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Réf.

: BE8151 V2

Écoulement des fluides -


Date de publication :
10 juillet 2015 Étude physique et
Date de dernière validation :
04 janvier 2020
cinématique

Cet article est issu de : Ingénierie des transports | Transport fluvial et maritime

par André LALLEMAND

Mots-clés Résumé Cet article redéfini la viscosité, ses évolutions avec la pression et la température
Viscosité | Fluide newtonien | selon le type de fluide (gaz ou liquide, newtonien ou non-newtonien) sont à l'étude. Il
Ecoulement irrotationnel
décrit les deux types d'analyse, lagrangienne ou eulérienne, le mouvement d'une
particule fluide et particulièrement sa déformation au cours de l'écoulement sont
considérés. Enfin, une étude des écoulements plans irrotationnels est présentée

Keywords Abstract In this paper, we define viscosity and its variation with pressure and
viscosity | newtonian fluid | temperature according to the fluid: gas or liquid, Newtonian or non-Newtonian. The
irrotationnal flow
Eulerian and Lagrangian flow descriptions are presented. We then consider the motion of
a fluid particle and in particular its deformation during flow. Finally, a study of irrotational
flow is presented.

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Écoulement des fluides


Étude physique et cinématique
Parution : juillet 2015 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249

par André LALLEMAND


Ingénieur, Docteur ès sciences
Professeur émérite des universités
Ancien directeur du département de génie énergétique de l’INSA de Lyon
Cet article est la réédition actualisée de l’article [BE 8 151] du même auteur paru en 1999

1. Définitions relatives à un fluide ....................................................... BE 8 151v2 - 2


2. Viscosité .................................................................................................. — 3
2.1 Mise en évidence expérimentale............................................................ — 3
2.2 Interprétation physique de la viscosité .................................................. — 3
2.3 Généralisation. Fluides newtoniens ....................................................... — 3
2.4 Viscosité cinématique.............................................................................. — 4
2.5 Variation de la viscosité avec la pression et la température................ — 4
2.6 Fluides non-newtonien............................................................................ — 7
2.7 Autres définitions de la viscosité............................................................ — 7
3. Cinématique de l’écoulement d’un fluide ...................................... — 8
3.1 Définitions ................................................................................................ — 8
3.2 Dérivée particulaire.................................................................................. — 9
4. Mouvement d’un élément de volume de fluide ............................ — 10
5. Écoulements irrotationnels ................................................................ — 12
5.1 Exemples d’écoulement .......................................................................... — 12
5.2 Existence d’un potentiel de vitesse dans un écoulement
irrotationnel.............................................................................................. — 13
5.3 Surfaces équipotentielles et lignes de courant ..................................... — 13
5.4 Écoulement potentiel à circulation......................................................... — 14
5.5 Écoulement plan. Fonction de courant .................................................. — 14
5.6 Propriété de la fonction de courant........................................................ — 15
6. Méthode de résolution des problèmes d’écoulements .............. — 15

es fluides sont les systèmes thermodynamiques de base de l’énergéticien,


L que ce soit dans les machines – moteurs de tous types ou machines frigo-
rifiques et pompes à chaleur – ou dans les processus d’échanges ou de
production de chaleur – échangeurs thermiques, chaudières, fours, etc. Il est,
de ce fait, important de connaître les propriétés des fluides et, particulière-
ment, celle qui est spécifique à leur écoulement : la viscosité. Lorsque celle-ci
est faible, on a l’habitude de la négliger, le fluide est alors considéré comme
parfait. Dans le cas contraire, elle peut traduire des comportements fort
différents d’un fluide à un autre. On distingue, de ce point de vue : les fluides
newtoniens et les fluides non newtoniens. Pour les premiers, les forces de vis-
cosité sont proportionnelles aux vitesses de déformations. La relation est plus
complexe pour les seconds.
La vitesse de déformation est aussi un élément à prendre en compte dans la
cinématique des fluides. En effet, alors que pour un solide, le mouvement est
composé d’une translation et d’une rotation, il faut ajouter la déformation dans
le cas d’un liquide. Cette adjonction est responsable d’une certaine complexité

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

de la cinématique des fluides vis-à-vis de celle des solides indéformables.


Cette complexité est encore renforcée par les concepts soit lagrangien, soit
eulérien du traitement des problèmes liés aux écoulements des fluides.
Il existe cependant un cas particulier d’écoulements dans lequel la cinéma-
tique devient plus simple, c’est celui des écoulements sans rotation, dits
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irrotationnels. Dans ces écoulements, dont le traitement mathématique est


simplifié, la viscosité du fluide n’a plus d’effet. Cette conséquence les rend
extrêmement intéressants sur le plan énergétique.

Notations et symboles Notations et symboles (suite)


Symboles Unités Définitions Symboles Unités Définitions
D Opérateur de d’Alembert ϕ m2/s Fonction potentielle des vitesses
D m/s Vecteur vitesse de déformation µ Pa · s Viscosité dynamique

Composante du vecteur vitesse ν m2/s Viscosité cinématique


d m/s
de déformation Composante du demi-taux
θ 1/s
e m Épaisseur de déformation
ρ kg/m3 Masse volumique
E Degré Engler
τ Pa Contrainte de cisaillement
F N Force
 1/s ou m2 Vitesse de rotation ou surface
G Grandeur vectorielle quelconque
Ψ m2/s Fonction de courant
G Grandeur scalaire quelconque
Indices
 m Composante du vecteur MM 
i, j Direction de projection
M kg/mol Masse molaire
r Réduit
P Pa Pression
c Critique
R J/(mol · K) Constante molaire des gaz 0 Référence
R Seconde Redwood
R m/s Vecteur rotation
S m2 Surface La version électronique du site ne permettant pas de
distinguer les vecteurs indiqués en gras, se reporter à la
S Seconde Saybolt Universal version pdf pour plus de discernement.
t s Temps
T K Température
T 1/s Vecteur tourbillon
1. Définitions relatives
t 1/s Composante du vecteur tourbillon
à un fluide
v m/s Vecteur vitesse en un point M Un fluide est un milieu matériel, continu, déformable, sans rigi-
v m/s Composante du vecteur vitesse dité, qui peut s’écouler (c’est-à-dire subir de grandes variations de
forme) sous l’action de forces qui sont d’autant plus faibles que
v m/s Vecteur vitesse en point M′ ces variations de forme sont plus lentes.

V m/s Vecteur vitesse En mécanique des fluides classiques, on suppose que les fluides
sont homogènes et isotropes. Ils peuvent prendre la forme exacte
V m3/s Débit volumique des récipients qui les contiennent. La déformation qu’ils subissent
peut se faire avec ou sans résistance. Dans le premier cas, on dira
x Vecteur unitaire de la direction x que le fluide est visqueux, alors que dans le second, il sera dit par-
fait. Tous les fluides réels sont visqueux. Cependant, cette pro-
Longueur ou abscisse dans
x m priété peut être plus ou moins marquée. Ainsi, un gaz peut
la direction x
souvent être assimilé à un fluide parfait. Cependant, il convient
γ Déformation angulaire d’insister sur le fait que, en toute rigueur, un gaz, même parfait,
n’est pas un fluide parfait, mais un fluide visqueux. De même, on
 m/s2 Vecteur accélération verra que dans certaines situations, la viscosité d’un fluide réel n’a
pas d’effet sur l’écoulement. Le fluide peut alors être traité, pour
Γ m2/s Circulation du vecteur vitesse analyser l’écoulement, comme un fluide parfait.

