You are on page 1of 138

Université Mohamed V –Rabat 2023/2024

Ecole Mohammadia d'Ingénieurs


Département Génie Civil

GEOTECHNIQUE ROUTIERE
BPC & ITM

Par: Pr. EL BRAHMI


Plan du cours:
1) Introduction à la géotechnique routière
2) Éléments de géologie & minéralogie
3) Reconnaissance géotechnique et projet de terrassement
4) Classification des sols et des roches pour travaux de
terrassement
5) Conditions d’utilisation des matériaux en remblai
6) Conditions d’utilisation des matériaux en couche de
forme
7) Le compactage des remblais et des couches de forme
INTRODUCTION A LA
GEOTECHNIQUE ROUTIERE
1) INTRODUCTION A LA GEOTECHNIQUE ROUTIERE
La géotechnique routière est une discipline à l’interface de plusieurs domaines, notamment:
•La mécanique des sols;
•La géotechnique;
•La géologie;
•L’hydraulique;
•L’ingénierie routière.

- Son objectif est de permettre à l’ingénieur de mieux appréhender le comportement des sols et
roches qui entrent dans la réalisation des projets routiers : remblais/déblais/couches de formes….
- Le manque de maitrise de cette discipline pourrait conduire à des pathologies des routes de type :
glissement de versants, tassements , sous dimensionnement des arases…
1) INTRODUCTION A LA GEOTECHNIQUE ROUTIERE

Les principaux documents de bases qui


s’intéressent à la géotechnique routière
sont :
•Catalogue Marocain des Structures de
Chaussées Neuves (1995);

•Guide Marocain des Terrassements


Routiers (GMTR) (2001);
1) INTRODUCTION A LA GEOTECHNIQUE ROUTIERE

Le GMTR a pour thème général les Le Catalogue de Structures de


conditions d’utilisation des sols en Chaussées est un document qui permet
remblai et en couches de formes. le dimensionnement des structures de
Il traite également d’autre sujets chaussées à partir des données de
importants, tels que : bases, à savoir :
•La classification des sols; •La géotechnique ;
•L’environnement;
•Le contrôle de compactage des
remblais et couches de formes; •Le drainage ;
•Le trafic.
•L’exécution des remblais particuliers Le dimensionnement pourrait être fait
(zone inondable, remblais contigus..);
via d’autres méthodes internationales,
•Le compactage à sec…. dans des cas particuliers, telles que :
AASHTO (USA) ou ALIZÉ-LCPC (France).
ELEMENTS DE GEOLOGIE &
MINERALOGIE
C’est une couche ayant un « âge » déterminé qui a fait partie d’une «succession »
géologue de processus géologiques.

C’est une composition chimique et minéralogique particulière.


Hé Messieurs! J’ai Minéralogiste
trouvé une roche !
C’est le matériau d’origine d’un sol de surface évolué après avoir subi les
actions conjointes des eaux de ruissèlement et de percolation, les effets du
Pédologue gel, de l’insolation et de processus chimiques, voire biologiques.

C’est un milieu fermé ou non, poreux ou non, pouvant recéler une nappe
Hydrologue acquière exploitable.

C’est un support possible de fondation d’ouvrages susceptible de résister à des


pressions localisées.
Ingénieur GC

Matière première exploitable dont le Deval, le Los Angeles ou le CPA la classent


dans les granulats pour béton, béton armé, corps de chaussée, etc...
Carrier

Matériau rippable ou non, nécessitant l’explosif pour être extrait, susceptible


Terrassier pour être concassé et réutilisé, compactable, etc...
• ALORS!

• Pour moi, ingénieur routier, la géologie et la


minéralogie sont secondaires, N’est ce pas?!
, mais un peu de connaissance est important quand même!
Oui

Géologie: science qui a pour objet l’histoire du globe terrestre et spécialement l’étude de la
structure et de l’évolution de l’écorce terrestre.
Minéralogie: Science qui traite des minéraux constituant les matériaux de l’écorce terrestre.
Dictionnaire Robert

Les praticiens routiers sont


amenés à employer des
granulats de diverses sortes
et à apprécier les qualités
d’un sol naturel. Ils doivent, Matériaux existants en
ainsi, avoir quelques notions masse (carrières de
de minéralogie roches, gisements de
ballast)
La nature de la roche a, bien entendu, des
répercussions importantes sur la qualité
routière des matériaux qui sont fabriqués à
partir d’elle: résistance à l’écrasement, aux
chocs, au polissage, etc...

Néanmoins, la minéralogie ne permet qu’une


première investigation globale adaptée aux
premières étapes d’un projet routier. Elle doit être,
obligatoirement, complétée par les essais
géotechniques d’identification des propriétés
physicochimiques et mécaniques des sols et
matériaux de construction.
ELEMENTS DE GEOLOGIE & MINERALOGIE

Rappel de quelques notions sur les roches:

Roches
Roches sédimentaires Roches magmatiques
métamorphiques

Les calcaires Les gneiss


Les plutons

Les roches siliceuses Le micaschiste

Les roches microlitiques


et vitreuses
Autres roches sédimentaires Les amphibolites
ELEMENTS DE GEOLOGIE & MINERALOGIE

Roches sédimentaires: Des matériaux appelés sédiments se sont déposés dans le fond
des mers, des lacs et des rivières. Ces fonds ont émergé en amenant au jour les roches qui s’y
été déposées; ce sont les roches sédimentaires. Elles se présentent en couches stratifiées et
renferment fréquemment des fossiles. Ex: calcaire, roches siliceuses,...

Les calcaires: composés presque uniquement de carbonate de calcium CO3Ca (ex: craie,
calcaires coquillers, travertin)

Les roches siliceuses: d’origine détritique et composées principalement de quartz (oxyde


de silicium), de silicates tel que les feldspaths et les micas et de minéraux complexes à
base de silice. On distingue les sédiments fins (argiles et ardoises consolidés), les
sédiments sableux (sables, grès, quartzite) et sédiments grossiers (molasses, brèches et
poudingues)

Autres roches sédimentaires: ni siliceuse ni calcaire, provenant de l’évolution de matières


animales (pétrole) ou de matière végétale (charbon, lignite et tourbe) et les roches salines
(gypse)
ELEMENTS DE GEOLOGIE & MINERALOGIE

Roches magmatiques ou éruptives: des fissures dans l’écorce ont permis à des
matériaux du magma sous-jacent d’arriver à la surface sous des formes diverses, et de s’y
refroidir et de cristalliser.

Les plutons: résultats de refroidissement lent de magma et de cristallisation complète et


équilibrée. Ils sont constitués principalement des minéraux de quartz, feldspaths et de
micas. Le type le plus fréquent est la granite mais on trouve aussi; les pegmatites, les
syénites, les diorites et gabbros,

Les roches microlitiques et vireuses: résultats de refroidissement brutal à la faveur des


éruptions volcaniques ce qui empêche leur cristallisation complète. Les roches
microlitiques sont partiellement cristallins et regroupent: le basalte, le trachyte, les rhyolites
et les pouzzolanes. Quant aux roches vitreuses, elles ne sont pas cristallines du tout
(ponce, obsidienne)
ELEMENTS DE GEOLOGIE & MINERALOGIE

Roches métamorphiques: Les roches sédimentaires et magmatiques subissent les


transformations de l‘écorce terrestre comme les plissements, ce qui entraine des pressions et
des élévations de température. Par conséquent, la structure initiale des roches change par
foliation (arrangement de cristaux selon des feuillets) ou par apparition de nouveaux cristaux.
C’est pourquoi elles sont appelées aussi: roches cristallophylliennes.

Les gneiss: aspect rappelant le granite mais d’aspect feuilletée. Elle comprend des feuillets
noirs et minces composés de mica noir et de feuillets relativement claires et plus épais
composés de quartz et de feldspath. Ses feuillets ne peuvent être séparés; on dit que cette
roche n’est pas clivable.

