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Avant–propos

Principes de l’apprentissage et de l’action participative 1


L'expression « apprentissage et action participative » fait allusion à une
famille d’approches participatives, dont le fil conducteur commun est la
participation des personnes aux processus consistant à apprendre
davantage sur leurs besoins, leurs capacités et leurs visions, et à
l’action requise pour les aborder.

Les principes clés des approches participatives sont :


• L’apprentissage cumulé de l’ensemble des participants : L’interaction est
un aspect fondamental de ces dispositifs et le côté visuel permet à tout le
monde de participer sur un même pied d’égalité.
• La recherche de la diversité : comme les différents individus et groupes n’évaluent pas les
situations de la même façon, les actions préconisées ne sont pas les mêmes. Toutes les
opinions relatives aux activités ou à leur finalité sont exposées à l’interprétation, la distorsion et le
parti pris, d’où les nombreuses descriptions possibles de n’importe quelle activité.
• L’apprentissage en groupe : La complexité du monde sera révélée exclusivement par
l’investigation et l’interaction du groupe, d’où la nécessité d’une équipe mixte d’enquêteurs, de
différentes disciplines, de différents secteurs, d’étrangers (professionnels) et d’initiés
(résidents locaux).  L’adaptation au contexte : Les dispositifs étant suffisamment souples
pour s’adapter à chaque nouveau contingent de conditions et de participants, il existe de
nombreuses variantes.
• Le rôle d’animation : Les techniques ont pour but d’effectuer des changements que les parties
prenantes vont considérer comme des améliorations. Le rôle de « l’expert » consiste à aider
les gens dans une situation donnée à mener leur propre étude et élaborer leurs propres plans.
• L’action soutenue : Le processus d’apprentissage suscite un débat relatif au changement. Le
débat change les perceptions des participants et leur volonté d’envisager le passage à l’action.
Comme les participants doivent donner leur accord à l’action, les changements mis en œuvre
représentent un compromis entre des opinions divergentes. Le débat et/ou l’analyse ne se
contentent pas de définir les changements qui entraîneraient une amélioration des conditions,
mais cherchent aussi à inciter les gens à prendre des mesures pour effectuer ces
changements.
Cette action comporte le renforcement des institutions locales, augmentant ainsi la capacité des gens
à démarrer des actions de leur propre chef.

En tant qu'agents du développement, notre rôle principal dans l'emploi des méthodes participatives est
celui de facilitateur. Pour bien faciliter et renforcer les autres, il faut de l'action, de la réflexion, de
l'apprentissage et des changements. Ces derniers étant permanents et sans limite. Quelques points clés sur
la facilitation ont été listés par Robert Chambers dans son livre "Participatory Workshops", ce sont des
pense-bêtes utiles pour tous
ceux qui sont engagés dans le développement. Donc !!!!

NE PAS
• critiquer et se moquer ;
• interrompre sans raison ;
• vouloir dominer ;  saboter.

MAIS ESSAYER DE
• respecter et être aimable avec les gens et/ou les autres ;
• regarder, écouter et apprendre ;
• accepter ses erreurs et en tirer des leçons pour l’avenir ;
• désapprendre et abandonner les idées préconçues ;
• être conscient de soi-même et faire sa propre auto-critique ;

1 PRETTY et al. 1995, in La participation aux stratégies de développement durable.


-2-
• se comporter avec honnêteté ;
• innover et inventer ;
• essayer de nouvelles choses et oser prendre les risques.

Stratégie d'enseignement
Le programme de formation se fait par des enseignements en présentiel sous forme de
séminaires, TDs/TPs encadrés et évaluation des savoirs accumulés. Nous aiderons
les apprenants à :
1. familiariser les étudiants aux principaux termes
juridiques en matière d’environnement et/ou écologie ;
2. familiariser les étudiants à l’esprit et à la lettre, en matière de droit de l’environnement et/ou
écologie ;
3. familiariser les étudiants à la protection de l'environnement et/ou écologie ;
4. initier à la procédure pénale applicable en matière d’environnement de manière générale
(eaux et forêts, pêche, mine, agriculture,….) ;

Vous vous rendrez probablement compte que la réponse à ces questions exige une approche point par point.
Afin de vous préparer à ses enjeux, le cours préconise diverses méthodes d’apprentissage et de formation :
• brefs exposés et discussions ;
• exercices participatifs ;
• études de ou cas pratique en TDs/TPs ;
• démonstration des outils techniques ;
• évaluation des acquis, par un examen écrit et/ou travaux en groupe.

Acquis d'apprentissage
Le cours est une introduction au droit de l’environnement.

Préalables
Connaissances souhaitées : Connaissance générale des aspects légaux en environnement et/ou écologie.
Niveau d’entrée en formation : DUT ou équivalent Mode d'enseignement : Présentiel Temps
consacré : 30 h (20 h de cours et 10 h de TP) Crédit(s) : 2

Contexte du cours
La particularité du présent cours est de discuter d’un aspect particulier du droit de l’environnement. Le cours
de droit de l'environnement consiste à présenter les différents principes et la diversité des techniques et outils
gouvernant la matière et d'en comprendre l'application et la création par les acteurs du droit et ses
destinataires.

Nous croyons à un apprentissage pratique. Votre participation active au processus d’apprentissage


et de formation est essentielle. Vous apprendrez non seulement du chargé de
cours/Enseignant, mais aussi des autres participants. En fait, vous vous rendrez
probablement compte que la plus grande partie de votre apprentissage est le fait de
l’interaction avec les autres participants, membres du groupe.

Schéma des études en cours au Département Formations Post universitaires, Continues et à


Distance dans le système LMD
Les études de ce programme s’adressent prioritaires aux étudiants de DUT, sur la base des attentes du
système Licence-Master-Doctorat (LMD).

-3-
Table des matières

Avant–propos..........................................................................................................................................1
1. INTRODUCTION GENERALE...........................................................................................................6
1.1. Contexte du cours........................................................................................................................6
1.2. Approche conceptuelle et théorique...............................................................................................7
1.3. Quels sont les principes de base du droit de l'environnement ?........................................................8
1.3.1. Les principes de prévention et de précaution..................................................................8
1.3.2. Le principe de pollueur-payeur.........................................................................................8
1.3.3. Le principe d'information et de participation du public..................................................8
1.3.4. Le principe de non-régression..........................................................................................8
1.3.5. Chronologie générale du droit international de l'environnement...................................8
1.3.6. Cadre juridique gabonais en matière d’environnement................................................10
2. LE RÔLE DU DROIT DE L’ENVIRONNEMENT................................................................................14
2.1. Comment le lire et le comprendre ?..............................................................................................14
2.2. Quels mécanismes et quelles procédures?....................................................................................14
2.3. Comment l’appliquer ?................................................................................................................14
2.3.1. Le contentieux environnemental....................................................................................14
2.3.2. Le rôle de l’agent assermenté.........................................................................................14
3. LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX......................................................................................15
3.1. Quels sont les problèmes environnementaux ?..............................................................................15
3.1.1. Changement climatique..................................................................................................15
3.1.2. Pollution atmosphérique.................................................................................................15
3.1.3. Pluies acides....................................................................................................................15
-4-
3.1.4. Déforestation...................................................................................................................16
3.1.5. Dégradation des sols.......................................................................................................16
3.1.6. Pollution du sol................................................................................................................16
3.1.7. Production de déchets.....................................................................................................16
3.1.8. Absence de recyclage......................................................................................................17
3.1.9. Utilisation de plastique jetable.......................................................................................17
3.1.10. Augmentation de l'empreinte écologique....................................................................17
3.1.11. Production non écologique...........................................................................................17
3.1.12. Obsolescence programmée...........................................................................................18
3.1.13. Disparition de la biodiversité........................................................................................18
3.1.14. Trafic d'espèces illégales..............................................................................................18
3.1.15. Surpêche........................................................................................................................19
3.1.16. Régime à base de viande..............................................................................................19
3.1.17. Surproduction alimentaire............................................................................................19
3.1.18. Pénurie d'eau.................................................................................................................19
3.1.19. Combustion d'énergies fossiles....................................................................................20
3.1.20. Accidents pétroliers.......................................................................................................20
4. SOURCES DOCUMENTAIRES SOMMAIRES :.................................................................................20
5. PRESENTATION DU FORMATEUR :...............................................................................................21

