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Elasticité du système fiscal marocain

ELASTICITE DU SYSTEME FISCAL MAROCAIN


RABAH KISSAMI
Enseignant Chercheur
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion d’Oujda
Université Mohammed Premier d'Oujda (UMP)
Laboratoire d’Etudes et de Recherche en Management Avancé- Maroc
kissrab@yahoo.fr

EL MOKHTAR ZBAIR
Département de l'Enseignement
Supérieur, Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la
Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres, Rabat, Maroc
elm.zbair@gmail.com

RAJAE BALI
Doctorante
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion d’Oujda
Université Mohammed Premier d'Oujda (UMP)
Laboratoire d’Etudes et de Recherche en Management Avancé-Maroc
b-rajae-i@hotmail.fr

Résumé :

La croissance est souvent perçue comme la condition sine qua non à l’augmentation des recettes
fiscales. Nous entendons par la croissance l’augmentation du PIB (produit intérieur brut ou
production nationale) sur une année. Dans cet article, nous allons essayer de tester
empiriquement la relation entre la croissance économique et les recettes fiscales durant la
période 1985-2022 en utilisant le modèle ARDL. Nos résultats montrent qu’il existe une
relation de cointégration positive entre les recettes fiscales et le PIB. En effet, l’élasticité des
recettes fiscales par rapport au PIB est faible à long terme et à court terme.
Mots clés : Croissance, recettes fiscales, élasticité, impôt sur les sociétés

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Abstract:

Growth is often seen as the sine qua non for increasing tax revenue. By growth, we mean the
increase in GDP (gross domestic product or national production) over a year. In this article, we
will try to test empirically the relationship between economic growth and tax revenue during
the period 1985-2022 using the ARDL model. Our results show that there is a positive
cointegration relationship between tax revenue and GDP. Indeed, the elasticity of tax revenue
to GDP is low in the long and short term.
Keywords: Growth, tax revenue, elasticity, corporate tax.

1. Introduction :

Les impératifs du développement économique et social exigent la mobilisation de ressources


fiscales nécessaires au financement des politiques publiques et aux investissements tout en
préservant les équilibres budgétaires. De même, l’accroissement des recettes fiscales devrait
fournir à l'État des ressources suffisantes pour financer de grands programmes sociaux sans
avoir recours excessif à l'endettement. Par ailleurs, les recettes fiscales sont des prélèvements
effectués sur la richesse créée par la nation. Dans cette perspective, il y a un lien direct entre
l’augmentation de la production de la richesse nationale et les recettes fiscales.
Dès le 14ème siècle Ibn Khaldoun a avancé que les impôts et les taxes étaient nécessaires à
la croissance et que leurs augmentations exagérées auraient inévitablement des effets
pervers. Aussi, Keynes, J.M. (1936) recommande d’adopter une politique fiscale
expansionniste en cas de récession, soit en diminuant les impôts et en augmentant les
dépenses de l'État. Il recommande de faire l’inverse en cas des situations inflationnistes.
D’un autre côté, Wagner, A. (1872), dans son manuel d’économie politique, plaide d’une
part, pour la couverture de tous les besoins financiers de l’Etat par l’impôt et d'autre part,
pour une intégration de l’élasticité nécessitant que les impôts s'adaptent à l'évolution de ces
mêmes besoins. Par ailleurs, selon Nshue, M.M. (2014) « le secteur public est
principalement financé par les prélèvements fiscaux opérés sur l’activité économique. Ainsi,
les ressources de l’Etat sont conditionnées par la croissance. Avec une pression fiscale
inchangée, la réalisation de la croissance devrait conduire à un accroissement des recettes
fiscales alors que son repli devrait conduire à une baisse des rentrées fiscales ou des recettes
publiques. Grâce à la croissance, le gouvernement arrive à se doter des moyens de sa
politique. ». En effet, les recettes fiscales représentent la part la plus importante des

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ressources de l’Etat et leur évolution est généralement proportionnelle à la croissance


