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Psychologie cognitive 37-031-D-10 Besche-kichard P Perruchet Résumé. - La psychologie cagnitive, sous-discipline de la psychologie s‘intéressant cux processus de traitement de information, @ vu récemment ses champs d’opplication se modifier et ses méthodes se renouveler Cet article sorticule autour de certalnes questions actuelles en psychologie cognitive tells que Cele des mécanismes qu président adaptation cognitive ou celle de Minconscient cogniti. A partir de ces Questions, plusieurs grandes fonctions cognitives sont abordées : apprentiss mémoire. Utilisation des méthodes d’imagerie ci ‘octuelement des virages méthodologigues au sein dela discipline. étude des faisonnement, langoo computationnele const risation, rale et approche Sysfonctionnements cognitis de patients psychistriques (schizaphirénie, dépression) ou neurologigues ouvre fa psycholagie cognitive 0 étude dy pathologique, et porticipe ainsi au renouvellement de ses théories et de ses méthodes, Dans le champ de (a psychopathologie, cette approche permet une nouvelle jecture des Aystonctionnements psychiques et ouvze la vole & de nouvelles techniques de prises en charge, axées sur lo rehabilitation cognitive des patients. “02: ne Screg eee tree Tos ds ts Mots-clés: langage, mémoite, opprentissage, imogerie cérébrale, psychopathologie. De Ia psychologie expérimentale a la psychologie cognitive Athhure de laplustaeciptinait on continu de dstinguer ax sein de le poyehologie,plusieuss sour dlcplins, chacune cartes parses donwinesdetide ses méthodes, se concep ss tries Gest ins que la poychologie cognitive propose s2 «vision» de Vétre humain, de son fonctionnement et ae ses éventuale ysfoneionnements Ty a quelques dizsines a'snnes, es paychologuss érudiant la Dexepton, Lattenton, Vapprentesge, Ia memoir, le langege, le Feisonnement, Ja naoiution de proslimes, ov encore ja prse de Geen, fisies dla peychlogleexpérinercale Les chercheus fnalysant les memes domeines sejourd’hu sattsbuent ie nom de peychologuer cognivistes. Ce chuagenent ce dénomination nt respond pas qu une évolution teninologigue- I tradut en premier une volontéafche analyser Ia v exgaiion 2, que Yon peut détinr on premibre approximation comme Te processus Breaqustion et d'iisation des comnaisances Ine agit done plus Ge decir des reltons entre stimulus et réponse, mals analyoer es connaissances, variables on obeerabls,ntzables& pans de ‘sation ‘La fait que le champ soit axjoudhai désigné par son objet plutst que par se méihoce d'investigaton traduit égelement une Etalaation mains acentude sur une méthode waigue La démarche capésimentale rest, certs, dan cn sens large, le pre fondateur Asia peyehologie cognitive, en lant que gene-mie de cocalssances Cel she ch: eo tenn nooo de be Ue es ec thay So hi ons pyc oe a ‘REN Ce, ad Anne Smt 979 cas, res cn e Far hme Bi atch CA, eat Boe LAD lds es 6 eae aa 60 Oe ree vvérifables sur Yoomme et son comportement. Le principe de le _néthode expérimentale consiste & poser uno question ou proposer ‘une hypothese, généralement dévivée dune théorie, et & construire tune sitsation expéimenale susceptible d'apporter tine séponse & la (question poste, ou d’évaluar I'hypothese. La conclusion est wétiGnble car Je démarche s'opére dans des conditions oigneusement définies de telle fagon que les résultats observes ‘pulssent re eproduts. Cette démarche demenre sans doute la plas fréquente en psychologie cognitive, bien quelle soit Yobjet d'une cerlaine évelution, La psychologic expérimentale traitionnelle ait focaliste saz Yapproche de laboratoire. Dans ce contexte, les situations analysées sont considérablement épurées, de fagon & pouvoir etre trltées dans un temps court (de Yordre de quelques [ninules 08 dizaines de minctes). Ces simations, de tts aticeles et simpliScatrices, tendent & sfensichir ef & se rapprocher de plas en plus de situations naturelles. Ce changement corsespond erteinement & la prise de conscience du fait gu'isoler des composeniea de comportement de leur contexte revient souvent & lee vider de leur sens. ‘Mais une Evolution de plus grande importance consiste bensichir a méthode expérimentale su gens strict par deux approches, complémentaires: approche computationnelle et Vimagerie cofrtbrale Llepproche computationnelle vise a Glaborer des modéles dix fonctionsement cogritf de fapon eulfisamment précise pour quis puissent éize implémentés dane un programme informatique. De Fadéquation entre les résultats €u programme et les performances de gujets réele placés dans des situations analogues, dépend la validation des tmodéles paychologigues ayant servi & xéaliser Je programme informatique (i] faut noter que cette démarche Iimpliqae en aucun cas de prendre Ja struckare de Tordinateur comme mode de Yesprit humain) Cette démarche a 6 égelement ce eae TCH ET TIE ITT FA I RS TT TD TET, a7osupa0 niliste pour Ia validation afhypotises Ge dysfonctionnements Copmtie dans Ie schizophuéne et Iz constuction d'un moddle copmits de cette pathologie, Le récente explosion de Yuiisation des méthodes d'imegeris en paycholope cognitive oe tsouve jstiée par Je nivens analyse Sapplémentaie atiquel conduibent de tlles techniques. Les tndtodes d'imagerie frébrae les pls féquernment usages sont les potentils evoqués cognitis (FEC), le magnétoencéphelographie (EC), Vimagerte par résonance magnétique fonctiornelle (RME) et Js tomographie par gssion de pasitons (TEP). Ces méthodes peuvent Ee 1qroapées en deux grandee categories diférant quant Pi natuse de a tecinigue snvesgation. ot des incoesrecwllis Tes deux premitres méthodes (PEC et MBG), en mesuzant les activite dickies du cervens et leurs variations, posobent une ‘bonne sésclation temporelle et permettent, pour les potentels Groqués, observer diferentes composanes ctraciigee per lear polatite (postive [P] o1 négative [N]), leur letence (durée Frappattion de Ponce apris I présentaion cu stinulus on pare Sint dela P300 pour Adee une composante positive apparsssant 53) ma eps le ais), Yampltde de is dlexon postive ou igaive fen yV) et ler tppographie Le. Ia Jomalisationcfzébale de Tamplitade snaxinale. Cee composentes retent la mise en piace de crain raitements coprlt Les potentelsévoqués consttaet, dane leur principe, une variate de Y'Sectroencéphslographic Dulsquil sagit dextaaie, de Vacivité decizique natarele du Eerve-dee-composantespéliques dont ie caracésstgues Spundent dela tice