UNIVERSITE DE NICE
Institut d'Etudes et de Recherche
Interethniques et Interculturelles
Centre d'Etude des Plurilinguismes
63, Boulevard de la Madeleine
06000 NICE tél. 44.62.44
Avril 1985
BULLETIN DU CENTRE
D' ETUDE DES PLURILINGUISMES
ae 7-6:
ESSATS.
Gabriel MANESSY : Francais, créoles francais,
francais régionaux . See re es
Robert NICOLAI : Marque
DONNEES
T SITUATIONS
Narcel CHAUVIN : Le contexte social d'un
euprunt (dialectal cts 7 Gye Pe 95
C. TWILINGIYIMANA : Les emprunts du
kinyarvanda au Francais ; quelques
procédés d'fntégratfon. .......--+-.- »p. 47
v
DE RECHERCHE
Namoud [GUE AKANNI : Comportement langagler
de Va Langue Yoruba a )'Universtté 4’ Ife,
Tle [fé, Nigéria . Ps eo
p. 59Robert NICOLAT
MARQUE
Parmi les concepts développés par le structuralisme
celui de "marque a eu une fortune discutable et discutée
Clest toujours avec quelque défiance ou avec quelque
perplexité qu'il a été utilisé par les tenants du
fonctiomalisme européen ; c'est en tant que principe a fort
pouvoir suggestif mais & faible valeur explicative qu'il a
été utilisé dans la linguistique américaine. Or ce concept
est le seul, dans la visée structurale, qui prenne
inplicitement’en compte la notion de "sujet linguistique"
i] implique un choix, i1 implique la reconnaissance d'une
hiérarchie mais qui n'est pas toujours automatiquement
déductible des données prises en considération par la
pertinence structurale. Le marquage se situe a tous les
niveaux ; c'est, comme le concept d'opposition, un outi
utilisable en ‘linguistique qui n'est pas limité au seu
domaine défini par un modéle théorique. C'est un outil a
"double tranchant" en ce qu'il ouvre un questionnement
autant qu'il répond a un autre. On voit dans ce concept de
marque la reconnaissance du fait catégoriel - l'image de la
catégoricité - et de la structuration hiérarchique au
niveau paradignatique, ce qui induit a 1a reconnaissance de
tous les faits de différenciation, de spécificité et de
choix. par rapport a la norme (clest-a-dire le choix de
norne).
Ce préambule achevé, ce sera par un retour aux
domaines les plus traditionnels que ]'on abordera la notion
de marquage. En effet, {1 n'est pas inutile de reprendre la
présentation du concept de marque chez Troubetzkoy avec sa
Classification des oppositions distinctives.
TROUBETZKOY (1949) les classe selon trots
modalités ; tout d'abord, d'aprés leurs rapports avec tout
le systéme des oppositions (bilatérales et multilatérales ;
proportionnelles et isolées) ; a ce niveau, on a affaire a
Une organisation strictement différentielle et & une
structuration sans surprise du systéme, fondée sur les
traits distinctifs. Ensuite, d'aprés le rapport existant
entre les termes de l'opposition ; et enfin, par rapport &
l'étendue de leur pouvoir distinctif.
La premigre nodalité est celle, strictenent
différentielle, par laquelle est définie la structure.
