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5 Psychosomatique NRS
5 Psychosomatique NRS
Dr Gharbi
PLAN
I. Introduction
II. Définitions
III. Psychopathologie des troubles psychosomatiques (quelques pistes)
IV. Quelques exemples de manifestations psychosomatiques ou à participation
psychosomatique, fréquentes chez le nourrisson
1. Troubles du sommeil
2. Troubles alimentaires
3. Symptomatologie digestive
4. Symptomatologie respiratoire
5. Symptomatologie cutanée
I. Introduction
L'être humain est un tout : le corps (le somatique) et la psychisme (la vie affective) sont
étroitement liés et influencés l’un par l’autre.
-Des modifications émotionnelles ou une souffrance psychique peuvent avoir un impact
visible, ou parfois plus masqué, sur le corps ; et qu’à l’inverse, une souffrance ou un
dysfonctionnement physique peut avoir une incidence immédiate sur le « moral »,
l’affectivité.
-Lorsqu’une émotion ou une problématique n'est pas « digérée psychologiquement »,
tout peut se passer comme si elle était inconsciemment « redirigée » vers le corps pour
se manifester physiquement.
II. Définitions
Le corps de l’enfant et les manifestations corporelles qui s’y rattachent, sont très liés :
- aux interactions avec son entourage
- et avec les manifestations des troubles psychiques précoces.
Les conflits psychiques et les difficultés d’interactions du nourrisson et du jeune enfant
avec l’environnement s’expriment souvent par des manifestations somatiques : certains
auteurs ont pu dire que « le nourrisson est un être essentiellement psychosomatique ».
_ Les manifestations psychosomatiques du nourrisson et du jeune enfant sont
également très liées au stade de maturation psychologique : certaines manifestations
psychosomatiques apparaissent préférentiellement à certaines périodes de l’évolution
psychologique de l’enfant.
2. Des souffrances par conflit (aigu ou ancien) : conflit entre les besoins et les désirs
de l’enfant et ceux de son entourage, mais aussi conflit interne (ex. : un enfant
peut être pris à la fois dans des mouvements d’amour et de haine).
1. Troubles du sommeil
A. Insomnies du premier trimestre
1. Insomnies communes
1-1- Clinique :
Elle se caractérisent par des réveils fréquents avec peur . Elles peuvent apparaitre
précocement dès les premières semaines ou , le plus souvent , au cours du 2 ème ou 3ème
mois .elles peuvent retentir de façon importante sur l'ensemble de la vie .
1-2- psychopathologie
Dune façon générale , l'insomnie de l'enfant apparait comme la conséquence dune difficulté
pour l'enfant a établir une aire transitionnelle enter sa mère et lui , aire dont l’établissement est
nécessaire à la mise en place du sommeil et à l’endormissement.
Plusieurs comportement de la mère peuvent induire une insomnie :l’anxiété et une grande
ambivalence inconsciente envers le bébé (la mère réveille fréquemment son bébé pour vérifier
que tout va bien )
une sur stimulation de bébé visant à vérifier les compétences et les performances de
celui-ci
1-3-Conduit à tenir
2. Insomnie grave
2. Troubles alimentaires
A. MERYCISME
1- Définition :
Le mérycisme survient lorsque l’enfant est seul ou se croit seul . l’enfant parait alors
entièrement absorbé dans son activité, son regard est vide , il semble être dans un état
de retrait , abandonnant toute autre activité , comme étranger au monde extérieur .
2-Bilan
la constatation d’un mérycisme chez le nourrisson doit faire pratiquer un bilan qui comportera
;
3 _PRONOSTIC
B. ANOREXIE MENTALE
1_Définition
Il s’agit d’une restriction alimentaire volontaire ,alors que la sensation de faim est
conservée .cette dernière disparait uniquement dans les formes grave ,on retrouve soit
une sélection des aliments ,soit de comportement délibérés d’opposition à la
nourriture .
L’anorexie mentale est le plus fréquent des troubles alimentaires du nourrisson avec le
mérycisme et les vomissements psychogènes
La recherche des facteurs déclenchant et des circonstances qui ont entouré les premières
manifestations de refus ( poussée dentaire , sevrage ….etc.)
Evolution
L’enfant donne le sentiment de ne pas avoir faim ,il a peu de mouvement de succion .
Souvent cette forme d’anorexie survient chez des enfants dont la mère est gravement
déprimée
Les anorexie précoces du nourrisson engagent le pronostic vitale ,et leur issue et
parfois fatale , elle nécessite la prise en charge de la mère et de l’enfant et parfois une
séparation mère enfant
3. Symptomatologie digestive
A. Vomissements psychogènes
Les vomissement sont dits « psychogènes » lorsqu’il n’existe aucune étiologie organique
explicative .
