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Chapitre I Calcul Vectoriel Et Systèmes de Coordonnées - 3
Chapitre I Calcul Vectoriel Et Systèmes de Coordonnées - 3
I.1- INTRODUCTION
En physique, nous utilisons deux types de grandeurs :
• Les grandeurs scalaires : elles sont entièrement déterminées par un nombre réel suivi d’une
unité. Exemples : Température (20°C), Temps (10 s), masse (20 kg),…
• Les grandeurs vectorielles : elles nécessitent en plus d’une grandeur scalaire positive (appelée
module ou norme), la définition d’un support et d’un sens. Exemples : vecteur vitesse v ,
vecteur force F , vecteur champ électrique E ,…
La physique repose sur des lois et des théorèmes mathématiques qui nécessitent très souvent la
connaissance et l’utilisation du calcul vectoriel. Exemples : F = mγ , F = qE , F = qv ∧ B ,…
3/ Le module du vecteur, noté AB , qui est l’intensité de la grandeur physique représentée par ce
vecteur.
Le vecteur AB peut également être noté par une seule lettre, par exemple : V .
I.2.2-VECTEURS EQUIPOLLENTS
Ce sont des vecteurs libres qui possèdent le même module, le même sens et dont les supports sont
parallèles. Dans ce cas, on parle de vecteurs égaux.
V1 = V2 = V3
Exemple : le champ de pesanteur g , localement et au voisinage de la surface de la Terre.
I.2.3-VECTEUR LIE
C’est un vecteur noté (A, V) dont l’origine A (point d’application du vecteur) est définie sur le support (∆).
Exemple : le poids d’un corps (G, P) est lié à son centre de gravité G.
Son module est u = 1 , son support est la droite (∆) et son sens celui de V .
Proj(D) V = AH = V cos α
En définissant un vecteur unitaire w sur (D), nous pouvons alors écrire la projection orthogonale
repère. Les composantes du vecteur V sont les projections orthogonales Vx, Vy et Vz sur les trois axes
respectivement. On écrit alors :
V = Vx i + Vy j + Vz k
α = (i , V), β = ( j, V) et γ = (k, V)
On appelle cos α, cos β et cos γ les cosinus directeurs du support de V dans le repère (Oxyz).
V Vx i + Vy j + Vz k Vx Vy Vz
u= = = i+ j+ k = cos α i + cos β j + cos γk
V V V V V
On remarque que les cosinus directeurs de V sont les composantes de son vecteur unitaire u .
On en déduit la relation entre les cosinus directeurs, puisque u = 1 :
Remarque : Le repère (O, i , j, k) est appelé repère cartésien (on y reviendra à la suite du cours).
a ⋅ b = a × b cosφ
I.6.2- PROPRIETES
* Commutativité : a ⋅ b = b ⋅ a
* Associativité par rapport à la multiplication par un nombre réel λ : λ(a ⋅ b) = (λa) ⋅ b = a ⋅ (λb)
* Si a = b : a ⋅ b = a ⋅ a = a 2 = a . a = a ⇒ a 2 = a .
2 2
a = a x i + a y j + a zk
b = b x i + b y j + bz k
2 2 2
Sachant que : i ⋅ j = 0, i ⋅ k = 0, j ⋅ k = 0, i 2 = i = 1, j 2 = j = 1, k 2 = k =1
a ⋅ b = a xb x + a yb y + a zb z
Remarques :
1/ Comme a ⋅ b = a × b cos ϕ , on peut calculer l’angle compris entre les deux vecteurs, soit :
a x bx + a y by + a z bz
cosϕ =
a 2x + a 2y + a z2 × b x2 + b 2y + b 2Z
V V⋅ i Vy V ⋅ j Vz V ⋅ k
cos α = x = ; cos β = = ; cos γ = =
V V V V V V
I.6.4- APPLICATIONS
1- Projection orthogonale d’un vecteur a sur un axe (∆) :
Soit u un vecteur unitaire de l’axe (∆) : u = 1 . La projection de a sur l’axe (∆) est :
point M o (x o , yo , z o ) .
Tous les points M(x, y, z) de l’espace, appartenant au plan (P), sont tels que : M o M ⊥ V ,
c
=
a
∧
b
Le produit vectoriel d’un vecteur a par un vecteur b est le vecteur c noté qui vérifie les
conditions suivantes :
• Support du vecteur c : c ⊥ a et c ⊥ b , autrement dit c est porté par la droite perpendiculaire
au plan formé par (a, b) .
