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CHAPITRE 1 : La structure du globe terrestre

Nous savons que la Terre est constituée d’une succession de couches: l’écorce, le manteau et le noyau.

Le trou le plus profond jamais creusé dans le sol de notre planète se situe en Russie, dans la péninsule de Kola, où
des scientifiques ont foré le sol pendant 19 ans pour atteindre une profondeur de 12,2 kilomètres!
Certains autres projets avaient pour objectif de forer l’écorce terrestre sous l’eau. Le navire de forage japonais
Chikyū en est le meilleur exemple. La conception de ce navire lui permet de descendre l’équipement de forage à une
profondeur pouvant atteindre 2,5 km et de forer l’écorce terrestre à une profondeur de 7 km sous ce niveau. Sa plus
récente expédition remonte à 2009.

Plan chapitre :
I.Contrastes entre les continents et les océans
• Observer la surface de la Terre
• Comparer la structure des croûtes terrestres
• Comparer les roches de la croûte continentale et de la croûte océanique
II. Structure interne du globe
• La propagation des ondes sismiques
• Ondes sismiques et structures superficielles et profonde du globe
• La température à l’intérieure de la Terre et les variations du gradient géothermique
• Les écarts du modèle PREM

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I.Contrastes entre les continents et les océans

• Observer la surface de la Terre

• Comparer la structure des croûtes terrestres

• Comparer les roches de la croûte continentale et de la croûte océanique

Mise en situation et recherche à mener


La Terre est soumise à une activité géologique interne qui se manifeste par des séismes et du volcanisme. La
répartition des séismes et des manifestations volcaniques découpent la surface de la Terre en plaques
lithosphériques. La plupart de ces plaques appartiennent à la fois au domaine océanique et au domaine continental.
Au cours du 20ème siècle, les observations de terrains, les forages, l’utilisation d’avions, de navires équipés de
sondes, les études de la propagation des ondes sismiques et plus récemment les mesures réalisées par des satellites
ont permis d’affiner les connaissances de ces deux domaines.
L’ensemble des observations convergent vers un contraste entre les océans et les continents.

On cherche à recenser les différences géologiques entre les domaines continentaux et océaniques

Partie 1 : Etude des altitudes terrestres

Certaines plaques sont constituées à la fois de lithosphère océanique et de lithosphère continentale. Au sein d’une
même plaque, la lithosphère continentale est située à une altitude plus élevée que la lithosphère océanique Les
altitudes terrestres ont une distribution bimodale signifie qu’il y a deux maximas différents d’altitude : l’une
caractérisant le domaine océanique l’autre le domaine continental.
Hypothèse pour expliquer cette différence d’altitude : les lithosphères océanique et continentale n’ont pas la même
composition et sont formées de deux matériaux de densités distinctes.

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Partie 3 : Comparaison des densités des roches continentales et océaniques

Les roches de la croûte océanique ont une densité globale plus importante que celle de la croûte continentale.

BILAN :

La distribution bimodale des altitudes observées entre continents et le fond des océans reflète un contraste
géologique, qui se retrouve dans la nature des roches et leur densité.
Si la composition de la croûte continentale présente une certaine hétérogénéité visible en surface (roches
magmatiques, sédimentaires, métamorphiques), une étude en profondeur révèle que les granites en sont les
roches les plus représentatives.

La croûte continentale (jusqu'à 70 km d'épaisseur) est constituée d'une grande variété de roches, le granite et les
roches granitoïdes sont les plus représentatives.
Le granite est une roche dite grenue, holocristalline composée de quartz, feldspaths (orthose, plagioclase) et micas
(biotite).
Les granites sont dits riches en silice (SiO2) puisqu'ils contiennent plus de 50% de cet oxyde.
Les éléments chimiques majoritaires sont O, Si, Al et K.
Les granites sont des roches magmatiques intrusives, le magma s'est solidifie en profondeur 9 (à 5km), les minéraux
sont tous cristallises, le refroidissement s'est fait lentement= la structure est holocristalline.