cognitive A realise et es stratégiesadoplée> parle ouje ay coura de cet che, Les méshodes tees que TTRME Eo le TEP ofrent une melleue resolution spatiale des évéoemonts fcgaifs en permetant la Icaisation des zones czebels actives, Iorogue le cutvenuniaie une che déterinée of fournseent ime cartographic du cervens en activi inmaption des techniques d'imagere ofnrale dans le champ de Ta poverologe cognitive « penis & cette discipline de ne plas rester Eiktonnde 2 lanalyse 4a comportement observable (temps de ction, tno» ders, rapport verbaun, et) jusgu’alors liste pour indéer les taszomentscognitis séaliss paz Vindividw, Sous Reserve de Yacceptation de cerlains postulate, les méthodes ‘Famageriefousnssen a posi deloalse, das le cerveau, ls processus cognitis sollte dans ia résolution d'une situation Expesimentale donage au sujet Néarmoins, quelle que sot la ledynigue Cimagers uted, alles ne peuvent Gce s&éuitesB deo techniques de localisation fee. Des fonctions cognives aussi Complexes que ls mémoie ne pesvent se limiter & ane stactore Sratareque donnée, cz cles impliquent des résennx nevronesx Complencs. Lintérét des méthodes o''magerie cérdbrele en peyehologie copstive pourrait alors se ésumer au niveau analyse piss prs augue! els condusent Pow luster notre propes, nows damnans Yexemple de étude du langage pour laquelle Tutlitation des PEC permet de disaéqser Ses processus cogiitife sousjecents & I'enalyse sémantique ou Symiaxigue. Les iombreuser Grucessétisos sor Te traitement de Tinfomnation sémantigue os aynisnigue, & aide de paradigmes paycholinguistiquen, montrent gue In présence de, transgressions EEmanigues ou sprimigues ene deux mots augmente les temps de reconnaissance de ces mots. Lianelyse des réponses omporiementales permet parc difiitement de diférencier Jes processus copii sexpectfa au traitement efmantique et au Eettementeytenique, En revandhe,Js études raises cos Gemires tides pu Jes effete de contexts sémantique ou syntndgue sor la frconsalseance des mots monttent que ces deux ypes de taltemient ue engendrent emergence de deux composantes Gistintes fee PEC Vincongratt smanticue el eesocise& emergence d'une ‘composanie négetivesurveraat environ 400 ms aps le débat da ‘SSinulis (M400), alors que le eensgressons eyntaxiques sont lobslement assoaiées # Vémorgence cune PDO (onde postive Exrvenant environ 600'ms aprbsle debut dustin)". tlsation de ces méthodes en psycholngie cognitive inst, par tconséquent,cete disciple au sein de ce gu ext maintenant onvenu d’appelet les neurosciences cognitives. Lee retombées Psychologie cognitive Peyohitre ‘achueles our It connaissance de Ja cognition, bien qu'importantes, otamment dens le domaine de Vatiention ou encore celui du Tnngage. devralent se développer dans un proche avert, et cosi dractant plus qu’ devient pessble Ge proposer des analyses des processue sous-acents atx phénomnes associés# Ja conscience, Gael intézet la psychologic cognitive peutelle repsésenter pour Ie ‘Bayeniatze ou le peychologue ciniien ? ‘but moins deux misons samblent a prios! laigner la psychologic Cognitive des preoccupations cliniques et thérapeutiques. La pas (Evidonts eat sxne doute que la payehclogie cognitive est cennée sur {e fonstionnement rozzial et non sur les dysfonctionnements, Une seconde saison est gue les questions relatives & Vatfectivité, aux motions ont soulevé peu dintért en psychologie cognitive, alors tguelles sont centrale dans une perspective cbnique. Ges deux aspecis sont toutefois en pleine évolution. Depuss plusieurs années, le paychologie cognitive a cessé de sintéresser Seulement Vaemme asia comme resrésentant d'un fonctionneent ‘ogais normal Vintért pour Vétude copniive de patients etteints Se trovbles neurologiques, neuropsychologiques 08 peychintriques ine fait plus figure d'exception et ouvre une nowvelie perspective de Comprehension e d'approche de ees pathologies". Comme nous le Vernons 20 cours de cet article, étude cognitive de la paychopathologie consiste décrize le fonctionnement cognitif ‘Eonateldus atteins de roubles mentaux en s/appuyant dizectement Shu les snodeles ot les methodes eaborés ex psychologic cognitive, fclnirant.en retour Ia compréhension des dysfonctionnesents ‘observés et pemetiat In construction de modBles théorique’ de peychopelhologie cogitive, Dans ce comaine, ls avancée les pits Eekaines eancement ia schizophnénie 9) Dans certains cas, Verde Se patients porteurs de lesions cérébrales ou de pathologies nentales presses procure a Ia psychologle cognitive un moyen €& Validation exteme de ses hypothéses et de ses théorses, A ce suet, les recherches conduites, & partir des années 1980, sur le Fonctionnemert des eyatemes de mémoise de patents souftrant (annése sont exempleizes. Nous les évoquons plus loin au cows de cet ate. Le pe c'intért de In peyehologie cognitive pour Is sphire des Gquotions ost Sgalement en cours Ge changement. Entre swtres Sources de cote evolution, 'nsézet croissant pour Vétade cognitive Ges troubles psychiques a conduit les auteurs 8 sYintesroger et & Dprente en capie le re des émotione sur les raltements cognitifs Realist pox les individus. Comment comprendze et expliquer les troubles cognitifs deo patients céprimés indépendamment des ‘perturbations émotianrelles objectives cher ces patients ? C'est sur Er’bae de cette question que sont apparues les thérapies eogni- fivocomportementales qui font du triangle « affoct-cognition- comportement’ le point dorgue de Yensemble de leur pratique, ‘Rotanunent pour oe qui concarne lee prises en charge des patients Aeprimés ©. $1 Ja dépression semble Ome, & Vheure actuelle, le fmailleur exemple de Vinségration cognition-émotion, les zécents ‘Gavawx menés sor Telectiyinie sont aussi, A ce Gite, promettews ‘ouverture. Lslexthyanle pout, en effe, tre considérée come an dysienctionnement aifectif souc-tendw par des phénoménes ‘prvdlologiques, cogs et neurobiologiques. Cet état émotionnel Barewier vient modifier la prise d'information des sujes et Je Fritement subséquent de cette information. D'une maniére plus ipénérle, on sail @ parti des études réslisées sur les ens entre ‘Eoubles anxieux et/ou dépressifs et processus cognitif, que oe ‘Gats aifecis vont produire un bialsattentionnel en augmentant Ia (Qualité du traitement opé6 sur los stimulus éaotionnels épat Ceci sfobsesve tou! particalitrement Joxs de la remémoretion Sévénements émotierines postfs ou négetis et stockés résemsnent