économique du pays. Aussi, la hausse ou la baisse des " rentrées fiscales " devrait
logiquement suivre celles du PIB. Dans cette perspective, la mobilisation des recettes
fiscales est un thème qui nous amène à nous interroger sur la croissance, le consentement à
l’impôt, les outils juridiques et les logistiques mis à la disposition de l’administration fiscale
afin de bien mener sa mission de mobilisation et de sécurisation des recettes.
Dans cet article, nous nous interrogeons sur l’écart fiscal entre le niveau réalisé des recettes
et la capacité fiscale potentielle compte tenu de la structure de l’économie. Pour cela nous
allons étudier l’élasticité du PIB par rapport aux recettes fiscales. Cette élasticité va nous
permettre d’apprécier dans quelles mesures une croissance d’un point du PIB est suivie d’une
croissance des recettes fiscales. De cette vision découle alors la problématique suivante :
Dans quelle mesure une croissance économique forte peut contribuer à l’augmentation des
recettes fiscales ? Cette étude sera divisée en deux parties, la première étant dédiée à un
aperçu sur le système fiscal marocain où nous allons mettre le point sur la structure des
recettes fiscales, alors que la deuxième nous permettant d’évaluer l’élasticité recettes
fiscales-PIB et de discuter les résultats obtenus.

2. La croissance économique et recettes fiscales


2.1. L’évolution de la croissance économique au Maroc

Pour Perroux, F. (1961), la croissance économique est un processus continu et soutenu


d’accroissement de la production réelle (ou PIB réel) d’une économie dans le temps.
Autrement dit, la croissance économique selon lui correspond à « l’augmentation soutenue
pendant une ou plusieurs longues périodes d’un indicateur de dimension ; pour une nation :
le produit global brut ou net en termes réels». A cet égard, selon les statistiques de MEF
(2022), le PIB marocain est passé d’environ 120 milliards de dollars en 2019 à 112 milliards
en 2020 et représente moins de 0,15% du PIB mondial (OCEDE, 2021). L’économie
marocaine a connu depuis 2000 une croissance positive, soit un taux de croissance moyen
de 3,6%. En effet, le taux de croissance moyen s’est élevé à 4,7% entre 2000 et 2010, puis a
baissé à 4% entre 2011 et 2015, et encore à 2,8% entre 2016 et 2019, voire seulement à 0,9%
si l’on retient l’année 2020 (MEF, 2021). Nous constatons que cette croissance est instable,
faible et continue à s’affaiblir.

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De même, pour le Maroc, les recettes fiscales sont considérées comme une ressource principale
du budget de l’Etat. En effet, le Maroc est un pays fortement endetté du fait que la part des
recettes fiscales dans le financement des dépenses du budget général de l’Etat sur la période
1980 – 2021 mesuré par le taux d’autosuffisance fiscale est d’environ 65%. Or, en dépit de la
tendance haussière des recettes fiscales, l’aggravation des déficits budgétaires persiste dans le
temps.

2.2. L’élasticité des recettes par rapport à l’activité économique

D’après Lafféter, Q. et Pak, M. (2015), l’élasticité des recettes à la croissance « mesurent de


combien varient les recettes lorsque l’activité connaît une évolution de 1%. Cette mesure
s’avère variable dans le temps. Or, une bonne connaissance de l’élasticité des recettes à
l’activité est primordiale et présente un intérêt double. D’abord, elles peuvent aider à prévoir
les recettes fiscales dans le cadre de la préparation du budget de l’État. Ensuite, elles sont
utilisées pour ajuster le solde budgétaire par rapport au cycle. ».

3. Un aperçu sur le système fiscal marocain

Depuis les réformes menées dans les années 80, l’architecture du système fiscal marocain
repose principalement sur trois grands impôts, à savoir la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
en 1986, l’Impôt sur les Sociétés (IS) en 1988 et l’Impôt Général sur le Revenu (IGR) en1990
devenu IR en 2006, en se basant sur des objectifs de l’efficacité et de l’équité.

Par ailleurs, le système fiscal marocain est un système déclaratif pour la plupart des impôts
(IS, TVA, Droits d’enregistrements, etc.) et repose sur la retenue à la source pour d’autres
impôts tels que l’IR salarial et les prélèvements sur les produits et profits des capitaux
mobiliers.

Il y a lieu de noter aussi que le système fiscal marocain constitue un instrument économique
d’incitation et d’encouragement du fait qu’il accorde une multitude d’avantages fiscaux sous
forme d’exonérations, d’abattements ou d’impositions à des taux réduits.