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

Les fluides peuvent aussi être classés en deux autres catégories :


les liquides et les gaz. On considérera, dans la suite, que les pre- V
miers sont incompressibles, ce qui n’est vrai qu’en première F
approximation, alors que les seconds sont essentiellement
x2
compressibles. Dans certains cas cependant, l’écoulement d’un v1
gaz peut s’étudier comme celui d’un fluide incompressible, en par-
e
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ticulier, lorsque la température et la pression varient faiblement et


lorsque la vitesse de l’écoulement est nettement subsonique. x1

2. Viscosité Figure 1 – Variation de la vitesse d’un fluide contenu entre deux


plans parallèles infinis dont l’un est mobile, l’autre fixe

La viscosité est le critère qui différencie un fluide réel d’un fluide


parfait. Elle est la cause des frottements internes qui entraînent la
dissipation d’énergie mécanique en chaleur.
x2
v1 + dv1
2.1 Mise en évidence expérimentale -τ τ
On peut définir la viscosité à partir de l’expérience suivante v1
(figure 1). Soit un fluide réel contenu entre deux plans parallèles,
de très grandes dimensions, dont l’un est fixe et l’autre mobile
avec une vitesse V. Pour que la vitesse V de la plaque soit Figure 2 – Schématisation de l’écoulement par couches. Contrainte
de viscosité
constante, il est nécessaire d’appliquer une force F parallèle aux
plans. Pour certains fluides et tant que V reste inférieure à une
valeur critique, l’expérience montre que F est proportionnelle à la
vement mdv1 qui, comme toutes les évolutions de quantité de
vitesse. Par ailleurs, si l’épaisseur e du film de liquide diminue, la
mouvement, est liée à un effort qui s’exerce sur l’élément de
force doit augmenter. Si la plaque supérieure a une surface S,
masse m. C’est cet effort qui constitue la force de viscosité.
l’expérience montre que F est aussi proportionnelle à S. Ainsi :
Ainsi, la viscosité apparaît comme étant la traduction de
SV l’échange de quantité de mouvement entre les « couches » de
F=µ (1) particules s’écoulant à des vitesses différentes. Tout se passe
e
comme si la quantité de mouvement du fluide diffusait d’une
Le coefficient de proportionnalité µ est appelé coefficient couche à l’autre. On dit qu’il y a diffusion de la quantité de mouve-
de viscosité dynamique. Son équation aux dimensions est : ment. Cette constatation est très importante car elle implique
[µ] = [M] [L]–1 [T]–1. L’unité dans le système international (SI) est le l’énoncé suivant.
pascal-seconde (Pa · s).
Cependant, on utilise également le poiseuille qui lui est équiva-
lent (1 Pl = 1 Pa · s). Lorsqu’un fluide s’écoule dans une direction déterminée et
que la vitesse en tous les points d’une normale à la direction de
Dans le système CGS (centimètre-gramme-seconde), c’est la l’écoulement est constante, l’écoulement peut être étudié
poise [Po] = g · cm–1 · s–1 ; 1 Pl = 10 Po. comme celui d’un fluide parfait. Comme cas particulier, signa-
lons que la statique du fluide réel ne diffère donc pas de la sta-
tique du fluide parfait.
2.2 Interprétation physique
de la viscosité
Dans le cas d’un liquide ou d’un gaz réel, il existe également des
Dans un fluide macroscopiquement au repos, on constate que interactions à distance (de type potentiel) entre les molécules. Le
les molécules qui constituent le fluide sont, en réalité à l’échelle déplacement relatif entre couches s’écoulant à des vitesses diffé-
microscopique, perpétuellement en mouvement les unes par rap- rentes conduit alors à augmenter la distance entre molécules en
port aux autres (mouvement brownien pour les liquides, mouve- interaction potentielle. L’opposition de la force d’interaction à ce
ment d’agitation thermique pour les gaz). Ce mouvement, qui se déplacement entre également dans la constitution de la force de
superpose à l’écoulement macroscopique du fluide, crée des viscosité.
chocs, d’une part, entre les parois matérielles et les particules du
fluide, d’autre part, entre les particules elles-mêmes. Lors de tels
chocs, il y a échange de quantité de mouvement entre les parti- 2.3 Généralisation. Fluides newtoniens
cules et entre les particules proches d’une paroi et la paroi
elle-même : ainsi, ces particules notamment acquièrent, au contact La relation (1), qui introduit le coefficient de viscosité dynami-
de la paroi, la vitesse de la paroi, c’est-à-dire, dans le cas de l’expé- que, peut être généralisée arbitrairement, la force de frottement F
rience de la figure 1 : étant ramenée à une contrainte de cisaillement τ. On écrit
(figure 2) :
– v1 = 0 pour les particules au contact du plan inférieur ;
– v1 = V pour les particules au contact du plan supérieur. dv 1
τ =µ (2)
Il doit donc exister, dans la direction x2, une variation continue dx 2
de la vitesse v1 des particules qui peuvent alors être groupées
(fictivement) en couches (figure 2). À cause du mouvement à C’est l’équation empirique de Newton dans laquelle on suppose
l’échelle microscopique, dit encore mouvement diffusif, les molé- que la viscosité dynamique µ est constante pour un fluide et des
cules d’une couche peuvent passer dans la couche adjacente. Les conditions de température et de pression données. Elle indique
molécules changent alors de vitesse de façon à avoir celle de la que la contrainte de cisaillement entre deux couches de fluide qui
couche où elles se trouvent après ce transport. Ce changement de s’écoulent à des vitesses différentes est proportionnelle à la
vitesse dv1 s’accompagne d’une évolution de la quantité de mou- vitesse de déformation des particules de fluide.

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

2.5 Variation de la viscosité


N1 M1 v1 + dv1 N1' M1' avec la pression et la température
Le domaine de variation de la viscosité dynamique est très
d γ12 étendu : de 0 (cas de l’hélium à T < 2,2 K), à l’infini (cas des
dx2
solides).
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Si le coefficient de viscosité dynamique µ des liquides est bien


supérieur à celui des gaz, par contre le coefficient de viscosité
N dx1 M N' v1 M' cinématique est souvent inférieur (tableau 1).

Figure 3 – Déformation d’un élément de volume de fluide 2.5.1 Influence de la pression


en écoulement
Dans le cas des gaz parfaits, la théorie cinétique des gaz permet
d’établir que :
En effet, soient deux points M et M1 (figure 3) qui, à l’instant t,
ont la même abscisse x1 . M se déplace à la vitesse v = v1x1 et M1 µ ≅ 0,5 ρ v  (6)
à v + dv = (v1 + dv1) x 1 . Au bout du temps dt, le point M se sera
déplacé de la quantité v1 dt x1 , alors que le point M1 se sera avec  libre parcours moyen des molécules du gaz,
déplacé de la longueur (v1 + dv1) dt x1. Le résultat de cette diffé-
rence de déplacement est une distorsion du carré MM1N1N à l’ins-
tant t, en un losange M ′M1′ N1′ N ′ à l’instant t + dt. La déformation 8 RT
v=
angulaire d γ 12 vaut : πM

dv 1dt vitesse moyenne d’agitation thermique des molécules de masse


dγ 12 = (3) molaire M ;
dx 2
R constante molaire des gaz : R = 8,315 J/mol · K.
Comme la vitesse de déformation angulaire est par définition
Comme  est une fonction inversement proportionnelle à ρ,
dγ 12 la viscosité dynamique de ce type de gaz est indépendante de la
, on voit que la contrainte de cisaillement s’écrit :
dt pression.
dγ 12 Dans le cas des gaz réels, la viscosité dynamique µ varie légère-
τ =µ (4) ment avec la pression.
dt
La figure 4 représente la variation de la viscosité cinématique de
Comparons cette contrainte de cisaillement à celle qui existe l’air sec avec la pression à deux températures différentes. On
dans le cas de la déformation des solides réels. Pour un solide constate, a priori, que ν varie de manière sensiblement hyper-
« élastique », la loi de Hooke prévoit une proportionnalité entre la bolique avec la pression, alors que µ est sensiblement constant
contrainte de cisaillement τ et la déformation angulaire γ . On a : avec la pression.
τ =Gγ
Exemple : dans le cas de l’air à 20 oC, lorsque la pression passe de
où G est le module d’élasticité transversale ou module de 1 bar à 300 bar, la viscosité dynamique varie de 18 à 27,5 µPa.s, soit
Coulomb. Pour les fluides visqueux, que nous avons définis une évolution ∆µ /∆P = 3 × 10–13 s.
ci-dessus, la proportionnalité est réalisée entre la contrainte de
cisaillement et la vitesse de déformation angulaire. Ainsi,
contrairement au cas du solide, la déformation infiniment lente Dans le tableau 2 ont été reportées les température et viscosité
d’un fluide ne nécessite aucun effort. cinématique de l’air atmosphérique en fonction de l’altitude.

