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I.

Anatomi de Cerveau:

Le Cerveau

le cerveau demeure partie d’un tout. L’individu n’est pas réductible à cet organe car le cerveau est en
constante interaction avec le reste du corps. Le cerveau est l’organe siège des facultés mentales. Il
assure, à la fois, les fonctions vitales en contrôlant le rythme cardiaque, la température corporelle, la
respiration, etc., et les fonctions dites « supérieures » telles que le langage, le raisonnement ou
encore la conscience. Cet organe comprend deux hémisphères (gauche et droit) dont la surface se
divise pour chacun en lobes (occipital, pariétal, temporal et frontal). Les principaux composants du
tissu cérébral sont les cellules gliales et nerveuses(neurones). Le neurone est considéré comme
l’unité fonctionnelle de base du cerveau, qualité conférée par son importante interconnectivité et sa
spécialisation en matière de communication. Les neurones sont organisés en réseaux fonctionnels
localisés dans différentes aires du cerveau.

La structure du cerveau

Le corps humain est symétrique par rapport à un axe vertical (un œil, une main, une jambe à gauche,
la même chose à droite). Le cerveau lui aussi est divisé en deux parties principales, les hémisphères
gauche et droit. L’hémisphère droit contrôle la plupart des actions de la partie gauche du corps, et
vice versa. Ainsi, une attaque ayant endommagé l’hémisphère gauche se répercute-t-elle sur la partie
droite du corps. L’hémisphère droit traite principalement les capacités spatiales et la reconnaissance
des visages. L’hémisphère gauche, lui, s’occupe plutôt du langage, de mathématiques et de logique.
Entre les deux, un ruban de 250 millions de fibres neurales baptisé corps calleux sert de passerelle et
permet l’échange d’informations. Même si certaines activités dépendent surtout de l’un des deux
hémisphères, les deux contribuent à l’activité cérébrale globale. D’ailleurs, le fonctionnement de
chaque hémisphère est beaucoup plus complexe qu’on ne le croit souvent, et les deux
communiquent par un système de neurotransmetteurs. Il est donc simpliste de dire qu’une personne
apprend « en utilisant son cerveau gauche » – ou son cerveau droitDans le cerebrum, on trouve le
cortex, sorte de couche feuilletée de cellules, principalement constitué de substance grise et de
substance blanche6. Pour pouvoir se loger à l’intérieur du crâne, le cortex, d’une surface de 2 000
cm2 et d’une épaisseur de 2 à4 millimètres, présente de nombreuses circonvolutions, les « collines »
(gyrus, pl. gyri) et les « vallées » (sulcus, pl. sulci). La plupart des neurones du cerveau humain se
trouvent dans le cortex, essentiellement dévolu au traitement des fonctions dites supérieures.

Les lobes

Chaque hémisphère est divisé en lobes (voir la figure 1 ). Toute compétence complexe dépend de
l’action coordonnée de plusieurs réseaux neuraux spécialisés, localisés dans différentes parties du
cerveau. Le lobe frontal est impliqué dans l’action et la planification. Le lobe temporal joue un rôle
dans l’audition, la mémoire et la reconnaissance des objets. Le lobe pariétal est impliqué dans les
sensations et le traitement de l’espace. Le lobe occipital est essentiel à la vision. Chaque lobe est
subdivisé en réseaux de neurones imbriqués les uns dans les autres, et affectés au traitement
d’informations précises.
Figure 1: Les lobes de cortex cérébrale

