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Les Différentes APPROCHES en PSYCHOTHÉRAPIE - Présentation À Grande Vitesse - SYNAPSI
Les Différentes APPROCHES en PSYCHOTHÉRAPIE - Présentation À Grande Vitesse - SYNAPSI
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SYNAPSI info@synapsi.be
La réalité est tout autre et plus diversifiée. Si vous consultez un ‘psy’, celui-
ci ne vous couchera pas nécessairement sur un divan ! Certains psys
parleront beaucoup, d’autres peu. Il y a des psys qui proposent des
conseils ou des exercices à faire chez vous, d’autres vous proposeront un dialogue. Certains psys
proposent des réponses, d’autres des questions. Certains psys suivent un protocole de traitement
précis, alors que d’autres suivent une méthodologie moins standardisée.
Ces différences reflètent les différentes méthodes psychothérapeutiques. Car il n’existe pas ‘une’
méthode psychothérapeutique. Il y en a plusieurs. Chaque ‘psy’ s’est formé à une (ou plusieurs) de ces
méthodes (qu’on appelle aussi ‘approches’). Classiquement, on distingue :
2. En psychanalyse, on considère que ce qui nous fait problème aujourd’hui (nos ‘symptômes’)
est lié à des événements passés (souvent douloureux), à des désirs, à des envies que nous
avons enfuis en nous ou que nous n’avons pas pu assumer dans notre conscience. En ‘oubliant’
ces éléments (souvenirs, désirs, etc.), en les ‘refoulant’ dans notre inconscient, ceux-ci refont
parfois surface sous forme de symptômes, d’actes manqués, de lapsus, de rêves, etc. D’une
certaine manière, notre inconscient ‘se venge’. Aussi, dans la mesure où la personne prend
conscience de ce qu’elle a enfui en elle, avec la charge émotive associée, elle se voit libérée
de ses ‘symptômes’.
3. En ce qui concerne l’Approche Centrée sur la Personne (ou approche humaniste), on pense
que notre mal-être est lié à une mauvaise communication avec nous-même. Par exemple, on
s’oblige à des choses (pensées, choix, décisions, attitudes) qui ne sont pas vraiment nôtres.
On s’accroche à une ‘image de soi’ qui ne reflète pas vraiment ce que nous sommes. En
somme, nous n’acceptons pas qui nous sommes vraiment et nous nous inventons un autre
personnage. Cette ‘distorsion de notre être’ crée des souffrances et des angoisses. L’ACP a
pour but d’aider la personne à s’accepter comme elle est, à accéder plus librement à son vécu
et à ses aspirations. Cette acceptation de soi est facilitée par l’acceptation de l’autre. Voilà
pourquoi l’ACP mise essentiellement sur la qualité de la relation (acceptation, empathie,
authenticité) entre l’aidant et l’aidé. C’est en nouant une relation de qualité avec son ‘client’ que
le thérapeute améliore la qualité de la relation que le ‘client’ entretient avec lui-même.
5. En Systémique, et c’est un peu paradoxal, on envisage le problème sous le bon côté des
choses. En effet, si une personne a un comportement mal adapté à première vue, c’est que ce
comportement a sans doute une utilité quand on le resitue dans son contexte. L’objectif n’est
pas nécessairement de changer le comportement de la personne mais de faire en sorte que le
contexte ne le nécessite plus. La systémique s’attache donc à faire évoluer le système
d’appartenance de la personne (la famille, par exemple) plutôt de se centrer sur la personne
elle-même. Le changement de l’individu passe donc par un changement, plus général, du
collectif.
6. Dans l’Approche Narrative, on considère que nos souffrances passées sont en réalité des
souffrances actuelles. Notre passé nous fait souffrir dans la mesure où nous nous le racontons
(actuellement) douloureusement. Inviter la personne à faire (à plusieurs reprises) le récit de son
histoire comporte plusieurs avantages. Tout d’abord ce récit est entendu et accueilli par celui
qui l’écoute, brisant ainsi une certaine solitude. D’autre part, ce récit se transforme au fur et à
mesure de ses reprises. D’une configuration dramatique et générale, il devient davantage
bienveillant et compréhensible par la personne. Enfin, la récit (et sa reprise) permet à son auteur
d’entrevoir sa propre initiative (ascriptibilité) dans ce qui lui apparaissait au départ comme fatal
et contingent.
7. Enfin l’approche existentielle considère que notre souffrance tient du fait que nous résistons à
accepter les ‘données irréductibles de l’existence’. La vie comporte des ‘données’ : nous ne
sommes pas parfaits, la vie est faite d’incertitudes, nous sommes existentiellement seuls,
aucune relation ne peut nous combler, nous vieillissons, la mort nous attend, etc. Nier ces
‘données existentielles’, angoisser devant elles, nous conduit immanquablement à des
souffrances. L’acceptation sereine de ces données de l’existence nous invite par contre à plus
d’initiatives dans nos actions, plus d’authenticité dans nos relations, plus de modestie et de
bienveillance envers nous-même, plus de sagesse face à l’adversité.
Les approches cliniques offrent chacune une clé de compréhension de la souffrance humaine et une
méthodologie thérapeutique particulière. Plus généralement, chacune de ces approches propose une
certaine ‘vision de l’être humain’. Essayons d’en faire une synthèse :
Et les ‘psys’ dans tout ça ? Qui sont-ils ? Que font-ils ? Quels sont leur formation respective ? Quand
on dit ‘psys’, on met dans le même sac des professions (psychologue, psychothérapeute, psychiatre,
psychanalyse, etc.) qui sont pourtant distinctes et qui ont chacune leur spécificité.
Si vous avez des difficultés à répondre à ces questions, un petit éclaircissement s’avère nécessaire.
Ø Le psychiatre est un médecin spécialiste. Il a fait ses années de médecine générale et s’est
ensuite spécialisé en psychiatrie (alors que d’autres se sont spécialisés en pédiatrie, en
oncologie, en chirurgie, en ophtalmologie, etc.). Le psychiatre s’occupe des maladies mentales
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