Le micaschiste: Une roche aussi feuilletée mais ne contenant pas de feldspath visible à
l’oeil nu. C’est une roche clivable,

Les amphibolites: anciennes roches carbonatées, essentiellement constituées de silicates


calciques. Elles sont fréquemment exploitées en carrière.
RECONNAISSANCE
GEOTECHNIQUE ET PROJET
DE TERRASSEMENT
Projet de Le projet de terrassement fait l’objet d’une
terrassement: étude géotechnique dont le but est de
donner les éléments de détermination du
Quelle tracé en plan (en long et en travers) et de
Reconnaissance faciliter la réalisation des travaux et leur
géotechnique? contrôle.
Reconnaissance géotechnique d’un projet routier:

Etude sur le terrain des Campagne


Recherche bibliographique d’investigation
affleurements
Carte géologique Nature de sols, dureté, Sondages
forme et couleur mécaniques
Photographies Coupes de carrières ou
aériennes fouilles existantes Sondages
géophysiques
Présence de fossiles
Etudes déjà faites
Existence de nappes Diagraphies
Documents
pédologiques Variation de végétations
Reliefs et accidents Essais en place
Statistiques tectoniques de MDS
météorologiques
Modifications rapides de À suivre...
pentes
Les sondages mécaniques:

Les tarières à main de type hélix ou à


mèche et tarières hélicoïdales, permettent
l’investigation des sols meubles ou d’accès
difficile.

Les sondeuses rotatives: pour


l’obtention d’échantillons intacts
par rotation de carottiers
adaptés à la nature du terrain
Les sondages géophysiques:
Non destructifs et moins couteux que les sondages mécaniques mais doivent être
complétés par eux.
Méthode de la résistivité: mesure la résistivité du sol en (ohm.m) et varie avec la
teneur en eau la minéralisation du sol.

Méthode sismique réfraction: basée sur la mesure de la vitesse du son et de sa


réfraction dans les sols plus cohérents;
Les diagraphies:
Les diagraphies: des enregistrements en continu des caractéristiques physiques des
sols dans un trou de sondage de faible diamètre:
- Diagraphie de la vitesse de pénétration d’un outil

- Diagraphie de la résistivité

- Diagraphie sonique

- Diagraphie de la radioactivité naturelle des sols (gamma)

- Diagraphie dite « Gamma Gamma»

- Diagraphie dite « Neutrons Gamma»


Les essais in-situ de MDS

- Pénétromètre leger de Barentsen

- pénétromètre dynamique

- pénétromètre statique

- Scissomètre de chantier

- Pressiomètre
Projet de terrassement
- données géotechniques nécessaires

Le projet de terrassements doit faire l'objet d'un dossier d'étude géotechnique:

- Coupe de chaque - Schéma lithologique - d'éventuels profils en travers pour les déblais
sondage. de chaque déblai importants et hétérogènes qui délimitant les
différentes couches.

Identification et classification de tous les sols rencontrés lors des sondages


exécutés dans les zones à déblayer et dans les assises de remblai.

sols meubles matériaux rocheux évolutifs matériaux rocheux sains.


Les sols meubles
a) Sur chaque sondage doit figurer:
- l'endroit exact du prélèvement représentatif de la couche b) Identification, au laboratoire, des sols
considérée et donc du sol identifié. (granulométrie, propreté, limites d’Atterberg et
- Des indications sur l'état d'humidité du matériau équivalent de sable) un classement du sol.

c) A partir de ces données un jugement est fait concernant:


- la nécessité de compactage dans le cas d'assise de remblai (justifiée en cas de foisonnement du sol).
-Les conditions de réemploi en remblai et couche de forme de ces sols.

d) Pour chaque famille de sol identifié, un jugement est donné concernant:


- Les problèmes d'extraction au vu de l'état d'humidité et des conditions météorologiques.
- Les problèmes de sensibilité à l'eau ;
- Les possibilités d'amélioration de la teneur en eau in-situ (arrosage, aération).
- Les matériels de compactage les plus adéquats pour les épaisseurs les plus recommandables.
- Les problèmes de contrôle de la mise en œuvre
- Les possibilités de mise en œuvre et de compactage à sec dans les zones arides.
Les matériaux rocheux évolutifs
a) La méthode de reconnaissance utilisée doit être précisée (puits manuels, à la pioche, au marteau
piqueur, éventuels sondages mécaniques), selon cette méthode, on aura une description de la
nature pétrographique des matériaux et de sa lithologie.

b) En laboratoire, les identifications des échantillons pourront être effectuées à partir d'essais
granulométriques et de limites d'Atterberg complétés, par des essais de dureté LOS ANGELES et MICRO-DEVAL,
ou même des résistances à la compression (pour le cas des sols les plus massifs). Des essais de fragmentabilité
(ou Proctor) et d'altérabilité (cycle humidification - séchage) pourront être utilisés.
Ainsi, une estimation est faite concernant le type de matériau le plus probable qui sera obtenu suivant le type
d'extraction ; en essayant de dégager les sols évolutifs à l'extraction et à la mise en œuvre seulement et ceux
dont l'évolution peut se poursuivre au-delà dans Ie corps des remblais.

c) Ce produit pourra être alors classé selon la classification des sols meubles, ce qui permettra de
prévoir le mode de réutilisation possible qui se compose généralement :
- d'une 1ère étape d'extraction
- d'une 2ème étape de réglage et fractionnement in-situ par des engins de compactage
- d'une 3ème étape de compactage proprement dit sur le matériau obtenu à la fin de la 2ème étape.

d) Les problèmes relatifs au contrôle sont liés au stade d'évolution du matériau atteint en fin de la 2ème étape
et en se rapportant au contrôle défini pour les sols meubles. Un contrôle intermédiaire peut donc s'avérer
nécessaire, portant sur l'évolution réellement atteinte en fin de la 2ème étape.
Les matériaux rocheux sains
a) La méthode de reconnaissance (sondage mécanique destructif ou carotté ou simple observation sur talus
existants (cas extrême), doit être précisée avec toutes les indications relatives aux pendages et fracturations
ainsi que la nature pétrographique.

b) A partir des données a) éventuellement complétées par des vitesses sismiques sur échantillons de roches,
une méthode d'extraction (rippage ou explosifs) est élaborée ainsi qu’une évaluation des matériaux produits.
Une première classification peut être réalisée.

c) Les matériaux produits doivent être classés selon la classification des sols meubles.

d) Des planches expérimentales (ou de convenance) d'extraction et de tir ainsi que de mise en œuvre seront
généralement nécessaires et devront être proposées.
Reconnaissance géotechnique d’un projet routier:

Etude sur le terrain des Campagne


Recherche bibliographique d’investigation
affleurements

Etude géotechnique:
Carte géologique avec note sur: Profil en long géotechnique: on y indique:
- la qualité des roches rencontrées (aptitude au - les principaux faciès géotechniques
rippage) - les nappes d’eau
- leur aptitude au terrassement - les teneur en eau caractéristiques
- accidents tectoniques (failles, pendages,...) - les résultats des essais d’identification pour chaque formation
- éventuels terrains compressibles rencontrée
- l’hydrogéologie - la classification des sols
- suggestion des traitements possibles
- Indication des précautions à prendre pour les terrassements
- zones à problèmes ex: sols compressibles, zones de marnière,...
CLASSIFICATION DES SOLS ET
DES ROCHES POUR TRAVAUX
DE TERRASSEMENT
TERMINOLOGIE
- II s´agit de matériaux naturels, constitués de grains pouvant se séparer
Sol? aisément par simple trituration ou éventuellement sous l´action d´un courant
d´eau. Ces grains peuvent être de dimensions très variables, allant des argiles
aux blocs.
- Les sols sont de nature géologique diverse : alluvions, colluvions, matériaux
meubles sédimentaires,...
- Leur pourcentage de matières organiques est inférieur ou égal à 3 %.

