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Droit Des Collectivités Territoriales
Droit Des Collectivités Territoriales
T HÉMIS
COLLECTION FONDÉE ET DIRIGÉE PAR MAURICE DUVERGER
THÉMIS DROIT PUBLIC
SOUS LA DIRECTION DE DIDIER TRUCHET
P r o f e s s e u r à l'Université de P a r i s I I
JACQUES BOURDON
Professeur à l'Université d'Aix-Marseille
JEAN-MARIE PONTIER
Professeur à l'Université d'Aix-Marseille
JEAN-CLAUDE RICCI
Professeur, Directeur de l'Institut
d'études politiques d'Aix-en-Provence
Droit
des collectivités territoriales
DE JACQUES BOURDON
Le personnel communal, Berger-Levrault, 1974.
Administration et monde rural, LGDJ, 1981.
Les associations, Presses Universitaires de France, 6e éd., 1997.
DE JEAN-MARIE PONTIER
L'État et les collectivités territoriales, LGDJ, 1978.
Les calamités publiques, Berger-Levrault, 1980.
Introduction à la politique, Dalloz, 4e éd., 1995.
La société française, Dalloz, 3e éd., 1995.
Les constitutions de la France, Dalloz, 3, éd., 1996.
Les services publics, Hachette, Les Fondamentaux, 1996.
Libertés publiques, Hachette, Les Fondamentaux, 1997.
Droit de la langue française, Dalloz, Connaissance du droit, 1997.
DE JEAN-CLAUDE RICCI
Les mercredis de Paul VI, Presses Universitaires de France, 1975.
Le pouvoir discrétionnaire de l'administration fiscale, Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 1997.
Contentieux administratif, Dalloz, 6e éd., 1994.
Introduction à l'étude du droit, Hachette, Les Fondamentaux, 1994.
Mémento de la jurisprudence administrative, Hachette, Les Fondamentaux, 1995.
Droit administratif Hachette, Les Fondamentaux, 1996.
ISBN 2 13 049579 6
ISSN 0768-0910
AVANT-PROPOS 1
PREMIÈRE PARTIE
THÉORIE GÉNÉRALE DU DROIT
DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
1 / La notion de décentralisation 5
1 1 Les données de la décentralisation 5
2 1 La décentralisation et l'organisation du pouvoir 8
A / La décentralisation et le fédéralisme 8
B / La décentralisation et la déconcentration 11
2 / Le développement historique de la décentralisation 14
1 1 L'Ancien Régime 14
2 1 La période révolutionnaire décentralisatrice 17
A / Les principes de la réorganisation 17
B / Les structures communales et départementales 18
3 1 Le retour à la centralisation : la révolution conventionnelle et l'Empire . 20
A / La centralisation conventionnelle 20
B / La centralisation impériale 21
4 1 Le développement de la décentralisation 22
A / Les débuts de la décentralisation 22
B / Le régime provisoire de 1870-1875 et la IIIe République .................. 24
C / La période contemporaine .................................................................... 28
3 / La réforme des collectivités territoriales 34
1 1 Nécessité, justification et difficultés d'une réforme 34
2 1 Les domaines de la réforme 36
A / La réforme des structures 36
B / La réforme des procédures 37
C / La réforme des compétences 39
D / La réforme des finances locales 41
E / La réforme des personnels 43
BIBLIOGRAPHIE 46
BIBLIOGRAPHIE 72
BIBLIOGRAPHIE 280
BIBLIOGRAPHIE 339
BIBLIOGRAPHIE 370
DEUXIÈME PARTIE
LES RÉGIMES JURIDIQUES SPÉCIFIQUES
DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
BIBLIOGRAPHIE 534
1 / L e s o r g a n e s de la r é g i o n 593
1 1 Le conseil régional 594
A / L'élection du conseil régional 594
B / Le mandat de conseiller régional 600
C / Le fonctionnement du conseil régional 602
2 1 Les organes internes du conseil régional 604
