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Mathématiques

Première ES et L

Rédaction :
Jean-Philippe Baurens
Sébastien Kernivinen
Annaïg Meudec

Coordination :
Sébastien Kernivinen

Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit
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Sommaire
Séquence 1 Second degré

1. Pré-requis
A. Fonction polynôme de degré 2
B. Résoudre une équation
2. Différentes formes d’une fonction polynôme
de degré 2
A. Activité
B. Cours
C. Exercices d’apprentissage
3. Équation du second degré
A. Activité
B. Cours
C. Algorithme
D. Exercices d’apprentissage
4. Signe du trinôme
A. Conjecturer le signe d’un trinôme
B. Cours
C. Exercices d’apprentissage
5. Synthèse du cours
6. Exercices d’approfondissement

Séquence 2 Pourcentages

1. Pré-requis
A. Calculer le pourcentage d’un nombre
B. Déterminer une proportion
C. Déterminer le tout connaissant une partie
D. Calculer un taux de TVA
2. Évolutions et pourcentages
A. Activité
B. Cours
C. Exercices d’apprentissage
3. Évolutions successives, évolution réciproque
A. Activité
B. Cours
C. Exercices d’apprentissage
4. Complément sur calculatrices et tableur
5. Synthèse du cours
6. Exercices d’approfondissement

2 Sommaire général – MA11

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Sommaire
Séquence 3 Fonctions-Nombre dérivé

1. Pré-requis
A. Fonction affine, représentation par une droite
B. Fonction carré, fonction inverse
C. Fonction : définition plus générale
D. Ensemble de définition
2. Fonctions de référence
3. Nombre dérivé
A. Activités
B. Cours
C. Exercices d’apprentissage
4. Synthèse de la séquence
5. Exercices d’approfondissement

Séquence 4 Statistiques

Introduction
1. Pré-requis
2. Médiane, quartiles, diagrammes en boîte
A. Activités
B. Cours
C. Exercices d’apprentissage
3. Moyenne, écart-type
A. Activités
B. Cours
C. Exercices d’apprentissage
4. Synthèse de la séquence
5. Exercices d’approfondissement

Séquence 5 Suites : généralités

1. Pré-requis
2. Généralités sur les suites numériques
3. Tice
4. Synthèse
5. Exercices d’approfondissement

Sommaire général – MA11 3

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Sommaire
Séquence 6 Fonctions dérivées

1. Pré-requis
2. Définition - Dérivées des fonctions usuelles
3. Dérivation et opérations algébriques
4. Applications de la dérivation
5. Synthèse de la séquence
6. Exercices d’approfondissement

Séquence 7 Probabilités –
Échantillonnage

1. Pré-requis
2. Variable aléatoire – Loi de probabilité – Espérance
3. Répétition d’expériences identiques
4. Loi de Bernoulli – Loi binomiale
5. Espérance de la loi binomiale
6. Echantillonnage
7. Synthèse de la séquence
8. Exercices d’approfondissement

Séquence 8 Suites arithmétiques – Suites


géométriques

1. Pré-requis
2. Suites arithmétiques
3. Suites géométriques
4. Synthèse
5. Exercices d’approfondissement

Corrigés des exercices

4 Sommaire général – MA11

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Séquence 1

Second degré
Sommaire

Pré-requis
Différentes formes d’une fonction polynôme de degré 2
Équation du second degré
Signe du trinôme
Synthèse du cours
Exercices d’approfondissement

Séquence 1 – MA11 1

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1 Pré-requis
A Fonction polynôme de degré 2

 Définitions
La fonction f définie sur  par f : x  ax 2 + bx + c avec a ≠ 0 est une
fonction polynôme de degré 2 ou fonction trinôme.

Propriété
La courbe représentative de la fonction f : x  ax 2 + bx + c avec a ≠ 0 est une parabole qui a
l’allure suivante :

Si a > 0 Si a < 0
f est décroissante puis croissante. f est croissante puis décroissante.
La parabole admet un axe de symétrie parallèle à l’axe La parabole admet un axe de symétrie parallèle à
des ordonnées. l’axe des ordonnées.
Allure : Allure :

b
2a

b
S 2a

Le point d’intersection de la parabole avec son axe de Le point d’intersection de la parabole avec son axe de
symétrie est le sommet de la parabole. symétrie est le sommet de la parabole.
b
b Le sommet de la parabole a pour abscisse − ;
Le sommet de la parabole a pour abscisse − ; 2a
2a  b
 b f atteint un maximum en ce point qui vaut f  −  .
f atteint un minimum en ce point qui vaut f  −  .  2a 
 2a 

Séquence 1 – MA11 3

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On obtient le tableau de variation suivant : On obtient le tableau de variation suivant :
b b
x –∞ − +∞ x –∞ − +∞
2a 2a
 b
f −
variation de f  b variation de f  2a 
f −
 2a 

B Résoudre une équation

 Exemple a) Equation du 1er degré


Résoudre :
 3x – 4=0  −2x + 5 = 4

 Solution  3x – 4=0  −2x + 5 = 4

3x = 4 −2x = 4 − 5
4 −2x = −1
x=
3 −1 1
x= =
4  −2 2
S= 
3  1
S= 
2

b) Equation produit

Résoudre : (2x + 3)(-4x + 7)=0

 Solution (2x + 3)( − 4x + 7)=0


2x + 3 = 0 ou − 4x + 7=0
2x = − 3 ou − 4x = -7
−3 −7 7
x= ou x = =
2 −4 4

 −3 7 
S= ; 
 2 4

4 Séquence 1 – MA11

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c) Quelques équations du second degré
Résoudre :
 3x 2 − 4 x = 0  x 2 − 25 = 0

 Solution  3x 2 − 4 x = 0  x 2 − 25 = 0
x ( 3x − 4 ) = 0 x 2 − 52 = 0
x = 0 ou 3x − 4 = 0 ( x − 5)( x + 5) = 0
4 x − 5 = 0 ou x + 5 = 0
x = 0 ou x =
3 x = 5 ou x = −5
 4
S = 0 ;  S = {5 ; −5}
 3

Séquence 1 – MA11 5

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Différentes formes d’une
2 fonction polynôme de degré 2

A Activité
Activité 1 Étude d’un exemple

On considère la fonction f définie sur  par f ( x ) = 2x 2 + 5x − 3 (*)

 Déterminer une nouvelle écriture de f

 5 3
Factorisons : 2x 2 + 5x − 3 = 2 x 2 + x − 
 2 2
 2 2 
5  5 3
5 = 2  x +  −   − 
2
Regardons x + x comme le   4  4 2

2
début du développement d’un carré  2 
5 25 24
( x + ...)2 = 2  x +  − − 
  4  16 16 

 2 
5 49
Remarque = 2  x +  − 
  4 16 

Ce résultat peut être obtenu 2
avec la fonction forme_cano-  5 49
= 2 x +  − (**)
nique du logiciel Xcas :  4 8

(*) est la forme développée de f


(**) est la forme canonique de f ( x n’apparaît qu’une seule fois dans l’expression).

6 Séquence 1 – MA11

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 Calculer : α =
−b −b 2 + 4ac
et β =
2a 4a
−5 −52 + 4 × 2 × ( −3)
α= et β =
2× 2 4×2
−5 −49
α= et β =
4 8
 Montrer que f admet un minimum en x =
−5
et donner la valeur de ce minimum.
4

 
5 5 49 49
f ( x ) − f   = 2( x − )2 − +
 4 4 8 8
 −5  5
f ( x ) − f   = 2( x − )2
 4 4
2
−5  5
Comme 2 > 0 et, pour x ≠ ,  x −  > 0, on a
4 4
−5  −5   −5 
Pour x ≠ ,f ( x ) − f   > 0 soit f ( x ) > f  
4  4  4

−5  −5  −49
f admet un minimum en x = qui vaut f   =
4  4 8
 −5 −49 
Ceci correspond au sommet S  ; de la parabole.
 4 8 

 Conclusion : Dans cet exemple, la forme canonique de f est donnée par :

−b −b 2 + 4ac
f ( x ) = a( x − α )2 + β avec α = et β =
2a 4a
Ce résultat se généralise à toute fonction polynôme de degré 2.

B Cours
 Forme développée et forme canonique

Théorème 1

Toute fonction trinôme f définie par f ( x ) = ax 2 + bx + c s’écrit sous la

2 −b −b 2 + 4ac
forme f ( x ) = a ( x − α ) + β avec α = et β =
2a 4a
2
f ( x ) = ax + bx + c est la forme développée de f .
f ( x ) = a( x − α )2 + β est la forme canonique de f .

Séquence 1 – MA11 7

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 Démonstration

Soit f ( x ) = ax 2 + bx + c avec a ≠ 0
b
f ( x ) = a( x 2 + x ) + c
a
 b b 
= a  ( x + )2 − ( )2  + c
 2a 2a 
 b b2 
= a  ( x + )2 −  +c
2a 2
 4a 
b 2 b2
= a( x + ) − +c
2a 4a
b  −b 2 4ac 
= a( x + )2 +  + 
2a  4a 4a 

b 2 −b 2 + 4ac
= a( x + ) +
2a 4a
−b −b 2 + 4ac
Posons α = et β = , on a bien f ( x ) = a ( x − α )2 + β
2a 4a

 Sommet de la parabole

Théorème 2
Avec les notations du théorème 1 : La parabole associée à f admet pour
sommet le point S de coordonnées ( α ; β )

Remarque

 Démonstration f (α ) = β

f (α ) = a (0 )2 + β = β
Montrons que f réalise un extremum en α :

f ( x ) − f (α ) = a ( x − α )2 + β − β
= a ( x − α )2

Si a > 0 Si a < 0

Pour x ≠ α ,( x − α )2 > 0 Pour x ≠ α ,( x − α )2 > 0


Ainsi, a( x − α )2 > 0 et f ( x ) − f ( α ) > 0 Ainsi, a( x − α )2 < 0 et f ( x ) − f ( α ) < 0
f réalise un minimum en α qui vaut f (α ). f réalise un maximum en α qui vaut f (α ).

8 Séquence 1 – MA11

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C Exercices d’apprentissage

Exercice 1 Soit f ( x ) = 3x 2 − 30 x + 83 et g ( x ) = − x 2 − 8 x − 15

a) Déterminer les coefficients a, b et c du trinôme ax 2 + bx + c associés aux


fonctions f et g .

b) Vérifier que f ( x ) = 3( x − 5)2 + 8 et g ( x ) = −( x + 4 )2 + 1 .


c) Donner les coordonnées du sommet de la parabole associée à f puis à g .

Exercice 2 Soit f ( x ) = 3( x + 7)2 − 2 et g ( x ) = −2( x + 4 )2 + 5


a) Déterminer la forme développée de f puis de g .
b) Donner le tableau de variations de f puis de g .
c) Donner les coordonnées du sommet de la parabole associée à f puis à g .

Exercice 3 Soit f ( x ) = 2x 2 − 8 x + 8
Donner le tableau de variations de f

Exercice 4 Soit f ( x ) = 2x 2 + 3x + 1
a) A l’aide de la calculatrice, conjecturer les variations de f .
b) Donner le tableau de variations de f .

Exercice 5 On considère la fonction f définie pour tout réel x par f ( x ) = ( x + 3)2 − 25


(Forme A).
 Vérifier que f peut aussi s’écrire sous la forme

a) f ( x ) = x 2 + 6 x − 16 (Forme B).
b) f ( x ) = ( x − 2)( x + 8 ) (Forme C).

 a) Mettre une croix dans la case correspondant à la forme la plus adaptée


pour calculer f (0 ) ; f ( −3) et f (2).
Forme A Forme B Forme C
f (0)
f ( −3)
f (2)

b) Effectuer les calculs.

Séquence 1 – MA11 9

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 a) Mettre une croix dans la case correspondant à la forme la plus adaptée
pour résoudre f ( x ) = 0 ; f ( x ) = 11 et f ( x ) = −16

Forme A Forme B Forme C


f ( x )= 0
f ( x ) = 11
f ( x ) = −16

b) Résoudre ces équations.

Exercice 6 Un carré ABCD a un côté de longueur 4. M est un point du segment [AB].


On dessine dans le carré un carré de côté [AM] et un triangle isocèle rectangle
de base [MB].
On s’intéresse à l’aire du motif constitué par le carré et le triangle.
On note x la longueur AM.
D C

F
G
H

90°
A M B
a) Modéliser cette situation à l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique (par
exemple Geogeba). M sera un point mobile du segment [AB].
Conjecturer s’il est possible de rendre l’aire du motif minimale ? Si oui, dans
quel(s) cas ?
Utiliser la fonctionnalité « Aire » ou le tableur de Geogebra.
b) Démontrer ce résultat :
1. Exprimer la longueur MB en fonction de x .
2. Déterminer l’aire du motif constitué par le carré et le triangle.
3. Démontrer la conjecture.

10 Séquence 1 – MA11

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Équation
3 du second degré

A Activité
Activité 2 Conjecture du nombre de solution(s) d’une équation du type
ax 2 + bx + c = 0
Soient les fonctions f , g , h , i , j et k définies sur  par :
f ( x ) = 2x 2 − 5x − 3 i ( x ) = –3x 2 + 6 x + 72
g(x ) = x 2 + x + 1 j ( x ) = − x 2 − 2x − 1
h ( x ) = 9 x 2 − 12x + 4 k ( x ) = 6 x 2 + 20 x + 20

 On rappelle que, pour une fonction polynôme de degré 2, f ( x ) = ax 2 + bx + c ,


b 2 − 4ac
−β = .
4a

Pour chacune des fonctions précédentes, calculer le nombre ∆ = b 2 − 4ac appelé


discriminant du trinôme (lié au numérateur de β ) ; l’indiquer dans le tableau
ci-dessous :
Fonctions f g h i j k

∆ = b 2 − 4ac

 Indiquer les réponses dans le tableau ci-dessous.


a) Pour chacune des fonctions précédentes, indiquer le signe de ∆ .
b) Représenter les fonctions f , g , h , i , j et k sur l’écran de votre calculatrice puis :
– Conjecturer l’existence de solutions aux équations :
f ( x ) = 0 ; g ( x ) = 0 ; h ( x ) = 0 ; i ( x ) = 0 ; j ( x ) = 0 ; k ( x ) = 0.
– Dans le cas où des solutions existent, indiquer leur nombre.
Fonctions f g h i j k

Signe de ∆ (+ ; – ou 0)

Existence de solution(s) (oui ou non)

Si oui, nombre de solution(s)

Émettre une conjecture liant le signe du discriminant ∆ et le nombre de solutions


des équations du type f ( x ) = 0 .

Séquence 1 – MA11 11

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B Cours
 Discriminant

 Définition

Soit f une fonction trinôme définie par f ( x ) = ax 2 + bx + c .

b 2 − 4ac est appelé discriminant du trinôme ax 2 + bx + c . On le note ∆ .

 Théorème

Résolution dans  de l’équation ax 2 + bx + c = 0 et forme factorisée.

∆>0 ∆=0 ∆<0


2 solutions :
1 solution double :
Solutions −b − ∆ −b + ∆ b Pas de solutions dans 
x1 = ; x2 = α=−
2a 2a 2a
Forme
a ( x − x 1)( x − x 2 ) a( x − α )2 Pas de factorisation dans 
factorisée

Deux points d’intersection entre la Un point d’intersection entre la Pas de point d’intersection entre
parabole et l’axe des abscisses la parabole et l’axe des abscisses
parabole et l’axe des abscisses

Allure
graphique α
x1 x2

ou ou
ou

x1 x2 α

Remarque

Les solutions de l’équation ax 2 + bx + c = 0 sont aussi appelées racines de


ax 2 + bx + c .

12 Séquence 1 – MA11

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 Démonstration

Dans le chapitre 2, on a vu que f ( x ) = ax 2 + bx + c pouvait s’écrire sous la forme

f ( x ) = a( x − α )2 + β .

∆  ∆ 
On a donc f ( x ) = a ( x − α )2 − soit f ( x ) = a ( x − α )2 − avec a ≠ 0 .
4a 2
 4a 
 Si ∆ > 0 alors ∆ = ( ∆ )2
 ( ∆ )2 
f ( x ) = a ( x − α )2 − 
 2 
4a 
  ∆  
2
 2
= a (x − α) − 
 
 2a  
 
 ∆ ∆
= ax −α − x −α+ 
 2a   2a 
 −b + ∆   −b − ∆ 
= ax − x − 
 2a   2a 

−b + ∆ −b − ∆
l’équation f ( x ) = 0 admet pour solutions x 1 = et x 2 =
2a 2a
( )(
f se factorise sous la forme : f ( x ) = a x − x 1 x − x 2 )
 Si ∆ = 0,
Alors f ( x ) = a ( x − α )2 : l’équation f ( x ) = 0 admet pour solution double la valeur
α et f se factorise sous la forme f ( x ) = a ( x − α )2 .

 Si ∆ < 0,
∆ ∆
alors − >0 donc ( x − α )2 − >0 : l’équation f ( x ) = 0 n’admet pas de
4a 4a 2
solution dans  et on ne peut pas factoriser f .

 Exemple Résoudre dans  l’équation 2x 2 − 5x − 3 = 0

 Solution On calcule le discriminant ∆ :

∆ = b 2 − 4ac
= ( −5)2 − 4 × 2 × ( −3) ∆ = 49 = 7
= 25 + 24
= 49

Séquence 1 – MA11 13

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∆>0 donc cette équation admet deux solutions distinctes :

−b + ∆ −b − ∆
x1 = x2 =
2a 2a
5+7 5−7
= et =
2× 2 2× 2
12 −2 −1
= =3 = =
4 4 2

 –1 
S =  ; 3
2 

 Exemple Résoudre dans  l’équation x 2 + x + 1 = 0

 Solution On calcule le discriminant ∆ :

∆ = b 2 − 4ac
= 12 − 4 × 1× 1
= 1− 4
= −3

∆ < 0 donc cette équation n’admet pas de solution.

 Exemple Résoudre dans  l’équation 9 x 2 − 12x + 4 = 0

 Solution On calcule le discriminant ∆ :

∆ = b 2 − 4ac
= ( −12)2 − 4 × 9 × 4
= 144 − 144
=0

∆ = 0 donc cette équation admet une solution double :

−b 12 12 2
α= = α= =
2a 2 × 9 18 3
2
S= 
3

14 Séquence 1 – MA11

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C Algorithme

L’algorithme qui suit calcule le discriminant ∆ du trinôme ax 2 + bx + c et


indique le nombre de solution de l’équation ax 2 + bx + c = 0

 Langage « naturel »

Entrées : a , b et c (coefficients du trinôme ax 2 + bx + c )


Traitement :
–« ∆ =»
Mettre b 2 − 4ac dans ∆
Afficher ∆
– « Nombre de solutions : »
Remarque
Si ∆ > 0 alors afficher « 2 solutions »
On peut remplacer le
Si ∆ = 0 alors afficher « 1 solution » « sinon » ∆ < 0
Sinon afficher « pas de solution »
FinSi
Fin de l’algorithme

 Langage « calculatrice »

Texas Instrument Casio

Séquence 1 – MA11 15

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D Exercices d’apprentissage

Exercice 7 Dans chacun des cas suivants, résoudre dans  l’équation f ( x ) = 0 et, si pos-
sible, factoriser f ( x )

a) f ( x ) = −0, 5x 2 + 2, 5x + 3

b) f ( x ) = −2x 2 + 12x − 18

c) f ( x ) = −0, 5x 2 + 3x − 9, 5

d) f ( x ) = 5x 2 + 12x + 3

Exercice 8 Résoudre dans  les équations suivantes sans utiliser le calcul du discriminant

a) x 2 − 25 = 0

b) 3x 2 + 4 x = 0

c) x 2 + 7 = 0

d) x 2 − 2x + 1 = 0

e) 9 x 2 − 4 = 0

Exercice 9 Résoudre dans  les équations suivantes.

a) 3x 2 + 5x = 2x 2 − 2x + 4

b) (2x + 4 )2 = 3x + 5

Exercice 10  Ecrire, en « langage naturel », un algorithme qui permet de :

– calculer le discriminant ∆ associé au trinôme ax 2 + bx + c

– donner les valeurs des solutions éventuelles de l’équation ax 2 + bx + c = 0 ;


indiquer « pas de solution » lorsqu’il n’y en a pas.

 Programmer cet algorithme sur la calculatrice ou un logiciel.

 Tester cet algorithme avec les équations de l’exercice 7.

16 Séquence 1 – MA11

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Exercice 11 Soit f la fonction définie sur  par f ( x ) = − x 2 − 9 x + 360 et représentée
graphiquement par la parabole P.
Déterminer les coordonnées des points d’intersection de P avec l’axe des
abscisses.

Exercice 12 Soit f la fonction définie sur  par f ( x ) = −2x 2 + 22x + 125 et représentée
graphiquement par la parabole P.
Déterminer les coordonnées des points d’intersection de P avec la droite
d’équation y = 5 .

Exercice 13 Soient f et g les fonctions définies sur  par f ( x ) = 4 x 2 + 3x + 2 et


g ( x ) = 5x 2 + 2x + 1 et représentées graphiquement par les paraboles Pf et Pg
respectivement.

Déterminer les coordonnées des points d’intersection de Pf et Pg .

Exercice 14 Offre et demande


Les fonctions d’offre et de demande de la pomme de terre sur les marchés,
exprimées en € par tonne, sont données par :

O (q ) = 2q 2 + 1, 5q + 17 et D (q ) = q 2 − 20q + 110, pour q < 10.

où q désigne la masse de pomme de terre exprimée en tonne.

 a) Pour quelle masse l’offre est-elle de 43 € ?

b) Pour quelle masse la demande est-elle de 26 € ?

 a) Dresser le tableau de variation des fonctions offre et demande sur l’intervalle [1 ; 10].

b) Représenter ces deux fonctions dans un même repère.


Unités : en abscisse, 2 cm pour une unité ; en ordonnée, 1 cm pour 10 unités.

 a) Résoudre graphiquement l’équation O (q ) = D (q ) .


La solution de cette équation est appelée quantité d’équilibre du
marché.
b) Par un calcul, déterminer la valeur exacte puis la valeur approchée à 0,01
tonne près de la quantité d’équilibre du marché. Quel est alors le prix
d’équilibre du marché, arrondi au centime près ?

Exercice 15 Une partie de volley


Dans tout l’exercice, on assimilera la balle à un point matériel. On prendra

g = 10 m.s -2 .

Séquence 1 – MA11 17

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Au volley-ball, le joueur qui effectue le service frappe la balle à la hauteur h du
sol et à la distance L du filet (voir figure ci-dessous).
No
A α

h
H

O
D D

La hauteur du filet est H = 2, 43 m. La ligne de fond du camp adverse est à


D = 9 m du filet. Pour que le service soit bon, il faut que la balle passe au-dessus
du filet et touche le sol dans le camp adverse entre le filet et la ligne de fond. Pour
simplifier, on supposera que la trajectoire de la balle est située dans le plan de
figure (orthogonal au filet) et on négligera la résistance de l’air. Dans cet exercice,
nous allons étudier le service. Pour cela, le joueur placé en O saute verticalement
et frappe la balle en A pour lequel h = 3, 5 m et L = 12 m. Le vecteur vitesse


initiale de la balle v 0 fait un angle α = 7° vers le haut avec l’horizontale (voir
figure) et a pour norme v 0 = 18 m.s −1 .
D’après les lois de la physique, la trajectoire de la balle est régie par l’équation :
1 g
y =− x 2 + tan(α ) × x + h.
2 v 2 (cos(α ))2
0

 La balle passe-t-elle au-dessus du filet ?

 Si elle n’est pas interceptée, à quelle distance de O se trouve la balle lorsqu’elle


touche le sol ? Le service est-il bon ?

18 Séquence 1 – MA11

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4 Signe du trinôme
A Conjecturer le signe d’un trinôme
Activité 3 Soit P la parabole représentée dans le repère ci-dessous et associée à la fonction
trinôme f ( x ) = ax 2 + bx + c .
À partir du graphique, compléter le tableau suivant :

P coupe-t-elle l’axe
des abscisses ?
Signe de Signe de
Graphique Si oui, quel est le Tableau de signe
nombre de point(s)
a ∆
d’intersection ?

x1 x2
Oui x –∞ x1 x2 +∞
2 points d’intersec- a <0 ∆>0
signe
tion – 0 + 0 –
de f

x1 x2

Séquence 1 – MA11 19

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Ce tableau résume les différents cas de figure pour l’étude du signe de f .
Il dépend :
– de l’existence de solution à l’équation f ( x ) = 0
– du nombre de solution
– de l’orientation de la parabole i.e. du signe de a .
Le théorème qui suit résume ces différentes situations.

B Cours Remarque

 Signe du trinôme On peut retenir que le tri-


nôme du second degré
ax 2 + bx + c avec a ≠ 0 est du
signe de a sauf entre les racines,
Théorème 4 si elles existent.

Signe de f ( x ) = ax 2 + bx + c

▶ si ∆ < 0 , f est de signe constant, celui de a .


−b
▶ si ∆ = 0 , f est de signe constant, celui de a , sauf en la racine
où f s’annule.
2a
▶ si ∆ > 0 , f s’annule en les racines x 1 et x 2 , est du signe de a sur
] − ∞ ; x 1[∪]x 2 ; + ∞[ et est du signe contraire de a sur ]x 1; x 2[ .

20 Séquence 1 – MA11

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 Exemple

 Exemple Dresser le tableau de signe de la fonction f définie sur  par f ( x ) = −2x 2 + 3x − 1

 Solution On calcule le discriminant ∆ :

∆ = b 2 − 4ac
= 32 − 4 × ( −2) × ( −1) ∆ = 1= 1
= 9−8
=1

∆ > 0 donc f a deux racines distinctes :

−b + ∆ −b − ∆
x1 = x2 =
2a 2a
−3 + 1 −3 − 1
= et =
2 × ( −2) 2 × ( −2)
−2 1 −4
= = = =1
−4 2 −4

a = –2 < 0

On obtient le tableau de signe suivant :

1
x –∞ 1 +∞
2
signe
– 0 + 0 –
de f

C Exercices d’apprentissage

Exercice 16 Étudier le tableau de signe de la fonction f définie sur  par

a) f ( x ) = 2x 2 + 3x + 1

b) f ( x ) = x 2 + 3x + 4

c) f ( x ) = −2x 2 + 12x − 18

Séquence 1 – MA11 21

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Exercice 17 Résoudre sur  les inéquations suivantes :

a) 2x 2 − 3x + 4 ≥ 0

b) −3x 2 + 30 x − 75 < 0

c) 7x 2 + 2x − 4 < 0

Exercice 18 Résoudre sur  les inéquations suivantes :

a) 2x 2 − 3x + 4 ≥ 5x + 6

b) − x 2 + 8 x − 7 > 3x 2 + 1

Exercice 19 Une entreprise fabrique et commercialise des bâches carrées destinées aux voiles
de bateau. La taille maximale d’une bâche produite par l’usine est 30 m de côté.
On note x la dimension du côté d’une bâche. Le coût de production C ,
exprimé euros, pour fabriquer une bâche de x mètres de côté est donné par
C ( x ) = x 2 + 200 .
On note R la recette et B le bénéfice, exprimés euros, réalisés par la vente d’une
bâche de x mètre de côté.
a) Une bâche d’un mètre carré est vendue 34 €. Sachant que le prix de vente est
proportionnel à la longueur du côté de la bâche, donner une expression de R
en fonction de x .
En déduire B .
b) Dresser le tableau de variation de B . En déduire pour quelle valeur de x le
bénéfice réalisé est maximal.
c) Pour quelles valeurs de x le bénéfice est-il nul ?

22 Séquence 1 – MA11

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5 Synthèse du cours
 Fonction polynôme de degré 2

La fonction f définie sur  par f : x  ax 2 + bx + c avec a ≠ 0 est une


fonction polynôme de degré 2 ou fonction trinôme.
Sa courbe représentative est une parabole.
Son tableau de variation est le suivant :

b b
Si a > 0 x –∞ − +∞ Si a < 0 x –∞ − +∞
2a 2a
variation variation  b
f − 
de f de f  2a 
 b
f − 
 2a 

 Discriminant

ax 2 + bx + c avec a ≠ 0 est appelé trinôme

∆ = b 2 − 4ac est appelé discriminant du trinôme

 Solution de l’équation ax 2 + bx + c = 0
et signe du trinôme
∆>0 ∆=0 ∆<0

2 solutions : 1 solution double : Pas de solution dans 


−b − ∆ −b + ∆
Solutions x1 = ; x2 = b
2a 2a α=−
2a

Forme a ( x − x 1)( x − x 2 ) Pas de factorisation dans 


factorisée a( x − α )2

Signe Celui de a à l’extérieur des racines Celui de a Celui de a


Celui de −a entre les racines

Séquence 1 – MA11 23

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Exercices
6 d’approfondissement

Exercice I  Déterminer la fonction trinôme f dont les racines sont -2 et 3 et telle que
f (0 ) = −30 .

Exercice II Donner l’allure de la représentation graphique d’une fonction trinôme f qui


vérifie les conditions suivantes :

▶ f a deux racines négatives


▶ f est de signe positif entre les racines

Exercice III Une personne dépose chaque année sur son compte 1000 €, ce compte étant
rémunéré à taux fixe et à intérêts composés (les intérêts s’ajoutent au capital à
la fin de chaque année).
Au bout de deux ans le capital disponible est de 3209,60 €. A combien a-t-il placé
son argent ?

Exercice IV Le but de cet exercice est de résoudre l’équation (E) x 4 − 5x 2 + 6 = 0


Cette équation n’est pas du second degré mais on peut s’y ramener en effectuant
un changement d’inconnue :

Posons X = x 2 .

a) Que vaut X 2 ?
b) Remplacer x par X dans l’équation (E) pour obtenir une équation (E’).
c) Résoudre l’équation (E’).
d) Pour chaque solution X de l’équation (E’), déterminer les valeurs de x
correspondantes.

x 2 + 3x − 4
Exercice V Etudier le signe de la fonction f définie sur  \ { −2, 5} par : f ( x ) =
2x + 5

24 Séquence 1 – MA11

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Séquence 2

Pourcentages

Sommaire

Pré-requis
Évolutions et pourcentages
Évolutions successives, évolution réciproque
Complément sur calculatrices et tableur
Synthèse du cours
Exercices d’approfondissement

Séquence 2 – MA11 1

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1 Pré-requis
Vous avez souvent rencontré des pourcentages dans la vie courante et vous avez
déjà travaillé sur cette notion durant votre scolarité. Nous allons analyser dans ce
premier chapitre les principaux types de problèmes liés aux pourcentages et nous
étudierons plus particulièrement dans cette première séquence les pourcentages
d’évolution.

A Calculer le pourcentage
d’un nombre
 Exemple

a) Combien valent 19,6% de 75?


19, 6
On effectue le calcul : × 75 = 0,196 × 75 = 14 , 7.
100
19,5% de 75 est donc égal à 14,7.

b) Combien valent 19,6% de 300? Remarque


On effectue le calcul :
300 étant égal à 75 multiplié par 4,
19, 6
× 300 = 0,196 × 300 = 58, 8. 19,6% de 300 sera égal à 19,6% de 75
100
multiplié par 4.
19,6% de 300 est donc égal à En effet, 14 , 7 × 4 = 58, 8
58,8.

À savoir
t
t % d’un nombre s’obtient en multipliant ce nombre par .
100

B Déterminer une proportion


 Exemple
a) Dans un magazine de 80 pages, on trouve 28 pages de publicité.
Quel est le pourcentage de publicité de ce magazine ?

Séquence 2 – MA11 3

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Il s’agit en fait de déterminer le nombre de pages de publicité si le magazine
contenait 100 pages.
Les règles de proportionnalité nous permettent le calcul suivant :
pour 80 pages de magazine, on a 28 pages de publicité,
28
pour 1 page, on en aurait 80 fois moins, soit ,
80
28
et pour 100 pages, on en aurait 100 fois plus, soit × 100 = 35.
80
Le magazine contient donc 35% de publicité.
Ce type de raisonnement est appelé « règle de trois ».
On peut dire aussi que la proportion de publicité dans ce magazine est de
35%, ou encore que la part de publicité dans ce magazine est de 35%.
Vous avez pu aussi résoudre ce genre de problèmes à l’aide d’un tableau de
proportionnalité.

Nombre de pages du magazine 80 100

Nombre de pages de publicité 28 x

D’après les règles du « produit en croix », on doit avoir : 80 × x = 100 × 28


100 × 28
soit x = = 35 .
80
Le magazine contient donc 35% de pages de publicité.
Enfin, une dernière méthode de détermination de la proportion de publicité
dans le magazine consiste à la calculer sous forme fractionnaire.
Puisque l’on a 28 pages de publicité pour 80 pages de magazine, cette propor-
28
tion (ou part, ou fréquence) est égale à : = 0, 35.
35 80
Or 0, 35 = , soit 35 sur 100, soit 35%.
100
b) On considère une assemblée de 720 personnes composée de 450 femmes et
de 270 hommes.
Quel est le pourcentage de femmes dans cette assemblée ?
450
La proportion de femmes dans l’assemblée est de : = 0, 625 soit 62,5%.
720
À savoir

E Soit A un sous-ensemble (ou partie) de E.


La proportion p de A dans E est :
nombre d'éléments de A .
p=
nombre d'éléments de E
p est un nombre réel compris entre 0 et 1.
Lorsque ce nombre est décimal, on l’exprime
A aisément sous la forme d’un pourcentage.

4 Séquence 2 – MA11

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C Déterminer le tout connaissant
une partie
 Exemple

a) Dans un quotidien, on peut lire :


« 3 390 personnes ont voté, c’est-à-dire 75% des inscrits sur les listes électorales ».
Calculer le nombre d’inscrits.

Notons N le nombre d’inscrits.


75
× N = 3 390, soit
100
0, 75N = 3 390, soit
3 390
N= = 4 520.
0, 75
4 520 personnes sont donc inscrites sur les listes électorales.

Remarque

Puisque le nombre de votants est égal à 75% du nombre d’inscrits, on


obtient le nombre de votants en multipliant le nombre d’inscrits par
75
= 0,75.
100
Le nombre d’inscrits s’obtient donc en divisant le nombre de votants par
0,75.

b) Jean-Pierre a un revenu mensuel de 3 300€, ce qui représente 55% du revenu


mensuel de son ménage.
Quel est le revenu mensuel de son ménage ?

Notons X le revenu mensuel de son ménage, en euros.


55
On a : × X = 3 300, soit
100
3 300
0, 55 X = 3 300, soit X = = 6 000.
0, 55
Le revenu mensuel du ménage est donc de 6 000 €.

À savoir

Pour déterminer le « tout » lorsque l’on connaît une « partie », on peut pen-
ser à introduire comme inconnue l’effectif du « tout ».

Séquence 2 – MA11 5

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D Calculer un taux de TVA
 Exemple

a) Voici une facture : Total HT ........... 70 €.


TVA ................. 13,72 €
Quel est le taux de TVA appliqué ?
Soit t % le taux de TVA appliqué.
t
× 70 = 13, 72.
100
13, 72 × 100
Par suite, t = = 19, 6.
70
Le taux de TVA appliqué est donc de 19,6%.
On pouvait aussi déterminer ce taux en raisonnant avec une « règle de trois »
ou à l’aide de l’utilisation de produit en croix.

b) Voici une autre facture


Prix TTC des réparations ………..548,6 €
dont TVA……………………….. 28,6 €
Quel est le taux de TVA appliqué ?

Le prix HT des réparations exprimé en euros est donc de 548,6 −28,6 = 520€.
Soit t % le taux de TVA appliqué.
t
× 520 = 28, 6.
100
28, 6 × 100
Par suite, t = = 5, 5.
520
Le taux de TVA appliqué est donc de 5,5%.

À savoir

La TVA se calcule sur le prix


hors taxe.

6 Séquence 2 – MA11

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Évolutions
2 et pourcentages

A Activités

Activité 1 Des variations

 Du 1/1/2000 au 1/1/2010 la population française est passée de 58 858 milliers


à 62 794 milliers d’habitants.
a) De combien d’habitants a-t-elle augmenté du 1/1/2000 au 1/1/2010?
b) Par quel coefficient multiplicateur CM la population du 1/1/2000 a-t-elle
été multipliée pour obtenir la population du 1/01/2010 ?
c) Quel est le pourcentage t % d’augmentation de la population entre le
1/01/2000 et le 1/01/2010 ?

 Du 1/1/2008 au 1/1/2009 la population allemande est passée de 84 191 mil-


liers d’habitants à 82 002 habitants.
a) De combien d’habitants a-t-elle baissé du 1/1/2008 au 1/1/2009 ?
b) Par quel coefficient CM la population du 1/1/2008 a-t-elle été multipliée
pour obtenir la population du 1/01/2009 ?
c) Quel est le pourcentage t % de diminution de la population entre le
1/01/2008 et le 1/01/2009?

Activité 2  Un indice boursier passe de I = 100 à I = 107.


0 1

a) Donner son coefficient multiplicateur et indiquer le pourcentage d’augmen-


tation correspondant

b) Cet indice diminue ensuite de 7%. Donner le nouvel indice I 2.

 Traduire par un coefficient multiplicateur

a) augmenter de 7% ; b) augmenter de 20%


c) augmenter de 0,5% d) augmenter de 120%
e) diminuer de 10% f) diminuer de 1,2%
g) diminuer de 95% h) diminuer de 50%.

Séquence 2 – MA11 7

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B Cours
 Différentes façons d’exprimer une variation
 Définitions
On considère une quantité passant de la valeur initiale V1 à la valeur finale V2.

a) La variation absolue est la quantité V2 – V1.

b) Le coefficient multiplicateur est le nombre par lequel il faut multiplier V1


pour obtenir V2.
On le note souvent CM. On a donc :
V
V2 = CM × V1 soit CM = 2
V1
V −V
c) La variation relative est le quotient : 2 1 .
V1
d) Le pourcentage d’évolution ou le taux d’évolution est la variation
relative exprimée en pourcentage. Ainsi, pour une évolution de t % (t > 0 s’il
s’agit d’une augmentation et t < 0 s’il s’agit d’une diminution)
t V −V V −V
= 2 1 ou encore t = 2 1 × 100
100 V1 V1
Expliquons cette dernière définition.
Si à la suite d’une évolution de t %, une quantité passe de V1 à V2 , on a :
t t
V1 + × V1 = V2 soit V1(1+ ) = V2 .
100 100
t V t V V −V
On en déduit : 1+ = 2 soit = 2 − 1= 2 1 .
100 V1 100 V1 V1

Remarque

Vous avez peut-être appris dans votre cours d’économie ou de géographie de seconde que le
taux d’évolution t % est donnée par le quotient : valeur finale − valeur initiale .
t V − V valeur initiale
Ce résultat est en accord avec la formule : = 2 1
100 V1
− Pour une augmentation (ou hausse), V2 > V1 donc V2 − V1 > 0 ; CM > 1 et t >0.

− Pour une diminution (ou baisse), V2 < V1 donc V2 − V1 < 0 ; 0 < CM < 1 et t < 0.
t V t
− La formule = 2 − 1 peut aussi se lire = CM − 1.
100 V1 100
Le pourcentage d’évolution est égal au coefficient multiplicateur moins 1.

8 Séquence 2 – MA11

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왘 Exemple 1 Un voyage valait 240€ le premier janvier 2010. Il vaut 276€ le premier janvier
2011.

a) La variation absolue du prix du voyage est donc de 276 − 240 = 36 soit 36€.
Cette variation (ici une hausse) est absolue.

276
b) Le coefficient multiplicateur est : CM = = 1,15.
240

276 − 240 36
c) La variation relative est : = = 0,15.
240 240
15
d) Le taux d’évolution du voyage est de 0,15 = soit 15%. Le voyage a donc
100
augmenté de 15 % entre le premier janvier 2010 et le premier janvier 2011.

왘 Exemple 2 Un ordinateur haut de gamme valait 2 000€ le premier janvier 2010. Il vaut
1 728 € le premier janvier 2 011.

a) La variation absolue du prix de l’ordinateur est donc de 1 728 − 2 000 = −272


soit −272€.
Cette variation (ici une baisse) est absolue.
1 728
b) Le coefficient multiplicateur est : CM = = 0, 864.
2 000
1 728 − 2 000 −272
c) La variation relative est : = = −0,136.
2 000 2 000
13, 6
d) Le taux d’évolution du voyage est de −0,136 = − soit −13,6%. Le
100
voyage a donc baissé de 13,6% entre le premier janvier 2010 et le premier
janvier 2011.

 Lien entre pourcentage d’évolution


et coefficient multiplicateur
La propriété suivante est d’un intérêt pratique très important.

Propriétés
t
Augmenter une quantité de t % revient à la multiplier par CM = 1+ .
100
t
Diminuer une quantité de t % revient à la multiplier par CM = 1– .
100

Séquence 2 – MA11 9

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 Démonstration
Si on augmente une quantité Q de t %, cela revient à rajouter à la quantité Q la
t
quantité × Q.
100
t
On obtient la quantité Q + × Q.
100
t t
Or Q + × Q = Q (1+ )
100 100
t
La quantité Q a donc bien été multipliée par 1+ suite à l’augmentation de t %.
100
Si on diminue une quantité Q de t %, cela revient à soustraire de la quantité Q
t
la quantité × Q.
100
t
On obtient la quantité Q − × Q.
100
t t
Or Q − × Q = Q (1− )
100 100
t
La quantité Q a donc bien été multipliée par 1− suite à la diminution de t %.
100
Remarque

Lorsque l’on diminue une quantité de t %, le pourcentage de variation de


cette quantité est de −t %.
Ceci explique la cohérence des affirmations :
t t
왘 = CM − 1 où désigne le pourcentage de variation qui sera
100 100
donc négatif dans le cas d’une diminution et
t
왘 Diminuer une quantité de t % revient à la multiplier par CM = 1−
100
où t est ici positif.

왘 Exemple 1 Une augmentation de 50% donne un coefficient multiplicateur


50
CM = 1+ = 1, 5.
100
Une augmentation de 7% donne un coefficient multiplicateur
7
CM = 1+ = 1, 07.
100
20
Une diminution de 20% donne un coefficient multiplicateur CM = 1− = 0, 8.
100
Une diminution de 3,5 % donne un coefficient multiplicateur
3, 5
CM = 1− = 0, 965.
100
L’augmentation de l’exemple 1 de 15% correspond bien à un coefficient multi-
15
plicateur CM = 1+ = 1,15.
100

10 Séquence 2 – MA11

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La diminution de 13,6% de l’exemple 2 correspond bien à un coefficient multi-
13, 6
plicateur de CM = 1− = 0, 864.
100
Remarque

a) On peut avoir des augmentations de plus de 100 % mais pas de diminu-


tion de plus de 100%.
b) La propriété précédente permet aussi de retrouver le pourcentage d’évo-
lution à partir du coefficient multiplicateur.
80
CM = 1, 8 = 1+ correspond à une augmentation de 80 %.
100
4
CM = 1, 04 = 1+ correspond à une augmentation de 4 %.
100
19, 6
CM = 1,196 = 1+ correspond à une augmentation de 19,6 %.
100
200
CM = 3 = 1+ correspond à une augmentation de 200 %.
100
70 correspond à une diminution de 70 %.
CM = 0, 3 = 1− 0, 7 = 1−
100
14
CM = 0, 86 = 1− 0,14 = 1− correspond à une diminution 14 %.
100

 Indices et évolution
On utilise souvent les indices pour prendre connaissance de l’évolution d’une
valeur à partir d’une date fixée.

valeur de l'année n
Indice année n = × 100.
valeur de l'année de base
Le calcul des indices permet de comparer plus aisément les évolutions par rap-
port à l’année choisie pour base, dite encore année de référence et qui a pour
indice 100.
Considérons par exemple le tableau suivant fourni par l’INSEE :

2004 2005 2006 2007 2008

Nombre de personnes
1238,5 1289,5 1278,8 1172,1 1142,0
percevant le RMI en milliers

Choisissons pour année de référence l’année 2004.


Il suffit alors pour avoir les différents indices demandés de compléter le tableau
par proportionnalité en utilisant par exemple la formule donnant l’indice utilisé
ci-dessus.

Séquence 2 – MA11 11

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Remarquons que l’on peut obtenir aisément ces indices en utilisant l’éditeur de
listes d’une calculatrice ou d’un tableur.
a) Avec une calculatrice, type TI
Pour cela, on peut, sur une calculatrice type TI, à partir du menu STAT édit
왘 entrer dans L1 le nombre de personnes (en milliers) percevant le RMI
왘 En se positionnant sur L2 , écrire la formule 100*L1/L1(1) ou 100*L1/1238.5
qui va ligne par ligne appliquer la formule
valeur de l'année n
Indice année n = 100 ×
valeur de l'année de base
On obtient alor

b) Avec une calculatrice type casio,


dans le menu LIST,
왘 entrer dans List 1 le nombre de personnes (en milliers) percevant le RMI
왘 Sélectionner ensuite le menu RUN, puis OPTN.
En F1, apparaît le mot LIST, qui va nous permettre d’effectuer des calculs sur
les listes de nombre.
Ecrire alors à l’écran, 100*List 1 ÷ 1238.5 → List 2 puis EXE.
La calculatrice répond « done », ce qui signifie que dans le menu LIST, on a
dans la List 2, les indices recherchés.

On peut reporter ces valeurs dans le premier tableau en les arrondissant à


0,01% près.

2004 2005 2006 2007 2008

Nombre de personnes
1238,5 1289,5 1278,8 1172,1 1142,0
percevant le RMI en milliers

Indice base 100 en 2004 100 104,12 103,25 94,64 92,21

12 Séquence 2 – MA11

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Remarque

Pour obtenir les arrondis souhaités à l’aide de la calculatrice, on peut


왘 Sur une calculatrice type TI, choisir mode Float et le nombre de décimales
souhaitées.
왘 Sur une calculatrice de type casio, choisir dans le menu RUN, shift set up,
display Fix et le nombre de décimales souhaitées.

On lit alors aisément qu’entre 2004 et 2005, l’indice étant passé de 100 à 104,12,
le pourcentage d’augmentation du nombre de personnes percevant le RMI entre
2004 et 2005 est de 4,12% puisque
104 ,12 4 ,12 t
CM = = 1+ = 1+ .
100 100 100

De même, entre 2004 et 2008, le pourcentage de diminution de personnes rece-


vant le RMI est de 7,79% puisque
92, 21 7, 79 t
CM = = 1− = 1− .
100 100 100

Remarque

On aurait pu calculer les variations en pourcentage de chaque année par


rapport à l’année 2004 à la calculatrice en entrant dans L3 la formule :
L3 = L2−100.
En effet, en soustrayant 100 à un indice, on lit directement le pourcentage
d’évolution de l’année de référence à l’année n, ce qui est un des intérêts
majeurs de l’utilisation des indices.

Séquence 2 – MA11 13

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c) Avec un tableur
On aurait pu aussi copier ces données dans une feuille de tableur et effectuer
les calculs à l’aide de recopies de formules.

Dans la cellule B3, il suffit d’écrire la formule = 100*B2/$B2.


En recopiant cette formule vers la droite, on obtiendra en cellule C3,
=100*C2/$B2(puisque le dollar fixe la caractère suivant ce dollar), ce qui cor-
respond à l’application donnant le calcul de l’indice en 2005 base 100 en
2004, et en tirant cette formule jusqu’en F3, on obtiendra tous les indices
recherchés.
De même, l’évolution en % par rapport à 2004 en rentant dans la cellule B4,
=B3-100 et en recopiant cette formule vers la droite jusqu’en F4.

C Exercices d’apprentissage

Exercice 1 Le tableau suivant donne les résultats au bac dans un lycée rennais

Année 2009 2010 2011

Nombre de candidats 246 258 271

Nombre de reçus 221 224 249

14 Séquence 2 – MA11

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 Calculer le taux d’accroissement du nombre de candidats entre 2009 et 2011
 Calculer le taux de réussite au bac chaque année pour ce lycée.
 Calculer le taux d’évolution du pourcentage de réussite au bac sur la période
2009-2010 puis sur la période 2010-2011.

Exercice 2 Recopier et compléter le tableau suivant :

Ancien prix en € 148 345 465

Nouveau prix en € 369,15 575

Coefficient multiplicateur 1,2

Evolution en % +15% −8%

Exercice 3 Le taux de TVA sur les articles suivants est 19,6%.


 Un article coûte 280 € HT ; calculer son prix TTC.
 Un article coûte 203,32 € TTC ; calculer son prix HT et le montant de la TVA.
 Le montant de la TVA sur un article est 41,16 € ; calculer son prix TTC.

Exercice 4 Téléphonie mobile

milliers Parc national de téléphonie mobile


75.0
61,9
59,2 59,7 61,5 61,5
60.0 55,4 55,7 56,0 56,4 58,0 58,2
18,7 18,3 18,8 18,2 17,8
45.0 19,0 18,9 18,6 18,1 18,7 18,4

30.0
36,8 36,9 37,5 38,3 39,3 39,8 40,5 41,4 42,6 43,3 44,1
15.0

0.0
déc-07 juin-07 déc-08 juin-09 déc-09 juin-10
Parc post-payé Parc prépayé

en milliards
Volume national de SMS unités
135
26 124 140
24 130
22 110 120
20 100
18 91 90
81 86
16 80
14 70 70
12 53 60
10 42 49 50
8 29 31 30 31 37 40
6 30
4 20
2 4,3 4,7 4,7 4,9 5,9 6,7 7,9 8,7 11,7 13,7 14,7 15,6 19,4 22,8 24,2 10
0 0
déc-06 juin-07 déc-07 juin-08 déc-08 juin-09 déc-09 juin-10
Trafic SMS total Trafic SMS mensuel moyen par client

Source : Les chiffres du marché des mobiles :


www.arcep.fr/index.php?id=10540

Séquence 2 – MA11 15

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 En juin 2009, le nombre de clients utilisant en France un service mobile fourni
par un opérateur était de 59 177 200. De juin 2009 à juin 2010, ce nombre a
augmenté de 4,56%.
Quel était alors le nombre de ces clients en juin 2010 ?
 En juin 2009, la population française était estimée à 64 171 800 habitants.
En juin 2010, celle-ci était estimée 64 577 800 habitants.
Déterminer pour ces deux années le pourcentage du nombre de clients uti-
lisant un service mobile dans la population française (taux de pénétration).
 En juin 2010, on comptabilisait les SMS échangés en France à 24 337 900
milliers d’unités.
De juin 2009 à juin 2010, ce nombre a augmenté de 65,26%.
Quel était le nombre d’unités de SMS échangés en France en juin 2009 ?
 A l’aide d’une lecture graphique, déterminer le pourcentage d’augmentation
du nombre de clients utilisant en France un service mobile fourni par un opé-
rateur de décembre 2007 à juin 2010.

Exercice 5 Baisse démographique


 L’INED (Institut national d’études démographiques) prévoit que le Japon comp-
tant actuellement 127, 6 millions d’habitants (estimation 2009) en comptera
95 millions en 2050.
Quel est le pourcentage de baisse de population prévu sur la période 2009-
2050 au Japon ?
 L’Allemagne compte actuellement 82 millions d’habitants (2009) et l’INED a
prévu une baisse de 13,4% de ces habitants d’ici 2050. Combien comptera-t-
elle alors d’habitants en 2050 ?
 L’INED prévoit en Russie une baisse de 21,2% de ces habitants jusqu à 1950 et
elle n’en comptera plus alors que 117 millions. Quel est le nombre d’habitants
aujourd’hui en Russie (2009) ?

Exercice 6 Possible ou impossible ?


La population d’une ville a augmenté de 205% en 30 ans
La population d’une ville a diminué de 120% en 50 ans.

Exercice 7 Si le taux de TVA sur les DVD passait de 19,6% à 5,5%, quel serait le pourcentage
de diminution du prix de vente TTC des DVD ?

Exercice 8 En début de marché, deux marchands vendent une même variété de pomme de
terre au même prix. En fin de marché, un premier vendeur de pommes de terre
propose « Ici, 20% de produit en plus ». Son voisin, pour la même variété de
pommes de terre propose « Ici, 20% de remise ».
Vaut-il mieux acheter chez le premier vendeur ou chez son voisin ?

16 Séquence 2 – MA11

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Exercice 9 Le ministère de l’Éduction nationale français fournit les chiffres suivants indi-
quant tous les dix ans les effectifs d’élèves et d’étudiants à chaque rentée depuis
1980 selon les différentes catégories (premier degré, second degré, supérieur) et
hors enseignement agricole (qui dépend du ministère de l’agriculture).

1980-1981 1990-1991 2000-2001 2010-2011

Premier degré 7396,3 6953,4 6552 6611,1

Second degré 5309,2 5725,8 5614,4 5370,8

Supérieur 1184,1 1717,1 2160,3 2347,7

Total 13889,6 14396,3 14326,7 14329,6

 Déterminer les indices base 100 en 1980-1981, arrondis à 0,1 près. Comparer
alors l’évolution des effectifs dans chaque niveau d’éducation.
 a) Calculer la proportion des étudiants dans la totalité des scolarisés pour
chacune des rentrées (1980, 1990, 2000, 2010).
b) Comparer l’évolution de cette part pour chaque décennie.

Exercice 10 Le ministère de l’Écologie fournit les données suivantes sur l’évolution du prix du
gazole entre les années 2000 à 2009.

 Recopier ces données dans une feuille de tableur et insérer un graphique


montrant selon les années à la fois le prix de vente TTC et le prix de vente
hors taxe.
 Compléter les colonnes C, D et F.
 Commenter les résultats obtenus.

Séquence 2 – MA11 17

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Exercice 11 Les médias sont-ils fâchés avec les pourcentages ? (d’après APMEP, IREM de
Lorraine).
Les trois extraits de journaux ou revues ci-dessous peuvent comporter des erreurs
ou des ambiguïtés. Il s’agit d’y rechercher les éventuelles erreurs.

 À propos de vols dans un petit village des Alpes

(…) Car, même si sa commune figure dans l’arrière pays, elle n’est pas à l’abri de
la délinquance, face à laquelle la gendarmerie serait démunie, faute de moyens.
« Il faut relativiser les choses, tempête-t-on à la gendarmerie de Puget-Théniers.
L’an dernier il n’y a pas eu de vols. Alors si cette année il y en a eu trois, ça lui fait
tout de suite 300% d’augmentation ».

 À propos du prix de revient des CD

(…) Fiable, inaltérable, inusable, le CD a sauvé la musique des couacs et les mai-
sons de disques de la faillite. Histoire d’un miracle :(…) En quatre ans, les prix ont
chuté de 300%. Un CD sorti d’usine (support+boîtier+livret de 4 pages) revient
royalement à 8,50 € HT.

 À propos des transferts de joueurs de foot

Ce qui se passe depuis un mois dans la rubrique des transferts donne le vertige.
En quatre ans en France, le montant des transactions a quadruplé : 400% d’infla-
tion, ce n’est pas si mal !

18 Séquence 2 – MA11

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Évolutions successives,
3 évolution réciproque

A Activités
Activité 3 Les économies de Pierre
Pierre a 100 € d’économie. Il en dépense d’abord 30% puis de nouveau 10% de
ce qui lui reste.
De quel pourcentage les économies de Pierre ont-elles baissé à la suite de ces
deux opérations ?

Activité 4 Maillots de bain


Dans une grande surface, les maillots de bain augmentent de 10% au mois de
juin. Pour les soldes du mois de septembre ils baissent alors de 10%. Retrouvent-
t-ils leurs prix initiaux ?

B Cours
 Évolutions successives

 Introduction

Le chiffre d’affaires d’une entreprise était de 10 millions d’euros pour 2008. Il a


chuté de 5% en 2009 puis a augmenté de 12% en 2010.
Le coefficient multiplicateur correspondant à la baisse de 5% est :
5
CM1 = 1− = 1− 0, 05 = 0, 95.
100

A la suite de la chute de 5%, soit pour 2009, le chiffre d’affaires de l’entreprise


est donc, en millions d’euros, de :
10 × 0, 95 = 9, 5.
Le coefficient multiplicateur correspondant à la hausse de 12% est :
12
CM2 = 1+ = 1,12.
100

Séquence 2 – MA11 19

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A la suite de la hausse de 12%, soit pour 2010, le chiffre d’affaires est donc, en
millions d’euros, de :
9, 5 × 1,12 = 10, 64.

Le coefficient multiplicateur global correspondant à la suite des deux évolutions


est donc de :
10, 64 6, 4
= 1, 064 = 1+ .
10 100

Le résultat d’une baisse de 5% puis d’une hausse de 12% est donc une augmen-
tation de 6,4%

(et non de −5 + 12 = 6% comme on aurait pu le croire à priori).


Remarquons que pour trouver le chiffre d’affaires de 2010, on a multiplié celui
de 2008 d’abord par

CM1 = 0, 95 puis, on a multiplié ce résultat par CM2 = 1,12.


Le chiffre d’affaires de 2010 est donc égal à celui de 2008 multiplié par
0, 95 × 1,12 = CM1 × CM2.

Le coefficient multiplicateur global est donc égal au produit des coefficients mul-
tiplicateurs des évolutions successives.

Propriétés
Lors de deux évolutions successives, les coefficients multiplicateurs se mul-
tiplient.
CM CM
Si V0 
1→V 
1
2→V
2 alors CM global = CM 1 × CM 2

 Démonstration
Par définition du coefficient multiplicateur, on peut écrire,

V1 = CM1 × V0 et V2 = CM2 × V1.

On en déduit donc V2 = CM2 × CM1 × V0 .

On obtient donc V2 à partir de V0 en multipliant V0 par CM1 × CM2.


Le coefficient multiplicateur global est donc bien égal au produit des coefficients
multiplicateurs.

