissables, le bilan fait apparaître à l’actif les
valeurs nettes sous forme de différence entre les valeurs brutes comptables d’une part, et les
amortissements cumulés correspondants d’autre part, ces valeurs et amortissements sont le cas
échéant réévalués au préalable en appliquant à chaque élément le coefficient de réévaluation.
La contrepartie des plus-values de réévaluation est inscrite directement dans un « Compte É cart
de Réévaluation » figurant au passif sur une ligne « Réserve Réglementée ».
Nonobstant les dispositions des alinéas 1 et 2 du présent article, le portefeuille titres et les stocks
peuvent être évalués au cours du jour de la clô ture de l’exercice, si ce cours est inférieur au prix
de revient. Dans ce cas, l’évaluation au prix de vente ou de revient est portée à l’actif et une
provision pour dépréciation est inscrite au passif du bilan révisé, provision déductible du revenu
imposable dans les conditions de droit commun.
Art.55.- La taxe spéciale dite de « réévaluation » prévue à l’article 67 du Code Général des
Impô ts doit être déclarée et acquittée spontanément auprès de la Recette des Impô ts dont relève
l’entreprise au plus tard à la fin du quatrième mois suivant celui de la clô ture de l’exercice
comptable ou de la date d’achèvement des travaux de réévaluation. Cette déclaration est faite sur
le modèle d’imprimé fourni par l’Administration.
Le défaut de production de la déclaration de la taxe spéciale de réévaluation dans les délais sus
indiqués entraîne la déchéance du droit de procéder à la réévaluation.
Art.56.- Les entreprises ayant procédé à la réévaluation de leur bilan suivant les présentes
dispositions sont tenues de fournir à l’appui de leur déclaration visée à l’article 60 du présent
Livre un tableau spécial des immobilisations dont les éléments sont prescrits par voie
réglementaire.
Art.57.- (Loi n°10-015, L.F.2016, L.F.2017, L.F.R.2017) Les contribuables qui ne remplissent pas
les conditions nécessaires pour bénéficier du régime de l’Impô t Synthétique et ceux qui, en
mesure de satisfaire aux prescriptions des articles 58 et 60 du présent Livre, demandent à être
placés sous le régime d’imposition d’après le bénéfice réel, sont tenus de déclarer, dans les
quatre premiers mois suivant la clô ture de l’exercice comptable, le montant de leur bénéfice
imposable pour l’année ou l’exercice précédent. Si une exploitation a été déficitaire, la
déclaration du déficit est produite dans le même délai.
En ce qui concerne les sociétés d’assurances, le délai est fixé au 31 mai de chaque année.
Les contribuables utilisent le modèle d’imprimé mis à leur disposition par l’Administration
fiscale.
Les entreprises exerçant leur activité au Mali, ainsi que dans un ou plusieurs autres É tats,
devront déclarer auprès de la DGI à Bamako, chaque année ou pour chaque exercice dans les
délais indiqués ci-dessus, le montant du bénéfice global réalisé dans lesdits É tats. À cette
déclaration globale, sera jointe la déclaration intéressant leur activité au Mali.
Art.57-A.- (L.F.2017, L.F.R.2017, L.F.2019) I. Les personnes morales établies au Mali réalisant un
chiffre d’affaires supérieur ou égal à trois milliards et placées sous la dépendance ou possédant
le contrô le d’entreprises situées hors du Mali au sens de l’article 81 du CGI, doivent, au titre de
l’exercice précédent, transmettre dans les délais prévus à l’article 57 :
 une déclaration simplifiée des prix de transferts ;
 une documentation permettant de justifier la politique de prix de transfert pratiquée dans le cadre de
transactions de toute nature réalisées avec des entités juridiques liées, établies ou constituées hors du
Mali.
Cette documentation ne se substitue pas aux justificatifs afférents à chaque transaction, ni la
déclaration objet de l’article 57.
Les contribuables utilisent le modèle d’imprimé mis à leur disposition par l’Administration
fiscale.
Le non dépô t de cette documentation dans les délais entraîne l’application d’une amende égale à
1 % du chiffre d’affaires déclaré de l’entreprise par mois de retard avec un maximum de 5 %.
II. La documentation mentionnée au paragraphe I du présent article, établie en français,
comprend les éléments suivants :
1) Des informations générales sur le groupe d’entreprises associées :
 a) une description générale de l’activité déployée, incluant les changements intervenus au cours de
l’exercice ;
 b) une description générale des liens juridiques et opérationnels du groupe d’entreprises associées,
comportant une identification des entreprises associées du groupe engagées dans des transactions
contrôlées ;
 c) une description générale des fonctions exercées et des risques assumés par les entreprises
associées dès lors qu’ils affectent l’entreprise ;
 d) une liste des principaux actifs incorporels détenus, notamment brevets, marques, noms
commerciaux et savoir-faire, en relation avec l’entreprise ;
 e) une description générale de la politique de prix de transfert du groupe.
2) Des informations spécifiques concernant l’entreprise :
 a) une description de l’activité déployée, incluant les changements intervenus au cours de
l’exercice ;
 b) une description des opérations réalisées avec d’autres entreprises associées, incluant la nature et
le montant des flux, y compris les redevances ;
 c) une liste des accords de répartition de coûts ainsi qu’une copie des accords préalables en matière
de prix de transfert et des rescrits relatifs à la détermination des prix de transfert, affectant les
résultats de l’entreprise ;
 d) une présentation de la ou des méthodes de détermination des prix de transfert dans le respect du
principe de pleine concurrence, comportant une analyse des fonctions exercées, des actifs utilisés et
des risques assumés ainsi qu’une explication concernant la sélection et l’application de la ou des
méthodes retenues ;
 e) lorsque la méthode choisie le requiert, une analyse des éléments de comparaison considérés
comme pertinents par l’entreprise.
III. Lorsque des transactions de toute nature sont réalisées avec une ou plusieurs entreprises
associées établies dans un É tat ou territoire non coopératif au sens de l’article 81 du Code
Général des Impô ts, la documentation mentionnée à l’article précédent comprend également,
pour chaque entreprise bénéficiaire des transferts, une documentation complémentaire
comprenant l’ensemble des documents qui sont exigés des sociétés passibles de l’impô t sur les
sociétés, y compris le bilan et le compte de résultat établis dans les conditions prévues par
l’article 60 du présent Livre.
IV. Nonobstant le délai fixé au paragraphe 1 ci-dessus, les entreprises visées par les dispositions
du présent article bénéficient, en ce qui concerne l’exercice 2016, d’un délai d’un an à compter de
la promulgation de la présente loi pour se mettre en conformité avec l’obligation documentaire
prévue ci-dessus.
Art.57-B.- (L.F.2017, L.F.R.2017) Lorsque, au cours d’une vérification de comptabilité,
l’administration a réuni des éléments faisant présumer qu’une entreprise a opéré un transfert
indirect de bénéfices, elle peut demander à cette entreprise des informations et documents
précisant :
 1° la nature des relations entre cette entreprise et une ou plusieurs entreprises exploitées hors du
Mali ou sociétés ou groupements établis hors du Mali ;
 2° la méthode de détermination des prix des opérations de nature industrielle, commerciale ou
financière qu’elle effectue avec des entreprises, sociétés ou groupements visés au 1° et les éléments
qui la justifient ainsi que, le cas échéant, les contreparties consenties ;
 3° les activités exercées par les entreprises, sociétés ou groupements visés au 1°, liées aux
opérations visées au 2° ;
 4° le traitement fiscal réservé aux opérations visées au 2° et réalisées par les entreprises qu’elle
exploite hors du Mali ou par les sociétés ou groupements visés au 1° dont elle détient, directement
ou indirectement, la majorité du capital ou des droits de vote.
Les demandes visées au premier alinéa doivent être précises et indiquer explicitement, par
nature d’activité ou par produit, le pays ou le territoire concerné, l’entreprise, la société ou le
groupement visé ainsi que, le cas échéant, les montants en cause.
Elle doit, en outre, préciser à l’entreprise vérifiée le délai de réponse qui lui est ouvert. Ce délai,
qui ne peut être inférieur à un mois, peut être prorogé sur demande motivée sans pouvoir
excéder au total une durée de trois mois.
Lorsque l’entreprise a répondu de façon insuffisante, l’administration lui adresse une mise en
demeure d’avoir à compléter sa réponse dans un délai d’un mois en précisant les compléments
de réponse qu’elle souhaite ainsi que les sanctions applicables en cas de défaut de réponse.
Art.57-C.- (L.F.2017, L.F.R.2017) I. En cas de défaut de réponse à la demande écrite formulée par
l’administration sur des informations concernant les modalités de fixation du prix des
transactions intragroupe ou en cas d’absence de production ou de production partielle de la
documentation, les bases d’imposition concernées par la demande sont évaluées par
l’administration à partir des éléments dont elle dispose.
II. A défaut d’éléments précis pour opérer les rectifications prévues ci-dessus, les produits
imposables sont déterminés par comparaison avec ceux des entreprises similaires exploitées
normalement.
Art.57-D.- (L.F.2017, L.F.R.2017) I. Les omissions ou insuffisances d’imposition peuvent être
réparées, même si le délai initial de reprise est écoulé, jusqu’à la fin de l’année qui suit celle de la
réponse à la demande et au plus tard jusqu’à la fin de la cinquième année qui suit celle au titre de
laquelle l’imposition est due, lorsque l’Administration a, dans le délai initial de reprise, demandé
à l’autorité compétente d’un autre É tat ou territoire des renseignements concernant :
 soit les relations d’une entreprise qui entrent dans les prévisions de l’article 81 du CGI avec une
entreprise, une société ou un groupement exploitant une activité ou établi dans cet État ou ce
territoire ;
 soit les biens, les avoirs ou les revenus dont une entreprise a pu disposer au Mali ou à l’étranger ou
les activités qu’il a pu y exercer.
II. Les dispositions ci-dessus s’applique sous réserve des dispositions relatives au droit de
communication et dans la mesure où le contribuable a été informé de l’existence de la demande
de renseignements, au moment où celle-ci a été formulée, ainsi que de l’intervention de la
réponse de l’autorité compétente de l’autre É tat ou territoire au moment où cette réponse est
parvenue à l’Administration.
La période d’attente pour la réponse aux renseignements visés au point I du présent article ainsi
que ceux des articles 57 B et 57 C demandés par l’administration n’est pas comprise dans la
durée de la vérification prévue à l’article 563 du LPF.
Art.57-E.- (L.F.2017, L.F.R.2017, L.F.2019) Les contribuables peuvent demander à
l’administration fiscale la conclusion d’un accord préalable sur les méthodes de détermination
des prix de transfert.
L’administration accuse réception de la demande. À l’issue d’une période d’analyse dont la durée
est déterminée par acte réglementaire, elle se prononce par écrit motivé. À défaut de réponse
dans ce délai, la demande du contribuable est réputée être acceptée.
L’accord validé par l’administration fiscale lui est opposable au titre de l’exercice au cours duquel
l’accord a été donné et pour les quatre exercices suivants.
L’administration se réserve le droit de dénoncer cet accord lorsqu’il s’avère qu’il a été conclu sur
la base d’informations erronées ou incomplètes.
Les modalités pratiques de mise en œuvre des dispositions du présent article sont fixées par un
arrêté du Ministre chargé des Finances.
Art.58.- (L.F.2014) Les contribuables relevant du mode du réel simplifié, qui optent pour leur
imposition suivant le mode du réel normal doivent notifier leur choix au service d’assiette de
ressort avant le 1er novembre de chaque année civile. L’option prend alors effet à compter du 1 er
janvier de l’année suivant celle au cours de laquelle elle est exercée.
Les entreprises relevant de plein droit du régime de l’impô t synthétique peuvent, avant le 1er
novembre de chaque année, opter pour le mode du réel simplifié. L’option prend alors effet à
compter du 1er janvier de l’année suivant celle au cours de laquelle elle est exercée. Elle est
irrévocable pendant trois exercices consécutifs. A la fin de ce délai, elle peut être dénoncée
expressément par le contribuable auprès du Centre des Impô ts dont il relève. La dénonciation
doit alors intervenir dans le mois de janvier suivant la fin des trois exercices consécutifs cités ci-
dessus.
Art.59.- Tous les contribuables relevant du régime réel d’imposition, ayant un stock disponible à
la vente ou à la revente doivent communiquer au plus tard le 1er décembre au service d’assiette
dont ils relèvent la ou les dates de leur prise d’inventaire de fin d’année.
L’Administration des impô ts peut, si elle l’estime utile, assister au décompte.
Art.60.- (L.F.2017, L.F.R.2017, L.F.R.2020) Les contribuables visés à l'article 57 du présent Livre
sont tenus de fournir, en même temps que leur déclaration, la liste détaillée par catégorie de
leurs frais généraux, trois copies de leurs états financiers comportant leur Numéro
d'identification fiscal, les liasses harmonisées selon les normes de l'Acte uniforme portant sur le
Droit comptable et l'Information financière adopté dans le cadre de l’Organisation pour
l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), les états fournisseurs et clients en
version électronique exploitables par l’Administration fiscale.
Les entreprises dont les états financiers ne sont pas certifiés par un commissaire aux comptes,
sont soumises à la procédure du visa préalable desdits états financiers, effectuée par un expert-
comptable ou un comptable agréé inscrit au tableau de l’Ordre National des Experts Comptables
et Comptables Agréés du Mali.
Les modalités de cette procédure sont définies par arrêté du Ministre chargé des Finances.
Le tableau des amortissements doit être présenté par année d’acquisition des éléments
amortissables, éventuellement ce tableau fait apparaître séparément les calculs
d’amortissements accélérés prévus à l’article 51 et les nouvelles marges d’amortissements après
révision du bilan, conformément aux prescriptions des articles 65 et 69.
Le refus de produire, dans le délai prescrit à l’article 27 du présent Livre, à l’appui de sa
déclaration de son résultat tout ou partie des documents et pièces visés aux alinéas 1 et 2 du
présent article, est suivi d’une mise en demeure adressée par lettre au contribuable par tout
moyen de transmission contre décharge.
Si à l’expiration du délai de dix jours après réception de cette lettre, les documents et pièces
n’ont pas été obtenus, une amende fiscale de 500.000 FCFA est appliquée, portée à
1.000.000 FCFA à l’expiration d’un délai de dix jours et majorée de 100.000 FCFA par jour de
retard en sus.
Il est, en outre, fait application de la taxation d’office.
Art.61.- (L.F.R.2017) Les entreprises exerçant une activité au Mali sans y avoir leur siège social
doivent annexer à leur déclaration une copie du bilan consolidé ainsi que le relevé détaillé de
leurs frais généraux.
Les entreprises d’assurances et de réassurances, de capitalisation et d’épargne joignent à leur
déclaration de résultat un double du compte détaillé et des tableaux annexes qu’elles fournissent
à la Direction des Assurances.
Sous réserve des dispositions de l’article 440 du présent Livre, une entreprise qui exerce une
activité au Mali ou y rend des services utilisés ou exploités sans y posséder un établissement fixe
est passible de l’impô t au Mali.
Art.61-A et 61-B.- (L.F.2017) Abrogés
Art.62.- Les membres des professions libérales doivent fournir en même temps que leur
déclaration :
 le montant de leurs recettes ;
 l’inventaire de leurs biens meubles et immeubles ;
 la liste, par catégorie, de leurs frais généraux ;
 un relevé des amortissements avec l’indication précise de leur objet et de leur mode de calcul,
présenté par année d’acquisition des éléments amortissables.
Art.63.- Les contribuables doivent indiquer le nom et l’adresse du ou des experts-comptables
agréés ou la raison sociale et le siège de la société de comptabilité chargés de tenir leur
comptabilité et d’en déterminer et contrô ler les résultats généraux.
Dans l’hypothèse où il est recouru aux services d’un comptable salarié, son identité doit être
indiquée.
Les contribuables peuvent joindre à leur déclaration les observations essentielles et les
conclusions qui ont pu leur être remises par les comptables agréés, experts ou salariés en vue de
contrô ler ou apprécier leur bilan et leur compte de résultat.
Art.64.- Une traduction certifiée par un traducteur assermenté doit être présentée à toute
réquisition de l’Administration dans les cas où un ou plusieurs documents comptables sont
tenus dans une langue autre que le français.
Art.65.- Les déclarations des contribuables visés à l’article 57 du présent Livre qui ne
fournissent pas à l’appui de leur déclaration les documents correctement établis prévus à
l’article 60 du présent Livre ou ne se conforment pas aux prescriptions de l’article 62 du présent
Livre font l’objet d’une taxation d’office.
Art.66.- Le contribuable soumis au régime réel d’imposition qui n’a pas produit de déclaration
dans le délai prescrit à l’article 57 du présent Livre est imposé d’office et sa cotisation est
majorée de 25 %.
La même pénalité est applicable au contribuable qui n’a pas fourni à l’appui de sa déclaration les
documents prescrits à l’article 60 du présent Livre.
Art.67.- Lorsque le bénéfice ou le chiffre d’affaires déclaré par le contribuable est inférieur au
bénéfice ou au chiffre d’affaires effectivement réalisé une pénalité de 25 % est appliquée à
l’impô t correspondant au bénéfice ou au chiffre d’affaires non déclaré.
Le taux de cette pénalité est porté à 50 % lorsque, compte tenu de la nature de l’infraction
commise, la bonne foi du contribuable ne peut être admise.
Aucune pénalité n’est exigible lorsque le montant non déclaré du bénéfice ou du chiffre d’affaires
ne dépasse pas 10 % du bénéfice ou du chiffre d’affaires déclaré.
Art.68.- Dans le cas de cession ou de cessation, en totalité ou en partie, d’une entreprise, l’impô t
dû à raison des bénéfices qui n’ont pas été taxés, est immédiatement établi.
Les contribuables doivent, dans un délai de vingt jours, aviser l’Administration des impô ts de la
cession ou de la cessation d’une entreprise et lui faire connaître la date à laquelle elle a été ou
sera effective, ainsi que, s’il y a lieu, les nom, prénoms et adresse du cessionnaire.
Ils sont, en outre, tenus de faire parvenir au service compétent des impô ts, dans le même délai, la
déclaration de leur bénéfice réel accompagnée des états financiers et documents annexes exigés
par la loi.
Art.69.- Le délai de vingt jours indiqué à l’article précédent commence à courir :
 lorsqu’il s’agit de la vente ou de la cession d’un fonds de commerce, du jour où la vente ou la
cession a été publiée dans un journal d’annonces légales ; ou, le cas échéant, à partir de la
constatation faite par l’Administration ;
 lorsqu’il s’agit de la vente ou de la cession d’autres entreprises, du jour où l’acquéreur ou le
cessionnaire a pris effectivement la direction des exploitations ; ou, le cas échéant, à partir de la
constatation faite par l’Administration ;
 lorsqu’il s’agit de la cessation d’entreprises, du jour de la fermeture définitive des établissements en
ce qui concerne la gestion du cédant ; ou, le cas échéant, à partir de la constatation faite par
l’Administration.
Art.70.- Si les contribuables ne produisent pas les renseignements visés à l’article 68 du présent
Livre ou si, invités à fournir à l’appui de la déclaration de leur bénéfice réel les justifications
nécessaires, ils s’abstiennent de les donner dans les dix jours qui suivent la réception de l’avis qui
leur est adressé à cet effet, les bases d’imposition sont arrêtées d’office et il est fait application de
la pénalité prévue à l’article 66 du présent Livre.
L’impô t est majoré conformément à l’article 67 du présent Livre en cas d’insuffisance de
déclaration ou d’inexactitude dans les renseignements fournis à l’appui de la déclaration du
bénéfice réel.
Les cotes établies dans les conditions prévues par le présent article sont immédiatement
exigibles pour la totalité.
Art.71.- Les dispositions des articles 68 et suivants du présent Livre sont applicables dans le cas
de décès de l’exploitant. Les renseignements nécessaires pour l’établissement de l’impô t sont
alors produits par les ayants droit du défunt dans les six mois de la date du décès.
Dans le cas de décès de l’exploitant, la taxation de la plus-value provenant du fonds de commerce
est, lorsque l’exploitation est continuée par les héritiers en ligne directe ou par le conjoint,
reportée au moment de la cession ou de la cessation de l’exploitation par ces derniers à
condition qu’aucune augmentation ne soit apportée aux évaluations des éléments de l’actif
figurant au dernier bilan dressé par le défunt, sauf cas de révision du bilan prévue aux articles 62
et suivants du Code Général des Impô ts.
Cette disposition reste applicable lorsque, à la suite du partage de la succession, l’exploitation est
poursuivie par le ou les héritiers en ligne directe ou par le conjoint attributaire du fonds, de
même que dans le cas où les héritiers en ligne directe et le conjoint constituent exclusivement
entre eux une société en nom collectif, à condition que les évaluations des éléments d’actif
existant au décès ne soient pas augmentées à l’occasion du partage ou de la transformation de
l’entreprise en société.
Art.72.- Tous particuliers et toutes sociétés payant des salaires, pensions et rentes viagères sont
tenus de remplir les obligations prévues aux articles 23 ; 24 ; 28 à 31 du présent Livre.
Art.73.- Dans le cas de cession de l’entreprise ou de cessation de l’exercice de la profession, l’état
visé à l’article 29 du présent Livre doit être produit en ce qui concerne les rémunérations payées
pendant l’année de la cession ou de la cessation dans un délai de vingt jours déterminé comme il
est indiqué à l’article 69 du présent Livre.
Il en est de même de l’état concernant les rémunérations versées au cours de l’année précédente
s’il n’a pas encore été produit.
En cas de décès de l’employeur ou du débirentier, la déclaration de traitements, salaires,
pensions ou rentes viagères payés par le défunt pendant l’année au cours de laquelle il est
décédé doit être souscrite par les héritiers dans les six mois du décès.
Ce délai ne peut toutefois s’étendre au-delà du 30 avril de l’année suivante.
Art.74.- Toute infraction aux prescriptions de l’article 73 du présent Livre donne lieu à
l’application d’une amende fiscale.
Lorsque la déclaration n’a pas été souscrite dans les délais fixés à l’article 73 du présent Livre, le
contribuable encourt une pénalité de :
 10 % du montant des droits dus si le retard n’excède pas deux mois ;
 25 % du montant des droits dus si le retard excède deux mois sans dépasser trois mois ;
 50 % du montant des droits dus si le retard est supérieur à trois mois.
En cas de décès du contrevenant ou, s’il s’agit d’une société, en cas de dissolution, l’amende
constitue une charge de la succession ou de la liquidation.
Art.75.- Les contribuables qui, à l’occasion de l’exercice de leur profession, versent à des tiers ne
faisant pas partie de leur personnel salarié, des commissions, ristournes commerciales ou
autres, vacations, honoraires occasionnels ou non, gratifications et autres rémunérations,
doivent déclarer, au plus tard le 30 avril de chaque année, ces sommes dans les conditions
prévues aux articles 72 et suivants du présent Livre, lorsqu’elles dépassent 50.000 FCFA par an
pour un même bénéficiaire.
Ces contribuables doivent également déclarer dans les mêmes conditions, les loyers versés aux
propriétaires des immeubles pris en location pour l’exercice de leur profession ou en vue
d’assurer le logement de leur personnel salarié ou de leurs dirigeants.
Ils doivent par ailleurs, en application de l’article 423 du présent Livre, retenir et reverser
l’Impô t sur les Revenus Fonciers exigible sur les loyers d’un montant mensuel hors TVA
supérieur ou égal à 100.000 FCFA.
La partie versante qui n’a pas déclaré les sommes visées au présent article ou procédé aux
retenues requises perd le droit de les porter dans ses frais professionnels exposés, pour
l’établissement de ses propres impositions. Cette exclusion concerne également toutes les
sommes versées à des bénéficiaires dont le numéro d’identification fiscal n’a pas été porté sur le
relevé visé ci-dessous. L’application de cette sanction ne fait obstacle ni à celle prévue à l’article
74 du présent Livre, ni à l’imposition des mêmes sommes au nom de leurs bénéficiaires
respectifs.
Les sommes visées ci-dessus doivent faire l’objet d’un relevé spécial joint à la déclaration
annuelle d’impô t de la partie versante. Ce relevé doit indiquer les renseignements suivants en ce
qui concerne chaque bénéficiaire :
 nom et prénoms ou raison sociale ;
 profession ;
 adresse complète ;
 numéro d’Identification Fiscal ;
 nature des prestations de services rendues ;
 montant hors TVA mis en paiement ;
 date de paiement ;
 montant des retenues éventuellement effectuées.
Art.76.- Les entreprises, sociétés ou associations qui procèdent à l’encaissement et au
versement des droits d’auteur ou d’inventeur sont tenues de déclarer dans les mêmes conditions
le montant des sommes dépassant 10.000 FCFA par an qu’elles versent à leurs membres ou à
leurs mandants.
Art.77.- Les présidents des sociétés de caution mutuelle, les gérants des sociétés en nom collectif
ou en commandite simple sont tenus de fournir à l’inspecteur des impô ts en même temps que la
déclaration annuelle du bénéfice social prévue par l’article 57 du présent Livre, un état
indiquant :
 1° les noms, prénoms ou raison sociale, numéro d’identification fiscal et adresse complète des
associés ;
 2° la part des bénéfices de l’exercice ou des exercices clos au cours de l’année précédente
correspondant aux droits de chacun des associés en nom collectif ou mutualiste dans la société.
Art.78.- Les gérants des sociétés à responsabilité limitée sont tenus de déclarer dans les
conditions prévues à l’article 77 du présent Livre, outre les noms, prénoms et domicile des
associés :
 1° le nombre des parts sociales appartenant en toute propriété ou en usufruit à chaque associé ;
 2° les sommes versées à chacun des associés au cours de l’exercice précédent à titre soit de
traitement, émolument, indemnités et autres rémunérations, soit d’intérêts, dividendes ou autres
produits de leurs parts sociales.
Art.79.- Les sociétés anonymes sont tenues de déclarer dans les conditions prévues par l’article
73 du présent Livre le montant des indemnités de fonction versé au cours de l’année précédente
aux membres de leur Conseil d’Administration et passibles de l’Impô t sur le Revenu des Valeurs
Mobilières.
Les sociétés en commandite par actions sont tenues de déclarer dans les mêmes conditions les
sommes allouées aux associés gérants à titre de rémunération de leurs fonctions ou de leurs
apports dans la mesure où ces apports ne sont pas représentés par des actions ou parts
bénéficiaires.
Art.80.- Toute infraction aux prescriptions des articles 77, 78 et 79 du présent Livre donne lieu à
l’application des sanctions prévues à l’article 74 du présent Livre.

3) Dispositions concernant les personnes n’ayant pas au Mali d’installation permanente

Art.81.- Le défaut de déclaration des sommes retenues donne lieu à l’application d’une pénalité
égale au double des retenues effectuées mais non déclarées.
Sous-section 5 - Impôt sur les bénéfices agricoles

Art.82.- Le contribuable ayant opté pour le régime de l’imposition d’après le bénéfice réel doit
déclarer, dans les trois premiers mois de l’année suivant celle pour laquelle il a opté, les éléments
prévus à l’article 77 du présent Livre.
Pour les années suivantes, il doit fournir dans les trois mois suivant la clô ture de l’exercice, une
déclaration complète de son bénéfice comprenant :
 un bilan ;
 un compte de pertes et profits ;
 le montant des frais généraux détaillés par catégories ;
 le montant des amortissements et des provisions dûment justifiés ;
 le montant des dettes contractées ;
 la liste des personnes vivant au foyer.
Le contribuable qui ne remplit pas les obligations est taxé d’office avec majoration de 25 %.

Sous-section 6 - Taxe sur les plus-values de cession réalisées par les particuliers

Art.83.- La taxe sur les plus-values de cession est déclarée et payée au bureau des domaines
compétent, dans les mêmes conditions ainsi que sous les mêmes sanctions que les droits
d’enregistrement afférents aux transactions immobilières.

Sous-section 6 bis - Taxe sur les plus-values de cession réalisées par les non-résidents

Art.83-A.- (L.F.R.2017, L.F.2019) La taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les non-
résidents est déclarée et payée au service des impô ts compétents en même temps et dans les
mêmes délais que l’enregistrement de l’acte de cession. Si l’acte ne contient pas une indication
précise du montant de la cession, une déclaration de cette valeur, signée par les parties, doit être
annexée à l’acte enregistré.
Le cédant, le cessionnaire et la société malienne dont les titres ont été directement ou
indirectement cédés sont solidairement responsables du paiement de la taxe et des pénalités y
afférentes.
Toute société de droit malien détenue directement ou indirectement par des personnes ou des
sociétés non résidentes au Mali est tenue, dans un délai de trente jours, de porter à la
connaissance de l’administration des impô ts les cessions ayant pour conséquence la
modification de la détention de ses parts de capital social. Cette obligation ne fait pas obstacle à
l’application de l’article 43 du présent livre.
La taxe est prescrite comme en matière d’enregistrement.
Art.83-B.- (L.F.R.2017) La taxe sur les plus-values de cessions réalisées par les non-résidents est
perçue dans les mêmes conditions et sous les mêmes procédures de recouvrement, de contrô le,
de contentieux et de sanctions que celles prévues en matière de droit d’enregistrement.

Sous-section 7 - Patente

Art.84.- Les contribuables qui entreprennent une profession assujettie à la patente sont tenus
d’en faire la déclaration par écrit au service d’assiette compétent, dans les dix jours de
l’opération.
Le défaut de déclaration dans le délai susvisé est sanctionné par une amende égale au montant
des droits de patente dus dans les conditions de droit commun.
Art.85.- Les patentés qui dans le cours de l’année entreprennent une profession comportant un
droit fixe plus élevé que celui qui était afférent à la profession qu’ils exerçaient tout d’abord,
doivent en faire la déclaration dans les mêmes conditions et dans les mêmes délais.
Il en est de même pour les contribuables qui viennent à occuper des locaux d’une valeur locative
supérieure à celle des locaux pour lesquels ils ont été primitivement imposés ou dont la
profession, sans changer de nature, devient passible de droits plus élevés.
Le défaut de déclaration dans le délai indiqué à l’article 84 du présent Livre est sanctionné par
l’inscription au rô le d’un droit supplémentaire égal au montant des droits compromis.
Les patentés visées à l’article 84 du présent Livre ci-avant et au présent article sont tenus
d’acquitter leur patente par anticipation.
Art.86.- La contribution des patentes est exigible en un seul terme dès la mise en recouvrement
des rô les.
Art.87.- Les contribuables qui ne remplissent pas les obligations prévues aux articles 17 et 53 du
présent Livre sont passibles d’une pénalité égale au droit fixe.
Art.88.- Les rô les primitifs et les avertissements correspondants sont établis par les agents du
Service des Impô ts à partir des renseignements recueillis lors du recensement annuel ou grâce
au droit de communication reconnu aux services fiscaux.
Dans les localités où le Service des Impô ts n’a pas de représentant, les maires procèdent au
recensement et à la préparation des rô les primitifs.
Art.89.- Sont imposables par voie de rô les supplémentaires :
 1° ceux qui entreprennent dans le cours de l’année une profession sujette à patente, mais ils ne
doivent l’impôt qu’à partir du mois dans lequel ils ont commencé à exercer ;
 2° les patentés qui, dans le cours de l’année, entreprennent une profession comportant un droit fixe
plus élevé que celui qui était afférent à la profession qu’ils exerçaient d’abord, conformément à
l’article 84 du Livre de Procédures Fiscales ;
 3° les individus omis au rôle primitif ou insuffisamment taxés, qui exerçaient avant le 1 er janvier de
l’année d’imposition une profession, un commerce ou une industrie sujets à patente, ou qui,
antérieurement à la même date, avaient apporté dans leur profession, commerce ou industrie des
changements donnant lieu à des augmentations de droits.
Art.90.- La contribution des patentes est due jusqu’au 31 décembre de l’année de l’imposition.
Toutefois, en cas de cession de fonds de commerce comportant la jouissance des locaux à un
autre patentable, la vente du matériel ou celle des marchandises, la patente sera, sur la demande
établie d’un commun accord par le cédant et le cessionnaire, transférée à ce dernier ; la demande
est recevable dans le délai de trois mois, à partir de la cession de l’établissement ; elle devra sous
peine de non recevabilité, être accompagnée de la quittance des termes échus à la date de la
cession.
En cas de fermeture des établissements, magasins, boutiques, ateliers par suite de décès, de
liquidation judiciaire, de faillite déclarée, d’expropriation ou d’expulsion, les droits ne seront dus
que pour le passé et le trimestre en cours. Sur réclamation des intéressés produite dans les trois
mois de la fermeture définitive, il sera accordé décharge du surplus de la taxe.
Les établissements industriels qui n’auraient pu fonctionner par suite d’un cas de force majeure
pendant un délai égal ou supérieur à six mois, peuvent obtenir une réduction par voie
contentieuse, dans les conditions fixées par arrêté du Ministre chargé des finances.

Sous-section 8 - Taxe sur le bétail

Art.91.- Les redevables doivent déclarer les animaux pour lesquels ils sont imposés avant le 31
janvier au chef de circonscription administrative.
Les personnes imposées par rô les numériques peuvent faire leur déclaration par l’intermédiaire
des chefs de village ou de tribu.
Art.92.- Les contribuables qui omettent de déclarer leur bétail sont taxés d’office avec
application d’une majoration de 10 % du montant des droits ainsi liquidés.

Sous-section 9 - Contribution forfaitaire à la charge des employeurs

Art.93.- La contribution afférente aux paiements effectués pendant un mois déterminé doit être
déclarée dans les 15 premiers jours du mois suivant ou le cas échéant le premier jour ouvrable
suivant le quinzième jour dudit mois lorsque celui-ci tombe sur un jour non ouvrable, à la caisse
du payeur ou du bureau des recettes du lieu du domicile de la personne ou du siège de
l’établissement ou du bureau qui l’a calculée.
Art.94.- Lorsque le montant de la contribution mensuelle n’excède pas 5.000 FCFA la
déclaration peut n’être effectuée que dans les 15 premiers jours des mois d’avril, juillet, octobre
et janvier pour chaque trimestre écoulé.
Si, pour un mois déterminé, le montant de la contribution vient à excéder 5.000 FCFA la totalité
de la contribution due depuis le début du trimestre en cours doit être déclarée dans les 15
premiers jours du mois suivant.
Art.95.- Dans le cas de transfert de domicile d’établissement ou de bureau hors du ressort de la
paierie ou du bureau de recettes, ainsi que dans le cas de cession ou de cessation d’entreprise, la
contribution due doit être immédiatement déclarée.
Art.96.- En cas de décès de l’employeur, la contribution due doit être déclarée par les héritiers
dans les 15 premiers jours du mois suivant celui du décès.
Art.97.- Chaque versement est accompagné d’une déclaration datée et signée de la partie
versante indiquant la période pour laquelle la contribution a été calculée, la désignation,
l’adresse et la profession de la personne physique ou morale qui l’a calculée ainsi que son
montant.
Le montant des versements constatés au nom de chaque employeur fera l’objet par l’inspecteur
des impô ts, au fur et à mesure de la réception des déclarations formant avis de recouvrement,
d’un relevé nominatif tenant lieu de rô le provisoire et donnera lieu, à chaque fin de mois, à
l’établissement d’un rô le de régularisation dans les conditions prévues par la réglementation en
vigueur.
Art.98.- L’employeur qui souscrit après les délais fixés aux articles 93 à 96 du présent Livre la
déclaration relative à la contribution forfaitaire est passible d’une amende égale à 50 % de
l’impô t dû d’après cette déclaration sans préjudice de la majoration pour retard de paiement
prévue à l’article 302 ci-après.
Cette amende est portée à 100 % si la déclaration est déposée après intervention du service ou
en cas de taxation d’office. Les omissions et inexactitudes constatées dans les déclarations
relatives à la contribution forfaitaire sont sanctionnées par une amende égale à 100 % des droits
compromis.

Sous-section 10 - Taxe sur les armes à feu

Art.99.- Au moment de la vente d’une arme à feu, le vendeur fait signer une déclaration d’achat
en triple exemplaire par l’acheteur.
Un exemplaire est conservé par le vendeur, un exemplaire est remis à l’acheteur et le troisième
exemplaire est envoyé à la Direction Régionale ou du District des Impô ts pour servir à la mise à
jour des rô les ou rapport de liquidation, dans le mois qui suit l’achat.
Art.100.- Le vendeur qui ne remplit pas les obligations prévues à l’article précédent est passible
d’une amende égale au double des droits exigibles.

Sous-section 11 - Taxe de formation professionnelle (Abrogée)

Art.101.- Abrogé (L.F.2019)

Sous-section 12 - Dispositions communes aux impôts directs et taxes assimilées

Art.102.- Les ventes en gros font obligatoirement l’objet d’une facture.


Elles ne peuvent être consenties que sur présentation par l’acheteur d’une attestation délivrée
par l’Administration des impô ts.
Cette attestation, extraite d’un carnet à souches, est valable jusqu’au 30 avril qui suit l’année de
sa délivrance.
Elle mentionne l’identité exacte, le Numéro d’Identification Fiscal et l’adresse complète de
l’intéressé.
Art.103.- Les originaux et doubles de factures doivent obligatoirement comporter les mentions
qui sont prévues par voie réglementaire.
Art.104.- Le non-respect des obligations prévues par les articles 102 et 103 du présent Livre, est
sanctionné par une amende fiscale égale à 2 % des sommes qui n’ont pas fait l’objet de facture ou
pour lesquelles la facture ne comporte pas une ou plusieurs des mentions prévues à l’article
précédent.
Cette amende ne peut, en aucun cas, être inférieure à 20.000 FCFA par facture.
Elle est à la charge du vendeur et est recouvrée suivant les mêmes procédures et sous les mêmes
garanties qu’en matière d’impô ts indirects et taxes assimilées.
Art.105.- Toute personne ou société qui fait profession de payer des intérêts, dividendes,
revenus et autres produits de valeurs mobilières ou dont la profession comporte à titre
accessoire des opérations de cette nature ne peut effectuer de ce chef aucun paiement ni ouvrir
aucun compte sans exiger du requérant la justification de son identité et l’indication de son
domicile réel.
Elle est, en outre, tenue de remettre au service d’assiette compétent le relevé des sommes payées
par elle sous quelle forme que ce soit sur présentation ou remise de coupons ou d’instruments
représentatifs de coupons.
Ce relevé indique pour chaque requérant ses nom et prénom, son domicile réel et le montant des
sommes par lui touchées.
Les mêmes obligations incombent aux collectivités pour les dividendes et intérêts de leurs
propres actions, parts ou obligations qu’elles paient à des personnes ou sociétés autres que
celles qui sont chargées du service de leurs coupons.
Les personnes ou sociétés soumises aux prescriptions du présent article et qui ne s’y conforment
pas ou qui portent sciemment des renseignements inexacts sur les relevés fournis par elles à
l’Administration sont passibles d’une amende fiscale de 2.500 FCFA pour chaque omission ou
inexactitude.
Art.106.- Les coupons présentés sont, sauf preuve contraire, réputés propriété du requérant.
Dans le cas où celui-ci présente des coupons pour le compte de tiers, il a la faculté de remettre à
l’établissement payeur une liste indiquant, outre ses nom, prénom et domicile réel, les nom,
prénom et domicile réel des propriétaires véritables ainsi que le montant des coupons
appartenant à chacun d’eux.
L’établissement payeur annexe cette liste au relevé fourni en exécution du présent article.
Les livres, pièces et documents de nature à permettre la vérification des relevés prévus au
présent article qui ne sont pas soumis à un délai de conservation plus étendu doivent, sous les
sanctions édictées par l’article 517 du présent Livre, être conservés dans le bureau, l’agence ou la
succursale où ils ont été établis à la disposition des agents des Impô ts jusqu’à la fin de la
quatrième année suivant celle au cours de laquelle les paiements correspondants ont été
effectués.
Art.107.- Les sociétés ou compagnies, changeurs, banquiers, escompteurs, officiers publics ou
ministériels et toutes personnes, sociétés ou associations recevant habituellement en dépô t des
valeurs mobilières sont tenus d’adresser au Chef du Centre des Impô ts ou au Sous-Directeur des
Grandes Entreprises avis de l’ouverture et de la clô ture de tout compte de dépô t de titres,
valeurs ou espèces, comptes d’avances, comptes courants ou autres.
Les avis sont établis sur des formulaires dont le modèle est arrêté par l’Administration ; ils
indiquent les noms, prénoms ou raisons sociales, le Numéro d’Identification Fiscal et l’adresse
complète des titulaires des comptes ; ils sont envoyés dans les dix premiers jours du mois qui
suit celui de l’ouverture ou de la clô ture des comptes. Il en est donné récépissé.
Chaque année avant le 1er février, les établissements visés au premier alinéa du présent article
sont tenus d’adresser au chef du Centre des Impô ts ou au Sous-Directeur des Grandes
Entreprises les relevés des coupons portés au cours de l’année précédente au crédit des
titulaires des comptes de dépô ts de titres, valeurs ou espèces, comptes d’avances, comptes-
courants ou autres.
Les contraventions aux dispositions du présent article sont punies d’une amende fiscale de
2.500 FCFA par omission ou inexactitude.
Art.108.- Le défaut de déclaration des revenus, la non présentation des documents dont la tenue
et la production sont exigées, les minorations ainsi que les déclarations inexactes sont
sanctionnés conformément aux articles 66 et 67 du présent Livre.
Les infractions non visées à l’alinéa précédent sont sanctionnées selon les dispositions
particulières prévues aux impô ts qu’elles concernent.
Art.109.- Les entreprises bénéficiant d’exonérations dans des cas autres que ceux expressément
visés au Code Général des Impô ts sont néanmoins tenues de déposer dans les conditions de droit
commun les déclarations relatives aux impô ts et taxes de toute nature dont elles sont exemptées.
Les contraventions aux dispositions du présent article sont punies d’une amende fiscale de
100.000 FCFA par omission ou inexactitude.

