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3 - Toxicologie Industrielle Et Environnementale
3 - Toxicologie Industrielle Et Environnementale
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Fiche
QCMs
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Type 📚 Cours ☄
Programmé le @September 26, 2023
✨ Objectifs
I. Introduction
définitions
La toxicologie est la science qui traite des poisons.
Dose ✨: désigne la quantité absolue d'un toxique auquel un organisme est exposé.
Effet: modification biochimique, cellulaire ou physiologique découlant de l'exposition à une substance.
Toxico-dynamique: est l'étude du mécanisme d'interaction entre un toxique et une cible moléculaire ou cellulaire à l'origine de la
toxicité de cette substance.
Toxicocinétique ✨: est l'étude du devenir des toxiques dans l'organisme.
Polluants atmosphériques (gaz, vapeurs, particules en suspension, l' « aérosol ») est toute suspension dans un milieu gazeux de
particules solides ou liquides de vitesse de chute négligeable, le terme « poussières » est réservé aux aérosols solides et «
brouillards » aux aérosols liquides.
🧠 La toxicologie industrielle est cet aspect de la toxicologie qui s'intéresse plus particulièrement aux corps chimiques
(minéraux & organiques) utilisés dans l'industrie. Elle traite de:
1. Définir des niveaux tolérables d'exposition et les mesures de prévention nécessaires pour les respecter.
a- Facteurs toxico-dynamiques
Facteurs qui influencent sur la réponse de l'organisme en interférant avec la fixation du toxique sur ses sites d'action, en tels que:
b- Facteurs toxico-cynétiques ✨
Facteurs qui influencent sur la concentration du toxique au voisinage des molécules-cibles et ainsi la quantité du toxique qui s'y
fixe.
L'absorption est le processus par lequel les toxiques atteignent la circulation sanguine après avoir traversé des membranes
Absorption ou lumières biologiques. Les principales voies de pénétration des toxiques présents dans l'environnement sont le poumon,
la peau et le tractus gastro-intestinal. La voie la plus importante en milieu professionnel est la respiratoire.
Une fois absorbés, les toxiques sont, par l’intermédiaire de la circulation sanguine, distribués dans les divers tissus et
organes, où ils exercent leur toxicité, sont stockés ou sont éliminés. Deux facteurs ont un impact important sur cette
Distribution
distribution : (1) la perfusion sanguine des organes et (2) l’affinité des toxiques pour les tissus et les protéines
plasmatiques. ¹💡
C’est l'ensemble des réactions métaboliques médiées par des enzymes qui résultent en des modifications de la
Bio- structure chimique d'un toxique, principalement dans le foie, mais pas exclusivement. Ces réactions ont pour but de
transformation réduire, voire d’éliminer l’effet toxique de la substance (détoxication) et la rendre plus soluble dans l'eau ⇒
faciliter
💡
l’excrétion dans les urines. ²
Le processus d’excrétion conduit à une élimination définitive d'une substance hors de l'organisme. Les voies principales sont
Excrétion l’urinaire et la biliaire. Certaines substances s'éliminent aussi partiellement par l'air expiré, la sueur, la salive, le lait et les
phanères (cheveux, ongles)
🧠 La voie aérienne est la principale voie d'absorption des toxiques en milieu du travail, car diverses substances volatiles
et poussières y sont habituellement présentes.
💡 ¹ Certaines substances peuvent se stocker préférentiellement dans certains tissus (exemple: le tissu adipeux pour les
pesticides organochlorés) qui ne constitue pas nécessairement le site principal d'action toxique.
²Parfois, la biotransformation rend certaines substances plus toxiques ou leurs confère une toxicité nouvelle à celle de
la molécule mère = La bio-activation
L’homme est exposé à plusieurs polluants chimiques essentiellement ⇒ interférences métaboliques entre les substances
étrangères ⇒ modifications de la toxicité suite à une synergie / antagonisme
c- Dose et ses relations avec les effets toxiques
Toute substance peut causer une toxicité (même les substances nécessaires à l’organisme), ce n’est
qu’une question de dose. — Paracelse
1. Des doses croissantes résultent généralement en une augmentation de l’intensité et de la diversité des effets toxiques. C’est
ce qu’on appelle la relation dose-effet ou exposition-effet (relation entre l’exposition et l’intensité d’un effet).
La valeur seuil peut servir à fixer des normes, elle représente la quantité minimale sous laquelle il ne se produit pas d’effet.
Au-dessus de ce seuil, l’effet observé dépend de la dose. Ce seuil s’explique par le fait que le corps humain est constitué d’un
grand nombre de cellules, de tissus et d’organes ayant une sensibilité variable et qu’il possède des mécanismes de défense ou
d’adaptation.