3.1. La structure et évolution du système fiscal marocain

Les recettes fiscales constituent la source principale de financement de budget général de


l’Etat (BGE). D’après les chiffres publiés pat la TGR (2022), les recettes fiscales ont atteint

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272 milliards de Dhs, les recettes de l’IS quant à elles ont enregistré 56 milliards de Dhs.
L’IR a rapporté 48 MMDH. S’agissant de la TVA, les recettes globales représentent 39%
des recettes fiscales avec une prédominance de la TVA à l’importation soit 60% des recettes
de la TVA. D’où une part importante de la participation des ménages aux recettes fiscales.

Tableau 1 : Evolution de la structure des recettes fiscales 2005-2022


2005 2010 2015 2019 2022 %
Recettes fiscales (MMDh) 100,5 154 182,2 210 272* 100
Impôts Directs 43,5 65 80,8 96,4 107 39
Impôt Sur les Société (IS) 19 ,4 35 ,1 41 ,1 49 ,2 56 21
Impôt sur le Revenu (IR) 22,9 26 ,9 36 ,7 42 ,2 48 18
Droits de Douanes 12,4 12,2 7,7 9,6 12 4
Impôts Indirects 38,3 66,8 77,6 96,6 138 51
TVA totale 22,8 45,6 52,2 67 106 39
TVA-Imports 13,8 26,9 32 38 74
TVA-Intérieure 8,9 18,7 20,2 29 32
TIC-Pétrole 9 12,3 15,3 16,3 17 6
TIC-Tabac 5,3 7,5 8,6 11,3 12 4
Droits d'enregistrement et de timbre 6,4 10 16,1 15,1 15 6
Source : Calculs effectués à partir des BMSEP de la TGR (2022)
(*) Y compris les parts de la TVA, de l’IS et de l’IR revenant aux collectivités territoriales.

S’agissant de la répartition des recettes fiscales selon la nature d’impôts, le graphique ci-
dessous fait ressortir que la TVA représente 26% suivi de l’IS et de l’IR qui représentent
respectivement 21% et 19%. Dans cette situation, le Maroc est semblable à de nombreux
pays en développement (PED) où la structure de la fiscalité est prédominée par les impôts
indirects.

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Graphique n° 01 : Répartition des recettes fiscales selon la nature d’Impôts

21%

34%
IS

IR
19%
TVA

26% Autres

Source : Elaboré sur la Base de Données du MEF (2021).


De même, nous avons enregistré une augmentation des recettes de l’IS qui sont passés de 19,3%
du total des recettes en 2005, à 22 % en 2022. Outre la croissance du PIB, cette performance
peut s’expliquer aussi amplement par l’élargissement de la base d’imposition suite à la réforme
du taux de l’IS qui passe de 35% en 2007 à 30% en 2008, à la suppression des abattements sur
les plus-values de cession d’actifs immobilisés et des provisions réglementées (provisions pour
investissement, pour logement de personnel et pour reconstitution de gisements) et au
dynamisme du contrôle. Pour ce qui est de l’évolution des types d’impôts, le graphique ci-
dessous fait apparaitre que les trois recettes fiscales ont connu une amélioration notoire depuis
2007.
Graphique n° 02 : Evolution des recettes fiscales selon la nature d’Impôts

70000

60000

50000

40000
IS
30000 IR
20000 TVA

10000

Source : Elaboré sur la Base de Données du MEF (2021).

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3.2. Le poids des recettes fiscales dans le financement des dépenses du BGE

En dépit du progrès observé au niveau de l’évolution des recettes fiscales, le graphique ci-
dessous montre que l’indice de l’autosuffisance fiscale exprimé par la part en pourcentage
des recettes fiscales dans le financement des dépenses du budget général de l’Etat « BGE »
a enregistré au Maroc une baisse remarquable durant les dernières années.

Graphique n° 03 : Autosuffisance fiscale de l’Etat entre 1990-2022

85 79 82
70 66 62 62 62 65 64
60 59 58 59 53 55

1990 1995 2000 2005 2010 2013 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2010 2021 2022
Part des recettes fiscales Part des recettes non fiscales

Source : Elaboré sur la Base de Données du MEF (2021).


Il y a lieu de constater que le ratio d’« autosuffisance fiscale » est devenu problématique
puisque les recettes fiscales couvrent à peine un peu plus de la moitié des dépenses de l’État
(55% en 2022). Or, en 1990, l’indice de l’autosuffisance fiscale avait atteint 85%. Cette
dégradation est due, non seulement à la croissance des dépenses budgétaires, mais également
à l’existence d’un énorme potentiel non appréhendé fiscalement suite à la multiplication des
dépenses fiscales, la forte concentration des impôts et le nombre important des entreprises
déficitaires chroniques, le poids de l’informel, l’inefficacité de contrôle fiscal, et le taux de
non-conformité très élevé, entre autres.