La croûte océanique (7km d'épaisseur) est constituée d'une pellicule de sédiments, de basaltes et de gabbros.
Le basalte est une roche hemicristalline (microlithique) : il est constitué de verre (minéraux non cristallisés) +
microcristaux (microlithes) de plagioclases + phénocristaux de pyroxène et d'olivine (parfois absente dans les basaltes
océaniques).
Les basaltes sont des roches magmatiques effusives, le magma s'est solidifié en 3 temps : phénocristaux dans la
chambre magmatique, puis microlithes lors de la remontée du magma puis le verre en surface (à l'air libre ou au fond
de l'océan).
Les basaltes et les gabbros sont dits pauvres en silice (SiO2) puisqu'ils contiennent moins de 50% de cet oxyde, ils sont
riches en minéraux ferromagnésiens (olivine..).

La croûte repose sur le manteau supérieur de nature péridotitique. La péridotite est une roche grenue, holocristalline
faite de minéraux ferromagnésiens, pyroxène et péridots (olivine ).

Comment mettre en évidence ces deux croûtes terrestres ?

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Quelles sont les méthodes qui nous permettent d’ausculter l’intérieur de la Terre ?

Structure interne du globe

RAPPEL
Le rayon moyen de la Terre est de 6370 km.
Méthodes : volcanisme, forages.
Mais le forage le plus profond jamais atteint par l’homme est le forage en Russie ; 12360 mètres.
Et la mine d'or de Tau Tona en Afrique du Sud, la mine la plus profonde du monde, 3.9 km de profondeur.
Les géologues ont recouru à des méthodes indirectes pour connaître la structure interne du globe comme la
sismologie.
Avant de voir comment les séismes et les ondes sismiques ont pu permettre de connaître la structure du globe il faut
d'abord étudier les caractéristiques de ces ondes sismiques.

Rappel Séismes et ondes sismiques.


- Qu’est-ce qu’un séisme ?
Un séisme est une secousse ou une série de secousses plus ou moins violentes du sol.
- Quelle est la cause d’un séisme ?
Il résulte d’une rupture brutale des roches en profondeur entre deux compartiments (A et B) le long d’une faille. Ce
mouvement implique une libération d’énergie sous forme d’ondes sismiques (ou vibrations) qui se propagent de
proche en proche à l’intérieur des roches dans toutes les directions du globe.
- Qu’appelle-t-on rai sismique ? Foyer ? Épicentre ?
On nomme rais sismiques les lignes perpendiculaires à la surface de propagation d'onde le long desquelles se déplace
l'énergie.
On appelle foyer (ou hypocentre) l’endroit où débute le mouvement initial et où se libère l’énergie.
On appelle épicentre le point à la surface situé à la verticale du foyer.

-Les séismes sont enregistrés par des appareils nommés sismographes disposés dans des stations
d’enregistrement.
L’enregistrement d’un séisme est appelé sismogramme, quel que soit le séisme, on y reconnaît différents types
d’ondes qui arrivent successivement.

ACTIVITÉ 2 : Propriétés des ondes : trajectoires et vitesses

Objectif cognitif : faire l’analogie entre ondes sismiques et ondes lumineuses pour mettre en évidence la notion de
discontinuité physique au sein du globe terrestre.
Objectifs méthodologiques :
Capacités- Exigences- Conseils autoévaluation Evaluation professeur / autre élèves
du groupe classe
Recenser, extraire et organiser des informations
Concevoir un protocole expérimental

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Proposer un protocole cohérent avec le matériel mis à


disposition
Comprendre le lien entre phénomènes naturels et
langage mathématique
Communiquer par la réalisation d’un schéma
Utiliser ses connaissances de SPC (étude des ondes
lumineuses)

Question 1 : A partir de l’exploitation du support 1, donner les principales caractéristiques des ondes sismiques.
Question 2 : A partir de l’exploitation des supports 2 et 3, citer les déviations que peuvent subir les ondes
lumineuses et les ondes sismiques lorsqu’elles rencontrent un milieu différent.