Liste des images


Image 1 : Changements climatiques et conséquences ...............................................................................
15
Image 2 : Pollution atmosphérique dans une ville industrielle .....................................................................
15
Image 3 : Pluies acides ............................................................................................................................
16
Image 4 : Déforestation ...........................................................................................................................
16
Image 5 : Dégradation des sols ................................................................................................................
16
Image 6 : Pollution des sols .....................................................................................................................
16
Image 7 : Déchets et surconsommation ....................................................................................................
16
Image 8 : Rejets des déchets ...................................................................................................................
17
Image 9 : Plastique et pollution ................................................................................................................
17
Image 10 : Consommation irresponsable ..................................................................................................
17
Image 11 : Production non écologique ......................................................................................................
17
Image 12 : Production de déchets et dégradation programmée ..................................................................
18
Image 13 : Biodiversité ............................................................................................................................
18
Image 14 : Espèces protégées .................................................................................................................
19
Image 15 : Surpêche et risque d’extinction des ressources.........................................................................
19
-5-
Image 16 : Surconsommation de protéines animales .................................................................................
19
Image 17 : Surconsommation et surproduction .........................................................................................
19
Image 18 : Pénurie en eau douce .............................................................................................................
20
Image 19 : Pollution atmosphérique et énergie fossile ...............................................................................
20
Image 20 : Pollution pétrolière et industrielles ...........................................................................................
20

-6-
1. INTRODUCTION GENERALE économique et le progrès social» modifie fortement la
1.1. Contexte du cours cible de l’action publique.
En vue de garantir la durabilité de ses ressources
environnementales (forêt, eaux, agriculture, mines, On se trouve devant un objectif global aussi bien
pétrole,…) des lois en organisent l’exploitation, la gestion économique et social qu’environnemental, et non plus en
et la protection. C’est dans cette perspective que les face d’une simple politique qualifiée de sectorielle 2.
pays prennent des mesures au niveau international et
local pour s’arrimer aux objectifs de développement À vrai dire, cet adjectif convenait mal à une politique qui
durable et de proposer d’adopter des stratégies pour la reposait sur l’identification des interactions de tel ou tel
protection des ressources naturelles. élément de l’environnement sur l’ensemble des «
équilibres biologiques », sur « l’écosystème ».
Sur le terrain du droit, la question de l’environnement L’évolution marquée par l’émergence de la notion de
continue à faire l’objet de nombreux débats dont les deux développement durable était inscrite dans la logique de
principaux doivent ici être mis en évidence. l’objet environnemental.

Initialement, le droit de l’environnement avait comme Ce premier débat a trouvé un écho sur le terrain des
unique objet de préserver, de sauvegarder, de protéger instruments juridiques : la question se pose de savoir
l’environnement. Il s’agissait d’un droit de la conservation quels sont ceux qui sont les mieux adaptés à la poursuite
d’un état du nature considéré par la société comme de ces objectifs.
faisant partie d’un patrimoine auquel elle est attachée, au
même sens que le droit des monuments historiques avait La conservation de l’environnement pouvait
comme finalité de conserver un patrimoine culturel s’accommoder de techniques juridiques assez classiques
exposé aux assauts du temps et de la modernisation. Ce dont la plus utilisée a été la police spéciale, à savoir
n’est d’ailleurs pas un hasard si, dans les textes, les l’interdiction ou la réglementation sur la base d’un texte
notions de patrimoine naturel et culturel sont aussi spécial des activités considérées comme présentant un
souvent associées.
risque important pour l’environnement, assorties de
sanctions pénales ou administratives : dès 1810, c’est
Dans une seconde étape du développement du droit de cette solution qui est mise en œuvre par la plus ancienne
l’environnement, il fut pris conscience de ce qu’il ne
et la plus importante des grandes polices de
suffisait pas de le protéger par le jeu de mesures
l’environnement, la police des manufactures et ateliers
conservatrices, mais qu’il convenait également de mener
insalubres, incommodes ou dangereux qui deviendra la
une action positive de restauration et de gestion de
police des installations classées.
l’environnement ; que la montagne ne pouvait être
protégée durablement sans y maintenir des montagnards
; qu’une action efficace sur la qualité des eaux ne pouvait Combinée avec le procédé de la servitude administrative,
résulter de la simple interdiction d’y rejeter les résidus utilisée notamment pour la prévention des risques et la
d’activités polluantes et qu’il fallait en amont mettre en protection du patrimoine naturel, cette technique reste le
œuvre des politiques publiques d’investissements, etc. principal outil juridique employé par un droit de
Toutefois, à ce stade des politiques de l’environnement, l’environnement qui demeure, pour une grande part, une
la cible reste bien identifiée. C’est l’environnement superposition complexe de polices spéciales : eau,
envisagé dans ses diverses conceptions et composantes : chasse, pêche, sites, réserves naturelles, etc. ; l’idée
éléments, ressources, équilibres et patrimoine naturel. d’une police générale de l’environnement chargée de
veiller au respect de l’ordre public écologique reste, pour
L’émergence plus récente de la notion de développement sa part, toujours contestée .
durable et son ambition de conjuguer l’action classique
conduite dans le domaine de l’environnement avec le Le droit de l'environnement constitue ainsi la législation
développement économique changent totalement la de protection et de gestion de l'environnement qui
définition des objectifs politiques. Inscrire dans la Charte prévient et résout différentes problématiques3.
de l’environnement, résultant de la loi constitutionnelle
du 1er mars 2005, que «les politiques publiques doivent Ceci se résume par la notion de protection de
promouvoir un développement durable» et qu’à cet effet l'environnement, qui consiste à prendre des mesures
«elles concilient la protection et la mise en valeur de pour limiter ou éliminer l'impact négatif des activités
l’environnement (ce qui était l’objectif premier des humaines sur l’environnement. Au-delà de la simple
politiques de l’environnement), le développement conservation de la nature, il s'agit de comprendre le
fonctionnement systémique, et éventuellement

2 Chantal Cans, « Le développement durable en droit interne,….

- -
3 https://fiches-pratiques.chefdentreprise.com/Thematique/juridique-
1053/FichePratique/Quels-sont-principes-base-droit-environnement368273.htm
7
planétaire de l'environnement ; d'identifier les Le droit moderne de l’environnement émerge dans les
actions humaines qui l'endommagent au point de années 1960. Non pas qu’il n’existait rien avant, mais un
porter préjudice aux générations actuelles ou véritable essor pour la protection de l’environnement a
futures ; et de mettre en place les actions de vraiment eu lieu à partir de ce moment-là. En effet, la
correction. majorité des lois attachées à la protection de
l’environnement est postérieure à 1960, et « ‟avant”,
Cette action est donc à la fois scientifique, car elle peut-être avant 1960, le droit était pour l’essentiel
nécessite de développer nos connaissances pour le attaché à la destruction de la nature »5.
moment limitées dans ce domaine ; citoyenne, puisque Le droit de l'environnement concerne la législation sur la
les décisions à prendre ont un coût pour les générations protection de l'environnement, ainsi que l'instauration
actuelles, et un impact pour les générations futures ; d'un système gestion améliorée de l'environnement. Sa
politique, car les décisions à prendre sont forcément mise en place répond à la nécessité de protéger les
collectives et parfois planétaires. ressources terrestres et marines de la planète.

