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Thématique A: Axel PRISSET, Carlos RANALLETTI, Andréa VILLENEUVE, Zora OLHAGARAY

Thématique B: Floran GONNORD, Natacha MORIN, Alexandra LESAGE

Université d’Angers, Année 2023-2024

Fiche synthétique des milieux montagnards

I. Présentation du milieu…(p.1)

II. Les caractéristiques de l’écosystème des milieux montagnards : biotope et biocénose…(p.2)

III. La variation spatiale et temporelle des milieux montagnards…(p.6)

IV. Appropriation et Gestion des ressources présentes dans les milieux montagnards…(p.7)

V. Études de cas qui présente la diversité des formes d’appropriations des milieux physiques et leur
temporalité…(p.8)

Thématique A

Les milieux montagnards font référence aux environnements situés en altitude, généralement dans des zones de
relief montagneux. Ces milieux sont caractérisés par des conditions climatiques et géologiques particulières qui influent
sur la vie végétale, animale et humaine. Tout au long de ce travail, nous explorerons les caractéristiques singulières des
milieux montagnards. Dans un premier temps, nous allons vous présenter l’écosystème des milieux montagnards,
décrivant le biotope et la biocénose associée à ce milieu. Ensuite, nous étudierons la variation spatiale et temporelle de
ces milieux, en analysant l’appropriation anthropique des ressources offertes par ce dernier, et la diversité de cas
d’appropriation selon les sociétés étant en contact avec les milieux montagnards.

I. Présentation du milieu

Les milieux montagnards sont des espaces tout d’abord marqués par de fort relief dû à l'orogenèse, qui est le
terme scientifique pour désigner l’ensemble des mécanismes à l’origine de la création des montagnes. La création de
relief est cyclique à travers les temps et peut avoir plusieurs origine, il y a la formation avec la convergence entre une
lithosphère océanique et une lithosphère continentale, ou une zone de subduction apparait mais aussi un arc volcanique
en avant de la lithosphère qui sera à l’origine d’une chaîne de montagne

De plus, il existe la formation de montagne par la collision continentale. Pendant cette collision le matériel
sédimentaire est transporté en hauteur et il est à l’origine de la création de chaîne de montagne. Dans un premier temps le
relief sera très prononcé puis au fil du temps et notamment avec l’érosion le relief deviendra de moins en moins
important.

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Les milieux montagnards sont des témoins du passé de la terre, étant des marques des différents mouvements
de la lithosphère à la surface de la terre, ils témoignent du mouvement des continents. La répartition des milieux
montagnards sur terre est plutôt hétérogène. Il existe plusieurs types de milieu montagnard, ces différents milieux
peuvent être caractérisés par différents critères, le premier étant le climat. Le climat montagnard est rude et il se
caractérise globalement par des hivers froids et des étés frais et humides. Il dépend de l’altitude, en effet la température
diminue en moyenne de 6 degrés tous les 1000m. Plus localement il existe des disparités climatiques en fonction de
l’orientation des versant et de la configuration des relief, par exemple le climat sera plus rude sur un plateau en altitude
exposé au vent que dans une vallée encaissée. Le climat est propre aux diverses régions de montagne. Il y a des climat
montagnard très froid comme il y a des climat montagnard aride ou tempéré. Ces différences dépendent souvent de la
localisation des massifs montagneux.

Au sein d’un même milieu montagnard, il peut y avoir des climats différents. Cette grande diversité de climat dans
les milieux montagnards impacte de nombreux autres éléments comme par exemple la biodiversité, certaines espèces
animales ou végétales seront présentes ou non dans ces différents milieux en fonction du climat. Certaines plantes que
l’on retrouve dans certains massifs ne seront pas présentes dans d’autres car les conditions climatiques ne seront pas
adaptées à leur développement.

La composition du sol et les différents type de roche impactent aussi cette répartition, en effet en fonctions
d’innombrables éléments certaines roches seront présentent dans certains milieu alors que d’autres non, cela peut
dépendre de l’érosion du sol, de la sédimentation ou encore des différents mouvements géologique.