Le lobe frontal comporte quatre circonvolutions principales : le cortex moteur primaire, le gyrus
frontal supérieur, le gyrus frontal moyen et le gyrus frontal inférieur (voir la figure 02 ). Le cortex
moteur primaire est associé aux mouvements volontaires, le gyrus frontal supérieur à la planification
comportementale, le gyrus frontal moyen aux fonctions exécutives supérieures et aux processus de
prise de décision. L’aire de Broca, dans le gyrus frontal inférieur, est associée à la production
langagière, au traitement et à lacompréhension du langage. Elle est reliée à l’aire de Wernicke, à la
jonction des lobes temporal et pariétal, associée à la reconnaissance du langage parlé. Les lobes
frontaux sont associés à de nombreuses fonctions cognitives supérieures, dont la planification, le
jugement, la mémoire, la résolution de problèmes et le comportement. On peut dire que
globalement, le cortex frontal a pour fonction exécutive le contrôle et la coordination du
comportement, y compris les comportements socialement indésirables. À mesure que le cerveau
gagne en maturité, il se myélinise progressivement, de l’arrière vers l’avant. Puisque les axones
myélinisés transmettent l’information plus vite que ceux qui ne le sont pas, la maturation du cerveau
permet probablement un meilleur fonctionnement exécutif. Au contraire, la démyélinisation (perte
de myéline) est liée à des maladies comme la sclérose en plaques Le lobe pariétal est constitué du
lobule pariétal supérieur et du lobule pariétal inférieur, séparés par le sillon intrapariétal. Le
precuneus, le gyrus postcentral, le gyrus supramaginal et le gyrus angulaire en font partie. Certaines
aires du lobe pariétal sont associées à l’apprentissage des mathématiques (voir le chapitre 5). Le lobe
pariétal sert aussi à intégrer l’information sensorielle et traite les données visuelles et spatiales. Le
gyrus angulaire traite du langage et de la cognition, y compris les métaphores et l’abstraction. Le lobe
temporal gère les signaux sonores et l’audition, y compris le traitement de la parole – surtout le lobe
temporal gauche. Il est associé aux noms, à la compréhension et aux autres fonctions langagières. Le
gyrus fusiforme gauche, lui, est associé à la reconnaissance des mots, des nombres, des visages, et au
traitement des couleurs. Le lobe occipital se trouve à l’arrière du cerveau, au-dessus du cervelet, et
abrite le cortex visuel primaire. Il est associé au traitement des informations visuelles, à la
différentiation des couleurs et des mouvements.
Figure 02: Le lobe frontal

Ventricules cérébraux:

Les ventricules latéraux , ou ventricules 1 et 2, sont de grandes cavités dont le forme en C rappelle le
déroulment de la croissance cérébrale. On trouve un ventricule latérale enfoui dans chaque
hémisphère cérébrale . à l’avant , les ventricules latéraux ne sont séparés que par une mince
membrane appelée sptume pellucidume (cloison transparete ) (voire la figure 03 ) chaque ventricule
latérale communique avec le troième ventricule, assez étroit et situé dans le dieenciphale. Par le
truchement d’un petit orfice appelé foramen interventriculaire du cervaeu,ou trou de Monro , le
troisième vontricule communique à son tour avec le quatrième vontricule par l’intermédaire d’un
canal qui traverse le mésencéphale, appelé aqueduc du mésencéphale, ou aqueduc de sylvice. Le
quatrième vontricule apparait comme une cavité située enter le pont et le cervelet: ca partait
inférieure communique avec le canale centrele de la moelle épinière . ses paroi latérale sont percées
de deux orifices. Nommés ounertures latérales du quatrième vontricule, ou trous de luschka:
l’orifice situé sur son toit est appelé ouverture médiane du quatrièm ventricule, on trou de
Magendie. Ces orifice relient les ventricules à la cavité subarachnoÏdienne, ou espace sous-
arachnoÏdien cranien. Qui entoure l’encéphale et la moelle épinière et qui est remplie de liquide
cérébro-spinale. C’est grace à tout ce système d’ouvertures que le liquide cérébro-spinale peut
circule dans les différent cavités internes de l’encéphale et s’couler vers la cavité subarachnoÏdienne.
(....)

Figure03: les Ventricules cérébraux


Le liquide cérébro-spinal (LCS), ou encore liquide céphalo-rachidien (LCR) en ancienne
nomenclature, est un liquide biologique transparent dans lequel baignent le cerveau et la moelle
spinale.

Il absorbe et amortit les mouvements ou les chocs qui risqueraient d'endommager le cerveau.

