Mlégalismes et délinguance
‘Au regard de lao, Ia détention peut bien étreprivation de
Iiberté. 'emprisonnement qui assure a toujours comporté
tun projet technique. Le passage des supplices, avee leurs
tues éeatants, leur art’ mele de Ta céremonie de Ta sour:
france, & des peines de prisons enfouies dans des archi-
fectures massives et gardées par le secret des administra
tions, n'est pas Te passage & une penalité indiflerencice,
bstraite et confuses cest le passage d'un art de punir 8 un
futre, non moins savant que Tul. Mutation technique. De ce
passage, un symplome et un rsumé: le remplacement, en
1837, de Ia chaine des forsats par Ia voiture exllulaire
La chaine, tradition qui remontait & 'époque des galéres,
subsistait encore sous la monarchie de Juillet. Limportance
Guile semble avoir prise comme spectacle au debut du
ix sige est lige peu-cre au fat quelle joiznat en wne
‘seule manifestation les deux modes de chatiment :le chemin
ver la détention se déroulait comme wn o&eémonial de sup
Dlice! Les cits dela « demigrechaine » —en it celles qui
‘nt sillonné la France, 'eté 1836 — et de ses seandales,
Permetient de retrouver oe fonetionnement, bien étranger
fur réglesde la «science pénitentiaire » Au dparunrtuel
@échalaud; cest le scellement des colliers de fer et des
chines, dans In cour de Bicetre: le bagnard a la nague
renversée sr une enchime, comme contre un tllot; mais
cette fois Part du bourreau, en martelant, est de ne pas
. » Corrup=
tion, peur et incapacité des gardiens «1000
11500 condamnés vivent sais la srvellance de 30 840 sure
veillants qu ne conservent quelque sécurité qu’en comptant
Sura delation cesta-diresut la corruption qulsont sain de
Semer eux-mémes. Qui sont ces enrdiens? Dessoldas liber,
des hommes sans instruction, sans intelligence de leur fone”
‘ion, gardant des malfaiteurs par métier*» Exploitation par
sn gett tA. de Toei ie re te pene,
2 Ch Ls, De a fe ds prions 1 185, 127 130
5. bie Preah apr a cot fal eso dex rss,
Mgalsmes et delinquance sit
‘un travail pénal, qu ne peut avolr dans ces conditions aucun
ccaractére édacai: « On déclame contre la taite des noirs
‘Comme eux Tes détenus ne sontls pas vendus par les entre
prencursetachetes par les confectionnaltes..Les prisoners
Fegoiventilsa cet éyard des legons de probité? Nesontils pas
‘démoralisés davantage par ces exemples d'abominable
‘exploitation!? »
‘La prison rend possible, mieux, elle favorise Torganisa
tion d'un milieu de deinquants, slidaires les uns des autres,
bnirarchisés,prets pour toutes les complictes futures « La
socité prohibe les associations de plus de 20 personnes. et
elle constitu elle meme ds associations de 200, de 500, de
1200 condamnés dans lee maisons centrales qu'on Teur
cconstuit ad hoc, et quelle divise pour leur plus grande
‘commodité,en atelier, en préaux, en dortirs, en refetoires
‘commun. Et elle les mulplie sur toute la surface de la
France, de tlle sorte que Is ot ily a une prison ily a une
association, autant de clubs antisocinux® » Ete'st dans ces
Clubs que se fat élucation du jeune delinguant quien est &
‘sa premiere condamnation : « Le premier desir qui va nattre
‘enlulserad apprendre des habiles comment on échappe aux
igueurs dela Tol; la premiere logon sera palace dans cette
Togiquesernée des voleurs qu leu fit considérer la société
‘comme une ennemie; a premiere morale sera Ia délation,
Tsplonnage mis en honneur dans nos prisons: la premise
passion quon excita chez lu viendra effrayer la jeune
‘ature par ces monstrucstés qui ont dO prendre naissance
dans les cachots et que la plume se refuse a nommer.-Il a
‘ompu désormais avec tout ce qu Fattachait la societ@*.»