Dans tous les cas , les vomissement psychogènes traduisent une dissociation entre le
plaisir oral de la succion qui est accepté et le sentiment de réplétion gastrique qui est
refusé
B. Colique idiopathique
Définition : la survenue dans les premières semaines de la vie de cris réguliers quelques
minutes après le repas ,alors que l’enfant était le plus souvent en train de
s’endormir ,l'alimentation calme ces cris mais ceux-ci reprennent quelques minutes
après .
L'examen clinique est le plus souvent normal , des fois on constate un certain degré de
météorisme abdominal qui pourra être confirmé par ASP ,on n’ observe aucun trouble
digestif ,l'appétit est conservé , la prise de poids est normale et régulière
Ces crises en relation avec l’alimentation , ont comme caractéristique de survenir durant
le premiers trimestre de la vie et disparaitre spontanément après (lorsque enfant est
séparé de sa mères )
4. Symptomatologie respiratoire
A. SPASME DU SANGLOT
1_ Définition: il se définit comme une brève perte de connaissance due à une anoxie
cérébrale survenant lorsque l’enfant réagit de façon violente à un événement brutale ,
évolue habituellement entre le deuxième semestre et la fin de la deuxième année de
vie ,il n’est ni comitial ni spasmophilique ,affecte les garçons autant que les filles .
Forme pale
Après un cri bref(pas de pleurs) ,l’enfant devient subitement très pale et tombe en
syncope .
Forme cyanotique
Forme mixte
Dans quelques cas on assiste au passage chez le même enfant de la forme bleue à la
forme pale .
Les crise se répètent de façon identique chez le même enfant et en général dans des
circonstances analogues.
3_ diagnostique différentiel
Spasme de sanglot peut être confondu avec un trouble comitial surtout dans la forme
pale ou l’enfant perd presque aussitôt connaissance et ou des convulsions apparaissent
rapidement .
4_evolution
À long terme ,il semble que l’on puisse assez fréquemment retrouver chez ces enfants
des troubles névrotiques ou caractériels à type d’opposition.
2_ psychopathologie
_ l Kreisler a mis en évidence les caractéristiques suivants : recherche et très grande
facilité du contact , facilité extrême de passage d’une relation à une l’autre , grande
familiarité dans le contact . Les auteurs rattachent ces manifestation à une absence
d’élaboration intrapsychique de l’angoisse de l’étranger . Tous ces traits caractérisent
la relation d’objet allergique .
_ Une analyse soigneuse de l’environnement familial de l’enfant doit être effectuée . Elle
montre parfois des ruptures répétées dans la vie de l’enfant ,notamment dans ses modes de
garde , empêchant que s’installe dans la psyché de l’enfant ,une imago maternelle stable . Ceci
explique l’accrochage permanant et indifférencié de l’enfant à son environnement .
_D’autres fois , c’est plus une attitude fusionnelle et surprotectrice de la mère vis-à-vis de son
enfant , qui est à l’origine de difficultés dans l’individuation et la séparation .
3_ conduite à tenir
La surface cutanée est soumise très précocement aux influences de la vie psychique ,et bon
nombre d’affections cutanées précoces sont en relation direct avec le vécu affectif et
relationnel du nourrisson et du jeune enfant .
A. Eczéma
R.A. Spitz, dans son étude de la personnalité des mères de nourrisson atteints
d’eczéma , souligne les facteurs de prédisposition individuelle mais insiste sur certaines
relation mère enfant ,celle-ci serait marquée par une hostilité inconsciente de la mère
qui priverait le nourrisson d’un échange cutané satisfaisant
B. Pelades
On peut parfois observer chez le nourrisson des pelades décalvantes ,elles succèdent
souvent à des carences affectives importantes ,parfois à des séparations brutales de la
mère .
Evaluer la personnalité des parents, leur façon d’aborder le trouble de leur enfant, leur
relation de couple.
Etre attentif à la façon dont on aborde ces troubles : il est fréquent que les enfants
(mais aussi les parents), lorsqu’on pose un diagnostic de manifestation
psychosomatique aient le sentiment que le médecin ne les prend pas au sérieux, estime
« qu’ils n’ont rien », ou qu’ils « font exprès ». Ici, comme dans n’importe quelle maladie,
le médecin devra écouter, expliquer et reconnaître la souffrance de l’enfant, tant auprès
de lui-même que de ses parents.
VI. Conclusion