Sous-section 13 - TVA

Art.110.- L’impô t doit être obligatoirement déclaré :


1) Par les importateurs avant l’enlèvement en douane de la marchandise ou du produit.
Toutefois, les crédits et autres facilités de paiement accordés par l’Administration aux
redevables de droits et taxes douaniers sont étendus à la TVA.
2) Par les redevables assujettis à l’impô t suivant le mode du réel normal de taxation, dans les
quinze premiers jours de chaque mois pour les opérations effectuées le mois précédent.
La déclaration doit être déposée dans les mêmes délais lorsque les redevables n’ont effectué au
cours d’un mois déterminé aucune opération imposable.
3) Par les redevables assujettis à l’impô t suivant le mode du réel simplifié de taxation, au plus
tard le 15 mai de l’année suivant celle de la clô ture de l’exercice comptable. Cette déclaration
annuelle doit être conforme au modèle prescrit par l’Administration fiscale en vue de la
régularisation des comptes de la TVA.
Cette déclaration récapitule les opérations réalisées et détermine le montant net de la taxe dû au
titre de l’exercice comptable clos le 31 décembre de l’année écoulée.
Art.111.- (L.F.R.2020) Dans l’accomplissement des formalités de déclaration, les assujettis
utilisent le système informatique ou des imprimés de déclaration appropriés mis à leur
disposition par l’Administration fiscale.
L’impô t dû d’après chaque déclaration est arrondi aux cinq francs inférieurs.
Art.112-A.- (L.F.R.2020) Toute personne physique ou morale assujettie en sa qualité de
redevable légal ou réel au paiement d’un impô t, droit ou taxe ou d’acompte d’impô t, droit ou taxe
en vertu des dispositions du Code général des impô ts doit, dans les dix jours qui suivent le début
de son activité, souscrire par voie électronique ou directement auprès de la Direction générale
des Impô ts, une déclaration d’existence assortie d’une demande d’immatriculation fiscale.
Ces obligations déclaratives s’appliquent également aux salariés des secteurs public et privé, aux
fondations, aux associations et aux organismes à but non lucratif, aux gestionnaires ou
bénéficiaires de trusts, fiducies ou de structures similaires ainsi qu’aux contribuables étrangers
qui effectuent au Mali des activités économiques sans y avoir un siège. Ils doivent de ce fait
désigner un représentant solvable accrédité auprès de l’Administration fiscale.
La Direction générale des Impô ts attribue au redevable un numéro d’identification fiscal, en
abrégé NIF et lui délivre sur format papier numérique, par courrier ou par voie électronique une
Carte d’Immatriculation sans frais après certification de la localisation effective (visite des lieux
ou facture d’eau ou d’électricité du contribuable).
Toute modification portant sur une ou plusieurs des indications relatives aux nom et prénoms
des dirigeants ou à la raison sociale, modification de la structure du capital ou de l’actionnariat,
modification de l’activité ou du lieu d’exercice de l’activité, à l’adresse et à la profession du
redevable et, s’il y a lieu, au numéro du compte courant postal ou du compte bancaire dont il
dispose devra être déclarée au Centre des Impô ts ou par voie électronique dans les dix jours qui
suivent la date de ladite modification.
Les cessions d’entreprises et/ou cessations d’activité, qu’elles soient totales ou partielles font
également l’objet d’une déclaration au Centre des Impô ts ou par voie électronique dans les
mêmes délais et sous les mêmes sanctions que le commencement des opérations.
Art.112-B.- (L.F.R.2020) Le numéro d’identification fiscal (NIF) est obligatoirement porté sur
tout document matérialisant les transactions économiques. En vue de la mise en œuvre du droit à
déduction à la TVA, le redevable ne peut se prévaloir de sa qualité d’assujetti qu’après
immatriculation et attribution du NIF.
Il est requis par les personnes physiques ou morales, publiques ou privées, lors des paiements
qu’elles effectuent ou, en tant que de besoin, pour toutes autres opérations, matérielles ou
immatérielles.
Art.112-C.- (L.F.R.2020) Pour l’attribution du numéro d’identification fiscal (NIF), les services de
la Direction générale des impô ts peuvent procéder à la prise des empreintes digitales et de
l’image photographique de l’attributaire.
Le procédé prévu à l’alinéa précédent s’applique également, pour les personnes morales, au
principal dirigeant et à chaque associé détenant plus de 5 % de parts de capital des SARL.
Les autres conditions d’attribution du NIF sont fixées par voie règlementaire.
Art.113.- (L.F.2014) Les personnes dont le chiffre d’affaires vient à dépasser en cours d’année le
plafond d’assujettissement à l’impô t synthétique et deviennent de ce fait, redevables de la TVA,
doivent se faire connaître avant la fin du mois qui suit celui au cours duquel cette limite a été
dépassée.
Art.114.- Les redevables soumis au régime de la déclaration du chiffre d’affaires réel doivent
tenir une comptabilité régulière comportant les documents prévus à l’article 60 du présent Livre.
Art.115.- (Loi n°10-015) Tout redevable de la TVA qui livre des biens ou rend des services à un
autre redevable ou qui lui réclame des acomptes donnant lieu à exigibilité de la taxe, doit lui
délivrer une facture ou un document en tenant lieu.
Ces factures ou documents en tenant lieu établis par les redevables de la TVA doivent
obligatoirement faire apparaître d’une manière distincte le prix hors TVA, le taux, le montant de
la TVA, le prix net des marchandises ou des services, le régime d’imposition du fournisseur ainsi
que le numéro d’identification fiscal du vendeur et de l’acheteur.
L’administration, dans le cadre de la normalisation et de la sécurisation des documents
commerciaux, peut instituer un modèle de facture par voie réglementaire.
Cependant il est interdit, sous peine des sanctions prévues à l’article 121 du présent Livre aux
entreprises imposées suivant le régime de l’Impô t Synthétique, de mentionner la TVA sur les
factures ou documents en tenant lieu qu’elles délivrent à leurs clients.
Qu’elle ait ou non la qualité d’assujettie à la TVA, toute personne qui mentionne cette taxe sur
une facture ou tout autre document en tenant lieu est redevable de la taxe du seul fait de sa
mention.
À l’inverse, le fait pour un redevable légal de ne pas inclure, pour quelque cause que ce soit, le
montant de cette taxe dans le prix de ses produits ou services ne le dispense pas du paiement de
ladite taxe.
Lorsque la facture ou le document en tenant lieu ne correspond pas à la livraison d’une
marchandise ou à l’exécution d’une prestation de services ou fait état d’un prix qui ne doit pas
être acquitté effectivement par l’acheteur, la taxe est due par la personne qui l’a facturée.
Cette taxe ne peut faire l’objet d’aucune déduction par la personne qui a reçu la facture ou le
document en tenant lieu.
Art.116.- Lorsqu’un redevable de la TVA est établi ou domicilié hors du Mali, il est tenu de faire
accréditer auprès du service chargé du recouvrement de cette taxe un représentant domicilié au
Mali qui s’engage à remplir les formalités incombant à ce redevable et à acquitter la taxe à sa
place.
À défaut, ces taxes et le cas échéant, les pénalités qui s’y rapportent, sont payées par la personne
cliente pour le compte de la personne n’ayant pas d’établissement au Mali.
Art.117.- Les entreprises bénéficiant d’exonération dans les cas autres que ceux expressément
visés à l’article 195 du Code Général des Impô ts sont néanmoins tenues de déposer dans les
conditions de droit commun les déclarations relatives à la TVA dont elles sont exonérées.
Art.118.- Le retard et le défaut de dépô t de la déclaration d’existence ou de demande
d’immatriculation fiscale prévue par les articles 112 et 113 du présent Livre sont sanctionnés
par une amende de 25.000 FCFA en cas de retard ou de 50.000 FCFA en cas de défaut.
Il y a retard si la déclaration d’existence ou la demande d’immatriculation est déposée dans les
dix jours qui suivent le terme prévu à l’article 110 du présent Livre. Au-delà, il y a défaut.
En outre les contribuables qui n’auraient pas de Numéro d’Identification Fiscal perdent le droit à
déduction jusqu’à l’obtention de ce numéro.
Art.119.- Les redevables qui déposent après le délai fixé à l’article 110 du présent Livre, mais
avant toute mise en demeure du service des impô ts, leurs déclarations mensuelles sont passibles
d’une amende égale à 25 % des droits dus d’après cette déclaration.
Le taux de cette amende est ramené à 5 % lorsque le retard ne dépasse pas un mois.
Lorsque cette déclaration est souscrite après mise en demeure du service des impô ts, la pénalité
encourue est égale à 50 % des droits dus d’après la déclaration.
Dans tous les cas, le minimum de pénalité est de 50.000 FCFA.
Si, dans un délai de dix jours après mise en demeure du service des impô ts, le redevable ne
souscrit pas la déclaration qui lui a été réclamée, il est taxé d’office et l’impô t correspondant à
cette taxation est majoré d’une amende égale à 100 % du montant de cet impô t.
Dans le cas où la déclaration souscrite après le délai fixé à l’article 110 du présent Livre ne donne
ouverture à aucun droit, la pénalité est de 50.000 FCFA.
Les contraventions aux dispositions de l’article 117 du présent Livre sont punies d’une amende
fiscale de 50.000 FCFA par déclaration omise ou souscrite hors délai.
Art.120.- Les omissions et inexactitudes constatées dans les déclarations relatives à la TVA sont
sanctionnées par une amende égale à 50 % des droits compromis.
Le taux de cette amende est porté à 100 % lorsque, compte tenu de la nature de l’infraction
commise, la bonne foi du contribuable ne peut être admise.
Art.121.- Toute mention abusive de la TVA portée sur une facture ou un document en tenant
lieu est sanctionnée par une amende fiscale égale au double du montant de la taxe illégalement
facturée.
Art.122.- Les infractions concernant les marchandises importées sont également constatées,
poursuivies et réprimées comme en matière des droits de douane.

Sous-section 14 - Impôt spécial sur certains produits

Art.123.- L’Impô t Spécial sur Certains Produits dû sur les produits importés est déclaré dans les
mêmes conditions et délais que les droits de douane.
Les infractions les concernant sont également constatées, poursuivies et réprimées comme en
matière des droits de douane.
Art.124.- L’Impô t Spécial sur Certains Produits dû sur les produits nationaux est déclaré dans
les mêmes conditions et délais et sous les mêmes sanctions que la TVA.

Sous-section 15 - TAF

Art.125.- La Taxe sur les Activités Financières est déclarée dans les mêmes conditions et délais
que la TVA.

Sous-section 16 - TIPP

Art.126.- La Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers due sur les produits importés est
déclarée dans les mêmes conditions et délais que les droits et taxes de douanes au cordon
douanier.
Les infractions sont constatées et réprimées comme en matière douanière.
En ce qui concerne la production nationale, la déclaration est faite dans les mêmes conditions et
sous les mêmes sanctions que la TVA.

Sous-section 17 - Droits d’enregistrement

Art.127.- Dans tous les cas où les droits sont perçus d’après une déclaration estimative des
parties, la déclaration et l’estimation doivent être détaillées.
Art.128.- Si les sommes et valeurs ne sont pas déterminées dans un acte ou un jugement
donnant lieu au droit proportionnel ou progressif, les parties sont tenues d’y suppléer, avant
l’enregistrement, par une déclaration estimative certifiée et signée au pied de l’acte.
Art.129.- Les actes extrajudiciaires sont enregistrés sur les minutes et brevets.
Art.130.- Tous actes judiciaires en matière civile, tous jugements en matière criminelle,
correctionnelle ou de police sont également soumis à l’enregistrement sur les minutes ou
originaux.
Art.131.- Les notaires, huissiers, greffiers et autres officiers publics ou ministériels, les
gestionnaires des Administrations centrales et des collectivités locales feront enregistrer les
actes qu’ils sont tenus de soumettre à cette formalité au bureau d’enregistrement dans le ressort
duquel ils exercent leurs fonctions.
Cependant, les exploits et procès-verbaux peuvent être enregistrés au bureau d’enregistrement
dans le ressort duquel ils auront été dressés.
Art.132.- Les marchés administratifs seront présentés à la formalité au service des impô ts dont
relève l’adjudicataire.
Art.133.- Les procès-verbaux de contravention aux lois postales sont enregistrés au Centre des
Impô ts dans le ressort duquel résident les contrevenants.
Art.134.- Les procès-verbaux de vente publique et par enchères de meubles, effets,
marchandises, bois, fruits, récoltes et tous autres objets mobiliers sont enregistrés au Centre des
Impô ts dans le ressort duquel la vente publique a lieu.
Art.135.- L’enregistrement des actes sous-seings privés soumis obligatoirement à cette
formalité aura lieu, pour les actes portant transmission de propriété, d’usufruit ou de jouissance
de biens immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle, ainsi que pour les actes de cession
d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou partie d’un
immeuble, soit à la recette du Centre des Impô ts, soit à la Division Recouvrement de la Sous-
Direction des Grandes Entreprises, soit au bureau des Domaines et ce, compte tenu des
compétences de chaque service.
Tous les autres actes sous-seings privés, y compris ceux passés à l’étranger, seront enregistrés
au bureau du domicile de l’une des parties contractantes. Lorsqu’aucune des parties
contractantes n’est domiciliée au Mali, l’acte est obligatoirement enregistré au niveau du service
compétent dans le ressort territorial duquel les biens concernés se trouvent.
Art.136.- Les déclarations de cessions verbales d’un droit à bail ou du bénéfice d’une promesse
de bail portant sur tout ou partie d’un immeuble sont enregistrées, soit à la recette du Centre des
Impô ts, soit à la Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises compte
tenu de la situation de l’immeuble.
Art.137.- Les testaments faits hors du Mali ne peuvent être exécutés sur les biens situés au Mali
qu’après avoir été enregistrés au bureau du domicile du testateur s’il en a conservé un sinon, au
Centre des Impô ts de son dernier domicile connu au Mali, et, dans le cas où le testament contient
des dispositions concernant des immeubles qui y sont situés, il doit être enregistré au Centre des
Impô ts de la situation de ces immeubles, sans qu’il puisse être exigé un double droit.
Art.138.- Les mutations par décès seront enregistrées conformément aux dispositions de
l’article 135 ci-dessus.
À défaut de domicile au Mali, la formalité de l’enregistrement est effectuée au niveau du service
compétent dans le ressort territorial duquel les biens se trouvent au moment du décès compte
tenu de l’application des conventions ou accords signés et ratifiés par le Mali.
Art.139.- (L.F.R.2017) Doivent être enregistrés dans le délai d’un mois à compter de leur date :
 1° les actes des notaires et officiers publics et ministériels en tenant lieu ;
 2° les actes judiciaires et les actes des huissiers et autres ayant pouvoir de faire des exploits et des
procès-verbaux ;
 3° les actes portant transmission de propriété ou d’usufruit ou de jouissance de biens immeubles, de
fonds de commerce ou de clientèle, ou cession de droit à un bail, ou au bénéfice d’une promesse de
bail portant sur tout ou partie d’un immeuble ;
 4° les actes portant mutation de propriété, de jouissance ou d’usufruit de biens meubles ;
 5° les actes portant acceptation ou répudiation de successions, legs ou communautés ;
 6° les certificats de propriétés ;
 7° les inventaires de meubles, objets mobiliers, titres et papiers, et les prisées de meubles ;
 8° les actes et écrits constatant la formation, la prorogation, la transformation ou la dissolution d’une
société, l’augmentation, l’amortissement ou la réduction de son capital, la cession directe ou
indirecte de titres sociaux, la fusion, la scission ou l’apport partiel d’actif ;
 9° les actes ou écrits constatant la nature, la consistance ou la valeur des biens appartenant à chacun
des époux lors de la célébration d’un mariage ;
 10° les actes constatant un partage de biens meubles et immeubles, à quelque titre que ce soit ;
 11° les adjudications au rabais et marchés visés à l’article 357 alinéa 1 du Code Général des
Impôts ;
 12° les actes se rattachant à la profession d’agent d’affaires ou à la qualité de propriétaire acquise par
l’achat habituel d’immeubles ou fonds de commerce en vue de les revendre.
Art.140.- (L.F.2017) Doivent être enregistrés dans le délai d’un mois à compter de la date
d’approbation, les marchés et contrats administratifs.
Ce délai court à partir de la date d’engagement ou de celle de la notification des marchés et
contrats administratifs lorsque celle-ci est postérieure à la date d’approbation.
Art.141.- À défaut d’acte, les mutations de propriété ou d’usufruit des biens immeubles, de fonds
de commerce, ou de clientèle ou les cessions de droit à un bail, ou au bénéfice d’une promesse de
bail portant sur tout ou partie d’un immeuble font l’objet, dans le mois de l’entrée en possession,
de déclaration détaillée et estimative en vue de la perception des droits de mutation.
À défaut de convention écrite, les mutations ainsi que les prorogations conventionnelles ou
légales de jouissance de biens immeubles ou de fonds de commerce font l’objet de déclaration
détaillée et estimative souscrite dans les conditions fixées par les articles 215 et suivants du
présent Livre.
Art.142.- (L.F.R.2017) Les délais ci-dessus sont portés à trois mois :
 1° pour les officiers publics et ministériels qui résident dans une localité autre que celle où le Centre
des Impôts est établi ;
 2° pour les parties à un acte sous-seing privé, lorsque l’acte est établi dans une localité autre que
celle où le Centre des Impôts est établi et à condition que l’une des parties n’ait pas sa résidence au
siège du Centre des Impôts ;
 3° pour les actes passés hors du Mali, notamment ceux visés à l’article 139 alinéa 8° concernant des
sociétés immatriculées au Mali.
Art.143.- Doivent être enregistrés dans le délai de trois mois à compter de la date du décès du
testateur, les testaments déposés chez les notaires ou autres officiers publics ou ministériels ou
reçus par ces derniers, à leur diligence.
Art.144.- Doivent être enregistrés dans le délai de six mois à compter de la date du décès, les
déclarations des héritiers concernant les biens à eux échus ou transmis par décès.
Toutefois, ce délai est porté à un an lorsque le décès est survenu hors du Mali.
Art.145.- Dans les délais fixés par la présente section, le jour de la date de l’acte ou celui de
l’ouverture de la succession ne sera pas compté.
Art.146.- Les actes qui ne sont pas soumis obligatoirement à la formalité de l’enregistrement
peuvent être présentés à celle-ci à tout moment.
Art.147.- Sont seuls exemptés de la formalité d’enregistrement ou enregistrés gratis les actes
qui font l’objet des chapitres 1 et 2 de l’annexe 3 du Code Général des Impô ts.
Les actes enregistrés en débet ou soumis à un visa spécial tenant lieu de l’enregistrement en
débet font l’objet du chapitre 3 de l’annexe 3 du Code Général des Impô ts.
Art.148.- Lorsque les actes exemptés de la formalité d’enregistrement sont présentés
volontairement à la formalité, ils sont soumis au droit fixe des actes innomés, prévus à l’article
336.15 du Code Général des Impô ts.
Art.149.- Les officiers publics et ministériels qui n’auront pas fait enregistrer leurs actes dans les
délais prescrits paieront personnellement, à titre d’amende et pour chaque contravention, une
somme égale au montant du droit compromis, avec un minimum de perception de 1.250 FCFA.
Ils seront tenus, en outre, au paiement des droits, sauf recours entre les parties pour ces droits
seulement.
Ces dispositions s’appliquent également aux gestionnaires des services publics et des
collectivités locales pour les actes qu’il leur est prescrit de faire enregistrer.
Art.150.- Les officiers publics et ministériels, les autorités administratives sont tenus, chaque
fois qu’ils présentent des actes, jugements ou arrêts à la formalité de l’enregistrement, de
déposer au niveau du service chargé de l’enregistrement un bordereau récapitulatif de ces actes,
jugements ou arrêts, établis par eux en double exemplaire sur des imprimés qui leur sont fournis
à cet effet.
À défaut, la formalité de l’enregistrement est refusée.
Art.151.- Les états de frais dressés par les avocats défenseurs, les officiers publics et ministériels
doivent faire ressortir distinctement, dans une colonne spéciale pour chaque débours, le
montant des droits de toute nature payé au Trésor.
Toute contravention à cette disposition est punie d’une amende de 1.000 FCFA.
Art.152.- Les notaires, huissiers, greffiers, avocats défenseurs et autres officiers publics ou
ministériels et les autorités administratives ne peuvent annexer à leurs minutes, recevoir en
dépô t, délivrer en brevet, extrait, copie ou expédition, un acte soumis obligatoirement à
l’enregistrement sur la minute ou l’original avant qu’il ait été enregistré, alors même que le délai
pour l’enregistrement ne serait pas encore expiré, à peine de 1.000 FCFA d’amende, et de
répondre personnellement du droit.
Sont exemptés, les exploits et autres actes de cette nature qui se signifient à partie ou par
affiches et proclamations.
De même, les greffiers des juridictions de simple police ou correctionnelle pourront, sans
encourir l’amende prévue ci-dessus, délivrer aux parquets avant l’enregistrement, expédition
des actes par eux reçus, sous réserve que la relation de l’enregistrement soit inscrite sur ces
expéditions à la diligence des parquets avant utilisation.
Art.153.- Il est défendu, sous peine de 1.000 FCFA d’amende, à tout officier public ou ministériel
de recevoir un acte en dépô t sans en dresser acte de dépô t.
Art.154.- Il est fait mention dans toutes les expéditions des actes publics, civils ou judiciaires,
qui doivent être enregistrés sur les minutes, de la quittance des droits par une transcription
littérale et entière de cette quittance.
Pareille mention est faite dans toutes les minutes des actes publics, civils ou judiciaires, qui se
font en vertu d’actes sous signature privée ou passés hors du Mali et qui sont soumis à
l’enregistrement.
Chaque contravention est punie d’une amende de 1.000 FCFA.
Art.155.- Dans le cas de fausse mention d’enregistrement soit dans une minute, soit dans une
expédition, le délinquant est poursuivi par le ministère public sur la dénonciation du faux, qui est
faite par l’agent chargé de l’enregistrement.
Art.156.- Tout acte portant sous-bail, subrogation, cession ou rétrocession de bail doit, à peine
d’une amende de 1.000 FCFA, contenir la reproduction littérale de la mention d’enregistrement
du bail cédé en totalité ou partie.
Art.157.- Toutes les fois qu’une condamnation est rendue sur un acte enregistré, le jugement ou
la sentence arbitrale en fait mention et énonce le montant du droit payé, la date du paiement et
le nom du bureau où il a été acquitté.
En cas d’omission de la mention et s’il s’agit d’un acte soumis à la formalité dans un délai
déterminé, le receveur exige le droit, si l’acte n’a pas été enregistré dans son bureau, sauf
restitution dans le délai prescrit, s’il est ensuite justifié de l’enregistrement de l’acte sur lequel le
jugement a été prononcé.
Art.158.- Les parties qui rédigent un acte sous-seing privé soumis à l’enregistrement dans un
délai déterminé doivent en établir un double sur papier timbré ou revêtu d’un timbre mobile de
dimension et portant les mêmes signatures que l’acte lui-même et qui reste déposé au bureau de
l’enregistrement lorsque la formalité est requise.
Afin de permettre l’enliassement et la conservation de ces documents, le double devra
comporter une marge de cinq centimètres au moins à gauche au recto et à droite au verso.
Art.159.- Toute personne ou société se livrant à des opérations d’intermédiaire pour l’achat ou
la vente des immeubles ou des fonds de commerce ou qui, habituellement, achète en son nom les
mêmes biens dont elle devient propriétaire en vue de les revendre, doit :
 1° en faire la déclaration, dans le délai d’un mois à compter du commencement des opérations ci-
dessus visées, au service compétent en matière d’enregistrement ;
 2° tenir deux répertoires à colonnes, non sujets au timbre, présentant jour pour jour, sans blanc ni
interligne et par ordre de numéros, tous mandats, promesses de vente, actes translatifs de propriété
et d’une manière générale, tous actes se rattachant à sa profession d’intermédiaire ou à sa qualité de
propriétaire ; l’un des répertoires est affecté aux opérations d’intermédiaire, l’autre aux opérations
effectuées en qualité de propriétaire ;
 3° toute infraction aux dispositions du présent article est punie d’une amende de 5.000 FCFA.
Art.160.- Les notaires, huissiers, greffiers, gestionnaires de l’Administration centrale, secrétaires
des collectivités locales, tiendront des répertoires à colonnes sur lesquels ils inscriront, jour par
jour, sans blanc ni interligne et par ordre de numéros, à savoir :
 1° les notaires et huissiers, tous les actes passés ou reçus par eux à peine d’une amende de
2.500 FCFA pour chaque omission ;
 2° les greffiers, tous les actes et jugements qui, aux termes du Code Général des Impôts, doivent
être enregistrés sur les minutes, à peine d’une amende de 1.000 FCFA pour chaque omission ;
 3° les gestionnaires des Administrations centrales et des collectivités locales, les actes dénommés à
l’article 139.3.4 et 11 du présent Livre à peine d’une amende de 1.000 FCFA pour chaque omission.
Art.161.- Chaque article du répertoire prévu à l’article précédent contiendra les indications
prévues au règlement.
Art.162.- Les personnes visées aux articles 159 et 160 du présent Livre présenteront tous les
trois mois leurs répertoires au service compétent en matière d’enregistrement qui les visera et
qui énoncera dans son visa le nombre d’actes inscrits. Cette présentation aura lieu, chaque
année, dans la première décade de chacun des mois de janvier, avril, juillet et octobre.
Tout retard, quelle que soit sa durée, dans la présentation des répertoires au visa trimestriel, est
puni d’une amende de 10.000 FCFA par mois ou fraction de mois de retard.
Pour les notaires, huissiers, greffiers et gestionnaires des Administrations centrales et des
collectivités locales, autres que ceux de Bamako et des chefs-lieux de région, la date de
présentation sera considérée comme étant celle de la remise à la poste du lieu de leur domicile
du paquet contenant les registres.
Art.163.- En outre, les personnes visées aux articles 159 et 160 du présent Livre seront tenues
de communiquer leurs répertoires à toute réquisition, aux agents du Service de l’Enregistrement
qui se présenteront chez eux pour les vérifier, à peine d’une amende de 5.000 FCFA en cas de
refus, cumulativement à l’application éventuelle de la sanction prévue à l’article 38 du présent
Livre.
Lorsque le refus de communication proviendra d’un officier public ou ministériel, le préposé
requerra l’assistance du Maire, du Préfet ou de tout agent assermenté, pour dresser, en sa
présence, procès-verbal du refus qui lui aura été fait.
Art.164.- Les répertoires des personnes visées à l’article 160 du présent Livre seront cotés et
paraphés par les autorités suivantes :
 1° ceux des notaires, ceux des huissiers et greffiers des justices de paix à compétence étendue, par le
juge de leur domicile ;
 2° ceux des huissiers et des greffiers des cours et tribunaux, par le Président ou le Juge qu’il aura
commis à cet effet ;
 3° ceux des gestionnaires des collectivités locales, par le Gouverneur de Région, le Maire ou le
Préfet de Cercle, suivant qu’il s’agit d’une administration régionale, municipale ou d’une autre
collectivité ;
 4° ceux des gestionnaires des administrations centrales, par le Directeur de l’Administration
intéressée.
Art.165.- Les dispositions relatives à la tenue et au dépô t des répertoires sont applicables aux
Commissaires-priseurs et aux courtiers de commerce, mais seulement pour les procès-verbaux
de ventes de meubles et de marchandises, et pour les actes faits en conséquence de ces ventes.
Art.166.- Indépendamment des obligations qui leur incombent en vertu des articles 160 et
suivants du présent Livre, les huissiers et les greffiers tiendront sur registre non timbré, coté et
paraphé par le Président du Tribunal Civil ou le Juge de Paix à Compétence É tendue, des
répertoires à colonnes sur lesquels ils inscriront, jour par jour, sans blanc ni interligne et par
ordre de numéros, tous les actes, exploits, jugements et arrêts qui sont dispensés des formalités
du timbre et de l’enregistrement.
Chaque article du répertoire contiendra les énonciations prévues par le règlement.
Chaque acte porté sur ce répertoire devra être annoté de son numéro d’ordre.
Art.167.- Les huissiers et les greffiers présenteront ce répertoire au visa du service compétent
en matière d’enregistrement qui le visera et qui énoncera dans son visa le numéro du dernier
acte inscrit.
Cette présentation aura lieu dans les quinze premiers jours de chaque trimestre.
Tout retard, quelle que soit sa durée, dans la présentation de ce répertoire au visa trimestriel, est
puni d’une amende de 10.000 FCFA par mois ou fraction de mois de retard.
Les greffiers seront tenus, sous peine d’une amende de 1.000 FCFA pour chaque omission,
d’inscrire au répertoire, prévu à l’article précédent, les bulletins n°3 du casier judiciaire par eux
délivrés.
Art.168.- Les agents de la recette, sous peine d’engager leur responsabilité personnelle, ne
peuvent sous aucun prétexte lors même qu’il y aurait lieu à la procédure prévue par les articles
629 et suivants du présent Livre, différer l’enregistrement des actes et mutations dont les droits
ont été payés aux taux réglés par le Code Général des Impô ts.
Ils ne pourront non plus suspendre ou arrêter le cours des procédures en retenant des actes ou
exploits.
Cependant, si un acte dont il n’y a pas de minute ou un exploit contient des renseignements dont
la trace puisse être utile pour la découverte des droits dus, le service compétent en matière
d’enregistrement aura la faculté de tirer copie et de la faire certifier conforme à l’original par
l’officier qui l’aura présentée. En cas de refus, il pourra réserver l’acte pendant vingt-quatre
heures seulement pour s’en procurer une collation en la forme, à ses frais, sauf répétition, s’il y a
lieu.
Il en sera de même pour les actes sous signature privée qui seront présentés à l’enregistrement.
Art.169.- La quittance de l’enregistrement sera apposée sur l’acte enregistré ou sur l’extrait de la
déclaration du nouveau possesseur au moyen d’un tampon.
Le service compétent en matière d’enregistrement y exprimera la date de l’enregistrement, le
folio du registre, le numéro et, en toutes lettres, la somme des droits perçus.
Lorsque l’acte renfermera plusieurs dispositions opérant chacune un droit particulier, le service
les indiquera sommairement dans sa quittance et y énoncera distinctement la quotité de chaque
droit perçu.
Art.170.- Le service ne pourra délivrer d’extrait de ses registres que sur une ordonnance du
juge, lorsque ces extraits ne seront pas demandés par quelqu’une des parties contractantes ou
leurs ayants cause.
Il lui sera payé un droit prévu par règlement.
Art.171.- Dans tout acte ayant pour objet, soit une vente d’immeubles, soit une cession de fonds
de commerce, soit un échange ou un partage comprenant des immeubles ou un fonds de
commerce, chacun des vendeurs acquéreurs, échangistes, copartageants, leurs maris, tuteurs ou
administrateurs légaux seront tenus de terminer l’acte par une mention de sincérité ainsi
conçue : « La partie soussignée affirme, sous les peines édictées par l’article 640 du présent
Livre, que le présent acte exprime l’intégralité du prix ou de la soulte convenue ».
Les mentions de sincérité devront être écrites de la main de la partie à l’acte, si ce dernier est
sous signature privée.
Art.172.- En même temps que le contrat de vente, les parties doivent déposer au bureau de
l’Enregistrement, lors de l’accomplissement de la formalité, un certificat d’exonération de l’impô t
sur le revenu foncier.
Art.173.- Les actes constatant la constitution des garanties, la mainlevée des inscriptions
d’hypothèques, les déclarations ou la restitution des valeurs mobilières données en gage sont
signés par le responsable du service compétent en matière d’enregistrement. Ils sont dispensés
des droits de timbre et d’enregistrement.
Art.174.- Les meubles, effets, marchandises, bois, fruits, récoltes et tous autres objets mobiliers
ne pourront être vendus publiquement et par enchères qu’en présence et par le ministère
d’officiers publics ayant qualité pour y procéder.
Aucun officier public ne pourra procéder à une vente publique par enchère d’objets mobiliers
qu’il n’en ait préalablement fait la déclaration au bureau de l’Enregistrement dans le ressort
duquel la vente aura lieu.
Art.175.- La déclaration sera rédigée en double exemplaire, datée et signée par l’officier public.
Elle contiendra les nom, qualités et domicile de l’officier, ceux du requérant, ceux de la personne
dont les biens meubles seront mis en vente et l’indication du jour et de l’heure de son ouverture.
Elle ne pourra servir que pour les biens meubles de celui qui y sera dénommé.
La déclaration sera déposée au bureau et enregistrée sans frais. L’un des exemplaires, rédigé sur
papier timbré, sera remis, revêtu de la mention de l’enregistrement, à l’officier public qui devra
l’annexer au procès-verbal de la vente. L’autre exemplaire, établi sur papier non timbré, sera
conservé au bureau.
Art.176.- Chaque objet adjugé sera porté de suite au procès-verbal ; le prix y sera écrit en toutes
lettres et tiré hors ligne en chiffres.
Lorsqu’une vente aura lieu par suite d’inventaire, il en sera fait mention au procès-verbal, avec
indication de la date de l’inventaire, de la quittance de l’enregistrement.
Art.177.- Les procès-verbaux de vente ne pourront être enregistrés qu’aux bureaux où les
déclarations auront été faites.
Art.178.- Sont dispensés de la déclaration prévue à l’article 174 du présent Livre les
fonctionnaires qui auront à procéder aux ventes de mobiliers de l’É tat et des collectivités
secondaires.
En sont également dispensés les agents chargés des ventes de biens dépendants des successions
vacantes ou en déshérence.
Art.179.- La valeur servant d’assiette à l’impô t est déterminée par la déclaration détaillée et
estimative des parties, sans distraction des charges.
Art.180.- L’indication inexacte dans un acte de mutation à titre gratuit du lien de parenté entre
le donateur ou le défunt et les donataires, héritiers, ou légataires, ainsi que toutes indications
inexactes du nombre d’enfants du défunt ou de l’héritier, donataire ou légataire, est passible, à
titre d’amende, d’un double droit en sus de celui qui sera dû à titre supplémentaire.
Les auteurs des fausses déclarations seront personnellement redevables de cette amende.
Art.181.- Pour bénéficier des dispositions prévues aux articles 307 à 309 du Code Général des
Impô ts, concernant les enfants vivants des héritiers, donataires ou légataires et les représentants
de ceux prédécédés, les héritiers, donataires et légataires doivent présenter un certificat de vie
dispensé de timbre et d’enregistrement, ou une expédition de l’acte de décès de tout enfant
décédé depuis l’ouverture de la succession.
Art.182.- La valeur de la propriété des biens meubles est déterminée, sauf preuve contraire :
 1° par le prix exprimé dans les actes de vente, lorsque cette vente a lieu publiquement dans les deux
années du décès ;
 2° à défaut d’actes de vente, par l’estimation contenue dans les inventaires, s’il en est dressé dans les
formes légales et dans les cinq années du décès pour les meubles meublants, et par l’estimation
contenue dans les inventaires et autres actes, s’il en est passé dans le même délai, pour les autres
biens meubles, sauf les dispositions de l’article 298 du Code Général des Impôts ;
 3° à défaut des bases d’évaluation établies par les deux alinéas précédents, par la déclaration
détaillée et estimative des parties ; toutefois, pour les meubles meublants et sans que
l’Administration ait à en justifier l’existence, la valeur imposable ne peut être inférieure à 5 % de
l’ensemble des autres valeurs mobilières et immobilières de la succession, la preuve contraire étant
aussi réservée.
Art.183.- Les dettes dont la déduction est demandée sont détaillées, article par article, dans un
inventaire certifié par le déposant, annexé à la déclaration de succession et rédigé sur papier
timbré.
À l’appui de leur demande, les héritiers ou leurs représentants doivent indiquer, soit la date de
l’acte constitutif de la dette, le nom et la résidence de l’officier public qui l’a reçu, soit la date de la
décision judiciaire et la juridiction dont elle émane. Ils doivent représenter les autres titres, actes
ou écrits que le créancier ne peut, sous peine de dommages intérêts, se refuser à communiquer
sous récépissé.
Art.184.- L’Administration a, dans tous les cas, la faculté d’exiger de l’héritier, la production de
l’attestation du créancier certifiant l’existence de la dette à l’époque de l’ouverture de la
succession. Cette attestation, sur papier non timbré, ne peut être refusée, sous peine de
dommages intérêts, toutes les fois qu’elle est légitimement réclamée.
Toute dette, au sujet de laquelle l’Administration aura jugé les justifications insuffisantes, ne sera
pas retranchée de l’actif de la succession pour la perception du droit, sauf aux parties à se
pourvoir en restitution, s’il y a lieu, dans les deux années à compter du jour de la déclaration.
Art.185.- Les héritiers, légataires ou donataires, leurs tuteurs ou curateurs seront tenus de
souscrire une déclaration détaillée et de la signer sur une formule imprimée fournie par
l’Administration.
Toutefois, en ce qui concerne les immeubles situés dans la circonscription de bureaux autres que
celui où est passée la déclaration, le détail sera présenté non dans cette déclaration, mais
distinctement, pour chaque bureau de la situation des biens, sur une formule fournie par
l’Administration et signée par le déclarant.
Art.186.- La déclaration prévue à l’article précédent doit mentionner les nom, prénoms, date et
lieu de naissance :
 1° de chacun des héritiers, légataires ou donataires ;
 2° de chacun des enfants des héritiers, donataires ou légataires, enfants vivants au moment de
l’ouverture de la succession.
Si la naissance est arrivée hors du Mali, il est, en outre, justifié de cette date avant
l’enregistrement de la déclaration ; à défaut de quoi, il sera perçu les droits les plus élevés qui
pourraient être dus au Trésor, sauf restitution du trop-perçu s’il y a lieu.
Toute indication inexacte dans les mentions prévues au présent article est passible des sanctions
prévues à l’article 180 du présent Livre.
Art.187.- Les héritiers, donataires ou légataires doivent faire connaître si les bijoux, pierreries,
objets d’art ou de collection compris dans l’actif successoral étaient l’objet d’un contrat
d’assurance contre le vol ou contre l’incendie en cours au jour du décès et, dans l’affirmative,
indiquer la date du contrat, le nom ou la raison sociale et le domicile de l’assureur, ainsi que le
montant des risques.
Toute contravention aux dispositions qui précèdent est punie d’une amende égale au double du
droit afférent à la minoration éventuelle.
Art.188.- Les sociétés, compagnies d’assurances et tous autres assureurs maliens et étrangers,
qui auraient assuré contre le vol ou contre l’incendie, en vertu d’un contrat ou d’une convention
en cours à l’époque du décès, des bijoux, pierreries, objets d’art ou de collection situés au Mali et
dépendant d’une succession qu’ils sauraient ouverte ou appartenant au conjoint d’une personne
qu’ils sauraient décédée, doivent, dans la quinzaine qui suit le jour où ils ont connaissance du
décès, adresser au service compétent en matière d’enregistrement une déclaration faisant
connaître :
 1° le nom ou la raison sociale et le domicile de l’assureur ;
 2° les nom, prénoms et domicile de l’assuré, ainsi que la date de son décès ou du décès de son
conjoint ;
 3° le numéro, la date et la durée de la police et la valeur des objets assurés.
Il en est donné récépissé.
Quiconque a contrevenu aux dispositions du présent article est passible d’une amende de
5.000 FCFA.
Art.189.- Les héritiers, légataires et tous autres, appelés à exercer les droits subordonnés au
décès d’un individu dont l’absence est déclarée, sont tenus de faire, dans les six mois du jour de
l’envoi en possession provisoire, la déclaration à laquelle ils seraient tenus s’ils étaient appelés
par effet de mort et d’acquitter les droits sur la valeur entière des biens ou droits qu’ils
recueillent.
Art.190.- Les héritiers, donataires ou légataires, qui n’ont pas fait dans les délais prescrits les
déclarations des biens à eux transmis par décès, paient, à titre d’amende, 1 % par mois ou
fraction de mois de retard du droit qui est dû pour la mutation.
Cette amende ne peut excéder en totalité la moitié du droit simple qui est dû , ni être inférieure à
25.000 FCFA. Si la déclaration ne donne ouverture à aucun droit, les héritiers, donataires ou
légataires paieront une astreinte de 5.000 FCFA par mois ou fraction de mois de retard.
Les tuteurs et curateurs supporteront personnellement la peine ci-dessus, lorsqu’ils auront
négligé de faire les déclarations dans les délais.
Art.191.- L’amende pour les omissions et pour les fausses attestations de dettes faites dans les
déclarations de biens transmis par décès sera d’un droit en sus de celui qui se trouvera dû pour
les objets omis ou les charges faussement déduites, sans que ces droits puissent être inférieurs à
1.000 FCFA.
Dans tous les cas où ces déclarations présenteront le caractère d’une dissimulation frauduleuse,
l’amende peine sera du double droit en sus de celui qui sera dû pour les objets omis et les dettes
faussement déduites.
Les tuteurs et curateurs supporteront personnellement les amendes ci-dessus, lorsqu’ils auront
fait les déclarations frauduleuses.
Art.192.- Une amende fixe de 1.000 FCFA est applicable aux omissions constatées dans les
déclarations de succession n’ayant donné ouverture à aucun droit, lorsque la réparation de ces
irrégularités n’entraîne pas l’exigibilité des pénalités prévues à l’article précédent.
Lorsqu’au contraire la réparation desdites irrégularités rend applicables les sanctions édictées
par cet article, celles-ci ne peuvent, en aucun cas, être inférieures à 10 % du montant total des
sommes réintégrées.
Art.193.- Le prétendu créancier qui aura faussement attesté l’existence d’une dette sera tenu
solidairement avec le déclarant au paiement de l’amende et en supportera définitivement le
tiers.
Art.194.- Les maires, préfets et autres fonctionnaires compétents pour recevoir les actes de
l’état civil fourniront chaque trimestre au service compétent en matière d’enregistrement les
relevés par eux certifiés des actes de décès. Ces relevés seront délivrés sur papier non timbré et
remis, moyennant récépissé dans les mois de Janvier, Avril, Juillet et Octobre.
Art.195.- Toute déclaration de mutation par décès, souscrite par les héritiers, donataires et
légataires, leurs maris, tuteurs, curateurs ou administrateurs légaux, sera terminée par une
mention ainsi conçue : « Le déclarant affirme sincère et véritable la présente déclaration ; il
affirme en outre sous les peines de l’article 636 du présent Livre et sous les peines
correctionnelles prévues par le Code pénal, que cette déclaration comprend l’argent comptant,
les créances et toutes autres valeurs mobilières maliennes ou étrangères qui, à sa connaissance,
appartenaient au défunt, soit en totalité, soit en partie ».
Lorsque le déclarant affirmera ne savoir ou ne pouvoir signer, il lui sera donné lecture de la
mention prescrite à l’alinéa précédent, et certifiera au pied de la déclaration que cette formalité a
été accomplie et que le déclarant a affirmé l’exactitude complète de la déclaration.
Art.196.- Le notaire qui dresse un inventaire après décès est tenu, avant la clô ture, d’affirmer
qu’au cours des opérations il n’a constaté l’existence d’aucune valeur ou créances autres que
celles portées dans l’acte, ni d’aucun compte en banque hors du Mali.
L’officier public qui a sciemment contrevenu aux dispositions qui précèdent ou souscrit une
affirmation incomplète ou inexacte est passible, sans préjudice des sanctions disciplinaires,
d’une amende de 25.000 FCFA.
Art.197.- Tout acquéreur de droits réels immobiliers ou de fonds de commerce dépendant d’une
succession ne pourra se libérer du prix d’acquisition, si ce n’est sur la présentation d’un certificat
délivré sans frais par le service compétent en matière d’enregistrement et constatant, soit
l’acquittement, soit la non exigibilité de l’impô t de mutation par décès, à moins qu’il ne préfère
retenir pour la garantie du Trésor et conserver, jusqu’à la présentation du certificat, au service,
une somme égale au montant de l’impô t calculé sur le prix.
Art.198.- Quiconque aura contrevenu aux dispositions de l’article précédent sera
personnellement tenu des droits et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable, et
passible, en outre, d’une amende de 1.000 FCFA.
Le notaire ou l’officier public qui aura reçu un acte constatant l’acquisition de droits réels
immobiliers ou de fonds de commerce dépendant d’une succession sera solidairement
responsable des droits, pénalités et amendes visés à l’alinéa précédent.
Art.199.- L’inscription aux livres fonciers de mutations par décès de ces mêmes droits ne pourra
être effectuée que sur la présentation du certificat prévu à l’article 197 du présent Livre.
Le Conservateur ou le Greffier qui aura contrevenu aux dispositions de l’alinéa précédent sera
personnellement tenu des droits et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable, et
passible, en outre, d’une amende de 1.000 FCFA.
Art.200.- Le transfert d’un permis d’occuper soit par acte entre vifs, soit par succession, ne
pourra être effectué que sur présentation du certificat prévu à l’article 197 du présent Livre. Une
pénalité de 5.000 FCFA est encourue par le fonctionnaire qui aura contrevenu à cette
disposition.
Art.201.- Les Administrations publiques, les établissements ou organismes quelconques soumis
au contrô le de l’autorité administrative, les sociétés ou compagnies, banquiers, escompteurs,
officiers publics ou ministériels ou agents d’affaires, qui seraient dépositaires, détenteurs ou
débiteurs de titres, sommes ou valeurs dépendant d’une succession qu’ils sauraient ouvertes,
doivent adresser aussitô t au Chef du Service de l’Enregistrement à Bamako, contre récépissé, la
liste de ces titres, sommes ou valeurs ainsi que tous renseignements en leur possession sur le
défunt ou sur les héritiers. Ils ne peuvent se dessaisir ou se libérer de ces titres, sommes ou
valeurs si ce n’est sur la présentation d’un certificat délivré sans frais par le gestionnaire du
bureau de l’Enregistrement constatant l’acquittement des droits.
Art.202.- Les sociétés, compagnies, caisses ou organismes d’assurances, maliens ou étrangers,
ainsi que leurs établissements, agences, succursales, directions régionales ou locales, ne peuvent
se libérer des sommes, rentes ou émoluments quelconques dus par eux à raison ou à l’occasion
du décès de l’assuré à tout bénéficiaire domicilié au Mali ou hors du Mali si ce n’est sur la
présentation d’un certificat délivré sans frais par le receveur de l’Enregistrement, constatant
l’acquittement du droit de mutation par décès.
Ils peuvent toutefois, sur la demande écrite des bénéficiaires établie sur papier non timbré,
verser tout ou partie des sommes dues par eux en l’acquis des droits de mutation par décès.
Ces dispositions ne sont pas applicables lorsque les sommes ou émoluments quelconques dus à
raison ou à l’occasion du décès de l’assuré n’excèdent pas 500.000 FCFA et reviennent au
conjoint survivant ou à des successibles en ligne directe n’ayant pas hors du Mali un domicile de
fait ou de droit.
Art.203.- Quiconque a contrevenu aux dispositions de l’article précédent est personnellement
tenu des droits et pénalités exigibles sauf recours contre le redevable, et passible, en outre, d’une
amende de 10.000 FCFA.
Art.204.- Les dépositaires désignés à l’article 201 du présent Livre doivent, dans les trois mois
au plus tard de l’ouverture d’un compte indivis ou collectif avec solidarité, faire connaître au
service de l’enregistrement, les nom, prénoms et domicile de chacun des déposants, ainsi que la
date de l’ouverture de compte, sous peine d’une amende de 10.000 FCFA.
Ils doivent de plus, dans la quinzaine de la notification qui leur est faite par l’Administration de
l’enregistrement du décès de l’un des déposants et sous la sanction édictée par l’article 203 du
présent Livre adresser au service de l’enregistrement la liste des titres, sommes ou valeurs
existant au jour du décès au crédit des co-titulaires du compte.
Art.205.- Toute personne ou société qui se livre habituellement à la location des coffres-forts ou
des compartiments de coffre-fort doit :
1) En faire la déclaration au Centre des Impô ts de sa résidence et, s’il y a lieu, à celui de chacune
de ses succursales ou agences louant des coffres-forts.
2) Tenir un répertoire alphabétique non sujet au timbre représentant, avec mention des pièces
justificatives produites, les nom, prénoms, professions, domicile et résidence réels de tous les
occupants de coffres-forts et le numéro du coffre-fort loué.
Ce répertoire est tenu sur fiches ; les dates et heures d’ouverture des coffres-forts sont
mentionnées sur la fiche de chaque locataire dans l’ordre chronologique.
3) Inscrire sur un registre ou un carnet établi sur papier non timbré, avec indication de la date et
de l’heure auxquelles elle se présente, les nom, adresse et qualité de toute personne qui veut
procéder à l’ouverture d’un coffre-fort et exiger que cette personne appose sa signature sur ledit
registre ou carnet, après avoir certifié, sous les sanctions prévues à l’article 208 du présent Livre,
en cas d’affirmation inexacte :
 si elle est personnellement locataire du coffre-fort, qu’elle n’a connaissance d’aucun décès rendant
applicables les dispositions de l’article 204 du présent Livre ;
 si elle n’est pas personnellement locataire du coffre-fort, qu’elle n’a pas connaissance du décès soit
du locataire ou de l’un des colocataires, soit du conjoint non séparé de corps du locataire, ou de l’un
de ses colocataires.
4) Présenter et communiquer lesdits répertoires, registres ou carnets à toutes demandes des
agents de recette.
Art.206.- Aucun coffre-fort ou compartiment de coffre-fort tenu en location ne peut être ouvert
par qui que ce soit après le décès soit du locataire ou de l’un des locataires, soit de son conjoint,
s’il n’y a pas entre eux séparation de corps, qu’en présence d’un officier public ou ministériel
requis à cet effet par tous les ayants droit à la succession, ou désigné par le Président du Tribunal
Civil ou le Juge de Paix à compétence étendue, en cas de désaccord, et sur demande de l’un des
ayants droit. Quinze jours avant l’ouverture du coffre-fort, l’officier public ou ministériel ainsi
désigné avise le responsable du service compétent en matière d’enregistrement. Ce dernier
assiste obligatoirement à l’ouverture, si le coffre-fort est situé à sa résidence, sinon il peut
désigner le Préfet de Cercle pour le représenter.
Il est dressé procès-verbal, sur papier timbré mais enregistré gratis contenant l’énumération
complète et détaillée de tous les titres, sommes ou objets quelconques contenus dans le coffre-
fort.
Art.207.- Les dispositions de l’article précédent sont applicables aux plis cachetés et cassettes
fermées, remis en dépô t aux banquiers, changeurs, escompteurs et à toute personne recevant
habituellement les plis de même nature.
Art.208.- Toute personne qui, ayant connaissance du décès, soit du locataire d’un coffre-fort ou
compartiment de coffre-fort, soit du conjoint de ce locataire, s’il n’y a pas entre eux séparation de
corps, l’a ouvert ou fait ouvrir sans observer les prescriptions de l’article 206 du présent Livre,
est tenue personnellement des droits de mutation par décès et des pénalités exigibles en raison
des sommes, titres ou objets contenus dans le coffre-fort, sauf son recours contre le redevable de
ces droits et pénalités, s’il y a lieu, et est, en outre, passible d’une amende de 25.000 FCFA à
1.000.000 FCFA dont le montant sera déterminé, cas par cas, par le responsable du service
compétent en matière d’enregistrement.
Il en est de même en cas d’ouverture irrégulière des plis cachetés et cassettes fermées visées à
l’article 207 du présent Livre.
Les mêmes sanctions atteindront encore toute personne qui aura sciemment com-mis une
inexactitude dans la déclaration prévue à l’article 203 du présent Livre.
Art.209.- L’héritier, donataire ou légataire est tenu au paiement de l’amende prévue à l’article
précédent, solidairement avec les contrevenants visés à ce même article, s’il omet, dans sa
déclaration, les titres, sommes ou objets en cause.
Le bailleur du coffre-fort ou dépositaire des plis et cassettes qui a laissé ouvrir ceux-ci hors de la
présence de l’officier public ou ministériel est, s’il avait connaissance du décès, tenu
personnellement à la même obligation et passible également de l’amende prévue à l’article 208
du présent Livre.
Art.210.- Les personnes et sociétés visées aux articles 205 et 207 du présent Livre sont tenues
d’adresser au responsable du service compétent en matière d’enregistrement :
 1° avis de toute location de coffre-fort qui ne fait pas suite à une location antérieure pour laquelle un
avis a déjà été fourni ;
 2° avis de la cessation de toute location à laquelle une location nouvelle ne fait pas immédiatement
suite.
Art.211.- Les parties sont tenues de déclarer, dans tout acte constatant une transmission entre
vifs à titre gratuit, les nom, prénoms date et lieu de naissance des enfants vivants du donateur et
des donataires, ainsi que les représentants de ceux prédécédés.
Toute indication inexacte est passible des sanctions prévues à l’article 180 sous réserve du
respect des délais prévus aux articles 602 et 603 du présent Livre.
Art.212.- Les actes renfermant, soit la déclaration par le donataire ou ses représentants, soit la
reconnaissance judiciaire d’un don manuel, sont sujets au droit de donation.
Art.213.- Le bénéfice des dispositions des articles 304 et 305 du Code Général des Impô ts est
subordonné à la production d’un certificat de vie dispensé du timbre et de l’enregistrement pour
chacun des enfants vivants du donateur ou des donataires et des représentants de ceux
prédécédés.
Ce certificat ne pourra être antérieur de plus d’un mois à l’acte constatant la mutation auquel il
devra rester annexé.
Art.214.- Si le prix du bail ou de la location est stipulé payable en nature ou sur la base du cours
de certains produits, le droit proportionnel est liquidé d’après la valeur des produits au jour du
contrat déterminée par une déclaration estimative des parties.
Si le montant du droit est fractionné comme prévu à l’article 348 du présent Livre ci-après, cette
estimation ne vaudra que pour la première période. Pour chacune des périodes ultérieures, les
parties seront tenues de souscrire une nouvelle déclaration estimative de la valeur des produits
au jour du commencement de la période qui servira de base à la liquidation des droits.
Art.215.- À défaut de conventions écrites, les mutations, ainsi que les prorogations
conventionnelles ou légales de jouissance de biens immeubles, font l’objet de déclarations
détaillées et estimatives qui sont déposées dans les trois premiers mois de chaque année au
bureau de l’Enregistrement de la situation de l’immeuble loué.
Les déclarations sont établies sur les formulaires fournis par l’Administration. Elles s’appliquent
à la période courue du 1er janvier au 31 décembre de l’année précédente.
Les déclarations sont souscrites par la personne qui est propriétaire ou usufruitière de
l’immeuble loué au 31 décembre de l’exercice écoulé, quelles que soient les mutations de
propriété intervenues en cours dudit exercice.
En cas de sous-location, une déclaration est, en outre, souscrite par chacun des sous-bailleurs,
locataires principaux ou cessionnaires.
Art.216.- Chaque immeuble fait l’objet d’une déclaration particulière qui mentionne
obligatoirement les indications prévues au règlement.
Art.217.- À défaut de conventions écrites, les mutations et les prorogations conventionnelles ou
légales de jouissance de fonds de commerce font l’objet, par le bailleur, de déclarations détaillées
et estimatives qui sont déposées dans le délai d’un mois, à compter de l’entrée en jouissance, au
bureau de l’Enregistrement de la situation du fonds de commerce loué.
Art.218.- Tout acte portant sous-bail, subrogation, cession ou rétrocession de bail doit, à peine
d’une amende de 1.000 FCFA, contenir la reproduction littérale de la mention d’enregistrement
du bail cédé en totalité ou en partie.
Art.219.- Les immeubles, quelle que soit leur nature, sont estimés d’après leur valeur vénale
réelle à la date de la transmission, d’après la déclaration estimative des parties.
Art.220.- La découverte d’un acte ou d’une mutation non présentés à l’enregistrement dans les
délais prévus par le Code Général des Impô ts est sanctionnée par l’application d’un double droit
en sus sans que ce droit puisse être inférieur à 2.500 FCFA.
Art.221.- La présentation volontaire, hors délai, des actes et mutations passibles de la formalité
est passible d’un droit en sus, sans que ce droit puisse être inférieur à 1.250 FCFA.
Art.222.- La personne ou les parties qui devaient faire procéder à la formalité de
l’enregistrement, supportent les pénalités.