Faueher patlait des « casernes du crime »
“Tes conditions ql sont faites aux détenus libénés les
‘condamment fatalement ala récidive = rarce quis sont sous
fa surveillance de la police: parce qu'ls sont assignés &
pees eenirice ements
[eincmenuint une leed un aneoursrsrle mene jC enent
EN ate, emai de an eee3 Prison
rsldence, ou interdits de séjour parce quis «ne sortent de
prison quavec un passeport quis doivent fare vole partout
‘ils vont et qui mentionne la condamnation qu'ils ont
subie! ». La rupture de ban, Fimpossibilite de wouver dt
travail, le vagabondage sont les facteurs les pls frequents de
la recive. La Gazerte des iibunaus, mais les journau
‘uvtiers aussi en ctent réguligrement des eas, comme cell
de cet ouvrier condamné pour vol, mis en surveillance &
Rouen, repris pour vol, et que les avoeats ont renonee &
défendre: il prend alors lu-méme la parole devant le tibue
nal fait historique de sa vie, expique comment, sort) de
prison et contraint a résidence, Hl ne peut retrouver son
mitier de doreur, sa qualité de réclusionnaire le faisant
repousser de partout; la police lu refuse le droit de chercher
ailleurs du trava t touvé enchain & Rouen pour
‘mourir de faim et de misore par effet de cette accablante
surveillance, Ila sollcité du’ travail A la mairiey il a cté
‘cue 8 jours aux clmetidres pour 14 sous par jour: = Mats,
«litle suis jeune, ai bon appetit je mangeais plus de deux
livres de pain a5 sousla livre: que faire ave 14 sous pour me
noutrir, me blanchiret me loger? Féaisrédut au desespot,
je voulais redevenir honnéte homme; la surveillance ma
replongé dans le malheur. Jal pris tout 8 dégout; Ces alors
‘que al fait connaissance de Lemaitre qui tat aussi dans la
misér I fallait vive et la mauvaise fe devoler nous est
~"Enfin la prison fabrique indirectement des délinquants
cn faisanttomber dans la misere Ia famille da détenus » Le
meme arrét qui envoie le chet de famille en prison rédait
chaque jour lamére au dénuement, lesenfants aT abandon, lt
famille entire au vagabondage et la mendicié. Cest sous
‘ee rapport que le crime menacerait de faire souche', »
‘Cette critique monotone de la prison il faut noter quelle
‘est faite constamment dans deux directions: conte le ait
1. tb ai apr ds pros iad ee
tu fiancee Sinope 138 pe
Bat dais Tig tE Edam ses, ae des
ia ue La chp a Pl fe
Eta ime ros
Mgalismes et dinguance 313
aque Ia prison a’étit pas effectivement comrectece, que Ia
technique pénitentiaire y restat a état de rudiment; contre
lefait qu’en voulant étre corrective qu'elle y perd sa force de
punition', que la vrate technique pénitentiaire, c'est la
"igueur t que la prison est une double erreur économique :
directement par le coat intrinséque de son organisation et
Indirectement par le colt de la délinguance quelle ne
prime pas®. Or ces critiques, la reponse aetéinvariable-
‘meat la meme : La reconducton des prncipesinvariables de
Jatechnique pénitentiaire. Depuis un sil et dem, la prison
‘a toujoursété donnée comme son propre reed: a reactiv
tion des techniques pénitentianes comme le seul moyen de
‘réparer leur perpétuel échee; a réalistion du projet correctif
commie la seule méthode poursurmonter Fimpossibilité dele
faire passer dans le fait
‘Un fait pour s'en convaincre : Jes révoltes de détenus, o&s
ddernigres semaines, ont été atribuges au fait que la reforme
‘éfinie en 1945 avait jamais pris rellement effet; quill
fallait donc en revenr 8 Ses principesFendamentaux. Or ees
prineipes, dont on attend aujourd’hul encore de si mervel-
eux effets sont connus sil constituent depuis 150 ans bienot
ctasiniser iy RSlenctan ext ee preso davinetat
Sse ei ace vas deny ee eS
SSG Sts aie potted ea
Sane emt fate go 19 aot x eer deere,
rnlalenent bru Fasoenonstac eles» es
jour xuonp de Sem bom dc chars ty Woven Set
‘Kenan cen eae ath Po “ie ee
PacradacesGoacdoat motes ark314 Prison
lesept avis univers dea bonne « condition pe
1, Ladéertionpénale doit donc avoir pour fonction esen-
tille is transformation de comportennt de individ
‘amendment dt condamne comme but principal de la
Dene est un principe sare dont apparition formelle dans le
Aomaine de la science et surtout dans celui dela Kslation
‘St roue recente» (Cons péntuntare de Brac 88.
