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Dans le but d’éviter d’appliquer plusieurs lois, dont leurs règles pouvant être
contradictoires, à une personne, concernant sa vie familiale ou individuelle , et en
réticence de solutions ou de méthodes prévues par la loi, la doctrine a mis en
place la méthode conflictuelle
La méthode conflictuelle est une méthode doctrinale mise en place pour résoudre
des questions de droit international privé avec un minimum de risques d’erreurs
au niveau de son application. Et, à cet effet cette méthode préconise un
enchainement de quatre étapes : qualification, rattachement, facteur de
rattachement et la détermination de la loi applicable
Dans le but de pouvoir qualifier notre cas et dégager ses particularités afin de
conclure l'institution concernée , deux procédés de qualification s’imposent :
Face à notre cas, la nationalité Marocaine n’est pas impliquée. Mr Sarr dispose de
trois nationalités (française, belge et espagnole), il s’agit donc d’un conflit positif
de nationalités, ce qui nous amène à procéder à un choix entre les différentes
nationalités en présence, pour qu’on soit, par la suite, en mesure de rattacher le
cas à une loi nationale.
Article 5 de la convention de la Haye : (… Etat pourra sur son territoire, reconnaitre
exclusivement, parmi les nationalités que possède un individu, soit la nationalité
du pays dans lequel il a sa résidence habituelle et principale, soit la nationalité de
celui auquel, d’après les circonstances, il apparait comme se rattachant le plus en
fait).
L’article consacre donc la notion de nationalité effective dégagée par la
jurisprudence Nottebohm.
Ce principe a également été adopté au Maroc. En absence d’un texte qui apporte
une solution à la question, le juge, d’après la doctrine, devra rechercher
l’effectivité en se fondant sur des éléments concrets et réels
Par exemple, eu égard que Mr Sarr a quitté Paris, on peut déduire que la
nationalité française n’est plus désirée, alo rs qu’il nous reste que la nationalité
Belge de naissance et une nationalité espagnole acquise, on peut dire à ce propos
que, puisque Mr Sarr ne s’est pas contenté par sa nationalité Belge de naissance en
cherchant une autre qui est celle espagnole, la nat ionalité effective donc peut être
l’espagnole.
S’agissant Sara, celle-ci dispose qu’une seule nationalité, libanaise. Le problème de
conflit ne se pose pas, seule la nationalité libanaise est à prendre en considération.
Donc, dans le but de pouvoir choisir la loi applicable dans notre cas, et face à deux
nationalité étrangères libanaise de Sara et espagnole de Mr Sarr qui comptent se
réunir dans une union conjugale, et en se référant au droit international privé
Marocain, le Dahir sur la condition civile de s étrangers au Maroc, dans son article 8
prévoit que « Le droit de contracter mariage est réglé par la loi nationale de chacun
des futurs époux ». Donc, en bref la loi applicable sera soit, la loi libanaise de Sara,
soit la loi espagnole de Mr Sarr, selon la loi sur laquelle les deux parties mettent
d’accord, à moins qu'il n'y aura pas un problème de renvoi ou que les dispositions
de cette loi ne soient pas contraire à l'ordre public marocain.
2- si le mari seul est un musulman, bien ou les deux parties concernées par le
mariage sont musulmanes, la nationalité n’est plus le facteur de rattachement, le
rattachement repose donc sur l’appartenance religieuse, et donc, en considération
du privilège religieuse, Mr Sarr et Sara peuvent se marier au Maroc selon la loi
Marocaine, même s'ils disposent des nationales étrangères .
3 ème cas
Dans le but de pouvoir qualifier notre cas et dégager ses particularités afin de
conclure l'institution concernée, deux procédés de qualification s’imposent :
2- si Mr John disposait d’un double nationalit é, on est en face donc, d’un conflit
positif de nationalités, ce qui nous amène à procéder à un choix entre les
différentes nationalités en présence, pour qu’on soit, par la suite, en mesure de
rattacher le cas à une loi nationale.
Article 5 de la convention de la Haye : (… Etat pourra sur son territoire, reconnaitre
exclusivement, parmi les nationalités que possède un individu, soit la nationalité
du pays dans lequel il a sa résidence habituelle et principale, soit la nationalité de
celui auquel, d’après les circonstances, il ap parait comme se rattachant le plus en
fait).
4 ème cas
Dans le but de pouvoir qualifier notre cas et dégager ses particularités afin de
conclure l'institution concernée, deux procédés de qualification s’imposent :
On a la qualification de lege causa, qui est un procédé selon lequel la
qualification se fait par référence à l’ordre d’origine de l’institution en question
Comme on a aussi la qualification de la lege for qui qualifie par référence à la loi
du for ou bien la législation nationale de l’autorité judiciaire chargée de trancher
les litiges.
En suivant donc la qualification de leg e for, car elle nous facilite la tâche
puisqu'elle nous permet de rapprocher la situation à l'institution la plus proche en
Droit marocain, contrairement à la qualification de la lege causa qui peut
compliquer les choses en raison de l'impossibilité pour nous de connaître toutes
les lois étrangères, notre cas d’étude s’a git d’une institution de mariage
Par exemple, eu égard que Mr Pierre a quitté Paris, on peut déduire que la
nationalité française n’est plus désirée, alors qu’il nous reste que la nationalité
Marocaine de naissance et une nationalité espagnole acquise, on peut dire à ce
propos que, puisque Mr Pierre a choisi de résider au Maroc, la nationalité effective
donc peut être la nationalité Marocaine.
Et donc dans notre cas ou Mr Pierre est un Marocain résidant au Maroc, la loi
Marocaine prévaut et bien sûr, c’est celle qui sera appliqu ée peu importe son
appartenance religieuse, mais si il est musulman, dans ce cas, le rattachement n’est
plus la nationalité car le facteur religieux intervient et, en considération du
privilège religieuse, sans nul doute la loi Marocaine sera ainsi appliquée , à moins
qu'il n'y aura pas un problème de renvoi ou loi d’application immédiate.
2- face à deux personnes qui comptent à se marier et relevant de deux ressorts
juridictionnels différents, Mr Pierre domicilié à Agadir, et Sara à Marrakech , on est
donc face à un conflit de juridiction (organisation judiciaire), on doit faire appel
donc au droit marocain interne à savoir l’organisation judiciaire marocaine
.