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TABLE DES MATIERES RESUME I- GENERALITES SUR LES RESEAUX D'ASSAINISSEMENT ROUTIER Il- OUVRAGES D'ASSAINISSEMENT ROUTIER A. QUVRAGES D'ASSAINISSEMENT SUPERFICIELS a) Caniveaux profonds b) Fossés plats. ©) Bourrelets . Bordures B. OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT 1. Les buses. a) Fondation des buses b) Ouvrage d’extremité ©) Domaine d'emploi 2 Les dalots..... a) Fondation des dalots b) Ouvrages d’extrémité c) Domaine d'emploi des différents types de dalots CC. OUVRAGES DE RACCORDEMENT a) Regards b) Avaloires. D. OUVRAGES D’EVACUATION DES EAUX DE LA PLATE-FORME a) Descente d’eau b) Tétes de buses c) Raccordement d’une buse a une descente deau d) Raccordement d’une descente d’eau a un fossé E. AUTRES ECOULEMENTS. IIL- ETUDE HYDROLOGIQUE A. METHODES DETERMINISTES a) Syntheses régionales b) Méthode du GRADEX. ©) Formule de Mallet-Gauthier, Mac-Math B. METHODE RATIONNELLE IV.- DIMENSIONNEMENT HYDRAULIQUE DES OUVRAGES A. EVACUATION DES EAUX SUPERFICIELLES 1. Définition des réseaux. 2. Données extérieures au projet 3. Choix des natures d’ouvrage..... 4. Dimensionnement hydraulique des onvrages. B. RETABLISSEMENT DE L'ECOULEMENT NATUREL 1. Dimensionnement hydraulique: Méthode de DELORME. 2, Dimensionnement hydraulique: Méthode du contréle amont-aval a) Dalots 1. Régime a aval de fouvrage. 2. Régime dans Uouvrage b) Buses: ©) Débit limite pour le dimentionnement des buses V.- CONCLUSION ANNEXES Annexe | : Choix du type du fossé Annexe 2 : Influence de la charge du remblai sur les buses Annexe 3 : Calcul de la hauteur normale et critique pour les buses Annexe 4 : Rappel hydraulique Annexe 5: Graphes & tableaux & RESUME L'assainissement routier comporte, en fait, trois volets: 1 - La collecte et l'évacuation des eaux superficielles dans l'emprise de la route. Toute accumulation d'eau sur la chaussée favorise en particulier 'aquaplanage, augmente les projections d'eau par les véhicules et tend ainsi a diminuer la sécurité des usagers. De plus l'eau qui stagne en surface finit toujours par s'infiltrer. 2-La collecte et l’évacuation des eaux internes, c'est a dire la drainage l'eau. L'eau infiltrée provoque a plus ou moins longue échéance des désordres dans les couches de chaussée ou entraine une perte de portance du support. 3 - Le rétablissement des petits écoulements naturels. Des ouvrages de rétablissements bien congus et correctement exécutés permettent de se prémunir contre les inondations et contre les dégats causés aux différents ouvrages, notamment aux remblais routiers Le sujet traité est done dimportance, or les renseignements nécessaires a Vétablissement d'un projet d'assainissement figuraient jusqu’a présent dans différents documents parfois difficiles 4 exploiter, voire périmés. Dans ces conditions, il a paru ltile de rédiger une note qui fournisse sur l'ensemble de la question la méthodologie des études, les méthodes et les outils du dimensionnement Cette note constitue essentiellement une analyse critique des méthodes de calcul hydrologique et hydraulique utilisées pour le dimensionnement des ouvrages dassainissement routier au Maroc, En tenant compte des importances et des lacunes de chacune de ces méthodes, ce document propose au concepteur d'un projet routier, approche Ia plus pratique, pour éviter le surdimensionnement des ouvrages d'assainissement, et la plus adaptée aux caractéristiques des bassins versants du Maroc, en effet Pour le calcul hydrologique, c'est dire le calcul du débit de crue, la méthode rationnelle a fait preuve d'une bonne précision, car elle introduit le maximum de données spécifiques un bassin versant. Toutefois, une étude régionale préliminaire des données pluviomeétriques (intensité de pluie) pour tous le Maroc s'avére nécessaire afin de généraliser son utilisation. Pour le calcul hydraulique, la méthode de Delorme utilisée couramment dans le dimensionnement des ouvrages d'assainissement est une méthode qui engendre un surdimensionnement dans le calcul, Par conséquent la présente note fait restriction de son utilisation uniquement dans le cas des faibles écoulements (débit < 2,5m'/s) pour lesquelles on utilise des buses. Néanmoins, pour rendre le dimensionnement des buses @ plus précis un test sur la pente A utiliser pour 'ouvrage s'avére nécessaire( recherche de la pente critique). Pour les écoulements importants (debit > 2,5m"/s) la méthode de contréle amont et aval basée sur utilisation de la formule de Manning-Strickler et de l'équation de énergie critique a montré une grande précision dans le dimensionnement des dalots. Pour la simplification des calculs au concepteur, et lui éviter le recours aux abaques, des programmes sous EXCEL sont élaborés aussi bien pour les faibles et importants écoulements. e) ASSAINISSEMENT ROUTIER L- GENERALITES SUR LES RESEAUX D'ASSAINISSEMENT ROUTIER L'eau que les précipitations atmosphériques ont répandues sur la surface d'un terrain quelconque se retrouve devant quatre possibilités, a chacune desquelles elle participera plus ou moins selon la construction du terrain et l'état de I'atmosphére: rester sur place, s'évaporer, ruisseler sur la surface ou s‘infiltrer a travers celle-ci Lorsque le terrain en question est un trongon de route, alors toute submersion de celle-ci, par les eaux, a des