En 1987, la Commission des Les experts en droit de l'environnement maîtrisent les


Nations Unies sur textes et suivent aussi l'évolution du secteur, selon le
l’Environnement et le développement de la société en général et de la
Développement (World technologie. Le droit de l'environnement touche donc à
Commission on Environment la fois l'humain et la biophysique.
and Development, WCED)
publiait le Rapport Le droit de l'environnement concerne l'étude ou
Brundtland, du nom de sa l'élaboration de règles juridiques visant la
présidente, Gro Harlem compréhension, la protection, la conservation,
Brundland4, et intitulé l'utilisation, la gestion ou la restauration de
«Our l'environnement contre les perturbations écologiques
Common Future». Ce sous toutes ses formes - terrestres, aquatiques et
document est devenu la marines, naturelles et culturelles, voire nonterrestres qui
conception directrice du s’applique au droit spatial (notamment l’appropriation de
développement durable tel qu’on l’entend aujourd’hui certains pans de la lune par quelques
encore. pays).6
Le Rapport Brundtland constate que les problèmes
environnementaux les plus graves à l’échelle de la C'est un droit technique et complexe, local et global
planète sont essentiellement dus à la grande pauvreté (droit de la mer, international…) en pleine expansion,
qui prévaut dans le Sud et aux modes de consommation dont les champs tendent à se densifier et à se diversifier
et de production non durables pratiqués dans le Nord. Il au fur et à mesure des avancées sociales, scientifiques
demande une stratégie qui permette de conjuguer et techniques. Il est dans un nombre croissant de pays
développement et environnement. Ce processus est matérialisé dans un code de l'environnement, mais sans
défini par le terme de «sustainable development», qu’on forcément de juridiction spécialisée (comme il peut y
a traduit par la suite par «développement durable» et avoir un juge à l'enfance, ou une spécialité criminelle,
dont on donne la définition suivante : «Le antiterroriste, etc.).
développement durable est un développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la Au Gabon, depuis quelques années, les premières
possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir juridictions «environnementales, fauniques et
répondre à leur propres besoins». En 1989, le Rapport forestières », en matière judiciaire, commencent à
Brundtland a fait l’objet d’un débat à l’assemblée prendre forme. Les juges et les cours de justices
générale des Nations Unies, qui a, en conséquence, s'appuient sur des experts agréés (assermentés)
décidé d’organiser une conférence des Nations Unies sur et des laboratoires également agréés6.
l’environnement et le développement.
Outre l’article 15 du Code forestier qui dispose que
l'administration des Eaux et Forêts est une
1.2. Approche conceptuelle et théorique administration paramilitaire chargée de l'application de la
Vous savez déjà entendu l’expression « Dura lex, sed présente loi. Et à ce titre, elle assure une mission
lex». Cette très ancienne maxime latine de droit qui générale d'information, de sensibilisation, d'éducation,
signifie «La loi est dure, mais c'est la loi». de vulgarisation, de contrôle, de police et de répression.

4 https://www.are.admin.ch/are/fr/home/media-etpublications/publications/developpement-durable/brundtlandreport.html
5 MEYNIER Adeline, 2017 Réflexions sur les concepts en droit de l’environnement 756 p, Thèse de doctorat
6 NDINGA P.S., 2020 Guide pratique de la procédure pénale applicable en matière d’eaux et forêts 97 p. 8
https://www.ecolex.org/fr/p/about/
-8-
Les autres administrations ont quant à elles, des officiers mesures compensatoires et responsabilité
de Police Judiciaire (OPJ) au même titre que environnementale ou de remboursement de dette
l’administration des Eaux et Forêts, qui ont des missions écologique. Il questionne et il est questionné par
analogues dans leur département respectif au sens de l'éthique environnementale, le droit à la santé (santé
protection des ressources naturelles exploitables. environnementale) et le droit émergeant des
générations futures.
L'ONU avec plusieurs de ses partenaires a créé ECOLEX8
; un portail du droit de l'environnement pour le monde La problématique de la nécessaire mise en œuvre d'un
entier. Il existe plus de 300 traités internationaux droit international de l'environnement s'est cristallisée
dès les années 1990 autour du sommet de Rio et de ses
6
conventions et déclarations internationales. En effet,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_l%27environnement#:~:text=Le
dans le domaine de l'environnement, l'engagement des
%20droit%20de%20l'environnement,naturelles%20et%20culturelles%
2C%20voire%20non%2D
États et collectivités est complexe et dépend d'un grand
multilatéraux qui portent sur des problèmes qui nombre de paramètres que le droit international devrait
concernent, soit des régions entières, soit toute la pouvoir prévoir ou encadrer.
planète, et environ 900 traités internationaux bilatéraux
relatifs aux pollutions transfrontalières. 1.3. Quels sont les principes de base du
droit de l'environnement ?
Le droit de l'environnement est un «droit transversal» Le droit de l'environnement compte 4 principes
ou droit mixte. Le droit à un environnement sain est fondamentaux : précaution et prévention,
très récent dans la culture moderne (il s'est surtout pollueurpayeur, information et participation du public et
développé dans les années 1970). Ce droit est nonrégression.
enchâssé dans la charte des droits ou constitution de
quelques pays. Il s'applique à de nombreux secteurs 1.3.1. Les principes de prévention et de
de l'environnement biophysique et humain. précaution
Le principe de prévention consiste à user des dernières
La Constitution de la République Gabonaise, en Titre techniques, afin d'éviter ou de réduire les risques et les
préliminaire des principes et des droits fondamentaux, et préjudices causés à l'environnement, déjà démontrés
à son Article 1er, l’alinéa 8, dispose «L’Etat, selon ses scientifiquement. Tandis que le principe de précaution
possibilités, garantit à tous, notamment à l’enfant, à la consiste à prendre des dispositions spécifiques, face à
mère, aux handicapés, aux vieux travailleurs et aux des dommages potentiels sur l'environnement et la santé
personnes âgées, la protection de la santé, la sécurité humaine, qui n'ont pas encore été prouvés de façon
sociale, un environnement naturel préservé, le empirique.
repos et les loisirs».
1.3.2. Le principe de pollueur-payeur
Développé à différentes échelles et systèmes Le principe de pollueur-payeur oblige les pollueurs à
juridiques, fruit d'une histoire spécifique, le droit de couvrir les coûts nécessaires pour les mesures de lutte
l'environnement couvre la hiérarchie des normes contre la pollution et de prévention. Il se traduit par des
notamment en droit international, en droit taxes, des redevances, des assurances ou encore des
communautaire et en droit national, voire local. indemnités pour réparer les préjudices causés.

L'interaction de ces trois faisceaux va grandissant 1.3.3. Le principe d'information