Sous-section 18 - Contrat d’assurances

Art.223.- L’assureur doit faire apparaître clairement, dans tous les contrats conclus au Mali et
sur les quittances remises aux assurés, le montant de la taxe qui doit être reversée au Trésor.
Art.224.- Les assureurs, sociétés et compagnies d’assurances sont tenus de faire à la Sous-
Direction des Grandes Entreprises ou au Centre des Impô ts du lieu où ils ont le siège de leur
principal établissement ou de leur résidence, avant de commencer leurs opérations, une
déclaration énonçant la nature de ces opérations et les noms du directeur de la société ou du
chef de l’établissement.
Les sociétés et compagnies d’assurances ayant plusieurs agences sont tenues de faire une
déclaration distincte à la Sous-Direction des Grandes Entreprises ou au Centre des Impô ts du
siège de chaque agence, en précisant le nom de l’agent.
Art.225.- Les assureurs étrangers doivent en outre déposer auprès de la Sous-Direction des
Grandes Entreprises ou du Centre des Impô ts une copie de leur décret d’agrément, mentionnant
expressément le nom de leur représentant. Celui-ci sera personnellement responsable du
paiement de la taxe et des pénalités.
Art.226.- Tout retard dans le paiement de la taxe due en vertu de l’article 223 du présent Livre,
toute inexactitude, omission ou insuffisance et toute autre infraction entraînant un préjudice
pour le Trésor donnent lieu au paiement d’un droit en sus égal à la taxe ou au complément de
taxe exigible, sans pouvoir être inférieur à 5.000 FCFA.
Art.227.- Toute infraction aux articles 224 et 225 du présent Livre est punie d’une amende de
50.000 FCFA.

Sous-section 19 - Contribution de solidarité sur les billets d’avion

Art.227-A.- (Loi n°2008-003) Les redevables légaux de la Contribution de Solidarité sur les
billets d’avion sont tenus de déclarer à la Recette du service des Impô ts dont ils relèvent les
sommes perçues au titre de ladite contribution.
Pour un mois donné, le dépô t de la déclaration des sommes dues a lieu au plus tard le quinzième
jour du mois suivant ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci
coïncide avec un jour non ouvrable ou férié.
À cet effet, ils utilisent le modèle d’imprimé de déclaration fourni par les services de la Direction
Générale des Impô ts.
Art.227-B.- (Loi n°2008-003) Les redevables qui déposent après le délai fixé à l’article 227 A ci-
dessus, mais avant toute mise en demeure du service des impô ts, leurs déclarations mensuelles
sont passibles d’une amende égale à 25 % des droits dus d’après cette déclaration.
Le taux de cette amende est ramené à 5 % lorsque le retard ne dépasse pas un mois.
Lorsque cette déclaration est souscrite après mise en demeure du service des impô ts, la pénalité
encourue est égale à 50 % des droits dus d’après la déclaration.
Dans tous les cas, le minimum de pénalité est de 50.000 FCFA.
Si, dans un délai de dix jours après mise en demeure du service des impô ts, le redevable ne
souscrit pas la déclaration qui lui a été réclamée, il est taxé d’office et l’impô t correspondant à
cette taxation est majoré d’une amende égale à 100 % du montant de cet impô t.
Dans le cas où la déclaration souscrite après le délai fixé à l’article 227 A du présent Livre ne
donne ouverture à aucun droit, la pénalité est de 50.000 FCFA.
Les contraventions aux dispositions de l’article 117 du présent Livre sont punies d’une amende
fiscale de 50.000 FCFA par déclaration omise ou souscrite hors délai.
Art.227-C.- (Loi n°2008-003) Les omissions et inexactitudes constatées dans les déclarations
relatives à la Contribution de Solidarité sur les billets d’avion sont sanctionnées par une amende
égale à 50 % des droits compromis.
Le taux de cette amende est porté à 100 % lorsque, compte tenu de la nature de l’in- fraction
commise, la bonne foi du contribuable ne peut être admise.

Sous-section 20 - Taxe-emploi jeunes (Abrogée)

Art.227-D à 227-H.- Abrogés (L.F.2019)

Sous-section 21 - Taxe foncière

Art.227-I.- (Loi n°11-035) Pour la détermination des valeurs locatives, les propriétaires et, en
cas de sous-location, les locataires principaux ou, en leur lieu et place, les gérants d’immeubles,
sont tenus de souscrire chaque année, au plus tard le 31 mars, une déclaration au service des
Impô ts indiquant, au 1er janvier de l’année considérée :
 1° l’emplacement (localité, quartier, rue, numéro du lot et/ou du titre foncier) de l’immeuble ;
 2° les prénoms et nom usuels ou raison sociale de chaque locataire, la consistance des locaux qui lui
sont loués, le montant du loyer
 3° les prénoms et nom usuels ou raison sociale de chaque occupant à titre gratuit et la consistance
du local occupé ;
 4° la consistance des locaux occupés par le propriétaire lui-même ;
 5° la consistance des immeubles vacants.
À cet effet, ils utilisent le modèle d’imprimé de déclaration mis à leur disposition par le service
d’assiette de ressort de la Direction Générale des Impô ts.
Art.227-J.- (Loi n°11-035) Les déclarants susvisés sont également tenus de fournir par écrit, les
renseignements ou les éclaircissements nécessaires à la détermination des valeurs locatives,
lorsque l’agent chargé de l’assiette de la taxe leur en fait la demande. En cas de refus de
communication des informations, la déclaration fait l’objet d’une rectification d’office. Le
montant de la taxe ainsi liquidé est majoré d’une amende égale à 25 % du montant des droits
dus.
La même sanction est applicable aux contribuables n’ayant pas souscrit de déclaration ou ayant
produit une déclaration hors délai ou minorée.

Sous-section 22 - Précompte au titre de l’IBIC ou de l’impôt sur les sociétés

A. Liquidation, modalités de déclaration, d’encaissement et de recouvrement.

Art.227-K.- (L.F.2013) La liquidation du précompte est assurée par :


 le service des douanes, en ce qui concerne les opérations d’importation ;
 les producteurs et les revendeurs relevant de régime réel d’imposition, en ce qui concerne les
livraisons de biens réalisées sur le marché intérieur ;
 les services chargés de l’établissement des mandats de paiement, en ce qui concerne les fournitures
de biens ou de services dont le prix est payé par le Trésor Public.
Art.227-L.- (L.F.2013) Le précompte est perçu ou recouvré dans les mêmes conditions et suivant
les mêmes modalités que :
 les droits et taxes dus au cordon douanier, lorsqu’il s’agit d’opérations d’importation ;
 la retenue à la source de l’Impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux ou de l’Impôt sur les
Sociétés applicable aux prestataires de services ne disposant pas de Numéro d’Identification Fiscal
ou de Numéro d’Identification National ;
 la retenue à la source de la TVA applicable aux fournitures de biens et services dont le paiement est
fait par le Trésor Public.

B. Imputation

Art.227-M.- (L.F.2013) Le montant des sommes perçues ou dues au titre du précompte est
définitivement acquis au Trésor Public. Il est imputé, à la rubrique intitulée :
 « impôt sur les bénéfices Industriels et Commerciaux », lorsque la personne qui a fait l’objet du
précompte est une personne physique, une société de personnes ou une société de fait ;
 « impôt sur les sociétés », lorsque la personne qui a fait l’objet du précompte est une société de
capitaux.

C. Obligations des redevables légaux et sanctions

Art.227-N.- (L.F.2013) Les contribuables réalisant des ventes entrant dans le champ
d’application du précompte sont tenus de délivrer à leurs clients une facture mentionnant
distinctement le montant du précompte exigible.
Les sommes prélevées au titre du précompte au cours d’un mois donné sont versées à la Recette
des impô ts de ressort du redevable légal dans les mêmes conditions, délais et sous les mêmes
sanctions que la retenue à la source effectuée au titre de l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et
Commerciaux ou de l’Impô t sur les Sociétés applicable aux prestataires de services ne disposant
pas de Numéro d’Identification Fiscal ou de Numéro d’Identification National.
Art.227-O.- (L.F.2013) Les infractions concernant le précompte sont constatées, poursuivies et
réprimées conformément aux dispositions prévues par le Code Général des Impô ts et le Livre de
Procédures Fiscales en matière de retenue à la source de l’Impô t sur les Bénéfices Industriels et
Commerciaux ou de l’Impô t sur les Sociétés applicable aux prestataires de services ne disposant
pas de Numéro d’Identification Fiscal ou de Numéro d’Identification National.

D. Autres dispositions

Art.227-P.- (L.F.2013) Le prélèvement du précompte ne fait pas obstacle au droit du service des
impô ts de rechercher et d’exploiter, aux fins d’imposition, les renseignements obtenus sur les
personnes visées à l’article 2 ci-dessus.

Sous-section 23 - TARTOP

Art.227-Q.- (L.F.2013) La taxe est déclarée et acquittée dans les mêmes délais et suivant les
mêmes procédures que la TVA due sur les opérations intérieures assujetties à celle-ci.
Dans l’accomplissement des formalités de déclaration, les redevables utilisent les imprimés de
déclaration appropriés mis à leur disposition par les services compétents de la Direction
Générale des Impô ts.
Art.227-R.- (L.F.2013) Les redevables de la taxe déposent, auprès du service des impô ts qui gère
leur dossier fiscal, la déclaration y afférente dans le délai fixé à l’article 110 du Livre de
Procédures Fiscales.
Lorsque la déclaration est souscrite après le délai prévu à l’article 110 précité et sans mise en
demeure du service des impô ts, le redevable légal encourt une pénalité égale à 5 % des droits
dus d’après cette déclaration.
Lorsque la déclaration est souscrite après mise en demeure du service des impô ts, la pénalité
encourue est égale à 25 % des droits dus d’après cette déclaration.
Dans tous les cas, le minimum de pénalité est de 25.000 FCFA.
Si, dans un délai de dix jours après mise en demeure du service des impô ts, le redevable ne
souscrit pas la déclaration qui lui a été réclamée, il est taxé d’office et le montant du droit
correspondant à cette taxation est majoré d’une pénalité égale à 50 % dudit montant.
Dans le cas où la déclaration souscrite après le délai fixé à l’article 110 du Livre de Procédures
Fiscales ne donne ouverture à aucun droit, la pénalité est de 25.000 FCFA.
Les omissions et inexactitudes constatées dans la déclaration sont sanctionnées par une pénalité
égale à 25 % des droits compromis.
Le taux de cette pénalité est porté à 50 % lorsque, compte tenu de la nature de l’infraction
commise, la bonne foi du redevable légal ne peut être admise.
Art.227-S.- (L.F.2013) Les opérations d’assiette, de recouvrement, de contrô le et de contentieux
afférentes à la Taxe sur l’Accès au Réseau des Télécommunications Ouvert au Public sont du
ressort de la Direction Générale des Impô ts et sont exécutées dans les mêmes conditions et
délais, les mêmes modalités et les mêmes procédures et garanties prévues par le Code Général
des Impô ts et le Livre de Procédures Fiscales en matière de TVA.
Sous-section 24 - Taxe due par les exportateurs d’or et autres produits miniers

Art.227-T.- (L.F.2017) La taxe sur les exportateurs d’or non régis par le Code Minier est perçue
dans les mêmes conditions, et selon les mêmes modalités et sanctions que celles prévues en
matière de droit de timbre sur l’exportation d’or et du coton.

Titre 3 - Le recouvrement de l’impôt

Chapitre 1 - Le paiement de l’impôt

Section 1 - Dispositions communes au paiement des impôts directs et des taxes assimilées émis
par voie de rôle ou de rapports de liquidation

Sous-section 1 - Établissement et mise en recouvrement des droits

Art.228.- (L.F.2015) Les impô ts directs, contributions, taxes et produits assimilés sont recouvrés
en vertu de rô les ou rapports de liquidation établis par l’Administration des impô ts qui a
procédé à l’établissement de l’assiette.
Nonobstant des dispositions de l’alinéa 1 du présent article, les rô les des impô ts forfaitaires sur
les revenus c’est-à-dire la taxe de développement régional et local, la taxe sur les armes à feu, la
taxe sur le bétail, la taxe de voirie sont établies par les autorités communales compétentes.
Les rô les ou les rapports de liquidation, généraux ou particuliers, sont établis par catégorie
d’impô t, en principe avant la mise en recouvrement.
Néanmoins, certains impô ts peuvent être recouvrés avant l’émission des rô les ou rapports de
liquidation.
Ces recouvrements donneront obligatoirement lieu, à chaque fin de trimestre, à l’établissement
des rô les de régularisation avant d’être pris définitivement en charge par les comptables publics.
Art.229.- L’homologation ou émission légale des rô les ou rapports de liquidation est la formalité
qui leur confère la force exécutoire.
Elle consiste en l’approbation desdits documents par décision du Directeur Général des Impô ts.
Le Directeur Général des Impô ts peut déléguer ses pouvoirs, selon le cas, au Sous-Directeur des
Grandes Entreprises, au Directeur des Impô ts du District de Bamako, au Directeur Régional des
Impô ts ou au préfet territorialement compétent en ce qui concerne l’homologation ou l’émission
légale des rô les ou rapports de liquidation d’impô ts directs et de taxes assimilées.
Art.230.- Les rô les et/ou rapports de liquidation homologués sont adressés par l’autorité
d’homologation au comptable public assignataire de la circonscription dans les cinq jours de leur
émission.
Les comptables publics font parvenir aux percepteurs de leur ressort les rô les que chacun d’eux
est chargé de recouvrer.
Art.231.- La prise en charge est la formalité par laquelle un comptable public reconnaît s’être
chargé du recouvrement, s’il est assignataire du rô le ou du rapport de liquidation, ou de la
surveillance du recouvrement, s’il est le supérieur hiérarchique régional du comptable
assignataire.
La prise en charge est matérialisée par l’apposition d’une mention et d’un numéro d’ordre sur le
rô le à chaque échelon de prise en charge. Elle donne lieu à l’inscription sur un registre spécial
d’enregistrement non comptable. La prise en charge doit être effectuée dès réception des rô les
pour le montant intégral de leur arrêté ou décision.
Art.232.- Les comptables assignataires, c’est-à-dire chargés du recouvrement, disposent d’un
délai de quarante-cinq jours à compter de la date de réception des rô les ou des rapports de
liquidation pour procéder aux demandes de rectifications que la vérification aura révélées
nécessaires.
Art.233.- La vérification des rô les et des rapports de liquidation par les comptables consiste à
contrô ler l’exactitude arithmétique de la totalisation des articles du rô le, à relever
éventuellement les doubles impositions, à signaler les erreurs de décompte flagrantes.
En aucun cas les comptables n’ont à juger de l’opportunité de l’assiette et ne sont tenus de
procéder aux calculs détaillés de chaque impô t qui relèvent uniquement de l’Administration des
impô ts.
Art.234.- L’Administration des impô ts établit les titres rectificatifs dont le bien-fondé aura été
reconnu dans le mois qui suit la demande du comptable dans les mêmes formes que l’émission
des titres initiaux.
Art.235.- Les contribuables assujettis au paiement d’un impô t perçu par voie de rô le ou de
rapport de liquidation doivent être avertis de l’émission de l’impô t.
Les avis d’émission ou avertissements sont établis par le service des impô ts chargé de l’assiette à
raison d’un avertissement par article de rô le et des rapports de liquidation.
Les avertissements sont remis aux comptables à l’appui des rô les et des rapports de liquidation
qu’ils concernent.
Art.236.- Chaque avertissement comporte le numéro de l’article du rô le ou du rapport de
liquidation, le nom, le Numéro d’Identification Fiscal, l’adresse complète du contribuable, le
montant à payer, le mois d’émission, la date de mise en recouvrement, la date d’exigibilité, la
date de majoration, la désignation, la signature et le cachet du comptable assignataire.
Les avertissements sont distribués aux contribuables par les comptables, par voie postale ou
remis en main propre.
Art.237.- Dans les services où il existe une application informatique destinée au traitement
automatisé des données concernant l’assiette, le taux et la liquidation de l’impô t, les rô les et
rapports de liquidation de droits au comptant et droits constatés sont remplacés par des
rapports de liquidation récapitulatifs des impô ts directs et indirects et de taxes assimilés édités
automatiquement par le logiciel de gestion.
Néanmoins, certains impô ts peuvent être exceptionnellement recouvrés avant l’établissement
de rapports de liquidation récapitulatifs.
Ces recouvrements donneront obligatoirement lieu, à la fin du trimestre au plus tard, à
l’établissement de rapports de liquidation de régularisation.
Art.238.- Chaque rapport de liquidation est signé par le Directeur Général des Impô ts. Cette
signature confère force exécutoire au rapport de liquidation.
Le Directeur Général des Impô ts peut déléguer ses pouvoirs au Sous-Directeur des Grandes
Entreprises ou au Directeur des Impô ts du District ou au Directeur Régional des Impô ts en ce qui
concerne l’homologation ou l’émission légale des rapports de liquidation d’impô ts indirects et de
taxes assimilées.
Art.239.- À la réception du rapport de liquidation le Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef
de Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises édite les avis
d’imposition correspondants et en assure la distribution dans les délais requis.
Chaque avis comporte outre le numéro de l’article du rapport, les nom et prénoms ou raison
sociale, le Numéro d’Identification Fiscal et l’adresse du contribuable, le montant à payer, le mois
d’approbation du rapport de liquidation, la date de mise en recouvrement, la date d’exigibilité, la
date de majoration et la désignation du comptable assignataire.

Sous-section 2 - Date de mise en recouvrement

Art.240.- (L.F.2015) La mise en recouvrement est la formalité qui permet aux comptables
assignataires chargés du recouvrement d’entamer légalement la procédure du recouvrement.
Elle est matérialisée par une date qui doit obligatoirement figurer sur les avertissements
adressés aux contribuables.
Toutefois, l’impô t sur les bénéfices industriels et commerciaux et l’impô t sur les sociétés sont
soumis au paiement spontané sans mise en recouvrement préalable des cotisations par voie de
rô les ou rapports de liquidation.
Art.241.- Les impô ts directs, contributions, taxes et produits assimilés perçus par voie de rô le
préalable ou par voie de rapports de liquidation sont mis en recouvrement à l’expiration du mois
qui suit celui de leur émission, sauf exceptions ci-après :
 1° en matière d’impôts sur les revenus, à la suite de cession ou de cessation d’entreprise ;
 2° cotisations pour lesquelles le délai d’imposition est sur le point d’expirer ;
 3° cotisations dont le recouvrement risque d’être compromis du fait que le gage du Trésor est
susceptible de disparaître à brève échéance.
Dans ces trois cas, la date de mise en recouvrement est celle de l’émission.
Art.242.- La date de mise en recouvrement constitue le point de départ de toutes les étapes du
recouvrement et des délais de réclamation.
Elle marque le début de la période de deux ans sur laquelle porte le privilège du Trésor.

Sous-section 3 - Exigibilité du paiement

Art.243.- (L.F.2015) L’exigibilité est la qualité acquise à un moment donné par un impô t de
pouvoir être recouvré sans délai par toutes voies de droit.
Elle s’acquiert à une date qui doit obligatoirement figurer sur les avertissements adressés aux
contribuables et sur toutes invitations à payer ultérieurement.
Toutefois, l’impô t sur les bénéfices industriels et commerciaux et l’impô t sur les sociétés sont
immédiatement payés, sans avertissement, à la date limite de déclaration des bénéfices.
Art.244.- (L.F.2015) Les impô ts directs, contributions, taxes et produits assimilés sont, sauf
exceptions prévues aux articles 86, 245 et 246 du présent Livre, exigibles à l’expiration du mois
de la mise en recouvrement.
Toutefois, les rô les numériques sont exigibles dès qu’ils sont rendus exécutoires.
L’impô t sur les bénéfices industriels et commerciaux et l’impô t sur les sociétés sont soumis au
paiement spontané sans mise en recouvrement préalable des cotisations par voie de rô les ou
rapports de liquidation.
Art.245.- Le déménagement furtif hors du ressort de la perception, la cession ou la cessation
d’entreprise quelle qu’en soit la cause, le décès du redevable et d’une manière générale tout
événement survenu du fait du redevable postérieurement à une mise en recouvrement normale
et susceptible de nuire au recouvrement entraînent l’exigibilité immédiate de l’impô t.
Art.246.- Sont également immédiatement exigibles les impositions frappées de pénalités ou de
sanctions pour défaut, retard ou insuffisance de déclaration et les impositions concernant des
redevables faisant l’objet de poursuites pour des impositions antérieures.
Art.247.- L’exigibilité de l’impô t peut être suspendue à titre général et en raison de
circonstances exceptionnelles.
La suspension d’exigibilité ne peut être prononcée que par un texte ayant force de loi.

Sous-section 4 - Paiement

Art.248.- (L.F.2015, L.F.2016) L’impô t direct peut être légalement reçu à compter de la date de
mise en recouvrement portée sur les avertissements.
Nonobstant les dispositions du premier alinéa, le reliquat de l’impô t sur les bénéfices industriels
et commerciaux et de l’impô t sur les sociétés est payé au plus tard le 30 avril de l’année qui suit
celle de la réalisation des revenus. Au cas échéant, le paiement interviendra le premier jour
ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable.
Art.249.- Les versements spontanés effectués par des contribuables à valoir sur des impositions
ultérieures précisées sont acceptés par les comptables publics.
Art.250.- Avec l’accord du comptable public et sous réserve de présentation éventuelle de
garanties, le paiement peut être régulièrement fractionné et échelonné sur une période qui ne
doit pas excéder six mois à compter de la date de mise en recouvrement.

Sous-section 5 - Mode de paiement

Art.251.- (L.F.2016, L.F.R.2020) L’impô t direct est payable :


 en espèces ayant cours légal au Mali ou par voie électronique pour les montants inférieurs à
100.000 FCFA ;
 par effets postaux ou chèque bancaire certifié, par virement bancaire ou par voie électronique pour
les montants d’au moins 100.000 FCFA ;
 par virement bancaire ou par voie électronique pour les entreprises assujetties à la TVA ;
 en espèces auprès des guichets des banques.
Lorsque le paiement est effectué par voie électronique ou virement bancaire, l’institution
financière atteste l’exécution de l’ordre de virement.
Tout paiement par voie électronique ou virement bancaire d’impô t, droit, taxe ou redevance, doit
être assorti d’indications claires sur l’identité du contribuable et la nature des impô ts et taxes
pour lesquels le paiement est effectué.
Le paiement par virement bancaire ou par voie électronique d’un impô t, d’une taxe, d’un droit ou
d’une redevance, donne lieu à l’émission par l’établissement financier d’une attestation de
virement ou de paiement électronique précisant l’impô t concerné. Dans le cas d’un paiement au
titre de plusieurs impô ts, droits, taxes ou redevances, l’attestation de virement ou de paiement
électronique doit être accompagnée de l’état récapitulatif des paiements par nature d’impô t,
droit, taxe ou redevance réglés, revêtu du cachet de l’établissement financier.

Sous-section 6 - Lieu du paiement

Art.252.- L’impô t direct est payable à la caisse du comptable assignataire des rô les et des
rapports de liquidation ou du ressort de la circonscription sur laquelle cet impô t est dû .
L’adresse, la signature et le cachet du comptable assignataire doivent figurer sur les
avertissements, avis, sommations et autres documents relatifs au recouvrement adressés aux
redevables.
Cependant tous les comptables publics sont habilités à recevoir les impô ts directs payables chez
leurs collègues.

Sous-section 7 - Constatation du paiement

Art.253.- (L.F.R.2020) Les comptables publics sont tenus de délivrer quittance pour tout
versement libératoire partiel ou total effectué en règlement d’impô t sauf au cas de versement
par tiers provisionnel prévu à l’article 281 du présent Livre.
La présentation de l’attestation de virement ou de paiement électronique assorti de l’état
récapitulatif donne lieu à délivrance automatique d’une quittance de paiement au contribuable
lors du dépô t de sa déclaration.
La date portée sur l’attestation de virement ou de paiement électronique est réputée être la date
de paiement. Les attestations de virement ou de paiement électronique, qui donnent lieu à
inscription des sommes correspondantes dans le compte du Trésor Public au-delà de la date
limite d’exigibilité de l’impô t ou qui se révèlent infructueux, entraînent l’application des
pénalités et intérêts de retard prévus à l’article 258 du présent Livre.
Le contribuable et l’établissement financier sont solidairement responsables des paiements
effectués dans les conditions ci-dessus qui ont donné lieu à délivrance de quittance par
l’administration fiscale et encourent les mêmes sanctions en cas de défaillance.
Art.254.- Les comptables publics assignataires sont tenus d’émarger les rô les et des rapports de
liquidation, dès constatation du paiement de l’impô t par l’indication du montant versé et de la
date, par mention des références de la quittance délivrée ou de l’écriture de constatation
comptable.
Les paiements sont obligatoirement et immédiatement enregistrés dans l’application
informatique.
Ils donnent lieu à la délivrance de reçus générés par le système.
La délivrance de quittance manuelle n’est plus autorisée. Toutefois, en cas de défaillance de
l’outil informatique, il est fait recours à des reçus manuels qui feront l’objet de régularisation par
traitement automatisé.
La délivrance de duplicata ouvre droit à la perception de 5.000 FCFA dont l’affectation fait l’objet
d’un Arrêté du Ministre chargé des finances.
Art.255.- Les comptables publics peuvent porter mention du paiement partiel ou total de
l’impô t sur les avertissements ou déclarations de versement spontané et délivrer les quittances
par duplicata aux contribuables qui en font la demande.

Sous-section 8 - Sursis de paiement

Art.256.- Lorsqu’un contribuable a introduit dans les délais et dans les formes réglementaires
une réclamation ayant pour objet d’obtenir la révision de l’assiette de l’impô t, il peut obtenir un
sursis de paiement, à condition de constituer des garanties propres à assurer le recouvrement
des impô ts contestés.
Ces garanties peuvent être constituées par une consignation à un compte d’attente au Trésor,
des créances sur le Trésor, des obligations dû ment cautionnées, des valeurs mobilières, des
marchandises déposées dans des magasins agréés par l’É tat et faisant l’objet d’un warrant
endossé à l’ordre du Trésor, des affectations hypothécaires, des nantissements de fonds de
commerce.
À défaut de constitution de garanties, le comptable peut prendre des mesures conservatoires
pour les impô ts contestés, la vente ne pouvant être effectuée jusqu’à ce qu’une décision ait été
prise sur la réclamation susvisée.
Art.257.- Le sursis de paiement, exclusivement accordé par le comptable chargé du
recouvrement, ne suspend pas le cours de l’exigibilité et des délais de sanctions pour paiement
tardif, en cas où la réclamation ne serait pas considérée comme bien fondée par l’Administration.

Sous-section 9 - Sanctions

Art.258.- Les impô ts directs, contributions, taxes et produits assimilés non acquittés à
l’expiration du mois de leur exigibilité sont majorés de deux pour cent par mois de retard
jusqu’au cinquième mois inclus, toute fraction de mois étant considérée comme un mois entier.
La majoration est assortie du même privilège que celui de l’impô t et se prescrit en même temps.
Le produit de cette majoration est réparti suivant les modalités déterminées par décret pris en
Conseil des Ministres.

Section 2 - Dispositions particulières à certains autres impôts directs

Sous-section 1 - Le régime de l’imposition synthétique

A. L’impôt synthétique

Art.259.- (L.F.2015) L’impô t synthétique est annuel. La période imposable s’étend du 1er janvier
au 31 décembre de l’année précédente.
Il doit être déclaré et payé au plus tard le 31 mars de chaque année ou le cas échéant le premier
jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable ou dès le
premier jour du début d’exercice de l’activité taxable si cette date se situe après le 31 mars.
Art.260.- (L.F.2014, L.F.2015, L.F.R.2020) Le paiement de l’impô t synthétique est constaté au
moyen de la délivrance d’un reçu informatique émis par le logiciel de gestion de l’impô t ou par
message électronique émis par l’institution émettrice de monnaie électronique ou par une
quittance tirée d’un quittancier à souches mis à disposition par le Trésor.
Art.261 à 263.- Abrogés (L.F.2015)
Art.264.- Les agents de l’Administration des impô ts sont chargés de constater les infractions
commises en matière d’Impô t Synthétique.
Art.265.- Le défaut de paiement de l’impô t dans les délais visés à l’article 259 du présent Livre
est sanctionné par une amende égale à 25 % du montant de l’impô t et par la fermeture de
l’établissement et éventuellement la saisie des biens conformément à la procédure en vigueur.
Les mêmes sanctions sont également applicables en cas de fraude tendant à minorer le montant
de l’impô t normalement dû .

B. La taxe sur les transports routiers

Art.266.- La taxe sur les transports routiers est annuelle. La période d’imposition s’étend du 1er
janvier au 31 décembre de la même année.
Elle doit être acquittée au plus tard le 31 mars de chaque année ou le cas échéant le premier jour
ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable, ou dès le premier
jour du début d’exercice de l’activité taxable si cette date se situe après le 31 mars.
Lorsqu’un véhicule est affecté au transport public de personnes ou de biens après le 30
septembre, le montant de la taxe afférente à ce véhicule pour l’année en cours est réduit de
moitié.
La carte de transport ne peut être délivrée à un transporteur que sur présentation du reçu de la
vignette ou du duplicata visés aux articles 269 et 270 du présent Livre.
Art.267.- Le paiement de la taxe incombe à la personne propriétaire du véhicule au 1er janvier
de la période d’imposition ou à la date de début d’exploitation du véhicule. Toutefois, en cas de
cession d’un véhicule en cours d’année, le dernier cessionnaire est responsable du paiement de
la taxe due au titre de l’année de cession.
Art.268.- Si, en cours d’année un véhicule passible de la taxe est cédé à un tiers qui n’est pas
soumis à la taxe sur les transports routiers, la taxe acquittée et afférente à l’année d’imposition
en cours au moment de la cession, libère le cessionnaire du paiement de la taxe sur les véhicules
automobiles normalement due pour ce véhicule au titre de l’année d’imposition en cours
concernant cette taxe.
L’acquisition par un transporteur public passible de la taxe sur les transports routiers d’un
véhicule qui était jusqu’au jour de cette acquisition soumis à la taxe sur les véhicules
automobiles et pour lequel cette dernière taxe a été effectivement acquittée, ne dispense pas
l’acquéreur du paiement de la taxe sur les transporteurs routiers.
Art.269.- (L.F.2013, L.F.R.2020) Le paiement de la taxe est constaté au moyen de la délivrance
d’une vignette mobile constituée d’un reçu et d’un timbre adhésif ou par message électronique
émis par l’institution émettrice de monnaie électronique.
Art.270.- Un duplicata sera délivré en cas de destruction, de perte, de vol d’une vignette, sur
demande du contribuable adressée au Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises qui l’a vendue ou dont dépend le
bureau auprès duquel la vignette a été acquise.
La demande doit préciser la date exacte de l’acquisition de la vignette et le cas échéant, la
Trésorerie ou la Paierie auprès de laquelle elle a été acquise.
Le prix de ce duplicata est fixé à 10.000 FCFA par règlement quelle que soit la catégorie de
vignette qu’il est destiné à remplacer.
Les duplicata comportent un reçu et un timbre adhésif, ils sont utilisés dans les mêmes
conditions que les vignettes visées à l’article 269 du présent Livre.
Art.271.- La vente des vignettes visées à l’article 269 du présent Livre est assurée par les
Receveurs des Centres des Impô ts, le Chef de Division Recouvrement de la Sous-Direction des
Grandes Entreprises et éventuellement par les Trésoriers et Percepteurs dans les localités où
n’existe pas un Centre des Impô ts.
Les Trésoriers s’approvisionnent auprès du Directeur des Impô ts de leur circonscription.
Ils approvisionnent à leur tour les Percepteurs de leur circonscription. La vente des duplicata
visés à l’article 270 du présent Livre est exclusivement assurée par les Receveurs des Centres
des Impô ts.
Art.272.- Les vignettes et duplicata sont imprimés sur commande du Directeur Général des
Impô ts qui ravitaillera régulièrement les Directeurs Régionaux et du District des Impô ts.
Les distributeurs et les vendeurs sont responsables des vignettes qu’ils ont prises en charge. A
titre d’indemnité de responsabilité, une remise leur sera accordée dans les mêmes conditions et
aux mêmes taux que celles dont bénéficient les distributeurs et vendeurs de timbres fiscaux et
vignettes automobiles.
Art.273.- Le défaut de paiement de la taxe dans les délais visés à l’article 266 du présent Livre
est sanctionné par une amende égale à 25 % du montant de la taxe due et par la mise en
fourrière du véhicule non muni de la vignette jusqu’au paiement intégral de la taxe et de
l’amende. Les mêmes sanctions sont applicables en cas de fraude tendant à minorer le montant
de la taxe normalement due.
Art.274.- Les agents du service des Impô ts, de l’Administration du Trésor, de la Direction
Nationale des Transports, ainsi que les agents de la force publique sont chargés de constater les
infractions commises en matière de taxe sur les transports routiers.
Ces infractions sont constatées au moyen de procès-verbaux énonçant la nature précise de la
contravention relevée.

