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Cours Avi La Biosecurite
Cours Avi La Biosecurite
A. INTRODUCTION
B. IMPORTANCE
C. PLAN DE BIOSECURITE
D. BIOSECURITE DANS LES EXPLOIATION AVICOLES MODERNES
I. ECHELLE CONCEPTUELLE DE LA BIOSECURITE
1. Implantation de l’élevage
2. Au niveau du bâtiment d’élevage
Aménagements intérieurs
Circuit d’aération
2. Au niveau de la ferme
Disposition et aménagement des voies d’accès et d’aires de stationnement
Gouttières de toiture et les fosses périphériques
3. Bâtiment de stockage du matériel pour la litière
4. Autres paramètres à prendre en compte
Le respect de la réglementation
La description
La densité animale optimale
II. ECHELLE STRUCTURELLE (INFRASTRUCTURES)
1. Bases
2. Réalisation d’un rotoluve
3. Réalisation d'un pédiluve
4. Au niveau du bâtiment
Circuit d’abreuvement
Circuit d’alimentation
Caillebotis
Barrières à la pénétration de rongeurs, d’oiseaux et d’insectes
5. Barrières vis à vis des visiteurs professionnels
5. Aménagement des abords
III. BIOSECURITE OPERATIONNELLE OU FONCTIONNELLE
1. Bases
2. Biosécurité externe
Gestion de l’accès à la ferme
L’organisation générale et le périmètre de l’élevage
La zone interne
La zone intermédiaire
Le sas d’entrée
L’entrée de matériel
Contrôlez les déplacements entre les zones désignées
2. Règles générales
3. Biosécurité interne
IV. PRE REQUIS
1. Application du principe all-in/all-out et usage de matériel distinct par section
2. Maintenez les installations en bon état
3. Obtenez des intrants de sources fiables
4. Gestion de la santé animale
Observer vos animaux pour déceler les signes de maladies
Élaborez un plan d’intervention en cas de maladies
Gestion des maladies et des animaux morts
Prévention et lutte contre les parasites et les insectes
5. Eloignement des animaux domestiques des étables et des espaces périphériques
6. Carnivores sauvages
7. Gardez les lieux, les bâtiments et les véhicules propres
L’efficacité d’un pédiluve
Procedure d'utilisation d'un rotoluve
Désinfection des véhicules
8. Gérez le fumier de façon sécuritaire
9. Matériel d’élevage
10. Programmes de vaccination
11. Formation
LA BIOSECURITE
A. INTRODUCTION
Dans le domaine de la production animale on peut définir la biosécurité comme « l’ensemble
des mesures visant à réduire le risque d’introduction et de propagation d’organismes
pathogènes ; elle nécessite que les individus adoptent un ensemble d’attitudes et de
comportements propres à diminuer le risque dans toutes les activités en relation avec des
animaux domestiques, en captivité, exotiques ou sauvages ainsi qu’avec les produits qui en
sont dérivés. (FAO, OIE, Banque Mondiale, 2008)
La biosécurité à la ferme peut se définir comme l’ensemble des pratiques et mesures mises en
œuvre pour prévenir l’apparition, l’introduction, le maintien et la dissémination d’agent(s)
pathogène(s) dans un pays/une région/une ville/un village/une exploitation avicole/un marché
de volailles. Elle consiste donc à prendre des mesures requises pour se protéger contre
l'introduction et la propagation des maladies
B. IMPORTANCE
La mise en place de bons principe de biosécurité contribue à avoir des animaux en bonne
santé, à limiter les pertes économiques à protéger la santé humaine et à protéger d’autres
secteurs économiques
C. PLAN DE BIOSECURITE
L’ensemble des mesures des opérations et des réalisations mise en œuvre forment le plan de
biosécurité de la ferme. Le plan est proportionnel aux investissements et aux espèces et
souches exploitées
La capacité des éleveurs à mettre en œuvre les mesures de biosécurité dépend des
caractéristiques de leur système de production, de leurs connaissances techniques et de la
trésorerie dont ils disposent. Dans les exploitations avicoles, la lutte contre les maladies est un
processus continu qui nécessite des investissements. L’introduction de nouvelles mesures de
biosécurité dans une exploitation peut imposer des changements radicaux dans les pratiques
d’élevage.