La grande diversité des milieux montagnards ne se limite pas seulement à leurs caractéristiques géologiques et
climatiques, mais s'étend également à leur biodiversité unique. Ces régions abritent une variété d'écosystèmes, de la
faune à la flore, en passant par le sol et les formations rocheuses. Elles peuvent être caractérisées de hotspot de
biodiversité. Cependant certaines régions sont quant à elles des zones pauvres en biodiversité du fait des conditions
climatiques et géologiques extrêmes.

II. Les caractéristiques de l’écosystème des milieux montagnards : biotope et biocénose

A. Le biotope

1. Lithosphère

Le milieu montagnard est une mégaforme, terme qui correspond aux formes géologiques de taille continentale.
Ces milieux sont formés par la collision des plaques, qui sont constamment en mouvement depuis leur création. Ceci
explique le fait que les chaînes de montagnes sont des épicentres fréquents de séismes dans certaines régions du
monde: les chaînes de montagne des Monts Taurus et le Haut-Plateau Arménien, situées sur la limite des plaques
Anatolienne et Arabique, ont été le foyer des séismes touchant la Turquie et la Syrie en février 2023.

L’étude de la lithosphère permet de dater la formation des milieux montagnards: les « cratons » ou « boucliers »,
étant les plus anciens ensembles de la croûte continentale, et les roches les plus dures, possèdent des régions
montagneuses sur les bords (et non au centre, par résistance aux mouvements tectoniques), tandis que les ensembles
sédimentaires possèdent des reliefs plutôt récents.

Dans les milieux montagnards sont compris les reliefs volcaniques, situés dans les zones de subduction de
plaques et créés par une accumulation de magma dans la lithosphère. Le mouvement des plaques détermine aussi
l’activité des volcans, et la force des éruptions dans les cas actifs. En milieu marin, les volcans sont généralement sous
forme d’arcs insulaires, comme la plupart des îles des Philippines. Sous les océans, les zones de divergence (mouvement
tectonique d’éloignement des plaques) créent des dorsales océaniques qui dépassent rarement les 3000 mètres
d’altitude. Ces dorsales témoignent des anciens mouvements des plaques tectoniques lors de la séparation des
continents, comme la dorsale atlantique (séparation entre Amérique et Europe puis Afrique) et la dorsale sud-ouest
indienne (séparation de la plaque indienne de l’Afrique et l'Antarctique).
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2. Hydrosphère

Ce milieu contribue à l’existence de l'hydrosphère mais à son tour nécessite de l’hydrosphère pour subsister: c’est
un milieu très influent sur le cycle de l’eau. Depuis le dégel du permafrost et des précipitations neigeuses, il contribue à la
création des rivières, étant le milieu où résident les eaux de source. Aussi présents dans les milieux montagnards, les
glaciers sont le principal réservoir d’eau douce dans le milieu continental.

Dans les régions de montagne, dans les domaines froids et continentaux, la présence de neige et de glace détermine les
basses eaux de l'hiver et les hautes eaux de printemps et d'été.

Les rivières et les lacs sont fréquents dans les milieux montagnards intertropicaux et froids, érodent les roches
constituant les reliefs. Dans les milieux montagnards désertiques, le vent joue généralement ce rôle d’érosion.

Si on se concentre sur les lacs, on doit dire qu’ils sont situés généralement sur des cratères volcaniques
non-actifs. L’anecdote de la création du Lac Pavin, situé dans un massif à activité volcanique à 1200 m d’altitude, le
Massif Central, est très particulière. Le magma du Puy de Montchal, situé à une centaine de mètres du lac, est entré en
contact avec les nappes phréatiques souterraines et s’est déplacé jusqu’à l’emplacement du lac. La pression souterraine
a créé une maar, explosion magmatique très violente, et cercle quasi parfait de 750 m de diamètre. La particularité de ce
lac est qui est alimenté par les nappes phréatiques par le bas, et en même temps par les précipitations.

Liés à l’hydrosphère, il existe certains phénomènes particuliers affectant les milieux montagnards comme les laves
torrentielles (écoulement de sédiments transportés par l’eau de ruissellement après de fortes précipitations) et les
avalanches de neige.