Roche? - Il s´agit des matériaux naturels comportant une structure qui ne peut être
désagrégée par simple trituration ou sous l´action d´un courant d´eau ; leur
utilisation implique une désagrégation mécanique préalable par minage ou
emploi d´engin d´extraction de forte puissance.

- ils ont pour origine l´ensemble des roches sédimentaires, magmatiques et


métamorphiques.
TERMINOLOGIE

Sol organique? II s´agit de sols ayant un pourcentage de


matières organiques supérieur à 3 %

Sous-produit industriel? Il s´agit de matériaux, produits de l´activité humaine,


d´origines diverses pouvant être utilisés en remblais
et en couches de forme.
Les sols organiques, les sous-produits industriels
correspondent à la classe F définie ci-après.
PRINCIPES DE LA CLASSIFICATION DES SOLS ET DES ROCHES

Classification principale par le GTR (français)

La classe R pour les matériaux La classe F pour les sols


Les classes A, B,C, D
d'origine rocheuse. organiques et les sous-
pour les sols meubles.
produits industriels.

Complément par le GMTR (marocain)

Les sous-classes concernant les De sous-classes spécifiques.


La classe des sols tirseux et calcaires tendres.
la classe des sols tuffacés.
PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES SOLS MEUBLES
- Paramètres de nature -

Ce sont des paramètres intrinsèques qui ne varient pas, ou peu, ni dans le temps ni au
cours des différentes manipulations que subit le sol au cours de sa mise en œuvre.

Les paramètres de nature considérés dans la classification des sols sont:

1) La granularité

- L’indice de plasticité
2) L’argilosité
- La valeur au bleu de méthylène
PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES SOLS MEUBLES
- Paramètres de nature -

1) La granularité: Dmax
Le Dmax : Dimension
maximale des plus la sous-classe C1 qui rassemble les
gros éléments matériaux à éléments «anguleux»
contenus dans le sol possédant une importante fraction 0/50
mm (≥ 60 à 80 %) et l´ensemble des
Dmax ≤ 50 mm matériaux à éléments «roulés».
oui non
la sous-classe C2 qui comprend les
sols fins, sableux sols comportant des 2 sous-classes: matériaux à éléments anguleux
et graveleux fines et des éléments
possédant une faible fraction 0/50 mm
(classe A, B et D) grossiers (Classe C).
(≤ 60 à 80 %).

Pour tenir compte des caractéristiques de la fraction 0/50 mm, l´identification des sols de la classe C est
précisée à l´aide d´un double symbole du type C1Ai, C1Bi, C2Ai ou C2Bi, Ai ou Bi étant la classe de la fraction
0/50 mm du matériau considéré.
PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES SOLS MEUBLES
- Paramètres de nature -

1) La granularité: Tamisât à 80μm

Pourcentage des fines: permet de distinguer les sols riches en fines des sols sableux et graveleux.

Tamisât à 80μm ≥ 35%

oui non

comportement sols sableux et Tamisât à 80μm ≥ 12%


assimilable à celui graveleux
de la fraction fine. oui non

Riches en fines pauvres en fines


PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES SOLS MEUBLES
- Paramètres de nature -

1) La granularité: Tamisât à 2 mm

Ce paramètre permet d´établir la distinction entre les sols à tendance sableuse et les sols à
tendance graveleuse.

Tamisât à 2 mm ≥ 70%

oui non

Sols sableux sols graveleux


PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES SOLS MEUBLES
- Paramètres de nature -

2) L’argilosité: L’indice de plasticité IP

IP ≤ 12% 12 ≤IP ≤ 25% 25 ≤IP ≤ 40% IP ≥ 40%

Sols faiblement sols moyennement sols argileux sols très argileux


argileux argileux

2) L’argilosité: La valeur de bleu de Méthylène (VBS)

VBS ≤ 0,1 0,1 ≤VBS ≤ 0,2 0,2 ≤VBS ≤ 1,5 1,5 ≤VBS≤ 2,5 2,5 ≤VBS ≤ 6 6 ≤VBS ≤ 8 VBS ≥8

Sols sols peu sols sablo - sols sablo sols limoneux sols sols très
insensibles à sensibles à l’eau limoneux argileux moyennement argileux argileux
l’eau sensibles à sensibles à l’eau plastiques
l’eau - sols limoneux
peu plastiques,
PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES SOLS MEUBLES
- Paramètres de comportement mécanique -

L´introduction de ces paramètres dans la classification résulte du fait que des sols de nature
comparable peuvent se comporter de manière relativement différente sous l´action des
sollicitations subies au cours de leur mise en œuvre ou sous la circulation des engins de
transport.
Ces paramètres ne sont pris en compte que pour juger de l´utilisation possible des sols en
couche de forme et sont:
- Los Angeles (LA)
- Micro deval en présence d’eau (MDE)
- Friabilité des sables (FS),

(LA) et (MDE) (FS)

Seuil retenu: 45 Seuil retenu: 60


PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES SOLS MEUBLES
- Paramètres d’état-

Il s´agit des paramètres qui ne sont pas propres au sol, mais fonction de l´environnement dans
lequel il se trouve.
Pour les sols, le seul paramètre d´état considéré dans la présente classification est l´état
hydrique ; son importance est capitale vis-à-vis de tous les problèmes de remblai et de couche
de forme.

Etats hydriques

Etat humide: h Etat d’humidité moyenne: m Etat sec: s Etat très sec: ts

Paramètres utilisés pour caractériser l’état hydrique:

La position de wn par rapport à L’indice de consistance IC: L’Indice Portant Immédiat IPI CBR
wOPN exprimé par le rapport: IC = (WL – wn) / Ip immédiat sans surcharge ni immersion.
wn / wOPN
PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES SOLS ET DES ROCHES

Sols meubles Roches


Paramètres de nature Paramètres de Paramètres d’état
(Granularité + Argilosité) comportement mécanique
Teneur en eau Nature pétrographique
naturelle ω de la roche
Essai d’analyse Dureté Los Angeles (LA)
granulométrique Indice portant
immédiat (IPI) Dureté Los Angeles (LA)
Essai des limites Résistance à l'usure Micro-
d’Atterberg (IP) Deval en présence d’eau (MDE)
Indice de Résistance à l'usure Micro-
Deval en présence d’eau (MDE)
Essai au bleu de
Coefficient de friabilité consistance (IC)
des sables (FR)
Méthylène (VBS)
Pour la couche
de forme (CF) Etat très sec(ts) Fragmentabilité (FR)
Essai de traficabilité (IPI)
sec(s) Dégradabilité (DG)
Portance à long terme (CBR moyennement humide(m)
après immersion) Pour les matériaux évolutifs
humide(h)
Cas particulier des roches évolutives

Le caractère évolutif est apprécié par:

Le coefficient de fragmentabilité (FR) Le coefficient de dégradabilité (DG) pour Le degré de dissolution


pour l'évolution granulométrique l'évolution par altérabilité lors de cycles alternés pour les roches salines
d'humidification-séchage.

Si FR < 7 : peu fragmentable


Si FR > 7 : fragmentable DG > 20 : très dégradable
5 < DG < 20 : moyennement dégradable
DG < 5 : peu dégradable
CLASSIFICATION GMTR DES SOLS MEUBLES

Classe A : les sols fins (silts,


limons, argiles, etc….)

