You are on page 1of 16

LA BIOSECURITE

A. INTRODUCTION
B. IMPORTANCE
C. PLAN DE BIOSECURITE
D. BIOSECURITE DANS LES EXPLOIATION AVICOLES MODERNES
I. ECHELLE CONCEPTUELLE DE LA BIOSECURITE
1. Implantation de l’élevage
2. Au niveau du bâtiment d’élevage
 Aménagements intérieurs
 Circuit d’aération
2. Au niveau de la ferme
 Disposition et aménagement des voies d’accès et d’aires de stationnement
 Gouttières de toiture et les fosses périphériques
3. Bâtiment de stockage du matériel pour la litière
4. Autres paramètres à prendre en compte
 Le respect de la réglementation
 La description
 La densité animale optimale
II. ECHELLE STRUCTURELLE (INFRASTRUCTURES)
1. Bases
2. Réalisation d’un rotoluve
3. Réalisation d'un pédiluve
4. Au niveau du bâtiment
 Circuit d’abreuvement
 Circuit d’alimentation
 Caillebotis
 Barrières à la pénétration de rongeurs, d’oiseaux et d’insectes
5. Barrières vis à vis des visiteurs professionnels
5. Aménagement des abords
III. BIOSECURITE OPERATIONNELLE OU FONCTIONNELLE
1. Bases

2. Biosécurité externe
 Gestion de l’accès à la ferme
 L’organisation générale et le périmètre de l’élevage
 La zone interne
 La zone intermédiaire
 Le sas d’entrée
 L’entrée de matériel
 Contrôlez les déplacements entre les zones désignées
2. Règles générales
3. Biosécurité interne
IV. PRE REQUIS
1. Application du principe all-in/all-out et usage de matériel distinct par section
2. Maintenez les installations en bon état
3. Obtenez des intrants de sources fiables
4. Gestion de la santé animale
 Observer vos animaux pour déceler les signes de maladies
 Élaborez un plan d’intervention en cas de maladies
 Gestion des maladies et des animaux morts
 Prévention et lutte contre les parasites et les insectes
5. Eloignement des animaux domestiques des étables et des espaces périphériques
6. Carnivores sauvages
7. Gardez les lieux, les bâtiments et les véhicules propres
 L’efficacité d’un pédiluve
 Procedure d'utilisation d'un rotoluve
 Désinfection des véhicules
8. Gérez le fumier de façon sécuritaire
9. Matériel d’élevage
10. Programmes de vaccination
11. Formation
LA BIOSECURITE

A. INTRODUCTION
Dans le domaine de la production animale on peut définir la biosécurité comme « l’ensemble
des mesures visant à réduire le risque d’introduction et de propagation d’organismes
pathogènes ; elle nécessite que les individus adoptent un ensemble d’attitudes et de
comportements propres à diminuer le risque dans toutes les activités en relation avec des
animaux domestiques, en captivité, exotiques ou sauvages ainsi qu’avec les produits qui en
sont dérivés. (FAO, OIE, Banque Mondiale, 2008)
La biosécurité à la ferme peut se définir comme l’ensemble des pratiques et mesures mises en
œuvre pour prévenir l’apparition, l’introduction, le maintien et la dissémination d’agent(s)
pathogène(s) dans un pays/une région/une ville/un village/une exploitation avicole/un marché
de volailles. Elle consiste donc à prendre des mesures requises pour se protéger contre
l'introduction et la propagation des maladies
B. IMPORTANCE
La mise en place de bons principe de biosécurité contribue à avoir des animaux en bonne
santé, à limiter les pertes économiques à protéger la santé humaine et à protéger d’autres
secteurs économiques

Les éclosions récentes de maladies au Burkina et à l'étranger démontrent clairement l'impact


grave que peuvent avoir les maladies aviaires sur les activités économiques et la vie des
communautés rurales. Cet impact peut aller de la destruction de dizaines de milliers d'oiseaux
à l'annulation de rassemblements ou d'événements socioculturelles.

