La voyelle orale /a/
z Eptire a Margot
lawres arrondies (Al
» bouche fermée Margot n’a pas de la naissance
» langue en avant Les titres vains et fastuewx;
—~) Ainsi que ses humbles aews,
D Elle est encor dans 'indigence;
bs] 5 Bt pour esprit, quoique amoureux,
Sil faut dre ee que j’en pense,
A ses propos le plus heurex,
(RearaIES Je préférerais son silence.
Mais Margot a de si beaux yeus,
5 euen fn de syle orale
Prasgne cenvtiabe ort ‘Qu’un seul de ses regards vaut mieux
Pawentindesylabe orale | Que fortune, esprit t naisance
La voyelle orale /o/
c E Odelete I
> lévres arrondies Un petit raseau m’a suffi
> bouche fermée Pour faire frémir Pherbe haute
Planes mn arom Et tout le pré
~) Et les doux saules
ad Et le ruisseau qui chante aussi;
ms Un petit roseau m’a suffi
A faire chanter la forét.
Cel
TAPES . Henri de Régaier (1854-1956),
baceeetteiettioed> wana Les Jeucxrusiques et divins, 1897,
> eau beau
b oenfinde syllabe orale moro |
ie |> levres arrondies
~ bouche ouverte
> langue en avant
a
‘eu + consonne prononcée
La voyelle orale /ce/
Comme on voir sur la branche au mois de mai la rose
fl
La grace dans sa feuille, et l'amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d’odes
Mais battue ou de pluie ou excessive ardent,
Languissante, elle meurt feuille feuille déclose.
(1
Pierce de Ronsard (1524-1585), Les Amours de Marie, 1555,
La voyelle orale />/
> lavres arrondies
> bouche ouverte
» langue en arriére
<)
lavres arrondies
bouche tris fermée
> langue en avant
> algue
BOGS
a= fate
ba Emmats
Suivant Pétrarque
Vous sortiez de Vélise et, d'un geste pieux,
‘Vos nobles mains faisaiont 'auméne au populaire,
EL sous le porche obscur votre beauté si claire
Aux pauvres éblouis montrait tout Nor des cieux.
[1
José-Maria de Heredia (1842-1908), Les Trophes, 1893.
La voyelle orale /y/
La sauvage
[ood
Et vos gémissements sortent-ils de ces umes
Que trouve I'Indien sous ses pas taciturnes?
Et ces bruits du désert, dans la plaine entendus,
Est-ce un soupir dernier des royaumes perdus?
Votre nuit est bien sombre et le vent seul mermure,
Une peur inconnue accable la nature.
(el
Alfred de Vigny (1797-1853), Les Destnées, 186La semi-voyelle /y/
Laveugle
levees arondies bl
> langue en avant Son chien le condwit par la ville,
Sceptre diurne a Teil dormant.
i Les jours sur li passent sans Inire;
Sombre, il entend le monde obscur,
Eta vie invisible bruce
= Comme un torrent derrigre un mur!
(A
consonne + u + voyelle Théophile Gautier (1811-1872), Emax et camées, 1852
conser hile Gavi (1811-1872), mi
> 2consonnes + ui- fruit |
E
17/
La voyelle orale /u/
ARSE Chanson
levres arrondies Le ciel est loin; les diewx sont sourds.
‘bouche tres fermée ‘Mais nos ames sont immortelles!
* langue en arbre, le dos dela
langue monte
terre s‘ouvre; oi s'en vont-elles?
‘Souffrirons-nous encor, toujours?
bel
[Léon Diets (18384912), Zs Aman, 179.
Te
La semi-voyelle /w/
Un en deus
> lavres arrondies: Moi,
> langue en avére Cest tot:
Nous, c'est toi-ma
NOUS DEUX c'est UNE fois;
Ceeurs-de-nous, c'est, Dieu-Ciel en soi:
Si un jour, SEULE et SEUL... Enfer d'etico
Jamais! Elle est ma reine, et Mol je suis soa ro
Xavier Formere (1809184), Vapewrs ni vers m pase, 128,
1 consonne + ou + vayelle
~SouerLa voyelle orale /¢/
Toute chose aisément retourne @ sa nature
Ll
> bouche ouverte Lhomme de terre né, en terre cheminant
> langue en avant Terrestre vit de terre, et vers terre inclinant
<) Retournant a la terre, en la terre se change;
i Attendant en tel point que l'esprit éternel
Devant un jour rentrer au monument charnel
Sa terte purifie et le fasse bel Ange.
