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PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION

I. EVOLUTION DE L’EMPIRE DU GHANA

1. Sources de connaissances de l’empire

2. Origine de l’empire

3. L’apogée de l’empire

4. Le déclin

II. CIVILISATION DE DE L’EMPIREDU GHANA

1. Organisation économique

2. Organisation politique

3. Organisation religieuse

4. Organisation sociale

CONCLUSION
INTRODUCTION
L'empire du Ghana est un État africain qui a existé entre les VIIIe et XIIe siècles en
Afrique de l'ouest. Il était situé entre la vallée amont du fleuve Sénégal et la vallée
amont du Niger, c'est-à-dire dans l'est du Sénégal, le sud de la Mauritanie et l'ouest
du Mali. Sa capitale était Ghana (ou Koumbi Saleh). L'empire du Ghana est un grand
producteur et exportateur d'or vers l'Afrique du Nord musulmane et l'Europe. Sa
période la plus prospère fut le XIe siècle.

I. EVOLUTION DE L’EMPIRE DU GHANA

1. Sources de connaissances de l’empire


Les informations manquent sur l'époque de la fondation du royaume du Sud-Est de
l'actuelle Mauritanie qui donna plus tard (vers le VIIIe siècle) naissance à l'Empire de
Ghâna, et même sur l'origine de ses fondateurs. Les traditions locales, confirmées par
les ouvrages des savants de Tombouctou et des historiens arabes, nous laissent
seulement entendre que cet État remontait au moins au IVe siècle de l'ère chrétienne,
que ses premiers souverains étaient probablement des Berbères, peut-être refoulés vers
le Sud par la domination romaine au Maghreb, et que le pouvoir passa, un certain
temps après l'hégire, entre les mains d'une famille du peuple des Soninké ou Sarakollé.
Les auteurs arabes, par ailleurs, nous apprennent que l'empire du Ghâna, État de
caractère essentiellement militaire à l'administration très structurée, et prospère grâce
au commerce caravanier trans-saharien, notamment de l'or et du sel, était florissant
aux IXe et Xe siècles de notre ère,

2. Origine de l'empire du Ghana


Selon les traditions orales transmises par les griots ouest-africains, le royaume aurait
été fondé au IIIe siècle par des migrants venus de l'Est, sous l'autorité de Dinga Cissé
(ou Igo Khassé Dingka).
Selon les chroniques arabes médiévales, l'empire du Ghana aurait été fondé par
les Soninkés (ou Sarakholés), un groupe de Mandingues. Ce groupe
d'éleveurs nomades disposant de chevaux et d'un armement en fer s'impose aux
indigènes les Kabolos, qui pratiquaient une agriculture non-irriguée sur brûlis. Grâce à
leur supériorité militaire les Soninkés exigent leur entretien matériel de la part des
Kabolos en échange de la « protection militaire » (système rappelant ce qui se passe en
Europe pendant le Moyen Âge).
Comme les Kabolos, les Soninkés sont animistes (cependant la noblesse soninkée se
convertit progressivement à l'islam). Leur société est organisée par un système
de castes : les hommes libres, parmi lesquels les nobles, les artisans (forgerons, griots,
cordonniers) et les esclaves. Le roi est le neveu, par sa mère, du roi précédent (système
matrilinéaire). La sœur du roi régnant est appelée « linguère ».