SUPPORT 1 : Des ondes qui traversent le globe

A. Etude d’un Sismogramme :

Lorsqu’on observe un sismogramme, on obtient trois grands types d’ondes :


• Les ondes P ou ondes primaires sont aussi appelées ondes de compression ou ondes longitudinales. Le
déplacement du sol qui accompagne leur passage se fait par des dilatations et des compressions successives.
Elles se déplacent parallèlement à la direction de propagation de l'onde. Ce sont les plus rapides et donc les
premières à être enregistrées sur les sismogrammes. Elles sont responsables du grondement sourd que l'on
peut entendre au début d'un tremblement de terre. Les ondes P se propagent dans les milieux solides ainsi
que dans les liquides.
• Les ondes S ou ondes secondaires, plus lentes sont aussi appelées ondes de cisaillement ou ondes
transversales. À leur passage, les mouvements du sol s'effectuent perpendiculairement au sens de
propagation de l'onde. Les ondes S ne se propagent que dans les milieux solides.
• Les ondes L (ondes de surfaces) : se propagent dans les couches superficielles du globe. Ondes les plus
dévastatrices.

B. Animation propagation ondes sismiques : https://www.youtube.com/watch?v=rgMZ2uDafsw

Un sismogramme est une représentation graphique du mouvement du sol suite à l’arrivée de trains d’ondes
sismiques s’étant propagées depuis le foyer du séisme. On distingue les ondes sismiques de volume (se propageant
dans les zones profondes du globe) aux ondes de surface, plus lentes.

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À la suite d'une fracture souterraine on observe la propagation d'ondes sismiques. Des plus rapides aux plus
lentes on distingue principalement :
- les ondes P ou premières qui sont des ondes de compression-dilatation (modèle du ressort) se
propageant en volume (qui traversent la Terre) dans tous les milieux (solides ou liquides), leur vitesse
croît avec la densité du milieu traversé ;
- les ondes S ou secondes sont des ondes de cisaillement (modèle de la corde) qui se propagent aussi en
volume, mais uniquement dans les solides (pas dans les liquides), leur vitesse croît avec la densité du milieu
traversé ;
- les ondes de surface qui sont les plus destructrices.

Les ondes de surface L ne se déplacent que dans les couches superficielles du globe alors que les ondes de volume P
et S se déplacent dans tout le globe terrestre

SUPPORT 2 : Les propriétés des ondes sismiques : La Loi de Snell-Decartes

Lorsqu’elles arrivent sur une surface de


discontinuité, où les propriétés physiques des
matériaux changent, les ondes lumineuses sont
à la fois réfléchies et réfractées.

Pour une onde lumineuse qui passe d’un milieu


d’indice de réfraction n1 dans un milieu d’indice
n2, la loi de Snell-Descartes portant sur la
réfraction des ondes donne :

n1 sin i1=n2 sin i2


Précision : L’indice du milieu étant ici noté n correspond au
rapport :
n= C/ V Avec :
C= vitesse de la lumière
V= vitesse du milieu

Lors d'un changement de milieu de propagation un rai incident (P ou S) subit une réflexion,
une réfraction accompagnée d'une variation de vitesse. Cela permet de révéler des discontinuités physiques dans
les milieux traversés.

Les ondes sismiques sont donc de précieux instruments d'exploration indirecte des profondeurs du globe terrestre.
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SUPPORT 3: Manuel, documents 1 p 158

Document 1 :

Un séisme libère de l’énergie qui se propage sous la forme d’ondes de volume P (les plus rapides), puis S (qui ne se
propagent que dans les milieux solides) et enfin L (ondes de surface).

La vitesse des ondes sismiques varie selon la nature pétrographique des matériaux traversés. De même, les ondes
circulent d’autant plus rapidement que la température des matériaux est faible ou que ses matériaux ont un
comportement cassant.

PARTIE 2 : Ondes sismiques et structure superficielle du globe

A-Apports de la sismologie
SUPPORTS :
• Documents pages 160-161
• Carte de la profondeur du Moho : https://fr.wikipedia.org/wiki/Moho

Question 1 : A l’aide d’un schéma, expliquer comment le séisme de Zagreb a permis de mettre en évidence la
discontinuité séparant la croûte du manteau.