CE ‘Jean-Baptiste Chassignet (1570-1635),
‘Le Mépris dela vie et consolation conire la mort 1998,
La voyelle nasale /é/
Préface~ Vauteur a son livre
Cl
~ bouche ouverte ‘Quand Dieu veut nous rendre vaingueurs,
>iaie® sutrert Ine choisit riew que les cccurs,
Car toutes mains lui sont pareilles,
Et, mime entre les paiens,
Pour y déployer ses merveilles,
I s'est joué de ses moyens.
tel
‘Agrippa dAubigné (1952-1630),
Les Tragiques, 1616.
yen— moyen
im simple en final = examen
ain-+ vain >un- lund
im faim > yn-+ syndicat
bein~ plein >ym= thym
im Reims, > parfum:
jen renLa voyelle orale /A/
Lavare et son fils
C1
Dans son armoire il les porta,
Les compta, rangea, recompia,
Ferma les doubles tours de sa double serrure,
Et chaque jour les visita,
bed
‘ean-Pierre Clavis de Florian (1755-1794), Les Fables, 1092
SS]
La voyelle nasale /a/
Au temps heureux oii régnait Planocence
* tevres un peu arondies ‘Au temps heureus oi ré
> bouche ouverte
langue en aeiere
rinnocence
On godtait,en aimant, mille et mille douceurs
Et les amants ne faisaient de dépense
Qu’en soins et qu’'en tendres ardeurs.
Mais aujourd'hui, sans Populence,
faut renoncer aux plaisirs
‘Un amant qui ne peut dépenser qu’en soupirant
Nest plus pays qu’en espérance.
= Georges de Méré (1510-1685), [5.4
ddovant ur
ou en fin de mot |
am lamp
fem empo-ter
> a0 Caen
> aon, faon, aon, Laon
@La voyelle nasale /6/
Nous nous étatons
‘> levres arrondies Lal
> bouche fermée
Ce que nous savons
® langue en arte
(Crest grace aux savons
‘Que nous décochons
Au gras des cochons.
Oh! mon chat, virons,
Car nous chavirons!
Alphonse Albis (1854-1905), 1897,
La voyelle nasale //
A compter nos brebis...
cece 2]
> bouche ouverte gue S'y travaille avec lui. Crest moi de qui la main,
ringaee ann sa Au retour de l’été, fait résonner 'airain
[SESE] «Prater ent dane rach troube
ee 1 Avec ses jeunes risa jeunowse envolce
a ew ate oes & cor enee noneenns
in-ratin. "byen~ doyen | st ouverte et Tessa, condi dans ls ameau
‘im importer > en final Qu’un olivier voisin présente & son pas:
parca syle | Pend ou grppe brayante Avon ener Coal
Pein rein yn syntaxe ‘André Chenier (1762-1794), Poésies Antiques, 1819.
b elem Reims. >ym— symbold
bien mien >pactum |La consonne /p/
Le Geat paré des plumes du Paon
Un paon muait; un geai prit son plumage,
~ fermeture des deux levres, Puis aprés se l'accommoda;
aS eration _-Pi parm d'autres paons tout fier se panads'*,
acoso Croyant&tre un beat personage.
[)
) Jean de La Fontaine (1621-1695), Fables, 1V, 9, 1668.
al #2 pavner
aE aaa
P= popier |
» i
La consonne /b/
| Nous altions au verger eucillir des bigarreaux
* consonne occlusive bilebiaie Nous allions au vergcr cucilir des bigarreaux,
= fermeture des deuxléwres Avec ses beaux bras blancs en marbre de Paros,
eens, ¢ montait dans l'arbre et courbait une branche;
Brain umsiiin de cords me sent it dans l'arbre et courbait une branche;
vocalar :
J ‘Vietor Hugo (180.