Evia commission Amor, de mai 1945 répétefidelement + La
‘eine privative de liberés pour but estentel Tamendement
étleretassement cca di condmne.» Principe de la come
2 Les détenus doivent tre fos ou du moins répats
selon i gravite pénate de fur ace, surtout sok lear
fge, leurs dispositions, es techniques de eorection quon
entend utser leu égard, les phases de leur transforma
ion, I dit ere ten compre, dans Templo des moyens
modificateurs des grandes, disemblances physiques et
morales, que comportent organisation des condemns, de
leur degre de perversite, des chances incyales de correction
quits peuvent ofr » (vier 1850) 19451» La epariion
dns ies eablissements penitentiares des indviduy une
pine infrieure& una a pour base sexe a personnelteet
Fe degre de perversion dudelinguant. » Principe del classi
3, Les pines, dont ledéroulement doit pouvoir se modifier
scion individual des detnus les rests quonabten,
ies progres ou Tes rechten « Le but principal dela pens
ant la reformed coupable, il serait désirer quon pot
‘angr tout condamné lorsque sa regengration shortest
Sulfisomment garantie» (Ch Licas, 1836), 19437 = Un
‘gime progres et appliqueen ve adapter fe tate
‘ment du prisoner & son attitude eta son degre amende:
iment eréglme va de enetllement a sem-bert Le
benéice dela Tibor conitionnlle est étend toutes les
Dries temporalres.» Princip dela meduaion de pene.
Le tall doit ete une des piocesesenveley de la
transformation et dela socialisation progressive des détenus
Le travall penal «ne doit pas ete consider comme fe
complément et pour ais dre comme une aggravation dela
IMgatismes et deinquanece 3i5
‘eine, mais bien comme un adauetssement dont Ia privation
Serait on ne peut plus possible ». Il doit permettre
apprendre ou de pratiquer un meter, et de donner des
ressources att deena et sa famille (Ducpétiaun, 1857)
1945: « Tout condamné de droit commun est astrint au
travail. Aucun ne peut re astrent a resterinoceupé, »
Principe du travail comme obligation et comme droit.
'S L'éducation du détenu est e la part de la puissance
publique la fois une précaution indispensable dans ntért
ea socieé et une obligation vis2-vis du détenu « ’éduca-
tion seule peut servi instrument pénitentiaire. La question
de Temprisonnement pénitentiire est une question d éduca
tion» (Ch. Lucas, 1838). 1945: = Le traitement infligé a
prisonnler, hors de toute promisculté corruptrice... doit
tendre principalement son instruction generale et profes
sionnelleet& son amélioration. » Principe de education pén
lentaire
6, Lerégime de la prison doit tre, pour une part au moins,
‘onirolé et pris en charge par un personnel specialise possé-
dant Tes capacites morales et techniques de vellr& la bonne
formation des individsFerrus, en 1850, propos di méde-
‘inde prison: « Son concours es tile avec toutes les formes
Femprisonnement.. nul ne pourrait posséder plus intime:
ment qu'un médecin la confiance des détenus, mieux
connaltre leur caractére, exercerune action plusefficace sur
Teurs sentiments, en soulageant leurs maux physiques et en
proftant de ce moyen ascendant pour leur fire entendre
es paroles séveres ou d'utiles encouragements. » 1945
+ Dans tot établissement pénitentaie fonctionne un service
Social et médico-syehologique.» Principe dat contd techs
rigue deta detention.