D’après le texte, le deuxième train d’ondes correspond aux ondes coniques, donc Le premier train d’ondes
correspond aux ondes directes. (Le contraire peut être vrai, ceci dépend de la distance épicentrale.
Question 2 : Retrouver les caractéristiques de la lithosphère et de l’asthénosphère.

Les profils de vitesses sismiques (document “e” page 161) montrent une brusque accélération des ondes P ≥ 8 km/s
au-delà de 7 km sous les océans et de 30 à 70 km sous les continents. Cette discontinuité sismique est le Moho
séparant la croûte du manteau. Il s’agit aussi d’une discontinuité pétrographique.
Entre 100 (120 sous les continents) et 200 km de profondeur, on observe une légère diminution de la vitesse des
ondes P et S. Cette diminution s’explique par une variation du comportement mécanique des péridotites au sein du
manteau, au-delà de 1300°C, qui deviennent très ductiles à ce niveau (LVZ). La partie superficielle rigide, constitue la
lithosphère, alors que la LVZ correspond à la partie de l’asthénosphère ductile.
Lithosphère : Rigide
Asthénosphère : Ductile
Question 3 : Faire un schéma présentant les couches constituant la partie superficielle du globe et leurs
caractéristiques.

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En 1909, Andrija Mohorovicic découvre l'existence d'une discontinuité, c'est-à-dire d'un changement brutal de
milieu. Cette discontinuité sera par la suite mise en évidence partout, aussi bien sous les continents ou sa
profondeur varie de 30 km en plaines à 80 km en zone de montagne, que sous les océans ou elle est beaucoup plus
proche de la surface, 7km en moyenne.
Le Moho sépare la croûte continentale ou océanique du manteau.
L'ensemble formé par la croûte et le manteau jusqu'à environ 100 km de profondeur est la lithosphère. On distingue
lithosphère continentale et lithosphère océanique.

Activité 3: ÉTUDE SISMIQUE ET ORGANISATION INTERNE DU GLOBE

PARTIE 1: PRINCIPE DE L’HODOCHRONE

-Une hodochrone est une courbe représentant les temps de parcours d’une onde sismique en fonction des distances
à sa source mesurée à la surface du sol. =courbe donnant le temps d'arrivée des ondes en fonction de la distance à
l'épicentre.

-La structure interne de la Terre n’est pas homogène, plus on s'enfonce, plus c'est dense et l’analyse des
sismogrammes montre que la vitesse moyenne des ondes P dépend directement de la profondeur de leur trajet.

-Les courbes hodochrones confirment ce modèle, car elles montrent que plus les ondes P et S sont enregistrées loin
de l’épicentre, plus les milieux qu’elles ont traversés leur ont assuré une propagation rapide. Les matériaux sont
donc plus denses plus on s'enfonce.
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-La zone d’ombre est due au phénomène de réflexion / réfraction des ondes sur une surface séparant deux milieux
aux propriétés physico-chimiques différentes.
Les stations situées jusqu’à 11500 km (105°) de l’épicentre d’un séisme enregistrent des ondes P et S directes. Au-
delà de cette limite et jusqu’à 14500 km (142°), il existe ce qu’on appelle la zone d’ombre, qui est une zone où les
stations n’enregistrent pas les ondes dues au séisme. Ensuite, seules les ondes P réapparaissent.
Cette zone d’ombre est due au fait que les ondes sont réfractées deux fois sur une discontinuité interne, c’est-à-dire
sur une surface séparant deux milieux aux propriétés physico-chimiques différentes.
Cette discontinuité est située à 2900 km de profondeur, elle est appelée discontinuité de Gutenberg, séparant le
manteau du noyau.
Le fait que les ondes S ne réapparaissent pas conduit à conclure que ce noyau est liquide (les ondes S ne se
propagent pas dans les liquides).