Les fluides obéissant à cette loi de proportionnalité sont appelés


fluides newtoniens.
15

2.4 Viscosité cinématique


Le coefficient de viscosité cinématique est défini à partir du coef-
ficient de viscosité dynamique µ par la relation : Air sec
10
ν (mm2/s)

µ
ν = (5)
ρ
100°C
où ρ est la masse volumique du fluide. 5

Sur le plan dimensionnel, on note que : 20°C

[ν ] = [L]2 [T]−1
0
L’unité dans le système CGS est le stokes (St) : 1 St = 1 cm2/s. 0 4 8 12
Dans le système SI, l’unité n’a pas de nom particulier : c’est le Pression (bar)
mètre carré par seconde. On note que :
Figure 4 – Variation du coefficient de viscosité cinématique de l’air
1 m2 /s = 104 St = 1 myriastokes avec la pression

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

Tableau 1 – Caractéristiques physiques de certains gaz et liquides


Poids volumique Coefficient C
 
ω = gg de la formule
Fluide à 20 oC et sous 1 atm Formule
de Sutherland
(N/m3) (10–6 Pa · s) (mm2/s) à 20 oC
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Hydrogène .............................................. H2 0,8216 9,1 109 79


Vapeur d’eau (à 20oC – 23 mbar) ......... H 2O 0,1696 9,7 562 548
Gaz et vapeurs

Ammoniac .............................................. NH3 7,053 10 13,9 352


Méthane .................................................. CH4 6,553 11 16,5 144
Dioxyde de carbone............................... CO2 18,07 15 8,14 277
Azote ....................................................... N2 11,44 17,4 14,9 109
Oxygène.................................................. O2 13,06 20,1 15,1 138
Air (sec)................................................... 11,85 18,2 15,1 113
Éther (sulfurique) ................................... (C2H5)2O 7 063 228 0,317
Sulfure de carbone ................................ CS2 12 390 370 0,293
Alcool méthylique.................................. CH3OH 7 769 590 0,745
Benzène pur............................................ C 6 H6 8 603 650 0,742
Tétrachlorure de carbone...................... CCl4 15 637 970 0,609
Liquides

Eau........................................................... H 2O 9 792 1 006 1,008


Alcool éthylique pur .............................. C2H5OH 7 744 1 200 1,52
Mercure................................................... Hg 132 883 1 560 0,115
Huile de graissage :
– de viscosité moyenne......................... 8 730 à 9 420 2 750 à 3 530 298 à 382
– fluide..................................................... 340 91
Glycérine (pure) ..................................... C3H5 (OH)3 12 360 8 000 635

Tableau 2 – Évolution de la température,


2.5.2 Influence de la température
de la pression et de la viscosité cinématique
de l’air atmosphérique avec l’altitude 2.5.2.1 Cas des gaz

Altitude ........................ (m) 0 5 000 10 000 20 000 Dans le cas des gaz, l’agitation thermique, en augmentant avec
la température, augmente la diffusion de la quantité de mouve-
θ .................................. (oC) 15 – 17,5 – 50 – 56,5 ment donc la viscosité.

P Pour les gaz parfaits l’équation (6) montre que :


...................................... 1 0,53 0,26 0,054
P0
µ = k T (théorie cinétique des gaz) (8)
ν ............................ (mm2/s) 14,6 22,1 35,4 162
Pour les gaz réels, la viscosité n’est pas due qu’au transfert de
quantité de mouvement par l’agitation thermique. Une partie de la
Pour les liquides, µ augmente avec P selon l’expression : viscosité provient des interactions à distance entre molécules
(nulles par définition dans le cas des gaz parfaits). Ces interactions
P 
modifient la formulation de base de la viscosité. La formule de
µP  −1 Sutherland est parmi les plus utilisées :
= a  P0  (7)
µP0
C
1+
avec a coefficient qui dépend du liquide étudié. T T0
µ = µ0 (9)
T0 C
1+
Exemple : pour les huiles minérales : a ≈ 1003 , → µP ≈ 2 µP0 si T
P = 300 bar et P0 = 1 bar et µ P = 10 µ P0 si P = 1 000 bar.
où C est une grandeur qui dépend du gaz et de la température
La relation (7) est à utiliser par exemple dans les paliers des pour tenir compte de l’effet d’interaction à distance et T0 la tempé-
machines où la pression peut atteindre localement plusieurs rature ambiante. La valeur de C est donnée dans le tableau 1 pour
centaines d’atmosphères. un certain nombre de gaz à la température ambiante.

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

Il est aussi possible d’utiliser la relation plus simple suivante :


Tableau 4 – Évolution de la viscosité dynamique
n de l’eau liquide avec la température
µ T 
=  (10)
µ 0  T0  θ ...................... (oC) 0 10 20 50 100 150 200
dans laquelle l’exposant n dépend de la nature du gaz. Le
µ .............. (mPa · s) 1,83 1,33 1,03 0,56 0,28 0,18 0,14
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tableau 3 donne les valeurs de cet exposant pour certains gaz cou-
rants ainsi que la valeur de référence de la viscosité dynamique et
le domaine d’application.
La figure 5 permet d’avoir une image des écarts sur la détermi-
nation de l’évolution de la viscosité dynamique en fonction de la
température selon les hypothèses faites : gaz parfait ou gaz réel et 2,0
dans ce dernier cas, selon la loi utilisée : Sutherland ou loi plus
simple, en puissance de n. On note, d’une part, que l’hypothèse du
gaz parfait n’est pas adaptée, d’autre part, une très forte corréla-
tion entre les deux expressions applicables dans le cas gaz réel.
1,5

2.5.2.2 Cas des liquides

ν (mm2/s)
Dans le cas des liquides, la part due aux interactions à distance
entre molécules devient prépondérante. Ainsi, contrairement au 1,0
cas des gaz, la viscosité des liquides diminue avec la température.
Des formules empiriques ou semi-empiriques permettent de relier Eau
µ à T. C’est par exemple, celle de Walther qui est applicable aux
huiles de graissage : 0,5
Essence
 T m 
( ρ = 0,7 g/cm3)
µ = µ 0 exp  0   (11)
 T  
0
avec m constante qui dépend du liquide étudié. 0 50 100
θ (°C)

Tableau 3 – Valeur de l’exposant de la relation (10)


Figure 6 – Variation de la viscosité cinématique de l’eau
Domaine de et de l’essence de pétrole avec la température
0 0 106
Gaz n températures
(oC) (Pa · s) (oC)
Dans le cas de l’eau, la variation de la viscosité dynamique avec
Air ................................... 0 17,16 0,666 – 63 à 1 627 la température est donnée dans le tableau 4, alors que la variation
Argon ............................. 0 21,25 0,72 – 73 à 1 227 de la viscosité cinématique fait l’objet de la figure 6. Sur cette
figure, on a également porté l’évolution de la viscosité de
Azote .............................. 0 16,63 0,67 – 53 à 1227 l’essence.
Dioxyde de carbone...... 0 13,70 0,79 – 64 à 1427
Hydrogène ..................... 0 8,411 0,68 – 265 à 827
Monoxyde de carbone .. 0 16,57 0,71 – 43 à 1 227 2.5.3 Conséquence de la loi des états
Oxygène......................... 0 19,19 0,69 – 43 à 1 727 correspondants
Vapeur d’eau ................. 77 11,20 1,15 7 à 1 227
La loi des états correspondants s’applique à la viscosité comme
aux autres paramètres qui caractérisent un système dont la
variance est égale à 2. Elle stipule que la valeur réduite du para-
70
mètre recherché est une fonction unique (indépendante de la
Viscosité dynamique × 106 (Pa · s)

Sutherland nature du fluide) de deux autres paramètres réduits, comme la


60 pression réduite et la température réduite. Appliquée à la viscosité,
l’expression formelle de cette loi est :
50 Puissance

40 µ  T P 
Gaz parfait µr = = f Tr = , Pr =  (12)
µc  Tc Pc 
30

20 où l’indice r est relatif à la valeur réduite du paramètre et c à celle


du paramètre au point critique du fluide considéré.
10
0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600 La figure 7 donne une représentation de cette fonction indépen-
Température (oC) dante de la nature du fluide.