3.3. Les limites du système fiscal marocain

Le régime fiscal a pour principal objectif la mobilisation de ressources financières,


suffisantes, stables et durables pour financer le développement socio-économique du pays.
Il y a lieu de préciser qu’une part importante de recettes échappe au budget de l’Etat. Les
causes sont multiples et interdépendantes : la fraude fiscale, l’ensemble des dispositifs des
allégements fiscaux dit « dépenses fiscales », l’inadéquation de la législation fiscale au
contexte du pays, la faiblesse du dispositif administratif fiscal et le facteur politique.

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a. Les dépenses fiscales spécifiques à l’IS


Les dépenses fiscales1 sont des dispositions législatives ou réglementaires dérogatoires par
rapport à une « norme fiscale » et qui se traduisent par une renonciation de l’Etat à une partie
de ses recettes afin de soutenir un secteur d'activité ou une catégorie de contribuable ou des
opérations. Ces dépenses fiscales recouvrent l’ensemble des exonérations, déductions,
facilités de trésorerie, réductions et abattements d’assiette ou de taux applicables aux
prélèvements, de réductions d’impôts, d’abattements sur la base imposable et de taux
préférentiels. (S MAURY, 2018, p.55).

En outre, un rapport de l’OCDE portant sur les dépenses fiscales donne la définition suivante
: « les dépenses fiscales sont des provisions du droit fiscal, des réglementations ou des
pratiques réduisant ou reportant l’impôt dû pour une petite partie des contribuables par
rapport au système fiscal de référence »2.

Ces dérogations représentent un enjeu budgétaire important. Les dépenses fiscales


continuent à représenter un manque à gagner annuel moyen de 38 milliards de Dhs (MEF,
2022), soit presque 3% du PIB. A force de multiplier les privilèges et les « exceptions », le
système a perdu une grande partie de son « assiette ». Le résultat est que le système fiscal se
trouve incapable d’assurer sa première fonction qui le financement des dépenses de l’Etat.

En matière d’IS, le rapport de l’année 2021 sur les dépenses fiscales fait ressortir que 57
mesures spécifiques à cet impôt ont été recensées dont 48 évaluées, donnant lieu à un
montant de 4086 MDH, soit 14% du montant total des dépenses fiscales évaluées en
2021(29 501 MDH).

Tableau 2 : Evolution des dépenses fiscales pour l’IS (en Millions de Dhs)
Année 2005 2006 2010 2012 2015 2016 2017 2018 2019 2020
IS 3 745 3 921 6 016 9 843 5 750 5 150 4 757 4 662 4 990 5 076
Total 15 457 21 456 29 801 36 310 31 749 32 423 28 551 28 558 28 423 28 914
% 24% 18% 20% 27% 18% 16% 17% 16% 18% 18%
Source : Elaboré à partir des données des Rapports sur les Dépenses fiscales (MEF) 2015-2022.

1
MAURY, Suzanne. Les politiques publiques. La Documentation française, 2018, 291 p.
2 OCDE. Les dépenses fiscales dans les pays de l’OCDE, 2010, p.1.

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Pour l’année 2021, il ressort que les dépenses fiscales allouées par l’Etat ont atteint 28,9
milliards de Dhs, soit un ratio de 13,1% par rapport aux recettes fiscales. Selon le rapport
sur les dépenses fiscales publié par Ministère de l’Economie et des Finances, les dépenses
fiscales en matière de l’IS se sont élevées à 4990 MDH pour la même année et ont enregistré
une hausse significative en 2020 pour atteindre 5076 MDH.