PARTIE 2 : ORGANISATION INTERNE DU GLOBE

La vitesse des ondes à travers la matière dépend de la nature du milieu, de sa densité, de sa viscosité et de son état
physique. Par exemple :
Quand la rigidité du milieu diminue, la vitesse diminue aussi
Les ondes S ne se propagent pas dans les milieux liquides
Par traitement mathématique des données recueillies sur les ondes sismiques en surface dans un grand nombre de
stations sismographiques, on a pu reconstituer un profil de vitesse des ondes P et S en fonction de la profondeur
(doc.2).
Après avoir collé les documents 1 et 2 sur le fond à l’emplacement approprié :
1. Préciser quelles informations apportent ces documents sur la structure interne de la Terre.
Le doc.1 montre les variations de la pression, de la température et de la densité des matériaux constitutifs de
l’intérieur du globe.
La densité du milieu augmente avec la profondeur. Cela confirme que l’intérieur de la Terre n’est pas homogène. On
observe que la densité augmente brutalement à 2900 km et 5100 km.
A 2900 c’est la discontinuité de Gutenberg qui sépare deux milieux de composition différente : manteau et noyau.
On en déduit qu’il y’a une autre discontinuité à 5100 : la discontinuité de Lehman qui sépare le noyau externe du
noyau interne.
La température et la pression augmentent avec la profondeur
L’analyse de la propagation des ondes sismiques à l’intérieur du globe montre que la Terre présente une structure
hétérogène car la vitesse des ondes varie selon la profondeur (document 2).

Gradient géothermique = 1°C/30 m dans les couches superficielles puis 1°C/km dans le manteau (5500°C au cœur du
noyau 3500 kbar/350 GPa /1 bar = 100 000 Pa / P° atmosphérique = 1000hPa = 3,5 millions de fois plus intense qu’à
la surface).
Par traitement mathématique des données recueillies sur les ondes sismiques en surface dans un grand nombre de
stations sismiques, on a pu reconstituer un profil de vitesse des ondes P et S en fonction de la profondeur, (doc.2).
= courbes montrant le temps de parcours des ondes en fonction d’une distance /épicentre ou profondeur.

2. Exploiter le doc.2 afin de mettre en évidence les différentes couches et leurs limites sur le document 3
(feuille annexe), tout en indiquant l’état solide ou liquide de chacune de ces couches.

La vitesse des ondes P est cste sur qlq dizaines de km de prof, 6km/s

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La vitesse des ondes S est cste sur 10 km de prof, 4km/s


Cette constance traduit un milieu homogène :
- la croûte (continentale et océanique) est l’enveloppe solide la plus externe et la moins épaisse : Croûte
continentale 30km et croûte océanique 7km.

L’augmentation brutale de la vitesse de propagation des ondes P (6à8km/s) et S(>4km/s) traduit un changement de
la composition chimique du milieu et donc révèle une discontinuité : le Moho (disc. de Mohorovicic)
Placer le Moho + croûte sur schéma
Le manteau (83% du volume terrestre) s’étend depuis le Moho jusqu’à la discontinuité de Gutenberg (2900km).
Si on regarde le profil sismique, on constate qu’il n’est pas homogène, des subdivisions possibles… : - augmentation
brutale de la vit. des ondes P de 10 à 11km/s
- augmentation de la vit. des ondes S jusqu’à 6km/s
Cette augmentation traduit un changement de composition donc une discontinuité à 700km :
manteau supérieur et inférieur
- le manteau supérieur : du Moho jusqu’à 700km
- le manteau inférieur : de 700 km jusqu’à 2900 km
Placer manteau sup et inf sur transp.
Noyau
Le noyau est en fait subdivisé en deux parties :
- UN NOYAU EXTERNE, marqué par la discontinuité de Gutenberg à 2900km, ayant les propriétés d’un
liquide (ondes S non transmises).
- UN NOYAU INTERNE (ou graine) solide, marqué par une discontinuité à 5150 km de profondeur
(augmentation de la vitesse des ondes P) = la discontinuité de Lehman.
A retenir : le noyau externe est la seule région liquide du globe !

3-Sachant que la nature des matériaux ne change pas entre 100 et 700 km de profondeur, proposer une
hypothèse pour expliquer les résultats obtenus entre 100 et 200 km.