avec la montée en puissance de la globalisation et de participation du public
économique, politique et sociale et des enjeux Ce principe donne au public le droit de prendre part à la
environnementaux, qui les accompagnent, dont le prise de décision de l'administration au sujet des projets
changement climatique, le développement soutenable, pouvant causer des dégradations à l'environnement. Il se
mais des enjeux liés à des problèmes émergents
traduit par des enquêtes publiques, des concertations ou
posés par exemple par les biotechnologies, les
des débats publics.
nanotechnologies, les perturbateurs endocriniens ou
la pollution lumineuse.
1.3.4. Le principe de non-régression
Outre son aspect normatif, imposant des obligations Le principe de non-régression exige une amélioration
d'ordre public-comparé à du hard law ou «droit dur», le continuelle de la protection de l'environnement, que la
droit de l'environnement peut prendre également le législation prend en charge.
caractère de droit mou ("Soft Law") sans imposer
d'obligations juridiques mais juste des normes de 1.3.5. Chronologie générale du
comportement recommandées. Il est aussi un des droit international de l'environnement
champs d'application anticipatoire du principe de Il est le fruit d'une longue histoire qui est retracée par
prévention et du principe de précaution ainsi que des quelques points de repère.
notions d'études d'impact, de mesures conservatoires,
-9-
Il s'est cependant fortement affirmé en tant que droit protection du patrimoine culturel et naturel à
international de l'environnement au XXe siècle, valeur universelle ; les sites sont inscrits sur la «
comprenant aujourd’hui plus de 300 conventions ou Liste du patrimoine mondial » ; l'État signataire
traités multilatéraux sans compter les accords bilatéraux. s'engage alors à ne pas les détruire. Il s’agit
• 2 décembre 1946 : Convention internationale donc simplement d’un label.
pour la régulation de la chasse à la baleine et • 1972 : Convention sur la prévention de la
aux grands cétacés et création de la Commission pollution des mers résultant de l'immersion de
baleinière internationale déchets, communément appelée Convention de
• 1948 : Création de l'Union internationale pour la Londres.
conservation de la nature (UICN) regroupe 68 • 3 mars 1973 : Convention sur le commerce
États, 103 organismes publics et des ONG ; international des espèces de faune et de flore
objectifs : favoriser : la biodiversité, l’utilisation sauvages menacées d'extinction ou Convention
rationnelle et équitable des ressources de Washington, parfois appelée CITES
naturelles, le développement durable par des (Convention on International Trade of
activités de lobbying, et en faisant des études, Endangered Species). Réglemente le commerce
rapports, de végétaux et d'animaux vivants ou morts par 3
• 1951 : Convention internationale pour la annexes : i) espèces ne pouvant pas faire l'objet
protection des végétaux de mouvements commerciaux ; ii) espèces
• 1er décembre 1959 : Traité sur l'Antarctique pouvant faire l'objet de mouvements
• 1961 : Union pour la protection des obtentions commerciaux avec permis d'exportation CITES et
végétales, protège le certificat d'obtention population contrôlée ; iii) : espèces pouvant faire
végétale (COV), controversé, par les pays l'objet de mouvements commerciaux avec
africains notamment, et pose quelques seulement un permis d'exportation. L’UE impose
contradictions avec la convention sur la diversité des dispositions plus strictes.
biologique de 1992. • 1975 : Traité du Rio Uruguay qui établit un
• décembre 1970 : création de l'Environmental mécanisme d'information et de consultation
Protection Agency aux États-Unis publique, parfois présenté comme précurseur de
 1971 : l'instauration de ces mécanismes de démocratie
o Programme Man and Biosphere : lancement du participative dans le droit de l'environnement.
programme MAB par l'UNESCO, donnant lieu à • 1976 : conseil de l'Europe Réseau européen de
la création de Réserves de biosphère (1976) : réserves biogénétiques.
coordination mondiale d'aires protégées (parcs, • 1976 : Convention de Barcelone contre la
réserves…). pollution du milieu marin en Méditerranée.
o 2-3 février : Convention de Ramsar (Ramsar, • 2 avril 1979 (Union européenne) : Directive CEE
Iran) relative aux zones humides d'importance 79/409 dite Directive oiseaux : désigne les zones
internationale particulièrement comme de protection spéciale pour les oiseaux rares ou
habitats de la sauvagine : dans le cadre du menacés.
programme • 23 juin 1979 : Convention de Bonn sur les
MAB (Man And Biosphere) de l'UNESCO (United espèces migratrices regroupées en une liste
Nations for Education, Science and Culture annexée. Les états signataires doivent :
Organization) ; entrée en vigueur en 1975 ; o promouvoir la recherche sur les espèces
migratrices ; accorder une protection immédiate
Gabon : ministère de l'environnement via la création
aux espèces de l'annexe I (ex baleinoptères) ;
du Centre National Anti-Pollution (CENAP).
conclure des accords internationaux pour les
• 16 juin 1972 : Conférence mondiale sur
espèces de l'annexe II (ex : gazelle).
l'environnement à Stockholm qui aboutit à la
• 19 septembre 1979 (Conseil de l'Europe) :
Déclaration de Stockholm : « L’homme a un droit
Convention relative à la conservation de la vie
fondamental à la liberté, à l’égalité et à des
sauvage et du milieu naturel de l'Europe,
conditions de vie satisfaisantes, dans un
appelée aussi convention de Berne, elle concerne
environnement dont la qualité lui permettra de
l'UE et d'autres États européens ainsi que des
vivre dans la dignité et le bien-être. Il a le devoir
États nonmembres, mais concernés par certaines
solennel de protéger et d’améliorer
espèces migratrices, tel le Sénégal, le Burkina-
l’environnement pour les générations présentes
Faso. L'objectif est la conservation de la vie
et futures ».
sauvage et du milieu naturel de l'Europe. Au
o mise en place du Programme des Nations
total, 500 espèces végétales et 580 espèces
unies pour l'environnement (PNUE).
animales sont protégées. Concernant la flore,
• 23 novembre 1972 : Convention sur le elle interdit la coupe, cueillette et déracinement
patrimoine mondial (parfois appelée Convention intentionnels. Les habitats accueillant la flore
de Paris) sous l'égide de l'UNESCO : elle vise à la protégée doivent aussi être protégés.
- 10 -
Concernant la faune, il s'agit d'une interdiction conventions régionales, telles la Convention de
de capture des individus, de destruction de Bamako de 1996.
l'habitat ou de sa perturbation, de • 1996 : Convention sur la responsabilité et
commercialisation des espèces, sauf les espèces l'indemnisation pour les dommages liés au
seulement protégées. Cette convention comporte transport par mer de substances nocives et
quatre annexes listant le degré de protection des potentiellement dangereuses, convention dite «
espèces (faune ou flore). Convention SNPD », non entrée en vigueur.
• 10 décembre 1982 : Convention des Nations • 25 mars 1998 : Convention internationale OSPAR
unies sur le droit de la mer, entrée en vigueur en pour la protection du milieu marin de l'Atlantique
1994. du Nord-Est.
• 24 mars 1983 : Convention de Carthagène pour • 25 juin 1998 : Convention d'Aarhus ou
la protection et la mise en valeur du milieu marin Convention sur l'accès à l'information, la
dans la région des Caraïbes. participation du public au processus décisionnel
• 22 mars 1985 : Convention de Vienne relative à et l'accès à la justice en matière
la protection de la couche d'ozone, ratifiée en d'environnement.
1986, établissant un cadre préparant le protocole • 10 septembre 1998 : Convention de Rotterdam
de Montréal. sur la procédure de consentement préalable en
• 21 juin 1985 : Convention de Nairobi pour la connaissance de cause (PIC) applicable à
protection, la gestion et le développement de certains produits chimiques et pesticides
l’environnement marin et côtier de la région de dangereux qui font l’objet d’un commerce
l’Afrique de l'Est. international (dite Convention PIC, Prior
• 1986 : moratoire sur la chasse à la baleine. Informed Consent),en vigueur depuis le 24
• septembre 1987 : Protocole de Montréal mis en février 2004.
place pour éliminer les substances qui • 12 avril 1999 : Convention internationale pour la
appauvrissent la couche d'ozone, les états protection du Rhin, élargit l'action de dépollution
s'engageant à interdire les CFC à une date à la gestion durable de l'eau, aux actions
butoir. préventives de crues et d'inondations…
• 1988 : création par les Nations unies du Groupe • 2000 : Protocole de Carthagène sur la prévention
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du des risques biotechnologiques.
climat. • 22 mai 2001 : Convention de Stockholm sur les
• 22 mars 1989 : Convention de Bâle sur le polluants organiques persistants, accord visant à
contrôle des mouvements transfrontaliers de interdire certains produits polluants.
déchets dangereux et de leur élimination, entrée • février 2005 : Entrée en vigueur du protocole de
en vigueur en 1992. Cette convention a pour Kyōto (il fallait réunir des conditions
objectif de réduire la circulation des déchets contraignantes).
dangereux entre les pays, en particulier vers les • 19 juin 2012 : Adoption de la résolution 66/288 :
pays en développement. "The Future We Want". Cette résolution prône
• 22 mai 1992 : Conférence des Nations unies sur notamment la mise en place d'un Agenda
l’environnement et le développement (sommet post2015 autour d'Objectifs du Développement
de la Terre) à Rio de Janeiro (Brésil) organisé Durable (SDGs: Sustainable Development Goals).
par l'ONU : la plus grande conférence • 25 septembre 2015 : Adoption des "Objectifs du
intergouvernementale jamais organisée qui a Développement Durable (ODD)" (également
consacré des principes généraux qui sont connus sous leur dénomination anglophone
désormais partie du langage courant comme le SDGs: Sustainable Development Goals)
développement durable et qui a abouti • 16 novembre 2016 : entrée en vigueur de l'
notamment à : o La Convention sur la diversité Accord de Paris sur le climat qui prévoit de
biologique o l'Agenda 21 contenir le réchauffement climatique « bien en
o l'adoption d'une Convention cadre sur les dessous de 2 C par rapport aux niveaux
changements climatiques, (cadre du préindustriels » et si possible de viser à «
futur protocole de Kyoto). poursuivre les efforts pour limiter la hausse des
• 17 juin 1994 : Convention des Nations unies sur températures à 1,5 C».
la lutte contre la désertification, entrée en
vigueur en 1996. 1.3.6. Cadre juridique gabonais en matière
• 22 septembre 1995 : Ban Amendment de la d’environnement
Convention de Bâle qui interdit l'exportation des 1.3.6.1. Au niveau international Le Gabon a
déchets dangereux de pays de l'OCDE vers les signé et ratifié plusieurs conventions ou accords
pays en développement. Non entrée en vigueur. internationaux relatifs à la protection de l’environnement,
Cet amendement inspira la création de dont les plus pertinents en relation avec le projet

- 11 -
d’aménagement et de bitumage, sont présentés dans le
tableau ci-après.