20 Séquence 2 – MA11

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 Généralisation
Lors d’évolutions successives, les coefficients multiplicateurs se multiplient.
왘 Exemple Un indice boursier diminue de 25% puis augmente successivement de 5% et de 20%.
Cet indice est-il revenu à sa valeur de départ ?
Le coefficient multiplicateur correspondant à la baisse de 25% est
25
CM1 = 1− = 0, 75.
100
Le coefficient multiplicateur correspondant à la hausse de 5% est
5
CM2 = 1+ = 1, 05.
100
Le coefficient multiplicateur correspondant à la hausse de 20% est
20
CM 3 = 1+ = 1, 20.
100
Le coefficient multiplicateur global est donc :
CMglobal = CM1 × CM2 × CM 3 = 0, 75 × 1, 05 × 1, 20 = 0, 945.

Ce coefficient multiplicateur global est inférieur à 1 ; globalement cet indice


boursier a donc baissé.

5, 5
Comme 0, 945 = 1− 0, 055 = 1− , on peut en déduire que cet indice boursier
a baissé de 5,5%. 100

Il n’est donc pas revenu à sa valeur de départ.

 Évolution réciproque
 Introduction

Un prix augmente de 25%. Quel est le pourcentage de diminution qui permet de


revenir au prix initial ?
La réponse d’une diminution de 25% qui peut venir à l’esprit est fausse puisque :
25 25 6, 25
CM global = CM1 × CM2 = (1+ )(1− ) = 1, 25 × 0, 75 = 0, 9375 = 1− .
100 100 100

Si on augmente de 25% et que l’on diminue ensuite de 25%, cela revient à une
baisse de 6,25 %.
On peut aisément expliquer la baisse globale par le fait que l’on retire 25% d’une
somme plus forte que celle du départ à laquelle on avait appliqué la hausse de 25%.

Pour revenir au prix initial, il faut trouver un CM global égal à 1.


Notons t’% le pourcentage de diminution cherché compensant la hausse de 25 %.

Séquence 2 – MA11 21

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On doit avoir :
25 t' t'
1 = CM global = CM1 × CM2 = (1+ )(1− ) = 1, 25(1− ).
100 100 100

On en déduit :
t' 1
1− = = 0, 8 soit
100 1, 25
t'
= 0, 2 , soit t ' = 20.
100
Une hausse de 25% est donc compensée par une baisse de 20%.

Propriétés et définition
Le taux de pourcentage t ’ % compensant une évolution (hausse ou baisse) de
t % est appelé taux d’évolution réciproque.
Pour le déterminer, on traduit que le produit des coefficients multiplicateurs
correspondants à ces évolutions doit être égal à 1, soit :
t t'
(1+ )(1+ )=1
100 100
Les coefficients multiplicateurs de deux évolutions réciproques sont
donc inverses l’un de l’autre.

왘 Exemple Quel pourcentage de hausse faut-il appliquer pour compenser une baisse de 40% ?
Une baisse de 40% correspond à un coefficient multiplicateur de
40
1− = 1− 0, 4 = 0, 6.
100
Le coefficient multiplicateur de l’évolution réciproque cherché est l’inverse de 0,6
1 66, 67
soit ≈ 1, 6667 = 1+ .
0, 6 100
Le pourcentage de hausse compensant une baisse de 40% est donc une hausse
d’environ 66,67%.

C Exercices d’apprentissage
Exercice 12 Le prix du m3 de gaz a subi en France, en 2005, une augmentation de 7,5% au
mois de Mai et de 2,5% au mois de Décembre.
De quel pourcentage le prix du gaz a-t-il augmenté en France en 2005 ?

22 Séquence 2 – MA11

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Exercice 13 Le nombre d’adhérents d’une médiathèque a diminué de 7% entre le 1er Janvier
2009 et le 31 Décembre 2009 et a augmenté de 8% entre le 1er Janvier 2010 et
le 31 Décembre 2010.
Le nombre d’adhérents a-t-il augmenté ou diminué entre le entre le 1er Janvier
2009 et le 31 Décembre 2010 ?

Exercice 14 Compléter le tableau suivant

Première étape Deuxième étape Résultante


augmentation de 20% augmentation de 10% augmentation de 32%
augmentation de 10% diminution de 10%
augmentation de 10% augmentation de 20%
augmentation de 10% augmentation de 10%
diminution de 20% diminution de 20%
augmentation de 10% diminution de 5%
augmentation de 25% diminution de 20%
diminution de 3,2% diminution de 6,8%
augmentation de 12,5% augmentation de 38,75%
diminution de 25% diminution de 36,25%
diminution de 36% résultat constant
augmentation de 20% résultat constant

Exercice 15 Un propriétaire augmente un loyer de 8% chaque année.


 Calculer le loyer au bout de 5 augmentations successives, connaissant le loyer
initial de 165€ (arrondir à 1€ près).
 En combien d’années le loyer aura-t-il plus que doublé ?

Exercice 16 Dans une entreprise, le prix de vente d’un objet manufacturé est égal à 98€ au
1er janvier 2010.
En cours d’année, le prix de cet objet augmente successivement de 15%, puis de
7%. Il diminue ensuite de 9% et augmente de 3% en fin d’année.
Quel est le prix de cet objet le 1er janvier 2011 ?

Exercice 17 La production de blé dans l’union Européenne en milliers de tonnes est consignée
dans le tableau suivant :

1/07/2007 au 30/06/2008 1/07/2008 au 30/06/2009 1/07/2009 au 30/06/2010

120 151 139

Source :UDSA/GRAIN

Séquence 2 – MA11 23

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On appellera première période la période du 1/07/2007au 30/06/2008, seconde
période la période du 1/07/2008 au 30/06/2009 et troisième période la période
du 1/07/2009 au 30/06/2010.
 Quel est le pourcentage de variation de la production de blé de la première
période à la seconde période ?
 Quel est le pourcentage de variation de la production de blé de la seconde
période à la troisième période ?
 En déduire, en multipliant les coefficients multiplicateurs, le pourcentage de
variation de la production de blé entre la première période et la troisième
période.
 Vérifier ce résultat à l’aide d’un calcul direct.

Exercice 18 Le propriétaire d’un cinéma analyse la fréquentation de ses salles : entre Janvier
et Février, elle a augmenté de 7% et entre Janvier et Mars, elle a baissé de 2%.
En utilisant les indices, déterminer l’arrondi à l’unité du taux de pourcentage
d’évolution de la fréquentation de ses salles entre Février et Mars.

Exercice 19  Le prix d’un article augmente de 20%.


Calculer le pourcentage de variation qu’il faut appliquer pour le ramener à
son prix normal.

 Même question pour


a) une augmentation de 100%
b) une augmentation de 200%
c) une diminution de 30%

Exercice 20 Une action cotée à la bourse de Paris subit, sur trois jours, les variations suivantes.
Premier jour : +15,3% ; deuxième jour : –42% ; troisième jour :+69%.
A l’aide de la calculatrice, déterminer l’arrondi au dixième du taux de variation
journalier t qui, appliqué successivement les trois jours considérés, aurait produit
le même effet.
Ce taux est appelé taux moyen d’évolution.

24 Séquence 2 – MA11

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Complément sur
4 calculatrices et tableur

Calculs de variations relatives


Les chiffres suivants sont extraits d’images économiques du monde 2011.
Ils concernent l’évolution de prises de maquereau espagnol de 2000 à 2007.
Les chiffres sont exprimés en millions de tonnes.

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1,47 1,81 1,47 1,85 2,00 2,01 2,03 1,71

Déterminons le pourcentage d’évolution de ces prises d’une année à l’autre.


Pour avoir le pourcentage d’évolution de l’année n à l’année n + 1, il suffit de
savoir qu’il est égal à :
valeur l'année n + 1− valeur l'année n
100 ×
valeur l'année n

a) Avec une calculatrice


Rentrons les données de prises dans la première liste L1.
Puisque l’on va devoir faire le calcul, valeur l’année n + 1 – valeur l’année n, on peut
recopier dans L2 la liste des valeurs mais en partant de 1,81. En face de 1,71, nous
pourrons écrire 1,71 en supposant qu’il n’ y a pas d’évolution entre 2007 et 2008.
Nous pouvons donc avec une calculatrice de type TI nous positionner sur L3 et
écrire la formule =100*(L2–L1)/L1.
Avec une calculatrice de type casio, écrire dans le menu RUN l’expression :
100*(LIST 2 – LIST 1)/LIST 1 → LIST 3.
Nous obtiendrons ainsi en première ligne de L3, le taux d’évolution, exprimé en
pourcentage, de prises de maquereau entre les années 2000 et 2001, augmen-
tation de 23,13%, en deuxième ligne de L3, celui entre les années 2001 et 2002,
diminution de 18,78%, etc.

Séquence 2 – MA11 25

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b) Avec un tableur

On recopie les données en colonne A et B.


Pour avoir le pourcentage d’évolution entre 2000 et 2001, il suffit d’écrire en
cellule C3,la formule :
valeur l'année n + 1− valeur l'année n
=(B3-B2)/B2 qui traduit la formule , de sé-
valeur l'année n
lectionner la colonne C et de cliquer sur l’icône % en première ligne.
On obtient alors en cellule C3 le pourcentage d’évolution de prises de l’année
2001 à l’année 2002.
En recopiant la formule vers le bas, on obtient tous les pourcentages d’évolution
demandés.
Le tableur (open calc) permet aussi de visualiser les données aisément.
On peut insérer un diagramme type « colonne », après avoir sélectionner les co-
lonnes A et B.
On coche ensuite les cases correspondant à :
Séries données en colonnes
Première ligne comme étiquette
Première colonne comme étiquette
et on obtient le graphique ci-dessus.

26 Séquence 2 – MA11

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5 Synthèse du cours
 Pourcentage d’évolution
Lorsqu’une quantité passe d’une valeur V1 à une valeur V2 , le coefficient mul-
tiplicateur associé est :
V
CM = 2 .
V1
Le pourcentage d’évolution relative t % entre V1 et V2 est défini par :
t V −V t
= 2 1 , soit = CM − 1.
100 V1 100
Si t > 0, l’évolution est une hausse.
Si t < 0, l’évolution est une baisse.

 Coefficient multiplicateur et évolution


t
Augmenter une quantité de t% revient à la multiplier par CM = 1+ .
100
t
Diminuer une quantité de t% revient à la multiplier par CM = 1 − .
100

 Indices et évolution
On utilise souvent les indices pour prendre connaissance de l’évolution d’une
valeur à partir d’une date fixée.
valeur de l'année n
Indice année n = × 100.
valeur de l'année de base

En soustrayant 100 à un indice, on lit directement le pourcentage d’évolu-


tion de l’année de référence à l’année n.

 Évolutions successives
Lors de deux évolutions successives, les coefficients multiplicateurs se multiplient.

CM CM
1→V 
Si V0  1
2→V alors CM
2 global = CM1 × CM2

Séquence 2 – MA11 27

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 Généralisation

Lors d’évolutions successives, les coefficients multiplicateurs se multiplient.

 Évolution réciproque
Le taux de pourcentage t’ % compensant une évolution (hausse ou baisse) de
t % est appelé taux d’évolution réciproque.
Pour le déterminer, on traduit que le produit des coefficients multiplicateurs cor-
respondants à ces évolutions doit être égal à 1, soit :
t t'
(1+ )(1+ )=1
100 100

Les coefficients multiplicateurs de deux évolutions réciproques sont donc


inverses l’un de l’autre.

28 Séquence 2 – MA11

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Exercices
6 d’approfondissement
Exercice I  La TVA sur certains produits est 19,6% ; recopier et compléter le tableau suivant

Produit A B C D

Prix hors taxe (€) 55 90

Prix taxes comprises (€) 143,52 299

 A la suite d’une décision ministérielle, le taux de TVA est ramené de 19,6%


à 5,5% ; calculer les nouveaux prix taxes comprises des produits A, B, C et D.

 Pour un article quelconque, on note : x, son prix hors taxe


y , son prix taxe à 19,6% comprise
z, son prix taxe à 5,5% comprise.
a) Exprimer y en fonction de x, z en fonction de x, puis z en fonction de y.
b) En déduire le pourcentage de la réduction dont bénéficient les consomma-
teurs lors de cette baisse de TVA.

Exercice II  Ci-dessous figure un document concernant les déclarations d’impôts 2008.

Dépenses
341,4 Recettes 299,7
(en milliards d’Euros)

Enseignement
82,3 TVA 135
et recherche

Collectivités territoriales 53,6 Impôt sur le revenu 60,5

Dettes et engagements
42,8 Impôt sur les sociétés 53,8
financiers

Défense 36,9 TIPP 16,5

Travail, emploi et solidarité 24,5 Autres recettes fiscales 5,8

Sécurité et justice 22,4 Autres recettes 28 ,1

Union européenne 18,4 Déficit 41,7

Ecologie, développement et
aménagements durables, ville 16,1
et logement.

Autres missions 44,4

Séquence 2 – MA11 29

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 Construire le tableau des pourcentages que représente chacune des rubriques
du poste dépense par rapport à la dépense totale. Les calculs seront effectués
avec les outils vous convenant et donnés à 0,01 près.
 Le tableau suivant est issu d’une feuille de calcul concernant les recettes

a) La ligne 6 est au format pourcentage. Indiquer ce qu’il faut écrire dans la


cellule A6 pour faire apparaître le pourcentage que représente la TVA dans
les recettes ( à 0,01% près) puis celui représenté par les autres recettes en
étendant jusqu’à la cellule F6.
b) Représenter le tableau obtenu.

 Si on souhaitait diminuer le déficit de 10% par augmentation de la recette « TVA »,


de quel pourcentage cette recette TVA prévue devrait-elle être augmentée ?
 Si on diminuait la dépense « Défense » de 15%, de quel pourcentage le déficit
serait-il diminué ?
 On se propose d’abaisser le déficit de 2 milliards d’Euros sur deux ans en
agissant sur la dépense « Sécurité et justice ». Si on effectue une même baisse
d’un milliard d’euros chaque année, à quoi cela correspondra-t-il en pourcen-
tage d’évolution de la dépense « sécurité et justice » la première année, puis
la seconde année. Pour cette question, les calculs seront faits à 0,001% près.

Exercice III Lorsqu’on place une somme d’argent à un taux d’intérêt annuel de t %, le taux
d’évolution du capital initial acquis au bout d’un an est de t %.
 Jean a placé 3000€ au taux d’intérêt annuel de 4,5%. Calculer le capital ac-
quis par Jean et le montant des intérêts.
 Un capital C a été placé à un taux d’intérêt annuel de 2,5%. Le capital acquis
au bout d’un an est 7 687,5€. Déterminer C et le montant des intérêts.
 Un capital de 1 500€ a été placé par Julie à t %. Déterminer t sachant qu’au
bout d’un an Julie a gagné 105€.

Exercice IV Le taux d’inflation sur une année est le taux d’évolution des prix entre le début
et la fin de l’année.
 Le taux d’inflation en France est estimé à 1,65% pour l’année 2010.
a) Quel sera, à la fin de l’année 2010, le prix d’un produit qui valait 1 000 €
en début d’année ?
b) Quel était en début de l’année le prix d’un article qui vaudra 1 000 € en
fin d’année ?
 Répondre au même question pour le Venezuela où le taux d’inflation est es-
timé à 30%.

30 Séquence 2 – MA11

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Exercice V On peut lire dans « images économiques du monde 2011 » le paragraphe suivant
concernant la suppression d’emploi de fonctionnaires depuis 2007.
Les mesures les plus spectaculaires concernent la réduction des effectifs de la
fonction publique d’État :
–23 000 en 2008, –30 600 en 2009, –33 700 prévus en 2010, sur un total de 2,5
millions au début de cette même année.
 Déterminer le pourcentage de diminution du nombre de fonctionnaires prévus
en 2010.
 Déterminer le pourcentage de diminution du nombre de fonctionnaires en
2009 et en 2008.

Exercice VI On donne en TeraWatt/heure (1012 watt/heure) la production d’électricité hy-


draulique de trois pays

Année 1980 1990 2000 2009

Etats-Unis 282,2 295,8 278,4 274,9

Chine 58,2 126,7 222,5 615,6

France 69,5 53,8 67,8 57,7

 Calculer les indices, base 100 en 1980, arrondis à 0,1 près (on pourra utiliser
une calculatrice un tableur).
 Comparer alors l’évolution de la consommation dans ces trois pays.
 L’évolution entre 2008 et 2009 et de +7,1% pour les Etats-Unis, +5,5% pour
la Chine et – 4,2% pour la France.
Déterminer le production d’électricité hydraulique pour ces trois pays en 2008.

Exercice VII Lors d’une année exceptionnelle, la production de fruits et de légumes d’un agricul-
teur a augmenté de x %. Vu l’abondance de ces produits, leur prix a chuté de y %.
 Exprimer en fonction de x et y le taux d’évolution de la recette de cet agricul-
teur par rapport à une année normale.
 Etude de quelques exemples
a) Etudier le cas où x = 40 et y = 30.
b) Etudier le cas où x = 30 et y =20.
c) Si x = 40, quelles valeurs peut-on donner à y pour que la recette de l’agri-
culteur soit au moins égale à celle d’une année normale ?

Exercice VIII  Un article valant 250 € subit d’abord une augmentation de 25% puis une
diminution à un taux inconnu de y %. Calculer y sachant que le prix final de
l’article est à nouveau de 250€.

Séquence 2 – MA11 31

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 a) Un prix P subit une hausse de x % suivi d’une baisse de y %. Il revient alors
à sa valeur initiale P.

100 x
Montrer que y = .
x + 100

100 x
b) f est la fonction définie sur [0 ; 100] par f ( x ) = .
x + 100
A l’aide d’un grapheur ou d’une calculatrice, tracer la courbe représentant
f dans un repère orthogonal.

 Un commerçant solde les articles en affichant une baisse de 40%, ce qui cor-
respond en fait à les vendre à leur prix de revient.
Utiliser le graphique du 2 pour trouver le pourcentage d’augmentation qu’il
faisait sur ces articles avant de les solder.

32 Séquence 2 – MA11

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Séquence 3

Fonctions -
Nombre dérivé
Sommaire

Pré-requis
Fonctions de référence
Nombre dérivé
Synthèse de la séquence
Exercices d’approfondissement

Séquence 3 – MA11 1

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1 Pré-requis
A Fonction affine f : x  a × x + b

A savoir

Dans le plan muni d’un repère, une fonction affine est représentée par une
droite d’équation y = ax + b

y − yA
 a= B
xB − x A

b est l’ordonnée à l’origine.

a < 0, f est décroissante a > 0, f est croissante


y y
D
4 1 D
b
A 4a O B x
1
1 A 5a
B b
O 1 x 5

cas particulier a=0


b

O 1

droite parallèle à (0x).

Séquence 3 – MA11 3

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B Fonction carré, fonction inverse

 Fonction « carré » f : x  x 2

A savoir

Dans le plan muni d’un repère, la fonction « carré » est définie par f ( x ) = x 2 où x est un
nombre réel.
 La fonction « carré » est : f est définie sur 
tEÏDSPJTTBOUFTVS>oñ0>  GFTUQBJSFG oY G Y
tDSPJTTBOUFTVS<0 ñ<  Variation

y x oñ 0 ñ

4 ᏼ f (x) 0
y= x2

3  La courbe est une parabole ᏼ


symétrique par rapport à l’axe
des ordonnées.
2

–2 –1 0 1 2 x

4 Séquence 3 – MA11

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1
 Fonction « inverse » f : x 
x

A savoir

 "]–h ; O[‹]O ; +h[ f est définie sur 




 La fonction « inverse » est : f est impaire : f (–x) = –f (x)


s DÏCROISSANTE SUR =nh ; O[.
s DÏCROISSANTE SUR =/  h[

 Variation
y
x oñ 0 ñ
2
f (x)
Ᏼ1
y=x 1

 La courbe est une hyperbole


Ᏼ symétrique par rapport à
–2 –1 0 1 2 x l’origine O du repère.

–1
asymptotes
–2

 Rappel Attention : On ne peut


pas dire que le fonction
Diviser par le nombre A c’est multi- « inverse » est décroissante
plier par l’inverse de A. sur ∗ car ∗ n’est pas un
intervalle.

Séquence 3 – MA11 5

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C Fonctions : définition plus générale
 Fonction

 Exemple Alban et Dimitri jouent ensemble.


Lorsque Dimitri dit « 2 », Alban répond « 20 ».
Lorsque Dimitri dit « 3 », Alban répond « 45 » .
Question : Que répondra Alban lorsque Dimitri dira 5 ?
3ÏQPOTF0OOFQFVUQBTTBWPJS
Voici une indication supplémentaire : Lorsque Dimitri dit « x », Alban répond
« 5 × x 2 ».
0OQFVUNBJOUFOBOUEPOOFSMBSÏQPOTF"MCBOSÏQPOESBjxMPSTRVF%JNJUSJ
dira « 5 ».
0OQFVUSFQSÏTFOUFSMFKFVQBS 2  20  3  45  5  125 NBJTTJPOWFVUFYQMJ-
quer en quoi le jeu consiste précisément, la manière la plus concise est : x  5x 2.
Le lien (noté par la flèche) entre les nombres de Dimitri et ceux d’Alban est
une fonction. Si on appelle f cette fonction (cette flèche) on peut écrire son
nom sur la flèche : x 5 f x 2. De manière imagée, on peut retenir que la fonc-
tion est la flèche. Cette écriture définie entièrement la fonction (le lien entre les
nombres). Une autre manière de définir cette fonction f est d’écrire f ( x ) = 5x 2.
Ainsi 2  20 s’écrit f (2) = 20 et se lit « f de 2 est égal à 20 ».

A savoir

Une fonction est une façon de relier un nombre réel x à un autre nombre
réel y<RVPOÏDSJU f ( x ) >

f(x) M
Cf

6 Séquence 3 – MA11

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 Antécédent

3FWFOPOTTVSMFYFNQMFQSÏDÏEFOU
Les nombres d’Alban sont les images des nombres de Dimitri.
Les nombres de Dimitri sont les antécédents des nombres d’Alban.

Dans l’exemple précédent,

 45 est l’image de 3 par la fonction f.

3 est un antécédent de 45 par la fonction f.

 −3 est un (autre) antécédent de 45 par la fonction f.

Attention : il ne faut pas confondre :

Calculer f (a ) BWFD Résoudre f ( x ) = a


(on cherche l’image (on cherche les antécé-
du nombre a par la dents du nombre a par
fonction f ) la fonction f ).

A savoir

Ecrire que y = f ( x ) signifie que


 y est l’image de x par la fonction f.
 x est un antécédent de y par la fonction f.

 Variations

La fonction f est croissanteTVSMJOUFSWBMMF <a  b > lorsque pour tous les réels
x 1 et x 2 EFMJOUFSWBMMF <a  b > tels que x 1 ≤ x 2 , on a f ( x 1) ≤ f ( x 2 ).

Autrement dit, lorsque les réels x 1 et x 2 et leur images f ( x 1) et f ( x 2 ) sont


rangés dans le même ordre.

Séquence 3 – MA11 7

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Cf

f(x2) M2

f(x1) f(x2)

M1
f(x1)

x1 x2
x1 x2

La fonction f est décroissanteTVSMJOUFSWBMMF <a  b > lorsque pour tous les réels
x 1 et x 2 EFMJOUFSWBMMF <a  b > tels que x 1 ≤ x 2 , on a f ( x 1) ≥ f ( x 2 ).
Autrement dit, lorsque les réels x 1 et x 2 et leur images f ( x 1) et f ( x 2 ) sont ran-
gés dans l’ordre contraire.

M
f(x1)

f(x1) f(x2)

L
f(x2)

Cf

x1 x2
x1 x2

8 Séquence 3 – MA11

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D Ensemble de définition
Dans l’exemple précédent, Dimitri peut dire n’importe quel nombre réel x, Alban
pourra toujours répondre en donnant l’image f ( x ) du nombre de Dimitri par
la fonction f. Ceci tient au fait que le calcul de 5x 2 est toujours possible (sous
entendu, pour tous les nombres réels x). Dans un tel cas, on dira que l’ensemble
de définition de la fonction f est  et on notera D f = .
x +2
Notons g la fonction définie par g ( x ) = . Cherchons son ensemble de dé-
x −3
finition D g .
x +2
Le calcul de n’est pas possible lorsque x − 3 = 0 puisque zéro est un
x −3
OPNCSF RVJ OB QBT EJOWFSTF $FTU MF TFVM *M GBVU EPOD RVF x ≠ 3 . Donc
D g =  −∞  3  ∪  3  + ∞  .

Séquence 3 – MA11 9

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Fonctions
2 de référence

A Activités
 Le côté sachant l’Aire
1PVSMFTQSFNJÒSFTRVFTUJPOTEFDFUUFBDUJWJUÏ POne doit pas utiliser la calculatrice.

 Combien mesure la diagonale d d’un rectangle de largeur  = 3 cm et de


longueur L = 4 cm ?

 $PNQMÏUFSFOTVJUFMFUBCMFBVTVJWBOU

 5 8 7 0,9 3,3 2

L 12 15 24 4 5,6 3

d2

 Le nombre d peut-il être négatif ?

 "KPVUFSBVUBCMFBVQSÏDÏEFOUMBMJHOFTVJWBOUF

puis la compléter à l’aide de la touche . de la calculatrice.

 "MBRVFTUJPOQSÏDÏEFOUF FTUPODFSUBJOEBWPJSEPOOÏMFTWBMFVSTFYBDUFTEFd ?

1PVSRVFMMFWBMFVSEF d 2 ne peut-on pas l’affirmer ?

 Examiner les affichages obtenus après les deux séquences de touches de la


DBMDVMBUSJDFTVJWBOUFT

13 x2 Affichage obtenu : ……………

3, 60555127 x 2 Affichage obtenu : ……………

Comme 172 = 189, on peut écrire 189 = 17. De la même façon, 6, 52 = 42, 25

donc 42, 25 = 6, 5.

10 Séquence 3 – MA11

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Mais par contre, il n’existe pas de nombre décimal (ayant un nombre fini de déci-
NBMFTBQSÒTMBWJSHVMF EPOUMFDBSSÏTPJUÏHBMË-BWBMFVSFYBDUFEFd à mettre
dans la dernière colonne du tableau s’écrit 13.
Compléter les phrases :
La racine carrée d’un nombre positif a est le nombre …………………… a dont
le ……… est a.
Le nombre − a est le nombre ……………… dont le ………… est a.

 Monsieur Puissance-trois
-PSTRVVOOPNCSFBSSJWFËMPSFJMMFEF.Puissance-trois, celui-ci ne peut s’empê-
cher de multiplier ce nombre par son carré puis d’annoncer le résultat.
 4BSBEPOOFMFTOPNCSFTTVJWBOUË.Puissance-trois. Compléter le tableau.

Nombre de Sara −20 −5 −2, 7 −1, 5 −1 −0, 3 −0, 01 0 0, 01 0, 3 1 1, 5 2, 7 5 20


Réponse de
M. Puissance-trois

 Comment doit être le nombre de Sara pour que la réponse donnée par M.
Puissance-trois
1. soit un nombre positif ?
2. soit un nombre négatif ?
3. soit égal à zéro ?
 M. Puissance-trois a répondu −89, 6 lorsque Sara lui a donné le nombre A (qu’elle
garde secret). Que doit changer Sara pour que M. Puissance-trois lui réponde 89, 6 ?
 Chacun leur tour, Benjamin et Maxime donnent un nombre à M. Puissance-
trois. Le nombre de Benjamin est toujours inférieur à celui de Maxime.
Des deux réponses de M. Puissance-trois, quel sera le nombre le plus
grand, la réponse donnée à Benjamin ou la réponse donnée à Maxime ?
3ÏTVNFSMFSÏTVMUBUQSÏDÏEFOUFODPNQMÏUBOUMBQISBTFTVJWBOUF
Deux nombres et leurs cubes sont rangés dans........................

B Cours
 Fonction Racine carrée
f :x  x
® MJTTVF EF MBDUJWJUÏ n  OPVT BWPOT WV RVVO OPNCSF QPTJUJG a admet deux
nombres opposés r FU or tels que r 2 = a. Parmi ces deux nombres r FU or, on
choisit de noter a celui qui est positif (c’est-à-dire supérieur ou égal à zéro). De
DFDIPJYEÏDPVMFMBQSPQSJÏUÏTVJWBOUF

Séquence 3 – MA11 11

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Propriétés
6OFSBDJOFDBSSÏF EVOOPNCSFQPTJUJG FTUUPVKPVSTQPTJUJWF

 Définition

f est définie sur   + ∞  par f ( x ) = x .

a) Variations

Propriété
La fonction racine carrée est croissanteTVSMJOUFSWBMMF 0; +∞  .

x 0 ñ

x
0

 Démonstration

0OSBQQFMMFRVF A < B ÏRVJWBVUË B − A > 0.


Soit a et bEFVYOPNCSFTSÏFMTQPTJUJGTRVFMDPORVFT WÏSJmBOU 0 ≤ a ≤ b.

%ÏNPOUSFSMBQSPQSJÏUÏSFWJFOUËNPOUSFSRVF a ≤ b , soit encore à montrer


que b − a ≥0.
&DSJWPOT b − a sous une autre forme. Pour cela, on multiplie b − a
par son expression conjuguée, c’est-à-dire par b + a  0O PCUJFOU
( b− a )( )
b + a = ( b ) − ( a ) = b − a puisque ( b )2 = b étant donné
2 2

que b ≥ 0 (de même pour ( a )2  0OBNPOUSÏRVF ( b− a )( )


b + a = b − a.

b −a
&OEJWJTBOUDIBRVFNFNCSFQBS b + a , on a montré que b − a = .
b+ a
b −a
0O WFVU NPOUSFS RVF b − a ≥ 0 , autrement dit que mais ceci est
b+ a
clair puisque b − a ≥ 0 (d’après le choix 0 ≤ a ≤ b ) et b + a ≥ 0 (une racine
FTUQPTJUJWF 

Conclusion :/PVTBWPOTNPOUSÏRVFTJ 0 ≤ a ≤ b alors a ≤ b ce qui signifie


bien que la fonction x  x FTUDSPJTTBOUFTVSMJOUFSWBMMF   + ∞  .

12 Séquence 3 – MA11

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 Logique

Montrer que les inégalités 3 ≤ 5 et 4 ≤ 5 TPOUWSBJFTne suffit pas à dé-


NPOUSFSRVFMBGPODUJPOjSBDJOFDBSSÏFxFTUDSPJTTBOUFTVSMJOUFSWBMMF < 3 5>

&OSFWBODIF QPVSNPOUSFSRVVOFGPODUJPOf n’est pas croissanteTVSMJOUFSWBMMF


 −2  5  par exemple, il suffit de montrer que f ( 2) > f ( 4 ) , par exemple. C’est la
méthode du contre-exemple.

b) Représentation graphique

Propriété

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Ci-dessus, la courbe de la fonction « racine carrée ».


Elle est située au-dessus de l’axe des abscisses.
Elle n’est définie que pour des abscisses positives.

 Fonction Cube
f :x  x3

 Définition

f est définie sur  par f ( x ) = x × x × x = x 3 .

a) Variations
"VDPVSTEFMBDUJWJUÏo OPVTBWPOTWVMBQSPQSJÏUÏTVJWBOUF

Propriété
Deux nombres et leur cube sont rangés dans le même ordre autrement dit :
Si a ≤ b alors a 3 ≤ b 3 .

Séquence 3 – MA11 13

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Une autre façon de dire la même chose est :

Propriété
La fonction « cube » est croissante sur 

x oñ ñ

x3

Remarque

Une démonstration de cette


propriété est proposée à
l’exercice d’approfondisse-
ment II.

b) Représentation graphique

8
7 Propriété

6
La courbe de la fonction « cube »
5 est symétrique par rapport à
4 l’origine du repère.
3
2
1
0
–3 –2 –1 0 1 2
–1
–2
–3
–4
–5
y = x3
–6

–7

–8

14 Séquence 3 – MA11

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C Exercices d’apprentissage
Exercice 1 VRAI / FAUX
Répondre en justifiant.

a) 0, 9 = 0, 3 Vrai Faux

b) 22, 09 = 4 , 7 Vrai Faux

c) Un cube est toujours positif Vrai Faux

d) L’image de tout nombre réel a par la fonction « carré » puis par la fonction
« racine carrée » redonne a. Vrai Faux

e) Le résultat sera le même, quelque soit l’ordre dans lequel on applique


les fonctions « carré » et « racine carrée », à partir d’un nombre réel a.
Vrai Faux

f) Pour tout nombre réel x, on a x 2 = x . Vrai Faux

( x)
2
g) Pour tout x ∈   + ∞  , on a = x2. Vrai Faux

h) Une fonction constante est une fonction qui n’est ni croissante ni décroissante
Vrai Faux

i) Une fonction qui n’est ni croissante ni décroissante est une fonction constante
Vrai Faux

Exercice 2 Quelle(s) proposition(s) en implique(nt) une autre ? (justifier)

(P1) : « 3 ≤ 5 et 4≤ 5 »

(P2) : « la fonction x  x FTUDSPJTTBOUFTVS<>x


1 jVOFSBDJOFDBSSÏFFTUUPVKPVSTQPTJUJWFx
(P4) : « la racine carrée d’un nombre strictement négatif n’existe pas »

(P5) : « la fonction « racine carrée » est définie sur +∞  »

(P6) : « la fonction « racine carrée » prend ses images dans +∞  »

Exercice 3 Un ballon de basket a un rayon compris entre 23,8cm et 24,5cm. Donner un


encadrement au cm3QSÒTEFTPOWPMVNFFODN3.

Exercice 4 Un grand bol ayant la forme d’une demi-sphère de diamètre 15 cm est rempli à raz
CPSEEFMBJU0OWFVUUSBOTWBTFSMFMBJUEBOTEFTQFUJUTCPMT EFGPSNFEFNJTQIÏ-
rique, eux aussi) de diamètre 10 cm. Combien de petits bols suffit-il de prendre ?

Séquence 3 – MA11 15

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Exercice 5 A l’aide de la courbe d’équation y = x résoudre :

a) x =2 b) x =7 c) x ≥3

d) x =0 e) x = −1 f) x ≤4

Exercice 6  A quelle condition le calcul de x + 2 est possible ? Résoudre graphiquement

x +2 = 5 .

 A quelle condition le calcul de x − 2 est possible ? Résoudre graphiquement

x −2 = 5 .

 A quelle condition le calcul de 2− x est possible ? Résoudre graphiquement

2− x = 5 .

Exercice 7  Résoudre graphiquement l’inéquation x 3 + 2x 2 − 5x − 6 ≥ 0

 a)%ÏWFMPQQFS ( x + 1)( x − 2)( x + 3)

b)3FUSPVWFSMFSÏTVMUBUEFMBRVFTUJPOQBSMFDBMDVM

16 Séquence 3 – MA11

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3 Nombre dérivé
A Activités

 Notion (intuitive) de limite

1er cas
Considérons la fonction f définie sur   + ∞  par f ( x ) = 1+ 5x .

Dans un repère, sa courbe C f FTUUPVSOÏFWFSTjMBESPJUFx

 "MBJEFEFMBDBMDVMBUSJDFSFNQMJSMFUBCMFBV POEPOOFSBMFTWBMFVSTË 10−4 près)

x 4 4,5 4,8 4,9 5 5, 01 5,1 5, 5 5, 6 5, 7

f (x )

 Compléter : « La limite de f ( x ) lorsque x UFOEWFSTFTUÏHBMFË ………0O


écrit lim f ( x ) = ……… ».
x →5

2e cas
x x −1
Considérons la fonction f définie sur 0  1 ∪  ø1  + ∞  par f ( x ) = .
x −1
 La fonction fOFTUQBTEÏmOJFFO2VFWBMFOUMFOVNÏSBUFVSFUMFEÏOPNJOB-
teur de f ( x ) lorsque x = 1 ?

 "MBJEFEFMBDBMDVMBUSJDF SFNQMJSMFUBCMFBV POEPOOFSBMFTWBMFVSTË 10−3


près)

x 0 0, 2 0, 5 0, 7 0, 9 0, 95 0, 99 1, 01 1,1 1, 2

f (x )

 Tracer sa courbe C dans un repère à l’aide d’un logiciel de géométrie dyna-


f
NJRVF"WFD(FPHFCSB QBSFYFNQMF MBSBDJOFDBSSÏFEFx s’écrit sqrt(x).

Séquence 3 – MA11 17

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0CTFSWFSEFTQPJOUTEFMBDPVSCF C f dont les abscisses sont proches (de plus
FO QMVT  EF  FU SÏQPOESF Ë RVFTUJPO TVJWBOUF 2VF TF QBTTFUJM QPVS f ( x )
lorsque x se rapproche de 1 en restant différent de 1 ?
 :BUJMVOFSVQUVSF  ËQBSUJSEFRVFMMFWBMFVSEFx ?)
 :BUJMVOFWBMFVSjMJNJUFx  MBRVFMMF
7PVTQPVWF[VUJMJTFSMPVUJM;PPNEVMPHJDJFMQPVSPCTFSWFSMBGPSNFEFMBDPVSCF
BVWPJTJOBHFEF x = 1 7PVTQPVWF[FOTVJUFQMBDFSVOQPJOUTVSMBDPVSCFQVJTMF
EÏQMBDFSFUPCTFSWFSMBWBMFVSEFTPO
Remarque
ordonnée lorsque son abscisse s’ap-
proche de 1. Le choix « Arrondi > 15 La démonstration de ce
EÏDJNBMFTxEVNFOVj0QUJPOTxQFS- résultat pourra se faire à
NFUEBGmOFSMPCTFSWBUJPO l’issue de la séquence 6.

 Nombre dérivé : approche graphique

Dans un repère, on considère la courbe C f de la fonction f définie par


f ( x ) = x + 3 + 2.

 a) 3FNQMJSMFUBCMFBVEFWBMFVSTTVJWBOUËo près

Point m (d’abscisse x) m−3 m−2 m−1 m0 m0,5 m0,9 m11 m15 m2 m3 m4


, ,

x −3 −2 −1 0 0, 5 0, 9 1,1 1, 5 2 3 4

f (x )

b. Dans un repère, tracer C f et placer les points m précédents.

 a) Placer le point M de C , d’abscisse 1.


f
b) Pour chacun des points m du tableau précédent, tracer les droites (Mm)
(on les appelle des « sécantes » car elles coupent toutes la courbe C f ).
c) Calculer (à 10−2 près) les coefficients directeurs de chaque droite (Mm) et
SFNQMJSMFUBCMFBVTVJWBOU

Droite (Mm) (Mm−3 ) (Mm−2 ) (Mm−1 ) (Mm0 ) (Mm0,5 ) (Mm0,9 ) (Mm11 , ) (Mm2 ) (Mm3 ) (Mm4 )
, ) (Mm15

Coefficient
directeur

18 Séquence 3 – MA11

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 a) Effacer les sécantes précédentes (pour alléger le graphique) puis tracer, le
plus finement possible, une droite ∆ passant par le point M, en faisant en
TPSUFRVFDFUUFESPJUFOBJUFODPNNVOBWFD C f que le point M et lui seul.
(on dira que la droite ∆ est tangente à la courbe C f au point M).

b) Déterminer graphiquement (ou à l’aide du logiciel) son coefficient directeur


et le comparer à celui des sécantes (Mm0,9 ) et (Mm11, ).

 Approche historique
A la fin du 18ème siècle, Denis Diderot et Jean Le Rond d’Alembert font éditer leur
j&ODZDMPQÏEJF0V%JDUJPOOBJSF3BJTPOOÏ%FT4DJFODFT %FT"SUT&U%FT.ÏUJFSTx
L’extrait qui suit est la traduction de la définition d’un « Triangle différentiel »
EPOOÏFQBS*TBBD#BSSPX

R M

m
T

p P

 a) Comment se dirait aujourd’hui la phrase « Pp sera la différentielle de l’abs-


cisse » ?
b) Réécrire le texte dans un langage actuel sans en changer le sens.

 Dans l’encyclopédie, quelle est la définition adoptée implicitement pour la


tangente à une courbe ?

 Expliquer à quoi fait référence le « triangle différentiel ».

Séquence 3 – MA11 19

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B Cours
Au départ, on a besoin
 d’une fonction fEÏmOJFTVSVOJOUFSWBMMF*.

 d’un nombre réel B ∈* .

0OTFSFOEDPNQUFRVFEBOTDFSUBJOTDBT QMVTMFOPNCSFh se rapproche de zéro,


f (a + h ) − f (a )
plus le nombre  TF SBQQSPDIF EVOF WBMFVS QBSUJDVMJÒSF %BOT MFT
h
DBTPáDFDJBSSJWF POEJURVFMBGPODUJPO fFTUEÏSJWBCMFFO a et on note f ′(a ) la
WBMFVSQBSUJDVMJÒSFQSÏDÏEFOUF

 Définition du nombre dérivé

 Définition

f (a + h ) − f (a )
Quand la limite de existe lorsque h UFOE WFST [ÏSP  PO
h
dit que la fonction f est dérivable en a et on note f ′(a ) cette limite.
Le nombre f ′(a ) s’appelle le nombre dérivé de f en a.

f (a + h ) − f (a )
0OÏDSJUBMPST f ′(a ) = lim .
h →0 h

 Exemple f ( x ) = x 2 et a = 0, 8

f (a + h ) − f (a )
Calculons pour h ≠ 0.
h
Ce calcul est facilité grâce au logiciel de calcul formel XCAS. Voici ce qu’on obtient :
Attention :
Pour affec-
ter à f ( x )
l’expression
x 2 , on ne
doit pas utili-
ser le signe =
mais le sym-
bole d’affec-
tation :=
%FNÐNF QPVSBGGFDUFSMBWBMFVS ËMBWBSJBCMF a on doit écrire a := 0.8 (le
point est le séparateur décimal).

f (a + h ) − f (a )
0OPCUJFOUEPOD = 1, 6 + h.
h

20 Séquence 3 – MA11

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Si h UFOE WFST [ÏSP BMPST 1, 6 + h  UFOE WFST 1, 6 + 0  BVUSFNFOU EJU  WFST   0O
f (a + h ) − f (a )
conclut que lim = 1, 6 .
h →0 h
Finalement, la fonction fFTUEÏSJWBCMFFO FU f ′(0, 8 ) = 1, 6.

 Interprétation graphique du nombre dérivé

0OOPUF Cf la représentation graphique de f dans un repère (0 ,* , J . )

T f ’(a)
1
,5
x +1
)
f ’ (a Cf
y=

f(a)
A

1,5

O a
I

Propriétés
Si fFTUEÏSJWBCMFFOB MFOPNCSFEÏSJWÏ f ′(a ) est le coefficient directeur de
la tangente à Cf au point A (a ; f (a )).

 Exemple 0OSFQSFOE l’exemple précédent : f ( x ) = x 2 et a = 0, 8 . Le résultat f ′(0, 8 ) = 1, 6


signifie que la (droite) tangente à la parabole au point (sur la parabole) d’abs-
cisse 0,8 a un coefficient directeur égal à 1,6. Nous tenons ici une illustration
HÏPNÏUSJRVFEVOPNCSFEÏSJWÏ

Séquence 3 – MA11 21

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2,8

0,6
y = x2

x–
2,6

1,6
2,4

y=
2,2

1,8

1,6

1,4 1,6
1,2

1 J

0,8
2
0,8 = 0,64 A 1
0,6

0,4

0,2
0 O I
–0,4 –0,2 O 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2
–0,2

 Equation de la tangente à la courbe d’une


fonction
Déterminons l’équation réduite y = mx + p de la tangente (c’est une droite) à
la courbe C f de la fonction f au point A d’abscisse a EFMBDPVSCF0ODIFSDIF
donc m et p.
 Le coefficient directeur m de la tangente à la courbe de la fonction f est égal à
f ′(a ). L’équation est donc y = f '(a )x + p. *MSFTUFËEÏUFSNJOFSp.

 Les coordonnées du point A sont a  f (a )) puisque A est situé sur C f .


Comme la tangente (c’est une droite) à la courbe de la fonction f passe par
le point A TFTDPPSEPOOÏFTWÏSJmFOUMÏRVBUJPOEFMBUBOHFOUF"VUSFNFOUEJU
f (a ) = f '(a ) × a + p. D’où, p = f (a ) − a × f '(a ). Finalement, l’équation de la

22 Séquence 3 – MA11

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tangente est y = f '(a )x + f (a ) − f '(a )a. &DSJWPOTMËTPVTMBGPSNFQMVTBHSÏBCMF
DBSQMVTGBDJMFËSFUFOJS TVJWBOUF

A savoir - BWBOUBHFEFDFUUFÏDSJUVSFFTURVPOWÏSJmFGBDJMFNFOURVF
la droite dont c’est l’équation passe bien par A (lorsqu’on
fait x = a et y = f (a ) MÏRVBUJPOEFWJFOU 0 = 0 ) et que son
y − f (a ) = f '(a )( x − a )
coefficient directeur (c’est le coefficient de x) est bien f '(a ).

C Exercices d’apprentissage

Exercice 1 +VTUJmFSMFTSÏQPOTFTTVJWBOUFT

%BOTMBEÏmOJUJPOEVOPNCSFEÏSJWÏ h est toujours un nombre positif


Vrai Faux
%BOTMBEÏmOJUJPOEVOPNCSFEÏSJWÏ h peut être égal à zéro
Vrai Faux

-FOPNCSFEÏSJWÏEVOFGPODUJPOQFVUÐUSFMFNÐNFFOEFVYQPJOUTEJGGÏSFOUT
Vrai Faux

Exercice 2 $BMDVMFSMFOPNCSFEÏSJWÏEFf en a dans chacun des cas :

 f ( x ) = x 2 − 3x + 1  a = 3.

 f (x ) =
1− x 1
 a = .
2 7

 f ( x ) = − x 3 + 2x 2 + 1 a = 2.

 f (x ) =
x −2
 a = 2.
1− x

Exercice 3 Voici la courbe C de la fonction f. Les tangentes aux points d’abscisses


−1 0 1 5 4 sont tracées en noir.

Séquence 3 – MA11 23

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5

0
–2 –1,5 –1 –0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

 3
 Lire f ( 0 ) f 1, 5) f ′ 0  f ′
 2  .

 Donner une équation des tangentes à C aux points d’abscisses −1 0 1 5 4.


Préciser celles qui sont parallèles ? Justifier.

Exercice 4 0ODPOTJEÒSFMBGPODUJPOf définie par f ( x ) = x + 3.

 Montrer que
f (1+ h ) − f (1) 1
= .
h 2+ 4 + h
 $BMDVMFSMFOPNCSFEÏSJWÏEFf en a = 1.

Exercice 5 6OFVTJOFGBCSJRVFDIBRVFBOOÏFKVTRVËWPJUVSFTEFDPMMFDUJPO-FDPßUUPUBM
de fabrication de xWPJUVSFTFTUEPOOÏ FOFVSPT QBSMBGPODUJPO

C ( x ) = 9 x 3 − 710 x 2 + 20000 x .

 a. 2VFMFTUMFDPßUUPUBMEFGBCSJDBUJPOEFWPJUVSFT
b. 2VFMTFSBJUMFDPßUTVQQMÏNFOUBJSFQPVSMBGBCSJDBUJPOEFMBeWPJUVSF

 0OBQQFMMFcoût marginal, la dépense occasionnée par la fabrication d’une


WPJUVSFTVQQMÏNFOUBJSF0OMFOPUFC m ( x ). 0OBEPODC m ( x ) = C ( x + 1) − C ( x ).
2VFWBVU C m (12) ?

 Calculer C ′ (12) puis comparer C '(12) et C (12). Dans la suite, on admet


m
que C ′( x ) = 21x 2 − 1420 x + 20000.

24 Séquence 3 – MA11

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 À MBJEFEVOUBCMFVS DPNQMÏUFSMFUBCMFBVTVJWBOU

x 0 1 2 3 4 … 28 29 30

C (x ) 0 …

C ( x + 1) 19299 …

19299 …
Cm ( x )

C ′( x ) 20000 …

701 …
Ecart C ′( x ) − C m ( x )

C ′( x ) − C m ( x )
Ecart relatif 0,036 …
Cm ( x )

2VFDPOTUBUF[WPVT

Séquence 3 – MA11 25

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Synthèse
4 de la séquence
 Fonction « racine carrée »

Propriétés
La fonction racine carrée est définie et croissante TVS MJOUFSWBMMF
0; +∞  .
Un nombre positif a étant donné, dire que r est la racine carrée de a signifie
que r est le nombre positif dont le carré est égal à a. En résumé,
r 2 = a
r = a  FTUÏRVJWBMFOUË 
r ≥ 0

 Fonction « cube »

Propriété
La fonction « cube » est croissante sur 

 Nombre dérivé
A savoir

0OEPOOFVOFGPODUJPOf et un nombre a.
f (a + h ) − f (a )
 Si la limite lim existe on l’appelle OPNCSFEÏSJWÏEF f en
h →0 h
a et on le note f ′(a ).
0OEJUBMPSTRVFfFTUEÏSJWBCMFFOa.
 Si fFTUEÏSJWBCMFFOa, le OPNCSFEÏSJWÏ f ′(a ). est le coefficient directeur
de la tangente à Cf au point A (a  f a ) . )
 Une équation de la tangente à C au point A (a  f a ) est donc :
f )
y − f (a ) = f ′(a )( x − a ).

26 Séquence 3 – MA11

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Exercices
5 d’approfondissement
Exercice I Une fonction mystérieuse
6OÏMÒWFEFQSFNJÒSFWPVMBOUDBMDVMFS 163 à la calculatrice a fait une faute de
GSBQQFJMBBKPVUÏVOFWJSHVMFBWBOUMF*MBEPODFGGFDUVÏMFDBMDVMEF 160,3 .
-BDBMDVMBUSJDFMVJBSÏQPOEV *OUSJHVÏQBSDFSÏTVMUBU JMTBUUFOEBJUË
obtenir une erreur) il demande à sa calculatrice le calcul de 160,5 *MPCUJFOU*M
décide d’étudier plus finement la fonction f définie par f ( x ) = x 0,5 .

 $PNQMÏUFSMFUBCMFBVEFWBMFVST BSSPOEJFTË 10−4  TVJWBOU

X o o o 0 0,5 1 2 3 4 5 6 7 8 9

f (x )

 Conjecturer à partir du tableau précédent, l’ensemble de définition de la fonction f.

 $FSUBJOFTWBMFVSTEVUBCMFBVQSÏDÏEFOUQFVWFOUWPVTGBJSFQFOTFSRVFMBGPOD-
tion fSFTTFNCMFËVOFGPODUJPOÏUVEJÏFEBOTMFDPVST-BRVFMMF 0OMBOPUFg.
 0ODPOTJEÒSF la fonction h définie par h ( x ) = f ( x ) − g ( x ) = x 0,5 − g ( x ). Tracer
la courbe de la fonction h. Quelle conjecture peut-on faire ? Proposez une
OPVWFMMFEÏmOJUJPOQPVSMBGPODUJPOg. Quel(s) intérêt(s) a cette définition ?

Exercice II Démonstration de la croissance de la fonction « cube ».


Dans cet exercice, on souhaite donner une démonstration de la croissance de la
fonction cube. Pour cela, on se base uniquement sur le fait que le produit de deux
nombres positifs est positif.
 %ÏWFMPQQFSQVJTTJNQMJmFS ( y − x )( x 2 + xy + y 2 )

 Soit deux nombres réels x et y tels que x ≤ y .

/PVTEFWPOTEÏNPOUSFSRVF x 3 ≤ y 3 .

a) Pourquoi suffit-il de montrer que x 2 + xy + y 2 ≥ 0 ?


b) 1PVS DFMB  OPVT EJTUJOHVPOT  DBT TVJWBOU RVF MF OPNCSF j[ÏSPx FTU Ë
gauche, au milieu ou à droite des nombres x et y.
1er cas : supposons que 0 ≤ x ≤ y .

Montrer que dans ce cas x 2 + xy + y 2 ≥ 0 .

Séquence 3 – MA11 27

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2e cas : supposons que x ≤ 0 ≤ y .

Simplifier ( x + y )2 − xy puis montrer que dans ce cas x 2 + xy + y 2 ≥ 0 .

3e cas : supposons que x ≤ y ≤ 0.


En se ramenant au 1er cas, démontrer qu’on a encore, dans ce cas,

x 2 + xy + y 2 ≥ 0.

Exercice III 4
A
3

1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
–1

–2

–3

La courbe précédente est celle d’une fonction fEÏmOJFFUEÏSJWBCMFTVSMJOUFSWBMMF

 −0 5  12, 5  . La droite de couleur est tangente à la courbe aux points d’abs-


cisses 2 et 10, coupe l’axe des ordonnées au point de coordonnées 0  2) et passe
par le point A 6  3) .
 Déterminer par le calcul f ′( 2), puis f (10 ).

 %SFTTFSMFUBCMFBVEFWBSJBUJPOTEFf.
 1SÏDJTFSMFOPNCSFEFTPMVUJPO T EFTÏRVBUJPOTTVJWBOUFT

a) f ′( x ) = 0.
1
b) f ′( x ) = .
2
c) f ′( x ) = −0,1.

d) f ′( x ) = −5.

 Résoudre graphiquement l’équation f ′( x ) − f ′( 2) = 0.

Exercice IV 0O DPOTJEÒSF MB GPODUJPO f définie pour x ∈  −  + ∞  par

f ( x ) = x 3 − x 2 − x + 1.

28 Séquence 3 – MA11

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 a)®MBJEFEFMBDBMDVMBUSJDFSFNQMJSMFUBCMFBVEFWBMFVST BSSPOEJFTËEFVY
EÏDJNBMFT TVJWBOU

x 0 0,5 0,8 0,9 0,99 1,01 1,1 1,2 1,5 1,8 2

f (x )
x −1

b) Tracer la courbe de la fonction fTVSMÏDSBOEFWPUSFDBMDVMBUSJDF

 a) Montrer que si l’on pose h = x − 1 alors


f (1+ h ) − f (1) f ( x )
= .
h x −1
b) Quand xUFOEWFST WFSTRVPJUFOEh ?

 %BOTMFDPVST BWBOUEFEÏmOJSDFRVFTUMFOPNCSFEÏSJWÏEVOFGPODUJPO f en

x = a OPVTBWPOTQSJTMBQSÏDBVUJPOEJNQPTFS BVQSÏBMBCMF RVFMFRVPUJFOU


f (a + h ) − f (a ) admette une limite lorsque hUFOEWFST[ÏSP h restant différent
h
de zéro. Quel est l’intérêt de cette précaution ? (justifier à l’aide de la fonction f )

Exercice V -FCVUEFDFUFYFSDJDFFTUEFDIFSDIFSËGBJSFMFMJFOFOUSFMFTWBSJBUJPOTEFMBGPOD-
UJPOFUMFTJHOFEVOPNCSFEÏSJWÏ7PJDJMBDPVSCF C f de la fonction f. Les tan-
gentes aux points d’abscisse −3 − 2 − 1 0 1 2 3 4 sont tracées en couleur.

0
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4

 Parmi les tangentes tracées, quelles sont celles de coefficient directeur négatif ?
positif ?
 a)0OBDIPJTJVOQPJOUEFMBDPVSCFEBCTDJTTFDPNQSJTFFOUSFFU POOFEJUQBT
lequel). En ce point, que dire du signe du coefficient directeur de la tangente ?
b)4VSMJOUFSWBMMF <1 3> , la fonction f est-elle croissante ? décroissante ?

 $PNQMÏUFS MB QISBTF  4VS MFT EFVY JOUFSWBMMFT ……… et la courbe


………

C f « monte » autrement dit la fonction f est …………… et les tangentes ont


toutes un coefficient directeur …………

Séquence 3 – MA11 29

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Exercice VI Un mobile se déplace sur un axe 0  J ). Son abscisse (en mètre) à l’instant t (en

seconde) est x (t ) = t 2 − t + 1.

 Quelle est l’abscisse de ce mobile à l’instant t = 2 ?

 a) Quelle est la distance parcourue entre les instants t = 2 et t = 7 ?

b) Quel est le temps écoulé entre ces deux instants ?

-BWJUFTTFNPZFOOFEVNPCJMFFOUSFMFTJOTUBOUT t = 2 et t = 7 est définie


distance parcourue
par Vitesse moyenne =
temps écouléé
c)$BMDVMFSMBWJUFTTFNPZFOOFEVNPCJMFFOUSF t = 2 et t = 7 ?

 Pour chaque instant t on écrit h = t − 2.

a) Que représente h ?
x (2 + h ) − x (2)
0ODBMDVMF f (h ) = .
h
b)%ÏEVJSFEVOFRVFTUJPOQSÏDÏEFOUF TBOTFGGFDUVFSMFDBMDVM MBWBMFVSEF
f (h ) pour h = 5 ?

Calculer lim f (h ) puis donner la signification physique de ce résultat.


h →0

Exercice VII 2VBUSFCVDIFTEFCPJTDVCJRVFTPOUSFTQFDUJWFNFOUQPVSDÙUÏ FODN


x  x + 1 x + 2 et x + 3.

x+3 x+2 x+1 x


-FWPMVNFPDDVQÏQBSMBQMVTHSBOEFEFDFTCVDIFTFTUÏHBMFËMBQMBDFPDDVQÏF
par les trois autres réunies.
 Montrer que x est solution de l’équation f ( x ) = 0 où f ( x ) = x 3 − 6 x − 9.

