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RMS 2489 1438
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L
language helps representation.
Our experiments reveal various notions de passivité, de résignation et de fonctions. Si l’on en croit ces différents auteurs,
therapeutic effects such as the repli sur soi. De même, l’idée selon laquelle les médiations artistiques n’apparaissent pas
putting in perspective of past
events, the reaffirmation of la personne âgée est hostile au changement et à plus ni moins indiquées pour des personnes
one’s self through the act of la nouveauté, a tendance à se replier sur des âgées que pour des personnes plus jeunes.
signing, the reinvestment of rituels et des habitudes – attitude qui aurait une Même si l’on observe une diminution du
one’s imaginary life and own fonction de défense contre l’angoisse de mort – potentiel créatif à partir de la soixantaine, ce
space and the increase of
verbal interactions within the
est aussi largement répandue. Ces caractéris- potentiel peut être mobilisé. Il révèle alors l’o-
group. tiques seraient des obstacles majeurs à la créativi- riginalité expressive du sujet âgé,9 comme en
té. Pourtant, des auteurs comme Laforestrie et témoigne le très beau livre de Laforestrie, inti-
Med Hyg 2004 ; 62 : 1438-42 Lizotte renversent cette perspective : l’angoisse tulé précisément «L’âge de créer».10 Il s’agit
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dès lors de voir comment cette créativité peut tions des personnes âgées figurent les deuils dif-
être mise au service d’une démarche explicite- ficiles à faire, l’incapacité à s’adapter aux pertes
ment art-thérapeutique. successives, l’absence de perspectives d’avenir
si ce n’est celle de la mort. Wilks et Byers15
considèrent que les médiations artistiques sont
Qu’est-ce que l’art-thérapie ? très utiles et facilitatrices pour aider les patients
âgés à aborder ces problématiques difficiles, et
’art-thérapie utilise les techniques artis- pour les élaborer. Un autre type de travail auquel
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tion, ne serait-ce que parce qu’elle est livrée au çant pour le patient, comme on l’observe sou-
regard d’autrui. Il est important de noter ici que vent dans la psychose. Les mots sont pris pour
la recherche d’un objet esthétiquement réussi des choses, ils peuvent être vécus comme très
n’est pas le but de la démarche. L’image regar- dangereux. En revanche, les patients psychoti-
dée après coup agit simplement parfois comme ques se lancent souvent volontiers dans une
un révélateur, la personne réalisant par exemple activité picturale, même s’ils ne parlent pas faci-
que certains choix (couleurs, formes, contenus) lement de ce qu’ils ont fait. On essaiera ensuite
sont en liens avec sa réalité, actuelle ou passée de mettre en mots ce qui a été exprimé par la
(humeur, événements, etc.). La présence d’un peinture, mais si le patient ne souhaite pas en
tiers (thérapeute, groupe) facilite ces activités parler, on respectera absolument sa réserve. La
psychiques d’élaboration, au travers des échan- médiation peut néanmoins faciliter l’entrée en
ges et des interactions. relation avec les autres membres du groupe,
Le rôle central du groupe doit être souligné sans avoir à s’impliquer trop ouvertement.