Exemple: si une personne inhale accidentellement une substance très volatile, la manifestation des effets toxiques dépend
de la quantité de vapeurs inhalées et du seuil d’apparition de ces effets. Ainsi, au-delà de la dose seuil, les effets seront
d’autant plus toxiques que la personne aura inhalé davantage de vapeurs.
(1) Relation dose-effet : ↗️ dose ⇒ ↗️ intensité de l’effet. (2) Relation dose-réponse : ↗️ dose ⇒ ↗️ portion des individus affectés
par cette dose
Ainsi, une augmentation de la dose peut entraîner une augmentation des effets chez un individu ; et la proportion des individus
affectés par une dose donnée devrait augmenter avec l’accroissement de la dose.
1. Intoxication aigüe
Résulte d'une exposition de courte durée et d'une absorption rapide du toxique: dose généralement unique sur une période
ne dépassant pas 24 heures.
En général, les manifestations d'intoxication se développent rapidement (au maximum 14 jours).
La mort ou la guérison survient sans retard.
Elle est surtout accidentelle en milieu de travail, parfois domestique (CO)
2. Intoxication subaiguë
Résulte d'expositions fréquentes ou répétées sur une période de plusieurs jours ou semaines.
3. Intoxication chronique
C’est la forme d’intoxication la plus fréquente en milieu professionnel. ❓
Résulte d'expositions répétées pendant une longue période de temps à de petites doses (minimum 3 mois, en général
pendant toute la durée de la vie professionnelle). Des signes d'intoxication se manifestent :
soit parce que le poison s'accumule dans l'organisme, c'est a dire qu'à chaque exposition, la quantité éliminée est
inférieure à la quantité absorbée. La concentration du toxique dans l'organisme augmente progressivement pour
atteindre une concentration susceptible d'engendrer des manifestations toxiques. Exp: intoxication saturnine chronique.
Les signes sont dus à l’Accumulation du toxique.
⚠️ Il faut faire la distinction entre une exposition aiguë ou chronique et des effets aiguës ou chroniques :
Sa situation particulière sur la voie de transport du toxique (les poumons seront souvent lésés si le toxique est inhale; le
foie constituera fréquemment l'organe cible des toxiques ingérés, car le toxique absorbé par le système porte atteindra d'abord
le foie avant d'être dilué dans la circulation générale
Les caractéristiques biochimiques de l'organe atteint (nombreuses mitoses (système érythropoïétique), organe capable
d'accumuler la substance toxique ou de la métaboliser en un dérivé plus toxique,
💡 L’effet délétère peut être indirect, par exemple si la substance toxique affecte l’hémoglobine
l’oxygène ⇒
hypoxie notamment du tissu cérébral.
⇒ ↘️ disponibilité de
Toxiques méthémoglobinisants : Oxydent le fer fereux de l’Hb en fer ferrique (inapte au transport de l’oxygène) ⇒
Anoxie cellulaire.
Ex. - Les marates el mitriles, Les chlocales,
Toxiques provoquant des biosynthèses anormales Le plomb agit sur la biosynthèse de l'hème, à partir da saccinyl
coetryme A et inhibe plusieurs enzymes responsables de la synthèse de l’hème ⇒
provoquant indirectement une
anémie.
Types d’action
1. Locale
La substance exerce une action toxique à l'endroit de contact : (peau, yeux, tractus digestif, voies respiratoires) ⇒ Des
phénomènes de destruction tissulaire (caustique), d'irritation ou de sensibilisation.
2. Générale ou systémique
L'action du toxique se manifeste au niveau de sites éloignés de l'endroit de contact initial pouvant s'exprimer sous forme:
de maladie clinique,
de troubles fonctionnels ou
de modifications biologiques critiques = prédictives d'une altération de la santé si elles persistent ou se répètent.
L’irritation est une réaction réversible de la peau ou des muqueuses en contact avec une substance irritative. Cette
réaction peut varier en gravité selon les tissus ou les organes affectés : la peau (le contact avec des produits tels que les
décapants à peinture et les détergents peut causer une rougeur et une inflammation); les yeux (le contact peut causer une
conjonctivite); les voies respiratoires (l’inhalation de gaz tels que l’ammoniac ou le chlore peut causer une
1- L'irritation et bronchoconstriction, une dyspnée ou un oedème pulmonaire); les voies digestives (l’ingestion accidentelle d’eau de javel
la corrosion peut causer des brûlures digestives). La corrosion consiste en des dommages irréversibles causés à des tissus à la suite
du contact avec un produit. On qualifie de corrosifs les produits qui peuvent causer la destruction des tissus vivants.