Figure 5 – Variation avec la température de la viscosité dynamique Le tableau 5 donne les viscosités, températures et pressions
de l’air en fonction des lois d’évolution critiques de quelques fluides.

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Tableau 5 – Température, pression et viscosité


dynamique de quelques fluides à leur point critique
10
Liquide
Fluide
Tc Pc c 106
8 (K) (bar) (Pa · s)
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6 Air............................................ 132,2 36,4 19,3


Argon ...................................... 150,7 48,6 26,4
5
Azote ....................................... 126,2 33,5 18,0
4 Dioxyde de carbone .............. 304,4 73,8 34,3
Gaz dense Eau .......................................... 647,3 221,3 40,0
3 Hydrogène.............................. 33,3 12,8 3,47
25 Méthane.................................. 190,6 45,8 15,9
Diphasique Monoxyde de carbone .......... 133,1 34,5 19,0
2 10 Oxygène ................................. 154,7 50,8 25,0

µr
5
Point critique 3 2.6 Fluides non-newtonien
1 2 Certains fluides ont une viscosité qui ne dépend pas seulement
de leur nature, mais aussi des contraintes et déformations subies
0,8 1
0,5 par le fluide au cours de l’écoulement. Par opposition aux fluides
newtoniens pour lesquels la contrainte visqueuse est proportion-
0,6 nelle à la vitesse de déformation, on les qualifie de non-newto-
0,5 niens. On en distingue plusieurs types caractéristiques (figure 8a) :
Pr = 0,2 – les fluides dilatants, pour lesquels la courbe contrainte/vitesse
0,4 Limite des gaz de déformation est à concavité positive ;
à faible densité
– les fluides pseudo-plastiques, pour lesquels la courbe
0,3 contrainte/vitesse de déformation est à concavité négative ;
– les fluides plastiques pour lesquels la variation de la contrainte
avec la vitesse de déformation décroît fortement ;
0,2 – les fluides de Bingham, ou à seuil, dont la contrainte n’est pas
0,4 0,6 0,8 1 2 3 4 5 6 8 10
Tr nulle à vitesse de déformation nulle et qui ensuite ont une viscosité
constante.
Certains autres fluides ont un comportement qui dépend du
Figure 7 – Évolution de la viscosité réduite en fonction temps. À vitesse de déformation constante, la contrainte peut
de la température réduite pour diverses valeurs varier. Si la contrainte diminue, le fluide est dit thixotropique et si
de la pression réduite elle augmente, il est rhéotropique (figure 8b).
Contrainte

Contrainte

e
qu
sti
pla

am
gh
Bin ique
trop
ue rhéo
tiq indépendant du temps
l as
-p
do thix
otro
eu piq
ps ue
nt
ta

ien
la
di

w ton
ne

Vitesse de déformation Temps

a b

Figure 8 – Viscosité de fluides newtoniens et non newtoniens

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2.7 Autres définitions de la viscosité


40 80
D’autres unités de viscosité sont souvent employées dans SAE 20 60 140
l’industrie, notamment, pour définir les huiles minérales. Ces uni- 4
10 10
3

Viscosité Saybolt Universal (SSU)


tés, correspondant à une viscosité cinématique, sont les
suivantes :
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– le degré de viscosité Engler (E ), utilisé en France et en


Allemagne ; 3 2

Viscosité Engler
– la seconde de viscosité Redwood Standard (R ), utilisée essen- 10 10
tiellement en Angleterre ; SSU
Engler
– la seconde de viscosité Saybolt Universal (S ) (États-Unis) ;
– le nombre SAE (Society of Automotive Engineers ).
2
Ces diverses viscosités sont définies à partir de mesures très 10 10
précises faites avec des appareillages particuliers.
À l’aide du viscosimètre Engler, on définit le degré Engler qui est
le rapport du temps nécessaire à l’écoulement de 200 cm3 du
liquide à étudier à travers un orifice calibré, au temps nécessaire à 10 1
2 3 4
l’écoulement de 200 cm3 d’eau à 20 oC à travers le même orifice 1 10 10 10 10
(ce dernier temps est de 51 s pour l’appareil Engler). Viscosité (mm2/s)
La Second Redwood Standard (SRS) a, par convention, la
valeur 100 pour une huile de densité 0,915 et dont 50 cm3 s’écou- Figure 9 – Correspondance entre les viscosités « industrielles »
lent en 535 s à 15,55 oC dans l’appareil Redwood Standard. La et la viscosité cinématique
Second Redwood Standard (SRS) est utilisée pour exprimer les
viscosités moyennes ; pour les fortes viscosités, on utilise la
Second Redwood Admiralty (SRA) qui est sensiblement dix fois La figure 9 traduit graphiquement les relations entre ν, E et S.
plus grande que la Second Redwood Standard.
La Second Saybolt Universal (SSU) est le nombre de secondes
nécessaires à l’écoulement de 60 cm3 du liquide à étudier dans le Pour plus d’informations sur la viscosité des fluides, se
viscosimètre Saybolt Universal (la viscosité de l’eau à 15,5 oC est reporter à l’article [K 480].
de 30 SSU). Pour les fortes viscosités, on utilise le viscosimètre
Saybolt Furol et on exprime la viscosité en Second Saybolt Furol
(SSF) qui est sensiblement dix fois plus grande que la Second
Saybolt Universal (SSU). 3. Cinématique de
Enfin, le nombre SAE, qui a été introduit aux États-Unis dans
l’industrie automobile, ne mesure pas à proprement parler une vis- l’écoulement d’un fluide
cosité mais couvre en réalité une gamme de viscosités comprises
entre certaines limites. Par exemple, à 50 oC, on peut noter les cor-
respondances approximatives données dans le tableau 6. 3.1 Définitions

3.1.1 Variables de Lagrange. Variables d’Euler


Tableau 6 – Correspondance entre les nombres SAE
et la viscosité d’une huile 3.1.1.1 Variables de Lagrange
Viscosité En mécanique rationnelle, on analyse le mouvement d’un corps
Nombre Degré cinématique en étudiant, en particulier, sa position, sa vitesse, son accélération,
Type d’huile en fonction du temps. On peut également, en mécanique des
SAE Engler (cm2/s ou fluides, chercher à connaître la dynamique d’une particule (ou d’un
stokes) ensemble de particules) bien précise (figure 10). On cherche alors,
Très fluide 20 8 0,6 comme dans le cas de la mécanique du solide à donner la position
de la particule considérée en fonction du temps t et de sa position
Semi-fluide 40 10,2 0,78 à l’instant initial t0 ; cette position caractérisant la particule choisie.
Semi-épaisse 60 13,5 1,05 Si on note par xi0 les coordonnées de cette position initiale, les
quantités xi0 , t0 et t constituent les variables de Lagrange. On a
Épaisse 80 16,8 1,2 alors, par exemple :
Très épaisse 140 22 1,6
xi = f (xi 0 , t0 , t ) (14)