Sous-classes A

A1 : sols fins peu plastique A2 : sols fins


(limons silteux, limons peu moyennement plastiques
plastiques) (limons argileux)

A3 : sols fins plastiques A4 : sols fins très


(argiles marnes, limons plastiques (argiles et
plastiques) marnes)
CLASSIFICATION GMTR DES SOLS MEUBLES

Classe B : sols sableux ou


graveleux avec fines

Sous-classes B

B1 : Sables silteux B2 : sables peu argileux

B3 : Graves silteuses B4 : Graves peu argileuses

B5 : Sables et graves B6 : Sables et Graves


très silteux argileux
CLASSIFICATION GMTR DES SOLS MEUBLES

Classe B : sols sableux ou graveleux avec fines

Sous-classes Bi (i=1,2,3,4,5,6)

B2 : sables peu B3 : Graves silteuses B4 : Graves peu B5 : Sables et B6 : Sables et


B1 : Sables silteux argileux argileuses graves très silteux Graves argileux

oui Non oui Non


FS ≤ 60 LA ≤ 45
MDE ≤ 45
B11 B12 B31 B32
B21 B22 B41 B42
B51 B52
CLASSIFICATION GMTR DES SOLS MEUBLES

Classe D : Sables et graves propres


(sols insensibles à l’eau)

Sous-classes Di (i=1,2)

D1 : Sables propres D2: Graves propres

oui Non oui LA ≤ 45 Non


FS ≤ 60
MDE ≤ 45
D11 D12 D21 D22
CLASSIFICATION GMTR DES SOLS MEUBLES

Classe C : Matériaux d’éboulis, Tout-Venants béchiques, Tout-Venant grossiers


(Fines + gros éléments)
Dmax ≥ 50mm
et tamisant à 80μm > 12% Ou (tamisant à 80μm ≤ 12% & VBS > 0,1)

C1 : 1) Matériaux roulés
C2 : Matériaux anguleux très
2) Matériaux anguleux peu
charpentés (0/50 ≤ 70% de 0/D)
charpentés (0/50 > 70% de 0/D)

C1Ai C2Ai

C1Bi C2Bi

C1Di C2Di

Ai ,Bi et Di : Classe de la fraction 0/50mm du matériau 0/D,


CLASSIFICATION GMTR DES SOLS MEUBLES

Sols tirseux (sols caractérisés par un fort gonflement) Sols tuffacés (sols calcifiés)
(selon le catalogue marocain des structures de chaussées neuves) Caractérisés par le taux de carbonate de calcium
Indice d’instabilité volumétrique: WL – Wr > 42 (CaCO3)
Limite de liquidité: WL > 53
Limite de retrait: Wr <13
oui non
CaCO3 > 70%

TcAi 50%≤ CaCO3 ≤70%


oui non
Ip ≤ 40 TcBi
TxA4
Tufs fortement carbonatés TfAi
TxA3
TfBi
Tufs faiblement carbonatés
Les sols tirseux : sols fins noirs à gris foncé. Généralement
situés en couverture et présentent une forte instabilité
volumétrique (retrait – gonflement). On les trouve dans les Les sols tuffacés : sols calcaires (qui se présentent en sol fin ou
plaines du Gharb (avec épaisseurs parfois importantes) et de en sol graveleux + ou - indurés). Rencontrès fréquemment
Berrechid (avec faibles épaisseurs reposant sur des tufs et des dans les plaines de Chaouia, Doukkala et Abda sous les sols de
encroutements calcaires). couverture avec ou sans encroutement.
CLASSIFICATION GMTR DES ROCHES
CLASSIFICATION GMTR DES ROCHES
(classe R)
CLASSIFICATION GMTR DES ROCHES
(classe R)
CLASSIFICATION GMTR DES ROCHES
(classe R)
CLASSIFICATION GMTR DES SOLS ORGANIQUES ET DES SOUS-PRODUITS INDUSTRIELS
(classe F)

Sous-classes Fi:

F1 : sous-classe relative aux matériaux naturels renfermant des matières organiques


F2 : sous-classe relative aux cendres volantes des centrales thermiques.
F3 : sous-classe relative aux déchets de phosphates.
F4 : sous-classe relative aux pouzzolanes.
F5 : sous-classe relative aux matériaux de démolition.
F6 : sous-classe relative aux autres déchets et sous-produits industriels.

Cette classification est juste pour mémoire. Le peu d’expérience cumulée en matière
d’utilisation en remblai de ces matériaux ne permet pas de définir des règles
définitives concernant les modalités d’utilisation de ces matériaux.
LES CONDITIONS
D’UTILISATION DES
MATERIAUX EN REMBLAIS
TYPES DE REMBLAIS

Remblais

Remblais particuliers
Remblais
courants Remblais Remblais
Remblais
H≤ 15m de grande en zones
contigus
hauteur > aux
inondables
15m ouvrages
REMBLAIS PARTICULIERS

- Les remblais de grandes hauteurs qui, à cause du risque de tassement et de


glissement, sont traités comme étant des ouvrages d’art à part entière et faisant l’objet d’un
dossier d’ouvrage.

- Les remblais contigus aux ouvrages


d’art dont la réalisation nécessite un soin
particulier pour éviter les tassements
différentiels et l’endommagement des
ouvrages (La fissuration au niveau de la
jonction du remblai et de l’ouvrage d’art).
Remblais contigus aux murs de souténements
Remblais contigus
aux ouvrages d’art.
REMBLAIS PARTICULIERS
- Les remblais en zones inondables peuvent être exposés aux risques suivants de désordres:
1) départ des fines du matériau constituant le remblai
(lorsqu’il est traversé par un gradient hydraulique),
2) les mouvements de retrait-gonflement des
matériaux de remblai en argile plastique à très Le matériau de remblai doit donc :
plastique (forte variation volumétrique et fissures 1) présenter une courbe
importante sur le remblai en période sèche). granulométrique continue
3) l’évolution des caractéristiques mécaniques des sols avec des éléments fins
fins immergés de type A3 et A4 dont les moyennement à peu
caractéristiques chutent après saturation (instabilité plastiques.
du remblai à la rupture) 2) Le matériau de remblai s’il est
4) les effondrements du remblai avec les sols qui ont fin, ne doit pas présenter un
été mis en œuvre à l’état sec (ceci n’est pas indice de plasticité supérieur à
spécifique des remblais inondables mais de tous les 25.
remblais susceptibles d’être humidifiés). Ce risque 3) être insensible à l’eau
est d’autant plus élevé que le matériau est argileux
et le remblai de hauteur importante.
SOLS UTILISABLES EN REMBLAI COURANT

Conditions générales des sols


utilisables en remblais courants:
1) Sols exempts d'éléments
Remblais
végétaux de toute nature et de
toute quantité appréciable
d'humus.
Remblais particuliers
2) Dmax ≤ 2/3 de l'épaisseur de la
couche élémentaire du remblai
afin de faciliter le compactage. Remblais
courants Remblais Remblais
3) Dmax ≤ 200mm au niveau de la Remblais
couche supérieure du remblai H≤ 15m de grande contigus
en zones
pour assurer un bon nivellement hauteur > aux
inondables
à l'arase des terrassements. 15m ouvrages
SOLS UTILISABLES EN REMBLAI COURANT

Sols utilisables sans Sols utilisables avec restrictions: Sols non


restriction: utilisables
Hauteur de Couverture de Traitement ou Traitement à la chaux
remblai protection protection à des sols trop humides
limitée à antiérosives de définir par au moment des
1) Les sols rocheux non 8m: 15cm min: étude spéciale travaux:
évolutifs. de laboratoire:

2) Les sols grenus de


Les sols de 1) Les sols grenus: 1) Les roches ) Si IPI≤5 pour les sols 1) Les sols tirseux
classes : B, D, CA, CB, sauf
classes A3 B1, B2 (VBS<1,5), évolutives A1, A2, A3, B2, B6. sans traitement
les sols : D1, B1, B2 (avec
et CA3. CB1, CB2, D1
D1 2) Les sols 2) Si l’IPI ≤12 pour B4 , adéquat à définir
VBS < 1,5), CA3, CA4, CB1
2) Les sols tuffacés: tirseux B5 , les composés CA1 (TxA3 et TxA4).
et CB2 (avec VBS < 1,5).
Tc et Tf de type B1 ,CA2 ,CA3 , CB2, CB4, 2) Les sols de
et B2 (VBS < 1,5) CB5 et CB6 classe A4 ou CA4
3) Les sols fins de classes
sans traitement
A1, A2.
adéquat.
4) Tous les sols tuffacés de
classes Tc et Tf, sauf ceux
du type B1 et B2 (avec VBS
< 1,5) et du type A4.
En fonction de la nature du sol et de la
MATERIAUX météo, on a 7 rubriques:
DE REMBLAI:
1. Extraction « T »
Conditions
2. Action sur la granularité « G »
d’utilisation 3. Action sur la teneur en eau « W »
en remblai 4. Traitement « T »
(GMTR)? 5. Régalage « R »
6. Compactage « C »
7. Hauteur des remblais « H »
TABLEAU RECAPITULATIF CODE
DES 7 RUBRIQUES
“E G W T R C H”
MATERIAUX DE REMBLAI: CONDITIONS D’UTILISATION

Principes retenus pour le choix des conditions d’utilisation: code « E G W T R C H»

1. Viser le juste niveau de qualité technique nécessaire en tenant compte des


possibilités de mise en œuvre actuelles (aspect qualité).