7. Lemprisonnement doit étre suivi de mesures de
controle et d'assistance jusqu’ la réadaptation definitive de
ancien déten Il faudrait non seulement Fe surveller& sa
sorte de prison « mais ui preter apput et secours » (Boulet et
Benguot & la Chambre de Paris). 1945: L'assstance est
ddonnée aux prisonniers pendant et apres la peine en vue de
{aciliterleurreclassement.» Principe des institutions annexes.
‘Mot A mot, d'un stele A autre, les mémes propositions
fondamentales se répétent, Et se donnent chaque fois pour la316 Prison
formulation enfin acquis, enfin accept une rforme tou
jours manguge jusueda. Les memes phrases ou presque
‘Rincnt pu fir crpruntéess d'autres perodcs«eeodcs =
Gola relorme: ta fin du an ile, ee «mouvement dela
‘tense sociale»; a encore ces anes toutes recente, avee
tes revoles des tens
Tne faut donc pos concevolr la prison, son «écec > et sa
reforme plus ou foins bien applique comme ius temps
Succes I (au pitt pose un sytem simallae qa
Fisoriquement cl surmpoct& la privaion foridiqe de
Tiberi un syteme a quatre termes ai comprend Te «sup
plement» daiplinaive de Ta prison ckment de surpow
‘oir la production d'une object, dune teh, une
‘Tattonaltg» pententiare ~ clement dusavotrcomexcs ta
‘reonducion de fa soon Facentetion dune craic
ceria Svat ee clenen d oisner
enn i repetition dune « éorme» ul est omorphe,
tnalgreson «Weal» fonctiontement siping de
prion = dlement dt déloublement utopia. Cert eet
Exsembie comple qu consive le «sys crcéal» et
fon pas seulctent Hsttution dela psn, aves Ses mrs,
son personel, ses raglements et su violence, Le astme
Carotr joint en une meme igure des scours et des are
{ectures, des oglements coerefifset des propositions sient
Fiques des ets sociaun rss et des utopes vines des
rogriounce pour corrger ke elequans ces tneoaniwes
ul eoldient a dlinquance Le pretend gchec meal pas
Fle alors da foncionnement dela prison? Netil pas
Itscrie dans ces eflts de pouvoir que la dicipline In
technologie connexe de Temprisonnement ont indus dans
Fapparel de justice, plus gneralement dans La société et
‘plmpeu reuse onde sycnecacal=? 3
naituton prison a tenn si ongtemps, et dans une pelle
Immobilitg rle principe dela detention pénle ra jamais
beriscrent Ge mixer question, Cex sane doute pice que
ceayetmecarceral cnracialt en profonicuret exeyat des
fonchonsprecucs Decette solide prenons po temaiage
tin fat rent fa rion modBle ql a ets ouverte 8 Feu.
‘Merogs en 1969 sa fait que reprendre dams sa dstrbution
‘ensemble ote panopique qui avait en 1836 donne sn
‘leglismes et déinquance 317
Gclat & la Petite Roquette. Cest la méme machinerie de
poutvoir qui y prend corps réel et forme symbolique. Mais
pour jouer quel role?