Le changement de xi0 et t0 correspond au choix d’une autre par-


Par ailleurs, on peut noter les relations de correspondance ticule et permet ainsi d’étudier le mouvement de l’ensemble des
suivantes : particules constituant le fluide. Pour une particule donnée, les xi0
0,0631 et t0 sont des constantes. En notant par vi les composantes de la
ν = 0,0731 E − vitesse v selon les axes xi , on a :
E
1,5
ν = 0,0239 R − (13) dx1 dx dx 3
R v1 = , v2 = 2 et v 3 = (15)
1,8 dt dt dt
ν = 0,0022 S −
S dxi
soit : vi = (16)
où ν est exprimé en stokes. dt

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v1 v
x3 v v2
v3
dM
x
A x10 M v'
Trajectoire
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(t0) x20 x de M
30
M x1
(C ) Ligne de courant
(t) x2
3 M'
x2

Trajectoire
de M' Figure 11 – Schéma de lignes de courant et d’un tube de courant
M'
x'
x1 A' x10
'
(t0) x20
' vitesse v (xi , t ). L’ensemble de ces vecteurs constitue le champ
30
des vitesses à l’instant t. On appelle ligne de courant une courbe
tangente, en chacun de ses points, aux vecteurs vitesses
Figure 10 – Étude du mouvement d’une particule de fluide
dans l’espace tridimensionnel (figure 11). Son équation est :

dx1 dx 2 dx 3
Les coordonnées de l’accélération sont : = = (21)
v1 v2 v3

d 2 xi En effet, pour un déplacement dM infiniment petit du point M


γi = (17)
dt 2 sur une ligne de courant, on peut écrire :
v Λ dM = 0
3.1.1.2 Variables d’Euler
Ce qui s’écrit scalairement :
La possibilité d’étude précédente n’est que peu utilisée en méca-
nique des fluides monophasiques. En effet, le fluide étant un v 2 dx 3 − v 3 dx 2 = 0
milieu continu, il importe moins de pouvoir suivre une particule
« marquée » dans son déplacement que de connaître l’évolution v 3 dx1 − v 1dx 3 = 0
générale du milieu ; en particulier d’avoir, par exemple, à un ins- v 1dx 2 − v 2 dx1 = 0
tant donné un cliché de la masse volumique, de la température,
des vecteurs vitesse et accélération en tous les points contenus à La résolution de ce système conduit à l’équation (21).
l’intérieur d’une surface fermée Ω fixe. Les variables indépen-
Toutes les lignes de courant qui s’appuient sur un contour fermé
dantes choisies sont alors le temps t et les coordonnées d’un point
(C) quelconque forment un tube de courant. La surface continue,
géométrique quelconque x1 , x2 , x3 , notées plus simplement xi ,
située à l‘intérieur d’un tube de courant et perpendiculaire en tous
interne à la surface Ω. Les composantes du vecteur vitesse seront
ses points aux lignes de courant contenues dans le tube, est une
alors données par les fonctions :
section droite. Si le tube est de section infiniment petite, on a un
filet de courant. La vitesse est alors la même en tous les points
v 1 = v 1 (x1, x 2 , x 3 , t )  d’une section droite.

v 2 = v 2 (x1, x 2 , x 3 , t ) v = v (x1, x 2 , x 3 , t ) = v (xi , t ) ou v j = v j (xi , t ) (18) Lorsque l’écoulement est permanent (tous les paramètres sont
v 3 = v 3 (x1, x 2 , x 3 , t )  indépendants du temps), les lignes de courant se confondent avec
les trajectoires des particules.
En généralisant, pour tout vecteur G quelconque défini dans
l’espace du fluide, on aura :
3.2 Dérivée particulaire
G = G (xi , t )
(19) La dérivation, par rapport au temps, des fonctions exprimées en
G j = G j (xi , t )
variables d’Euler est délicate. En effet, elle ne s’opère pas de la
et pour tout scalaire G quelconque : même manière selon que la fonction est attachée à un élément
matériel ou à un point géométrique. Dans le premier cas, la dériva-
G = G (xi , t ) (20) tion doit être totale alors qu’il s’agit simplement d’une dérivation
partielle dans le deuxième cas. Ainsi, par exemple, cherchons à
La connaissance de ces fonctions, à t donné et à toutes les exprimer l’accélération en un point. C’est un cas typique de la déri-
valeurs de xi , permet d’atteindre le champ des vecteurs vitesses, vée d’une grandeur (la vitesse) attachée à une particule et non pas
des vecteurs G quelconques et des scalaires G dans le domaine à un point géométrique. En effet, v (xi , t ) représente la vitesse de
choisi à l’instant t. L’ensemble des paramètres xi et t constitue les la particule qui à l’instant t coïncide avec le point matériel de coor-
variables d’Euler. Ces variables et les fonctions qui s’y rattachent données xi . Lorsqu’on dérive cette fonction, il faut considérer, et à
permettent d’étudier la vitesse, la densité, la température, la pres- ce moment seulement, xi comme les coordonnées de la particule.
sion, les contraintes, etc., d’un fluide en écoulement, en tout point Alors, à cause du mouvement de la particule, les xi sont fonction
géométrique d’un espace fixe, en fonction du temps. du temps. L’accélération de la particule correspond ainsi à la
dérivée totale de v par rapport à t. On dit qu’il s’agit d’une dérivée
particulaire :
3.1.2 Lignes et tubes de courants
dv ∂v dx 1 ∂v dx 2 ∂v dx 3 ∂v
À un instant t, il est possible, en variables d’Euler, de définir en = = + + +
chaque point de l’espace fixe où s’écoule le fluide, un vecteur dt ∂x 1 dt ∂x 2 dt ∂x 3 dt ∂t

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ou encore : – pour une grandeur vectorielle G = Gi xi attachée à une


particule :
dv ∂v ∂v dx i
= = +
dt dt ∂x i dt DGi ∂Gi
= + v ⋅ grad Gi (30)
dt ∂t
Comme dans cette relation, les xi sont attachées à une particule,
DG ∂G
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dxi ou : = + v ⋅grad G (31)


les quantités sont les coordonnées vi du vecteur vitesse de la dt ∂t
dt
particule considérée. On peut alors écrire : avec grad G le tenseur gradient du vecteur G défini par :

dv ∂v ∂v ∂v ∂v ∂Gi
= = v1 +v2 +v3 + (22) grad G = (32)
dt ∂x 1 ∂x 2 ∂x 3 ∂t ∂x j
ou :
où i est le numéro de la ligne du tenseur et j celui de la colonne.
dv ∂v ∂v Dans le cas particulier de la vitesse, on démontre que l’on a
= = + vi (23) encore :
dt ∂t ∂x i
Dv ∂v v2
Le résultat précédent peut être généralisé à toutes grandeurs = = + g rad + ro t v ∧ v (33)
dt ∂t 2
scalaires G ou vectorielles G attachées aux particules. Les dérivées
par rapport au temps de ces grandeurs sont respectivement :

dG ∂G ∂G
dt
=
∂t
+ vi
∂xi
(24) 4. Mouvement d’un élément
de volume de fluide
dG ∂G ∂G
= +v i (25)
dt ∂t ∂xi Au cours de son mouvement, un solide subit en général un
changement de position et d’orientation. Un élément de volume de
L’équation (25) peut être remplacée par ses composantes : fluide subit de plus un changement de forme.
Soit à l’instant t un élément de volume quelconque entourant le
dGi ∂Gi ∂Gi point M (xi ) – variables d’Euler – et le point M ′ (xi′ ) voisin de M
= +v j (26)
dt ∂t ∂x j (figure 12). Dans le cas d’un système indéformable, la vitesse de
M′ est donnée, en fonction de la vitesse en M et du vecteur rota-
tion instantanée  , par la relation :
d
Afin de différencier l’expression
de la dérivée par rapport au
dt vM  = vM + M M Λ 
temps en variables d’Euler de celle qui utilise les variables de
Lagrange, on utilise parfois, en variables d’Euler, la notion de Dans le cas d’un fluide, si on note par  1,  2 ,  3 les
composantes du vecteur MM  , on peut écrire :
D
d’Alembertien avec :
dt
∂v
v ′ = v + i (34)
D ∂ ∂ ∂ ∂ ∂xi
= v1 +v 2 +v 3 + (27)
dt ∂x1 ∂x 2 ∂x 3 ∂t
ou en équations scalaires :
ou :
∂v i
D ∂ ∂ v i′ = v i +  j (35)
= vi + (28) ∂x j
dt ∂xi ∂t