Exemples : Le contact de l’acide fluorhydrique avec la peau peut causer une ulcération profonde, un blanchiment et une
nécrose. Le contact de l’acide chlorhydrique avec les yeux peut causer une brûlure qui se manifeste par un larmoiement,
une conjonctivite et une possibilité de lésions permanentes de la cornée.
La réaction allergique survient lorsqu’il y’a un contact prolongé ou répété de la substance étrangère (allergène) avec
l’organisme associée à une faculté particulière à se sensibiliser, qui peut être héréditaire ou qui peut se développer par
suite de l’action de nombreux facteurs. Les allergènes peuvent emprunter plusieurs voies, la voie aérienne et la voie
2- L'allergie
cutanée sont les plus fréquentes en milieu de travail: Les allergènes aériens peuvent causer des rhinorrhées,
(Sensibilisation)
éternuements, congestions, larmoiements, picotements et des conjonctivites; de plus, l’inhalation d’allergènes (tels que les
isocyanates retrouvés dans certaines peintures) peut causer de l’asthme. Les allergènes de contact (tel le nickel) peuvent
causer des éruptions cutanées et un prurit (dermite eczématiforme)
Un agent qui cause le cancer est qualifié de cancérogène, exemple: le benzène (Leucémie), le chlorure de vinyle (cancer
3- La du foie) et la bêta-naphtylamine (cancer de la vessie). L’ensemble du processus de transformation d’une cellule normale
cancérogenèse en une cellule cancéreuse, suite à l’agression d’un cancérogène, peut s’échelonner sur une longue période au cours de la
vie d’une personne
Un agent mutagène est celui qui va induire une mutation. Les conséquences d’une mutation dans le matériel génétique
(ADN) dépendront du type de cellules modifiées et de la capacité de l’organisme à réparer une partie plus ou moins
4- La
importante de ces altérations. Si la mutation se produit dans une cellule somatique, il pourra en résulter la mort de la
mutagénicité
cellule, un cancer ou d’autres effets néfastes. Si la mutation se produit dans une cellule germinale (spermatozoïde ou
ovule), elle pourra avoir des conséquences sur la descendance
Il s’agit d’effets sur la fertilité ; effets sur le développement (prénatal et postnatal) et des effets durant la lactation : Les
5- La effets toxiques peuvent affecter la fertilité, tant chez l’homme que chez la femme et peuvent entrainer : des atteintes de la
reprotoxicité libido, de la spermatogenèse, du développement ovulaire ou de la capacité de fécondation. La toxicité sur le
(des effets sur la développement peut apparaître à la suite d’une exposition, avant, pendant ou après la conception et peut entrainer des
reproduction et le malformations congénitales, des retards de développement et des troubles fonctionnels de l’embryon et du foetus (effets
développement) embryotoxiques ou foetotoxiques). Les conséquences de la contamination du lait maternel par des substances toxiques
sont encore très peu documentées.
Le foie a un rôle très important dans la transformation des substances toxiques circulantes dans le sang, pour être
Hépatotoxicité neutralisées puis éliminées. C’est une cible pour de nombreux toxiques à cause de son important débit sanguin et de
sa situation par rapport à la circulation sanguine.
Néphrotoxicité Le rein est l’organe d’élimination de plusieurs toxiques qui vont entrainer un effet néphrotoxique (ex. : le cadmium).
C’est un effet toxique sur le système nerveux central (SNC) et/ou périphérique (SNP). Exemples : Une dépression du
SNC se manifeste à la suite d’une exposition à des solvants tels que le : benzène, toluène, xylène. Les symptômes
Neurotoxicité
sont des céphalées, nausées, vertiges, obnubilation, troubles psychiques, etc. La neuropathie périphérique
sensitivomotrice (atteinte du SNP) qui peut être produite par des solvants tels que le n-hexane.
Les toxiques présents dans l’air inspiré sont absorbés dans l’organisme par les voies respiratoires sous plusieurs
Toxicité sur
formes (gaz, vapeur, gouttelettes, fines particules) et sous diverses tailles et qui ont leur toxicité et leurs
l'appareil
caractéristiques physiques propres. Outre les effets irritatifs de certains gaz et vapeurs, signalons également des
respiratoire
pathologies pulmonaires tel que l’emphysème, l’asthme et le cancer du poumon.
Toxicité Ce sont les effets toxiques sur le cœur et les vaisseaux sanguins. Exemple : L’exposition aiguë à des doses élevées
cardiovasculaire de gaz fréons, peut provoquer des troubles du rythme cardiaque.
On regroupe sous le terme de dermatose l’ensemble des effets toxiques qui surviennent à l’occasion d’un contact
Dermatotoxicité
cutané avec des produits : irritants, corrosifs, sensibilisants ou qui sont consécutives à une intoxication systémique.