Tableau 1: Conventions et accords internationaux ratifiés


par le Gabon et en rapport avec le projet

- 12 -
Intitulé de
la Aspects liés aux
Date de
convention Objectif visé activités du
ratification
et date projet
d’adoption
Cette Convention est
l'une des trois
conventions signées
au Sommet de la
Terre, à Rio de
Janeiro (Brésil) en
1992. C’est le premier
traité conclu au
Assurer la niveau mondial qui
conservation de la aborde tous les
biodiversité, afin aspects de la diversité
Convention de permettre le biologique, c'est-à-
sur la partage juste et dire toutes les formes
14 mars
Diversité équitable des de vie sur Terre, y
Biologique 1997 compris les
avantages
(CDB) découlant de écosystèmes, les
l’exploitation de animaux, les plantes,
les champignons, les
ses ressources
micro-organismes et
génétiques
la diversité génétique.
Elle vise tous les
domaines possibles
qui sont directement
ou indirectement liés
à
la diversité biologique.

Convention Conserver, Article XIII. Processus


d'Alger sur la Juillet 1987. utiliser et la mise et activités ayant une
conservation en valeur

Intitulé de Intitulé de
Aspects liés aux
la la
Date de Date de
convention Objectif visé convention
ratification Objectif visé activités du
et date et date
ratification projet
d’adoption d’adoption
de la nature de la nature et
et des les ressources
ressources naturelles
naturelles
(1968)

- 13 -
Les Parties prennent
des mesures
appropriées
conformément aux
dispositions de la
présente
Convention et des
protocoles en
vigueur auxquels
elles font parties
pour protéger la
santé humaine et
l’environnement
Convention contre les effets
néfastes résultant
de Vienne
Diminuer les ou susceptibles de
pour la
09 Février émissions des résulter des
protection de activités humaines
1994 gaz à effet de
la couche qui modifient ou
serre (GES).
d'ozone sont susceptibles de
(1985) modifier la couche
d’ozone (Article 2).
Dans le cadre du
projet le COPIP
s’assurera de la
réduction des
émissions des GES
pendant
l’exécution des
travaux par
l’Entreprise de
construction.

Article 1er
PRINCIPE 4 On
entend par «
émissions » la
libération de gaz à
effet de serre ou
de précurseurs de
tels gaz dans
l’atmosphère
Stabiliser les audessus d’une
concentrations zone et au cours
de gaz à effet d’une période
de serre dans données.
l'atmosphère à Article 1ER
un niveau qui PRINCIPE 5 On
empêche toute entend par « gaz à
Convention perturbation effet de serre » les
cadre des anthropique constituants
Nations Unies dangereuse du gazeux de
21 Janvier
sur les système l’atmosphère, tant
changements 1998
climatique. Elle naturels
climatiques permet en qu’anthropiques,
(1992) outre aux qui absorbent et
écosystèmes de réémettent le
s'adapter rayonnement
naturellement infrarouge.
aux Article 3 PRINCIPE
changements 4
climatiques. Les Parties ont le
roit d’œuvrer pour n
développement
urable et doivent s’y
mployer. Il convient
ue les politiques et
esures destinées à
rotéger le système
imatique contre les
hangements
Intitulé de d’adoption
la Date de Aspects liés aux rovoqués par
convention Objectif visé
ratification activités du projet homme soient
et date
- 14 -
daptées à la Le Gabon s’est doté d’un cadre juridique approprié à la
tuation propre de protection et à une gestion durable de l’environnement,
haque Partie et le a voté plusieurs textes juridiques, parmi lesquels.
tégrées dans les
rogrammes ationaux
de éveloppement, le 1.3.6.2.1. Loi n°007/2014 du 01 août 2014
éveloppement relative à la protection de
conomique étant l’environnement en République
dispensable pour
dopter des mesures
Gabonaise
estinées à faire face La Loi dispose en son Article 30 : « Les travaux,
ux changements ouvrages ou aménagements industriels, urbains, ruraux,
imatiques. miniers ou autres, entrepris par les collectivités
A l’indépendance, le publiques et les entreprises publiques ou privées, qui
Gabon a rejoint risquent, en raison de l’importance de leur dimension ou
l’UNESCO. De ce
fait, la
de leurs incidences écologiques, de porter atteinte à
recommandation de l’environnement, doivent donner lieu à une étude
cette institution « d’impact préalable soumise à l’examen du ministère en
définissant les charge de l’Environnement, conformément à la
principes à
appliquer en législation en vigueur ».
Convention matière de fouilles
de l’UNESCO archéologiques » (5 L’Etat fait obligation aux établissements industriels,
Protection du décembre 1956)
portant sur la vendeurs et utilisateurs de véhicules et machine à
30 Décembre patrimoine devenait
protection du
patrimoine
1986, culturel et opérationnelle. Le 4 moteur, de les construire, les équiper, les exploiter, les
naturel. Mars 1962, la utiliser ou les entretenir de manière à réduire ou à éviter
culturel et
Convention de la pollution de l’air (Article 53).
naturel.
l’UNESCO de 1954
ainsi que son
premier protocole L’Article 54 interdit :
concernant la • les rejets directs ou indirects dans
protection des biens l’atmosphère de toutes fumées, particules
culturels en cas de
solides ou liquides, substances ainsi que de
conflit armé entrait
en vigueur au tout gaz, tout aérosol ou toute autre forme
Gabon. de matière d’énergie, qui dépassent les
seuils de pollutions fixés par voie
1.3.6.2. Au niveau national réglementaire ;
Ces textes nationaux varient selon les différents • de même que la production, au-delà des
systèmes juridiques des États. À ce niveau, certains seuils fixés par voie réglementaire, de
États ont constitutionnalisé le droit à un environnement poussière, de fumées, notamment de sue,
sain et équilibré, un ensemble d’États ont procédé à buées et de façon générale, de toute
adopter un code de l’environnement (comme étant un projections et émanations susceptibles de
texte complet au niveau formel et matériel de toutes les nuire à la santé et à la commodité du
règles juridiques ayant trait aux composantes de voisinage, dans tout établissement,
l’environnement. D’autres États ont choisi la formule habitation ou agglomération.
d’une loi cadre relative à l’environnement qui se limite
aux principes fondamentaux. Ainsi l’Article 87 définit au sens de la présente loi, les
facteurs potentiels de pollutions et nuisances :
Le droit de l’environnement régit des thématiques très • les déchets ;
variées et complexes : • les substances dangereuses ;
• Lutte contre tout type de pollution, • les bruits et vibrations ;
• Protection et maintien des équilibres • Les odeurs ;  les lumières.
biologiques : écosystèmes, forêts, eaux,
sols, faune, flore… ; Enfin l’article 142 dispose des sanctions administratives
• Protection renforcée et régimes spécifiques sur la base des actions de l’administration en charge de
pour certains écosystèmes, espaces, l’environnement qui peut outre les sanctions consacrées
espèces : les aires protégées, les espèces par les dispositions et les autres texte seule ou en
menacées, les écosystèmes fragiles ; concertation avec les autres administrations concernées,
• Réglementation de l’utilisation des prendre des mesures administratives de suspension ou
ressources : carrières, mines, de retrait des autorisations d’activités ou opérations
hydrocarbures, prévues par la présente loi. De même, l’article 143 de
bois, eaux… la constatation des infractions aux dispositions de la