Ltauteur souligne que :
25"la dépendance qui existe entre le contenu d'un
phonéne et a place de ce phonéme dans le systeme
Phonologique, et par la suite entre ce contenu et la
structure de ce systéme est un fait fondamental de ia
Phonologie. Comme les systémes d'opposition sont
différents selon les langues et les dialectes, le
contenu phonologique des phonemes est également
différent selon les langues du systeme*
La deuxiéme modalité introduit un élément nouveau ;
Troubetzkoy note que :
"les types d'opposition phonologiques peuvent étre
également classés sans égard au systeme dont i]
stagit, un utilisant comme principe de classement les
rapports purement logiques existant entre les deux
termes de 1'opposition®
i] précise ensuite que
“un tel classement est sans importance pour la
structure purement externe de l'inventaire des
phonénes, mais (qu')il acquiert une grande importance
Pour aprécier comment fonctionne le systéme des
phonemes",
et il introduit les oppositions privatives, graduelles et
équipollentes. L'auteur indique que :
"la valeur équipollente, graduelle ou privative d'une
opposition phonologique dépend (...) du point de vue
auquel on se place pour la considérer. Mais on ne doit
Pas croire que cette valeur soit purement subjective
et arbitraire : par la structure et le fonctionnement
du systéme phonologique la valeur de chaque opposition
est la plupart du temps donnée objectivenent et sans
équivoque (...). Le classement d'une opposition
concréte parmi les privatives ou les graduelles dépend
(donc) partiellement de 1a structure et partiellement
du fonctionnement du systéme des phonémes*
ce qui introduit a la troisiéme modalité avec la
distinction entre les oppositions constantes et les
oppositions neutralisables et & 1a notion de marque,
puisque =
"tout terme d'opposition qui est admis dans la
position de neutralisation est (...) non marqué tandis
que le terme opposé est marqué (...) (ce qui) ne peut
avoir lieu que si l'opposition neutralisable est
Jogiquement privative"
enfin:
26"par la neutralisation, Jes oppositions logiquenent
privatives deviennent (...) effectivement privatives
et la distinction entre les termes d'opposition
marqués et non marqués recoit un fondement objectif”
De ces trois modalités, la premiere et la troisiene
sont objectivables par la procédure descriptive, i] s'agit
d'une attention portée aux deux plans de la langue : au
plan paradigmatique pour la premiére modalité et a certains
aspects du plan syntagmatique pour la trofsiéme puisqu'i
s'agit de voir comment le paradigne se comporte dans les
différentes positions ou ces unités apparaissent et quels
sont les conditionnements qui déterminent ses variations
La deuxieme modal{té pose un probléme d'une autre nature
car c'est une procédure interprétative. L'auteur souligne
que la valeur attribuée a l'opposition n'est pas purement
subjective et arbitraire puisque son classement dépend de
J'organisation établie au niveau des premiére et troisiéne
nodalités. Le fondement "objectif* de la classification au
deuxiéme niveau est ainsi garanti par celui des autres
mais, en soi, ce niveau n'est que celui des potentialités
ce qui est ‘évident dans 1a distinction introduite par
T'auteur entre ‘logiquement" ou “potentiellement" et
“effectivenent*. La justification pratique se situe au
niveau de la neutralisation ou la mise en évidence du
processus de marquage garantit une certaine réalité en
faisant effectivement | apparaftre ce qui était
potentiellement ou logiquement donné.
Cette distinction entre "logiquement",
"effectivement" et “potentiellement" donne toute la mesure
de cette théorie des oppositions dont Troubetzkoy n'a pas
méconnu 1'étendue car ce n'est certainement pas par hasard
s'il l'a présentée pour la premiére fois au public dans le
Journal de Psychologie.
I] note que "l'opposition" n'est pas exclusivement
une notion phonologique. C'est une notion logique et le
r8le qu'elle joue dans 1a phonologie rappelle de prés son
rOle dans la psychologie, Il est impossible d'étudier les
oppositions phonologiques (dont les phonémes ne sont que
les termes) sans analyser la notion d'opposition du point
de vue psychologique et logique.
Le terme "“logique", a la fois trés précis et tres
vague, appliqué & la notion d'opposition, semble se référer
non pas a une quelconque valeur opératoire de cette notion
mais 2 sa valeur classificatoire au niveau profond du
taisonnement humain ou de "l'art" de ce raisonnement. 11 y
a ainsi une ouverture vers un champ plus vaste que JAKOBSON
et L. WAUGH (1980) ont souligné en citant une correspon-
dance de l'auteur sur 1a problématique de la corrélation et
de son interconnexion avec le concept de marque
27"Apparemment n'importe quelle (ou bien ne serait-ce
pas "n'importe quelle 2") corrélation phonologique
prend dans la conscience linguistique la forme d'une
opposition entre la présence d'une certaine marque et
son absence".