C. PLAN DE BIOSECURITE
L’ensemble des mesures des opérations et des réalisations mise en œuvre forment le plan de
biosécurité de la ferme. Le plan est proportionnel aux investissements et aux espèces et
souches exploitées
La capacité des éleveurs à mettre en œuvre les mesures de biosécurité dépend des
caractéristiques de leur système de production, de leurs connaissances techniques et de la
trésorerie dont ils disposent. Dans les exploitations avicoles, la lutte contre les maladies est un
processus continu qui nécessite des investissements. L’introduction de nouvelles mesures de
biosécurité dans une exploitation peut imposer des changements radicaux dans les pratiques
d’élevage.
Les systèmes de production existant dans une zone sont dans une large mesure déterminés par
ce que les gens et la société en attendent. Il est utile de connaître les divers systèmes existants
et d’identifier les intervenants de la filière ainsi que leurs motivations, pour élaborer des
stratégies efficaces pour mettre en place de mesures de biosécurité durables sur les
exploitations et à tous les stades des chaînes de production et de commercialisation. Chacun
des systèmes de production comporte de facteurs socio-économiques spécifiques qui
influencent la capacité ou les probabilités d’adoption des mesures proposées (acceptabilité
socio-culturelle des mesures, dépenses auxquelles les intervenants peuvent faire face et
réglementations, incitations et sanctions en vigueur, etc.).
D. BIOSECURITE DANS LES EXPLOIATION AVICOLES MODERNES
La biosécurité dans les fermes de moyenne et grande envergure peut décliner en trois phases
la première est mis en œuvre au moment de la phase projet et d’édification de la ferme, la
seconde correspond à l’ensemble des installations dédiés à la lutte pour la maitrise sanitaire
dans la ferme la troisième est la somme de tous les efforts d éployé au quotidien pour assurer
la biosécurité dans une exploitation

I. ECHELLE CONCEPTUELLE DE LA BIOSECURITE


1. Implantation de l’élevage
La distance entre les exploitations revêt un intérêt majeur Plusieurs infections peuvent
contaminer d’autres exploitations par voie aérienne.
Le choix d’un lieu d’implantation sain, protégé des vents forts (mais aéré), sec et bien drainé
permet de prévenir les problèmes d’ordre sanitaire.
La disposition des bâtiments par rapport au choix de la ventilation et l’étude des vents
dominants sont également à prendre en compte.

2. Au niveau du bâtiment d’élevage


La protection sanitaire commence au moment de l’étude et du choix du site Les erreurs de
conception en termes de localisation et choix du site ne peuvent jamais être corrigées ou
modifiées par la suite en réponse au danger d’émergence de maladies.
 Aménagements intérieurs
Ils doivent viser à rendre facile le nettoyage / désinfection Ce sont entre autres les suivants
- Les éléments de la charpente doivent être non apparents ;
- Les parois et les faces internes de la sous toiture doivent être lisses et étanches, les liaisons
entre les différentes parties devront être comblées et étanches.
- Les soubassements des murs seront couverts d’un enduit lisse sur tout le périmètre du
bâtiment.
- Le sol doit être bétonné et les angles intérieurs seront arrondis, les jonctions seront étanches,
une double pente (1 %) vers l’intérieur permettra d’évacuer les eaux de nettoyage vers un
caniveau central débouchant dans la fosse de récupération des eaux de nettoyage. (Drouin et
Amand, 2000)
 Circuit d’aération
Dans le but d’améliorer le nettoyage / désinfection des entrées et des sorties d’air, il est
important que :
- Les entrées d’air : soient totalement accessibles au dépoussiérage et au lavage
- Les sorties d’air : soient démontables totalement (extracteurs) ou partiellement (lanterneau et
cheminées) pour permettre un dépoussiérage et un lavage aisé. (Drouin et Amand, 2000)
2. Au niveau de la ferme
 Disposition et aménagement des voies d’accès et d’aires de stationnement
Elles doivent conçues pour éviter les contagions croisées (camions d’aliment, véhicules des
visiteurs professionnels…) ;
Les accès seront délimités de manière à empêcher la pénétration des personnes étrangères, et
d’autres animaux
 Gouttières de toiture et les fosses périphériques
Les fossés bétonnés jusqu’à la paroi latérale au niveau des longs pans de chaque côté du
bâtiment sont indispensables pour drainer le sol du bâtiment de son humidité et récupérer les
eaux souillées provenant de la toiture. (Drouin et Amand, 2000 ; Berry, 2002)
3. Bâtiment de stockage du matériel pour la litière
Sera conçu de façon à être hermétique aux oiseaux et dératiser en permanence pour éviter
d’introduire des déjections d’oiseaux ou de rongeurs à l’intérieur du bâtiment d’élevage.
4. Autres paramètres à prendre en compte
Ils concourent à asseoir un plan efficace de biosécurité ce sont
 Le respect de la réglementation
 La description
- du milieu récepteur (sources d’alimentation en eau , cours d’eau…)
- des caractéristiques biophysiques du site (topographie, étude météorologique ,superficie
pour de futurs agrandissements, s’il y a lieu)
 la densité animale optimale
Plusieurs problèmes sont associés à une densité d’occupation trop élevée, comme le stress
animal, si bien que la sensibilité aux infections et les excrétions de germes augmentent, que de
nombreux animaux sont contaminés par un seul animal malade et que la charge infectieuse
s’accroît lorsque de nombreuses volailles infectées se concentrent sur une petite surface. Par
ailleurs, une trop forte densité nuit également aux résultats de production : croissance ralentie,
qualité des pattes en baisse, etc.