3. l'apogée de l'empire du Ghana


L'apogée de l'empire du Ghana a eu lieu sous le règne du septième et avant dernier
empereur de la dynastie Cissé, Issa Cissé, qui dirigea le pays durant 9 ans (1074-
1082). Il reçut à diffuser la foi musulmane au Mandé et de faire la conquête du
Djitoumou. Sous son règne qui fut largement commenté dans le document, l'empire du
Ghana était si stable et si riche qu'il produisait 223 000 mitkals d'or l'année (1 035
kilogrammes ou 1 tonne 35 kg). Le mitkal équivalait 4,72 - 4,25 grammes. La limite
orientale de l'empire du Ghana était à l'est de de Gao (jusqu'au Gabero) tandis que le
bout occidental était au Trarza (Mauritanie). La ville de Tidjikdja, au Tagant, était la
limite nord ; au sud le pays prenait fin dans le Gninèdougou (Kolondiéba). Il y avait 88
routes commerciales opérationnelles. A sa mort, Issa fut remplacé par Kané
Cissé connu comme le célèbre Wakané qui régna 25 ans. A tord, certains
traditionalistes firent de lui un Sacko, en réalité c'est sa mère qui était Sacko. Kané fut
le dernier empereur de la dynastie Cissé. En 1107, la dynastie Sacko ou Sakho dirigea
l'empire jusqu'en 1138, date de la fin de l'empire du Ghana.
4. Déclin de l’empire

La première étape du déclin de l'Empire du Ghana commença au milieu du XIe siècle.


Vers 1076 la capitale fut saccagée par les Almoravides d'Afrique du Nord (vers 1055 -
1147), peut-être en représailles à la tentative des dirigeants ghanéens de s'emparer du
commerce des centres de commerce sahraouis. L'Empire du Ghana eut beaucoup de
mal à se rétablir par la suite; les Almoravides auraient pu imposer des dirigeants
musulmans, mais il manque des preuves concrètes pour confirmer toute forme de
conquête. Pendant ce temps, Les rois du Ghana perdirent le contrôle de villes comme
Awdaghost (établie en 1055) et permirent ainsi aux marchands berbères de contrôler
directement une plus grande partie du commerce de la région.

L'Empire du Ghana commença vraiment à sombrer au XIIe siècle. Le déclin se


produisit lorsque d'autres routes commerciales concurrentes se s'ouvrirent plus à l'est et
lorsque le climat devint anormalement sec pendant une période prolongée, ce qui
affecta la production agricole. Les dirigeants du Ghana n'arrangèrent pas les choses car
l'empire était en proie à une série de guerres civiles, les divisions fondées peut-être sur
le conflit inhérent entre les croyances musulmanes et animistes. Pendant ce temps, de
nombreux chefs rebelles profitèrent d'un gouvernement central faible pour se déclarer
indépendants de l'empire, notamment Tekrur dans la région occidentale du Soudan qui
contrôlait le fleuve Sénégal et qui s'était même allié aux Almoravides.

Le royaume de Sosso (alias Susu, vers 1180-1235) était le plus grand héritier de
l'Empire du Ghana en ruine, aidé par l'effondrement des Almoravides au milieu du
XIIe siècle. Cependant, le Sosso serait un royaume de courte durée puisque leur roi
Sumanguru (alias Sumaoro Kante, r. à partir de 1200) fut défait par Sundiata Keita en
1235. Sundiata s'empara également de l'ancienne capitale du Ghana en 1240, et il
fondera l'Empire du Mali (1240-1645), l'empire le plus grand et le plus riche jamais vu
en Afrique.

II. Civilisation de l’empire du Ghana

1. Organisation économique
La vie économique de l'empire était assez élaborée. La présence de puits et de
nombreux jardins dénote une certaine aisance agricole, la majorité de la population
étant vouée à la culture et à l'élevage... La richesse de l'état provenait essentiellement
du commerce et avant tout de l'or... L'or provenait de régions situées au sud : Galam,
Bambouk et même Bouré par le truchement des marchands dits Wangara. …… les
marchands maghrébins déballaient leurs marchandises. C'étaient des lainages, des
cotonnades, des soieries, et de la pourpre ou plus ordinairement des anneaux en cuivre,
des perles bleues, du sel, des dattes et des figues... en plus de la poudre d'or, les
commerçants remportaient vers le Nord de l'Ivoire, de la gomme et des esclaves. Or le
Tounka prélevait un dinar (monnaie d'or créé par les califes) pour chaque âne chargé
de sel qui pénétrait sur son territoire et deux dinars pour chaque âne qui quittait le
pays.