conséquences dommageables, d’une part parce que cela constitue une géne, voire un obstacle 4 la circulation des véhicules, d’autre part parce que la submersion de la chaussée et des accotements entraine des dégradations dues aux écoulements (érosion,...). Les protections contre ces dégradations peuvent étre: — Directes: soit par augmentation de la résistance a I’érosion, ou par rectification réguliére des surfaces érodées (entretien); = Indirectes: par localisation du ruissellement dans des ouvrages étudiés spécialement pour écouler les eaux sans dégats: c'est le systéme dassainissement, constitué par un réseau d’ouvrages faisant l'objet de notre étude. IL- OUVRAGES D'ASSAINISSEMENT ROUTIER Le réle du réseau d'assainissement est de collecter les eaux superficielles ou internes et de les canaliser vers un exutoire, point de rejet hors de l'emprise routiere. II peut également contribuer au rétablissement d'un écoulement naturel de faible importance coupé par la route. A. Ouvrages d'assainissement superficiels Il s’agit des ouvrages placés en bordure ou au centre de Ia plate-forme de fagon 4 recueillir les eaux de rui element provenant de la pluie ou de la fonte des neiges. a) Caniveaux profonds Ce sont des ouvrages qui sont généralement construits dans des régions ou les pluies sont fortes, ou dans les sections ou la pente longitudinale est faible. La partie supérieure, paralléle a la surface de la chaussée, est constituée dune grille en acier ou d'une dalle a fente en béton armé. La hauteur des caniveaux est fixe, ou variable, pour faciliter 1’écoulement de !’eau. Leur debit capable étant trés faible, ils ne seront envisagés que dans le terre-plein central ou en bordures d’accotement, plus spécialement en zone urbaine. Pee ee eee eee @ b) —_Fossés plats Ce sont des ouvrages qui remplacent les caniveaux dans les régions ot Vintensité des précipitations atmosphériques est faible, et les sections ot la pente longitudinale est suffisante pour permettre un bon écoulement des eaux. Les fossés sont des petits canaux placés parallélement a la voie de circulation Ils constituent le procédé le plus simple pour recueillir toutes les eaux de ruissellement ayant une action directe sur la route . Ils permettent, lorsqu’ils sont assez profonds, dabaisser la nape phréatique. Pour étre efficace, un fossé doit étre bien entretenu (danger d’éboulement, entretien de la végétation, nettoyage du fond de fossé ), ainsi a chaque pente longitudinale on peut affecter un débit limite et une longueur de fossé au dela de laquelle il faut le revétir (voir annexe n° 1), La pente longitudinale des fossés doit atteindre au minimum 1 %; les fortes pentes doivent également étre évitées (risque d’érosion). Le radier devra étre revétu lorsque la pente longitudinale dépasse 8 10% On distingue, en général, deux types de fossés: ~ Les fossés extérieurs, destinés a collecter principalement les eaux provenant des I impulviums extérieurs; I ~ Les fossés latéraux, situés des deux cétés ou d’un seul cété de la route, destinés a collecter principalement les eaux de la plate-forme routiére et des zones attenantes (talus, bande d’arrét, etc..), Les fossés peuvent étre: ~ Triangulaires, confectionnés au grader; c’est le plus communément rencontré. Les pentes de talus sont en général % et 2/1 ou bien 2/3 et 3/2; ~ Rectangulaires, confectionnés par exemple a la niveleuse, a la pelle mécanique ou au ripper en terrain trés cohésif ou rocheux. ~ Trapézoidaux, confectionnés par exemple a la niveleuse ou 4 la pelle mécanique en terrain trés cohésif ou rocheux. Les pentes de talus peuvent étre 4 ou I/1 ou 3/2 suivant la stabilité du talus voire plus raide en terrain rocheux Les fossés importants peuvent constituer un danger pour la circulation (autoroute), ce qui améne dans de nombreux cas a les remplacer par une tranché drainante, ou a construire des fossés de section réduite, l'eau s”écoulant alors dans une canalisation souterraine. ©) Bourrelets . Bordures Ce sont des ouvrages situés en bordure de la chaussée ou de T’accotement. Elles servent de protection contre le ravinement des talus en guidant I’eau vers les avaloires. Les bordures servent également a l'aménagement des carrefours plans B. — ouvrages de franchissement Ce sont des ouvrages qui permettent a I’eau des fossés ou des écoulements naturels de passer sous la route et qui peuvent étre réparties suivant la classification suivante: - Les buses - Les dalots 1. Les buses Les buses sont des conduites sous chaussées de forme circulaire Elles peuvent étre réalisées suivant diverses techniques dont les principales sont ~_ Le mis bout 4 bout de tuyaux préfabriqués en béton armé ou non: - Lassemblage d’éléments métalliques; Le coulage de béton en place sue des coffrages circulaires obtenus en général par gonflement d’une membrane Les buses sont utilisées exclusivement dans des sections oit l'on dispose d'une €paisseur suffisante de remblais ( un minimum de 0.8 métre de remblai est nécessaire au-dessus de la buse), et peuvent étre utilisées avec des hauteurs de remblais élevées (voir annexe n° 2), A fin de permettre le nettoyage ou le curage des buses obstruées partiellement par le dépdt de sédiments et de pierres charriés par les eaux, il est conseillé de ne jamais adopté de diamétres inférieurs a 0.8 métre. Les débits admissibles sont donc