3. Atmosphère

Pour analyser les milieux montagnards dans le domaine atmosphérique, on peut commencer par dire que
l'altitude impacte directement les conditions atmosphériques. La pression baisse (de 1 015 hPa au niveau de la mer à 700
hPa à 3 000 mètres) quand on monte en altitude, ce qui entraîne une diminution très forte de la température et des vents
plus forts. Cependant, les conséquences sont multiples : diminution du taux de dioxygène dans l’air et de la vapeur d'eau,
rayonnement solaire plus intense, qui provoque un albédo très fort dans les montagnes couvertes de neige et
amplification des rayons ultraviolets et plus grande mobilité de l'air, favorisant les mouvements verticaux.

Ceci détermine la présence de biodiversité dans les milieux montagnards: il est plus facile de trouver de la vie en
pied de montagne, surtout une grande biodiversité. Somme toute, l'altitude impose la raréfaction de l'air, la baisse des
températures mais la hausse des précipitations, modifiant les paramètres climatiques. Le gradient thermique (dont la
variation de la température est d'environ 5°C pour mille mètres) ce qui explique les températures toujours négatives sur
les sommets et la présence de neige éternelle sur ces derniers, affectés par des précipitations seulement neigeuses.

Il existe des phénomènes atmosphériques propres aux milieux montagnards. L’effet de Foehn, par exemple,
s’exprime dans les régions montagneuses d'altitude moyenne, la chaîne des Vosges. Il s’agit d’un refroidissement des
masses d’air remontant la montagne et provoquant des précipitations avant d’arriver dans l’autre versant de la montagne.
Ensuite, la masse d’air se réchauffe et s’assèche par un phénomène de compression: dans le cas des Vosges, cette
dernière étape de modification de la masse d’air est due aux vents secs provenant du sud, plus précisément des Alpes
autrichiennes.

B. La biocénose

La Biocénose représente les éléments du vivant, présents dans un biotope. On y retrouve donc la Pédocénose, la
Phytocénose et la Zoocénose.

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a. Pédocénose

La pédocénose est une catégorie du vivant qui représente le sol. Cette catégorie a des particularités que l'on
retrouve en milieux montagnards, comme pour les horizons de sols variés. Effectivement, en raison des variations
d'altitude et des processus d'érosion, les sols des montagnes peuvent présenter des horizons distincts, ou plutôt des
couches en pédologie, avec une différenciation verticale plus prononcée que dans les plaines. Ainsi, ces horizons
permettent des processus particuliers au milieu, le rendant unique.

D’une part, plus on monte en altitude, plus les températures sont basses et donc, moins l’activité bactérienne est
grande, alors les sols deviennent siliceux (acides). D’autres part, ce n’est pas le seul facteur spécifique accentuant la
fragilisation de ces types de sols. L’érosion et le transport des sols est un phénomène très important en milieu
montagnard, puisque les pentes raides des montagnes favorisent l'érosion du sol. De plus, le transport de matériaux par
l'eau et le vent peut entraîner une redistribution des particules du sol, aidant alors davantage la destruction de la roche.
Revenons aux pentes citées précédemment puisque celles-ci aussi ont un rôle considérable en montagne. En
effet l’Influence de la topographie montagneuse peut conduire à une variabilité spatiale importante dans la pédocénose,
puisque les versants exposés au soleil peuvent présenter des caractéristiques de sol différentes de ceux à l'ombre.
Une des grandes caractéristiques des montagnes reste leur altitude et les variations climatiques qui
s’accompagnent. Effectivement, les conditions climatiques varient avec l'altitude, ce qui peut influencer la formation des
sols. Les variations de température, de précipitations et d'ensoleillement peuvent tout autant contribuer à des différences
significatives dans la composition et la structure des sols. De plus, la pédocénose est souvent étroitement liée à la
végétation locale. Les types de sols dans les milieux montagnards sont souvent adaptés aux espèces végétales qui
peuvent survivre dans des conditions spécifiques d'altitude, de température et d'humidité.