Crest 18, clest-a-dire avec le retour de la procédure de
marquage sur une organisation en soi du systéme phonétique
(les corrélations troubetzkoyennes ne sont pas des entités
phonologiques déterminées par le fonctionnement et la
structure de la langue mais des entités définies au niveau
de la phonétique distinctive) que Troubetzkoy, Jakobson et
plus tard Chomsky pourront se retrouver. Il’ reste que la
généralisation du marquage au niveau universel est plutot
Propre a Jakobson, ce qui n'est probablement pas sans
Tapport avec son’ interprétation binaire des systemes
phonét{ ques.
Aprés Troubetzkoy, c'est &.peu prés uniquement autour
du concept de neutralisation que la notion de marque sera
prise en compte ; les. fonctionnalistes sont en accord avec
ja vision troubetzekoyenne od tout terme d'opposition qui
est admis dans la position de neutralisation est, au point
de vue du systéme phonologique en question, non marqué,
tandis que le terme opposé est marqué. Il’ va de soi que
cela ne peut avoir lieu que si Iopposition neutralisable
est logiquement privative. MARTINET (1955, 1969) souligne
que le trait pertinent qui distingue les deux séries d'une
corrélation s'appelle la marque ({1 semble bien que, pour
ces auteurs, le terme non marqué soit aussi bien le phoneme
que l'archiphonéme iui-méme) tout en soulignant ailleurs
que la notion de marque n'a d'intér@t que 1a ob l'on traite
de grandeurs statistiques, en diachronie par exemple, et
non plus lorsque nous visons a identifier des unites
discrétes (1). Ainsi cette notion, bien qu'acceptée au
niveau du concept est finalement peu utilisée au niveau
descriptif car on ne sait pas trop comment 1'appréhender.
LEGUIL (1972) soulignera que 1a notion de marque est sans
doute une des notions oa la séparation entre substance et
forne est la plus difficile & maintenir et le risque
d'erreur le plus grand et i] propose quelques exemples qui
nettent en contradiction le point de vue de la forme avec
celui de la substance tandis qu’ AKAMATSU (1976, 1978) note
que le concept traditionnel de "marque" présenté par
certains fonctionnalistes comme un trait distinctif ‘est
potentiellement dangereux parce qu'il laisse un doute en ce
qui concerne la présence inéluctable dans le terme non
marqué d'un trait pertinent dont la valeur est polaire
coordonnée A celle du trait pertinent (dit la "marque")
dans le terme marqué et qui existe en face de celui-ci. 11
s'éleve contre ceux qui identifient la marque :
(1) Discussion de Leguil avec Martinet, (LEGUIL, 1975).
28“as a relevant feature itself which is present in one
of two phonemes of a correlative opposition or of a
privative opposition and absent in the other phonene”
Ces deux remarques ont leur importance car elles situent
bien la difficulté du probleme entre substance et forme
entre caractére positif et caractére relatif. En fait, dans
son cadre synchronique actuel, {1 est vrai que la notion de
Warque n'apporte pas grand chose de plus a la description
et que son utilisation paratt peu utile & beaucoup de
linguistes, ce qui explique la mise en garde de Martinet et
les réflexions d‘Akamatsu qui, finalement, ‘utilise!
guére les potentialités explicatives de ce concept polaire
Toutefois si la problématique de la neutralisation
introduft au concept de marque, celui-ci n'est pas lié
unfquement & ce phénoméne : la notion de marque est auss
lige a la reconnaissance d'un rapport de complexité et d'un
rapport de poids statistique. Ces deux rapports existent
évidemment dans le cadre de la neutralisation car
Ttarchiphonéme posséde par définition moins de traits
distinctifs que les phonemes marqués qui sont - en
principe - moins fréquents que les phonémes non marqués
clest peut-@tre cette considération sur la fréquence et le
traitement qu'il en fait qui conduira Martinet a faire sa
remarque sur l'utilisation de la notion de marque en
diachronfe. HJELMSLEV (1968) qui n'utilise évidemment pas
le terme "marque" souligne que
"les syncrétismes (...) ne peuvent avoir lieu
quientre un terme intensif et un terme extensif*.
