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Propulsion Fusee
Propulsion Fusee
PROPULSION FUSEE
Monsieur Yves BLIN
ING 3 – CSS
Promotion « Gaël » 2007
A. DEFINITIONS
O n dit qu’un m obile est propulsé par une fusée, ou encore qu’ilest autopropulsé lorsque la
force propulsive quiluiest appliquée est obtenue par l’éjection à une certains vitesse relative d’une
partie de sa propre masse.
Moteur fusée : dispositif éjectant cette masse, on parle aussi de réacteur fusée
La différence m ajeurs avec les m oteurs traditionnels,est qu’ils’agit de m oteurs anaérobie.Ils
n’em pruntent aucun élément nécessaire à son fonctionnem ent à l’extérieur.
Pour fournir une certaine vitesse à la masse éjectée, il faut de l’énergie.
2 cas :
source d’énergie est séparée de la m asse éjectée : propulsion nucléaire,
propulsion électrique, propulsion thermosolaire)
source d’énergie (chim ique) est contenue dans la m asse à éjecter : propulsion à
propergol – solide ou liquide)
Quand la source d’énergie est contenue dans la m asse m otrice elle-même, on dit que la
propulsion est propergolique. La masse active éjectée est appelé un propergol.
On a des réactions chimiques exothermiques, entre atomes et molécules qui vont générer
des gaz chauds.
Cette énergie chimique peut être libérée à travers 3 types de réactions :
réaction d’oxydoréduction
réaction décom position d’un corps
Réassociation d’atom es ou de radicaux libres stockés au voisinage du 0 absolu.
On classe les propergols en fonction de l’état dans lequelon les stocke avant réaction et en
fonction du type de moteur-fusée auquel ils conduisent.
3 états de la matière :
Solide
Liquide
Gazeux
Moteur hybride : combustible – solide ; comburant – liquide lithergol
On peut aussi classer les ergols en fonction du nombre de réservoirs utilisés à bord de la
fusée pour leur stockage.
Mono-ergol : 1 seul réservoir
o Propulsion solide
o Propulsion gazeuse
o Propulsion liquide
Diergol : 2 réservoirs
o 1 réservoir : comburant
o 1 réservoir : combustible
Triergol : 3 réservoirs
o 2 réservoirs : hydrogène / 1 autre combustible
o 1 réservoir : comburant
On peut aussi classer les ergols en fonctionnement de leur température de stockage
Stockable
B. APERÇU HISTORIQUE
Les premiers moteurs-fusées connus utilisaient des propergols solides : de la poudre noire
(charbon – salpêtre – soufre). Invention au 7 ème – 8ème siècles puis première utilisation en chine en
1232 sur des flèches tirée à l’arc.
La poudre noire est introduite en occident au 13ème siècle par les arabes.
Roquettes incendiaires
Artillerie
Après une utilisation m ilitaire,la poudre noire est utilisée pour les feux d’artifices.Sir W illiam
Congreve développe toute une panoplie de roquette au 19ème siècle. La première attaque se passe à
Boulogne en 1805 sur la flotte française. En 1807, Copenhague est ravagée par 30 000 roquettes
incendiaires.1815,la bataille de W aterloo.1830,expédition d’Alger.1855,guerre de Crimée.
Premier quart du 20ème, invention par Nobel de la nitroglycérine puis de la TNT.
Origine beaucoup plus récente par le péruvien Pedro E. Paulet en 1895, utilisant du peroxyde
d’azote et de l’essence.
En parallèle au USA, Robert Goddard réalise un premier moteur en 1920 à propergol liquide.
Le 16 m ars 1926,ilréalise le prem ier vol.1930 voit la création l’Am erican Rocket Society.
Moteurs chimiques
Moteurs nucléo-thermiques
Moteurs électriques
Moteurs photoniques
Moteurs solaires
1. PROPULSION CHIMIQUE
A) ENERGIE CHIMIQUE
Libérée dans des réactions exothermiques type oxydoréduction ou décomposition d’un corps.
Energie disponible = h (= différentield’enthalpie
h = (qf)i – (qf)f
= Chaleur de formation produits initiaux – chaleur de formation produites finaux
H2+1/2O2H2O
h = hthéorique avec < 1
En propulsion chimique, la température de combustion T0 =
3000K<T0<5000K
Ordre de grandeur énergie disponible en propulsion chimique =
2000Kcal/kgergol < h < 4000Kxal/kgergol
Encore appelé m oteur à poudre. C’est le m oteur le plus sim ple en term e d’architecture. Ce
sont des moteurs Mono-ergol. Le réservoir qui contient l’ergol solide sert aussi de cham bre de
combustion. Le réservoir doit donc supporter la pression de combustion qui est des plusieurs dizaine
de bars. La structure doit permettre de supporter cette pression, ce qui implique une structure plus
lourde. Cela conduit à des étages dont les indices structuraux (k).