tex moire: un eft de congruence & ’éat psychologique anxieux tet/ou dépressif est observe". Indépendamment de V'étude des pathologies, 1s peychologie ‘cognltive manifests un inter de plus en plus mazqué pour Yétude {Geb manifestations émotionaelies ou «intentionnelles» représentée, epuis lea années 1960, pax Je courant de « le théorie de Vesprit » (Gitory of mind oa ToM en anglais) ©, Ces recherches ant penstis, de vintaresser & des plnsnoménes cogrifs complexes tels que la Poychiatrie lecture de Yespsit humain impliguant le compréhension de ses [propres dats mentaux et de ceux des autres. Ainsi, Ia thécrie de Pesprit foumit 8 Je paychopsthologie des oulile essentils pour (@valuor ot comprendze les phénoménes ‘mpliqués dans la relation CCinique ainsi que dane le relation thérapeatique. [est bien evident que les avancses réalisées sur le compréhension du r6le des Emotions sur Ia cognition et Je comportement du sujet sain ‘permettront la progression des modes pathologiques. Ces évolutions xécentes event un cerein nombre d'ebstacles & un rapprochement de la psyehologie cognitive et des disciplines lnigues. Il reste toutelois des différences dacceni, sans coute {ncéducttles. Ainsi la peychologi cognitive sintérsso pénéralement Bun « homune moyen », négligeant (histoire individuelle et le systtme relationnel ces ext alors que Je clinicien adresse 3 un {individu mere dans un systeme relationne! dont il cherche a évaluer ‘nfiuence sur le comporiementindivicae). En oats, la psychlogie cognitive ne peut offrir que des hypothtses, elle ne peut fie ‘considézée comune une science sboutis. Sur bien des domaine les hercheurs “apposent dare des débats qui ne portant pas sur des pointe accessoires, mais bien su les fondements méme de leur Eliseipline, remettant en cause des choix théoriques fondamentaux, Le praticlen, Iu, s besoin de certitudes pour fonder son action. (Comme nous le Verran il eat cruelamen beaucoup mains dificile de voir les prolongements de Is paychologie cognitive & Ie ‘paychopethologio en se plagsnt du point de vue du cherchear Ge celui do Ia pratique alinique. Pourtant, les études cognitives ‘ondiles eur des patients ont pour objeca. in Sng, ‘ameliorer e adapter de nouvelles prises en charge des troubles en question. Platét qua de passer en revue ls différents Gomaines qui sinccturent (genéralamant lee anuels de prychologie, tels gue perception, Iémoine, langage et autres grandes « fanctions >, Vexposé est structuré autour de thematiques transversales. Lune d’elles est ‘centre sur In question de savoir si Yadaptation cognitive est & base ‘de connaissances abetites et générales, ou au conteaize procede par tnalogie autour de situations epéciBques et contextualisées. La seconde thématique prend corps ectour des notions d‘inconscient cognitif, d’automatismes et d’implicte, Nous allons tenter de ‘monirer en quoi ees questions saat pestinentes poar le cinicen, et en, qual lee reponses proposées par les recherches contemporaines ‘ofzent des perspectives nouvelles. De Vabstrait an spécifique NATURE DU DéBAT: GéNERALITES: |Le monde est ourveré par des lois que le scientifique peut décrire ‘Las régulariés du monde physique sont déerites par le paysicien, Jes regularités du monde soe] peuvent Ye par ie sociologue, les ségularités du langage parle grammairien ou Je linguise, et ash de sulle, Ces scientifiques, quel que soit leur domaine, extraient de Vinginie varieté des observations conerttes un petit nombre de ‘principe abetraits et généraue. (0s, de fagon générale, le comportement hnumain serable sensible & ces principes, pulsgu'l se trouve adapté & con. environnement. CCextee, on paut facioment trouver des exceptions. Dans certain cas, ‘hop gens nous trompent str la ralié Ces choses. Ainsi en estil des fameuses ilsions visuelle, largemen: valgaisées. Nous pouvons également nous tromper dans mos croyances, dans nos ‘alsorniements Et les peychistres sont en bonne plnce pos savoir ‘que le comportement humain n'est pes tosjoure margué du eceaw de In réussite. Mais de fagon tts lamer le cazactbre adapté du comportement main 7/est pas le frit d'un ‘place, mais une consequence logiqze des princves de la biologie Svolutionnaize: "Uae alt pas ainsi, nous ne sexions yas J po en parler Cansidérant ces deux prémises, la possiblite de décrre le monde par des prinelpes genéreux ef abstrats, et la prédominance de adaptation comportementale, le6 psychologues cognitivistes ont Psychologie cognitive 37-031-10 naturellement pensé que cette adaptation était le fruit dane ‘connaissance porant eur ces principes. Ce mode de pensée pent 8 fbservé dang tous les domaines de la paychologle. Considésons Seulement trois exemples, Let categories pouvant étre souvent décites en termes d’cne combiralson de propriétés nécessaizes et sufisantes, le para également nécessaire de penser que ces propriété étaient connes du sujet dés lors qu'il est capable de etdgoriser. Dana cate igne, appeler © ehian » un animal témoigne Gis fat que le set connaft les atributs qui font de cet animal un chien, ot Je distngue par exemple d'un chat. Un second exemple cconceme let cannaissences synlaxigues. Le langage pouvant &te ‘cert foanellement, 12 par neturel de penser que comprendse et parler éift le manifestation d'une connaissance portant sar a Structure profonde de la grammnaire. Dane cotta ligne, accepter « la bolle table » comme structure grammaticalement correct témoigne Gin fait que le Iocwiear a une connaissance de la regle d'accord en gense de Yadjctf et du nom. Empruntons le demier exemple au Champ de l'adeptation eu monde physique. Nous savons prévoir approximativement le point de chute dune balle alors qu‘lle vient ere Iencte. Cette compétence témoignerait de ia commaissance et fe Yutlsation des lols de la baistique smpliqaées dans cette action, telles que le physicien peut les formuler De tellee inférences ne sont pouriant pas nécessaires, car ces interprétations altemadives font possisles. En simplifam, on peut Supposer que s 'on appelle tel animal « chien », ces: simplement parce qu'il ressamible é tel sate animal que Yon Sait te un chien. Fent-etre que le aitd'ecrepter belle table v vient-seulement du fait: ‘que Yenfant e enlendu cette expression maints fois, sae jemais Entendre « beew fable », Peutétze enfin que la prédiction de TYobeervateur su le point c’zsivge dune ball serait lige eu fait que ‘et observateur a vis quantile de lancers dane des conditions