ici. L’expression spontanée et les associations L’exemple de Mme Z., qui souffre d’un trou-
d’idées des participants autour des productions ble psychotique, est une bonne illustration de ce
des autres sont un élément important des effets type d’indication. Mme Z. se sent très facile-
thérapeutiques que l’on observe dans l’atelier. ment persécutée, si bien qu’elle s’efface dans
C’est une approche qui se démarque fortement les groupes, parle le moins possible, voire s’en-
d’une approche interprétative venant du théra- dort. Elle participe à un groupe d’art-thérapie
peute. Il est d’ailleurs très productif de redistri- dans lequel chaque participant est invité à réali-
buer les problématiques soulevées ou les ques- ser la pièce d’un puzzle pour aboutir à une pein-
tions posées à l’intérieur du groupe chaque fois ture collective. Dans l’atelier, Mme Z. est réti-
que s’observe une tendance à se focaliser sur le cente à choisir une partie et laisse les autres
thérapeute. Si une question est posée par exem- choisir avant elle. Puis elle trace simplement le
ple par rapport à une difficulté particulière, on pourtour de sa pièce. A la séance suivante, elle
demandera aux autres membres du groupe ce amène quelques couleurs à l’intérieur. Puis elle
qu’ils en pensent et ce qu’ils feraient s’ils étaient se lance dans un coloriage plus audacieux, qui
confrontés à une difficulté similaire. provoque beaucoup d’excitation chez elle. Son
excitation est mêlée de la crainte de faire de
l’ombre aux autres. Loin de se montrer jaloux,
Quelques exemples d’indication ceux-ci admirent ce que Mme Z. a peint et lui
témoignent leur satisfaction de voir sa pièce occu-
otre pratique clinique nous a amenés à per sa place dans l’ensemble. Elle raconte alors
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L’exemple de Mme B., qui souffre d’un trou- souvent privée d’un espace où exprimer ses
ble bi-polaire, nous semble parlant. Cette patien- désirs, sa singularité, son originalité. L’art-théra-
te oscille entre des périodes de dépression pen- pie offre une occasion de s’exprimer et d’agir de
dant lesquelles elle ne parle quasiment pas, disant manière autonome sans prendre trop de risques.
simplement qu’elle ne «se sent pas bien», et des Dans les ateliers, nous constatons que les échan-
périodes d’intense activité où elle parle beaucoup ges verbaux et l’intérêt des patients augmentent
plus facilement. Dans ces moments-là, elle n’a quand il s’agit de savoir «qui a fait quoi», puis,
plus accès au contenu des pensées qui caractéri- pour chaque patient, de reconnaître sa propre
sent ses phases dépressives. Il lui est donc très dif- production et de la signer. Cet acte de signature,
ficile d’élaborer quelque chose de sa souffrance: loin de laisser les patients indifférents, est sou-
soit elle n’en parle pas, soit tout va bien. Dans un vent réalisé avec beaucoup de sérieux. Il semble
atelier d’art-thérapie du même type que dans que ces «traces» peintes soient favorables à la
l’exemple précédent, Mme B. choisit une esquis- réappropriation par le sujet du sentiment de son
se où figure un personnage immergé dans l’eau identité, de ce qui lui appartient en propre, quel
qui a les mains en porte-voix. Mme B. peint dans que soit son degré de dépendance.
la hâte, comme pour avoir fini le plus vite possible L’exemple de Monsieur F., qui souffre d’un
[ Bibliographie et paraît ne pas avoir le moindre plaisir. La séan- état dépressif avec anxiété et d’une démence
ce suivante, elle s’attarde sur l’image du baigneur débutante, permet d’illustrer notre propos. M. F.
1 Strnad J. La pertinence du concept
de dépression chez les personnes qu’elle trouve bâclée, la retravaille, la «soigne». est totalement dépendant de son épouse et se
âgées. Med Hyg 2002 ; 60 : 11514. Pour elle, c’est un enfant qui appelle. Elle l’asso- sent un poids pour elle. Il est atteint d’une poly-
2 Hermans P. Art-thérapie en court
séjour gériatrique : places et fonc- cie à son petit-fils qui lui manque beaucoup et arthrite rhumatoïde qui rend sa motricité fine
tions. In Créativité et art-thérapie en qu’elle n’ose plus inviter quand elle est dépressi- autant que ses déplacements très difficiles. A son
psychiatrie (Moron P, Sudres J-L,
Roux G éd.), Paris : Masson, 2003 ;
ve. Une discussion s’ensuit dans le groupe au arrivée à l’hôpital de jour, il s’exprime rarement
158-66. sujet de la honte de la maladie mentale et de la dans les groupes sans sollicitation. Quand il
3 # Lizotte A, Bendjilali D, Gaborit De tendance à la cacher, même à sa propre famille. prend la parole, la peur, l’inquiétude, l’auto-
Montjou L, Moreira F. Utilisation de
l'art en gériatrie. Actualités Psy- Après en avoir parlé devant des témoins qui par- dévalorisation sont au premier plan, très souvent
chiatriques 1985 ; 10 : 86-94. tagent le même genre d’expérience qu’elle, elle liés à la perte de son autonomie qu’il évoque
4 Klein M. Envie et gratitude. Paris :
Gallimard, 1968. paraît soulagée, se sentant probablement moins comme un problème douloureux. Quand il par-
5 Anzieu D. Le corps de l'œuvre. seule, moins isolée. ticipe pour la première fois à un groupe d’art-
Essais psychanalytiques sur le travail
créateur. Paris: Gallimard, 1981.