A / La commission permanente 605
B / L e s c o m m i s s i o n s spécialisées 606
C / Le bureau 606
D / Les groupes d'élus 607
3 1 Le président du conseil régional 607
A / L e s t a t u t d u p r é s i d e n t du c o n s e i l r é g i o n a l 607
B / L e s attributions d u p r é s i d e n t du c o n s e i l r é g i o n a l 609
4 1 L e c o n s e i l é c o n o m i q u e e t social r é g i o n a l 610
A / L a c o m p o s i t i o n d u c o n s e i l é c o n o m i q u e et social r é g i o n a l 610
B / L ' o r g a n i s a t i o n e t le f o n c t i o n n e m e n t d u c o n s e i l é c o n o m i q u e e t social
régional 611
C / L e s a t t r i b u t i o n s d u c o n s e i l é c o n o m i q u e e t social r é g i o n a l 613
BIBLIOGRAPHIE 645
1 / Paris 649
1 1 Les particularités organiques du régime de Paris 650
A / Le conseil de Paris 651
B / Le maire de Paris 652
C / Les conseils d'arrondissement 653
2 1 Les particularités fonctionnelles du régime de Paris 654
A / L'étendue des compétences 654
B / L'exercice des compétences 657
BIBLIOGRAPHIE 658
2 / Ma-votte 658
1 1 l'évolution de Mayotte 658
2 1 Le statut de Mayotte ! 659
A / Un statut composite 659
B / Un statut transitoire 660
BIBLIOGRAPHIE 661
3 / Saint-Pierre-et-Miquelon 661
1 1 L'évolution du régime de Saint-Pierre-et-Miquelon 661
2 1 Le statut de Saint-Pierre-et-Miquelon 662
A / Le conseil général 662
B / Le président du conseil général 663
C / Le représentant de l'État 664
BIBLIOGRAPHIE 664
4 / La Corse 664
1 1 Les particularités organiques 666
A / L'assemblée de Corse 666
B / Le conseil exécutif de Corse 671
C / Le conseil économique, social et culturel de Corse ........................... 673
2 1 Les particularités fonctionnelles 674
A / L'identité culturelle 675
B / Le développement économique 676
BIBLIOGRAPHIE 678
BIBLIOGRAPHIE 696
LES P R I N C I P E S
DE LA D É C E N T R A L I S A T I O N
1 / La notion de décentralisation
Cette notion est au carrefour de données aussi bien politiques que juri-
diques ; elle s'appuie sur des notions elles-mêmes peu claires ; en tant que
mode d'organisation du pouvoir, elle doit être distinguée d'autres modes
d'organisation.
A / La décentralisation et le fédéralisme
B / La décentralisation et la déconcentration
2 / Le développement historique
de la décentralisation
1 1 L'ANCIEN RÉGIME
A / La centralisation conventionnelle
B / La centralisation impériale
Cette période voit le vote de deux lois importantes, l'une relative aux
départements, l'autre relative aux communes. Ces textes paraissent
constituer l'apogée de la décentralisation et c'est pourquoi ces « chartes »
de l'administration locale, comme on les qualifiera, connaîtront le succès de
la durée, et demeurent encore partiellement appliquées aujourd'hui. Après
le vote de ces lois, le droit paraît se stabiliser quelque peu, et ce ne sont
souvent que des modifications de détail qui vont être apportées à ces lois.
Mais un mouvement d'idées prend de l'ampleur, c'est le régionalisme.
C / La période contemporaine
La réforme des compétences est l'une des réformes les plus récemment
prises en compte. Pendant longtemps on ne s'est pas préoccupé de cette
question, ou on l'a envisagée de façon très accessoire, parce que le partage
des compétences ne soulevait guère de difficultés. L'Etat intervenait peu,
les collectivités locales agissaient très pragmatiquement en fonction des
besoins.