Il est également le liquide dans lequel sont évacuées les molécules et les « déchets » provenant du
cerveau et joue également un rôle de protection immunologique. Sa composition est ainsi supposée
refléter l'état physiopathologique du cerveau : inflammation, infection, présence de molécules
pharmacologiques, etc.( https://www.fondation-fondamental.org/liquide-cerebro-spinal )

Diencéphale:

Le diencéphale est recouvert des hémisphères cérébraux et forme avec eux le cerveau. Il est
composé essentiellement de trois structures présentes dans les deux hémisphères, soit le thalamus,
l'hypothalamus et l'épithalumus, situées de chaque côté du troisième ventricule (voir la figure 04).

a- La thalamus:

La thalamus (thalamos = chambre interne] est de forme ovoÏde : Il représente 80% du diencéphale. Il
constitue les parois supéro-latérales du troisième ventricule. Il est composé de deux masses jumelles
de substance grise retenues par une commissure médiane appelée adhérence interthalamique, ou
commissure grise. Le thalamus comprend de nombreux noyaux aux functions spécifiques dont la
plupurt sont nommés d'après leur situation relative. Chacun de ces noyaux projette des neurofibres
vers une région définie du cortex, et chacun reçoit des neurofibres issues de cette même région. Les
afférences provenant de tous les organes des sens et de toutes les parties du corps convergent dans
le thalamus et y font synapse avec au moins un de ses noyaux. Dans le noyau ventral postéro-latéral,
par exemple. on trouve d'importantes synapses entre les neurofibres qui acheminent les influx en
provenance des récopteurs sensoriels somatiques (du toucher, de la pression, etc.). De même, le
corps géniculé latéral et le corps géniculé médial sont d'importants relais pour les influx visuels et
auditifs respectivement. Le tri et une certaine l’orme de traitement de l'information s'effectuent dans
le thalamus. Les influx reliésà des fonctions semblables y sont groupés et retransmis aux aires
sensitives et associatives appropriéus par l'intermédiaire des faisceaux d'association et des
neurofibres de la capsule interne. À mesure que les afférences sensitives atteignent le thalamus,
nous pouvons distinguer grossièrement si la sensation que nous sommes sur le point d'éprouver sera
agréable ou désagréable. Toutefois, la localisation et la distinction des stimulus se déroulent dans les
différentes aires du cortex cérébral. En fait, la quasi-totalité des influx nerveux envoyés au cortex
cérébral passent par les noyaux thalamiques: los influx qui participent à la régulation des émotions et
des fonctions viscérales traversent les noyaux antérieurs du thalamus en provenance de
l'hypothalamus: certains de ceux qui dirigent l'activité des aires motrices traversent le noyau ventral
latéral et le noyau ventral antérieur en provenance du cervelet et des noyaux basaux
respectivement. Quelques-uns des noyaux thalamiques (le pulvinar, le noyau latéral dorsal et le
noyau latéral postérieur) participent à l'intégration des informations sensorielles et projettent dos
neurofibres vers des aires associatives précises. L'ensemble des noyaux thalamiques est enveloppé
par une mince couche de cellules qui constituent le noyau réticulaire du thalamus: ce noyau semble
influer sur la concentration et l'attention en exerçant des effets inhibiteurs sur tous les autres noyaux
du thalamus. Le thalamus joue donc un rôle essentiel dans la sensibilité, la motricité, l'excitation
corticale, l'apprentissage et la mémoire; il constitue véritablement la porte d'entrée du cortex
cérébral.

b- Hypothalamus

L'hypothalamus (littéralement. « sous le thalamus ») couronne le tronc cérébral. il compose les


parois et le plancher du troisième ventricule. Pénétrant par sa partie inférieure dans le
mésencéphale, il s'étend du chiasma optique (le point de croisement des herfs optiques) à
l'extrémité postérieure des corps mamillaires, Les corps mamillaires (littéralement, s petits seins»)
sont deux noyaux jumeaux en forme de pois qui font saillie à l'arrière de l'hypothalamus; ils servent
de relais pour les stimulus olfactifs. L'infundibulum est une tige de tissu hypothalamique
(principalement formée de neurofibres) qui relie la base de l'hypothalamus à l'hypo- physe; il est
situé entre le chiasma optique et les corps mamillaires. Comme le thalamus, I'hypothalamus contient
de nombreux noyaux importants du point de vue fonctionnel (figure 12.15b). En dépit de sa petite
taille, l'hypothalamus constitue le principal centre de régulation des fonctions physiologiques et il est
essentiel au maintien de l'homéostasie. La plupart des organes du corps se trouvent sous son
influence. Nous résumons ci-dessous ses principales onctions homéostatiques.