plus fo moins similaies. Le fugement prédicu sfopérerait par analogie tSnecte aver leo le lancersanti-ieurs es plus semblables. En fat, Vhistoire récente de Jn peychologie cognitive traduit un passage ‘progress’ & des expicnons do oe ganze, dont Yon ne soupgonnait ‘pas ia palesance fly encore quelques années. Avant d'iustor cote Evolution cans quelques domaine: sélectionrés, est roatefis wile ide se cemander quel enjec ce débat peut] avoir dans Te champ nique? ‘Ac moins dewx implications cliniques peuvent etre avencées. La premitre conceme le mode de forctionnement du: clinicien Iu ‘meme. Le clnicen est un expert, dont l'expertse est, au moins ‘partclement, le frit ane longue pratique. Comme tout expert! feat amoné A preneize das décisions complexes sur la base de critéres smulkples, ef recowat souvent pour cola a une cartaine « intuition » ‘concemant la selution qu joge I miewx adaptée. Cette intaltion [peut énre attrisaée a une ceraine forme d’intemalisation des lois et puncipes ginésaux guidant le domaine d’expertise. Si Yon domme ‘rédit aux avencées técontee de la payehologie cognitive, intuition ide Vexpest eeuble & mettre davaniage au compte dun traitement ‘par analogie avec des cas faquents ou zécents, qu’aa erédit d'un ‘altementretionnel sophistiqué. Cette prise de conscience peut ere utile, ne seraitce gu’en considérant le fait que le treltement fnalogique peut, bien sts, porter sur les @éments perinents au ‘agnostic, nis, comme nous le verrons ples loin, suse bion sur {estes aspects paremant accdantals et eonioxtuels 1p seconde maison cancerne Ja compréhension des désadaptations “bservéee dane certains troubles. Les propositians torques offstos sécemment par Is psychologie cognitive permettent de rendre ‘compie de carisins phenoménes observes en psychopathologle, Par exemple, on connait maintenant la diffeulté des patients schizophtnes & determiner leurs comportement en s'appuyant sar Jes ségulaités extras d’une situation antéreure mémorisée #9 Jes echizophines ne parviandtaient pas a prendre en compte les astociations acquises &t mémonisées pon Jes applique, par analogie, tne données. dia-mament Outre Vimportance des-événements antrleuss sur la mise en jeu de comy 5 actuels, ces résaliats posent le question des dificuliés d‘apprentissage dans cette Pathologie et de lour possible remédiation. Si les réponses spportées ar Vindivids dans des situations nouvelles ¢appuient, en efel, sar 3 es résultats de situations antsicures tees par analogie & ln rowel situation, alo Fenricicement dep comnassarets et Snuttuton des hponses ae font de sanire contextual. Sembie bien que iz prise en compte du contexte, cher le Schirophvene, soit le'point dorgue dea diférentes attudes Sysionetonnelos obeervées dans cette pathologie. Las tnlves exploration dis capaciés Wapprentisonge deo patients Schisbphrine ssn, A ej limites alors g(a qoeton de Fappreninge (cognitd se pore aver astant pits acai cher or pais gue fon en es hginer des malas de rehabilitation give CATEGORISATION Le champ de a cetégorisation ct sans tucun doute celui dans lequel Yérolution des conceptions évoquées plus hauta été la plus précoce, 4a plu radieale, et domeure la moins contestée. Les premieres ‘conceptions ont été marques par existence supposée de eatégaries abstrites, respectant éventuelement une orgenisation hiér fricte, dieque catégorle pouvant ée définie et distinguée des fautes, par tne suite de ctres entzant en relation conjonctive ou sjoncive. La catigozieation était alors étudige an Inbocatoie en sounetant les sujets& des ches d'apprentiseage de concepts, dans lesquelles, par exemple, il sagissit de décousrir quan label doané ‘conespondait aux carnés souges, pari un ensemble d'objets de formes et de couleurs iférenles [Notre propos nest pas de dire, bien entendu, qu'il est impossible apprendre et d’utliser de relies catégosiesMats les recherches tlterieares ont montxé néeamoins que cette forme de catégorisation cet exception et non le regle. Dew fits dstincls sont & considézer ‘Diane pany, lest apparu que ls eatégories naturelles se prétent mal {une description on termes de propmétés nécessaires et sulisentes. Pariant de Yobeervaton selon laquelle un élément d’une entégocie ppouvsit éte plus ow moins représentati de sa catégoris (a baleine ‘st mins zeprésentative des mamanifres que le lion), lesnor Rosch ‘2 montré dans les années 1979 (pour une présentation générale ©) ‘que les eatégoriee naturelles s'orgenisaient mieux autour de ‘Prototypes, sorte d’exemplaires « moyers » des membres dune ‘atggorie, que dun ensemble de prosriétés, Fle en a iniéré que Vhomme se formait également des représentatlors catégorelies centrées sur des proiotypes. La typicalité d’un exemplaice épendrait de la distance ere cet exemplaire et le prototype. Mais ‘Lert un outze fait, qui a été découvert pias tard, et qui est peut-Sire plus important encore. C'est le fit que, méme dars Ie cas of les faldgocies sont pariaitement définis, et eisément descrpdbles en termes de proprietes nécesaires et sufisantes, le sujet humain ne les tate pas ainsi. Considérors par exemple le catégorsation des nombres en pair et impalt, qui répond & une rege simple ot lunivoque. On setzouve It ces eles de eypieaité: ainsi « & » ext un ‘exestplaine plus typique das sombres pais que « 106 ». Une autre découverte manguanve a G4 le fait que Ia nature des categories est fortement infisenede par les experiences conerétes des suets avec Jes exemplnies. De nouveau, oe fut a été mis en évidence avec des ‘atégories bien délinies. Dang les expériences de Morger', les sujels ont & eatggoriaer des nombres en pairs et impaite le plus rapidement possible La manipultion porte sur la nature des items fea, Couci peuvent die cit similares (par exemple 88 est ricédé de 80, 48, ee, cestedire des items ayant un chifre en fommun) soit dissimlales (65 est précsdé de 74, 92, etc). Apres seulement 12 catégorisssins de ce type, appara que les nombres sont plus rapidement cetégorsés si les nombres présédents sont smilaires. Un autre exemple du méme genre est donné par les texpériences de Regehr et Brooks portant sur le diagnostic ‘nédionl. Das ais en snédecine ayant a réalser des diagnostics sur-des_critéres-simples et non-ambigus, se-révblent 1b aussi induencés pat certalnes propsiiés des cas‘individuels qu‘ils ont antériewrement disgnostiqués. 