Sous-section 2 - Le régime réel d’imposition

Art.275.- L’impô t dû par les contribuables relevant du régime du bénéfice réel donne lieu au
versement de trois acomptes calculés et versés par eux sans avertissement à la caisse du
comptable public du siège de l’entreprise. Cet acompte est liquidé soit conformément aux
dispositions des articles 276 à 278, soit en application de celles de l’article 279, du présent Livre.

A. Acomptes dus par les contribuables relevant du mode du réel simplifié

Art.276.- Il est réclamé trois acomptes provisionnels aux contribuables soumis au mode du réel
simplifié d’imposition.
Pour chaque année, le montant de la cotisation due au titre de ces trois acomptes est égal à
0,60 % du chiffre d’affaires réalisé au cours de l’année précédente. Le taux de 0,60 % est ramené
à 0,20 % pour les stations d’essence s’approvisionnant exclusivement sur le marché local.
Aux fins de l’application de l’alinéa précédent, le chiffre d’affaires s’entend de l’ensemble des
produits acquis dans le cadre de l’exercice de l’activité y compris ceux provenant d’activités
annexes et accessoires ou de la gestion de l’actif commercial.
La cotisation exigible doit être acquittée spontanément auprès du comptable assignataire dont
relève le siège de l’exploitation ou le principal établissement situé au Mali, au vu d’un bordereau-
avis de versement établi en triple exemplaire. Ce bordereau est mis à la disposition du
contribuable par l’Administration fiscale. La cotisation fait l’objet de trois versements égaux qui
doivent intervenir respectivement au plus tard les 31 mars, 31 juillet et 30 novembre de chaque
année.
Les sommes non acquittées dans les délais précités font l’objet des majorations visées à l’article
258 ci-dessus.
Art.277.- Sous réserve de l’alinéa suivant du présent article, le montant des acomptes exigibles
des entreprises nouvelles au titre de l’année de début d’exercice de l’activité est obtenu en
appliquant le coefficient au chiffre d’affaires annuel prévisionnel.
Le montant des trois acomptes exigibles des contribuables qui ont été, l’année précédente,
imposés suivant le régime de l’Impô t Synthétique est égal à celui de l’Impô t sur les Bénéfices
Industriels et Commerciaux contenu dans le produit de l’Impô t Synthétique acquitté ou dû .

B. Acomptes dus par les contribuables relevant du mode du réel normal

Art.278.- Les contribuables imposés suivant le mode du réel normal sont également soumis à
l’obligation de versements d’acomptes.
Chaque acompte est égal au quart de la dernière imposition établie au titre de l’Impô t sur les
Bénéfices Industriels et Commerciaux ou de l’Impô t sur les Sociétés.
Art.279.- En ce qui concerne les sociétés nouvelles, chaque acompte est égal au quart de l’impô t
calculé sur le produit évalué à 5 % du capital social.
Art.280.- Les versements ont lieu dans les quinze derniers jours des mois de mars, juillet et
novembre.

C. Dispositions communes en matière de versements d’acomptes

Art.281.- Chaque versement est accompagné d’un bordereau avis rédigé en triple exemplaire,
unique par exercice, daté et signé de la partie versante et indiquant la nature du versement,
l’échéance à laquelle il se rapporte, les bases de calcul, ainsi que la désignation et l’adresse du
principal établissement de l’entreprise.
Le comptable public chargé du recouvrement des impô ts directs annote le bordereau avis du
montant des sommes versées et de l’indication de la date du versement, puis en restitue deux
exemplaires à la partie versante. Cette annotation, qui vaut quittance, dispense de remettre, à
l’intéressé une quittance détachée d’une formule à talon. Lors du troisième versement, un
exemplaire est conservé par le comptable pour envoi au service des Impô ts. Un exemplaire est
joint par le contribuable à sa déclaration pour régularisation.
Art.282.- (L.F.2014) Les acomptes provisionnels acquittés, à l’exclusion des majorations,
viennent en déduction, selon le cas, de la cotisation d’impô t sur les bénéfices industriels et
commerciaux ou d’impô t sur les sociétés calculée d’après les éléments annuels d’imposition. Ils
sont, sous réserve de l’accomplissement de la formalité d’émission ou d’homologation visée à
l’article 228 ci-dessus, comptabilisés dans les recettes de l’exercice budgétaire au cours duquel
ils ont été encaissés
Art.283.- Le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d’un
exercice est égal ou supérieur aux cotisations dont il sera finalement redevable pour cet exercice
compte tenu de l’imposition minimum forfaitaire prévue à l’article 86 du Code Général des
Impô ts, peut se dispenser d’effectuer de nouveaux versements d’acomptes en remettant au
comptable public, quinze jours avant la date d’exigibilité du prochain versement à effectuer, une
déclaration datée et signée dont le double sera envoyé par ses soins à l’Inspecteur des impô ts.
Si, par la suite, cette déclaration est reconnue inexacte de plus du dixième, une pénalité de 10 %
sera appliquée aux sommes qui n’auront pas été versées aux échéances prévues.
Art.284.- La même pénalité de 10 % sera appliquée si l’un des acomptes n’a pas été
intégralement versé dans les délais légaux.
Art.285.- (L.F.2015) Le contribuable doit procéder au paiement spontané du reliquat de l’impô t
sur les bénéfices industriels et commerciaux et de l’impô t sur les sociétés à la date limite de
déclaration des bénéfices. Une pénalité de 10 % est appliquée au cas où le paiement n’est pas
effectué dans le délai susvisé.

Sous-section 3 - La patente

Art.286.- Tout patentable exerçant au 1er janvier de l’année d’imposition une profession, un
commerce ou une industrie sujets à la patente doit s’acquitter du montant de sa patente avant le
1er mai :
 soit en versant au comptable public compétent le montant des droits portés sur l’avertissement visé à
l’article 88 du présent Livre ;
 soit en prenant spontanément l’attache du service d’assiette dont il dépend ; ce dernier lui remet
alors une fiche de paiement par anticipation lui permettant de s’acquitter avant la date fixée au
premier alinéa du présent article des droits dont il est redevable.
Le comptable public reçoit la somme versée par le contribuable et lui en délivre récépissé. En cas
de paiement par anticipation, il conserve la fiche remise au contribuable par le service d’assiette
comme titre provisoire de recouvrement.
Au vu du ou des récépissés délivrés par le comptable public et à la condition que les sommes
versées correspondent à l’intégralité des droits dus, l’agent d’assiette remet au contribuable la
formule de patente visée ci-après.
Une formule de patente est remise dans les mêmes conditions aux contribuables imposés par
voie de rô les ou rapports de liquidation supplémentaires. Les impositions payées par
anticipation sont portées pour régularisation sur le rô le ou rapport de liquidation en cours. Le
numéro de la quittance et la date à laquelle les droits de patente ont été soldés sont mentionnés
en marge du rô le.
Art.287.- (L.F.2016) Toute patente due par les contribuables visés au premier alinéa de l’article
précédent doit être intégralement acquittée au plus tard le 30 avril ou le premier jour ouvrable
suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable, sous peine d’une somme
égale au montant des droits non payés dans les délais. Cette pénalité est émise par le service
d’assiette ; elle est due sans préjudice de la majoration de 10 % exigible en cas de paiement
après la date de mise en recouvrement du rô le.
Art.288.- La formule de patente délivrée au contribuable par l’agent du service des Impô ts sert
de titre de justification du paiement de la patente. Elle est extraite d’un carnet à souches et ne
peut être remise au contribuable qu’après paiement intégral des droits figurant sur
l’avertissement ou la fiche de paiement par anticipation, majorés éventuellement des pénalités
encourues.
Le patenté qui aura égaré sa formule de patente pourra en obtenir un duplicata qui sera délivré
par le service d’assiette qui lui a remis la formule initiale.
Art.289.- Cette formule doit, pour les contribuables exerçant leurs activités dans des locaux, être
affichée à l’intérieur de chaque local auquel elle correspond.
Art.290.- Les agents des Administrations des Impô ts et du Trésor, porteurs de leur commission
d’emploi, et éventuellement assistés d’agents de la force publique, sont chargés du contrô le de
l’application des dispositions visées à l’article 288 du présent Livre.
Lorsque des infractions à ces dispositions sont constatées, il est procédé immédiatement, à la
diligence des services du recouvrement, à la fermeture des locaux professionnels, à la saisie ou
au séquestre, aux frais des contrevenants, des marchandises, par eux mises en vente, ainsi que
des instruments servant à l’exercice de leur profession : véhicules, outillage, machines, matériel,
etc. En ce qui concerne les entrepreneurs de transport terrestre de personnes ou de
marchandises la saisie ou le séquestre pourra également porter sur la carte grise, la carte de
transport et le permis de conduire du chauffeur à la condition que celui-ci soit le propriétaire du
véhicule. Les fonctionnaires ayant procédé aux saisies et séquestres visés ci-dessus sont tenus de
remettre au contrevenant un bordereau énumératif des biens et documents qu’ils ont saisis ou
mis sous séquestre.
Ces sanctions ne seront levées que sur production de la formule de patente justifiant du
paiement intégral des droits et pénalités dus.
Art.291.- Les patentables de toutes catégories qui ne pourront faire la preuve de leur imposition
seront astreints au paiement de la contribution pour l’année entière sans préjudice d’un droit en
sus égal au montant de la patente qui leur sera imposée.

Sous-section 4 - La Taxe de développement régional et local

Art.292.- Les rô les sont nominatifs pour les contribuables domiciliés dans les localités dont la
liste est fixée par arrêté conjoint du Ministre chargé de l’Administration Territoriale et du
Ministre chargé des finances. Pour les autres contribuables, ils sont numériques et établis au
nom du Chef de Village.
Art.293.- Les rô les ou rapports de liquidation nominatifs et numériques dressés chaque année
par les maires territorialement compétents ou les agents des impô ts habilités à cet effet sont
rendus exécutoires et mis en recouvrement conformément à la réglementation financière en
vigueur.
Des rô les ou rapports de liquidation supplémentaires établis par trimestre comprennent les
redevables omis ou insuffisamment taxés aux rô les primitifs.
Art.294.- La Taxe de Développement Régional et Local est exigible dès que les rô les et les
rapports de liquidation sont rendus exécutoires.
Elle est recouvrée par les comptables publics compétents.
Toutefois, des agents désignés par le Ministre chargé des finances pourront être chargés du
recouvrement des rô les, leurs conditions de rémunération étant fixées dans la décision de
nomination.
En cas de déménagement hors du ressort de la paierie ou de la perception, la taxe devient
immédiatement exigible.
Le paiement des impô ts portés sur les rô les ou rapports de liquidation est constaté par la
délivrance d’une quittance extraite d’un registre à souches.

Sous-section 5 - La taxe sur le bétail

Art.295.- Les rô les ou rapports de liquidation sont nominatifs dans les communes et villages
dont la liste sera fixée conformément à l’article 292 du présent Livre.
Art.296.- Les rô les sont nominatifs pour les contribuables domiciliés dans les localités dont la
liste est fixée par arrêté conjoint du Ministre chargé de l’Administration Territoriale et du
Ministre chargé des finances.
Pour les autres, ils sont numériques et établis au nom du Chef de Village.
La taxe sur le bétail est exigible dès que les rô les sont rendus exécutoires. Elle est recouvrée par
les comptables publics compétents.
En cas de déménagement hors du ressort de la paierie ou de la perception, la taxe devient
immédiatement exigible.
Le paiement des taxes portées sur les rô les nominatifs est constaté par la délivrance d’une
quittance individuelle extraite d’un registre à souches.
Pour les rô les ou rapports de liquidation numériques, il est délivré des tickets et des cartes
attestant l’acquittement de la taxe de l’année en cours.

Sous-section 6 - La contribution forfaitaire à la charge des employeurs

Art.297.- (L.F.2019) La contribution afférente aux paiements effectués pendant un mois


déterminé doit être versée dans les quinze premiers jours du mois suivant ou le cas échéant le
premier jour ouvrable suivant le quinzième jour dudit mois lorsque celui-ci tombe sur un jour
non ouvrable, au service des Impô ts dont relève le siège social de l’employeur ou le principal
établissement de celui-ci au Mali.
Art.298.- (L.F.2019) Lorsque le montant de la contribution mensuelle n’excède pas 5.000 FCFA
le versement peut n’être effectué que dans les quinze premiers jours des mois d’avril, juillet,
octobre et janvier pour chaque trimestre écoulé.
Si, pour un mois déterminé, le montant de la contribution vient à excéder 5.000 FCFA la totalité
de la contribution due depuis le début du trimestre en cours doit être versée dans les quinze
premiers jours du mois suivant.
Art.299.- (L.F.2019) Dans le cas de transfert de domicile d’établissement ou de bureau hors du
ressort de la paierie ou du bureau de recettes, ainsi que dans le cas de cession ou de cessation
d’entreprise, la contribution due doit être immédiatement versée.
Art.300.- (L.F.2019) En cas de décès de l’employeur, la contribution due doit être versée par les
héritiers dans les quinze premiers jours du mois suivant celui du décès.
Art.301.- (L.F.2019) Chaque versement est accompagné d’une déclaration datée et signée de la
partie versante indiquant la période pour laquelle la contribution a été calculée, la désignation,
l’adresse et la profession de la personne physique ou morale qui l’a calculée ainsi que son
montant.
Le montant des versements constatés au nom de chaque employeur fera l’objet par l’inspecteur
régional des impô ts, au fur et à mesure de la réception des déclarations formant avis de
recouvrement, d’un relevé nominatif tenant lieu de rô le provisoire et donnera lieu, à chaque fin
de mois, à l’établissement d’un rô le de régularisation dans les conditions prévues par la
réglementation en vigueur.
Art.302.- (L.F.2019) Le simple retard dans le versement de la contribution forfaitaire entraîne la
perception d’une amende fiscale de 2 % par mois de retard, calculée à compter de la date
d’exigibilité de l’impô t, toute fraction de mois étant considérée comme un mois entier.

Sous-section 7 - La taxe sur les armes à feu

Art.303.- Les Préfets et Sous-Préfets établissent au commencement de l’année un rô le ou


rapport de liquidation général des détenteurs d’armes. Ce rô le doit porter le nom de tous les
détenteurs d’armes au 1er janvier de l’année en cours. Ces derniers sont tenus de payer la taxe
pour l’année, quel que soit le sort ultérieur des armes détenues.
Les mêmes fonctionnaires comprennent, à la fin de chaque trimestre, dans un rô le
supplémentaire, les contribuables omis sur le ou les rô les antérieurs du même exercice et les
détenteurs d’armes nouvellement introduites ou acquises pour lesquelles aucune taxe n’a encore
été perçue pendant l’exercice.
Art.304.- Au moment de la vente d’une arme à feu, le vendeur fait signer une déclaration d’achat
en triple exemplaire par l’acheteur.
Un exemplaire est conservé par le vendeur, un exemplaire est remis à l’acheteur et le troisième
exemplaire est envoyé à la Direction Régionale des Impô ts pour servir à la mise à jour des rô les
ou rapports de liquidation, dans le mois qui suit l’achat.
Art.305.- Le vendeur qui ne remplit pas les obligations prévues à l’article précédent est passible
d’une amende égale au double des droits fixés à l’article 164 du Code Général des Impô ts.
Art.306.- Tout retard dans le paiement de l’impô t entraîne, outre l’application des mesures
prévues en matière d’impô ts directs, le retrait du permis de port d’armes ou du permis de
chasse.

Sous-section 8 - La taxe sur les véhicules automobiles

Art.307.- Le paiement de la taxe sur les véhicules à moteur est constaté au moyen de la
délivrance d’une vignette mobile.
Il est créé trois séries de vignettes :
 1° une série normale dont les types correspondent aux différentes catégories d’imposition ;
 2° une vignette gratuite devant permettre d’identifier certaines catégories de véhicules exonérés de
la taxe ;
 3° une vignette spéciale destinée à la délivrance du duplicata.
Art.308.- (L.F.2013) La délivrance de la vignette est subordonnée à la demande de l’intéressé,
muni de la carte grise du véhicule, le numéro minéralogique du véhicule ou le numéro de châssis
au cas où celui-ci n’est pas encore immatriculé ou ne dispose pas d’un certificat provisoire
d’immatriculation au Mali sera inscrit sur la vignette par le préposé chargé de la vente, et
mention en sera faite sur la souche.
Dans le cas où le véhicule est mis en circulation pour la première fois, la vignette sera délivrée au
vu d’un certificat provisoire d’immatriculation établi par le service compétent du Ministère
chargé des Transports.
La carte grise du véhicule ne sera remise à l’intéressé par ledit service que sur présentation de la
vignette justifiant du paiement de la taxe due pour ce véhicule.
Toutefois, les vignettes destinées aux vélomoteurs et motocyclettes seront délivrées sur simple
demande des intéressés.
Art.309.- (L.F.2013) En cas de changement de numéro minéralogique du véhicule, le numéro de
l’ancienne carte grise est maintenu sur la vignette.
Mais le numéro de la nouvelle carte grise ou le numéro du châssis est obligatoirement inscrit
immédiatement au-dessous sur une ligne spécialement réservée à cet effet par les soins du
service compétent du Ministère chargé des Transports qui procède à la remise de la nouvelle
carte grise. Le cachet de ce service sera apposé au verso de la vignette.
Art.310.- Tout propriétaire d’un véhicule dispensé ou exonéré de la taxe est tenu de demander
au service des Impô ts dont il dépend, en fournissant les justifications dont la nature est fixée par
l’Administration, la délivrance d’une vignette « gratis » qui est utilisée dans les mêmes
conditions que les vignettes de la série normale.
Art.311.- Les agents responsables de la distribution ou de la vente des vignettes tiendront un
registre spécial coté et paraphé par le Président du Tribunal. Ils porteront sur ce registre les
quotités, quantités et valeurs des vignettes reçues par eux et distribuées ou vendues.
La vente des vignettes sera assurée par les Centres des Impô ts, la Sous-Direction des Grandes
Entreprises et éventuellement par les Trésoreries Régionales et Perceptions dans les localités où
n’existe pas de Centre des Impô ts.
Art.312.- Les distributeurs et les vendeurs sont responsables des vignettes qu’ils ont prises en
charge.
À titre d’indemnité de responsabilité, une remise dont le taux sera déterminé par arrêté du
Ministre chargé des finances leur sera accordée dans les mêmes conditions que les remises aux
distributeurs et vendeurs de timbres fiscaux.
Art.313.- Un duplicata peut être délivré en cas de destruction, de perte ou de vol de la vignette
d’un véhicule soumis à l’immatriculation, sur demande du contribuable, au bureau qui l’a
vendue.
Le demandeur indiquera, indépendamment des circonstances de la perte, la date précise de
l’acquisition et, le cas échéant, le bureau de vente.
Les duplicata sont utilisés dans les mêmes conditions que les vignettes de la série normale.
La vignette « gratis » est également délivrée sur justification ; le titre justificatif produit à l’appui
de la demande d’exonération sera annoté de la date de la délivrance de la vignette, suivie de la
mention « gratis ».
Art.314.- (L.F.2013) La taxe est annuelle, la période d’imposition s’étend du 1er janvier au 31
décembre.
La taxe doit être acquittée :
 au plus tard le 31 mars de l’année d’imposition pour les véhicules immatriculés au Mali avant cette
date ;
 au plus tard le 31 mars de l’année d’imposition pour les véhicules non encore immatriculés dans une
série malienne et non expressément exonérés circulant sur le territoire du Mali à cette date ;
 sans délai pour le cas des véhicules non immatriculés dans une série malienne et non expressément
exonérés circulant sur le territoire national après le 31 mars.
Art.315.- Le non-respect des délais fixés à l’article 314 du présent Livre entraîne l’application
d’un droit supplémentaire de 100 % et la mise en fourrière du véhicule non muni de la vignette
jusqu’au paiement intégral de la taxe et du droit supplémentaire.
La même majoration est applicable en cas de fraude sur la puissance fiscale du véhicule
imposable ou sur la date d’achat.
Art.316.- Sont chargés de constater les infractions prévues à l’article 315 du présent Livre, les
agents de l’Administration des impô ts, les agents municipaux et les agents du service compétent
du Ministère chargé des Transports dû ment commissionnés et assermentés.
Sont également aptes à verbaliser, les agents de Police et les militaires de gendarmerie dans le
cadre de leurs fonctions normales.
Art.317.- Les infractions prévues à l’article 315 du présent Livre sont constatées au moyen de
procès-verbaux énonçant la nature précise de la contravention relevée.

Sous-section 9 - Taxe sur les bicyclettes

Art.318.- Le paiement de la taxe devra être effectué spontanément dans le pre-mier trimestre de
l’année ou, pour les bicyclettes mises en circulation postérieurement au 1 er janvier de l’année de
l’imposition, dans le mois de cette mise en circulation.
Le paiement de la taxe est constaté par la délivrance d’une plaque de contrô le portant le
millésime de l’année pour laquelle elle est valable et l’identité de l’assujetti.
La plaque de contrô le doit être présentée à toute réquisition des agents de l’Administration et de
tous officiers ou agents de Police judiciaire.
Entraînera le paiement de la taxe augmentée d’une pénalité d’un droit en sus, le défaut de
production de la plaque de contrô le postérieurement au troisième mois de l’année ou, pour les
bicyclettes mises en circulation après le premier mois de l’année de l’imposition,
postérieurement au délai d’un mois après cette mise en circulation.

Sous-section 10 - La taxe-emploi jeunes (Abrogée)

Art.318-A à 318-F.- Abrogés (L.F.2019)

Sous-section 11 - Taxe foncière

Art.318-G.- (Loi n°11-035) Les rô les ou rapports de liquidation de la taxe foncière sont établis
par les services d’assiette des impô ts à partir des valeurs locatives déterminées conformément
aux dispositions des articles 185 H et 185 I du CGI.
Art.318-H.- (Loi n°11-035, L.F.2015) Les rô les ou rapports de liquidation de la taxe foncière sont
rendus exécutoires par décision du Directeur Général des Impô ts. Le Directeur Général des
Impô ts peut déléguer ses pouvoirs, selon le cas, au Directeur des Grandes Entreprises, au
Directeur des Moyennes Entreprises, au Directeur des Impô ts du District, au Directeur Régional
des Impô ts. Les rô les ou rapports de liquidation régulièrement mis en recouvrement sont
exécutoires non seulement contre les contribuables qui y sont inscrits mais aussi contre leurs
représentants ou ayants cause. Les droits sont exigibles dès la date de mise en recouvrement.
Les modalités de paiement et les procédures de recouvrement de l’impô t sur le revenu foncier
ainsi que les sû retés et les garanties prévues en cette matière sont étendues à la taxe foncière
Art.318-I.- (Loi n°11-035) Un avis d’imposition est adressé au contribuable inscrit au rô le ou
rapport de liquidation. L’avis mentionne la nature de la taxe, le montant des sommes à acquitter,
les dates de mise en recouvrement et d’exigibilité.
Art.318-J.- (Loi n°11-035) En cas de cession d’immeuble, les mutations foncières sont effectuées
après constatation du paiement de la taxe foncière.
Tant que la mutation n’est pas faite, l’ancien propriétaire continue à être porté au rô le et lui, ses
ayants droits, sont contraints au paiement de la taxe foncière, sauf leur recours contre le
nouveau propriétaire.
Art.318-K.- (Loi n°11-035) Le contrô le de la taxe foncière est exercé conformément aux
dispositions prévues en matière d’impô t sur les revenus fonciers.
Art.318-L.- (Loi n°11-035) Le contentieux de la taxe foncière est réglé conformément aux
dispositions prévues en matière d’impô t sur les revenus fonciers.

Section 3 - Paiement des droits indirects

Sous-section 1 - Paiement de la TVA

A. Établissement d’états ou rapports de liquidation

Art.319.- La Direction Générale des Impô ts est chargée de la liquidation et du recouvrement de


la TVA à l’exception de celle due sur les produits importés.
Elle établit périodiquement des états ou rapports de liquidation rendus exécutoires par la
signature du Directeur Général des Impô ts.
La liquidation et le recouvrement de la TVA due sur les produits importés s’effectuent en même
temps et selon les mêmes modalités que les droits et taxes de douane.
Art.320.- Les Receveurs des Centres des Impô ts ou le Chef de Division Recouvrement de la Sous-
Direction des Grandes Entreprises sont responsables du recouvrement du montant de la TVA
qu’ils ont pris en charge.
Les poursuites en ce qui concerne cette taxe s’effectuent dans les conditions prévues aux articles
452 et 687 du présent Livre.

B. Exigibilité du paiement

Art.321.- La TVA est à la charge des consommateurs de produits ou utilisateurs de services. Elle
est acquittée par les personnes effectuant les opérations imposables.
Art.322.- (L.F.2016) L’impô t doit être obligatoirement versé :
 1° par les importateurs avant l’enlèvement en douane de la marchandise ou du produit ; toutefois,
les crédits et autres facilités de paiement accordés par l’Administration aux redevables de droits et
taxes douaniers sont étendus à la TVA.
 2° par les redevables assujettis à l’impôt suivant le mode du réel normal de taxation, dans les quinze
premiers jours de chaque mois ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant le quinzième jour
dudit mois lorsque celui-ci tombe sur un jour non ouvrable pour les opérations effectuées le mois
précédent ;
 3° par les redevables assujettis à l’impôt suivant le mode du réel simplifié d’imposition, au plus tard
le quinzième jour suivant le trimestre civil ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant ce
quinzième jour lorsque celui-ci tombe sur un jour non ouvrable pour les opérations effectuées le
trimestre précédent.
Pour chaque trimestre, la somme à verser au titre de l’acompte est obtenue en appliquant au
chiffre d’affaires trimestriel un coefficient et en imputant sur le montant ainsi calculé celui de la
TVA afférente aux immobilisations ouvrant droit à déduction. Ce coefficient est de 0,80 % pour
les ventes de biens meubles corporels taxables et de 3 % pour les prestations de services
taxables.
Les acomptes versés dans les conditions visées ci-dessus s’imputent, à l’exclusion des pénalités
et majorations, sur le montant de la taxe dû au titre du même exercice. Ce montant est déterminé
sur la déclaration annuelle prévue à l’article 111 du présent Livre.
Les crédits éventuels de taxe sont reportables ou remboursables dans les conditions fixées aux
articles 227 et 228 du CGI.

C. Mode de paiement

Art.323.- (L.F.2016, L.F.R.2020) L’impô t indirect est payable :


 en espèces ayant cours légal au Mali ou par voie électronique pour les montants inférieurs à
100.000 FCFA ;
 par effets postaux ou chèque bancaire certifié, par virement bancaire ou par voie électronique pour
les montants d’au moins 100.000 FCFA ;
 par virement bancaire ou par voie électronique pour les entreprises assujetties à la TVA ;
 en espèces auprès des guichets des banques.
Lorsque le paiement est effectué par voie électronique ou virement bancaire, l’institution
financière atteste l’exécution de l’ordre de virement.
Tout paiement par voie électronique ou virement bancaire d’impô t, droit, taxe ou redevance, doit
être assorti d’indications claires sur l’identité du contribuable et la nature des impô ts, droits et
taxes pour lesquels le paiement est effectué.
Le paiement par virement bancaire ou par voie électronique d’un impô t, d’une taxe, d’un droit ou
d’une redevance, donne lieu à l’émission par l’établissement financier d’une attestation de
virement ou de paiement électronique précisant l’impô t concerné. Dans le cas d’un paiement au
titre de plusieurs impô ts, droits, taxes ou redevances, l’attestation de virement ou de paiement
électronique doit être accompagnée de l’état récapitulatif des paiements par nature d’impô t,
droit, taxe ou redevance réglés, revêtu du cachet de l’établissement financier.

D. Lieu du paiement

Art.324.- Les paiements sont effectués à la Recette du Centre des Impô ts ou à la Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises compétente pour recevoir les
déclarations du contribuable.
Exceptionnellement tous les Receveurs des Centres des Impô ts ou le Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises sont autorisés à recevoir les
sommes payables chez leurs collègues.

E. Constatation de paiement

Art.325.- (L.F.R.2020) Les comptables publics sont tenus de délivrer quittance pour tout
versement libératoire partiel ou total effectué en règlement de la TVA due.
La présentation de l’attestation de virement ou de paiement électronique assorti de l’état
récapitulatif donne lieu à délivrance automatique d’une quittance de paiement au contribuable
lors du dépô t de sa déclaration.
La date portée sur l’attestation de virement ou de paiement électronique, est réputée être la date
de paiement. Les attestations de virement ou de paiement électronique qui donnent lieu à
inscription des sommes correspondantes dans le compte du Trésor Public au-delà de la date
limite d’exigibilité de l’impô t ou qui se révèlent infructueux, entraînent l’application des
pénalités et intérêts de retard prévus à l’article 328 du présent Livre.
Le contribuable et l’établissement financier sont solidairement responsables des paiements
effectués dans les conditions ci-dessus qui ont donné lieu à délivrance de quittance par
l’administration fiscale et encourent les mêmes sanctions en cas de défaillance.
Art.326.- Les comptables publics assignataires sont tenus d’émarger les états ou rapports de
liquidation, dès constatation du paiement de l’impô t par l’indication du montant versé et de la
date, par mention des références de la quittance délivrée ou de l’écriture de constatation
comptable.
Les paiements sont obligatoirement et immédiatement enregistrés dans l’application
informatique. Ils donnent lieu à la délivrance de reçus générés par le système.
La délivrance de quittance manuelle n’est plus autorisée. Toutefois, en cas de défaillance de
l’outil informatique, il est fait recours à des reçus manuels qui feront l’objet de régularisation par
traitement automatisé.
La délivrance de duplicata ouvre droit à la perception de 5.000 FCFA dont l’affectation fait l’objet
d’un Arrêté du Ministre chargé des finances.
Art.327.- Les comptables publics peuvent porter mention du paiement partiel ou total de
l’impô t sur les avis de mise en recouvrement ou déclarations de versement spontané et délivrer
les quittances par duplicata aux contribuables qui en font la demande.

F. Sanctions

Art.328.- Tout redevable n’ayant pas acquitté la TVA dans les délais fixés à l’article 322 du
présent Livre, est passible, indépendamment des sanctions prévues aux articles 119, 120 et 121
du présent Livre, d’un intérêt de 2 % de l’impô t dû par mois de retard décompté à partir de
l’expiration des délais fixés à l’article 119 du présent Livre.
La même sanction est applicable en cas de rectification d’office ou de taxation d’office, ou de
toute autre procédure de redressement ; toutefois dans ces cas l’intérêt de retard ne commence
à courir qu’à compter de la date d’approbation de l’état de liquidation dans lequel sont consignés
les droits et pénalités dus.
Cet intérêt s’applique aussi bien aux droits simples qu’aux pénalités infligées par les services
d’assiette. Pour son calcul, toute fraction de mois est comptée pour un mois entier. Son montant
ne peut en aucun cas être supérieur à 20 % des droits et pénalités dus.
Il est liquidé et recouvré par le Receveur du Centre des Impô ts ou par le Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises sans titre exécutoire préalable.
Art.329.- Les redevables qui ne respectent pas les obligations prévues à l’article 112 ci-dessus
sont passibles d’une amende de 50.000 FCFA en sus des pénalités prévues aux articles 118 à 122
inclus du présent Livre.

Sous-section 2 - Paiement de l’ISCP

Art.330.- L’Impô t Spécial sur Certains Produits dû sur les produits importés est recouvré dans
les mêmes conditions et délais que les droits de douane.
Les infractions les concernant sont également constatées, poursuivies et réprimées comme en
matière de droits de douane.
Art.331.- L’Impô t Spécial sur Certains Produits dû sur les produits nationaux est recouvré dans
les mêmes conditions et délais et sous les mêmes sanctions que la TVA.

Sous-section 3 - Paiement de la TAF

Art.332.- La Taxe sur les Activités Financières est recouvrée suivant les mêmes règles, les
mêmes garanties et sous les mêmes sanctions que la TVA.

Section 4 - Paiement des droits d’enregistrement

A. Exigibilité du paiement

Art.333.- Les droits des actes sont payés avant l’exécution de la formalité de l’enre-gistrement,
aux taux et quotités réglés par le Code Général des Impô ts.
Nul ne peut en atténuer ou différer le paiement pour quelque motif que ce soit, sauf à se pourvoir
en restitution s’il y a lieu.

B. Personnes tenues d’acquitter les droits

Art.334.- Les droits des actes à enregistrer seront acquittés de la façon suivante :
 1° par les officiers publics et ministériels pour les actes reçus ou passés par eux ;
 2° par les gestionnaires des Administrations centrales et des collectivités locales, pour les actes de
ces Administrations qui sont soumis à la formalité de l’enregistrement ;
 3° par les parties :
- a) pour les actes sous signature privée et ceux passés hors du Mali qu’elles auront à faire
enregistrer ;
- b) pour les ordonnances sur requêtes ou mémoires, et les certificats qui leur sont immédiatement
délivrés par les juges ;
- c) pour les actes et décisions qu’elles obtiennent des arbitres, si ceux-ci ne les ont pas fait
enregistrer ;
 4° par les héritiers, légataires et donataires, leurs tuteurs et curateurs, et les exécuteurs
testamentaires, pour les testaments et autres actes de libéralité à cause de mort.
Art.335.- Les greffiers seront personnellement tenus de l’acquittement des droits pour
l’enregistrement des jugements et arrêts qu’ils doivent présenter à cette formalité.
Art.336.- Les parties sont solidaires vis-à-vis du Trésor pour le paiement des droits simples et
des droits en sus exigibles sur les jugements ou arrêts.
Toutefois, le demandeur est seul débiteur de l’impô t, si le jugement ou arrêt le déboute
entièrement de sa demande.
Sont également seules débitrices des droits les parties condamnées aux dépens, lorsque le
jugement ou l’arrêt alloue une indemnité, une pension, une rente ou des dommages intérêts en
matière d’accidents.
Art.337.- Les sentences arbitrales, les accords survenus en cours d’instance, doivent faire l’objet
d’un procès-verbal qui est déposé au greffe du Tribunal compétent dans le délai d’un mois et
enregistré. Les pièces sont annexées au procès-verbal. Les droits exigibles sont acquittés par le
greffier.
Toute contravention aux dispositions du présent article est punie d’une amende égale à un droit
en sus, avec minimum de 1.250 FCFA.
Art.338.- Les droits des actes civils et judiciaires, comportant transmission de propriété ou
d’usufruit de meubles ou d’immeubles seront supportés par les nouveaux possesseurs, et ceux
de tous les autres actes le seront par les parties auxquelles les actes profiteront, lorsque dans ces
divers cas il n’aura pas été stipulé de dispositions contraires dans les actes.
Art.339.- Lorsqu’il aura été rendu un jugement sur une demande en reconnaissance d’obligation
sous-seing privé formée avant l’échéance ou l’exigibilité de ladite obligation, les frais
d’enregistrement seront à la charge du débiteur, tant dans le cas où il aura dénié sa signature que
lorsqu’il aura refusé de se libérer après l’échéance ou l’exigibilité de la dette.
Art.340.- La quittance de l’enregistrement sera apposée sur l’acte enregistré ou sur l’extrait de la
déclaration du nouveau possesseur au moyen d’un tampon.
Le receveur y exprimera la date de l’enregistrement, le folio du registre, le numéro et, en toutes
lettres, la somme des droits perçus.
Lorsque l’acte renfermera plusieurs dispositions opérant chacune un droit particulier, le
receveur les indiquera sommairement dans sa quittance et y énoncera distinctement la quotité
de chaque droit perçu.

C. Modalités de paiements particulières à certains droits

1) Droits de mutation à titre gratuit

Art.341.- Toute personne qui intervient à titre onéreux ou à titre bénévole dans la garde des
objets dépendant d’une succession ou dans le partage d’une succession devient responsable
solidairement des droits de mutation exigibles sur les biens, objet de son intervention, et des
pénalités éventuellement exigibles.
Art.342.- Les droits sont acquittés par les héritiers, donataires ou légataires. Les cohéritiers sont
solidaires du paiement des droits.
Art.343.- Sur la demande de tout légataire ou donataire ou de l’un quelconque des cohéritiers
solidaires, le montant des droits de mutation par décès peut être acquitté en plusieurs
versements égaux dont le premier a lieu au plus tard trois mois après la date de la décision
accordant le délai de paiement sollicité, sans que le paiement pour solde puisse intervenir plus
de trois ans après l’expiration du délai pour souscrire la déclaration de succession. Le nombre de
versements ne peut en aucun cas être supérieur à dix.
Art.344.- Le Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de Division Recouvrement de la Sous-
Direction des Grandes Entreprises pourra autoriser le paiement des droits de mutation par
décès exigibles dans les successions en ligne directe et entre époux en plusieurs versements
semestriels égaux dont le nombre sera déterminé d’après l’importance de ces droits et sans qu’il
puisse être supérieur à 20, au cas où l’actif héréditaire comprend à concurrence de 50 % au
moins des biens non liquidés.
Art.345.- Les intérêts sur les droits différés sont calculés au taux légal et ajoutés à chaque
versement sous les imputations de droit.
Art.346.- La demande de délai est adressée au Receveur du Centre des Impô ts ou au Chef de
Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises où la succession doit être
déclarée. Elle n’est recevable que si elle est accompagnée d’une déclaration de succession
complète et régulière et si les redevables fournissent des garanties suffisantes.
Ces garanties consistent, soit en hypothèque de premier rang sur des immeubles immatriculés,
conformément à l’article 173 du présent Livre, soit en l’engagement personnel d’acquitter les
droits différés, contracté par un ou plusieurs établissements bancaires agréés.
Le Centre des Impô ts ou la Division de Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes
Entreprises peut à tout moment exiger un complément de garantie.
Si le redevable ne satisfait pas, dans le délai d’un mois, à la demande qui lui est adressée à cet
effet par lettre recommandée, les droits deviennent immédiatement exigibles.

2) Location d’immeubles et de fonds de commerce, mutation de jouissance

Art.347.- Le déclarant est tenu au paiement des droits exigibles, sauf son recours contre le
preneur. Néanmoins, les parties restent solidaires pour le recouvrement du droit simple.
Art.348.- Le droit proportionnel exigible sur les mutations de jouissance d’immeubles et de
fonds de commerce est perçu lors de l’enregistrement de l’acte ou de la déclaration.
Toutefois, le montant du droit est fractionné :
 1° s’il s’agit d’un bail à durée fixée, en autant de paiements qu’il y a de périodes triennales dans la
durée du bail ;
 2° s’il s’agit d’un bail à périodes, en autant de paiements que le bail comporte de périodes.
Chaque paiement représente le droit afférent au loyer et aux charges stipulées pour la période à
laquelle il s’applique, sauf aux parties si le bail est à périodes et si la période dépasse trois ans, à
requérir le fractionnement prévu ci-dessus.
Le droit afférent à la première période du bail est seul acquitté lors de l’enregistrement de l’acte
ou de la déclaration, celui afférent aux périodes suivantes est payé dans le mois du
commencement de la nouvelle période à la diligence du propriétaire et du locataire, sous la
peine édictée à l’article 221 du présent Livre. Il est perçu d’après le tarif en vigueur au
commencement de la période.
Art.349.- Le droit proportionnel exigible sur les actes portant baux de meubles, autres que les
fonds de commerce ou baux à nourriture de personne, lorsque la durée est limitée, est perçu lors
de l’enregistrement de ces actes pour toute la durée du bail.
Pour les locations inférieures à une année et renouvelables par tacite reconduction, le droit est
perçu pour une année au moins.