II. ECHELLE STRUCTURELLE (INFRASTRUCTURES)

1. Bases
Cette phase du plan de biosécurité porte sur l’ensemble des dispositifs conçus et réalisés afin
de pouvoir mener à bien les mesures et opérations destinées à la maitrise sanitaire de
l’exploitation Ils peuvent être réalisés au moment de la construction de la ferme ou édifiés
dans le cadre de correction d’une erreur de conception
Elle englobe toutes les considérations de la protection sanitaire en rapport à l’équipement des
bâtiments, les clôtures, les routes de desserte, la séparation des zones propres et zones sales,
les installations de décontamination des équipements, emplacement des pédiluves et des
rotoluves etc…
Ainsi au sein d’une exploitation tous les bâtiments ainsi que les installations doivent
répondre à deux priorités en matière de prévention sanitaire :
- L’amélioration de leur aptitude à être décontaminer (nettoyé et désinfecté) ;
- L’amélioration de leurs capacités de biosécurité (efficacité des barrières de sécurité sanitaire
vis à vis des vecteurs risquant d’introduire des agents pathogènes à partir de l’extérieur).
(Drouin et Amand, 2000)
2. Réalisation d’un rotoluve
* Le système doit être fiable et suffisamment résistant ;
* Le dispositif doit être opérationnel le plus rapidement possible et le plus efficace possible ;
* Il faut veiller à diluer le produit à la sortie du dispositif, de manière à assurer la protection
de l'environnement.
3. Réalisation d'un pédiluve
Le pédiluve doit être bien situé, à l’entrée des locaux tout en étant à l’abri de la pluie qui
diluera le produit désinfectant
Il faut prévoir 2 bacs en plastique (50 cm x 70 cm x 10cm), à défaut des seaux contenant
suffisamment d’eau pour immerger des bottes (au moins 10 cm de profondeur) (150 cm x 120
cm x 20 cm) (Drouin et Amand, 2000) Le premier est utilisé pour laver les chaussures et les
bottes très souillées par le fumier, la litière, la boue et autres résidus avant de les tremper dans
la solution désinfectante. Le deuxième container en plastique correspond au pédiluve
proprement dit. Il est rempli avec 5 litres d'eau. Introduire le désinfectant homologué (par
exemple, 50 g pour un désinfectant dilué à 1%) et bien mélanger. Les désinfectants suivants
sont utilisables dans les pédiluves :
- Lessive de soude (100 ml pour 5 litres d’eau) ;
- Formol 3% ;
- Association formol 3% + sulfate de cuivre 2% ;
- Crésyl 2 %.
- Eau de javel, dérivés phénoliques ;
- Les iodophores et les dérivés amphotèriques.