𝑀𝑠
𝐾 = 𝑀𝑒
Schéma de principe :
Tuyère
Dispositif
d’allum age
Vue en coupe :
M
andrin
Sy
s. alim
Sys.
injection Chambre
de combustion
Réservoir à très
haute pression
Vanne
2 ergols :
Comburant liquide
Combustible solide
Comburant
liquide
Générateur
de gaz Système
d’injection
2. PROPULSION NUCLÉOTHERMIQUE
LH2
Turbine
Pompe
Principe :
U ne source d’énergie externe perm et une génération d’énergie électrique. Celle-ci va
permettre de chauffer et/ou accélérer le fluide propulseur.
La poussée est comprise entre 5mN et 10N mais ce sont des moteurs hyper efficaces.
4000s < ISP < 20 000s
A) MOTEUR ÉLECTROTHERMIQUE
Hydrogène (ergol) :
Propulsion chimique H2+O2
Enthalpie récupérable : 3000Kcal/Kg
2000 K Enthalpie récupérable : 7000Kcal/Kg
4000 K Enthalpie récupérable : 70 000Kcal/Kg
Exemple de réalisation :
B) MOTEUR IONIQUE
Le principe est l’accélération par un cham p électrique ou m agnétique des ions form és à partir
d’un propergol.
𝑊² µ
𝐹= 2× ×
𝑉 ε
Pour un V donné,Ve est d’autant plus élevée,ilfaut µ le plus faible possible.Pour un F donné,
le W est d’autant plus faible que µ est grand.
N écessité d’un com prom is,on utilise alors des atom es de m asse m oyenne :
- Césium 133
- Mercure 200
C) MOTEURS PLASMIQUES
D) PROPULSION PHOTONIQUE
Métal liquide
Cône de whinstone
- Lanceurs spatiaux
- Navettes spatiales
- Satellites et sondes spatiales
Tem Pui
Fluide
Type I ps de Rapport Durée ssance
propulsif
propulsion sp (s) combustion poussée/Poids fonctionnement spécifique
type
(K) KW/kg
H2/02
1 -2
2500 10 à <qq 0,1 RP1/O2
Chimique 80 -
- 4500 100 heures à 1000 N2O4/
500
UDMH
5
Nucléothe 2500 <qq 0,1
00 - 10-2 à 30 H2
rmique - 2800 heures à 1000
1200
4
Arc 1500 10-4 à 10-3
00 - Qq jours H2
électrique - 1700 10-2 à1
2000
5
10-5 à 10-3 Césiu
Ionique 000 – --- Qq mois
10-3 à1 m
25000
4
10-3 à 10-2
solaire 00 - 1400 Qq jours H2
10-2 à1
700
Q uelque soit l’état initialdu propergol, le processus de transform ation de l’énergie chim ique
en énergie cinétique est toujours le même :
- Com bustion ou décom position d’un propergol qui génère un m élange à m ajorité gazeuse à
haute tem pérature. Ces réactions chim iques s’effectuent à pression constante. La
thermochimie va nous permettre, à partir des ergols injectés et de la pression de
fonctionnem ent visée, d’en déduire la com position chim ique des espèces chim iques après
réaction et leurs caractéristiques et d’en déduire la tem pérature en fin de réaction.
- Détente des gaz dans une tuyère convergente – divergente
Pour déterminer les caractéristiques du moteur et ses performances : poussée, Isp, etc.
Hypothèses :
On admet que la combustion est adiabatique.
A la pression considérée, la réaction est complète.
A la température T0 atteinte à la fin de la réaction, les produits obtenus sont en équilibre
chimique.
Les produits obtenus sous forme gazeuse sont considérés comme des gaz parfaits.
On va donc pouvoir appliquer la loi de Mariotte, celle de Gay-lussac, la formule de Mayer et la
loid’action de m asse.
1. PRINCIPE DE CALCUL
ER ER
GOL 1 GOL 2
Ta Ta
1 2
Produits après
P0 réaction (composition
T0 chimique)
Avec les hypothèses retenues,la réaction chim ique (com bustion ou décom position) s’effectue
à pression constante (P0) et est adiabatique.