Ainsi, ce qui rassemble les espèces d’une biocénose, ce sont les chaînes trophiques (ou réseau trophique). Une
chaîne trophique est ensemble de chaîne alimentaires reliées entre elles au sein d’un écosystème et par lesquelles
l’énergie et la biomasse circulent (échanges d’éléments tels que le flux de carbone et d’azote entre les différents niveaux
de la chaîne alimentaire, échange de carbone entre les végétaux autotrophes et les hétérotrophes)

b. Phytocénose

Il faut savoir que les écosystèmes montagnards abritent une bonne partie de la biodiversité terrestre connue,
beaucoup de plantes sont endémiques (propre, n’existe nulle part ailleurs) au milieu. Les plantes représentent ainsi la
phytocénose.
La phytocénose est alors bien influencée par la pédocénose, étudiée précédemment. En réponse, le type de
végétation présent du pied des montagnes au sommet varie selon la capacité des plantes à résister à des conditions de
plus en plus rudes (durée et épaisseur d'enneigement, vents, sécheresse des sols, température...).
Suite à cela, une distinction semblable à une stratification en hauteur, traduisant la disposition en étage des plantes, peut
s’observer.
Cette stratification comporte 3 grandes catégories, la végétation arborescente (+ de 7 m de haut), que l’on retrouve au
pied des montagnes ; puis arbustive (1 m à 7 m de haut), puis herbacée (0.1 m. à 1m de haut). Ainsi, vous l’aurez deviné,
plus on monte en altitude, plus le couvert végétal se fait rare.

Cette vision en étage peut aussi se faire de manière plus complexe, et propre au milieu montagnard :
● L’étage collinéen est le plus bas, qu’on retrouve jusqu’à 1000m d’altitude. On y trouve souvent des forêts de
feuillus, faune et flore semblable aux plaines
● Jusqu’à 1700m, on parle de l’étage montagnard et on y trouve souvent des forêts de feuillus mixés avec des
conifères.

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● Entre 1700m et 2400m d’altitude, c’est l’étage subalpin. Les feuillus disparaissent et seuls les résineux restent,
apparition des bosquets
● Entre 2400m et 3000m, on parle de l’étage alpin. Il n’y a plus d’arbres, mais on y trouve encore de la végétation
sous forme de pelouses alpines. Dans les forêts tempérées, on peut trouver du bambou
● Au-delà de 3000m, c’est l’étage nival, et la flore restante n’est constituée que de mousses et autres lichens

Ainsi, les montagnes regorgent d’une flore riche et variée à tous les étages, et qui participe activement à l’atténuation des
risques naturels et à la lutte contre l’érosion (les racines gardent les sédiments, et leur corps stoppe la progression de la
neige)

c. Zoocénose

En dernier élément de la biocénose, on retrouve la zoocénose, correspondant à la faune. Celle-ci suit le même
schéma que la flore, alors la faune s’adapte donc à ces niveaux de végétation.

Il faut savoir que plus les conditions climatiques sont rudes, plus les animaux sont spécialisés pour pouvoir
survivre avec aisance dans des conditions spécifiques. On les retrouve alors dans les zones de hautes altitudes.
Ainsi, on retrouve en montagne tout un chaîne alimentaire, entre les rapaces et leurs proies, des petits reptiles
(salamandres, vipères) et des rongeurs, ou encore des caprinés (chamois et bouquetin), des sciuridés (marmottes,
écureuils), des corvidés aux petits oiseaux (mésanges, merle, bruants)
Mais aussi, à ne pas oublier, les espèces que l’on retrouve dans les eaux, tel que les truites, poissons ayant la capacité de
résister aux basses températures.
Alors en basse saison, les animaux montrent des capacités d'adaptation bien propres à leur mode de vie, comme
l’hibernation pour l’ours brun ou la marmotte des alpes. On peut aussi observer chez certaines espèce un épaississement
du pelage ou même un changement de couleur. Ainsi, le climat montagnard permet le développement d’une large
diversité d’espèces (dans la végétation, les eaux, …)

Conclusion

Les milieux montagnards se présentent comme des témoins authentiques du passé géologique de la Terre, portant les
traces des mouvements lithosphériques qui ont sculpté sa surface. La répartition de ces milieux à travers le globe est
hétérogène, avec plusieurs types de montagnes caractérisés par divers critères, le premier étant le climat. Les climats
montagnards varient considérablement d'une région à une autre, englobant des variations allant du très froid à l'aride ou
tempéré, dépendant largement de la localisation des massifs montagneux. Le climat montagnard varie également en
fonction de l'altitude.