 A l’aide de la calculatrice, tracer la courbe de la fonction f et déterminer gra-


QIJRVFNFOUMB MFT WBMFVS T EFx possible(s). ■

30 Séquence 3 – MA11

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Séquence 4

Statistiques

Sommaire

Pré-requis
Médiane, quartiles, diagramme en boîte
Moyenne, écart-type
Synthèse
Exercices d’approfondissement

Séquence 4 – MA11 1

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I ntroduction
« Etude méthodique des faits sociaux par des procédés numériques (classements,
dénombrements, inventaires chiffrés, recensements) destinée à renseigner les
gouvernements » : ceci est la définition du mot « statistique » dans le diction-
naire Petit Robert.
Dès l’Antiquité (à Sumer, en Mésopotamie, en Egypte…), des gouvernements ont
effectivement utilisé des « séries statistiques » pour être mieux renseignés sur
leurs Etats et les gérer en conséquence.
Peu après 1750, on commence à faire des représentations graphiques, la moyenne
et la médiane sont de plus en plus utilisées pour résumer et décrire une série
statistique.
Les physiciens, et depuis longtemps les astronomes, doivent tenir compte de sé-
ries de mesures pour un même phénomène, ces variations étant en partie aléa-
toires. A partir des observations statistiques, les économistes tentent de faire des
prévisions en essayant de maîtriser l’incertitude.
Un chapitre des mathématiques va répondre à ces besoins car les mathéma-
ticiens ont commencé (1650) à créer des outils pour étudier les phénomènes
aléatoires : les probabilités.
Dans notre environnement quotidien (météo, sondages…), professionnel (cabi-
nets d’assurance, de gestion, laboratoires d’analyses médicales, contrôles qualité
dans l’industrie), universitaire (physique, chimie, biologie, psychologie, économie,
archéologie…), dans tous ces domaines, les statistiques et les probabilités inter-
viennent.
Il est indispensable au citoyen d’aujourd’hui de comprendre ce que sont les sta-
tistiques pour savoir ce que veulent réellement dire les informations qu’il reçoit.
Et il est souhaitable qu’un élève de la série ES connaisse et sache utiliser les
notions de base des statistiques et de calcul des probabilités.
Dans cette séquence, il s’agit de statistiques descriptives. On va s’attacher
à résumer des séries statistiques par des nombres significatifs pour permettre
l’utilisation et la comparaison de ces séries.
On précisera et on complètera les notions étudiées les années précédentes, en
particulier ce qui concerne la dispersion d’une série statistique.
Pour les explications, les exemples qui ont été choisis comportent peu de don-
nées. Dans la réalité du travail des statisticiens, il s’agit d’étudier des séries sta-
tistiques pour lesquelles les données sont beaucoup plus nombreuses et les outils
informatiques permettent de le faire.

Séquence 4 – MA11 3

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1 Pré-requis
 Vocabulaire
Une série statistique porte sur un caractère (taille, poids, sport pratiqué…)
Nous étudierons ici uniquement des séries statistiques à caractère quantita-
tif, par exemple la taille des élèves d’une classe (mais pas le sport pratiqué qui
est un caractère qualitatif).
On dit qu’une série statistique est à caractère quantitatif discret quand les
valeurs prises par le caractère sont des valeurs numériques précises (par exemple
le nombre de frères et sœurs).
Et on dit qu’une série statistique est à caractère quantitatif continu quand
on connaît seulement les effectifs des termes de la série appartenant à des inter-
valles (par exemple la taille des élèves d’une classe).

 Effectifs,
fréquences, fréquences
cumulées croissantes
Deux exemples vont rappeler ces notions.
 Exemple 1 Pour une classe de 30 élèves, on connaît le nombre de frères et sœurs de chaque
élève.
Il s’agit d’une série statistique à caractère discret.
On obtient le tableau suivant :

Nombre de frères et sœurs x i 0 1 2 3 4 5

Effectif ni 4 12 8 3 2 1

Effectif cumulé croissant 4 16 24 27 29 30

Fréquence fi (valeur approchée) 0,13 0,40 0,27 0,10 0,07 0,03

Fréquence cumulée croissante


0,13 0,53 0,80 0,90 0,97 1
(valeur approchée)

Par exemple, l’effectif cumulé 24 obtenu pour x i = 2 signifie que 24 élèves ont
2 frères et sœurs au maximum. Ce nombre 24 est obtenu en ajoutant les deux
nombres écrit en bleu dans le tableau : 16 l’effectif cumulé précédent et 8 l’effec-
tif correspondant à x i = 2 .
Toutes les fréquences sont obtenues en divisant les effectifs par l’effectif total qui
est égal à 30 ; on obtient toujours un nombre compris entre 0 et 1.

4 Séquence 4 – MA11

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Les fréquences peuvent aussi être exprimées en pourcentage : par exemple 13%
correspond à 0,13. Dans les activités et les exercices nous utiliserons les deux
formes.
Ces fréquences sont souvent des valeurs approchées, sans que cela soit précisé.
Le logiciel sinequanon (libre et gratuit) permet de travailler aisément sur les sé-
ries statistiques et notamment d’en faire des représentations graphiques.
Nous vous conseillons de réaliser les graphiques qui suivent avec ce logiciel.
Il suffit de cliquer sur « définir », « série statistique simple », valeurs isolées » et
de rentrer les données dans le tableau proposé.
Cette série à caractère discret peut être représenté par un « diagramme en bâtons ».
Enfin, « définir » et « repère » permettent ensuite d’ajuster le graphique dans
une fenêtre convenable.
effectif
13
Nombre de frères et sœurs
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
nb de frères et sœurs
0 1 2 3 4 5 6 7 8

 Exemple 2 On a relevé dans une entreprise de 125 employés le temps, en minutes, consacré
à la pratique d’un sport par semaine.
Il s’agit d’une série statistique à caractère continu.
On obtient le tableau suivant :

Temps en minutes x i [0 ; 20[ [20 ; 40[ [40 ; 60[ [60 ; 100[ [100 ; 140[ [140 ; 200]

Effectif ni 35 41 30 12 5 2

Effectif cumulé croissant 35 76 106 118 123 125

Fréquence 0,28 0,32 0,24 0,10 0,04 0,02

Fréquence cumulée
0,28 0,60 0,84 0,94 0,98 1
croissante

Séquence 4 – MA11 5

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Le troisième effectif cumulé est 106 ; cela signifie que 106 employés de l’entre-
prise consacrent moins d’une heure par semaine à la pratique d’un sport.
Pour représenter cette série, utilisons encore le logiciel sinequanon.
Il suffit de cliquer sur « définir », « série statistique simple », valeurs regroupées
en classe » et de rentrer les données dans le tableau proposé.
Cette série à caractère continu peut être représenté par un « histogramme ».
Choisissons 1 petit carreau pour représenter un effectif de 2.
Définissons ensuite le repère en choisissant en abscisse 1 cm pour 20 minutes et
en ordonnée 1 cm pour 1 par exemple.
Nous obtenons alors l’histogramme suivant :

Temps consacré au sport

=2

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200


temps en mn
Remarque

Lorsque les classes ont même amplitude, les rectangles de l’histogramme ont
tous la même largeur. Leurs aires étant proportionnelles aux effectifs, leurs
hauteurs le sont aussi. On peut alors « lire » les effectifs sur un « axe virtuel ».
Mais lorsque les classes sont d’amplitude différentes, et c’est le cas pour
notre exemple, les rectangles ont des largeurs différentes. Les aires des
rectangles sont toujours proportionnelles aux effectifs, mais les hauteurs,
elles, ne le sont plus.

Courbe des fréquences cumulées croissantes


Pour expliquer cette construction, utilisons l’exemple 2.
Dans ces graphiques, on indique en abscisse les valeurs du caractère : ici de 0 à
200. Et on indique les fréquences cumulées en ordonnée.
On place les points de coordonnées (20 ; 0,28), (40 ; 0,60), (60 ; 0,84)… (200 ; 1)
qui correspondent aux informations suivantes : 28% des employés de l’entreprise
consacre moins de 20 minutes par semaine au sport, 60% des employés moins
de 40 minutes, etc.
On complète ces points par un premier point d’abscisse 0 (la plus petite valeur du
caractère) et d’ordonnée 0 (0% des employés passent strictement moins de 0%
de leur temps à la pratique d’un sport).

6 Séquence 4 – MA11

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On joint alors les points par des segments de droite. La courbe obtenue est appe-
lée courbe des fréquences cumulées croissantes.
On obtient toujours en utilisant le logiciel sinequanon le graphique ci-dessous.

Pour définir le repère, on peut prendre par exemple, 1 cm pour 20 minutes en


abscisses, et 1cm pour 10% en ordonnées.
fréquence en %
100

90

80

70

60

50

40

30

20

10 Classe
médiane

0 60 80 100 120 140 160 180 200


20 40
temps en mn

Remarque

Ce choix (de relier les points par des segments de droite) revient à considé-
rer que les valeurs du caractère sont régulièrement distribuées à l’intérieur
de chaque classe, ce qui n’est pas forcément réel.
C’est pourquoi ces graphiques devront être utilisés avec précaution.

Séquence 4 – MA11 7

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 Paramètres numériques
Vous avez déjà utilisé quelques nombres qui permettent de résumer une série
statistique.

a) Médiane d’une série statistique


Les valeurs du caractère d’une série statistique étant rangées par ordre croissant,
on définit la médiane. C’est un nombre tel qu’il y a autant de valeurs de la série
qui lui sont inférieures que de valeurs qui lui sont supérieures. Plusieurs défini-
tions plus précises sont possibles.
Celle qui sera utilisée dans ce cours, conformément au programme, est la suivante :

 Définition
 si l’effectif N de la série est un nombre impair, N = 2n + 1, la médiane de la
série est la valeur centrale du caractère, celle qui est numérotée n + 1.

 si l’effectifN de la série est un nombre pair, N = 2n , la médiane est le nombre


égal à la demi somme des deux valeurs centrales, celles qui sont numérotées
n et n + 1.
Dans l’exemple des frères et sœurs des élèves, l’effectif total est égal à 30 ; la mé-
diane est donc la demi somme des 15ème et 16ème valeurs, elle est donc égale à 1.

Remarque

Dans le cas où l’effectif de la série statistique est un nombre pair, la médiane


n’est pas toujours une valeur de la série statistique.

Pour une série à caractère continu, on pourra seulement définir la classe


médiane.
Dans l’exemple 2, l’effectif total est égal à 125 ; la médiane est donc la valeur du
caractère du 63ème terme ; les effectifs cumulés croissants nous montrent que ce
terme est dans la classe [20 ; 40[ : c’est la classe médiane de la série statistique.

b) Moyenne d’une série statistique


Supposons donnée une série statistique à caractère quantitatif discret.
On note N l’effectif total, x i les valeurs du caractère, ni les effectifs et fi les
fréquences correspondantes.

 Définition
La moyenne de la série, est le nombre x défini par :
n1x 1 + n2x 2 + ... + np x p
x= = f1x 1 + f2x 2 + ... + fp x p
N
Dans l’exemple des frères et sœurs des élèves, on a :
1 50 5
x= ( 4 × 0 + 12 × 1+ ... + 1× 5) = = ≈ 1, 7
30 30 3

8 Séquence 4 – MA11

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5
On trouve que la moyenne vaut , donc environ 1,7. En moyenne, un élève de la
3
classe a donc 1,7 frères et sœurs. Il ne faut pas s’étonner de ce résultat bizarre ;
en effet, la moyenne n’est pas nécessairement une valeur du caractère de la série
statistique (ici 0, 1, 2…).
Dans l’exemple 2, qui est celui d’une série continue, on fait des calculs analogues
en utilisant les centres des classes et on trouve que la moyenne vaut 39,84 min.

c) Le symbole ∑
Les calculs effectués en statistiques nécessitent d’ajouter de nombreux termes. Le
symbole ¨ permet d’éviter d’écrire la liste de ces termes.

Par exemple, si x 1, x 2 , x 3 ,..., x 12 désignent 12 nombres réels, leur somme


i =12
x 1 + x 2 + x 3 + ... + x 12 sera notée ∑ xi .
i =1
 Exemple Si on considère les 2 listes de nombre :
x1 = 3 ; x 2 = 5 ; x 3 = 8 ; x 4 = 4 ; x 5 = 6 ;

et y 1 = 21 ; y 2 = 20 ; y 3 = 18 ; x 4 = 22 ; y 5 = 21, on a alors :
i =5 i =5
∑ x i = 3 + 5 + 8 + 4 + 6 = 26 ; ∑ y i = 102 ;
i =1 i =1
i =5
∑ x i y i = 3 × 21+ 5 × 20 + ... + 6 × 21= 521.
i =1

Retour à la moyenne

La moyenne d’une série statistique peut être écrite à l’aide du symbole ¨.


i =p

n1x 1 + n2x 2 + ... + np x p ∑ ni x i i =p


On a : x =
N
= f1x 1 + f2x 2 + ... + fp x p = i =1
N
= ∑ fi x i .
i =1

Séquence 4 – MA11 9

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Médiane, quartiles,
2 diagramme en boîte

A Activités
Activité 1 Médiane, quartiles, déciles d’une série à caractère discret.
On a demandé à 50 personnes prenant l’autobus, le nombre de fois où chacune
de ces personnes a utilisé ce type de transport pendant la semaine écoulée.
Voici les résultats :

Nombre de voyages en autobus : xi 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Effectif 3 3 5 7 6 9 5 4 5 3

Effectif cumulé croissant : ni

Fréquence en %

Fréquence cumulée croissante en %

 Compléter les lignes du tableau.


 Déterminer la médiane.
 Quelle est la plus petite valeur q du caractère pour laquelle au moins 25% ont
une valeur inférieure à q ? Même question avec 75%.
 Mêmes questions avec 10% et 90%.

Activité 2 Avec deux séries à caractère continu.


On reprend l’entreprise de l’exemple 2 du chapitre 1, on l’appelle l’entreprise A.
On rappelle les données :

Temps en minutes x i [0 ; 20[ [20 ; 40[ [40 ; 60[ [60 ; 100[ [100 ; 140[ [140 ; 200]

Effectif ni 35 41 30 12 5 2

Effectif cumulé croissant 35 76 106 118 123 125

Fréquence 0,28 0,32 0,24 0,10 0,04 0,02

Fréquence cumulée croissante 0,28 0,60 0,84 0,94 0,98 1

On a vu que la classe médiane est la classe [20 ; 40].


On considère une deuxième entreprise, l’entreprise B, où on a relevé aussi le
temps consacré au sport par semaine par ses 160 employés.

10 Séquence 4 – MA11

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 Compléter le tableau suivant pour l’entreprise B.

Temps en minutes x i [0 ; 20[ [20 ; 40[ [40 ; 60[ [60 ; 100[ [100 ; 140[ [140 ; 200]

Effectif ni 29 43 47 12 5 2

Effectif cumulé croissant


Fréquence
Fréquence cumulée
croissante

 Quelle est la classe médiane pour l’entreprise B ?


 Construire, sur un même graphique, les deux courbes des fréquences cumulées
croissantes.
 En utilisant les points des deux courbes d’ordonnée 0,5, d’ordonnée 0,25, et
d’ordonnée 0,75, comparer les deux séries statistiques.

B Cours
 Quartiles, écart interquartile
On cherche ici à déterminer des nombres qui partagent la série statistique (dont les
valeurs sont rangées par ordre croissant) en quatre groupes de même effectif environ.
On utilise la médiane et deux nombres appelés le premier et le troisième quartile.
Pour ne pas avoir à distinguer encore plus de cas que pour la médiane, on choisit
les deux définitions suivantes.
Elles semblent d’abord un peu désagréables, mais la pratique permet de se fami-
liariser avec leur utilisation. D’ailleurs l’essentiel est de retenir l’idée de base et
de savoir déterminer ces quartiles avec une calculatrice ou un tableur.

Définitions
Premier quartile Q1 : c’est la plus petite valeur de la série telle qu‘au moins
25% des données soient inférieures à Q1.
Troisième quartile Q3 : c’est la plus petite des valeurs de la série telle qu’au
moins 75% des données soient inférieures à Q3.
(Rappel : « inférieur » correspond à f)
Dans certains cas, on peut trouver facilement ces deux valeurs.
Et un moyen toujours efficace de les trouver est d’utiliser les fréquences cumu-
lées croissantes.
On verra plus loin comment utiliser une calculatrice ou un tableur.

Séquence 4 – MA11 11

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 Exemple Dans l’activité 1 sur le nombre des trajets en autobus, on a obtenu :

Nombre de voyages
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
en autobus

Effectif cumulé croissant 3 6 11 18 24 33 38 42 47 50

Fréquence cumulée
6% 12% 22% 36% 48% 66% 76% 84% 94% 100%
croissante en %

La médiane est égale à la demi somme des vingt-cinquième et vingt-sixième


terme, ces termes sont égaux à 6, la médiane est donc égale à 6.
La ligne des fréquences cumulées croissantes nous montre que le premier quar-
tile est égal à 4 et le troisième quartile est égal à 7.
Remarque

Et le deuxième quartile ? Une définition analogue avec 50% donne le deu-


xième quartile.
On retrouve la médiane si l’effectif N de la série est impair.
Mais on ne retrouve nécessairement pas la médiane si l’effectif N de la
série est pair. En effet, si N = 2n , d’après la définition qui est choisie ici
pour la médiane, la médiane est la demi-somme des termes de la série de
rang n et de rang n + 1 . Si ces termes ont des valeurs différentes, le résul-
tat n’est pas une valeur de la série contrairement au deuxième quartile.
Au lycée le choix a été fait d’utiliser la médiane, définie comme cela a été
rappelé dans les prérequis, et de ne pas utiliser le deuxième quartile.
Les premier et troisième quartiles permettent de mieux savoir comment est
répartie la série statistique autour de la médiane.
On définit alors un nouveau nombre pour caractériser la série.

 Définition
L’intervalle [Q1 ; Q3] est appelé l’intervalle interquartile de la série statistique.
Le nombre Q3 – Q1 est appelé l’écart interquartile de la série statistique.
 Exemple Dans l’activité 1, l’intervalle interquartile est l’intervalle [4 ; 7], l’écart interquar-
tile est égale à 3.
La moitié au moins des personnes interrogées ont donc fait un nombre de
voyages compris entre 4 et 7.
La médiane est au « centre » de la série, les valeurs sont réparties de part et
d’autre de la médiane.
La moitié de ces valeurs se trouve dans l’intervalle interquartile : l’amplitude
de cet intervalle (c’est-à-dire l’écart interquartile) indique la dispersion plus ou
moins grande des valeurs autour de la médiane.
La médiane est un indicateur de position, l’écart interquartile est un
indicateur de dispersion.

12 Séquence 4 – MA11

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Résumé d’une série statistique
On peut alors ainsi résumer une série statistique par le couple (médiane ;
écart interquartile).
 Exemple Dans l’activité 1, on résume la série statistique en donnant sa médiane qui vaut
6 et l’écart interquartile qui vaut 3.
 Commentaire Quand on résume une série statistique par le couple (médiane ; écart interquar-
tile), la médiane et les quartiles ne dépendent pas des valeurs des termes ex-
trêmes. En effet, les valeurs des termes extrêmes peuvent changer un peu sans
modifier la médiane et les quartiles.
Pour exprimer cela on dit que la médiane est un indicateur « robuste ».
Pour étudier l’évolution des salaires, on peut choisir de regarder comment pro-
gresse le salaire médian et le salaire correspondant au premier quartile, car ces
renseignements ne sont pas dépendants des cas particuliers extrêmes.
De même, dans une classe, on peut observer l’évolution des résultats des élèves
en regardant la progression de la médiane et du premier quartile des séries sta-
tistiques formées par les notes. On utilise ainsi des indicateurs qui ne sont pas
influencés par les valeurs des notes les meilleures et les plus basses.

 Déciles, écart interdécile d’une série


statistique
De façon analogue à ce qui précède, on peut chercher à déterminer des nombres
qui partagent la série statistique (dont les valeurs sont rangées par ordre crois-
sant) en dix groupes de même effectif environ.
Ces nombres sont appelés les déciles de la série statistique.
Nous utiliserons seulement le premier et le dernier.

 Définition
Premier décile D1 : c’est le plus petit élément des valeurs de la série tel qu ‘au
moins 10% des données soient inférieures à D1.
Neuvième décile D9: c’est le plus petit élément des valeurs de la série tel
qu’au moins 90% des données soient inférieures à D9.
L’intervalle [D1 ; D9] est appelé l’intervalle inter-décile de la série statistique.
Le nombre D9 – D1 est appelé l’écart inter décile de la série statistique.
 Exemple Dans l’activité 1, la ligne des fréquences cumulées croissantes nous permet de
lire les déciles.

Nombre de voyages en
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
autobus

Fréquence cumulée
6% 12% 22% 36% 48% 66% 76% 84% 94% 100%
croissante en %

Séquence 4 – MA11 13

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Le premier décile est égal à 2, le neuvième décile est égal à 9, l’intervalle inter-
décile est l’intervalle [2 ; 9] et l’écart interdécile est égal à 9 – 2, c’est-à-dire 7.

 Diagrammes en boîte
Il est très utile de représenter graphiquement une série statistique.
Un seul coup d’œil permet de recueillir beaucoup d’informations, ce qui est en
particulier très commode quand on compare des séries statistiques.
On a dit plus haut que l’on peut résumer une série statistique par le couple (mé-
diane ; écart interquartile).
On visualise cela par un diagramme en boîte, appelé parfois « boîte à
moustaches » ou « boîte à pattes ».
Les diagrammes suivants illustrent les constructions les plus fréquentes pour ce
type de graphique.
Ils correspondent à l’exemple des trajets d’autobus de l’activité 1.
On utilise un axe gradué (ici, il est horizontal, il peut être vertical).
On dessine un rectangle (la boîte) limité par les quartiles, on indique la médiane.
A partir du rectangle, vers l’extérieur, on construit deux segments (les mous-
taches, les pattes) dont les autres extrémités correspondent aux valeurs extrêmes
de la série.

1 4 6 7 10
Xmin Q1 Med Q3 Xmax

écart interquartile

On peut aussi indiquer le premier et le neuvième décile :

1 2 4 6 7 9 10
Xmin D1 Q1 Med Q3 D9 Xmax

écart interquartile

écart interdécile

14 Séquence 4 – MA11

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Remarque

Sur ce deuxième graphique, on peut lire beaucoup d’informations : 7 para-


mètres de la série statistique sont lisibles ainsi que l’écart interquartile et
l’écart interdécile.
Le logiciel sinequanon construit directement le diagramme en boîtes ou le dia-
gramme en boîtes avec déciles.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Q1 Med Q3 D1 Q1 Med Q3 D9

Remarque

La hauteur de la boîte n’a pas de signification et peut être choisie selon


son bon vouloir.

 Cas des séries à caractère continu


Pour ce type de série statistique il est délicat d’utiliser les notions de médiane et
de quartiles car on n’a pas d’information sur la répartition des valeurs à l’inté-
rieur de chaque classe.

a) En utilisant les fréquences cumulées croissantes


Les fréquences cumulées croissantes permettent de repérer dans quelle classe se
situe la médiane, c’est-à-dire dans quelle classe on franchit la fréquence cumulée
égale à 50%.

 Définition
La première classe pour laquelle la fréquence cumulée croissante dépasse 50%
s’appelle la classe médiane.
 Exemple Dans l’entreprise A, on a vu que la médiane appartient à l’intervalle [20 ; 40], cet
intervalle forme donc la classe médiane.

b) En utilisant la courbe des fréquences cumulées


Dans les cas où peut supposer que la répartition dans la classe médiane est
régulière, homogène, on peut trouver graphiquement un nombre qui pourra être
considéré comme une valeur approchée de la médiane.
Dans la courbe des fréquences cumulées, les fréquences cumulées sont lues sur
l’axe des ordonnées.
On considère donc l’ordonnée 50%.

Séquence 4 – MA11 15

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Puis on lit l’abscisse du point correspondant de la courbe, c’est cette abscisse qui
fournit une valeur approchée de la médiane.

On peut procéder de manière analogue pour les quartiles Q1 et Q3 en considé-


rant les abscisses des points de la courbe d’ordonnée 25% et 75%, et pour les
déciles D1 et D9 en considérant les abscisses des points de la courbe d’ordon-
née 10% et 90%.
 Exemple Dans le cas de l’entreprise A, on obtient ainsi
fréquence en %
100

90

80

70

60

50

40

30

20

10 Classe
médiane

0 60 80 100 120 140 160 180 200


20 40
D1 Q1 Med Q3 D9 temps en mn

On lit donc que la médiane vaut à peu près 33 min, le premier quartile 18 min, le
troisième 52 min, le premier décile 7min et le neuvième 82 min.

 Avec une calculatrice ou un tableur


Les calculs faits dans le cours sont développés pour vous permettre de com-
prendre les notions.
Mais dans la pratique, y compris dans les exercices et les devoirs (sauf avis
contraire), vous effectuerez ces calculs à l’aide de votre calculatrice ou d’un or-
dinateur.

16 Séquence 4 – MA11

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On s’intéresse ici à la détermination de la médiane et des quartiles d’une série
statistique.
Les écrans suivants correspondent à la série statistique de l’activité 1 :

Nombre de voyages
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
en autobus

Fréquence cumulée crois-


6% 12% 22% 36% 48% 66% 76% 84% 94% 100%
sante en %

a) Avec une calculatrice Casio 25+


Les procédures sont identiques ou très voisines pour les autres modèles de Casio
 Saisie On saisit les données.
Dans le menu général, on sélectionne l’icône STAT (ou LIST ). Sur l’écran
apparaît alors l’éditeur de listes.
On saisit les valeurs x i du caractère dans une liste, List 1 par exemple, et les
effectifs correspondants dans une autre liste, List 2 par exemple.
 Calcul En bas de l’éditeur de listes se trouve un menu déroulant horizontal.
On active le sous-menu CALC puis SET
Sur la ligne 1Var Xlist on indique List 1 , et sur la ligne 1Var Freq on indique
List 2 , pour indiquer les valeurs puis les effectifs.
On tape alors EXIT . Sélectionner enfin le menu 1 VAR.
Des paramètres de la série statistique apparaissent à l’écran ; parmi eux, en utili-
sant la touche r , on trouve la médiane Med, et les quartiles Q1 et Q3.

 Graphique On peut aussi faire apparaître un diagramme en boîte.


Dans l’éditeur de listes on active le sous-menu GRPH , puis le menu SET et
PH1 .
On indique alors sur la ligne G-Type le type de graphique qui est souhaité, en va-
lidant l’option MedBox du menu horizontal du bas de l’écran, puis on complète la
ligne XList avec List 1 , pour indiquer la liste des valeurs, et la ligne Frequency
avec List 2 , pour indiquer la liste des effectifs.
On valide l’écran.
On affiche alors le graphique en validant GRPH , puis GPH1 .

Séquence 4 – MA11 17

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Pour visualiser l’axe horizontal et ses graduations il faut éventuellement adapter
la fenêtre.

Remarque

On peut afficher deux diagrammes en boîte


simultanément.
Par exemple ici, on a rentré en List 3 les
mêmes valeurs xi qu’en List 1 , puis on a
mis partout l’effectif ni = 1 en List 4 .
Sur l’écran dont l’image est donnée ci-des-
sus, on active GPH2, on choisit successive-
ment MedBox List 3 , et List 4 .
Après EXIT on choisit SEL qui permet de choisir les deux graphiques en
sélectionnant ON pour GPH1 et pour GPH2 .
Et enfin DRAW permet d’obtenir l’écran ci-dessus.

b) Avec une TI 82Stats.fr


Les procédures sont identiques ou très voisines pour les autres modèles TI.
 Saisie Il faut d’abord saisir les données

Appuyer sur la touche STATS , puis choisir le menu EDIT , suivi de entrer.
On tape chaque valeur du caractère x i dans une liste, par exemple L1 , et
chaque effectif ou fréquence ni dans une autre liste, par exemple L2 , et on
termine par entrer.

 Calculs Appuyer de nouveau sur la touche STATS , puis choisir le menu CALC , suivi de
entrer.
Sur l’écran apparaît alors l’indication Stats 1-Var.

Taper alors L1 , L2 pour indiquer, dans l’ordre, la liste des valeurs et celle des
effectifs (attention : pour obtenir L1 , il faut taper sur les touches 2nde puis 1, et
après la virgule on fait de même pour L2 ).
Appuyer sur entrer.
Des paramètres de la série statistique apparaissent à l’écran, parmi eux, en utili-
sant la touche r , on trouve la médiane Med et les quartiles Q1 et Q3.

18 Séquence 4 – MA11

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 Graphiques On peut représenter une série statistique par un diagramme en boîte après avoir
saisi les données.
Appuyer sur la touche graph stats (touche 2nde de la touche f (x ) ), puis sur
entrer (ce qui sélectionne le dessin n°1 : Graph1).
On place le curseur sur ON ou (Aff) que l’on valide par entrer, puis sur le type de
graphique ( ou ) que l’on valide par entrer (remarque il y a ici deux types
de diagramme en boîte, on choisira plutôt le même que sur l’écran ci-dessus, au
milieu de la deuxième ligne).
On renseigne alors la ligne ListeX avec L1 (touche 2nde puis 1 ), pour indi-
quer la liste des valeurs, et la ligne Effectifs avec L2 , pour indiquer la liste des
effectifs.
On affiche alors le graphique en appuyant sur la touche graphe. Pour visualiser
l’axe horizontal et ses graduations il faut éventuellement adapter la fenêtre.

Remarque

Il est possible d’afficher simultanément deux


diagrammes en boîte en utilisant aussi
Graph2 : on procède de la même manière que
pour Graph1 en choisissant On (ou Aff) et en
précisant les listes concernées.
Par exemple ici, on a rentré List 3 les mêmes
valeurs xi qu’en List 1 , puis on a mis partout l’effectif ni = 1 en List 4 .

Séquence 4 – MA11 19

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c) Avec un tableur
Pour déterminer la médiane
et les quartiles, on utilise les
fonctions statistiques pré-
sentes dans la plupart des
tableurs lorsque la série
est donnée par une
seule colonne, c’est-à-
dire que tous les effec-
tifs sont égaux à 1.
Si tous les effectifs ne
sont pas égaux à 1, il
n’est pas possible d’utili-
ser les fonctionnalités d’un
tableur pour déterminer la médiane et les quartiles.
Voici l’exemple d’une série statistique où tous les effectifs sont égaux à 1.
On sélectionne la plage de cellule concernée.
Pour les quartiles, on doit préciser 1 ou 3 en respectant la syntaxe du logiciel.
Pour le premier quartile de cette série statistique de 10 termes, on devrait trouver
le troisième terme, c’est-à-dire 16.
Ici Q1 = 16,25. Il s’agit d’OpenOffice et on observe que ce quartile n’est pas une
valeur de la série statistique, ce logiciel n’utilise pas la même définition que le cours.
On rappelle que c’est peu gênant dans la pratique réelle des statistiques où les
effectifs sont importants.

C Exercices d’apprentissage
Pour ces exercices, il est vivement conseillé d’utiliser une calculatrice ou un ta-
bleur ou le logiciel sinequanon.
Exercice 1 Une pharmacie de garde a enregistré le nombre d’appels reçus pendant 1000
nuits entre 20h et 6h du matin. Les résultats sont les suivants :

Nombre d’appels xi 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Nombre de nuits ni 14 70 155 185 205 150 115 65 30 5 1 5

Déterminer la médiane et les quartiles de cette série, puis faire un diagramme


en boîte.

Exercice 2 Deux sauteurs à la perche ont relevé leurs performances lors de leurs 25 derniers sauts.
1er sauteur

Hauteur 4,70 4,80 4,85 4,90 4,95 5,00 5,05 5,10 5,20

Nombre de
1 1 1 3 12 4 1 1 1
sauts

20 Séquence 4 – MA11

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2e sauteur

Hauteur 4,60 4,70 4,75 4,80 4,85 4,90 4,95 5,00 5,05 5,10 5,15 5,20

Nombre de sauts 3 2 2 3 2 2 1 3 2 1 1 3

Déterminer la médiane et les quartiles de chacune de ces deux séries.


Construire les deux diagrammes en boîte et comparer l’ensemble des perfor-
mances des deux sportifs.

Exercice 3 Dans le numéro 97-98 de la revue Economie Lorraine on trouve le graphique ci-
dessous, construit à partir de données Eurostat de le Communauté européenne
pour l’année 2004.
Ce graphique concerne le PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant en SPA (stan-
dards de pouvoir d’achat, c’est-à-dire une monnaie commune qui élimine les
différences de prix entre les pays, permettant des comparaisons significatives).
Pour chaque pays on a représenté un diagramme en boîte construit à partir des
régions (par exemple le diagramme de la France est construit à partir des PIB
moyens des 26 régions).
70 000 Maximum
3e quartile
Médiane
60 000 1er quartile
Minimum

50 000

40 000

30 000

20 000

10 000

0
AT BE CZ DE ES FI FR GR HU IT NL PL PT SE SK UK
Source : Eurostat, base Regio, NUTS2, SEC95
Moyenne de l’UE25

AT : Autriche ES : Espagne HU : Hongrie PT : Portugal


BE : Belgique FL : Finlande IT : Italie SE : Suède
CZ : Tchéquie FR : France NL : Pays-bas SK : Slovaquie
De : Allemagne GR : Grèce PL : Pologne UK : Royaume-Uni

 Dans quel pays se trouve la région ayant le PIB par habitant le plus élevé ? le
moins élevé ?

Séquence 4 – MA11 21

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 Dans quel pays l’écart interquartile est-il le plus grand ? le plus petit ?
 Donner deux propriétés particulières au diagramme de la France.
 Quelles est la propriété commune des diagrammes de la Belgique, de l’Alle-
magne, de l’Italie et de la Suède ?

Exercice 4 D’après l’INSEE, les revenus annuels (en milliers d’euros) des salariés en 2007 se répar-
tissent suivant le tableau ci-dessous qui donne les valeurs des déciles des deux séries :

Déciles D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9

Femmes 1,8 5 8,7 12 14,5 16,6 19,1 22,6 28,9

Hommes 2,8 8,2 13,2 15,6 17,7 20 23,1 27,8 37,2

 Les déciles permettent de déterminer des classes. Pour les femmes, donner le
tableau indiquant ces classes et les fréquences correspondantes.
 Représenter dans un même repère les courbes des fréquences cumulées crois-
santes (on prendra, pour les deux séries, 1 pour valeur minimale et 45 pour
valeur maximale).
Quelle courbe est « à gauche de l’autre », « au dessus de l’autre » ? Quelle
signification cela a-t-il ?
 Déterminer graphiquement des valeurs approchées des quartiles des deux
séries, et construire les diagramme en boîte des deux séries.
Exercice 5 Les données extrêmes d’une série qui se différencient trop des autres (beaucoup
trop grandes ou beaucoup trop petites) sont appelées « valeurs aberrantes ».
Le statisticien américain John W.Tukey (1915-2000) a proposé un critère pour
isoler les valeurs aberrantes : on appellera valeur aberrante toute valeur qui se
situera à plus de 1,5 fois l’écart interquartile Q3 – Q1 avant Q1 ou après Q3 .
Le taux de chômage pour le deuxième trimestre 2009 pour les 22 régions fran-
çaises en % est fournie par l’INSEE par le tableau suivant :
Cham-
Aqui- Bour- Franche Ile de Languedoc
Alsace Auvergne Bretagne Centre pagne Corse
taine gogne Comté France roussillon
Ardennes
8,3 8,9 8,4 8,4 7,8 8,3 10,0 8,4 9,6 7,8 12,5

Pro-
Nord Basse Poitou vence
Midi Haute Pays de Rhône
Limousin Lorraine Pas de Norman- Picardie Cha- Alpes
Pyrénées Normandie Loire Alpes
calais die rentes Côte d’
Azur

7,8 10,0 9,0 12,7 9,0 10,2 8,2 10,9 9,0 10,5 8,6

Pour la France métropolitaine, ce taux est de 9,1%.


 Montrer que la valeur 12,7 (qui correspond à la région Nord-Pas-de-Calais) peut-
être qualifiée d’aberrante avec la définition donnée dans l’information ci-dessus.
 Pouvez vous expliquer économiquement le résultat de la région Nord-Pas-de-Calais ?
 Construire sans tenir compte de cette valeur le diagramme en boîte de la série
ci-dessus.

22 Séquence 4 – MA11

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3 Moyenne, écart-type
A Activités
 Activité 3 Pendant la semaine du 13 au 17 septembre 2010, on a relevé les températures mini-
males et les températures maximales à Brest (d’après les données de Météo-France).

Date lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi dimanche

Température minimale en °C 8,8 12,2 13,5 12,7 8,5 7,7 5,2


Température maximale en °C 19,5 19,9 18,6 17,8 18 17,3 18,1

Les températures maximales semblent plus « régulières » que les températures


minimales.
Le but de cette activité est d’introduire une nouvelle caractéristique d’une série
statistique pour mesurer sa dispersion autour de la moyenne. On pourra alors
comparer la « régularité » de deux séries.

 Dans les quatre premières questions, on considère seulement les températures


minimales.
Calculer la température minimale moyenne x .

 Dans le tableau suivant on indique les différences avec la moyenne (on dit
aussi « l’écart à la moyenne »).

Température minimale en °C : x i 8,8 12,2 13,5 12,7 8,5 7,7 5,2

Écart : x i − x

Qu’observe-t-on quand on calcule la moyenne de ces différences ?

 Ce qui précède amène à ne considérer que des quantités positives.


Pour cela, on peut utiliser les valeurs absolues ou les carrés. Les carrés, moins
naturels, ont cependant étaient choisis car les propriétés mathématiques sont
ensuite beaucoup plus intéressantes.

Température minimale en °C : x i 8,8 12,2 13,5 12,7 8,5 7,7 5,2


Écart : x i − x

(
Carré de l’écart à la moyenne : x i − x )2

Séquence 4 – MA11 23

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Compléter ce tableau, puis calculer la moyenne des carrés des écarts à la
moyenne x .
Le nombre obtenu s’appelle la variance de la série statistique, on le note V.

 Pour compenser l’utilisation des carrés et se ramener à une quantité représen-


tant une grandeur de même nature que les termes de la série statistique, on
calcule maintenant la racine carrée de la variance V.
Ce nouveau nombre s’appelle l’écart-type de la série statistique, on le
note s.
Calculer l’écart-type s de la série statistique des températures minimales.

 Calculer la variance V’ et l’écart-type s’ de la série statistique des tempéra-


tures maximales.
Comparer les deux écarts-types s et s’.

 Activité 4 On reprend l’exemple du nombre des voyages en autobus.

Nombre de voyages en
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
autobus : x i

Effectif : ni 3 3 5 7 6 9 5 4 5 3

Carré de l’écart à la
(
moyenne x i − x )2
Déterminer la moyenne x , puis compléter la dernière ligne du tableau.
Calculer ensuite l’écart-type, attention : ici, les effectifs ne sont pas tous égaux à
1 comme dans l’activité précédente.

 Activité 5 Avec une série à caractère continu : on reprend l’exemple du temps consacré au
sport dans l’entreprise A.

Montant des achats (en €) [0 ; 20[ [20 ; 40[ [40 ; 60[ [60 ; 100[ [100 ; 140[ [140 ; 200]

Effectif ni 35 41 30 12 5 2

Carré de l’écart à la moyenne

En utilisant les centres des classes, déterminer la moyenne puis compléter le


tableau.
Déterminer ensuite l’écart-type de cette série statistique.

24 Séquence 4 – MA11

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B Cours
 La moyenne et ses propriétés
a) Rappel de la définition
Supposons donnée une série statistique à caractère quantitatif discret.
On note N l’effectif total, xi les valeurs du caractère et ni les effectifs correspondants.
Si on considère une série statistique à caractère quantitatif continu, on appli-
quera alors tout ce qui est défini pour une série discrète en utilisant le centre de
chaque classe et l’effectif correspondant.

 Définition
La moyenne x de la série est le nombre défini par :
n1x 1 + n2 x 2 + ... + n p x p
x= .
N
i =p n x i =p
On peut aussi écrire x = ∑
i
N
i = ∑
fi x i .
i =1 i =1
Remarque

La somme n1x 1 + n2x 2 + ... + n p x p est égale à la somme de toutes les


valeurs de la série (puisque x 1 est compté n1 fois, etc.).
Et, en multipliant par N , on obtient une égalité qui est très importante dans
le paragraphe suivant.

A savoir

Nx = n1x 1 + n2 x 2 + ... + n p x p
Cette égalité signifie que la moyenne multipliée par l’effectif est égale
à la somme des valeurs de la série.

b) Calcul de la moyenne d’une série à partir


des moyennes de deux sous-groupes
La remarque précédente permet de démontrer le théorème suivant :

 Théorème
Si une population d’effectif total N est partagée en deux sous-groupes, l’un d’ef-
fectif P pour lequel la moyenne est x' , et l’autre d’effectif Q pour lequel la
moyenne est x"

Séquence 4 – MA11 25

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la moyenne x de la population entière est donnée par l’égalité:

P x ' + Q x"
x= .
P +Q

 Démonstration
La moyenne x de la série est égale au quotient
somme de toutes les valeurs de la série
.
effectif total

Pour le premier sous-groupe la somme des valeurs vaut P x' , pour le second elle
vaut Q x" , donc pour la série entière la somme de toutes les valeurs est égale à
P x ' + Q x".
Et l’effectif total est égal bien sûr à P + Q , on obtient ainsi le résultat annoncé.

Remarque

On peut exprimer cette égalité en utilisant les fréquences : x = f' x' +f"x".

En effet, N étant l’effectif total, on a P + Q = N , la fréquence du premier


P Q
groupe est f ' = et la fréquence du second groupe est f " = .
P +Q P +Q
P x' +Q x" P Q
On a donc : x = = x' + x" = f' x' +f"x".
P +Q P +Q P +Q

 Exemple Une entreprise est installée sur deux sites.


Sur le premier site, la moyenne des salaires est égale à 1600 € et 35 personnes
y travaillent.
Sur le second site, la moyenne des salaires est égale à 1900 € et 21 personnes y
travaillent.
Le théorème précédent permet de calculer la moyenne des salaires sur l’ensemble
des deux sites.
Les données sont donc : P = 35, x ' = 1600 , Q = 21, x" = 1900.
La moyenne x de la série est donnée par :
35 × 1600 + 21× 1900
x= = 1712, 5.
35 + 21
La moyenne des salaires dans cette entreprise est donc égale à 1712,5 €.

26 Séquence 4 – MA11

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c) Effet de structure
 Exemple On appelle A’ l’entreprise de l’exemple précédent.
Supposons qu’une seconde entreprise B’ soit aussi sur deux sites.
Dans le premier, la moyenne des salaires est 1650 € et, dans le deuxième, la
moyenne est 1950 €.

On est tenté de penser que la moyenne y des salaires dans l’entreprise B’ est
supérieure à la moyenne des salaires dans l’entreprise A’.
Pour le vérifier, il est nécessaire de compléter les données concernant l’entreprise
B’ : le salaire moyen est 1650 € pour un effectif de 50 personnes, et le salaire
moyen est 1950 € pour un effectif de 10 personnes.
On a alors :
50 × 1650 + 10 × 1950
y= = 1700.
50 + 10

Le salaire moyen est donc 1700 € dans l’entreprise B’, il est inférieur à celui de
l’entreprise A’ !
Ce paradoxe s’explique par la comparaison des effectifs : dans l’entreprise B’,
les effectifs des groupes sont 50 et 10 (le premier groupe est donc cinq fois plus
nombreux que le second), alors que dans l’entreprise A’ les effectifs des groupes
sont 35 et 21 (l‘effectif du premier groupe est inférieur au double du second).
Les effectifs ne sont pas répartis de la même façon dans les deux entreprises.
On l’observe encore mieux avec les fréquences.
Dans l’entreprise A’, le premier groupe correspond à 62,5% de l’effectif total, le
second groupe à 37,5%.
Dans l’entreprise B’, le premier groupe correspond à environ 83,3% de l’effec-
tif total, le second groupe à environ 16,7%. Dans cette entreprise B’, le salaire
moyen est tellement « tiré » vers 1650 €, le salaire du premier groupe, que le
salaire moyen dans l’entreprise B est inférieur à celui de l’entreprise A.

 Définition
P x ' + Q x"
Dans l’expression x = = f ' x ' + f " x" , il est possible que x diminue
P +Q
alors que x' et x" augmentent car la valeur du quotient dépend aussi des
changements des valeurs des effectifs P et Q (et donc des fréquences) : ce résultat
paradoxal s’appelle un effet de structure.

 Ecart-type
On donne ici un indicateur numérique mesurant la dispersion d’une série statis-
tique autour de sa moyenne. On généralise ce qui a été fait dans les activités.

Séquence 4 – MA11 27

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 Définition
La variance de la série statistique est définie par :
n1(x 1 − x )2 + n2 (x 2 − x )2 + ... + n p (x p − x )2 i = p (n x − x )2
V=
n1 + n2 + ... + n p
= ∑ i i
N
=
i =1

i =p
= ∑ fi (x i − x )2 .
i =1

L’écart type s de la série est défini par :

s= V.
 Commentaire La variance est égale à : la moyenne des carrés des écarts à la moyenne de la série.
L’écart-type est donc égal à :
la racine carrée…de la moyenne…des carrés…des écarts à la
moyenne de la série.

Propriétés
La variance et l’écart type sont nécessairement des nombres
positifs.

Remarque

On a utilisé des carrés, puis pour « compenser » on a pris la racine carrée


du résultat. On obtient l’écart-type qui est un donc un paramètre repré-
sentant bien une même grandeur (euros, centimètres…) que les valeurs du
caractère.
S’il donne une bonne indication sur la dispersion de la série, il n’est mal-
heureusement pas interprétable ou représentable aussi facilement que les
quartiles et l’écart interquartile.
Dans la suite du cours de statistiques-probabilité vous constaterez que
l’écart-type est un indicateur très utilisé car il possède de très nombreuses
propriétés mathématiques au delà des statistiques descriptives.
(Les quartiles et l’écart interquartile sont eux plus faciles à comprendre
mais on ne les utilisera qu’en statistique descriptive.)

Résumé d’une série statistique


On peut alors ainsi résumer une série statistique par le couple (moyenne ;
écart-type).
 Exemple Dans l’exemple de l’activité 1, la série des températures minimales à Brest a pour
moyenne 9,8°C et pour écart-type environ 2,8°C.

28 Séquence 4 – MA11

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Remarque

Par sa définition, l’écart-type n’est pas simple à calculer.


Dans la pratique, vous utiliserez une calculatrice ou un tableur ou le logiciel
sinequanon (des explications sont données plus loin).
On dispose, d’une formule plus simple que celle de la définition, mais dans
laquelle on ne voit plus la signification de la variance.
Elle est donnée ci-dessous : on remarque que la moyenne x n’apparaît plus
qu’une seule fois ce qui diminue les approximations.

 Théorème Remarque

Cette égalité permet de dire


1 
i =p
V =  ∑ ni x i2  − x 2 et s = V . que :
N  i = 1  la variance est égale à … la
moyenne … des carrés … moins
Nous admettrons cette propriété. … le carré … de la moyenne.

 Détermination de la moyenne
et de l’écart-type d’une série
avec une calculatrice ou un tableur
a) Calculer la moyenne et l’écart-type d’une série statistique à
l’aide d’une calculatrice Casio GRAPH 25 ou d’une TI-82 Stats.fr.
La liste des paramètres de la série statistique est obtenue comme on l’a vu dans
le chapitre sur la médiane et l’écart interquartile.
La moyenne x est facile à lire.
Il faut faire plus attention pour bien lire l’écart-type.
En effet, les mêmes tableaux sont utilisés ailleurs en statistique et un autre pa-
ramètre (que nous n’utiliserons pas) apparaît et il risque d’être confondu avec
l’écart-type qui nous intéresse ici.
Il y a deux valeurs très proches qui sont nommées x σn et x σn − 1 ou encore
σx et Sx (ou sx sur d’autres modèles de calculatrice).
L’écart-type est la plus petite de ces deux valeurs, x σn pour la calculatrice Casio
utilisée ici, σx pour la calculatrice TI.
Casio : TI :

Séquence 4 – MA11 29

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b) Calculer la moyenne et l’écart-type d’une série statistique
à l’aide d’un tableur.
Premier cas
Lorsque toutes les
valeurs de la série
sont énumérées dans
une colonne, c’est-à-
dire lorsque tous les
effectifs sont égaux
à 1, on utilise les
fonctions statistiques
présentes dans la
plupart des tableurs.
Comme pour les
calculatrices, il faut
faire attention : l’écart-
type dont nous avons
besoins est celui d’une population (et non pas d’un échantillon).
Ici, avec OpenOffice, on choisira ECARTTYPEP.

Deuxième cas
Les effectifs ne sont pas tous égaux à 1, les valeurs sont présentées avec
leur effectif (ou fréquence) dans deux colonnes, il faut faire les calculs intermé-
diaires avec le tableur.

Moyenne Ecart-type
On calcule dans la colonne C les produits des On calcule les produits ni (xi – x )2 dans la co-
valeurs (colonne A) par leur effectif (colonne lonne D en écrivant dans la cellule D2 : =(A2-
B) en écrivant dans la cellule C2 : =A2*B2, et $C$13)^2, et en « étirant » la formule vers le
en « étirant » la formule vers le bas jusqu’à la bas jusqu’à la dernière valeur. Le symbole $ sert
dernière valeur. à « figer » la valeur « 15 » car la cellule $C$15
Dans deux cellules libres (par exemple B13 est celle qui contient la moyenne.
et C13) on calcule les sommes des colonnes Dans une cellule libre (par exemple D13) on
B et C (effectif total et somme de toutes les calcule la somme de la colonne D en écrivant :
valeurs) en écrivant : =SOMME(B2:B11) et =SOMME(D2:D11).
=SOMME(C2:C11).
Dans une cellule libre (par exemple D15) la
La moyenne s’obtient alors en divisant la somme variance s’obtient alors en écrivant =D13/B13.
des valeurs par l’effectif total, en écrivant dans L’écart type s’obtient alors en écrivant dans une
une cellule libre (par exemple C15) : =C13/B13. cellule libre (D17) : =RACINE(D15).
Deuxième méthode : pour limiter le nombre d’ap-
proximations dues à la moyenne, on peut utiliser
i =p
1
l’égalité V = ∑ n x 2 − x 2 (cellule G15).
N i =1 i i

30 Séquence 4 – MA11

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c) Avec le logiciel Sinequanon
Les paramètres se lisent directement après avoir introduit les données.

Séquence 4 – MA11 31

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C Exercices d’apprentissage
Exercice 6 Un élève a 12 de moyenne aux quatre premiers devoirs de l’année.

 Si le cinquième devoir est noté 15, quelle sera sa nouvelle moyenne ?

 Quelle est la note minimale du cinquième devoir pour que la moyenne aux
cinq devoirs soit au minimum égale à 13 ?

Exercice 7 Dans une chaîne de magasins de vêtements, 60 % de ses magasins sont destinés
aux hommes et 40 % sont destinés aux femmes.
Le chiffre d’affaire moyen des magasins pour hommes est de 1,1 million d’euros,
celui des magasins pour femmes de 1,4 million d’euros.
Calculer le chiffre d’affaire moyen par magasin dans cette chaîne.

 Le chiffre d’affaire de chaque magasin augmente de 5 %.


Quel est le nouveau chiffre d’affaire moyen par magasin de cette chaîne ?
 Le chiffre d’affaire de chaque magasin pour homme augmente de 5 % et celui
de chaque magasin pour femme de 7 %.
a) Sans faire de calcul, dire si le chiffre d’affaire moyen augmente de 6 %, plus
de 6 % ou moins de 6 %.
b) Calculer le nouveau chiffre d’affaire moyen par magasin de cette chaîne.
Quel est le pourcentage d’augmentation de ce chiffre d’affaire moyen ?

Exercice 8  Une salle de spectacle a vendu pour une soirée 150 places à 12 € et 100 places
à 10 €, quel est le prix moyen d’une place ?

 Donner un exemple montrant un effet de structure. Pour cela on suppose que,


pour une autre soirée, les deux prix augmentent de 1 € : les places seront donc
vendues 13€ et 11 €. Chercher deux nombres entiers a et b non nuls tels que,
si a places à 13 € ont été vendues ainsi que b places à 11 €, alors le prix moyen
d’une place pour le second spectacle est inférieur au prix moyen d’une place
pour le premier spectacle.

Exercice 9 On reprend la situation de l’exercice 2 du chapitre 3.


Deux sauteurs à la perche ont relevé leurs performance au cours des derniers
mois.

1er sauteur

Hauteur 4,70 4,80 4,85 4,90 4,95 5,00 5,05 5,10 5,20

Nombre de
1 1 1 3 12 4 1 1 1
sauts

32 Séquence 4 – MA11

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2e sauteur

Hauteur 4,60 4,70 4,75 4,80 4,85 4,90 4,95 5,00 5,05 5,10 5,15 5,20

Nombre de sauts 3 2 2 3 2 2 1 3 2 1 1 3

Déterminer maintenant la moyenne et l’écart-type de chaque série.


Comparer l’ensemble des performances des deux sportifs en utilisant ces deux
indicateurs.

Exercice 10 On reprend les données de l’exercice 1 du chapitre 2.


Une pharmacie de garde a enregistré le nombre d’appels reçus pendant 1000
nuits entre 20h et 6h du matin. Les résultats sont les suivants :

Nombre d’appels xi 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Nombre de nuits ni 14 70 155 185 205 150 115 65 30 5 1 5

 Déterminer la moyenne et l’écart-type de cette série statistique.

 Déterminer le nombre de nuits pour lesquelles le nombre d’appels appartient à


l’intervalle [ x − s ; x + s ] ; quelle est la fréquence correspondante ?
 Même question avec l’intervalle [ x − 2s ; x + 2s ].

Séquence 4 – MA11 33

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4 Synthèse
On peut résumer une série statistique en déterminant une mesure de ten-
dance centrale et la caractéristique de dispersion associée.
Deux possibilités ont été étudiées : la médiane avec l’écart interquartile et la
moyenne avec l’écart-type.

 La médiane et les quartiles partagent la série statistique en quatre groupes de


même effectif environ.
Ces paramètres sont assez simples à expliquer à des non-statisticiens.
Ils ne changent pas si les valeurs extrêmes sont un peu modifiées, on dit qu’ils
sont « robustes ».
La médiane, les quartiles, l’écart interquartile permettent ainsi de décrire
assez simplement une série statistique.
La représentation graphique par un diagramme en boîte donne immédiatement
sur une image 5 (ou 7) paramètres, ce qui favorise les comparaisons.

1 4 6 7 10
Xmin Q1 Med Q3 Xmax

écart interquartile

 On peut aussi résumer une série statistique par sa moyenne et son écart-type.

Pour une série statistique, la moyenne x est définie par l’égalité


n1x 1 + n2x 2 + ... + np x p
x= , et l’écart-type s est défini par
N
n1(x 1 − x )2 + n2 (x 2 − x )2 + ... + np (x p − x )2
s = V avec V = ,
N
1 
i =p
ou encore V =  ∑ ni x i2  − x 2
N  i =1 
Ces deux paramètres sont moins simples que les précédents, mais ils sont très
utiles.

34 Séquence 4 – MA11

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 Sion connaît les effectifs P et Q et les moyennes partielles de deux sous-
groupes de la série, on peut en déduire la moyenne de la série entière car
P x ' + Q x"
x= .
P +Q

 La relation précédente permet d’expliquer les étonnants effets de structure.


 La moyenne et l’écart-type ont des propriétés mathématiques très riches, ce qui
les rend indispensables dans l’étude ultérieure des statistiques.

 Dans la pratique, il est indispensable de savoir déterminer la mé-


diane, les quartiles, la moyenne et l’écart-type d’une série statis-
tique avec une calculatrice ou avec un tableur ou avec le logiciel
sinequanon.

Séquence 4 – MA11 35

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Exercices
5 d’approfondissement
Pour ces exercices, il est vivement conseillé d’utiliser une calculatrice ou un ta-
bleur ou le logiciel sinequanon.

Exercice I  Voici la liste des notes obtenues par une classe au premier trimestre.
10 – 15 – 18 – 5 – 11 – 6 – 9 – 12 – 12 – 17 – 4 – 7 – 10 – 8 – 9 –14 – 16 – 7
–11 –15 – 11 – 10.
Déterminer la médiane, les quartiles, puis la moyenne et l’écart-type.

 Même question pour le second trimestre pour lequel les notes sont :
11 – 14 – 15 – 5 – 11 – 9 – 10 – 13 – 12 – 15 – 5 – 8 – 10 – 8 – 9 – 13 – 14 – 8
–13 – 13 –10 –11.

 En utilisant les paramètres de position et les paramètres de dispersion qui ont


été déterminés, comparer les deux séries statistiques

Exercice II Le tableau ci-dessous donne, pour l’année 2008, le nombre de médecins généralistes
et le nombre de médecins spécialistes pour 100 000 habitants (données de l’INSEE).

Nombre de Nombre de Nombre de Nombre de


médecins géné- médecins spé- médecins géné- médecins spé-
Région
ralistes pour cialistes pour ralistes pour cialistes pour
100 000 hab. 100 000 hab. 100 000 hab. 100 000 hab.
Alsace 169 184 Midi-Pyrénées 173 179
Nord-Pas-de-
Aquitaine 171 178 165 138
Calais
Auvergne 159 138 Basse-Normandie 143 138
Bourgogne 152 134 Haute-Normandie 141 132
Bretagne 157 179 Pays de la Loire 142 136
Centre 135 131 Picardie 140 116
Champagne-
152 131 Poitou-Charentes 159 133
Ardenne
Provence-Alpes-
Corse 165 153 188 218
Côte d’Azur
Franche-Comté 158 137 Rhône-Alpes 161 172
Ile-de France 175 230 Guadeloupe 139 114
Languedoc-
176 185 Guyane 99 71
Roussillon
Limousin 177 159 Martinique 138 121
Lorraine 154 151 La Réunion 149 123

Comparer ces deux séries en déterminant pour chacune la moyenne et l’écart-


type, puis en faisant les deux diagrammes en boîte.

