Chapitre 4 LA LIQUÉFACTION DES SOLS

6. AMÉLIORATION DES SOLS LIQUÉFIABLES

Il est possible de classer les méthodes d’amélioration des sols liquéfiables selon les différents
mécanismes qu’elles mettent principalement en jeu, à savoir :
• La densification
• Le renforcement
• L’injection
Si les délais le permettent, pour limiter le coût des interventions, les terrains à traiter peuvent
être au préalable préchargés.

Figure 41

6.1. Techniques de densification

6.1.1. Techniques de vibrations

Ce sont les techniques les plus communément utilisées pour remédier au problème
de liquéfaction. Une sonde descend sous son propre poids et sous l’effet des vibrations
et de l’eau injectée atteint la profondeur souhaitée. On distingue :
• Vibrations horizontales
• Vibrations verticales

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A. Vibroflotation

Figure 42

Figure 43

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Figure 44

B. Vibro-Rod – Colonnes ballastées

Figure 45

(1) (2) (3) (4) (5) (6)

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Figure 46

6.1.2. Compactage dynamique

Figure 47

6.1.3. Compactage aux explosifs

La première étape consiste à effectuer des forages dans lesquels des charges explosives
sont placés à différentes profondeurs. Les explosions vont engendrer l’expulsion des eaux
et des gaz. Une fois le sol tassé, il se densifie.

Pour un meilleur résultat les explosions sont enclenchées par niveau de profondeur et à de petits
intervalles de temps. C’est une méthode de densification efficace pour les sables contenant
moins de 20% de silt et moins de 5% d’argile. Cette technique est économique mais bruyante
et soumise à une règlementation rigoureuse (manipulation et stockage des explosifs). De plus,
elle engendre de fortes vibrations néfastes pour les constructions limitrophes.

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6.1.4. Coulis de compactage

Figure 48

Figure 49

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Figure 50

Remarque :

La zone densifiée doit s’étendre au-delà des limites de la structure.

Figure 51

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6.2. Renforcement

6.2.1. Colonnes de pierres

Le but est d’augmenter la résistance et la rigidité du sol en place. La construction des colonnes
peut se faire avec la technique de vibroflotation ou celle du vibro-rod.
D’autres techniques existent comme celle de FRANKI.

Figure 52. Méthode de FRANKI

6.2.2. Pieux battus

On utilise des pieux en béton précontraint ou en bois ou encore des profilés métalliques
placés en grille. De part leur nature, ils vont renforcer et rigidifier le sol.
Le battage va engendrer des vibrations qui vont densifier le sol. Leur installation va augmenter
les contraintes dans le sol.

6.3. Grouting ou l’adjonction de produits chimiques

La technique consiste à additionner au sol des produits chimiques afin d’augmenter

sa résistance au cisaillement. Le coulis injecté peut être composé de ciment, cendres volantes,
chaux, résine , etc. Le résultat est un mélange de sol et de liant appelé « SOLBÉTON »
qui va augmenter la résistance au cisaillement du sol.

6.3.1. Injection de coulis

Il s’agit d’Injecter un coulis qui ne va pas modifier la structure du sol mais juste combler
les vides interstitielles.

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6.3.2. Jet grouting

Figure 53

La méthode se base sur la destructuration du sol par un jet à très haute pression, l’extraction
d’une partie du sol et l’incorporation d’un agent de cimentation (en général du ciment).

La technique est utilisable indépendamment de la présence ou pas de structures.

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Figure 54

Figure 55

Figure 56

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Figure 57

6.3.2. Mixing

Il s’agit de commencer par un forage. Par la suite on additionne du ciment par les becs
et on effectue un mixage. La technique peut aller jusqu’à 60 m de profondeur.

Figure 58

6.4. Excavation et drainage (H < 10m)

Il existe trois variantes possibles

• Excavation et compactage du sol existant
➢ Excavation du sol
➢ Remise en place
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➢ Compactage soigneux
➢ Densité augmentée

• Excavation et compactage du sol existant + additifs

➢ Excavation du sol
➢ Remise en place sol + additifs
➢ Compactage soigneux
➢ Densité augmentée

• Excavation et remplacement
➢ Excavation du sol
➢ Remplacement du sol par un autre non liquéfiable
➢ Compactage soigneux
➢ Densité augmentée

7. CONCEPTION DES STRUCTURES FACE A LA LIQUEFACTION

Si une structure possède assez de ductilité, elle pourra s’accommoder à de grandes
déformations. De même, si les fondations arrivent à dépasser les imperfections du sol,
la structure ne souffrira pas des effets de la liquéfaction. Il existe quelques conceptions
qui permettent de contrecarrer les conséquences de la liquéfaction (fig. 59).

Figure 59

Les utilitaires enterrés, tels que les réseaux d’assainissement et les réseaux d’AEP, mais aussi
les lignes téléphoniques et les réseaux électriques, peuvent rester parfaitement opérationnels
après un séisme (avec ou sans liquéfaction induite) s’ils sont munis de joints ductiles
leur assurant une déformation sans cassure (fig. 60).

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Figure 60

Les fondations en pieux sont souvent utilisées pour contrecarrer les effets de la liquéfaction.
On distingue :

• Les pieux battus

• Les pieux coulés sur place avec ou sans vibration

Néanmoins, certaines précautions sont indispensables afin d’assurer une bonne liaison
entre les pieux et la structure (fig. 61).

Figure 61

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Figure 62

Sur la figure 62, on voit clairement le tassement du sol suite à la liquéfaction lors du séisme
KOBE au JAPON en 1995. Les pieux descendent jusqu’au bon sol mais le type de liaison
entre les têtes de pieux et l’ouvrage les rend vulnérables à une forte réplique ce qui pourrait
les cisailler comme cela a été le cas ailleurs (fig. 63).

Figure 63

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