b. La couverture du tissu économique par le contrôle fiscal


Le système fiscal marocain est déclaratif. A ce titre, ce sont les contribuables qui établissent
leurs déclarations fiscales, procèdent à la liquidation et au paiement de l’impôt sous leur
propre responsabilité. Par ailleurs, ce régime comporte des risques de fraude et d’évasion
fiscale, sans parler des divergences d’interprétation devant la diversité des situations nées de
l’application des dispositions fiscales. Le contrôle fiscal repose donc sur l’existence de
décalage entre les déclarations telles qu’elles sont établies par le contribuable et telles
qu’elles doivent être. Autant cet écart est important autant il porte préjudice au système
fiscal. A cet égard, le contrôle fiscal permet de corriger les écarts constatés par rapport aux
règles fiscales. De ce fait, il contribue de façon essentielle à la lutte contre la fraude et
l’évasion fiscale. En vertu de l’article 210 du Code Général des Impôts, l’administration
fiscale a le pouvoir de contrôler les déclarations souscrites par les contribuables, ainsi que
les autres documents nécessaires à l’établissement des impôts, droits et taxes. Selon le CGI,
le contrôle fiscal peut être défini comme l’ensemble des opérations que l’administration est
en droit de pratiquer afin de rétablir la déclaration telle qu’elle aurait dû l’être. Il y a lieu de
constater qu'en moyenne, la couverture du contrôle fiscal (rapport du nombre d'entreprises
vérifiées sur le nombre d'entreprises imposables) est passée de 0,60 % en 2013 à 1,55 % en
2020.

Tableau 4 : Ventilation des dépenses fiscales par type d’impôt


Année 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Nombre de sociétés
237647 239031 257 737 278 098 338 579 367 042 482 777 536 358
existantes
Nombre de dossiers vérifiés 1415 1439 2 167 3 258 3 977 7 622 7 481 1 681
Ratio de vérification 0,60% 0,60% 0,84% 1,17% 1,17% 2,08% 1,55% 0,31%
Source : confectionné par nos soins à partir des statistiques de la DGI.

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Ainsi, en moyenne, les entreprises ont pu faire l'objet de contrôles fiscaux tous les 168 ans
en 2013, mais le sont désormais tous les 65 ans. En 2020, le nombre de dossiers vérifiés est
faible par rapport aux années précédentes, cela est dû à l’effet de la pandémie Covid-19 qui
a restreint significativement les différentes vérifications fiscales.

c. La concentration de la fiscalité d’IS Vs concentration de la richesse


A partir de la lecture de tableau ci-après, il ressort que 70% des entreprises payent un IS à
10% et 10% des entreprises payent un IS à 31%. D’un autre côté, 67% des entreprises
déclarant des résultats nuls ou déficitaires. Cet état pourrait être expliqué entre autres, par la
fraude fiscale, le faible taux de conformité et la non inclusion du secteur informel et aussi
l’hyper-concentration des richesses.
Tableau 5 : % de la population fiscale selon le taux d’imposition en IS pour l’année 2021
Montant du bénéfice net en DH Taux % de contribuables
[0-300 000] 10% 70%
[300 001 – 1000 000] 20% 20%
> 1 000 000 31% 10%
Source : DGI 2021
Il y a lieu de souligner que la charge fiscale est supportée actuellement par une minorité
d’entreprises, soit 80% des recettes de l’IS proviennent de 2% des contribuables. En effet,
le Maroc dispose de grands groupes qui sont considérés comme des gros contributeurs au
fisc. Cette forte concentration des richesses entre les mains d’une minorité d’entreprises se
solde par une concentration importante des recettes de l’impôt sur les sociétés.

d. La non-conformité fiscale
Le système fiscal marocain est un système déclaratif qui repose sur le dépôt de la déclaration
du contribuable pour la plupart des impôts : IS, TVA, IR, etc. La lecture de tableau ci-après
montre que le rendement de l’IS n’est pas corollaire à un résultat positif de l’entreprise, mais
il est constitué en grande partie par des recettes de la cotisation minimale qui n’a aucune
correspondance avec la rentabilité de l’entreprise.
Tableau 6 : Evolution de la pression fiscale en matière d’IS
Année 2008 2009 2016 2017 2018 2019 2020
IS 46 290 42 395 42 962 50 368 49 664 48 853 48 778
688
732 440 1 013 200 1 063 400 1 108 500 1 151 200 973 204
PIB 840
Part IS/PIB 6,72% 5,79% 4,24% 4,74% 4,48% 4,24% 5,01%
Source : Tableau confectionné par nos soins sur la base des données : PIB : HCP et IS : DGI- (2021)

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Dans ce sens, et selon les données communiquées par la DGI, le taux de conformité fiscale
moyen qui correspond à la population assujettie ayant procédé au dépôt de la déclaration est
de 49% ; nous constatons que plus que la moitié des sociétés n’accomplit pas leurs
obligations fiscales.

