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1 - Introduction À La Sante Au Travail
1 - Introduction À La Sante Au Travail
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Fiche
QCMs
Révision
Type 📚 Cours ☄
Programmé le @September 25, 2023
✨ Objectifs
I. Introduction
Le droit à la protection, à la sécurité et à l'hygiène dans le travail, est garanti par la loi.
La médecine du travail en tant que spécialité médicale constitue un droit consacré par la constitution algérienne (obligatoire) et est
légaliste puisque elle est régie par des textes légaux.
Définition
La santé au travail est une approche globale en termes de santé qui vise toute la population active dans un lieu de travail et
l’organisation professionnelle dans son ensemble selon le Comité mixte OMS/OIT.
La MT est une discipline médicale règlementée chargée de la de la protection des travailleurs contre les risques professionnels,
c’est une institution légale.
2. Curative: Accessoirement
2. Prévenir et protéger les travailleurs des risques pouvant engendrer des accidents ou des maladies professionnelles et de tout
dommages causé à leur santé ;
3. Identifier et surveiller les risques professionnels, en vue de réduire ou d’éliminer tous les facteurs qui, sur les lieux de travail,
peuvent affecter la santé des travailleurs
4. Placer et maintenir les travailleurs dans un emploi convenant à leurs aptitudes physiologiques ❓
et psychologiques et, en règle
générale, adapter le travail à l’homme et chaque homme à sa tâche. (non pas conformément aux besoins de l’employeur)
5. Réduire les cas d’invalidité et assurer une prolongation de la vie active des travailleurs;
7. Organiser les soins d’urgence aux travailleurs, la prise en charge des traitements ambulatoires et le traitement des MP et MCP
2. Inspection Générale du Travail (IGT): outre ses missions d’information et de conseil, contrôle sur le terrain l’état d’application
de la législation en matière d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail.
3. Caisse Nationale des Assurances Sociales des travailleurs salariés (CNAS) gère le fond de prévention. Son action se
caractérise par des recommandations pratiques, des contrôles, une assistance technique et des conseils aux entreprises.
4. Conseil National d’Hygiène, de Sécurité et de Médecine du Travail (CNHSMT) élabore annuellement un rapport sur l’état
de la situation en matière d’Hygiène, de Sécurité et de Médecine du Travail qu’il soumet au ministre du travail.
2. Services de Médecine du Travail (SMT) ont une fonction essentiellement préventive et accessoirement curative ;
3. Comité National de la Médecine du Travail (CNMT) élabore annuellement un rapport sur l’état de la situation en matière de
Médecine du Travail qu’il soumet au MSPRH.
3- Organismes spéciaux
1. Institut National de Prevention des Risques Professionnels (INPRP) apporte une aide à caractère scientifique et technique
dans le domaine de la prévention des risques professionnels au profit des salariés et des entreprises (études, recherches,
formation, assistance documentaire, information) ;
2. Organisme Professionnel de Prevention des Risques Professionnels dans le Bâtiments et les Travaux Publics
(OPREBAP) contribue à la prévention de manière spécifique dans toutes les entreprises du secteur du bâtiment et des travaux
publics ;
3. Haut-Commissariat à l’Energie Atomique (COMENA) gère la prévention en matière de rayonnements ionisants (surveillance,
études, recherches…).
Elle définit les travailleurs salariés¹ et l’employeur² et assure la participation³ des travailleurs dans tout ce qui
La loi relative à aux
concerne l'hygiène, la sécurité et la médecine du travail. Stipule que « Les travailleurs jouissent des droits fondamentaux,
relations de travail
notamment hygiène, sécurité et médecine du travail, formation professionnelle et promotion dans le travail ».