H = variation d’enthalpie
H = (V + pV) = Q + pV + pV =0 car pV =0
L’EN TH ALPIE D ES PRO D U ITS O BTEN U S APRES REACTIO N EST EG ALE A L’EN TH ALPIE D ES
ERGOLS AVANT REACTION.
Le principe de calcul :
- A la pression P0 donnée on détermine la composition des produits en fonction de la
température T
Composition chimique = proportion entre les différents corps formés par la réaction. Cette
composition chimique est une fonction de la température.
Exemple concret :
Les ergols réagissant ne contiennent que 4 types d’atom es :
Oxygène
Hydrogène
Azote
Carbone
U nité de m asse d’ergolinjectés va donc contenir :
N0 atom es d’oxygène
Nh atom e d’hydrogène
Nn atom es d’azote
Nc atomes de carbone
Après réaction, on pourrait obtenir le mélange gazeux suivant :
xCO2 + yCO + zO2 + tH2O + uOH + vH2 + wH + iN2 + qN + rO + sNO
11 inconnues à déterminer
𝑛𝑐 = 𝑥 + 𝑦
𝑛𝑜 = 2𝑥 + 𝑦 + 2𝑧 + 𝑡+ 𝑢 + 𝑟 + 𝑠
4 é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠
𝑛𝐻 = 2𝑡+ 𝑢 + 2𝑣 + 𝑤
𝑛𝑁 = 2𝑖+ 𝑞 + 𝑠
𝐶𝑂 2 𝑃𝑐𝑜²×𝑃𝑜2
2 CO2 2 CO + O2 donc 𝐾𝑃𝑜 = 𝑃 𝐶𝑂 2²
𝐻 2𝑂 𝑃𝐻 2²×𝑃𝑜2
2 H2O 2 H2 + O2 donc 𝐾𝑃𝑜 = 𝑃 𝐻 20²
𝐻 2𝑂 𝑃𝑂𝐻 ²×𝑃𝐻 2
2 H2O 2 OH + H2 donc 𝐾𝑃𝑜 =
𝑃 𝐻 20²
𝐻2 𝑃𝐻 ²
H2 2H donc 𝐾𝑃𝑜 = 𝑃𝐻 2
𝑥
𝑃𝐶𝑂 2 = × 𝑃𝑜
𝑁
PCO2 : pression partielle
Po : pression chambre de combustion
O n ne sait pas évaluer de m anière absolue l’enthalpie. O n ne sait l’évaluer que de m anière
relative par rapport à un état de référence (état standard).
Tr = 298,16K (25°C)
Pr = 1 atm
D ans cet état standard, on pose que l’enthalpie des corps sim ples dans leur état naturel est
nulle (hypothèse) unité de masse de propergol qui conduit à la génération de 11 espèces
chimiques.
espèces chimiques i xi moles pour 1 temps T
11
T
Hpropergol 1 unité de masse = xi × HiT
i=1
T
Hi = 𝑒𝑛𝑡𝑎𝑙𝑝𝑖𝑒 𝑚 𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝑥𝑖à 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑚 𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑇 à 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑇𝑜
Ti T
Tr
HiT = HFi + dT + LTi
1− 2i + CP2i . dT
Tr Ti
Tr
HFi = enthalpie molaire standard de formation l′espèce Xi−
→ 𝑐′𝑒𝑠𝑡𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑞𝑢′𝑖𝑙𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑡 à 𝑇𝑟
= 298,16𝐾 𝑒𝑡Pr = 1𝑎𝑡𝑚 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑓𝑜𝑟𝑚 𝑒𝑟 𝑐𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 à 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝑠𝑖𝑚 𝑝𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠 à 𝑙′é𝑡𝑎𝑡 𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑.
Tr < Ti < T
LTi
1− 2i = chaleur latente m olaire de changem ent d’état
Cp1i = chaleur spécifique m olaire de l’espèce xidans l’état 1 à pression constante
Cp1i = idem qu’au dessus mais pour l’état 2
B. DÉTENTE
détente
T et P diminue
Les équilibres chimiques se déplacent
Ceci conduit à une évolution de la composition chimique du mélange pendant la détente.
Pour faire un calcul complet et précis il nous faut connaitre les vitesses de déplacement des
ces équilibres aux températures élevées.
Ordre de grandeur sur ces vitesses de déplacement des équilibres :
CO2 <->CO + 1/2O2 10-2 à 10-3s
H2 <-> 2H 10-5 à 10-6s
Le problème, c’est que le tem ps de séjour dans une tuyère est typiquem ent de 10 -3 à 10-4s. Il
demeure donc une incertitude sur l’évolution de la com position chim ique dans la tuyère.