Au sein du manteau, la vitesse des ondes sismiques augmente, cependant il existe une zone, moins rigide, plus
élastique où les ondes sont ralenties : c'est la LVZ Low Velocity Zone. Au-dessus de cette zone on définit la
lithosphère, qui est constituée de la croûte et de la partie supérieure du manteau.
Il existe donc deux lithosphères :
-une lithosphère continentale, d'environ 120 km d'épaisseur
-une lithosphère océanique de 80 km environ

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BILAN

La propagation des ondes sismiques tout autour de la Terre est détectée à la fin du XIXe siècle, et des sismographes
enregistreurs commencent à être installés dans le monde entier.
Gutenberg découvre au début du 20ème siècle que pour chaque séisme, il existe une zone du globe ou les stations
d’enregistrements ne reçoivent pas les ondes sismiques. C’est la zone d’ombre. Ceci est lié à une discontinuité
majeure à 2900 Km qui correspond à la limite manteau noyau = discontinuité de Gutenberg.
Les ondes S ne traversent pas cette discontinuité
Pour Gutenberg, la terre est solide jusqu’à 2900Km et liquide ensuite. De ce fait il rejette la théorie de Wegener.
Ainsi à la fin des années 1920, il est établi que la partie superficielle du globe terrestre est solide.

Pour conclure :
-La densité du milieu augmente avec la profondeur. Cela confirme que l’intérieur de la Terre n’est pas homogène.
- La densité augmente brutalement à 2900km et 5100km. A 2900 c’est la discontinuité de Gutenberg qui sépare
deux milieux de composition différente : manteau et noyau.
-Autre discontinuité à 5100 km: la discontinuité de Lehman qui sépare le noyau externe du noyau interne.
- La température et la pression augmentent avec la profondeur.

III. Température à l’intérieur de la Terre et Géothermie

Activité 4 : Température et géothermie terrestre

Partie 1 : La température à l’intérieur de la Terre

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La mesure directe de la température est largement insuffisante pour connaître l’évolution de la température à
l’intérieur du globe. La connaissance du modèle thermique de la Terre est essentiellement basée sur le croisement
de données sismiques et de données de compositions chimiques (obtenues expérimentalement en laboratoire).

Problème : Comment la température évolue avec la profondeur à l’intérieur de la Terre ? Comment déterminer les
températures à l’intérieur du globe ?

CONSIGNE : Afin de répondre aux problèmes ci-dessus, exploitez les supports proposés et l’aide à la résolution.

Support 1 : Définitions
• Un géotherme est une modélisation mathématique de la variation de température en fonction de la
profondeur.
• Un gradient géothermique est le taux d'augmentation de la température dans le sous-sol à mesure que l'on
s'éloigne de la surface.
• Etats physiques : état dans lequel se trouve la matière : solide, liquide ou gazeux.
Support 2 : Un forage profond en Bretagne
https://www.youtube.com/watch?v=ayuQRT7TDGw
Support 3 : Documents pages 164-165.
Support 4 : Exemple de graphique réalisable avec les informations du support 3.

Aide à la résolution :
-Utiliser les forages du document a pour déterminer le gradient géothermique moyen de la lithosphère.
- Utiliser les changements de structure de l’olivine pour déterminer les températures à 410 et 670 km (Docs d et f).
-Utiliser les états physiques du manteau, du noyau externe et interne pour estimer les températures de ces
enveloppes (Docs c et g).
-Avec toutes les données récoltées, réaliser un graphique suivant le modèle du support 4.

CORRECTION PARTIE 1

Document 1 : Dans le bassin provençal, la température augmente de 10°C à 220°C entre la surface et 7 km de
profondeur, soit 30°/km. Bassin alpin : 31°C/km. Bassin parisien : 36°C/km. Bassin aquitain 28°C/km. On peut
estimer un gradient d’environ 30°C/Km pour la lithosphère.

Document 2 : Le manteau est solide, le noyau externe est liquide et le noyau interne est solide.
A 410 km de profondeur, l’olivine α devient de l’olivine β et à 670 km de profondeur, l’olivine se dissocie en
pérovskite et magnésiowustite.