variables et peuvent étre trés élevés dans le cas dune batterie de plusieurs buses de grand diamétre, quand la topographie du site permet un tel dispositif. a) Fondation des buses Dans tous les cas, certaines précautions sont a prendre pour assurer le contact entre la conduite, ainsi constitu, et le sol en place. Ces précautions consistent généralement en la réalisation d’un berceau en gros béton (cas des buses en béton armé) ou d'un bloc technique en terre sélectionné (cas des buses métalliques). Si ces précautions ne sont pas prises, le sol situé sous la buse est détrempé par les eaux, qui s’échappent a travers les joints et céde sous I’action répétée des véhicules @ b) —_ Ouvrage d’extrémité Les buses sous remblai comportent en général une téte amont destinée a protéger le remblai contre I’érosion due a la mise en vitesse de l’eau a l’entrée de la buse. Il est courant, dans le cas des buses métalliques, de remplacer les ouvrages de téte par une prolongation de la buse. ¢) Domaine d’empl En site compressible, il est difficile de réaliser une fonction rigide qui ne risque pas de se rompre; il est alors préférable de mettre en place une buse métallique (qui peut tolérer une certaine déformation ), assise sur une fondation en matériaux sélectionnés. En site rocheux, la buse en béton peut étre posée sans précaution particuliére, alors que la buse métallique, qui ne supporte aucun point dur en formation, nécessite V’excavation du rocher et son emplacement par du déblai Malgré les avantages que présente les buses métalliques en terrain compressible, elles ne sont que peu utilisées du fait de leur coat élevé. Ainsi, une subdivision de travaux public bien organisée a tout avantage a utiliser les buses en béton pour ses travaux programmables. Toutefois, il est bon qu'elle ait en réserve quelques buses métalliques pour des interventions d’urgences ( rétablissement rapide d’une voie de communication aprés coupure ). & Les dalots Les dalots sont des ouvrages, sous chaussée, section rectangulaire qui permettent, comme les buses, d’assurer le passage d’eau sous la chaussée. Ils sont constitués par deux murs verticaux, les piédroits, sur lesquels repose une dalle en béton armé continue ou constitué par la juxtaposition d’éléments préfabriqués. Les piédroits sont fondés soit sur deux semelles distinctes, soit sur une semelle unique, le radier général Les dalots sont des ouvrages qui ne nécessitent aucun remblai, IIs ne peuvent en général admettre qu'une faible épaisseur de remblai ( de l’ordre d’un ou deux metres), 4 moins d’étre spécialement calculés pour les surcharges. Les principaux types de dalots sont: - Les dalots ordinaires: dans lesquels les piédroits sont en gros béton ou en magonnerie, et qui peuvent étre fondés soit sur des semelles en béton ou en béton armé, soit sur un radier général en béton armé: ~ Les dalots cadres: dans lesquels la dalle, les piédroits et le radier constituent une structure rigide en béton armé (cadre); 9 - Les dalots portiques: qui sont analogues au dalots cadres mais n’ont pas de radier. Les dalots cadres ou portiques consomment moins de béton que les dalots ordinaires, mais leur exécution est plus difficile. a) Fondation des dalots Les fondations des dalots sur semelles distincts ne sont 4 adopter que dans le cas de terrain résistant et non affouillable ( rocher, roche décomposée, argiles sableuses résistant a I’érosion, argiles raides). Par contre en cas de terrain peu résistant ou affouillable, le radier général est nécessaire. b) — Ouvrages d’extrémité Les ouvrages d’extrémité des dalots sont analogues ceux des buses en béton Dans le cas des ouvrages sur radier général, celui-ci peut étre prolongé de fagon a servir également de fondation aux murs de téte. En terrain affouillable, le radier doit étre protégé a l'amont et surtout a aval par des parafouilles, et si nécessaire, le fond du lit au dela du radier doit étre tapissé d’enrochement pour éviter qu’un trou ne se forme juste devant le parafouille. ©) Domaine d’emploi des différents types de dalots Les dalots sont, en général, adoptés pour des débits élevés Les dalots ordinaires, sur semelles séparés, conviennent particuliérement au cas de petits franchissements (moins de 2 métres de haut et de 2.5 métres de portée) sur terrain rocheux ou non affouillable. Les dalots ordinaires, sur radier général, conviennent au cas des franchissements de cette taille lorsque le terrain n’est pas résistant ou qu'il est affouillable. Les dalots cadres conviennent surtout aux franchissements plus importants ( a partir de 1.5 métres de hauteur et 2 métres d’ouverture); on peut, en cas de site rocheux, les remplacer par des dalots portiques. GC. Ouvrages de raccordement Les ouvrages de raccordement sont situés 4 chaque point de ramification, de rejet ou de changement de nature d'ouvrages, se sont des ouvrages qui assurent la transmission des eaux recueillies par les ouvrages de collecte vers les dispositifs d'évacuation situés hors de la plate-forme. a) Regards lls peuvent étre préfabriqués en cas de répétition ou coulés en place. Il existe différentes formes: ronde, carrée, rectangulaire. @ Ils sont situés soit au point de changement de direction ou de diametre d’une buse, ou tout simplement en section courante pour respecter les normes imposées par Ventretien. Ils se