Admettons que fa lol soit destinge a defini des infractions,
‘que apparel pénal ait pour fonction de les réduire et que la
prison soit instrament de cette repression; alors if faut
Uresser un constat d'échee. Ou plutot — car pour établiren
{termes historiques il fault pouvoir mesurer incidence de
Ta pénalité de detention su le niveau global de ta criminalité
Ml faut scionner que depuis 150 ane la proclamation de
Teche de la prison se soit toujours accompagnee de son
‘maintien, La seule alternative réellement envisagée a a
‘portation que VAngleterre avait abandonnée ds le début
tdu ane sige et que Ta France reprit sous le second Empire,
‘ais plutot comme une forme a folsrigoureuse et Tointaine
emprisonnerent
‘Mats peu-étre faut retourner le problemeet se demander
‘a quoi ert Péchee de la prison; &-quol sont utiles ces dif
‘erents phénomenes que Ia critique, contindment, dénonce
tmainticn dela délinguance, induction de la réciive, trans-
formation de Vinfracteur dccasion en delinquant d'habi-
tude, organisation d'un millew ferme de delinguance. Peut-
ttre faut chercher ce gui se cache sous apparent eynisme
‘de Finstitution pénate qui, apres avoir fait purger leur eine
tux condamnés, conte & les sulvte par toute une série de
‘marguages (surveillance qui etait de droit jadiset qui est de
fait aujourd hut; passeports des bagnards autrefos, et main-
tenant easier jdlelaire) et qui poursult ainsi comme « délin-
‘quant » celui qui s'est acquit de sa punition comme infrac-
eur? Ne peut-on pas voir la plutot qu une contradiction, une
‘consequence? Il {audrait alors supposer que la prison et
‘Tune fagon générale, sans doute, les chtiments ne sont pas
‘destings 8 supprimer les infractions; mais plutt a es distin
fzuer, Ales distribuer, & les utiliser; quis visent, non pas
tellement a rendre dociles ceux qui sont préts A transgresser318 Prison
Jes loi, mais quis tenden & amenager a transgression des
hs dane actiue setae ersten.
lit serait alors une manire de pe elas, de
dessiner des limites de tolerance, de donner champ 9
certains, de faire pression sur autres, den excrete
partie den rendre tle une ate, de neutaliver cour de
tne profit de eu. Bef, la nai ne + repamerat pas
puree ot simplemente egtnnes, lees dferene
Eiealt elle en assureralt T= Gconomie generale, Et oa
pet parler une justice de clase ce nist ps Seulement
Farce que la lot ellememe ou la mane de Vappliquce
Servent ls inure dune classe, est que tote ke eet
lifrenlle des ilégalismes par intermedi dels pena
lit fat parte de ces mecanises de domination, Las ett
‘ments eau sont &replaer dans une strate lobe dex
Ilggatismes. Ls échee» de la prison pet sans doute se
comprendre parti de ae
‘Le schema general de a velorme pénale salt nscrt ka
find war siete dans la ute cone es ilegaismes stout
unguire de tolerances sppuls et dintettsepmogues,
‘i sous FAncien Repime avait manten les ns coe des
Sues es ilgaises de dilérentes couches stiles at
{toate romp Lutope seat los formee dune soe
tniversellement et publiquement punitive ol des mca:
nsmespéaus toujours en activité auralentfnetonne sans
‘etard ni médlation ai incertitude; une fo, doublement
ideale pusque partite dans ses calcul et scr das Ia
représenttion de chaguecityen, aurait blues dy ee
‘ning, outs les pratiqes diet: Or au tournant dt
Sum et duu siecle t contre es codes nouveau, vos Que
sural Te danger Tun nouvel ilegtlsme pops. Ou plus
eatement, peu-tte, es ilcelismes populaires se dete,
‘oppent lors scion des dimensions nauvele cells gu
portent avee eux tos lex mouvements gut, deputs hes
Sanees 1760 jeu revolution de 1988 entecretoent ke
nits soctaux, les ltten conte les repmespoliques, ia
"sistance au mouvement de ndstrialstion les effet ey
«rises économiques, Sehematlquement on peut tepere Mos
Processus caractritiques D'aburd Te developpamnent ea
