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Algebre 287
Algebre 287
2p-+ 1 et Mp n’est pas preinier.
Remarque. En appliquant b) aux petits nombres premiers, on montre que M, n’est pas
premier pour p = 11, 23, 83, 131, 179, 191, 239, 251.
EXERCICE 13. Résoudre x? + 2%, avec (z,y,z) € (N*)°. (Indication : se ramener au
cas oit 2, y et 2 sont premiers entre eux, puis étudier leur parité,)
Solution. Quitte & tout diviser par pged(z, y, z), on peut: supposer x,y et z premiers entre eux
dans leur ensemble. On vérifie alors facilement que x,y et z sont. premiers entre eux deux & deux.
~ Etudions la parité de =,y et z. Tout. nombre impair N = 2n+ 1 vérifie N? = dn? +4n4+1=1
(mod 4). Done si z et y sont impairs, z* + y? = 2 (mod 4), donc z est pair et on aboutit a une
absurdité car 2? = 0 (mod 4). L'un des entiers x ou y est done pair, par exemple z. Comme z, y
et z sont premiers entre enx deux A deux, y et z sont impairs.
@) = (25%) (z49
a 2
(z et y étant impairs, +54 et #42 sont entiers). Ceci montre que 45% et #4% sont des carrés
dentiers. Si tel n’était pas le cas, la décomposition de (£)? en facteurs premiers entrainerait
Vexistence d’un nombre premier p divisant (254) et (244). L’entier p diviserait (25% + #4) = z
et (244 — 452) = y ce qui est impossible car yA z
= On écrit
~ Finalement, il existe (n,m) € N?, tel que 454 = n? et 44% = m?. On en déduit 2 = 2mn,
y =m? —n? et 2 = m? +n?, Réciproquement, ce triplet est solution. La solution du probléme
général est donc
(z,y) ou (y, 2) = (2kmn, k(m* —n?)); 2 = k(m? +n?) k EN*,(mn) €N4,m>n.
Remarque. Cet exercice est un cas particulier de P’équation 2" + y" = 2". Fermat énonga
en 1637 que pour tout entier n > 3, cette équation n’a pas de solution (x,y,z) € (Z*)*, et
affirmait qu'il en possédait une démonstration. On n’a malheureusement jamais retrouvé
la soi-disante prenve, et cette équation a fait objet de trés nombreuses recherches aux
cours des sicles suivants. On a longtemps séché, et le premier résultat vraiment significatif
date de 1983 et dit que pour tout n, cette équation n’a qu’un nombre fini de solutions
(ce résultat est une conséquence <’un théoréme de topologie algébrique du mathématicien
allemand Faltings; cette découverte lui value d’ailleurs la. médaille Fields). Une preuve
complate du théoréme de Fermat semble avoir été trouvée trés récemment (juin 1993) par
le mathématicien anglais Andrew WilesInutile de dire que la niveau de la preuve dépasse
largement celui des classes préparatoires.2. Groupes Ww
~ Pour ceux que la théorie des nombres intéresse, on ne peut que conseiller Pexcellent
ouvrage de Hardy et Wright : An Introduction to the Theory of Numbers.
2. Groupes
2.1. Généralités
DEFINITION 1. On appelle groupe un ensemble G muni dune loi interne « telle que
(i) La loi + est associative (i, ¢. pour tous z,y,z dans G, (z#y) +z
(ii) H existe un élément neutre e (i.e. pour tout z €G,z*e=e42= 2).
(iii) Tout élément a un symeétrique (i.¢. pour tout « € G, il existe y € G tel que
rey=yet=e).
Si la loi + est commutative, on parle de groupe commututif (ou abélien).
Remarque 1. ~ Le neutre « de (G,+) est unique.
~ Pour tout 2 € G, za un unique symétrique, souvent noté
DéFINITION 2. Soit (G,+) un groupe; on dit que H C G est un sous groupe de G si la
restriction de la loi + 4 H lui confére une structure de groupe.