Stipule que la médecine du travail constitue une obligation de l’organisme employeur, qui est tenu d’assurer l’hygiène et la
La loi relative à
sécurité aux travailleurs en fournissant des équipement de protection adaptés aux risques de l’activité, en respectant les
l’hygiène, la
capacités des travailleurs et en mettant en place un service de médecine du travail en association avec les représentants
sécurité et la
des travailleurs 💡⁴ . Elle précise également les buts de la MT. C’est dans ce cadre que l’employé doit bénéficier des
médecine du travail
examens médicaux (VE, EP, VR, ou demander des VS) et que l’employeur est tenu de respecter les avis du MT ⁵. 💡
³« Au sein de l'organisme employeur, la participation des travailleurs est assurée au niveau de tout lieu de travail distinct
comprenant au moins vingt travailleurs par des délégués du personnel et au niveau du siège de l'organisme employeur
par un comité de participation composé de délégués du personnel élus. Ce dernier a parmi ses attributions celui
d’engager toute action appropriée auprès de l'employeur lorsque les dispositions légales et réglementaires concernant
l'hygiène, la sécurité et la médecine du travail ne sont pas respectées »
⁴ « La médecine du travail constitue une obligation de l’organisme employeur, et cela quel que soit le secteur d’activité
auquel il appartient » et ce dernier « est tenu d’assurer l’hygiène et la sécurité aux travailleurs » notamment « En
fonction de la nature de l’activité et des risques, de mettre à la disposition du travailleur des vêtements spéciaux,
équipements et dispositifs individuels de protection d’une efficacité reconnue », « D’intégrer la sécurité des travailleurs
dans le choix des techniques et technologies et dans l’organisation du travail », « De s’assurer que les travaux confiés
aux femmes, aux travailleurs mineurs et travailleurs handicapés n’exigent pas un effort excédant leur force » ; Elle établi
que « la médecine du travail est une obligation de l’employeur qui est tenu de mettre en place, en association avec les
représentants des travailleurs, un service de médecine du travail » .
⁵ « tout travailleur ou apprenti est obligatoirement soumis aux examens médicaux d’embauchage, périodiques,
spéciaux et de reprise et peut en outre, à sa demande, bénéficier de visites spontanées et dans ce cadre, l’organisme
employeur étant tenu de prendre en considération les avis du médecin du travail »
SMT extra entreprise: l’employeur, dans le cas où les normes ne l’obligent pas à créer un SMT, est tenu d’assurer la
médecine du travail à l’ensemble des employés selon le schéma qui lui convient le mieux:
Soit ’intégrer un service inter-organismes de médecine du travail, celle-ci s'effectue sur une base territoriale et en fonction
des critères de proximité et de concentration.
Soit d’établir une convention, selon une convention-type, avec le secteur sanitaire territorialement compétent, afin de
bénéficier du service de la médecine du travail du secteur sanitaire concerné ou avec toute structure compétente en
médecine du travail 💡² ou tout médecin habilité💡³.
Dans tous les cas, la convention type est établie après accord du secteur sanitaire territorialement compétent, lequel devra
examiner la demande de l'organisme employeur et y donner suite dans un délai maximum de 90 jours.
²Est considérée comme structure compétente en médecine du travail, toute structure dont l'activité exclusive est la
médecine du travail ;
³Est considéré comme médecin habilité à exercer la médecine du travail, tout médecin titulaire d'un diplôme de
spécialité de médecine du travail et autorisé à exercer à titre privé.
Soit de prendre en charge la totalité des frais d'équipement et de fonctionnement du service de médecine du travail créé en son
sein ;
Soit de participer aux frais d'équipement et de fonctionnement du service inter organismes de médecine du travail au prorata
du nombre de travailleurs qu'il emploie ;
Soit de participer au financement de la médecine du travail selon les modalités fixées par la convention-type.
Normes
Les normes en matière de moyens humains, de locaux et d'équipement des services de médecine du travail sont explicitement
réglementés
Moyens Les normes minimales à respecter au sein d’un SMT autonome: 1 MT à temps plein pour 1730 TFE / 2595 TMPE ; Des
humains infirmiers selon le nombre de travailleurs et le risque ; 1 secrétaire médicale si > 2 MT.