Le problème change de dimensions, et presque de nature, dès lors que
l'Etat devient omniprésent dans la vie économique et sociale et que, paral-
lèlement, les collectivités territoriales interviennent dans une égale mesure
parce qu'elles recherchent, tout comme l'État, le bien commun de leurs
habitants. Il devient alors essentiel de savoir quelle sera, dans une nation
déterminée, la collectivité compétente pour agir. Il faut déterminer la
« sphère de compétences » de chaque collectivité. La répartition se
complique naturellement lorsque l'on ajoute un niveau de collectivités
supplémentaires.
Les techniques de répartition des compétences sont comparables à
celles que l'on trouve dans un État fédéral : il est possible de procéder par
énumération des compétences d'un ordre de collectivités, ou de toutes les
collectivités. Il est également possible de faire le partage en se référant à
une clause générale de compétences. Aucun système n'existe à l'état pur et,
en ce qui concerne la France, les compétences des collectivités territoriales
sont définies, outre la clause générale de compétences, par différents textes.
Des facteurs purement nationaux et historiques expliquent, à un moment
donné, la répartition existante : l'enseignement, par exemple, a toujours été
peu décentralisée.
Réformer les compétences signifie, à l'époque contemporaine, recon-
naître le rôle éminent des collectivités territoriales dans certains domaines.
C'est préciser le rôle de chaque collectivité par rapport aux autres collec-
tivités. C'est permettre l'exercice effectif de ces compétences en attri-
buant aux autorités locales les pouvoirs indispensables à leur mise en œuvre
(v. J.-M. Pontier, Niveaux de décentralisations et transferts de compétences,
Les Cahiers du CFPC, n° 17, nov. 1985, p. 85 et s.).
La problématique de la répartition des compétences a considérablement
évolué :
4) Pour les mêmes raisons paraît tout aussi vaine l'idée, réitérée avec
persévérance, notamment au Sénat, d'un partage par « blocs de compé-
tences ». C'est cependant un tel engagement qu'a pris le législateur en 1995
en décidant que « la répartition des compétences entre l'Etat et les collec-
tivités territoriales sera clarifiée dans le cadre d'une loi portant révision de
la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 (...) et de la loi n° 83-623 du 22 juillet
1983. Cette loi devant répartir les compétences « de manière que chaque
catégorie de collectivités territoriales dispose de compétences
homogènes ». On peut douter que le législateur parvienne à un tel résultat.
Les personnels sont constitués par les élus et par les agents au service
de la collectivité pour mettre en œuvre la politique décidée par ces élus.
Le statut des élus est un problème ancien, qui connaît des variations
contemporaines. Dès les premières lois de décentralisation, les pouvoirs
publics manifestent le souci de contrôler les élus étroitement. On peut diffi-
cilement parler de statut, les élus étant révocables très facilement. Ce n'est
d'ailleurs qu'à partir de 1882 que les conseils municipaux peuvent élire leur
maire (v. J.-M. Pontier, Panorama sur le statut de l'élu local depuis 1882
jusqu'à l'époque contemporaine, Les Cahiers du CFPC, n° 14, juin 1984,
p. 7 et s.). La première réforme consiste à assurer l'indépendance des élus
à l'égard du pouvoir central. Cette indépendance est aujourd'hui acquise.
La durée du mandat est un autre élément du statut qui ne soulève guère de
difficultés car il n'est pas un élément fondamental de ce statut.
L'urgence d'une définition d'un statut des élus est apparue, à notre
époque, sur quatre plans :
Les élus locaux sont des bénévoles. Il faut donc, pour gérer les affaires
de leur collectivité, soit qu'ils prennent sur leur temps de travail, soit qu'ils
prennent sur leur temps de repos. Deux questions se posent donc : la
première consiste à se demander s'il convient de maintenir le système du
bénévolat. Une réponse affirmative étant donnée par tous les intéressés, il
convient alors de se demander s'il ne faut pas dégager des « crédits
d'heures » pour donner aux élus le temps de gérer dans les meilleures
conditions.
Le bénévolat exclut l'idée de salaire, mais non celle d'indemnité.
Celle-ci peut pallier, en partie, l'absence de salaire. Une réforme est indis-
pensable si l'on ne veut pas que les collectivités territoriales soient gérées
uniquement par les personnes qui ont le temps, c'est-à-dire les « inactifs »,
au sens économique du terme.