Sur une population de 493 617 contribuables identifiées en matière de l’IS, il n'y a que 358
617 contribuables actifs. Cependant, cette population active ne respecte pas ses obligations
chaque année. Le nombre de contribuables qui ont soumis leurs déclarations au cours de
l'exercice précédent n'était que de 241 776, et la proportion de déclarations de bénéficiaires
n'était que d'environ 32 % des déclarations ci-dessus.

La figure ci-dessous donne un aperçu de l'érosion de l'assiette fiscale des personnes morales
(P.M) au regard de l'IS.

Graphique n° 04 : Structure de la population fiscale en matière de l’IS

493 617

358 617
241 778

78 791
20 082

Population des P.M Population actives des P.M Population déclarante Population ayant déclaré un Population ayant déclaré un
résultat bénèficiaire résultat
bénèficiairesupérieur à 300
000 DH
Source : Cour des Comptes, Rapport sur l’exécution du Budget de l’Etat de l’année 2019

e. Le poids de l’informel
Le concept du secteur informel a été utilisé par Hart. K. dans « une étude portant sur le
Ghana et a été reprise ensuite par le BIT dans le rapport sur le Kenya de 1972, rapport qu’il
convient de considérer comme celui qui a posé les jalons d’une réflexion sur le secteur
informel » (R. Mejjati Alami, 2014).
Les enquêtes nationales (DS, 2000 ; HCP, 2010) définissent comme « unité de production
informelle toute organisation destinée à la production et/ou à la vente de biens ou à la
prestation de services et ne disposant pas de comptabilité complète décrivant son activité et
ce, conformément à la loi comptable en vigueur depuis 1994 ».

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L’économie informelle échappe à toute évaluation du comptable public puisqu’elle regroupe


des activités non identifiables pour l’administration fiscale ou difficilement identifiables et
techniquement non maitrisables. Elle n’apparait donc pas au niveau des agrégats de la
comptabilité nationale puisqu’elle constitue une partie de la production et des services non
déclarées et se matérialise par des opérations fictives ou occultes. Selon l’Enquête nationale
réalisée par l’HCP entre 2013 et 2014, « la part du secteur informel dans le volume total des
emplois créés s’est élevée à 28,7%, et sa contribution au PIB a atteint 11% ».
Par ailleurs, son expansion aurait bien évidemment une influence négative sur l’économie
réglementée en matière de rentabilité en raison de la concurrence déloyale des unités
informelles qui ne s’acquittent pas des différentes charges fiscales et sociales.
Selon le Haut-commissariat au Plan (2018), les unités professionnelles informelles (UPI) ont
atteint 1,68 millions unités dont 51% dans le commerce ; avec un chiffre d’affaires globale
de 410 milliards de Dhs et une valeur ajoutée de 103,3 milliards de Dhs soit 12,6% de VA
globale.
Sur le plan fiscal, l’informel peut être défini comme étant toute activité lucrative non
identifiée fiscalement. Le système fiscal marocain étant déclaratif, la personne concernée
relève du secteur informel, à partir du moment où elle n’a pas souscrit sa déclaration
d’existence et ne s’est pas inscrite à la taxe professionnelle, et n’a pas été identifiée par
l’administration fiscale. La formalisation du secteur informel est un élément central dans la
consolidation de la justice fiscale et l’amélioration des ressources budgétaires. En effet, le
secteur informel encourage et protège la fraude organisée à laquelle il sert de débouché.

4. L’estimation de la relation recettes fiscales et PIB non agricole

La méthodologie adoptée se base dans un premier temps sur une revue de littérature des
travaux empiriques sur l’importance de la croissance économique pour l’amélioration des
recettes fiscales. A partir de cette revue de la littérature un modèle économétrique est établi
puis estimé pour le cas des données macroéconomiques du Maroc sur la période 1980-2021.
Les résultats d’estimation obtenus sont comparés aux résultats obtenus dans la littérature.

