You are on page 1of 6

Tout en puissance

Mots clés : Puissance, Division

Cycles : 4 Classes : 4ème - 3ème


Matériel nécessaire : papier et crayons
Domaine (en référence aux programmes) : Nombres et calculs - Utiliser les nombres pour
comparer, calculer et résoudre des problèmes

1 - Objectifs et notions ciblées


- Utiliser la notion de puissance d’un nombre
- Utiliser la calculatrice
- Simplifier les calculs
- Utiliser la division euclidienne pour repérer lune répétition Chercher un problème en
faisant des essais et en cherchant des régularités

2 - Prérequis
● Connaître et savoir utiliser la notion de puissance
● Savoir résoudre des problèmes avec les nombres entiers
● Maîtriser la division euclidienne

3- Stratégies de résolution attendues / Stratégies de résolution observées / Difficultés et


erreurs des élèves
La résolution de ce problème s’effectue en deux étapes.

Étape 1 : mise en évidence de la répétition d’une suite de quatre chiffres.


Les premiers calculs conduisent aux résultats suivants obtenus avec la calculatrice :
1
- Le chiffre des unités de 13 est 3 ;
2
- Le chiffre des unités de 13 est 9 ;
3
- Le chiffre des unités de 13 est 7 ;
4
- Le chiffre des unités de 13 est 1 ;
5
- Le chiffre des unités de 13 est 3.
La réapparition du chiffre 3, multiplié au nombre 13, donne à nouveau 9 comme chiffre des
6
unités (pour 13 ) et ainsi de suite. La période de la suite de chiffres qui apparaît est donc 3 ; 9 ;
7 ; 1.

Étape 2 : nécessité de la division euclidienne


Comme la suite a une période de quatre chiffres, les calculs avec un grand exposant nécessitent
d’effectuer une division euclidienne par 4.
2 000 2 000 4 500
- Pour 13 , on a 2000 = 4×500, donc 13 = (13 )
Ce qui signifie que la période de quatre chiffres se répète exactement 500 fois. Le chiffre
4 2 000
des unités du résultat est donc le même que 13 . Le chiffre des unités de 13 est donc
1.
50 003 50 003 4 12 500 3
- Pour 13 , on a 50 003 = 4×12 500 + 3, donc 13 = (13 ) × 13
Ce qui signifie que la période de quatre chiffres se répète 12 500 fois et est suivie de trois
4 3
chiffres. Le chiffre des unités du résultat est donc le même que celui de 13 × 13 . Le
4 3 50 003
chiffre des unités de 13 est 1, celui de 13 est 7 donc le chiffre des unités de 13 est
7.

La majorité des élèves réalise rapidement que seul le chiffre des unités est à prendre en
compte. La première étape, mettre en évidence la période de quatre chiffres, est identifiée par
de nombreux élèves. En revanche, une étape supplémentaire est nécessaire pour utiliser ce
résultat lorsque l’exposant est grand. L’enseignant est ainsi amené à pointer l’utilisation de la
division euclidienne pour amorcer l’étape 2.

Difficultés et erreurs des élèves :


4
- confusion entre puissance et multiplication (13 = 13×4 = 52) ;
𝑎+𝑏 𝑎 𝑏 𝑎×𝑏 𝑎 𝑏
- utilisation de « règle-en-acte » : 13 = 13 + 13 ou 13 = 13 × 13 ;
- compréhension des messages d’erreurs de la calculatrice dus à sa capacité d’affichage
lorsque le résultat est trop grand ;
- calculer les puissances successives sans trouver de régularité ;
- différencier les calculs selon les exposants pairs et impairs.
Productions d’élèves de cycle 4 (Collège de Beynost)
4- Mise en œuvre de la séance / Moyens pour aider les élèves /Pistes de Différenciation/Trace
écrite : Institutionnalisation (qu’est-ce la classe doit retenir ?)

Ce problème a été testé avec une mise en œuvre en quatre phases, sur une durée de deux
heures :
Phase 1 : présentation et recherche individuelle (environ 20 min)
- Temps de présentation des enjeux de la séance (5 min) : présentation des enjeux, des
attentes et du rôle des élèves. Il faut préciser que ce problème est résistant, que les
élèves peuvent tous commencer à chercher, faire quelques essais. L’utilisation de la
calculatrice est autorisée.
- Temps de familiarisation avec le problème (10 min) : présentation et lecture individuelle
de l’énoncé. Un premier temps de recherche individuelle dure environ 5 min, puis une
relecture collective peut être nécessaire avec explication du vocabulaire, peut-être
3
même par exemple avec la réponse pour 13 . Enfin, un nouveau temps de recherche
individuelle (5 min) est proposé afin que chaque élève puisse s’approprier et approfondir
le problème. L’enseignant peut, à ce moment-là, apporter des aides individuelles aux
élèves qui en ont le besoin.