Il faut veiller à la mise à disposition de deux brosses à main (dure et souple) pour chaque
poste où se situe un pédiluve.
4. Au niveau du bâtiment
 Circuit d’abreuvement
Le bac à traitement sera situé en dehors de la salle d’élevage, placé à l’abri des poussières.
 Circuit d’alimentation
Doit être démontable pour permettre son nettoyage / désinfection sur l’aire extérieure de
nettoyage. L’intérieur des silos sera accessible de la base permettant d’éliminer les gâteaux
d’aliment moisis, d’être lavé et désinfecté.
 Caillebotis
Ils seront de préférences en plastique et démontables facilitant ainsi leur nettoyage et
désinfection sur l’aire extérieure de lavage. (Drouin et Amand, 2000)
 Barrières à la pénétration de rongeurs, d’oiseaux et d’insectes
En mettant en œuvre les moyens suivants :
- Disposer du grillage à toutes les orifices ;
- Rendre le bâtiment étanche aux rongeurs ;
- Rendre impossible l’entrée et la nidification des oiseaux même en sous – toiture ;
5. Barrières vis à vis des visiteurs professionnels
 SAS sanitaire
Il sera conçu en respectant le principe de séparation de la zone sale de la zone propre. Il
comporte :
* Une entrée (zone sale ou zone extérieure) : où on peut se dévêtir des vêtements d’extérieur
(potentiellement contaminants pour les volailles) ;
* Une sortie (zone propre ou zone d’élevage) : comportant le matériel et les tenues propres à
l’élevage.
* Un banc et des caillebotis dans chacune des zones ou mieux une cloison entre les deux
zones.
- Le lavabo
Il permet de se laver les mains systématiquement avant de prendre la tenue d’élevage et
d’entrée en la zone propre. Il sera équipé en permanence :
* D’un savon et d’une brosse à ongles ;
* D’essuie – mains
* D’un bac ou une poubelle
Il est plus intéressant de disposer d’un lavabo à commande non manuelle (tige maniée avec le
genou). La récupération des eaux usées se fera dans une fosse spéciale.
- Les tenues
Le vêtement de travail protège le personnel des salissures et empêche les contaminations des
animaux par les opérateurs. La tenue spéciale d’élevage comporte :
* Une charlotte et une coiffe couvrant totalement les cheveux ;
* Une cotte ;
* Des chaussures ou des bottes.
Il est important que les cottes soient facilement lavables et nettoyées régulièrement comme les
chaussures. Elles seront réalisées dans un tissu facilement nettoyable
- Le matériel
Le SAS doit être équipé de matériel pratique comme les portes manteaux dans les deux sales.
Les murs et sol seront carrelés ou en ciment lissé pour permettre un nettoyage – désinfection
facile. Il serait intéressant d’installer des caillebotis mobiles sur les sols carrelés des deux
zones.
D’autres aménagements améliorent les mesures de prévention :
* Une douche ;
* Un décrottoir (ex grille) à l’entrée du SAS pour éliminer les grosses souillures des
chaussures avant d’entrer dans le bâtiment ;
* Un pédiluve vidangeable sera prévu à la sortie de la zone propre. Il doit être suffisamment
large et profond (150 cm x 120 cm x 20 cm). La solution désinfectante sera régulièrement
changée et bien dosée.
* Des toilettes peuvent également être installées
Les cabinets “à la turque” sont à proscrire. Ils favorisent la transmission des germes par les
semelles des chaussures.
Les toilettes sont installées, de préférence, en zone propre du SAS pour éviter le risque
représenté par la circulation du personnel en tenue de travail en dehors du l’exploitation.
(Drouin et Amand, 2000)
5. Aménagement des abords
Les abords du bâtiment seront conçus en respectant le principe de la circulation en sens
unique.
- Le demi – périmètre souillé des sorties
Réservé à l’évacuation du matériel sale, du fumier et des volailles, il comporte le silo, la fosse
de récupération des eaux de nettoyage et l’aire cimentée de nettoyage de l’équipement.
Les aires bétonnées au niveau des sorties seront faciles à nettoyer et à désinfecter avec des
pentes vers l’extérieur :
* L’aire de lavage du matériel pourvue d’une arrivée d’eau, aura une surface de 50 m2 et
dispose d’une fosse suffisamment large pour récupérer les eaux usées du nettoyage du
matériel et du bâtiment. (Drouin et Amand, 2000)

