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ANNALES POLONICI MATHEMATICI XIV (1964) Généralisation d’une formule de dérivation numérique de V. N. Fadeeva par D, V. Ionescu (Cluj) V. N. Fadeeva [1] a donné la formule de dérivation numérique a) S40) = BU) Hath ‘od les noeuds 2, a», 2 sont en progression arithmétique dont la raison est h, sans préciser le reste R, en affirmant seulement, qu'il est de Yordre de i*, V. N. Fadeeva a appliqué cette formule 4 Vintégration numérique de Péquation aux dérivées partielles de la chaleur. Dans cette note [2], nous allons généraliser Ia formule de dérivation numérique (1), étudier son reste que nous mettrons sous la forme d’une inté- grale définie, et faire quelques applications & I'intégration numérique des équations différentielles. $1. La généralisation de la formule de V. N. Fadeeva 2. Considérons les noeuds a, 2), ..., 2 en progression arithmétique, dont la raison est h, et une fonction /(a) de la classe o”** sur Vintervalle [z,, #4}, ce qui veut dire que ln fonction f(x) et ses dérivées suecessives P(@), fo), 5 fe) sont continues sur Pintervalle [21,24]. Nous voulons établir une formule de dérivation numérique de la forme (2) Fs) = Aap an) Aas 2) +--+ Anf a) +B y ott (3) ANG (a4) = f(a) — Ona f (aa) bo + (IY Ona f (@) et ot le reste R doit étre nul lorsque f(z) est un polynéme queleonque de degré n. A cet effet, nous attachoms aux intervalles [1,, 22), [2,4]; «+5 [xn-1) #9] les polyndmes (2), p2(2), -.-y Pr-s(@) intégrales des équations diftérentieltes (4) g(x) Ay Ons wy Gala) 170 D. V. Tonesen satisfaisant aux conditions aux limites Ma) =0 (r= 0,1, ...,m—2), (5) GPa) = Pale) (7 = 0,1, 2-25 B= 2,3, 0,1), Pea(aa) = 0 (r= 0,1, m2), Dans ces conditions, nous avons a 2 foe iarae—o, fel ayfteyaz-o,.., foPeyterds =o, a a oa et en appliquant la formule généralisée d’intégration par parties nous pouvons ecrire taf oF +(=1)" fH = (—1)" fosae, atcayed™ ar Prue, taly—of7 ay Ponca an, ae (gat oR T+ (I) onal ES, En ajoutant membre & membre ces équations, et en tenant compte des équations différentielles (4) et des conditions aux limites (5), nous obtenons la formule de dérivation numérique (2), avec Ay = (—1) 79a), (8) Ag = (—1)" Epa) FSP] ke = 2,3. (HU 9a) 5 smd), (2) R= f “plays*ayae a oit la fonction p(x) coincide sur les intervalles [2,, J, (22, 2a] «+» (n=1) 20] avee les polyndmes gy(2); $2(2), .) Pa-s(2). Le probléme de Ja formule de dérivation numérique (2) et de son reste R, se réduit ainsi A Pintégration de Péquation différentielles (4) avec les conditions aux limites (5). 8, Les intégrales des équations différentielles (4) qui vérifient les conditions aux limites (3) relativement aux noeuds ©, #2, ...,%—1 Sont Généralisation d'une formule de dérivation numérique de V..N. Fadewa 171 données par les formules (oy — Sati! 1 e=) ot A, 4...) Axa sont des constantes arbitraires. En écrivant que la fonction gq-(7) donnée par la dérnidre formule (8) satisfait aux conditions aux limites (5) du point z,, et en tenant compte des formules bien connues [6] (n=1) — a(n — 2)" + pour r=1,2,...,m—2 et (n—1)"* — GL _a(m 2)" e+ (2 ont 4-1 ent" nous avons les équations suivantes (n-DAt (n—2)hs (n—1)*A, + (mn — 27-0, + (n—1)h, (m—1)"—Cha(n—2)" = (n—1)!n(m— 1/2 9) any aay (n—1)"*A, + (n— 2)" —(n—2)th, (m1 TA, + (m2) gf ee yng (m1) (m1) 2 pour déterminer 4, Ay, ...) na» On démontre que la solution du systéme d’équations linéaires (9) est donnée par les formules Ont (10) = (- 1 Bn Tam” (2k—1)]h ot k=1,2,..,—-1. Done Ia formule de dérivation numérique (2) existe et il nous resto & donner Jes coefficients Ay, ...)4n de cette formule et détudier son reste. 