36 Séquence 4 – MA11

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Exercice III Voici un tableau obtenu à partir des données de l’INSEE.
Faire de même qu’à l’exercice précédent avec la série des données de 1995 et
avec celle de 2009.

Pourcentage de femmes élues au Parlement dans quelques pays du monde

Pays 1995 2009 1995 2009 1995 2009

Afrique du Sud 25 45 Espagne 16 36 Pays-Bas 31 41

Algérie 7 8 États-Unis 11 17 Pologne 13 20

Allemagne 26 33 Finlande 34 42 Portugal 9 28

Argentine 22 42 France 6 18 République tchèque 10 16

Australie 10 27 Grèce 6 17 Royaume-Uni 10 20

Autriche 24 28 Hongrie 11 11 Russie 13 14

Belgique 12 35 Inde 8 11 Rwanda 4 56

Brésil 7 9 Irlande 13 13 Sénégal 12 22

Cameroun 12 14 Italie 15 21 Suède 40 47

Canada 18 22 Japon 3 11 Suisse 18 29

Chine 21 21 Lituanie 7 18 Tunisie 7 28

Corée du Sud 2 14 Luxembourg 20 20 Turquie 2 9

Cuba 23 43 Malte 2 9 Viêt Nam 19 26

Danemark 33 38 Mexique 14 28

Monde 12 19

Exercice IV Dans un lycée, on a rendu les copies d’un contrôle commun aux élèves des trois
classes de Première ES.
Pour chacune des classes on a déterminé les paramètres suivants (m désigne la
médiane) :
1ESA : l’effectif est N = 30 et
x min = 2, Q1 = 8 , m = 11, Q3 = 13, x max = 18 , x = 11, 5 et s = 3, 5.

1ESB : l’effectif est N’ = 28 et


x'min = 5, Q'1 = 9 , 5, m' = 12, Q' 3 = 13, x'max = 15, x ' = 12, 3 et s' = 2, 7.

1ESC : l’effectif est N’’ = 33 et


x"min = 4 , Q"1 = 7, m" = 10 , Q"3 = 15, x"max = 17, x" = 12 et s" = 4 ,1.

On veut faire un bilan général pour l’ensemble des élèves de ces trois classes.
Quel(s) indicateur(s) numérique(s) peut-on déduire des données précédentes ?

Séquence 4 – MA11 37

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Exercice V Le tableau suivant donne le montant (en tonnes) des ventes d’une ferme d’éle-
vage de saumons sur une période de 15 ans.

année 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Montant xi
51 60 68 75 67 80 85 88 81 93 92 91 100 105 107
en tonnes

 Construire le graphique représentant l’évolution de ces ventes ;

 On remplace chacune des valeurs de la série (à partir de la 2ième) par la


moyenne de cette valeur avec les deux qui l’entourent.
51+ 60 + 68
Par exemple, y 2 = soit y 2 = 59, 7.
3
Calculer de même y 3 ,..., y 14 et construire l’évolution de ces moyennes.

 Quelle tendance peut-on mettre ainsi en évidence ?

Exercice VI Moyennes mobiles


On appelle moyenne mobile centrée d’ordre k, pour k impair, la série obtenue en
remplaçant la valeur x i de rang i de la série par la moyenne arithmétique de x i
et des k − 1 valeurs qui l’entourent :

x + x + x i +1
Ordre 3 : y i = i −1 i
3
x + x + x + x i +1 + x i + 2
Ordre 5 : y i = i − 2 i −1 i , etc.
5
La série de moyennes mobiles permet de lisser la série chronologique initiale en
gommant les irrégularités comme on a pu le constater sur l’exercice précédent où
l’on a calculé des moyennes mobiles centrées d’ordre 3.
Le tableau ci-dessous donne l’indice des prix d’une matière, année par année, de
2000 à 2011.

Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Indice 100 80 110 135 95 105 140 160 120 110 80 105

 A l’aide d’un tableur, calculer les moyennes mobiles d’ordre 3 et 5 de cette


série.
 Insérer un diagramme montrant les trois courbes ; celle de la série initiale,
celles des moyenne mobiles d’ordre 3 et celles des moyennes mobiles d’ordre
5. Que pouvez vous constater concernant ces courbes ?

38 Séquence 4 – MA11

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Exercice VII Courbes de Lorenz
 Les fonctions f et g sont définies sur [0 ;1] par f ( x ) = 0, 2x 2 + 0, 8 x et
g ( x ) = 0, 8 x 2 + 0, 2x
a) Etudier les variations de f et g sur [0 ;1] et construire leurs courbes repré-
sentatives dans un repère orthonormé d’unité 10 cm.
b) Construire sur le même graphique la droite d’équation y = x restreinte à
[0 ;1].
 Les courbes représentatives des fonctions f et g sont des courbes de Lorenz
de deux pays F et G.
Elles illustrent la répartition du patrimoine des ménages dans chacun des pays.
En abscisse, x représente le pourcentage des personne les plus pauvres par
rapport à la population totale, et en ordonnée, y représente le pourcentage du
patrimoine total qu’ils possèdent.
Exemple de lecture : f (0, 2) = 0,168 signifie que 20% des personnes les plus
pauvres possèdent 16,8% du patrimoine total.
a) Sachant que, pour chacun de ces pays, le patrimoine total des ménages
est d’environ 165000 €, déterminer pour chacun des pays la médiane, les
premiers et troisième quartiles, les premiers et neuvième déciles de la série
des patrimoine des ménages.
b) Construire les diagrammes en boîte correspondant à chacun des pays, les mous-
taches des boîtes s’arrêtant au premier et au neuvième décile. Commentez.

Exercice VIII Commenter le graphique ci-dessous.


Échelle absolue des salaires en France :
différences absolues de salaires annuels réels (en € 2005)

23000
Différence 9e décile – 1er décile

18000
Différence 9e décile – Médiane

13000

Différence Médiane – 1er décile


8000

3000
60
62
64

66
68
70
72
74
76
78

80
82
84
86
88
90
92
94
96
98
00
02
04
19
19
19

19
19
19
19
19
19
19

19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20

Source : Insee, Dads.


Séquence 4 – MA11 39

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Séquence 5

Sommaire

Pré-requis
Généralités sur les suites numériques
TICE
Synthèse du cours
Exercices d’approfondissement

Séquence 5 – MA11 1

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1 Pré-requis
 Suite chronologique
왘 Exemple 1 Le tableau suivant indique la population estimée, en milliers, de trois départe-
ments français entre 2000 et 2009.

Ardèche Ardennes Orne


2000 288,4 289,6 292,6
2001 291,1 289,0 292,9
2002 293,9 288,5 293,1
2003 297,0 287,8 293,2
2004 300,0 287,1 293,1
2005 303,1 286,4 293,1
2006 306,2 285,7 292,9
2007 309,5 284,7 292,6
2008 311,5 284,2 292,3
2009 313,7 283,2 291,6
(Source : INSEE)

 Indiquer l’évolution de chaque population.

 Représenter graphiquement les données précédentes. On commencera la


graduation de l’axe des ordonnées à partir de 280.

왘 Solution  L‘évolution de la population en Ardèche est croissante entre 2000 et 2009.


L‘évolution de la population en Ardennes est décroissante entre 2000 et 2009.
L‘évolution de la population dans l’Orne est croissante puis décroissante.

Séquence 5 – MA11 3

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315
Population
310
en Ardèche,
Ardennes et Orne 305
de 2000 à 2009
300
(en milliers
d’habitants)
295

290

Ardennes
285
Orne
280
Ardèche
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Remarque

Ne connaissant pas l’évolution de la population entre deux recen-


sements consécutifs, on ne relie pas les points associés aux
données précédentes. Plutôt que d’indiquer l’année sur l’axe des
abscisses (un peu tassée sur le graphique précédent), on a l’habi-
tude de la remplacer par son numéro dans l’ordre chronologique
(année 0 pour 2000, année 1 pour 2001…) ce qui donne :

315

Population
310
en Ardèche,
Ardennes et Orne 305

de 2000 à 2009
300
(en milliers
d’habitants)
295

290
Ardèche
285
Ardennes

Orne 280
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

 Image par une fonction


3n − 2
왘 Exemple 2 Soit f la fonction définie sur  par f (n ) = .
n2 + 1
Calculer l’image de 0, de 1, de 2, de 10 et de 50 par cette fonction.

4 Séquence 5 – MA11

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왘 Solution
3 × 0-2
f(0)= = −2 L’image de 0 par f est –2
02 + 1
3 × 1-2 1 1
f(1)= = L’image de 1 par f est .
12 + 1 2 2
3 × 2-2 4 4
f(2)= = L’image de 2 par f est .
22 + 1 5 5
3 × 10-2 28 28
f(10)= = L’image de 10 par f est .
102 + 1 101 101
3 × 50-2 148 148
f(50)= = L’image de 50 par f est .
502 + 1 2501 2501

 Algorithme de calcul
왘 Exemple 3 Soit l’algorithme suivant :
t$IPJTJSVOOPNCSF RVFMPOBQQFMMFUFSNFJOJUJBM
t-ÏMFWFSBVDBSSÏ
t.VMUJQMJFSQBSMFSÏTVMUBUPCUFOV
t"EEJUJPOOFSBVSÏTVMUBUPCUFOV
t-FOPNCSFPCUFOVEFWJFOUMFOPVWFBVUFSNFJOJUJBM

 Exécuter cet algorithme à quatre reprises pour un terme initial égal à 0,5 et
compléter le tableau suivant :

Nombre d’exécution
0 1 2 3 4
de l’algorithme
0,5
Résultat obtenu
(terme initial)

 Exécuter cet algorithme à trois reprises pour une liste commençant par le
nombre –2 et compléter le tableau suivant :

Nombre d’exécution
de l’algorithme
Résultat obtenu

2
왘 Solution  0, 5 → 0, 5 = 0, 25 → 0, 25 × 2 = 0, 5 → 0, 5 + 1 = 1, 5
1, 5 → 1, 52 = 2, 25 → 2, 25 × 2 = 4 , 5 → 4 , 5 + 1 = 5, 5
5, 5 → 5, 52 = 30, 25 → 30, 25 × 2 = 60, 5 → 60, 5 + 1 = 61, 5
61, 5 → 61, 52 = 3782, 25 → 3782, 25 × 2 = 7564 , 5 → 7564 , 5 + 1 = 7565, 5

Séquence 5 – MA11 5

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Nombre d’exécution
0 1 2 3 4
de l’algorithme
Résultat obtenu terme initial : 0,5 1,5 5,5 61,5 7565,5

 −2 → ( −2)2 = 4 → 4 × 2 = 8 → 8 + 1= 9

9 → 92 = 81→ 81× 2 = 162 → 162 + 1= 163


163 → 1632 = 26569 → 26569 × 2 = 53138 → 53138 + 1= 53139

Nombre d’exécution
0 1 2 3
de l’algorithme
Résultat obtenu terme initial : -2 9 163 53 139

6 Séquence 5 – MA11

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Généralités sur
2 les suites numériques

A Activités
Activité 1 Réinscriptions
Une enquête réalisée sur les lecteurs d’une bibliothèque révèle que chaque
année :
– 98 % des lecteurs inscrits l’année précédente reprennent un abonnement
– on compte 200 nouveaux abonnés
Cette année, la bibliothèque compte 5000 abonnés. On note u 0 = 5000 .

 Quel sera le nombre d’abonnés au bout d’un an ? On note ce nombre u .


1
 Quel sera le nombre d’abonnés au bout de deux ans ? On note ce nombre u .
2

 On note u le nombre d’abonnés au bout de n années.


n
a) Que représente un +1 ?
b) Expliquer la formule : un +1 = 0, 98 × un + 200

 On veut prévoir le nombre d’inscrits au bout de 5 ans.

a) Quels termes doit-on connaître pour pouvoir calculer u 5 ?


b) Calculer u 5 (arrondir à l’unité près).

 La direction de la bibliothèque établit que le nombre d’inscrits au bout de n


années est donné par la formule : un = 10000 − 5000 × 0, 98n
a) Vérifier que les valeurs de u 0 , u1 et u 2 correspondent aux valeurs trouvées
dans les questions précédentes.
b) Calculer u 8 . Des calculs intermédiaires ont-ils été nécessaires pour obtenir
u8 ?

Activité 2 Coloriage
On effectue un coloriage en plusieurs étapes d’un carré de côté de longueur 4 cm.

 Première étape du coloriage :

On partage ce carré en quatre carrés de même aire et on colorie le carré situé en


bas à gauche comme indiqué sur la figure ci-après.

Séquence 5 – MA11 7

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Quel est le nombre de carré colorié ? On note A1 le
nombre de carrés coloriés à la 1ère étape.

 Deuxième étape du coloriage :

On partage chaque carré non encore colorié en quatre


carrés de même aire et on colorie dans chacun le carré
situé en bas à gauche, comme indiqué sur la figure
ci-contre.
Quel est le nombre de carrés coloriés ? On note A2 le
nombre de carrés coloriés à la 2ème étape.

 On poursuit les étapes du coloriage en continuant le même procédé.

Pour tout entier naturel n, supérieur ou égal à 1, on désigne par An le nombre


de carrés coloriés après n coloriages.
Réaliser la figure obtenue après 3 coloriages. Que vaut A3 ?

 Compléter le tableau suivant :

Nombre n de coloriages 1 2 3 4

Nombre de carrés coloriés An

 a) Entre le premier et le deuxième coloriage, combien de carrés coloriés


rajoute-t-on ? On peut en déduire la formule : A2 = A1 + 3 .
b) Entre le deuxième et le troisième coloriage, combien de carrés coloriés
rajoute-t-on ? Etablir une égalité liant A2 et A3 .
c) Entre le troisième et le quatrième coloriage, combien de carrés coloriés
rajoute-t-on ? Etablir une égalité liant A3 et A4 .
d) Entre le nième coloriage et le coloriage suivant -c’est-à-dire le (n+1)ième
coloriage-, conjecturer le nombre de carrés coloriés rajoutés ? En déduire
une égalité liant An et An +1 .

B Cours
 Définition
Une suite de nombres réels est une fonction définie sur  (ou une partie de  )
à valeurs dans  .

8 Séquence 5 – MA11

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Remarque

 désigne l’ensemble des entiers naturels c’est-à-dire l’ensemble


{ 0 ; 1 ; 2 ; …}
Intuitivement, une suite est une liste de nombres qui est numéro-
tée par des entiers naturels.

Notation et vocabulaire
– u ou ( un ) désigne la suite (avec n un entier naturel).
Remarque – Le nombre un (on lit « u ène » ou « u indice ène ») est le
terme de rang n de la suite u . C’est l’image du nombre
Il ne faut pas confondre le n par la suite u . D’ailleurs, on trouve parfois l’écriture
terme un avec la suite ( un ). u (n ) .
Il faut distinguer l’écriture
Par exemple, u 2 est le terme de rang 2 de la suite u . C’est
un +1 de un + 1 .
l’image de 2 par u .
Seuls les entiers naturels
peuvent admettre une image – Le premier terme de la suite est appelé terme initial.
par une suite. Par exemple, C’est le plus souvent le terme de rang 0 : u 0 ou le terme
« u −5 » et « u1,3 » ne sont pas de rang 1 : u1 .
définis pour une suite.
– Le terme qui précède un est le terme un −1 (pour n ≥ 1)
et le terme qui suit un est le terme un +1 .

왘 Exemple 4 Dans l’activité , ( un ) est la suite qui donne le nombre d’abonnés à la biblio-
thèque.
un désigne le nombre d’abonnés au bout de n années. Par exemple, u2 désigne
le nombre d’abonnés au bout de 2 ans.

 Deux modes de construction d’une suite


t4VJUFEÏGJOJFFYQMJDJUFNFOU

 Définitions
Une suite u est EÏGJOJFEFGBÎPOFYQMJDJUF quand le terme un est exprimé
en fonction de n.
1
왘 Exemple 5 Soit ( un ) la suite définie pour tout n ≥ 1 par un = 1+ .
n
( un ) est définie explicitement. Calculer u1 , u 5 et u100 .

왘 Solution
1
u1 = 1+ = 2
1
1
u5 = 1+ = 1, 2
5
1
u100 = 1+ = 1, 01 .
100

Séquence 5 – MA11 9

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왘 Exemple 6 Soit f ( x ) = x 2 − 2 . Soit ( v n ) la suite définie pour tout n ≥ 0 par v n = f (n ) .
Calculer v 1 , v 5 et v 100 .

왘 Solution Pour calculer le terme v 1 , on calcule l’image de 1 par la fonction f ' .


v 1 = f (1) = 12 − 2 = −1
v 5 = f (5) = 52 − 2 = 23
v 100 = f (100 ) = 1002 − 2 = 9998 .

t4VJUFEÏGJOJFFYQMJDJUFNFOU

 Définitions
Une suite est EÏGJOJF QBS SÏDVSSFODF quand l’on en donne le(s) terme(s)
initial(aux) et une relation qui définit chaque terme à partir du(des) terme(s)
précédent(s).
On dit alors que la suite est définie par une SFMBUJPOEFSÏDVSSFODF.

왘 Exemple 7 Soit ( un ) la suite définie par :


u0 = 0, 5 et, pour tout n ≥ 0 , par un +1 = 3un + 7 .
( un ) est définie par récurrence car le terme un +1 est défini en fonction du terme
qui le précède un .
 Faire une phrase pour traduire l’égalité un +1 = 3un + 7 .
 Calculer u1 , u 2 et u 3 .
 Calculer u 5 .

왘 Solution  N’importe quel terme de la suite u est égal au triple du précédent augmenté
de 7.
 Ainsi u1 est égal au triple de u 0 augmenté de 7 :
u1 = 3 × u0 + 7 = 3 × 0, 5 + 7 = 8, 5
De la même façon, u 2 = 3 × u1 + 7 = 3 × 8, 5 + 7 = 32, 5 et
u 3 = 3 × u2 + 7 = 3 × 32, 5 + 7 = 104 , 5
 Pour calculer u 5 , on doit d’abord calculer la valeur de u 4 :
u 4 = 3 × u 3 + 7 = 3 × 104 , 5 + 7 = 320, 5
u5 = 3 × u 4 + 7 = 3 × 320, 5 + 7 = 968, 5 .

왘 Exemple 8 Soit ( an ) la suite définie par :


a0 = −3 et, pour tout n ≥ 0 , par an +1 = (an )2 − 5 .
2
 Faire une phrase pour traduire l’égalité an +1 = (an ) − 5 .
 Calculer a1 , a2 .
 Calculer a 4 .

10 Séquence 5 – MA11

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Remarque
왘 Solution  N’importe quel terme de la suite a est égal au terme
Pour calculer un terme
précédent élevé au carré diminué de 5.
donné d’une suite définie par  Ainsi a1 est égal à a0 élevé au carré diminué de 5 :
2 2
récurrence, il faut avoir cal- a1 = a0 − 5 = ( −3) − 5 = 4
culer tous les termes précé- De la même façon, a2 = a12 − 5 = 42 − 5 = 11
dents.
Par exemple, pour calculer  Pour calculer a 4 ,on doit d’abord calculer la valeur de
a20 , on doit d’abord calculer a3 :
a19 qui nécessite le calcul de
a3 = a22 − 5 = 112 − 5 = 116
a18 etc.
a4 = a32 − 5 = 1162 − 5 = 13451.

 Représentation graphique
 Définition
 
Dans repère (O ;i , j ) , la représentation graphique d’une suite u est l’en-
semble des QPJOUTEFDPPSEPOOÏFT n ;un ).

왘 Exemple 9 Soit u la suite définie par un = n 2 − 5 pour tout entier naturel n.


 Calculer u 0 , u1 , u 2 , u 3 , u 4 et u 5 .
 Représenter dans un repère les 6 premiers points associés à la suite u .

2
왘 Solution  u 0 = 0 − 5 = −5 u 3 = 32 − 5 = 4
u1 = 12 − 5 = −4 u 4 = 42 − 5 = 11
u2 = 22 − 5 = −1 u5 = 52 − 5 = 20


20

Remarque 15

Dans la représentation
d’une suite, on ne rejoint pas
les points entre eux. 10
Si on rejoignait les points
entre eux cela signifierait
que tous les réels de l’inter- 5
valle [0 ; 5] admettent une
image par la suite u . Ceci
est contraire à la définition 0
d’une suite (par exemple, 0 1 2 3 4 5
« u » n’existe pas).
1,2
–5

Séquence 5 – MA11 11

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왘 Exemple 10 Soit v la suite définie par récurrence :
v 0 = 0, 5 et v n +1 = 2v n − 1 pour tout entier naturel n.
 Calculer v 1 , v 2 , v 3 et v 4 .
 Représenter dans un repère les 5 premiers points associés à la suite v .

왘 Solution  v 1 = 2v 0 − 1= 2 × 0, 5 − 1= 0 v 3 = 2v 2 − 1= 2 × ( −1) − 1= −3
v 2 = 2v 1 − 1= 2 × 0 − 1= −1 v 4 = 2v 3 − 1= 2 × ( −3) − 1= −7

0
0 1 2 3 4
–1

–2

–3

–4

–5

–6

–7

 Sens de variation
 Définitions
Soit une suite u définie sur  .
u est une suite croissante (resp. strictement croissante) si, pour tout entier n,
un ≤ un +1 (resp. un < un +1 ).
u est une TVJUF EÏDSPJTTBOUF (resp. strictement décroissante) si, pour tout
entier n, un ≥ un +1 (resp. un > un +1 ).
u est une suite constante si, pour tout entier n, un = un +1 .

.ÏUIPEFTQPVSÏUVEJFSMFTFOTEFWBSJBUJPOEVOFTVJUF
tOn étudie le signe de la différence un +1 − un de deux termes consécutifs.
Si, pour tout entier n, 0 ≤ un +1 − un alors un ≤ un +1 et donc u est une suite
croissante.
Si, pour tout entier n, 0 ≥ un +1 − un alors un ≥ un +1 et donc u est une suite
décroissante.
s Lorsque, pour tout entier naturel n, une suite u est définie explicitement à
l’aide d’une fonction f par un = f (n ) , on étudie le sens de variation de la fonc-
tion f sur [0 ; + ∞[ .
Si f est croissante sur [0 ; + ∞[ , alors u est croissante.
Si f est décroissante sur [0 ; + ∞[ , alors u est décroissante.

12 Séquence 5 – MA11

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왘 Exemple 11 Soit v la suite définie par v n = n 2 + 2n − 1pour tout entier naturel n.
Etudier le sens de variation de cette suite en utilisant chacune des deux méthodes
précédentes.

왘 Solution t0OÏUVEJFMFTJHOFEFMBEJGGÏSFODF v n +1 − v n :
Ecrivons ce que vaut v n +1 . Pour cela, on remplace n par (n+1) dans l’expression

2
de v n : v n +1 = (n + 1) + 2(n + 1) − 1
= (n 2 + 2n + 1) + (2n + 2) − 1
v n +1 − v n = (n 2 + 2n + 1) + (2n + 2) − 1− (n 2 + 2n − 1)
= 2n + 3
Comme n ≥ 0 , v n +1 − v n ≥ 0 et ainsi v est une suite croissante.
s On remarque que v n = f (n ) avec f ( x ) = x 2 + 2x − 1. f est une fonction poly-
nôme de degré 2 ayant pour tableau de variation le tableau suivant :

x –∞ –1 +∞
variations
de f
Ainsi f est une fonction croissante sur [0 ; + ∞[ et donc v est une suite crois-
sante.

C Exercices d’apprentissage

Exercice 1 On considère la suite ( un ) définie par un = (n + 3) × 2n


 La suite u est–elle définie explicitement ou par récurrence ?

 Calculer u , u , u et u .
0 1 5 12

u = 7
Exercice 2 On considère la suite ( un ) définie pour tout entier n par  0
un +1 = 2un − 8
 La suite u est-elle définie explicitement ou par récurrence ?
 Ecrire une phrase pour traduire l’égalité u
n +1 = 2un − 8
 Calculer u , u , u et u .
1 2 3 6

Exercice 3 On considère la suite ( un ) définie pour tout entier n par un = (n + 2)(n − 1)


 Calculer u , u , u , u et u .
0 1 2 3 4
 Représenter les points associés au cinq premiers termes de la suite ( u ) dans
n
un repère.

Séquence 5 – MA11 13

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 Conjecturer le sens de variation de cette suite. Prouver cette conjecture.

u = 6
Exercice 4 On considère la suite ( un ) définie pour tout entier n par  0
un +1 = un + 5
 Calculer u , u , u , u et u .
0 1 2 3 4
 Représenter les points associés au cinq premiers termes de la suite ( u ) dans
n
un repère.
 Conjecturer le sens de variation de cette suite. Prouver cette conjecture.

Exercice 5  On considère la suite ( u ) définie pour tout entier n par u = n 2 + 3n − 1.


n n
Donner l’expression de un +1 , un −1 et u 2n .
.ÐNFRVFTUJPOBWFDMBTVJUF v définie pour tout entier n par v = 2n (n + 5) .
n

 .ÐNFRVFTUJPOBWFDMBTVJUF w définie pour tout entier n par w =


n2
n n +1.

Exercice 6 On considère la suite ( an ) définie pour tout entier n par an = n (n + 3)


 Donner l’expression de a
n +1 en fonction de n.
 Calculer a
n +1 − an .
 En déduire le sens de variation de la suite a .

n +1
Exercice 7 On considère la suite ( v n ) définie pour tout entier n par v n = .
n +2
Déterminer le sens de variation de cette suite.

Exercice 8 Soit f une fonction définie sur 0;+∞  et dont la représentation graphique est
donnée ci-dessous.
Soit la suite u définie pour tout n
par un = f (n ) .
10
Lire les valeurs des 6 premiers
9
termes de cette suite.
8
Quelle conjecture peut-on émettre
7 sur le sens de variation de cette
suite ?
6

0
0 1 2 3 4 5 6

14 Séquence 5 – MA11

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Exercice 9 A partir des exemples ci-dessous, définir une suite de la façon suivante :
- indiquer ce que représente le terme général
- indiquer le terme initial
- donner la formule (explicite ou par récurrence) qui définit la suite.
 Pierre place 500 € sur un compte rémunéré au taux annuel de 3 %.
 Chaque année, la largeur d‘une dune diminue de 5 m sous l’effet de l’érosion.
Sa largeur en 2010 est de 50 m.
 Le prix d’une course de taxi est défini de la façon suivante : prise en charge
2€ ; prix du kilomètre 1,48 €
 Un laboratoire met en culture 100 bactéries d’une souche donnée. Chaque
heure le nombre de bactéries double.

Exercice 10 Au début d’une épidémie de grippe, un organisme réalise une étude sur le
nombre de personnes malades dans une ville. Le premier jour, on recense
5 000 personnes malades. Chaque jour, on constate que 10 % des per-
sonnes guérissent mais que 600 nouveaux cas de maladie sont déclarés.
On note .n le nombre de malades le nième jour de l’étude. Ainsi .1 = 5000 .
 Que valent . et . ?
2 3

 Donner l’expression de .
n +1 en fonction de .n .
L’organisme établit que, pour tout entier n ≥ 1, .n = 6000 − 1000 × 0, 9n −1 .
 Retrouver les valeurs de . et . .
2 3
 Calculer . .
15
 L’organisme estime que le seuil épidémique est atteint lorsque le nombre de
malades une même journée dépasse 5 800 cas. A partir du combientième jour
de l’étude dépasse-t-on le seuil épidémique ?

Séquence 5 – MA11 15

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3 TICE
A Calcul de termes d’une suite
et représentation graphique
avec le tableur
 Suite définie explicitement

왘 Exemple 12 Suite définie explicitement


On considère la suite ( un ) définie pour tout entier n par un = n 2 − 5 .
Le but cet exemple est d’obtenir une page de calculs du tableur
« OpenOffice.org Calc » affichant les valeurs des termes u 0 , u1 , u 2 … et la
représentation graphique des termes de la suite.

 Afficher une colonne indiquant le rang d’un terme de la suite.

Recopier la capture d’écran ci-dessous. Sélectionner la plage indiquée ci-dessous.

A l’aide de la poignée de recopie, effectuer un « copier-glisser » de la plage


A2-A3 dans la colonne A (jusqu’à A27 par exemple) comme ci-dessous :

16 Séquence 5 – MA11

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 Afficher une colonne indiquant les termes successifs de la suite.

Recopier la capture d’écran ci-dessous. Dans la cellule B2, rentrer la formule sui-
vante « =A2^2–5 ». Cette formule correspond à la formule un = n 2 − 5 qui défi-
nit la suite u : en effet, u 0 = 02 − 5 . Sélectionner la cellule B2 :

Comme précédemment, à l’aide de la poignée de recopie, effectuer un « copier-


glisser » de la cellule B2 dans la colonne B (jusqu’à B27 par exemple) comme
ci-dessous :

Séquence 5 – MA11 17

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 Représenter graphiquement les premiers termes.

Sélectionner la plage de données A1 : B27 et cliquer sur l’icône diagramme

Une boîte de dialogue s’affiche. Sélectionner le type de diagramme « Ligne » puis


« Points seuls » puis « suivant ».
Sélectionner « Série en colonnes » puis cocher « Première ligne comme éti-
quette » et « Première colonne comme étiquette » puis « Suivant ». Cliquer à
nouveau sur « Suivant » puis sur « Terminer ». On obtient la représentation gra-
phique ci-dessous.

700

600

500

400

300 un

200

100

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11121314 1516 1718 1920 2122 232425
–100

18 Séquence 5 – MA11

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 Suite définie par récurrence

왘 Exemple 13 Suite définie par récurrence


u = 0, 5
On considère la suite ( un ) pour tout entier n>0 par  0
un +1 = 2un − 1
 Reproduire la feuille de calcul suivante :

 Dans la cellule B3, rentrer la formule suivante « =2*B2–1 ». Cette formule


correspond à la formule de récurrence un +1 = 2un − 1 qui définit la suite u :
en effet, u1 = 2u 0 − 1. A l’aide de la poignée de recopie, effectuer un « copier-
glisser » de la cellule B3 dans la colonne B (jusqu’à B16 par exemple) comme
ci-dessous :

Séquence 5 – MA11 19

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B Algorithmique et calculatrice
pour les suites définies par
récurrence
 Langage « naturel »
왘 Exemple 14  Pour une suite définie par récurrence et dont le terme initial est u , écrire un
0
algorithme qui permet de calculer un terme de rang donné.
 Calculer le terme u pour la suite définie pour tout entier n>0 par
5
u 0 = 0, 5

un +1 = 2un − 1

왘 Solution  Entrées : u 0 , k (rang du terme à calculer), f (fonction associée à la formule de


récurrence) et A (variable qui sert à stocker les calculs)
Initialisation : A = u 0 ; i = 0
Traitement :
Pour i allant de 1à k
.FUUSFG " EBOT"
.FUUSFJ EBOTJ
Fin du Pour
Sortie :
Afficher « uk =» A
Fin de l’algorithme

 La fonction f associée à cette suite est f ( x ) = 2x − 1

Présentons les résultats dans un tableau :

f (A) A i

Initialisation 0,5 0

Etape 1 2 × 0, 5 − 1= 0 0 1

Etape 2 2 × 0 − 1= −1 –1 2

Etape 3 2 × ( −1) − 1= −3 –3 3

Etape 4 2 × ( −3) − 1= −7 –7 4

Etape 5 2 × ( −7) − 1= −15 –15 5

Sortie –15

20 Séquence 5 – MA11

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 Langage « calculatrice »
5FYBT*OTUSVNFOU Casio

A\
Avant de faire fonctionner l’algorithme, il faut Avant de faire fonctionner l’algorithme, il
rentrer l’expression de la fonction f associée à la faut rentrer l’expression de la fonction f
formule de récurrence dans le menu « f(x) » dans Y1 associée à la formule de récurrence dans le
menu « Graph Func »

Remarque
Cet algorithme permet le calcul de termes d’une suite dont le
terme initial est u 0 .
- Certaines calculatrices ont un menu « suite » qui permet d’ob-
tenir directement les termes d’une suite définie par récurrence.
- Pour les suites définies explicitement, procéder de la même
façon que pour étudier une fonction. La table de valeurs com-
mencera à 0 si le terme initial est u 0 , à 1 si le terme initial est
u1 … et le pas sera réglé à 1.

C Exercices d’apprentissage
8n 2 − 2
Exercice 11 Soit la suite ( un ) définie pour tout entier n par un = .
n2 + 3
Afficher sur la feuille de calcul d’un tableur les valeurs des termes u 0 , u1 , u 2 ,
… , u 50 et la représentation graphique des termes de la suite.

Séquence 5 – MA11 21

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v = 4
Exercice 12 Soit la suite ( v n ) définie pour tout entier n > 0 par  1 .
v n +1 = 1, 5v n − 10
 Afficher sur la feuille de calcul d’un tableur les valeurs des termes v , v , …,
1 2
v 10 et la représentation graphique des termes de la suite.
&O VUJMJTBOU MB GPODUJPO 40..& EV UBCMFVS  FGGFDUVFS MB TPNNF EFT UFSNFT
consécutifs de la suite v 1 + v 2 + ... + v 10 .

Exercice 13  Pour une suite définie par récurrence et dont le terme initial est u , écrire un
1
algorithme qui permet :
- de calculer le terme de rang N donné.
- d’effectuer la somme des termes consécutifs de la suite du terme initial au
terme de rang N.
 Programmer cet algorithme sur une calculatrice.

 Exécuter cet algorithme pour la suite ( v ) de l’exercice cd : calculer le


n
terme v 10 et la somme des termes consécutifs de la suite : v 1 + v 2 + ... + v 10 .

Exercice 14 .POTJFVS%VQPOUTPVIBJUFBDIFUFSVOTUVEJPRVJDPßUFé/FEJTQPTBOU
pas de l’argent nécessaire à cet achat, il contracte un prêt sur 20 ans auprès de
sa banque.
Le remboursement de ce prêt se fait de la façon suivante :
- la première année, l’annuité est de 4 000 €
- chaque année, l’annuité augmente de 3 % par rapport à l’année précédente.
On note an l’annuité remboursée la nième année. Ainsi, a1 = 4000
 Calculer a et a .
2 3
 Etablir une formule de récurrence liant a
n +1 et an .
 Sur la feuille de calculs d’un tableur, afficher la suite des annuités.

 En utilisant la fonction « Somme » du tableur, déterminer le montant total du


prêt.

Exercice 15 Le césium 137 est un élément radioactif. On appelle « période » la durée néces-
saire pour que la moitié des éléments du césium se désintègre.
Une centrale nucléaire enterre 10 000 g (soit 10 kg) de césium 137. On note
c 0 = 10000 cette masse initiale et c n la masse restante après n périodes.

 Calculer c .
1
 Etablir une formule de récurrence liant c
n +1 et c n .
 Utiliser un tableur pour afficher les termes de la suite ( c ).
n
 Combien de périodes sont nécessaires pour que la masse de césium 137 soit
inférieure à 5 g ?
 Sachant que la période du césium est de 30,15 ans, combien cela représente-
t-il d’années ?

22 Séquence 5 – MA11

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4 Synthèse du cours
 Définition
 Définition
Une suite de nombres réels est une fonction définie sur  (ou une partie de  )
à valeurs dans  .
Notation et vocabulaire
– u ou ( un ) désigne la suite (avec n un entier naturel).
– Le nombre un (on lit « u ène » ou « u indice ène ») est le terme de rang n de
la suite u .
– Le premier terme de la suite est appelé terme initial.

 Deux modes de construction d’une suite


Une suite peut être définie de façon FYQMJDJUF ou par récurrence.

 Représentation graphique
 
Dans un repère (O ;i , j ) , la représentation graphique d’une suite u est
l’ensemble des QPJOUTEFDPPSEPOOÏFT n ;un ).

 Sens de variation
Soit une suite u définie sur  .
u est une suite croissante (resp. strictement croissante) si, pour tout entier n,
un ≤ un +1 (resp. un < un +1 ).
u est une TVJUF EÏDSPJTTBOUF (resp. strictement décroissante) si, pour tout
entier n, un ≥ un +1 (resp. un > un +1 ).
u est une suite constante si, pour tout entier n, un = un +1 .
Pour étudier le sens de variation d’une suite, on peut :
s étudier le signe de la différence un +1 − un de deux termes consécutifs.
s lorsqu’une suite u est définie explicitement à l’aide d’une fonction f par
un = f (n ) , étudier le sens de variation de la fonction f sur [0 ; + ∞[ .

TICE
L’utilisation des TICE (tableur, calculatrices …) permet d’automatiser les calculs
des termes d’une suite.

Séquence 5 – MA11 23

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Exercices
5 d’approfondissement
Exercice I Le premier janvier 2010, Pierre disposait de 1 200 € d’économies. Il plaça cet
argent sur un compte rémunéré à intérêts composés à 4 % par an. Le premier
janvier 2011, Pierre ajoute sur son compte ses économies de 2010 à savoir 600
€. Il compte procéder ainsi tous les ans. On note c n le capital disponible sur le
compte le premier janvier (2010+n). Ainsi, c 0 = 1200 .
 Que représente c ? Calculer c .
1 1
 Etablir une formule de récurrence entre c
n +1 et c n .
"WFD TFT ÏDPOPNJFT  1JFSSF B MJOUFOUJPO EF TBDIFUFS VOF WPJUVSF RVJ DPßUF
20 000 €. Combien d’années devra-t-il attendre pour pouvoir payer sa voiture
comptant ?

Exercice II L’exercice suivant propose une méthode pour représenter graphiquement des
points associés à une suite définie par récurrence.

 Un exemple


u 0 = 6
Soit ( un ) une suite définie pour tout n par   . Nous

u = 0 , 25u 2
− u + 2

 n +1 n n
allons représenter sur l’axe des abscisses les points .0 , .1 , .2 , . 3 et . 4

d’abscisse respective u 0 , u1 , u 2 , u 3 et u 4 .

왘 1ère étape Soit f la fonction définie par f ( x ) = 0, 25x 2 − x + 2 associée à la suite ( un ).


Pour tout n, on a un +1 = f (un ) .
Représenter dans un même repère la courbe C représentant la fonction f et la
droite d d’équation y = x

왘 2ème étape Placer le point .0 (V 0 ; 0 ) et le point A0 de la courbe C d’abscisse u 0 . A0 a pour


ordonnée u1 car f (u 0 ) = u1 . Ainsi, A0 a pour coordonnées A0 (u0 ;u1) .

왘 3ème étape Placer le point B0 situé sur la droite d et ayant la même ordonnée que A0 .
Comme la droite d a pour équation y = x , l’abscisse de B0 est égale à son
ordonnée. Ainsi, B0 a pour coordonnées B0 (u1 ;u1) .

왘 4ème étape Tracer la parallèle à l’axe des ordonnées passant par B0 . On obtient ainsi le point
de l’axe des abscisses d’abscisse u1 : c’est le point .1(V1 ; 0 ) .

왘 5ème étape On procède de la même façon pour obtenir le point .2 puis . 3 puis . 4 .

24 Séquence 5 – MA11

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7

B0
6 A0
B1
5 A1

4
B2
C A2
3

2 B3
A3
1

0
0 1 M4 2 3 M3 4 5M2 6M1 M07 8
d

v 0 = 8 
 Soit la suite v définie pour tout n par 
 . Représenter sur

v = 1, 5v n −1
 n +1
l’axe des abscisses les points .0 , .1 , .2 , . 3 et . 4 d’abscisse respective
v 0 , v 1 , v 2 , v 3 et v 4 .

Exercice III On considère les suites suivantes définies sur  par :


v n = −6 + 0, 5n w n = 2n + 4 x n = 10 + ( −1)n

Compléter le tableau suivant :

n 0 1 2 3 4 5 10 20 50 100 200 300 500 1000 2000 10000

vn

wn

xn

Quand « n devient très grand », que peut-on conjecturer sur les valeurs des
termes de chacune de ces suites ?

Séquence 5 – MA11 25

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Exercice IV 4VJUFEF'JCPOBDDJ
Le problème suivant a été posé par Leonardo de Pisano dit Fibonacci dans le livre
sur l’arithmétique intitulé Liber abbaci qu’il rédigea en 1202.
Supposons qu’un couple (mâle-femelle) de lapins immatures soit mis dans un
champ, que la maturité sexuelle du lapin soit atteinte après un mois qui est aussi
la durée de gestation, que chaque portée comporte exactement deux lapereaux,
un mâle et une femelle et que les lapins ne meurent pas. Combien y aura-t-il de
couples de lapins dans le champ après deux ans ?

Exercice V 1ZSBNJEFEF1PO[J
Une pyramide de Ponzi désigne une escroquerie qui consiste à rémunérer les
investissements effectués par des clients essentiellement par les fonds procurés
QBSMFOUSÏFEFOPVWFBVYDMJFOUT6OUFMTZTUÒNFFTUCJFOTßSJMMÏHBM*MTÏDSPVMF
quand les sommes provenant des nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir
le capital et les intérêts promis à ceux qui quittent le système.
Prenons un exemple : L’escroc propose un rendement annuel de 20 % alors que
les autres banques proposent des placements à 5 % sous la condition de ne reti-
rer cet argent qu’après 3 ans. L’escroc recrute chaque année de nouveaux clients
qui placent, à eux tous, 100 000 €. L’escroc place les sommes perçues dans une
banque au taux annuel de 5 %.

 On désigne par (a ) la somme versées aux clients qui se retirent après n ans.
n
Ainsi a1 = 0
a) Expliquer pourquoi a2 vaut 0.
b) Que vaut a3 ?
c) Que vaut a4 ?

 On désigne par ( b ) la somme dues aux clients dans le système après n ans.
n
Ainsi b1 = 100000 .
a) Expliquer pourquoi b2 vaut 220000.
b) Que valent b3 et b4 ?

 On désigne par (c ) la somme disponible dans le pyramide (après rémunéra-


n
tion des clients sortants) après n ans. Ainsi c1 = 100000 .
a) Expliquer pourquoi c 2 vaut 205000.
b) Que valent c 3 et c 4 ?

 Compléter le tableau suivant :

somme versées aux clients somme dues aux clients somme disponible dans le
qui se retirent dans le système pyramide
1

26 Séquence 5 – MA11

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3

 Sous ces conditions, en combien d’années la pyramide ne peut plus rémunérer


les clients se retirant ?
Remarque
La pyramide de Ponzi tient son nom de Charles Ponzi qui est
devenu célèbre après avoir mis en place une opération basée sur
ce principe à Boston dans les années 1920.
L’escroquerie pour laquelle Bernard Madoff a été condamné en
juin 2009 à 150 ans de prison repose également sur ce type de
mécanisme.
Pour assurer le fonctionnement d’une pyramide de Ponzi, l’escroc
doit recruter sans cesse de plus en plus de nouveaux clients.

Séquence 5 – MA11 27

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Séquence 6

Fonctions dérivées
Sommaire

Pré-requis
Définition – Dérivées des fonctions usuelles
Dérivation et opérations algébriques
Applications de la dérivation
Synthèse de la séquence
Exercices d’approfondissement

Séquence 6 – MA11 1

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1 Pré-requis
A Fonctions de référence
 Fonction « carré » f : x  x 2

À savoir

Dans le plan muni d’un repère, la fonction « carré » est définie par
f ( x ) = x 2 où x est un nombre réel.

 La fonction « carré » est :  fFTUEÏmOJFTVS⺢.

tEÏDSPJTTBOUFTVS ] − ∞ ; 0] f est paire : f ( − x ) = f ( x )


Variation
tDSPJTTBOUFTVS [0 ; + ∞[
x −∞ 0 +∞
y
f (x )
4 0
ᏼ  -BDPVSCFFTUVOFQBSBCPMFᏼTZNÏUSJRVF
y = x2 QBSSBQQPSUËMBYFEFTPSEPOOÏFT
3

–2 –1 0 1 2 x

Séquence 6 – MA11 3

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1
Fonction « inverse » f : x 
x
À savoir

* =] − ∞ ; 0[∪]0 ; + ∞[.  fFTUEÏmOJFTVS *


f est impaire : f ( − x ) = −f ( x )
 La fonction « inverse » est :
 Variation
tEÏDSPJTTBOUFTVS ] − ∞; 0[.
x −∞ 0 +∞
tEÏDSPJTTBOUFTVS ]0 ; + ∞[.
f (x )

2 Ᏼ1
y=x

1  -B DPVSCF FTU


VOF IZQFSCPMF ᐄ
TZNÏUSJRVF QBS
SBQQPSU Ë MPSJHJOF 
–2 –1 0 1 2 x EVSFQÒSF

–1
asymptotes
–2

 Fonction « racine carrée » f : x  x


 La fonction fFTUEÏGJOJFTVS< +∞ <
 Variation

x 0 +∞

f (x )
0

4 Séquence 6 – MA11

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y

3 Ꮿ
y= x

1 2 3 4 5 x

 Fonction « cube » f : x  x 3
 -BGPODUJPOjøDVCFøxFTUDSPJTTBOUFTVS> −∞  +∞ <
y


y = x3

–2 –1 0 1 2 x x −∞ 0 +∞
–1

f (x ) 0

 -B DPVSCF FTU TZNÏUSJRVF QBS SBQQPSU Ë


MPSJHJOFEVSFQÒSF
–8

Séquence 6 – MA11 5

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B Nombre dérivé
À savoir

On donne une fonction f et un nombre a.


f (a + h ) − f (a )
t4JMBMJNJUF lim existe on l’appelle nombre dérivé de
h→0 h
f en a et on la note f '(a ).
On dit alors que f est dérivable en a.
t4J f est dérivable en a, le nombre dérivé f '(a ) est le coefficient
directeur de la tangente à Ꮿ f au point A a f a ) . ( )
(
t6OF ÏRVBUJPO EF MB UBOHFOUF Ë Ꮿ f au point A a  f a ) est donc : )
y − f (a ) = f ′ (a )( x − a ).

C Maximum et minimum d’une


fonction
 Définitions
Soit f VOFGPODUJPOEÏGJOJFTVSVOJOUFSWBMMFI.
0OEJURVFMBGPODUJPO f atteint un maximum en a ∈I MPSTRVFQPVStoutSÏFM
x ∈I , f ( x ) ≤ f (a ).
-FNBYJNVNFTU f (a ) DFOFTUQBTa.
0OEJURVFMBGPODUJPO f atteint un minimum en a ∈I MPSTRVFQPVStoutSÏFM
x ∈I , f ( x ) ≥ f (a ).
-FNJOJNVNFTU f (a ) DFOFTUQBTa.
-PSTRVF f (a ) FTUVONJOJNVNPVVONBYJNVN POEJURVFDFTUVOextremum.
25
24
23 M
22
21
20
19
18
17
16
P
15
14
13
12
11 Q
10
9
8
7
6
5
4
3
m1 2 m2
1
0
–6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
–2

6 Séquence 6 – MA11

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 Exemple 1PVSMBDPVSCFEFMBGPODUJPOfEÏGJOJFTVSMJOUFSWBMMF < −6  18> EFTTJOÏFDJEFTTVT
-FNJOJNVNEFfFTU*MFTUBUUFJOUFOEFVYQPJOUT m1 et m2.
-FNBYJNVNEFfFTU*MFTUBUUFJOUFOVOTFVMQPJOUM.
 -FT QPJOUT P et Q OF TPOU QBT EFT FYUSFNB EF MB GPODUJPO f TVS MJOUFSWBMMF
< −6  18>

Séquence 6 – MA11 7

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Définition – Dérivées des
2 fonctions usuelles

A Activités
 Nombre dérivé d’une fonction f en un point
d’abscisse a (a quelconque)
 Cas de la fonction « carré »
+VTRVËQSÏTFOUOPVTBWPOTDBMDVMÏMFOPNCSFEÏSJWÏEVOFGPODUJPOfFOVOQPJOU
aQBSUJDVMJFS QBSFYFNQMF QPVS f ( x ) = x 2 et a = 0, 8 EBOTMFDPVSTEVDIBQJUSF
EFMBTÏRVFODF *DJ OPVTBMMPOTUFOUFSEFMFGBJSFEBOTVODBTQMVTHÏOÏSBM TBOT
EPOOFSËaVOFWBMFVSOVNÏSJRVFQBSUJDVMJÒSF
-BDPVSCFDJEFTTPVTFTUDFMMFEFMBGPODUJPOjDBSSÏx f : x  x 2.

26
25
Cf 24
23
22
21
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
–5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5

8 Séquence 6 – MA11

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"MBJEFEVHSBQIJRVF DPNQMÏUFSMFUBCMFBVTVJWBOU

a –1 0 1 2 3 4 5

f '(a )
2VFMMFDPOKFDUVSFQFVUPOGBJSFRVBOUËMFYQSFTTJPOEF f ′(a ) FOGPODUJPOEFa ?

 Cas d’une fonction constante


0ODPOTJEÒSFMBGPODUJPOfEÏGJOJFQPVSUPVU x ∈ par f ( x ) = 3.
$PNQMÏUFSMFTQISBTFTTVJWBOUFT
C f FTUVOFyyyy ∆ yyyyyyËMBYFEFTBCTDJTTFT
-BUBOHFOUFË C f BVQPJOUEBCTDJTTFaFTUEPODyyy
-FDPFGGJDJFOUEJSFDUFVSEFDFUUF ESPJUF UBOHFOUFFTUEPODÏHBMËyyyEPOD
f '(a ) = ......

 Cas d’une fonction affine


a) 0ODPOTJEÒSFMBGPODUJPOBGGJOFfEÏGJOJFQPVSUPVU x ∈  par f ( x ) = 7x + 3.
$PNQMÏUFSMFTQISBTFTTVJWBOUFT
C f FTUVOFyyyy ∆ EÏRVBUJPOyyyyyy
-BUBOHFOUFË C f BVQPJOUEBCTDJTTFaFTUEPODyyy
-FDPFGGJDJFOUEJSFDUFVSEFDFUUF ESPJUF UBOHFOUFFTUEPODÏHBMËyyyEPOD
f ′(a ) = ......
C &O PCTFSWBOU BUUFOUJWFNFOU MFT FYQSFTTJPOT EF f ( x )  FU EF f '( x ) QSÏDÏEFOUFT 
DPNQMÏUFSMBQISBTFTVJWBOUF
Si HFTUMBGPODUJPOBGGJOFEÏGJOJFQPVSUPVU x ∈  par H ( Y ) = mx + p (m et p sont
EFTOPNCSFTGJYÏT BMPSTQPVSUPVUSÏFMa, on a H ′(B ) = ......

B Cours
®MBTÏRVFODFOPVTBWPOTEÏGJOJMFOPNCSFEÏSJWÏEVOFGPODUJPO f en x = a .
/PVTBWPOTOPUÏDFOPNCSF f '(a ). /PVTBMMPOTNBJOUFOBOUQPVWPJSEPOOFSVOF
FYQMJDBUJPOËDFUUFOPUBUJPO

 Définition
 Définition
4JVOFGPODUJPOfFTUEÏSJWBCMFFOUPVUQPJOUEVOJOUFSWBMMFI POEJURVFfFTUEÏSJ
WBCMFTVSI0OBQQFMMFBMPSTfonction dérivée de f RVPOOPUF f ′ MBGPODUJPO
RVJ ËUPVUSÏFMxEFI BTTPDJFMFOPNCSFEÏSJWÏEFf en x : f ' : I → 
x  f '( x )

Séquence 6 – MA11 9

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Rappel Lorsqu’on parle d’un intervalle I cela signifie qu’on est dans l’un

des sept cas suivants : I = a ; b  , I = a ; b  , I =  a ; b  , I =  a ; b  ,


       
I = [a ; +∞[, I = ] – ∞; b ], I = ] – ∞+∞
; [.

Remarque

C’est en 1797 qu’apparait pour la première fois l’écriture f ' x .


Le mathématicien Joseph-Louis Lagrange l’utilise pour désigner le
nombre dérivé qu’aujourd’hui on note f '( x ).

 Dérivées des fonctions usuelles


"MBTÏRVFODF OPVTBWPOTEÏGJOJMFOPNCSFEÏSJWÏËMBJEFEVOFMJNJUF1MVUÙU
RVF EVUJMJTFS DFUUF EÏGJOJUJPO jBCTUSBJUFx EV OPNCSF EÏSJWÏ f '(a ) OPVT BMMPOT
WPJSVONPZFOEFDBMDVMEJSFDUEF f '( x ) ËQBSUJSEF f ( x ) EVNPJOTQPVSEFTGPOD
tions f CÉUJFTËQBSUJSEFGPODUJPOTVTVFMMFTDFRVJTFSBMBSHFNFOUTVGGJTBOU
-F UBCMFBV TVJWBOU SÏDBQJUVMF MFT GPODUJPOT EÏSJWÏFT EFT GPODUJPOT VTVFMMFT Ë
connaître.

 A savoir Fonction f Dérivée f’ Intervalle I


(1) f ( x ) = c (cFTUVOFDPOTUBOUF f '( x ) = 0
(2) f ( x ) = mx + p f '( x ) = m

(3)
f (x ) = x 2 f '( x ) = 2x I =
(4)
f (x ) = x 3 f '( x ) = 3x 2

(5) f ( x ) = x n , n ∈ − {0 } f '( x ) = nx n −1

1
(6) f (x ) = x f '( x ) =
2 x I = >ø0 ø +∞<

I = >ø− ∞øø0 ø<


1 −1
(7) f (x ) = f '( x ) = PV
x x2 I = >ø0 ø + ∞ø<

10 Séquence 6 – MA11

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Remarques
 On dit souvent « la dérivée de la fonction f » à la place de « la
fonction dérivée de la fonction f ».
 La fonction « racine carrée » f : x  x est définie sur
<0 øø+∞< 1
alors que sa dérivée f ': x  n’est définie que sur
2 x
>0 øø+∞< Autrement dit, la fonction « racine carrée » est défi-

nie en zéro (et 0 = 0 ) mais sa dérivée n’est définie pour x = 0.


Graphiquement, ceci se traduit par une tangente verticale au
point d’abscisse x = 0 ; c’est-à-dire par une tangente dont on
ne peut pas calculer le coefficient directeur.
 Dire que n ∈ − { 0 } signifie que n est un entier naturel dif-
férent de zéro. Ainsi la formule de la dérivée de la fonction
« puissance n-ième » f : x  x n (donnée ligne (5)) généralise les
formules des dérivées des fonctions « carré » et « cube » (don-
nées lignes (3) et (4)).

-BGPSNVMFEFMBMJHOF  EVUBCMFBVFTUVODBTQBSUJDVMJFSEFDFMMFEFMBMJHOF  
(avec m = 0 et p = c ).
%ÏNPOUSPOTQBSVODBMDVM OPVTBWPOTEÏKËWVFVOFFYQMJDBUJPOHSBQIJRVFEBOT
MBDUJWJUÏj$BTEVOFGPODUJPOBGGJOFx MBGPSNVMFEFMBMJHOF  
1BSUPOTEF f ( x ) = mx + p FUEÏNPOUSPOTRVF f ′( x ) = m .
f (x + I ) −G (x )
1BSEÏGJOJUJPO POTBJURVF f '( x ) = MJN .
I →0 I
0ODBMDVMFQPVS I ≠ 0
f ( x + I ) − G ( x ) m( x + I ) − Nx mx + NI − mx NI
= = = =m
I I I I
f (x + I ) −G (x )
EPOD QPVSUPVU I ≠ 0 , =m
I
f (x + I ) −G (x )
FUFOGBJTBOUUFOESFIWFST[ÏSP MJm = m.
I →0 I
 Conclusion f '( x ) = m.
-FTEÏNPOTUSBUJPOTEFTGPSNVMFTEFTMJHOFT      FU  EVUBCMFBVTFSPOU
GBJUFTFOFYFSDJDFFOTBJEBOU TJOÏDFTTBJSF EVOMPHJDJFMEFDBMDVMGPSNFM

C Exercices d’apprentissage

Exercice 1 %ÏNPOTUSBUJPOEFMBGPSNVMFEFMBEÏSJWÏFEFMBGPODUJPOjDBSSÏx f : x  x 2
On pose f ( x ) = x 2

Séquence 6 – MA11 11

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1PVS I ≠ 0,DBMDVMFS
f (x + I ) −G (x )
.
I
7ÏSJGJFSRVF MJm
f (x + I ) −G (x )
= 2x . &OEÏEVJSFRVF f '( x ) = 2x .
I →0 I

Exercice 2 %ÏNPOTUSBUJPOEFMBGPSNVMFEFMBEÏSJWÏFEFMBGPODUJPOjDVCFx f : x  x 3
On pose f ( x ) = x 3
1PVS I ≠ 0,DBMDVMFS
f (x + I ) −G (x )
ËMBJEFEVMPHJDJFMEFDBMDVMGPSNFM9$"4
I
f (x + I ) −G (x )
7ÏSJGJFSRVF MJm = 3x 2. &OEÏEVJSFRVF f '( x ) = 3x 2.
I →0 I

Exercice 3 %ÏNPOTUSBUJPO EF MB GPSNVMF EF MB EÏSJWÏF EF MB GPODUJPO jSBDJOFDBSSÏFx
f :x  x
On pose f ( x ) = x
1PVS I ≠ 0,DBMDVMFS
f (x + I ) −G (x )
ËMBJEFEVMPHJDJFMEFDBMDVMGPSNFM9$"4
I

7ÏSJGJFSRVF MJm
f (x + I ) −G (x ) 1 1
= . &OEÏEVJSFRVF f '( x ) = .
I →0 I 2 x 2 x

1
Exercice 4 %ÏNPOTUSBUJPOEFMBGPSNVMFEFMBEÏSJWÏFEFMBGPODUJPOJOWFSTF f : x 
x
1
On pose f ( x ) =
x
1PVS I ≠ 0,DBMDVMFS
f (x + I ) −G (x )
ËMBJEFEVMPHJDJFMEFDBMDVMGPSNFM9$"4
I
7ÏSJGJFSRVF MJm
f (x + I ) −G (x ) 1 1
= − . &OEÏEVJSFRVF f '( x ) = − .
2
I →0 I x x2

12 Séquence 6 – MA11

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Dérivation et opérations
3 algébriques
"VDIBQJUSFQSÏDÏEFOU OPVTBWPOTMJTUÏMFTEÏSJWÏFTEFGPODUJPOTVTVFMMFT/PVT
BMMPOTWPJSJDJ DPNNFOUDPNCJOFSDFTGPSNVMFTQPVSDBMDVMFSMFTEÏSJWÏFTEFGPOD
UJPOTCÉUJFTËQBSUJSEFDFTGPODUJPOTVTVFMMFT

A Activités
 En somme, c’est simple !
0ODPOTJEÒSFMFTGPODUJPOTV et vEÏGJOJFTTVS  par V ( Y ) = 7x + 1 et v ( x ) = x 2 .
Les fonctions V et vTPOUEÏSJWBCMFTTVS .