Document d et e : A 410 km de profondeur, l’olivine α devient de l’olivine β r une température autour de 1400°C.
A 670 km de profondeur, l’olivine se dissocie en pérovskite et magnesiowustite pour une température autour de
1600°C. On obtient un gradient d’environ 0.7 °C/km dans le manteau.
Les péridotites sont solides pour des températures inférieures à 4000°C, la température dans le manteau ne dépasse
jamais cette valeur.

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Document d et f : À 2900 km, le noyau externe est en fer liquide donc la température est supérieur à 3730°C.
A 5100 km de profondeur, le noyau interne est en fer solide, donc la température est inférieure à 5730°C.

Évolution de la température interne de la Terre en fonction de la profondeur

Partie 2 : Les variations du gradient géothermique

Problème : Comment expliquer les différences de gradient géothermique entre les différentes enveloppes de la
Terre ?

En utilisant des sondes thermiques, il est possible de construire le profil de température dans une enceinte
chauffée à sa base et pouvant se refroidir au sommet, dans laquelle l’eau peut subir une conduction. On peut
comparer ce profil à celui obtenu dans une enceinte chauffée par son sommet et au travers de laquelle les
transferts thermiques ne peuvent être que conductifs vers sa base.

CONSIGNE : A partir des indications données, réaliser chacun des montages proposés. Répondre ensuite au
problème posé.

On utilise deux dispositifs remplis d’eau au même niveau, munis d'une résistance (thermoplongeur)
Montage 1 : Modélisation de la conduction (transfert d'énergie thermique sans transfert de matière, de proche en
proche). La résistance est placée près de la surface de l’eau.
Montage 2 : Modélisation de la convection (transfert d'énergie thermique par mouvements de matières liés à des
différences de densité) la résistance est placée au bas du récipient.
Deux thermomètres sont installés dans chaque récipient : l'une près de la surface, l'autre au fond.
Dans les deux cas, vous veillerez à ce que la même quantité de chaleur soit apportée au système et que la distance à
parcourir, c'est-à-dire la hauteur d'eau entre la résistance et la sonde la plus éloignée soit la même.

Indication : Le thermoplongeur chauffe l’eau à sa proximité immédiate.

Montage 1 : Modélisation de la conduction Montage 2 : Modélisation de la convection

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Le thermoplongeur est placé en surface Le thermoplongeur est placé au fond du bécher

Répondre aux questions suivantes pour chaque montage :


• A l’aide de deux thermomètres, relevez la température en surface et au fond de l’eau toutes les 30 secondes
pendant 10 minutes (600 s).
• Afficher à l’aide d’un tableur, réaliser les courbes présentant l’évolution de la température au fond et en
surface en fonction du temps.
• A la fin de l'expérience, calculez le gradient thermique entre la surface et le fond. Exprimer le résultat en
°C/cm. distance entre les deux thermosondes = 10 cm.
• Calculez la quantité d'énergie transférée (E) pour chaque montage :
E (J) = 4180 J/Kg/°C x qté eau kg x (T°max – Tmin) °C Info : qté eau 4 kg
Les températures correspondent aux valeurs de la sonde la plus éloignée de la résistance
• Concluez sur le mode de transfert de chaleur dans la lithosphère, l’asthénosphère et le manteau inférieur.

CORRECTION Partie 2

Q 1 et 2 :

Evolution de la température en fonction du temps dans un modèle de CONDUCTION

Montage 1 : La résistance haute chauffe l’eau. L’eau chaude superficielle, moins dense ne peut pas se mélanger à l’eau
froide profonde, donc pas de déplacement du liquide au sein du bécher. Le transfert de chaleur s’effectue par
conduction (de proche en proche). Le gradient de température mesuré entre la surface et la profondeur est important.

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Evolution de la température en fonction du temps dans un modèle de CONVECTION

Montage 2 : La résistance basse chauffe l’eau. L’eau chaude profonde moins dense remonte vers la surface : c'est un
mouvement de convection (déplacement du liquide dans le bécher). Le transfert de chaleur s’effectue donc par
transfert de matière. Le gradient de température mesuré entre la surface et la profondeur reste faible.