172 D. V. Ionescu 4. D’aprés Jes formules (6), nous avons (4) Ay = (=1)% pour k=1,2,...,n—1 et (12) Aa LY Ayo} dat ve Ana) On démontre que les coefficients 4 donnés par les formules (5) jouissent de la propriété exprimée par la formule — yA) —4). (n= b(n —2E) (13) Ta at pour k>3, doit il résulte que (14) Ay-b dat oe Anna = (1) A/2 Cola nous permet d’éerire les formules Ay =(-1)""*" h CAri(m — 2k +1) 2(n—1) pour k=1,2,..., do il résulte que la formule de dérivation nu- mérique (2), prend la forme (15) 4°Yf(@) = (-1)" 55) Tor ye A *(m— 2k +1) OSA’ (an) - R - VE On démontre facilement que dans la formule (2) ou (15) nous avons Ag = (—1)"An-e4r et que si m = 2p+1, alors Awasiye = 0. 5. Les conditions aux limites (5), montrent que la fonction 9(e) est continue dans V’intervalle [a,, a] ainsi que ses dérivées successives pa), ..., 9x). Nous allons démontrer que la dérivée g(x) a n—2 zéros dans Vintervalle (a, aa) qui sont les noeuds a5, 255 +) Dea Nous nous appuyrons sur Vobservation suivante: la dérivée g{""(a) a dans Vintervalle [x;, 2;,,] wn seul 2éro, le point w — (a; +aj41)/2. En effet, d’apras les formules (8), nous avons (eae og BN 44 (aytecy eal 5. gi(@) = (ea, a One ena a (1! (wT et il résulte ‘que Ba) + OF Mass) = By HE a)h 4 2 Ay dete) Généralisntion dune formule de dérivation numérique de V.N. Fadeewa 173 ot By =j-GaAG—-V +..4(-1P 041. On voit facilement que (n —3)(m—4)...(0- G-ayt et tenant compte de la formule (14), on démontre sans difficultés, que (16) Oa) +99 Mayr) = 0- La dérivée gf*-”(x) étant un polynéme du premier degré il résulte de la formule (16) que # = (2; +j41)/2 est le zér0 de of") dans Vinter- valle (2;, 243). Les dérivées o{"-(2), pS" (2), ..., @LA(@) stant des polyndmes du second degré, les conditions aux limites (5) et 1a propriété précédente des dérivées g{"(2), 9f""(a), ..., ¢82(@) montrent que a4, 25, sont les zéros de y"-*(r) dans l’intervalle (a,, t,). Le nombre de ce: est n—2. y py = (ay 6. Nous allons démontrer maintenant que la fonction g(x) est néga- tive dans Pintervalle (2,2). Pour cela nous démontrerons d’abord que Ja fonction g(a), n’a qu'un seul extrémum dans Vintervalle (1, ta). Nous avons vu que la fonction g(z) est continue dans V'intervalle [m, aa] et qu’elle a des dérivées successives continues jusqu’s Vordre n—2 ot satisfait aux points 2, a aux conditions Gm) =, 9% (en) Pour n> 2, le théoréme de Rolle montre que la dérivée g’(x) a au moins un zéro dans Vintervalle (m%, 2). Ce zéro est unique. En effet, supposons que la dérivée g(x) ait deux zéros dans Pinter- valle (2,, #4). En appliquant successivement le théoréme de Rolle aux fonctions (x), ¢"(a),..., 9a), on arrive & la conclusion que ¢"(x) doit avoir 3 zéros dans Vintervalle (%,%),..., que g*-8(x) doit avoir n—1 zér08 dans Vintervalle (7, #9), ce qui est impossible puisque nous avons démontré au nr. 5 que la dérivée g*~2(2) a n—2 zéros dans Vinter- valle (2%, %). Done la fonction g(x) a un seul extremum dans Pinter- valle (a, an). D’autre part la fonction g,(x) donnée par la formule (e—a,)" hk (2—a,)""* at 2 (a= t est nulle pour # = 2, et est négative au voisinage de x. Il résulte alors que la fonction @(x) est négative dans Vintervalle (a, 2). Ale) = 174 D. V. Toneseu ‘Les raisonnements précédents ne s’appliquent pas pour n ~ 2, Dans ce cas la formule (2) devient BSA yey +ren+ | ew" wde, (a2) —f (a) ot g(x) = (2—2,)(@—a,)/2 et Yon voit que aussi dans ce cas nous avons (2) <0 dans Vintervalle (2,2). 7. La fonction (2) étant négative sur l’intervalle (2,, 2»), le reste R de la formule de dérivation numérique (15) peut s’éerire sous la forme R=f"%) f p(aaw, ou £ ¢ (a, aq). L’intégrale du second membre se calcule par la formule (15) en remplagant f(2) par (e—2,)*\(e—a,)...(0—9)/(n-+1)! et Pon trouve finalement a7) R Wout résulte Pévalution payne (18) IR] < Mak /12 , ot Mus: est une borne supérieure de |f"*?(e)| sur Vintervalle (a, 2). §2. L’application de la formule de V. N. Fadeeva a Pintégration numérique des équations différentielles 8. Considérons V’équation différentielle (19) y =1@,y) et soit y(x) Vintégrale qui satisfait & la condition initiale y(a) = yo. Nous supposons que Pintégrale y(«) existe sur Vintervalle [, 4)+a] et que dans le rectangle D, défini par les inégalités (20) O

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