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Rappel sujet

Faut-il des drones ou des avions de chasse pour les armées africaines dans la lutte
contre le terrorisme ?

En plein cœur de Kaboul, le 31 juillet 2022, Ayman Al Zawahiri, Emir d’Al qaida était
tué par des missiles helfire tirés à partir de drones américains. Cette opération a été
réalisée sans l’appui de troupe au sol et montre combien certaines technologies
peuvent rallonger l’action des Forces dans des milieux hostiles et préserver les
troupes. A l’instar des armées professionnelles du monde entier, les Forces Armées
africaines engagées dans la lutte contre le terrorisme, implémentent le concept de la
guerre zéro-mort par l’utilisation de drone ou d’avions de chasse avec des fortunes
diverses. Vu l’environnement particulier africain où des pans entiers de territoire
échappent au contrôle étatique et où les ressources financières sont extrêmement
limitées, sur quels systèmes d’armes, les armées devraient porter leurs efforts pour
une efficacité dans la lutte contre le terrorisme ?

IDEE MAITRESSE :
Les drones et les avions de chassent contribue à la maitrise de la troisième
dimension et sont des systèmes d’armes complémentaires. A défaut de les
posséder toutes dans le cadre de la lutte contre les groupes armées terroristes
(GAT), les drones semblent plus appropriés au contexte africain.

Ces deux technologies apportent indéniablement la supériorité aérienne aux forces


armées africaines, car les GAT en sont plus ou moins dépourvus et manœuvrent
principalement dans le champ terrestre. De plus, les avions de chasse et drones
tactiques des armées sont en mesure de neutraliser les éventuels drones dont ils
disposeraient tout en permettant d’acquérir le renseignement dans les zones
retranchées prisées par les groupes terroristes. Ces outils sont utiles pour poursuivre et
neutraliser les groupes terroristes dans leurs replis.

N’empêche, les ressources humaines et financières de nos pays sont limitées pour
accorder la priorité aux avions de chasse. En effet, ces types d’avions sont
extrêmement couteux. Un Rafale coûte entre 100 et 120 millions d’euro soit plus de
65 milliards de francs CFA ce qui équivaut quasiment au triple du budget de
fonctionnement de la présidence du Togo. De plus, l’entretien et la consommation en
fioul de ce genre d’appareils, sont un frein à l’acquisition d’un grand nombre. Enfin,
l’incapacité de ce vecteur à durer sur zone, cumulée au fait que les armées en Afrique
notamment dans la partie subsaharienne ne disposent généralement pas de grand
nombre de personnels outillés pour piloter de tels avions constituent des facteurs
limitants.

A contrario, les drones sont aujourd’hui beaucoup plus accessibles notamment pour
leur coût et leur praticabilité. En effet, ils peuvent être mis en œuvre dans des
environnements variés et par des opérateurs formés en quelques semaines. Leur
emploi est rapide et quasi systématique vu le niveau de décision de leur engagement
qui ne nécessite généralement pas de dialogue de commandement.

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