Phase 2 : recherche en groupe (entre 30 min et 1 heure)


Il s’agit de mettre les élèves en groupe de 3 ou 4 et de leur demander d’élaborer une stratégie
commune pour résoudre le problème. L’enseignant circule parmi les groupes, les encourage à
formuler des conjectures, trouver des éléments de preuve, apporter des justifications etc. Le
groupe doit rédiger un document commun pour préparer la phase de mise en commun. Ce
document présente leur démarche de résolution et leurs résultats (qui peuvent rester à l’état de
conjectures).

Phase 3 : mise en commun et débat (au moins 30 min)


L’organisation de la mise en commun peut dépendre des productions élaborées par les élèves :
- Si les stratégies et conjectures formulées sont variées, il est intéressant que chaque
groupe expose ses résultats pour enrichir le débat ;
- Si les stratégies et conjectures sont similaires, il peut suffire de faire présenter le travail
de quelques groupes puis de débattre et d’approfondir autour des résultats proposés.
Il faut absolument garder du temps pour le débat pour que les mises en communs prennent leur
sens. Dans la phase de débat, l’objectif est de valider ou invalider les différents résultats
proposés par les élèves et de faire le point sur la résolution du problème.

Phase 4 : bilan de la recherche (environ 10 min)


Il s’agit de faire le point sur tout ce qui a été produit par les élèves. Il est nécessaire de distinguer
:
- les points techniques évoqués par les élèves ;
- les raisonnements et méthodes utilisés ;
- les savoirs mathématiques utilisés.
Il faut cependant rester un minimum synthétique. Il s’agit surtout d’avoir un référentiel de ce qui
a été travaillé dans le problème.
Une trace écrite pourra regrouper ces différents points dans le cahier des élèves. Sur la notion
de puissance, voici un exemple de trace écrite :

Définition : Soit 𝑎 un nombre relatif et 𝑛 un nombre entier positif.


𝑛
𝑎 désigne le produit de 𝑛 facteurs tous égaux à 𝑎
𝑛
𝑎 = 𝑎 × 𝑎 × ...... × 𝑎

Exemple : 134 = 13x13x13x13 = 28 561


𝑛
𝑎 se lit « 𝑎 puissance 𝑛 ». Le nombre 𝑛 est appelé l’exposant.

𝑛
Il faut bien comprendre que 𝑎 ≠ 𝑎 × 𝑛
𝑎 × 𝑎 × 𝑎 × 𝑎…×𝑎 ≠ 𝑎 + 𝑎 + 𝑎… + 𝑎
𝑛 fois 𝑛 fois
Règles de calcul :
Produit de puissances : a n x a p = a n+p Exemple : 1350000 x 133 = 1350000+3 = 1350003
𝑛 4
𝑎 13
Quotient de puissances : 𝑝 = a n-p Exemple : 3 = 134-3 = 131 = 13
𝑎 13
n p nxp 4 12500
Puissance de puissance (a ) = a Exemple : (13 ) = 13 4x12500 = 13 50000

On peut aussi en profiter pour faire un rappel sur la division euclidienne :


50 003 ÷ 4 = 12 500, reste 3 ou 50 003 (dividende) = 4 (diviseur) x 12 500 (quotient) + 3 (reste)
Application: 13 50003 = 13 4x12500 + 3 = (13 4)12500 x 133

Il est également intéressant de préciser ce qui a été appris du côté des compétences mathématiques. Par
exemple : pour chercher un problème de mathématiques, il est intéressant de faire des essais et de
chercher des régularités. On peut faire des conjectures qu’on cherche ensuite à prouver.

5- Prolongements possibles

6- Références

Source du problème :
- Site Dreamaths : https://math.univ-lyon1.fr/dream/?page_id=2615

La fiche a été rédigée par le groupe DREAM de l’IREM de Lyon, marie-line.gardes@hepl.ch

Ce contenu est sous licence Creative Commons Attribution – Non Commercial – Partage dans les
Mêmes Conditions 4.0 International (CC BY-NC-SA 4.0)

You might also like