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grandes dates

Pendant la Première Guerre mondiale, entre 1914 et 1918, la censure revient pour
empêcher les journaux de critiquer la guerre. Dans les années 1930, les libertés
s’étendent mais le vote des femmes n’est toujours pas reconnu.

Des garanties nationales et internationales


Enfin, en 1944, la IVe (6) puis la Ve République (7) inscrivent la Déclaration des
droits de l’homme de 1789 dans la Constitution.

autodafés

.Dans le premier cas, les éliminations étaient voulues pour des raisons
idéologiques qui condamnaient des idées ne s’inscrivant pas dans la doctrine du
parti ou qui jugeaient des ouvrages comme appartenant à une sous-culture indigne de
subsister. Une censure destinée à nier des idées divergentes ou un passé ne servant
pas les intérêts de l’autorité, comme dans les pays baltes qui allaient voir les
livres d’histoire détruits et les bibliothèques purgées par les troupes russes en
1940. La Tchécoslovaquie allait voir, quant à elle, la plupart de ses bibliothèques
détruites ou dispersées et de nombreuses pièces rares comme la bible de Slavata
disparaître au cours de la guerre. Le total des pertes en livres, manuscrits et
incunables a été estimé à près de 2 millions de volumes dans ce pays.

.On nomme autodafé la destruction par le feu de livres ou d'autres écrits. Il


s'agit d'un rituel qui se déroule habituellement en public, par lequel on témoigne
d'une opposition culturelle, religieuse ou politique vis-à-vis des documents que
l'on brûle.

.À partir du 10 mai 1933, des groupes étudiants composés majoritairement de Nazis


entreprennent de brûler les livres qu'ils revendiquent « non allemands ». Les
autodafés ont lieu dans 34 villes universitaires. Les œuvres de grands écrivains
juifs, libéraux, et de gauche finissent dans des feux de joie. Ces actions étaient
considérées comme un symbole puissant de l'intolérance et la censure nazies.

.Les flammes consumèrent également différents ouvrages de l'auteur allemand Thomas


Mann, prix Nobel en 1929, dont le soutien à la République de Weimar et sa critique
du fascisme avaient provoqués la colère des nazis, et les ouvrages de l'auteur
international à succès, Erich Maria Remarque dont la description sans compromis de
la guerre, À l'ouest rien de nouveau, avait été qualifiée par les idéologues nazis
de « trahison littéraire des soldats de la Guerre mondiale »

.Dans un acte symbolique, le 10 mai 1933, les étudiants de l’université brûlèrent


plus de 25 000 livres « non allemands », annonçant une ère de censure et de
contrôle de la culture par l'Etat. Le soir du 10 mai, dans la plupart des villes
universitaires allemandes, des étudiants de droite protestèrent « contre l’esprit
non allemand » lors de défilés aux flambeaux. De hauts fonctionnaires nazis, des
professeurs, des recteurs d’université et des représentants des étudiants
d'université s'adressèrent aux participants et aux spectateurs selon un rituel
préétabli. Lors de ces meetings, les étudiants jetèrent au feu les livres «
indésirables » de manière cérémonielle, au son de la fanfare et en prononçant des «
serments de feu ». À Berlin, au moins 40 000 personnes se rassemblèrent pour
écouter Joseph Goebbels déclarer avec hargne : « Non à la décadence et à la
corruption morale ! » et « Oui à la décence et à la moralité dans la famille et
dans l'État ! Je voue aux flammes les écrits d'Heinrich Mann, d'Ernst Gläser et
d'Erich Kästner.»