1 fnudraft encore ajouter & ce tableau de nombreux fits, et notamment les données montzant guun objet donné nappartient pas A une calégorie unique: tout dépend de la tache & laquelle la 4 pemonne s'adonne, Les catégories sont « contextualisées » (eg. ™), Sertardire afexistent cu’en référence & un contexte donné. ensemble de ces travaux conduisent & une conception de esprit Imumain Join de Wage « idéatisée » que Yon pourrait ven faize, structuré autour d'un corps de concepts solgneusesent ordonnés, higcarchisés, et rigidement organisés. Ts conduisent méme a 3 demande: #l est jastifs de parler de catégories pour décrire Vorganissiion de Vapparel cogniti{ De nombreux auteurs ont en effet montré que le plupart des phenoménes qui semblers renvoyer ‘la notion de eatégories peuvent ete expligues en considérant que Yon ne fet que mémoriser des Episodes indpendants, en traitant tout nouvel épisode par analogie avec le ou ies Episodes les plas ressemblants. Cette interpeétation est sans doute un pen extréme, et certains défencours des modbles « & exemplaies » sont ensuite reverts @ une théorie réintégrant certaines composantes plus abotraltes. Des models « mites » ont aussi vu le jour (eg ™"). Quelle que soit, toutefols, Yampleur du « retour de dalancier » qui ne devrait pas manque: de se produire, il demeure certain que In ‘utégoriaeion ne pourra plus re congue 3 Vimage du travail d’an natulise classant les plantes ou les espaoes animales selon des cities logiques et univoques. APPRENTISSAGE Denombmux travaux expérimentaux ont éudié pourquci des sujots ayant inveragi avec un matériel structure par des regles complexes ‘parviennent souvent & ter part de cette structure, bien quit ne Solent pas capables d/expliciter les connaissances sur lesquelles lear comportement semble se fonder. Les patients psychiatriques, ‘notamment les echizophrines, ne seablent pas déroger cate gle, mnéme si lea études A ce sujet relovent, pour Vinstané, de exception M,Un axemple de tous les ours nous est dqnné dans ia rmaftrse du angege maternel: chacun entre nous a apps parler Je francais bien avant d’apprencie les régles de grammaireseriblant soustondre cete aptinice. Le phénomine a été simul en laborstoire vec du matériel arbitaice Considérons par exemple une situation introduite par McGeorge et Burton Leg suets ont & alisar dos opérations arthmétiques sur des nombres de quae chifres. Ces nombres, en fit, contiennent tous ia chie « 3s, Apres avoir taité 30 de ces norsbres, les sujets sont confrontés Aun test surprise de reconnaissance foreée. Is doivent décider, de dewx nombres qui leur sont présente, Ieqel a {6 ulieg dane fee caleuls préoédonts, Ea ait, ous les nombres sont owrenux Mais dane chaaue paite, un dew content le chili 3, comme auparevant, alors que autre ne le content pas. I apparait (que les sets choisistent les nombres contenant um $ dans 70 des ‘as. Ben que les sujets se révélent incepables de formuler Ia Ogle sous-endant la consteuction du matériel, et se monttent nts suxpris Torsqu‘clle leur est déveilée apris coup, ces résultats sugg?rent que lee evjets ont été capables d'sbstraire cette rigie. Hr cst bien ‘entend anal que ces résultats Ont 66 interprets initialement,zinst que les nombreux résultats analogues obtenus dans ‘autres sitsations (pour synthise: “Les travaux ultérieurs ont toxsefols démontré que I'amiorstion des performances n’est pas due & Vabstraction des rigies de onstruction, Dans le ss cles expériences de McGeorge et Burton ™, Vemélioretion des performances est apparue lige, en grande patie, tua phénoméne suivant: en fait, inroduire un 3 (ou, de fagon plus igénézle, contraindre une chatne de chitres & confenir un chifie Sonné), conduit, statistiquement, & diminuer le nombre de sépetitons présentes dans le nombre Bien que le bisis solt assez fort (dans étude originale, la probabilité d’occurrence des répélitions passait de 59 a 34), il est évidemment possible de ‘Gzcociar cee deux facteurs ei Yon y prOte attention. O les résultats sont dais: un nombre contenant tm 3 zest pas aniewx recon: 4qu'an-tulre-s4l-contient-peu- de repetitions, et. un-nombre-ne Contenan: pas de 3 est plus souvent reconnu $1] eontient des repetitions. Ce & quot les eujets sont sensblesn’est pas la rogl, mais les propriétés statistiques stillantes du matériel que la régle a induites, Cote conclusion émerge régulitrement des travaux visant A réinterprétr les données de cette itécatare (pour synthise : Peychiptie RAISONNEMENT ET PRISES DE DECISION On pourrait objecter que, dans les situations précédentes, Vineapacité apparente 2 abstreire les ragles structurant YVenwvironnement provient du fait que les acions engagées #operent cen dehors de toute analyse intetionnelle et contxée. Pour une pat, ‘elie cbjecton eat indiscutsblement fondée. Le fait que Yon soit capable dextiaie des regles lorsque Yon sy emploie est une Gvicence: Vexistence méme des sciences en témoigne. Cependant, i appaeft que cette aptzude ext beaucoup moins développée que Von seralt tenté dele pensex: a litterature gar le ralgonaement Illustre ce point (pour sgynthése Pa), $1] est une acivié qui semble nous confer le satut d’éires rationnels, c'est bien le raisonnement. Et de fait, ‘Vinterprétation Is pis cassigae de notre capacité&raisormer repose ‘sur Hiypothase selon laquelle le systime cogritif dispose des ragies de Ia logique formelle. Reisonner, dans cet conception, revient & coordonner et appliquer un ensemble de régles logigues. Malneureusement, en dépit d'une certaine forime d’évidence intuitive, cette théore de la logique mentale se heurte & ces objections difSclement surmontabes. Aini par exemple, un résultat {rune extréme robusteste ext que les pevformancas dans une tiche faisané appel, en apparence, aux capacites logiques, dépendent rrotement da conten sur leguel elles portent: une méme forme dde raisonnement peut etre seussie aver du matériel families, et Schouer avec un conten non familie, Ce résultat est gfnant, car Je principal inérét de disposer d'une logigue inteme est précinément de pouvoir se comporter vationnellament dans des situations nouvelles un raisonnement est bien souvent inutile dans les Situations les plus quatidieanes, car dans ce cas, se fonder sur Vanitation ou experience est genéralement satisfaisant, Un autre fait ginant est que, par exemple, dans un raisonnement syllogistique, la qualité des xépanees dépend de Vordre dans lequel Jes prémisses sont donner etx sujets. Ces Emites ont conduit at. développement de modéles alternate 4 Ja logique