III. BIOSECURITE OPERATIONNELLE OU FONCTIONNELLE


1. Bases

C’est la gestion courante de la biosécurité à travers la mise en place des mesures ou


procédures de routine en vues de contrecarrer l’introduction et la transmission des agents
infectieux, leur éradication et la prévention de la dissémination vers d’autres sites. Les aspects
sécuritaires du site, notamment l’accès des visiteurs, le port de tenues de travail (vestiaire et
buanderie), les bains de pieds et lavabos, le dispositif de contrôle de mouvements des
véhicules, la surveillance du transfert de matériel entre sites, la protection contre les rongeurs
et insectes, l’évacuation du fumier etc. …

Elle est conditionnée par :

1. la revue permanente des procédures


2. la participation active à tous les échelons et une discipline rigoureuse de groupe (aussi bien
au niveau de l’encadrement que de l’exécution)

Les multiples mesures susceptibles d’améliorer la biosécurité peuvent être classées de


plusieurs façons.
La ségrégation consiste à ériger des barrières pour contrôler les accès. Les barrières doivent
être matérielles et/ou temporelles lorsque cela est possible, et procédurales lorsque cela ne
l’est pas. Elles ne sont toutefois efficaces que si elles sont contrôlées pour veiller à ce
qu’aucun animal ou objet susceptible d’être contaminé ne pénètre dans les unités en
production. L’obligation de changer de chaussures et de vêtements pour toute personne
franchissant la barrière ou de restreindre l’entrée des véhicules s’inscrit dans cette catégorie
de mesures.
2. Biosécurité externe
La biosécurité externe cible les points de contact de l’exploitation avec le monde extérieur
afin d’éviter l’introduction de germes pathogènes dans l’exploitation.
 Gestion de l’accès à la ferme
 L’organisation générale et le périmètre de l’élevage
L’élevage et ses abords doivent être divisés en 3 zones :
- Une zone interne, spécifique à l’élevage où seuls sont habilités à circuler les personnes en
tenue complète de l’élevage et les animaux de l’élevage
- Une zone intermédiaire, où peuvent circuler les visiteurs et personnels se rendant dans
l’élevage ainsi que leurs véhicules, les camions de livraison ou d’enlèvement
- Une zone externe, en dehors de l’enceinte de l’élevage.
Une signalétique adaptée (panneaux, fléchage, affichage) doit être prévue pour que les
véhicules et personnes respectent bien ces zones.
Une clôture ou une haie permet de mieux matérialiser les différentes zones, limite le passage
des animaux errants et contrôle l’accès des personnes et des véhicules.
 La zone interne
- Toutes les personnes pénétrant dans la zone interne doivent passer par un sas d’entrée.
- Seules les visites indispensables de personnes externes à l’élevage doivent être autorisées.
- Les personnes ayant été en contact avec un élevage où sévit une maladie doivent respecter
un délai de 48 heures au moins avant toute visite et respecter scrupuleusement toutes les
procédures de biosécurité.
- Les véhicules ne doivent pas pénétrer dans cette zone.
- Si nécessité d’entrée des véhicules pour acheminer la paille utiliser si possible un véhicule
spécifique à l’atelier
Prévoir un pédiluve et un changement de chaussures à l’entrée de chaque bâtiment après
passage par une zone extérieure.
- Pas d’animaux domestiques (chiens, chats) dans cette zone.
- Oiseaux : limiter les voies d’entrée dans les bâtiments ou salles.
 La zone intermédiaire
- Les zones de stationnement des véhicules, zone de réception des livraisons
- Eviter le stationnement des véhicules à proximité immédiate des bâtiments, à l’écart des
entrées et sorties d’air.