Eremple 1. L’ensemble Z des entiers, muni de la loi d’addition, est un groupe. Pour tout
n€N, nZ est un sous groupe de (Z, +). Réciproquement, on peut démontrer que tous les
sous groupes de (Z, +) sont de la forme nZ avec n € N.
Dorénavant, la loi « d’un groupe sera notée multiplicativement (la notation additive est
réservée aux groupes abéliens).
PROPOSITION 1. Soit G un groupe et H C G. L’ensemble H est un sous groupe de G si
et seulement si H # @ et pour tout couple (x,y) € H ona zry-'€ H.
PROPOSITION 2. Une intersection de sous groupes d’un groupe G est un sous groupe de
G.
Remarque 2. Le résultat est faux dans le cas d’une réunion (voir l’exercice 2).
DérInitIon 3. Soit (G,-) un groupe. On appelle centre de G, noté Z(G), Vensemble des
déments de G commutant avec tous les éléments de G. Lensemble Z(G) est un sous
groupe de G.
Dérinttion 4. SiG est un groupe fini, Card(@) s’appelle Vordre de G.
TwéoriME 1 (LAGRANGE). Soit G un groupe fini. L’ordre de tout sous groupe H de G
divise Vordre de G.
Démonstration, La relations Ry ¢=> ry7} € H est une relation d’éqnivalence. Si on note # la
classe de 2 € G, on ad = He = {22,2 € H}. (En effet :y€ => yRe => yr eH =>
ye Hx)
Ponr tout = € G, Vapplication H —+ Hz y ++ yx est une bijection comme on le vérifie
facilement, done Card(Hr) = Card(H). Ainsi, les classes ont toutes Card(#) éléments, Les classes
éqnivalences formant une partition de G, on a done Card(@) = nCard(H) ot n = Card(G/R)
désigne le nombre de classes déqnivalence o18 I. Arithmétique, Groupes et Anneaux
Remarque 3. ~ Les classes de la relation d’équivalence définie dans la preuve du
théoréme sont appelées classes & droite suivant le sous groupe H (elles sont de la
forme Hz). On aurait tout aussi bien pu considérer la relation d’équivalence définie
par tRy <> z-'y € H, dont les classes sont de la forme rH et sont appelées
classes A gauche suivant H.
~ L’entier Card(G/) est appelé indice de H dans G, et noté [G : H]. On a
Card(G) = [G : H] x Card(H).
Sous groupes distingués.
DEFINITION 5. Soit G 1m groupe. Un sons groupe H de G est dit distingué (ou normal,
ou invariant) dans G si pour tout z € G, 2H = Hz.
Eremple 2. — Tout sous groupe d’un groupe abélien G est distingué dans G.
— Le centre Z(G) d’un groupe G est distingué dans G. Plus généralement, tout sous
groupe de Z(G) est un sous groupe distingné dans G.
Remarque 4. Lorsque H est un sous groupe distingué de G, on note parfois H < G. Il
faut prendre garde A cette notation qui n’est pas transitive. Autrement dit, si L dH et si
HAG, ilest faut Wécrire L4G.
Le résultat qui suit est parfois un moyen pratique de montrer qu’un sous groupe est
distingué.
PROPOSITION 3. Soit G un groupe. Un sous groupe H de G est distingué dans G si et
seulement si pour tout 2 € G, cHz"" CH.
Groupes quotient. Soit G un groupe. On recherche les relations d’équivalence R sur
G telles que G/R soit un groupe. Un moyen naturel de faire de G/R un groupe est de le
munir de la loi ¥ - 7 = (zy) (Ia notation F désigne la classe de l’élément 1). Encore faut-il
que (zy) ne dépende pas des représentants 7 et y des classes F et J, c’est-a-dire que si
2 Ra! et yRy’, on veut (ry) R(z’y/). Si tel est le cas, on dit que R est compatible avec la
structure de groupe.
On montre que les relations