2. Organisation politique

L’organisation politique révèle un grand conseil du roi comprenant des hauts


dignitaires. Parmi eux des ministres, un trésorier, des interprètes choisis souvent chez
les musulmans, sans doute en raison de leurs compétences. Chaque matin, le souverain
sortait à cheval accompagné de tous ses officiers, et faisait le tour de la capitale
s’arrêtant pour écouter les doléances éventuelles et pour rendre la justice séance
tenante. L’empire du Ghana était gouverné par un Tounka (roi en sarakholé) également
appelé « Kaya Maghan » (le maître de l’or), représenté dans les provinces par
des gouverneurs qui jouaient le même rôle que les intendants de l’Ancien Régime en
France : ils prélevaient les impôts, rendaient la justice au nom du roi…
Le souverain disposait d’une armée dont la force provenait de l’usage du cheval et des
armes en fer, qui contrastaient avec les armes traditionnellement utilisées.
La renommée des cavaliers et archers de l’empire était grande, sur le terrain aussi bien
que dans la tradition orale.
Cependant, le Tounka était réputé prince pacifique et tolérant. Il résidait dans une de
ses capitales : Koumbi Saleh, après la ville de Ghana qui donna son nom à l’empire ou
à Aoudaghost.

3. Organisation religieuse
Avec le Ghana apparaît l'idée d'une monarchie sacrée dont le souverain, véritable
incarnation de la divinité, est responsable aussi bien de l'ordre naturel (fertilité,
fécondité) que de l'ordre politique. Le souverain fondait son pouvoir sur le culte d'un
dieu-serpent, le Wagadu-Bida, qui subsiste dans la tradition orale moderne. Il portait le
titre de kaya-magan, c'est-à-dire « maître de l'or », ou celui de tunka (ou tounka), qui
sert toujours aux chefs des Soninké. Il appartenait sans doute au clan des Sisé (ou
Cissé) et ses dépendants formèrent celui des Tunkara, encore fort répandus.L'animisme
dominait dans l'empire, mais l'islam était également pratiqué. Le roi était parfois
entouré de conseillers musulmans et avait fait construire des mosquées dans l'empire.

4. L'organisation sociale
Sur le plan social, les familles formaient des clans avec un ancêtre commun. Les plus
grands étaient les Cissé, les Tounkara, les Doucouré, les Soumaré, les Sylla, les Sakho,
les Diarisso, etc. La succession était matrilinéaire. Les Soninkés croyaient en un totem
protecteur : le Ouagadou Bida.

Conclusion
L’Empire du Ghana fût créé vers l'an 300 après notre ère par des noirs africains
(Soninkées), plus précicément par les tous premièrs éléments des vagues migratoires
qui fuyaient l'Egypte, lors de l'invasion de la grande métropôle noire par les Perses . Il
s’étendait à son apogée depuis le Diaka sur l'ouest du Niger jusqu'à l'océan atlantique
et du nord au sud depuis le Sahara jusqu'à la lisière du Mali (Gadiarou, Garentel et
Iresni étaient aussi inclus dans l'empire). Il était réputé pour son abondance en or et ses
dispositions géographiques qui généraient un grand commerce de caravane. Il atteignit
son apogée vers les Xe et XIe siècles.La société se veut animiste et matrilinéaire en
particulier pour la succession au trône, la dynastie royale était celle des Sarakollé
Cissé, comme nous le dit El Bekri dans son livre "Route de Ghana à Tadmekka":
"Chez ce peuple l'usage et les règlements exigent que le roi ait pour successeur le fils
de sa soeur; car, disent t-ils, le souverain a la certitude que son neveu est bien le fils de
sa soeur; mais il ne peut pas être assuré que celui qu'il garde comme son propre fils le
soit en réalité." En 1240, soundjata keita s'empare du Ghana, de là naît le mali.

sources
 https://fr.vikidia.org/wiki/Empire_du_Ghana
 Histoire de l’Afrique Noire, Joseph Ki-Zerbo, Hatier, Paris, 1978. Historien et
homme politique (1922-2006), un livre très dense.
Carte illustratif de l’empire du Ghana

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