Dans cet atelier, l’image de l’enfant semble thérapie, il manifeste du plaisir à explorer la pa-
6 Hermans P. Les maladies rhumatis- avoir «soutenu la pensée» de cette patiente pen- lette des couleurs, plaisir qui s’accentue quand
males du 4e âge. Proceedings, 15th dant tout le temps où elle l’a travaillée. Elle lui nous l’encourageons à peindre avec les mains,
Winter Meeting Oostende 1992.
Société belge de gérontologie et de a permis d’identifier une des raisons de sa souf- compte tenu de ses difficultés à tenir un pin-
gériatrie. Leuven: Apeldoorn. Garant. france, la honte de la maladie, ce qu’elle n’aurait ceau. Un jour, il peint un chemin d’une forme
J.-P. Baeyens (Ed), 1992.
7 Colin B, Laforestrie R, Missoum G, peut-être pas pu faire sans le support d’une ondulée. Il le commente en disant que «ce che-
Berthaux P. Un atelier de peinture image. Surtout, elle n’aurait peut-être tout sim- min, c’est tout lui, c’est sa vie : tourmentée, faite
dans un hôpital pour personnes
âgées. La revue de gériatrie 1979 ; plement pas pris la parole. de creux et de bosses», de hauts et de bas. Quel-
7 : 359-68. Une quatrième indication concerne les qu’un remarque que de chaque creux du che-
8 Op. cit.
9 Sudres J-L. La créativité de l'âgé : de
patients qui ont des troubles cognitifs associés à min émergent des arbres. Nous suggérons que
l'identification de la notion aux appli- leur pathologie psychiatrique: quand les capacités les «creux de la vague», comme tous les épiso-
cations. Homo. Psychologie, éduca- langagières se détériorent, il apparaît opportun des de crise, sont très douloureux mais peuvent
tion, anthropologie 1993; 23: 33-
52. de recourir à un langage non verbal, moins élabo- aussi être féconds. Les échanges dans le groupe
10 Laforestrie R. L'âge de créer. Paris : ré, moins complexe mais plus immédiat que le s’organisent alors autour du thème des dangers
Ed. Centurion, 1991.
11 Prinzhorn H. Expression de la folie. langage verbal. Notre expérience clinique nous et des opportunités que représentent les épreu-
Paris : Gallimard, 1922 (traduction amène d’ailleurs à constater que les patients ves de la vie. M. F. est très impliqué dans cette
française : 1984).
12 # Duflot C. L'art, la thérapie. Atten-
souffrant de démence abordent les médiations discussion. Par la suite, il prend de plus en plus
tion... ne pas confondre! Le journal artistiques avec une moins grande inhibition que de liberté et d’assurance, parlant avec fierté de
des psychologues 1992-1993; 103: les patients souffrant de troubles psychiques sans ce qu’il fait, tenant à dater et signer ses produc-
26-30.
13 Laurin P. Intervention artistique dans troubles cognitifs associés, «comme si le proces- tions. Il exprime son souhait de poursuivre une
un service de gérontologie : un ate- sus de dégénérescence créait une perte d’inhi- activité picturale après la fin de son suivi à l’hô-
lier d'art-thérapie pour des patients
atteints de maladie d'Alzheimer. bition propice à la création».23 Pour ce type de pital de jour. Cette expérience dans les groupes
NPG Neurologie-Psychiatrie-Gériatrie patients, les productions sont souvent l’occasion d’art-thérapie est probablement une découverte
2004 ; 19 : 29-40.