■ Commentaires
1) On retrouve, avec la notion de variables de Lagrange et x3
variables d’Euler, la possibilité d’étudier les problèmes de méca-
nique des fluides en considérant : vM '
vM
– soit une surface fermée Ω accompagnant un ensemble de par-
ticules bien déterminées dans leur mouvement (Lagrange). C’est la M'
notion de système fermé ; M
– soit une surface fermée Ω immobile traversée par le fluide
(Euler). C’est la notion de système ouvert. x2

2) La dérivée particulaire peut encore s’écrire :


– pour une grandeur scalaire G attachée à une particule :
x1
DG ∂G
= + v ⋅ grad G (29)
dt ∂t Figure 12 – Évolution de la vitesse d’un point M à un point M 

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La première de ces équations scalaires peut encore s’écrire :


x2
M 2' M 3'
1   ∂v 1 ∂v 3   ∂v 2 ∂v 1   d γ2
v 1′ = v 1 +  3  −  −  2  ∂x − ∂x  
2   ∂x 3 ∂x1  1 2   N3
(36)
∂v 1 1  ∂v 2 ∂v 1  1  ∂v 1 ∂v 3  N2
+ 1 + 2 + + 3 +
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∂x1 2  ∂x1 ∂x 2  2  ∂x 3 ∂x1  N1 M'


N M1'
Les deux autres équations scalaires s’obtiennent facilement par
permutation circulaire. On pose :

1  ∂v ∂v j  1  ∂v ∂v j  d γ1
ti =  k −  et θi =  k +  (37)
2  ∂x j ∂x k  2  ∂x j ∂x k 
N2'
N3'
Ainsi : v2
∂v i
v i′ = v i + (t j  k − tk  j ) +  i + (θk  j + θ j  k ) (38)
∂xi M2
M3
Dans cette équation, on remarque que le deuxième terme du M
membre de droite représente la rotation de la particule avec une M1 v1 N ' N1' x1
vitesse instantanée de rotation T appelée vecteur tourbillon T qui
est égal à la moitié du rotationnel de la vitesse v : Figure 13 – Déformation d’un élément de surface au cours
du mouvement d’un fluide
1
T= rot v = ti xi (39)
2
On trouverait de même que :
Ainsi, la vitesse au point M ′ (v) peut être considérée comme le
résultat : ∂v 2 dγ 2
= = vitesse de déformation angulaire selon x 2
a ) d’une vitesse v (v1 , v2 , v3) qui correspond à une translation ∂x1 dt
en bloc de l’élément de volume considéré ;
En recomposant ces deux mouvements, le carré initial est
b ) d’une vitesse R dont les composantes sont :
devenu M 3 N 3 M 3′ N 3′ et la déformation angulaire totale, relative au
ri = t j  k − tk  j plan (x1 , x2), dγ1 + dγ 2 vaut :

et qui n’est autre que le produit vectoriel de T par MM  : dγ 12 ∂v 1 ∂v 2 1 dγ 12


= + = 2 θ3 ⇒ θ3 =
dt ∂x 2 ∂x1 2 dt
1
R = T Λ MM  = rot v Λ MM  (40)
2 θ3 est donc proportionnel à la vitesse de déformation angulaire
dans le plan x1 , x2 . En généralisant ce résultat, on peut écrire :
R correspond à une vitesse due à la rotation du point M′ autour du
point M à la vitesse angulaire T ;
1 dγ jk 1  ∂v j ∂v 
c ) d’une vitesse D dont les composantes sont :  
θi = = + k (43)
2 dt 2  ∂xk ∂x j 
∂v i
di = i +θ k  j +θ j  k (41)
∂xi Ainsi, θi correspond à la moitié de la vitesse de déformation
angulaire dans le plan (xj , xk).
Analysons les composantes de ce vecteur. Pour cela, considé-
rons par exemple le scalaire : Dans le schéma précédent, nous n’avons tenu compte que des
déformations angulaires dues à la variation d’une projection de la
vitesse selon une direction perpendiculaire. Il est évident que, dans
1  ∂v 2 ∂v 1 
θ3=  +  (42) le cas général, il y a également variation de la vitesse selon sa
2  ∂x1 ∂x 2  propre direction, ce qui se traduit par :
Soit dans le plan (x1 , x2) l’élément MNM′N′. Décomposons le ∂v i
mouvement général de cet élément (figure 13) selon les deux ≠0
∂xi
directions x1 et x2 . Selon x1 , à cause de la variation de v1 en
fonction de x2 , le carré initial se transforme en losange. La Il y a alors variation de la longueur des segments (figure 14). Un
déformation est caractérisée par l’angle dγ1 , qui, comme nous segment de longueur  i selon la direction xi augmente de la
∂v 1 ∂v i dt
l’avons déjà souligné (§ 2.3), est liée à : quantité d i =  i pendant le temps dt. Si dε i = d i / i est
∂x 2 ∂xi
l’allongement unitaire dans cette direction, on peut écrire :
dv 1dt ∂v 1
dγ 1 = = dt ∂v i ∂v i dε i
dx 2 ∂x 2 dε i = dt soit = (44)
∂xi ∂xi dt
Alors, on peut écrire :
∂v i dε i
La quantité = représente la vitesse de déformation longi-
∂v 1 dγ 1 ∂xi dt
= = vitesse de déformation angulaire relative à la direction x1
∂x 2 dt tudinale selon la direction xi .

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ᐍ1 1 ∂v i ∂v j
– l’un antisymétrique ω= − appelé tenseur des
2 ∂x j ∂x i
v1 M' v1 + dv1 N' taux de rotation ;
M * N * x1
1 ∂v i ∂v j
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ᐍ1 + dᐍ1 – l’autre symétrique D = + qui est le tenseur des


2 ∂x j ∂x i

Figure 14 – Variation de longueur due à une variation de vitesse taux de déformation.


dans sa propre direction
Ainsi :