%POOFSMBWBMFVSEF V '( 3) et v '( 3).

0OBQQFMMFfMBGPODUJPO EÏGJOJFTVS , ÏHBMFËMBTPNNFEFTEFVYGPODUJPOT


V et v : G = V + v .
&OVUJMJTBOUMBEÏGJOJUJPOEVOPNCSFEÏSJWÏEFMBGPODUJPOf en a EÏNPOUSFSRVFMB
fonction fFTUEÏSJWBCMFFO a = 3.
2VFMMFFTUMBWBMFVSEF f '( 3)  2VPCTFSWFUPO

 Un produit dérivé pas si docile !


0ODPOTJEÒSFMFTGPODUJPOTVet vEÏGJOJFTTVS  par V ( Y ) = 4 x et v ( x ) = 0, 25x .
0OBWVQSÏDÏEFNNFOURVFMFTGPODUJPOTBGGJOFTV et vTPOUEÏSJWBCMFTTVS .

%POOFSMBWBMFVSEF V '( 3) et v '( 3).

0OBQQFMMFfMBGPODUJPO EÏGJOJFTVS<ø0 øø+∞< ÏHBMFBVQSPEVJUEFTEFVYGPOD


tions V et v : G = Vv .
2VFMMFFTUMBWBMFVSEF f '( 3)  2VPCTFSWFUPO

B Cours
"KPVUFS, TPVTUSBJSF, NVMUJQMJFS, EJWJTFS TPOU EFT PQÏSBUJPOT BMHÏCSJRVFT MF NPU
BMHÒCSFWJFOUEFMBSBCFBMKBCSTJHOJGJBOU«DPOOFYJPOEFTNPSDFBVYx)

Séquence 6 – MA11 13

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 Dérivée d’une somme

Propriété Soient u et v deux fonctions dérivables sur un intervalle I et


k un réel.
La fonction k × u est dérivable sur I et (k × u )′ = k × u ′.
La fonction u + v est dérivable sur I et (u + v )′ = u ′ + v ′.

 Exemple 0OWFVUDBMDVMFSMBEÏSJWÏFEFMBGPODUJPOfEÏGJOJFQBS f ( x ) = x 2 + 3x − 7.
( )
0OQFVUÏDSJSF f ( x ) = x 2 + 3x − 7 = V ( Y ) + v ( x ) où V ( Y ) = x 2 et v ( x ) = 3x − 7.
%BQSÒTMFUBCMFBVEFTEÏSJWÏFTEFTGPODUJPOTVTVFMMFT  V '( Y ) = 2x et v '( x ) = 3 .
%BQSÒT MB QSPQSJÏUÏ QSÏDÏEFOUF (V + W )'( Y ) = V '( x ) + v '( x ) = 2x + 3 EPOD
f '( x ) = 2x + 3.

Remarque
On peut résumer la propriété en disant que « la dérivée de la
somme est la somme des dérivées ».
De même pour la multiplication par un réel.
L’activité 2 soulevait le problème : nous allons voir que la dériva-
tion (c’est-à-dire le calcul de la dérivée) ne se comporte pas aussi
agréablement que l’addition vis-à-vis de la multiplication et de la
division entre fonctions.

 Dérivée d’un produit

Soient u et v deux fonctions dérivables sur un intervalle I.


La fonction u × v est dérivable sur I et (u × v )′ = u ′ × v + u × v ′.

 Exemple 0OWFVUDBMDVMFSMBEÏSJWÏFEFMBGPODUJPOfEÏGJOJFQBS f ( x ) = x ( 3x + 2).


0OQFVUÏDSJSF f ( x ) = V ( Y ) × v ( x ) où V ( Y ) = x et v ( x ) = 3x + 2.
1
%BQSÒTMFUBCMFBVEFTEÏSJWÏFTEFTGPODUJPOTVTVFMMFT  V '( Y ) = et v ′( x ) = 3 .
2 x
%BQSÒTMBQSPQSJÏUÏQSÏDÏEFOUF
1
(V × W )′( Y ) = V ′( x ) × v ( Y ) + V ( x ) × v ′( x ) = ( 3x + 2) + x × 3
2 x
9 x
soit f '( x ) = x+ .
2 x
3 3 x
0OQFVUBVTTJDBMDVMFS V ′ × W ′ = = FUPCTFSWFSRVFMFSÏTVMUBUFTUEJG
2 x 2x
GÏSFOUEF f '( x ).

14 Séquence 6 – MA11

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#JFOTßS MFSSFVSËne pas commettreFTUEÏDSJSFRVFMBEÏSJWÏFEF V × W FTUÏHBMF
à V '× W '.

 Dérivée d’un quotient

Propriété Soient u et v deux fonctions dérivables sur un intervalle I telles


que v ne s’annule pas sur I.
 u ' u '×v −u ×v '
La fonction u est dérivable sur I et   = .
 v 
v v2

3x 2 + x
 Exemple 0OWFVUDBMDVMFSMBEÏSJWÏFEFMBGPODUJPOfEÏGJOJFQBS f ( x ) = .
4x + 1
Posons V ( Y ) = 3x 2 + x et v ( x ) = 4 x + 1.
1
0OTFQMBDF QBSFYFNQMF TVSMJOUFSWBMMF I = > o øø+ ø∞<  MBGPODUJPO vOFTBO
OVMFQBTTVSI). 4
V( Y )
0OQFVUÏDSJSF f ( x ) = .
v (x )
%BQSÒTMFUBCMFBVEFTEÏSJWÏFTEFTGPODUJPOTVTVFMMFT  V ′( Y ) = 6 x + 1et v ′( x ) = 4.
%BQSÒTMBQSPQSJÏUÏQSÏDÏEFOUF
 V  2
 ( x ) = V '( Y )v ( x ) −V ( Y )v '( x ) = (6 x + 1)( 4 x + 1) − ( 3x + x )×4
 v  2
(v ( x )) ( 4 x + 1)2

24 x 2 + 10 x + 1− 12x 2 − 4 x
Soit f '( x ) =
( 4 x + 1)2
12x 2 + 6 x + 1
Donc f '( x ) = .
( 4 x + 1)2
Remarque

Un cas particulier important est celui de V = 1 . Il s’agit alors de


calculer la dérivée de l’inverse de v.
Dans ce cas V ′ = 0 et la formule de la propriété précédente
 1' 0×v −1×v ' v'
devient   = =− .
v 
v2 v2
Ce résultat mérite d’être signalé en tant que tel.

Propriété Soit u une fonction dérivable et ne s’annulant pas sur un inter-


valle I. '
1  1  −u '
La fonction est dérivable sur I et   = .
u  u  2
u

Séquence 6 – MA11 15

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1
 Exemple 0OWFVUDBMDVMFSMBEÏSJWÏFEFMBGPODUJPOfEÏGJOJFQBS f ( x ) = .
1 x
Posons V ( Y ) = x EFTPSUFRVF f ( x ) = .
V( Y )
1
%BQSÒTMFUBCMFBVEFTEÏSJWÏFTEFTGPODUJPOTVTVFMMFT V ′( Y ) =
2 x
1
−V '( Y ) 1
%BQSÒTMBQSPQSJÏUÏQSÏDÏEFOUF f '( x ) = =− 2 x =− .
( )
2 2
(
V( Y ) ) x 2x x
1
'JOBMFNFOU f '( x ) = − .
2x x

C Exercices d’apprentissage
Exercice 1 $BMDVMFS f ′( x ) MPSTRVFMBGPODUJPOfFTUEÏGJOJFQBS
 f ( x ) = x 2 − 7x + 4  f ( x ) =
−7x + 1 7
 f ( x ) = −0,1x 10 − x 5 + 3
11 5
2
 f ( x ) = − 2x − 7x + 1  f ( x ) = 9 x − . 4 3  f (x ) = −x 5 +
5x
2 7

Exercice 2 $BMDVMFS f ′( x ) MPSTRVFMBGPODUJPOfFTUEÏGJOJFQBS


x 5 −4 x 2
 f (x ) =  f (x ) = − 2x 3  f (x ) = + (2 x + 1)2
2 x x

Exercice 3 *NBHJOFS EFVY GPODUJPOT f et H EÏGJOJFT TVS   EPOU MB EÏSJWÏF FTU MB GPODUJPO
x  6 x 2 − 2x + 1

Exercice 4 $BMDVMFSMBEÏSJWÏFEFMBGPODUJPOfEBCPSEFOEÏWFMPQQBOU f ( x ) QVJTFOVUJMJTBOU


MBGPSNVMFEPOOBOUMBEÏSJWÏFEVOQSPEVJU EBOTMFTDBTTVJWBOUT
 f ( x ) = ( x − 3)( 4 − x )
 f ( x ) = ( 3x − 2)( 3x + 2)
 x
 f (x ) = x  x x − 
 x 

Exercice 5 $BMDVMFS f ′( x ) MPSTRVFMBGPODUJPOfFTUEÏGJOJFQBS


 f (x ) =
5x + 1 x 3
 f (x ) = −  f (x ) =
x3 −1
3x − 1 3 x x2 +1
3x + 6
Exercice 6 $BMDVMFS f ′( x ) MPSTRVFMBGPODUJPOfFTUEÏGJOJFQBS f ( x ) =
x +1
 ËMBJEFEFMBGPSNVMFEPOOBOUMBEÏSJWÏFEVORVPUJFOU

FOEÏNPOUSBOUBVQSÏBMBCMFRVF f ( x ) = 3 +
3
.
x +1

16 Séquence 6 – MA11

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Applications
4 de la dérivation

A Activités
 Des tangentes horizontales
-B DPVSCF TVJWBOUF FTU DFMMF EVOF GPODUJPO f EÏGJOJF TVS MJOUFSWBMMF < −4  5>

10

0
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5
–2

$PNQMÏUFSMFTQISBTFTTVJWBOUFT

j-PSTRVFMBUBOHFOUFËMBDPVSCF C f FTUIPSJ[POUBMFTPODPFGGJDJFOUEJSFDUFVS
FTUÏHBMËyyyx
-FTBCTDJTTFTEFTQPJOUTEFMBDPVSCF C f QSÏDÏEFOUFPáMBUBOHFOUFFTUIPSJ[PO
UBMFTPOU
x 1 = ......... , x 2 = ......... , x 3 = .........

0OBEPOD f '( x 1) = ......... , f '( x 2 ) = ......... , f '( x 3 ) = .........

$PNQMÏUFS

j4VSMJOUFSWBMMF < −4  − 2> MBGPODUJPOfFTUyyyyyx


j4VSMJOUFSWBMMF < −2  1> MBGPODUJPOfFTUyyyyyx
j4VSMJOUFSWBMMF <1  4 > MBGPODUJPOfFTUyyyyyx
j4VSMJOUFSWBMMF < 4  5> MBGPODUJPOfFTUyyyyyx

Séquence 6 – MA11 17

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 Variations et signe de la dérivée
-BDPVSCFTVJWBOUFFTUDFMMFEVOFGPODUJPOfEÏGJOJFTVSMJOUFSWBMMF < −10  15>

1
8
7
6
5
4
3
2
1
0
–11 –10 –9 –8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
–2
–3
–4
–5
–6

$PNQMÏUFSMFTCPSOFTEFTJOUFSWBMMFT
« Si f '( x ) ≥ 0 BMPST x ∈< .....  ...... > ∪ < ......  ..... > »
« Si f '( x ) ≤ 0 BMPST x ∈< .....  ...... > ∪ < ......  ..... > »

B Cours
/PVTBMMPOTWPJSJDJEFTTFSWJDFTRVFQFVUOPVTSFOESFMBOPUJPOEFEÏSJWÏF

 Dérivée et sens de variations


 Théorèmes

Théorème 1
On considère une fonction f dérivable sur un intervalle I.

¾Si f est constante sur I alors pour tout réel x ∈ I , f '( x ) = 0.


¾Si f est croissante sur I alors pour tout réel x ∈ I , f '( x ) ≥ 0.
¾Si f est décroissante sur I alors pour tout réel x ∈ I , f '( x ) ≤ 0.

6OFEÏNPOTUSBUJPOEFDFUIÏPSÒNFFTUQSPQPTÏFFOFYFSDJDFEBQQSPGPOEJTTFNFOU
6OF EÏNPOTUSBUJPO EF DF UIÏPSÒNF FTU QSPQPTÏF FO FYFSDJDF EBQQSPGPOEJTTFNFOU
-FQSFNJFSQPJOU DFMVJDPODFSOBOUMFTGPODUJPOTDPOTUBOUFT SÏTVMUFEVUBCMFBV
EFTEÏSJWÏFTVTVFMMFT
x3 1
 Exemple 0ODPOTJEÒSFMBGPODUJPOfEÏGJOJFTVS >0 øø+∞< par f ( x ) = − − 2x .
3 x
-FUSBDÏEFMBDPVSCFEFfQFSNFUEFDPOKFDUVSFSRVFMBGPODUJPOf est croissante
TVS >0 ø +∞<.

18 Séquence 6 – MA11

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40 "WFD DF SBJTPOOFNFOU HSBQIJRVF  MF UIÏP
SÒNF  QFSNFU EBGGJSNFS RVF QPVS UPVU
30 x ∈ø>0 øø+∞< f '( x ) ≥ 0.

20 $BMDVMPOT f '( x ).
1  −1 1
f '( x ) = 3x 2 − − 2 = x 2 + − 2.
3  x 
2  x2
10
" MBJEF EF MB DPVSCF EF MB GPODUJPO f  OPVT
0 BWPOT KVTUJGJÏ RVF QPVS UPVU x ∈ø>0 øø+ ø∞<,
0 1
–1 1 2 3 4 x2 + −2≥ 0
x2
–10 1
"VUSFNFOUEJU TJ x > 0 BMPST x 2 + ≥ 2.
x2
–20 $FUUFJOÏHBMJUÏUSBEVJUTJNQMFNFOUMFGBJURVF
MB GPODUJPO f FTU DSPJTTBOUF DF RVJ  EBQSÒT
–30 MF UIÏPSÒNF   JNQMJRVF RVF QPVS UPVU
x ∈ø>0 øø+ ø∞<, f '( x ) ≥ 0.
–40
1PVS NJFVY DPNQSFOESF  USBÎPOT MB DPVSCF
EF MB GPODUJPO f ' FO OPJS  TVS MF NÐNF HSB
–50
QIJRVF

50 Cf’

40 (SBQIJRVFNFOU  OPVT BWPOT PCTFSWÏ RVF MB


DPVSCFEFMBGPODUJPO f jNPOUFxBVUSFNFOU
30 EJU MBGPODUJPOf est croissante.
%BQSÒT MF UIÏPSÒNF   DFDJ JNQMJRVF RVF MB
20 GPODUJPOEÏSJWÏF f ' est positive.
0O PCTFSWF CJFO  TVS MF HSBQIJRVF  RVF MB
10 DPVSCFEFMBGPODUJPO f ' jSFTUFxBVEFTTVT
EFMBYFEFTBCTDJTTFT
0
0 0O MJU BVTTJ TVS MF HSBQIJRVF RVF f '(1) = 0.
–1 1 2 3 4
1BS DPOTÏRVFOU  MB DPVSCF EF MB GPODUJPO f a
–10 VOFUBOHFOUFIPSJ[POUBMFBVQPJOUEBCTDJTTF
&OGBJU MBDPVSCFEFMBGPODUJPO f traverse
–20 DFUUF UBOHFOUF FO DF QPJOU  PO EJU RVJM Z B
JOGMFYJPO.
–30

–40

–50

-FUIÏPSÒNFTVJWBOUFTUVOSÏTVMUBUGPOEBNFOUBMEVDPVSTEFDFUUFBOOÏF

Séquence 6 – MA11 19

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Théorème 2

On considère une fonction f dérivable sur un intervalle I.


¾Si pour tout réel x ∈I , f ( x ) = 0 alors f est constante sur I.
¾Si pour tout réel x ∈I , f ( x ) ≥ 0 alors f est croissante sur I.
¾Si pour tout réel x ∈I , f ( x ) ≥ 0 alors f est décroissante sur I.

 Logique -F UIÏPSÒNF
-F UIÏPSÒNF   FYQSJNF
FYQSJNF RVF MB réciproque
RVF MB réciproque EV
EV UIÏPSÒNF
UIÏPSÒNF 
 BVTTJ
BVTTJ FTU
FTU WSBJF
WSBJF
%ÏUBJMMPOTDFRVFDFDJTJHOJGJF
"QQFMPOT"MBQISBTFjfFTUDSPJTTBOUFTVSIxFUBQQFMPOT#MBQISBTFj1PVSUPVU
SÏFM x ∈ I , f ( x ) ≥ 0. ».
-BQISBTF"FTUWSBJFPVCJFOGBVTTF%FNÐNFMBQISBTF#FTUWSBJFPVGBVTTF
-FUIÏPSÒNFEJURVFjSiMBQISBTF"FTUWSBJFalorsMBQISBTF#FTUWSBJFx
On note ceci A ⇒ B  POMJUj"JNQMJRVF#x 
-FUIÏPSÒNFEJURVFjSiMBQISBTF#FTUWSBJFalorsMBQISBTF"FTUWSBJFx
On note ceci B ⇒ A  POMJUj#JNQMJRVF"x 
%BOTVOFUFMMFTJUVBUJPOPá A ⇒ B et où B ⇒ A on écrit A ⇔ B FUPOMJUj"ÏRVJ
WBVUË#x

Attention

1PVSFYQSJNFSMBDPOTÏRVFODFVUJMJTF[jdoncxOFNQMPZF[QBTMFTZN
CPMF ⇒ RVJTJHOJGJFjSiyalorsyx

 Exemple  -BEÏSJWÏFEFMBGPODUJPOjDVCFx f : x  x 3 FTUMBGPODUJPO f ': x  3x 2 .

$PNNFVODBSSÏFTUUPVKPVSTQPTJUJGPVOVM QPVSUPVUxEF , 3x 2 ≥ 0 BVUSFNFOU


EJU  f '( x ) ≥ 0.
-FUIÏPSÒNFBGGJSNFRVBMPSTMBGPODUJPOf est croissante.
0OSFUSPVWFBJOTJRVFMBGPODUJPOjDVCFxFTUDSPJTTBOUFTVS .

 0ODPOTJEÒSFMBGPODUJPOfEÏGJOJFTVS  par f ( x ) =
1 3
x + x.
1 2 3
f FTUEÏSJWBCMFFUQPVSUPVUxEF , f '( x ) = 3x + 1= x 2 + 1.
3
6O DBSSÏ ÏUBOU UPVKPVST QPTJUJG PV OVM  QPVS UPVU SÏFM x, x 2 ≥ 0 FU QBS TVJUF
x 2 + 1> 0 DFTUËEJSF f '( x ) > 0.
1BSDPOTÏRVFOU EBQSÒTMFUIÏPSÒNF MBGPODUJPOfFTUDSPJTTBOUFTVS .

 0ODPOTJEÒSFMBGPODUJPOHEÏGJOJFTVS >0 øø+ ø∞< par H ( Y ) = − x 3 + 8 x +


2 8
.
3 x
8
HFTUEÏSJWBCMFFUQPVSUPVUxEF >0 øø+ ø∞<, H '( Y ) = −2x 2 + 8 − .
x2

'BDUPSJTPOTMFYQSFTTJPOEF H '( Y ): H '( Y ) = −


2
x 2 (x 4
− 4x 2 + 4 )

20 Séquence 6 – MA11

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%BOTMBQBSFOUIÒTF POSFDPOOBJUVOFJEFOUJUÏSFNBSRVBCMF

( )
2 2 2
H '( Y ) = − x −2 .
x2
$PNNF VO DBSSÏ FTU UPVKPVST QPTJUJG PV OVM  MPQQPTÏ EVO DBSSÏ FTU UPVKPVST
OÏHBUJGPVOVM
 2 2
 x − 2 
%PODQPVSUPVUxEF >0 øø+ ø∞<, −2  ≤ 0. "VUSFNFOUEJU H '( Y ) ≤ 0.
 x 
 
%BQSÒTMFUIÏPSÒNF MBGPODUJPOHFTUEÏDSPJTTBOUF

 Tableau de variations
 Exemple 0O DPOTJEÒSF MB GPODUJPO QPMZOÙNF EV OE EFHSÏ EÏGJOJF TVS  par
f ( x ) = x 2 + 2x − 3.
fFTUEÏSJWBCMFTVS  FUQPVSUPVUx EF , f '( x ) = 2x + 2
Comme 2x + 2 = 0 ⇔ x =−1, f ' FTUVOFGPODUJPOBGGJOFDSPJTTBOUF TPODPFG
GJDJFOU EJSFDUFVS    FTU QPTJUJG  RVJ TBOOVMF FO x = −1. -F TJHOF EF 2x + 2 en
EÏDPVMF

x −∞ −1 +∞

2x + 2 — 0 +

f '( x ) < 0 TVS > − ø∞ øøø−1ø< EPODfFTUEÏDSPJTTBOUFTVS > − ø∞ ø − 1ø<.


f '( x ) > 0 TVS > − ø1øø+ ∞ < EPODfFTUDSPJTTBOUFTVS > − ø1øø+ ø∞<.

%BOTMBTVJUFEVDPVST POQSÏTFOUFSBMFTWBSJBUJPOTEFfEBOTVOUBCMFBVEFWBSJB
UJPOTEBOTMFRVFMPOBBKPVUÏVOFMJHOFQPVSMFTJHOFEFMBEÏSJWÏF

x −∞ −1 +∞

4JHOFEF f ' — 0 +

f
−4

f ( −1) = ( −1)2 + 2 × ( −1) − 3 = −4

Remarque
Cet exemple a mis en évidence la propriété suivante :
L’abscisse a du sommet de la parabole est solution de l’équation
f '( x ) = 0.
Cette propriété est vraie plus généralement pour tous les poly-
nômes du 2nd degré.

Séquence 6 – MA11 21

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 Extremum d’une fonction
Théorème 3

On considère une fonction f dérivable sur un intervalle ouvert I.


Si f a un extremum en un point d’abscisse a alors f '(a ) = 0.

Remarque
Autrement dit, un extremum est à prendre parmi les
points où la dérivée s’annule. Cependant, la dérivée
peut s’annuler en a ∈I sans que la fonction f n’atteigne d’extremum
en a. L’exemple 2 suivant en est une illustration. Mais d’abord,
dans l’exemple 1 suivant, voyons une application du théorème 3.

 Exemple  0ODPOTJEÒSFMBGPODUJPOf EÏGJOJFTVS <0 øø+ ø∞< par f ( x ) = x ( x − 2).

$FUUFGPODUJPOFTUEÏSJWBCMFTVS >0 øø+ ø∞< (attention, pas en x = 0) .


1PVSUPVUx EF >0 øø+ ø∞< ,
1 1 1 x −1
f '( x ) = ( x − 2) + x= ( 2 x − 2) = .
2 x 2 x 2 x x
Comme f '( x ) = 0 ⇔ x −1= 0 ⇔ x = 1, si f BENFU VO FYUSFNVN  TPO BCT
DJTTFTFSBÏHBMFË
"DFTUBEFEFMÏUVEF POOFTBJUQBTTJfBSÏFMMFNFOUVOFYUSFNVN-FUSBDÏEFMB
DPVSCFWBOPVTNFUUSFTVSMBWPJF

–1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

–1

–2

4JMBGPODUJPOfBENFUVONJOJNVN DPNNFTFNCMFOPVTMJOEJRVFSMFHSBQIJRVF 
BVQPJOUEBCTDJTTF DFDJTJHOJGJFSBRVFQPVSUPVU xEF <0 øø+ ø∞<, f ( x ) ≥ f (1)
BVUSFNFOUEJURVF f ( x ) − f (1) ≥ 0 .
0ODBMDVMFEPOD f ( x ) − f (1) = x ( x − 2) − ( −1) = x − 2 x + 1= ( x − 1)2.
$PNNFVODBSSÏFTUUPVKPVSTQPTJUJGPVOVM QPVSUPVUxEF <0 øø+ ø∞<, POTBJURVF
( x − 1)2 ≥ 0 DFTUËEJSF f ( x ) − f (1) ≥ 0.

22 Séquence 6 – MA11

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La fonction fBENFUEPODCJFOVONJOJNVNFO x = 1DFNJOJNVNFTUÏHBMË −1
&OSÏTVNÏ OPVTBWPOTEÏNPOUSÏRVFTJ x ≥ 0, x ( x − 2) ≥ −1.
 0ODPOTJEÒSFMBGPODUJPOf EÏGJOJFTVS  par f ( x ) = ( x − 1)3 + 2.
-BDPVSCFEFMBGPODUJPOfFTUUSBDÏFDJDPOUSF
0ODBMDVMF f '( x ) = 3( x − 1)2 , EPOD f '(1) = 0.
$FQFOEBOU MBGPODUJPO f OBUUFJOUQBT
3,5
EFNBYJNVNFO x = 1, QVJTRVF
tQPVS x > 1 ( x − 1)3 > 0 EPOD 3

( x − 1)3 + 2 > 0 + 2 DFTUËEJSF 2,5


f ( x ) > f (1).
tQPVS x < 1, ( x − 1)3 < 0 EPOD
2,0

( x − 1)3 + 2 < 0 + 2 DFTUËEJSF 1,5

f ( x ) < f (1). 1
&O GBJU  EBOT VOF UFMMF TJUVBUJPO Pá MB
UBOHFOUFËMBDPVSCF C f FTUIPSJ[POUBMF 0,5

FUMBDPVSCF C f « traverse » cette tan 0


–1 –0,5 0 0,5 1 1,5 2
HFOUFPO EJU RVF MF QPJOU EF DPPSEPO
–0,5
nées 1  2) FTUVOpoint d’inflexion. Cf

Remarque
 Une fonction peut atteindre un extremum en plusieurs points comme l’illustre la
courbe de fonction définie sur l’intervalle < −6  18> ci-dessous :
25
24
23
22
21
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
–6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
–2

 Une fonction peut aussi ne pas avoir d’extremum sur un intervalle. C’est le cas par
1
exemple de la fonction « inverse » sur l’intervalle >0 øø + ∞< (définie par f ( x ) = ), dont
x
6
les valeurs sont aussi grandes que voulues puisque f ( 0, 001) = 1000, f ( 0, 000001) = 10 , ...
(elle n’a donc pas de maximum) et dont les valeurs sont aussi proche de zéro que vou-
6
lues mais positives puisque f (100 ) = 0, 01, f (10 ) = 0, 000001 , ... (elle n’a donc pas de
minimum puisque la valeur zéro n’est jamais atteinte).

Séquence 6 – MA11 23

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 Optimisation

&OOPVTBQQVZBOUTVSMFTUIÏPSÒNFTFU OPVTBWPOTWVQSÏDÏEFNNFOUDPN
NFOUPCUFOJSMFTWBSJBUJPOTEVOFGPODUJPOEÏSJWBCMFFUDPNNFOUEÏUFSNJOFSMFT
ÏWFOUVFMTFYUSFNBTVSVOJOUFSWBMMF
7PJDJ TVSVOFYFNQMF VOFBQQMJDBUJPOËVOQSPCMÒNFEPQUJNJTBUJPO
 Exemple 0OEÏTJSFDPOTUSVJSFVOFCPJUFËQBSUJSEVOFGFVJMMFDBSUPOOÏFDBSSÏFEFENEF
DÙUÏ1PVSDFMB POEÏDPVQFEBOTDIBRVFDPJOEFMBGFVJMMFVONÐNFDBSSÏEFDÙUÏ
x EN RVPOFOMÒWF0ODPOTUSVJUFOTVJUFMBCPJUFFOSFQMJBOUMFTCPSET

/PUSFPCKFDUJGFTUEFEÏUFSNJOFSxQPVSRVFMFWPMVNFEFMBCPÔUFTPJUNBYJNVN
7PVT QPVWF[ FTTBZFS EF SÏTPVESF DF QSPCMÒNF TBOT SFHBSEFS MB TVJUF EBOT VO
premier temps.
 3
%BCPSE xQFVUQSFOESFEFTWBMFVSTEBOTMJOUFSWBMMF 0   
 2
 
&YQSJNPOTMFWPMVNF V ( x ) EFMBCPÔUFFOGPODUJPOEFx.
-F GPOE EF MB CPÔUF FTU VO DBSSÏ EF DÙUÏ 3 − 2x EN FU TB IBVUFVS NFTVSF
x  EN TPO WPMVNF FTU EPOD ÏHBM Ë V ( x ) = x ( 3 − 2x )2 EN3  &O EÏWFMPQQBOU
V ( x ) = 4 x 3 − 12x 2 + 9 x .
 3
La fonction VFTUEÏSJWBCMFTVSMJOUFSWBMMF 0   et V '( x ) = 12x 2 − 24 x + 9.
 2
 
1PVSÏUVEJFSMFTJHOFEF V '( x ) OPVTDIFSDIPOT DPNNFEIBCJUVEF ËGBDUPSJTFSDF
QPMZOÙNF
 
%BCPSE  V '( x )= 12x 2 − 24 x + 9 = 3  4 x 2 − 8 x + 3
 
-F EJTDSJNJOBOU EV QPMZOÙNF EV   EFHSÏ 4 x 2 − 8 x + 3 FTU ÏHBM Ë
OE
∆ = (−8 )2 − 4 ×4 ×3 = 16 = 42

24 Séquence 6 – MA11

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/PVTBWPOTWVBVDPVSTEFMBTÏRVFODFj4FDPOEEFHSÏxRVF MPSTRVF ∆ >0 MB
GPSNF GBDUPSJTÏF EV QPMZOÙNF EV 2OE EFHSÏ 4 x 2 − 8 x + 3 est 4( x − x 1)( x − x 2 )
−(−8 ) − ∆ 1 −(−8 ) + ∆ 3
où x 1 = =  x 2 = =
2×4 2 2×4 2
 3 1 3 1
1BSDPOTÏRVFOU V '( x ) = 3  4( x − )( x − ) , DFTUËEJSF V '( x ) = 12( x − )( x − ).
 2 
2 2 2

3 1
&OTVJUF  OPVT GBJTPOT BQQBSBÔUSF MF TJHOF EF 12( x − )( x − )  TVS   EBOT MF
UBCMFBVEFTJHOFTTVJWBOU 2 2

x −∞ 0,5 1,5 +∞
3
x− — — 0 +
2

1
x− — 0 + +
2

3 1
12( x − )( x − ) + 0 — 0 +
2 2

 3
0OFOEÏEVJUMFUBCMFBVEFWBSJBUJPOTEFVTVSMJOUFSWBMMF 0  
 2
 
x 0 0,5 1,5

4JHOFEF V ' + 0 — 0
2
V
0 0

V (0 ) = 4 × 03 − 12 × 02 + 9 × 0 = 0, V (0, 5) = 4 × 0, 53 − 12 × 0, 52 + 9 × 0, 5 = 2 et
V (1, 5) = 4 × 1, 53 − 12 × 1, 52 + 9 × 1, 5 = 0.
&O DPODMVTJPO  QPVS SÏBMJTFS VOF CPÔUF EF WPMVNF NBYJNVN JM GBVU FOMFWFS Ë
DIBRVFDPJOVODBSSÏEFDÙUÏ EN TPJUDN-FWPMVNFNBYJNVNEFMBCPÔUF
PCUFOVFFTUBMPSTÏHBMË  Em3 , BVUSFNFOUEJUMJUSFT
0OSFUJFOESBEFDFUFYFNQMFRVF MPSTRVJMTBHJUEÏUVEJFSMFTWBSJBUJPOTPVEF
DIFSDIFSMFTFYUSFNBEVOFGPODUJPOf MFTSÏGMFYFTËBWPJSTPOU
¾MFDBMDVM MPSTRVFDFTUQPTTJCMF EFMBGPODUJPOEÏSJWÏF f '
¾MÏUVEFEVTJHOFEFDFUUFEÏSJWÏF POGBDUPSJTFTPVWFOUø f '( x ) QPVSDFMB 
¾MVUJMJTBUJPOEFTUIÏPSÒNFTFU

Séquence 6 – MA11 25

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C Exercices d’apprentissage

Exercice 1 Soit fMBGPODUJPOEÏGJOJFTVS −4  3 par f ( x ) = 2x 3 + 3x 2 − 12x + 1.


$BMDVMFSMBEÏSJWÏF f ' EFf.
²UVEJFSMFTJHOFEF f '( x ).
%SFTTFSMFUBCMFBVEFWBSJBUJPOEFf TVS −4  3 
 
2VFMTTPOUMFTFYUSFNBEFfFUFORVFMTQPJOUTTPOUJMTBUUFJOUT

a. TVS −3  2 ?


CTVS −4  3 ?
$PNCJFOEFTPMVUJPOTEBOTMJOUFSWBMMF −3  2 MÏRVBUJPO f ( x ) = 0 QPTTÒEFU
 
FMMF

4
Exercice 2 Soit f MBGPODUJPOEÏGJOJFTVS −4  0  ∪  0  4  par f ( x ) = 2x + 1− .
x
$BMDVMFSMBEÏSJWÏF f ' EFf.

²UVEJFSMFTJHOFEF f '( x ) .

%SFTTFSMFUBCMFBVEFWBSJBUJPOEFf TVS −4  4  


 

3x − 1
Exercice 3 Soit fMBGPODUJPOEÏGJOJFTVS > − ∞øø−2ø<∪> − 2øø+∞ø< par f ( x ) = .
x +2
$BMDVMFSMBEÏSJWÏF f ' EFf.
²UVEJFSMFTJHOFEF f '( x ) .
%SFTTFSMFUBCMFBVEFWBSJBUJPOEFf TVS > − ∞ øø − 2<∪> − 2øø+ ∞<

Exercice 4 0O DPOTJEÒSF MFT EFVY GPODUJPOT f et H EÏGJOJFT QBS f ( x ) = x et


2x 2 − 3x + 3
H(Y ) = .
2
5SBDFS MFT DPVSCFT EF DFT EFVY GPODUJPOT TVS MB DBMDVMBUSJDF PV Ë MBJEF EF
(FPHFCSB.
 a. $POKFDUVSFSMFTDPPSEPOOÏFTEFMFVSQPJOUEJOUFSTFDUJPO POOPUFSBA, ce point).
C7ÏSJGJFSQBSMFDBMDVMMBDPOKFDUVSF
0O EJU RVF EFVY DPVSCFT TPOU UBOHFOUFT FO VO QPJOU P MPSTRVF MF QPJOU P est
DPNNVOËDFTDPVSCFTFURVBVQPJOU PMFT ESPJUFT UBOHFOUFTËDIBDVOFEFT
DPVSCFTTPOUMFTNÐNFT
.POUSFSRVBVQPJOUA,MFTEFVYDPVSCFTTPOUUBOHFOUFT

Exercice 5 7BMFOUJOFU-FOJUBEJTDVUFOUËMBGJOEVDPVSTEFNBUIÏNBUJRVFT
7BMFOUJOFYQMJRVFË-FOJUBVOUIÏPSÒNFEVDPVST

26 Séquence 6 – MA11

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« Si f '( x ) ≥ 0 QPVS UPVU x ∈I  DFTU RVFO UPVT MFT QPJOUT M EF MB DPVSCF C f
EBCTDJTTF x ∈I MBUBOHFOUFË C f BVODPFGGJDJFOUEJSFDUFVSQPTJUJGEPODDFTUVOF
ESPJUFRVJjNPOUFxEPODMBGPODUJPOf est croissante ».
-FOJUBFYQMJRVFBMPSTË7BMFOUJODFRVVOUIÏPSÒNFEVDPVSTTJHOJGJFQPVSFMMF
j4JMBGPODUJPO fFTUDSPJTTBOUFBVWPJTJOBHFEFDIBRVFQPJOUEFMBDPVSCF C f
BMPSTMBDPVSCFjNPOUFxEPODMBUBOHFOUFjOFQFVUBVTTJRVFNPOUFSxEPOD
f '( x ) ≥ 0 ».
&OPODFSMFUIÏPSÒNFFYQMJRVÏQBS-FOJUB%FNÐNFQPVSDFMVJEF7BMFOUJO

Exercice 6 7SBJ'BVY
ƒ « Si f ′(a ) = 0 BMPSTMBUBOHFOUFBVQPJOUEBCTDJTTFaFTUQBSBMMÒMFË x) ».
ƒ « Si f ′(a ) = 0 BMPSTMBGPODUJPOBENFUVOFYUSFNVN DFTUËEJSFVONBYJNVN
PVVONJOJNVN BVQPJOUEBCTDJTTFa ».

Exercice 7 0ODPOTJEÒSFVOFGPODUJPOfEÏGJOJFTVS > − ∞øø0<∪>0 ø + ∞<


0OTBJUEFQMVTRVFMBGPODUJPOfFTUEÏDSPJTTBOUF
1FVUPOBGGJSNFSRVF f ( −1) ≥ f (1) ?

1FVUPOBGGJSNFSRVF f ( −1) > f (1) ?

Exercice 8 -FT USPJT DPVSCFT C1 , C 2 , C 3 DJEFTTPVT TPOU DFMMFT EF USPJT GPODUJPOT f, H et I
EÏGJOJFTFUEÏSJWBCMFTTVS >1øø8>

7
C1 C3
6

1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
–1

–2

–3

–4

–5

–6
C2
–7

Séquence 6 – MA11 27

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La fonction fFTUMBEÏSJWÏFEFMBGPODUJPO HFUMBGPODUJPO HFTUMBEÏSJWÏFEFMB
fonction I.
"UUSJCVFSËDIBDVOFEFTGPODUJPOTf, H et IMBDPVSCFRVJFTUMBTJFOOF

28 Séquence 6 – MA11

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Synthèse
5 de la séquence
 Dérivées des fonctions usuelles
Fonction f Dérivée f’ Intervalle I

f ( x ) = c (cFTUVOFDPOTUBOUF f '( x ) = 0 I =
f ( x ) = mx + p f '( x ) = m

f (x ) = x 2 f '( x ) = 2x

f (x ) = x 3 f '( x ) = 3x 2

f ( x ) = x n , n ∈ − {0 } f '( x ) = nx n −1

1 I = >0 øø+ ∞<


f (x ) = x f '( x ) =
2 x

I = > − ∞øø0 ø<


1 −1
f (x ) = f '( x ) = PV
x x2 I = >0 øø+ ∞ø<

 Dérivation et opérations sur les fonctions


Soient V et vEFVYGPODUJPOTEÏGJOJFTFUEÏSJWBCMFTTVSVONÐNFJOUFSWBMMFI-FVST
EÏSJWÏFTTPOU V ' et v '.

Fonction Dérivée

V +W (V + W )' = V '+ W '

L V où k ∈. (L V )' = L V '

VW (VW )' = V 'W + VW '

V2 (V 2 )' = 2 ⋅ V ⋅ V '

V3 (V 3 )' = 3 ⋅ V 2 ⋅ V '

V n où n ∈ − {0 } (V n )' = O ⋅ V n −1 ⋅ V '

Séquence 6 – MA11 29

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1  1 ' −V '
(VFTUVOFGPODUJPOOFTBOOVMBOUQBTTVSI)   =
V  V 
V2

V  V ' V '⋅W −V ⋅W '


(vFTUVOFGPODUJPOOFTBOOVMBOUQBTTVSI)   =
v  v 
v2

 Applications de la dérivation
*DJ PODPOTJEÒSFVOFGPODUJPOfEÏSJWBCMFTVSVOJOUFSWBMMFI.
0OQFVUSFHSPVQFSMFTÏOPODÏTEFTUIÏPSÒNFTFUEFMBNBOJÒSFTVJWBOUF
 Théorèmes ¾« fFTUDPOTUBOUFTVSI xÏRVJWBVUËjQPVSUPVUSÏFM x ∈I , f '( x ) = 0 ».
1 et 2
¾« fFTUDSPJTTBOUFTVSI x ÏRVJWBVUËjQPVSUPVUSÏFM x ∈I , f '( x ) ≥ 0 ».
¾« fFTUEÏDSPJTTBOUFTVSI xÏRVJWBVUËjQPVSUPVUSÏFM x ∈I , f '( x ) ≤ 0 ».

 Théorème 3 0ODPOTJEÒSFVOFGPODUJPOfEÏSJWBCMFTVSVOJOUFSWBMMFPVWFSUI.
Si fBVOFYUSFNVNFOVOQPJOUEBCTDJTTFaBMPST f '(a ) = 0.

30 Séquence 6 – MA11

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Exercices
5 d’approfondissement
Exercice I %ÏNPOTUSBUJPOEVUIÏPSÒNFEVDPVST
I– Démontrons d’abord le premier point du théorème à savoir :
Si fFTUDSPJTTBOUFTVSI BMPSTQPVSUPVUSÏFM x ∈I , f '( x ) ≥ 0.
1PVSDFMBOPVTDPOTJEÏSPOTVOFGPODUJPOfEÏSJWBCMFTVSVOJOUFSWBMMF*
4VQQPTPOTRVFfTPJUVOFGPODUJPODSPJTTBOUF/PVTBMMPOTEÏNPOUSFSRVF
1PVSUPVUSÏFM x ∈I , f '( x ) ≥ 0.

'JYPOTEBCPSEBSCJUSBJSFNFOUVOSÏFM a ∈I .
 3BQQFMFSMBEÏGJOJUJPOEF f '(a ).

 a)%ÏNPOUSFSRVFQPVSUPVU I > 0, f (a + I ) ≥ G (a ).
f (a + I ) − G (a )
C &OEÏEVJSFRVFQPVSUPVU I > 0, ≥ 0.
I
 a)%ÏNPOUSFSRVFQPVSUPVU I < 0, f (a + I ) ≥ G (a ).
f (a + I ) − G (a )
C &OEÏEVJSFRVFQPVSUPVU I < 0, ≥ 0.
I
%ÏNPOUSFSGJOBMFNFOURVF f '(a ) ≥ 0.

$PODMVSFRVFQPVSUPVUSÏFM x ∈I , f '( x ) ≥ 0.

II– Démontrons ensuite le second point du théorème 1, à savoir :


Si fFTUEÏDSPJTTBOUFTVS*BMPSTQPVSUPVUSÏFM x ∈I , f '( x ) ≤ 0.

.POUSFSRVFMBGPODUJPO −f FTUDSPJTTBOUFTVS*

&OBQQMJRVBOUMFSÏTVMUBUEÏNPOUSÏEBOTMBQBSUJF*ËMBGPODUJPO −f DPODMVSF

x2
Exercice II 0ODPOTJEÒSFMBGPODUJPOfEÏGJOJFQBS f ( x ) = (2x + 2) x + 1 − 2 − x − .
4
 a)"MBJEFEVMPHJDJFM(FPHFCSB USBDFSMBDPVSCFEFf.

C 1BSMFDUVSFHSBQIJRVF EPOOFSMFTJHOFEF f '( −1).


-BGPODUJPOj[PPNxEFMBNPMFUUFEFMBTPVSJTGBDJMJUFMBHSBOEJTTFNFOUEVOF
[POFEVHSBQIJRVF

Séquence 6 – MA11 31

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c)%POOFSVOFWBMFVSBQQSPDIÏFEFMBQMVTQFUJUFWBMFVS a UFMMFRVF f '(a ) ≥ 0.
E %ÏUFSNJOFSVOJOUFSWBMMF MFQMVTHSBOEQPTTJCMF TVSMFRVFMMBGPODUJPOf est
croissante.

"MBJEFEVMPHJDJFM(FPHFCSB USBDFSMBDPVSCFEF f '.

-BTBJTJFBVDMBWJFSEFG Y BQPVSFGGFUEFDBMDVMFS f '( x ) FUEFUSBDFSTBDPVSCF

 a)7ÏSJGJFSRVF f '( x ) = 3 x + 1 −
x
− 1.
2
C +VTUJGJFS HSBQIJRVFNFOU RVF QPVS x ∈ø<a øø+ ∞<  MJOÏHBMJUÏ TVJWBOUF FTU
x
vraie 3 x + 1 ≥ + 1.
2
Exercice III 6OFFOUSFQSJTFDPNNFSDJBMJTBOUEFMBQVSÏFEFTBVDFUPNBUFWFVUBNÏMJPSFSTB
DIBJOF EF QSPEVDUJPO 1PVS OF QBT USPQ BCÔNFS MFT GSVJUT MPST EF MFVS BDIFNJ
OFNFOUEVQPTUFEFMBWBHFBVQPTUFEFCSPZBHF FMMFEÏDJEFEFQMBDFSVOQMBO
JODMJOÏQPVSGBJSFMBKPODUJPOMBNPJOTBOHVMFVTFQPTTJCMFFOUSFMBTPSUJFEVer
QPTUFFUMFSÏDFQUBDMFEVOE poste.
$JEFTTPVTFTUSFQSÏTFOUÏVOFWVFFODPVQFEFTEFVYQPTUFT GPODUJPOTf et H) et
EVQMBOTPVIBJUÏ TFHNFOUFOQPJOUJMMÏT 

16
Cf
15
14
S
13
12
11
10
9
8
R
7
6
5
4
Cg
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

1
La fonction fFTUEÏGJOJFTVS <0  2> par f ( x ) = − x 2 + 15.
2
1
La fonction HFTUEÏGJOJFTVS <5  12> par H ( Y ) = ( x − 12)2.
7
0ODIFSDIFËWÏSJGJFSRVFMBESPJUF (SR ) BTTVSFVOSBDDPSETBOTCPTTFOJBOHMF

 a)%ÏUFSNJOFSMÏRVBUJPOEFMBUBOHFOUFËMBDPVSCF C BVQPJOU S TPOBCT


f
DJTTFFTUÏHBMFË 

32 Séquence 6 – MA11

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C %ÏUFSNJOFSMÏRVBUJPOEFMBUBOHFOUFËMBDPVSCF C H BVQPJOU R TPOBCT
DJTTFFTUÏHBMFË 

"MBJEFEVMPHJDJFM(FPHFCSB

a)3FQSÏTFOUFSMFTEFVYQBSBCPMFTEFTGPODUJPOTf et H.
0OQPVSSBVUJMJTFSMBDPNNBOEF Fonction[f,a,b]EF(FPHFCSBQPVSOBGGJDIFS
MBDPVSCFEFMBGPODUJPOGRVFTVSMJOUFSWBMMF<B C>
C 2VFWBVUMFDPFGGJDJFOUEJSFDUFVSEFMBESPJUF (SR ) .
c)5SBDFSMFTUBOHFOUFTÏUVEJÏFTËMBRVFTUJPO
E 2VFQFVUPOFODPODMVSF

Exercice IV 6ODZMJOESFEFSÏWPMVUJPOEFSBZPOxDNFTUJOTDSJUEBOTVODÙOFEFSÏWPMVUJPOEF
SBZPODNFUEFIBVUFVSDN-FWPMVNFEFDFDZMJOESF FYQSJNÏFODN3, est
EPOOÏQBSMBGPSNVMFTVJWBOUF
 x
V = 30π x 2 1−  où 0 ≤ x ≤ 10.
 10 
Déterminer xQPVSRVFMFWPMVNFEVDZMJOESFTPJUNBYJNVN

Exercice V -F OPNCSF EF TBOHMJFST  EF DFSGT FU EF DIFWSFVJMT FO 'SBODF FTU EPOOÏ QBS
24t + 10
f (t ) = où t FTU MF OPNCSF EBOOÏFT ÏDPVMÏFT EFQVJT  FU f (t ) est
t +8
MFOPNCSFEFNJMMJFSTEBOJNBVY
-BEÏSJWÏF f '(t ) FTUBQQFMÏSZUINFEFDSPJTTBODFEFMBQPQVMBUJPOEBOJNBVY

 a)$PNQMÏUFSMFUBCMFBVTVJWBOU

t 10 30

Année 1980 + t 2008 2009


/PNCSFEBOJNBVY

C $BMDVMFSMBWBSJBUJPOEV OPNCSFEBOJNBVYFOUSFFU

$BMDVMFSMBEÏSJWÏFEF føQVJTFOEÏEVJSFMÏWPMVUJPOEFMBQPQVMBUJPOEBOJ
NBVY

 a)%POOFSVOFWBMFVSBQQSPDIÏFEFø f '( 28 ) FUEF f '( 29 ).


C $PNQBSFSMFTWBMFVSTBQQSPDIÏFTQSÏDÏEFOUFTËMBWBSJBUJPODBMDVMÏFBVC

2VFMOPNCSFEBOJNBVYQFVUPOQSÏWPJSQPVSMBOOÏF

Exercice VI 4VJUFËMÏUVEF TVSQMVTJFVSTBOOÏFT EFMÏWPMVUJPOEVWJSVTEFMBHSJQQF MFTBVUP


SJUÏTTBOJUBJSFTPOUBEPQUÏMFNPEÒMFTVJWBOUWBMBCMFBVDPVSTEVQSFNJFSNPJT

Séquence 6 – MA11 33

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4JM TFTU ÏDPVMÏ x KPVST EFQVJT MBQQBSJUJPO EV er DBT BMPST MF OPNCSF EF QFS
TPOOFTBZBOUDPOUSBDUÏFTMFWJSVTFTUÏHBMË G ( x ) = 50 x 2 − 1, 5x 3 , où 0 ≤ x ≤ 31.
-BEÏSJWÏFEFGFTUBQQFMÏWJUFTTFEFQSPQBHBUJPOEFMBHSJQQF.

 Déterminer G ′( x ).

$PNQMÏUFSMFUBCMFBVTVJWBOU

x 0 1 2 3 5 10 15 20 25 30

G ′( x )

%POOFSMFUBCMFBVEFWBSJBUJPOEFMBGPODUJPOG.

%ÏUFSNJOFSMFKPVSPáMFOPNCSFEFNBMBEFTBVHNFOUFMFQMVTFUEPOOFSMF
OPNCSFEFOPVWFBVYNBMBEFTDFKPVSMË■

34 Séquence 6 – MA11

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Séquence 7

Probabilités
Echantillonnage
Sommaire

Pré-requis
Variable aléatoire, Loi de probabilité, Espérance
Répétitions d’expériences identiques
Loi de Bernoulli – Loi binomiale
Espérance de la loi binomiale
Echantillonnage
Synthèse de la séquence
Exercices d’approfondissement

Séquence 7 – MA11 1

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1 Pré-requis
A Expérience aléatoire
 Généralités

 Définition
Une expérience aléatoire peut conduire à plusieurs issues ou éventualités :
e1 ,e 2 ,...,en .

A chaque expérience, une seule issue se réalise, sans que l’on puisse la prévoir
à l’avance.
왘 Exemple Si on lance un dé à jouer numéroté 1, 2, 3, 4, 5, 6, il y a 6 issues possibles : obtenir
1, 2, 3, 4, 5 ou 6.

 Fréquence d’une issue

 Définition
On s’intéresse à l’une des issues ei . Si elle se réalise k fois au cours de n expé-
k k
riences identiques, sa fréquence est égale à . On note fi = .
n n
왘 Exemple On a lancé un dé 12 fois ; la face marquée 5 apparaît 8 fois. La fréquence d’appa-
8 2
rition du 5 parmi ces 12 lancers est , soit ou encore environ 0,666.
12 3

Propriété
Une fréquence est comprise entre 0 et 1 :
0 ≤ fi ≤ 1 pour 0 ≤ i ≤ n.
La somme des fréquences de toutes les issues est égale à 1 :
f1 + f2 + ... + fn = 1.

Séquence 7 – MA11 3

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 Stabilisation d’une fréquence

 Définition Loi des grands nombres.


Si on répète une expérience aléatoire un très grand nombre de fois, la fréquence
f d’une issue finit par se stabiliser autour d’une valeur p. On prend alors cette
valeur p comme probabilité de l’issue.
Exemple Si l’on effectue une expérience aléatoire un très grand nombre de fois,
la fréquence d’apparition de Pile est de plus en plus proche de 0,5.

B Probabilité d’un événement


 Notion d’événement
On envisage des expériences ne comportant qu’un nombre fini d’issues possibles.
Pour une expérience, on désigne par Ω l’ensemble des issues possibles (ou éven-
tualité).
Ω = {e1 ,e 2 ,...,en } .
Ω est appelé univers de cette expérience.

 Définition
On appelle événement d’une expérience aléatoire, un ensemble d’issues de
cette expérience.
C’est donc un sous-ensemble de l’univers.
A = {e1 ,e 2 } , on dit que e1 et e 2 réalisent A ou sont favorables à A.

왘 Exemple On lance un dé une fois. Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}


On peut considérer l’événement A « obtenir un nombre pair ».
A = {2, 4, 6}
Remarque

Il est important de comprendre que, lorsque l’expérience sera


faite, on pourra dire qu’un événement est réalisé si c’est l’UNE
des issues qui le composent qui se réalise.

왘 Exemple On lance une pièce de monnaie deux fois de suite. A chaque lancer, on note P si
l’on obtient « Pile » et F si l’on obtient « Face ». On note A 0 , A1 , A 2 les événe-
ments respectifs : « obtenir 0 fois Pile », « obtenir une fois Pile », « obtenir deux
fois Pile ».

4 Séquence 7 – MA11

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Ω={PP,PF,FP,FF}
L’issue FF réalise l’événement A0.
Les issues PF et FP réalisent l’événement A1.
L’issue PP réalise l’événement A2.

 Cas ∅ est l’événement impossible, aucune issue ne le réalise.


particulier
Ω est appelé événement certain ; toutes les issues le réalisent.

 Vocabulaire des événements

 Définition
– L’événement contraire de A est noté A . Il est réalisé lorsque A n’est pas
réalisé.
– Un événement élémentaire ne comporte qu’une seule issue, par exemple
{e1 } .
– L’événement « A ou B », noté A ∪ B est réalisé lorsque l’un au moins des
deux événements est réalisé.
– L’événement « A et B », noté A ∩ B est réalisé lorsque les deux événe-
ments sont réalisés.
Si A ∩ B = ∅ , A et B sont dits événements incompatibles.

왘 Exemple Avec la pièce de monnaie qu’on lance deux fois, l’événement contraire de A0
« obtenir 0 fois pile » est l’événement « obtenir au moins une fois pile ».
On lance un dé une fois et on considère l’événement A : « obtenir un nombre
pair » et l’événement B « obtenir un multiple de 3 ».
A = {2,4,6} B = {3,6}
A ∪ B = {2, 3, 4, 6}.
A ∩ B ={6}.

 Loi de probabilité

 Définition
Soit une expérience aléatoire d’univers fini Ω = {e1 ,e 2 ,...,en } .
s Définir une loi de probabilité sur Ω , c’est associer à chaque événement
élémentaire e1 ,e 2 ,...,en un nombre réel p1 , p2 ,..., pn qui est un nombre véri-
fiant :
pour tout i, 0 ≤ p i ≤ 1 et p1 + p 2 + ... + p n = 1.

Séquence 7 – MA11 5

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t-FOPNCSFpi est appelé probabilité de l’événement élémentaire ei.
t"DIBRVFÏWÏOFNFOU"FTUBTTPDJÏFTBQSPCBCJMJUÏ p (A) : c’est la somme des
probabilités des événements élémentaires qui le constituent.
Ainsi, si A = {e 1 ,e 2 } , p ( A ) = p1 + p 2 .

Propriété

 0 ≤ p ( A) ≤ 1; p ( ∅ ) = 0 et p ( Ω ) = 1.

 p ( A ) + p ( A ) = 1, c’est-à-dire, p (A ) = 1 − p (A)

 p( A ∪ B ) = p(A)+p(B) – p( A ∩ B ).

 Si A et B sont incompatibles,

A ∩ B = ∅, donc p( A ∩ B) = 0 et p( A ∪ B ) = p( A )+p( B )

 Définition
On dit que l’on est en situation d’équiprobabilité lorsque tous les événements
élémentaires ont la même probabilité.
On reconnaît ces situations lorsque l’on a des tirages au hasard, des dés équili-
brés ou si l’énoncé le suppose.

Propriété
Dans une situation d’équiprobabilité, si A comporte k issues favorables :

k nombre d'issues favorables à A


p (A)= soit p ( A ) = .
n nombre d'issues possibles

왘 Exemple Dans l’exemple du dé supposé bien équilibré, on est en situation d’équiproba-


bilité.
3 1
Par suite, p (A) = p (« obtenir un nombre pair ») = = .
6 2
2 1
p (B)=p (« obtenir un multiple de 3 ») = = .
6 3
4 2
p (A ∪ B)= p ( {2, 3, 4, 6}) = = .
6 3
1
p ( A ∩ B ) = p ( {6}) = .
6
On a bien p (A ∪ B )= p(A)+p(B)– p (A ∩ B).

6 Séquence 7 – MA11

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On reprend l’exemple de la pièce que l’on lance deux fois. La pièce est supposée
bien équilibrée ; on est en situation d’équiprobabilité.
L’événement « obtenir au moins une fois pile » est l’événement contraire de A0
« obtenir 0 fois pile ».
1 3
Donc p (« obtenir au moins une fois pile ») = p ( A 0 ) = 1− p ( A 0 ) = 1− = .
4 4

C Méthodes
 On peut utiliser des représentations :
arbres, diagrammes, tableaux.
Différentes méthodes et techniques sont utilisées dans le cours de probabilité.
On donne ici quelques exemples de ces représentations.