Cette diversité climatique influence directement la biodiversité, affectant la présence ou l'absence de certaines
espèces animales ou végétales en fonction des conditions climatiques mais également de leur adaptation. La
composition du sol et les types de roches jouent également un rôle crucial dans cette diversité. Bien que chaque milieu
montagnard soit unique, des similitudes peuvent se manifester au niveau de la faune et de la flore. Cette variabilité
climatique rapide en fonction de l'altitude se reflète également dans la végétation, avec une adaptation progressive des
plantes aux conditions de plus en plus rigoureuses du pied des montagnes jusqu'au sommet.

Les milieux montagnards jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, la préservation de la biodiversité
mais également dans l’approvisionnement en eau qui est une ressource importante. L'altitude induit sur l'augmentation
des précipitations et la présence de neige et de glace déterminent les fluctuations saisonnières des cours d'eau. L’altitude
n’induit pas que sur l'augmentation des précipitations mais influe aussi sur la formation des sols qui contribuent à des
différences marquées dans leur composition et structure.

5
Thématique B

III. La variation spatial et temporelle du milieux montagnards

La variation spatiale et temporelle des milieux montagnards révèle une série de défis interconnectés causés par
le changement climatique dans les écosystèmes montagnards, en mettant l'accent sur la région d'Auvergne-Rhône-Alpes
en France, tout en faisant des comparaisons avec d'autres régions montagneuses à travers le monde.

Les écosystèmes montagnards sont confrontés à une multitude de problèmes en raison de la hausse des
températures et de la diminution de l'enneigement. Ces changements entraînent des risques pour la stabilité des pentes,
avec une augmentation de l'activité des chutes de pierres et une accélération de la fonte des glaciers rocheux. De plus, la
fonte du pergélisol, indicateur clé du changement climatique en montagne, aggrave ces risques en affectant les
populations, les infrastructures et les territoires en montagne.

Dans la région d'Auvergne-Rhône-Alpes, les conséquences du changement climatique sont déjà perceptibles. Les
températures moyennes ont augmenté, avec des pics remarquables au printemps et en été. Cette tendance entraîne une
diminution de l'enneigement et une raréfaction des ressources en eau, mettant en péril la stabilité des écosystèmes
aquatiques. Par exemple, la hausse des températures de l'eau dans le Rhône favorise la prolifération de bactéries,
d'algues et d'espèces invasives, affectant la biodiversité aquatique.

Les forêts de la région sont également vulnérables aux effets du changement climatique, avec des risques accrus
de dépérissement, d'incendies et d'extension. Les températures hivernales croissantes favorisent la propagation des
ravageurs, tandis que les sécheresses estivales augmentent le risque d'incendies de forêt. En conséquence, les risques
de feux de forêt ont augmenté depuis les années 90.

Le changement climatique impacte également la biodiversité en Auvergne-Rhône-Alpes, avec des déplacements


saisonniers et en altitude de nombreuses espèces. Les modifications dans les cycles biologiques affectent la répartition
des espèces et entraînent des réductions ou des extinctions locales. Par exemple, la phénologie printanière a
considérablement avancé au cours des dernières décennies, avec des conséquences sur les insectes terrestres, les
reptiles et d'autres organismes.

Les glaciers des Alpes, qui sont des indicateurs clés du changement climatique, reculent rapidement. Le
réchauffement climatique entraîne également une diminution de la durée d'enneigement et une fonte accélérée du
manteau neigeux. Ces changements ont des répercussions sur le débit des rivières et la disponibilité des ressources en
eau, avec des conséquences potentielles sur l'agriculture, l'économie locale et les populations dépendantes de ces
ressources.