Intra: Un cabinet médical par médecin à temps plein, une salle de soins et d'investigations complémentaires contiguë au
cabinet ; un secrétariat médical si > 2 MT, une salle d'attente, des installations sanitaires à proximité, salle d’observation
Locaux ⇒
avec lit si > 2000 travailleurs, si > cabinets ils doivent être divisés en plusieurs unités répartis dans le lieu de travail. Inter &
Extra: Un cabinet médical / MT, une salle de soins, une salle d'investigations complémentaires, un secrétariat médical,
l'ensemble de ces pièces étant contiguës. Une salle d'attente, des installations sanitaires à proximité.
Un matériel nécessaire à un examen clinique complet par cabinet, une toise et un pèse-personne pour les examens
biométriques, une échelle optométrique pour l'examen de la vision, un négatoscope par cabinet médical, un fichier pour la
Equipements 🔑
conservation des dossiers médicaux dans les conditions assurant le secret médical , un matériel nécessaire aux examens
de laboratoire courants et des appareillages propres à des explorations fonctionnelles et des mesures sur le milieu du travail en
fonction des situations spécifiques.
💡 Nombre d’infirmier:
TFE: 1 infirmier / 200 ou plus ; 2 infirmiers / 800-2000 ; au delà de 2000: 1 infirmier de plus / 1000
Au niveau de L’employeur est informé du suivi médical de ses salariés, de l’activité du ou des médecins du travail et du fonctionnement
l’organisme du service de médecine du travail en terme, d’interventions sur les lieux de travail par le biais du rapport annuel consigné
employeur dans un rapport type par le médecin du travail
Une copie du rapport annuel destiné à l’employeur est transmise au médecin du travail inspecteur de la direction de la
santé et de la population au plus tard à la fin du 1er mois qui suit l’année pour laquelle il a été établi. Ce dernier assurera la
Au niveau régional collecte et le traitement de l’ensemble des informations au sein de sa wilaya et établit la synthèse annuelle des activités
de médecine du travail qu’il transmet au MSPRH au plus tard, à la fin du 2éme mois qui suit l’année pour laquelle elle a été
établie.
Ⅳ. 1- Activités médicales
7 things:
Tout organisme employeur est tenu de soumettre à un examen médical périodique, au moins une fois par an, ses
Visite périodique
travailleurs en vue de s'assurer du maintien de leur aptitude aux postes de travail occupés.
Visite périodique dont la périodicité est fixée à 2 fois / an au moins pour les apprentis, les travailleurs particulièrement
Visite médicale exposés aux risques professionnels, les travailleurs affectés à des postes impliquant une responsabilité particulière
particulière / en matière de sécurité, les travailleurs âgés < 18 ans, les travailleurs âgés > 55 ans, le personnel chargé de la
spéciale restauration, les handicapés physiques et les malades chroniques et les femmes enceintes et les mères d'un
enfant < 2 ans. ( ❓₁₀)
Visites de reprise
Les examens médicaux obligatoires de reprise ont lieu après une absence :
Le MT est informé de ces absences par l'organisme employeur préalablement à la reprise de travail. Le MT n'est pas habilité à
vérifier le bien-fondé des absences pour cause de maladie ou d'accident.
2. dépister:
Le temps nécessité par les examens médicaux est décompté comme temps de travail pour les travailleurs concernés.
Par ailleurs, il est nécessaire et même judicieux de rappeler aux médecins, aussi bien généralistes que spécialistes que la
collaboration avec le MT se doit d’être réciproque à chaque fois qu’une maladie professionnelle ou à caractère professionnel est
diagnostiquée ou suspectée par leurs soins afin que le MT puissent lancer sa propre enquête et dépister ou prévenir des cas
similaires.
Les Vaccinations
Contre la diphtérie, tétanos, et poliomyélite (Rappel) pour tout stagiaire ou apprenti âgé de 16 à 18 ans ;
Recommandées
Contre la diphtérie, tétanos (Rappel) pour tout travailleur
Obligatoire Contre HVB pour toute personne exposée à des risque de contamination à l’HVB
L’hygiène dans les services de restauration, les centres d’accueil et les bases de vie ;
L’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail à la physiologie humaine ;
La protection des travailleurs contre les nuisances, notamment l’utilisation des produits dangereux, et les risques d’accident du
travail et de maladie professionnelle ;
Ⅴ. Conclusion
La protection et la prévention de la santé de la population active en Algérie, est une obligation pour tout organisme employeur ;
C’est aussi une spécialité médicale légaliste puisque régie par des textes légaux. S’il est vrai qu’aujourd’hui de plus en plus
d’employeur prennent conscience de l’importance de la santé au travail, beaucoup leur échappe la notion même de son obligation.