mentale, et notamment 3 ls théorio des modales mentzux ®, qui donne un poids bien plas imporant & la construction dune représentation contentualisée de le situation sur laquelle un ralsonniement doit oper On reuoave sensiblement Je méme évalutlon en ce qui concerne 3a prise de dédision, existe 18 aussi une litérature traditionnelle, dans Taguelle Vhomme prend des décisions sationnelles, visant ‘maximiser Tuite attend, 2 parts d'une évalustion du binéfice et dde Ia probabiité das diferentes options possibles. Bt encore, les {tudes empiriques ne confirment pas les précctions de la théorie de Ja dédision ratonnell, eins que Yont démontxé en particule les ‘saveux de Tversky et Kekneman ®), Ainsi par exemple, comme ila ‘He monité & propos du raisonnement, le diol entre différentes ‘options pect cfr: en fonction de Yordce dans lequel ces options sont présentées, on encore en fonction de facteurs contextuels héariquement non pertinent TANGAGE Le langage est indiseutabiement Je domaine ob lz notion de régle et dle structae abstaite ast apparue le plus précocement,& 1a suite des luavann de Chomsky ila fin des années 1950. Chacun seit que pour Chomsky, a compétence dans la compréhension et Ja production du langage est lige au fait que Yenfant posstde une grammaire ‘universlle, les prodctions conerétes suxqueles enfant ast exposé ne servant qu’ fixer un certain nombre de parsmetres spéciiques & chaque langue. Cette grammaive est congue comme innée, aucun sécanisme d’apprentissage ne semblant en mesure de pouvoir en cexpliquer Vacqusiion. Ceite conception, méme si elle a elleméme pprofondément évalué sf des années, « influencé la naissance et Frrientation dele peychologie cognitive. Qu’en est avjourd’hl ? ‘Ue argage reste corte demior bastion de conceptions foctement betraconnises, défendues de fagon viralente par une minarité de chercheurs (eg :1°), Mais les devx Gernitres décennies ont été ‘marquées par un retralt progressif des vues abstractionnistes Inltales, prOnant Yexistence de connaissances innées absiaites sur Psychologie cognitive s7.0st-D-10 te stmctare du langage, ou profit de vue réintégrent Js capaités Gapprentssage, le sie des expériences specifigues et dx contexte aecquistion. Cte remise en cause a pis phosieurs directions. Tout dabord. Jes pretendues dsnonstratons lgiques, vole mathematigues, semblant fonder ia validité de le petspective chomskyenne, et surtout Tinvalldité des vues altesnstives, ont été systématiquement {Sémnides, Aisi en est par exemple de la famouse demonstration {e Gol, scion nguele aveun spaentiseage ne serait posible sane Tevicenoe négative», Cost-dire sans information diecte Sur ce {quest incorrect. Cee démenstention r/apparait fondde gu'en {cceprant certains présupposts, notamment sut les mécanisues Grapprentissege,>suppose qu ne nont en aucun cas condones b fos connaissances eendles aut le sue! (eg, +). Mais stout, Te Tense cn cause des perepectives aboractonistesinitses ext de} fone accumulation de données expécimentales aiiciement ‘ecneliabes avec ces perspectives, et & appar considezeble en secteuy, des mtnodes Computadonnelles. Cancemant ce demier pon I itérure de ces 15 dembres anaes offre une image que Yon peat décrie ainsi, Dans un premier temps, Jes defenseus des pessgns abstractionnistes meitent en avant Ges phénomines dont jee réeenux cormesionnistes semblent incapables Ecrendhe compte, Enaeponc, las promotears de ces sent, & pins fu moine long terme, démontrent le contraize, en parvenaht & ‘inal: ls phenoménes en question. Pus demouvenux Pasnomenes empirique! sont avances, et ainsi de suite de facon itérative ‘Fouquet e-fat etre simulable par-ur-1éseau-apparili-cracia Gans ce cébet ? L existe quantité de réeeawx de conception (Glftenie; mais de fagon générale, wn résone est un eystimte qh inclu pas de rig forme, ni quol que ce soit gui essemble & tine presnmais.I depose bien ais ime architecare et de Princes fe fonetionnement, mais ere sont rb généraux,aspécieques la Capacid‘adapintion da réseau a diférentes stations repose Suc fn modification progressive de poids en réponse aux propriétés sialistiques du matériel. Montrar quan résultat expérimental Gucleonque peut éire simulé par wn résesa eonnedonniste ne Eemontse pas que Thome procece comme le réseau, mais Gemonire cn tout cas qu'une analyse satsigue du langage est Sufsante, &t par complémentsrité, que ia base de connaissance abstmalte que les paycholingustes sagiraient indispensable de Dectules pour explquer le ‘its rest pas ndcesseire ‘A Yheure actus, les approches fondant 'ecquistion du langage fu Ges mndenrsms @appransaznge non spécfiques exploit lee égalatcoslateiques da langage sont parvenues A expigaer des phinomnee qui parsiseaient hors tte de cos mécarssmes Pipex d'annéas encore. Sort cancemés, bien enfenda, Feczuisition fu lexiqne, mais égelemen: Jes composantes syntaxques et Scinantiques ds langage. Considérons & ize exemple Tacquisiion es cigores symianique,telles que noms et verbee Da 6 manté Gu'une information considerable sur Yppartenance catégorielle Zion not stat fourie par scm contexte immediat, tl gue la nature des deax mots Ie prévecant (eg, 9, La encore, il est difficile @antcper issue Bale du débat, mais on peut sans isque ereur faire le cnstat de dents des théocesinnéstes et sbstractionnistes en vogue ma debut de Yre cognitiviste Les résuliats fournis sécemment par les techniques d’imagerie orelent aussi conisibuer aa désin del théorie chomekyenne. Ee Eker, Chomsky, ls de Vsboration de la gramaxare ginérative, propose, dure part, que les differents niveaex ce traitement Enguishque solentiémrehiquement et séquenticllement organist {Tanalyse syntaxique preotdant Venalyse sémantique) e, date Dat, que le langage soit autonome des sutes fonctions cognitives Ef'yeureit une sorte d'organe du langage). Lanalyse Gecephysolopique des réponses survensnt lors du tritement eran snatériel Lingtistique remet en question ces dewr principes Jondementaux-de la-grammaire-genézative, Des-dévistions sSyitandques cu sémantigies entrainent Yappartin de composentes ‘Ekierectes des PEC 18 P00 ela N40 (supra). Outre ia rence Se pola entre leo deax composantos (pesive versus négatve), 1 ‘stouprenant de noler que analyse syrtaxigue qui, selon i mole 5 chomskyen, interviendzait avant Vanalyse sémantique, entraine YYappaction tune onde dont i latence est plus tarve (600-me) que cele aasocée & Vanalyee sémantique (400 ms). Par adieu, Besson