.Parallèlement, des milliers de livres sont confisqués dans les bibliothèques


publiques, les librairies, les magasins d’antiquités, les bibliothèques privées
comme celles des organisations persécutées (syndicats, partis politiques,
associations éducatives des travailleurs, des communautés religieuses, des loges
maçonniques), et stockés dans les commissariats, les mairies et les bureaux de
district.La confiscation de livres se poursuit jusqu’en février 1945.En France
occupée, la répression s’organise très rapidement. Des opérations policières et des
raids aboutissent à la saisie de 713 382 livres qui sont ensuite pilonnés. Des
ouvrages sont confisqués dans les bibliothèques municipales d’Auxerre, de Bourges,
d’Orléans, etc5.

régimes de vichy

.La censure sous le régime de Vichy en France, du fait tant des autorités
d’occupation que du régime de Vichy, était organisée de façon très sévère, touchant
tous les domaines de la production culturelle et réprimant les infractions aux
délits de presse ou d’opinion.
.Après la signature de l'armistice par le Maréchal Pétain le 22 juin 1940, la
France est divisée en deux zones, l'une libre et l'autre occupée.Elle se place
également sous le régime autoritaire de Vichy. Pétain obtient les pleins pouvoirs
par l’Assemblée nationale le 10 juillet, s’attribue la totalité du pouvoir
législatif et exécutif et bascule donc la France dans un régime autoritaire. Débute
alors une période de censure et d’oppression littéraire. Cependant, des écrivains
n’hésitent pas à résister et à jouer un rôle dans la libération de la France, un
rôle de lutte contre la dictature. Ainsi naît le combat entre oppression et liberté
d’expression, entre censure et contrebande littéraire
.Sous l’occupation allemande, la littérature est soumise à un double dispositif de
contrôle, mis en place par les forces militaires et par le régime de Vichy : ils
instaurent des listes d’interdiction d’ouvrages, une convention d’autocensure
imposée aux éditeurs et une orientation de la propagande par la presse : la liberté
d’expression est donc abrogée. La politique nazie vise même jusqu’à briser
l’hégémonie culturelle française en interdisant la traduction des œuvres françaises
en allemand
. Certains textes littéraires sont donc regroupés et représentés dans le mensuel
La France libre, dont le succès fut international.Il a été diffusé de cette manière
le célèbre poème de Éluard Liberté

.Le 10 juillet 1940, les Chambres abrogent la Constitution de 1875 et donnent tous
les pouvoirs au Maréchal Pétain : aucune
liberté n'est plus garantie par la loi.
. 3 septembre 1940. Loi interdisant toute publication et diffusion de tracts
clandestins.
une minorité de Français développe une presse clandestine (Combat, Libération,…)

.Après l'armistice du 22 juin 1940, les Allemands adoptent une ordonnance qui
installe la censure, très sévère (du 18 décembre 1942). La confection et la
distribution de tracts sont punies des travaux forcés, de l’emprisonnement ou de
mort.
.Censure et propagande s’entremêlent

.la masse et la variété de la presse clandestine sont une originalité de la


Résistance française. Les journaux ont tiré à près de 100 millions d'exemplaires
pendant les 4 années d'occupation (1200 titres environ), sans compter les centaines
de millions de tracts, les brochures, les affichettes, les papillons

.Deux radios sont autorisées : Radio Paris et la Radiodiffusion nationale (Radio


Vichy). L'article 14 de la convention d'armistice prévoit la cessation immédiate de
toutes les émissions et impose une règlementation spéciale à la reprise en zone non
occupée. Les autorités militaires interdisent immédiatement l'écoute des stations
étrangères de radio ainsi que la diffusion délibérée des nouvelles des stations
étrangères.Les deux stations sont avant tout des moyens de propagande diffusant les
mêmes thèmes que la presse écrite, mais diffuse celle-ci soit directement soit plus
subtilement dans certaines émissions « grand public »

.Dans la zone occupée, les autorités allemandes s’attachent à empêcher toute


extériorisation des fêtes nationales, fût-elle officielle. Le 14 juillet 1940, le
quartier général de l’armée allemande à Bordeaux interdit toute cérémonie politique
ou religieuse et toute manifestation commémorative, en vertu d’ordonnances des 10
mai et 20 juin. Une nouvelle ordonnance du 28 août étend les restrictions aux
réunions, cortèges, défilés ou pavoisements de toute nature en zone occupée