- 15 -
présente loi se fait par des procès-verbaux qui font foi 1.3.6.2.6. Décret n°545/PR/MEFEPEPN du
jusqu’à preuve du contraire. 15 juillet 2005 réglementant la
récupération des huiles usagées
1.3.6.2.2. Loi n°002/2014 du 01 août 2014 L’Article 3 de ce décret dispose que le détenteur des
portant orientation du développement durable huiles usagées issues de ses activités est tenu de faire la
en République Gabonaise Elle fixe les principes collecte, de les stocker dans des contenants étanches
fondamentaux du développement durable, les avec rétention tout en assurant un tri sélectif.
orientations générales, les principes, les objectifs L’Article 5 dispose que la collecte et le transport vers une
généraux et les moyens d’actions des pouvoirs publics, structure d’élimination appropriée des huiles usagées est
des opérateurs économiques et de la société civile pour assurée par un prestataire agrée par le Ministère en
assurer un développement durable du Gabon axé sur le charge de l’environnement. L’Article 7 dispose que le
bien être des générations actuelles et futures. recyclage, la revalorisation, l’utilisation industrielle
comme combustible sont les seuls modes d’élimination
L’Article 7 stipule que la mise en œuvre du autorisés pour les huiles usagées.
développement durable se traduit par la limitation des
impacts négatif de toute activité sur l’environnement 1.3.6.2.7. Loi n°16/2000 portant Code
mais aussi en favorisant le bien-être de tous dans une forestier
logique de progrès et d’équité sociale. Le code forestier définit les fondements de la gestion
durables des ressources forestières d’une part et des
écosystèmes aquatiques d’autre part. Dans le cadre de la
1.3.6.2.3. Décret n°539/PR/MEFEPN du 15
définition des zones de relogement, celles encore sous
juillet 2005 réglementant les
couvert forestier devront faire l’objet d’une approbation
Etudes d’Impact sur
dans le « domaines des Eaux et Forêts ».
l’Environnement en République
Gabonaise
Ce décret fixe les modalités de réalisation des ÉIES, les Tout déversement ou enfouissement de déchets
activités qui sont soumises à la réalisation d’une étude susceptibles de nuire aux écosystèmes forestiers et
d’impact environnemental sont définies. L’Article 8 aquatiques dans le « domaine des Eaux et Forêts »,
dispose que « Le promoteur titulaire d’une autorisation suivra les prescriptions légales en matière
d’une autorité administrative est tenu de faire parvenir d’environnement.
au Ministre chargé de l’Environnement un rapport annuel
d’exécution et de surveillance de son plan de gestion de Les articles 262 à 272 définissent la constatation des
l’environnement. ». infractions. Tandis que les articles de 273 à 284
définissent les niveaux de sanctions encourues.
1.3.6.2.4. Décret n°541/PR/MEFEPEPN du
1.3.6.2.8. Loi n°2/94 du 23 décembre 1994
15 juillet 2005 réglementant l’élimination des
portant protection des biens
déchets Ce décret a pour objectif de réglementer
culturels
l’élimination des déchets afin de prévenir ou à réduire la
Cette loi définit le bien culturel comme étant « toute
production et la nocivité des déchets.
œuvre de l’homme ou tout produit de la nature
Son Article 4 énonce que toute personne qui produit ou
présentant un intérêt scientifique, historique,
détient des déchets est tenue d’en assurer ou d’en faire
artistique ou religieux, révélateur d’un certain stade
assurer l’élimination.
d’évolution d’une civilisation ou de la nature […]. »
L’Article 5 stipule que la gestion des déchets comporte (Article 2).
notamment les opérations de collecte, de transport, de
Notamment à l’ensemble des découvertes
stockage, de tri et de traitement suivant les différentes
archéologiques de grande importance, mises à jour le
filières adaptées à chaque type de déchet.
long du tronçon.

1.3.6.2.5. Décret n°542/PR/MEFEPEPN du L’inscription à l’inventaire est réservée aux biens qui
15 juillet 2005 réglementant le
présentent une certaine importance du point de vue
déversement de certains produits
de la science, de l’histoire, de l’art ou de la religion.
dans les eaux superficielles,
Une inscription à l’inventaire nécessite pour le
souterraines et marines
propriétaire ou le détenteur d’avertir au moins un
Dans les dispositions générales, le décret précise les
mois à l’avance le Ministère en charge de la Culture
éléments auxquels s’applique la réglementation à
des actions pouvant entrainer un impact potentiel sur
savoir : les huiles et les lubrifiants, les détergents et les
le bien inventorié. Une autorisation du ministère est
effluents d’exploitation agricole. L’Article 6 précise que
nécessaire avant tous travaux visant à altérer le statut
tout déversement des huiles (moteur, compresseur, de
physique du bien (Article 6).
graissage etc.) ou lubrifiants neufs ou usagés est interdit
dans les eaux superficielles, souterraines et marines.

- 16 -
La découverte fortuite de matériel archéologique sur un conditionnent la vie et qui réunissent les composantes
chantier doit être déclarée immédiatement au Ministère biologiques, culturels et les valeurs liées qui leurs sont
de la Culture et les travaux arrêtés ; le ministère dispose associées.
d’un mois pour prendre une décision (Article 35).
Toute fouille archéologique sur le territoire gabonais est Cet objectif global fait que le droit de l’environnement a
soumise à autorisation des ministères de la Culture et de des objectifs spécifiques très nombreux : la prévention,
la Recherche Scientifique (Article 39). la curation et la sanction.

L’Article 40 dispose que seuls peuvent être autorisés à 2.3. Comment l’appliquer ?
effectuer des fouilles, les institutions scientifiques ou 2.3.1. Le contentieux environnemental
chercheurs exerçant au Gabon dont les compétences Le dommage environnemental constitue une
sont reconnues et qui disposent des moyens financiers dégradation ou une atteinte à l’environnement » et, par
nécessaires ». Des missions étrangères sont autorisées à conséquent, on ne peut pas lui appliquer les règles
venir travailler dans le pays sous réserve d’associer au classiques de la responsabilité.
moins un chercheur gabonais.
Ce constat très pertinent n’a, hélas, pas été suivi par la
L’inscription à l’inventaire est réservée aux biens qui justice administrative, qui, malgré la reconnaissance
présentent une certaine importance du point de vue de constitutionnelle du droit à un environnement sain et
la science, de l’histoire, de l’art ou de la religion. Une équilibré, ne prend pas en considération la spécificité de
inscription à l’inventaire nécessite pour le Maître l’environnement dans le contentieux administratif.
d’Ouvrage d’avertir au moins un mois à l’avance le
Ministère en charge de la Culture d’un impact potentiel En effet, les bases légales, qui servent à engager la
des travaux d’infrastructures sur le bien inventorié. responsabilité de l’administration en général (la faute, la
présomption de faute, les travaux publics, les charges
2. LE RÔLE DU DROIT DE L’ENVIRONNEMENT publiques…), peuvent servir aussi à engager sa
2.1. Comment le lire et le comprendre ? responsabilité pour les faits et actes ayant causé un
Sans aucun conteste, l’environnement constitue dommage à l’environnement. Toutefois, le dommage
désormais, en droit interne comme en droit écologique, malgré ses spécificités, ne semble bénéficier
international, un objet du droit. Un impressionnant d’aucun fondement propre.
arsenal législatif et réglementaire en témoigne. Le
caractère prescriptif - et non descriptif - de la norme 2.3.2. Le rôle de l’agent assermenté
conduit le législateur à faire des choix qui orientent et L'agent et/ou le technicien de l’écologie par
contraignent les comportements humains et qui donnent extension est le policier de l'environnement et/ou
à la définition de l’environnement pour le droit une Officier de Police Judiciaire (OPJ). Travaillant pour
dimension singulière par rapport à celles qui peuvent des structures publiques (ministères de l’environnement,
être retenues pour et par d’autres sciences humaines. des eaux et forêts, de l’agriculture, es mines,…) ou
parapubliques (Agences nationales…). Il mène des
Dans ce contexte et parce qu’ils restent indéfinis, les actions de surveillance, de gestion, d’aménagement et
contours de l’environnement comme objet du droit de mise en valeur du patrimoine naturel. De plus, l’une
continuent de renouveler les pratiques et d’alimenter de ses tâches, consiste à garantir le respect de la
l’analyse par les juristes, publicistes et privatistes, des réglementation environnementale.
sources nationales et supranationales du droit de
l’environnement. Il prévient les infractions en surveillant le territoire d'un
département ou d'une région. Pour mieux protéger
L’appréhension de l’environnement comme objet du l'environnement, ses attributions comportent également
droit s’est initialement traduite par la difficulté de l'information et le conseil au public.
comprendre la protection de l’environnement comme
une branche du droit à part entière et comme une L'agent technique de l'environnement recherche et
discipline juridique autonome, notamment en droit constate les infractions relevant de sa compétence. S'il
interne. Plusieurs étapes peuvent ainsi être mises en est agent technique des espaces protégés, il surveille,
relief dans l’apparition du droit de l’environnement. aménage et met en valeur le patrimoine naturel. S'il est
agent de la forêt, de la chasse ou de la pêche, il vérifie
2.2. Quels mécanismes et quelles les permis des exploitants forestiers, des chasseurs ou
procédures? des pêcheurs et peut dresser un procès-verbal de
Le droit de l’environnement est l’ensemble de règles constant d’infraction.
juridiques qui ont pour objectif de garantir le droit de
chaque personne à un environnement sain et équilibré. Dans tous les cas, il collecte des données et réalise des
À ce niveau, l’environnement se présente en tant études sur l'état des espèces animales et des milieux
qu’ensemble d’éléments naturels et artificiels qui naturels. Il participe également à des actions d'accueil et
- 17 -
d'information auprès du public. Enfin, il peut aider les dire celles provoquées par l'Homme, qui ont augmenté
forces de police dans des plans ou des opérations de les émissions de gaz à effet de serre.
secours.
La destruction de l'environnement par l'Homme est
3. LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX un fait, et pour y faire face, il faut un engagement
La planète Terre souffre de grands problèmes mondial, dans lequel tous les pays, et surtout les pays
environnementaux en raison de la surexploitation de riches, s’accordent et/ou s’accorderaient à réduire les
ses ressources naturelles, tant renouvelables que non émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
renouvelables, pour satisfaire la consommation de plus
en plus abusive des êtres humains. Notre consommation Pour ce faire, il faut miser sur les énergies
est basée sur l'acquisition de tout produit matériel, renouvelables, les transports publics et les voitures
l'obtention de produits alimentaires ou de santé, toute fonctionnant à l'énergie propre, et aussi réglementer par
action qui consomme de l'eau ou de l'énergie, entre la loi les émissions nocives des industries et entreprises.
autres actions.
Image 1 : Changements climatiques et conséquences
On peut singulariser les problèmes environnementaux,
dont souffrent notre planète et les solutions qui
pourraient être prises pour les aborder et les arrêter.
Prenons le cas de 20 problèmes environnementaux
majeurs dans le monde sont exposés et les
solutions envisagées.