composent d’un radier, profilé de murs et d’une téte. On distingue deux types de regards: - Regard de contréle et d’entretien sur drain; ~ Regard sur canalisation. by) Avaloires Les avaloires sont généralement associés 4 un regard auquel ils transmettent Veau. La face supérieure présentera des pentes suffisantes pour faciliter Vengouffrement des eaux. La grille de couverture, destinée a retenir les débris éventuels, doit pouvoir supporter la roue d’un véhicule, sinon étre protégée suffisamment. D. — Ouvrages d’évacuation des eaux de la plate-forme a) Descente d’eau Elles sont destinées a évacuer les eaux de ruissellement, provenant de la chaussée et de ’accotement, vers les pieds de talus de remblais ou des fossés de créte des talus de déblai vers des avaloires ou des caniveaux situés en bordure de plate- forme. Elles doivent canaliser l'eau pouvant s’écouler sur le talus, pour éviter tout ravinement. Elles peuvent étre coulges en place ou préfabriquées. Elles sont en général en béton. Il est parfois réalisé des descentes, en P.V.C ou en amiante ciment, enterrées dans le talus, mais l’entretien et le contréle en sont difficiles. b) —Tétes de buses Elles permettent de protéger I’extrémité d’une buse contre l’obstruction des terres provenant de I’érosion ou de I’affaissement des talus. Elles sont constituées d’un radier et de murs retenant les terres. c) _ Raccordement d'une buse 4 une descente d’eau Il peut étre intéressant de profiter d’une méme descente pour évacuer eau provenant d’une traversé sous plate-forme et celle recueillie par les bourrelets ou les bordures situés en bord d’accotement. L’ouvrage de raccordement sera constitué d'une téte de buse construite sur la descente d’eau. @) d) Raccordement d’une descente d’eau a un fossé Cet ouvrage sert a briser la vitesse de l’eau provenant de la descente et sera construit de préférence avant celui-ci pour lui servir de butée. E. Autres écoulements Les circulation d'eau, superficielles ou internes, qui ont lieu dans le profil en travers de la route sont généralement prises en compte dans les projets, mais on oublie fréquemment les circulations d'eau qui se produisent longitudinalement, notamment sous chaussées. Une chaussée n'est en effet jamais imperméable méme si l'on fait (et il le faut) tout pour qu'elle le soit. Si le profil en long en déblai présente une pente importante, la couche de forme, ou_une couche de chaussée peu compacte peut étre alimentée en eau par les infiltrations a travers la chaussée, 1a bande d'arrét, le terre-plein central des résurgences. Un écoulement longitudinal se produit alors sous la chaussée et des dégradations apparaissent vite aux endroits ou Veau s'accumule (passage déblai - remblai ou obstacles divers) Le méme phénoméne d'écoulement longitudinal peut se produite en remblai sous une chaussée ayant une pente longitudinale importante. Ses dégradations apparaissent au niveau des culées des passages inférieurs, zones ot le remblai est dailleurs plus difficile 4 compacter UL- ETUDE HYDROLOGIQUE ‘ Pour déterminer les débits de crue a redouter aux traversées de réseaux routiers, pour différentes périodes de retour, par des Oueds dont la superficie des bassins versants est moyenne ou petite, deux approches sont utilisées — Une approche statistique: Elle est basée sur des données hydromeétriques s'étendant sur une période suffisamment longue (une vingtaine d'années d'affilée au minimum), est pratiquement déconseillé vue l'utilisation des séries de taille grande et aussi vue la nécessité des tests d'ajustements, cela rend la méthode non adéquate de point de vue pratique - Une approche déterministe: elle est basé sur l'utilisation des formules empiriques simples. En effet, la genése d'une crue reléve de facteurs extrémement nombreux, climatologie, topographic, géologie, pédologie, morphologie, couverture végétale, occupation des soles, etc. Pourtant, sur un bassin versant donné, certain de ces facteurs ont un effet secondaire sur les crues, d'autres jouent un rdle déterminant, Pour cette raison, les chercheurs ont éliminé les facteurs négligeables pour ne retenir que les facteurs primordiaux dans la formation des crues, facteurs qu’ils ont tenté de relier avec les caractéristiques des crues observées sur les bassins versants étudiés. Il en résulte aussi des méthodes et des formules plus au moins complexes suivant le nombre de facteurs pris en compte. Dans ce qui suit on va présenter quelques exemples de ces méthodes. A. Méthodes déterministes a) Synthéses régionales Cette synthése des débits maximaux définis 4 partir de observation, devra mettre en évidence les relations existant entre les débits décennaux QLO et les divers facteurs influents a savoir: — La superficie du bassin versant: Elle s‘obtient en tragant les limites du bassin versant sur une carte & grande échelle, ou sur des photographies aériennes, et en planimétrant la surface ainsi délimitée. On peut également procéder un lever topographique, sommaire, du contour du bassin versant; - La pente caractérisant le relief: L’évaluation de la pente nécessite la connaissance du profil en long du bassin versant; II est facile d’obtenir celui-ci sur une carte en courbes de niveau ou par lever topographique; @ - Le degré de perméabilité du bassin versant: Représenté par le coefficient de tuissellement qui varie