Pour encadre la solution, on peut analyser la détente dans les deux hypothèses extrêmes
suivantes :
- Les temps de mise en équilibre sont grands par rapport aux temps de séjour des produits de
combustion dans la tuyère et que la com position chim ique des PC n’évolue pas pendant la
détente. (Hypothèse du mélange figé)
- On considère que les temps de mise en équilibre sont très courts par rapport au temps de
séjour dans la tuyère et qu’en chaque tranche de la tuyère la composition chimique
correspond aux équilibres aux T et P régnant dans la tranche. (Hypothèse du mélange en
équilibre)
Cette méthode simplifiée peut être utilisée quand les PC contiennent des particules solides ou
liquides m ais qui ne changent pas d’état au cours de la détente. (Pas de condensation ou de
solidification pendant la détente).
Cette m éthode perm et d’obtenir des expressions m athém atiques « relativement simples » sur
lesquelles on va pouvoir effectuer des études de sensibilité des performances à la variation de
certains paramètres moteurs.
𝛾
𝑃 𝛾− 1 𝑇 𝜌 𝛾− 1
= =
𝑃0 𝑇0 𝜌0
1 1
𝜌 𝑃 𝛾 𝑇 𝛾− 1
= =
𝜌0 𝑃0 𝑇0
2𝛾 𝑇 𝑇
𝑉² = 𝑟𝑇0 1 − = 𝑉²𝐿 1 −
𝛾− 1 𝑇0 𝑇0
𝛾
2𝛾 𝑃 𝛾− 1
𝑉² = 𝑟𝑇0 1 −
𝛾− 1 𝑃0
2 𝑇0
𝑀²= −1
𝛾− 1 𝑇
𝛾
2 𝑃0 𝛾− 1
𝑀²= −1
𝛾− 1 𝑃
𝑏) 𝐴𝑢 𝑐𝑜𝑙𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑢𝑦è𝑟𝑒
On repère les grandeurs au col avec un indice c
Mc = 1
𝑇𝑐 2
=
𝑇0 𝛾 + 1
𝛾
𝑃𝑐 2 𝛾− 1
=
𝑃0 𝛾+1
1
𝜌𝑐 2 𝛾− 1
=
𝜌0 𝛾+1
2𝛾 1
𝑉𝑒 = ×× 𝑟𝑇0 1 − 𝛾− 1
𝛾− 1
𝛿 𝛾
𝑃0
𝛿= = 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑑é𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒
𝑃
1
𝑉𝑒 = 𝑉𝐿 1 − 𝛾− 1
𝛿 𝛾
𝛾+1 1/2
2
2 𝛾− 1
𝑆𝑒 𝛾− 1 𝛿𝛾 𝛾+1
= ×
𝑆𝑐 2 1
1 − 𝛾− 1
𝛿 𝛾
2 𝛾− 1
𝑀𝑒= 𝛿 𝛾 −1
𝛾− 1
3. MÉLANGE FIGÉ
Pendant la détente, la composition ne bouge pas. Par contre, γ varie et on peut avoir des
changem ents d’états (condensations ou solidification) pendant la détente. Il nous faut établir le
diagramme enthalpie – entropie du mélange. On sait que les isobares se déduisent par translation
parallèle à l’axe de l’entropie.
[
H] e
0
Détente isentropique :
𝑆 𝑒0 = 0
Mélange purement gazeux H ne dépend que de la température
𝑉²𝑒 − 𝑉²0 = 𝐻 𝑒0
4. MÉLANGE EN ÉQUILIBRE
Ve param ètre très im portant pour les perfos du m oteur, donc regardons l’incidence sur la
détermination des valeurs de Ve par ces 3 méthodes. Pour les mélanges gazeux qui restent gazeux
pendant la détente, les hypothèses (m, γ csts) et mélange figés conduisent à des différences de Ve
<1%
H ypothèse des m élanges équilibrés, au cours de la détente, on a une réassociation d’atom es
qui libère une énergie thermique. Elle est ensuite réinjecter dans le mélange T qui augmente
enthalpie H qui augmente on récupère du V. Donc Veequilibre>Vemélange figé
Quant T0 ≤ 3000K et rapport de détente faible : ≠ Veeq et Vefigé de l’ordre de 1 à 2%
Pour des conditions plus extrêm es que l’on rencontre sur les lanceurs (T > 3000K et fort
rapport de détente), ≠ Veeq et Vefigé de l’ordre de 10%
Posons :
qp
X hypothèse 4 constante
q
qg q qp qp
1
q q q
qg
1 X
q
S+
S dS V
T V
P +dV
0 P+
P dP -
0
(P+dP)(S+dS)
Section très proche de
la précédente
qg g SV (3)
Avec ρg=masse spécifique du gaz car le volume des particules est négligeable.