En conclusion, on remarque que le vecteur D a des composan- vM ′ = vM + ω MM  + D MM  (51)


tes, données par l’équation (41), qui sont proportionnelles à la fois
aux vitesses de déformations angulaires [équation (43)] et aux Or, on démontre facilement que le tenseur des taux de rotation
vitesses de déformations longitudinales [équation (44)]. On est lié au vecteur tourbillon par la relation :
l’appelle vecteur vitesse de déformation et ses composantes sont :

dε i 1 dγ ij dγ ik  ω MM  = T Λ MM  (52)
di = i +  + k 
dt 2  j dt dt 
L’équation (51) est donc identique à l’équation (49).
ce qui se note encore :

dε i 1 dγ ij
di = i + 
dt 2 j dt
(45) 5. Écoulements irrotationnels
(avec dγii = 0).
Dans un écoulement, selon que le vecteur tourbillon T ou le vec-
■ Le vecteur vitesse de déformation D peut aussi être écrit en fai- teur rotationnel de la vitesse soit nul ou non, les conséquences
sant appel à la notion de tenseur des vitesses de déformations qui énergétiques sont différentes. En particulier, l’effet de la viscosité,
est également appelé tenseur des taux de déformation : donc la transformation irréversible d’énergie mécanique en cha-
leur, peut être nul. Ces écoulements, dans lesquels T = 0 = rot v,
∂v 1 dε1 1 dγ 12 1 dγ 13 sont dits : écoulements irrotationnels. Dans le cas contraire (T dif-
θ3 θ2 férent de zéro), les écoulements sont dits rotationnels.
∂x 1 dt 2 dt 2 dt
∂v 2 1 dγ 21 dε2 1 dγ 23
D= θ3 θ1 = (46)
∂x 2 2 dt dt 2 dt
1 dγ 31 1 dγ 32 dε 3
5.1 Exemples d’écoulement
∂v 3
θ2 θ1
∂x 3 2 dt 2 dt dt
■ Écoulement rectiligne à vitesse uniforme
qui est un tenseur symétrique puisque dγij = dγji . On a alors : Dans un tel écoulement (figure 15), pour lequel v1 = constante ;
v2 = v3 = 0, un rectangle reste un rectangle. Il y a translation pure
sans rotation. L’écoulement est irrotationnel.
D = D MM  (47)
■ Écoulement rectiligne à vitesse variable
et enfin :
vM ′ = vM + M M Λ T + D (48) Dans cet écoulement (figure 16) pour lequel on a : v1 = f (x2) ;
v2 = v3 = 0, au bout d’un temps donné, un carré se transforme en
un losange. Il y a déformation et rotation de la médiane MM’.
1 L’écoulement est rotationnel. On montre, en effet que :
vM ′ = vM + M M Λ rot v + D MM  (49)
2
dv 1
Ainsi, la vitesse apparaît bien comme la somme : rot v = − x
– d’une vitesse de translation vM ; dx 2 3
1
– d’une vitesse de rotation R = rot v Λ MM  ;
2
– d’une vitesse de déformation D = D MM . x2
On remarque qu’une présentation condensée de ce résultat peut
être utilisée. En effet, on peut noter que l’équation de départ (34) :
∂v v v
vM ′ = vM +  j
∂x j
M (t ) M' (t+ dt)
peut aussi s’écrire :

(
v M ′ = v M + grad v M M  ) (50) x1

Or, le tenseur gradient peut être décomposé en deux tenseurs : Figure 15 – Écoulement rectiligne uniforme

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5.2 Existence d’un potentiel de vitesse


x2 dans un écoulement irrotationnel

M' M' L’expression du rotationnel de la vitesse :


• •
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M
• M
•  ∂v ∂v j 
t t + dt rot v =  k −  xi (53)
 j ∂xk
∂x 
x1
permet d’exprimer que dans un écoulement irrotationnel :

Figure 16 – Écoulement cisaillé


∂v k ∂v j
rot v = 0 ⇔ = (54)
∂x j ∂xk

t + dt De telles relations indiquent que les composantes de v (vi )


peuvent être considérées comme les dérivées partielles d’une
fonction de point ϕ (xi ) appelée potentiel des vitesses. En effet,
M' pour une telle fonction :
t
M ∂v j
∂2 ϕ ∂2 ϕ ∂v
= ⇔ i = (55)
∂xi ∂x j ∂x j ∂xi ∂x j ∂xi

si on pose :
Figure 17 – Rotation en bloc
∂ϕ
vi =
■ Écoulement curviligne en bloc ∂xi

Soit un écoulement (figure 17) à vitesse radiale vr nulle et à On peut encore écrire :
vitesse tangentielle vθ telle que vθ = ω r. Dans un tel écoulement, il
n’y a pas de déformation du fluide mais rotation en bloc (comme
pour un solide tournant autour d’un axe). L’écoulement est rota- v = grad ϕ (56)
tionnel.

■ Écoulement curviligne irrotationnel On dit que l’écoulement irrotationnel dérive d’un potentiel
ou encore qu’il s’agit d’un écoulement à potentiel de vitesse
L’écoulement représenté sur la figure 18 est un écoulement
ou d’un écoulement à potentiel ou encore plus simplement
dans lequel il y a une translation, mais pas de rotation. Une parti-
d’un écoulement potentiel.
cule se déplace parallèlement à elle-même. Le mouvement est
analogue à celui que l’on trouve, par exemple, dans le cas des
nacelles des grandes roues des fêtes foraines.
On note que certains auteurs prennent la relation v = – grad ϕ ,
À partir de ces exemples, on peut noter que, pour que le fluide ce qui ne change rien à la démarche, ni au résultat. La seule
tourne sur lui-même (écoulement rotationnel), il faut que la particule, conséquence est que le vecteur vitesse v est alors dirigé vers les
au sein du fluide, subisse un travail de la part des forces de viscosité. potentiels décroissants alors qu’avec la convention utilisée ici, v
Ce travail correspondra à une dissipation d’énergie mécanique. est dirigé vers les potentiels croissants.
Inversement un mouvement irrotationnel minimisera les dissipa-
tions. Celles-ci ne pouvant être dues qu’à une éventuelle déforma-
tion ayant lieu sans rotation (ce qui est assez rare). Cette remarque
met en évidence l’importance des écoulements irrotationnels qui 5.3 Surfaces équipotentielles et lignes
seront des écoulements non dissipatifs ou peu dissipatifs.
de courant

Compte tenu du lien existant entre v et la fonction ϕ (xi ), la diffé-


rentielle de ϕ s’écrit :
t + dt
∂ϕ
dϕ = dx i = v d M
M' ∂x i
t
M
Si le déplacement de M a lieu sur une surface équipotentielle
ϕ (xi ) = constante, dϕ = 0 et alors : v · dM = 0. Cette relation montre
que le vecteur vitesse v est perpendiculaire à dM (figure 19).
Comme dM peut être quelconque sur la surface équipotentielle, v
Figure 18 – Écoulement irrotationnel autour d’un axe est perpendiculaire en M à cette surface.

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

De ce qui précède, on déduit que, dans un écoulement, si la


circulation du vecteur vitesse autour d’un tube de courant est
Ligne de courant nulle, elle reste nulle pour toute circulation calculée pour toute
ϕ = Cte
ligne fermée contenue dans la totalité du tube de courant, à
condition que celui-ci ne comporte pas de singularités (certains
ψ = Cte obstacles par exemple). C’est le théorème de Lagrange dont
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dM v l’importance est grande puisqu’il en résulte que si l’écoulement


Ligne de courant
est irrotationnel dans une section d’un tube de courant, il reste
irrotationnel dans tout le tube de courant.

Équipotentielle Si dans une zone de l’écoulement (figure 20c ), il existe un filet


tourbillonnaire, c’est-à-dire un filet où T ≠ 0 et dont les lignes sont
Figure 19 – Position relative des lignes de courant tangentes en tous points à T, la circulation sera nulle si la courbe
et des équipotentielles n’entoure pas le filet tourbillon, elle sera différente de zéro dans le
cas contraire. Cette méthode, liée au calcul de la circulation du
vecteur vitesse, est utilisée en pratique pour déterminer si un
écoulement est irrotationnel ou rotationnel dans certaines zones,
notamment à l’aval d’obstacles situés dans un écoulement.
Le raisonnement précédent pouvant être fait pour tout point
de l’espace, on peut conclure que toute ligne de courant est
en tout point de l’espace perpendiculaire à la surface équipo-
tentielle qui passe par ce point. 5.5 Écoulement plan. Fonction
de courant
Considérons un écoulement plan (v3 = 0) et supposons qu’il soit
5.4 Écoulement potentiel à circulation possible d’attacher à toute ligne de courant une fonction de
point ψ, dite fonction de courant, constante le long de cette ligne
Dans certains écoulements, le rotationnel de la vitesse est nul, de courant. La différentielle de cette fonction, qui est une différen-
partout, sauf en quelques points singuliers. Ces écoulements sont tielle totale exacte, s’écrit :
dits potentiels (ou irrotationnels) à circulation.
∂ψ ∂ψ
Rappelons que la circulation d’un vecteur le long d’une courbe C dψ = dx1 + dx 2
∂x1 ∂x 2
quelconque (figure 20a) est donnée par l’expression :
Si dM = dxi xi est un élément de la ligne de courant, on peut
Γ = ∫v · ds écrire :
C – d’une part :
v Λ dM = 0
Si la courbe C est fermée sur elle-même (figure 20b ), la circula-
tion est liée au rotationnel par le théorème de Stokes-Rieman : soit : (− v 2 dx1 + v 1dx 2 ) x 3 = 0

ou : − v 2 dx1 + v 1dx 2 = 0 (57)