en fonction de la surface et de la pente du bassin versant; ~ La pluie décennale caractéristique: Cette étude conceme les débits de pointe de crues qui, lorsqu’ils n’étaient pas directement observés, ont été calculées a partir du débit journalier maximal et du coefficient moyen K = Qmax / Qj L’analyse de ces débits décennaux montre qu’ils peuvent étre reliés a la superficie du bassin versant (S) par I’équation: Qito = Aro* S* Dans laquelle: @: constante Al0: facteur régional intégrant linfluence de la précipitation et le degré de perméabilité du sol Cette synthése conduira a la construction d’un abaque en échelle logarithmique, dans lequel on a reporté les débits décennaux Quo en fonction des surfaces des bassins versants Si . En prenant pour I’exposant «Ia valeur de 0.75, celui-ci conduit a des valeurs homogenes de: Aw=Qio/ S* Exemples: sur un méme basin versant, imperméable 4 s imperméable et de trés fortes pluviosités: - 075 Qio = 16*S Sur un méme basin versant, '% imperméable a perméable, et de trés faibles P Pe pluviosités 075 Qio=0.5*S B) Méthode du GRADEX Cette méthode repose sur le fait qu'au dela des plus fortes crues, qui ont pu étre observées en quelques dizaines d’années sur un bassin versant, tout supplément de pluie provoquera un supplément égal de ruissellement. II en résulte que la fonction de répartition des débits extrémes a pour direction asymptotique la droite de répartition des pluies extrémes, a condition de prendre un intervalle de temps t, commun pour le volume de pluie et le volume de I’écoulement, qui soit de l’ordre de grandeur du temps de concentration du bassin versant. @ — Le degré de perméabilité du bassin versant: Représenté par le coefficient de ruissellement qui varie en fonction de la surface et de la pente du bassin versant; - La pluie décennale caractéristique: Cette étude conceme les débits de pointe de crues qui, lorsqu’ils n’étaient pas directement observés, ont été calculées a partir du débit journalier maximal et du coefficient moyen K = Qmax / Qj. L’analyse de ces débits décennaux montre qu’ils peuvent étre reliés a la superficie du bassin versant (S) par l’équation Qio = Aw* Ss te Dans laquelle: a: constante Al0: facteur régional intégrant I’influence de la précipitation et le degré de perméabilité du sol Cette synthése conduira a la construction d’un abaque en échelle logarithmique, dans lequel on a reporté les débits décennaux Quo en fonction des surfaces des bassins versants Si. En prenant pour I’exposant o la valeur de 0.75, celui-ci conduit a des valeurs homogénes de: Ato =Quo/ S* Exemples: sur un méme basin versant, imperméable a 4 impermeable et de trés fortes pluviosités Qo = 1645S °R Sur un méme basin versant, % imperméable perméable, et de trés faibles pluviosités Quo= 0.5 +89 B) Méthode du GRADEX Cette méthode repose sur le fait qu'au dela des plus fortes crues, qui ont pu étre observées en quelques dizaines d’années sur un bassin versant, tout supplément de pluie provoquera un supplément égal de ruissellement. Il en résulte que la fonction de répartition des débits extrémes a pour direction asymptotique la droite de répartition des pluies extrémes, a condition de prendre un intervalle de temps t, commun pour le volume de pluie et le volume de I’écoulement, qui soit de l’ordre de grandeur du temps de concentration du bassin versant. Les pluies maximales annuelles ou saisonniéres tombés au cours dune durée t suivent généralement une loi de répartition de Gumbel. La pente de la droite de Gumbel, g(t) est appelé « Gradex ». Dans une région climatique donnée, les Gradex des divers _postes pluviométriques sont peu différents les uns des autres, et le Gradex de Ia pluie moyenne sur le bassin est égal a la moyenne des Gradex des divers pluviometres. Ayant calculé le Gradex de la pluie g(t) (en mm/Ay de Gumbel ), et la valeur K() sachant: K(t) = Moy (Qmax / Qt) on en déduit le Gradex des débits maximaux is gQmax = 55x79) x k() avec S: superficie du bassin versant en Km2; t: temps en heures. On amorce la courbe de répartition statistique des Qmax annuels ou saisonniers sur un graphique de Gumbel. On peut extrapoler cette courbe en sachant qu’elle posséde une asymptote de pente gQmax . On peut aussi effectuer une extrapolation linéaire en prenant en compte la droite de pente gQmax qui passe par le débit décennal. c) Formule de Mallet-Gauthier, Mac-Math * Mallet-Gautier La méthode de Mallet Gauthier s'applique 4 des grands bassin (> 100 ha), elle séécrit sous la forme: 2K log(1+aH) * Qt: Débit décennal en m3/s. H: Hauteur moyenne annuelle de pluie en mm A: Superficie du bassin versant au Km2. L: Longueur du drain principal au Km T: Période de retour égale a 10 ans. Les pluies maximales annuelles ou saisonniéres tombés au cours d'une durée t suivent généralement une loi de répartition de Gumbel. La pente de Ia droite de Gumbel, g(t) est appelé « Gradex ». Dans une région climatique donnée, les Gradex des divers _postes pluviométriques sont peu différents les uns des autres, et le Gradex de la pluie moyenne sur le bassin est égal 4 la moyenne des Gradex des divers pluviométres. Ayant calculé le Gradex de la pluie g(t) (en mm/Ay de Gumbel ), et la valeur K(t) sachant: K(t) = Moy (Qmax / Qt) on en déduit le Gradex des débits maximaux: max = = x— x g(t) x k(t gQmax = 35x * 8) (1) avec: S: superficie du bassin versant en Km2; t: temps en heures On amorce la courbe de répartition statistique des Qmax annuels ou saisonniers sut un graphique de Gumbel. On peut extrapoler cette courbe en sachant qu’elle posséde une asymptote de pente gQmax . On peut aussi effectuer une extrapolation linéaire en prenant en compte la droite de pente gQmax qui passe par le débit décennal. ¢) Formule de Mallet-Gauthier, Mac-Math * Mallet-Gautier La méthode de Mallet Gauthier s'applique des grands bassin (> 100 ha), elle siécrit sous la forme i+ Llog T—log A |= Q, K log (1+ aH) Qt: Débit décennal en m3/s. H: Hauteur moyenne annuelle de pluie en mm A; Superficie du bassin versant au Km2. L: Longueur du drain prineipal au Km T: Période de retour égale 10 ans. © K: Coefficient de ruissellement variant de 0.5 a 5, en prendra K=2 (faible pente du terrain naturel). a: Coefficient variant de 20 4 30, en-prendra a=20. * Mac-Math Pour les petits bassins versants ( < 100 ha ), on utilise la formule dite de Mac- Math suivante: Dak Peis eo Q: Débit 4 évacuer en I /s, A: Surface du bassin versant en ha. I; Pente moyenne du bassin versant en milliéme. P: Hauteur de pluie maximale tombée en 24 heures sur le bassin versant. K: Coefficient dépendant de la topographie du bassin versant. Au Maroc ces formules sont trés utilisés dans le calcul hydrologique vu leur simplicité. Cependant, et pour des projet de grande importance, il faut éviter sont utilisation. En effet, il faut rappeler que ces formules ont été établies pour les oueds Algériens sans introduction de nouveau coefficients aux oueds Marocains. Elles sont d'une utilisation difficile du fait de l'incertitude qui pése sur la valeur des coefficients a et K. Le K utilisé est cité comme variable de 0.5 a 5, et a de 20 4 30. Si, done, K est compris entre 0.5 et 5 est probablement valable pour les oueds algériens il faudrait certainement le corriger pour utiliser ces formules au Maroc. En conclusion, vue l'incertitude que présente les méthodes précédentes et en attendant I'établissement de formules valables pour Ihydrologie Marocaine il est conseiller d'utiliser Ia méthode rationnelle comme méthode adéquate, jusqu'a présent, pour le calcul du débit de crue. B. Méthode Rationnelle La méthode rationnelle peut s’appliquer 4 des petits cours d’eau ( bassin versant < 100 Km2), sur lesquels on dispose d’enregistrement de la pluie en au moins un pluviographe, et d’enregistrement des débits pendant 2 ou 3 ans. La formule rationnelle s’écrit: Qmax F = C x Ite) x 36 oil: QmaxF: débit maximal de fréquence F, en m3/s; OD) s : Surface du bassin versant, en Km2; K(te) : intensité moyenne de la pluie de fréquence F, en mm/h, pendant le temps de concentration te; 3.6 : constante d’homogénéisation des unités; coefficient de ruissellement. Temps de concentra: On appelle temps de concentration le temps que met la goutte tombée a Vextrémité du bassin versant, située a la plus grande distance de l'exutoire, pour arriver jusqu'a ’exutoire. Ce temps dépend principalement de la longueur, de la pente, de la couverture végétale et de lintensité du ruissellement. Le temps de concentration peut étre calculé par l'une des formules classiques Kirpich : 7 3 Avec Te: temps de concentration en mn; L: distance en métre entre l'exutoire et le point le plus éloigné du bassin; H: dénivelée en métre entre l'exutoire et le point le plus éloigné du bassin. VS 0.108 x Shoe j avec § : Superficie du B.V en Km? VPini my Turrazza: Te L: distance en metre entre lexutoire et le point le plus éloigné du bassin: * Coefficient de ruissellement: On appelle coefficient de ruissellement le rapport entre la quantité d’eau tombée et celle qui ruisselle effectivement a la surface du sol. Ce rapport est égal a 1 dans te cas, par exemple, d’une dalle en béton bien lisse et en pente. Il serait égal a zéro dans le cas d'un sol taillé en terrasses équipées de diguettes pour retenir l'eau Le coefficient de ruissellement varie beaucoup suivant la nature du sol. Il varie également avec la surface et la pente du bassin versant, car si I’écoulement est long ( grand bassin versant et pente faible), une plus forte proportion de la quantité d'eau tombée disparait par infiltration ou évaporation. Le tableau, suivant, donne des ordres de grandeurs du coefficient de tuissellement pour diverses catégories de terrains © Valeur de C Patits bassin de 0.8 10 ha présentant une pente Bassins moyens de 10 8400 ha Nature de la couverture végétale Moins de Delos | Plusde | Monsde ] Desa |Del0a] Plusde 5% 10% | 30% | 30% 5% tov | 30% | 30% Plates formes et chaussées de routes,| 0.95 : : : m . . ; Terrains dénudés, ou a vegetation ccouvrante Terrains déja——attaqués. = par| 0.80 08s 09 = 095,07] OTS 8D OBS erosion Labours frais. Cultures couvrante, ceréates hautes. Terrains de parcours, chiendent ras 07s 080 08502 060M petite brousse dense, Savane a sous- bois. Prairies Brousse dense, Savane a sous-bois. 070. 075 ogo 08s 030% a. Foret ordinaize en futaie, sousbos touftus. 