te al ont montré une similar entre les composantes des REC ‘urvenant aprée It présentation do violations syntaxiques au sein @un énones linguistique ou de fausses notes au cours d'une sequence oisicale®- ©, Ceci plaide « on faveur dune orlgine commune de la musique et da langage » 9) amputant quelque pest hypothe modelaie du langage ™. Inconscient cognitif ‘Titer de conscience et d’inconsclent dans un bref ertce sur Ie peyehologie cognitive a quelque chose de paradoxal, cat, de fagon. furprenante, les fohdements méme de la psychologie cognitive privent la distinetion de toute pertinence. En effet, Vobjet de la poychologie cognitive a initialement éé défini comme la description fe traitement de Vinformation, tel qu’ peut ate simulé par un caleslateus digital, Or, un programme informatique marche Gvidemment de in mémefacon selon que les traitement qu'il simule sont qualifés, chez Thumain, de conscienis ou d'inconscients, Pour tate Taio, certains auteurs contemporains refusent toujours de parler de conscience, le concept élant pour eux « computation- Bellement inelovant » ‘Mais ie sujet s'est néanmoins progressivement impos¢ 4 Vattenton des cherchears. Tout c’abord, bien que sous diférents déguisements terminologiques, It distinction entre le conscient ef Vinconscent & (6 au contr de nombreux travaux de peychologie cognitive depuis 208 30 ans. Ces travaux ont porté depuis a Sn des années 1970, sur sGtnction ent comportement sutometiques et contrblés, puis nur ce quest converts d'appeler Ia moire implicit, suite 2 une Temas de aynthise de Schacter ©, quia été Vartice le plus cité de ensemble de la stératere psychologique pendant de nombrenses années, L'apport de cos distinctions a la compréhension de Vrarchitecture cogaitive et de son fonctlonnement n'est plus & prouver Nous fezors état de ces dews thémes plus loin. Une caison Expplimentaie de Jes évoquer ici est cule sanoncent Vexplosion actuelle des ertiles et des ouvrages directement cuntrés sar la conscience, Nous ne pousrons, faute de place, éyoquer plas Tonguement cette literature nassante, mais bien ces signes laissent penser que percer les mystbres englobés dans les notions de Conscience et dinconscience sera au coeur du projet des Psychologues, neuropeychologues et philosophes participant [Séveloppement des stienees cognitives tu sitcle naissent. afin, un ‘motif ideitiontel pour waiter de conscience ot d’inconscient cans Gn volume co l'Eneyelopédie miédiro-chirurgicale consacré a la paychiatie est evicente pertinence du sujet vis-ivis Ges problémes Ge dysfonctionnement. Ea effet, lz question de savoir st ceztaines ppathtlogies peychatriques zelévent d'un trouble de la conscience Sexi poste aves d/autent plus d'acuté que la psychologie cognitive Dpropocnit cizérente modelos oriantés vers la compréhension de ia hate consciante om inconsciente des processus cognitifs. Nous ‘montrerane importance de ces distinctions pour la comprehension es dysfonctionneaents cognitifs. AUTOMATISMES Bion que le terme d/automatisme puisse avoir différentes sgnieations 1 est généralement uslist en psychologie cognitive pout designer des compertements qui ¢opdrent ac dépert de fegon ‘contlée, intentionnelle, et codteuse en resource attentionnelle, ef ‘qui perdent progressivement ces propriétés par Ie fruit d’une ‘pratique intensive, En d'autres termes, les automatismes sont Fenérilementcongus-comme ie produit d’ane-automatisation..—.— [Deux critdres sont habituellement setenas pour caractériser 1e compentment tutomatique. Le premier porte sur la possbilité Gone exécution en parallle avec d'autres activites, et est ‘opératioanalsé le plus fréquemmment par la technique des doubles lUches, Supposans que Yor veuille raquer autoratisation dan ‘ ee cared comportement tel que cell consistant & catégoriser des noms en. Smoyens de traneport» versus « mutzos », La technique consiste & surimposer a cette tiche principale, a différents moments de Ja ‘Pratiqie une tiche secondaire non susceptible de s'automatiser ele néme, tlle que « soustraire 3 » de fagon itérative en partant dan nombre don. En début de pratique, les denx tiches ne peuvent Ssteffectuer en partiléle, ot Je décomptage sora lent et émaillé Gerrours. Puis, avec Ientrsinement, Vinterfézence lige & 1a surimpostion ces ches #estompe. Par dela sa simplicté apparente, catte technique se heurte & de nombreux problémes, et une literature méhodoiogique consicérable s'est Aéveloppée autour de ce paredigme pour en Exer les conditions de validité Le second critize principal est Vimpossibilité de controler {ntentionnellement le comportement automatique. Selon les eas, Yimpossiblite peut porter eur le déclenchement de Yaction ou sur son interruption lozaque T'action est déja initiée. Diftérents [paradigms sont wsilsés, mais beaucoup sont des varintes d'un, ‘paradigme initislement décrit par Stoop, qui a denné son nom & Telfer obtenu. Dans le paradigme intial de Stroop, les sujets ont 8 cdenoramer Ja cosieur dans laquelle sont écrits des mols, les mois en ‘question lant des noms de couleurs. Loreqyil ya nor-concordance Gris Ir couleur du graphisme et le mot éexit (par exemple, le mot rouge Gerit en blew), on observe un ralentissement de la ). Les premitces ‘entse ellos nécessitent resistence, 24 moment de la reconnaissance, {ian souvenir conacient de la zepréseatation effectnée & Yencodege et du contexte de celui-ci, alors que pour les secondes le reconnaissance s(efiectae & partis d'un sentiment de fanilanté pour ‘tem mais en dehors du sotvenir conscient cu contexte d'encodage. ‘Dans une procédure taditionnelle, les deux types de réponses ‘sersient consicenées comme expliites, Ic la nuance se fit en tenes Ge qualité de a trace mnésique et de qualité du contexte dans leque] fet apparue celte trace. Léchee des schizophrénes & produire des ‘éponaco «te fournit ws argument supplémentaire en favenr dun eft dea procesms conscients de récupération de Vinformation ‘encodée, ct da aétiit tm type particulier de processus nécessitant “a nteupération explcite du contexte d’encodage "= *. ‘Une entre méthode dent lobjectif est de rene plus pres le téches fe mémoize wilisdes ext I procédure de dissociation des processus (PHP) =o" gage dune méshode impliquant uilsstion de tiches ‘mplicite et explicite de mémoire que ron va rendre en lisant des consignes parsiculiéres os des méthodes de celeul spécifiques, ‘beaucoup ples pures en co qui conceme les processas cognitils