• Sens du vecteur c : Le sens du vecteur c est donné par la « règle du tournevis », c’est-à-dire :
lorsque l’on tourne l’outil de a vers b dans le sens contraire des aiguilles d’un montre, la vis
monte et donne le sens du vecteur, et inversement.
Remarque :
I.7.2- PROPRIETES
1/ Anticommutatif : a ∧ b = − b ∧ a
2/ Distributif par rapport à l’addition de vecteurs : a ∧ (b + c) = (a ∧ b) + (a ∧ c)
3/ Associatif par rapport à la multiplication par un nombre réel :
∀λ ∈ ℝ, λ(a ∧ b) = (λa) ∧ b = a ∧ (λb)
4/ Non associatif : a ∧ (b ∧ c) ≠ (a ∧ b) ∧ c i
5/ Condition de colinéarité : a ∧ b = 0 ⇔ a // b
6/ Permutation circulaire : un repère orthonormé (i , j, k) est dit « direct »
j k
s’il vérifie la règle de permutation circulaire, c’est-à-dire :
i = j ∧ k, j = k ∧ i, k = i ∧ j .
Soient deux vecteurs a et b définis par leurs composantes dans un repère cartésien (O, i , j,k) :
a = a x i + a y j + a z k et b = b x i + b y j + b z k.
Cette expression peut être obtenue rapidement en utilisant un déterminant d’ordre 3, de la manière
suivante :
i j k ay az ax ay
a az
a ∧ b = ax ay az = i− x j+ k=
by bz bx bz bx by
bx by bz
= (a ybz − b ya z )i + (a z b x − a x bz ) j + (a x b y − b x a y )k
I.7.4- APPLICATIONS
1/ Calcul de la surface d’un triangle ABC : On a vu
AB ∧ AC
S=
2
2/ Dans un plan (O, i , j) , calcul de la distance d’un point M(x,y) à une droite (∆) qui passe par un
D’une part, on a :
MP ∧ u = MP. a 2 + b2 sin α = d a 2 + b2
Et d’autre part, on a :
i j k
MP ∧ u = x o − x yo − y 0 = [(x o − x)b − (yo − y)a]k
a b 0
b(x o − x) − a(yo − y)
Finalement, on en déduit : d=
a 2 + b2
La droite (∆ ) est constituée des points M(x, y, z) tels que : V // M o M , soit M o M ∧ V = 0 . Donc :
(y − yo ) (z − z o )
b =
(y − yo )c − (z − z o )b = 0 c
i j k
(x − x o ) (z − z o )
x − xo y − yo z − z o = 0 ⇒ (x − x o )c − (z − z o )a = 0 ⇒ =
(x − x )b − (y − y )a = 0 a c
a b c o o
(x − x o ) (y − y o )
a =
b
D’où l’équation de la droite (∆ ) dans l’espace :
(x − x o ) (y − yo ) (z − z o )
= =
a b c
I.8- PRODUIT MIXTE
I.8.1- DEFINITION
Le produit mixte noté (a, b, c) est le produit scalaire entre les vecteurs a et b ∧ c :
(a, b, c) = a.(b ∧ c)
Ce scalaire, en valeur absolue, correspond au volume du triclinique construit sur les vecteurs a , b et
c . En effet :
a⋅(b ∧ c) = a . b ∧ c . cos ϕ
b
Ecole Nationale Polytechnique de Constantine (ENPC)
Pr. D. THABET-KHIREDDINE – 2016/2017 11
CH. I- Calcul vectoriel & systèmes de coordonnées
I.8.2- PROPRIETES
1/ Permutation circulaire : a ⋅ (b ∧ c) = b ⋅ (c ∧ a) = c ⋅ (a ∧ b)
simplement (a, b, c) .
ax ay az
by bz b bz bx by
(a, b,c) = b x by bz = a x − ay x + az
cy cz cx cz cx cy
cx cy cz
(a, b, c) = a x (b y cz − c y b z ) − a y (b x cz − c x b z ) + a z (b x c y − c x b y )
Application :
Déterminer l’équation du plan (P) passant par l’origine O du repère et le point M(x o , y o , z o ) et
parallèle au vecteur V = ai + bj + ck .