 Le sas d’entrée
- Consignes clairement affichées dès l’accès au sas. Entrée interdite à toute personne non
autorisée, affichage numéro de portable ou sonnette et consignes de biosécurité.
- Le personnel de l’élevage allant de la zone interne à la zone intermédiaire doit
impérativement passer par le sas d’entrée et revêtir une tenue et des bottes différentes de
celles utilisées dans l’élevage en respectant la marche en avant dans le sas.
 L’entrée de matériel
- Proscrire l’entrée de matériel commun à plusieurs élevages dans la zone interne
A défaut, leur appliquer des mesures de nettoyage et de désinfection (selon le matériel,
trempage dans une solution antiseptique ou lingettes désinfectantes).
- Livraison de matériel, produit dans la zone intermédiaire et dans un lieu clairement indiqué
pour les livreurs.
- L’emballage externe (cartons, films plastique de palettes) reste dans la zone intermédiaire.
En l’absence d’emballage externe, nettoyer et désinfecter le matériel en surface (bidons par
exemple).
- l’installation de pédiluves avec désinfectants à l’entrée des locaux d’élevage ; afin de
garantir l’efficacité de la désinfection, il convient de d’abord de nettoyer les chaussures puis
de les désinfecter, de respecter la concentration prescrite pour le produit désinfectant, de
laisser imprégner les chaussures suffisamment longtemps et de renouveler régulièrement le
bain désinfectant ;
 Contrôlez les déplacements entre les zones désignées
Les déplacements à l‘intérieur de zones désignées et entre celles-ci doivent être contrôlés.
Ainsi, prévoyez un endroit précis où les équipements peuvent être nettoyés.
- restreindre l’accès aux bâtiments aux personnes qui sont strictement requises pour le soin
des animaux (éleveur, vétérinaire ou conseiller). Les portes sont idéalement maintenues
fermées
Visiteurs
Les visiteurs qui entrent (professionnellement) en contact avec les animaux d’autres
exploitations constituent un risque majeur d’introduction de maladies. Les mesures de
prévention sanitaire suivantes sont dès lors conseillées :
- l’emploi de vêtements et de chaussures de travail propres
- le respect de l’hygiène préconisée pour les mains : les mains doivent être lavées et séchées
en pénétrant dans et en quittant les bâtiments ;
. Il est recommandé de tenir un registre dans lequel seront consignées toutes les personnes
visitant l’exploitation (nom, date, heure et raison de la visite).
2. Règles générales
D'une manière générale, les mesures suivantes sont à mettre en œuvre :
- Toute personne visitant la ferme ne doit pas visiter une autre au moins pendant une
semaine ;
- Il est interdit d'introduire sur le site des boîtes de nourriture ou de boissons en vue d'être
ensuite amenées hors de l'exploitation.
- Le stockage dans un conteneur sûr et identifié des équipements de protection individuelle
contaminés réutilisables en l’attente de leur nettoyage et désinfection.
- Commencer par visiter les bâtiments des jeunes volailles puis ceux des plus âgés ;
Véhicules (mobylettes vélos voitures et camions) fréquentant l’exploitation
Le risque principal découle des véhicules qui entrent en contact direct avec le logement
avicole (débarquement et enlèvement d’animaux) ou avec les animaux (déchargement
d’aliments, enlèvement du lisier, livraison de matériel d’hébergement, etc.). Il est donc
conseillé de respecter le principe d’un chemin ‘propre’ et d’un chemin ‘sale’. Le chemin
‘propre’ est réservé aux mouvements internes à l’exploitation. Le trafic de véhicules qui vont
et viennent d’une exploitation à l’autre s’effectuera par le chemin ‘sale’.