Il ne suffit plus, aujourd'hui, d'avoir des convictions pour gérer. Les
communes, a-t-on dit, sont devenues de véritables entreprises. Elles
exigent, en tout état de cause, certaines connaissances juridiques, finan-
cières, comptables. La formation des élus est l'un des objectifs d'une
réforme du statut des élus. Cet aspect se heurte, à l'évidence, à de grandes
difficultés.
L'idée d'un statut des élus locaux a fait son chemin. Cela était indis-
pensable car on ne peut plus concevoir aujourd'hui cette fonction comme
on le faisait autrefois, en raison du changement de rôle des collectivités
locales. Il serait même possible de s'interroger sur l'intérêt de la substi-
tution d'exécutifs nommés (sur des critères de compétence) aux exécutifs
élus. Mais cette idée, iconoclaste et choquante, n'a jamais donné lieu à un
commencement de réflexions et est écartée sans débat.
La « démocratie locale » postulant donc, en France, des exécutifs
locaux élus, le législateur s'est, tardivement, préoccupé de fixer certaines
règles. Il n'existe pas, faute de consensus suffisant, de « statut général »
des élus locaux mais des règles minimales concernant les « conditions
d'exercice du mandat » (v. infra, le chap. sur les administrateurs locaux).
Le principe du bénévolat ayant, à la demande des élus locaux, et pour des
raisons aisées à comprendre, été maintenu, le législateur l'a compensé en
revoyant le système des indemnités. Il a procédé à une revalorisation, indis-
pensable, de ces dernières, et à une unification des règles, mettant fin à un
système hétéroclite et dépassé. Dans le même ordre d'idées, ceci corres-
pondant à une exigence de notre temps, un régime de retraite des élus a
progressivement été mis en œuvre.
La formation des élus est une àutre exigence d'une gestion moderne
et efficace des collectivités locales. Bien que le CGCT consacre tout un
titre (mais composé d'un seul et court article...) au Conseil national de
la formation des élus locaux, les dispositions relatives à la formation,
prévues par le législateur (et qui figurent au CGCT, pour chaque catégorie de
collectivités, dans un chapitre sur les « conditions d'exercice des mandats
locaux ») sont extrêmement modestes. Sans aller jusqu'à exiger' une
formation obligatoire (qui serait considérée, en France, par une sorte de
réflexe, comme « anti-démocratique ») il serait possible, et sans doute
souhaitable, d'aller plus loin dans cete voie afin que le « droit à la
formation » énoncé par les textes soit plus qu'une formule.
Il existe enfin, en France, un problème auquel la loi du
30 décembre 1985, qui prétendait le résoudre, n'a apporté que des réponses
timides et insuffisantes : c'est le cumul des mandats. Le gouvernement a
décidé, en 1998, de renforcer la limitation du cumul. La seule solution
satisfaisante, peut-on penser, serait l'interdiction de tout cumul (sauf pour
député ou sénateur maire d'une petite commune). Peut-être faudrait-il aller
encore plus loin en limitant la rééligibilité de tous les élus.
La réforme des personnels est également celle des agents recrutés à
la suite d'une procédure administrative pour servir la collectivité. Le
problème n'a, pendant longtemps, suscité aucun intérêt. Il était, de plus,
limité aux seules communes. Ces dernières n'avaient, au XIXE siècle, guère
besoin de personnel. Celui-ci était représenté, le plus souvent, par le seul
garde-champêtre, dont la littérature s'est largement emparée.
Dans la deuxième moitié du xxe siècle il a fallu se préoccuper de donner
un statut aux agents communaux, parce que ceux-ci étaient de plus en plus
nombreux. Cette augmentation a entraîné l'édiction de garanties pour ces
personnels.
Dans la période la plus récente le problème s'est renouvelé, pour deux
raisons : c'est d'abord une augmentation du recrutement, par les communes
et, dans une moindre mesure, par les départements et désormais les régions,
de personnels. Les réformes de 1982-1983 ont accentué cette tendance.