Voici un diagramme pour illustrer l’intersection de A ∩B


deux événements A et B d’un univers E.
B
A

Voici une autre façon de présenter deux événements A


et leurs événements contraires dans l’univers E. A
Dans ce type de tableau, à la place des intersections B A ∩B A ∩B
on peut indiquer les probabilités des événements
correspondants.
B A∩B A∩B

On a quelquefois besoin de visualiser tous les cas tBWFDVOBSCSF POEJUQBSGPJTVOjBSCSF


possibles. des possibles ») pour voir toutes les
Voici deux exemples : issues de l’expérience suivante : on tire
tBWFD VO UBCMFBV QPVS JMMVTUSFS MÏWÏOFNFOU successivement deux lettres parmi les
« obtenir au moins un 6 quand on lance un dé trois lettres A, B et C, en remettant la
rouge (R) et un dé bleu (B), première lettre tirée avant de faire le
second tirage.
B 1 2 3 4 5 6 A AA
R
A B AB
1
C AC
2 A BA
3 B B BB
4 C BC
5 A CA
C B CB
6
C CC

Séquence 7 – MA11 7

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 On peut aussi simuler les expériences
Pour simuler une expérience aléatoire équiprobable, on peut simuler le hasard en
produisant des nombres de manière aussi aléatoire que ce que l’on obtient en
lançant un dé, une pièce ou autre.
On peut alors, en utilisant ces moyens, refaire virtuellement l’expérience, y com-
pris un très grand nombre de fois, de façon à voir ce qui se passe.
Pour réaliser une telle simulation, on peut utiliser, entre autres, une calculatrice
ou un tableur.
On peut alors obtenir une valeur approchée de la probabilité d’événements don-
nés.
Nous en verrons des exemples dans la suite du cours.

8 Séquence 7 – MA11

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Variable aléatoire. Loi de
2 probabilité. Espérance

A Activités
Activité 1 Multiplier des numéros tirés au hasard
Une expérience aléatoire se déroule en deux temps :
zdans un sac contenant trois jetons numérotés 0, 1, 2, on tire, au hasard, un
jeton;
zpuis, dans un autre sac contenant quatre jetons numérotées 1, 2, 3, 4, on tire,
au hasard, un jeton.
Les issues de cette expérience aléatoire sont donc des couples de nombre.
Les tirages se font au hasard, on fait donc l’hypothèse d’équiprobabilité.

 A l’aide d’un tableau ou d’un arbre, déterminer tous les couples qu’il est pos-
sible d’obtenir.
Pour chaque couple, on calcule le produit des nombres. Déterminer tous les pro-
duits possibles et la probabilité d’obtenir chacun de ces résultats.

On utilise l’expérience aléatoire précédente pour organiser le jeu de hasard


suivant: Si le produit obtenu à l’expérience est impair, on gagne 3€, sinon on
perd 1 €.
Quels sont les gains (comptés avec un signe moins pour les pertes) possibles ?
Quel est la probabilité d’obtenir chacun de ces gains ?

Activité 2 Jouer à « Pile ou Face »


On lance deux fois une pièce de 1 € bien équilibrée, et on compte le nombre de
Pile obtenus. Il y a donc trois résultats possibles : 0, 1, 2.
On a simulé 40 lancers sur le tableur Open Office.
ALEA.ENTRE.BORNES(0 ;1) donne aléatoirement 0 ou 1, on peut donc simuler le
lancer d’une pièce, 0 correspondra à Face et 1 à Pile.
Ainsi, en faisant la somme ALEA.ENTRE.BORNES(0 ;1) + ALEA.ENTRE.
BORNES(0 ;1), on réalise la simulation du nombre de Pile obtenus en lançant les
deux pièces.
Et on a recopié le calcul de A1 dans toutes les autres cellules.
On a obtenu les résultats suivants (il suffit de faire CTRL+MAJ+F9 pour obtenir
une autre simulation).

Séquence 7 – MA11 9

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Les questions 1 et 2, plus simples, préparent la question 3.

 Compter la fréquence du nombre de fois où on a obtenu 0, puis 1, puis 2. On


constate que le modèle de l’équiprobabilité n’est pas adapté.

 On est donc amené à distinguer les deux pièces pour modéliser l’expérience.
Pour cela on peut, par exemple, imaginer des marques de couleur sur chaque
face de chaque pièce, vertes pour une pièce, rouges pour l’autre.
A l’aide d’un arbre ou d’un tableau, déterminer la probabilité d’obtenir 0, d’ob-
tenir 1, d’obtenir 2.

 On étudie la situation analogue avec trois pièces de 1 € bien équilibrées.


Vous pouvez d’abord faire des simulations sur un tableur comme ci-dessus, ou
sur votre calculatrice :
zavec une Texas Instrument vous pouvez utiliser EntAlea(0 ; 1) que vous trouvez
dans le catalogue ou dans Math puis Prob,
zavec une Casio vous pouvez utiliser RanInt#(0 ; 1) que vous trouvez dans OPTN
puis PROB puis RAND puis Int ;
zon fait une somme de trois termes ; puis on appuie autant de fois qu’on le sou-
haite sur la touche Enter (ou EXE) de la calculatrice.
Il y a quatre résultats possibles : 0, 1, 2 et 3.
A l’aide d’un arbre, déterminer la probabilité d’obtenir chacun d’eux.

Activité 3 Jeu promotionnel au casino


Afin de séduire une clientèle peu rompue aux règles complexes de la roulette, un
casino propose le jeu plus simple suivant ; dans lequel le joueur paye, pour une
partie, une somme (toujours la même) de A euros.
Le croupier lance deux fois une pièce de 1 € bien équilibrée
Si elle tombe deux fois sur « pile », le joueur gagne 4 €.
Si elle tombe une fois sur « pile », le joueur gagne 1 €.
Sinon (la pièce tombe deux fois sur « face »), le joueur ne gagne rien.
Le directeur du casino se demande quel doit être le prix A d’une partie pour que
le jeu soit équitable (on parle de martingale).

10 Séquence 7 – MA11

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Pour répondre à sa question nous allons, dans un 1er temps, supposer que le jeu
est gratuit (c’est-à-dire A = 0) et simuler plusieurs parties.

 a) Le tableau suivant concerne une partie. Compléter-le.

N (Nombre de « Pile » obtenu) 0 1 2

N2
b) En déduire ce à quoi est égal, dans tous les cas, le carré du nombre de
« pile » obtenu, à l’issue d’une partie ?

 On considère le programme (Texas ou Casio) incomplet suivant :

Texas Casio
: EffDessin “N=” ? Æ N 
: Input « N= », N ViewWindow 0, N, 100, 1.2, 1.8, 0.1 
: 0 Æ Xmin : N Æ Xmax Graph Y=1.5 
: 100 Æ Xgrad PÆB
: 1.2 Æ Ymin : 1.8 Æ Ymax For 1 Æ I To N 
: 0.1 Æ Ygrad ………………………....... + B ÆB 
: DessFonct 1.5 B/I Æ G 
:0ÆB Plot I, G 
: For (K,1,N) Next \
: ……………………… + B Æ B “Gain moyen=”\G\
: B/K Æ G
: Pt-Aff(K,G)
: End
: Pause
: Disp “Gain moyen=”, G
Par quelle instruction faut-il remplacer les pointillés pour qu’il simule le jeu et
qu’en sortie apparaisse le gain (en €) du joueur après N parties ?

 Faire fonctionner ce programme (deux fois pour chaque valeur de N) puis


remplir le tableau suivant :

Valeur de N en entrée 10 30 50 100 1000


Valeur de G en sortie
(1ère simulation)
Valeur de G en sortie
(2nde simulation)

Séquence 7 – MA11 11

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 Quelle somme le joueur peut-il espérer gagner (si le jeu est gratuit) ?

 En déduire le prix que le directeur du casino peut proposer à ses clients pour
que le jeu soit équitable ?
 A l’aide la question 2 de l’activité 2, faire un arbre de la situation en indiquant,
pour chacune des feuilles sa probabilité et la somme en euros lui correspon-
dant.

Dix minutes avant la fermeture, le directeur du casino décide de multiplier par


10 les gains du jeu.
Par combien doit-il multiplier le prix d’une partie pour que le jeu reste encore
équitable ?

B Cours
 Définition d’une variable aléatoire
Considérons une expérience aléatoire, dont les issues sont notées a1,a2 ,a3 , ..., an .
{ }
Notons aussi Ω = a1,a2 ,a3 , ..., an l’univers de cette expérience aléatoire.
On suppose avoir défini sur l’univers Ω une loi de probabilité P.

Attention

Ne pas confondre les lettres « P » qui désignent tantôt la côté « pile »


d’une pièce, tantôt la probabilité.

 Définition 1
On dit qu’on définit une variable aléatoire sur l’ensemble E lorsqu’à chaque issue
de E on associe un nombre réel.

왘 Exemple Dans l’activité 1, on rappelle que :


zon tire, au hasard, un jeton dans un sac en contenant trois, numérotés 0, 1, 2 ;
zpuis on tire, au hasard, un jeton dans un autre sac en contenant quatre et
numérotés 1, 2, 3, 4.

0 1 2

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
(0 ; 1) (0 ; 1) (0 ; 1) (0 ; 1) (1 ; 1) (1 ; 2) (1 ; 3) (1 ; 4) (2 ; 1) (2 ; 2) (2 ; 3) (2 ; 4)
valeurs de X 0 0 0 0 1 2 3 4 2 4 6 8
valeurs de Y –1 –1 –1 –1 3 –1 3 –1 –1 –1 –1 –1

12 Séquence 7 – MA11

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Il y a douze éventualités que l’on peut écrire sous forme de couples, le premier
numéro d’un couple étant celui du premier jeton tiré ; ainsi

Ω=
)
( 0 ; 1 ,(0 ; 2), (0 ; 3), ( 0 ; 4 ), (1 ; 1), (11 ; 2), (1 ; 3),

(1 ; 4 ), (2 ; 1), ( 2 ; 2), ( 2 ; 3), ( 2 ; 4 ) 

Dans la question  on associe à chacun de ces couples le produit de ses deux


numéros.
On a ainsi fabriqué une variable aléatoire X telle que :
X (0 ; 1) = 0, X (0 ; 2) = 0, X (0 ; 3) = 0, X (0 ; 4 ) = 0,
X (1 ; 1) = 1, X (1 ; 2) = 2, X (1 ; 3) = 3, X (1 ; 4 ) = 4 ,

X (2 ; 1) = 2, X (2 ; 2) = 4 , X (2 ; 3) = 6, X (2 ; 4 ) = 8.
Dans la question  on définit une seconde variable aléatoire Y qui vaut 3 si le
produit est impair et qui vaut −1 si le produit est pair. Ainsi :
Y (0 ; 1) = Y (0 ; 2) = Y (0 ; 3) = Y (0 ; 4 ) = Y (1 ; 2) = Y (1 ; 4 ) =
Y (2 ; 1) = Y (2 ; 2) = Y (2 ; 3) = Y (2 ; 4 ) = −1

et Y (1 ; 1) = Y (1 ; 3) = 3.

Dans l’activité 3, le gain X (en €) d’un joueur prend des valeurs parmi 0, 1, 4 à
l’issue d’une partie. X est une variable aléatoire telle que :
X (PP ) = 4 , X ({PF ,FP }) = 1 et X (FF ) = 0.

Remarque

Une variable aléatoire est donc une fonction de l’univers Ω vers


l’ensemble » . L’expression « variable aléatoire » n’est pas très
bien choisie (« fonction aléatoire » serait mieux) mais c’est néan-
moins celle qui est utilisée.

왘 Notations zUne variable aléatoire est notée par une lettre majuscule, très souvent on uti-
lisera X.

zAvec les notations de l’exemple précédent, on notera ( X = 4 ) l’événement


{ }
(2 ; 2), (1 ; 4 ) . (X=4) est donc l’événement formé de toutes les issues (ici,
des couples de numéros) pour lesquelles la variable aléatoire X prend la valeur
( ) ( )
4 ; en effet, on vérifie bien que X (2 ; 2) = 2 × 2 = 4 et X (1 ; 4 ) = 1× 4 = 4. De
manière plus générale, l’ensemble des issues pour lesquelles la variable aléa-
toire X prend la valeur x 1 est un événement, il sera noté ( X = x 1) . On pourra
donc parler de la probabilité de l’événement ( X = x 1) ; on la notera p ( X = x 1).

Séquence 7 – MA11 13

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 Loi de probabilité d’une variable aléatoire
 Définition 2
La loi de probabilité d’une variable aléatoire X est donnée par :
{ }
zl’ensemble x 1, x 2 , ... x r des valeurs prises par la variable aléatoire,
zles probabilités P ( X = x i ) pour toutes les valeurs xi prises par X.

왘 Exemple Dans l’activité 1, on nomme X la variable aléatoire définie par les produits des
numéros des jetons tirés.
Nous avons fait l’hypothèse d’équiprobabilité sur l’ensemble des douze couples
de l’expérience aléatoire.
1
Chaque couple de l’expérience aléatoire est obtenu avec la probabilité .
12
L’ensemble des valeurs prises par X est {0, 1, 2, 3, 4 , 6, 8 } et par exemple,
4 1
{ }
comme ( X = 0 ) = (0 ; 1), (0 ; 2), (0 ; 3), (0 ; 4 ) , on calcule P ( X = 0 ) = = .
12 3
1 1
On trouve aussi P ( X = 1) = … et P ( X = 8 ) = .
12 12
Remarque

s ,A LOI DE PROBABILITÏ DUNE VARIABLE ALÏATOIRE SE DONNE SOUVENT


par un tableau.
Dans notre exemple, on obtient :
xi 0 1 2 3 4 6 8

1 1 1 1 1 1 1
P(X=xi)
3 12 6 12 6 12 12

s $ANS LA DESCRIPTION DE LA LOI DE PROBABILITÏ PAR LE TABLEAU PRÏ-


cédent, seules apparaissent les valeurs prises par la variable
aléatoire et les probabilités que ces valeurs soient prises par
la variable aléatoire. Les « couples résultats » de l’expérience
aléatoires ont totalement disparus.

Lors de la réalisation de l’expérience aléatoire précédente, le produit des numéros


des deux jetons tirés est égal à l’un des nombres 0, 1, 2, 3, 4, 6, 8 donc la variable
aléatoire X prend à coup sûr l’une de ces valeurs ; dit autrement, l’univers Ω est égal
à la réunion ( X = 0 ) ∪ ( X = 1) ∪ ( X = 2) ∪ ( X = 3) ∪ ( X = 4 ) ∪ ( X = 6 ) ∪ ( X = 8 )
de tous les événements ( X = x i ) . De
plus, tous ces événements sont incompa- Propriété
tibles (puisque X ne prend qu’une seule Avec les notations de la défini-
valeur à la fois) donc on a l’égalité : tion précédente
P(X=x1) + P(X=x2) + P(X=x3) + P(X=x4) P(X=x1) + P(X=x2) + … + P(X=xr)
+ P(X=x6) + P(X=x8) = P(E) = 1. = p(E) = 1.

14 Séquence 7 – MA11

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왘 Test Cette égalité permet de faire un contrôle dans le tableau d’une loi de probabi-
lité : la somme des probabilités de la dernière ligne doit être égale à 1.
Pour cette raison, il est souvent commode de ne pas simplifier systématiquement
les fractions pour calculer cette somme plus facilement.
Dans le cas de notre exemple, on obtient :
4 1 2 1 2 1 1 12
+ + + + + + = = 1.
12 12 12 12 12 12 12 12

왘 Exemple 1 On tire au hasard une carte dans un jeu de 32 cartes.


On marque 10 points si on a tiré l’as de cœur, 5 points si on a tiré un autre as,
3 points si on a tiré une figure (Valet, Dame ou Roi) et zéro point dans tous les
autres cas.
On définit une variable aléatoire X dont la valeur est le nombre de points obtenus.
Donner la loi de probabilité de X.

왘 Solution Les tirages se font « au hasard », on fait donc l’hypothèse d’équiprobabilité, par
1
conséquent, chaque carte a la probabilité d’être tirée.
32
1 3
On a donc : P(X=10) = P({Ay}) = , P(X=5) = p({A w, Ax, Az})= ,
3 × 4 12 32 32
P( X = 3 ) = = car il y a 3 figures dans chacune des quatre « couleurs »
32 32
(cœur, carreau, trèfle, pique).
16
Et enfin P(X=0) = car, dans chaque couleur, il y a 4 cartes différentes d’une
32
figure ou d’un as : ce sont les 7, 8, 9 et 10.

xi 0 3 5 10

16 12 3 1
P(X=xi)
32 32 32 32

On vérifie que la somme des probabilités P(X=xi) vaut 1 :


16 12 3 1 32
+ + + = = 1.
32 32 32 32 32

Remarque

Pour calculer la dernière probabilité, on pouvait aussi utiliser le


fait que la somme totale est égale à 1, et ainsi obtenir que la
 12 3 1
dernière probabilité est égale à 1−  + + . En procédant
 32 32 32 
ainsi, on se prive toutefois d’un moyen de contrôle des valeurs
trouvées.

Séquence 7 – MA11 15

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 Définition de l’espérance d’une variable
aléatoire
Dans l’activité , nous avons considérer un jeu dont les gains possibles sont
(4 € ; 1 € ; 0 € ).
Lorsqu’on réalise la simulation de 1000 parties, ces gains sont, en théorie, obte-
nus (250 fois ; 500 fois ; 250 fois). Dit autrement, les gains ont les probabilités
 1 1 1
 4 ; 2 ; 4  d’être obtenus.
Le gain moyen d’un joueur (si les résultats des parties du jeu se répartissent

selon le modèle idéal théorique) est alors x =


( ) (
250 × 4 + 500 × 1 + 250 × 0 ) ( )
1000
1  1  1 
ou encore x =  × 4  +  × 1 +  × 0 .
4  2  4 
Dans les deux cas, bien sûr, on obtient 1,5 €.
De manière plus générale, considérons un jeu lié à une expérience aléatoire dont
les gains possibles sont les valeurs x 1, x 2 , x 3 , ... , x r . Quand on réalise une simu-
lation de N parties, le gain x 1 est obtenu n1 fois, …, le gain x r est obtenu nr
fois.
n x + n x + ... + nr x r
Le gain moyen est alors x = 1 1 2 2 ; ce qu’on peut encore écrire
n1 n2 nr N
x = x 1 + x 2 + ... + x r .
N N N n n
Avec cette dernière écriture, on reconnait 1 = f1, 2 = f2 , … c’est-à-dire, les fré-
N N
quences de x 1 , x 2 , ... pour lesquelles on a déjà observé qu’elles se rapprochaient
des probabilités p1, p2 , ... (définies par p1 = P ( x = x 1), p2 = P ( x = x 2 ), ...) d’ob-
tenir les gains x 1 , x 2 , ...
Cette remarque amène à donner la définition suivante.

 Définition 3
Soit X une variable aléatoire prenant les valeurs x 1, x 2 , x 3 , ... , x r et de loi de
probabilité P. L’espérance de la variable aléatoire X est le nombre, noté
E(X), défini par :
E( X ) = x 1 P( X = x 1 ) + x 2 P( X = x 2 ) + ... + x r P( X = x r ).
En notant pi la probabilité P ( X = x i ) on obtient :
E( X ) = x 1 p1 + x 2 p2 + ... + x r pr .
Remarque

Le mot « espérance » correspond à l’observation faite sur les


gains moyens quand on joue un très grand nombre de fois.
Si on joue N fois à un jeu dont le gain X a une espérance E(X), on
peut espérer un gain total proche de N wE(X).

16 Séquence 7 – MA11

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 Propriété de l’espérance d’une variable
aléatoire

Propriété
Soit X une variable aléatoire.
On considère deux nombres réels a et b.
On a alors : E(aX+b) = aE(X)+b.

왘 Exemple Dans l’activité , le gain X d’un joueur est une variable aléatoire définie par :
X (PP ) = 4 , X ({PF ,FP }) = 1 et X (FF ) = 0.
Sa loi de probabilité est donnée par

xi 0 1 4

1 1 1
P(X=xi)
4 2 4

Lorsque le directeur propose de multiplier les gains par 10, le gain d’un joueur
devient une nouvelle variable aléatoire Y définie par :
Y (PP ) = 40, Y ({PF ,FP }) = 10 et Y (FF ) = 0.
Sa loi de probabilité est donnée par

yi 0 10 40

P(Y = yi) 1 1 1
4 2 4

Plus simplement, on écrira Y = 10 X puisque la variable aléatoire Y suit la même


loi de probabilité que la variable aléatoire X et que les valeurs prises par Y sont
10 fois celles prises par X.
On calcule l’espérance de la variable aléatoire Y :
1 1 1
E (Y ) = 40 × + 10 × + 0 × = 15.
4 2 4
왘 En résumé E ( X ) = 1, 5 et E (10 X ) = E (Y ) = 15 ce qui illustre la propriété énoncée avec
a = 10 et b = 0.

Remarque
Le calcul de l’espérance d’une variable aléatoire à l’aide d’une
calculatrice se fait de la même manière que le calcul (étudié dans
la séquence 4) de la moyenne pondérée d’une série statistique en
remplaçant les effectifs ni par les probabilités pi .

Séquence 7 – MA11 17

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C Exercices d’apprentissage
Exercice 1 On lance un dé cubique dont les faces sont numérotées de 1 à 6. On appelle X la
variable aléatoire égale au chiffre obtenu. La loi de probabilité de X est précisée
dans le tableau suivant, dans lequel a est un nombre.

xi 1 2 3 4 5 6

P ( X = xi ) a 2a 3a 4a 5a 7a

 Calculer a.
 Le dé est-il truqué.

Exercice 2 Ali Baba lance deux fois un dé cubique équilibré dont les faces sont numérotées
de 1 à 6.
Il appelle S la somme des résultats des deux lancers. La porte du paradis ne s’ou-
vrira que si S est un nombre divisible par 6.
Quelle est la probabilité que la porte s’ouvre ?

Exercice 3 Dans certaines régions rurales de Russie, on prévoyait les mariages de la manière
suivante : une jeune fille tenait dans sa main 3 longs brins d’herbe repliés en
deux, dont les 6 extrémités dépassaient sous sa main (Dessin 1) ; une autre jeune
fille nouait au hasard les extrémités deux par deux ; si le résultat formait une
seule boucle fermée (Dessin 2), c’est que la jeune fille qui nouait les brins d’herbe
allait se marier dans l’année.
On note X le nombre boucles fermées obtenues.

Dessin 1 Dessin 2

 Déterminer l’ensemble des valeurs prises par la variable aléatoire X.


 Donner la loi de probabilité de X.
 Calculer l’espérance de X et interpréter le résultat obtenu.

Exercice 4 Une expérience aléatoire consiste à lancer deux dés cubiques. On appelle M la
variable aléatoire égale au maximum des résultats des deux dés.

18 Séquence 7 – MA11

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 A l’aide d’un tableau à double entrées, déterminer l’ensemble des valeurs
prises par la variable aléatoire M.
 Donner la loi de probabilité de M.
 Calculer l’espérance de M.

Exercice 5 Au cours d’une fête, le jeu suivant est proposé au public : dans une urne sont
placées
tCPVMFTSPVHFT3FU3
tCPVMFTWFSUFT7FU7
tVOFCPVMFCMBODIF#
Ces boules sont indiscernables au toucher.
Le joueur prend une première boule au hasard, puis sans la remettre dans l’urne,
il tire une seconde boule.
A la fin de la partie, si la boule blanche a été tirée, le joueur gagne 10 € ; il perd
dans les autres cas.
Pour faire une partie, le joueur doit payer 5 €.
On désigne par X la variable aléatoire associée au gain algébrique du joueur à
l’issue d’une partie, c’est-à-dire la différence entre le gain éventuel et le prix du
jeu.
 Déterminer avec un arbre tous les cas possibles.
 Quelles sont les valeurs prises par la variable aléatoire X ?
 Déterminer la loi de probabilité de la variable aléatoire X.

Séquence 7 – MA11 19

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Répétitions d’expériences
3 identiques

A Activités
Activité 4 Sam, lanceur de dés récidiviste
On lance un dé cubique bien équilibré, dont les faces sont numérotés 1, 2, 3, 4, 5
et 6 une première fois.
Puis on recommence une deuxième fois.
 Dessiner un arbre mettant en évidence tous les résultats possibles.
 Quelle est la probabilité d’un événement élémentaire ?
 Sam a peint
tFOSPVHF MFTGBDFTOVNÏSPUÏFT  
tFOWFSU MFTGBDFTOVNÏSPUÏFTFU
tFOCMFV MBGBDFOVNÏSPUÏF
a) À l’aide des numéros, décrire les issues formant l’événement RB (RB signifie
qu’on a obtenu une face rouge au premier lancer, et la face bleue au deu-
xième) ?
b) Quelle est la probabilité de l’événement RB ?
 Répondre aux questions analogues pour les événements RV, VR et VV.
 On lance une seule fois ce dé avec les faces peintes.
a) Quelle est la probabilité de l’événement R « obtenir une face rouge » ?
b) Quelle est la probabilité de l’événement V « obtenir une face verte » ?
c) Quelle est la probabilité de l’événement B « obtenir la face bleue » ?
 a) Quel lien pouvez-vous alors faire entre la probabilité de l’événement RB
déterminée à la question 3.b et les probabilités des événements R et B
calculées à la question 5 ?
b) Cette observation se vérifie-t-elle aussi
i.sur l’événement RV ?
ii.sur l’événement VR ?
iii.sur l’événement VV ?
Pour cette question, on ne demande pas d’effectuer le calcul directement,
mais de s’appuyer sur l’observation précédente.
Si on effectuait trois lancers successifs, quelle valeur proposeriez-vous pour
i. la probabilité de l’événement RBB ?
ii. la probabilité de l’événement RVB ?

20 Séquence 7 – MA11

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Activité 5 Un choix de clefs

Dans un sac, il y a 5 clefs identiques au tou-


cher ; 3 rouges et 2 noires.
 On pioche une clef au hasard dans le sac.
a) Quelle est la probabilité de l’événe-
ment N, « obtenir un clef noire » ?
b) Quelle est la probabilité de l’événe-
ment R, « obtenir un clef rouge » ?
Sur chaque clef, on a collé une étiquette sur
laquelle on a écrit un numéro : 1 et 2 pour les
clefs noires, 3, 4 et 5 pour les clefs rouges.
 On considère une nouvelle expérience aléa-
toire : on pioche une clef au hasard dans le
sac, on note sa couleur et on la remet dans
le sac puis on pioche à nouveau une clef.

a) En utilisant la distinction permises par les numéros, énumérez les tirages


correspondant à l’événement NN « obtenir deux clefs noires ».
b) Calculer la probabilité de l’événement NN ?
 De même, énumérez les tirages formant l’événement NR « obtenir une clef
noire la première fois et une clef rouge la seconde » puis calculer la probabilité
de cet événement.
 Répondre aux questions analogues pour les événements RN et RR.
 Quel lien pouvez-vous faire entre les probabilités de N et de R et la probabilité
de NR ? Que pouvez-vous dire de la probabilité de l’événement RN ? De celle
de l’événement RR ?

Activité 6 Un choix de clefs : un autre point de vue


Dans la situation de l’activité 5 on pioche (avec remise, pour que les conditions
de la pioche soient identiques) deux fois une clef dans un sac contenant des
clefs de deux couleurs et on s’intéresse au nombre de clefs noires piochées. Il est
donc naturel d’introduire la variable aléatoire X égale au nombre de clefs noires
piochées.
Etudions ce point de vue.
 Quelles sont les valeurs prises par la variable aléatoire X lorsqu’on pioche
deux fois dans le sac ?
 Donner la loi de probabilité de la variable aléatoire X.

Séquence 7 – MA11 21

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B Cours
Les arbres utilisés dans les activités sont des moyens efficaces de représenter la
répétition d’expériences aléatoires identiques et indépendantes. Nous allons voir
qu’ils sont aussi utiles pour calculer des probabilités.

Propriété
On considère une expérience aléatoire à deux issues qu’on appellera expé-
rience aléatoire élémentaire.
En répétant n fois cette expérience aléatoire élémentaire on obtient une
nouvelle expérience aléatoire.
Cette nouvelle expérience possède 2n issues.
De même, si l’expérience aléatoire élémentaire possède 3 issues, la nou-
velle expérience aléatoire aura 3n issues.

Remarque

Pour expliquer cette propriété, il suffit de représenter l’expé-


rience aléatoire élémentaire par un arbre à deux branches et
de remarquer qu’à chaque fois qu’on répète l’expérience aléa-
toire élémentaire on multiplie par deux le nombre de branches de
l’arbre représentant l’expérience aléatoire globale.

왘 Exemple zUne question est posée à 4 personnes. Elles doivent choisir une réponse parmi
3 réponses données. Comme elles n’ont aucune connaissance sur le sujet, elles
répondent au hasard.
Dans cette expérience aléatoire, l’expérience élémentaire a 3 issues (le choix
d’une réponse parmi 3) et est répétée 4 fois (une fois par personne). Elle aura
donc 34 = 81 issues.
zA la questionp, du jeu de « Pile ou Face » de l’activitéo, on lance trois pièces
de 1€. Cette expérience aléatoire donne les mêmes résultats que celle consis-
tant à répéter 3 fois le lancer d’une pièce de 1€ ; autrement dit, en répétant 3
fois une expérience élémentaire à 2 issues. Par conséquent, il n’est pas étonnant
d’obtenir 8 = 23 issues à notre jeu.
zDans l’activitéq, l’expérience consistait à lancer un dé à 6 faces. Puis à recom-
mencer. Ceci revient à répéter 2 fois une expérience élémentaire à 6 issues ce
qui constitue une expérience à 62 = 36 issues : les 36 « feuilles » de l’arbre
donné dans la correction de l’activitéq.
Intéressons-nous maintenant à la loi de probabilité de l’expérience globale.
Dans l’activité 5, l’expérience consistait à piocher au hasard une clef dans un sac
contenant cinq clefs (2 noires et 3 rouges) à noter sa couleur puis à recommencer
une deuxième fois. A chaque fois, la loi de probabilité est donnée par

22 Séquence 7 – MA11

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N R
2 3
5 5

Nous avons ajouté (artificiellement) des numéros pour se ramener à la loi équi-
répartie ce qui nous a permis, à l’activité5, de calculer la loi de probabilité de la
répétition (2 fois) (expériences identiques) :

NN NR RN RR
4 6 6 9
25 25 25 25

Est-il possible de calculer la loi de probabilité de la répétition directement à partir


de la loi de probabilité de l’expérience élémentaire ?
La réponse est oui. La propriété suivante précise les choses.

Propriété
On considère une expérience aléatoire (dite «élémentaire ») à deux issues.
En répétant n fois cette expérience on obtient un univers à 2n issues.
n
Sur cet univers à 2 issues, on définit une loi de probabilité de la façon
suivante :
La probabilité d’une liste de n résultats est le produit des probabilités de
chacun des n résultats partiels qui la constituent.

Remarque

s "IEN ENTENDU SI LEXPÏRIENCE ÏLÏMENTAIRE POSSÒDE  ISSUES LA


propriété précédente reste encore valable.
s ,A PROPRIÏTÏ PRÏCÏDENTE AFFIRME QUEN MULTIPLIANT LES PROBA-
bilités des résultats partiels constituant une liste on obtient
encore une loi de probabilité. A notre niveau, nous n’avons pas
les outils pour démontrer cette affirmation.

왘 Exemple zOn reprend la situation de l’activité 5 (tirages répétés d’un clefs parmi 2 noires
et 3 rouges).

On vérifie bien qu’on a


2
 2 2 3
P ( NN ) = P ( N )P ( N ) =   , P ( NR ) = P ( N )P ( R ) = × ,
 5 5 5
2
3 2  3
P ( RN ) = P ( R )P ( N ) = × et P ( RR ) = P ( R )P ( R ) =   .
5 5  5

Séquence 7 – MA11 23

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Voyons comment mettre en œuvre ce calcul.
L’expérience élémentaire peut être représentée par l’arbre suivant, sur lequel
nous avons ajouté sur chaque branche, la probabilité de l’événement situé à son
extrémité.
2
N
5

3 R
5
On dit que c’est un arbre pondéré.
On considère l’arbre représentant la répétition (2 fois) de l’expérience élémen-
taire :
N
2
5
3
N
2 5 R
5
N
2
3
5 5
R 3
5 R

2 On se place à la racine de l’arbre (c’est le nœud


 2 à gauche) et on effectue un parcours de gauche
P ( NN ) = P ( N )P ( N ) =  
 5 à droite en suivant les flèches.

2 3 En écrivant les lettres (N ou R) rencontrées


P ( NR ) = P ( N )P ( R ) = ×
5 5 dans l’ordre on forme une suite de 2 lettres.

3 2 Par exemple, pour obtenir l’issue NR, on


P ( RN ) = P ( R )P ( N ) = × emprunte la flèche montante, puis la flèche
5 5
descendante.
La propriété énoncée plus haut nous dit qu’on
2 obtient la probabilité de l’événement NR en
 3
P ( R ) = P ( R )P ( R ) =   multipliant les nombres sur les flèches utili-
 5
2 3 6
sées, c’est-à-dire P (NR ) = × = .
5 5 25

Attention

Il faut bien garder à l’esprit que la méthode décrite ci-dessus (avec des
arbres pondérés) s’applique au calcul de la probabilité d’un événement
obtenu à la suite de la répétition d’expériences aléatoires identiques et
indépendantes.

24 Séquence 7 – MA11

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C Exercices d’apprentissage

Exercice 6 Dans une cité scolaire, le personnel est composé de 100 personnes réparties en
trois groupes :
- le personnel administratif
- le personnel technique
- le personnel enseignant
- le personnel de restauration
L’arbre ci-dessous indique la répartition selon le groupe et le sexe (Homme (H),
Femme (F)) :

0,1 0,6 0,2

A T E R

0,4 0,1 0,3 0,5

F H F H F H F H

 Compléter cet arbre


 Déterminer le pourcentage de personnel féminin dans cette cité scolaire.
 Déterminer la part de personnel enseignant parmi les femmes.
 Déterminer la part de femmes parmi le personnel enseignant.

Exercice 7 Sur un plan d’eau, un voilier navigue au près, c’est-à-dire, que sa direction est au
plus près de celle du vent ; ici, à 45° de celle du vent (deux directions possibles).
Pour virer de bord (changer de direction) il doit avoir parcouru un nombre entier
de milles nautiques (1 mille nautique = 1852 mètres, environ).
En supposant que la direction du vent reste fixe on peut représenter les déplace-
ments du voilier sur le quadrillage de la carte ci-dessous (chaque carré mesure 1
mille nautique de côté) :
Nord
Nord-Est
(direction du vent)
Est
1 mille
(déplacements
nautique possibles)
E
Départ du voilier : A1
D
Routes possibles : – vers l’Est
C ou – vers le Nord
Changement de direction :
B
sur les nœuds du quadrillage,
seulement.
A
1 2 3 4 5

Séquence 7 – MA11 25

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On suppose que le voilier, parti de A1, parcourt 4 milles nautiques et qu’après
chaque mille parcouru, il a une chance sur deux de virer de bord. Au départ, il a
une chance sur deux de partir vers le Nord.
 A l’aide d’un arbre, représenter les déplacements possibles du voilier.
 Placer les points correspondants aux positions finales du voilier sur le qua-
drillage. Que peut-t-on dire de ces points ?
 a) Calculer la probabilité de chacune de ces positions finales.
b) Quelle est la position finale la plus probable ?

26 Séquence 7 – MA11

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Loi de Bernoulli –
4 Loi binomiale

A Activités
Activité 7 Faire un « six » avec un dé équilibré
On lance un dé bien équilibré.
Soit Y la variable aléatoire qui prend la valeur 1 quand on obtient 6 et la valeur
0 dans les autres cas.
Donner la loi de probabilité de Y.

Activité 8 Jouer à Pile ou Face


On dispose d’une pièce de monnaie qui tombe sur Pile dans 70% des cas et qui
tombe sur face dans 30% des cas.
 On lance une fois la pièce.
Soit X la variable aléatoire qui prend la valeur 1 quand on obtient Pile et la
valeur 0 quand on obtient Face.
Donner la loi de probabilité de X.
 On lance quatre fois de suite la pièce précédente.
Soit X la variable aléatoire comptant le nombre de fois où on obtient Pile.
a) Construire un arbre illustrant cette expérience aléatoire.
On appelle chemins de l’arbre les parcours dans l’arbre menant du tronc
à une feuille.
b) En regard de chaque feuille de l’arbre, écrire la suite de lettres « P » et « F »
correspondant au chemin.
c) Pour chaque chemin de l’arbre précédent, préciser la valeur de X.
d) Compléter le tableau suivant.

k 0 1 2 3 4
Chemins tels que …………… ……………
FFFF PFFF, FPFF, FFPF, FFFP PPPP
(X = k ) …………… ……………
Nombre de chemins tels
… … … … …
que ( X = k )

 a) Compléter l’arbre précédent en un arbre pondéré illustrant la situation.


b) Combien y-a-t-il de chemins contenant 3 lettres « P » exactement (énumé-
rer-les) ?

Séquence 7 – MA11 27

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Que vaut X pour ces chemins ?
c) A l’aide de l’arbre pondéré, calculer la probabilité d’un chemin contenant 3
lettres « P » exactement.
d) En déduire la probabilité P ( X = 3).
 En procédant comme à la question 3, calculer P ( X = 2) puis donner la loi de
probabilité de X.

B Cours
Dans ce chapitre on étudie la répétition d’expériences identiques et indé-
pendantes.

Cela signifie que les conditions dans lesquelles on répète l’expérience sont les
t
mêmes. Par exemple, les tirages de boules ou de jetons se font « avec remise »
de l’objet tiré après chaque tirage.
Cela signifie aussi qu’une expérience ne dépend pas du résultat de l’expérience
t
précédente. De manière imagée, on peut dire que les pièces ou les dés n’ont
pas de mémoire.
Bien entendu, cela ne signifie pas que les résultats de ces expériences répétées
t
sont les mêmes, puisqu’il s’agit d’expériences aléatoires.

 Epreuve de Bernoulli – Loi de Bernoulli


Nous avons vu plusieurs situations dans lesquelles l’expérience (élémentaire)
possédait 2 issues.
 Définition 1
Une expérience aléatoire possédant 2 issues est appelée épreuve de Ber-
noulli.
On note les deux issues S et E et on les appelle Succès et Echec.
 Définition 2
La variable aléatoire X définie par X (S ) = 1 et X (E ) = 0 est appelée variable de
Bernoulli.
 Définition 3
La loi de probabilité d’une variable de Bernoulli est une loi de Bernoulli.

Remarque

En référence au mathématicien suisse Jacques Bernoulli (1676).


Une variable aléatoire de Bernoulli compte le nombre de Succès
(0 ou 1 succès) dans une épreuve de Bernoulli.

28 Séquence 7 – MA11

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왘 Exemple Le jeu de « Pile ou Face » est une épreuve de Bernoulli dont les issues sont PILE et
FACE ou plus simplement P et F.

La variable aléatoire définie par X (F ) = 0 et X (P ) = 1 est une variable de Bernoulli.


La loi de probabilité de X est une loi de Bernoulli donnée par le tableau

k 1 0
X =k P (PILE) F (FACE)

P (X = k ) p q

où p et q sont des nombres de l’intervalle [0 ; 1] tels que p + q = 1.


1 1
Si la pièce de 1€ est équilibrée alors p = et q = .
2 2

Propriété
On considère une épreuve de Bernoulli à deux issues E et S (E = Echec,
S : Succès).
La loi de Bernoulli est entièrement déterminée par la probabilité P (S ) .
Le nombre p = P (S ) est appelé paramètre de la loi de Bernoulli.
On note Ꮾ(1, p ) la loi de Bernoulli de paramètre p.

왘 Exemple 1 Lorsqu’on joue à « Pile ou Face » avec une pièce de 1€ équilibrée, la loi de pro-
babilité de la variable aléatoire X de l’exemple précédent qui compte le nombre
1
de Pile obtenu (zéro ou un) est la loi Ꮾ(1, ).
2
Nous allons maintenant nous intéresser à la répétition d’épreuves de Bernoulli
identiques.

 Loi binomiale
 Définition 4
La répétition, n fois, d’épreuves de Bernoulli identiques et indépendantes est
appelée schéma de Bernoulli.

Remarque
Dans un schéma de Bernoulli, les épreuves de Bernoulli ont
toutes le même paramètre p.

 Définition 5
Soit X la variable aléatoire égale au nombre de succès d’un schéma de Ber-
noulli. La loi de probabilité de X s’appelle la loi binomiale de paramètres n
et p où p est le paramètre de la loi de Bernoulli répétée n fois. On la note Ꮾ(n , p )

Séquence 7 – MA11 29

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Remarque

p est un nombre réel tel que 0 ≤ p ≤ 1 alors que n est un nombre


entier naturel supérieur ou égal à 1.
Pour le calcul des probabilités d’une loi binomiale Ꮾ(n , p ), nous
utiliserons :
- les arbres pondérés lorsque n ≤ 4.
- la calculatrice ou le tableur pour n ≥ 5.

왘 Exemple 2 Dans l’activité 6, on répète deux fois la pioche d’une clef (avec remise). On a vu
qu’on pouvait définir la variable aléatoire X égale au nombre de clefs noires pio-
chées. La loi de probabilité de la variable aléatoire X est la loi binomiale Ꮾ(2 ; 0, 4 )
2
puisque = 0, 4. C’est la loi de probabilité du nombre de « succès » (c’est-à-dire
5
du nombre de clefs noires piochées), à l’issue de l’expérience « pioche d’une clef
puis remise » répétée 2 fois.
왘 Exemple 3 Dans l’activité 7, on répète 4 fois le lancer d’une pièce de monnaie qui tombe sur
Pile avec la probabilité 0,7 (c’est-à-dire dans 70 % des cas). X est la variable aléa-
toire égale au nombre de Pile obtenus à l’issue des 4 lancers. La loi de probabilité
de X est la loi binomiale Ꮾ( 4 ; 0, 7). Reprenons l’arbre pondéré :

Chemins Probabilité Valeurs de X


P
P
0,7 PPPP (0,7)4 4
0,7 PPPF (0,7)3  0,3 3
P 0,3 F
PPFP (0,7)3  0,3 3
0,7
F PPFF (0,7)2  (0,3)2 2
P
PFPP (0,7)3  0,3 3
PFPF (0,7)2  (0,3)2 2
0,7
F PFFP (0,7)2  0,32 2
PFFF 0,7  (0,3)3 1

FPPP (0,7)3  0,3 3


FPPF (0,7)2  (0,3)2 2
P
0,3
FPFP (0,7)2  (0,3)2 2
0,7
FPFF 0,7  (0,3)3 1
P
FFPP (0,7)2  (0,3)2 2
0,3
FFPF 0,7  (0,3)3 1

F 0,7 FFFP (0,7)  (0,3)3 1


0,3
0,3 FFFF (0,3)4 0

30 Séquence 7 – MA11

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Pour calculer la probabilité de ( X = k ) lorsque X est une variable aléatoire de loi
binomiale Ꮾ( 4 ; 0, 7) , il nous a fallut au préalable déterminer le nombre de che-
mins conduisant à k succès (k fois la lettre « P »). Puis, grâce à l’arbre pondéré,
la probabilité de chacun de ces chemins s’obtient en multipliant les probabilités
sur les branches de l’arbre. Enfin, en multipliant cette probabilité par le nombre
de chemins, on obtient la probabilité P ( X = k ).
 Définition 6
Coefficient binomial
Le nombre de chemins de l’arbre réalisant k succès pour n répétitions se note
n
 k  et s’appelle un coefficient binomial.
 
Remarque

s ,ES COEFFICIENTS BINOMIAUX SONT ÏTUDIÏS PLUS LOIN


s $ANS LES CALCULS ON UTILISE LES VALEURS DONNÏES PAR LA CALCULA-
trice ou le tableur.
s 0UISQUË CHAQUE CHEMIN RÏALISANT k succès pour n répétitions
correspond exactement un mot (de n lettres) formé à l’aide de
2 lettres (par exemple P et F) et contenant k fois la lettre P,
le nombre de chemins est égal au nombre de mots du même
type. Ainsi, dans l’exemple ci-dessus, il y a 6 chemins réalisant
2 succès pour 4 répétitions, autant que de mots de 4 lettres
utilisant les lettres P et F contenant 2 lettres P ; en effet, les 6
mots sont PPFF, PFPF, PFFP, FPPF, FPFP, FFPP.

왘 Théorème 1 Expression de la loi binomiale


Lorsque la loi d’une variable aléatoire X est la loi binomiale de paramètres n
et p, la variable aléatoire X prend les valeurs 0, 1…, n (il y en a n + 1) avec les
probabilités :
n
P ( X = k ) =   p k ( 1 − p )n −k pour tout entier k tel que 0 ≤ k ≤ n.
k

Dans l’exemple 3, on a obtenu P ( X = 3) = 4 × (0, 7)3 × (0, 3)1 ce qui correspond,


en effet, à :

nombre
de succès nombre
d’échecs

P(X = 3) = 4  (0,7)3  (0,3)1

nombre probabilité
probabilité de l’échec
de chemins du succès

Séquence 7 – MA11 31

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왘 Exemple 4 Soit X une variable aléatoire qui suit la loi binomiale de paramètres n = 10 et
p = 0, 4.
 10 
Déterminer P ( X = 3) sachant que   = 120.
 3 
 
왘 Solution D’après le théorème 1, on a P ( X = 3) =  10  × 0, 4 3 × 0, 67.
 3 
 10 
 = 120, on calcule P ( X = 3) = 120 × 0, 4 × 0, 6 ≈ 0, 215.
3 7
Comme 
 3 

À savoir

Pour reconnaître et justifier les situations dans lesquelles la loi d’une


variable aléatoire X est une loi binomiale de paramètres n et p, il est
essentiel de mettre en évidence
tVOFÏQSFVWFEF#FSOPVMMJ 
tPáMFTVDDÒTBQPVSQSPCBCJMJUÏp,
tSÏQÏUÏFn fois,
tEFGBÎPOTJEFOUJRVFTFUJOEÏQFOEBOUFT

C Exercices d’apprentissage

Exercice 8 Pour l’épreuve de Bernoulli de l’activité r qui consiste à piocher une clef parmi
5 (2 noires et 3 rouges) on peut définir la variable aléatoire X valant 1 si la clef
piochée est noire et 0 si elle est rouge.
 Quelle est la loi de probabilité de la variable aléatoire X lorsqu’on effectue une
seule pioche dans le sac ?
 Quelle est la loi de probabilité de la variable aléatoire Y comptant le nombre
de clefs noires piochées lorsqu’on répète deux fois des pioches identiques et
indépendantes ?

Exercice 9 On lance 10 fois une pièce de monnaie équilibrée.


Quelle est la probabilité que la pièce tombe exactement 5 fois du côté pile ?
 
On donne la valeur du coefficient binomial  10  = 252.
 5 
Exercice 10 Le monopole du marché du cacao est détenu par deux marques A et B. On a
observé que 20% de la clientèle choisit la marque A et 80%, la marque B.
On effectue un sondage sur 100 personnes au hasard.

32 Séquence 7 – MA11

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On note X le nombre de personnes ayant achetées la marque A.
 Quelle est la loi de probabilité suivie par la variable aléatoire X ?
 Quelle est la probabilité qu’il y ait entre 20 et 25 personnes à avoir choisi la
marque A ?

Exercice 11  Remplacer les pointillés par des instructions adéquates afin que le programme
pour la calculatrice suivant affiche le résultat du calcul de la probabilité de
1
P ( X = 4 ) où la loi de X est Ꮾ(7, ).
3
Pour une calculatrice Texas Pour une calculatrice Casio
: ………………qC ……………… q C ‚
: ………………qp ……………… q P ‚
: 1 – p qq 1–PqQ‚
: C*p^4*q^(7-4)qs C*P^4*Q^(7-4)qS ‚
: Disp P(X=4)= , s P(X=4)= \S\

 Vérifier le résultat précédent à l’aide de la fonction LOI.BINOMIALE(n ; p ; 0)


du tableur Calc d’Open Office.

Séquence 7 – MA11 33

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Espérance de la loi
5 binomiale
A Activités
Activité 9 Calculs d’espérances

 Dans l’activité 7, préciser les paramètres n et p de la loi Ꮾ(n , p ) suivie par la


variable aléatoire Y, puis calculer l’espérance de Y.
 Dans l’activité 8, pour chacune des questions 1 et 2, même questions pour la
variable aléatoire X.
 Qu’observe-t-on entre les nombres n, p et l’espérance calculée, dans chaque
cas ?

Activité 10 Faire un « six » avec un dé pipé


On lance un dé pipé pour lequel la probabilité d’obtenir un six est égale à 0,25.
Soit X la variable aléatoire qui prend la valeur 1 quand on obtient 6 et la valeur
0 dans les autres cas.
Donner la loi de probabilité de X et calculer son espérance.

Activité 11 Simulation avec le tableur


On veut simuler les fréquences du nombre de bonnes réponses à un question-
naire à choix multiples (QCM).
On suppose qu’on répond au hasard à chacune des 100 questions et que la pro-
babilité de bien répondre au hasard est égale à 0,2 pour chaque question.
 Quelle est la loi de la variable aléatoire X égale au nombre de bonnes
réponses ? (préciser ses paramètres)
 Avec le tableur Calc d’Open Office :

a) Dans la colonne A (plage A1:A100), entrer les valeurs de X (nombres entiers


de 0 à 100). On pourra utiliser une formule du tableur ou la poignée de
recopie. Dans la cellule B1, entrer la formule =LOI.BINOMIALE(A1 ;100 ;
0.2 ; 0)
Recopier cette formule dans la plage B2:B100
b) Représenter graphiquement la plage de données A1:B100 par un dia-
gramme de type XY (dispersion)
c) Par lecture graphique, déterminer la valeur de X la plus probable ?

34 Séquence 7 – MA11

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d) Dans la colonne C, calculer les produits k × P ( X = k ) pour 0 ≤ k ≤ 100; puis la
moyenne de ces valeurs. A quoi correspond cette moyenne ?

B Cours
 Coefficients binomiaux
n  4
Le coefficient binomial   se lit « k parmi n ». Par exemple,   se lit « 2
parmi 4 ». k  2
 4
zPour la calculatrice TI-82 Stats.fr, pour obtenir   , on utilise la fonctionnalité
 2
Combinaison (ou nCr) qui se trouve dans Maths PRB. En validant 4 Combinai-
 4
son 2 (qui s’affiche 4 nCr 2) on obtient 6, donc on écrit   = 6. On retrouve
 2
bien le nombre de chemins de l’arbre qui réalisent 2 succès.
zPour la calculatrice Casio Graph 25+Pro, on tape aussi 4 nCr 2, nCr est obtenu
par OPTN F6 PROB.
zSur le tableur Calc d’OpenOffice, on utilise la fonctionnalité COMBIN(n ; k).

 Espérance de la loi binomiale


Dans les activités 9 et 11, nous avons calculé l’espérance de plusieurs lois bino-
miales Ꮾ(n , p ). Rassemblons les résultats de ces calculs.

1
Loi Ꮾ(1, ) Ꮾ(1; 0, 7) Ꮾ( 4 ; 0, 7) Ꮾ(100 ; 0, 2)
6

1
Espérance 0, 7 2,8 20
6

Remarquons que 4 × 0, 7 = 2, 8 et 100 × 0, 2 = 20.


Au vu de ces calculs, on peut conjecturer que l’espérance de la loi binomiale
Ꮾ(n , p ) est égale à n × p.
Cette conjecture peut se démontrer avec des outils dont nous ne disposons pas,
à notre niveau.
Remarque
Propriété
En particulier, pour une loi
Soit X une variable aléatoire qui
de Bernoulli Ꮾ(1, p ) de para-
suit la loi binomiale de para-
mètre p, l’espérance est
mètres n et p. Son espérance est
égale à son paramètre p.
égale à E( X ) = np.

Séquence 7 – MA11 35

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왘 Exemple Considérons le jeu suivant. On lance une pièce équilibrée et on gagne 1€ si on
obtient Pile et 0€ si on obtient Face.
En répétant, 5 fois ce jeu, le gain total est une variable aléatoire X dont la loi de
1
probabilité est Ꮾ(5, ) .
2 1
Un joueur peut donc espérer gagner E ( X ) = n × p = 5 × = 2, 5€. Dit autrement,
2
s’il répète un grand nombre de fois cinq parties de ce jeu, un joueur gagnera en
moyenne 2€50.

C Exercices d’apprentissage

3
Exercice 12 La probabilité qu’un tireur atteigne sa cible est p = .
4
Une épreuve du championnat consiste en 7 tirs.
Tous les facteurs (anxiété, fatigue du tireur, conditions météorologiques, …) sont
les mêmes à chaque tir.
En moyenne à une épreuve, combien de fois ce tireur aura-t-il atteint la cible ?

Exercice 13 Un jeu consiste à lancer 18 fois une pièce de monnaie.


Si vous obtenez 18 Faces vous gagnez 900 millions d’euros ; sinon, vous perdez
1000 €.
 Calculer l’espérance du gain à ce jeu. Jouerez-vous ?
 On divise les enjeux par 10 000 : on gagne 90 000 € en obtenant 18 Faces ;
sinon, on perd 10 centimes.
Calculer l’espérance du gain à ce nouveau jeu. Jouerez-vous ?

36 Séquence 7 – MA11

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6 Echantillonnage
A Activités
Activité 12 Intervalle de fluctuation et conditions

 Rappels

Un échantillon de taille n est obtenu par n répétitions indépendantes d’une


même expérience aléatoire à deux issues. On dit qu’un tel échantillon relève du
modèle de Bernoulli.
Les distributions de fréquence varient d’un échantillon à l’autre. Ce phénomène
est appelé fluctuation d’échantillonnage.

Propriété admise en seconde


On peut établir qu’environ 95% des échantillons de taille n ont des fré-
1 1
quences f qui appartiennent à l’intervalle [ p − ;p + ] sous les condi-
tions : n ≥ 25 et 0, 2 ≤ p ≤ 0, 8. n n
Cet intervalle s’appelle l’intervalle de fluctuation au seuil de 95%.

왘 Utilisation On se sert de ce résultat pour vérifier si un échantillon donné d’une population


statistiquement connue est un échantillon compatible ou non avec le modèle.

 Pile ou face
On lance une pièce équilibrée ; on sait que la fréquence théorique de sortie de
Pile est p = 0,5.
On simule avec la calculatrice l’obtention d’un échantillon de taille 200. Pour
cela, on tire au hasard un nombre de l’intervalle [0 ;1[ et on assimile la sortie de
Pile à l’affichage d’un nombre dans l’intervalle [0 ;0,5[.
Voici un programme pour calculatrice qui permet d’obtenir 50 échantillons de
taille 200.

Séquence 7 – MA11 37

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Sur TI

a) Lancer ce programme (sa réalisation peut prendre quelques minutes). Ouvrir le


menu STAT et expliquer le contenu du tableau
b) Afficher à l’écran la représentation graphique de ce tableau et faire apparaître
l’intervalle de fluctuation au seuil de 95% (donner les équations des droites
tracées).

c) Vérifier la propriété énoncée au début de l’activité

 Cas où n < 25
a) Modifier le programme pour réaliser la simulation de 50 échantillons de taille
20.
b) Que constate-t-on pour la propriété énoncée au début de l’activité

 Cas où p <0,2 ou p > 0,8


a) Modifier le programme pour réaliser la simulation de 50 échantillons de taille
200, lorsque la fréquence théorique est p = 0,1, puis p =0,9.
b) Que constate-t-on pour la propriété énoncée au début de l’activité ?

Activité 13 Aux urnes, citoyens


Monsieur Z, chef d’un gouvernement d’un pays lointain, affirme que 52% des
électeurs lui font confiance. On réalise un sondage dans cette population en
interrogeant 100 électeurs au hasard (la population est suffisamment grande
pour considérer qu’il s’agit de tirages avec remise).

 On fait l’hypothèse que Monsieur Z dit vrai et que la proportion des électeurs
qui lui font confiance dans la population est p = 0,52.

38 Séquence 7 – MA11

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Montrer que la variable aléatoire X, correspondant au nombre d’électeurs lui
faisant confiance dans un échantillon de 100 électeurs, suit la loi binomiale de
paramètres n = 100 et p=0,52.

 A l’aide d’un tableur, donner la loi de probabilité de X et sa représentation


graphique.

 Faire aussi apparaître dans une colonne adjacente les valeurs de P ( X ≤ k )


avec k entier de 0 à 20.

 a) Déterminer a et b tel que

z a est le plus petit entier tel que P ( X ≤ a ) > 0, 025 ;


z b est le plus petit entier tel que P ( X ≤ b ) ≥ 0, 975 .
a b
b) Comparer l’intervalle [ , ] à l’intervalle de fluctuation au seuil de 95%
considéré en seconde. n n

 Sur les 100 électeurs interrogés au hasard, 41 déclarent avoir confiance en


Monsieur Z.
Doit-on émettre un doute sur le pourcentage de 52% prononcé par Monsieur Z ?