3) Taxe sur les assurances

Art.350.- L’assureur doit verser au Centre des Impô ts ou à la Sous-Direction des Grandes
Entreprises du siège social ou de l’agence où a été conclu le contrat, dans les quinze premiers
jours de chaque mois ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant le quinzième jour dudit
mois lorsque celui-ci tombe sur un jour non ouvrable, au titre du mois précédent, le montant de
la taxe calculée sur le total des sommes stipulées au profit de l’assureur et de leurs accessoires
encaissées au cours du mois écoulé, suivant déclaration du redevable.
Art.351.- Pour les sociétés ou compagnies d’assurances ayant plusieurs agences, chaque agence
est considérée, pour l’application de l’article précédent, comme étant un redevable distinct, à
moins que la société ou la compagnie ne soit autorisée par le Sous-Directeur des Grandes
Entreprises ou le Directeur des Impô ts du District ou le Directeur Régional des Impô ts à verser la
taxe exigible au service de l’Enregistrement du lieu de son principal établissement, pour
l’ensemble de ses agences.
Art.352.- Le montant de la taxe due pour les contrats et conventions conclus avec les assureurs
installés hors du Mali, mais portant sur des biens situés au Mali ou sur des personnes domiciliées
au Mali, doit être versé par l’assuré le 25 du mois qui suit le paiement de la prime, au service de
l’Enregistrement du lieu de situation du bien ou du domicile de la personne.
Art.353.- En cas de coassurance, la compagnie apéritrice est responsable du paiement de la taxe.
Art.354.- Les assureurs, leurs représentants responsables, leurs agents Directeurs
d’établissement ou de succursale, les intermédiaires et les assurés sont tenus solidairement pour
le paiement des taxes et des pénalités.
Art.355.- Le non versement de la taxe due en vertu de l’article 352 du présent Livre entraîne,
lorsque la prime a été effectivement mise à la disposition de l’assureur, outre la perception
immédiate des sommes dues, la non admission en frais généraux du montant total des sommes
stipulées au contrat en faveur de l’assureur, pour l’établissement de l’impô t proportionnel sur les
bénéfices industriels et commerciaux ou de l’Impô t sur les Sociétés.
Art.356.- La taxe et les pénalités payées à tort peuvent être restituées dans les cinq ans du
paiement. En cas de résiliation, d’annulation ou de résolution judiciaire de la convention, les
droits dû ment payés ne peuvent être remboursés qu’à concurrence de la fraction afférente :
 1° aux sommes stipulées au profit de l’assureur et à leurs accessoires dont le remboursement à
l’assuré est ordonné par le jugement ou l’arrêt ;
 2° aux sommes stipulées au profit de l’assureur et à leurs accessoires qui, ayant donné lieu à un
paiement effectif de la taxe, bien que n’ayant pas encore été payées à l’assureur, ne peuvent plus,
d’après les dispositions de la décision judiciaire être exigées par lui de l’assuré.

D. L’action en restitution en matière de droits d’enregistrement et de timbre

Art.357.- Ne sont pas sujets à restitution les droits régulièrement perçus sur les actes ou
contrats ultérieurement révoqués ou résolus dans les cas suivants :
 1° révocation des donations pour ingratitude ou inexécution des conditions ;
 2° réalisation d’une condition résolutoire expresse ou tacite ;
 3° retour à la suite d’une vente avec faculté de réméré.
Art.358.- En cas de rescision d’un contrat pour cause de lésion ou d’annulation d’une vente pour
cause de vice caché et, au surplus, dans tous les cas où il y a lieu à annulation, les droits perçus
sur l’acte annulé, résolu ou rescindé, ne sont restituables que si l’annulation, la résolution ou la
rescision ont été prononcées par un jugement ou un arrêt passé en force de chose jugée.
Art.359.- L’annulation, la révocation, la résolution ou la rescision prononcée, pour quelque
cause que ce soit, par jugement ou arrêt, ne donnent pas lieu à la perception du droit
proportionnel de mutation.
Art.360.- En cas de retour de l’absent, les droits payés conformément à l’article 189 du présent
Livre seront restitués, sous la seule déduction de celui auquel aura donné lieu la jouissance des
héritiers.
Art.361.- Les héritiers ou légataires seront admis, dans le délai de deux ans à compter du jour de
la déclaration, à réclamer, sous les justifications prescrites à l’article 183 du présent Livre, la
déduction des dettes établies par les opérations de la faillite, ou de la liquidation judiciaire, ou
par le règlement définitif de la distribution par contribution postérieure à la déclaration et à
obtenir le remboursement des droits qu’ils auraient payés en trop.
Art.362.- Les demandes en restitution ou en remboursement doivent être adressées au Centre
des Impô ts ou à la Sous-Direction des Grandes Entreprises qui a procédé à la formalité,
moyennant récépissés.
Les demandes sont rédigées sur papier libre et doivent obligatoirement contenir l’exposé
sommaire des motifs, moyens et conclusions du demandeur, accompagné des pièces
justificatives et du reçu, ou d’une photocopie du reçu, faisant foi des sommes versées.
Section 5 - Paiement des droits de timbre

Sous-section 1 - Modalités de paiement des droits de timbre

A. Modalités communes

Art.363.- Dans les divers cas où , en matière d’impô ts, le paiement est attesté par l’apposition de
timbres, vignettes ou marques, le Sous-Directeur des Grandes Entreprises ou le Directeur des
Impô ts du District ou le Directeur Régional des Impô ts peut, sous certaines conditions, autoriser
les redevables, soit à acquitter les droits sur états, soit à substituer aux figurines des empreintes
imprimées à l’aide de machines spéciales préalablement agréées par l’Administration fiscale ou
implantées par elle.
Art.364.- Les écrits, pièces et documents sont, en cas de paiement sur états, dispensés de
l’apposition matérielle des timbres mobiles. Il y est suppléé par une mention imprimée en
caractères apparents : « Droit de timbre perçu en compte avec le Trésor ».
Art.365.- Le versement des droits de timbre sur états doit être effectué mensuellement dans les
vingt-cinq premiers jours du mois qui suit celui au cours duquel les droits sont devenus
exigibles, exception faite des cas prévus aux articles 390 et 394 du présent Livre.
Lorsque le vingt cinquième jour du mois tombe sur un jour non ouvrable, cette obligation est
reportée au premier jour ouvrable suivant le délai prévu.
Une majoration de 2 % par mois de retard jusqu’au cinquième mois inclus sera perçue, toute
fraction de mois étant considérée comme un mois entier.
Art.366.- Le Sous-Directeur des Grandes Entreprises ou le Directeur des Impô ts du District ou le
Directeur Régional des Impô ts peut consentir aux contribuables une remise de 0,50 % sur le
montant des taxes perçues par l’apposition d’empreintes au moyen de machines qu’ils ont
acquises à leurs frais et qui ont été agréées par l’Administration fiscale.
Art.367.- Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans le Code Général des Impô ts,
sont solidaires pour le paiement des droits de timbre et des amendes :
 1° tous les signataires, pour les actes synallagmatiques ;
 2° les prêteurs et les emprunteurs, pour les obligations ;
 3° les officiers publics et ministériels qui ont reçu ou rédigé des actes se référant à des actes ou
livres non timbrés.
Art.368.- Le timbre de tous actes entre l’É tat malien et les particuliers est à la charge de ces
derniers.
Art.369.- Aucune personne ne peut vendre ou distribuer des timbres et papiers timbrés qu’en
vertu d’une commission du Centre des Impô ts.
Toutefois, les comptables du Trésor, les receveurs et gérants des bureaux de poste sont habilités
de plein droit à vendre ou distribuer des timbres et papiers timbrés.
Les timbres et papiers timbrés saisis chez ceux qui s’en permettent le commerce en
contravention aux dispositions du présent article sont confisqués au profit du Trésor,
nonobstant les sanctions prévues par le Code pénal.
Art.370.- L’empreinte du timbre ne peut être couverte d’écriture ni altérée.
Art.371.- Il est fait défense aux notaires, huissiers, greffiers, arbitres et experts d’agir, aux juges
de prononcer aucun jugement et aux Administrations publiques de rendre aucun arrêté sur un
acte, registre ou effet de commerce écrit sur papier non timbré, non visé pour timbre, ou non
revêtu du timbre prescrit.
Aucun juge ou officier public ne peut coter et parapher un registre assujetti au timbre, si les
feuilles n’en sont pas timbrées.
Art.372.- Les états de frais dressés par les avocats défenseurs, les officiers publics et ministériels
doivent faire ressortir distinctement, dans une colonne spéciale pour chaque débours, le
montant des droits de timbre payés ou dus au Trésor.
Toute contravention à cette disposition est punie d’une amende de 1.000 FCFA.
Art.373.- Lorsqu’un effet, titre, livre, bordereau ou tout autre acte sujet au timbre et non
enregistré est mentionné dans un acte public, judiciaire ou extrajudiciaire et ne doit pas être
présenté au Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de Division Recouvrement de la Sous-
Direction des Grandes Entreprises lors de l’enregistrement de cet acte, l’officier public ou
ministériel est tenu de déclarer expressément dans l’acte si le titre est revêtu du timbre prescrit
et d’énoncer le montant du droit de timbre payé.
En cas d’omission, les notaires, avocats défenseurs, greffiers, huissiers et autres officiers publics
sont passibles d’une amende de 1.000 FCFA pour chaque contravention.
Art.374.- Il est fait défense à tout Receveur de Centre des Impô ts ou au Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises :
 1° d’enregistrer un acte qui ne serait pas sur papier timbré ;
 2° d’admettre à la taxe ou à la formalité de l’enregistrement des protêts d’effets négociables sans se
faire présenter ces effets en bonne forme.

B. Modalités particulières à certains droits

1) Le timbre de dimension
Art.375.- Le droit de timbre de dimension peut être acquitté soit par utilisation de papier
timbré, soit par apposition de timbre mobile.
Art.376.- Les contribuables qui veulent se servir de papiers autres que les papiers timbrés du
Centre des Impô ts sont admis à les timbrer eux-mêmes avant d’en faire usage, au moyen de
timbres mobiles.
Art.377.- Les timbres mobiles sont immédiatement oblitérés par l’apposition à l’encre, en
travers du timbre, de la signature des contribuables ou de l’un quelconque d’entre eux et de la
date d’oblitération.
Cette signature peut être remplacée par un cachet apposé à l’encre grasse, faisant connaître le
nom ou la raison sociale du contribuable et la date de l’oblitération.
L’oblitération doit être faite de telle manière que la partie de la signature et de la date ou du
cachet figure sur le timbre mobile et partie sur le papier sur lequel le timbre est apposé.
Lorsque l’impô t est acquitté au moyen de plusieurs timbres mobiles, chacun des timbres doit
être collé isolément et séparé des autres par une marge suffisante pour permettre à l’égard de
chacun d’eux une oblitération régulière complètement distincte de l’oblitération des timbres
voisins.
Art.378.- En cas de présentation d’un acte n’ayant pas acquitté, en totalité ou en partie, le droit
de timbre, le Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de Division Recouvrement de la Sous-
Direction des Grandes Entreprises peut soit le viser pour timbre, soit suppléer à cette formalité
par l’apposition de timbres mobiles apposés et annulés immédiatement au moyen du cachet
dateur du centre.
Art.379.- Sont considérés comme non timbrés les actes ou écrits sur lesquels le timbre mobile a
été apposé ou oblitéré après usage ou sans l’accomplissement des conditions prescrites à l’article
377 du présent Livre, ou sur lesquels a été apposé un timbre ayant déjà servi.
Art.380.- Les photocopies et autres reproductions obtenues par un moyen photographique,
établies pour tenir lieu des expéditions, extraits ou copies d’actes ou documents, sont soumises à
un droit de timbre égal à celui perçu sur les écrits reproduits, perçu dans les mêmes conditions.
Toutefois, les minutes et originaux des actes destinés à être reproduits par photocopie peuvent
être établis sur une seule face du papier, l’autre face étant annulée par un procédé indélébile ;
dans le cas, le droit de timbre est réduit de moitié lorsque la minute ou l’original comporte plus
d’une page.

2) Le droit de timbre proportionnel


Art.381.- Le droit de timbre proportionnel est perçu par l’apposition de timbres mobiles, collés
indifféremment au recto ou au verso de l’effet, à savoir :
 1° sur les effets créés au Mali, au moment de la souscription.
 2° sur les effets venant de l’étranger et payables au Mali, au moment de l’acceptation ou de l’aval,
ou, à défaut d’acceptation ou d’aval, au moment du premier endossement au Mali ou de l’acquit.
Art.382.- Chaque timbre mobile est oblitéré au moment même de son apposition, par le
souscripteur pour les effets créés au Mali, par le signataire de l’acceptation, de l’aval, de
l’endossement ou de l’acquit, s’il s’agit d’effets créés hors du Mali, dans les conditions prévues à
l’article 377 du présent Livre.
Art.383.- En cas de protêt, faute d’acceptation, d’un effet créé hors du Mali, les timbres mobiles
sont collés par le porteur et oblitérés par lui avant présentation du protêt à l’enregistrement.

3) Le timbre de quittance
Art.384.- Le droit de timbre de quittance est acquitté par l’apposition de timbres mobiles sur les
écrits passibles de l’impô t collés et immédiatement oblitérés suivant les modalités prévues à
l’article 377 du présent Livre.
Art.385.- Les billets de cinéma peuvent, sur demande expresse adressée au Sous-Directeur des
Grandes Entreprises ou au Directeur des Impô ts du District ou au Directeur Régional des Impô ts,
n’être revêtus d’aucun timbre. La perception est alors effectuée sur états, dans les conditions
prévues aux articles 363 et 364 du présent Livre.
Art.386.- Sont également considérés comme non timbrés les actes, pièces ou écrits :
 1° sur lesquels un timbre mobile aurait été apposé en dehors des cas prévus par les articles 397 à
399 du Code Général des Impôts ;
 2° pour lesquels les conditions prévues à l’article 365 du présent Livre en matière de paiement sur
états n’ont pas été remplies.
Art.387.- Le droit de timbre est à la charge du débiteur, néanmoins le créancier qui a donné
quittance, reçu ou décharge en contravention aux dispositions des articles 397 à 399 du Code
Général des Impô ts est tenu au paiement, personnellement et sans recours, nonobstant toute
stipulation contraire, du montant des droits, frais et amendes.
Art.388.- La contravention est suffisamment établie par la présentation des pièces non timbrées
et annexées aux procès-verbaux que les agents de l’Enregistrement, les officiers de police
judiciaire, les agents des douanes et des impô ts sont autorisés à dresser, conformément à
l’article 409 du présent Livre.

4) Le timbre des contrats de transport


Art.389.- Dispositions communes aux divers contrats
Le droit de timbre des contrats de transport est perçu par l’apposition, sur la première page de la
feuille d’expédition ou de l’écrit justificatif du transport, d’un timbre mobile apposé et oblitéré
dans les conditions de l’article 377 du présent Livre. Les autres originaux accompagnant la
même expédition sont exemptés de droit.
5) Dispositions particulières à certains types de contrat
Art.390.- Transport par air
Les entreprises de transport aérien peuvent être autorisées à payer trimestriellement les droits
de timbre sur états, dans les vingt cinq premiers jours du mois qui suit le trimestre au cours
duquel les droits sont devenus exigibles.
Lorsque le vingt cinquième jour du mois tombe sur un jour non ouvrable, cette obligation est
reportée au premier jour ouvrable suivant le délai prévu.
Art.391.- Transport des colis postaux
Le Service des Postes est chargé d’assurer le timbrage régulier des bulletins ou feuilles
d’expédition au moyen de timbres fiscaux de la série unique qu’il oblitérera par le cachet de son
service.
Art.392.- Transport par chemin de fer
Le récépissé énonce la nature, le poids et la désignation des colis, le nom et l’adresse du
destinataire, le prix total du transport et le délai dans lequel ce transport doit être effectué.
Un double du récépissé accompagne l’expédition et est remis au destinataire.
Art.393.- Toute expédition doit être constatée sur un registre à souche. Les agents de
l’Enregistrement sont autorisés à prendre communication de ce registre et des pièces relatives
aux transports qui y sont énoncés dans les conditions de l’article 527 et suivants du présent
Livre.
Art.394.- Les sociétés de transport par voie ferrée peuvent être autorisées à payer
trimestriellement les droits de timbre sur états, dans les vingt cinq premiers jours du mois qui
suit le trimestre au cours duquel les droits sont devenus exigibles.
Lorsque le vingt cinquième jour du mois tombe sur un jour non ouvrable, cette obligation est
reportée au premier jour ouvrable suivant le délai prévu.

6) Timbre afférent à la délivrance de certains documents


Timbre des passeports et laissez-passer
Art.395.- Le droit du timbre de passeport et du timbre de visa est acquitté par quittance sous la
responsabilité de l’autorité administrative chargée de la délivrance du passeport ou du visa.
Le paiement peut être constaté également par la mention d’empreintes imprimées à l’aide de
machines spéciales préalablement agréées par l’administration fiscale ou implantées par elle.
Art.396.- La gratuité devra être prouvée par tout document approprié lorsqu’un passeport ou
un visa aura été accordé gratuitement par l’autorité administrative.
Art.397.- Le droit exigé pour la délivrance des laissez-passer est perçu par l’apposition d’un
timbre mobile sur le formulaire de laissez-passer.
Art.398.- Les droits pour les prorogations de séjour sont perçus par l’apposition de timbres
mobiles sur la formule portant prorogation ou autorisation de séjour.
Les timbres sont oblitérés par l’apposition d’une griffe à l’encre grasse portant la date de
l’oblitération, celle-ci sera faite de telle manière qu’une partie de l’empreinte déborde de chaque
cô té du timbre mobile.
Délivrance des casiers judiciaires
Art.399.- La perception se fait par l’apposition très apparente sur l’angle supérieur gauche du
bulletin d’une mention portant ces mots « Droits de timbre perçus en compte avec le Trésor » et
faisant connaître le numéro sous lequel ce bulletin a été inscrit au répertoire spécial institué par
l’article 166 du présent Livre.
Art.400.- Le greffier établit à la date du 15 de chaque mois un extrait certifié du répertoire
spécial prévu par l’article 166 du présent Livre, qui fait connaître :
 1° le nombre de bulletins délivrés pendant la période à laquelle il s’applique ;
 2° les numéros sous lesquels ces extraits figurent au répertoire spécial ;
 3° le montant des droits perçus.
Art.401.- L’extrait est déposé le 16 de chaque mois au bureau de l’Enregistrement près le
Tribunal.
Le dépô t est accompagné du versement des droits perçus d’après les indications de l’extrait.
Toute contravention aux dispositions ci-dessus est punie d’une amende de 1.000 FCFA.
Véhicules à moteur
Art.402.- Le droit de délivrance ou de prorogation de validité des certificats internationaux pour
automobiles et des permis internationaux de conduire est acquitté, lors de la délivrance ou du
renouvellement, par apposition de timbres mobiles, à la diligence de l’autorité chargée de la
délivrance ou du renouvellement.
Les timbres sont apposés sur la page n°1 du certificat ou du permis et en cas de prorogation de
validité en marge de chaque mention de renouvellement. Ils sont immédiatement oblitérés
conformément à l’article 377 du présent Livre.
En aucun cas, la remise ou la restitution du certificat au timbre ne peut avoir lieu avant que le
timbrage et l’oblitération aient été effectués.
Art.403.- Le droit d’examen pour l’obtention du permis de conduire les véhicules automobiles,
les motocyclettes d’une cylindrée supérieure à 125 cm3 et tous autres véhicules à moteur est
acquitté par l’apposition sur la demande d’un timbre mobile immédiatement oblitéré dans les
conditions de l’article 377 du présent Livre.
Art.404.- La délivrance du permis de conduire les véhicules énumérés à l’article précédent
donne lieu au paiement d’un droit qui est perçu par apposition sur la dernière page du permis
(carte rose) d’un timbre mobile, à la diligence de l’autorité qui délivre le permis, avant remise au
titulaire. Le timbre est immédiatement oblitéré conformément à l’article 377 du présent Livre.
Art.405.- Les récépissés des déclarations de mise en circulation des véhicules automobiles et de
tous autres véhicules à moteur (cartes grises) donnent lieu au paiement d’une taxe qui est
acquittée par apposition d’un timbre mobile, dans le cadre prévu à cet effet, lors de la délivrance
de la carte grise, à la diligence de l’autorité chargée de la délivrance. Le timbre est
immédiatement oblitéré dans les conditions de l’article 377 du présent Livre.
Autres actes
Art.406.- Le droit de délivrance des permis de coupe est acquitté par l’apposition d’un timbre
mobile au verso du permis, oblitéré dans les conditions de l’article 377 du présent Livre.

C. Sanctions

Art.407.- Le défaut de paiement dans les délais légaux est passible d’un droit en sus, avec
minimum de 1.000 FCFA payables dans les conditions de l’article 367 du présent Livre.
En matière de timbre proportionnel et de timbre de quittance ce minimum est de 1.000 FCFA
pour chaque effet, acte ou écrit non timbré ou insuffisamment timbré.
Toutefois les correspondances non timbrées, adressées à l’Administration sont simplement
sanctionnées par l’irrecevabilité.
Art.408.- Toute infraction aux textes qui réglementent le paiement des droits de timbre sur
états est passible d’une amende de 5.000 FCFA, nonobstant la pénalité prévue à l’article 365 du
présent Livre.
Art.409.- Les agents du Service de l’Enregistrement sont autorisés à retenir les actes, registres,
effets ou pièces quelconques en contravention avec les dispositions du Code Général des Impô ts,
qui leur sont présentées, pour les joindre aux procès-verbaux qu’ils en rapportent, à moins que
les contrevenants ne consentent à signer lesdits procès-verbaux ou à acquitter sur-le-champ
l’amende encourue et le droit de timbre.
À défaut de paiement, le recouvrement des droits de timbre et des amendes de contraventions y
relatives est poursuivi par voie de titre de perception et, en cas d’opposition, les réclamations
sont instruites et jugées selon les formes prescrites par les articles 659 et suivants du présent
Livre.
Pour les droits de timbre perçus par le Service de l’Enregistrement qui ne seraient pas majorés
de pénalités de retard, il est ajouté de la date de notification du titre de perception, des intérêts
moratoires calculés au taux légal sur la somme reconnue exigible. Tout mois commencé est
compté pour un mois entier.

Section 6 - Les retenues à la source

Sous-section 1 - L’impôt sur les traitements et salaires

Art.410.- L’Impô t sur les traitements et salaires est retenu par l’employeur ou la partie versante,
pour le compte du Trésor.
Les retenues portent sur le montant net, arrondi aux mille francs inférieurs, du revenu
imposable déterminé dans les conditions indiquées à l’article 7 du Code Général des Impô ts.
Art.411.- L’Impô t sur les traitements et salaires porte chaque mois sur les sommes payables aux
intéressés au cours du même mois, selon les modalités suivantes :
 1° lorsque l’employeur ou la partie versante est domicilié au Mali, l’impôt est perçu par voie de
retenue opérée pour le compte du Trésor au moment de chaque paiement ;
 2° les contribuables domiciliés au Mali, qui perçoivent des personnes physiques ou morales
domiciliées ou établies hors du Mali, des sommes passibles de l’impôt, sont tenus de calculer eux-
mêmes le montant de la taxe dont ils sont redevables et d’en effectuer le versement à la caisse du
Receveur du Centre des Impôts du lieu de leur domicile ou du Chef de Division Recouvrement de
la Sous-Direction des Grandes Entreprises dans les conditions et délais fixés en ce qui concerne les
employeurs.
Les mêmes dispositions sont applicables aux fonctionnaires relevant d’un comptable résidant
hors du Mali.
Art.412.- Les salariés des missions diplomatiques et consulaires étrangères ainsi que ceux des
organisations internationales, doivent personnellement s’assurer que leur employeur effectue
mensuellement sur leurs salaires les retenues pour l’Impô t sur les Traitements et Salaires
prévues à l’article 410 du présent Livre.
À défaut de retenues effectuées par l’employeur, ces salariés doivent procéder eux-mêmes au
calcul et au reversement de l’impô t sur les traitements et salaires afférent à ces salaires dans les
mêmes conditions et sous les mêmes sanctions que celles applicables aux salariés visés à l’article
411 alinéa 2 du présent Livre.
Art.413.- Toute personne physique ou morale qui paye des sommes imposables est tenue
d’effectuer, pour le compte du Trésor, la retenue de l’impô t.
Art.414.- Les retenues afférentes aux paiements effectués pendant un mois déterminé, doivent
être déclarées et versées, au plus tard le 15 du mois suivant ou le cas échéant le premier jour
ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable, à la caisse du
Receveur du Centre des Impô ts ou du Chef de Division de Recouvrement de la Sous-Direction
des Grandes Entreprises du lieu du domicile de la personne ou du siège de l’établissement ou du
bureau qui les a opérées.
Les versements peuvent être opérés par tous les modes de libération légaux, versement direct,
virement bancaire ou postal.
Art.415.- Le versement doit être effectué au plus tard les quinze des mois d’avril, juillet, octobre
et janvier, pour chaque trimestre écoulé lorsque le montant des retenues mensuelles opérées
par l’employeur n’excède pas 5.000 FCFA.
Si pour un mois déterminé, le montant des retenues vient à excéder 5.000 FCFA, toutes les
retenues faites depuis le début du trimestre en cours doivent être versées au plus tard le 15 du
mois suivant.
Art.416.- Dans le cas de transfert de domicile, d’établissement ou de bureau hors du ressort de
la recette, de la paierie ou de la perception, ainsi que dans le cas de cession ou de cessation
d’entreprise, les retenues effectuées doivent être immédiatement versées.
Art.417.- En cas de décès de l’employeur, les retenues opérées doivent être versées par les
héritiers, au plus tard le 15 du mois suivant celui du décès.
Art.418.- Les traitements, salaires, indemnités et émoluments de même source ou de sources
différentes dont le contribuable a disposé pendant une année déterminée, sont totalisés à
l’expiration de ladite année et déclarées conformément à l’article 29 du présent Livre.
Lorsque les retenues effectuées sur le salaire sont inférieures à l’impô t résultant de la
déclaration, elles sont considérées comme des acomptes et admises en déduction de l’impô t
définitivement dû .
Dans le cas contraire, la déclaration est transmise au service des Impô ts compétent en matière
de retenues à la source effectuées sur les traitements et salaires, qui délivre à l’intéressé un
certificat permettant à son employeur de déduire l’impô t précompté à tort du montant des
retenues à effectuer postérieurement à la délivrance du certificat.
Toutefois, lorsque cette procédure ne sera pas applicable, un dégrèvement d’office sera accordé
dans les conditions prévues à l’article 647 du présent Livre.
Art.419.- 1) Tout employeur ou débirentier qui n’a pas opéré les retenues est passible d’une
amende fiscale égale au montant des retenues non effectuées.
2) La même amende est applicable aux personnes domiciliées au Mali qui, ayant perçu des
sommes imposables de débiteurs domiciliés ou établis hors du Mali, n’ont pas effectué les
versements auxquels elles sont tenues en vertu des dispositions prévues à l’article 411 du
présent Livre.
Art.420.- Toute minoration ou inexactitude apportée au montant des retenues effectuées est
punie d’une amende fiscale égale au double des retenues non versées.
Art.421.- En cas de retard dans le paiement des retenues exigibles, le redevable doit payer en
sus une amende fiscale de 2 % par mois de retard ne pouvant en aucun cas être supérieure à
20 %, décomptée du 16 du mois au 15 inclus du mois suivant, tout mois commencé étant
considéré comme un mois entier.
Art.422.- Les droits et amendes recouvrables par voie de rô le ou rapport de liquidation sont
exigibles dès la date de mise en recouvrement.
Sous-section 2 - L’impôt sur les revenus fonciers

Art.423.- (L.F.2019) Le ou les propriétaires de l’immeuble bâti sont normalement débiteurs de


l’impô t.
Cependant, en cas d’usufruit, l’impô t est dû par l’usufruitier.
De même, en cas de bail emphytéotique, le preneur ou emphytéote est entièrement substitué au
bailleur et est imposable comme tel.
En cas de crédit-bail, la taxe est due par le crédit-preneur.
Par ailleurs, en cas de location moyennant un loyer mensuel hors taxes égal ou supérieur à
100.000 FCFA, l’impô t fait l’objet d’une retenue à la source effectuée par le locataire sur les
loyers dus au propriétaire et à valoir sur l’impô t dont ce dernier sera redevable.
Toutefois, les services, établissements et organismes publics ainsi que les collectivités locales
doivent procéder obligatoirement à ces retenues pour les immeubles qu’ils prennent en location
quel que soit le montant mensuel du loyer.
Au surplus, les propriétaires ne peuvent s’opposer à ce que ces retenues soient effectuées par les
locataires qui, bien que ne rentrant pas dans l’une des catégories visées ci-dessus, acceptent de
procéder à ces retenues. Une telle acceptation est valable jusqu’à renonciation expressément
notifiée à l’Administration par le locataire.
Art.424.- Ces retenues sont effectuées lors du paiement du loyer et viennent en déduction de
celui-ci.
Leur taux est de :
 15 % du montant du loyer pour les immeubles en dur et semi dur ;
 10 % du montant du loyer pour les immeubles en banco.
Les retenues afférentes aux loyers payés au cours d’un mois déterminé doivent être reversées,
au plus tard le 15 du mois suivant ou le cas échéant le premier jour ouvrable suivant cette date
lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable, à la caisse du comptable public dont dépend le
siège, le principal établissement ou le domicile du locataire.
Chaque versement est accompagné d’un bordereau avis de versement établi en quatre
exemplaires. Après paiement, deux de ces exemplaires sont conservés par le service du Trésor,
qui en adresse un à l’Administration des impô ts. Les deux autres exemplaires sont restitués au
locataire qui est tenu d’en remettre un au propriétaire.
Ces retenues constituent des acomptes qui viennent en déduction de l’Impô t sur les Revenus
Fonciers dû au titre des revenus auxquels elles se rapportent.
Dans le cas où les acomptes versés sont supérieurs à l’Impô t sur les Revenus Fonciers exigible au
titre des revenus ayant fait l’objet de retenues, l’excédent est imputé sur les autres impô ts sur le
revenu éventuellement dus par le propriétaire, à défaut, cet excédent lui est remboursé par le
Trésor.
Art.425.- Le non reversement des retenues dans le délai visé à l’article précédent entraîne
l’application d’une majoration de 2 % par mois de retard jusqu’au cinquième mois inclus, toute
fraction de mois étant considérée comme un mois entier. Cette majoration est à la charge
exclusive du locataire.
La même sanction est applicable au locataire qui n’a pas opéré les retenues.
Sous-section 3 - L’IRVM

Art.426.- Le montant de l’impô t proportionnel afférent aux revenus énumérés à l’article 23.1 à 6
inclus du Code Général des Impô ts, est avancé, sauf leur recours, par les sociétés et autres
redevables, et acquitté spontanément au payeur ou percepteur :
 du siège social, pour les sociétés, compagnies et entreprises ;
 du siège administratif, pour les communes et établissements publics.
Art.427.- Cet impô t est versé :
1) Pour les obligations, emprunts et autres valeurs, dont le revenu est fixé et déterminé à
l’avance, en quatre termes égaux, d’après les produits annuels afférents à ces valeurs.
2) Pour les actions, parts d’intérêts, emprunts à revenus variables, en quatre termes égaux,
déterminés provisoirement d’après le résultat du dernier exercice réglé et calculé sur les quatre
cinquièmes du revenu s’il est distribué et, en ce qui concerne les sociétés nouvellement créées,
sur le produit évalué à 5 % du capital appelé.
Chaque année, après la clô ture des écritures relatives à l’exercice entier, il est procédé à une
liquidation définitive de la taxe due pour l’exercice entier. Si de cette liquidation il résulte un
complément de taxe au profit du Trésor, il est immédiatement acquitté. Dans le cas contraire
l’excédent versé est imputé sur l’exercice courant ou remboursé, si la société est arrivée à son
terme ou si elle cesse de donner des revenus.
3) Avant le 25 des mois de janvier, avril, juillet et octobre de chaque année, pour les lots et
primes de remboursement mis en payement au cours du trimestre précédent.
À l’appui du versement, il est remis à l’inspecteur avec, s’il y a lieu, une copie du procès-verbal de
tirage au sort un état indiquant :
 a) le nombre des titres amortis ;
 b) le taux d’émission de ces titres déterminés conformément à l’article 37 du Code Général des
Impôts s’il s’agit de primes de remboursement ;
 c) le montant des lots et des primes revenant aux titres amortis ;
 d) la somme sur laquelle la taxe est exigible.
4) Pour les bénéfices, jetons de présence et rémunérations diverses distribués aux membres des
Conseils d’Administration des sociétés, compagnies ou entreprises, avant le 25 des mois de
janvier, avril, juillet et octobre de chaque année, pour les sommes mises en distribution au cours
du trimestre précédent en présentant un état nominatif certifié par les représentants légaux
desdites sociétés.
5) Pour les remboursements ou amortissements totaux ou partiels, dans les trente jours qui
suivent la mise en paiement de ces remboursements. Toutefois, si une demande d’exemption a
été présentée, l’impô t n’est exigible qu’après qu’il aura été statué sur ladite demande.
Art.428.- Les paiements à faire en quatre termes égaux, prévus à l’article 427.1 et 2 du présent
Livre doivent être effectués chaque année avant le 25 des mois de janvier, avril, juillet et octobre.
La liquidation définitive a lieu dans les trente jours à compter de la date de la décision de mise en
distribution du dividende.
Art.429.- L’impô t est dû par le seul fait, soit du paiement des intérêts de quelque manière qu’il
soit effectué, soit de leur inscription au débit ou au crédit d’un compte, dès lors que le créancier a
son domicile ou sa résidence habituelle au Mali ou y possède un établissement industriel ou
commercial dont dépend la créance, le dépô t ou le cautionnement.
Il est à la charge exclusive du créancier, nonobstant toute clause contraire, quelle qu’en soit la
date ; toutefois, le créancier et le débiteur en sont tenus solidairement.
Art.430.- L’Impô t sur le Revenu des Créances est payé au moyen de timbres fiscaux, à
l’exception des cas prévus à l’article 48 du présent Livre, tout paiement d’intérêts devant faire
l’objet d’une quittance.
Art.431.- L’impô t est acquitté :
 1° si le paiement des intérêts ou leur inscription au crédit est effectué au Mali, par l’apposition de
timbres mobiles, soit sur les quittances, soit sur le compte où l’inscription est opérée. L’article 48 du
présent Livre établit des règles spéciales pour l’acquittement de l’impôt sur les intérêts portés au
débit ou au crédit d’un compte par un banquier ou un établissement de crédit ;
 2° si le paiement des intérêts ou leur inscription au débit ou au crédit d’un compte est effectué hors
du Mali sans création d’un écrit pour le constater, au vu d’une déclaration du montant de ces intérêts
à souscrire par le créancier à l’Inspecteur des impôts dans les trois premiers mois de l’année
suivante.
Art.432.- Les timbres mobiles à apposer sur la quittance ou sur le compte sont des timbres
fiscaux de la série unifiée. Ils sont collés et oblitérés par l’apposition à l’encre, en travers du
timbre, de la signature de la personne de qui émane l’écrit constatant le paiement ou
l’inscription, au crédit d’un compte, des intérêts, arrérages ou tous autres produits, ainsi que la
date de l’oblitération.
Cette signature peut être remplacée par une griffe apposée à l’encre grasse, faisant connaître la
résidence, le nom ou la raison sociale de l’auteur de l’écrit et la date de l’oblitération.
Art.433.- Tout défaut de déclaration, toute inexactitude aboutissant à une minoration de l’impô t
sont sanctionnées par une amende fiscale égale au montant des droits compromis.
Tout retard dans le paiement de l’impô t est sanctionné par une amende fiscale égale à 2 % par
mois de retard calculée à compter de la date d’exigibilité, tout mois commencé étant considéré
comme un mois entier.
Art.434.- Les poursuites pour le recouvrement de l’Impô t sur le Revenu des Valeurs Mobilières
s’effectuent dans les mêmes conditions que pour les droits perçus en matière d’enregistrement
et de timbre.
Art.435.- L’action des redevables contre le Trésor en restitution des taxes indû ment perçues se
prescrit également par cinq ans, à compter de la date de l’indue perception.
Art.436.- L’inscription de privilège prise pour la garantie du prix de vente d’un fonds de
commerce ne peut être radiée que s’il est justifié que l’impô t édicté par l’article 23.7 du Code
Général des Impô ts a été acquitté sur les intérêts de ce prix.
Les inscriptions de tous autres privilèges, hypothèques ou nantissements prises pour la garantie
des créances productives d’intérêts ne peuvent être radiées que s’il est justifié que le même
impô t a été acquitté sur les intérêts.
Les conservateurs des hypothèques et de la propriété foncière et les greffiers des tribunaux qui
contreviennent aux dispositions des deux premiers alinéas du présent article et des articles 437
et 439 du présent Livre sont passibles d’une amende de 2.500 FCFA.
Art.437.- Le greffier du Tribunal, le conservateur des hypothèques ou de la propriété foncière,
qui sont requis de radier une inscription de privilège, hypothèque ou nantissement pris pour la
garantie de créances productives d’intérêts, doivent avant de procéder à la radiation, exiger la
production :
1) D’une expédition du titre de la créance, et le cas échéant des titres qui ont constaté la cession
ou le transfert de la créance ou qui ont augmenté ou réduit le quantum de cette créance ou le
taux des intérêts.
Toutefois, le conservateur de la propriété foncière ne peut pas exiger une nouvelle fois la
production de celles des pièces ci-dessus qui lui auraient été déjà déposées pour l’inscription.
2) Des pièces justificatives du paiement de l’impô t sur les intérêts.
Ces pièces sont les suivantes :
 a) si les quittances d’intérêts ont été délivrées au Mali, les originaux de chacune des quittances sous
seing privé revêtues de timbres mobiles suffisants ou des expéditions des quittances ;
 b) s’il n’a pas été délivré de quittances, le paiement des intérêts ayant été effectué hors du Mali, des
extraits parte in qua délivrés par l’inspecteur des impôts compétent de chacune des déclarations
souscrites par le créancier, en application de l’article 431.2 du présent Livre.
3) D’un décompte établi par le requérant en double exemplaire présentant :
 a) le détail, année par année, des intérêts courus jusqu’au jour de l’acte de mainlevée, ainsi que le
détail de l’impôt exigible sur ces intérêts ;
 b) le détail des pièces justificatives du paiement de l’impôt visé au n°2 du présent article, ainsi que
le montant de l’impôt effectivement acquitté.
Art.438.- Le total de l’impô t afférent aux intérêts courus est comparé à celui de l’impô t
effectivement acquitté.
Cette comparaison est effectuée sur le décompte par l’agent chargé de la radiation qui certifie
que les sommes inscrites par lui comme représentant l’impô t réellement acquitté sont bien
celles versées au Trésor, soit au moyen de l’apposition de timbres mobiles, soit sur la
déclaration, ainsi qu’il résulte des pièces produites.
Si de cette comparaison il résulte que l’impô t a été intégralement acquitté, il peut être procédé à
la radiation.
Si, au contraire, l’impô t n’a pas été acquitté en totalité, ou bien encore si les quittances sous seing
privé ne sont pas revêtues de timbres mobiles en nombre suffisant, le greffier, le conservateur
des hypothèques ou de la propriété foncière surseoit à la radiation et dans la huitaine de la
réquisition de radiation, il transmet au service des impô ts sur le territoire duquel se trouve sa
résidence les deux exemplaires du décompte visé à l’article précédent ; il y joint les pièces
justificatives produites par les parties en conformité de ce même article. Après examen et
rectification, le cas échéant, du décompte, ce service poursuit le recouvrement de l’impô t et des
pénalités reconnues exigibles.
Lorsque l’impô t et les pénalités ont été acquittés, le service précité en avise le greffier, le
conservateur des hypothèques ou de la propriété foncière au verso de l’un des exemplaires de la
formule de décompte, qu’il lui renvoie séance tenante, ainsi que les pièces justificatives
communiquées, l’autre exemplaire étant conservé au service.
Le greffier ou le conservateur peuvent alors procéder à la radiation.
Art.439.- Les décomptes sont conservés par les greffiers, les conservateurs des hypothèques ou
de la propriété foncière pendant cinq ans à compter de la radiation. Les pièces justificatives du
paiement de l’impô t sur les intérêts peuvent être restituées aux requérants aussitô t après la
radiation.

Sous-section 4 - L’IBIC

1) Dispositions générales

Art.440.- (L.F.2013) Tous particuliers et toutes sociétés payant des salaires, pensions et rentes
viagères sont tenus de remplir les obligations prévues aux articles 31 à 34 inclus ci-dessus.
En ce qui concerne les rémunérations versées à tout prestataire de services non titulaire d’un
numéro d’identification fiscal, en contrepartie d’une prestation de services et dont l’imposition
est prévue à l’article 43 du Code Général des Impô ts, une retenue de 15 % doit être opérée sur le
montant brut par la partie versante.
Par partie versante il faut entendre les entreprises publiques et privées, les Administrations
publiques, les collectivités territoriales, les autres organismes publics et les projets.
Cette retenue constitue un minimum de perception au titre de l’Impô t sur les Bénéfices
Industriels et Commerciaux ou de l’Impô t sur les Sociétés en ce qui concerne les entreprises ou
personnes établies au Mali et soumises à ces impô ts.
Elle est effectuée dans les mêmes conditions, suivant les mêmes modalités et sous les mêmes
sanctions que l’impô t sur les revenus salariaux, telles que définies aux articles 29 et 36 du
présent Livre.
Les sanctions citées ci-dessus sont complétées par celles visées à l’article 443 du présent Livre.
Les dispositions de l’alinéa 2 du présent article ne font pas obstacle au droit du service des
impô ts de rechercher et d’exploiter, aux fins d’imposition, les renseignements concernant les
personnes et entreprises ayant fait l’objet de précompte.

2) Dispositions concernant les personnes n’ayant pas au Mali d’installation permanente

Art.441.- Le montant des retenues afférentes aux paiements faits le mois précédent est versé
dans les caisses du Receveur du Centre des Impô ts ou du Chef de Division Recouvrement de la
Sous-Direction des Grandes Entreprises dans les quinze premiers jours du mois suivant ou le cas
échéant le premier jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non
ouvrable.
Art.442.- Tout organisme qui n’a pas opéré la retenue visée ci-dessus ou qui n’a opéré que des
retenues insuffisantes est passible d’une amende égale au montant des retenues non effectuées.
Cette amende est due en sus du montant des retenues non effectuées.
Art.443.- Le défaut de paiement des sommes retenues donne lieu à l’application d’une pénalité
égale au double des retenues effectuées mais non déclarées.
Art.444.- Le paiement tardif des retenues dans le délai indiqué à l’article 450 du présent Livre
est sanctionné par l’application d’un intérêt de retard dont les modalités de calcul sont les
mêmes que celles appliquées en matière de taxes sur le chiffre d’affaires.

Sous-section 5 - Retenue à la source du montant de la TVA

Art.445.- (Loi n°10-015, Loi n°11-078, L.F.2013) Le Trésor Public est tenu de retenir à la source
et de communiquer le montant de la TVA figurant sur les mandats de paiement, factures et
décomptes qui lui sont adressés pour règlement au Receveur des impô ts compétent.
Le taux de la retenue est fixé à 40 %.
Art.446.- (L.F.2014) Nonobstant les dispositions de l’article 73 du CGI, le mécanisme de la
retenue doit être appliqué dès lors que l’opération en question est soumise à la taxe. La retenue
s’effectue au moment du règlement de la facture, du décompte ou de tout autre document en
tenant lieu.
Art.447.- Le montant des retenues effectuées au cours d’un mois doit être déclaré et reversé à la
Recette du Centre des Impô ts ou à la Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes
Entreprises du ressort de la structure ayant procédé auxdites retenues.
Les obligations visées à l’alinéa précédent doivent être accomplies au plus tard le 15 e jour du
mois suivant celui au cours duquel les retenues ont été opérées ou le cas échéant le premier jour
ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable.
Art.448.- La déclaration mensuelle de retenues doit être accompagnée d’un état récapitulatif
établi sur un imprimé dont le modèle est fourni par l’Administration.
Art.449.- Les omissions ou insuffisances constatées dans le montant des retenues effectuées ou
déclarées sont sanctionnées par l’application d’une pénalité égale au montant des retenues
compromises.
Art.450.- Le retard dans le versement des retenues effectivement opérées ouvre droit à
l’application d’un intérêt de retard de 2 % par mois prévu à l’article 328 du présent Livre.
Art.451.- Le refus de communiquer à l’Administration l’état récapitulatif des retenues opérées
est sanctionné par l’application d’une amende forfaitaire de 50.000 FCFA.