C'est ensuite la valse hésitation entre la comparaison avec la fonction
publique de l'État ou avec les agents de droit privé.
La réforme des collectivités territoriales a pris une ampleur et une
étendue inconnues jusque-là. C'est sous l'aspect de l'idée de réforme que
doivent être examinées à notre époque ces collectivités. Il convient sans
doute d'éviter l'erreur de la «réformite», et admettre qu'après toute
réforme importante il est indispensable de faire une pause pour que la ou
les réformes puissent être assimilées par le corps social. Mais il est
important de souligner qu'une institution a tendance très vite à se scléroser,
que les règles techniques d'organisation et de fonctionnement ne doivent
pas susciter un attachement démesuré car l'essentiel est l'esprit de commu-
nauté, et il appartient aux citoyens de le réinventer.
La réforme de la fonction publique territoriale, intervenue en 1984, va
se prolonger encore pendant de nombreuses années. La non-codification,
en 1996, des dispositions relatives à la fonction publique territoriale est
significative du lien établi avec les autres fonctions publiques, un code
complet de la fonction publique étant en cours d'élaboration. Bien qu'un
statut existe, avec de très nombreuses dispositions, tant législatives que
réglementaires, la fonction publique territoriale cherche encore son
équilibre.
Plusieurs facteurs expliquent que la réforme ne soit pas achevée. Un
premier facteur a été la difficulté rencontrée pour mettre en place un certain
nombre de « filières » de la fonction publique territoriale, notamment la
« filière culturelle » (du fait, notamment, de la diversité des corps et des
règles qui existaient jusque-là). Un autre facteur a tenu à la lourdeur des
mécanismes et des institutions prévus par le législateur et dont certains, de
ce fait, ne sont jamais entrés en application. Un troisième facteur tient à la
difficulté du compromis, indispensable mais délicat, entre les garanties que
demandent naturellement les agents de la fonction publique territoriale, en
leur qualité de fonctionnaires, et le pouvoir des autorités décentralisées sur
ces agents, qui implique tout aussi nécessairement la décentralisation. La
parité, affirmée par la loi, entre la fonction publique d'État et la fonction
publique territoriale, est une autre source de heurts car si elle fonctionne
dans le sens État-collectivités locales, elle ne fonctionne guère dans l'autre
sens. Par ailleurs le principe de l'appartenance des agents recrutés par les
collectivités territoriales est toujours menacé par le souhait des autorités
locales de recruter des agents par voie contractuelle, cette procédure
donnant plus de prise et de marge de manœuvre auxdites autorités. Certes,
le législateur a limité, voire interdit, dans certains cas, de tels recrutements,
mais les élus locaux sont fréquemment tentés de condamner ces règles, et
font pression en vue de leur adaptation.
BIBLIOGRAPHIE
Parmi les ouvrages de base il convient de citer en premier lieu l' Encyclopédie collec-
tivités locales, publiée chez Dalloz, sous la direction de F.-P. Bénoît, collection la plus
complète sur le sujet et régulièrement remise à jour (9 vol.). Dans une autre perspective le
mémento Dalloz de J. Moreau, Administration régionale, locale et municipale (lie éd.,
1995), constitue un remarquable instrument de travail. Le Jurisclasseur collectivités locales
comprend actuemment quatre tomes. M. Bourjol et S. Bodard ont écrit Droit et libertés des
collectivités locales (Masson, 1985). F. et Y. Luchaire ont publié, aux PUF, Le droit de la
décentralisation (1983). Un autre manuel est celui de A. Gruber, La décentralisation et les-
institutions administratives, A. Colin, 2e éd., 1996. V. également J.-B. Albertini, C. Bérenger,
J.-L. Marx, Dictionnaire juridique : pouvoirs locaux, Dalloz, 1994 ; P. Gérard, Lexique des
collectivités locales, PUF, 1995 ; E. Vital-Durand, Les collectivités territoriales en France,
Hachette, coll. « Les Fondamentaux », 1994. G. Belorgey, La France décentralisée (Berger-
Levrault, 1984). J. Ravanel a examiné les changements intervenus dans le cadre de la
Ve République avec La réforme des collectivités locales et des régions, Dalloz, coll. « Études
politiques, économiques et sociales », 1984. Deux ouvrages synthétiques sont à signaler,
d'une part, A. Mabileau, Le système local en France, Montchrétien, coll. « Clefs », 1995
et, d'autre part, P. Sadran, Le système administratiffrançais, Montchrétien, coll. « Clefs »,
1997. Sous le pseudonyme très significatif de J. Rondin les auteurs de La France en décen-
tralisation (Fayard, 1985) s'interrogent sur le sens de la décentralisation au cours de notre
histoire.