(2) (1)
sdV SdP
SVdV SdP
SdP
VdV
S
Et finalement :
dP
VdV
on retrouve Bernouilli
dP
VdV 0 (4)
L’écoulem ent étant adiabatique,l’enthalpie totale se conserve :
q c q C dT qVdV 0
p g p
Divisons par q
p
q q g q
c C p dT VdV 0
q q q
X 1 X
D ’où finalem ent
Avec :
c = chaleur spécifique des particules
CP = chaleur spécifique à pression constante des gaz.
Ve Te
Xc 1 X Cp
Ve² 2 T 0 Te (6)
Eliminons entre (4) et (5) :
VdV
dp
VdV 0
dp
VdV
Xc 1 X Cp
dT VdV 0
dp
Xc 1 X Cp
dT 0
Q ue l’on peut écrire :
dp
Xc 1 X Cp
dT
g g 1
g
qg gVg gV V
Vg=V car VP est négligeable
q
q g
V qg
q
g
q
P g
rT 1 X
r = constante du mélange gazeux = R/m
P 1
rT 1 X
dp
P 1 Xc 1 X Cp
dT
rT 1 X
r 1 X TdP
p Xc 1 X Xp
dT
Ce qui donne :
dT r 1 X dP
T
Xc 1 X Cp P
cons tan t . pdt .détente
Et on note :
r 1 X
n
Xc 1 X Cp
dT dP
n
T P
Intégrons cette équation différentielle entre les conditions génératrices (T0, P0) et les
conditions dans la section d’éjection de la tuyère (Te, Pe)
Te P0
dT dP
T Pe P
T0
n
Te Pe n
Ln Ln
To Po
On a finalement :
n
Te Pe
T 0 P0
Reprenons la relation (6)
2 R 1
Ve T0 1 1
1 P
0
Pe
A) INFLUENCE DE T0, M ET Γ
T0 = température de combustion
T0 augmente Ve augmente
M augmente et Ve diminue
Moxydant
m avec m petit
Mréducteur.(combustible)
m(g) γ T0(K)
Ve(m/s)
4 1,25 - 4000
000 -
3 3500
900
15 3000
1,2 --
3 -
800
3
700
2 3 4 5 6 7 8 9
10
C’est l’idéal m ais les tuyères utilisées dans les m oteurs fusées doivent satisfaire d’autres
contraintes :
poids
longueur
encombrement
simplicité de fabrication
Tout ceciconduit à ce que la form e de la tuyère s’éloigne de la form e idéale.
Finalement, on utilise de tuyères ayant des ½ angles d’ouverture au som m et de 12 à 18°.Cela
conduit à une perte en poussée de 1 à 3%.
Demi angle
d’ouverture
P0
Pe
P1 P2 Pd
Critère plus précis développé par GREEN : travail sur des tuyères avec un ½ angle au sommet =
15°
1. VITESSE CARACTÉRISTIQUE
C’est un param ètre quiva perm ettre d’évaluer l’efficacité de la com bustion (liée au propergol).
q C SCVC
q = débit massique au col de la tuyère.
On peut exprimer ρC et Vc en fonction des caractéristiques des gaz formés dans lachambre de
combustion.
1
2 2 1
q SC P0
1 rT0
S P
q C 0
C*
1
1 21 rT0
C*
2
1
1 2 1 RT0
C*
2
C* = vitesse caractéristique
On peut mesurer en essai la vitesse C* (1 pression P0 et des débits)
On va tomber sur C*réelle que l’on peut com parer avec C*théorique :
C*réelle
*
C*théorique = indice d’efficacité en vitesse caractéristique.
Poussée performance moyenne du moteur. On peut bien mesurer la poussée au sol et donc
avoir une bonne idée de la performance du moteur.