Les systèmes de production existant dans une zone sont dans une large mesure déterminés par
ce que les gens et la société en attendent. Il est utile de connaître les divers systèmes existants
et d’identifier les intervenants de la filière ainsi que leurs motivations, pour élaborer des
stratégies efficaces pour mettre en place de mesures de biosécurité durables sur les
exploitations et à tous les stades des chaînes de production et de commercialisation. Chacun
des systèmes de production comporte de facteurs socio-économiques spécifiques qui
influencent la capacité ou les probabilités d’adoption des mesures proposées (acceptabilité
socio-culturelle des mesures, dépenses auxquelles les intervenants peuvent faire face et
réglementations, incitations et sanctions en vigueur, etc.).
D. BIOSECURITE DANS LES EXPLOIATION AVICOLES MODERNES
La biosécurité dans les fermes de moyenne et grande envergure peut décliner en trois phases
la première est mis en œuvre au moment de la phase projet et d’édification de la ferme, la
seconde correspond à l’ensemble des installations dédiés à la lutte pour la maitrise sanitaire
dans la ferme la troisième est la somme de tous les efforts d éployé au quotidien pour assurer
la biosécurité dans une exploitation
1. Bases
Cette phase du plan de biosécurité porte sur l’ensemble des dispositifs conçus et réalisés afin
de pouvoir mener à bien les mesures et opérations destinées à la maitrise sanitaire de
l’exploitation Ils peuvent être réalisés au moment de la construction de la ferme ou édifiés
dans le cadre de correction d’une erreur de conception
Elle englobe toutes les considérations de la protection sanitaire en rapport à l’équipement des
bâtiments, les clôtures, les routes de desserte, la séparation des zones propres et zones sales,
les installations de décontamination des équipements, emplacement des pédiluves et des
rotoluves etc…
Ainsi au sein d’une exploitation tous les bâtiments ainsi que les installations doivent
répondre à deux priorités en matière de prévention sanitaire :
- L’amélioration de leur aptitude à être décontaminer (nettoyé et désinfecté) ;
- L’amélioration de leurs capacités de biosécurité (efficacité des barrières de sécurité sanitaire
vis à vis des vecteurs risquant d’introduire des agents pathogènes à partir de l’extérieur).
(Drouin et Amand, 2000)
2. Réalisation d’un rotoluve
* Le système doit être fiable et suffisamment résistant ;
* Le dispositif doit être opérationnel le plus rapidement possible et le plus efficace possible ;
* Il faut veiller à diluer le produit à la sortie du dispositif, de manière à assurer la protection
de l'environnement.
3. Réalisation d'un pédiluve
Le pédiluve doit être bien situé, à l’entrée des locaux tout en étant à l’abri de la pluie qui
diluera le produit désinfectant
Il faut prévoir 2 bacs en plastique (50 cm x 70 cm x 10cm), à défaut des seaux contenant
suffisamment d’eau pour immerger des bottes (au moins 10 cm de profondeur) (150 cm x 120
cm x 20 cm) (Drouin et Amand, 2000) Le premier est utilisé pour laver les chaussures et les
bottes très souillées par le fumier, la litière, la boue et autres résidus avant de les tremper dans
la solution désinfectante. Le deuxième container en plastique correspond au pédiluve
proprement dit. Il est rempli avec 5 litres d'eau. Introduire le désinfectant homologué (par
exemple, 50 g pour un désinfectant dilué à 1%) et bien mélanger. Les désinfectants suivants
sont utilisables dans les pédiluves :
- Lessive de soude (100 ml pour 5 litres d’eau) ;
- Formol 3% ;
- Association formol 3% + sulfate de cuivre 2% ;
- Crésyl 2 %.
- Eau de javel, dérivés phénoliques ;
- Les iodophores et les dérivés amphotèriques.
Il faut veiller à la mise à disposition de deux brosses à main (dure et souple) pour chaque
poste où se situe un pédiluve.
4. Au niveau du bâtiment
Circuit d’abreuvement
Le bac à traitement sera situé en dehors de la salle d’élevage, placé à l’abri des poussières.
Circuit d’alimentation
Doit être démontable pour permettre son nettoyage / désinfection sur l’aire extérieure de
nettoyage. L’intérieur des silos sera accessible de la base permettant d’éliminer les gâteaux
d’aliment moisis, d’être lavé et désinfecté.