3.1. Quels sont les problèmes


environnementaux ?
Les 20 problèmes environnementaux majeurs identifiés
sont les suivants :
1. Changement climatique
2. Pollution atmosphérique
3. Pluies acides 3.1.2. Pollution atmosphérique
4. Déforestation La pollution atmosphérique, c'est-à-dire la présence de
5. Dégradation des sols substances polluantes dans l'air, est due à des
6. Pollution du sol causes tant naturelles qu'anthropiques.
7. Production de déchets
8. Absence de recyclage Ceux qui contribuent le plus à la pollution de l'air sont :
9. Utilisation de plastique jetable l'exploitation minière en raison de l'utilisation de produits
10. Augmentation de l'empreinte écologique chimiques et de machines lourdes nécessaires à son
11. Production non écologique développement, la déforestation, l'augmentation des
12. Obsolescence programmée transports qui fonctionnent avec la combustion de
13. Disparition de la biodiversité carburants fossiles, les incendies et l'utilisation de
14. Trafic d'espèces illégales pesticides dans l'agriculture.
15. Surpêche
16. Régime à base de viande Pour la réduire, nous pouvons prendre des mesures
17. Surproduction alimentaire telles que l'usage des transports publics, une
18. Pénurie d'eau consommation responsable des combustibles fossiles, la
19. Combustion d'énergies fossiles construction de plus d'espaces verts ou la réduction de
20. Accidents pétroliers la consommation afin de générer moins de déchets.

Pour en savoir plus sur chacun de ces problèmes Image 2 : Pollution atmosphérique dans une ville
environnementaux, sur les problèmes de industrielle
l'environnement en général, et sur les solutions
écologiques que nous proposons, continuez la lecture
de notre article 20 problèmes environnementaux -
Solutions et exposé sur l'environnement.

3.1.1. Changement climatique


La Terre est confrontée à un changement climatique, car
les températures augmentent, et ce phénomène est très
accéléré en raison des activités anthropiques, c'est-à-

- 18 -
3.1.3. Pluies acides
Les pluies acides sont celles qui se produisent lorsque 3.1.5. Dégradation des sols
les précipitations sont composées à la fois d'eau et de Lorsque le sol est dégradé, il perd ses propriétés
déchets toxiques, notamment d'acides, qui physicochimiques et, par conséquent, il n'est plus
proviennent de véhicules, d'industries ou d'autres types productif pour des services tels que l'agriculture ou les
de machines. Pour l'éviter, il faut contrôler les services écosystémiques. Les causes de la
émissions polluantes et fermer les industries qui ne dégradation des sols sont dues à différents facteurs :
s'y conforment pas, réduire les niveaux de soufre utilisés exploitation forestière intensive, agriculture extensive,
dans les carburants et encourager et investir dans les surpâturage, incendies de forêt, construction ou
énergies renouvelables. surexploitation des ressources en eau.

Image 3 : Pluies acides Une solution pour éviter ou minimiser ce problème serait
la mise en œuvre de politiques environnementales qui
réglementent l'utilisation des sols.

Image 5 : Dégradation des sols

3.1.4. Déforestation
La FAO (Organisation des Nations unies pour
l'alimentation et l'agriculture) détermine que les pays
d'Amérique du Sud et d'Afrique sont les plus touchés par
la déforestation en raison d'une agriculture non
durable et de la surexploitation du bois. Les incendies de 3.1.6. Pollution du sol
forêt, bien que dans une moindre mesure, sont L'utilisation de technologies agricoles nocives (utilisation
également une cause de la perte de milliers d'arbres par de pesticides, de produits phytosanitaires et d'engrais ou
an dans différentes parties du monde. d'eaux usées ou fluviales contaminées), l'élimination
inadéquate des déchets urbains, la construction
Une solution possible serait de mieux coordonner les d'infrastructures, l'exploitation minière, les industries, le
politiques relatives à l'agriculture, à l'industrie du bois, à bétail et les eaux usées sont les causes les plus
l'utilisation des sols, aux forêts et au développement courantes qui contribuent à la pollution des sols.
rural.
Cette pollution peut être réduite grâce à une bonne
Image 4 : Déforestation planification urbaine, en recyclant et en ne rejetant pas
les déchets dans l'environnement, avec l'interdiction des
décharges illégales, avec une régularisation de la gestion
des déchets miniers et des industries, entre autres
solutions.

Image 6 : Pollution des sols


- 19 -
3.1.7. Production de déchets 3.1.9. Utilisation de plastique jetable
La surpopulation et le modèle de vie Une culture du gaspillage nous a été inculquée,
consumériste actuels entraînent une augmentation de pour nous offrir un mode de vie plus pratique, et cela se
la production de déchets et, par conséquent, une voit notamment dans les produits en plastique. Mais quel
exploitation accrue des ressources naturelles menacées est le prix à payer pour utiliser autant de plastique ? Les
d'épuisement. mers sont les plus touchées par la production de
plastique, car ces déchets finissent par les atteindre,
Pour éviter cela, nous devons éduquer la population et affectant la santé des espèces marines puis des espèces
mettre l'accent sur l'économie circulaire en menant terrestres, dont la nôtre.
des activités telles que la réduction, le recyclage et la
réutilisation. La solution doit consister à réduire l'utilisation du
plastique et à rechercher d'autres types d'emballages
Image 7 : Déchets et surconsommation plus respectueux de l'environnement.

Image 9 : Plastique et pollution

3.1.8. Absence de recyclage


Bien que dans de nombreux pays, notamment dans les
pays développés, la gestion des déchets soit assurée et 3.1.10. Augmentation de l'empreinte
que de nombreuses entités s’en occupent, il existe écologique
également de nombreux pays où le recyclage n'est pas L'empreinte écologique est un indicateur
pratiqué. environnemental qui fait référence à l'impact d'une
personne sur l'environnement, en indiquant la quantité
L'absence de recyclage entraîne une accumulation de territoire productif nécessaire pour produire les
massive de déchets dans les décharges, ainsi ressources utilisées et pour obtenir les déchets générés.
qu'une extraction accrue de nouvelles ressources
naturelles. Il est important de sensibiliser et d'éduquer la La consommation irresponsable et la
population, mais il faut aussi un engagement des mondialisation font que l'empreinte écologique, tant
gouvernements, afin que la bonne gestion des déchets au niveau général qu'au niveau individuel, augmente.
soit une réalité. Pour la réduire, il faut miser sur un modèle de vie basé
sur l'économie circulaire, ainsi que chercher à toujours
Image 8 : Rejets des déchets obtenir des produits d'origine locale.