Régulation des centres du SNA.

Régulation des réactions émotionnelles et du com- portement.

Régulation de la température corporelle.

Régulation de l'apport alimentaire.

Régulation de l'équilibre hydrique et de la soif.

Régulation du cycle veille-sommeil.

Régulation du fonctionnement endocrinien.

c- Épithalamus

L'épithalamus est la partie postérieure du diencéphale; il forme le toit du troisième ventricule. De


son extrémité postérieure pointe le corps pinéal, ou glande pinéale (littéralement, en forme de cône
de pin »), visible de l'extérieur. Le corps pinéal sécrète l'hormone appelée mélatonine; cette glande
semble participer, avec les noyaux hypothalamiques, à la régula- tion du cycle veille-sommeil et de
l'humeur. L'épithalamus comprund aussi une structure appelée plexus choroïde, qui sécrète le
liquide cérébro-spinal .
Figure 04: le Diencéphale (La thalamus, Hypothalamus et Épithalamus )

Tronc cérébral

De haut en bas, le tronc cérébral est composé du mésencéphale, du pont et du bulbe rachidien (voir
la figure 05). Chacune de ces régions mesure environ 2,5 cm de longueur. Le tronc cérébral est
semblable (mais nan identique) à la moelle épinière sur le plan histologique, c'est-à-dire qu'il est
constitué de substance grise entourée de faisceaux de substance blanche. Les centres du tronc
cérébral produisent les comportements automatiques et immuables qui sont nécessaires à la survie.
Placé entre le cerveau et la moelle épinière, le tronc cérébral constitue un passage pour les tractus et
faisceaux ascendants et descendants qui relient les centres inférieurs et supérieurs. En outre, le tronc
cérébral est un élément primordial de l'innervation de la tête, car ses noyaux sont associés à 10 des
12 paires de nerfs crâniens .

Figure 05: le Tronc cérébral


II. Physiologie de cerveau:
1- Les neurones

Les neurones (ou cellules nerveuses) sont des cellules hautement différenciées, spécialisées dans

la communication intercellulaire. Ils reçoivent, traitent et transmettent des informations (des


signaux).

Chez l’adulte, les neurones matures ne se renouvellent pas, car ce sont des cellules horscycle qui ne
se divisent pas. Les cellules neuro-sensorielles olfactives font exception : elles se renouvellent

pendant toute la vie à partir de cellules-souches situées dans la couche basale de l’épithélium

olfactif. De nombreux travaux insistent actuellement sur l’existence dans le cerveau adulte

d’une population de cellules-souches capables de se différencier en neurones et en cellules gliales.

Leur rôle et leur importance ne sont toutefois pas encore clairement établis dans l’espèce humaine.

Un neurone seul, isolé, n’a pas de signification. La fonction du système nerveux (SN) implique que

les neurones communiquent entre eux, au niveau des synapses, réalisant ainsi des chaînes, des

boucles, des circuits, des réseaux nerveux extraordinairement compliqués.

Le neurone comprend un corps cellulaire, des dendrites et un axone

Délimitée par sa membrane plasmique, la cellule nerveuse est constituée par un corps cellulaire

(ou soma ou périkaryon) d’où partent des prolongements (ou neurites) de deux types, les dendrites

et l’axone, qui diffèrent par de nombreux caractères. Les dendrites, habituellement multiples,

et toujours très courts, conduisent l’influx nerveux (ou signal nerveux) vers le corps

cellulaire, alors que l’axone, toujours unique, parfois très long (pouvant atteindre 1 mètre), conduit

l’influx nerveux à partir du corps cellulaire et en s’en éloignant, jusqu’à ses cibles.

a- La structure des neurones est caractéristique :

Le noyau, volumineux et sphérique, contient un gros nucléole

La plupart des neurones possèdent, au milieu de leur corps cellulaire, un noyau unique, volumineux,

sphérique, clair, à chromatine dispersée, avec un gros nucléole, arrondi, dense, bien visible

en MO.