gulles mmpliquens. Dans ce cas, par exemple, on pours sricement eohure d'une Hiche eqplicte de mémoire Y'atilistion, parle sujet, de processus automatique. Cela permet de réduire le risque 'ereur quand il agit de décider des processas impliqués dans la fiche et el'éviter les phénoménes de contamination, notamment Vintervention de processus explictes lors d’une tiche implisite de smémoire. Cest ainsi que Yon monte une perturbation spéciique Ges processus de contréle chez les amnésiques et chez les sehizophrenes Enfin, dans le domaine de Ix mémoire, les méthodes dimagerie fréorale apportent un éelalzage important pour le décrypiage des processus eognitfs sousjacents aux performances, Ces techniques Eontribueront sans doute, dans un avenir proche, & la Compréhension des processus mnésiques. C'est ainsi que sont spparues, dy moins de 10 ans, les premires recherches su Ia sxlmoive expliite/implcite en TRME oa en TEP Parlltlement, les potentiols évoques ont été utilises pour préciser le décours‘exporel Fes processus mnesiques. Les érudes réalises en PEC ont le mérite, Gu fait méme de leur méthodologie, de tenter de préciser les processus cognitifs a Veuvre lose de Tencodage et de la Recupérstion, Les rézulta's, bien qu’intéressants, restent pour le ‘moment linités, Limitation qre Yon peut sans doute imputer & la Eousexplodation des situations expérimentaes relatives a Yéruce Cognitive de (a mémoire: Jes paradiganes, jusqu'slors utilis, se Timtent la reconnaissance continue ou au paradigme ints classique «phase dencodage/phae de tot». Cos limitations vexpliquent en mane partie per leo contmaintes méthodologiques imposées par Fotlisetion des PEC, ne permettant pas toujours Vadaptation de ensemble des situations experimentales. Bien que les résultats ne soient pas encore d'une trés grande stabilfié, il semble que differences composuntes des rotentels évaqués cognitfs éoergent fn fonction da riven de consciance associé & la qualié da souvenir fossa, Por ailews, plusiewrs études ont tenté de déteriner les coréats neuroanatoinigues des processus d/encodage et de récapératon, & YYelde de Vagerie ofzdoraletridimmensionnelle (PET ou IRM) (pour ynthése :© 2), De maniéze assez stable, ces éhudes dimagerie montrent que les tiches de rappel entrainent généralemient eetivation des régions froatale et préfiontale droites du cortex et ie la Tegan hippocamspique. Las ches implictes; quant ®elles-cont igenéralement essociées& une aetivaion plus importante des négions, Becipitses ce cortex droit ainsi que, dans cortaines études, des Seglons hippocampiques *™ °7, L’activetion des zegions ippocempiques lors de Ia réalisition de taches implicites n'est pas ‘im phénoméne newrcanatoruigue constamment observé. I dépend Pryce sane doute de la nature des tachesimplistos wilisées (par exemple, pereeptives versus conceptuelles) et de lew risque de contamination ar des processus daborés (Ces résultats enontzent deux choses ~ il existerait des zones cétébrales specifiquement associées aux Sratégies mnésiques déployées par les sets ™ = certaines 2ones d'actvation cfedbrae sont commntnes aux Héches Splits et aux tiches explicites de mémcire indiquant que des processus communs sont impliques dars ces tiches respecives. Nroublions pas, si Yon en eroit les dhéaries fonctionnelles de la émopize, que ‘es thches de mémoize utilisées dane ces études rmobilsent diftérents processus cognitifs dont certsins leur cant commune: i] est alote didiclie de soutenie Vevistence de zones activation spéciiques 2 certaines épreuves de mémoize et donc, & certains types de mémoire. Linteret de Putiisation des medhodes Références (NARs O=pe ware pane ty Psychologie cognitive (en nr Mader eet ee 37.031-0-10 imagerie céréorele dang Vénude de la mémoke humaine est de ‘pouvolz corer les palteras neuroanatomiques observes @ a qualité Ses pexformances des individus. Conclusion La peychlogie cognition ort ctuelement le siege de mutations Inponants lent tans es Ganps d'mirs ave dans ke miades rail ui Lowsersre dela poyhologieeognitoe bude du Patisopiue conte tol ss nies enh ss tre. Ges pounds pbrent cn Eoete eoordinaien aoc, depart le Eacoppoment de ute de sinaltion, nur parte mpprece de fnuropeycholegieeogtie Inrgenent own, actudllemes, par Ptittlon des hee geri cla oft dia es pris de son subuirat bloiqusefnclionnenent cognlif de Yee Ines nonna ot pathaogite Stompuemoge 736-987-397 (angen ag apa aon (8 Seas Atego ena 98; 1 (0 Ss perce Deon Fine Pedsncton Scliipe te gene oaorat (5) berber tga ‘oi doneieens fs depen Sen: iShuemnarn 6200. ase (0 acetate cepa cpt Ps 01 Reet Geren ae voto raha ar ‘Sone ala eat Ee ed SeR ea oe ee yao as set pars 1 Bsn Ro Mineo anagem ne Stare Gnciecie (nner) bo aes (0) Se at Th ctr ape (121 Bxon 7h oswina St, 2TH Ela! cs, SSIS Reade ncn nepicatyras "eminent emcee pe & Seca Sites 9 iene tna sau oara egoncmancy oon he Ta: Certs, Yr Soe M, by Fn his Eisen Sareat eran sear 7 i ene SSoomaSak peo ta baba egy mechtoptens Pye 692 980457 6 Coben Sear sacrd-Aesyteorenie un Sarin eh ce oop OE pen 95 18 (Gen Sun red re raion ggpts deccnr sine Feta Sea bas 210 207208 1 es Gat otaseeetaesencessn, {Sai itupiaconpeneenate ogi os Sons carat iSiasiesiepre 5) etsy int eee ate apie meray area Sa ea ata co ‘Sess levaae ote re (23 Demers use Ene. rete le 7 ” ita cease yc [20 Barakion0 ogg o,f pen suet Sian etn tnesomeeyencpe Pe as taal ee Ce va icp ere 8a Eeteanhih eae lion gery On ee ee ies ea maid er Ps Ea can seca oe om See a are = Eynohme oe abe: has en gepprece tee te pag ee rte wah SEED aaa ar ba andy pean neat ti smear aren Sette, on aa ae aaa ne ter ss tot means Kee (atc Me nat Ce (hte 71 prs Cok Tamet een aes Nene (lca cesdog eb ty eh Eset tes rc bob ee Be sguse ranspas maven Bs] coenoe suns a Samia pce ia a Ss roar sok Sa let Meenas Lapras ert me arse Seite meeegysocen © scope So eae aera eer Seca 1 ae erence Seorass von keer eeniencrtaace Enon anal ss ne nan sina rset eon ge Pe felis ema earn ‘aired Sa ps0 16535 ia arc cs Cpt dn. 1 biges Betiaaes aa aS toy a ode Bian eee eine by pce = Scpesicit ts ta eras sone Smet re ee EL cubase sea Gar See et ma ee et {nF fowndl en rere aoc ange ane at fleets settee Es ocean 1 hat Poe » chee naam! en i Sc ere 18 sn mene armen a ea os i o> en enema ees a Silanes * wg ty an > Reman Eahiaraee rey cen tat tin wo rigs etna in ee oo yo eer fen tas 8 “2 wre Peer ee ot el re ye ceetee ln mena oe

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