A noter également, A. Chaminade, La pratique des institutions locales, Litec, 1990.
Parmi les publications régulières consacrées, en tout ou en partie, aux collectivités terri-
toriales, il convient de citer :
L'annuaire des collectivités locales, publié annuellement par le GRALaux Éditions Litec.
L'annuaire européen d'administration publique, CRA, Aix-en-Provence - CNRS, également
annuel, qui comporte des chroniques régulières sur la décentralisation.
Parmi les revues, très nombreuses, on retiendra particulièrement :
Les Cahiers du CFPC, puis du CNFPT à partir de 1988.
Départements et communes (revue officielle de l'Association des maires et de l'Association
des présidents de conseils généraux).
La Gazette des communes.
La Revue des finances communales.
Vie publique.
L a p l u p a r t des textes législatifs e t r é g l e m e n t a i r e s relatifs a u x collectivités territoriales
o n t été r a s s e m b l é s dans u n C o d e de la d é c e n t r a l i s a t i o n , p a r u e n 1985 a u x É d i t i o n s
Berger-Levrault.
S u r les r a p p o r t s d é m o c r a t i e - d é c e n t r a l i s a t i o n :
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n° 8 2 - 9 7 4 du 19 nov. 1982 ; J. C h a p u i s a t a v e c la p a r t i c i p a t i o n de F. B o u y s s o u , L a répar-
tition des c o m p é t e n c e s ; P . - M . G a u d e m e t , L e s c h a m b r e s r é g i o n a l e s des c o m p t e s ; J. M o r e a u ,
L ' o r g a n i s a t i o n de Paris, M a r s e i l l e et L y o n ; F. L u c h a i r e , L a d é c e n t r a l i s a t i o n dans les d é p a r -
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P a r m i les o u v r a g e s a n a l y s a n t les r é f o r m e s récentes, p r é s e n t e n t u n intérêt p a r t i c u l i e r :
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L a nouvelle d é c e n t r a l i s a t i o n , sous l a dir. de F. M o d e r n e , Sirey, 1983.
Les nouvelles c o m p é t e n c e s locales, sous la dir. de F. M o d e r n e , E c o n o m i c a , 1985.
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S u r le code g é n é r a l d e s collectivités t e r r i t o r i a l e s :
C o d e général des collectivités territoriales, Dalloz, 2e éd., 1998, sous la dir. de J.-C. D o u e n c e
(rééd. tous les d e u x ans).
C o d e général des collectivités territoriales, Litec, 1997, sous la dir. de J. M o r e a u .
C o d e général des collectivités territoriales, L e M o n i t e u r , 1997, sous la dir. de J.-B. A u b y .
B r a i b a n t G. et C a t t a E., L e c o d e g é n é r a l des collectivités territoriales, Rev. fr. d é c e n t r . , 1996,
p. 132-142.
B r a i b a n t G., L e c o d e g é n é r a l des collectivités territoriales, R F D A , 1996, p. 177-183.
P o n t i e r J.-M., L e c o d e général des collectivités territoriales, Rev. a d m . , 1995, p. 6 1 5 - 6 2 5 .
Chapitre 2
LA N O T I O N
DE C O L L E C T I V I T É T E R R I T O R I A L E
1 / D é f i n i t i o n d e la c o l l e c t i v i t é t e r r i t o r i a l e
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