I = Impulsion
I Fdt
0
F : poussée
τ :temps de fonctionnement du moteur
Poussée = résultante des forces de pression intérieures et extérieures exercées sur le moteur.
n Pa
P
int
Pe =
pression gaz dans
Surface extérieure Surface extérieure Sej (section
d’éjection)
F int
P
S int
ndS ext
P
Sex t
ndS
Pext Pint
F Pint ndS Pa ndS (9)
S int Sex t
pa ndS pa nSe 0
Sext
Car intégrale de pression sur une surface fermée = 0
D ’où :
pa ndS pa nSe
Sext
θ
θ
c
d
Rc
12°<θd<18°
20°<θc<45°
0,5Rc<R<1,5Rc
φ dφ
1 cos D
Wx Ws D Ws
2
F D D qVe Pe Pa ) Se
θe
1,5RC R=0,382RC
𝑅𝑒 = 6 × 𝑅𝐶
θn
RC
Pour un même λ, la longueur de ce type de tuyère est de 22 à 30% plus courte que la tuyère
conique.
Frontière du jet
Pe Faisceau du jet
Pa
Frontière du jet
Pe
Onde de choc
A) COEFFICIENT DE POUSSÉE
𝐹
𝐶𝑓 =
𝑃𝑜. 𝑆𝑐
F = poussée
Po = pression de la chambre de combustion
Sc = section au col
Dans la réalité :
- écoulement non isentropique.
- Ve non colinéaire à l’axe de sym étrie de la tuyère. λ
- Cf réel évalué par la mesure de 3 pressions ( Po, Pa, Pe)
𝐶𝑓 𝑟é𝑒𝑙
𝜂𝐹 =
𝐶𝑓 𝑡é𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
η : efficacité de la tuyère.
0,95 < η F <0,995
2,0
Détente dans le vide
Tuyère adaptée
Décollement du jet
1,2
0,6
L’Isp, c’est le temps pendant lequel le moteur est capable de pousser 1 kg force avec 1 kg
d’ergol.Elle s’exprim e en secondes.
𝐹 𝑞𝑉𝑒 𝑝𝑒 − 𝑝𝑎
𝐼𝑠𝑝 = = + × 𝑆𝑒
𝑞. 𝑔𝑜 𝑞. 𝑔𝑜 𝑞. 𝑔0
𝑉𝑒 𝑃𝑜𝑆𝑐 𝑝𝑒 − 𝑝𝑎
𝐼𝑠𝑝 = + + × 𝑆𝑒
𝑔𝑜 𝑞. 𝑔𝑜 𝑃𝑜
𝑉𝑒 𝐶 ∗ 𝑝𝑒 − 𝑝𝑎
𝐼𝑠𝑝 = + + × 𝑆𝑒
𝑔𝑜 𝑞. 𝑔𝑜 𝑃𝑜. 𝑆𝑐
𝐹
𝐼𝑠𝑝 =
𝑞. 𝑔𝑜
Or on sait que F = Cf.Po.Sc
Donc :
𝐶𝑓. 𝑃𝑜. 𝑆𝑐
𝐼𝑠𝑝 =
𝑔𝑜. 𝑞
𝐶𝑓. 𝐶 ∗
𝐼𝑠𝑝 =
𝑞
L’Isp dépend donc à la fois des perform ances dans la cham bre de com bustion (Po), dépend du
rapport de détente (Po/Pe) de la tuyère,dépend de l’altitude (Pa)
Ispvide > Ispau sol
Isp théorique
Isp réelle
η = efficacité globale du moteur
𝐼𝑠𝑝 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒
𝜂= = 𝜂𝑓 × 𝜂 ∗
𝐼𝑠𝑝 𝑡é𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
C) CONSOMMATION SPÉCIFIQUE
𝑞. 𝑔𝑜 1
𝐶𝑠 = =
𝐹 𝐼𝑠𝑝
Cs s’exprim e en Kg/t.s car on a coutum e d’exprim er le débit en kg/s et la poussée en tonne.
Isp en seconde
100
𝐶𝑠 = (𝑘𝑔.𝑡− 1 .𝑠− 1
𝐼𝑠𝑝
Quand la tuyère est adaptée (Pe = Pa), dans ce cas F = qVe + (Pe - Pa)Se = 0
On cherche à exprimer F toujours sous la forme F= qV
D ’où l’introduction de la vitesse d’éjection efficace :
𝐹 = 𝑞𝑉𝑗
Avec :
𝑃𝑒 − 𝑃𝑎 𝑆𝑒
𝑉𝑗= 𝑉𝑒 + 𝐶 ∗ ×
𝑃𝑜 𝑆𝑐
1. PRÉFIXES
2. LETTRE CENTRALE
3. SUFFIXE
· Ane : aluminum
· abe : beryllium
· ite : absence de métal