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4.1. La revue de la littérature

Chaudhry N.N. (1979) a mené une étude estimant l'élasticité des recettes fiscales des (États-
Unis, au Royaume-Uni, Malaisie et Kenya). L'étude a fait ressortir une élasticité de 1,04
pour les États-Unis et de 1,24 pour le Royaume-Uni. Pour la Malaisie et le Kenya les
élasticités estimées sont plus élevées et sont de l’ordre de 1,57 pour la Malaisie et 1,32 pour
le Kenya. Donald, B. et al (2006) trouvent que la moyenne de l'élasticité-revenu à long terme
des assiettes de l'impôt sur le revenu des particuliers aux États est plus du double de celle de
la taxe sur les ventes (taxe calculée comme un pourcentage du prix final au consommateur
et se rajoute au prix appliqué aux Etats Unies et au Canada). Dudine, P. et al (2017) montrent
que pour les économies avancées, l’élasticité ou plus exactement la réactivité des recettes
fiscales en réponse à la croissance du PIB est proche de 1 à court et à long termes. Lafféter,
Q. et al (2015) estiment des élasticités de court et de long termes dépassant 1 pour les recettes
IR et TVA et proche de 1 pour l’IS. Belinga, V. et al (2014) montrent empiriquement la
réactivité des recettes fiscales à long terme dépasse 1 sur environ la moitié des pays de
l'OCDE. L’analyse par composante montre que l’IS est le plus élastique (élasticité estimée
à 1.26 à long terme et 1.96 à court terme.
4.2. Les résultats d’estimation de l’élasticité PIB non agricole-recettes fiscales

La revue de la littérature nous a permis de déterminer les variables suivantes pour notre
étude:
▪ Les recettes fiscales en matière de l’IS : Variable endogène.
▪ Le PIB non agricole : Variable exogène.
Les données sont issues des statistiques communiquées par les rapports d’activité de la
Direction Générales des Impôts en matière de recettes fiscales globales, de recettes IS, de
TVA et d’IR pendant la période 1980-2021 et les données chiffrées en PIB non agricole ont
été collectées auprès des rapports publiés par Bank al Maghreb pour la même période.
L’objectif de cette partie serait d’évaluer l’élasticité recettes fiscales-PIB. Selon les travaux
cités antérieurement, le modèle à estimer est le suivant :
𝑙𝑛 (𝑅𝐹𝑡 ) = 𝛼 + 𝛽𝑙𝑛(𝑃𝐼𝐵𝑡 ) + 𝛾𝑥𝑡 + 𝑒𝑡 (∗)
Où :
RF est le total des recettes fiscales et PIB le produit intérieur brut non agricole, regroupe des
variables utilisées pour tenir en compte les dérogations fiscales et 𝑒𝑡 le terme d’erreur.

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122
Elasticité du système fiscal marocain

Les variables 𝑥𝑡 regroupent un ensemble de variables binaires pour tenir en compte des
réformes fiscales et des chocs : la crise financière 2008 et la crise Covid19 2020.
L’objectif de ce qui suit, est d’estimer cette équation. Les données utilisées s’étalent sur la
période 1980-2021.
Les tests de la stationnarité des séries étudiées (PIB et RF), récapitulés dans le tableau ci-
dessous, montrent que les séries sont intégrées d’ordre 1.
Tableau 10 : Tests de stationnarité

∆𝒍𝒏𝑷𝑰𝑩 ∆𝒍𝒏𝑹𝑭 ∆𝒍𝒏𝑷𝑰𝑩 ∆𝒍𝒏𝑹𝑭


-1.52 -2.62 -7.00 -3.55
ADF
(0.76) (0.32) (0.01) (0.02)
-2.14 -5.98 -51.70 -30.09
PP
(0.96) (0.72) (0.01) (0.01)

D’après le tableau, il semble que les séries étudiées sont intégrées d’ordre 1. Dans ce travail,
nous allons utiliser le modèle ARDL pour estimer notre modèle. Ce choix de modèle est
basé sur ses propriétés inférentielles. En effet, Pesaran et Shin (1999) soulignent que le test
de cointégration basée sur l'ARDL est capable de produire des estimateurs de coefficients à
long terme cohérents, même sur de petits échantillons.