2. Tenir compte des couts moyens des différentes techniques utilisés (aspect technico
– économique)
MATERIAUX DE REMBLAI: CONDITIONS D’UTILISATION

1) Rubrique « extraction E »:

modes d’extraction

Par couches généralement de 10 à 30cm par extraction frontale.

Avantages: Avantages:
- Meilleure maîtrise des caractéristiques - choix de la formation géotechnique
géotechniques des matériaux. sur laquelle circule les engins de
- permet une bonne fragmentation et terrassements (sélection de strates de
un tri relatif des différentes couches meilleure portance)
de matériaux - Pas d’exposition des matériaux aux
- Exposition du matériau aux agents agents atmosphériques (pas d’action sur
atmosphériques, quand une action sur la la teneur en eau).
teneur en eau est recherchée.
MATERIAUX DE REMBLAI: CONDITIONS D’UTILISATION

1) Rubrique « extraction E »:

Le motor-scraper est
l'engin d'extraction
E=1 : Extraction en couches de 0,1 à 0,3m en couches minces par
excellence.

E=2 : Extraction frontale

L'extraction frontale (ou en butte), avec


un atelier pelle - tombereaux.
Matériaux DE REMBLAI: Conditions d’utilisation en remblai (GMTR)

1) Rubrique « extraction E»:


Tenue en compte du foisonnement:
On appelle « foisonnement initial » l’augmentation du volume d’un sol qui est extrait
de sa position initiale et qui est ameubli lors d’opération de décapage ou d’excavation.
Le « foisonnement final », exprime la variation du volume d’un sol entre sa condition
initiale (volume en place) et qui est ensuite compacté lors d’une opération de remblai.

Le foisonnement s’exprime en pourcentage et prend en référence, le volume à l’état


naturel du sol à déblayer.

La production des équipements de terrassement se calcule généralement à partir des


volumes foisonnés.
Matériaux DE REMBLAI: Conditions d’utilisation en remblai (GMTR)

1) Rubrique « extraction E »: Tenue en compte du foisonnement

exemple de gravier humide:

1,15m3 1,02m3
1m3

Dans le sol Dans le camion Après compactage


(volume en place) (volume transporté)
Matériaux DE REMBLAI: Conditions d’utilisation en remblai (GMTR)

2) Rubrique « Action sur la granularité G»:


- G=1: Elimination des éléments > 800mm, limite maximum des blocs de remblai par
rapport à la puissance des compacteurs.

- G=2 : Elimination des éléments > 250mm, limite maximum permettant le malaxage
du sol avec un agent de traitement.

- G=3: Fragmentation complémentaire, pour un Dmax compatible avec les compacteurs


et pour obtenir une courbe granulométrique étalée.
Matériaux DE REMBLAI: Conditions d’utilisation en remblai (GMTR)

3) Rubrique « Action sur la teneur en eau W»:


Deux modalités d’humidification (3 et 4):
- Arrosage simple durant la mise en œuvre (maintien de l’état hydrique) par conditions
météo évaporantes.

- Arrosage par grandes quantités d’eau visant à modifier l’état hydrique. Nécessite
brassage et malaxage du sol pour un bon « mouillage » du sol.
Contrôle de l’efficacité du procédé nécessaire.
Aération
Arrosage
L'humidification des sols trop secs nécessite d'approvisionner de grandes
quantités d'eau (souvent plus de 100 litres d'eau par mètre cube de sol) comme
le montrent les imposantes dimensions de l'arroseuse représentée sur
la photo (100m3).
Matériaux DE REMBLAI: Conditions d’utilisation en remblai (GMTR)

3) Rubrique « Action sur la teneur en eau W»: durant l’extraction et la mise en œuvre:
++: exprime que la situation météorologique a pour effet d’accroitre la teneur en eau
du matériau de manière brutale et imprévisible, Ce cas est traduit dans les tableaux des
conditions d’utilisation par l’expression « pluie forte »
+: Exprime que la situation météorologique a pour effet d’accroitre la teneur en eau de
manière lente et relativement prévisible. Ce cas est traduit dans les tableaux par
l’expression « pluies faibles ».
=: Exprime que la situation météorologique n’a pas d’action sensible sur la teneur en
eau du matériau considéré. Ce cas est traduit dans les tableaux par l’expression « ni
pluie- ni évaporation »
- Exprime que la situation météorologique a pour effet de diminuer la teneur en eau du
matériau (il s’agit toujours d’une diminution qui peut être considérée comme
relativement prévisible), ce cas est traduit dans les tableaux par l’expression:
« évaporation importante ».
Matériaux DE REMBLAI: Conditions d’utilisation en remblai (GMTR)

4) Rubrique « Traitement T»:


- Traitement réactif: Utilisation de la chaux, ciment,
cendres volantes, laitiers, sous-produits industriels,...

Traitement réactifs

- CHAUX VIVE: Sols sensibles à l’eau et trop humides.


Prévoir faisabilité technique et économique, dosages.
Le traitement à la chaux vive constitue en général la meilleure solution pour réutiliser en remblai les sols
sensibles à l'eau trop humides.Au cours de cette opération, la phase d'épandage de la chaux est souvent la
plus délicate car il s'agit d'épandre la quantité nécessaire avec la précision requise dans des conditions
d'évolution des engins forcément toujours difficiles.
LES CONDITIONS D’UTILISATIONS A IMPOSER

Le mode d’élaboration du matériau extrait

Par action sur la granulométrie par action sur la teneur en eau par traitement
3 situations: 3 situations: 2 situations:
Elimination Elimination des fragmentation Arrosage pour réduction de la Essorage
par dépôts Traitement Traitement
des éléments dont le complémentaire maintien de teneur en eau
provisoires à la chaux au ciment
éléments D max. est > à après extraction l'état hydrique par aération
dont le D 250 mm. durant la mise Sols argileux Sols peu
Condition propre Si les conditions Cas
max. est > à en œuvre. météorologiques d’extraction pour remblai plastiques
S'applique aux sols aux matériaux
800mm.. sont favorables. sous l’eau ou pour
sensibles à l’eau et rocheux évolutifs.
Si les conditions en lit d’Oued. remblai
dans un état
S'applique au météorologiques
hydrique nécessitant
matériaux sont évaporantes
un traitement pour
rocheux et réutilisation.
aux sols
grossiers En ce qui concerne la Cette action exige de Traitement Rarement
partie supérieure des Humidification grandes quantités d'eau mixte à la utilisé en
terrassements, cette et un malaxage chaux puis remblai car il
élimination concerne
pour changer important. Elle est peu est couteux
l'état hydrique au ciment
également les recommandée pour le
éléments > 200 mm. contexte marocain.
Matériaux DE REMBLAI: Conditions d’utilisation en remblai (GMTR)