Si les distributionnalistes ne se sont guéere
encombrés de probleémes de neutralisation et, a fortiori, de
marque, i] n’en va pas de néne des transfornatiomalistes
CHOMSKY (1973) propose une théorie de la marque basée sur
cette notion de *complexité" et sur celle de prévisibilité
et donc de "cot" qui lui est attachée. Le probleme n'est
pas posé au niveau de la phonématique mais au niveau de la
phonétique universelle qui lui sert d'instrument de
travail; i] stagit de la mise en place d’un marquage
universe] ‘pour lequel il est fait référence a Troubetzkoy
mais en ne retenant uniquement que |'aspect de la théorie
qui permet le développement de la problématique au niveau
universe], que Jakobson a auss{ souligné par ailleurs. Des
stratificationnalistes comme LOCKWOOD (1969) ont souligné
ia priori de cette hypothése lorsquielle se teinte
d'exclusivisme :
"it is not to be assumed a priori, of course, that the
marqued vs. unmarqued nature of a given contrast
CANNOT be universal ; but, on the other hand, it seems
dogmatic to assume that any particular one, on all, of
such a contrast are NECESSARY universally marqued or
unmarqued vithout sufficient empirical evidence"
29et i] présente quelques considérations pour
Tsuggest that the marqued vs. unmarqued distinction
is not a matter of universals treatment, but rather a
matter which is to be decided individually for each
language ..."
en liaison avec une mesure de "simplicité" qui. est
gvidemment élaborée dans le cadre stratificationnaliste.
Toutefois, c'est bien l'aspect “universaliste* du concept
de marque qui est généralement reconnu outre-Atlantique et
GREENBERG (1975) “introduira les “Marking Relationships"
comme des
"possible higher level principles which might also
mark a stem towards an ultimate system of more
fundamental explanatory principles".
Pour lui, le concept de marque introduit une relation entre
catégories dans lesquelles
"the unmarqued is hierarchically superfor to the
marqued"
et i] réunit dans une unique structure toutes les séries
d'universaux qui ont les mémes relations hiérarchiques , {1
note que ce concept est lid a celui de relation
d'implication (fmplicational relationship) dans la. mesure
oo le membre impliqué peut etre identifié avec le membre
hon marqué hiérarchiquement supérieur. On peut se demander,
finalenent, ce qui fait I'attrait, sinon 1'interet,
de cette notion de marque que les "dcoles* les plus
diverses ont finalement plus ou moins utilisé, avec plus ou
moins de réticence mais sans toutefois pousser tres loin
son analyse. Réticence qui peut s'expliquer quand on se
Tend compte que cette notion fonctionne au niveau
strictement relationnel, mais aussi au niveau substantiel ;
We ette, pelgve de Ta meme ‘unt versalité psychologi que" que
Ja) théorie des oppositions de Troubetzkoy ; qu'elle est
relative pour certains, mais positive pour d'autres.
Pour moi, une théorfe de 1a marque me paratt
fondamentale et non pas accessoire comme pour les
fonctionnalistes car elle est partie ‘prenante d'une théorie
de l'interprétation qui, semble-t-il, est inévitablement
lige a toute approche’ de dynamique ‘linguistique ; elle
permet de briser la cloture structuraliste de la ‘langue
objectivée, non pas pour la renvoyer & la philosvphie ou &
la littérature, mais pour lui rendre la totalité de son
champ en y fnsérant l'étude de la représentation non-
informationnelle qu'elle véhicule.
