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Prévention du harcèlement

En CM1-CM2, 2,6 % des élèves subissent une forme de harcèlement (enquête Depp 2021),
au collège, 5,6 % des élèves en sont victimes (enquête Depp 2017), et au lycée, 1,3 % des
élèves font partie des victimes (enquête Depp 2018). Parler du harcèlement, c'est agir contre
le harcèlement pour le prévenir. C’est donc dans le cadre du cours d’ EMC que la classe de
Première A organise un projet qui vise à lutter contre le harcèlement scolaire, en s’appuyant
sur le programme pHARe établi par le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse.
Ce projet continuera l’année prochaine.

Le harcèlement c’est quoi?

Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou
psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école : il s’agit d’un ou de
plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre.

Il peut prendre plusieurs formes comme par exemple le cyberharlcèlement, le harcèlement


sexuel ou encore le harcèlement moral.
Le harcèlement se fonde sur le rejet de la différence et la stigmatisation de certaines
caractéristiques comme le sexisme, l’homophobie, le racisme ou encore les différences de
classes sociales.

Le sexisme à l’école

Le sexisme à l'école, un des premiers lieux d’exposition au sexisme, demeure un problème


persistant qui touche les élèves de tous les sexes, mais particulièrement les filles et les
femmes. Selon un rapport de l'UNESCO, dans le monde, une fille sur trois manque l'école
pendant ses règles en raison d'un manque d'installations ou de la peur de la stigmatisation.
Aux États-Unis, une étude de l'American Association of University Women a révélé que 81
% des filles et 43 % des garçons ont subi une forme de harcèlement sexuel au cours de leurs
années scolaires. La même étude a révélé que les filles étaient plus susceptibles d'être
soumises à des commentaires sexuels, des attouchements non désirés ou encore à d'autres
formes de harcèlement verbal et physique, d'intimidation et de harcèlement en ligne.

De plus, les stéréotypes et les préjugés sexistes peuvent avoir un impact sur les expériences
des filles et des garçons en classe, entraînant des disparités dans les résultats scolaires et les
opportunités. Les filles sont par exemple moins susceptibles de poursuivre des carrières dans
les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM) en
raison de préjugés et de stéréotypes implicites qui suggèrent que ces domaines conviennent
mieux aux garçons.

Il est également important de noter que les élèves transgenres et non-binaires sont aussi
confrontés au sexisme dans les écoles. Une étude menée par GLSEN a révélé que 75 % des
élèves transgenres et non-binaires ont subi une forme de harcèlement ou de discrimination à
l'école. Les étudiants trans sont par exemple souvent confrontés à des difficultés pour accéder
aux toilettes et à d'autres installations qui correspondent à leur identité, ce qui peut les amener
à manquer des cours et à se sentir en danger à l'école.

Il est donc nécéssaire de faire de grands efforts pour résoudre ce problème, y compris une
éducation sexuelle complète, une meilleure formation des éducateurs et des administrateurs,
et la mise en œuvre de politiques qui favorisent l'équité et l'inclusion entre les sexes.

L’homophobie à l’école

On estime aujourd’hui qu’il y a près de 8 à 10 % de personnes LGBTQIA+ dans le monde,


d’après de nombreuses enquêtes, et la majorité d’elles font partie de la génération Z. Ainsi,
seulement en France, 266 000 personnes vivent avec un partenaire de même sexe en 2018, un
chiffre qui ne cesse d’augmenter selon l’Insee. Cette augmentation est due à la généralisation
de l'acceptation de la diversité qui permet à plus de personnes de parler ouvertement de leur
sexualité et/ou identité et de vivre paisiblement. Néanmoins, l’homophobie, qui est une
manifestation de haine, de mépris ou de rejet à l'égard d'une personne ou d'un groupe de
personnes en raison de leur orientation sexuelle, réelle ou supposée, est encore très présente
selon SOS Homophobie, une ONG française. Ainsi, cela peut se traduire par des propos ou
écrits qui visent à dévaloriser la personne en raison de son identité sexuelle et/ou de son
orientation, par des moyens comme les appellations injurieuses et péjoratives ou la
diffamation, dont Internet est souvent le théâtre. Des chiffres tels qu’une augmentation de
12% de crimes et délits à l’encontre de personnes LGBTQIA+ en 2021 par rapport à 2019 et
le fait que seulement 20% des victimes portent plainte indiquent que le sujet doit être discuté
au sein de la société française, notamment dans les écoles.

Selon les sociologues et les chercheurs, une personne LGBTQIA+ sur deux dit avoir souffert
des injures, des violences verbales et des menaces à l’école, et une personne LGBTQIA+ sur
trente a souffert de violences à caractère sexuel, aussi au sein de son établissement scolaire.
Ainsi en 2023, Lucas, un adolescent de 13 ans harcelé au collège par des propos
homophobes, s’est suicidé. Cela montre la gravité de la situation.

Il existe cependant des solutions comme des guides de prévention, des affiches
téléchargeables, et des listes d’associations partenaires disponibles pour les établissements
scolaires sur education.gouv.fr ou la création d’initiatives des élèves pour les élèves pour
parler de ce genre de sujets dans un cadre sécurisé. Il est aussi important d’évoquer le thème
des identités au sein du programme scolaire comme par exemple lors de cours d’éducation
sexuelle pour lutter contre les stéréotypes qui sont le plus souvent à l’origine de
l’harcèlement. Des interventions auprès des parents et du personnel sont également possibles
pour s’assurer que l’école est un endroit de soutien sûr pour tout le monde, et pour les
victimes il est possible de signaler les comportements abusifs sur Internet ou à des adultes
comme à travers la ligne d’écoute et de soutien de SOS homophobie.
Finalement, le 17 mai est la journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la
biphobie, qui est une excellente occasion pour évoquer le sujet.