5) Rubrique « Régalage R»:


- Epaisseur des couches élémentaires à mettre en œuvre...
- couche « mince », épaisseur de 20 à 30 cm
- couche « moyenne », épaisseur de 30 à 50 cm.
Pour assurer une bonne mise en œuvre, en tenant compte des épaisseurs limites
imposées par le compactage
Matériaux DE REMBLAI: Conditions d’utilisation en remblai (GMTR)

6) Rubrique « Compactage C»:


Trois niveaux d’énergie de compactage:
-C=3: faible (plutôt matériaux humides, évite la saturation)
- C=2: Moyen
- C=1: Intense (plutôt matériaux secs)
Des tableaux fixant les conditions d’emploi des compacteurs en fonction du matériau
utilisé.
Matériaux DE REMBLAI: Conditions d’utilisation en remblai (GMTR)

7) Rubrique « Hauteur des remblais H»:

- Choix des matériaux en fonction de la hauteur des remblais,

- Etude de la stabilité et du tassement du remblai proprement dit, ainsi que du sol de fondation.
LES CONDITIONS D’UTILISATIONS A IMPOSER

Le mode de mise en œuvre

Régalage Compactage Limitation de la hauteur de remblai


3 situations: 3 situations: 4 situations:
sans En couches minces en Intense Moyen faible Hr ≤ 8m Hr ≤ 12m Hr ≤ 15m Hr >15m
conditions de 20 à 30 cm couches
Pour Si les conditions sols
particulières moyenne Il est à noter que l’absence de
matériaux à météorologiques humides
s de 30 à recommandation particulière concernant la
faible teneur sont favorables. pour
l'épaisseur de - garantit un hauteur à adopter suppose que la hauteur ne
50 cm en eau. lesquels le
dépasse pas 15 m.
la couche doit maximum de
risque de
être fragmentation pour
saturation
compatible les matériaux
peut
avec les évolutifs dégradables,
engendrer
performances - profite des situations
une chute
du matériel météorologiques
de la
utilisé pour le favorables (ex:
portance
compactage. évaporation ou
humidification) pour ne signifie pas l'absence
agir sur ω de compactage ou
- garantit un compactage insuffisant.
compactage intense.
TABLEAU DES CONDITIONS D’UTILISATIONS: EXEMPLE DU SOL A3m
TABLEAU DES CONDITIONS D’UTILISATIONS: EXEMPLE DU SOL A3m
LES CONDITIONS D’UTILISATION
DES MATERIAUX EN COUCHE
DE FORME
C’est quoi une couche de forme « CF »?

- La couche de forme est


définie comme la
structure d'adaptation
réalisant l'interface entre
la partie supérieure des
terrassements PST et le
corps de la chaussée.

- Sa conception résulte
d'une réflexion
renouvelée à chaque
chantier pour prendre en
compte ses spécificités.
Fonctions de la couche de forme?

Fonctions à court terme:

1) satisfaire les exigences de nivellement de 2) Assurer la traficabilité quasi tout temps de la plate-
la plate-forme support de chaussée; forme des engins approvisionnant les matériaux de la
couche de fondation;

3) Assurer la protection hydrique de la P.S.T


vis-à-vis des agents climatiques dans l’attente
de la réalisation de la chaussée; 4) Permettre le compactage efficace de la
couche de fondation;

5) Assurer la mise en œuvre des couches de chaussée, selon les exigences de qualité requises.
Fonctions de la couche de forme?

Fonctions à long terme:

Les fonctions à long terme se rapportent au comportement de la chaussée en service,


à savoir:
1) L'homogénéisation de la portance du support pour concevoir des chaussées
d’épaisseur constante;

2) Le maintien dans le temps, en dépit des fluctuations de l’état hydrique des sols
supports sensibles à l’eau, d'une portance minimale de la plate-forme.

3) L’amélioration de la portance de la plate-forme;

4) La contribution au drainage de la chaussée;

5) Protection thermique des sols gélifs;


MATERIAUX UTILISABLES EN COUCHE DE FORME

Sans traitement: Avec Avec traitement Avec traitement


traitement à aux liants mixte: chaux +
la chaux: hydrauliques: ciment
Pour autoroutes et Pour routes à Pour trafics ≤ TPL3 (T3) :
routes nationales à trafic de type TPL4 Pour trafics ≤ Pour toute classe de trafic:
trafics très élevés (T2) ou TPL5 (T1): TPL5 (T1) :
TPL6 (T0): 1) Matériaux rocheux
1) Matériaux durs et sols 1) Sols de classes: 1) Sols: A1, A2,
1) Matériaux rocheux non précédemment 1) Les sols A1, B1, B3, B5, A3, B2, B4, B5,
rocheux durs et évolutifs durs décrits. fins A2, A3, D1, D2, CDI , B6, les TcA,
non évolutifs de des classes : 2) Matériaux rocheux CA2, CA3. TcA, TcB, TfA, TfA, TcB, TfB
classes: R21,R41, R21,R41, R61. moyennement durs TfB. correspondan
R61. 2) Sols de type des classes R22, 2) Matériaux ts, CA1 et
2) Sols de type graveleux: R42, R62. rocheux tendres CB6.
graveleux: B31, B31, D21, 3) Sols : B32, TfB3 , D22, non gypseux de 2) Matériaux
D21, CD11,CD21, CD11,CD21, CD12, CD22, B11, B12, classes R23, rocheux
CB31. CB11, CB31 CB12, CB32. R24, R43, R63 tendres non
3) Les sols B41, CB41 bien gradués. 4) Sols : TcA, TfB4, B21, (avec VBS< 0,5). gypseux qui
et CB51 dont VBS 3) Les sols B41, B22, B42, CB22, CB42, présentent
≤ 0,25. CB41, CB21, CB52 avec IP≤10 ou (VBS > 0,5, de
CB51, et TcB , VBS ≤ 0,5 classes: R23,
avec IP≤10 ou 5) Sols dont le CBR R24, R43, R63.
VBS ≤ 0,5 (95 OPM -4jrs) >20.
CRITERES A SATISFAIRE POUR LES MATERIEUX EN COUCHE DE FORME

Critères relatifs à la nature du sol: Critères relatifs à la construction de la chaussée:

Pour la construction de la CF: Pour la réalisation des couches de chaussée:


- Être insensibles ou peu sensibles à
l'eau. - La plate-forme support de chaussée doit
- L'orniérage de l'arase des
- Être résistants à l'attrition et aux efforts terrassements doit être être nivelée avec une tolérance de ± 3cm.
tangentiels engendrés par le trafic de limité. - La déformabilité de la plate-forme, au
chantier, moment de la mise en œuvre des couches
- Les niveaux de portances
- Avoir une granularité compatible avec minimales admissibles sur de chaussées doit être telle que :
les exigences de nivellement imposées l’arase à la mise en œuvre de *le module EV2 à la plaque ou le module
au niveau de la plate-forme support de la couche de forme sont au équivalent à la dynaplaque > 50MPa
chaussée. moins : *ou la déflexion au Déflectographe
- Jouer éventuellement un rôle de *15MPa de module EV2 à la LACROIX à 13T à l'essieu arrière ou à la
drainage. plaque dans le cas d'une poutre BENKELMAN inférieure à 2mm (ou
couche de forme non traitée. 200 1/100ème mm).
*30MPa de module EV2
dans le cas d'une couche de
forme traitée.
TECHNIQUES DE PREPARATION ET DE PROTECTION DES MATERIAUX:

Les techniques de préparation du matériau sont Idem que pour l’utilisation des sols en remblai, sauf
pour le compactage;
Photos de dégradations
Les défauts de compactage peuvent se
traduire par des fissures, des flashs, des
glissements, des tassements
différentiels, dont la rapidité d’apparition
dépend de l’importance des anomalies.