Soit M(x, y, z) un point arbitraire de (P), alors le vecteur OM o ∧ OM est perpendiculaire à (P) et
a b c
xo yo z o = a(yo z − z o y) + b(xz o − zx o ) + c(x o y − y o x) = Ax + By + Cz = 0
x y z
avec : A = bz o − cy o , B = cx o − az o , C = ay o − bx o
et l’on a : OM = V = x i + yj + zk .
Remarques :
1/ Dans l’expression V = OM = x i + yj + zk , (x, y, z) représentent les coordonnées cartésiennes du
OM OM
• u ρ est un vecteur unitaire de OM : u ρ = = appelé vecteur unitaire radial.
OM ρ
• u θ est le vecteur unitaire orthoradial tel que u ρ .u θ = 0 donc perpendiculaire à u ρ et dirigé dans
le sens croissant de θ .
Et l’on a l’expression du vecteur OM = ρuρ .
Remarque :
A la différence du repère cartésien (i , j) qui est un repère fixe, le repère polaire (u ρ , u θ ) est un repère
y
OM = ρcos θ i + ρsin θ j
OM = x i + yj
⇒ {
x = ρcos θ
y = ρsin θ
y M
uθ j ρ
uρ
*Inversement, si x et y sont connus, on cherche ρ et θ :
ρ = x 2 + y2
θ (∆)
x
y O x
θ = arctg
i
x
Remarque :
L’angle θ est pris dans le sens positif à partir de l’axe polaire (∆ ) . Considérons les trois cas suivants :
3 1 3 1 3 1
A , B − , C ,−
2 2 2 2 2 2
* ρ = x 2 + y2 * ρ = x 2 + y2 * ρ = x 2 + y2
2 2 2
1 3 1 3 1 3
2 2 2
ρ= + =1 ρ= + =1 ρ= + =1
2 2 2 2 2 2
y 1 π 1 π 1 π
* tgθ = = ⇒θ= * tgθ = − ⇒θ=− * tgθ = − ⇒θ=−
x 3 6 3 6 3 6
π 5π π 11π
Le θ polaire est : θ = π − = Le θ polaire est : θ = 2π − =
6 6 6 6
Car : tg( π − α) = − tgα = tg( −α) Car : tg(2π − α) = − tgα = tg( −α)
/ Vecteurs de base
Les composantes de u ρ dans le repère (i , j) sont ses projections sur ces deux vecteurs, soit:
π
Sur Oy : u ρ . j = u ρ × j × cos(u ρ , j) = cos( − θ) = sin θ
2
De même pour u θ :
π
Sur Ox : u θ .i = u θ × i × cos(u θ , i ) = cos( + θ) = − sin θ
2
Remarque : u ρ est un vecteur dont le module reste constant, mais son sens varie avec la variable θ ;
du ρ d
= (cos θ i + sin θ j) = − sin θ i + cos θ j = u θ
dθ dθ
du ρ
D’où : u θ =
dθ
Donc, la dérivée du vecteur u ρ par rapport à la variable angulaire θ lui est directement
du ρ
perpendiculaire et égale à u θ : = uθ ⊥ uρ .
dθ
auxquelles on rajoute une troisième coordonnée appelée la côte (z) : M(ρ, θ, z) , avec ρ = Om .
Le repère cylindrique sera donc le repère orthonormé direct local (u ρ , u θ , k) . Le vecteur OM s’écrira
x = ρ cos θ
M y = ρ sin θ
z = z
ρ = x 2 + y 2
y
M θ = arctg
x
z=z
ρ = Om = x 2 + y 2
r = OM = ρ2 + z 2 = x 2 + y 2 + z 2
2/ Vecteurs de base
Om
ρ u = = cos θ i + sin θ j
Om
du ρ
θu = = -sinθ i + cosθ j
dθ
k=u ρ ∧ u θ
[ ]
* θ = (k, OM) , θ ∈ 0, π
OM
u r : vecteur unitaire radial : u r =
r
u θ : vecteur unitaire tangent au méridien passant par M et orienté dans le sens croissant de θ .
u ϕ : vecteur unitaire tangent à la parallèle passant par M et orienté dans le sens croissant de ϕ .
u ρ = cos ϕ i + sin ϕ j .
∂u r
u θ = cos θu ρ -sinθk = cos θ cos φ i + cos θ sin φ j-sinθk =
∂θ
duρ
uϕ = = − sin ϕ i + cos ϕ j
dϕ