Son développement et son évolution ne peuvent se concevoir sans l’adhésion et la mobilisation des employeurs pour la prise en
charge effective de leurs responsabilités morales et de leurs obligations légales en matière de prévention !
Le risque : Se définit comme probabilité qu’un accident ,une maladie, un décès se produise.
Le facteur de risque ou « Hazard » ou Nuisance : Toute condition ou tout facteur indiquant une augmentation du
risque de développer la maladie ou d’entraîner l’accident ou le décès.
Un agresseur professionnel : Toute condition ou tout facteur qui à l’exposition suit obligatoirement l’apparition des
effets comme développer la maladie ou d’entraîner l’accident ou le décès.
La sécurité : Est l’absence absolue (relative) de risque (dans le sens où il est reconnu que l’élimination totale des
facteurs de risque sécurité est tout simplement un idéal qu’on se propose d’atteindre.
La prévention: Est tout simplement un but ou un objectif qu’on se propose d’atteindre par un ensemble de mesures
à prendre pour éviter la survenue de la maladie, de l’accident , du décès ou des dommages matériels.
Le danger: Est l’exposition à un facteur de risque ou à un agresseur professionnel pouvant se traduire par un
accident de travail entraînant des lésions corporelles.
La santé : Ne peut être enfermée dans une dimension réductrice et négative en l’opposant à la maladie. D’un point
de vue opérationnel, on retient que c’est le résultat d’un équilibre entre des objectifs sanitaires et les moyens
dégagés pour les atteindre
0 Nuisance inexistante dans la situation de travail, le risque pour la santé est nul ;
Nuisance présente mais l’intensité d’exposition reste très inférieure aux normes (nationale ou internationale), le
1
risque pour la santé est minime ou très peu probable ;
Nuisance présente mais l’intensité d’exposition reste inférieure aux normes, le risque pour la santé est peu
2
probable ou rare ;
Nuisance présente et l’intensité d’exposition dépasse les normes, il en résulte des risques pour la santé et la
3 sécurité qu’il s’agira pour le décideur de prendre en charge par une organisation et des programmes adéquats, le
risque pour la santé est probable ;
Nuisance présente et l’intensité d’exposition dépasse largement les normes, il en résulte des risques pour la santé et
4 la sécurité qu’il s’agira pour le décideur de prendre en charge d’une façon urgente par une organisation et des
programmes adéquats, le risque pour la santé est très probable ;
Les risques professionnels sont représentés par les AT/MP, ils sont régis par tout un arsenal juridique relatif aux
assurances sociales.
1. La prévention primaire consiste à diminuer les facteurs de risque pouvant causer l’existence des maladies
(substitution, vaccination..)
La prévention secondaire consiste à intervenir sur les stades précoces de l’évolution d’une maladie, pour éviter son
développement et initier éventuellement un traitement le plus tôt possible (dépistages..)
La prévention tertiaire agit sur les complications entrainées par la maladie et/ou les risques de récidive.
3. Les précautions d’hygiène standard universelles: lavage des mains, le port des gants, le nettoyage et la désinfection
des surfaces souillées.
5. Buts des visites de reprise: vérifier si le poste de travail du salarié est toujours compatible avec son état de santé ;
apprécier la nécessité d’aménagement, d’adapter le poste repris ; Emettre, le cas échéant, une restriction de tâche
6. Le but de la surveillance médicale périodique est de revoir l’aptitude du travailleur après une durée d’exposition
déterminée.
7. La CPHS (commission paritaire d’hygiène et sécurité) est une commission qui est présidée par le chef d’entreprise,
ou le médecin de travail à un rôle de conseillé, qui siège ) l’occasion de chaque accident grave du travail.