Par conséquent, l’opération de


compactage des matériaux est encadrée
par un objectif fixé en termes de taux de
compactage à atteindre par rapport à
une valeur de référence, déterminée en
laboratoire à l’aide de l’essai Proctor.
TECHNIQUES DE PREPARATION ET DE PROTECTION DES MATERIAUX:

On distingue 5 objectifs de compactage dans les terrassements routiers:

Le compactage de la couche de forme doit obtenir la qualité q3, alors que la qualité q4 est suffisante
pour le remblai.
TECHNIQUES D’AMELIORATION DES MATERIEUX POUR UTILISATION EN COUCHE DE FORME

4 rubriques:
TECHNIQUES D’AMELIORATION DES MATERIEUX POUR UTILISATION EN COUCHE DE FORME
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME

Méthode du Catalogue marocain


des structures de chaussées
neuves
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain

La portance de la plate-forme support de chaussée:


C’est la portance à long terme qui est prise en compte pour le dimensionnement d’une structure de
chaussée neuve.

Elle est définie :


➢ Au niveau 1 : partie supérieure des terrassements (Sti)
➢ Au niveau 2 : au sommet de la couche de forme (Pj)

Pj

Sti Chaussée

Couche de Forme

Partie Supérieure des Terrassements


DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain

Détermination de la portance Sti :


La portance Sti est estimée à partir de la connaissance des sols de la PST et en fonction des
conditions de drainage et d’environnement. Elle est déterminée en prenant en compte les trois
paramètres suivants :
1) l’environnement climatique zones H, h, a, d.

2) les conditions de drainage (profondeur de nappe et dispositifs de drainage existant et à


adopter).

3) la catégorie de sols (I – II – III – IV et V)


DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain

Le climat: Quatre zones sont considérées en


fonction de la précipitation annuelle
moyenne.

Code Dénomination Précipitation

H Humide 600

h Semi humide 250 à 600

a Aride 50 à 250

d Désertique < 50
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain

Les dispositifs de drainage sont de :

Type 1:
a) S’ils assurent un rabattement de nappe permanent à –1.00 m sous le niveau 1.
b) Si les eaux de ruissellement collectées dans les fossés ne peuvent atteindre en aucun cas les
sols de niveau 1.
c) Si l’étanchéité de la chaussée et des accotements est assurée et maintenue.
Ou
c’) Si le cas échéant, la conception du profil en travers prévoit le drainage rapide et sans obstacle
de toutes les eaux qui ont pu pénétrer à travers la chaussée et les accotements sans risque
d’imbibition des sols rencontrés en partie supérieure du niveau 1.

Type 2:
Si les dispositifs de drainage ne répondraient pas aux trois points a, b, c ou c’.
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain

La catégorie de sols (I – II – III – IV et V):

Catégorie de sol
Description Classification
N° Désignation
Sol très sensible Dont la consistance varie très
I A1, A2, A3, A4, TfAi
à l’eau rapidement en présence d’eau
Moyennement à B2, B4, B5, B6, C1Ai,
Dont la consistance varie plus
II faiblement C1B5, C1B6, C2Ai, C2B5,
lentement en présence d’eau
sensible à l’eau C2B6, TcAi, TfBi, TcB6
Non sensible à Dont les éléments fins sont B1, D1, TcB1, TcB2, TcB4,
III
l’eau insensibles à l’eau TcB5, D2, B3, TcB3
Dont les éléments fins sont peu à D3, C1B1, C1B2, C1B3,
Grossiers
IV non argileux ou en proportion très C1B4, C2B1, C2B2,
graveleux
réduite C2B3, C2B4.
Sols Sols tirseux qui présentent très
V volumétriqueme forts retraits (fissuration) lorsque TxA3, TxA4.
nt instables la teneur en eau diminue.
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain
Détermination de la portance Sti :

Zone inondable ou Hors zone inondable ou nappe profonde


nappe proche (< à 1m) (> à 1m)
Environnement climatique H, h, a, d H et h a d
Dispositifs de drainage
Type 2 Type 1 Type 2 Type 1

Sols
I St1 (D) St2(1)
St0 St0 St1 St3
St2 (R) St3
II St1 St1 St2 St2 St3 St3
III St2 St2 (2)
St3 à St4
IV St2 ou plus (2)

D : Déblai R : Remblai
(1) : Le choix St2 ou St3 se fait à partir de l’étude CBR avant immersion
(2) : Le choix St3 ou St4 se fait par essai de déformabilité
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain

Détermination de la portance Sti :

1 - Cas des sols fins classes A et B :

La portance à long terme des sols fins qui ont moins de 30 % des éléments supérieurs à 20 mm peut
être évaluée à l’aide d’un essai CBR.
La valeur d’indice CBR à prendre en compte correspondant à :
➢ Une compacité de 95 % de l’OPM sur un moulage réalisé à la teneur en eau optimale Proctor et
ayant subi une imbibition de 4 jours pour les zones climatiques H, h, a.

➢ Une compacité de 95 % de l’OPM avec poinçonnement à la teneur en eau de moulage


optimum Proctor pour la zone climatique d en dehors des zones inondables.

Sti St0 St1 St2 St3 St4

Indice CBR ≤4 ≥6 ≥ 10 ≥ 15 ≥ 25
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain

Détermination de la portance Sti :


2 - Cas des sols graveleux et grossiers :

Pour les sols à plus de 30 % d’éléments supérieurs à 20 mm et les sols classés C et D, y compris
les sables, les essais CBR sont soit non réalisables soit peu représentatifs c’est pourquoi on estime
la portance à long terme à partir des essais de déformabilité.

Indice St1 St2 St3 St4


100 500 1200
Essai à la plaque EV 2 (bars) à à à > 2000
500 1200 2000
100 60
Déflexion sous 13T en 1/100 de mm > 200 à à < 60
200 100
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain
Portance minimale de la plate-forme support de chaussée Pj:

Type de structure Trafic Portance Pj minimale

Souple TPL1 à TPL3 P1

TPL4 à TPL6 P2

Semi-rigide TPL3 à TPL4 P3

TPL5 à TPL6 P2

Rigide Tous trafics P1


DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain

Détermination de la portance de la plate-forme support de chaussée Pj:

La détermination de la portance Pj dépend :


➢ de la nature et l’épaisseur de la couche de forme ;
➢ de la portance au niveau 1 (Sti)

◼ Si Sti < Pj minimale


Il faut prévoir une couche de forme afin d’atteindre la portance minimale exigée.
Dans ce cas on a : Pj = Pj minimale

◼ Si Sti  Pj minimale
la couche de forme n’est pas obligatoire.
Dans ce cas on a : Pj = Sti = Pi
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain
Détermination de la portance de la plate-forme support de chaussée Pj:

Trafic Nature des Classe Sti Epaisseur couche de forme Pj


matériaux
St0 10 AC + 30 F2 = 40 cm P1
TPL1 à TPL3 F2 St1 10 AC + 20 F2 = 30 cm P2
Sti (i > 1) + 30 cm F2 Pi + 1
St0 10 AC + 40 cm F1 P2
F1 St1 10 AC + 25 cm F1 P2
Sti (i > 1) + 40 cm F1 Pi + 1
TPL4 à TPL6
St0 40 cm P2
MT St1 25 cm P2
St1 + 50 cm P3
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME: Catalogue marocain
Récapitulation

Détermination de la classe de trafic TPLi

Portance Pj minimale

Détermination de la portance Sti

Comparaison de Sti et Pj minimale

Nature et épaisseur de la CdF

Détermination de la portance Pj

108
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME

Méthode du guide marocain des


terrassements routiers
DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME
Démarche?

Classification géotechnique des sols PST Conditions hydriques


Tableau 1
Classe PSTi (PST0 à PST6)

Les niveaux de
Association de la classe PSTi obtenue aux classes de portance de l’arase à long terme ARi portance Sti et Pj ont
(tableau général ou en fonction du CBR) les mêmes
significations définies
par le catalogue de
Classe ARi (AR0 à AR4) = Sti (St0 à St4) Choix du matériau de la CF structures de
chaussée de 1996).