∫v · d s = ∫ ro t v · d
C Σ – d’autre part :

où Σ est une demi-surface quelconque s’appuyant sur la courbe C. ∂ψ ∂ψ


dψ = dx1 + dx 2 = 0 (58)
Ainsi, pour un écoulement irrotationnel, Γ = 0 pour toute courbe ∂x1 ∂x 2
fermée. On peut encore écrire (figure 20a ) :
Si on identifie les relations (57) et (58), on obtient une relation
entre les composantes de la vitesse et les dérivés partielles de ψ :
Γ AMB = −Γ BNA = Γ ANB
∂ψ ∂ψ
v1 = ; v2 = − (59)
∂x 2 ∂x1
Filet C’est la relation qui lie la fonction de courant ψ avec la vitesse :
tourbillonnaire
B dψ = − v 2 dx1 + v 1dx 2 (60)
(C')
d
La fonction ψ définie ci-dessus étant une fonction de point, elle
ds
N T doit respecter les conditions de Cauchy :
(C2)

M v T=0 ∂2ψ ∂2ψ ∂  ∂ψ  ∂  ∂ψ 


= ou  =  
∂x1 ∂x 2 ∂x 2 ∂x1 ∂x 2  ∂x1  ∂x1  ∂x 2 
(C)

(C ) (C1) ce qui, compte tenu du lien entre ψ et v, s’écrit :


A
a b c ∂v 2 ∂v 1 ∂v 1 ∂v 2
− = ou + =0 (61)
∂x 2 ∂x1 ∂x1 ∂x 2
Figure 20 – Circulation d’un vecteur. Écoulement potentiel
à circulation soit : div v = 0

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

Cette condition est respectée pour un fluide incompressible


[BE 8 153]. Si l’écoulement est irrotationnel, cela se traduit par la 6. Méthode de résolution
relation : des problèmes
div (g rad ϕ ) = 0 soit ∆ϕ = 0 (62)
d’écoulements
Le laplacien de ϕ étant nul, la fonction ϕ est donc une fonction
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harmonique.
La méthode de résolution des problèmes de mécanique des
De même, en écrivant que la fonction potentielle ϕ respecte les fluides diffère des méthodes de la dynamique du solide indéfor-
conditions de Cauchy, l’équation (55), en tenant compte de (59), mable par le fait que l’élément étudié est un milieu continu. Il y a
devient : lieu alors d’isoler de l’ensemble de ce milieu un élément défini
∂2 ψ ∂2 ψ formé d’un ensemble de particules, la particule étant définie
=− soit ∆ψ = 0 (63) comme une population de molécules suffisamment importante
∂x 22 ∂x 12
pour pouvoir la considérer comme un milieu continu et suffisam-
La fonction ψ est donc également une fonction harmonique. ment faible pour que les grandeurs physiques habituelles puissent
y être considérées comme uniformes. La surface de séparation de
cet ensemble de particules du milieu extérieur est notée par Ω
5.6 Propriété de la fonction de courant (figure 22). Cette surface Ω peut être mobile au cours du temps et
suivre dans leur déplacement les particules. On analyse alors
l’évolution d’un système fermé. Elle peut être immobile
c’est-à-dire liée à l’espace de référence et, dans ce cas, les parti-
La différence entre deux valeurs de la fonction de courant ψ cules qui se trouvent à l’intérieur du volume V délimité par la
représente le débit volumique par unité de hauteur du fluide surface Ω changent en fonction du temps. On étudie alors l’évo-
entre ces deux lignes de courant (figure 21). lution d’un système ouvert.
Comme dans tout problème de mécanique, il convient d’appli-
En effet, le débit volumique V s’écrit : quer aux particules contenues dans V, si celles-ci ne sont pas
réactives :
V = ∫ v · n d – le bilan de la quantité de mouvement (principe fondamental
12 de la dynamique) : conservation en l’absence de forces extérieures
En notant que d = dx1 x1 + dx 2 x 2 , n d , qui correspond à la rota- ou variation en présence de telles forces ;
tion de d d’un angle π/2, a pour expression : – éventuellement, la loi de la variation de l’énergie cinétique en
fonction des travaux des forces intérieures et extérieures. Cette loi est
n d = − dx 2 x1 + dx1 x 2 la particularisation à la mécanique du principe très général de la
conservation de l’énergie (premier principe de la thermodynamique) ;
Ainsi, on a : – la loi de la conservation de l’énergie ;
V = ∫ (v 2 dx1 − v 1dx 2 ) = − ∫ dψ – le principe de la conservation de la masse qui conduit à l’équa-
12 12 tion dite de continuité ;
– éventuellement des équations d’état du fluide, le bilan
V = ψ 2 − ψ 1 (64) entropique et, pour les écoulements de fluides réactifs, les
équations de bilan des espèces avec les degrés d’avancement des
La variation de la valeur de la fonction de courant correspond au réactions.
débit par unité de hauteur du fluide qui s’écoule entre les deux
lignes de courant. L’ensemble des équations précédentes, sauf celles qui sont rela-
tives à l’état du fluide, sont dites équations de bilans.

x2 n

v2
v v1
Milieu
2 Fluide
extérieur
dᐍ V
1
ψ2

ψ1 Frontière Ω
x1
Figure 22 – Définition d’un volume de fluide par sa surface
Figure 21 – Débit d’un fluide entre deux lignes de courant de séparation  du milieu extérieur

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P
O
U
Écoulement des fluides R

Étude physique et cinématique


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E
par André LALLEMAND
N
Ingénieur, Docteur ès sciences
Professeur émérite des universités
Ancien directeur du département de génie énergétique de l’INSA de Lyon
S
A
V
O
Sources bibliographiques
[1] PADET (J.). – Fluides en écoulement. Mas- [5] MUNSON (B.R.), YOUNG (D.F.) et OKIISHI [8] RYHMING (I.L.). – Dynamique des Fluides.
I
[2]
son, Paris 1991.
GUYON (E.), HULIN (J.-P.) et PETIT (L.). –
(T.H.). – Fundamentals of Fluid Mechanics.
Whiley, New-York 1998.
Presses Polytechniques
Romandes, Lauzanne 2009.
Universitaires
R
Hydrodynamique Physique. CNRS Éditions, [9] CHASSAING (P). – Mécanique des fluides,
Paris 1991. [6] OUZIAUX (R.) et PERRIER (J.). – Mécanique Éléments d’un premier parcours. Cepadues
[3] FOX (R.W.) et MCDONALD (A.T.). – Introduc- des fluides appliquée. Dunod, Paris 2004. Éditions, Toulouse 2010.

[4]
tion to Fluid Mechanics. Whiley, New-York
1992.
LAGIERE (M.). – Physique industrielle des
[7] BEAUDRY (J.P.) et ROLLAND (J.C.). – Méca-
nique des fluides appliquée. Berger, Paris
[10] BRUCE (E.) Poling, JOHN (M.) Prausnitz et
JOHN (P.) O’Connell. – The Properties of
Gases and Liquids. McGraw-Hill Book
P
fluides. Éditions Technip, Paris 1996. 2009. Company, New-York 2001.
L
U
S

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