14 # # Wilks R, Byers A. Art therapy d’évoquer, à partir de leur contenu, des souve- importante qu’il a pu faire lors de son suivi à
with elderly people in statutory care. nirs anciens. Cette observation peut être rap- l’hôpital de jour, en termes de possibilités de
In Art therapy : A handbook (Waller
D, Gilroy A éd.), Buckingham – Phi-
prochée de l’activation des mnésies originaires dépassement de ses difficultés et d’investisse-
ladelphia : Open University Press mentionnée par Sudres.24 ment d’un espace propre, malgré sa perte d’au-
1997 ; 90-104. Enfin, toujours pour les patients souffrant de tonomie.
15 Ibid.
16 Hillman J. La force du caractère. troubles cognitifs, une dernière indication a trait
Paris: Ed. Robert Laffont, 2001 ; 15. à la perte d’autonomie et de repères identitaires
17 Wilks R, Byers A. op. cit., p. 96.
18 Soler C, Sudres J-L. Maladie d'Al- auxquels conduit progressivement leur maladie. Conclusion
zheimer et psychothérapie médiati- La personne âgée démente devient toujours plus
sée plastique : impacts cliniques et
perspectives. Revue française de
dépendante, elle est confrontée à un rétrécisse- La personne âgée, particulièrement si elle
psychothérapie et psychologie médi- ment progressif de son champ d’action et se voit souffre d’une atteinte cognitive, est confrontée
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MISE AU POINT MISE AU POINT
cale 1998 ; 20 : 54-6. à toutes sortes de pertes irréversibles. Elle doit occupant une place aussi importante que la
19 Tzaut P, Baron U. Art-thérapie en
psychiatrie gériatrique : perspecti- «faire avec» sa maladie, et ce souvent dans une médiation artistique proprement dite. Sa fonc-
ves et pistes de recherche. Psycho- situation de précarité relationnelle, si ce n’est tion dépasse largement un simple but de sociali-
thérapies 1998 ; 18 : 151-7.
20 Tzaut P. Pour une art-thérapie en dans la solitude. La blessure narcissique est telle sation : le groupe peut servir de levier dans un
gérontopsychiatrie : exemples clini- qu’il est parfois très difficile voire impossible processus de changement, au sens où il amène la
ques et réflexions. In Créativité et art-
thérapie en psychiatrie (Moron P, Su-
d’en parler. Nous avons voulu illustrer comment personne à voir autrement ce qu’elle fait et ce
dres J-L, Roux G éd.), Paris : Masson, l’art-thérapie peut aider le patient à sortir de son qu’elle est. Enfin, l’acceptation de la maladie ne
2003 ; 193-206. isolement et à exprimer sa souffrance, ses émo- semble pouvoir s’envisager sans une valorisation
21 Aulagnier P. Du langage pictural
au langage de l'interprète. Topique tions, ses désirs. Cette approche thérapeutique des ressources existantes. Ces ressources peuvent
1981 ; 26 : 29-54. nouvelle apparaît souvent comme une excellente s’éprouver ou se découvrir dans un espace où il
22 Wiart C. De l’utilisation de l’ «art» –
création ou expression plastique – médiation pour parler de soi de manière indirec- est encore possible d’agir, de jouer, d’inventer et
en psychothérapie, de sa spécificité te, symbolique, imagée. Notre pratique clinique d’établir des relations de manière autonome : un
et de ses relations avec les psycho- 쎱
thérapies verbales. Soins psychiatrie
nous amène par ailleurs à considérer le groupe espace de créativité.
1985 ; 56-57 : 5-7. comme un outil thérapeutique à part entière,
23 # Lairez-Sosiewicz N. Peindre et
communiquer avec les personnes
âgées désorientées. Lyon : Ed.
Chronique Sociale, 2002 ; 27.