Aimenson pliique des lgalismes populates: e ela de
églismes et dinguance 319
eux fagons: des pratiquesjusque a localisées et en quelque
Sorte limitées elles memes (comme levefusde 'impot dela
conscription, des redevances, des taxations: la confiscation
Violent de denrées aceapantes; le pillage des magasins et 1a
mise en vente autoritaire des produits au juste pri»: les
affrontements avee les représentants du powolt), ont pu
‘cboucher pendant la Revolution sur des luttes directement
politiques, quiavaient pour but, non pas smplement de faire
éder Te pouvoir ou de rapporter une mesure intolrable,
mais de changer le gogvernement et la structure méme di
‘pouvoit. En retour, certains mouvements politiques ont pris
Pui de fason explicite sur des formes exstantes <'ilega:
Tisme (comme agitation oyaliste de Touest ou du midi de a
France a ulllisé le refus paysan des nouvelles Tois sur la
propriété, la religion, la conscription); cette dimension poli-
fique de fllegalisme deviendra a fois plus complexe et
pls marquée dans les rapport entre le mouvement ouvrier
ft le partis républicains au xn sicle, dans le passage des
Tnttes ouvrigres (aréves, coalitions interlites, associations
ilictes) la revolution politique. En tout eas, Thorizon de
28 pratiques légales — et qui se multipient avec des
Tegisttions de plus en plus restrictives — se proilent des
lutte proprement politiques. le renversement éventuel du
‘pouvoir ne Tes hante pas toutes, loin de la; mais une bonne
part entre elles peuvent se capitaliser pour des combats
Politiques dlensemble et parois mime y'conduire directe-
Diautre part, travers le refs de Ia Jot ou des reglements,
‘on reconnait faellement les lutes contre eeus qui les a.
bissent conformément & Teursintérts on ne se bat plus
contre les tratants les gens de Finance, Tes agents rol les
elers preva esmavas ministre, conte ous
Tes agents de Finjustice: mais contre Ta Toi elleméme et
Justice qui est changée de applique, contre es propritaires
tout proches et qu font valot les droits nouveau; contre les
employeurs qui entendententreeax, mais font interdire les
coalitions; contre les entrepreneurs qui multiplient les
machines, Balssent les salaires, allongent Jes horaires de
travail, rendent de plus en plus rigoureux les réglements
usines: Cest bien conte le nouveau régime de propriclé320 Prison
fee mu ar role prof dela Rl
tion —que ses developpe taut un ilegaliane pagan net
san date conn ss fors ls plo volte Pe oo
‘0 Consult, mais Wa pos disparu alon: Cest conte ie
‘owveau régime de Tesploiaton legale Giana so
sont développés te ilegatismes ouvelers au debut de
Xx sitcle depuis les plas volens comne les he oe
machines, ou Tes pls durables comme la constution gsc
tons, jusqu'aur plus quotiiens comme Tabsenicione,
Tabandon' de traval, le saeabondage les rues ee he
‘attres premines, sur In quamtte ct qualité da aed
ve Tee ne er gles Crt a oe
lates oon sat quon affront hl fos la lle lane
Ta imposée. “
Efi, il est vrai qu‘ cours ds xo stele, on a wa! la
riminaite tere tem des farmes spcllaces, cin de
pls en plus vers le ol habile et devel, pour use ae
fait de margina, oles milieu dane population de as
tlt lon 9 pu aster, anes dees ne
‘om ice, la reconstitution de cra Hens Oo Fee
blissement de nouvelles relations: non point, coma ie
Gis ies contemporain, a es mencor Se Fitton
Populaire aie ete ds erimines, mals pace que ene
sells formes du dots rpwcurs da elemento es
exigences sot de Ett, sot dos proprstiven sat dee
employcurs, et les tshnigues plus screen de sella,
‘lipliatnt les ocastons de elit fatale bascalee oe
Futrecbt dela fi, beaucoup dindividas an deme een
conditions, neseratnt ps patos a cimioalcapesilngy,
est su Td ds ouvelies assur ropes ond
jus dla conscription refuses qu un ilegalisme payeanstet