Le modèle 𝐴𝑅𝐷𝐿(𝑝, 𝑞) sous forme d’un modèle à correction d’erreur s’écrit comme suit:
𝑝 𝑞

∆𝑙𝑛𝑅𝐹𝑡 = 𝛼 + 𝛽𝑡 + ∑ 𝛾𝑙 ∆𝑙𝑛𝑅𝐹𝑡−𝑘 + ∑ 𝛿𝑙 ∆𝑙𝑛𝑃𝐼𝐵𝑡−𝑙 + 𝜋1 𝑅𝐹𝑡−1 + 𝜋2 𝑃𝐼𝐵𝑡−1 + 𝜃𝑥𝑡 + 𝑒𝑡


𝑘=1 𝑙=0

Le test de Pesaran 𝐹 = 7.68 > 5.73 (la valeur critique du test), montre l’existence de
Cointégration entre les deux séries lnRF et ln PIB et par suite le bienfondé de l’équation(∗).
Le tableau ci-dessous récapitule l’estimation de l’élasticité de courts et longs termes des
recettes fiscales –PIB.

Tableau 11 : Estimation de la relation RF-PIB non agricole


Recettes fiscales PIB
T- statistique P-value
non agricole
Elasticité de court terme
0.73 25.73 0.000
estimée
Elasticité de long terme
1.02 35.91 0.000
estimée

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Elasticité du système fiscal marocain

En se référant aux résultats obtenus dans la littérature, Belinga et al ont estimé l’élasticité
des recettes fiscales à l’activité pour un panel de 34 pays de l’OCDE pour la période de
1965-2012. Ils obtiennent une élasticité moyenne de 1,03. Toutefois, dans un nombre
important de pays les recettes fiscales sur-réagissent à l’activité : les élasticités sont
significativement supérieures à 1.

En effet, Dudine, P. et Jales, J. T. (2017) estiment les élasticités par catégories de pays (Pays
développés, Pays émergeants et Pays sous-développés). Ils obtiennent, entre autres, des
élasticités à long terme de l’ordre de 7,792 pour la Nouvelle Zélande, 3,872 pour la Norvège,
1.211 pour l’Algérie et 1.176 pour la Turquie.

Pour le Maroc, et selon les résultats obtenus dans notre recherche, l’élasticité des recettes
fiscales par rapport au PIB à court terme est égale à 0.73, alors que l’élasticité à long terme
est de 1,02. Cette faible élasticité des recettes fiscales à la croissance du PIB parait due
notamment au manque à gagner en matière des dépenses fiscales, par le pourcentage
important des sociétés déclarant un résultat déficitaire et par la persistance de l’informel. De
manière chiffrée, ce résultat se traduit par le fait que 82% des recettes de l’I.S proviennent
de la performance de 2% des sociétés et 50 entreprises seulement payent la moitié de l’IS,
ainsi que 10% d’entreprises paient 25% de l’IS et 70% des entreprises déclarent des déficits
une année sur l’autre.

5. Conclusion :

En guise de conclusion, la réforme fiscale ne se réduit pas à une question des taux
d’imposition, mais plus au niveau de prélèvement fiscal par rapport au PIB. Il est à rappeler
que les recettes fiscales ont connu une augmentation soutenue sur la période étudiée. En
effet, les résultats du test empirique de la relation entre la croissance économique et les
recettes fiscales en utilisant un modèle de type ARDL montrent qu’il existe une relation de
cointégration positive entre les recettes fiscales et le PIB. En effet, l’élasticité des recettes
fiscales par rapport au PIB à court terme est égale à 0.73 alors que l’élasticité à long terme
est de 1,02. De 2008 à 2021, les recettes fiscales ont augmenté de 5% alors que le produit
intérieur brut (PIB) augmentait à un taux nominal de 41%. La faible élasticité des recettes
fiscales à la croissance du PIB parait due essentiellement aux généreuses exonérations

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Elasticité du système fiscal marocain

fiscales souvent accordées sous la pression de certains des groupes d’intérêts. En outre, le
système fiscal est déclaratif mais les redressements opérés par les services des impôts ne
concernent qu’un petit nombre de déclarations frauduleuses. Il en résulte l’existence d’un
évitement fiscal sous forme de la fraude et l’évasion fiscale, qui provoque un manque à
gagner très important pour les recettes du budget de l’Etat. Par ailleurs, la pénalisation de la
fraude n’est pas effective, ce qui en limite le pouvoir dissuasif de l’impôt. Un autre facteur
de grande importance, il s’agit de la faible adhésion à l’impôt du fait du taux de conformité
est de 47% ainsi qu’à la gouvernance du système fiscal qui souffre de la cohérence, de la
stabilité et la lisibilité les règles fiscales. Face aux multiples limites présentées, nous
assistons à une forte concentration de l’assiette, soit 2% des entreprises assurent 80% de la
recette.

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