Q3- Calcul du gradient thermique :

Gradient thermique dans le montage 1 (convection) : (40.9 - 37.8) / 10 = 0.31 °C/cm

Gradient thermique dans le montage 2 (conduction) : (60 – 15.6) / 10 = 4.44 °C/cm

La chaleur est plus rapidement distribuée par convection que par conduction

Q4- Quantité d’énergie transférée dans le montage 1 (conduction) :

E (J) = 4180 J/Kg/°C x qté eau kg x (T°max – Tmin) °C


Les températures correspondent aux valeurs de la sonde la plus éloignée de la résistance

E = 4180 x 4 x 0.1 = 1 672 J

Quantité d’énergie transférée dans le montage 2 (convection) :

E = 4180 x 4 x 25.5 = 426 360 J

Q5- On en déduit que le transfert de l'énergie thermique par convection est plus efficace, que par conduction.

Plus le transfert thermique est efficace, plus le gradient thermique est faible.

Structures thermiques de la conduction et de la convection

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La conduction est un mécanisme de transfert de la chaleur sans déplacement de matière. La transmission se fait
par agitation des atomes, propagée de proche en proche aux atomes voisins.

La convection est un mode de transfert de la chaleur dans un milieu qui s'accompagne de mouvements de
matière : c'est le déplacement de la matière chaude dans un milieu plus froid (ou l'inverse) qui provoque ce
transfert.

On en déduit :
=► gradient fort est lié à un système conductif
=► gradient faible est lié à un système convectif

BILAN

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Activité pages 168-169 : Les écarts du modèle PREM (Preliminary reference Earth model)

Document 1 : Les ondes arrivant plus tôt que prévu par le modèle PREM sont passées par une zone où les ondes se
propagent plus rapidement. Les ondes arrivant plus tard que prévu par le modèle PREM sont passées par une zone
où les ondes se propagent plus lentement. Ces écarts de vitesse entre valeurs mesurées et valeurs prédites par le
modèle PREM sont appelés anomalies de vitesse.

Document b et c :
La vitesse des ondes dépend de la densité des matériaux qu’elles traversent, or, celle-ci varie en fonction de la
température. Plus la température est élevée, plus la densité est faible et plus les ondes sont lentes.
Les anomalies de vitesse sont de très faible amplitude par rapport au modèle PREM.
• Les anomalies négatives de vitesse (colorées en rouge) peuvent être interprétées comme des zones où la
densité roches est plus faible donc possiblement comme des zones plus chaudes.
• Les anomalies positives de vitesse (colorées en bleu) peuvent être interprétées comme des zones où la
densité des roches est plus élevée et donc possiblement comme des zones plus froides.

Ces observations semblent montrer des mouvements de convection dans le manteau…


Simulation numérique de la convection dans le manteau :
https://planet-terre.ens-lyon.fr/article/modelisation-de-la-convection.xml

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BILAN Chapitre
Un séisme résulte de la libération brutale d’énergie lors de rupture de roches soumises à des contraintes.
Les informations tirées du trajet et de la vitesse des ondes sismiques permettent de comprendre la structure
interne de la Terre (croûte – manteau – noyau ; modèle sismique PREM [Preliminary Reference Earth Model],
comportement mécanique du manteau permettant de distinguer lithosphère et asthénosphère ; état du noyau
externe liquide et du noyau interne solide).
Les études sismologiques montrent les différences d’épaisseur entre la lithosphère océanique et la lithosphère
continentale.
L’étude des séismes au voisinage des fosses océaniques permet de différencier le comportement d’une
lithosphère cassante par rapport à une asthénosphère plus ductile.
La température interne de la Terre croît avec la profondeur (gradient géothermique). Le profil d’évolution de la
température interne présente des différences suivant les enveloppes internes de la Terre, liées aux modes de
transfert thermique : la conduction et la convection.
Le manteau terrestre est animé de mouvements de convection, mécanisme efficace de transfert thermique.
La propagation des ondes sismiques dans la Terre révèle des anomalies de vitesse par rapport au modèle PREM.
Elles sont interprétées comme des hétérogénéités thermiques au sein du manteau, donc à des variations latérales
de densité des roches.

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