B Cours
 Intervalle de fluctuation au seuil de 95%
d’une fréquence et loi binomiale. Etude
d’un exemple
Dans une usine automobile, on contrôle les défauts de peinture « grains ponc-
tuels sur le capot ». Lorsque le processus est sous contrôle, on a 10% de ce type
de défaut, c’est-à-dire que la proportion de capots présentant ce défaut de pein-
ture dans la production totale est p=0,10.
On choisit un échantillon de 200 capots et on observe 26 capots défectueux.
Faut-il s’en inquiéter ?
Soit X le nombre de capots défectueux. X suit la loi binomiale de paramètre
n =200 et p = 0,1.
Nous avons appris en seconde à déterminer des intervalles de fluctuation au seuil
de 95% lorsque n ≥ 25 et p est compris entre 0,2 et 0,8.
Comme p < 0,2, nous ne pouvons pas utiliser cette méthode ici.
Nous allons néanmoins utiliser une méthode dans l’esprit assez voisine, pour
donner aussi pour cette loi binomiale de paramètres n =200 et p = 0,1 un inter-
valle de fluctuation à 95%.
Représentons cette loi binomiale à l’aide d’un tableur.

Séquence 7 – MA11 39

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Nous écrirons les entiers k de 0 à 200 dans la colonne A, P ( X = k ) dans la colonne
B grâce à la formule = LOI.BINOMIALE(A2 ;200 ;0,1 ;0) et dans la colonne C la
formule = LOI.BINOMIALE(A2 ;200 ;0,1 ;1) qui permet d’obtenir P ( X = k ) pour
k compris entre 0 et 200.
 

Nous pouvons alors déterminer les nombres entiers a et b tels que


z a soit le plus petit entier tel que P ( X ≤ a ) > 0, 025 ;
z b soit le plus petit entier tel que P ( X ≤ b ) ≥ 0, 975 (soit aussi P ( X > b ) ≤ 0, 025).

On peut lire dans la colonne C, a = 12 et b = 29.


P ( X ≤ 11) ≤ 0, 025
Ainsi, donc P (12 ≤ X ≤ 29 ) ≥ 0, 95 .
P ( X ≥ 30 ) ≤ 0, 025
12 X 29
≤ ≤ ) ≥ 0, 95.
Si on raisonne en terme de fréquence, on obtient que P (
200 200 200
En notant f la fréquence de capots défectueux, on obtient que
P (6% ≤ f ≤ 14 , 5%) ≥ 0, 95 .

40 Séquence 7 – MA11

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Par analogie avec l’intervalle de fluctuation vu en seconde, on appellera intervalle
a b
de fluctuation au seuil de 95% de la variable aléatoire X, l’intervalle [ , ] =
[0,06 ; 0,145]. n n

Les 26 capots défectueux sur les 200 observés correspondants à une fréquence
de 13%, et 0,13 appartenant à l’intervalle de fluctuation [0,06 ; 0,145], nous
considérerons donc que la fréquence observée dans cette échantillon est nor-
male.

 Intervalle de fluctuation à 95% d’une fré-


quence et loi binomiale. Cas général.
On considère une population dans
laquelle on suppose que la propor-
tion d’un certain caractère est p.
Pour juger de cette hypothèse, on y
Hypothèse :
prélève, au hasard et avec remise un
proportion p
échantillon de taille n sur lequel on Taille n
observe une fréquence f du carac- Observation :
tère. fréquence f
On rejette l’hypothèse selon
laquelle la proportion dans la
population est p lorsque la fré-
quence f observée est trop éloi-
gnée de p, dans un sens ou dans l’autre. On choisit de fixer le seuil de décision
de sorte que la probabilité de rejeter l’hypothèse, alors qu’elle est vraie, soit
inférieure à 5%.
Lorsque la proportion dans la population vaut p, la variable aléatoire X corres-
pondant au nombre de fois où le caractère est observé dans un échantillon de
taille n, suit la loi binomiale de paramètres n et p. On cherche à partager l’inter-
valle [0 ; n], où X prend ses valeurs, en trois intervalles [0 ; a 1], [a ; b], [b+1, n]
de sorte que X prenne ses valeurs dans chacun des intervalles extrêmes avec une
probabilité proche de 0,025, sans dépasser cette valeur.
En tabulant les probabilités P ( X ≤ k ) , pour k entier de 0 à n, il suffit de déter-
miner le plus petit entier a tel que P ( X ≤ a ) > 0, 025 et le plus petit entier b tel
que P ( X ≤ b ) ≥ 0, 975 .
La règle de décision est la suivante : si la fréquence observée f appartient à l’in-
a b
tervalle de fluctuation à 95%, [ , ] on considère que l’hypothèse selon laquelle
n n
la proportion est p dans la population n’est pas remise en question ; sinon, on
rejette l’hypothèse selon laquelle cette proportion vaut p.
 Définition
L’intervalle de fluctuation à 95% d’une fréquence correspondant à la réalisation,
sur un échantillon aléatoire de taille n, d’une variable aléatoire X de loi bino-
a b
miale, est l’intervalle [ , ] défini par :
n n

Séquence 7 – MA11 41

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z a est le plus petit entier tel que P ( X ≤ a ) > 0, 025 ;
z b est le plus petit entier tel que P ( X ≤ b ) ≥ 0, 975.

Remarque

z Les entiers a et b dépendent de la taille n de l’échantillon


z L’intervalle de fluctuation d’une variable aléatoire X de paramètre
n et p est valable sans aucune condition sur les variables n et p.

왘 Commentaire Pour n ≥ 30, n × p ≥ 5 et n × (1− p ) ≥ 5 , on pourrait observer que l’intervalle


a b
[ , ] de fluctuation d’une variable aléatoire X de loi binomiale est sensible-
n n
1 1
ment le même que l’intervalle [ p − ,p + ] vu en seconde.
n n

왘 Illustration
graphique
Probabilités
0,09
0,08 Intervalle
de fructation
0,07
0,06
0,05
0,04
0,03
0,02
Zone de rejet Zone de rejet
0,01 (moins de 2,5 %) (moins de 2,5 %)
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
Fréquence observée f

C Exercices d’apprentissage

Exercice 14 Une petite ville des États-Unis, Woburn, a connu 9 cas de leucémie parmi les
5969 garçons de moins de 15 ans sur la période 1969-1979. La fréquence des
leucémies pour cette tranche d’âge aux Etats-Unis est égale à 0,00052. (Source :
Massachussets Departement of public Health).

42 Séquence 7 – MA11

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Les autorités concluent qu’il n’y a rien d’étrange dans cette ville. Qu’en pensez-
vous ? On argumentera sa réponse en déterminant à l’aide d’un tableur l’inter-
valle de fluctuation au seuil de 95% d’une loi binomiale à l’aide d’un tableur.

Exercice 15 Buffon lance 4040 fois une pièce et il obtient 2049 fois « Pile ».

 Comparer l’intervalle de fluctuation au seuil de 95% obtenu par la loi bino-


miale de paramètres n = 4040 et p =0,5 à l’aide d’un tableur avec l’intervalle
1 1
[p − ,p + ].
n n
 La pièce est-elle équilibrée ?

Séquence 7 – MA11 43

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Synthèse
7 de la séquence
 Loi de probabilité, espérance d’une
variable aléatoire
On considère une variable aléatoire X prenant les valeurs x 1, x 2 , ... x r .
¾
Donner la loi de probabilité d’une variable aléatoire X, c’est donner le
tableau :

x1 x2 … xr

P ( X = x 1) P ( X = x 2 ) … P ( X = xr )

¾
L’espérance de la variable aléatoire X est le nombre, noté E(X), défini
par :
E( X ) = x 1 P ( X = x 1 ) + x 2 P ( X = x 2 ) + ... + x r P ( X = x r ).

 Epreuve de Bernoulli, loi de Bernoulli


¾
Une épreuve de Bernoulli est une épreuve aléatoire comportant deux
issues, l’une appelée « succès », l’autre appelée « échec ».
On peut représenter une épreuve de Bernoulli par un arbre pondéré :
Succès
p

q
Échec
On considère une épreuve de Bernoulli.
Soit X la variable aléatoire qui prend la valeur 1 en cas de réussite et la valeur 0
en cas d’échec.
¾
La variable aléatoire X est appelée variable de Bernoulli et la loi de proba-
bilité de X est appelée loi de Bernoulli. Elle est donnée par :

k 0 1

P ( X = k ) q = 1− p p

¾La variable aléatoire de Bernoulli de paramètre p a pour espérance p.

44 Séquence 7 – MA11

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 Schéma de Bernoulli, loi binomiale
¾
La répétition de n épreuves de Bernoulli identiques et indépendantes est une
expérience aléatoire qu’on appelle schéma de Bernoulli.
Soit X la variable aléatoire définie par le nombre de succès dans un schéma
de Bernoulli dans lequel on répète n fois une épreuve de Bernoulli pour laquelle
la probabilité du succès est égale à p.
¾
La loi de probabilité de X s’appelle la loi binomiale de paramètres n et
p. On la note Ꮾ(n , p ).
¾
Une façon de représenter un schéma de Bernoulli est d’utiliser un arbre pon-
déré :
p Succès
Succès
q
p Échec

q p Succès
Échec
q
Échec
Exemple d’arbre représentant un schéma de Bernoulli pour n = 2 et p + q = 1.

¾
Le nombre de chemins de l’arbre réalisant k succès pour n répétitions se note
n
 k  et s’appelle un coefficient binomial.
 
¾Expression de la loi binomiale
Lorsque la loi d’une variable aléatoire X est la loi binomiale de paramètres n et
p, la variable aléatoire X prend les n + 1 valeurs 0, 1, 2, 3, …, n – 1, n avec les
probabilités :
n
P ( X = k ) =   p k ( 1 − p )n −k pour tout entier k tel que 0 ≤ k ≤ n.
k
Soit X une variable aléatoire qui suit la loi binomiale de paramètres n et p, son
espérance est E( X ) = np.

¾Représentation graphique l’une loi binomiale


왘 Exemple n = 20 et p = 0,7 P(X = k)
0,250

0,200
probabilité

0,150

0,100

0,050

0,000
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1011121314151617181920
k

Séquence 7 – MA11 45

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 Echantillonage
¾L’intervalle de fluctuation au seuil de 95% d’une fréquence correspondant à la
réalisation, sur un échantillon aléatoire de taille n, d’une variable aléatoire X de
a b
loi binomiale, est l’intervalle [ , ] défini par :
n n
z a est le plus petit entier tel que P ( X ≤ a ) > 0, 025 ;
z b est le plus petit entier tel que P ( X ≤ b ) ≥ 0, 975.
On considère une population dans laquelle on suppose que la proportion d’un
certain caractère est p. Pour juger de cette hypothèse, on y prélève, au hasard et
avec remise un échantillon de taille n sur lequel on observe une fréquence f du
caractère.
> Règle de décision : si la fréquence observée f appartient à l’intervalle de fluc-
tuation au seuil de 95% , on considère que l’hypothèse selon laquelle la pro-
portion est p dans la population n’est pas remise en question ; sinon, on rejette
l’hypothèse selon laquelle cette proportion vaut p.

46 Séquence 7 – MA11

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Exercices
8 d’approfondissement
Exercice I Une goutte d’eau vagabonde (extrait de la revue Diagonales)
Dans cet exercice nous proposons deux méthodes pour calculer une probabilité.
Une goutte d’eau ruisselle le long du grillage dessiné ci-dessous.

Elle part du point A (considéré


comme premier croisement) et suit
au hasard le fil vers le bas à droite
ou à gauche ; puis au deuxième
croisement, elle recommence…
jusqu’à arriver sur le bord [BC].

I. A l’aide d’une loi équirépartie


 Combien de croisements la
goutte rencontre-t-elle en
tout ?
On appellera « morceau » chaque
bout de fil du grillage entre deux croisements voisins de fils.
 Combien de morceaux contient chaque trajet de la goutte menant de A à un
des points du segment [BC] ?
 Au total, combien de trajets la goutte peut-elle emprunter ?
Faisons correspondre à chaque trajet qui mène de A à un point du segment [BC]
une suite composée de 10 lettres « G » ou « D » selon que la goutte emprunte
un morceau menant vers le bas à gauche ou vers le bas à droite.
 Combien de lettre « D » contient un trajet menant de A au milieu du segment
[BC] ?
 Où arrive un trajet de la goutte partant de A et auquel correspond une suite
contenant cinq fois la lettre « G » ?
 Quelle est la probabilité que la goutte tombe dans le récipient situé exacte-
ment au milieu du bord [BC] ?

II. A l’aide d’une loi binomiale


On considère l’expérience aléatoire consistant à lâcher une goutte d’eau au point
A et à la laisser ruisseler le long du grillage précédent. Soit X la variable aléatoire
égale au nombre de morceaux correspondant à la lettre « G » dans le trajet d’une
goutte.
 Quelle est la loi de probabilité de X ?
 Exprimer la probabilité que la goutte tombe dans le récipient situé exactement
au milieu du bord [BC] à l’aide de X puis calculer cette probabilité.

Séquence 7 – MA11 47

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Exercice II Pour un examen, les candidats doivent répondre à un QCM. Il y a 50 questions et
à chaque question, le candidat doit choisir entre 4 réponses dont une seule est
la bonne. Les rédacteurs du sujet d’examen souhaitent introduire un score élimi-
natoire de sorte qu’un candidat qui répondrait au hasard ait une chance sur 100
seulement de dépasser ce score. Quel doit-être le score éliminatoire ?

Exercice III Abel et Caïn s’affrontent dans un tournoi de ping-pong. Abel gagne une partie
contre Caïn avec la probabilité p =0,6. On joue 9 parties. Le vainqueur est celui
qui a gagné le plus de parties. Quelle est la probabilité de Caïn de gagner le
tournoi ?

Exercice IV Ecrire un algorithme permettant d’obtenir le nombre a de l’intervalle de fluctua-


a b
tion [ , ] de la loi binomiale de paramètres n et p et l’implémenter sur votre
n n
calculatrice.
Comment modifier votre programme pour obtenir le b ?
Tester votre programme avec les données de l’activité 13. ■

48 Séquence 7 – MA11

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Séquence 8

Suites arithmétiques
et géométriques
Sommaire

Pré-requis
Suites arithmétiques
Suites géométriques
Synthèse du cours
Exercices d’approfondissement

Séquence 8 – MA11 1

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1 Pré-requis
A Suites
왘 Exemple 1 Suite définie explicitement
Soit ( un ) la suite définie pour tout entier naturel n par un = n 2 − 7 .

 Calculer u ; u .
0 1

 Compléter le tableau suivant :

n 0 1 2 3 4 5

un

 Représenter les points de coordonnées (n ; u ) associés aux cinq premiers


n
termes de la suite ( un ) dans un repère.

 Conjecturer le sens de variation de cette suite. Prouver cette conjecture.

왘 Solution  u = 02 − 7 = −7
0
u1 = 12 − 7 = −6


n 0 1 2 3 4 5

un -7 -6 -3 2 9 18

Séquence 8 – MA11 3

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 19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
–1 0 1 2 3 4 5 6
–2
–3
–4
–5
–6
–7

 Conjecture : la suite ( u ) est une suite croissante.


n
Calculons un +1 − un :

un +1 = (n + 1)2 − 7 donc
un +1 − un = (n + 1)2 − 7  − n 2 − 7 
   
= n 2 + 2n + 1− 7 − n 2 + 7
= 2n + 1> 0
Ainsi, pour tout entier naturel n, un +1 > un et la suite ( un ) est bien une suite
croissante.

왘 Exemple 2 Suite définie par récurrence


u = 5
Soit ( un ) la suite définie par  0 .
un +1 = 2un − 8 pour n ≥ 0
 Calculer u ; u .
1 2

 En utilisant un tableur, déterminer la valeur des 13 premiers termes de la suite


( un ) puis en donner une représentation graphique.

4 Séquence 8 – MA11

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왘 Solution  La suite ( u ) est définie par une relation de récurrence.
n
u1 = 2u0 − 8 u2 = 2u1 − 8
= 2 × 5 − 8 et = 2× 2− 8
=2 = −4
 Dans la cellule B3, rentrons la formule : =2*B2–8

B Puissances
Propriété
Soient a et b deux réels non nuls, n et p deux entiers naturels.

a0 = 1 an × a p = an + p
an
a =a1
= an − p
p
a
n
a = a
 ×a pour n ≥ 2
× ...  (ab )n = a n b n
n fois
n
−n 1 1 a an
a = =  b  =
× ... 
a n a
 ×a bn
nfois

왘 Exemple 3 Simplifier le plus possible


5 3 −2 54
a) 3 × 2 × 3 ×2 c) ×5
52

Séquence 8 – MA11 5

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( 3 × 5)7
b) (82 )7 d)
3 × 52

왘 Solution a) 35 × 23 × 3−2 × 2 = 35− 2 × 23+1


c) 54 − 2+1 = 53
= 33 × 24

b) (82 )7 = 82× 7
7
d) ( 3 × 5) 37 × 57
=
= 814 3 × 52 3 × 52
= 37−1 × 57− 2
= 36 × 55

왘 Exemple 4 Soient a un réel non nul et n un entier naturel


Ecrire sous la forme d’une puissance de a :
an
a) a n × a 3 c) ×a
3
a
b) (a 2 )n

an
왘 Solution
n
a) a × a = a3 n +3
c) × a = a n − 3 × a1
a3
b) (a 2 )n = a 2n = a n − 3+1
= an −2

6 Séquence 8 – MA11

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2 Suites arithmétiques
A Activités
Activité 1 La dune

 Etude d’un exemple


Une dune mesurait 100 mètres de large en 2010. Une équipe de scientifique
constate que chaque année la largeur de cette dune diminue de 1,5 m sous l’effet
de l’érosion (due au vent, aux vagues et à l’homme).
On note ( un ) la largeur de la dune en (2010+n). Ainsi, u 0 représente la largeur
de la dune en 2010 et vaut 100.

 a) Que représente u ? Calculer la valeur de u .


1 1
b) Que représente u 2 ? Calculer la valeur de u 2 .

 Que représente u ? Déterminer u .


15 15

 La dune joue un rôle important : elle protège les polders des risques d’inonda-
tion et intervient dans la gestion de la qualité des eaux.
Les scientifiques estiment qu’en dessous de 30 m de large, la dune ne peut
plus assurer ce rôle en cas de phénomènes exceptionnels (tempête notam-
ment). Les autorités prévoient de ralentir l’érosion par des plantations d’oyats
(plantes) et la mise en place de (barrières) dès que la dune atteindra 45 m de
large.
En quelle année, au plus tard, devra-t-on intervenir ?

 Généralisation
La suite définie précédemment est une suite arithmétique. Nous allons dégager
quelques propriétés de ce type de suite.
 a) Compléter le schéma ci-dessous :
−1,5 … …
100 
→ 98, 5 
→ … →…
(u 0 ) (u1) (…) (…)

b) Compléter :
u1 = u0 + ......
u2 = u1 + ......
u 3 = u2 + ......

Séquence 8 – MA11 7

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c) Compléter :

−1,5 … … … …
u0 
→ u1 
→ … 
→… u n − 1 
→ u n 
→ un + 1

Généralisation : un +1 = un + ......

ce nombre est appelé la raison de la suite ( un )

 a) Compléter le schéma ci-dessous :

−1,5 … …
u0 
→ u1 
→ u 2 
→u3

b) Compléter :
u 3 = u0 + ......
c) Compléter :
−1,5 … … …
u0 
→ u1 
→ u 2 
→u3 u n − 1 
→ un

...
Généralisation : un = u 0 + ......

Activité 2 Représentation graphique et sens de variation


Soient les suites ( un ) et ( v n ) définies par récurrence par :
u 0 = −2 v = −2
 et  0
un +1 = un + 3 v n +1 = v n − 0, 5

 Compléter le tableau suivant :

n 0 1 2 3 4 5
un

vn

 Effectuer les calculs suivants :

u1 − u0 = ...... v 1 − v 0 = ......
u2 − u1 = ...... v 2 − v 1 = ......
u 3 − u2 = ...... v 3 − v 2 = ......
u 4 − u 3 = ....... v 4 − v 3 = .......
u5 − u 4 = ...... v 5 − v 4 = ......
un +1 − un = ...... v n +1 − v n = ......

8 Séquence 8 – MA11

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Que constatez-vous ?
On dit que la variation absolue entre deux termes consécutifs de la suite est
constante.

 Dans un repère, représenter graphiquement les points M de coordonnées (n ;


un ) associés à la suite u et les points P de coordonnées (n ; v n ) associés à
la suite v .
Que constatez-vous ?

B Cours
 Définition
 Définition
Une suite est arithmétique si l’on passe d’un terme au suivant en ajoutant
toujours le même nombre r, appelé raison de la suite :
pour tout entier naturel n, un +1 = un + r où r est la raison de la suite.

Remarque

Une suite arithmétique est définie par une formule de récurrence.


La variation absolue entre deux termes consécutifs d’une suite
arithmétique est constante égale à r : un +1 − un = r

Schéma
+r +r +r +r
u 0 
→ u1 
→ u 2 …un −1 
→ u n 
→ un + 1

왘 Exemple 5 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 0 = 5 et telle que un +1 = un − 2

 Calculer u et u .
1 2

 Quelle est la raison de cette suite ?

왘 Solution  D’après la formule de récurrence,


u1 = u0 − 2 u2 = u1 − 2
= 5 − 2 et = 3−2
=3 =1
 Comme u
n +1 − un = 2 , cette suite arithmétique a pour raison –2.

Séquence 8 – MA11 9

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 Formule explicite

Propriété 1
Soit u une suite arithmétique de raison r.
Pour tous entiers naturels n et p, un = u p + (n − p ) × r
En particulier, un = u 0 + n × r et un = u1 + (n − 1) × r

왘 Exemple 6 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 0 = 5 et de raison 2,5.


Calculer u 20 .

왘 Solution Comme u est une suite arithmétique, on a un = u 0 + n × r avec u 0 = 5 et r = 2,5.


Donc :
u20 = 5 + 20 × 2, 5
= 5 + 50
= 55

 Représentation graphique et sens


de variation

Propriété 2
Remarque
Soit u une suite arithmétique de
raison r. Pour une suite arithmétique,
Dans un repère du plan, on parle alors d’évolution
les points de coordonnées linéaire.
( n ;un ) associés à cette suite
sont alignés.

Propriété 3
Soit une suite arithmétique de raison r.
Si r > 0, la suite arithmétique est strictement croissante.
Si r < 0, la suite arithmétique est strictement décroissante.
Si r = 0, la suite arithmétique est constante.

Démonstration
Soit u une suite arithmétique de raison r. Pour tout entier naturel n, on a
un +1 − un = r .

10 Séquence 8 – MA11

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1er cas : r > 0
un +1 − un = r > 0 donc, pour tout entier naturel n, un +1 > un et ainsi la suite u
est une suite strictement croissante.

2ème cas : r < 0


un +1 − un = r < 0 donc, pour tout entier naturel n, un +1 < un et ainsi la suite u
est une suite strictement décroissante.

3ème cas : r = 0
un +1 − un = r = 0 donc, pour tout entier naturel n, un +1 = un et ainsi la suite u
est une suite constante.

왘 Exemple 7  Soit u une suite arithmétique de premier terme u = 5 et r = –2.


0
a) Calculer u1 ; u 2 ; u 3 et u 4 .
b) Représenter graphiquement les 5 premiers termes de cette suite dans un
repère.
c) Quel est le sens de variation de cette suite ?

 Mêmes questions avec la suite arithmétique v de premier terme v = 5 et


0
r = 0,5.

왘 Solution  a) Comme u est une suite arithmétique de premier terme u = 5 et r = – 2,


0
on a :
u1 = u0 + r
u = 3 − 2 u 3 = 1− 2 u 4 = −1− 2
= 5−2 . De même, 2 ; et .
=1 = −1 = −3
=3
b) 6

(0,5)
5

4
(1,3)
3

1
(2,1)

0
0 1 2 3 4 5
–1 (3,–1)

–2
(4,–3)
–3

c) Comme r = –2, la suite u est une suite strictement décroissante.

Séquence 8 – MA11 11

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 a) Comme v est une suite arithmétique de premier terme v = 5 et r = 0,5,
0
on a :
v1 = v 0 + r
= 5 + 0, 5 .
= 5, 5
v = 5, 5 + 0, 5 v 3 = 6 + 0, 5 v 4 = 6, 5 + 0, 5
b) De même, 2 ; et .
=6 = 6, 5 =7
c)
7
(4,7)
6 (3,65)
(2,6)
5 (1,55)
(0,5)
4

0
0 1 2 3 4 5

d) Comme r = 0,5, la suite v est une suite strictement croissante.

C Tice
 Tableur
왘 Exemple 8 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 0 = 23 et r = - 3.
 Recopier la page de calculs suivante :

 Dans la cellule B3, rentrer une formule de récurrence qui permet d’obtenir les
termes de la suite u par un « copier-glisser » dans la colonne B. « Copier-glis-
ser » cette formule jusqu’à la cellule B32.
 Dans la cellule C3, rentrer une formule explicite qui permet d’obtenir les
termes de la suite u par un « copier-glisser » dans la colonne C. « Copier-glis-
ser » cette formule jusqu’à la cellule C32.

12 Séquence 8 – MA11

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 Représenter graphiquement les termes de la suite. (Utiliser les colonnes A et B).

 Comme u
왘 Solution n +1 = un + r , on rentre : B3=B2+E$2
 Comme u = u + n × r , on rentre : C3=C$2+A3*E$2
n 0


Remarque

On obtient bien
sûr les mêmes
résultats dans
les colonnes B
et C.

 Calculatrice
Pour obtenir les termes d’une suite arithmétique à l’aide de la calculatrice, on
peut utiliser la formule explicite d’une suite arithmétique et la table de valeurs
de la calculatrice.

왘 Exemple 9 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 0 = −17 et de raison r = 0,75.
Afficher sur une calculatrice les vingt premiers termes de cette suite.

왘 Solution  La suite u est définie explicitement par u = −17 + 0, 75 × n.


n

Séquence 8 – MA11 13

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Texas Instrument Casio
Renseigner « f(x) = » Renseigner « Table – Func »

Renseigner DefTable Renseigner « Table – Tabl » et


afficher la Table (la faire défiler)

Afficher la Table

14 Séquence 8 – MA11

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D Exercices d’apprentissage

Exercice 1 Parmi les suites suivantes, reconnaître celles qui sont des suites arithmétiques.
Pour les suites arithmétiques, préciser la raison.

 u = 2 et, pour tout entier naturel n, u


0 n +1 = un − 5 .

 Pour tout entier naturel n, u = 3n + 10 .


n
1
 Pour tout entier naturel n, u = + 8 .
n n

 u = 5 et, pour tout entier naturel n, u


0 n +1 = 2un − 3 .

Exercice 2 Parmi les suites suivantes, reconnaître celles qui sont des suites arithmétiques.
Pour les suites arithmétiques, préciser la raison.

 u = 5 et, pour tout entier naturel n, u


0 n +1 = −un + 6 .

 Pour tout entier naturel n, u = 13 − 5n .


n

 Pour tout entier naturel n, u = 2n 2 + 8 .


n

 u = 5 et, pour tout entier naturel n, u


0 n +1 = 12 − un .

Exercice 3 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 0 = 10 et de raison –7.

 Exprimer u en fonction de n.
n

 Calculer u
100 .

Exercice 4 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 6 = 7 et de raison 2,5.

 Exprimer u en fonction de n.
n

 Calculer u .
50

Exercice 5 u est une suite arithmétique de raison r. Dans chacun des cas suivants, calculer
u20 :

 u = −12 et r = 1,5.
0

 u = 3, 5 et r = 2.
7

Séquence 8 – MA11 15

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 u = 151 et r = -13.
1

 u = 72 et r = 1,2.
36

Exercice 6 u est une suite arithmétique de raison r. Dans chacun des cas suivants, calculer r :
 u = 25 et u = 21 .
3 5
 u = 28 et u = 103
12 37
 u = 21, 5 et u = −31, 5
7 60
 u = 15 et u = 15 .
36 98

Exercice 7 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 0 = 15 et de raison –3.


 Exprimer u en fonction de n.
n
 Quel est le sens de variation de cette suite ?
 Dans un repère, représenter les points associés aux huit premiers termes de
cette suite.
 Par le calcul, déterminer le rang n à partir duquel u < −21 .
n

Exercice 8 Dans chacun des cas suivants, u désigne une suite arithmétique. Déterminer le
sens de variation de ces suites.
 u = −2 et, pour tout entier naturel n, u
0 n +1 = un + 8 .
 Pour tout entier naturel n, u = 7 − 6n .
n
 u = 7 et, pour tout entier naturel n, u
0 n +1 = un .

Exercice 9 Intérêts simples


Un capital de 5 000 € est placé au taux annuel de 4 % à intérêts simples. Cela
signifie que, chaque année, les intérêts sont fixes égaux à 4 % du capital initial.
On note C 0 le capital initial et C n celui disponible au bout de n années.
 Calculer C et C .
1 2
 a) Quelle est la nature de la suite ( C
n )?
b) Exprimer C n en fonction de n.
 A partir de quelle année le capital disponible aura-t-il doublé ?

16 Séquence 8 – MA11

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Exercice 10 Parmi les graphique suivants, indiquer ceux qui représentent les points associés
aux premiers termes d’une suite arithmétique. Dans le cas d’une suite arithmé-
tique, indiquer le premier terme et la raison de la suite.
  

8 8
1
7
6 0 7
5 0 1 2 3 4 5 6 6
4 –1
3 5
2 –2
1 4
–3
0
3
–1 0 1 2 3 4 5 6
–2 2
–3
–4 1
–5 0
0 1 2 3 4

Exercice 11 Un particulier effectue un devis auprès d’une entreprise de forage. Le coût du


forage d’un puits est calculé de la manière suivante :
– le premier mètre coûte 200 €
– chaque mètre supplémentaire coûte 70 € de plus que le précédent.
On note un le prix du nième mètre foré. Ainsi u1 = 200 .

 Calculer u et u .
2 3

 Quelle est la nature de la suite ( u


n ) ? Donner l’expression de un en fonction
de n.

 Déterminer le prix à payer pour forer un puits de 9 mètres de profondeur.

Séquence 8 – MA11 17

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Suites
3 géométriques
A Activités
Activité 3 Placement à intérêts composés

 Etude d’un exemple


Un capital de 2 000 € est placé au taux annuel de 5 % à intérêts composés. Cela
signifie que, chaque année, les intérêts sont calculés sur le capital acquis.
On note C 0 le capital initial et C n disponible au bout de n années.
 Quel est le coefficient multiplicateur associé à une augmentation de 5 % ?

 a) Que représente C ? Calculer la valeur de C .


1 1
b) Que représente C 2 ? Calculer la valeur de C 2 .
c) Que représente C10 ? Déterminer C10 .

 Généralisation
La suite définie précédemment est une suite géométrique. Nous allons dégager
quelques propriétés de ce type de suite.
 a) Compléter le schéma ci-dessous :
×1,05 … …
2000 
→ 2100 
→ … 
→…
(u0 ) (u1) (…) (…)
b) Compléter :
C1 = C 0 × ......
C 2 = C1 × ......
C 3 = C 2 × ......
c) Compléter :
×1,05 … … … …
u0 
→ u1 
→ … 
→… u n − 1 
→ u n 
→ un + 1

Généralisation : un +1 = un × ......

ce nombre est appelé la raison de la suite ( un )


 a) Compléter le schéma ci-dessous :
×1,05 … …
u0 
→ u1 
→ u 2 
→u3

18 Séquence 8 – MA11

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b) Compléter :
C 3 = C 0 × ......

c) Compléter :
×1,05 … … …
u0 
→ u1 
→ u 2 
→u3 u n − 1 
→ un

Généralisation : C n = C 0 × ......

Activité 4 Représentation graphique et sens de variation

 En utilisant un tableur, représenter les sept premiers points associés aux suites
( un ) ; ( v n ) et ( w n ) définies par récurrence par :

u 0 = 5 v = 5 w = 5


 ;  0 et  0
un +1 = un × 1, 2 v n +1 = v n × 0, 9 w n +1 = w n

 Conjecturer le sens de variation de chacune des suites précédentes.


 Effectuer les calculs suivants :
u1 v1 v1
= ...... = ...... = ......
u0 v0 v0
u2 v2 v2
= ...... = ...... = ......
u1 v1 v1
u3 v3 v3
= ...... = ...... = ......
u2 v2 v2
un +1 v n +1 v n +1
= ...... = ...... = ......
un vn vn

Que constatez-vous ?
On dit que la variation relative entre deux termes consécutifs de la suite est
constante.

B Cours
 Définition
 Définition
Une suite est géométrique si l’on passe d’un terme au suivant en multipliant
toujours par le même nombre q, appelé raison de la suite :
pour tout entier naturel n, un +1 = un × q où q est la raison de la suite.

Séquence 8 – MA11 19

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Remarque
Une suite géométrique est définie par une for-
mule de récurrence.
La variation relative entre deux termes consé-
cutifs d’une suite géométrique est constante
u
égale à q : n +1 = q
un

Schéma
×9 ×9 ×9 ×9
u0 → u1 → u2 …un – 1 → un → un +1

왘 Exemple 10 Soit u une suite géométrique de premier terme u 0 = 1, 5 et telle que


un +1 = un × 2 .

 Calculer u et u .
1 2
 Quelle est la raison de cette suite ?

왘 Solution  D’après la formule de récurrence,


u1 = u0 × 2 u2 = u1 × 2
= 1, 5 × 2 et = 3×2
=3 =6
 Comme u
n +1 = un × 2 , cette suite géométrique a pour raison 2.

 Formule explicite

Propriété 1
Soit u une suite géométrique de raison q.

Pour tous entiers naturels n et p, un = u p × q − .


n p

En particulier, un = u 0 × q et un = u1 × q −1
n n
.

왘 Exemple 11 Soit u une suite géométrique de premier terme u 0 = 5 et de raison 3.


Calculer u10 .
왘 Solution Comme u est une suite géométrique, on a un = u 0 × q n avec u 0 = 5 et q = 3.
Donc :
u10 = 5 × 310
= 295245

20 Séquence 8 – MA11

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 Représentation graphique et sens de
variation

Propriété 2
Soit q un réel strictement positif. Soit la suite géométrique définie pour
n
tout n ∈ par un = q .
n
Si 0 < q < 1, la suite géométrique un = q est strictement décroissante.
n
Si q = 1, la suite géométrique un = q est constante égale à 1.
n
Si 1 < q, la suite géométrique un = q est strictement croissante.

Démonstration
Soit la suite géométrique définie pour tout n ∈ par un = q n avec q > 0.
Alors, un +1 − un = q n +1 − q n = q n (q − 1) .
Comme q > 0, le signe de un +1 − un dépend du signe de (q-1)
1er cas : 0 < q < 1
(q – 1) < 0 donc un +1 − un < 0 donc, pour tout entier naturel n, un +1 < un et
ainsi la suite u est une suite strictement décroissante.
2ème cas : q = 1
(q – 1) = 0 donc un +1 − un = 0 donc, pour tout entier naturel n, un +1 = un et
ainsi la suite u est une suite constante.
3ème cas : 1 < q
(q – 1) > 0 donc un +1 − un > 0 donc, pour tout entier naturel n, un +1 > un et
ainsi la suite u est une suite strictement croissante.

왘 Exemple 12  Soit u une suite géométrique de premier terme u 0 = 5 et q= 0,3.


a) Quel est le sens de variation de cette suite ?
b) Représenter graphiquement les 5 premiers termes de cette suite dans un
repère.
 Mêmes questions avec la suite géométrique v de premier terme v 0 = −2 et
q = 1,2.

왘 Solution  a) Comme u est une suite géométrique de premier terme u = 5 et q = 0,3,


0
on a :
un = u 0 × q n
.
= 5 × 0, 3n
Comme 0 < 0,3 < 1, la suite définie par an = 0, 3n est une suite strictement
décroissante. Comme un = 5 × an et 5 > 0, la suite u a les mêmes variations que
la suite a : u est une suite strictement croissante.

Séquence 8 – MA11 21

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b)
5

3 n 0 1 2 3 4

un 5 1,5 0,45 0,135 0,0405


2

0
0 1 2 3 4

 a) Comme v est une suite géométrique de premier terme v 0 = −2 et q = 1,2,


on a :
vn = v0 × qn
.
n
= −2 × 1, 2
Comme 1,2 > 1, la suite définie par bn = 1, 2n est une suite strictement crois-
sante. Comme v n = −2 × bn et –2 < 0, la suite v a un sens de variation contraire
à celui de la suite b : u est une suite strictement décroissante.
b)
0
0 1 2 3 4 n 0 1 2 3 4
–1 vn –2 – 2,4 – 2,88 – 3,456 – 4,1472

–2
Remarque

–3
Pour une suite géométrique, on parle
d’évolution exponentielle.
–4

C Tice
 Tableur
왘 Exemple 13 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 0 = 0, 5 et q = 1,1.

22 Séquence 8 – MA11

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 Recopier la page de calculs suivante :

 Dans la cellule B3, rentrer une formule de récurrence qui permet d’obtenir les
termes de la suite u par un « copier-glisser » dans la colonne B. « Copier-glis-
ser » cette formule jusqu’à la cellule B42.
 Dans la cellule C3, rentrer une formule explicite qui permet d’obtenir les
termes de la suite u par un « copier-glisser » dans la colonne C. « Copier-glis-
ser » cette formule jusqu’à la cellule C42.
 Représenter graphiquement les termes de la suite. (Utiliser les colonnes A et
B).

왘 Solution  Comme un +1 = un × q , on rentre : B3=B2*E$2


n
 Comme un = u 0 × q , on rentre : C3=C$2*E$2^A2


Remarque

On obtient bien
sûr les mêmes
résultats dans
les colonnes B
et C.

 Calculatrice
Pour obtenir les termes d’une suite géométrique à l’aide de la calculatrice, on
peut utiliser la formule explicite d’une suite géométrique et la table de valeurs
de la calculatrice.

Séquence 8 – MA11 23

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왘 Exemple 12 Soit u une suite géométrique de premier terme u 0 = 2048 et de raison q = 0,5.
Afficher sur une calculatrice les vingt premiers termes de cette suite.
왘 Solution La suite u est définie explicitement par un = 2048 × 0, 5n .

Texas Instrument Casio


Renseigner « f(x) = » Renseigner « Table – Func »

Renseigner DefTable Renseigner « Table – Tabl » et


afficher la Table (la faire défiler)

Afficher la Table

24 Séquence 8 – MA11

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D Exercices d’apprentissage
Exercice 12 Parmi les suites suivantes, reconnaître celles qui sont des suites géométriques.
Pour les suites géométriques, préciser la raison.
 u 0 = 5 et, pour tout entier naturel n, un +1 = −2un .
 Pour tout entier naturel n, un = 3n .
n
 Pour tout entier naturel n, un = 0,1× 2 .
n
 u 0 = 5 et, pour tout entier naturel n, un +1 = un .

Exercice 13 Parmi les suites suivantes, reconnaître celles qui sont des suites géométriques.
Pour les suites géométriques, préciser la raison.
 u 0 = 5 et, pour tout entier naturel n, un +1 = un + 6 .
2
 Pour tout entier naturel n, un = n .
n
 2
 Pour tout entier naturel n, un = 8 ×   .
 3
 u 0 = 5 et, pour tout entier naturel n, un +1 = 3un .

Exercice 14 Soit u une suite géométrique de premier terme u 0 = 120000 et de raison 0,3.
 Exprimer un en fonction de n.
 Calculer u10 . (Arrondir à 0,01 près).

Exercice 15 Soit u une suite géométrique de premier terme u 7 = 2 et de raison 3.


 Exprimer un en fonction de n.
 Calculer u17 .

Exercice 16 u est une suite géométrique de raison q. Dans chacun des cas suivants, calculer
u20 . (Arrondir à 10−2 près si nécessaire).
 u 0 = −12 et q = 1,5.
 u 7 = 3, 5 et q = 2.
 u1 = 1510000 et q = 0,4.
 u 36 = 16384 et q = 2.

Exercice 17 u est une suite géométrique de raison q > 0. Dans chacun des cas suivants, cal-
culer q :
 u 3 = 9 et u 5 = 81 .

Séquence 8 – MA11 25

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 u12 = 0, 001 et u18 = 1000
 u 7 = 21 et u 60 = 21

Exercice 18 Soit u une suite géométrique de premier terme u 0 = 4 et de raison 1,25.


 Exprimer un en fonction de n.
 Quel est le sens de variation de cette suite ?
 Dans un repère, représenter les points associés aux huit premiers termes de
cette suite.
 A l’aide de la calculatrice ou du tableur, déterminer le rang n à partir duquel
un > 10000 .

Exercice 19 Dans chacun des cas suivants, u désigne une suite géométrique. Déterminer le
sens de variation de ces suites.
n
 Pour tout entier naturel n, un = 0, 32 .
n
 Pour tout entier naturel n, un = 5 .
n
 Pour tout entier naturel n, un = 1 .
n
 Pour tout entier naturel n, un = −2 × 6 .
n
 5
 Pour tout entier naturel n, un = 7 ×   .
 4
n
 Pour tout entier naturel n, un = 21× 0, 6 .
n
 1
Pour tout entier naturel n, un = −0,1×   .
 3

Exercice 20 Dans chacun des cas suivant, u désigne une suite géométrique. Déterminer le
sens de variation de ces suites.
 u 0 = −2 et, pour tout entier naturel n, un +1 = 0, 5 × un .
 u 0 = −3,1 et, pour tout entier naturel n, un +1 = 5 × un .
 u 0 = 7 et, pour tout entier naturel n, un +1 = un .
3
 u 0 = 6, 5 et, pour tout entier naturel n, un +1 = un .
2
 u 0 = 0, 4 et, pour tout entier naturel n, un +1 = 1,1× un .

Exercice 21 Intérêts composés


Un capital de 5 000 € est placé au taux annuel de 3,5 % à intérêts composés. On
note C 0 le capital initial et C n celui disponible au bout de n années.
 Calculer C1 et C 2 .

26 Séquence 8 – MA11

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 a) Quelle est la nature de la suite ( C n )?
b) Exprimer C n en fonction de n.
 A l’aide de la calculatrice ou d’un tableur, déterminer à partir de quelle année
le capital disponible aura doublé ?

Exercice 22 Augmentation
Un patron propose à ses employés deux modes d’augmentation de leur salaire
mensuel.
 Option A : une augmentation fixe du salaire mensuel de 50 € au premier jan-
vier de chaque année.
Marie est embauchée dans l’entreprise avec un salaire de 1 500 € par mois. Elle
choisit d’être augmentée suivant l’option A. On note Mn son salaire après n
années passées dans l’entreprise. On a M0 = 1500 .
a) Calculer M1 et M2 .
b) Exprimer Mn +1 en fonction de Mn . En déduire la nature de la suite ( Mn ).
c) Exprimer Mn en fonction de n.
d) Calculer M20 .
e) A partir de combien d’années son salaire mensuel sera-t-il d’au moins
1 800 € ?
 Option B : une augmentation de 3 % du salaire mensuel de l’année précé-
dente au premier janvier de chaque année.
Jean est embauché la même année que Marie avec un salaire de 1 500 € par
mois. Il choisit d’être augmenté suivant l’option B. On note J n son salaire après
n années passées dans l’entreprise. On a J 0 = 1500 .
a) Calculer J1 et J 2 .
b) Exprimer J n +1 en fonction de J n . En déduire la nature de la suite ( J n ).
c) Exprimer J n en fonction de n.
d) Calculer J 20 . (Arrondir au centime près).
e) A l’aide de la calculatrice, déterminer à partir de combien d’années son
salaire mensuel sera d’au moins 1 800 € ?
 A partir de combien d’années passées dans l’entreprise, le salaire mensuel de
Jean sera-t-il supérieur à celui de Marie ?

Séquence 8 – MA11 27

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4 Synthèse du cours
 Suite arithmétique
 Définition
Une suite est arithmétique si l’on passe d’un terme au suivant en ajoutant
toujours le même nombre r, appelé raison de la suite :
pour tout entier naturel n, un +1 = un + r où r est la raison de la suite.
La variation absolue entre deux termes consécutifs d’une suite arithmétique
est constante égale à r : un +1 − un = r

Propriété 1 (Formule explicite)


Soit u une suite arithmétique de raison r.
Pour tous entiers naturels n et p, un = u p + (n − p ) × r .
En particulier, un = u 0 + n × r et un = u1 + (n − 1) × r .

Propriété 2 (Représentation graphique)


Soit u une suite arithmétique de raison r.
Dans un repère du plan, les points de coordonnées (
n ;un ) associés à cette suite sont alignés.
Pour une suite arithmétique, on parle alors d’évolu-
tion linéaire.

Propriété 3 (Sens de variation)


Soit une suite arithmétique de raison r.
Si r > 0, la suite arithmétique est strictement croissante.
Si r < 0, la suite arithmétique est strictement décroissante.
Si r = 0, la suite arithmétique est constante.

28 Séquence 8 – MA11

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 Suite géométrique
 Définition
Une suite est géométrique si l’on passe d’un terme au suivant en multipliant
toujours par le même nombre q, appelé raison de la suite :
pour tout entier naturel n, un +1 = un × q où q est la raison de la suite.
La variation relative entre deux termes consécutifs d’une suite géométrique
u
est constante égale à q : n +1 = q
un

Propriété 1 (Formule explicite)


Soit u une suite géométrique de raison q.
n−p
Pour tous entiers naturels n et p, un = u p × q
n n −1
En particulier, un = u 0 × q et un = u1 × q .

Propriété 2 (Sens de variation)


Soit q un réel strictement positif. Soit la suite géométrique définie pour
n
tout n ∈ par un = q .
Si 0 < q < 1, la suite géométrique un = q n est strictement décroissante.
n
Si q = 1, la suite géométrique un = q est constante égale à 1.
n
Si 1 < q, la suite géométrique un = q est strictement croissante.

Séquence 8 – MA11 29

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Exercices
5 d’approfondissement
Exercice I L’hypothèse de MALTHUS (1766 – 1834)
L’économiste britannique Thomas Robert MALTHUS est connu pour ses travaux
sur le rapport entre l’accroissement de la population et celui de la nourriture.
En 1798, il publie Essai sur le principe de population d’où sont extraites les
phrases suivantes :
« Nous pouvons donc tenir pour certain que, lorsque la population n’est arrêtée
par aucun obstacle, elle va doublant tous les vingt-cinq ans, et croit de période
en période selon une progression géométrique. […]
Nous sommes donc en état de prononcer, en partant de l’état actuel de la terre
habitée, que les moyens de subsistance, dans les circonstances les plus favo-
rables à l’industrie, ne peuvent jamais augmenter plus rapidement que selon une
progression arithmétique. »
En 1800, l’Angleterre comptait 8 millions d’habitants.
Faisons les hypothèses suivantes :
H1 : La population de l’Angleterre suit une progression géométrique en augmen-
tation de 2,8 % par an.
H2 : En 1800, l’agriculture anglaise permet de nourrir 10 millions d’habitants et
son amélioration permet de nourrir 400 000 habitants supplémentaires par an,
suivant une progression arithmétique.
Notons ( pn ) la population de l’Angleterre en (1800 + n). Ainsi, p0 = 8000000
Notons ( q n ) la population qui peut être nourrie par l’agriculture anglaise en
(1800 + n). Ainsi, q 0 = 10000000 .
 Vérifier que l’hypothèse H1 est en accord avec l’affirmation de Malthus « elle
va doublant tous les vingt-cinq ans ».
 a) Calculer p1 et p2 .
b) Exprimer pn +1 en fonction de pn .
c) En déduire la nature de la suite ( pn ).
d) Exprimer pn en fonction de n.
 a) Calculer q1 et q 2 .
b) Exprimer q n +1 en fonction de q n .
c) En déduire la nature de la suite ( q n ).
d) Exprimer q n en fonction de n.
 Calculer p25 et q 25 .

30 Séquence 8 – MA11

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 Déterminer, selon l’hypothèse de Malthus, l’année à partir de laquelle l’agri-
culture anglaise ne permet plus de nourrir la population anglaise.

Exercice II Le nombre d’arbres d’une forêt, en milliers d’unités, est modélisé par la suite
( un ) où un désigne le nombre d’arbres, en milliers, au cours de l’année (2010+
n). En 2010, la forêt possède 50 000 arbres. Afin d’entretenir cette forêt vieillis-
sante, un organisme régional d’entretien des forêts décide d’abattre chaque
année 5 % des arbres existants et de replanter 3 000 arbres.
 a) Montrer que la situation peut être modélisée par : u 0 = 50 et pour tout
entier naturel n par la relation : un +1 = 0, 95 × un + 3
b) La suite ( un ) est-elle arithmétique ? géométrique ?
 On considère la suite ( v n ) définie pour tout entier naturel n par v n = 60 − un .
a) Montrer que la suite ( v n ) est une suite géométrique de raison 0,95.
b) Calculer v 0 . Déterminer l’expression de v n en fonction de n.
c) Démontrer que pour tout entier naturel n, un = 60 − 10 × (0, 95)n ·
 Déterminer le nombre d’arbres de la forêt en 2015. On donnera une valeur
approchée arrondie à l’unité.
n
 a) Vérifier que pour tout entier naturel n, on a l’égalité : un +1 − un = 0, 5 × 0, 95
b) En déduire la monotonie de la suite.
 En utilisant un tableur ou une calculatrice, déterminer l’année à partir de
laquelle le nombre d’arbres de la forêt aura dépassé de 10 % le nombre
d’arbres de la forêt en 2010.
 En utilisant un tableur ou une calculatrice, conjecturer vers quel nombre
d’arbres va tendre la forêt si la politique d’entretien reste la même.
(D’après Baccalauréat, Centres étrangers, juin 2010)

Exercice III Modèle de Harrod (1900 – 1978)


L’économiste britannique Roy Forbes Harrod est connu pour ses travaux sur la
croissance économique.
Pour l’année (2010 + n), on note Sn l’épargne, Yn le revenu et In l’investisse-
ment.
Supposons que Y0 soit égal à 500 (milliards d’euros).
 Chaque année, l’épargne est égale à 20 % du revenu. Déterminer une relation
liant Sn et Yn .
 On admet que, pour tout entier naturel n, In = 2, 2(Yn − Yn −1) .
L’équilibre est réalisé lorsque l’épargne est égale à l’investissement.
Déterminer une égalité liant Yn et Yn −1 à l’équilibre.
 Quelle est la nature de la suite ( Yn ) ? En déduire l’expression de Yn en fonc-
tion de n.

Séquence 8 – MA11 31

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 On suppose ce modèle encore valable en 2020. Quel sera alors le revenu en
2020 ?

Exercice IV Dans une zone de marais, on s’intéresse à la population des libellules. On note
p0 la population initiale et pn la population au bout de n années.
Des études ont permis de modéliser l’évolution de pn par la relation :
1
(R) pour tout entier naturel n, on a : pn + 2 − pn +1 = ( pn +1 − pn ) .
2
On suppose que p0 = 40000 et p1 = 60000 .
On définit l’accroissement de la population pendant la nième année par la diffé-
rence pn − pn −1 .
 Calculer l’accroissement de la population pendant la première année, la deu-
xième année, la troisième année, puis en déduire p2 et p 3 .
 On considère les suites ( un ) et ( v n ) définies pour tout entier naturel n par :
1
un = pn +1 − pn et v n = pn +1 − pn
2
a) Prouver que la suite ( un ) est géométrique. Préciser sa raison et son pre-
mier terme.
Exprimer un en fonction de n.
b) En utilisant la relation (R), calculer v n +1 − v n .
1
En déduire que, pour tout n, on a : v n = p1 − p0 .Calculer v n .
2
c) Démontrer que, pour tout entier naturel n, on a pn = 2(v n − un )
En déduire une expression de pn en fonction de n.
d) A l’aide du tableur ou de la calculatrice, conjecturer l’évolution de cette
population au bout d’un nombre d’années suffisamment grand ?
(D’après Baccalauréat, Antilles-Guyane, juin 2005)

Exercice V Julie joue avec des allumettes. Elle construit une figure de la façon suivante :

Première étape Deuxième étape Troisième étape

Elle voudrait réaliser une « pyramide » de 20 étages. Combien doit-elle prévoir


d’allumettes ? ■

32 Séquence 8 – MA11

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Mathématiques
Première ES et L
Corrigés des exercices

Rédaction :
Jean-Philippe Baurens
Sébastien Kernivinen
Annaïg Meudec

Coordination :
Sébastien Kernivinen

Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit
respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que
par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent être utilisés qu’à des fins strictement personnelles. Toute
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ou d’une œuvre intégrée à ceux-ci sont strictement interdits.
©Cned-2013

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C orrigé séquence 1
Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 2

Exercice 1 Soit f ( x ) = 3x 2 − 30 x + 83 et g ( x ) = − x 2 − 8 x − 15.


a) Pour f : a = 3 ; b = –30 et c = 83.
Pour g : a = –1 ; b = –8 et c = –15.

b) Développons 3( x − 5)2 + 8 :
3( x − 5)2 + 8 = 3( x 2 − 2 × x × 5 + 52 ) + 8
= 3x 2 − 30 x + 75 + 8
= 3x 2 − 30 x + 83
= f (x )
On a bien f ( x ) = 3( x − 5)2 + 8 .
Développons −( x + 4 )2 + 1 :
−( x + 4 )2 + 1 = −( x 2 + 2 × x × 4 + 42 ) + 1
= − x 2 − 8 x − 16 + 1
= − x 2 − 8 x − 15
= g(x )
On a bien g ( x ) = −( x + 4 )2 + 1 .

c) Coordonnées du sommet de la parabole associée à f : (5 ; 8).


Coordonnées du sommet de la parabole associée à g : (–4 ; 1).

Exercice 2 Soit f ( x ) = 3( x + 7)2 − 2 et g ( x ) = −2( x + 4 )2 + 5.


a) Forme développée de f :
f ( x ) = 3( x + 7)2 − 2
= 3(x 2 + 2 × 7x + 49 ) − 2
= 3x 2 + 42x + 145

Corrigé séquence 1 – MA11 3

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Forme développée de g :
g ( x ) = −2( x + 4 )2 +5
= −2(x 2 + 2 × 4 x + 16 ) + 5
= −2x 2 − 16 x − 27

b) Tableau de variation f puis de g .

x –∞ –7 +∞
Variation
de f –2

c) Coordonnées du sommet de la parabole associée à f : (–7 ; –2).


Coordonnées du sommet de la parabole associée à g : (–4 ; 5).
x –∞ –4 +∞
Variation 5
de g

Exercice 3 Soit f ( x ) = 2x 2 − 8 x + 8
−b −( −8 )
a >0 ; = = 2 et f (2) = 0
2a 2× 2
Tableau de variation de f :

x –∞ 2 +∞
Variation
de f 0

Exercice 4 Soit f ( x ) = 2x 2 + 3x + 1

a) f semble décroître sur


l’intervalle ] − ∞ ; − 0, 75[
et croître sur l’intervalle
] − 0, 75 ; + ∞[ .
1

–1 0 1

4 Corrigé séquence 1 – MA11

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−b −3 −3  −3  1
b) a > 0 ; = = et f   = −
2a 2 × 2 4  4 8
Tableau de variation de f :

3
x –∞ − +∞
4

Variation
de f 1

8

Exercice 5 On considère la fonction f définie pour tout réel x par f ( x ) = ( x + 3)2 − 25


(Forme A).
 a) Développons ( x + 3)2 − 25 :

( x + 3)2 − 25 = ( x 2 + 2 × x × 3 + 32 ) − 25
= x 2 + 6 x + 9 − 25
= x 2 + 6 x − 16
donc f ( x ) = x 2 + 6 x − 16 (Forme B).

b) Développons ( x − 2)( x + 8 ) :
( x − 2)( x + 8 ) = x 2 + 8 x − 2x − 16
= x 2 + 6 x − 16
= f (x )
donc f ( x ) = ( x − 2)( x + 8 ) (Forme C).

 a)

Forme A Forme B Forme C

f (0) x

f ( −3) x

f (2) x

b) f (0 ) = 02 + 6 × 0 − 16 f ( −3) = ( −3 + 3)2 − 25 f (2) = (2 − 2)(2 + 8 )


= 0 + 0 − 16 ; = 02 − 25 et = 0 × 10
= −16 = −25 =0

Corrigé séquence 1 – MA11 5

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Forme A Forme B Forme C

f ( x )= 0 x

f ( x ) = 11 x

f ( x ) = −16 x

b) f ( x ) = 0 f ( x ) = 11 f ( x ) = −16
( x − 2)( x + 8 ) = 0 ( x + 3)2 − 25 = 11 x 2 + 6 x − 16 = −16
x − 2 = 0 ou x + 8 = 0
( x + 3)2 − 25 − 11 = 0 x 2 + 6 x − 16 + 16 = 0
x = 2 ou x = −8
( x + 3)2 − 36 = 0 x 2 + 6x = 0
S = { −8 ; 2} ( x + 3)2 − 62 = 0 x ( x + 6) = 0
( x + 3 − 6 )( x + 3 + 6 ) = 0 x = 0 ou x + 6 = 0
( x − 3)( x + 9 ) = 0 x = 0 ou x = −6
x − 3 = 0 ou x + 9 = 0
x = 3 ou x = −9 S = { −6 ; 0 }

S = { −9 ; 3}

Exercice 6 a) Voir graphique page suivante.


b) 1. MB = 4 − x
2. Aire du carré : A1( x ) = x 2
Aire du triangle : on peut voir cette aire comme un quart de l’aire du carré
de côté [MB].
( 4 − x )2
A2 ( x ) =
4
( 4 − x )2
Aire du motif : A( x ) = A1( x ) + A2 ( x ) = x 2 +
4

42 − 2 × 4 × x + x 2
3. A( x ) = x 2 +
4
16 − 8 × x + x 2
A( x ) = x 2 +
4
5
A( x ) = x 2 − 2x + 4
4

6 Corrigé séquence 1 – MA11

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A B C
9 1 AM Aire
2 0 4
3 0.25 3.58
8
4 0.5 3.31
5 0.75 3.2
7 E 6 1 3.25
7 1.25 3.45
8 1.5 3.81
6 9 1.75 4.33
10 2 5
5 11 2.25 5.83
12 2.5 6.81
13 2.75 7.95
4 14 3 9.25
15 3.25 10.7
16 3.5 12.31
3
17 3.75 14.08
18 4 16
2 19
20
21
1
22
23
24
0 25
–4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5 6

–1 x D x
C

–2
G F
x x
–3

–4 H
x

–5 x x x
A M B

–6

Conjecture : l’aire du motif peut être minimisée pour x ≈ 0, 75.