Section 7 - Paiement de la Contribution de Solidarité sur les billets d’avion

Art.451-A.- (Loi n°2008-003) Les redevables peuvent utiliser tout moyen légal de paiement pour
le versement des sommes perçues au titre de la Contribution de Solidarité sur les billets d’avion.
Toutefois, ils ne peuvent s’en acquitter au moyen d’un crédit d’impô t ou d’Acompte sur Divers
Impô ts et Taxes qu’ils détiennent sur le Trésor public.
Art.451-B.- (Loi n°2008-003) Tout redevable n’ayant pas acquitté la Contribution de Solidarité
sur les billets d’avion dans les délais fixés à l’article 322 du présent Livre, est passible,
indépendamment des sanctions prévues aux articles 119, 120 et 121 dudit Livre, d’un intérêt de
2 % du montant de la Contribution dû par mois de retard décompté à partir de l’expiration des
délais fixés à l’article 119 ci-dessus.
La même sanction est applicable en cas de rectification d’office ou de taxation d’office, ou de
toute autre procédure de redressement ; toutefois dans ces cas, l’intérêt de retard ne commence
à courir qu’à compter de la date d’approbation de l’état de liquidation dans lequel sont consignés
les droits et pénalités dus.
Cet intérêt s’applique aussi bien aux droits simples qu’aux pénalités infligées par les services
d’assiette. Pour son calcul, toute fraction de mois est comptée pour un mois entier. Son montant
ne peut en aucun cas être supérieur à 20 % des droits et pénalités dus.
Il est liquidé et recouvré par le Receveur du Centre des Impô ts ou par le Chef de Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises sans titre exécutoire préalable.

Chapitre 2 - Les procédures de recouvrement

Section 1 - Principe

Art.452.- Tout redevable d’impô ts, taxes et produits assimilés qui n’a pas acquitté à la date
d’exigibilité le montant exigible de l’un de ces impô ts est susceptible d’être poursuivi pour la
totalité des sommes dues.
Les poursuites sont exercées soit par les agents de poursuites nommés par décision du Directeur
Général des Impô ts, soit par toutes autres personnes habilitées à exercer les poursuites.
Les agents de poursuite nommés par le Directeur Général des Impô ts prêtent serment avant leur
entrée en fonction.
Section 2 - Les poursuites

Sous-section 1 - Étapes préalables à la poursuite

A. Impôts directs et indirects

Art.453.- (L.F.R.2020) Le comptable public chargé du recouvrement est tenu de prévenir le


contribuable ou à défaut son représentant ou ayant cause par une sommation sans frais remise à
domicile ou par voie électronique à travers une adresse électronique institutionnelle et sécurisée
selon les modalités prévues par voie réglementaire douze jours au moins avant le début des
poursuites, non compris le jour de remise de la sommation.
Art.454.- (L.F.R.2020) En matière de taxes sur le chiffre d’affaires et d’impô ts assimilés, les droits
dus selon les états de liquidation, mais non encore acquittés, font l’objet de notification aux
redevables par le Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de la Division Recouvrement de la
Direction des Grandes Entreprises au moyen d’avis de mise en recouvrement envoyé sous pli
recommandé avec accusé de réception ou par cahier de transmission ou par voie électronique à
travers une adresse électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par
voie réglementaire. Cet avis contient sommation d’avoir à payer sans délai les droits et amendes
réclamés.

B. Droits d’enregistrement

Art.455.- À défaut de paiement, les droits dus font l’objet d’un titre de perception, individuel ou
collectif, visé et rendu exécutoire par le Receveur des Impô ts.
La notification est effectuée par lettre recommandée avec avis de réception. Elle a lieu par extrait
s’il s’agit d’un avis collectif.
Art.456.- En matière de perception de droit d’enregistrement et de timbre, les poursuites
procédant de l’envoi du titre de perception peuvent être engagées quinze jours après la
notification de ce titre, à défaut de paiement ou de réclamation assortie d’une demande de sursis
de paiement avec constitution de garanties.

C. Droits de timbre

Art.457.- À défaut de paiement, le recouvrement des droits de timbre et des amendes de


contraventions y relatives est poursuivi par voie de titre de perception et, en cas d’opposition, les
réclamations sont instruites et jugées selon les formes prescrites par les articles 659 à 661 du
présent Livre.
Pour les droits de timbre perçus qui ne seraient pas majorés de pénalités de retard, il est ajouté,
à compter de la date de la notification du titre de perception, des intérêts moratoires calculés au
taux légal sur la somme reconnue exigible.
Tout mois commencé est compté pour un mois entier.

D. Contribution de Solidarité sur les billets d’avion

Art.457-A.- (Loi n°2008-003) Le comptable public chargé du recouvrement est tenu de prévenir
le contribuable ou à défaut son représentant ou ayant-cause par une sommation sans frais
remise à domicile douze jours au moins avant le début des poursuites, non compris le jour de
remise de la sommation.
Art.457-B.- (Loi n°2008-003) En matière de Contribution de Solidarité sur les billets
d’avion, les droits dus selon les états de liquidation mais non encore acquittés font l’objet de
notification aux redevables par le Receveur du Centre des Impô ts ou le Chef de la Division
Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises au moyen d’avis de mise en
recouvrement envoyé sous pli recommandé avec accusé de réception ou par cahier de
transmission. Cet avis contient sommation d’avoir à payer sans délai les droits et amendes
réclamés.

Sous-section 2 - Demande de sursis

Art.458.- Lorsqu’un contribuable a introduit dans les délais et dans les formes réglementaires
une réclamation ayant pour objet d’obtenir la révision de l’assiette de l’impô t, il peut obtenir un
sursis de paiement, à condition de constituer des garanties propres à assurer le recouvrement
des impô ts contestés et sous réserve que celles-ci aient été acceptées par le comptable
assignataire.
Ces garanties peuvent être constituées par une consignation à un compte d’attente au Trésor,
des créances sur le Trésor, des obligations dû ment cautionnées, des valeurs mobilières, des
marchandises déposées dans des magasins agréés par l’É tat et faisant l’objet d’un warrant
endossé à l’ordre du Trésor, des affectations hypothécaires, des nantissements de fonds de
commerce.
À défaut de garanties acceptées, le comptable peut prendre des mesures conservatoires sur les
biens du débiteur en ce qui concerne les droits contestés, la vente ne pouvant être effectuée
jusqu’à ce qu’une décision ait été prise sur la réclamation susvisée.
Art.459.- Le sursis de paiement, exclusivement accordé par le comptable chargé du
recouvrement, ne suspend pas le cours de l’exigibilité et des délais de sanctions pour paiement
tardif, au cas où la réclamation ne serait pas considérée comme bien fondée par l’Administration.

Sous-section 3 - Compétence en matière de poursuite

A. Droits directs, taxes sur le chiffre d’affaires et assimilés

Art.460.- Les poursuites sont exercées soit par des porteurs de contraintes assermentés et
commissionnés dits agents de poursuites qui remplissent les fonctions d’huissiers pour les
impô ts directs, taxes sur le chiffre d’affaires et droits assimilés, soit par des huissiers dû ment
commissionnés.

B. Droits d’enregistrement, de timbre et de conservation foncière

Art.461.- Les poursuites ont lieu à la requête soit du Receveur du Centre des Impô ts ou du Chef
de la Division Recouvrement de la Sous-Direction des Grandes Entreprises en ce qui concerne les
droits d’enregistrement et de timbre pour lesquels ils sont compétents, soit à celle du Chef du
bureau des Domaines compétent dans les autres cas.
Art.462.- Les poursuites sont exercées comme en matière d’impô ts directs, de taxes sur le
chiffre d’affaires et de droits assimilés.

C. Contribution de Solidarité sur les billets d’avion

Art.462-A.- (Loi n°2008-003) Les poursuites sont exercées soit par des porteurs de contraintes
assermentés et commissionnés dits agents de poursuites qui remplissent les fonctions
d’huissiers pour les impô ts directs, taxes sur le chiffre d’affaires et droits assimilés, soit par des
huissiers dû ment commissionnés.

Sous-section 4 - Degré de poursuite

Art.463.- Les degrés de poursuites en matière de recouvrement d’impô ts sont les suivants :
 le commandement ;
 la fermeture pour non-paiement d’impôts ;
 la saisie ;
 la vente.
Art.464.- Tout acte de poursuites est réputé être notifié non seulement pour le recouvrement de
la portion exigible des cotes qui y sont portées, mais encore pour celui de toutes les portions des
mêmes cotes qui viendraient à échoir avant que le contribuable se soit libéré de sa dette.
Art.465.- Le commandement est un acte judiciaire procédant d’une contrainte administrative
décernée par le comptable public.
Le commandement ne peut être notifié qu’à compter du douzième jour suivant celui de la remise
de la sommation sans frais.
Art.466.- Le commandement doit obligatoirement comporter : la notification de la contrainte de
laquelle il procède, l’indication précise de l’impô t poursuivi, le montant à payer, l’ordre de payer
sous peine d’y être contraint par voies de droit.
Art.467.- (L.F.R.2020) Le commandement est signifié par agent de poursuites à personne et à
domicile dans les formes prescrites par le Code de procédure civile, commerciale et sociale.
Le commandement peut être notifié par le Service des Postes et doit, dans ce cas, être remis
exclusivement en main propre avec accusé de réception.
Le commandement peut être notifié par voie électronique à travers une adresse électronique
institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie réglementaire.
Art.468.- (L.F.2020) Lorsque dans les trois jours francs qui suivent la signification du
commandement, le contribuable n’a pas acquitté les sommes dont le paiement lui a été ordonné,
le comptable public peut faire procéder par agent de poursuites ou par voie d’huissier à la
fermeture pour non-paiement d’impô ts, de l’immeuble à usage commercial ou professionnel.
Cette fermeture sera précédée d’une notification de fermeture pour non-paiement d’impô ts
adressée au contribuable.
La réouverture de l’immeuble à usage commercial ou professionnel ne peut intervenir que dans
les cas suivants :
 lorsque le contribuable a acquitté la totalité du montant des droits en cause ;
 lorsque le paiement a été fractionné et échelonné en application des dispositions de l’article 250 du
Livre de Procédures Fiscales.
En dehors de ces cas limitativement énumérés, aucune autorité publique ne peut, pour quelque
cause que ce soit, ordonner la réouverture de l’immeuble à usage commercial ou professionnel
sans en devenir personnellement responsable.
Toutefois, le Ministre chargé des Finances peut, lorsque la fermeture de l’immeuble est
susceptible de mettre en péril la vie de l’entreprise, ordonner sa réouverture. Dans ce cas,
réquisition est faite au comptable public qui a fait procéder à la fermeture.
Le Ministre peut, par décision, déléguer son pouvoir au Directeur Général des Impô ts.
Si dans les trois jours francs qui suivent la notification de la fermeture pour non-paiement
d’impô ts, le contribuable n’a pas acquitté les sommes dont le paiement lui a été ordonné, le
comptable public peut faire pratiquer par agent de poursuites ou par voie d’huissier la saisie des
biens appartenant au contribuable.
Le bris des scellés ou des affiches apposés lors de la fermeture des locaux pour non-paiement
d’impô ts est sanctionné par une amende fiscale de 100.000 FCFA.
En cas de récidive, la sanction encourue est celle prévue au Code pénal.
Art.469.- La saisie, exécutée dans les formes prescrites par le Code de Procédure Civile, sera
selon la nature des biens :
 une saisie-vente pour les meubles corporels ;
 une saisie-arrêt pour les sommes et meubles détenus par des tiers ;
 une saisie immobilière pour les immeubles.
Art.470.- Si le contribuable offre de se libérer en totalité, ou en partie avec dépô t de garanties, le
comptable public est autorisé à suspendre la saisie.
Art.471.- Lorsque l’agent de poursuites ne pourra constituer un gardien présentant toutes
garanties, il pourra appréhender les objets saisis pour les déposer dans les locaux administratifs
spécialement désignés au procès-verbal de saisie après accord du comptable.
Dans ce cas, l’agent de poursuites est constitué gardien.
Art.472.- Le détournement d’objets saisis est un délit passible des sanctions prévues au Code
pénal.
Dans le cas où il est amené à constater la disparition des biens qu’il avait saisis, l’agent de
poursuites dresse un procès-verbal qui permet de faire constater le délit.
Art.473.- Lorsque le contribuable saisi ne s’est pas libéré, le comptable public doit faire
procéder à la vente des objets saisis.
Art.474.- La vente des biens mobiliers ne peut avoir lieu que huit jours après la saisie. La vente
des immeubles par nature ou par destination ne peut avoir lieu que trente jours après la saisie et
huit jours après autorisation du Ministre chargé des finances accordée sur demande du
comptable public.
Ce délai peut être raccourci lorsqu’il y a lieu de craindre le dépérissement des objets saisis.
Art.475.- La vente est faite par commissaire-priseur ou porteur de contrainte dans la forme des
ventes qui ont lieu par autorité de justice.
La vente est interrompue dès que le produit est suffisant pour solder les impô ts exigibles au jour
de la vente, ainsi que l’ensemble des frais de poursuites.
Art.476.- Le produit de la vente est immédiatement versé au comptable chargé de la perception
qui donne quittance au saisi des sommes dues pour contributions et conserve le surplus jusqu’à
liquidation des frais.

Sous-section 5 - Incidents relatifs à la saisie

A. Revendications

Art.477.- Lorsque dans le cas de saisie de meubles et autres effets mobiliers pour le paiement
des contributions il est formé une demande en revendication d’objets saisis, cette demande
appuyée de toutes justifications utiles doit être soumise au Comptable public concerné.
Art.478.- Le Comptable public statue dans le mois du dépô t contre récépissé du mémoire.
À défaut de décision dans le délai d’un mois, comme dans le cas où la décision ne lui donne pas
satisfaction, le revendiquant peut assigner le comptable saisissant devant le Tribunal civil.
L’assignation lancée avant l’expiration du délai d’un mois précité ou avant la notification de la
décision du Comptable public est entachée de nullité et irrecevable. Le Tribunal statue
exclusivement sur les justifications soumises au comptable public et les revendiquants ne sont
admis ni à lui soumettre des pièces justificatives autres que celles qu’ils ont déjà produites à
l’appui de leurs mémoires, ni à invoquer dans leurs conclusions des circonstances de fait autres
que celles exposées dans leurs mémoires.
B. Contrainte par corps

Art.479.- Indépendamment des poursuites sur les biens, le contribuable peut, dans les cas
prévus au Code pénal, faire l’objet de poursuites personnelles, et de contrainte par corps qui ne
font pas obstacle à l’exercice simultané des procédures de saisie et de vente.

C. Contribuable non domicilié ni représenté au Mali

Art.480.- Dans le cas où le contribuable retardataire n’est ni domicilié ni représenté dans le


territoire mais y possède des biens mobiliers, la contrainte est remise au fonctionnaire chef de la
circonscription administrative ou au maire, s’il en existe dans la localité.
Les poursuites continuent dans la forme ordinaire aux frais du redevable.
Lorsque le contribuable est domicilié dans un É tat étranger avec lequel le Mali a passé des
accords d’assistance ou de coopération en matière de recouvrement, le recouvrement des
contributions peut être assumé à la demande du comptable qui a pris le rô le en charge par le
comptable du domicile ou de la résidence du redevable ou de la situation de ses biens, les
poursuites étant exercées dans les formes prévues pour le recouvrement des contributions de
même nature au lieu où elles sont effectuées.

D. Carence, injures ou rébellion

Art.481.- L’agent de poursuites qui ne trouve aucun objet saisissable dresse un procès-verbal de
carence.
Ce document sert à constater l’insolvabilité du redevable et à justifier la présentation en non-
valeur.
Les agents de poursuites en cas d’injures ou de rébellion doivent en dresser procès-verbal.
Ce procès-verbal visé du maire ou du chef de la circonscription administrative est remis au
comptable supérieur de la région qui le transmet au Ministre chargé des finances chargé, le cas
échéant, de dénoncer le fait aux tribunaux répressifs.

Sous-section 6 - Les mesures particulières - Avis à des tiers détenteurs

Art.482.- La demande adressée à un tiers aura l’effet d’une saisie-arrêt et cet effet s’étendra aux
créances conditionnelles ou à terme que le contribuable pourra posséder à l’encontre du tiers
quelle que soit la date à laquelle ces créances deviennent exigibles.
Art.483.- (L.F.2018) I. Tous banquiers, fermiers, locataires, receveurs, économes, notaires,
commissaires-priseurs et autres dépositaires et débiteurs de deniers, provenant du chef des
assujettis et affectés au privilège du Trésor public sont tenus sur la demande qui leur est faite, de
payer en l’acquit des redevables et sur le montant des fonds qu’ils doivent ou qui sont en leurs
mains jusqu’à concurrence de tout ou partie des contributions dues par ces derniers, sous peine
de se substituer au débiteur concerné et/ou de poursuites judiciaires.
II. Les demandes des comptables sont notifiées sous forme d’avis à tiers détenteur par lettre
recommandée avec accusé de réception ou par tout autre moyen laissant trace écrite.
III. Le tiers qui reçoit un avis à tiers détenteur a l’obligation de déclarer au comptable saisissant
l’étendue de ses obligations à l’égard du contribuable débiteur, les modalités qui peuvent les
affecter et, le cas échéant, les cessions de créances, délégations ou saisies antérieures. Il doit
communiquer copie des pièces justificatives de ses déclarations.
IV. Ces déclarations ainsi que la communication des pièces qui les justifient doivent être faites
sur-le-champ à l’agent d’exécution et mentionnées sur l’avis ou, au plus tard, dans les trois jours
si l’avis n’est pas signifié à personne. Le tiers saisi est tenu au paiement de la dette du
contribuable, en cas de déclaration inexacte, incomplète ou tardive, sans préjudice d’une amende
établie sur procès-verbal qui le rend solidaire.
V. Lorsque la saisie est effectuée auprès d’une banque, d’un système financier décentralisé, d’un
établissement financier ou de toute autre personne faisant profession de tenir des deniers, il lui
est fait obligation de communiquer, séance tenante, par écrit et sans frais, à l’agent d’exécution,
la nature du ou des comptes du débiteur poursuivi ainsi que, le relevé de compte à l’appui, leur
solde au jour de la saisie.
VI. L’avis à tiers détenteur appréhende toutes les sommes dont le tiers est détenteur ou débiteur
au moment où il le reçoit ainsi que toutes celles dont il deviendra détenteur ou débiteur dans les
trois mois qui suivent la date de réception. Il s’étend aussi aux créances à exécutions successives.
VII. Les sommes qui sont dues ou détenues par le tiers au moment de la saisie ou dans les trois
mois qui la suivent ainsi que les créances à exécutions successives sont, immédiatement ou au
fur et à mesure de leur entrée à la disposition du tiers ou de leur échéance, versées au comptable
saisissant, nonobstant toute contestation.

Sous-section 7 - Obligations des dépositaires publics de fonds

Art.484.- Les administrations publiques, les établissements ou organismes quelconques soumis


au contrô le de l’autorité administrative, les sociétés ou compagnies, banquiers, escompteurs,
officiers publics ou ministériels ou agents d’affaires, qui seraient dépositaires, détenteurs ou
débiteurs de titres, sommes ou valeurs dépendant d’une succession qu’ils sauraient ouvertes, ne
peuvent se dessaisir ou se libérer de ces titres, sommes ou valeurs si ce n’est sur la présentation
d’un certificat délivré sans frais par le Centre des Impô ts ou la Sous-Direction des Grandes
Entreprises selon le cas, constatant l’acquittement des droits.

Sous-section 8 - Privilèges du Trésor

Art.485.- En matière d’impô ts, contributions, taxes et produits assimilés le Trésor bénéficie d’un
privilège s’exerçant avant tout autre pendant une période de deux ans à dater de la mise en
recouvrement sur tous les biens du redevable en quelque lieu qu’ils se trouvent.
Art.486.- Le privilège du Trésor s’étend aux amendes fiscales comprises dans les rô les et
avertissements, aux majorations pour paiement tardif, aux versements provisionnels
obligatoires, aux frais de poursuites.
Art.487.- Le privilège du Trésor s’exerce avant tout autre, exception faite des frais de justice
exposés pour la conservation du gage, de la portion insaisissable des salaires dus sur toutes
sommes détenues par un syndicat ou liquidateur, des nantissements inscrits de matériel
d’équipement professionnel.
Art.488.- Le privilège du Trésor en matière d’impô ts, contributions, taxes et produits assimilés
est réputé exercé et conservé sur le gage quelle que soit l’époque de la réalisation de celui-ci, dès
que ce gage est appréhendé par le moyen d’une saisie.
Art.489.- Les contribuables ne peuvent se prévaloir de leur qualité de créancier du Trésor
Public pour s’exonérer de leurs obligations fiscales ou pour en différer le règlement. Ils peuvent
cependant solliciter une compensation dans une telle situation.
Art.490.- Pendant un délai de six mois à compter du jour de l’enregistrement de l’acte ou de la
déclaration, le service de recouvrement peut exercer au profit du Trésor un droit de préemption
sur les immeubles, droits immobiliers, fonds de commerce ou clientèle, droit à un bail ou au
bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou partie d’un immeuble lorsqu’il estime que la
valeur déclarée ou énoncée a été minorée, en offrant de verser aux ayants droit le montant de ce
prix majoré d’un dixième.
Art.491.- Indépendamment du privilège visé à l’article 485 du présent Livre, le Trésor dispose,
pour le recouvrement des droits de mutation par décès, d’une hypothèque légale sur les
immeubles de la succession.

Titre 4 - Le secret professionnel

Chapitre 1 - Portée et définition

Art.492.- Toute personne appelée à l’occasion de ses fonctions ou attributions à intervenir dans
l’assiette, le contrô le, le recouvrement ou le contentieux des impô ts, droits, taxes, prévus au Code
Général des Impô ts est tenue au secret professionnel.
Le secret professionnel s’étend à tout renseignement recueilli à l’occasion de ces opérations.
Il est interdit de faire usage d’un renseignement à une fin non autorisée par la loi, de
communiquer ou de permettre qu’il soit communiqué à une personne qui n’en a pas légalement
droit. Il est, de même, interdit d’autoriser cette personne à avoir accès ou à prendre
connaissance d’un document contenant un renseignement couvert par le secret professionnel.
Art.493.- Les dispositions relatives à la protection des renseignements confidentiels prévalent
sur toute autre disposition d’une loi générale ou spéciale même postérieure qui lui serait
contraire à moins que cette dernière loi n’énonce expressément s’appliquer malgré la présente
disposition.
Art.494.- Tout renseignement confidentiel peut, à la demande écrite du contribuable qui l’a
fourni ou de son représentant autorisé, être communiqué à tout tiers désigné dans ladite
demande.
L’Administration des impô ts doit communiquer au contribuable tout renseignement confidentiel
qu’elle entend utiliser dans le cadre d’une procédure fiscale.
Art.495.- Les personnes qui bénéficient des dérogations prévues aux articles 497 et suivants du
présent Livre sont elles-mêmes tenues au secret professionnel et s’exposent aux sanctions
prévues en cas de non-respect du secret professionnel.
La même obligation s’applique à toutes les personnes, qui en raison de leur relation avec
l’Administration des impô ts, ont accès à des renseignements faisant l’objet du secret
professionnel.

Chapitre 2 - Dérogations à la règle du secret professionnel

Section 1 - Dérogations en matière d’assistance financière internationale ou bilatérale

Art.496.- L’Administration des impô ts peut échanger des renseignements avec les
Administrations financières ou fiscales des É tats ayant conclu avec le Mali une convention
d’assistance réciproque en matière fiscale.
Section 2 - Dérogations au profit de certaines administrations

Art.497.- Les agents de l’Administration des impô ts peuvent communiquer les documents de
service qu’ils détiennent, sans pouvoir opposer le secret professionnel, aux agents ayant au
moins le grade d’inspecteur qui appartiennent à d’autres Administrations financières de l’É tat,
agissant dans le cadre de leurs attributions professionnelles.
Les dispositions de l’alinéa 1 du présent article s’appliquent également à l’égard des agents des
Administrations en charge des enquêtes statistiques officielles.
Art.498.- Le Médiateur de la République, le Modérateur du cadre de concertation É tat/Secteur
privé et le Vérificateur Général peuvent demander au Ministre de tutelle ou à l’autorité
compétente communication de toute information concernant l’affaire à propos de laquelle ils
font leur enquête. Le caractère secret ou confidentiel des informations dont ils demandent
communication ne peut leur être opposé sauf en matière de secret concernant l’instruction
judiciaire, la défense nationale, la sû reté de l’É tat ou la politique étrangère.
Art.499.- Les personnes chargées des fonctions de commissaire du Gouvernement auprès du
Conseil de l’Ordre des Experts-comptables et des Comptables Agréés peuvent recevoir de
l’Administration des impô ts communication des renseignements nécessaires à
l’accomplissement de leurs missions.
Ces personnes peuvent communiquer aux conseils et aux chambres de discipline de l’ordre, les
renseignements nécessaires à ces organismes pour se prononcer en connaissance de cause sur
les demandes et sur les plaintes dont ils sont saisis, concernant l’inscription au tableau, la
discipline professionnelle, ou l’exercice illégal de l’une des professions relevant de l’ordre.
Art.500.- Lorsque des contribuables réclament à l’É tat, aux collectivités territoriales ou aux
établissements publics autres que les É tablissements Publics à caractère Industriel et
Commercial des indemnités ou dommages intérêts dont le montant dépend de leurs bénéfices
ou revenus ou de la valeur de leurs biens, les collectivités publiques intéressées ainsi que les
experts appelés à fournir un rapport sur ces demandes d’indemnités ou de dommages-intérêts
peuvent recevoir de l’Administration des impô ts communication des déclarations produites et
des évaluations fournies par ces contribuables pour l’établissement ou la liquidation de l’un
quelconque des impô ts ou taxes prévus au Code Général des Impô ts, à l’exception des droits
perçus à l’occasion de mutations à titre gratuit.
Sous réserve des dispositions particulières prévues en matière d’expropriation, ces déclarations
et évaluations sont opposables aux demandeurs dans la mesure où elles sont antérieures au fait
sur lequel se fonde leur demande.
Art.501.- En cas d’expropriation, les agents des impô ts sont déliés du secret professionnel à
l’égard de l’autorité expropriante pour tous les renseignements sur les déclarations et
évaluations fiscales nécessaires à la fixation des indemnités d’expropriation prévue par le Code
Domanial en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique.

Section 3 - Dérogations au profit des autorités judiciaires et des juridictions

Art.502.- Les agents du service des impô ts sont déliés du secret professionnel s’ils sont appelés
à témoigner devant le Tribunal administratif saisi d’une réclamation du contribuable.
Ils en sont déliés également dans le cadre d’une procédure statuant sur une infraction au Code
Général des Impô ts ou au présent Livre.
Art.503.- Les agents des impô ts sont déliés du secret professionnel à l’égard des magistrats,
conseillers et rapporteurs de la Section des Comptes à l’occasion des enquêtes effectuées par
ceux-ci.
Les agents des impô ts dont l’audition est jugée nécessaire pour les besoins du contrô le ont
l’obligation de répondre à la convocation de la Section des Comptes.
Art.504.- Les officiers de police judiciaire peuvent recevoir de l’Administration des impô ts
communication de tous les renseignements nécessaires à l’accomplissement de leur mission
pour la constatation des infractions relatives au travail clandestin.
Art.505.- Lorsqu’une plainte régulière a été portée par l’autorité publique contre un
contribuable et qu’une information a été ouverte, les agents de l’Administration des impô ts sont
déliés du secret professionnel vis-à-vis du juge d’instruction qui les interroge sur les faits faisant
l’objet de la plainte.
Art.506.- Les juridictions de l’ordre judiciaire ou administratif devant lesquelles a été engagée
une action tendant à obtenir une condamnation pécuniaire peuvent ordonner à l’Administration
des impô ts et aux personnes parties à l’instance de leur communiquer, en vue de leur versement
aux débats, tous les documents d’ordre fiscal dont la production est jugée utile à la solution du
litige.
Art.507.- Le président du Tribunal de commerce peut recevoir de l’Administration des impô ts,
communication de tous renseignements de nature à lui donner une exacte information sur la
situation économique et financière des entreprises, objet d’une procédure de règlement
judiciaire ou de liquidation.

Section 4 - Dérogations au profit des officiers ministériels

Art.508.- L’officier ministériel ou l’avocat qui doit rédiger le cahier de charges en vue de la vente
forcée d’immeubles peut recevoir de l’Administration des impô ts communication de tous les
renseignements concernant la situation locative des biens saisis.
Art.509.- L’Administration des impô ts est autorisée à communiquer à l’huissier de justice
chargé par le créancier de formuler la demande de paiement direct d’une pension alimentaire
tous les renseignements dont elle dispose permettant de déterminer l’adresse du débiteur de la
pension, l’identité et l’adresse de son employeur ou de toute autre personne débitrice ou
dépositaire de sommes liquides ou exigibles.

Chapitre 3 - Sanctions

Art.510.- Toute personne qui, dans les cas prévus au présent chapitre, aura révélé des
renseignements confidentiels protégés par le droit au secret professionnel sera punie des peines
et sanctions prévues au Code pénal.
Titre 5 - Le contrôle de l’impôt

Chapitre 1 - Le droit de contrôle de l’Administration

Section 1 - Objectif et portée du droit de contrôle

Art.511.- Le contrô le de l’impô t a pour but de permettre aux services de l’Administration des
impô ts de s’assurer, par divers moyens prévus par la loi, que les contribuables ont respecté leurs
obligations fiscales.
Art.512.- L’Administration des impô ts exerce son droit de contrô le sur les déclarations ainsi que
sur tous les actes et supports y compris informatiques utilisés pour l’établissement des impô ts,
droits et taxes.
Elle exerce également ce droit sur les documents déposés en vue d’obtenir notamment des
déductions, restitutions ou remboursements et des exonérations.
Art.513.- Dans l’exercice de ce droit, l’Administration des impô ts peut mettre en œuvre tous les
moyens de contrô le prévus par la loi, notamment :
 les demandes d’éclaircissements, de justifications ou de renseignements auprès des contribuables ;
 le droit de communication ;
 le droit de visite et de saisie des documents ;
 le droit d’enquête spécial en matière de TVA.
Art.514.- L’Administration peut exercer son droit de contrô le sous les formes suivantes :
 le contrôle formel qui a pour objet de rectifier les erreurs matérielles entachant les déclarations
souscrites ;
 le contrôle sur pièces qui consiste en un examen critique et un contrôle de cohérence des
déclarations, à partir des informations contenues dans le dossier fiscal ou recueillis sur le
contribuable ;
 la vérification de comptabilité qui permet de s’assurer de la sincérité des déclarations souscrites en
les confrontant avec des éléments extérieurs, notamment avec la comptabilité de l’entreprise.
Art.515.- Les omissions, erreurs, insuffisances ou négligences, etc. relevées dans le cadre d’une
procédure de contrô le peuvent entraîner des compléments de droits, qui seront immédiatement
exigibles.
Elles sont assorties, le cas échéant, de sanctions fiscales ou même, de sanctions pénales.
Art.516.- Les livres, registres, documents ou pièces sur lesquels peuvent s’exercer les droits de
communication et de contrô le de l’Administration doivent être conservés pendant un délai de 10
ans à compter de la date de la dernière opération mentionnée sur les livres ou registres ou de la
date à laquelle les documents ou pièces ont été établis.
Lorsque les livres, registres, documents ou pièces sont établis ou reçus sur support informatique,
ils doivent être conservés sous cette forme pendant au moins une durée égale à 10 ans.
La documentation afférente aux analyses, à la programmation et à l’exécution des traitements
relatifs aux circuits de l’information doit être conservée pendant le même délai.
Art.517.- (L.F.2015, L.F.R.2020) La destruction avant l’expiration d’un délai de 10 ans des
documents visés à l’article 516 du présent Livre donne lieu à l’application d’une amende fiscale
de 500.000 FCFA par document.
Le refus de communiquer les livres, pièces et documents susvisés existants, sur réquisition
verbale des agents chargés de l’assiette des impô ts, sera suivi d’une mise en demeure adressée
par lettre recommandée avec accusé de réception de cette lettre au contribuable intéressé ou
tout moyen de transmission contre décharge ou par voie électronique à travers une adresse
électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie réglementaire.
Si à l’expiration du délai de dix jours après réception de cette lettre, les documents demandés
n’ont pas été obtenus, une amende fiscale de 500.000 FCFA sera appliquée, amende qui sera
portée à 1.000.000 FCFA à l’expiration d’un délai de dix jours et majorée de 100.000 FCFA par
jour de retard en sus.
Il est, en outre, fait application de la taxation d’office.
Les amendes susvisées sont constatées par le chef du service des impô ts, sont rendues
exécutoires pour leur totalité et ne peuvent être contestées que dans les conditions prévues aux
articles 648 et suivants du présent Livre.

Section 2 - Les moyens de contrôle

Sous-section 1 - Les demandes d’éclaircissements, de justifications et de renseignements auprès


du contribuable

Art.518.- Pour l’établissement des différents impô ts droits et taxes, l’Administration des impô ts
peut demander aux contribuables tous renseignements, justifications ou éclaircissements
relatifs aux déclarations souscrites, aux actes déposés ou aux supports, notamment
informatiques.
Les demandes doivent être claires et précises et indiquer de manière explicite les points sur
lesquels elles portent.
Art.519.- L’Administration peut adresser au contribuable une demande d’éclaircissements
lorsqu’elle relève des contradictions ou des discordances, soit entre les différents éléments de la
déclaration, soit avec des déclarations antérieures, soit avec des renseignements qu’elle détient,
soit avec le train de vie du dirigeant de l’entreprise.
Art.520.- L’Administration peut adresser au contribuable une demande de justifications dans les
cas suivants :
 au sujet de la situation ou des charges de famille du redevable (acte de mariage, acte de naissance,
jugement d’adoption, etc.) ;
 au sujet des charges déduites du revenu imposé ;
 lorsque l’Administration a réuni des éléments permettant d’établir que le contribuable peut avoir un
revenu catégoriel plus important que celui qui fait l’objet de sa déclaration ;
 en matière de TVA lorsque des biens font l’objet d’exclusion de droits à déduction ;
 en matière de droits d’enregistrement et de timbre et de taxe sur les plus-values.
Art.521.- L’Administration peut demander au contribuable tout renseignement dont elle a
besoin pour l’établissement de l’impô t, des droits ou des taxes et pour la vérification de ses
déclarations.
Art.522.- (L.F.R.2020) Les demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de justifications
sont adressées au contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception ou lui sont
remises en main propre ou à une personne mandatée contre un accusé de réception ou par voie
électronique à travers une adresse électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités
prévues par voie réglementaire.
Art.523.- Dans sa réponse, le contribuable doit communiquer tous les éléments ou documents
qu’il estime être de nature à répondre à la demande.
Art.524.- À moins qu’un délai plus long ne soit prévu dans le présent Livre, le délai accordé aux
contribuables pour répondre aux demandes de renseignements, de justifications ou
d’éclaircissements et, d’une manière générale, à toute notification émanant d’un agent
compétent de l’Administration des impô ts est fixé à 20 jours à compter de la réception de cette
notification.
Art.525.- (L.F.R.2020) En cas de réponse insuffisante (absence de réponse à une ou plusieurs
questions posées ou à une partie de la question posée ou s’il est fait uniquement référence à des
principes généraux sans justification concrète), l’Administration des impô ts adresse au
contribuable une mise en demeure de compléter sa réponse dans un délai de 10 jours.
La mise en demeure précise les compléments de renseignements ou de documents souhaités par
l’Administration, en rappelant les questions contenues dans la demande initiale et les raisons
pour lesquelles la réponse est considérée comme insuffisante.
La mise en demeure rappelle les sanctions applicables en cas de défaut de réponse et est
adressée par lettre recommandée avec accusé de réception de cette lettre au contribuable
intéressé ou tout moyen de transmission contre décharge ou par voie électronique à travers une
adresse électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie
réglementaire.

Sous-section 2 - Le droit de communication

Art.526.- (L.F.2015) Le droit de communication permet aux agents de l’Administration des


impô ts de recueillir auprès de tiers des informations que ceux-ci détiennent notamment sur
leurs clients et fournisseurs et ce, en vue d’effectuer le contrô le de leur situation fiscale.
Art.527.- Le droit de communication peut s’exercer sur tous les livres, registres, documents,
pièces quelconques, supports d’information notamment informatiques relatifs à l’activité des
contribuables. Il peut s’exercer notamment sur les documents prévus à l’article 16 du présent
Livre, en particulier le livre journal, le grand livre, le livre d’inventaire et les livres et documents
annexes, pièces de recettes et de dépenses, situation de comptes.
Les documents annexes comprennent notamment les correspondances reçues et les copies des
lettres envoyées. Les livres et documents annexes s’entendent de ceux qui ont une corrélation
certaine avec les données de la comptabilité, même s’ils ne sont pas d’ordre strictement
comptable.
Art.528.- (L.F.2015) Les renseignements, lorsqu’ils sont recherchés à partir du bureau dans le
cadre du droit de communication, doivent faire l’objet de demandes écrites par les agents de
l’administration.
Art.528-A.- (L.F.2015) Les Administrations de l’É tat, les Collectivités territoriales, les entreprises
concessionnaires ou contrô lées par l’É tat et les Collectivités territoriales, les établissements ou
organismes de toute nature soumis au contrô le de l’autorité administrative ainsi que les
autorités administratives indépendantes pouvant concourir à l’établissement de l’impô t, doivent
communiquer à l’Administration, sur sa demande, les documents et informations qu’ils
détiennent sans pouvoir opposer le secret professionnel.
Art.529.- La personne auprès de laquelle l’Administration exerce son droit de communication
sur place doit être préalablement informée par l’envoi ou la remise d’un avis de passage.
Art.529-A.- (L.F.2015) Doivent communiquer sur place à l’Administration leurs registres et
actes :
 1° les dépositaires des registres de l’état civil et toutes les autres personnes chargées des archives et
dépôts de titres publies.
 2° les notaires, les auxiliaires de justice et les autorités administratives pour les actes qu’ils rédigent
ou reçoivent en dépôt, à l’exception des testaments et des autres actes de libéralité à cause de mort
tant que leurs auteurs sont encore en vie.
Cette communication peut s’accompagner gratuitement de la prise d’extraits et de copies.
Art.529-B.- (L.F.2015) La Banque Centrale, les banques commerciales, les établissements de
crédit, les établissements financiers d’une manière générale, et les compagnies d’assurances, ne
peuvent opposer le secret professionnel pour les renseignements individuels d’ordre
économique ou financier qu’ils détiennent.
Ils doivent notamment communiquer à l’Administration tous les renseignements relatifs aux
opérations sur comptes courants et comptes titres, ouvertures de crédit, allocations de devises
et opérations avec l’étranger.
Art.529-C.- (L.F.2015) Les Banques et autres établissements financiers sont tenus d’adresser,
pour chaque trimestre civil, à la DGI, un état nominatif faisant ressortir les noms des expéditeurs
et des bénéficiaires, des transferts de fonds supérieurs à 5.000.000 FCFA.
Art.529-D .- (L.F.2016) Les entreprises de téléphonie installées au Mali sont tenues de
communiquer à l’Administration fiscale, dans les quinze jours suivant l’échéance de chaque
trimestre civil, sur support magnétique, un état comprenant les informations suivantes :
 les comptes-rendus d’appels nationaux et internationaux (post payés, prépayés valorisés dont
rechargements, interconnexion et roaming) ;
 les plans tarifaires ;
 les accords d’interconnexion avec les opérateurs locaux et extérieurs ;
 les accords de roaming ;
 la documentation sur les formats ;
 d’une manière générale, toutes les informations techniques et opérationnelles utilisées par
l’opérateur.
Toute décision de changement des paramètres des comptes -rendus d’appels visés au
paragraphe précédent, doit impérativement être notifiée à l’Administration fiscale par
l’opérateur concerné, au moins quinze jours avant la mise en œuvre des modifications des
paramètres.
L’Administration fiscale est autorisée à installer et à exploiter sur les réseaux utilisés par les
opérateurs de téléphonie installés au Mali, en collaboration avec l’organisme chargé de la
régulation et du contrô le du secteur des télécommunications tout appareil ou toute
infrastructure technique visant à appréhender les flux de communications locales et
internationales entrant et sortant desdits réseaux.
Art.529-E.- (L.F.2016) Les commissionnaires agréés en Douane sont tenus de communiquer
sans demande préalable, à la Direction Générale des Impô ts, dans les 15 jours suivant l’échéance
de chaque trimestre civil, un état de l’ensemble des dossiers d’importations ou d’exportations
sur un support magnétique ou papier.
Cet état comprend :
 le nom de chaque importateur ;
 le numéro d’identification fiscal ;
 le régime d’imposition ;
 le centre des Impôts de rattachement ;
 le numéro de la déclaration de douane ;
 la nature des marchandises ;
 le nombre de colis ;
 la valeur des marchandises ;
 le lieu de livraison.
Art.530.- (L.F.2015) Lorsque le droit de communication s’exerce à l’égard de documents, les
agents de l’administration peuvent procéder au relevé passif des écritures comptables ou au
besoin à la copie des documents physiques ou électroniques
Art.531.- (L.F.2015) Dans l’exercice du droit de communication, les demandes d’informations
peuvent porter sur l’ensemble des opérations effectuées par les personnes en relation d’affaires
avec la source de renseignements.
Art.532.- Le droit de communication s’exerce quel que soit le support utilisé pour le traitement
et la conservation des documents.
Art.533.- (L.F.2015) Les agents des impô ts des catégories A et B munis de leur carte de
commission d’emploi sont habilités à exercer le droit de communication
Art.533-A.- (L.F.2015) Le refus de communication sur place des documents et renseignements
est constaté par procès-verbal et sanctionné par une amende fiscale de 500.000 FCFA. Cette
amende est applicable à chaque refus constaté.
Le défaut de communication par correspondance avec accusé de réception, de renseignements
dans les dix jours d’une demande de l’administration est sanctionné par une amende fiscale de
500.000 FCFA, amende qui sera portée à 1.000.000 FCFA à l’expiration d’un délai de dix jours et
majorée de 1.000.000 FCFA par dix jours de retard en sus.
Toute omission ou inexactitude relevée dans les renseignements fournis donne lieu à
l’application d’une amende fiscale de 100.000 FCFA.