Llopération de marquage est intimement lige a une
description hiérarchisée : le terme non-marqué circonscrit
30 -et détermine 1a catégorie qui prend une partie de sa
signification par cette espece d'équivalence ;| ainsi la
notion de marque est la “conscience méne" de la
Catégoricité au niveau des universaux comme le souligne
Greenberg. Le terme marqué est un membre de la catégorie
déterminge par le terme non-marqué auquel i] s‘oppose. Il y
a, corrélativement a la distinction analytique marqué vs
non-warqué (complexe vs. simple), une distinction entre
spécifique et général lige a notre préhension catégorielle
et tres proche du support "“logique’ souligné par
Troubetzkoy ; elle renvoie a un antagonisme hiérarchique
qui, au niveau conceptuel, paratt li€e a notre facon
d'appréhender le monde. On reconnaft 1a notion de marque au
niveau universe! od les travaux de phonétique distinctive
et les élaborations dans la perspective jakobsonienne puis
chomskyenne sont 1a pour le souligner. Au niveau culture
00 l'utilisation de la notion au niveau sémantique et dans
Ja description ethnologique l'indiquent. Au niveau
structural o0 son intervention est justifiée parce qu'elle
permet de rendre compte de certains faits de langue. La
dynamique linguistique est en partie déterminée par
V'interprétation du marquage aux différents niveaux et par
jes problemes d'adéquation et de choix posés par leur
conjonction
Clest bien cet aspect de la question que Jakobson
puis L. Waugh ont soulfgné en proposant des éléments pour
Une élaboration de la notion de marque avec la distinction
entre l'interprétation zéro (zéro interpretation) et
T'interprétation minimale (minus interpretation) du terne
non margqué et avec les notions d'interprétation
surdéterminée (plus-interpretation) et d’inversion de
aarquage (markedness reversal). L. WAUGH (1978 a et 1978 b
notera que =
“the potentiality for the unmarked term to have both a
zero interpretation and a minus interpretation and the
dynamic dialectic which may be (subliminally) played
with and used effectively by the encorders and
decoders of any cultural system"
L'auteur souligne l'aspect fondamental de cette relation
fl note que :
"the non-mutually exclusive relation between two
opposites should help to explain various puzzles which
have plagued investigations in various field"
et i] souligne enfin que :
"in fact, {t should be remembered that any opposition
of choices (not things) -- choice among inequals (not
equals) -- that opposition and relations (not
things), and that opposition define the concept of the
31system (...) through the relational network they
create. Any semiotic system is a hierarchical system
of relation, and markedness is one of the relations
which help to hierarchize that system"
Ainsi la notion de marque caractérise une procedure
de classement exactement comme 1a notion d'opposition ; le
classement introduit est hiérarchique, c'est-a-dire que
l'unité classée ne se définit pas par sa seule altérité
mais par sa place dans une configuration donnée, et les
configurations ne se définissent pas par rapport A une
seule pertinence informationnelle. L'introduction du
Warquage introduit en quelque sorte une "némoire
transcendante" du systeme dans la séquence actualisée. Elle
met en place une organisation présuppositionnelle (ZUBER,
1980) spécifique a son référentiel qui peut etre, comme on
T'a souligné, Je niveau structural, Je niveau phonétique,
morphologique, lexical, etc... Cette notion de
presupposition est aussi la mesure de tout continuum et
elle est "impliquée" par les procédures implicationnelles
utilisées par certains créolistes (BICKERTON, 1973) ; elle
introduit au concept de "norme"
En fin de compte la caractérisation "marquée*
superflue dans une linguistique oi est seule prise. en
compte la fonction de communication informationnelle,
introduit tout d'abord a une signification supplémentaire
dans le systéme de la langue : cette ménoire
“transcendante” qu'elle constitue se déFinit
structurellement par un écart distanciateur parce qu'il est
pris en compte & la fois la catégorie et les termes qu'elle
inclut ; il y a 18 une "transgression" des niveaux
d'analyse. Ensuite, la saisie du marquage se définit aussi
par la mise en action d'une certaine opacification de
l'information introduite ; le message transmet et
représente . Si dans une structuration élémentaire comme la
structuration phonologique 1'écart par rapport aux choix
informationnels de la transmission est faible et laisse
Telativement peu de latitude pour un contre-nessage
introduit par des choix au niveau représentationnel, {1 en
va différemment a d'autres plans de la langue tel celui du
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