3. Biosécurité interne
Les mesures visant à contenir la propagation des germes infectieux dans les exploitations
consistent globalement en une bonne gestion de l’entreprise. La manière dont les animaux
sont élevés et soignés a évidemment un impact majeur sur leur santé.
IV. PRE REQUIS
Bien gérez un plan de biosécurité signifie établir des outils de gestion. Ceux-ci passent
obligatoirement par l’identification des 2bâtiments, la tenue d’un journal de la ferme

1. Application du principe all-in/all-out et usage de matériel distinct par section


Il est important de viser au maximum le « all-in, all-out ». Il existe en effet un lien entre l’âge
des animaux et leur sensibilité à certains agents pathogènes. Le matériel utilisé partout dans
l’exploitation peut aussi faciliter la diffusion des vecteurs de ces maladies. Le matériel (pelles,
brosses, …) doit être stocké de manière séparée pour chaque bâtiment . Il est recommandé
d’utiliser du matériel clairement identifiable (par exemple au moyen de couleurs différentes)
dans chacune des locaux, pour éviter le transfert de matériel d’un bâtiment à l’autre.
2. Maintenez les installations en bon état
Un entretien adéquat permettra de garder les installations, le terrain et les équipements
propres et en bon état.
3. Obtenez des intrants de sources fiables
La litière et les aliments proviennent de fournisseurs qui utilisent des méthodes de fabrication
sûres. L’entreposage adéquat aide à protéger les aliments des animaux sauvages et des
ravageurs et à prévenir la contamination de la litière.
Il est recommandé d’acheter les poussins auprès de couvoirs qui ont des programmes
complets de lutte contre les maladies.
4. Gestion de la santé animale
 Observer vos animaux pour déceler les signes de maladies
La tournée quotidienne permet d’observer et de déceler les signes de maladies. Les
consultations régulières du vétérinaire assurent un suivi médical approprié. Celui-ci est un
allié pour assurer la mise à jour des fiches d’élevage et enquêter sur les causes de mortalité . Il
devient une source d’information pour connaître les maladies confirmées ou soupçonnées
dans les fermes environnantes
 Élaborez un plan d’intervention en cas de maladies
La planification est essentielle pour pouvoir intervenir efficacement en situation de détection
d’une éclosion de maladie. Le mettre à disposition des employés
 Gestion des maladies et des animaux morts
Les animaux doivent être élevés dans des conditions d’hygiène correctes et les antibiotiques,
s’ils s’avèrent être nécessaires, employés de manière adéquate et rationnelle
Il est recommandé d’euthanasier les animaux gravement malades car ils constituent une
source de contamination continue pour les animaux non-infectés.
Comme les animaux morts doivent être éliminés le plus rapidement possible. La gestion des
cadavres permet, non seulement leur élimination comme sources potentielle de germes, mais
aussi l’éloignement (extradition) des carnivores sauvages ou domestiques attirés par leur
présence et pouvant servir de sources ou de vecteurs de germes. (Drouin, 1988)
Les cadavres seront stockés de manière à ne pas entrer en contact avec d’autres animaux
(volaille, rongeurs, oiseaux, animaux domestiques) et dans un lieu facile à nettoyer et
désinfecter.. Par mesure d’hygiène et de sécurité, il convient de toujours porter des gants en
manipulant les volailles mortes.
 Prévention et lutte contre les parasites et les insectes
Dans le cadre d’une bonne gestion, il est essentiel de lutter systématiquement contre les
parasites et les insectes (tels que mouches, poux, mites, cafards, scarabées, …). En fonction
du type de parasite, la lutte peut être mécanique, physique, chimique et/ou biologique.
L’attention première doit se concentrer sur les mesures préventives, telles que la suppression
des sources alimentaires potentielles des parasites, l’élimination des lieux de reproduction
adaptés, la condamnation aussi efficace que possible des accès aux bâtiments, un nettoyage et
une désinfection corrects entre les cycles de production, etc.
5. Eloignement des animaux domestiques des étables et des espaces périphériques
Les animaux domestiques comme les chiens ou les chats accroissent le risque de diffusion des
infections au sein de l’exploitation et ils ne devraient donc pas être autorisés dans les locaux
d’élevage, ni dans les espaces annexes où ne se trouve aucun animal, comme par exemple le