Les impacts du changement climatique ne se limitent pas à la nature, mais affectent également les
infrastructures et les activités humaines en montagne. Par exemple, les infrastructures de haute montagne sont
exposées à un risque accru de déstabilisation en raison des changements environnementaux. De même, l'agriculture en
montagne est confrontée à des défis tels que le déficit hydrique et les modifications des cycles de récolte, nécessitant
des stratégies d'adaptation pour atténuer les pertes économiques.

En comparant les pratiques et les impacts du changement climatique dans d'autres régions montagneuses du
monde, on constate des similitudes dans les défis rencontrés. Les pratiques telles que le tourisme, l'exploitation minière
et l'agriculture ont des conséquences environnementales graves dans de nombreuses régions montagneuses, mettant en
évidence la nécessité d'une action collective pour protéger ces écosystèmes précieux.

En conclusion, le changement climatique représente une menace sérieuse pour les écosystèmes montagnards,
avec des conséquences graves pour la biodiversité, les ressources en eau, les infrastructures et les populations locales. Il
est impératif de prendre des mesures d'adaptation et d'atténuation pour protéger ces écosystèmes fragiles.

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IV. Appropriation et Gestion des ressources présentes dans les milieux montagnards

Les milieux montagnards sont des écosystèmes spécifiques. Fragile et précieux, ces milieux abritent une
biodiversité importante et offrent une source de recherche inépuisable. Les milieux montagnards sont des espaces qui se
prêtent à différents enjeux. Ces enjeux sont multiples et permettent donc de réfléchir sur différents sujets concernant les
milieux montagnards. Notamment ce qui à intérêt à l’appropriation et la gestion des ressources dont disposent ces
milieux montagnards.

Tout d’abord, nous pouvons mettre en perspective que les milieux montagnards sont, depuis 1961, un espace
défini. C'est-à-dire qu’il existe plusieurs zonages qui permettent de différencier les espaces et qui permettent également
un aménagement spécifique de ces espaces montagnards. Ce zonage fait la différence entre les zones de “massifs” et
les zones de “montagnes”. L’objectif de ces zonages est d’optimiser l’aménagement urbain dans ces milieux tout en
préservant ces espaces remarquables et d’en assurer sa protection.

Deuxièmement, les Hommes se sont approprié les milieux montagnards d’une façon “non naturelle”, d’une façon
artistique. Ces milieux s’inscrivent dans une culture d’un mode de vie en montagne, une culture collective dont les us et
coutumes diffèrent selon l’endroit où l’on se retrouve. Ces milieux s’inscrivent d’une façon esthétique dans l’imaginaire
collectif, ils s’inscrivent dans certaines formes d’art telles que la peinture (Concept de Sublime par A.Bierstadt), la
photographie, ou la cinématographie (Le sommet des dieux, P.Imbert).

Ensuite vient l'appropriation des différentes ressources disponibles dans les milieux montagnards. Tout d’abord
les Hommes se sont appropriés les différents réseau hydrographiques disponibles, tels que les fleuves ou les rivières. La
maîtrise de ces éléments ont permis à l’homme de créer de nouvelles infrastructures pour répondre aux demandes
spécifiques. La création de barrages en est le parfait exemple. Ils permettent une retenue de l’eau, ce qui permet la
gestion de la ressource en eau, notamment avec le contrôle du débit. Ces barrages peuvent également avoir une
importance concernant la création d’une électricité verte avec l’utilisation de barrages hydro-électriques.

Le réseau forestier à également son importance, en ce qui concerne les milieux montagnards. En effet le
reboisement de certaines forêts, principalement domaniales, par l’ONF (Office Nationale des Forêts), depuis les XIXème
siècle témoigne de l’importance accordée à ces espaces. Le système de racines des arbres aidant particulièrement bien
les sols des milieux montagnards à combattre les phénomènes d’érosion et de glissements des sols. Cette gestion par
l’ONF est essentielle au bon fonctionnement des espaces forestiers en milieu montagnards. Ce réseau forestier possède
la spécificité d’avoir un système d’exploitation bien particulier, notamment pour pouvoir répondre aux différentes
contraintes de coupes dans les milieux montagnards.