24 Op. cit
Implications pratiques
쐌 L’art-thérapie offre des possibilités élargies raissent inappropriés ou trop menaçants (psy-
[ Adresse de l’auteur : d’expression de la souffrance psychique de chose), ou quand les capacités langagières se
Mme Pascale Tzaut Sciarini l’âgé, quand le recours au langage devient dif- détériorent (démence)
Service de psychiatrie ficile 쐌 Les problématiques telles que les pertes, les
gériatrique
쐌 L’art-thérapie est utile quand l’usage des mots deuils, l’absence de perspectives d’avenir peu-
Belle-Idée
2, Chemin du Petit Bel-Air est perturbé par l'inhibition et le ralentissement vent être représentées de manière symbolique
1225 Chêne-Bourg psychomoteur (dépression), quand les mots pa- et imagée, puis élaborées en groupe
Informations de l’industrie
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PROVE IT-TIMI 22 – Evidence based medi- avec LDL inférieur à 3,2 mmol/l en
termes de réduction du risque
la sélection des patients à mettre
sous traitement hypolipémiant
cine et ses conséquences pour la pratique d’accident cardiovasculaire. Pour agressif doit être faite avec le plus
quotidienne les collègues exerçant en cabinet, grand soin.» 쎱
cette étude souligne une fois de
plus l’importance d’un traitement
systématique par des doses suffi-
L’étude PROVE IT-TIMI 22 a exami- doses élevées d’atorvastatine (80 samment élevées de statine. Il
né la question de savoir si les mg). La réduction du risque relatif reste à montrer dans quelle mesu-
patients atteints d’un syndrome atteignait 16% (p = 0,005). Pour les re les patients coronariens, en rè-
coronarien aigu (SCA) bénéficiaient cliniciens que nous sommes, ça gle générale âgés et présentant
davantage après deux ans d’un signifie que nous devrions démar- une morbidité multiple, sont capa-
traitement hypolipémiant (LDL) pré- rer un traitement intensif de stati- bles de tolérer un traitement hypo- - Cannon CP, Braunwald E, et al. for the
coce sous forte dose d’atorvasta- ne encore pendant le séjour hospi- lipémiant (LDL) aussi agressif en Pravastatin or Atorvastatin Evaluation and
Infection Therapy – Thrombolysis in Myo-
tine 80 mg/jour versus une dose talier des patients après SCA. Les pratique. Seulement 1,1% des pa- cardial Infarction 22 Investigators. Com-
standard de pravastatine 40 mg/ valeurs de LDL conservent toute- tients sous doses standards de parison of Intensive and Moderate Lipid
Lowering with Statins after Acute Coronary
jour. Ne manquez pas de lire l’in- fois toute leur importance : chez pravastatine 40 mg et 3,3% sous Syndromes. N Engl J Med 2004 ; 350 :
terview avec le Pr T. F. Lüscher les patients dont le taux de LDL atorvastatine 80 mg présentaient 1495-504
- PROVE IT-TIMI 22. PRavastatin Or Ator-
(USZ) : «Le fait que les patients qui était > 3,2 mmol/l la réduction du des valeurs d’ALAT, une enzyme Vastatin Evaluation and Infection Therapy –
avaient des valeurs basses de LDL risque relatif était de plus de 30%, hépatique, supérieure à 3 fois la Thrombosis in Myocardial Infraction 22.
bénéficient significativement d’un tandis que les effets du traitement norme supérieure (p<0,001). J’au-
traitement précoce de statine est étaient moindres en cas de valeurs rais tendance à rejoindre les au-
de LDL plus basses (7%). En fait, teurs de l’étude, qui estiment que Informations :
en soi très remarquable. Le taux
d’accidents vasculaires à deux chez près de trois quarts des pa- les risques d’effets indésirables et www.just-medical.com
Eveline Cornacchia
ans était en moyenne de 26,3% tients inclus dans l’étude, les effets d’interactions doivent être pesés dr-ouwerkerk ag
sous doses standards de pravasta- des deux statines étaient pratique- dans chaque cas face aux bénéfi- 6340 Baar
tine (40 mg) et de 22,4% sous ment équivalents chez les sujets ces potentiels du traitement et que Tel. 041 766 11 46
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