sas sanitaire. Leur présence sur le site d’élevage est strictement prohibée. (Drouin, 1988)
6. Carnivores sauvages
Pour empêcher les carnivores sauvages de s’introduire sur le site d’élevage deux mesures sont
envisageables :
- Elimination des cadavres ;
- Protéger le site par une clôture. (Drouin, 1988)
7. Gardez les lieux, les bâtiments et les véhicules propres
Le nettoyage en profondeur est l’un des moyens les plus efficaces de prévenir l’introduction
de maladies ou de ravageurs. Désignez des zones pour le nettoyage des véhicules et des
équipements. Établissez un horaire de nettoyage régulier des bâtiments.
Nettoyez régulièrement les tuyaux d’approvisionnement en eau ainsi que les abreuvoirs et les
mangeoires des animaux.
 L’efficacité d’un pédiluve
Un pédiluve est efficace :
- Si les chaussures sont propres : prévoir à proximité du pédiluve, un point d’eau, une brosse
et éventuellement du savon pour les nettoyer.
- Si la solution désinfectante ou la chaux vive couvre entièrement la semelle des bottes.
- Si le désinfectant est à la bonne concentration (pas de dilution par l’eau de pluie).
- Si le désinfectant n’est pas inactivé par la température, les UV ou de la matière organique.
Aussi, l’utilisation d’un pédiluve peut donner l’impression de sécurité alors qu’en réalité le
risque n’est pas écarté. Le changement de chaussures est donc toujours préférable à
l’utilisation d’un pédiluve.
Utilisation du pédiluve
L'utilisateur doit éliminer avec la brosse dure le maximum de matières organiques des bottes
en portant une attention particulière aux semelles. Puis il place alternativement chaque botte
dans la solution désinfectante, en frottant chacune d'elle à l'aide d'une brosse à poils souples et
en faisant toujours attention aux semelles. Un temps de contact minimal de 30 secondes entre
la botte et le produit doit être maintenu. Enfin, il faut changer la solution désinfectante tous
les 2 jours ou dès la disparition de la couleur. (Dvorak, 2005 ; Fontaine et Cadore, 1995).
 Procedure d'utilisation d'un rotoluve
Le rotoluve doit être implante aux bons endroits, bien conçu, bien utilisé et bien contrôlé
(approvisionnement régulier en produit désinfectant, contrôle de la météo, pluviométrie,
contrôle du pH de la solution).
Désinfection des véhicules
D'une manière générale, les véhicules ne doivent pas rentrer dans l'enceinte de l'exploitation
sans une bonne raison. Les vitres doivent être fermées de manière à éviter l'entrée d'insectes.
Les camions doivent être désinfectés entre les fermes. La procédure de désinfection répond
aux mêmes principes que celle utilisée pour les locaux.
8. Gérez le fumier de façon sécuritaire
Tenez un registre pour assurer un suivi de l’entreposage, de l’épandage ou de l’élimination du
fumier.
Un emplacement du stockage permettant d’éviter une contamination par voie aérienne, par les
oiseaux ou par les écoulements d’eaux sur les voies de circulation . (Drouin, 1988) Dans tous
les cas respectez les dispositions réglementaires.
9. Matériel d’élevage
Tout matériel doit être nettoyé et désinfecté avant son introduction sur site d’élevage. (Poss,
1998)
- L’emplacement des sorties des productions : stockage des œufs, sortie des volailles ;
- Entrées et sorties des locaux : surfaces bétonnées ;
10. Programmes de vaccination
Il existe des vaccins pour se prémunir contre beaucoup de maladies infectieuses importantes,
La vaccination atténue la pression des agents pathogènes, l’excrétion et la pression de la
maladie dans une zone . L’utilisation des vaccins doit être contrôlée. Ils doivent être
adaptés au contexte et être produits conformément aux normes existantes (OIE UEMOA).
Au sein de l’industrie avicole, la vaccination contribue fortement au contrôle de nombreuses
maladies infectieuses. Elle peut dès lors être considérée comme une mesure de biosécurité
majeure. Associée à d’autres mesures, la vaccination peut conduire à l’éradication de
maladies. Elle permet en outre d’améliorer le bien-être animal. En plus d’une immunité
spécifique, une attention suffisante doit être consacrée aux mécanismes de défense
spécifiques, afin de garantir la bonne santé des animaux
11. Formation
Le personnel employé dans une exploitation est très impliqué sur l’aspect sanitaire de son
travail. Pour une bonne mobilisation, il est appelé à participer aux actions.

You might also like