.Les trois valeurs de la France sont remplacées par "travail,famille,patrie"

1ere guerre mondiale

.Durant la Première Guerre mondiale, la presse écrite est un média d’information


essentiel. Pour les autorités, il s’agit de la contrôler afin de préserver le moral
des troupes, des civils et le secret militaire. En France, le décret sur l’état de
siège suspend la liberté de la presse le 2 août 1914. La censure s’exerce sur tous
les journaux qui sont régulièrement distribués avec des espaces blancs
correspondants aux articles retirés (voir document 3).
.l’échange avec les familles étant primordial pour le moral des troupes, la
franchise postale est instaurée entre les soldats et leur famille dès le 3 août
1914[11]. Afin de simplifier le traitement du courrier et la censure,
l’administration militaire va par ailleurs créer des cartes pré-imprimées avec des
phrases types : les soldats n’ont plus qu’à rayer les phrases qui ne correspondent
pas à leur situation. On retrouve le travail de la censure sur le courrier des
soldats dans le roman La Vie tranchée, de Bénédicte des Mazery[12], qui cite par
ailleurs d’authentiques lettres de soldats.
.Un arsenal juridique complet est créé pour museler les réfractaires : la loi du 5
août 1914 interdit de publier toute autre information que celles transmises par les
autorités. Elle s’ajoute à la loi du 9 août 1849 sur l’état de siège qui prévoit de
suspendre toute publication de nature à «exciter le désordre». Ces textes sont
immédiatement mis en application. Le quotidien L’Homme libre, qui ose critiquer le
service sanitaire aux armées en 1914, ne paraîtra pas pendant plusieurs mois. Les
censeurs (souvent d’anciens journalistes mobilisés) peuvent d’un trait de crayon
rouge supprimer des longs passages jugés dangereux.Madame Anastasie », le surnom
donné à la censure, alors caricaturée comme une vieillarde revêche pourvue de
ciseaux
.Mais c’est sur les lettres des soldats que le gouvernement concentre son travail.
Il crée, fin 1915, un contrôle postal et lui attribue deux missions : surveiller le
moral des combattants et censurer les correspondances jugées nuisibles.Les lettres
les plus poignantes sont censurées et ne parviendront jamais à leurs
destinataires.ce sont jusqu’à 180 000 lettres qui seront contrôlées chaque semaine.

après la guerre

Après la Seconde Guerre Mondiale, l'Organisation des nations unies (Onu) a pris le
rôle de défenseur de la paix et de la liberté dans le monde. Elle considère que
tout le monde a des droits inaliénables et égaux, et que c'est le mépris de ces
droits qui est à l'origine des barbaries commises par l'homme. L'Onu a été fondée
en 1948 et la même année elle a voté la Déclaration universelle des droits de
l'homme, dans laquelle la liberté d'expression est assurée, dans article 19 :

« Tout individu a droit à la liberté d'expression...sans considérations de


frontières »
En Europe, on a créé le Conseil de l'Europe en 1949, pour défendre la démocratie,
l'Etat de droit et les droits de l'homme. Cette assemblée, qui rassemble des
parlementaires des Etats membres, a voté la Convention de sauvegarde des droits de
l'homme et des libertés fondamentales en 1950. Cette Convention européenne des
droits de l'homme défend clairement la liberté d'expression dans son article 10 ;

« Toute personne a droit à la liberté d'expression...sans qu'il puisse y avoir


ingérence d'autorités publique et sans considération de frontières »

Dernièrement, nous pouvons mentionner le Pacte international relatif aux droits


civils et politiques, qui a été voté par l'Assemblée générale des Nations unies, en
1966. Dans son article 19, elle reprend presque les mêmes termes que la Convention
européenne quant à la liberté d'expression:

.La Loi Gayssot 1990 contre les opinions révisionnistes criminalise les propos
négationnistes concernant l'existence des crimes contre l'humanité commis par les
nazis durant la Seconde Guerre mondiale qui furent définis dans le statut du
Tribunal militaire international de Nuremberg.

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