Autres effets Toxicité sur le système hématopoïétique, troubles endocriniens, toxicité osseuse…
1ʳᵉ méthode : Déterminer la concentration des substances chimiques dans l'air ambiant au voisinage des voies respiratoires des
monitoring de sujets exposés. Cette méthode de surveillance suppose que le corps toxique (gaz, vapeur, poussière) produit ses effets
l'environnement de sur l'organisme par inhalation. Cette dose externe est comparée aux valeurs limites de concentrations admissible
l’exposition des substances toxiques dans l’air. (prévention collective)
= bio-métrologie ou biosurveillance. Analyses biologiques (sang, urines, air expiré..) des substances toxiques chez les
2ᵉ méthode :
sujets exposés. est fondée sur la quantification, à l’échelle individuelle, des « indicateurs biologiques d’exposition »
monitoring biologique
(IBE) et la surveillance des effets biologiques précoces avec la mesure des « indicateurs biologiques d’effets précoces
de l’exposition
», ainsi que d’autres paramètres, appelés « indicateurs biologiques de dose effective ». (prévention médicale)
3ᵉ méthode :
Recherche de lésions biochimiques ou physiologiques précoces, si possible à un stade dans lequel elles ont encore
surveillance de l’état
réversibles.. (prévention médicale)
de santé
—Les indicateurs
Les indicateurs biologiques d’exposition (IBE ou biomarqueurs ou bio-indicateurs d’exposition) sont définis comme étant la
substance elle-même ou un de ses métabolites mesurés dans différents milieux biologiques, cette dose interne est
comparée aux valeurs de références appropriées (valeurs limites dans les milieux biologiques)
Exemple : Le dosage de la substance elle-même (plomb, cadmium, benzène, etc.) dans le sang et/ou les urines ou le dosage
des métabolites (métabolites des solvants : acide S-phénylmercapturique pour le benzène, o-crésol pour le toluéne, etc.)
dans les urines.
Les indicateurs biologiques d’effets précoces, permettent la détection et l’évaluation d’effets biologiques relativement
précoces et réversibles.
Exemples : le dosage des protoporphyrines zinc plasmatiques (PPZ) ou l’acide delta aminolévulinique (ALA) urinaire dont
l’élévation peut témoigner d’une exposition excessive au plomb ; le dosage des cholinestérases plasmatiques ou
intraérythrocytaires susceptibles d’être inhibées lors d’une exposition aux pesticides organophosphorés ; le dosage de la
retinol-binding protein (RBP), ou béta-2-micoglobuline, urinaires lors de l’exposition au cadmium, etc.
Les indicateurs biologiques de dose effective permettent de quantifier la dose reçue à l’organe cible ou la quantité de
substance qui a réagi au niveau du site d’action et reflètent la dose biologiquement active ; ce sont les adduits à l’acide
désoxyribonucléique (ADN) ou aux protéines (hémoglobine, albumine).
Sont des concentrations moyennes de substances chimiques dans l'air ambiant qui ne produisent pas d'effets nocifs.
Applicables pour une exposition répétée 8 heures/jour, 5 jours/semaine pendant toute une vie professionnelle ❓.
Concentration admissible moyenne = TLV (Threshold Limit Value) ou TWA (Time Weightes Average) ou VLE (valeur
limite d’exposition).
Conclusion
La toxicologie permet de définir les niveaux tolérables d'exposition à un toxique industriel ou environnemental et de développer les
mesures de prévention nécessaires pour les respecter, grâce à l’étude des relations quantitatives (dose-effets et dose-réponse)
entre l’intensité d’exposition aux substances toxiques et le risque d’altération de la santé. Ces notions de toxicologie servent
essentiellement de guide pour le médecin du travail dans le choix et l’orientation des méthodes de prévention et dans le suivi
médical des salariés exposés au risque toxique.
1. ,
3. Concernant le métabolisme:
b. Le degré de perfusion
5. Les limites admissibles sont l’un des principes de prévention collective, elle sont applicable pour une exposition de 8
heures/jour, 5 jours/semaine pendant toute une vie professionnelle
Infos QCMs
1. Le principe du vase clos est d’éviter tout contact direct avec les produits manipulés
3. Le xénobiotique est une substance étrangère à l’organisme vivant, présente exceptionnellement dans l'organisme et
qui n'est ni un substrat, ni un produit habituel des réactions métaboliques.
4. L’intérêt de la surveillance est d’apprécier le risque pour la santé des travailleurs affectés à des postes de risque.
d. Les mesures de prévention technique collective représentent la partie la plus importante de ces principes
6. La connaissance du mécanisme d’action d’un toxique est essentielle pour prévenir toute déviation de l’homéostasie à
un stade infraclinique.