Sous-section 3 - Le droit de visite et de saisie des documents

Art.534.- Lorsque l’autorité judiciaire, saisie par le Directeur Général des Impô ts, estime qu’il
existe des présomptions qu’un contribuable se soustrait à l’établissement ou au paiement des
impô ts et taxes :
 soit en se livrant à des achats ou à des ventes sans facture,
 soit en utilisant ou en délivrant des factures ou des documents ne se rapportant pas à des opérations
réelles,
 soit en omettant sciemment de passer ou de faire passer des écritures,
 soit en passant ou en faisant passer des écritures inexactes ou fictives dans des documents
comptables dont la tenue est imposée par la réglementation comptable,
elle peut, dans les conditions prévues aux articles 549 et suivants, autoriser les agents de
l’Administration des impô ts, ayant au moins le grade d’inspecteur et habilités à cet effet par le
Directeur Général des Impô ts, à rechercher la preuve de ces agissements, en effectuant des
visites en tous lieux, même privés, où les pièces et documents s’y rapportant sont susceptibles
d’être détenus et procéder à leur saisie.
Art.535.- La demande doit comporter tous les éléments d’information en possession de
l’Administration des impô ts de nature à justifier la visite. Elle est adressée au Président du
Tribunal dans le ressort duquel sont situés les lieux à visiter.
Art.536.- Le Président du Tribunal doit vérifier de manière concrète que la demande
d’autorisation qui lui est soumise est bien fondée. Il doit autoriser chaque visite par une
ordonnance.
Art.537.- L’ordonnance visée à l’article précédent comporte :
 l’adresse des lieux à visiter ;
 le nom et la qualité du fonctionnaire habilité qui a sollicité et obtenu l’autorisation de procéder aux
opérations de visite ;
 la motivation de la décision par l’indication des éléments de fait et de droit retenus et qui laissent
présumer, en l’espèce, l’existence des agissements frauduleux dont la preuve est recherchée.
Art.538.- Lorsque, à l’occasion de la visite, les agents habilités découvrent l’existence d’un coffre
dans un établissement de crédit dont la personne occupant les lieux est titulaire, et où des pièces
ou des documents se rapportant aux agissements visés à l’article 534 du présent Livre sont
susceptibles de se trouver, ils peuvent, sur autorisation délivrée par tout moyen par le juge qui a
pris l’ordonnance, procéder immédiatement à la visite de ce coffre.
Mention de cette autorisation doit être portée au procès-verbal prévu à l’article 544 du présent
Livre.
Art.539.- La visite et la saisie de documents s’effectuent sous l’autorité et le contrô le du juge qui
les a autorisées.
À cette fin, il donne toutes instructions aux agents qui participent à ces opérations.
Il désigne un officier de police judiciaire chargé d’assister à ces opérations et de le tenir informé
de leur déroulement.
Il peut, s’il l’estime utile, se rendre dans les locaux pendant l’intervention.
À tout moment, il peut décider la suspension ou l’arrêt de la visite.
La décision du juge de suspendre ou d’arrêter la visite doit être motivée.
Art.540.- L’ordonnance est notifiée verbalement et sur place au moment de la visite, à l’occupant
des lieux ou à son représentant qui en reçoit copie intégrale contre récépissé ou émargement au
procès-verbal prévu à l’article 544 du présent Livre.
En l’absence de l’occupant des lieux ou de son représentant, l’ordonnance est notifiée, après la
visite, par lettre recommandée avec avis de réception. La notification est réputée faite à la date
de réception figurant sur l’avis.
À défaut de réception, il est procédé à la signification de l’ordonnance dans les conditions
prévues en la matière par le Code de Procédure Pénale.
Art.541.- Les délais et les modalités de la voie de recours sont mentionnés sur les actes de
notification et de signification.
L’ordonnance n’est susceptible que d’un pourvoi en cassation selon les règles prévues par le
Code de Procédure Civile. Ce pourvoi n’est pas suspensif.
Les délais de pourvoi courent à compter de la notification ou de la signification de l’ordonnance.
Art.542.- La visite qui ne peut être commencée avant six heures ni après vingt et une heures, est
effectuée en présence de l’occupant des lieux ou de son représentant.
En cas d’impossibilité, l’officier de police judiciaire requiert deux témoins choisis en dehors des
personnes relevant de son autorité ou de celle de l’Administration des impô ts.
Art.543.- Les agents des impô ts habilités, l’occupant des lieux ou son représentant et l’officier de
police judiciaire peuvent seuls prendre connaissance des pièces et documents avant leur saisie.
L’officier de police judiciaire veille au respect du secret professionnel et des droits de la défense.
Art.544.- Un procès-verbal relatant les modalités et le déroulement de l’opération et consignant
les constatations effectuées est dressé sur le champ par les agents de l’Administration des
impô ts.
Un inventaire des documents et pièces saisis lui est annexé s’il y a lieu.
Le procès-verbal et l’inventaire sont signés par les agents de l’Administration des impô ts et par
l’officier de police judiciaire, ainsi que par les personnes mentionnées à l’article 558 du présent
Livre.
En cas de refus de signer, mention en est faite au procès-verbal.
Art.545.- Si l’inventaire sur place présente des difficultés, les pièces et documents saisis sont
placés sous scellés. L’occupant des lieux ou son représentant est avisé qu’il peut assister à
l’ouverture des scellés qui a lieu en présence de l’officier de police judiciaire. L’inventaire est
alors établi.
Art.546.- Les originaux du procès-verbal et de l’inventaire sont, dès qu’ils sont établis adressés
au juge qui a autorisé la visite.
Une copie de ces mêmes documents est remise à l’occupant des lieux ou à son représentant.
Art.547.- Les pièces et documents saisis sont restitués à l’occupant des locaux dans les six mois
de la visite.
Toutefois, lorsque des poursuites pénales sont engagées, leur restitution est autorisée par
l’autorité judiciaire compétente.
Art.548.- L’Administration des impô ts ne peut opposer au contribuable les informations
recueillies qu’après restitution des pièces et documents saisis ou de leur reproduction et mise en
œuvre des procédures de contrô le visées à l’article 526 et suivants du présent Livre.

Sous-section 4 - Le droit d’enquête spécial en matière de TVA

Art.549.- Il est conféré à l’Administration des impô ts un droit d’enquête spécial afin de
rechercher les manquements aux obligations auxquelles sont soumis les assujettis à la TVA en
application du Code Général des Impô ts.
Art.550.- Dans l’exercice de ce droit d’enquête, les agents de l’Administration des impô ts ayant
le grade d’inspecteur peuvent se faire présenter les factures, la comptabilité matière ainsi que les
livres, les registres et les documents professionnels pouvant se rapporter à des opérations ayant
donné lieu ou devant donner lieu à facturation et procéder à la constatation matérielle des
éléments physiques de l’exploitation.
Art.551.- Les agents de l’Administration des impô ts peuvent avoir accès pendant les heures
ouvrables et durant les heures d’activité professionnelles de l’assujetti aux locaux à usage
professionnel et aux terrains et entrepô ts. Les parties des locaux affectés au domicile privé sont
exclus.
Ils ont également accès aux moyens de transport à usage professionnel et à leur chargement.
Art.552.- Les agents de l’Administration des impô ts peuvent se faire délivrer copie des pièces se
rapportant aux opérations ayant donné lieu ou devant donner lieu à facturation.
Ils peuvent recueillir sur place ou sur convocation des renseignements et justifications. Ces
auditions donnent lieu à l’établissement de comptes rendus d’audition.
Art.553.- L’enquête telle qu’elle est définie dans la présente section ne relève pas des
procédures de contrô le de l’impô t.
Chaque intervention fait l’objet d’un procès-verbal relatant les opérations effectuées.
Art.554.- Lors de la première intervention ou convocation au titre du droit d’enquête,
l’Administration des impô ts remet un avis d’enquête.
Lorsque la première intervention se déroule en l’absence de l’assujetti, de son représentant,
l’avis d’enquête est remis à la personne compétente recevant les enquêteurs.
À cette occasion un procès-verbal est établi sur le champ.
Il est signé par les agents de l’Administration et par la personne qui a assisté au déroulement de
l’intervention. En cas de refus de signer, mention en est faite au procès-verbal dont une copie est
remise à cette personne.
Art.555.- À l’issue de l’enquête, les agents de l’Administration établissent un procès-verbal
consignant les manquements constatés ou l’absence de tels manquements.
La liste des documents dont une copie a été délivrée y est annexée s’il y a lieu.
Art.556.- Le procès verbal est établi dans les vingt jours qui suivent la dernière intervention sur
place ou la dernière convocation.
Il est signé par les agents de l’Administration ainsi que par l’assujetti ou son représentant, qui
peut faire valoir ses observations dans un délai de vingt jours.
Celles-ci sont portées ou annexées au procès-verbal. En cas de refus de signer, mention en est
faite au procès-verbal. Une copie de celui-ci est remise à l’intéressé.
Art.557.- Les constatations du procès-verbal ne peuvent être opposées à l’assujetti ainsi qu’aux
tiers concernés par la facturation que dans le cadre des procédures de contrô le sur place.
Elles peuvent être invoquées lors de la mise en œuvre des procédures de visite et de saisie
prévues à l’article 534 et suivants du présent Livre.
Art.558.- Les agents des douanes ayant au moins le grade d’inspecteur peuvent disposer du
droit d’enquête prévu aux articles ci-dessus pour rechercher les manquements à l’application
des règles de facturation afférentes aux acquisitions et livraisons, entrant dans le champ
d’application de la TVA, effectuées avec des É tats membres de l’UEMOA.

Section 3 - Les formes du contrôle fiscal

Sous-section 1 - Le contrôle formel

Art.559.- Le contrô le formel consiste en un examen de la qualité formelle des éléments déclarés
en vue notamment de leur exploitation par des moyens informatiques. Il vise en fait à corriger
les erreurs matérielles et à éviter le blocage des impositions.
Il ne peut, en aucun cas, se traduire par la modification des chiffres déclarés. Il prépare le
contrô le sur pièces.
Les agents de l’Administration des impô ts qui reçoivent les déclarations des contribuables
procèdent, de leur bureau, au contrô le de ces déclarations.

Sous-section 2 - Le contrôle sur pièces

Art.560.- Ce contrô le appelé contrô le sur pièces est constitué par l’ensemble des travaux au
cours desquels l’Administration procède de ses bureaux à l’examen critique global des
déclarations à l’aide de renseignements et documents figurant au dossier d’un contribuable ou
recueillis sur celui-ci.
Art.561.- (L.F.2015) Les agents de l’Administration rectifient d’office les déclarations y compris
les annexes de celles-ci qui, suite au contrô le visé ci-avant, s’avèrent incomplètes, inexactes ou
non accompagnées de pièces justificatives.
L’inspecteur ou l’agent chargé de l’assiette de l’impô t qui vérifie les déclarations peut demander
aux contribuables tous renseignements, justifications ou éclaircissements relatifs aux
déclarations souscrites et aux actes déposés ou découverts par l’Administration.
Il fait alors connaître par écrit au contribuable la rectification qu’il envisage et lui en indique les
motifs. Il invite en même temps celui-ci à faire parvenir son acceptation ou ses observations dans
un délai de vingt jours.
À l’expiration de ce délai, l’agent chargé de l’assiette fixe les éléments servant de base à
l’imposition sous réserve du droit de réclamation de l’intéressé après la mise en recouvrement
des droits.
L’absence de notification des rehaussements envisagés constitue un cas de nullité de la
procédure d’imposition. Toutefois, la procédure peut être reprise sous réserve du respect du
délai de prescription.
Le recours à cette procédure ne dispense pas l’Administration de l’obligation de notifier les
redressements envisagés.

Sous-section 3 - La vérification de comptabilité

A. Dispositions générales

Art.562.- (L.F.2015, L.F.R.2017) La vérification de comptabilité est l’ensemble des opérations


effectuées par l’Administration des impô ts et ayant pour objet d’examiner sur place la
comptabilité d’un contribuable et de la confronter à certaines données de fait ou matérielles, afin
de contrô ler l’exactitude et la sincérité des déclarations souscrites et d’assurer éventuellement
les redressements qui s’imposent au regard des différents impô ts, droits et taxes.
La vérification ponctuelle ou partielle est une procédure de contrô le ciblé, moins exhaustive,
plus rapide et de moindre amplitude que la procédure de vérification de comptabilité. Elle est
limitée à des opérations bien déterminées et porte sur des impô ts précis.
Le contrô le inopiné a pour objet de procéder à des constatations matérielles. Ces constatations
matérielles portent notamment sur :
 l’inventaire des pièces justificatives de recettes et de dépenses, des immobilisations, des stocks ou
des espèces en caisse ;
 le relevé des prix et des marges pratiqués ;
 les constatations relatives au personnel ;
 la constatation de l’existence et de l’état des documents comptables sur lesquels s’exerce le droit de
contrôle de l’administration : le vérificateur est en droit d’exiger la présentation des documents
comptables et assimilés mais ne peut en analyser leur contenu.
L’Administration fiscale peut se faire assister par toute personne physique ou morale disposant
d’une expertise dans un domaine spécifique concerné par les opérations de vérifications, ou par
des représentants d’administrations fiscales étrangères ; cette personne est soumise aux mêmes
obligations de confidentialité que les inspecteurs des impô ts.
Art.563.- La vérification sur place des livres et documents comptables ne peut s’étendre sur une
durée supérieure à six mois pour les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou
égal à cent cinquante millions et à douze mois pour les autres.
La période de suspension de contrô le sollicitée et obtenue par le contribuable ne fait pas partie
de la durée de vérification.
De même, l’expiration de ce délai n’est pas opposable à l’Administration lorsque le contribuable
ne présente pas dans les vingt jours les documents prévus à l’article 60 du présent Livre ainsi
que les pièces justificatives de recettes et de dépenses, lorsqu’il ne répond pas aux demandes de
renseignements écrites dans le même délai et lorsque l’agent ayant vérifié la comptabilité doit
instruire des observations ou des requêtes présentées par le contribuable après l’achèvement
des opérations de vérification.
Art.564.- (Loi n°10-015, L.F.R.2020) Sous peine de nullité de la procédure, la vérification de
comptabilité ne peut être engagée que si le contribuable en a été informé par l’envoi ou la remise
en main propre ou l’envoi par voie électronique à travers une adresse électronique
institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie réglementaire d’un avis de
vérification accompagné de la Charte du contribuable vérifié.
Cet avis doit préciser les années et les impô ts et taxes soumis à cette vérification ; il doit, en
outre, expressément mentionner, sous peine de nullité de la procédure, que le contribuable a la
faculté de se faire assister par un conseil de son choix.
L’Administration fiscale dispose du droit d’effectuer des vérifications de comptabilité conjointes
avec les agents des administrations fiscales d’autres pays ou de se faire assister par toute
personne physique ou morale disposant d’une expertise dans un domaine spécifique concerné
par les opérations de vérifications.
La transmission de la copie de la Charte du contribuable vérifié est exigée pour la première
vérification de comptabilité du contribuable.
Art.564-A.- (L.F.2015, L.F.R.2020) L’administration fiscale peut procéder à tout moment, d’une
manière inopinée, à toutes les constatations matérielles qu’elle juge utiles, notamment en ce qui
concerne la tenue des documents comptables, l’inventaire des pièces justificatives de recettes et
de dépenses, des immobilisations, des stocks ou des espèces en caisse, le relevé des prix et des
marges pratiqués, le personnel employé.
L’agent vérificateur dresse sur place un procès-verbal de constatation contresigné par le
contribuable ou le cas échéant son représentant. En cas de refus de signer, mention est faite au
procès-verbal.
L’avis de vérification est remis en main propre ou envoyé par voie électronique à travers une
adresse électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie
réglementaire au début des opérations au contribuable ou en son absence, à son représentant,
ou à défaut, à l’un de ses employés.
L’examen au fond des documents comptables ne peut commencer qu’à l’issue d’un délai d’au
moins deux jours permettant au contribuable de se faire assister par un conseil de son choix.
Art.565.- (L.F.2015) Lorsque la vérification de la comptabilité effectuée pour une période
déterminée, au regard d’un impô t ou taxe ou d’un groupe d’impô ts ou taxes, est achevée,
l’administration ne peut procéder à une nouvelle vérification au domicile du contribuable ou au
siège de son exploitation, de cette comptabilité, au regard des mêmes impô ts ou taxes et pour la
même période. Cette règle ne s’applique pas :
 lorsque la vérification a été limitée à des opérations déterminées, telles que les crédits de taxes, les
droits de déduction, les frais généraux, les amortissements, les provisions, à condition que l’avis de
vérification ait mentionné que la vérification portait sur lesdites opérations ;
 lorsque la vérification porte sur la TVA, l’impôt sur les revenus de valeurs mobilières et les droits de
timbre de quittance ;
 lorsque le réexamen des écritures et des documents comptables s’avère nécessaire pour instruire les
réclamations des contribuables
Art.566.- Abrogé (L.F.2015)
Art.566-A.- (L.F.2015) Sous peine de nullité de la procédure, le délai de la vérification sur place
ne peut à l’égard de tous les contribuables, s’étendre sur une durée supérieure à trente jours
ouvrables en cas de vérification ponctuelle.
Ce délai peut être prorogé de quinze jours ouvrables lorsqu’à la demande du contribuable et
sous réserve de l’accord préalable de l’administration, la vérification a été suspendue.
Le délai peut également être prorogé de quinze jours ouvrables lorsqu’à la demande de
l’administration elle-même, la vérification a été suspendue
Art.567.- Par ailleurs, la vérification de la comptabilité d’un contribuable ne s’oppose pas à ce
que l’Administration procède, postérieurement à cette vérification, à un contrô le sur pièces
portant sur la période et les impô ts et taxes ayant fait l’objet de cette vérification.
B. Le déroulement de la vérification

Art.568.- La vérification de comptabilité s’effectue sur place, dans les locaux du contribuable.
Toutefois, sur demande écrite du contribuable, l’examen des documents comp-tables peut avoir
lieu dans les bureaux de l’Administration, à la condition notamment qu’il soit établi un relevé
détaillé des documents emportés ou remis au vérificateur par le contribuable.
En tout état de cause, l’exercice de cette faculté ne doit pas avoir pour effet de priver le
contribuable de la possibilité d’un débat oral et contradictoire avec le vérificateur.
À la restitution des documents, le contribuable en délivre décharge.
Art.569.- Tout document se trouvant dans un local à usage professionnel peut être consulté par
les agents chargés du contrô le.
Art.570.- Le défaut de présentation de la comptabilité est constaté par procès-verbal que le
contribuable est invité à contresigner.
Mention est faite de son refus éventuel.
Art.571.- Si la comptabilité n’est pas tenue en langue française, une traduction certifiée par
traducteur assermenté doit être présentée à toute réquisition.
Art.572.- Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, le contrô le
porte sur l’ensemble des informations, données et traitements informatiques qui concourent
directement ou indirectement à la formation des résultats comptables ou fiscaux et à
l’élaboration des déclarations rendues obligatoires par la réglementation fiscale ou comptable
ainsi que sur la documentation relative aux analyses, à la programmation et à l’exécution des
traitements et aux circuits de l’information.
Art.573.- (L.F.2014) Les agents de l’Administration des impô ts peuvent effectuer la vérification
sur le matériel informatique utilisé par le contribuable.
Celui-ci peut demander à effectuer lui-même tout ou partie des traitements informatiques
nécessaires à la vérification. Dans ce cas, l’Administration des impô ts précise par écrit au
contribuable, ou à un mandataire désigné à cet effet, les travaux à réaliser ainsi que le délai
imparti pour les effectuer.
Le contribuable peut également demander que le contrô le ne soit pas effectué sur le matériel de
l’entreprise. Il met alors à la disposition de l’Administration les copies des documents, données
et traitements soumis à contrô le.
Ces copies seront produites sur un support informatique fourni par l’entreprise, répondant à des
normes fixées par arrêté.
Le contribuable est informé des noms et adresses administratives des agents par qui ou sous le
contrô le desquels les opérations seront réalisées.
Art.574.- La comptabilité du contribuable est considérée comme irrégulière dans les cas
suivants :
 lorsqu’elle comporte des erreurs, des omissions ou des inexactitudes graves et ou répétées qui
entachent sa sincérité ;
 lorsque les pièces justificatives des écritures passées sont absentes ;
 lorsque la comptabilité ou les documents comptables ne sont pas présentés ;
 lorsque la comptabilité n’est pas tenue conformément aux règles et normes comptables en vigueur.
Art.575.- La comptabilité considérée comme irrégulière doit être rejetée par l’agent chargé du
contrô le.
Ce dernier doit alors énoncer clairement les faits qui motivent sa décision.
Art.576.- L’agent chargé du contrô le peut également rejeter la comptabilité lorsqu’il a des
preuves sérieuses de contester son caractère sincère malgré sa régularité apparente. Il doit
énoncer clairement les faits qui motivent sa décision.
Art.577.- Lorsqu’il rejette la comptabilité du contribuable, le vérificateur doit substituer de
nouvelles bases d’imposition à celles qui avaient été retenues, à l’aide de tous les éléments dont il
dispose.

C. La conclusion de la vérification

Art.578.- (L.F.R.2020) L’Administration des impô ts doit notifier par écrit les résultats de la
vérification de comptabilité au contribuable, même en l’absence de rappel de droits.
La notification doit être remise en main propre ou envoyée par voie électronique à travers une
adresse électronique institutionnelle et sécurisée selon les modalités prévues par voie
réglementaire.
Art.579.- (L.F.2020) Lorsque les redressements sont envisagés à l’issue d’une vérification,
l’inspecteur vérificateur doit indiquer dans sa notification écrite au contribuable les
conséquences de son acceptation de l’ensemble des droits et taxes dont il est ou pourrait devenir
débiteur.
Le contribuable dispose d’un délai de vingt jours pour faire connaître ses observations à
l’administration. Ce délai est réduit à dix jours en cas de vérification ponctuelle. L’administration
est alors tenue de donner suite aux observations présentées par le contribuable et de lui faire
connaître ses conclusions définitives.

Chapitre 2 - Redressement des impositions

Section 1 - Droit de reprise et délais de prescription

Art.580.- Le droit de reprise ou l’action en répétition autorise l’Administration à réparer, dans


les délais légaux de prescription, non seulement les insuffisances commises par les contribuables
mais aussi les erreurs préjudiciables au Trésor et imputables éventuellement aux opérations
d’assiette et de contrô le.
Pour ce faire elle peut recourir éventuellement aux services de tout expert indépendant. Les frais
d’expertise sont à la charge exclusive du contribuable en cas de minoration révélée des bases
d’imposition.
Art.581.- L’Administration peut, par l’exercice du droit de reprise, réparer les omissions totales
ou partielles constatées dans l’assiette ou le recouvrement de tous impô ts, droits, taxes ou
redevances, dus en vertu des lois fiscales ainsi que les erreurs susceptibles d’entacher leur
détermination.
Art.582.- Le délai de reprise ou délai de prescription est la période pendant laquelle
l’Administration a la possibilité de rectifier les omissions ou irrégularités constatées dans
l’assiette ou le recouvrement des impô ts, droits, taxes ou redevances.
Art.583.- Les majorations d’impô ts se prescrivent en même temps que le principal.
A. Impôts directs et taxes assimilées

1) En matière d’assiette

Art.584.- (L.F.2013, L.F.2014) Le délai normal de prescription en matière de droit de reprise de


l’Administration pour ce qui concerne l’assiette des impô ts directs et taxes assimilées court
jusqu’à la fin de la troisième année qui suit :
 1° celle au titre de laquelle les revenus passibles de l’impôt ont été réalisés ;
 2° celle au cours de laquelle les sommes et/ou avantages passibles de la contribution forfaitaire à la
charge des employeurs, de la taxe-logement, de la taxe de formation professionnelle et de la taxe-
emploi Jeunes ont été versés ou alloués aux salariés.
Le délai de reprise de trois ans est porté à cinq ans, en cas de découverte de fraude.
Art.585.- (L.F.2013) Les omissions totales ou partielles ainsi que les erreurs commises dans
l’application des tarifs notamment de la Contribution des Patentes et Licences, des vignettes de
tous genres et de toutes catégories et des impô ts forfaitaires sur le revenu peuvent être réparées
jusqu’à la fin de la troisième année qui suit celle au titre de laquelle les droits sont dus.
Les dispositions de l’alinéa précédent s’appliquent aux impô ts et taxes visés à l’article 584 ci-
dessus.
Art.586.- Toute erreur commise soit sur la nature de l’impô t proportionnel applicable, soit sur le
lieu d’imposition concernant l’un quelconque des impô ts et taxes ci-dessus visés peut, sans
préjudice du délai fixé à l’article précédent, être réparée jusqu’à l’expiration de l’année suivant
celle de la décision qui a prononcé la décharge de l’imposition initiale.
Art.587.- Toute omission ou insuffisance d’imposition relevée par une instance devant les
tribunaux répressifs peut, sans préjudice du délai général de répétition fixé aux articles 584 et
585 du présent Livre, être réparée jusqu’à l’expiration de l’année suivant celle de la décision qui
a clos cette instance.
Art.588.- Lorsqu’à la suite de l’ouverture de la succession d’un contribuable ou celle de son
conjoint, il est constaté que ce contribuable a été omis ou insuffisamment imposé aux rô les de
l’année du décès ou de l’une des trois années antérieures, les impô ts visés à l’article 585 du
présent Livre non perçus au titre desdites années peuvent, sans préjudice du délai général de
répétition fixé audit article, être mis en recouvrement jusqu’à la fin de la deuxième année suivant
celle de la déclaration de succession ou, si aucune déclaration n’a été faite, celle du paiement par
les héritiers des droits de mutation par décès.
Les impositions établies après le décès du contribuable en vertu du présent article ainsi que
toutes les impositions dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible
de l’actif successoral pour la perception des droits de mutation par décès.
Elles ne sont pas admises en déduction du revenu des héritiers pour l’établissement des impô ts
dont ces derniers sont passibles.
Art.589.- Les impositions établies en vertu de l’article précédent supportent, s’il y a lieu, les
majorations de droits en sus prévues par les dispositions relatives à l’impô t qu’elles concernent.
Art.590.- La prescription est interrompue par les notifications de redressement, les actes
comportant reconnaissance des redevables et tous autres actes interruptifs de droit commun.

2) En matière de recouvrement

Impôt sur le Revenu des Valeurs Mobilières


Art.591.- L’action du Trésor en recouvrement est soumise à la prescription de cinq ans. Ce délai
a pour point de départ la date de l’exigibilité des droits et amendes.
Dans les sociétés dont l’existence n’a pas été portée à la connaissance des tiers par les
publications légales, la prescription ne court contre l’Administration que du jour où elle a pu
constater l’exigibilité de l’impô t, au vu d’un acte soumis à l’enregistrement ou au moyen des
documents régulièrement déposés au Service des Impô ts en application de l’article 43 du
présent Livre.
La prescription est interrompue par les notifications de redressement, la notification d’un titre
de perception, les actes comportant reconnaissance des redevables et tous autres actes
interruptifs du droit commun.
En outre, la prescription est suspendue par un procès-verbal dressé pour constater le refus de
communication et suivi de poursuites dans le délai d’une année, à moins que l’Administration ne
succombe définitivement dans cette poursuite exercée en vertu de ce procès-verbal.
Elle ne recommence à courir en pareil cas que du jour où il est constaté, au moyen d’une mention
inscrite par un agent de contrô le sur un des principaux livres de la société ou de l’établissement,
que l’Administration a repris le libre exercice de son droit de vérification.
Art.592.- L’action des redevables contre le Trésor en restitution des taxes indû ment perçues se
prescrit également par cinq ans, à compter de la date de l’indue perception.

Autres impôts directs et assimilés


Art.593.- Les sommes dues par les contribuables pour les impô ts sur rô les sont prescrites à leur
profit après un délai de quatre ans à partir de la mise en recouvrement du rô le ou depuis que les
poursuites ont été abandonnées.
Art.594.- Les sommes dues par les contribuables pour les impô ts directs autres que ceux visés à
l’article précédent sont soumises à la prescription de droit commun tant qu’elles n’ont pas été
rendues exécutoires par voie de rô le.

B. Impôts indirects

1) En matière d’assiette

Art.595.- (L.F.2014) En ce qui concerne la Taxe sur la Valeur Ajoutée, l’Impô t Spécial sur
Certains Produits, la Taxe sur les Activités Financières et la Taxe Intérieure sur les Produits
Pétroliers, l’Administration dispose d’un délai expirant à la fin de la troisième année suivant
respectivement celle du fait générateur et de l’exigibilité pour procéder à la recherche et à la
liquidation des droits qui n’auraient pas fait l’objet d’une déclaration, ou qui n’auraient pas été
acquittés ou qui auraient été éludés d’une manière quelconque.
Le délai de reprise de trois ans est porté à cinq ans, en cas de découverte de fraude.
Art.596.- La prescription visée à l’article précédent est interrompue par les notifications de
redressements, par les déclarations ou notifications de procès-verbal, par tout acte comportant
reconnaissance des redevables ainsi que tous autres actes interruptifs de droit commun.

2) En matière de recouvrement

Art.597.- Les sommes dues par les contribuables au titre de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, de
l’Impô t Spécial sur Certains Produits, de la Taxe sur les Activités Financières et de la Taxe
Intérieure sur les Produits Pétroliers sont soumises à la prescription de droit commun tant
qu’elles n’ont pas été rendues exécutoires.
Elles sont prescrites à leur profit après un délai de quatre ans à partir du jour où elles ont été
rendues exécutoires ou depuis que les poursuites ont été abandonnées.
C. Droits d’enregistrement et de timbre

Art.598.- La notification du titre de perception interrompt la prescription courant contre


l’Administration.
Art.599.- Il y a prescription pour la demande des droits :
 1° après un délai de trois ans, à compter du jour de l’enregistrement d’un acte ou autre document ou
d’une déclaration qui révélerait suffisamment l’exigibilité de ces droits, sans qu’il soit nécessaire de
recourir à des recherches ultérieures ;
 2° après un délai de dix ans, à compter de la déclaration de succession, s’il s’agit d’une inexactitude
dans une attestation ou dans une déclaration de dettes ;
 3° après dix ans, à compter du jour de l’enregistrement, s’il s’agit d’une omission de biens dans une
déclaration de succession.
 4° après dix ans, à compter du jour du décès, pour les successions non déclarées ;
 5° dix ans à partir du fait générateur de l’impôt dans les cas autres que ceux visés ci-dessus.
Art.600.- Sans qu’il puisse en résulter une prolongation des délais prévus à l’article 599 du
présent Livre, les prescriptions qui précèdent seront réduites à trois ans, à compter du jour de
l’enregistrement d’un écrit ou d’une déclaration mentionnant exactement la date et le lieu du
décès du défunt, ainsi que le nom et l’adresse de l’un au moins des ayants droit. La prescription
ne courra qu’en ce qui concerne les droits dont l’exigibilité est révélée sur les biens, sommes ou
valeurs expressément énoncés dans l’écrit ou la déclaration comme dépendant de l’hérédité.
Art.601.- Les prescriptions seront interrompues par les demandes signifiées, par le versement
d’un acompte, par le dépô t d’une pétition en remise des pénalités ou par le dépô t d’une
réclamation avec constitution de garanties.
Art.602.- L’action en recouvrement des droits exigibles par suite de l’indication inexacte dans un
acte de donation entre vifs ou dans une déclaration de mutation par décès, du lieu ou du degré
de parenté entre le donateur ou le défunt et les donataires, héritiers ou légataires, s’exercera
dans le délai de dix ans, à compter du jour de l’enregistrement ou de la déclaration.
Art.603.- L’action de l’Administration découlant, à l’encontre de toute personne autre que les
héritiers, donataires ou légataires du défunt de l’ouverture d’un coffre-fort en contravention aux
dispositions des articles 205 et 206 du présent Livre, ou de l’ouverture ou de la remise des plis
cachetés et cassettes fermées en contravention aux dispositions de l’article 207 sera prescrite
par dix ans, à compter du jour de l’ouverture.
Art.604.- L’action pour prouver la simulation d’une dette dans les conditions de l’article 321 du
Code Général des Impô ts sera prescrite par cinq ans, à compter du jour de la déclaration.
Art.605.- La prescription de trois ans établie par le premier paragraphe de l’article 599 du
présent Livre s’applique à toutes les amendes de contravention aux dispositions du Code
Général des Impô ts, y compris les amendes pour contravention aux prescriptions des articles
174 à 178 du présent Livre concernant les ventes publiques de meubles. Elle courra du jour où
les agents de l’Enregistrement auront été mis à portée de constater les contraventions, au vu de
chaque acte soumis à la formalité, ou du jour de la présentation des répertoires à leur visa.
Art.606.- La date des actes sous signature privée ne pourra être opposée au Trésor pour la
prescription des droits et peines encourus, à moins que ces actes n’aient ac-quis une date
certaine par le décès de l’une des parties ou autrement.
Art.607.- L’action en restitution des sommes indû ment ou irrégulièrement perçues par suite
d’une erreur des parties ou celle du Service de l’Enregistrement est prescrite après un délai de
trois ans, à partir du paiement.
Art.608.- En ce qui concerne les droits devenus restituables par suite d’un événement
postérieur, l’action en remboursement sera prescrite après une année, à compter du jour où les
droits sont devenus restituables et au plus tard, en tout état de cause, cinq ans à compter de la
perception.
Art.609.- Les prescriptions seront interrompues par les demandes signifiées après ouverture du
droit au remboursement.
Art.610.- Les héritiers ou légataires seront admis, dans le délai de deux ans à compter du jour de
la déclaration, à réclamer, sous les justifications prescrites à l’article 183 du présent Livre, la
déduction des dettes établies par les opérations de la faillite ou de la liquidation judiciaire ou par
le règlement définitif de la distribution par contribution postérieure à la déclaration et à obtenir
le remboursement des droits qu’ils auraient payés en trop.
Art.611.- L’action du receveur des Impô ts pour le recouvrement de la taxe et des pénalités en
matière de taxe sur les assurances est prescrite par un délai de dix ans à compter de leur
exigibilité.
Art.612.- Dans le cas prévu à l’article 356 du présent Livre, l’action en restitution prévue se
prescrit après une année à compter du jour où la décision judiciaire est devenue définitive et, en
tout état de cause, cinq ans au plus tard après le paiement.
Art.613.- Il y a prescription pour la demande des droits de timbre et des pénalités établis par le
présent titre, après un délai de dix ans, à compter de la date d’exigibilité de ces droits et
pénalités.
Toutefois, la prescription de trois ans établie par l’article 599 du présent Livre s’applique aux
amendes pour contravention à la réglementation du timbre. Cette prescription court du jour où
les agents ont été mis à même de constater les contraventions.

D. Contribution de solidarité sur les billets d’avion

Art.613-A.- (Loi n°2008-003) En ce qui concerne la Contribution de Solidarité sur les billets
d’avion, l’administration dispose d’un délai expirant à la fin de la troisième année suivant
respectivement celle du fait générateur et de l’exigibilité pour procéder à la recherche et à la
liquidation des droits qui n’auraient pas fait l’objet d’une déclaration ou qui n’auraient pas été
acquittés ou qui auraient été éludés d’une manière quelconque.
Art.613-B.- (Loi n°2008-003) La prescription visée à l’article précédent est interrompue par les
notifications de redressements, par les déclarations ou notifications de procès-verbal, par tout
acte comportant reconnaissance des redevables ainsi que tous autres actes interruptifs de droit
commun.
Art.613-C.- (Loi n°2008-003) Les sommes dues par les contribuables au titre de la Contribution
de Solidarité sur les billets d’avion sont soumises à la prescription de droit commun tant qu’elles
n’ont pas été rendues exécutoires.
Elles sont prescrites à leur profit après un délai de quatre ans à partir du jour où elles ont été
rendues exécutoires ou depuis que les poursuites ont été abandonnées.

Section 2 - Les procédures de redressement

A. Dispositions générales

Art.614.- Le redressement est toute action par laquelle, pour une période ou une opération
donnée, l’Administration des impô ts rectifie les éléments qui ont été ou auraient dû être déclarés
par un contribuable, et qui se traduit par une augmentation ou une diminution immédiate ou
différée de l’impô t exigible.
Art.615.- L’Administration notifie au préalable une proposition de redressement au
contribuable.
Cette notification doit être motivée en faits et en droit de manière à lui permettre de formuler
ses observations ou de faire connaître son acceptation.
Lorsque l’Administration rejette les observations du contribuable, sa réponse doit être
également motivée dans les mêmes conditions.

B. Répression des abus de droit

Art.616.- (L.F.2014) Toute opération conclue sous la forme d’un contrat ou d’un acte juridique
quelconque et dissimulant une réalisation ou un transfert de bénéfices ou de revenus ou de gains
effectuée directement ou par personnes interposées n’est pas opposable à l’Administration des
impô ts. Cette dernière a le droit de restituer à l’opération litigieuse son caractère véritable et de
déterminer en conséquence les bases d’imposition.
Sont considérés comme faisant partie d’une telle démarche, les conventions de toute nature, les
contrats de groupement ou de partenariat par lesquels deux ou plusieurs entreprises affiliées ou
non conviennent d’isoler, en tout ou pour partie, les prestations suivantes pour constituer des
volets distincts dans le cadre de l’exécution d’un marché ou d’un contrat :
 études à réaliser pour répondre aux exigences manifestées par le client dans son appel d’offres ;
 rédaction de l’offre technique et/ou financière ;
 négociation en vue d’aboutir à la signature du marché ou du contrat ;
 démarches à entreprendre en vue de l’acceptation des pièces exigées dans le marché ou contrat ;
 définition des moyens humains, matériels et immatériels nécessaires à la réalisation du marché ou
du contrat ;
 recherche, mise en place et prise en charge des moyens financiers ;
 mission d’assistance ;
 toutes autres prestations réalisées ou exécutées en dehors du Mali mais utilisées au Mali dans le
cadre du marché ou du contrat.
Pour le calcul du montant de l’impô t sur les bénéfices industriels et commerciaux ou de l’impô t
sur les sociétés ainsi que celui de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, l’Administration Fiscale :
 exige du client établi au Mali l’application des dispositions des articles 94 et 197 du Code Général
des Impôts et de l’article 440 du présent Livre, en ce qui concerne les sommes dues à tout membre
du groupement ne disposant pas d’établissement fiscal stable au Mali ;
 applique les dispositions générales du Code Général des Impôts et celles du présent Livre, s’agissant
des sommes dues à tout membre du groupement disposant d’un établissement fiscal stable au Mali
et d’un Numéro d’Identification Fiscal délivré au Mali.
En cas de désaccord ou de contestation, le contribuable peut saisir la Commission nationale des
Impô ts composée comme suit :
 a) président : un membre de la Section Administrative de la Cour Suprême ;
 b) membres fonctionnaires :
- le Directeur Général des Impôts ou son représentant ayant le grade d’inspecteur des Impôts ;
- le Directeur National du Commerce et de la concurrence ou son représentant.
 c) le Modérateur du Cadre de Concertation État/Secteur privé ou son représentant ;
 d) membres représentant les contribuables :
- trois membres titulaires dont un désigné par les assemblées consulaires, un par l’ordre des
comptables agréés et experts comptables agréés et un par l’ordre des conseils fiscaux ;
- trois membres suppléants nommés par ces assemblées.
Les membres non fonctionnaires de la Commission sont nommés pour trois ans, renouvelables.
Ils sont soumis aux obligations du secret professionnel.
La commission émet un avis.
Art.617.- La Commission se réunit sur convocation de son Président.
Convoqués au moins vingt jours avant la réunion, les contribuables intéressés sont invités à se
faire entendre. S’ils le désirent, ils peuvent se faire assister par une personne de leur choix ou
déléguer un mandataire dû ment habilité.
Un inspecteur ou un contrô leur des impô ts assure le secrétariat de la Commission.
Art.618.- Si l’Administration ne suit pas l’avis de la Commission Nationale des Impô ts et que le
contribuable porte une contestation devant la juridiction administrative, l’Administration
supporte la charge de la preuve du caractère véritable des actes litigieux.
Art.619.- La procédure de répression des abus de droit est applicable même si un contribuable,
préalablement à la conclusion d’un contrat ou d’une convention, a consulté par écrit le Directeur
Général des Impô ts en lui fournissant tous les éléments utiles pour apprécier la portée véritable
de cette opération et qu’il n’a pas reçu de réponse dans un délai de 6 mois à compter de sa
demande. Toutefois, en cas de redressement, il n’y a pas lieu d’appliquer des pénalités d’assiette
et de recouvrement.
En outre, le contribuable doit prouver la réception de son courrier.
Art.619-A.- (L.F.2015) Les procédures d’office interviennent quand le comportement du
contribuable est particulièrement fautif. Ces comportements sont ceux limitativement énumérés
aux articles 620, 621, 623 et 625 du présent Livre. La procédure de redressement n’est alors pas
contradictoire.
Lorsqu’une procédure d’office est utilisée, l’administration évalue unilatéralement, sur la base
des informations à sa disposition, le montant des impositions dues par le contribuable.
Les procédures d’office ne sont applicables que si le contribuable n’a pas régularisé sa situation
dans les dix jours de la notification d’une mise en demeure indiquant les motifs justifiant le
recours à la procédure d’office. Toutefois, il n’y a pas lieu de procéder à cette mise en demeure
lorsque :
 le contribuable change fréquemment son lieu de résidence ou de principal établissement ;
 le contribuable a transféré son activité à l’étranger sans déposer la déclaration de ses résultats ou de
ses revenus ;
 un contrôle fiscal n’a pu avoir lieu du fait du contribuable ou de tiers.
L’absence de notification de mise en demeure constitue un cas de nullité de la procédure
d’imposition. Toutefois, la procédure peut être reprise sous réserve du respect du délai de
prescription.
L’imposition d’office a pour effet de renverser la charge de la preuve au détriment du
contribuable qui doit, en cas de contentieux, démontrer que le redressement émis par
l’administration n’est pas justifié.