Le cytoplasme est riche en organites, mais leur répartition n’est pas

homogène

L’appareil de Golgi, habituellement volumineux, est situé dans le corps cellulaire, en position

juxta-nucléaire

Les corps de Nissl se situent dans le corps cellulaire et éventuellement dans les dendrites

L’examen en MO de préparations colorées par des bleus basiques montre que le cytoplasme
du corps cellulaire neuronal et de la partie proximale des dendrites contient un matériel intensément

basophile réparti de façon variable et se présentant sous forme de blocs assez volumineux

ou au contraire d’un fin semis de granulations. Ces corps de Nissl correspondent,

en ME, à des amas de citernes de réticulum endoplasmique granulaire entre lesquels se

trouvent de nombreux ribosomes libres souvent arrangés en petites rosettes de 5 à 6 grains

(polysomes). L’abondance de cet ergastoplasme est le témoin de l’importance des synthèses

protéiques de la cellule nerveuse.

Présents également dans les dendrites, les corps de Nissl sont par contre totalement absents

de l’axone et de son cône d’implantation.

Les mitochondries et le cytosquelette sont ubiquitaires, dans tout le cytoplasme neuronal

— Les mitochondries sont nombreuses et réparties dans le corps cellulaire, les dendrites

et l’axone

— Le cytosquelette est particulièrement riche. Présent dans le corps cellulaire, les dendrites

et l’axone, le cytosquelette est composé de microfilaments d’actine, de filaments

intermédiaires (constitués de protéines de neurofilaments) et de

microtubules. Les microtubules sont indispensables à la réalisation du flux axonal

(ou transport axonal) qui permet les transports bidirectionnels d’organites (mitochondries,

vésicules synaptiques, lysosomes), de canaux ioniques, de neurotransmetteurs

et neuromodulateurs, d’oligomères des protéines du cytosquelette, de molécules diverses

entre le corps cellulaire et les extrémités axonales. Les synthèses protéiques ont

lieu dans le corps cellulaire du neurone et ne peuvent se produire dans l’axone. Ainsi,

les produits nouvellement synthétisés doivent cheminer le long de l’axone pour permettre

le maintien de l’intégrité de la terminaison nerveuse qui est parfois très éloignée

du site du corps cellulaire. On distingue un flux axonal antérograde (rapide ou

lent) allant du corps cellulaire vers la périphérie et un flux axonal rétrograde cheminant

en sens inverse. Le flux axonal rapide antérograde est assuré par les kinésines qui

se lient aux organites à transporter et aux microtubules axonaux. Le flux axonal rétrograde est assuré
par les dynéines cytoplasmiques qui réalisent comme précédemment

un pont protéique entre l’organite et les microtubules. Dans les deux cas, le mouvement

est généré par l’activité ATPasique de ces molécules. Les mécanismes du flux

axonal lent sont mal connus.


Les autres organites:

En plus des principaux organites précédemment décrits, on trouve encore dans le cytoplasme

neuronal du réticulum endoplasmique lisse, des lysosomes, des amas de lipofuscine

(pigment jaune-brun dont l’abondance augmente avec l’âge). Les neurones adultes ne possèdent

habituellement pas de centrosome.

b- Définition et composition d’une synapse:

L’établissement des synapses chimiques entre un axone et la dendrite d’un autre

neurone nécessite la mise en place de structures spécialisées. L’axone va développer des

boutons axonaux représentant la partie pré‐synaptique de la synapse, tandis que la

partie post‐synaptique est caractérisée par la présence d’une densité post‐synaptique

(PSD pour « post‐synaptic density ») à la membrane plasmique de la dendrite. Dans la

plupart des synapses excitatrices, la partie post‐synaptique prend la forme de

protubérances membranaires appelées « épines dendritiques », alors que les synapses

inhibitrices en sont dépourvues.

Dans le cas des synapses excitatrices, les boutons axonaux permettent la transmission

d’un signal à la partie post‐synaptique par l’exocytose d’un neurotransmetteur, le

glutamate, chargé à l’intérieur de vésicules synaptiques (VS) (Figure 18).