0.30 oso 060 am 013 __ 020 0250.40 Grande forét primaire 0.20 025030 040.15 OSS * Courbes intensité - durée fréquence (1.D.F.) Cette courbe est obtenu partir des données pluviométriques enregistrés aux stations pendant les jours de plus forte pluviométrie au cours du mois le plus pluvieux de chaque année. Or, une averse d’orage comme une pluie de plus long durée sont des phénoménes naturelles dont le caractére aléatoire ne permet 4 aucune loi mathématique de les définir. La plus part des mesures faites, montre que l'intensité maximale de pluie n'est observée qu'au début de l'averse alors que les collecteurs sont peu remplies, et que Tintensité diminue assez rapidement aprés la période d'intensité maximale, aussi elle augmente lorsque la fréquence d'apparition annuelle d'une telle intensité de pluie diminue (exemple :voir graphe n° | en annexe). Ainsi, et partir des données pluviométriques relevées pour nombreuse stations du globe terrestre, les études ont pu montrer Ia validité des lois de "Montana" dont la formule s‘écri avec: I (te,T) =a (7). te! te = le temps de concentration. T = période de retour a (T) et b (T) sont des parameétres chercher. @&) Au Maroc, une étude pluviométrique appliquée sur onze stations montre que les. lois de Montana, s'appliquent bien (voir tableau n°1 en annexe). Toutefois, cela ne suffit pas pour généraliser la formule pour tous les stations marocaines. D'oit une étude approfondie dans ce sens s'avére importante pour mieux utiliser la formule rationnelle et cela avec une précision convenable. Remarque: En plus des lois de Montana qui sont trés utilisés en France, d'autres formulation donnent des résultats satisfaisants, elles sont appliquées surtout pour les bassins versant Américains, et sui sont: a(T) .1)= aa et Saws i(t,7) Tay @ IV... DIMENSIONNEMENT HYDRAULIQUE DES OUVRAGES A, Evacuation des eaux superficielles D’une maniére générale, le tracé du réseau d’assainissement et le choix des ouvrages doivent s’appuyer sur les deux principes de bases suivant: ~ Utiliser au maximum des ouvrages superficiels dont les coats, d’investissement et d’entretien, sont plus faibles que ceux des ouvrages enterrés; ~ Rejeter les eaux hors de la plate-forme, afin de diminuer les débits a transiter. Dans ces conditions, la démarche consiste a définir le type de réseau nécessaire pour chaque section homogéne du projet, et en tenant compte des données externes au Projet, 4 choisir les types d’ouvrages constituant chaque réseau, et, en fin, le Dimensionnement hydraulique consiste, en fait, a vérifier que les ouvrages choisis conviennent. 1. Définition des réseaux Elle nécessite de relever A partir du tracé en plan et du profil en long des sections homogénes susceptibles d’étre équipées du méme type de réseau. Ces sections peuvent étre réparties comme suit ~ Section en déblai et celle en remblai élevé; ~ Section en dévers et celles en introduction ou en suppression de dévers; ~ Section ou il existe un terre-plein central non revétu; ~ Les remblais qui regoivent en créte de talus des apports d’eau importants provenant du terrain naturel Les caractéristiques a relever sur le terrain portent sur ~ Les surfaces (ou largeurs), la pente et le coefficient de ruissellement des différents éléments de la plate-forme et des talus: ~ Les origines (exutoires) et les extrémités (point de rejet) des réseaux; Les emplacements des liaisons transversales imposées par le tracé (passage inférieur, changement de dévers, interruption de terre-plein central,...ect); ~ Les points haut et bas, les changements de pente, la pente du fil d’eau des ouvrages et la pente du projet; - La pente du terrain naturel en limite d’emprise. @ 2. Données extérieures au projet Ils concernent: ~ Les données pluviométriques de la zone d’étude, notamment la courbe intensité durée de pluie pour une fréquence donnée; - L’emplacement, le débit admissible des exutoires et les contraintes liés au rejet des eaux hors de la plate-forme. Il est utile & ce stade d’évaluer approximativement le débit issu de la plate- forme afin de le comparer aux possibilités des exutoires, ce qui permet d’orienter le choix des ouvrages. Pour évaluer ce débit on utilise la formule rationnelle qui s’écrit comme suit: W=1/3600 C2 TA avec Q Débit(I/s); C __ : Coefficient moyen de ruissellement de la plate-forme; I Intensité (mm/h) de I’averse de durée de 15 minutes pour la fréquence choisie; A Section (m’) de la plate-forme. 3. Choix des natures d'ouvrage Pour le choix d’un ouvrage d’assainissement routier, on doit tenir compte dimpératifS divers, savoir la sécurité, l’entretien, le cotit, ..etc et les contraintes hydrauliques. Contraintes hydrauliques: La connaissance de l’ordre de grandeur du debit a évacuer permet d’éliminer les ouvrages insuffisants (ou surabondants). En outre, pour les ouvrages superficiels, il faut opérer un choix entre les ouvrages revétus et les ouvrages engazonnés, En effet un ouvrage revétu est nécessaire lorsque: - La pente moyenne de |’écoulement est inférieure 4 1 %; ~ Quelle que soit la pente, les infiltrations sont inacceptables; — La pente est telle que la vitesse de l’eau est susceptible d’entrainer une érosion. 4. Dimensionnement hydraulique des ouvrages Le débit maximum de ruissellement pour une averse de fréquence donnée est calculé par la formule rationnelle Q=1/3600*C*1*A avec Q _ : Débit(W/s); c Coefficient moyen de ruissellement de la plate-forme; I: Intensité (mnv/h) de averse de durée de 15 minutes pour la fréquence choisie; A Section (m’) de la plate-forme. Ce debit va étre comparé au « débit capable » de l’ouvrage choisi a priori. Le débit capable Qe de louvrage est donné par la formule de Manning- strickler. II s’écrit comme suit Q.