B bis. Recours à la Commission Paritaire précontentieuse de Conciliation Fiscale

Art.619-B.- (L.F.2018, L.F.2019) Il est créé une Commission Paritaire précontentieuse de


Conciliation Fiscale.
La Commission Paritaire Précontentieuse de Conciliation Fiscale, siégeant à Bamako ou dans
chacune des capitales régionales, connaît des désaccords entre le contribuable relevant du
régime du réel et l’Administration portant sur des questions de fait relatives à des rappels de
droits initiés à la suite d’un contrô le fiscal.
Sous peine de forclusion, la Commission Paritaire précontentieuse de Conciliation Fiscale est
saisie du désaccord dans un délai ne pouvant excéder vingt un jours après la réception de la
confirmation des redressements.
La Commission est saisie par lettre adressée au Directeur Général des Impô ts accompagnée de
toutes les pièces du dossier, y compris les preuves du paiement des droits, prévu à l’article 619 E
ci-après du présent livre si le contribuable souhaite la suspension de la procédure de
recouvrement.
Peuvent être soumis à la Commission Paritaire précontentieuse de Conciliation Fiscale, les
désaccords d’un niveau au moins égal à 1 % du chiffre d’affaires annuel déclaré de chacun des
exercices soumis à contrô le et persistant après la confirmation des redressements, s’ils sont
relatifs aux cas suivants :
 l’appréciation du caractère excessif ou non du taux d’amortissement pratiqué ;
 si des réparations ont ou non pour effet de prolonger, de manière notable, la durée d’utilisation de
biens amortissables ;
 l’appréciation du caractère probant ou anormal d’un acte de gestion ;
 l’appréciation du caractère probant ou non d’une comptabilité ;
 la détermination du chiffre d’affaires réalisé par une entreprise ;
 la valeur probante du mode de comptabilisation des travaux en cours.
Nonobstant les domaines de compétence ci-dessus, la Commission Paritaire précontentieuse de
Conciliation Fiscale ne peut connaître les désaccords dans les cas suivants :
 lorsque la possibilité de déménagement furtif hors du ressort territorial de la perception, la cession
ou la cessation d’entreprise sont susceptibles de compromettre le recouvrement des droits ;
 lorsque l’entreprise étrangère objet du contrôle en dépit de la constitution d’un établissement stable
exécute au Mali des travaux, prestations ou fournitures pour une durée limitée ;
 lorsque le désaccord porte sur des redressements n’excédant pas 100.000.000 FCFA.
La Commission Paritaire précontentieuse de Conciliation Fiscale compétente est celle du
principal établissement de l’entreprise ou du siège social s’il s’agit d’une société.
Art.619-C.- (L.F.2018, L.F.2019) La Commission Paritaire précontentieuse de Conciliation Fiscale
siégeant à Bamako est composée comme suit :
 un magistrat désigné par la Section Administrative de la Cour Suprême qui en assure la présidence ;
 trois représentants, de la Direction Générale des Impôts, relevant de la catégorie A de la Fonction
publique ;
 trois représentants du secteur privé ;
 un expert-comptable ou comptable agréé, représentant l’Ordre national des experts-comptables et
comptables agréés ;
 un expert fiscal, représentant l’Ordre des conseils fiscaux ;
 un avocat représentant l’Ordre des Avocats.
Les trois représentants des ordres professionnels ont voix consultative.
L’administration fiscale de même que le secteur privé peuvent se faire assister par les conseils de
leur choix.
Art.619-D.- (L.F.2018, L.F.2019) La Commission Paritaire précontentieuse de Conciliation
Fiscale siégeant au Chef-lieu de Région est composée comme suit :
 un magistrat désigné par la Section Administrative de la Cour Suprême qui en assure la présidence ;
 trois représentants, de la Direction Générale des Impôts, relevant de la catégorie A de la Fonction
publique ;
 trois représentants du secteur privé ;
 un expert-comptable ou comptable agréé, représentant l’Ordre national des experts-comptables et
comptables agréés ;
 un expert fiscal, représentant l’Ordre des conseils fiscaux ;
 un avocat représentant l’Ordre des Avocats.
Les trois représentants des ordres professionnels ont voix consultative.
L’administration fiscale de même que le secteur privé peuvent se faire assister par les conseils de
leur choix.
Art.619-E.- (L.F.2018, L.F.2019) Le secrétariat des Commissions est assuré par un agent du
service des impô ts ayant au moins le grade d’Inspecteur des Impô ts.
La Commission Paritaire précontentieuse de Conciliation Fiscale émet un avis consultatif motivé,
elle dispose à cet effet d’un délai de deux mois à compter de la date de sa saisine.
La saisine de la Commission Paritaire précontentieuse de Conciliation Fiscale peut à la demande
du contribuable, sous réserve de l’acquittement à la caisse du receveur des impô ts de la totalité
des droits non contestés et d’un montant équivalent à 30 % des droits contestés, suspendre la
procédure de mise en recouvrement des redressements issus des opérations de contrô le fiscal.
Le sursis à la mise en recouvrement du reliquat des droits ne suspend pas les délais de sanctions
pour paiement tardif, au cas où l’avis de la Commission Paritaire ne serait pas favorable au
contribuable.
Un décret pris en Conseil des Ministres précise le mode de désignation des membres des
Commissions, la durée de leur mandat ainsi que les modalités de fonctionnement de la
Commission Paritaire de Conciliation Fiscale.

C. Procédure de taxation ou d’évaluation d’office

1) Dispositions générales

Art.620.- (L.F.2015) L’Administration peut établir d’office des impositions à la charge des
contribuables dans les cas énumérés au présent article :
 défaut de déclarations et de dépôt d’autres documents destinés à l’établissement de l’assiette de
l’impôt ou à l’évaluation des bases d’imposition ;
 défaut de communication des déclarations et autres documents destinés à l’établissement de
l’assiette de l’impôt ou à l’évaluation des bases d’imposition ;
 défaut de réponse aux demandes d’éclaircissements et de justifications ou une réponse à ces
demandes équivalente à une fin de non-recevoir ;
 défaut de traduction des déclarations en langue officielle ;
 opposition au contrôle fiscal ;
 changement fréquent du lieu de résidence ou de principal établissement sans en informer
l’administration ;
 transfert d’activités à l’étranger sans déposer la déclaration de ses résultats ou de ses revenus ;
 défaut de désignation par un non résident au Mali d’un représentant. Cette procédure ne s’oppose
pas aux obligations de retenue à la source généralement imposées aux clients résidant au Mali.
Art.621.- (L.F.2015) Sont notamment considérées comme des déclarations destinées à l’assiette
de l’impô t ou â l’évaluation des bases d’imposition au sens de l’article précédent, les déclarations
suivantes :
 la déclaration des revenus fonciers ;
 la déclaration des bénéfices agricoles ;
 les déclarations de bénéfices passibles de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux, y compris les états financiers et documents annexes exigés ;
 la déclaration de l’impôt synthétique ;
 les déclarations de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, de l’impôt spécial sur certains produits, de la taxe
sur les activités financières, de la taxe touristique, de la contribution de solidarité sur les billets
d’avion, de la taxe emploi jeunes, de la retenue au titre de l’impôt sur les traitements et salaires, de la
contribution forfaitaire à la charge des employeurs, de la taxe de formation professionnelle et de la
taxe logement ;
 la déclaration de la taxe foncière ;
 la déclaration de l’impôt sur les revenus de valeurs mobilières ;
 la déclaration spéciale des retenues d’impôt à la source au titre de l’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux ou de l’impôt sur les sociétés ;
 la déclaration des droits d’enregistrement et de timbre ;
 la déclaration de la taxe sur les plus-values de cessions ;
 la déclaration de la taxe spéciale de réévaluation d’éléments d’actif.
Art.622.- Abrogé (L.F.2015)
Art.623.- (L.F.2015) Les résultats déclarés ou les éléments servant de base au calcul des impô ts
et taxes prévus par le Code Général des Impô ts peuvent être rectifiés d’office dans les cas
suivants :
 le défaut de comptabilité ;
 la présentation de comptabilité, de documents comptables, de livres et registres et de tous autres
documents que les contribuables sont astreints de tenir ne permettant pas de justifier les éléments
d’imposition déclarés ;
 lorsque des erreurs, omissions ou inexactitudes graves ou répétées sont constatées dans la
comptabilisation des opérations effectuées ;
 lorsque l’absence de pièces justificatives prive la comptabilité ou les documents en tenant lieu de
toute valeur probante ;
 le défaut de traduction de comptabilité en langue officielle ;
 en cas de découverte de la tenue d’une comptabilité parallèle.
Art.624.- (L.F.2015) Les bases ou les éléments retenus dans le cadre d’une procédure d’office
sont notifiés au contribuable.
En cas de contestation, il appartient au contribuable de faire la preuve, par la voie contentieuse,
de l’exagération des bases d’imposition retenue par l’administration.

2) Dispositions particulières à certains impôts

2.1 Impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux


Art.625.- (L.F.2015) Tout contribuable visé à l’article 57 ci-dessus du présent Livre, ne pouvant
justifier de la tenue de sa comptabilité sous l’une des formes prévues aux alinéas 1 et 2 du
présent article, est rectifié d’office en application des dispositions de l’article 623 ci-avant :
 1° comptabilité tenue selon les règles et normes du SYSCOA sous sa propre responsabilité par une
société de comptabilité ou un expert-comptable agréé ;
 2° comptabilité tenue selon les règles et normes du SYSCOA sous la responsabilité du chef
d’entreprise par un comptable salarié qui doit être titulaire au moins du certificat d’aptitude
professionnel d’aide-comptable ou d’un diplôme reconnu équivalent ou supérieur par le Ministre
chargé de l’éducation nationale.
Art.626.- Sont imposées d’office dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux les
personnes disposant de revenus dont la réalisation n’a pas été portée à la connaissance de
l’Administration ou laissant apparaître une disproportion marquée entre leur train de vie et le
revenu qu’elles ont déclaré.
Art.627.- Le revenu imposable des personnes visées à l’article 626 du présent Livre peut être
porté à une somme forfaitaire résultant de l’application du barème ci-dessous, à condition que :
 1° cette somme soit supérieure à 300.000 FCFA ;
 2° le contribuable, son conjoint ou les autres membres de sa famille qui habitent avec lui, aient
disposé simultanément des deux éléments du train de vie ci-après pendant l’année dont les revenus
sont imposés.
A. Valeur locative de la résidence principale et éventuellement des résidences secondaires : 3
fois la valeur locative
B. Voitures automobiles destinées au transport des personnes
 1° ayant trois ans d’âge au plus
- a) d’une puissance supérieure ou égale à 5 CV : 150.000 FCFA par CV
- b) d’une puissance supérieure ou égale à 9 CV et inférieure à 15 CV : 125.000 FCFA par CV
- c) d’une puissance inférieure à 9 CV : 100.000 FCFA par CV
 2° ayant plus de trois ans d’âge
- a) d’une puissance supérieure ou égale à 15 CV : 100.000 FCFA par CV
- b) d’une puissance supérieure ou égale à 9 CV et inférieure à 15 CV : 75.000 FCFA par CV
- c) d’une puissance inférieure à 9 CV : 50.000 FCFA par CV
C. La valeur locative à retenir pour les résidences principales ou secondaires est :
 pour celles prises en location, la valeur locative servant de base à l’Impôt sur les Revenus Fonciers ;
 pour celles dont il est propriétaire ou dont il dispose à titre gratuit, la valeur locative déterminée par
comparaison avec d’autres locaux dont le loyer a été régulièrement constaté ou est notoirement
connu et à défaut de ces éléments, par voie d’appréciation directe au barème fixé par arrêté conjoint
du Ministre chargé des finances et de celui en charge de l’habitat.
D. La disproportion marquée entre le train de vie du contribuable et les revenus qu’il déclare est
établie lorsque la somme forfaitaire qui résulte de l’application du barème excède d’au moins un
tiers le montant net global déclaré de chacune des deux années ci-après : l’année dont les
revenus sont imposés et l’année précédente.
Toutefois, en l’absence de déclaration souscrite au titre de l’année précédant celle dont les
revenus sont imposés, seuls sont pris en considération les revenus de l’année d’imposition.
E. Les contribuables ne peuvent faire échec à l’imposition résultant des dispositions qui
précèdent en faisant valoir que leurs revenus sont inférieurs aux bases d’imposition résultant du
barème ci-avant.
Toutefois, lorsque la différence entre la base d’imposition forfaitaire résultant de l’application
des dispositions qui précèdent et le revenu déclaré provient, en totalité ou en partie, du fait que
le contribuable a disposé de revenus expressément exonérés de l’Impô t sur les Bénéfices
Industriels et Commerciaux par une disposition particulière, l’intéressé peut, à condition d’en
apporter la preuve, obtenir que la base d’imposition forfaitaire soit diminuée du montant desdits
revenus exonérés.

2.2. Droits d’enregistrement


Art.628.- Les agents du Centre des Impô ts peuvent demander aux héritiers et autres ayants
droit des éclaircissements, ainsi que toutes justifications au sujet des titres et valeurs mobilières
non énoncés dans la déclaration et rentrant dans le cadre de l’article 314 du Code Général des
Impô ts.
Lorsque la demande de justification ou d’éclaircissements a été formulée par lettre
recommandée avec accusé de réception, il doit y être satisfait dans le délai de vingt jours.
À défaut de réponse dans le délai ci-dessus ou en cas de réponse équivalente à une fin de non-
recevoir, l’Administration pourra procéder à la taxation d’office.

2.3. Minoration de la base de taxation


Art.629.- Si le prix ou l’évaluation ayant servi de base à la perception du droit proportionnel ou
progressif en matière d’enregistrement paraît inférieur à la valeur vénale réelle des biens
transmis ou énoncés, l’Administration peut taxer d’office lorsque l’accord sur l’estimation ne s’est
pas fait à l’amiable.
Le contribuable conserve la faculté de saisir la Commission Nationale de Conciliation sans
préjudice de son droit à réclamation après mise en recouvrement des droits.
Le recours à cette commission est autorisé pour tous les actes ou déclarations constatant la
transmission ou l’énonciation :
 1° de la propriété, de l’usufruit ou de la jouissance de biens immeubles, de fonds de commerce, y
compris les marchandises neuves qui en dépendent, de clientèle, de navires, de bateaux ou
d’aéronefs ;
 2° d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou partie d’un
immeuble.
Art.630.- La Commission Nationale de Conciliation, siégeant à Bamako, est composée comme
suit :
 a) président : un membre de la Section Administrative de la Cour Suprême ;
 b) membres fonctionnaires :
- le Directeur Général des Impôts ou son représentant ayant le grade d’inspecteur des impôts ;
- le Directeur National des Domaines et du Cadastre ou son représentant ayant le grade
d’Inspecteur ;
 c) le Modérateur du Secteur Privé ou son représentant ;
 d) membres représentant les contribuables :
- trois membres titulaires dont un désigné par les assemblées consulaires, un par l’ordre des
comptables agréés et experts comptables agréés et un par l’ordre des conseils fiscaux ;
- trois membres suppléants nommés par ces assemblées.
Les membres non fonctionnaires de la commission sont nommés pour trois ans. Leur mandat est
renouvelable. Ils sont soumis aux obligations du secret professionnel.
La commission émet un avis.
Art.631.- La Commission se réunit sur convocation de son Président.
Convoqués vingt jours au moins avant la réunion, les contribuables intéressés sont invités à se
faire entendre. S’ils le désirent, ils peuvent se faire assister par un conseil de leur choix ou
déléguer un mandataire dû ment habilité.
Un Inspecteur ou un Contrô leur de l’Enregistrement assure le secrétariat de la Commission.
Les membres de la Commission sont soumis aux obligations du secret professionnel.
Art.632.- Le chiffre arrêté par la Commission sert de base à la taxation s’il n’est pas contesté par
l’Administration Fiscale.
Art.633.- Le contribuable peut présenter une réclamation contentieuse, après la mise en
recouvrement des droits.
Art.634.- Indépendamment du droit simple exigible sur le complément d’estimation, les parties
acquittent solidairement :
 1° si l’insuffisance est reconnue amiablement devant la Commission Nationale de Conciliation, un
demi droit en sus ;
 2° si l’insuffisance est reconnue après la notification de l’avis de la commission, un droit en sus et
les frais de toute nature auxquels ont donné lieu les procédures ;
 3° dans tous les autres cas, un double droit en sus et les frais de toute nature des procédures.
Art.635.- Aucune pénalité n’est encourue et les frais de procédure restent à la charge de
l’Administration lorsque l’insuffisance est inférieure au dixième du prix exprimé ou de la valeur
déclarée.
En aucun cas, les frais de procédure susceptibles d’être mis à la charge de l’Administration ne
comprennent les frais engagés par le redevable pour se faire assister ou représenter devant la
Commission de conciliation.
Art.636.- Concurremment avec la procédure prévue à l’article 629 du présent Livre et dans un
délai de trois ans à compter de la date de l’acte ou de la déclaration, l’Administration est
autorisée à établir, par tous les moyens de preuve admissibles en justice, l’insuffisance des prix
exprimés et des évaluations fournies.
Indépendamment du complément de droits simples exigibles, la peine est d’un droit en sus pour
les insuffisances ainsi établies, mais elle ne s’applique que lorsque l’insuffisance est égale ou
supérieure à un dixième du prix exprimé ou de la valeur déclarée.
Les tuteurs et curateurs supportent personnellement cette pénalité lorsqu’ils sont les auteurs de
la fausse estimation.
Art.637.- Pour les biens meubles faisant partie d’une succession, la peine du droit en sus ne
s’applique que si l’insuffisance dans l’estimation des biens déclarés résulte d’un acte antérieur à
la déclaration. Si, au contraire, l’acte est postérieur à cette déclaration, il n’est perçu qu’un droit
simple sur la différence existant entre l’estimation des parties et l’évaluation contenue dans les
actes.
Art.638.- Pendant un délai de six mois à compter du jour de l’enregistrement de l’acte ou de la
déclaration, le Service de l’Enregistrement peut exercer au profit du Trésor un droit de
préemption sur les immeubles, droits immobiliers, fonds de commerce ou clientèle, droit à un
bail ou au bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou partie d’un immeuble lorsqu’il
estime que la valeur déclarée ou énoncée a été minorée, en offrant de verser aux ayants droit le
montant de ce prix majoré d’un dixième.
Art.639.- Est nulle et de nul effet toute convention ayant pour but de dissimuler tout ou partie
du prix d’une vente d’immeuble ou d’une cession de fonds de commerce ou de clientèle, tout ou
partie de la soulte d’un échange ou d’un partage comprenant des biens immeubles, un fonds de
commerce ou d’une clientèle, partie du prix de cession d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une
promesse de bail portant sur tout ou partie d’un immeuble.
Les dissimulations peuvent être établies par tous les modes de preuves admissibles en justice.
Art.640.- Toute dissimulation dans le prix d’une vente d’immeuble ou d’une cession de fonds de
commerce ou de clientèle, dans la soulte d’un échange ou d’un partage ou dans le prix de cession
d’un droit à un bail, est punie d’une amende égale à la moitié de la somme dissimulée et payée
solidairement par les parties.
Art.641.- L’officier public ou ministériel qui reçoit un acte de vente, d’échange, de partage ou un
contrat de cession de droit au bail, est tenu de donner lecture aux parties des articles 639 et 640
du présent Livre, à peine d’une amende de 1.000 FCFA.
Il mentionnera cette lecture dans l’acte et y affirmera, sous la même sanction, qu’à sa
connaissance cet acte n’est modifié ou contredit par aucune contre-lettre contenant une
augmentation du prix ou de la soulte.
Art.642.- Lorsqu’il est établi que le véritable caractère des stipulations d’un contrat ou d’une
convention a été dissimulé sous l’apparence des stipulations donnant ouverture à des droits
moins élevés, il est dû un double droit en sus. Cette pénalité est due solidairement par toutes les
parties contractantes.

D. Conséquences et limites des procédures de redressement

Art.643.- En ce qui concerne les contributions relevant de l’un quelconque des impô ts sur le
revenu, l’Administration peut effectuer toutes compensations soit entre les différents impô ts et
les insuffisances ou omissions constatées au titre des différents impô ts proportionnels portant
sur le revenu d’une même année, soit entre, d’une part, le total des impô ts proportionnels
portant sur le revenu d’une même année et, d’autre part, le montant des retenues à la source
subies ou des impô ts proportionnels sur ledit revenu.
Les mêmes compensations peuvent, nonobstant le délai général de répétition fixé aux articles
584 et 585 du présent Livre, être opposées à tout moment de la procédure lorsque le
contribuable a demandé la décharge ou la réduction de sa cotisation.
Art.644.- En cas de vérification simultanée de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et des Impô ts sur le
Revenu, les contribuables peuvent demander que le supplément de Taxe sur la Valeur Ajoutée
afférent aux opérations d’un exercice donné soit déduit pour l’assiette des impô ts sur le revenu
des résultats du même exercice.
La demande doit en être faite avant établissement des cotisations d’impô t sur le revenu résultant
de ces vérifications.
Art.644-A.- (L.F.2015) Sans préjudice de l’établissement d’une notification de redressement, les
agents des impô ts des catégories A et B peuvent constater par procès-verbal, dont copie est
remise à l’intéressé, tout manquement à l’une des obligations visées au présent Livre.
Font également l’objet de procès-verbal, les manquements par les personnes, structures ou
organismes quelconques tenus par les dispositions légales à une obligation vis-à-vis de
l’Administration fiscale.
Sont notamment visés par les alinéas précédents du présent article, les cas de :
 1° défaut de déclaration d’existence ;
 2° défaut de déclaration du changement de domicile ou d’adresse ;
 3° défaut de déclaration du changement des caractéristiques de l’exploitation tel que le changement
de lieu du siège ou l’ouverture d’un nouvel établissement ;
 4° opposition à un contrôle fiscal ;
 5° mention d’un faux NIF ou d’une fausse adresse ;
 6° mauvaise tenue, non tenue ou destruction d’un document comptable, avant l’expiration du délai
de conservation ;
 7° refus de présentation de tout document dont la production est exigée ;
 8° défaut de réponse à une demande écrite ;
 9° mention d’un impôt indirect indu sur une facture ou un document en tenant lieu ;
 10° refus de décharger une correspondance administrative ;
 11° refus de communiquer les documents et les informations ;
 12° refus d’exécuter un avis à tiers détenteur.
Art.644-B.- (L.F.2015) Le procès-verbal doit porter les mentions suivantes :
 1° la date, l’heure et le lieu du procès-verbal ;
 2° les noms, prénoms et profession du contrevenant lorsque celui-ci est une personne physique, la
raison sociale et l’identité de l’interlocuteur lorsque le contrevenant est une personne morale ;
 3° l’adresse connue de la personne, de la structure ou de l’organisme verbalisé ;
 4° le motif de la verbalisation ou la nature de l’infraction commise ;
 5° l’indication des dispositions appliquées ;
 6° l’indication, le cas échéant, de la possibilité pour le contribuable de se faire assister par un conseil
de son choix ;
 7° la signature du contrevenant ou de son représentant dûment mandaté ayant assisté à
l’établissement du procès-verbal ou la mention, selon le cas, de son absence ou de son refus de
signer ;
 8° Le cachet du service dont relèvent les agents verbalisateurs et les noms, prénoms, fonctions et
signatures de ces agents.
Art.644-C.- (L.F.2015) Sous réserve des sanctions prévues par les articles 517 et 533-A du
présent Livre, les procès-verbaux établis dans les conditions fixées à l’article 644-A donnent lieu
à l’application d’une amende de 100.000 FCFA.

Chapitre 3 - Produits des pénalités

Art.645.- Les produits des amendes et pénalités en matière d’infraction à la législation et à la


réglementation d’impô ts directs, indirects et taxes assimilées sont répartis suivant les modalités
déterminées par décret pris en Conseil des Ministres.
Titre 6 - Le contentieux de l’impôt

Chapitre 1 - Le contentieux de l’assiette

Section 1 - La réclamation devant l’Administration

Sous-section 1 - Dispositions générales

Art.646.- Les réclamations relatives aux impô ts, contributions, droits, taxes, redevances et
pénalités de toute nature, rendus exécutoires ou recouvrés par les agents de l’Administration,
relèvent de la juridiction contentieuse lorsqu’elles tendent à obtenir soit la réparation d’erreurs
commises dans l’assiette ou le calcul des impositions, soit le bénéfice d’un droit résultant d’une
disposition législative ou réglementaire.
Art.647.- Lorsque les réclamations des contribuables sont fondées sur des erreurs commises
par les agents ayant établi les bases d’imposition, elles peuvent être présentées jusqu’au 31
décembre de l’année suivant celle de la mise en recouvrement ou de la connaissance de
l’imposition.
Ces réclamations font l’objet d’états de dégrèvement d’office dressés par le service d’assiette
compétent et transmis pour homologation selon le cas au Directeur Régional des Impô ts ou au
Directeur Général des Impô ts.
Les erreurs matérielles peuvent être rectifiées par le service d’assiette compétent dans les
mêmes délais, sur états de dégrèvement d’office, sans réclamation préalable du contribuable.

Sous-section 2 - Le contentieux au sens strict

Art.648.- Pour être recevables, les réclamations contentieuses doivent être présentées à
l’Administration dans les six mois, selon les cas :
 de la mise en recouvrement du rôle ou rapport de liquidation, de la notification d’un titre de
perception ou d’un avis de mise en recouvrement ;
 du versement de l’impôt contesté lorsque cet impôt n’a pas donné lieu à l’établissement d’un rôle ou
rapport de liquidation, à la notification d’un titre de perception ou d’un avis de mise en
recouvrement ;
 de la réalisation de l’événement qui motive la réclamation ;
 de la date à laquelle des retenues à la source ou des prélèvements ont été effectués lorsqu’il s’agit de
contestations relatives à l’application de ces retenues ou de ces prélèvements.
La date d’enregistrement de la réclamation est celle de la réception par le service qui a été saisi le
premier.
Art.649.- Les réclamations sont rédigées sur papier libre. Elles doivent obligatoirement :
 a) mentionner l’imposition contestée ;
 b) contenir l’exposé sommaire des motifs, moyens et conclusion du demandeur ;
 c) être accompagnées soit de l’avertissement d’un extrait de rôle, soit de l’avis de mise en
recouvrement ou d’une copie de cet avis, soit d’une pièce justifiant du montant de la retenue ou du
versement.
La réclamation peut être régularisée par la production de l’une des pièces énumérées à l’alinéa c
du présent article dans un délai d’un mois à compter de la date de dépô t de la demande.
Art.650.- (Loi n°10-015, L.F.2014, L.F.R.2020) L’Administration statue sur les dossiers de
réclamations contentieuses suivant les niveaux de compétence fixés ainsi qu’il suit :
Le Directeur des Grandes Entreprises statue en dernier ressort sur les réclamations dont le
montant des droits litigieux ne dépasse pas 100.000.000 FCFA. Il statue en premier ressort sur
les réclamations dont le montant des droits litigieux est supérieur à 100.000.000 FCFA mais
inférieur ou égal à 500.000.000 FCFA. Il transmet avec avis motivé au Directeur Général des
Impô ts les dossiers de réclamations dont le montant des droits litigieux dépasse
500.000.000 FCFA. Le Directeur général des Impô ts statue en dernier ressort sur les demandes
dont le montant des droits litigieux est supérieur à 100.000.000 FCFA mais inférieur ou égal à
500.000.000 FCFA et en premier et dernier ressort sur les demandes dont le montant des droits
litigieux est supérieur à 500.000.000 FCFA.
Le Directeur des Impô ts du District de Bamako statue en dernier ressort sur les réclamations
dont le montant des droits litigieux ne dépasse pas 50.000.000 FCFA. Il statue en premier ressort
sur les réclamations dont le montant des droits litigieux est supérieur à 50.000.000 FCFA mais
inférieur ou égal à 500.000.000 FCFA. Il transmet avec avis motivé au Directeur Général des
Impô ts les dossiers de réclamations dont le montant des droits litigieux dépasse
500.000.000 FCFA. Le Directeur général des Impô ts statue en dernier ressort sur les demandes
dont le montant des droits litigieux est supérieur à 50.000.000 FCFA mais inférieur ou égal à
500.000.000 FCFA et en premier et dernier ressort sur les demandes dont le montant des droits
litigieux est supérieur à 500.000.000 FCFA.
Le Directeur Régional des Impô ts statue en dernier ressort sur les réclamations dont le montant
des droits litigieux ne dépasse pas 50.000.000 FCFA. Il statue en premier ressort sur les
réclamations dont le montant des droits litigieux est supérieur à 50.000.000 FCFA mais inférieur
ou égal à 500.000.000 FCFA. Il transmet avec avis motivé au Directeur Général des Impô ts les
dossiers de réclamations dont le montant des droits litigieux dépasse 50.000.000 FCFA. Le
Directeur général des Impô ts statue en dernier ressort sur les demandes dont le montant des
droits litigieux est supérieur à 50.000.000 FCFA mais inférieur ou égal à 500.000.000 FCFA et en
premier et dernier ressort sur les demandes dont le montant des droits litigieux est supérieur à
500.000.000 FCFA.
Art.651.- (Loi n°10-015, L.F.R.2020) Le contribuable peut faire appel devant le Directeur général
des Impô ts des décisions prises en premier ressort par le Directeur des Grandes Entreprises, le
Directeur des Impô ts du District de Bamako ou le Directeur régional des Impô ts.
Le Directeur général des Impô ts statue en dernier ressort sur ces décisions et en premier et
dernier ressort sur les dossiers de réclamations dont le montant des droits litigieux dépasse
100.000.000 FCFA à la Direction des Grandes Entreprises et 50.000.000 FCFA dans les autres
structures.
Art.652.- (L.F.R.2020) Abrogé
Art.653.- (Loi n°10-015) Seules les décisions prises en dernier ressort, en application des articles
650, 651 et 652 du présent livre, sont susceptibles de recours contentieux devant la juridiction
administrative et ce, dans un délai de deux mois à partir du jour de la réception de l’avis portant
notification de la décision.
Art.654.- (L.F.R.2020) L’Administration fiscale notifie, par écrit ou par voie électronique à
travers une adresse électronique institutionnelle et sécurisée et dans tous les cas aux
contribuables, la décision qu’elle a prise suite à l’analyse de la réclamation. Cette décision doit
être toujours motivée.
Art.655.- (Loi n°10-015, L.F.R.2020) Le contribuable qui n’aurait pas reçu notification de décision
dans les deux mois du dépô t de sa réclamation peut saisir le Directeur général des Impô ts.
Celui-ci dispose alors d’un délai de deux mois à compter de sa saisine par le contribuable pour
notifier sa décision.
À défaut de notification de décision à l’expiration du délai de deux mois imparti au Directeur
général des Impô ts, le contribuable peut saisir la juridiction administrative.
Art.656.- (L.F.R.2020) Abrogé
Art.657.- Une copie des avis de notification des décisions de dégrèvement doit être envoyée au
Receveur du Centre des Impô ts ou au Chef de Division Recouvrement de la Sous-Direction des
Grandes Entreprises chargé de recouvrer les impô ts litigieux.
Art.658.- Les réclamations manifestement injustifiées ou résultant d’actions téméraires ayant
entraîné un ajournement abusif du recouvrement de l’impô t donneront lieu à l’application d’une
pénalité de cinq pour cent de l’impô t différé, infligée par l’Administration des impô ts ou le
Tribunal administratif chargé de la décision.
Art.658-A.- (Loi n°10-015, L.F.R.2020) La demande de remboursement régulièrement présentée
est instruite dans un délai maximum de vingt à quarante jours à compter de sa date de réception
par le service compétent.
Pour les cas de remboursement faisant suite à un contrô le fiscal, la demande est instruite dans
un délai d’un mois à compter de la date de confirmation du montant des crédits de la TVA.

Sous-section 3 - Le contentieux au sens large ou le recours gracieux

Art.659.- La réclamation gracieuse est une demande par laquelle un contribuable sollicite de
l’Administration la remise ou la modération d’une imposition mais sans en contester le bien
fondé ou le montant.
Art.660.- Tout contribuable faisant état de circonstance de fait telles que gêne, perte
accidentelle de revenu, etc. le mettant dans l’impossibilité de régler tout ou partie de l’impô t
normalement établi peut présenter une demande de remise ou de modération.
Art.661.- (L.F.R.2020) Les demandes gracieuses peuvent être présentées à l’Administration des
impô ts jusqu’au 31 décembre de l’année suivant celle de la mise en recouvrement ou de la
connaissance de l’imposition.
Art.662.- Les contribuables qui demandent à titre gracieux une remise ou une modération
d’impô t doivent apporter à l’Administration des impô ts toute justification des circonstances qui
les mettent dans l’impossibilité de régler en tout ou partie leur dette fiscale.
Art.663.- (Loi n°10-015, L.F.2014) L’Administration statue sur les dossiers de recours gracieux
suivant les niveaux de compétence fixés ainsi qu’il suit :
Le Directeur des Grandes Entreprises statue en dernier ressort sur les demandes dont le
montant des droits n’excède pas 20.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le
montant des droits est supérieur à 20.000.000 mais inférieur ou égal 30.000.000 F. Il transmet
avec avis motivé au Directeur Général des Impô ts les dossiers de recours gracieux dont le
montant des droits dépasse 30.000.000 F. Le Directeur Général des Impô ts statue en dernier
ressort sur les demandes dont le montant des droits est supérieur à 20.000.000 mais inférieur
ou égal 30.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des droits est
supérieur à 30.000.000 F. Le Ministre chargé des finances statue en dernier ressort sur les
demandes qui ont fait l’objet d’une décision de premier ressort du Directeur Général des Impô ts.
Le Directeur des Moyennes Entreprises statue en dernier ressort sur les demandes dont le
montant des droits n’excède pas 10.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le
montant des droits est supérieur à 10.000.000 mais inférieur ou égal 20.000.000 F. Il transmet
avec avis motivé au Directeur Général des Impô ts les dossiers de recours gracieux dont le
montant des droits dépasse 20.000.000 F. Le Directeur Général des Impô ts statue en dernier
ressort sur les demandes dont le montant des droits est supérieur à 10.000.000 mais inférieur
ou égal 20.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des droits est
supérieur à 20.000.000 F. Le Ministre chargé des finances statue en dernier ressort sur les
demandes qui ont fait l’objet d’une décision de premier ressort du Directeur Général des Impô ts.
Le Directeur des Impô ts du District de Bamako statue en dernier ressort sur les demandes dont
le montant des droits n’excède pas 8.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le
montant des droits est supérieur à 8.000.000 mais inférieur ou égal 15.000.000 F. Il transmet
avec avis motivé au Directeur Général des Impô ts les dossiers de recours gracieux dont le
montant des droits dépasse 15.000.000 F. Le Directeur Général des Impô ts statue en dernier
ressort sur les demandes dont le montant des droits est supérieur à 8.000.000 mais inférieur ou
égal à 15.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des droits est
supérieur à 15.000.000 F. Le Ministre chargé des finances statue en dernier ressort sur les
demandes qui ont fait l’objet d’une décision de premier ressort du Directeur Général des Impô ts.
Le Directeur Régional des Impô ts statue en dernier ressort sur les demandes dont le montant
des droits n’excède pas 5.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des
droits est supérieur à 5.000.000 mais inférieur ou égal 10.000.000 F. Il transmet avec avis
motivé au Directeur Général des Impô ts les dossiers de recours gracieux dont le montant des
droits dépasse 10.000.000 F. Le Directeur Général des Impô ts statue en dernier ressort sur les
demandes dont le montant des droits est supérieur à 5.000.000 mais inférieur ou égal
10.000.000 F et en premier ressort sur les demandes dont le montant des droits est supérieur à
10.000.000 F. Le Ministre chargé des finances statue en dernier ressort sur les demandes qui ont
fait l’objet d’une décision de premier ressort du Directeur Général des Impô ts.
Art.664.- Sous réserve des dispositions des alinéas 1 et 2 de l’article 666 ci-dessus, aucune
autorité publique, si ce n’est le Ministre chargé des finances, ne peut transiger, accorder de
remise ou de modération des droits établis en matière d’impô ts directs sans en devenir
personnellement responsable. Cependant le Ministre chargé des finances peut déléguer par
décision son droit de transaction, de remise ou de modération au Directeur Général des Impô ts.
Art.665.- L’Administration notifie, par écrit et dans tous les cas au contribuable, la décision
qu’elle a prise suite à l’analyse de la réclamation. Cette décision doit être toujours motivée.
Art.666.- (L.F.R.2020) Le contribuable qui n’aurait pas reçu notification de décision dans les
deux mois du dépô t de sa demande peut saisir le Ministre chargé des Finances dans les trois
mois du dépô t initial.
Art.667.- Le contribuable peut faire appel de la décision de l’Administration des impô ts devant
le Ministre chargé des finances.
Cet appel doit être fait dans un délai de trente jours de la réception de la décision de
l’Administration des impô ts.
Le Ministre chargé des finances dispose d’un délai de trois mois pour rendre sa décision.
Art.668.- Les décisions prises en matière de dégrèvement gracieux ne sont pas susceptibles de
recours contentieux.
Art.669.- Aucune autorité publique ne peut, pour quelque cause que ce soit, transiger ou
accorder des remises ou des modérations en ce qui concerne les droits dus au titre des impô ts
indirects notamment la Taxe sur la Valeur Ajoutée, l’Impô t Spécial sur Certains Produits, la Taxe
sur les Activités Financières et les droits d’enregistrement et de timbre.
Toutefois, le Ministre chargé des finances peut, lorsque le paiement des droits dus est
susceptible de mettre en péril la vie de l’entreprise, transiger ou accorder des remises ou des
modérations concernant ces mêmes droits. Cependant, le Ministre chargé des finances peut
déléguer par décision son droit de transaction, de remise ou de modération au Directeur Général
des Impô ts.
En outre, le recours à la procédure d’admission en non-valeur reste ouvert.
Section 2 - Le recours contentieux devant la juridiction administrative

Sous-section 1 - Délai de présentation de la requête

Art.670.- En matière d’impô ts directs et de Taxe sur la Valeur Ajoutée ou de taxes assimilées, les
décisions rendues par l’Administration sur les réclamations contentieuses et qui ne donnent pas
entièrement satisfaction aux intéressés, peuvent être attaquées devant juridiction
administrative, dans un délai de soixante jours à partir du jour de la réception de l’avis portant
notification de la décision.

Sous-section 2 - Forme de la requête

Art.671.- Les demandes doivent être adressées au greffe de juridiction administrative où elles
sont enregistrées. Un accusé de réception est délivré aux personnes qui en font la demande.
Art.672.- A peine d’irrecevabilité, la requête doit satisfaire aux conditions de forme et de fond
suivantes :
 être présentée par écrit, signée par le requérant ou son représentant dûment habilité et être
accompagnée de deux copies de la requête sur papier libre ;
 contenir l’exposé sommaire des faits et moyens et des conclusions de la partie ;
 préciser le montant des dégrèvements en droits et pénalités sollicités ;
 être accompagnée d’une copie de la décision contestée.
Art.673.- (Loi n°10-015) Le requérant qui entend bénéficier devant la juridiction administrative
du sursis de paiement déjà appliqué au stade de la réclamation doit renouveler expressément sa
demande dans le cadre de sa requête, sous réserve de constituer les garanties nécessaires au
recouvrement des droits litigieux.
Art.674.- Nul n’est admis à présenter ou à soutenir une requête devant la juridiction
administrative pour un tiers à l’exception des avocats régulièrement inscrits au barreau ou des
conseils fiscaux régulièrement inscrits au tableau de l’Ordre des Conseils Fiscaux.
Art.675.- Le réclamant ne peut contester devant la juridiction administrative des impositions
différentes de celles qu’il a visées dans sa réclamation à l’Administration. Mais, dans la limite du
dégrèvement primitivement sollicité, il peut faire valoir toutes conclusions nouvelles à condition
de les formuler explicitement dans sa demande introductive d’instance.
Art.676.- A l’exception du défaut de signature de la réclamation initiale, les conditions de forme
non respectées prévues à l’article 649 du présent Livre peuvent, lorsqu’elles ont motivé le rejet
d’une réclamation par l’Administration, être utilement couvertes dans la demande adressée à la
juridiction administrative.
Art.677.- La notification au Ministre chargé des finances de la copie de la requête introductive
d’instance est faite immédiatement après enregistrement au greffe.
Il en est de même de la notification à la partie adverse de la copie des mémoires ampliatifs du
requérant, des mémoires en défense du Ministre chargé des finances et des mémoires en
réplique.
Les pièces et documents joints à la requête ou aux mémoires produits sont, dès réception,
adressés d’office en communication au Ministre chargé des finances.
Art.678.- Le Ministre chargé des finances dispose, pour produire son rapport, d’un délai de trois
mois dont deux sont délégués au Directeur des Impô ts pour procéder à l’instruction. Ce délai
peut être prolongé de deux mois, en raison des circonstances exceptionnelles, sur demande
motivée.
Les conclusions du Ministre chargé des finances sont déposées au greffe de la juridiction
administrative en trois copies dont l’une est adressée au contribuable qui dispose d’un délai d’un
mois pour présenter ses observations ou faire connaître s’il désire recourir à la vérification par
voie d’expertise.
Si le Ministre chargé des finances ne produit pas sa réponse dans le délai de trois mois visé ci-
dessus, il est réputé avoir acquiescé aux faits exposés dans la requête du contribuable.
Si le contribuable ne produit pas d’observation à la réponse de l’Administration dans un délai
d’un mois qui lui est imparti, il est réputé s’être désisté de son action.

Sous-section 3 - Expertise

Art.679.- L’expertise est faite dans les conditions et selon les formes prévues au Code de
Procédure Civile.

Sous-section 4 - Décision de la juridiction administrative

Art.680.- A l’issue de la procédure contradictoire, les parties peuvent exercer les voies de
recours dans les délais légaux.

Chapitre 2 - Le contentieux du recouvrement

Art.681.- Les réclamations relatives au recouvrement des impô ts, taxes, redevances et sommes
quelconques dont la perception incombe à la Direction Générale des Impô ts doivent être
adressées au comptable assignataire public. Elles doivent être formulées dans les deux mois de
la notification de l’acte lorsqu’il s’agit d’une opposition à l’acte de poursuite ou du premier acte
qui permet d’invoquer le motif de la réclamation lorsqu’il s’agit d’opposition à contrainte.
Art.682.- Les réclamations ne peuvent porter que :
 sur la régularité en la forme de l’acte ;
 ou sur l’existence de l’obligation de payer, sur le montant de la dette compte tenu des paiements
effectués, sur l’exigibilité de la somme réclamée ou payée, ou sur tout autre motif ne remettant pas
en cause l’assiette et le calcul de l’impôt.
Art.683.- Les réclamations relatives au recouvrement peuvent être formulées par le redevable
lui-même ou la personne solidaire.
Elles doivent être appuyées de toutes les justifications utiles.

Chapitre 3 - Dispositions pénales

Art.684.- Lorsque l’Administration estime qu’un contribuable se soustrait ou tente de se


soustraire frauduleusement à l’établissement des impô ts, elle peut demander au ministère
public l’exercice des poursuites prévues en la matière par le Code pénal.
Art.685.- En cas de refus collectif de paiement des impô ts, contributions, taxes et produits
assimilés, le Ministre chargé des finances ou les représentants légaux des organismes intéressés
par ces impô ts pourront demander au Ministère Public l’exercice des poursuites prévues par les
dispositions du Code pénal.
Art.686.- Le refus individuel de paiement des impô ts, contributions, taxes et produits assimilés
exigibles et non susceptibles de modération peut faire l’objet, sur plainte du comptable
assignataire, des poursuites prévues par les dispositions du Code pénal.
Art.687.- Sauf disposition expresse de la loi des finances, aucune des poursuites pénales visées
aux articles 685 et 686 du présent Livre ne saurait avoir lieu avant l’expiration d’une période de
trois mois après la mise en recouvrement des rô les ou rapports de liquidation.
La notification est effectuée par lettre recommandée avec accusé de réception. Elle a lieu par
extrait s’il s’agit d’un avis collectif.
Art.688.- La présente loi abroge toutes dispositions antérieures contraires notamment celles de
l’Ordonnance n°6/CMLN du 27 février 1970 portant adoption du Code Général des Impô ts.

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