Tout comme le réseau forestier et son système d'exploitation particulier, les roches et les minerais possèdent un
système d’exploitation spécifique à leurs environnements d’exploitation. Tout d’abord l’exploitation minière se fait sur les
terres rares, le fer (mine de Savoie) ou encore sur l’or, l’argent, le tungstène et le zinc dans les Montagnes Rocheuse, aux
États-Unis d’Amérique. L'exploitation rocheuse quant à elle se concentre sur les roches produisant des combustibles
fossiles tels que le charbon dans les Appalaches, aux États-Unis, ou bien les roches gazeuses (que l’on casse pour obtenir
du gaz) dans les montagnes Rocheuse. Ces exploitations minières et rocheuses sont également sujettes à différents
enjeux de gestion, concernant l’exploitation des ressources et leur épuisement. Ces exploitations contribuent à
différentes pollutions. Ces pollutions comprennent des défis environnementaux, sociétaux, avec une pollution des sols, de
l’eau et de l’air, ce qui impacte fortement les hommes.

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L’appropriation de l’agriculture en milieu montagnard est différente de celle de l'agriculture dans les terres. Dans
les milieux montagnards, l’agriculture est fortement impactée par les changements climatiques, parfois bien plus que
dans les plaines. En réponse, l'agriculture se doit de développer de nouvelles techniques (goutte à goutte), ou de
reprendre d’anciennes (ancien puits) afin de répondre à différents conflits d’usage, corréler à un stress hydrique de la part
de certaines populations montagnardes. L’agriculture en milieu montagnard se fait ressentir à travers l’élevage de
différentes espèces comme les bovins ou les ovins. Ces élevages suivent pour la plupart des modèles d'agriculture
agro-pastorale (cycle saisonnier avec un complément de revenus lorsque ce n’est pas la saison pour que les élevages
sortent à l’extérieur). L'agriculture se distingue également par une architecture spéciale en montagne. On parle ici de
champs en terrasse, notamment utilisés dans les espaces avec un fort relief et de forte pente, ce type d’agriculture
nécessite un travail préalable sur l’aménagement des terrasses qui accueilleront les futures cultures.Enfin, les hommes se
sont appropriés les milieux montagnards, comme lieu de vie, comme espace de détente. Ces espaces deviennent peu à
peu attractifs pour certaines catégories de populations. Ces espaces permettent la création d’un mode de vie à la
montagne, reconnu par certaines politiques publiques. Les habitants s’approprient le lieu pour son cadre de vie, parfois
par l’acquisition de résidence secondaire, ou parfois par un tourisme vert. Le tourisme est réalisé de différentes manières
et force donc une appropriation spécifiques aux espaces, notamment en ce qui concerne les aménagements spécifiques
au tourisme, comme c’est le cas pour les stations de thermalisme, ou les stations de ski.

Les espaces montagnards se distinguent également par la beauté de leur paysage et les opportunités qu’ils
offrent, notamment en ce qui concerne les sports. Le sport peut être découpé en deux catégories : les sports d’été,
comme la randonnée, le vélo ou bien l’escalade et les sports d’hiver, comme le ski, et toutes ses dérives, les sports
mécaniques, la randonnée, ou bien la grimpe de sommets. En revanche, la gestion du tourisme et des sports d’hiver est
source d’enjeux du fait qu’avec le réchauffement climatique, la neige se fait de plus en plus rare raccourcissant les
périodes de neiges à quelques semaines seulement, contre quelques mois auparavant. La gestion de cette ressource se
fait de plus en plus complexe malgré la création artificielle de neige. Cette neige artificielle ne peut cependant pas être
réalisée si les températures extérieures dépassent les 3°C, ce qui complique la chose lorsque l’on manque de neige en
pleine journée sur les pistes. Pour finir, on peut conclure que les sports d’hiver en milieux montagnards sont voués à
disparaître, du moins de manière naturelle puisqu’il existe des salles recréant l’atmosphère et les conditions climatiques
propices aux sports d’hiver, dans les pays du Nord

Les milieux montagnards sont des écosystèmes spécifiques qui présentent des caractéristiques particulières. Ils
sont à la fois fragiles et riches en ressources. Ils font face à de nombreux défis, comme le changement climatique, qui
impactent les Hommes, une pression touristique de plus en plus importante, un aménagement des territoires spécifiques,
sans oublier une protection ardue de ces espaces montagnards. Les milieux montagnards présentent différents types
d’appropriation et requirent donc une gestion adaptée spéciale à chacune d’elle, et qui respecte les spécificités et leurs
ressources présentent.