Un ensemble 60 protéines différentes orchestre le relargage du glutamate en plusieurs

étapes comprenant l’acheminement et la séquestration des vésicules au niveau du

bouton axonal, le chargement des neurotransmetteurs (NT) dans les VS, la fusion des

vésicules avec la membrane plasmique au niveau de la zone active du bouton

permettant le relargage des NT et enfin la reformation des vésicules à partir de la

membrane (Wilhelm et al., 2014). De son coté, l’épine dendritique, responsable de la

réception de l’information, est composée d’au moins autant de protéines permettant

l’activation de voies de signalisations en réponse aux NT. Brièvement, les NT fixent et

activent des récepteurs canaux rassemblés à la surface de l’épine au niveau de la densité

post‐synaptique qui laissent passer des ions sodiques (Na+), induisant ainsi la

dépolarisation de la membrane post‐synaptique, l’activation de cascades de

signalisation et ainsi la transmission du signal.


c- Potentiel de membrane et potentiel d’action:

Le potentiel de membrane (Vm) au repos des cellules est le fruit d’un déséquilibre ionique entre le
milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire. Le Vm au repos est en fonction de la concentration
des ions de part et d’autre de la membrane, de leur perméabilité et de la température. L’équation de
Goldman–Hodgkin–Katz permet le calcul du potentiel membranaire (Goldman 1943). Comme au
repos la perméabilité membranaire est nettement plus élevée pour le K+, le Vm se situe près de la
valeur d’équilibre de ce dernier. Le Vm se situe généralement autour de -65mV dans les neurones
sensitifs des fibres C et Aδ. Un mouvement d’ions de part et d’autre de la membrane influencera
donc le Vm.

Le potentiel d’action se définit comme la modification transitoire du Vm. Il survient lorsque les
cellules excitables sont stimulées et permet la transmission d’un signal électrique. Les PAs sont créés
par le mouvement rapide d’ions entre le milieu intracellulaire et extracellulaire. Tel que décrit par
Hodgkin & Huxley, le potentiel d’action est un événement tout ou rien (Hodgkin and Huxley 1939).
C’est-à-dire qu’il sera déclenché par un stimulus, mais que ce dernier n’influence pas l’amplitude du
PA. De façon générale, une fois le seuil atteint, il y a la phase de dépolarisation rapide, suivi de la
repolarisation, de l’hyperpolarisation et du retour au potentiel de repos (Augustine et al. 2001).

De façon simplifiée, voici la séquence générique d’un potentiel d’action. De faibles variations de
potentiels de membrane par différents stimuli (Figure 3 ii) permettront d’atteindre le potentiel seuil,
c’est-à-dire le potentiel où il y aura ouverture des canaux Na+ et dépolarisation rapide de la
membrane. L’activation des canaux Na+ étant si rapide que le voltage atteint sera près du potentiel
d’équilibre des ions Na+. En quelques dixièmes de millisecondes, il y aura fermeture des canaux
sodiques et ouverture des canaux potassiques qui permettront l’entrée de potassium et ainsi la
repolarisation de la cellule. La fermeture des canaux potassiques étant lente, une entrée supérieure
de potassium créera une hyperpolarisation de la membrane. La pompe Na+-K+ ATPase permettra le
retour aux conditions ioniques initiales par le transport actif de 3 ions Na+ vers l’extérieur pour 2 ions
K+ vers l’intérieur de la cellule par ATP dégradé.

2- Les cellules gliales:

Il existe 4 variétés de cellules gliales : les astrocytes, les oligodendrocytes, les cellules épendymaires

et les cellules microgliales. Les termes de cellules névrogliques, de névroglie ou de glie sont

synonymes de celui de cellules gliales.

a- Les astrocytes

Se reporter à l’Atlas of Ultrastructural Neurocytology, sur les astrocytes.

De forme étoilée, les astrocytes sont faits d’un corps cellulaire contenant le noyau et de
prolongements

cytoplasmiques diversement ramifiés. En ME, ils se caractérisent par l’abondance,

dans le cytoplasme du corps cellulaire et des prolongements, de filaments

intermédiaires (gliofilaments) riches en GFAP (protéine glio-fibrillaire acide) et de grains

de glycogène. Ce stock glycogénique constitue la principale réserve énergétique cérébrale.