Epaisseur de la couche de forme

Niveau de portance de la plate-forme Pj (P1 à P4)


Tableau 1: cas général

Une arase de classe AR0


(ou St0), ne peut recevoir
un corps de chaussée.
Une couche de forme ou
un matériau de substitution
sont nécessaires.
Tableau 1 (suite): cas général
Association des classes PSTi aux classes de portance de l’arase à long terme ARi
(Tableau 1): cas général

PST0 PST1 PST2 PST3 PST4

AR0 AR1 AR1 Si drainage efficace Si traitement à la Si traitement aux


chaux EV2 ≥ 50MPa liants hydrauliques.

AR1 AR2
AR2 AR3

PST5 PST6

Si EV2 ≥ 50MPa Si EV2 ≥ 200MPa


Si EV2 ≥ 50MPa Si EV2 ≥ 120MPa
Si EV2 ≥ 120MPa

AR2 AR3 AR2 AR3 AR4


Classification des arases en fonction du CBR:

Dans le cas où le géotechnicien estime que la classe de sol Sti proposée ne reflète pas le comportement réel à long
terme de l'arase, le classement se fera par le moyen de l'essai CBR réalisé après immersion:

- Pour les arases qui présentent des CBR compris entre 4 et 6 , le géotechnicien jugera le maintien ou non de cette arase dans la
catégorie AR0. Ce jugement devra tenir compte des conditions réelles d’imbibition et de drainage de la plateforme à long terme.
Critères de réception de la classe d’arase

Commentaires:
Pour que la couche de forme puisse être exécutée de manière satisfaisante, il est nécessaire de limiter l'orniérage et la
déformabilité de l'arase. La valeur du module EV2 nécessaire est :
- 30 MPa pour une couche de forme traitée
- 15 MPa pour une couche de forme granulaire
Ces seuils peuvent donc être adoptés pour une arase AR1.
Classes de plate-formes

Couches de forme non traitées:


Classes de plate formes

Couches de forme traitées:

Pour ces couches de forme traitées, on entend par critères de réception les seuils impératifs pour lesquels la
circulation et la mise en œuvre de la couche supérieure peuvent être autorisées.
Epaisseur de la couche de forme

Cas de couches de forme non traitées:

L’utilisation d’un
géotextile adapté ente
l’arase AR1 et la couche
de forme est admise.
Elle permet de réduire
de 10 à 15cm l’épaisseur
de la couche de forme.
Epaisseur de la couche de forme

Cas de couches de forme traitées:

- Quel que soit le niveau de plate-forme envisagé, il est nécessaire de caractériser une couche de forme traitée par
son classement mécanique.

- Celui-ci est fondé sur le module élastique E (module mesuré au 1/3 de la charge de rupture lors de l'essai de
traction simple sur éprouvettes) et la résistance en traction directe Rt à 90 jours (les caractéristiques à prendre en
compte sont celles correspondant à la compacité du fond de couche sur chantier).

- Dans le cas où l'on réalise un essai de traction par fendage (Brésilien) sur des carottes prélevées sur planche
expérimentale, on prend Rt = 0,9 Rtb (Brésilien).
Epaisseur de la couche de forme

Cas de couches de forme traitées:

D'autre part, la caractérisation en


zone (1, 2, 3, 4 ou 5) donnée dans
le graphique ci-contre, est à
pondérer suivant le type de
traitement (en centrale ou en
place). Ceci a pour but de tenir
compte de l'homogénéité des
épaisseurs et du traitement selon la
technique employée.
Epaisseur de la couche de forme

Cas de couches de forme traitées:


En fonction des performances généralement constatées, on aboutit en final au classement suivant :

Pour les matériaux de classes mécaniques très élevées 1 et 2, les caractéristiques réelles (Et, Rt) sont prises en
compte dans le calcul de dimensionnement du corps de chaussée.
Epaisseur de la couche de forme

Cas de couches de forme traitées:


LE COMPACTAGE DES
REMBLAIS ET DES COUCHES
DE FORME
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE

Rappel:
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE
Les différentes familles d’engins de compactage:
➢ Compacteurs vibrants à pieds dameurs: VPi
➢ Compacteurs à pneus: Pi
➢ Compacteurs statiques à pieds dameurs: SPi

➢ Compacteurs vibrants à cylindres lisses: Vi

➢ Plaques vibrantes: PQi

Le numéro de classe «i» augmente avec l’efficacité du compacteur.


MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE

Classement et utilisation des compacteurs:

Compacteurs à pneus: Pi

➢ P1: 25 < CR < 40 KN

➢ P2: 40 < CR < 60 KN

➢ P3: CR > 60 KN

CR: charge par roue.


MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE

Compacteurs vibrants à cylindres lisses: Vi

Critères de classement: M1: masse totale s’appliquant sur la génératrice du


Ou: cylindre
- paramètre (M1/L) 𝑨𝟎 L: longueur de la génératrice.
- Valeur mini pour A0. A0: amplitude théorique de la vibration à vide.

Mono cylindre VMi Tandem double bille VTi


MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE

Compacteurs vibrants à cylindres lisses: Vi


MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE

Classement et utilisation des compacteurs:

Compacteurs vibrants à pieds dameurs: VPi

- Ce sont des compacteurs monobilles à pieds dameurs entrainés.


- Le classement : Idem aux cylindres lisses vibrants:
➢ VP1,
➢ VP2
➢ VP3
➢ VP4
➢ VP5.
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE

Compacteurs statiques à pieds dameurs: SPi

Classement selon charge statique moyenne M1: masse totale s’appliquant sur la
par unité de largeur du (des) cylindres à Ou: génératrice du cylindre,
L: longueur de la génératrice.
pieds (M1/L).

➢ SP1: M1/L entre 30 et 60 kg/cm.


➢ SP2: M1/L entre 60 et 90 kg/cm.
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE

Plaques vibrantes: PQi

Classement selon pression statique sous la semelle Mg/S en kPa (Mg: poids de la plaque).

➢ PQ3: Mg/S entre 10 et 15 kPa.


➢ PQ4: Mg/S supérieure à 15 kPa.

Les petites plaques PQ1 et PQ2 ne sont pas prises en compte ici.
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE
Détermination pratique des conditions de compactage
Le paramètre Q/S en m3/m2:
Q est le volume de sol compacté Q représente le rythme de
pendant un temps donné (par exemple production de l’atelier de
une heure ou un jour) terrassement.

S est la surface balayée par le S représente le rythme d’utilisation


compacteur pendant le même temps. d’un compacteur.

N=ecompactée / (Q/S)

➢ N=n: si le compacteur et monocylindrique ou à pneus.


➢ N=2n: Si le compacteur est Tandem longitudinal.
n: nombre de passe du compacteur (un aller ou un retour),
N: Nombre d’application de charge.
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE
Détermination pratique des conditions de compactage
La largeur de compactage: L
L correspond à la largeur compactée, elle est illustrée sur les schémas suivants:
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE
Détermination pratique des conditions de compactage
Le débit par unité de largeur de compactage: Q/L
Q/L est le débit théorique d’un compacteur monocylindre d’un mètre de largeur.

Q/L = 1000 . (Q/S) . V


S: est la surface balayée en 1 heure par le
compacteur (m2)
Q/S: en m/h
Q/L: en m2/h
V: vitesse du compacteur en km/h,

Le débit pratique: Qprat

Qprat = k . (Q/L) . L . N/n


K: est le coefficient de rendement estimé entre 0,5 et 0,75.
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE
Tableau de compactage (extrait):
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE
Tableau de compactage (extrait):
MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX - COMPACTAGE
Exemple d’application:

m3/h

You might also like