), Les Contemplacions, 1856,
bt
(Rape28
> consonne occlusive dentale
= fermeture avec la pointe
ella langue conte les dents
| supérieures
> sourde~ pas de vibration
des cordes vocales
La consonne /t/
Plaintive tourterelle
Plaintive tourterelie,
Qui roucoules toujours,
‘Veux-tu préter ton aile
Pour servir mes amours!
Ll
‘Théophile Gautier (1811-1872), Fm er camées, 1852.
La consonne /d/
= fermeture avec la pointe
de ia langue contre es dents
supérieures
> sonore vibration des cordes
vouales
Seances
Heureuse solitude,
Seule béatitude,
‘Que votre charme est doux!
De tous les biens du monde,
Dans ma grotte profonde,
Je ne veux plus que vous.
[1
Jean-Frangois Ducis (1739-1816), 1816.La consonne /g/
~ consonne occlusive palatate
- fermerure avec le dos de
la langue contre Cariéve du pais
» senore-+ vibration des cordes vocales
<)
4 2,0,u~ exe, goit,gutze |
2 + consonne gre
+ voyelleen début de mot « (2)
X initial = (gz]— Xavier
La gandriole
(1
On ne rit guére aujourd'hui,
Est-on moins frivote?
‘Trop de gloire nous a ui
Le plaisir s'envole,
Mais au Francais attristé
Qui peut rendre la gaité?
‘Crest la gaudriole,
O gue,
Crest la gaudriole.
LJ
Pierre Jean de Béranger (1780-1857),
‘Chansons, 1834
La consonne /s/
eonsonne constrictive dentale
* langue contre les dents du bas,
Voir passe sur le dos dela langue
> sourde—~ pas de vibration des cordes
vocales
|
PaRBRST
‘Si c'est dessus les eaux que la terre est pressée
bel
Ces justes contrepoids qui nous ont balaneée
Ne penchent-ils jamais d'un divers branlement?
Et qui nous fait solide ainsi cet élément,
Qui trouve autour de lui Finconstance amassée’?
bol
Jean de Spoade (1587-190
‘Sonnet amour, 1597,La consonne /z/
Cousinons ia cousine, elle est cointe et jolie
> corsonve constrictive dentale Cousinons la cousine, elle est cointe* et jolie,
= langue contre les dents cu bas, Elle aime & cousiner, et ne refuse rien
pees ace aera Au cousin cousinant, qui la cousine bien,
pen nee icf a houcie ACour ef lrcheuize gums.
bl
Mare de Papillon de Lapse,
a (1SS5-1599),[ dp
Z “evintesagréable
> sentre deux voyelles~ maison
$ ibon su seb gt day ans
> dati, eine, ne
QI
a!
La consonne /f/
z 2 ~ LeNiagara
> consonne constrictive palatale —[...]
Jongve vers (avant du palais, Tout tremble; en un instant cette énorme avalanche
(cere n Sede Dveau verte se trantforme en monte d'cume blanche,
Farouehes, éperdus, bondissant, mugissant
> sourde ~ pas de vibration eh Shexabe tpa cians se
es cordes vocoles
Et pourtant, 6 mon Dieu, ce flot que tu déclmines,
‘Oui brise les rockers, pulvérise les ehenes,
i Respecte le fétu qu'il emporte en passant!
Louis-Honoté Fréchette (185-1908), Oiseau de neige, 1879
=)La consonne /3/
RE S59E) Quand Je suis vingt ou trente mois.
> eonsonne constrictive paiatale ——_[..]
Tenet vest wonk cy palas, «Roches bien que soyez dis
air passe entre 7 -
Trglece te faene De trois mil ans, yous ne changez
Jamais ni d'état, ni de forme:
psonere iran ds cardia. eats toujours ma Jeunesse ful,
Et la vieillesse, qui me suit,
De jeune en vieillard me transforme.
‘ Ll
=)
Pierre de Ronsard (1524-1585), Odes IV, 1880,