La membrane astrocytaire contient de nombreux canaux ioniques voltage-dépendants (canaux-

Na+, canaux-K+, canaux-Ca++, canaux-Cl-) ainsi que des canaux ioniques mécanosensibles

activés par l’étirement (et probablement impliqués dans la régulation du volume

cellulaire). On y trouve également un certain nombre de transporteurs ioniques actifs

(pompes et échangeurs) et des récepteurs membranaires pour de nombreux ligands


(neurotransmetteurs, neuropeptides, cytokines, etc). Enfin, de nombreuses jonctions communicantes

existent entre les astrocytes et entre les neurones et les astrocytes.

Les astrocytes synthétisent et sécrètent des neurostéroïdes. Ils contiennent des récepteurs

nucléaires pour les hormones thyroïdiennes, pour les stéroïdes sexuels et pour les corticostéroïdes

surrénaliens.

Les nombreux prolongements cytoplasmiques des astrocytes sont de 4 grands types : 1) un

grand nombre de prolongements cytoplasmiques forment une sorte de réseau qui joue un

rôle de support structural au sein du parenchyme du SNC ; 2) de petites languettes partant

des prolongements cytoplasmiques précédents entourent étroitement les synapses et permettent

ainsi la sélectivité de la transmission nerveuse en empêchant la diffusion des

neurotransmetteurs ; 3) certains prolongements cytoplasmiques (ou pieds vasculaires des

astrocytes) entourent complètement les capillaires sanguins et les séparent des neurones ;

4) enfin, la surface du névraxe est formée par la juxtaposition de prolongements cytoplasmiques

astrocytaires réalisant le revêtement astrocytaire marginal du SNC.

b- Les oligodendrocytes

Consulter l’Atlas of Ultrastructural Neurocytology, sur les oligodendrocytes.

Les oligodendrocytes possèdent un corps cellulaire de petit volume d’où partent quelques

prolongements cytoplasmiques, plus fins et moins nombreux que ceux des astrocytes. Les

oligodendrocytes de la substance blanche élaborent la myéline du SNC.

c- Les cellules microgliales appartiennent au système des monocytes/macrophages

En MO, les cellules microgliales (ou microglie) apparaissent comme des cellules de petite

taille, avec un noyau arrondi ou ovalaire, dense et un cytoplasme visualisé soit par des colorations

argentiques, soit surtout actuellement par des lectines ou des anticorps monoclonaux.

Les cellules microgliales proviennent des monocytes sanguins ayant pénétré dans le

parenchyme du SNC et peuvent, lors de lésions du tissu nerveux, s’activer et se transformer

en macrophages. Les cellules présentatrices de l’antigène dans le SNC sont les cellules microgliales.
Lorsqu’elles sont activées, les cellules microgliales sécrètent de nombreuses

molécules dont plusieurs cytokines, des protéases, des anions superoxyde et de l’oxyde nitrique

NO.

d- Les épendymocytes constituent le revêtement du système ventriculaire

Les épendymocytes (ou cellules épendymaires) forment un épithélium cubique ou prismatique

simple cilié assurant le revêtement des cavités ventriculaires du SNC (ventricules latéraux, troisième

ventricule, aqueduc de Sylvius, quatrième ventricule, canal de l’épendyme) et jouent ainsi

un rôle dans les échanges entre le LCR et le SNC. Les faces latérales des cellules épendymaires

sont reliées par des zonula adhaerens et d’abondantes jonctions communicantes, mais il n’existe

pas de zonula occludens. Leur pôle apical est cilié et présente, entre les cils, de nombreuses
microvillosités

dont le glycocalyx joue un rôle important dans les échanges avec le LCR. Leur pôle basal

émet un prolongement cytoplasmique qui s’enchevêtre avec les prolongements cytoplasmiques des

astrocytes sous-épendymaires. Les cellules épendymaires expriment la GFAP et la vimentine.

L’épendyme règle les mouvements d’eau entre le LCR et le compartiment extracellulaire du système

nerveux central ; il exerce également une activité d’endocytose, de phagocytose et de dégradation

lysosomiale vis à vis de diverses molécules ou particules présentes dans le LCR.

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