Image 10 : Consommation irresponsable

- 20 -
Image 12 : Production de déchets et dégradation
programmée

3.1.11. Production non écologique


La production de produits en général est basée sur
une production avec des matériaux non 3.1.13. Disparition de la biodiversité
écologiques. De fait, il y a un abus dans l'utilisation La détérioration des écosystèmes due aux
du plastique même pour emballer des produits qui transformations qu'ils subissent, que ce soit pour
n'ont pas besoin d'emballage. l'agriculture, l'élevage, l'extension des centres urbains,
l'implantation d'industries, la surexploitation du milieu
Avec des politiques qui obligent les entreprises à naturel ou des actions telles que l'introduction d'espèces
produire de manière écologique, il serait possible de non indigènes, le braconnage et la pollution, entre
réduire la grande quantité de déchets qui existe autres activités anthropiques, constitue le principal
actuellement. problème écologique de la perte de biodiversité.
Quelle est la solution à ces problèmes
Image 11 : Production non écologique environnementaux ?

Pour trouver une solution, il faut protéger les espaces


naturels par des lois et éduquer la population au respect
des milieux naturels.

Image 13 : Biodiversité

3.1.12. Obsolescence programmée


Actuellement, la plupart des appareils électroniques ont
une obsolescence programmée mise en œuvre,
c'està-dire que le produit que nous achetons est
fabriqué avec une date de péremption. Cela oblige le
consommateur à devoir changer, par exemple, de
téléphone portable tous les deux ans. C'est un gros 3.1.14. Trafic d'espèces illégales
problème, car cela génère plus de déchets Il existe malheureusement des marchés illégaux de
dangereux et encombrants, qui nécessitent un trafic d'espèces qui capturent des êtres vivants dans
traitement spécial pour être éliminés. leur zone d'origine et en font le commerce, pour finir
dans d'autres territoires où l'espèce est considérée
Malgré cela, une grande partie de ces déchets se comme envahissante. Les espèces envahissantes
retrouve dans les rivières, les mers, les forêts, etc. En peuvent finir par déplacer les espèces indigènes dans la
tant que consommateurs, nous devrions en tenir compte lutte pour le territoire et la nourriture, et transmettre de
et acheter des produits sans obsolescence programmée. nouvelles maladies à la région. Des lois plus strictes
Bien que le produit soit un peu plus cher au début, il peuvent mettre un terme à ce type d'activité.
sera aussi plus durable à la fin et, par conséquent,
l'investissement sera plus rentable.
- 21 -
Image 14 : Espèces protégées

Image 16 : Surconsommation de protéines animales

3.1.15. Surpêche
La demande de produits alimentaires provenant
d'animaux marins entraîne l'épuisement de
nombreux stocks de poissons et il arrive que des 3.1.17. Surproduction alimentaire
poissons n'ayant pas atteint leur maturité soient Dans le monde, environ un tiers de la nourriture
exploités. Une régularisation de la pêche et un régime produite est gaspillée. Par conséquent, de l'énergie,
alimentaire avec une moindre consommation de de l'eau et des matières premières sont utilisées pour
poisson pourraient résoudre ce problème. des emballages alimentaires qui ne seront jamais
utilisés, sans compter la perte de la récolte ou du bétail
Image 15 : Surpêche et risque d’extinction des lui-même.
ressources
Ce problème devrait être régularisé par des lois, qui
engagent les industries à ne pas produire plus que ce
que nous consommons. Nous devrions également nous
engager individuellement et n'acheter que ce dont nous
avons strictement besoin lorsque nous faisons nos
courses au supermarché.

Image 17 : Surconsommation et surproduction

3.1.16. Régime à base de viande


Le saviez-vous ? Dans les pays industrialisés, on
consomme environ 100 kilos de viande par personne et
par an, ce qui implique de consacrer une grande partie
des terres agricoles à la production de nourriture pour
le bétail, sans compter le problème de la grande
quantité d'eau nécessaire à cette fin.

En adoptant une alimentation plus saine et en 3.1.18. Pénurie d'eau


réduisant notre consommation de viande, en plus L'industrie et les activités agricoles exploitent les
de toujours miser sur la viande biologique provenant ressources en eau de manière non durable, et la
d'élevages traditionnels, nous pourrions contribuer à pollution et le changement climatique contribuent
réduire les problèmes causés par l'industrie de la également à la perte de qualité de l'eau. Ce n'est
viande à grande échelle. qu'avec des lois qui réglementent son utilisation que l'on
peut résoudre en partie ce problème
environnemental qu’est la pénurie d'eau.

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Image 18 : Pénurie en eau douce

3.1.20. Accidents pétroliers


Les pétroliers présentent un risque d'accident et, de fait,
de nombreux accidents se sont produits, déversant
des tonnes de pétrole dans la mer, affectant les
espèces marines et les côtes.

3.1.19. Combustion d'énergies fossiles Image 20 : Pollution pétrolière et industrielles


Les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) sont
une ressource de plus en plus rare et, en outre, du fait
de leur utilisation, elles sont une source de pollution
et contribuent à la destruction des espaces naturels.

L'utilisation d'énergies propres et renouvelables est une


alternative à l'utilisation de ces ressources.

Image 19 : Pollution atmosphérique et énergie fossile

4. SOURCES DOCUMENTAIRES SOMMAIRES :

https://fichespratiques.chefdentreprise.com/Thematique/
juridique1053/FichePratique/Quels-sont-principes-base-
Ouvrages droitenvironnement-368273.htm
MEYNIER Adeline, 2017 Réflexions sur les concepts en
droit de l’environnement 756 p Thèse de doctorat in chrome-
chrome- extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://w
extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://h ww.objectif2030.org/media/modules_pdf/DENV_Module4
al.science/tel-02097386/document V2021_cL74ioE.pdf

NDINGA P.S., 2020 Guide pratique de la procédure pénale https://www.are.admin.ch/are/fr/home/media-


applicable en matière d’eaux et forêts 97 p. etpublications/publications/developpementdurable/
brundtland-report.html
Sites web visités :
https://www.projetecolo.com/20-
problemesenvironnementaux-solutions-et-expose-sur-
lenvironnement-189.html

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5. PRESENTATION DU FORMATEUR :

Enseignant

531, Rue Impasse Max Massala, Camp Bouaro (Derrière le Pavillon C - UOB),
Adresse Plaine Oréty,
BP : 1222 Libreville Gabon.
Téléphone / Fax  : (+241) 0525 0902 /0700 5511
Autres adresses  : martial.agondogo@gmail.com

Monsieur AGONDOGO Martial possède une longue expérience en Evaluation


environnementale et sociale, avec plus de 25 années d’expérience
professionnelle dans les études et le suivi des projets de développement et plus
de 19 années entièrement consacrées à la Planification du développement,
l’Evaluation, la gestion environnementale dans les projets/programmes et au
suivi-évaluation, et Contrôle et Supervision HSE de projets sectoriels.

Monsieur AGONDOGO Martial est également Enseignant auprès des Grandes


Ecoles depuis 2009 et formateur professionnel en formation-continue en
Entreprises.

Encadreur professionnel de stagiaires en Licence et Master pro. Encadreur


académique Licence pro.

Parallèlement :
Enseignant à l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF)
Enseignant vacataire à l’Université Omar Bongo (UOB), Faculté de Droit
et Sciences Economiques (FDSE) au Département de Droit Public
Enseignant vacataire à Sup de Com, Campus d’Oyem
Enseignant vacataire à Libreville Business School (LIBS)

Chercheur Associé à l’IRAF (Département Agro-foresterie)

2022-2025 : ESC Clermont Business School /EPIM Afrique Doctorat en


Administration des Affaires (DBA) Thème : Politique de financements
internationaux et impact sur un développement « social » durable au
Gabon
2012-2014 : Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
(2iE), Ouagadougou Burkina Faso
Master pro : Gestion Intégrée des Ressources en Eaux
(GIRE)/Formation à distance (FOAD)
2000-2001 : Université Omar Bongo, Département de Géographie - Ecole
Nationale des Eaux et Forêts (ENEF)
DESS : Techniques et Méthodes de Gestion de l’Information
Environnementale (TMGIE)
2000 : Université Omar Bongo, Département de Géographie
Maîtrise en Géographie
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