Le racisme à l’école

Le racisme est une forme de discrimination basée sur la race, l'ethnie ou la couleur de peau
d'une personne. Cela peut prendre de nombreuses formes, y compris les préjugés, les
stéréotypes, les attitudes négatives, les comportements discriminatoires et la violence
physique. Le racisme est souvent basé sur des idées fausses et préconçues selon lesquelles
une race est supérieure à une autre, ou que certaines races sont inférieures ou dangereuses. Il
fait partie du harcèlement.

Dans un cadre scolaire, le racisme peut se manifester de différentes manières. Un élève peut
être victime de harcèlement, de traitements vexatoires ou de plaisanteries moqueuses. Un
enseignant peut également faire preuve de discrimination envers certains élèves, en les
traitant différemment ou en ayant des attentes plus faibles pour eux que pour le reste des
élèves. Les programmes scolaires peuvent aussi manquer de diversité et ne pas refléter
l'histoire et la culture de différentes communautés, ce qui peut renforcer les stéréotypes et les
préjugés. Tout ça, juste parce qu’ils sont d’une race ou d’une ethnicité différente ou qu’ils ont
une couleur de peau différente.

Il y a néanmoins des solutions, donc il est important que les écoles prennent des mesures pour
lutter contre le racisme en créant un environnement sûr et inclusif pour tous les élèves. Ceci
peut être fait en mettant en place des règles d’anti-discrimination claires, des programmes de
sensibilisation et de formation pour les élèves et le personnel et en renforçant le fait de
l’importance la diversité et de la représentation des différentes cultures comme le programme
Schule ohne Rassismus - Schule mit Courage dont fait parti le LfiSV. Finalement il est aussi
essentiel de continuer l’encouragement des élèves à respecter les différences et à célébrer la
diversité et les différences entre nous.

Le rejet des différences entre classes sociales à l’école

Les différences sociales se réfèrent aux disparités économiques, éducatives et culturelles qui
existent entre différentes communautés ou groupes de personnes. Ces différences peuvent
être le résultat de facteurs tels que l'origine ethnique, le genre, la religion, l'orientation
sexuelle, la classe sociale ou le niveau d'éducation. Les différences sociales peuvent affecter
de nombreux aspects de la vie, comme l'accès à l'éducation, à l'emploi, aux soins de santé, à
la justice et à la participation politique.
Ces différences sociales peuvent avoir un impact important et négatif à l’école. Par exemple,
des élèves issus de milieux économiques défavorisés peuvent avoir un accès limité aux
ressources éducatives, telles que des livres, des ordinateurs etc. Il est aussi fréquent que des
élèves de minorités ethniques font face à des stéréotypes et à des préjugés. Ces élèves ont de
plus grandes chances de tomber victimes de harcèlement, comme il est facile de trouver avec
quoi les humilier. Ceci peut affecter leur bien-être émotionnel et en conséquence leurs
résultats scolaires et leur capacité à bien réussir avec leur éducation.

Il est donc indispensable que les écoles agissent et interviennent pour réduire la
discrimination de raisons de différences sociales et leurs effets négatifs. Ceci signifie qu’il
faut garantir que tous les élèves aient accès aux mêmes ressources et opportunités. Il est
également important d’inclure la mise en place de programmes éducatifs qui visent à réduire
les disparités économiques et culturelles, tels que les bourses d'études, les programmes de
soutien et les initiatives de diversité et d'inclusion. Enfin, il est bien sûr vital d’encourager la
compréhension et d’affermir l'empathie entre les élèves de différents milieux
socio-économiques et culturels, en favorisant un espace sûr, sans jugements et sans
discrimination.

Solutions

Au sein de l’école même, il existe tout de même des solutions pour lutter contre le
harcèlement:

● les victimes peuvent appeler le 3020 contre le harcèlement scolaire


● les victimes peuvent appeler le 3018 contre le cyberharcèlement
● les victimes peuvent se confier au personnel de l’école, porter plainte, et signaler et
bloquer des personnes qui tiennent des propos abusifs à leur encontre sur les réseaux
sociaux
● les témoins peuvent et doivent soutenir les élèves harcelés, tout en s’adressant au
délégues ou au personnel de l’établissement, et ils peuvent aussi tenter de raisonner
avec l’harceleur
● Il est possible de former des ambassadeurs collégiens et lycéens au sein de
l’établissement scolaire pour repérer et intervenir dans les situations de harcèlement
pour soutenir les victimes
● Le 10 novembre est la journée internationale de la lutte contre le harcèlement et
l’occasion parfaite pour parler du sujet à l’école
● Il est possible de lancer le programme pHARe, un programme de prévention du
harcèlement à destination des écoles et des collèges, dont le but est de prévenir des
phénomènes d’harcèlement, de former une communauté protectrice autour des élèves,
d’intervenir efficacement lors d’incidents et de mettre à disposition des ressources
Sources
● Service-public.fr
● Education.gouv.fr
● vie-publique .fr
● Ouest-france
● Insee
● SOS homophobie
● Francetvinfo
● Radio france
● UNESCO
● American Association of University Women
● GLSEN
● histoire-immigration.fr

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