=1000*K*Ry *p%*S (V/s) avec K coefficient de rugosité de Manning-strickler; Ri rayon hydraulique, Ry = section mouillée(m?) / périmetre mouillé (m); Pp gradient hydraulique de I’écoulement ou pente de louvrage (mim); Ss : section mouillée de I’ ouvrage (m’). Dans ce qui suit on présentera les expressions de Ry; et S de quelques ouvrages élémentaires d’assainissement * Fossés triangulaires: P= (LI? +h’) 0.5 + (L2? +h’) 0.5 S=0.5*h*(L1+L2) RH = S/P Conditions relatives a la sécurité des usagers: WLI<1/6 et W/L: /4 ouh/L1<1/6 et WL2<1/4 * Fossés trapézoidaux: () P=L3+(LI? +h?) 0.5 + (L2? +h?) 0.5 S=0.5*h*(L+L3) RH=S/P Conditions relatives a la sécurité des usagers: WLI<1/4 et WL2<1/4 ou W/LI<1/6 et W/L2<1/3 * Caniveaux S=1*h RH *h/(1+2*h) * Bourrelets. Bordures Les dimensions sont en métres. B. Rétablissement de I'écoulement naturel Ces rétablissements hydrauliques constituent une contrainte importante, notamment sur le profil en long, il importe donc de s‘en préoccuper des le début des études. On peut distinguer trois cas d'interaction entre un cours d'eau et la route: - Tempiétement du tracé dans le champ d'inondation (lit majeur d'un cours d'eau important; ~ le franchissement de cours d'eau dont la superficie du bassin versant n'excéde pas une centaine de kilométres carrés; — le franchissement- d'un cours d'eau important, ou qui pose des problémes hydrauliques spécifiques. Pour des raisons économiques, les ouvrages rétablissant ces petits écoulements sont le plus souvent prévues avec un débouché inférieur a la largeur du thalweg, mais il convient toujours de déterminer dans quelles conditions de hauteurs d'eau (a l'amont) et de vitesse vont étre évacuées Jes crues correspondant au débit du projet Cest en effet la hauteur d'eau amont, plus que le débit, qui permet de caler le profil en long, de prévoir le niveau des protections éventuelles et dapprécier Vimpact de ouvrage sur l'environnement Pour déterminer cette hauteur d'eau, il est essentiel de connaitre le régime de écoulement résultant de l'ensemble thalweg amont - ouvrage - thalweg aval @ La méthode Ia plus utilisée pour dimensionner les ouvrages d'assainissement est celle de Delorme. 1. Dimensionnement hydraulique: Méthode de DELORME La formule de Delorme s‘écrit. Qe = 1,23 D2,5 pour les buses Qe = 1,5 B H4/3 pour les dalots Qe — : débit critique a évacuer'en m3/s; D _ : diamétre de la buse en m; B _ : largeur du dalot en m; H hauteur du dalot en m Pour les écoulements importants cette formule néglige [influence de écoulement a l'aval de ouvrage sur I'écoulement dans louvrage. Crest pourquoi le recours au calcul a la méthode du contréle amont et aval slavére trés nécessaire pour le dimensionnement des ouvrages d'assainissement. 2 Dimensionnement hydraulique: Méthode du contréle amont- aval a) Dalots La méthode de dimensionnement exposée ici consiste a choisir un ouvrage, sa pente, puis a vérifier sa capacité et la compatibilité de la hauteur d'eau amont obtenue avec la hauteur d'eau admissible (profil en long, riverain ete..) La recherche du régime d'écoulement dans l'ouvrage, ainsi qu’a aval de celui- ci, se fait par comparaison des hauteurs normales et critiques. — hauteur normale > hauteur critique > régime fluvial = contréle aval — hauteur normale régime torrentiel = contréle amont — hauteur normale = haute ur critique > régime critique instable a éviter a prior. On détermine ensuite 1a hauteur d'eau dans l'ouvrage. puis la hauteur deau amont correspondant au débit de projet. Régime a l'aval de Vouvrage~» Si on assimile le lit du cours d'eau 4 un trapéze, alors d'aprés l'équation de Manning-Strickler la hauteur normale a l'aval de l'ouvrage h, se calcule par I'équation suivante Q=KP?RH3S, avec: Sin = hy (B+m*h,) : la section mouillé B+2h,Ji+me : le périmétre mouillée, RH =S,/P,: le rayon hydraulique K _ : coefficient de rugosité du talweg K = 33.33; P _: pente du talweg, B _: largeur du fond de la section. m : la pente de la section trapézoidale du lit de cours d'eau. Si m=0, c'est a dire le lit du cours d'eau est rectangulaire,alors l'équation de Manning- Strickler devient: h, la hauteur critique 4 aval de louvrage h, est calculée a partir de I'équation de I'énergie selon expression: QB + 2mhe) g((B + mheyhe] Pour un lit du cours d'eau rectangulaire(m=0),l'équation devient h, ~ Si hn > he, régime fluvial, h aval ~ Sihn = 0 K _ ~: coefficient de rugosité de l'ouvrage, K = 67; P’ : pente de l'ouvrage; b _: largeur de l'ouvrage(dalot), oo: 1 [fo Et fe [2) Vg Vo) ~ Si yn > ye, régime fluvial dans l'ouvrage: contréle aval, dans ce cas la ligne d'eau dans le dalot dépend du niveau aval haval déterminé précédemment. a) h aval < ye: Le théoréme de Bemouilli, appliqué entre deux sections voisines a lentrée du dalot (1) et (2), permet d'’écrire: 1, (charge a l'amons) + pertedech arge et V, est la vitesse a l'entrée du dalot. Les pertes de charge (p.d.c) par rugosité entre cés 2 sections sont négligées par rapport a la perte de charges singuliére due a l'entonnement qui s'écrit Ae 2g pd.c=Ke Ke coefficient dépendant de la forme de I'entrée, Ke = 0,4 (pour les dalots). On peut négliger ——, car la vitesse dans louvrage est généralement trés 2g supérieure A celle a l'amont.

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