Caillebotis
Ils seront de préférences en plastique et démontables facilitant ainsi leur nettoyage et
désinfection sur l’aire extérieure de lavage. (Drouin et Amand, 2000)
Barrières à la pénétration de rongeurs, d’oiseaux et d’insectes
En mettant en œuvre les moyens suivants :
- Disposer du grillage à toutes les orifices ;
- Rendre le bâtiment étanche aux rongeurs ;
- Rendre impossible l’entrée et la nidification des oiseaux même en sous – toiture ;
5. Barrières vis à vis des visiteurs professionnels
SAS sanitaire
Il sera conçu en respectant le principe de séparation de la zone sale de la zone propre. Il
comporte :
* Une entrée (zone sale ou zone extérieure) : où on peut se dévêtir des vêtements d’extérieur
(potentiellement contaminants pour les volailles) ;
* Une sortie (zone propre ou zone d’élevage) : comportant le matériel et les tenues propres à
l’élevage.
* Un banc et des caillebotis dans chacune des zones ou mieux une cloison entre les deux
zones.
- Le lavabo
Il permet de se laver les mains systématiquement avant de prendre la tenue d’élevage et
d’entrée en la zone propre. Il sera équipé en permanence :
* D’un savon et d’une brosse à ongles ;
* D’essuie – mains
* D’un bac ou une poubelle
Il est plus intéressant de disposer d’un lavabo à commande non manuelle (tige maniée avec le
genou). La récupération des eaux usées se fera dans une fosse spéciale.
- Les tenues
Le vêtement de travail protège le personnel des salissures et empêche les contaminations des
animaux par les opérateurs. La tenue spéciale d’élevage comporte :
* Une charlotte et une coiffe couvrant totalement les cheveux ;
* Une cotte ;
* Des chaussures ou des bottes.
Il est important que les cottes soient facilement lavables et nettoyées régulièrement comme les
chaussures. Elles seront réalisées dans un tissu facilement nettoyable
- Le matériel
Le SAS doit être équipé de matériel pratique comme les portes manteaux dans les deux sales.
Les murs et sol seront carrelés ou en ciment lissé pour permettre un nettoyage – désinfection
facile. Il serait intéressant d’installer des caillebotis mobiles sur les sols carrelés des deux
zones.
D’autres aménagements améliorent les mesures de prévention :
* Une douche ;
* Un décrottoir (ex grille) à l’entrée du SAS pour éliminer les grosses souillures des
chaussures avant d’entrer dans le bâtiment ;
* Un pédiluve vidangeable sera prévu à la sortie de la zone propre. Il doit être suffisamment
large et profond (150 cm x 120 cm x 20 cm). La solution désinfectante sera régulièrement
changée et bien dosée.
* Des toilettes peuvent également être installées
Les cabinets “à la turque” sont à proscrire. Ils favorisent la transmission des germes par les
semelles des chaussures.
Les toilettes sont installées, de préférence, en zone propre du SAS pour éviter le risque
représenté par la circulation du personnel en tenue de travail en dehors du l’exploitation.
(Drouin et Amand, 2000)
5. Aménagement des abords
Les abords du bâtiment seront conçus en respectant le principe de la circulation en sens
unique.
- Le demi – périmètre souillé des sorties
Réservé à l’évacuation du matériel sale, du fumier et des volailles, il comporte le silo, la fosse
de récupération des eaux de nettoyage et l’aire cimentée de nettoyage de l’équipement.
Les aires bétonnées au niveau des sorties seront faciles à nettoyer et à désinfecter avec des
pentes vers l’extérieur :
* L’aire de lavage du matériel pourvue d’une arrivée d’eau, aura une surface de 50 m2 et
dispose d’une fosse suffisamment large pour récupérer les eaux usées du nettoyage du
matériel et du bâtiment. (Drouin et Amand, 2000)
3. Biosécurité interne
Les mesures visant à contenir la propagation des germes infectieux dans les exploitations
consistent globalement en une bonne gestion de l’entreprise. La manière dont les animaux
sont élevés et soignés a évidemment un impact majeur sur leur santé.
IV. PRE REQUIS
Bien gérez un plan de biosécurité signifie établir des outils de gestion. Ceux-ci passent
obligatoirement par l’identification des 2bâtiments, la tenue d’un journal de la ferme