V. Études de cas qui présente la diversité des formes d’appropriations des milieux physiques et
leur temporalité

Dans l’imaginaire collectif, les milieux montagnards sont perçus comme hostiles et infranchissables. Certaines
chaînes de montagnes sont considérées comme des limites et aident à la création des frontières, c’est le cas des Alpes
en Europe ou encore l’Himalaya en Asie. Cependant, les milieux montagnards ont accueilli des humains et ont été des
lieux très convoités à travers l’histoire.

Durant le Néolithique, les montagnes étaient déjà un espace habité. En effet, dans les Pyrénées, dans l'actuelle
Catalogne, des traces de vies humaines ont été découvertes au début des années 2000. Ces hommes s’étaient approprié
l’espace en cultivant les terres, en utilisant le bois et possiblement en exploitant du cuivre.

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Pendant le Moyen Âge, le peuple des Incas avait un large territoire qui connaissait des altitudes basses comme
très hautes. Afin de permettre une bonne communication entre les différentes parties du territoire, un système de routes a
été établi, qui suivait les montagnes comme des « veines ». L’accessibilité aux hautes altitudes n’était donc pas un
problème à cette époque. Du XVIème siècle au XVIIème siècle, une des villes les plus grandes du globe était la ville de
Potosi en Bolivie. Potosi se situe à 4070 mètres de hauteur et a été une des villes les plus importantes pendant une
période de l’histoire grâce à l’exploitation d’argent de la montagne surplombant la ville. Les hommes se sont donc
approprié le milieu montagnard pour pouvoir en exploiter les ressources.

De nos jours, les milieux montagnards sont toujours convoités mais les humains doivent s’adapter à certains
paramètres du milieu qui peut être hostile. Par exemple, à Toluca, une ville mexicaine se trouvant à 2660 mètres d’altitude,
les températures chutent d’une dizaine de degré lorsqu’il fait nuit. Afin de contrer ce phénomène, les habitants ont dû
trouver des tissus et des matériaux adéquats pour ne pas avoir froid la nuit. L’agriculture est également un secteur qu’il
faut adapter en fonction des milieux d’exploitations. Certaines cultures, comme l’orge et le sarrasin peuvent se faire en
haute montagne. En Asie, les pommes de terre poussent jusqu’à 4800 mètres. Le thé est cultivé dans les hautes
montagnes chinoises. Les cultures en terrasse est une manière d’exploiter le sol qui est très utilisé en zone de moyennes
montagnes. Les rizières est un exemple de culture en terrasse. L’approche des hommes à la montagne a changé au fil du
temps. En Italie, les milieux montagnards étaient ruraux, reculés et peu convoités, cependant, cela a changé au cours du
siècle dernier. La création de route, la démocratisation de la voiture et la montée du tourisme ont transformé les
montagnes italiennes. Dorénavant, ces espaces sont convoités, été et hiver, pour y pratiquer certaines activités comme le
ski ou la randonnée.

Conclusion

Finalement, les milieux montagnards ont longtemps abrité des civilisations humaines qui ont su s'adapter aux
défis de leur environnement unique. Ces populations ont développé des pratiques agricoles et des modes de vie
spécifiques, tout en faisant face aux contraintes du relief et aux conditions climatiques difficiles. Aujourd'hui, ces
communautés sont confrontées à de nouveaux défis, notamment le changement climatique, qui nécessitent une gestion
durable des ressources et une collaboration entre les acteurs locaux et internationaux pour préserver à la fois la
biodiversité montagnarde et le bien-être des populations locales.

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Bibliographie :

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● La Chaîne Météo. (s. d.). effet de foehn [Vidéo]. La Chaîne Météo.


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