 Suite de la Tableau de variation de A :


question 3.
4
x 0 4
5
4 16
Variation
de f 16
5

Corrigé séquence 1 – MA11 7

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−b −( −2) 4  4  16
a >0 ; = = et A   =
2a 5 5  5 5

4
A(0 ) = 4 et A( 4 ) = 16

4 16
L’aire minimale est atteinte pour x = ; cette aire vaut alors unités d’aire.
5 5

8 Corrigé séquence 1 – MA11

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Correction de l’activité du chapitre 3

Activité 2 
Fonctions f g h i j k

∆ = b 2 − 4ac 49 -3 0 900 0 -80

60
Cf
1
Ci
40

0 1 2
20

2 points d’intersection avec l’axe des


abscisses : 2 solutions. –5 0 5

2 points d’intersection avec l’axe des


abscisses : 2 solutions.

2
–2 –1 0

Cg –1
1
Cj

–2
–1 0 1

Pas de point d’intersection avec l’axe 1 point d’intersection avec l’axe des
des abscisses : 0 solution. abscisses : 1 solution.

2 15

Ch
1 10

5
0 1 Ck

1 point d’intersection avec l’axe des –2 0


abscisses : 1 solution. Pas de point d’intersection avec l’axe
des abscisses : 0 solution.

Corrigé séquence 1 – MA11 9

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Fonctions f g h i j k
Signe de ∆ (+ ; - ou 0) + – 0 + 0 –
Existence de solution(s) oui non oui oui oui non
(oui ou non)
Si oui, nombre de solution(s) 2 / 1 2 1 /

Conjecture :
– Si le discriminant ∆ est positif, l’équation du type f ( x ) = 0 semble avoir deux
solutions.
– Si le discriminant ∆ est nul, l’équation du type f ( x ) = 0 semble avoir une
solution.
– Si le discriminant ∆ est négatif, l’équation du type f ( x ) = 0 semble ne pas avoir
de solution.

10 Corrigé séquence 1 – MA11

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Correction de l’activité du chapitre 3

Exercice 7 a) f ( x ) = −0, 5x 2 + 2, 5x + 3
∆ = b 2 − 4ac
= 2, 52 − 4 × ( −0, 5) × 3
= 12, 25 > 0
L’équation admet deux racines distinctes.

∆ = 12, 25 = 3, 5

−b + ∆ −2, 5 + 3, 5
x1 = = = −1
2a 2 × ( −0, 5)
donc S = { −1 ; 6 }
−b − ∆ −2, 5 − 3, 5
x2 = = =6
2a 2 × ( −0, 5)
b) f ( x ) = −2x 2 + 12x − 18
∆ = b 2 − 4ac
= 122 − 4 × ( −2) × ( −18 )
=0
L’équation admet une racine double.
−b −12
α= = = 3 donc S = { 3}
2a 2 × ( −2)

c) f ( x ) = −0, 5x 2 + 3x − 9, 5
∆ = b 2 − 4ac
= 32 − 4 × ( −0, 5) × ( −9, 5)
= −10 < 0
L’équation n’admet pas de racine.
d) f ( x ) = 5x 2 + 12x + 3
∆ = b 2 − 4ac
= 122 − 4 × 5 × 3
= 84 > 0
L’équation admet deux racines distinctes.
∆ = 84 = 2 21

−b + ∆ −12 + 2 21 −6 + 21
x1 = = =
2a 2× 5 5 −6 − 21 −6 + 21
donc S = { ; }
−b − ∆ −12 − 2 21 −6 − 21 5 5
x2 = = =
2a 2× 5 5

Corrigé séquence 1 – MA11 11

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Exercice 8 a) x 2 − 25 = 0
x 2 − 52 = 0
( x − 5)( x + 5) = 0
x = 5 ou x = −5
S = { −5 ; 5}

b) 3x 2 + 4 x = 0
x ( 3x + 4 ) = 0
3x + 4 = 0 ou x = 0
3x = −4
−4
x=
3
 −4 
S = 0 ; 
 3 

c) x 2 + 7 = 0. Cette équation n’admet pas de solution.

d) x 2 − 2x + 1 = 0
x 2 − 2 × x × 1+ 12 = 0
( x − 1)2 = 0
x =1
S = {1}

e) ( 3x )2 − 22 = 0
( 3x − 2)( 3x + 2) = 0
3x − 2 = 0 ou 3x + 2 = 0
3x = 2 ou 3x = −2
2 −2
x = ou x =
3 3
 2 2
S = − ; 
 3 3

Exercice 9 a)
3x 2 + 5x = 2x 2 − 2x + 4
3x 2 + 5x − 2x 2 + 2x − 4 = 0
x 2 + 7x − 4 = 0
∆ = 72 − 4 × 1× ( −4 )
∆ = 49 + 16
∆ = 65

12 Corrigé séquence 1 – MA11

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Cette équation admet deux solutions distinctes :
−7 + 65 −7 + 65
x1 = =
2×1 2
−7 − 65 −7 − 65
x2 = =
2×1 2
 −7 − 65 −7 + 65 
S= ; 
 2 2 
b)
(2x + 4 )2 = 3x + 5
(2x )2 + 2 × 2x × 4 + 42 = 3x + 5
4 x 2 + 16 x + 16 − 3x − 5 = 0
4 x 2 + 13x + 11 = 0
∆ = 132 − 4 × 4 × 11
∆ = 169 − 176
∆ = −7 > 0
Cette équation n’admet pas de solution.

Exercice 10  Langage « naturel » :


Entrées : a, b et c (coefficients du trinôme)
Traitement :
–« ∆=»
Mettre b 2 − 4ac dans ∆
Afficher ∆
– « Solutions : »
b− ∆ b+ ∆
Si ∆ > 0 alors calculer x 1 = et x 2 = afficher « x 1; x 2 »
2a 2a
b
Si ∆ = 0 alors calculer α = afficher « α »
2a
Sinon afficher « pas de solution »
FinSi
Fin de l’algorithme
 Langage « calculatrice » :
Texas Instrument Casio

Corrigé séquence 1 – MA11 13

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 On retrouve les résultats de l’exercice 7.
Par exemple :
Texas Instrument Casio

Exercice 11 Soit f la fonction définie sur  par f ( x ) = − x 2 − 9 x + 360 et représentée


graphiquement par la parabole P.
Coordonnées des points d’intersection de P avec l’axes des abscisses.
On résout l’équation :

− x 2 − 9 x + 360 = 0
∆ = ( −9 )2 − 4 × ( −1) × 360
∆ = 1521
∆ = 39

Cette équation admet deux solutions distinctes :


9 + 39
x1 = = −24
2 × ( −1)
9 − 39
x2 = = 15
2 × ( −1)

La parabole coupe l’axe des abscisses aux points de coordonnées (–24 ; 0) et


(15 ; 0).

14 Corrigé séquence 1 – MA11

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Exercice 12 Soit f la fonction définie sur  par f ( x ) = −2x 2 + 22x + 125 et représentée
graphiquement par la parabole P.

Pour déterminer les coordonnées des points d’intersection de P avec la droite


d’équation y=5, on résout l’équation :

−2x 2 + 22x + 125 = 5


−2x 2 + 22x + 120 = 0
∆ = 222 − 4 × ( −2) × 120
∆ = 1444
∆ = 38

Cette équation admet deux solutions disttinctes :


−22 + 38
x1 = = −4
2 × ( −2)
−22 − 38
x2 = = +15
2 × ( −2)

La parabole coupe la droite d’équation y = 5 aux points de coordonnées


(15 ; 5) et (–4 ; 5).

Exercice 13 Soient f et g les fonctions définies sur  par f ( x ) = 4 x 2 + 3x + 2 et


g ( x ) = 5x 2 + 2x + 1 . Pour déterminer les coordonnées des points d’intersection
des paraboles Pf et Pg , on résout l’équation :

4 x 2 + 3x + 2 = 5x 2 + 2x + 1
4 x 2 + 3x + 2 − 5x 2 − 2x − 1 = 0
− x 2 + x + 1= 0
∆ = 12 − 4 × ( −1) × 1
∆=5

Cette équation admet deux solutioons distinctes :


−1− 5 1+ 5
x1 = =
2 × ( −1) 2
−1+ 5 1− 5
x2 = =
2 × ( −1) 2

Corrigé séquence 1 – MA11 15

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2
2
 1+ 5   1+ 5 
f ( x 1) = g ( x 1) = 4 x 1 + 3x 1 + 2 = 4   + 3  +2
 2  2 
1+ 2 5 + 5 3 3 5
=4× + + +2
4 2 2
3 3 5
= 6+2 5 + + +2
2 2
19 7
= + 5
2 2
2
2
 1− 5   1− 5 
f ( x 2 ) = g ( x 2 ) = 4 x 2 + 3x 2 + 2 = 4   + 3  +2
  2  2 
 1− 2 5 + 5  3 3 5
= 4 + − +2
 4  2 2
3 3 5
= 6−2 5 + − +2
2 2
19 7 5
= −
2 2

Les paraboles Pf et Pg se coupent aux points de coordonnées :


 1+ 5 19 7   1− 5 19 7 
 ; + 5  et  ; − 5
 2 2 2   2 2 2 

Exercice 14 Offre et demande


Les fonctions d’offre et de demande de la pomme de terre sur les marchés,
exprimées en € par tonne, sont données par :
O (q ) = 2q 2 + 1, 5q + 17 et D (q ) = q 2 − 20q + 110 ,
où q désigne la masse de pomme de terre exprimée en tonne. q est compris
entre 1 et 10 tonnes.
 a) On résout l’équation :

O (q ) = 43
2q 2 + 1, 5q + 17 = 43
2q 2 + 1, 5q + 17 − 43 = 0
2q 2 + 1, 5q − 26 = 0
∆ = 1, 52 − 4 × 2 × ( −26 )
∆ = 210, 25

16 Corrigé séquence 1 – MA11

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Cette équation admet deux solutions :
∆ = 210, 25 = 14 , 5
−1, 5 + 14 , 5
x1 = = 3, 25
2× 2
−1, 5 − 14 , 5
x2 = = −4. Cettee solution est exclue car x 2 < 0.
2× 2
Pour une masse de 3,25 tonnes, l’offre est de 43 €.
b) On résout l’équation :
D (q ) = 26
q 2 − 20q + 110 = 26
q 2 − 20q + 110 − 26 = 0
q 2 − 20q + 84 = 0
∆ = ( −20 )2 − 4 × 1× 84
∆ = 64
Cette équation admet deux sollutions :
∆ = 64 = 8
20 + 8
x1 = = 14 Cette solution est exclue car x 1 > 10
2×1
20 − 8
x2 = =6
2×1
Pour une masse de 6 tonnes, la demande est de 26 €.
 a) Tableau de variation de la fonction offre sur l’intervalle [1 ; 10] :

−b −1, 5 −3
a > 0 et = =
2a 2 × 2 8
O (1) = 20, 5 et O (10 ) = 232
x 1 10
232
Variation
de O
20,5

Tableau de variation de la fonction demande sur l’intervalle [1 ; 10] :


−b −( −20 )
a > 0 et = = 10 et D (10 ) = 10 D (1) = 91
2a 2×1
x 1 10
91
Variation
de D
10

Corrigé séquence 1 – MA11 17

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b)

150

140

130

120

110

100

90 D

80

70

60

50

40

30

20
O

10

0 1 2 3 4 5 6 7 8

 a) On détermine graphiquement l’abscisse du point d’intersection des deux


courbes : q ≈ 3, 75 .
La quantité d’équilibre du marché est environ de 3,75 tonnes.

18 Corrigé séquence 1 – MA11

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b) On résout :
O (q ) = D (q )
2q 2 + 1, 5q + 17 = q 2 − 20q + 110
2q 2 + 1, 5q + 17 − (q 2 − 20q + 110 ) = 0
q 2 + 21, 5q − 93 = 0
∆ = 21, 52 − 4 × 1× ( −93)
∆ = 834 , 25

Cette équation admet deux solutions :


−21,55 + 834 , 25
x1 = ≈ 3, 69
2×1
−21, 5 − 834 , 25
x2 = ≈ −25,19 Cette solution est exclue car x 2 < 0
2×1
La quantité d’équilibre du marché est environ de 3,69 tonnes.

O ( x 1) = D ( x 1) ≈ 3, 692 − 20 × 3, 69 + 110
O ( x 1) = D ( x 1) ≈ 49, 80

Le prix d’équilibre du marché est environ égal à 49,80 € .

Exercice 15  On calcule l’ordonnée y de la balle lorsque x = 12 :

1 10
y =− × × 122 + tan(7° ) × 12 + 3, 5
2 182 (cos(7° ))2
20
=− + tan(7° ) × 12 + 3, 5
9 × (cos(7° ))2
≈ 2, 72
Le filet étant situé à 2,43 m, la balle passe au-dessus.

 Lorsque la balle touche le sol, y = 0 . On résout donc :

1 10
0=− × × x 2 + tan(7° ) × x + 3, 5
2
2 18 (cos(7° ))2

5
0=− x 2 + tan(7° ) × x + 3, 5
2
324 × (cos(7° ))
−5
( )2
∆ = tan(7° ) − 4 ×
324
(cos(7° ))2 × 3, 5

7
(
∆ = tan(7° ) + )2 162
(cos(7° ))2

∆ ≈ 0, 23 > 0

Corrigé séquence 1 – MA11 19

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L’équation admet deux solutions :

7
− tan(7° ) + tan(7° ) + (cos(7° ))2
x1 = 162 ≈ 19, 37
−5

324(cos(7° ))2
7
− tan(7° ) − tan(7° ) + (cos(7° ))2
x2 = 162 ≈ −11, 53
−5

324(cos(7° ))2

x2 est exclue dans le contexte de l’énoncé.


On ne retient que la première solution. Le fond du terrain adverse étant situé à
21 m de l’endroit d’où la balle de service est partie, le service est bon.

20 Corrigé séquence 1 – MA11

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Correction de l’activité du chapitre 4
Activité 3
Graphique P coupe-t-elle l’axe Signe Signe Tableau de signe
des abscisses ? de a de ∆
Si oui, quel est le
nombre de point(s)
d’intersection ?

Oui
a<0 ∆>0 x -∞ x1 x2 +∞

2 points Signe – 0 + 0 –
x1 x2 de f
d’intersection

Oui
a>0 ∆>0 x -∞ x1 x2 +∞

2 points Signe + 0 – 0 +
de f
d’intersection

x1 x2

Oui F
a<0 ∆=0 x -∞ +∞

1 point Signe – 0 –
α de f
x d’intersection

Oui F
a>0 ∆=0 x -∞ +∞

1 point Signe + 0 +
de f
d’intersection

x
α

Corrigé séquence 1 – MA11 21

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Non
a<0 ∆<0 x -∞ +∞

pas de point Signe –


de f
d’intersection

Non
a>0 ∆<0 x -∞ +∞

pas de point Signe +


de f
d’intersection

22 Corrigé séquence 1 – MA11

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Correction des exercices
d’apprentisssage du chapitre 4

Exercice 16 a) Dressons le tableau de signes associé à la fonction f : x  2x 2 + 3x + 1

∆ = b 2 − 4ac
= 32 − 4 × 2 × 1 ∆ = 1= 1
= 9−8
=1
∆ > 0 donc f a donc deux racines distinctes :

−b + ∆ −b − ∆
x1 = x2 =
2a 2a
−3 + 1 −3 − 1
= et =
2× 2 2× 2
−2 1 −4
= =− = = −1
4 2 4
a = 2>0
On obtient le tableau de signe suivant :

1
x –h –1 − +h
2

Signe
de f + 0 – 0 +

En lisant la dernière ligne de ce tableau de signe :


1
2x 2 + 3x + 1 > 0 ssi x ∈] − ∞; −1[∪] − ; +∞[
2

b) On détermine les racines de l'équation :


x 2 + 3x + 4 = 0
∆ = 32 − 4 × 1× 4
∆ = −7
Cette équation n'admet pas de solution réelle

Le trinôme x 2 + 3x + 4 est de signe constant : celui de a = 1 i.e. x 2 + 3x + 4 > 0

c) On détermine les racines de l'équation :


−2x 2 + 12x − 18 = 0

Corrigé séquence 1 – MA11 23

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∆ = 122 − 4 × ( −2) × ( −18 )
∆=0
Cette équation admet une soolution :
−12
α= =3
2 × ( −2)
2
Le trinôme −2x + 12x − 18 est de signe constant (sauf en x = 3, où il est nul) : celui
de a = −2 i.e. −2x 2 + 12x − 18 ≤ 0.

Exercice 17 a) On étudie le signe du trinôme 2x 2 − 3x + 4.


On cherche les racines éventuelles de l'équation :
2x 2 − 3x + 4 = 0
∆ = ( −3)2 − 4 × 2 × 4
∆ = −23
∆<0
Le trinôme est de siigne constant : celui de a = 2 > 0.
Donc S = 

b) On étudie le signe du trinôme − 3x 2 + 30 x − 75.


On détermine les racines de l'équation :
−3x 2 + 30 x − 75 = 0
∆ = 302 − 4 × ( −3) × ( −75)
∆=0
Le trinôme est de signe constant : celui de a = -3 < 0
-b -30
sauf en α = = =5 où le trinôme s'annule.
2a 2 × (-3)
Donc S =  \ {5}

c) On étudie le signe du trinôme 7x 2 + 2x − 4.


On détermine les racines de l'équation :
7x 2 + 2x − 4 = 0
∆ = 22 − 4 × 7 × ( −4 )
∆ = 116 > 0
Cette équation admet deux soluttions distinctes :
∆ = 2 29
−2 + 2 29 −1+ 29
x1 = =
2× 7 7
−2 − 2 29 −1− 29
x2 = =
2× 7 7

24 Corrigé séquence 1 – MA11

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Comme a = 7 > 0 , on obtient le tableau de signe suivant :

x –∞ x2 x1 +∞

Signe de
+ 0 – 0 +
7x 2 + 2x − 4

 −1− 29 −1+ 29 
S= ; 
 7 7 

Exercice 18 a) 2x 2 − 3x + 4 ≥ 5x + 6
2x 2 − 3x + 4 − 5x − 6 ≥ 0
2x 2 − 8 x − 2 ≥ 0
On étudie le signe du trinôme 2x 2 − 8 x − 2 :
On détermine les racines de l'équation 2x 2 − 8 x − 2 = 0
∆ = ( −8 )2 − 4 × 2 × (−
−2)
∆ = 64 + 16
∆ = 80 > 0
L'équation admet deux racines distinctes :
∆ =4 5
8+4 5
x1 = = 2+ 5
2× 2
8−4 5
x2 = = 2− 5
2× 2
Comme a = 2 > 0 , on obtient le tableau de signe suivant :

x –h 2− 5 2+ 5 +h

Signe
+ 0 – 0 +
2x 2 − 8 x − 2

Donc S = ] − ∞; 2 − 5 ] ∪ [2 + 5 ; +∞[

b) − x 2 + 8 x − 7 > 3x 2 + 1
− x 2 + 8 x − 7 − 3x 2 − 1 > 0
−4 x 2 + 8 x − 8 > 0

Corrigé séquence 1 – MA11 25

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On étudie le signe du trinôme − 4 x 2 + 8 x − 8 :
On détermine les racines de l'équation − 4 x 2 + 8 x − 8 = 0
∆ = 82 − 4 × ( −4 ) × ( −8 )
∆ = 64 − 128
∆ = −64 < 0
Le trinôme est de signe constant : celui de a = -4 < 0 :
L'inéquation n'admet pas de solution S = ∅

Exercice 19 a) R ( x ) = 34 x
donc
B(x ) = R(x ) − C (x )
B ( x ) = 34 x − ( x 2 + 200 )
B ( x ) = − x 2 + 34 x − 200

−b −34
b) a < 0 ; = = 17 ; B (17) = 89
2a 2 × ( −1)
B (0 ) = −200 ; B ( 30 ) = −80
d’où le tableau de variation suivant :

x 0 17 30
Variation 89
de B

–200 –80
Le bénéfice maximal est réalisé pour les bâches de 17 m de côté.
c) On résout :
B(x ) = 0
− x 2 + 34 x − 200 = 0
∆ = 342 − 4 × ( −1) × ( −200 )
∆ = 356 > 0
L'ééquation admet deux racines distinctes :
∆ = 2 89
−34 + 2 89
x1 = = 17 − 89 ≈ 7, 6
2 × ( −1)
−34 − 2 89
x2 = = 17 + 89 ≈ 26, 4
2 × ( −1)

Le bénéfice est nul pour les bâches de 7,6 m ou 26,4 m de côté.

26 Corrigé séquence 1 – MA11

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Correction des exercices
d’approfondissement

Exercice I Les racines de f sont : x1 = −2 et x 2 = 3.


f peut s'écrire sous forme factorisée :
f ( x ) = a( x − ( −2))( x − 3) = a( x + 2)( x − 3)
Comme f (0 ) = −30, on a :
−30 = a (0 + 2)(0 − 3)
−30 = −6a
a=5
Donc f ( x ) = 5( x + 2)( x − 3)

Exercice II

x1 x2

Exercice III Si ce placement est rémunéré à p %, notons c le coefficient multiplicateur


p
associé : c = 1+
100
Schéma :
p%
1ère année : 1000 1000 c
c
p%
2e année 1000 + 1000c c (1000 + 1000 c)
c

Corrigé séquence 1 – MA11 27

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On obtient l’équation suivante : 1000 × c 2 + 1000 × c = 3209,60

1000 × c 2 + 1000 × c − 3209,60 =0


∆=10002 − 4 × 1000 × ( −3209,660 )
∆ = 13838400 > 0
L'équation admet deux solutions :
∆ = 3720
−1000 + 3720 34
x1 = = = 1, 36
2 × 1000 25
−1000 − 3720 −59
x2 = = < 0 Cette solution est exclue daans ce contexte.
2 × 1000 25

Le coefficient multiplicateur c est égal à 1,36 donc le taux du placement est de


3,6 %.

Exercice IV a) X 2 = x 4

b) On obtient donc (E’) : X 2 − 5X + 6 = 0


c) On résout l’équation (E’) :

X 2 − 5X + 6 = 0
∆ = ( −5)2 − 4 × 1× 6
∆ = 25 − 24
∆ = 1> 0
met deux solutions :
L'équation adm
∆ =1
5+1
X1= =3
2×1
5-1
X 2= =2
2×1

Les deux solutions X1 et X 2 sont positives.


Comme x = ± X (avec X>0), on obtient :
x 1 = + 3 et x 1' = − 3
x 2 = + 2 et x '2 = − 2
donc S = { − 3 ; 3 ; − 2 ; 2 }

28 Corrigé séquence 1 – MA11

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Exercice V  On commence par étudier le signe du numérateur.

x 2 + 3x − 4 = 0
∆ = 32 − 4 × 1× ( −4 )
∆ = 9 + 16
∆ = 25 > 0
met deux solutions :
L'équation adm
∆ =5
−3 + 5
x1= =1
2×1
-3-5
x2= = −4
2×1

x 2 + 3x − 4 s’annule en –4 et en 1.

Le signe de x 2 + 3x − 4 est positif sur ] −∞ ; −4 [∪]1 ; +∞[.

Le signe de x 2 + 3x − 4 est négatif sur ] − 4;1[ .


On obtient le tableau de signe suivant :

x –∞ –4 1 +∞
Signe de
x 2 + 3x − 4 + 0 – 0 +

 Le tableau de signe du dénominateur est le suivant :

x –h –2,5 +h
Signe de
2x + 5 – 0 +

 –2,5 est une valeur interdite (valeur qui annule le dénominateur).


En regroupant les informations précédentes, on obtient pour f le tableau de
signe suivant :

x –h –4 –2,5 1 +h

Signe de
+ 0 – – 0 +
x 2 + 3x − 4
Signe de
– – + +
2x + 5
Signe du
quotient – 0 + – 0 +

Corrigé séquence 1 – MA11 29

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f s’annule en –4 et en 1.

f est strictement positive sur ]-4 ; -2,5[∪]1 ; +∞[.

f est strictement négative sur ] − ∞ ; −4[∪]-2,5 ; 1[ .


Q

30 Corrigé séquence 1 – MA11

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C orrigé séquence 2
Correction des activités du chapitre 2
Activité 1 Des variations

 Du 1/1/2000 au 1/1/2010 la population française est passée de 58 858 milliers


à 62 794 milliers d’habitants.
a) Elle a donc augmenté de 62 794 − 58 858 = 3 936 milliers d’habitants
1/1/2000 au 1/1/2010, soit de près de 4 millions d’habitants.
b) Le nombre CM vérifie l’équation : CM × 58 858 = 62 794.
62 794
On en déduit CM = ≈ 1, 0669.
58 858
c) Soit t % le pourcentage d’augmentation recherché.
t
On doit avoir 58 858 + × 58 858 = 62 794 , soit
100
t
58 858(1+ ) = 62 794 , soit
100
t 62 794
1+ = = CM .
100 58 858
t
On en déduit : = CM − 1 ≈ 0, 0669 soit t = 6, 69.
100
Le pourcentage d’augmentation de la population française du 1/1/2000 au
1/1/2010 est donc de 6,69%.
 Du 1/1/2008 au 1/1/2009 la population allemande est passée de 84 191
milliers d’habitants à 82 002 habitants.
a) La population allemande a donc baissé de 84 191− 82 002 = 2 189 milliers
d’habitants soit d’un peu plus de deux millions d’habitants du 1/1/2008
au 1/1/2009.
b) Le nombre CM vérifie l’équation : CM × 84 191 = 82 002
82 002
On en déduit CM = ≈ 0, 9740
84 191
c) Soit t % le pourcentage de diminution recherché.
t
On doit avoir 84 191− × 84 191 = 82 002 , soit
100
t
84 1911( − ) = 82 002, soit
100
t 82 002
1− = = CM .
100 84 191

Corrigé séquence 2 - MA11 31

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t
On en déduit : − = CM − 1 ≈ 0, 9740 − 1 = −0, 0260 soit t = 2, 60%
100
Le pourcentage de diminution de la population allemande du 1/1/2008 au
1/1/2009 est donc de 2,6%.

Activité 2  Un indice boursier passe de I0 = 100 à I1 = 107.


I 107
a) Son coefficient multiplicateur est donc CM = 1 = = 1, 07.
I 0 100
t
Le pourcentage t % d’augmentation vérifie I 0 + × I = I , soit
100 0 1
t
I 0 (1+ ) = I1 , soit
100
t I
1+ = 1 = CM = 1, 07.
100 I 0
t
On en déduit que = 0, 07 soit t = 7.
100
Le pourcentage d’augmentation de cet indice est donc de 7%.

Attention : Un indice qui aug- b) I1 diminue de 7%. La nouvelle valeur de cet indice est
mente d’abord de 7% et diminue donc
ensuite de 7% ne revient pas à 7 7
sa valeur initiale. I 2 = I1 − × I1 = 107 − × 107 = 99, 51 €.
100 100

 a) On a vu qu’augmenter de 7% correspondait à un coefficient multiplicateur


7
de CM = 1+ = 1, 07.
100
b) De même, augmenter de 20% correspond à un coefficient multiplicateur de
20
CM = 1+ = 1, 2.
100
c) De même, augmenter de 0,5% correspond à un coefficient multiplicateur de
0, 5
CM = 1+ = 1, 005.
100
d) De même, augmenter de 120% correspond à un coefficient multiplicateur
120
de CM = 1+ = 2, 2.
100
e) Soit une quantité q 0 qui diminue de 10%. Sa nouvelle valeur est alors
10 10
q1 = q 0 − × q 0 = q 0 (1− ) = 0, 9q 0 .
100 100
Diminuer une quantité de 10% revient donc à la multiplier par
10
CM = 1− = 0, 9.
100

32 Corrigé séquence 2 - MA11

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f) De même, diminuer de 1,2% correspond à un coefficient de
1, 2
CM = 1− = 1− 0, 012 = 0, 988.
100
g) De même, diminuer de 95% correspond à un coefficient de
95
CM = 1− = 1− 0, 95 = 0, 05.
100
h) De même, diminuer de 50% correspond à un coefficient de
50
CM = 1− = 1− 0, 5 = 0, 5.
100

Corrigé séquence 2 - MA11 33

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Correction des exercices d’apprentissage
du chapitre 2

Exercice 1
Année 2009 2010 2011
Nombre de candidats 246 258 271
Nombre de reçus 221 224 249

 Soit t % le taux d’accroissement du nombre de candidats de 2009 à 2011.


t
On a 246(1+ ) = 271 soit,
100
t 271
1+ = = CM ≈ 1,1016.
100 246
t
On en déduit que = 1,1016 − 1 = 0,1016 soit t = 10,16%.
100

 Le taux de réussite pour une année donnée est égal au quotient du nombre
de reçus sur le nombre de candidats. On peut donc compléter le tableau initial

Année 2009 2010 2011


Nombre 246 258 271
de candidats
Nombre 221 224 249
de reçus
Pourcentage 221 224 249
de réussite soit 89,84% soit 86,82% soit 91,88%
246 258 271

 Le taux de réussite au bac sur la période 2009-2010 est passé de 89,84% à


86,82% soit de 0,8984 à 0,8682. Il a donc diminué.
Soit t % le taux de diminution. On a :
t
0, 8984(1− ) = 0, 8682, soit
100
t 0, 8682
1− = = CM ≈ 0, 9664. On en déduit
100 0, 8984
t
= 1− 0,96640 = 0,0336. On en déduit t = 3,36 %.
100
Le taux d’évolution du pourcentage de réussite au bac est donc de –0,34%.
Pour la période 2010-2011, on trouve un taux d’évolution du pourcentage de
réussite au bac de 5,83%.

34 Corrigé séquence 2 - MA11

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Exercice 2
Ancien prix 575
en € 148 345 465 = 625
0,92

Nouveau prix 148 × 1,15 = 465 × 1,2 =


en € 369,15 575
170,20 558

Coefficient 369,15
multiplicateur 1,15 = 1,07 1,2 0,92
345

Evolution en
+15% +7% +20% −8%
%

Exercice 3  Le prix TTC de l’article de 280 € HT sachant que la TVA est de 19,6% est de
19, 6
280 × (1+ ) = 334 , 88 €.
100
 Soit p le prix HT en euro de l’article.
203, 32
p × 1,196 = 203, 32 soit p = = 170 €.
1,196
Le montant de la TVA est donc de 203,32–170 = 33,32€.
 On sait que la TVA s’applique sur le prix HT.
Soit p le prix HT de l’article.
41,16
p × 0,196 = 41,16. On en déduit p = = 210 €.
0,196
Le prix total de l’article est donc de : 210 + 41,16 = 251,16€.

Exercice 4  Le coefficient multiplicateur associé à une hausse de 4,56% est :


4 , 56
1+ = 1, 0456.
100
Le nombre de clients utilisant un service mobile fourni par un opérateur en
juin 2010 était donc de :
59 177 200 × 1, 0456 = 61875 680, résultat en accord avec le graphique.
 Le pourcentage du nombre de clients utilisant un service mobile dans la
59 177 200
population française était pour l’année 2009 de ≈ 0, 9222 soit
64 171800
92,22%.
Le pourcentage du nombre de clients utilisant un service mobile dans la
61875 680
population française était pour l’année 2010 de ≈ 0, 9582 soit
64 577800
95,82%.
Le taux de pénétration a donc augmenté de 95,82 – 92,22 = 3,6 points de
pourcentage.

Corrigé séquence 2 - MA11 35

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 Soit N le nombre de SMS échangés en France en juin 2009. Ce nombre ayant
augmenté de 65,26% de juin 2009 à juin 2010, on a :
65, 26
N (1+ ) = 1, 6526N = 24 337 900.
100
24 337 900
On en déduit N = ≈ 14 727 036.
1, 6526
 En décembre 2007, on peut lire graphiquement le nombre de clients utilisant
en France un service mobile était de 55,4 millions. En Juin 2010, il était de
61,9 millions.
Soit t % le pourcentage d’augmentation entre ces deux dates.
t
On a : 55, 4(1+ ) = 61, 9
100
t
soit ≈ 0,1173 , soit t = 11, 73%.
100
Le nombre de clients utilisant en France un service mobile fourni par un
opérateur a donc augmenté de 11,73% de décembre 2007 à juin 2010.

Exercice 5  Soit t % le pourcentage de baisse de population prévu sur la période 2009-


2050 au Japon.
t t 95
127, 6(1− ) = 95, soit 1− = ≈ 0, 7445.
100 100 127, 6
t
On en déduit = 1− 0, 7445 = 0, 2555 d’où t = 25, 55.
100
Le pourcentage de baisse de population prévu sur la période 2009-2050 au
Japon est donc de 25,55%.
 En 2050, l’Allemagne devrait compter :
13, 4
82(1− ) ≈ 71 millions d’habitants.
100
 Soit N le nombre d’habitants en Russie aujourd’hui exprimé en millions.
21, 2
N (1− ) = 117, soit N × 0, 788 = 117.
100
117
On en déduit : N = ≈ 148, 5.
0, 788
Le nombre d’habitants en Russie aujourd’hui(2009) est donc de 148,5 millions.

Exercice 6  Il est possible que la population d’une ville augmente de 205% en 30 ans.
Cela signifie qu’en trente ans, son nombre d’habitants est multiplié par
205
1+ = 1+ 2, 05 = 3, 05.
100
 Il n’est pas possible que la population d’une ville diminue de 120% en 50 ans.
120
En effet, celle-ci serait alors multipliée par 1− = −0, 2.
100
Elle deviendrait alors négative.
De façon plus générale, une quantité ne peut pas diminuer de plus de 100%.

36 Corrigé séquence 2 - MA11

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Exercice 7 Soit p le prix HT d’un DVD.
19, 6
Avec un taux de 19,6%, ce DVD est vendu au prix de : p (1+ ) = 1,196p.
100
5, 5
Avec un taux de 5,5%, ce DVD serait vendu au prix de : p (1+ ) = 1, 055p.
100
Soit t % le pourcentage de diminution.
t t 1, 055
On a 1,196p (1− ) = 1, 055p , soit 1− = ≈ 0, 8821.
100 100 1,196
t
On en déduit : = 1− 0, 8821 = 0,1179 soit t = 11, 79%.
100

Exercice 8 Soit q la quantité de pommes de terre à acheter et soit p le prix au kilo en début
de marché chez les deux marchants.
Le prix au kilo chez le premier vendeur après les 20% de produit en plus sera de :
p
.
1, 2
20
Chez le voisin, le prix au kilo sera de p (1− ) = 0, 8p.
100
1
Or ≈ 0, 833 et le premier vendeur sera donc plus cher que son voisin.
1, 2
Il vaut donc mieux acheter chez le voisin.

Exercice 9  Pour traiter cet exercice, il est recommandé de recopier les données sur une
feuille de tableur.

Corrigé séquence 2 - MA11 37

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Pour obtenir les indices bases 100 en 1980, il suffit d’écrire en cellule B8, la
formule :
=100*B2/$B2, et de recopier cette formule vers le bas et vers la droite.
Pour le premier degré les effectifs ont baissé de (100 – 88,6)% soit 11,4% entre
1980 et 2000.
En 2010, les effectifs ont légèrement augmenté par rapport à 2000, de (89,4
–88,6) soit de 0,8 points. Ceci correspond à une hausse en % de 0,8/88,6 ≈
0,009 soit 0,9%.
Pour le second degré, après une hausse de 7,8% de 1980 à 1990, les effectifs ont
ensuite baissé.
Pour le supérieur, les effectifs ont presque doublé entre 1980 et 2010, puisqu’ils
ont augmenté de 98,3%.
Globalement, le nombre total d’élèves ou étudiants a peu évolué depuis 1990.

Pour obtenir la proportion d’étudiants dans la totalité des scolarisés pour chaque
rentrée, il suffit d’écrire en cellule B7, la formule =B4/B5 et de recopier cette
formule vers la droite.
La part des étudiants dans la totalité des scolarisés n’a cessé d’augmenter depuis
1980.

38 Corrigé séquence 2 - MA11

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Exercice 10 

Pour insérer un graphique montrant selon les années à la fois le prix HTT et TTC,
il suffit de sélectionner les trois colonnes et d’insérer un diagramme type XY
dispersion.

Corrigé séquence 2 - MA11 39

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Pour obtenir l’indice de vente HTT par rapport à l’année 2006, il suffit d’écrire
en cellule C3 la formule =B3/B$9 et de la recopier vers le bas.
Pour obtenir le pourcentage d’évolution du prix de vente HTT par rapport à
l’année 2006, il suffit d’écrire en cellule D3 la formule =C3-C$9 ( si on utilise
le symbole %, il faudra diviser par 100) et de la recopier vers le bas.
Enfin, le pourcentage de taxe s’obtient en écrivant en cellule F3 la formule =
(E3-B3)/B3 et la recopier vers le bas.
 Les fluctuations du prix de vente HTT entre les années 2000 et 2009 par
rapport à l’année 2006 sont importantes puisque les pourcentage d’évolution
par rapport à 2006 varient entre –45,74% en 2002 et 30,52% en 2008. On
peut remarquer que les taxes sont les plus fortes en 2002 (194,14%) et les
moins fortes en 2008 (100,59%) si bien que pour le prix de vente TTC, les
différences s’estompent quelque peu. Remarquons enfin que les taxes sur le
gazole sont très élevées puisqu’elles multiplient le prix HT de ce gazole au
minimum environ par 2 et au maximum environ par 3.

Exercice 11  À propos de vols dans un petit village des Alpes :

L’an dernier il n’y a pas eu de vols. Alors si cette année il y en a eu trois, ça lui
fait tout de suite 300% d’augmentation.
300% d’augmentation de 0 fait toujours 0. Cette dernière phrase est donc une
erreur du journaliste.
 À propos du prix de revient des CD.

En quatre ans, les prix ont chuté de 300%. Un CD sorti d’usine


(support+boîtier+livret de 4 pages) revient royalement à 8,50 € HT.
Un prix qui chuterait de 300% deviendrait négatif ; ceci est impossible ! La
baisse maximale sur une quantité est de 100%.

40 Corrigé séquence 2 - MA11

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 À propos des transferts de joueurs de foot :

Ce qui se passe depuis un mois dans la rubrique des transferts donne le


vertige. En quatre ans en France, le montant des transactions a quadruplé :
400% d’inflation, ce n’est pas si mal !
Si le montant des transactions a quadruplé, il a augmenté de 300% et non de
400%. De plus le mot inflation n’est pas à proprement parlé bien employé ici.

Corrigé séquence 2 - MA11 41

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Correction des activités du chapitre 3
Activité 3 Les économies de Pierre
Pierre a 100 € d’économie. Il en dépense d’abord 30% puis de nouveau 10% de
ce qui lui reste.
30
À une baisse de 30% est associé le coefficient multiplicateur 1− = 0, 7.
100
À la suite de la baisse de 30%, Pierre dispose donc de 100 × 0, 7 = 70 €.
Il dépense ensuite 10% de ses 70€ restants.
10
À une baisse de 10% est associé le coefficient multiplicateur 1− = 0, 9.
100
À la suite de cette seconde baisse de 10%, il restera donc à Pierre 70 × 0, 9 = 63 €.
Soit t % le pourcentage de baisse résultant de ces deux opérations.
t t
On a : 100 × (1− ) = 63 soit 1− = 0, 63 .
100 100
t
On en déduit : = 1− 0, 63 = 0, 37 soit t = 37%.
100
Une baisse de 30% suivie d’une baisse de 10% correspond donc à une baisse de
37% (et non 40% !).

Activité 4 Maillots de bain


Soit p le prix initial d’un maillot de bain.
À l’augmentation de 10% du mois de Juin correspond un coefficient multiplicateur
10
CM = 1+ = 1,1.
100
À l’issue de cette augmentation, le nouveau prix du maillot de bain est donc de :
p × 1,1soit 1,1p.
Au mois de septembre, les maillots de bain baissent de 10%.
10
Le coefficient multiplicateur est : CM ' = 1− = 0, 9.
100
Le nouveau prix du maillot de bain à l’issue du mois de septembre sera donc de :
1,1p × 0, 9 = 0, 99p.
Le maillot de bain ne retrouve donc pas son prix initial à la suite d’une hausse de
10% puis d’une baisse de 10%.

42 Corrigé séquence 2 - MA11

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 3

Exercice 12 Le coefficient multiplicateur CM1 correspondant à l’augmentation de 7,5% du


7, 5
mois de Mai est : CM1 = 1+ = 1, 075.
100
Le coefficient multiplicateur CM2 correspondant à l’augmentation de 2,5% du
2, 5
mois de Décembre est : CM2 = 1+ = 1, 025.
100
Le coefficient multiplicateur CMglobal correspondant aux deux augmentations
successives est :
CM global = CM1 × CM2 = 1, 075 × 1, 025 ≈ 1,1019.
10,19
Or 1,1019 = 1+ .
100
Le pourcentage d’augmentation du prix du gaz aura donc été d’environ 10,19%
en France en 2005.

Exercice 13 Le coefficient multiplicateur CM1 correspondant à la baisse de 7% est :


7
CM1 = 1− = 0, 93.
100
Le coefficient multiplicateur CM2 correspondant à l’augmentation de 8% est :
8
CM2 = 1+ = 1, 08.
100
Le coefficient multiplicateur CMglobal correspondant aux deux évolutions
successives est :
CM global = CM1 × CM2 = 0, 93 × 1, 08 = 1, 0044.
Ce coefficient multiplicateur est supérieur à 1, donc le nombre d’adhérents à la
médiathèque entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2010 a augmenté.
0, 44
Comme 1, 0044 = 1+ , on peut dire que ce nombre a augmenté de 0,44%
environ. 100

Corrigé séquence 2 - MA11 43

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Exercice 14

Première Deuxième CMglobal


CM 1 CM 2 t = CM − 1 Résultante
étape étape = CM 1 × CM 2

augmentation augmentation augmentation


1,2 1,1 1,32 0,32
de 20% de 10% de 32%
augmentation dimunition dimunition
1,1 0,9 0,99 –0,01
de 10% de 10% de 1%
augmentation augmentation augmentation
1,1 1,2 1,32 0,32
de 10% de 20% de 32%
augmentation augmentation augmentation
1,1 1,1 1,21 0,21
de 10% de 10% de 21%
diminution dimunition dimunition
0,8 0,8 0,64 –0,36
de 20% de 20% de 36%
augmentation dimunition augmentation
1,1 0,95 1,045 0,045
de 10% de 5% de 4,5%
augmentation dimunition
1,25 0,8 1 0 résultat constant
de 25% de 20%
diminution dimunition diminution
0,968 0,932 0,9022 –0,0978
de 3,2% de 6,8% d’environ 9,78%
donc 1, 3875
augmentation augmentation x = 1, 3875 = 1,125 × x augmentation
1,125 1,125 0,3875
de 12,5% d’environ de 38,75%
≈ 1, 2333 permet de trouver x
23,33%

donc 0, 6375
dimunition x= 0, 6375 = 0, 75 × x dimunition
0,75 diminution 0, 75 –0,3625
de 25% de 36,25%
de 15% x = 0, 85 permet de trouver x

donc 1
x= dimunition 1 = x × 0, 64
augmentation 0, 64 0,64 0 résultat constant
de 36% permet de trouver x
de 56,25% x = 1, 5625

donc 1
augmentation x= 1 = 1, 2 × x
1,2 dimunition 1, 2 0 résultat constant
de 20%
de 16,67% ≈ 0, 8333 permet de trouver x

Exercice 15  L’augmentation du loyer de 8% est associée à un coefficient multiplicateur de


8
1+ = 1, 08.
100
Au bout de 5 augmentations successives, le coefficient multiplicateur global
est : 1, 08 × 1, 08 × 1, 08 × 1, 08 × 1, 08 = 1, 085.
Au bout de 5 augmentations successives, le loyer est donc de :
165 × (1, 08 )5 = 242 € (résultat arrondi à 1€ près).

44 Corrigé séquence 2 - MA11

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 Au bout de n années, le montant du loyer sera de 165 × (1, 08 )n .

Le loyer aura plus que doublé lorsque (1, 08 )n sera strictement plus grand
que 2.
Or (1, 08 )9 ≈ 1, 999 et (1, 08 )10 ≈ 2,159 .
Donc, au bout de 10 ans le loyer aura plus que doublé.

Exercice 16 Une augmentation de 15% correspond au coefficient multiplicateur CM1 :


15
CM1 = 1+ = 1,15.
100
Une augmentation de 7% correspond au coefficient multiplicateur CM2 :
7
CM2 = 1+ = 1, 07.
100
Une diminution de 9% correspond au coefficient multiplicateur CM3 :
9
CM 3 = 1− = 0, 91.
100
Une augmentation de 3% correspond au coefficient multiplicateur CM4 :
3
CM 4 = 1+ = 1, 03.
100
Le coefficient multiplicateur global est :
CMglobal = CM1 × CM2 × CM 3 × CM 4 = 1,15 × 1, 07 × 0, 91× 1, 03 ≈ 1,11533 .

Entre le 1er janvier 2010 et le 1er janvier 2011, le prix de l’objet a donc augmenté
de 15,33%.
Il vaudra donc : 98 × 1,1533 = 113 € arrondi à l’euro près le 1er janvier 2011.

Exercice 17
1/07/2007 au 1/07/2008 au 1/07/2009 au
30/06/2008 30/06/2009 30/06/2010
120 151 139

 Le pourcentage de variation de la production de blé de la première période à


151− 120
la seconde période est : ≈ 0, 2583 soit sensiblement 25,83%.
120
 Le pourcentage de variation de la production de blé de la seconde période
139 − 151
à la troisième période est : ≈ −0, 0794 soit sensiblement –7,94%.
151
 CM × CM = (1+ 0, 2583)(1− 0, 0794 ) ≈ 1,1583 d’où une augmentation de
1 2
15,83%.

 Le pourcentage de variation de la production de blé de la première période à la


139 − 120
troisième période est : ≈ 0,1583 soit une augmentation de 15,83%.
120

Corrigé séquence 2 - MA11 45

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Exercice 18 Prenons pour mois de référence le mois de Janvier.
L’indice du mois de Février est donc 107.
L’indice du mois de Mars est 98.
Soit x le coefficient multiplicateur entre Février et Mars. On a :
1,07 × x = 0,98 soit,
0,98
x= ≈ 0,9159.
1,07
On en déduit t = 0,9159 − 1 = −0,0841 soit –8,41 %.
On en déduit qu’à l’unité près, la fréquentation des salles de cinéma du
propriétaire a baissé de 8 % entre Février et Mars.

Exercice 19  Le prix d’un article augmente de 20 %. Le coefficient multiplicateur associé


est donc de :
20
CM1 = 1+ = 1, 2.
100
On cherche le coefficient multiplicateur CM2 associé à la variation qu’il faut
appliquer pour le ramener à son prix normal.
On a : CM1 × CM2 = 1, soit
1 1
CM2 = = ≈ 0, 8333 .
CM1 1, 2

t
On a donc 1− = 0, 8333 soit t = 16,67%.
100
Il faut donc appliquer une baisse de 16,67% pour le ramener à son prix normal.

100
 a) Pour une augmentation de 100%, on a CM = 1+ = 2.
1 100
1 1
Donc CM2 = = = 0, 5.
CM1 2
t
1− = 0, 5 soit t = 50%.
100
Il faut donc appliquer une baisse de 50% pour le ramener à son prix normal.
200
b) Pour une augmentation de 200%, on a CM1 = 1+ = 3.
100
1 1
Donc CM2 = = ≈ 0, 3333.
CM1 3
t
1− = 0, 3333 soit t = 66,66%.
100
Il faut donc appliquer une baisse de 66,66% pour le ramener à son prix
normal.
30
c) Pour une diminution de 30%, on a CM2 = 1− = 0, 7.
100
1 1
Donc CM2 = = ≈ 1, 4286 .
CM1 0, 7

46 Corrigé séquence 2 - MA11

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t
1+ = 1, 4286 soit t = 42,86%.
100
Il faut donc appliquer une augmentation de 42,86% pour le ramener à son prix
normal.

Exercice 20 Le coefficient multiplicateur global associé aux trois variations est :


15, 3 42 69
CMglobal = (1+ )(1− )(1+ ) = 1,153 × 0, 58 × 1, 69 ≈ 1,1302.
100 100 100
Globalement, l’action a donc augmenté de 13,02%.
Si on avait appliqué trois fois de suite une augmentation de t %, le coefficient
multiplicateur global aurait été de :
t t t t 3
CMglobal = (1+ )(1+ )(1+ ) = (1+ ) .
100 100 100 100
t 3
On doit donc avoir : (1+ ) = 1,1302.
100
À cherchant à l’aide d’une calculatrice, on trouve que (1, 041)3 ≈ 1,128 et
(1, 042)3 ≈ 1,131.
t t
On en déduit 1+ = 1, 042 , soit = 0, 042 , soit t = 4 , 2% arrondi à 0,1%
100 100
près.

Corrigé séquence 2 - MA11 47

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Correction des exercices
d’approfondissement du chapitre 5

Exercice I  La TVA est de 19,6%.

Produit A B C D

Prix hors taxe 120 250


55 90
(€) (= 143,52 / 1,196) (= 299 / 1,196)

Prix taxes 65,78 107,64


143,52 299
comprises (€) (= 55 × 1,196) (= 90 × 1,196)

 À la suite d’une décision ministérielle, le taux de TVA est ramené de 19,6%


à 5,5%.

Produit A B C D
Prix hors taxe
55 90 120 250
(€)

Prix taxes 58,025 94,95 126,6 263,75


comprises (€) (= 55 × 1,055) (= 90 × 1,055) (= 120 × 1,055) (= 250 × 1,055)

 a) Pour un article quelconque, on note : x, son prix hors taxe.

y , son prix taxe à 19,6% comprise : on a donc y = 1,196 x .


z, son prix taxe à 5,5% comprise : on a donc z = 1, 055x .
y
De la relation y = 1,196 x , on déduit x = .
1,196
En reportant cette valeur dans la relation z = 1, 055x , on trouve :
y 1, 055
z = 1, 055 × = y = 0, 8821y à 10−4 près.
1,196 1,196
Donc z = 0, 8821y .
11, 8
b) On a donc z = (1− 0,1179 )y = (1− )y (en arrondissant).
100
Le consommateur bénéficie donc d’une réduction de 11,8% lors de cette
baisse de TVA.

Exercice II  On peut effectuer aisément les calculs à l’aide d’un tableur.

Après avoir recopié les données comme suit, il suffit d’écrire en cellule C2,
=B2/B$1.

48 Corrigé séquence 2 - MA11

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Mettre cette cellule en format pourcentage en cliquant par exemple sur %
dans la barre d’outil et recopier cette formule vers le bas.
On peut s’assurer en cellule C11 que la somme fait bien 100% en écrivant la
formule =SOMME(C2 : C10)

 a) Il suffit d’écrire en A6 la formule =A3/$B1.

On fixe la cellule B1 à l’aide de dollars pour qu’elle n’évolue pas lorsque


l’on recopie la formule vers la droite.
On peut s’assurer que la somme obtenue fait bien 100% en écrivant en
cellule G6 =SOMME(A6:F6).

 Si on veut diminuer le déficit de 41,7milliards d’euros de 10%, on veut donc


réaliser une économie de 4,17milliars d’euros. La TVA devra donc passer
de 135 milliards d’euros à 135+4,17 soit 139,17 milliards d’euros. Notons
t
x= le pourcentage cherché.
100
139,17 139,17
On a 135(1+ x ) = 139,17 soit 1+ x = soit x = − 1 ≈ 0, 03088 (ne
135 135
pas oublier de remettre sa calculatrice en mode FLOAT pour avoir suffisamment
de décimales) soit 3,09% à 0,01% près. Il faudrait donc augmenter la recette
TVA de 3,09% pour réduire le déficit de 10%.

Corrigé séquence 2 - MA11 49

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q Si on diminuait la dépense « Défense » de 15%, on réaliserait une économie de :
15
36, 9 × = 36, 9 × 0,15 = 5, 535 milliards d’euros.
100
Le déficit passerait donc de 41,7 à 41, 7 − 5, 535 = 36,165 milliards d’euros.

On aurait donc, en reprenant les notations précédentes, 41, 7(1+ x ) = 36,165


36,165 36,165
soit 1+ x = soit x = − 1 ≈ −0,13273 , soit une diminution de
41, 7 41, 7
13,27% à 0,01% près.
Une diminution du budget de la défense de 15% permettrait donc de réduire
le déficit de 13,27%.

 Si on baisse la dépense « Sécurité, justice » de 1 milliard d’euros la première

année, celle-ci passe de 22,4 à 21,4 milliards d’euros. Toujours avec les
21, 4
notations précédentes, on a 22, 4(1+ x ) = 21, 4 soit 1+ x = soit
21, 4 22, 4
x= − 1 ≈ −0, 04464 soit une baisse de 4,464% la première année.
22, 4
La seconde année, la dépense « Sécurité, justice » passera de 21,4 à 20,4
milliard d’euros.
20, 4 20, 4
Onauradonc 21, 4(1+ x ) = 20, 4 soit 1+ x = soit x = − 1 ≈ −0, 046728.
21, 4 21, 4
La seconde année, cela correspondra donc à une baisse de 4,673 %.

Exercice III  Le capital acquis par Jean au bout d’un an est donc de 3000 × 1, 045 = 3 135 €.
Le montant des intérêts est donc de 3 135 − 3 000 = 135 €.
4,5
Les intérêts peuvent aussi être obtenus par l’opération : 3000 × = 135 €.
100
2, 5
 Le capital acquis a été obtenu en multipliant C par 1+ = 1, 025.
100
On obtient donc le capital C en divvisant le capital acquis par 1,025. D’où
7 687, 5
C= = 7 500 €.
1, 025
Le montant des intérêts est donc de 7 687, 5 − 7 500 = 187, 5 €.
a
 Le capital de 1 500 € placé à t = a % rapporte 1500 × = 15a d’intérêt
100
annuel.
105
On a donc 15a = 105 d’où a = = 7.
15
Le taux d’intérêt t est donc : t = 7%.

Exercice IV  Le taux d’inflation en France étant estimé à 1,65% pour l’année 2010, un
article qui valait 1 000 € au début de l’année 2010 vaudra en fin d’année :
1, 65
1000 × (1+ ) = 1000 × 1, 0165 = 1016, 5 €.
100

50 Corrigé séquence 2 - MA11

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b) Soit P le prix de l’article en début d’année :
1000
P × 1,0165 = 1000 donc P = ≈ 983, 77€.
1, 0165
 Le taux d’inflation au Venezuela étant estimé à 30% pour l’année 2010, un
article qui valait 1 000 € au début de l’année 2010 vaudra en fin d’année :
30
1000 × (1+ ) = 1000 × 1, 30 = 1300 €.
100
b) Soit P le prix de l’article en début d’année :
1000
P × 1,30 = 1000 donc P = ≈ 769, 23€.
1, 30

Exercice V On peut lire dans « images économiques du monde 2011 » le paragraphe suivant
concernant la suppression d’emploi de fonctionnaires depuis 2007.
Les mesures les plus spectaculaires concernent la réduction des effectifs de la
fonction publique d’État :
–23 000 en 2008, –30 600 en 2009, –33 700 prévus en 2010, sur un total de 2,5
millions au début de cette même année.
 Soit t % le pourcentage prévu de réduction de fonctionnaires pour l’année
2010.
t 33 700
× 2 500 000 = 33 700 , soit t = = 1, 348.
100 25000
Le nombre de fonctionnaires devrait donc baisser de 1,348% pour l’année
2010.
 En fin d’année 2009, le nombre de fonctionnaires était de 2 500 000.

En début d’année 2009, il était de 2 500 000 + 30 600 = 2 530 600.


Soit t % le pourcentage de diminution du nombre de fonctionnaires en 2009.
t
2 530 600 × (1− ) = 2 500 000.
100
t 2 500 000
On en déduit 1− = ≈ 0,9879.
100 2 530 600
On a donc t =1,21%.
Le nombre de fonctionnaires a donc baissé d’environ 1,21% en 2009.
En fin d’année 2008, le nombre de fonctionnaires était de 2 530 600.
En début d’année 2008, il était de 2 530 600 + 23 000 = 2 553 600.
Soit t % le pourcentage de diminution du nombre de fonctionnaires en 2008.
t
2553 600 × (1− ) = 2530 600 .
100
t 2530600
On en déduit 1− = ≈ 0,9910 .
100 2553600
On a donc t = 0,90%.
Le nombre de fonctionnaires a donc baissé d’environ 0,9% en 2008.

Corrigé séquence 2 - MA11 51

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Exercice VI  On donne en TeraWatt/heure (1012 watt/heure) la production d’électricité
hydraulique de trois pays.
On peut recopier les données de l’énoncé dans une feuille de calcul.

En écrivant en cellule B7 la formule =100*B2/$B2 et en la copiant vers la


droite et vers le bas, on obtient tous les indices demandés.
 Aux Etats-Unis, la production d’électricité hydraulique a très peu évolué entre
1980 et 2009.
En Chine, celle-ci a considérablement augmenté (presque de 1000%).
En France, elle a accusé une baisse de 22,6% entre 1980 et 1990,est ensuite
en l’an 2000 presque revenue à son niveau de 1980, pour de nouveau accuser
en 2009 une baisse de 17% par rapport au niveau de production de 1980.
 L’évolution entre 2008 et 2009 et de +7,1% pour les Etats-Unis, +5,5% pour
la Chine et – 4,2% pour la France.
Soit q la production d’électricité hydraulique aux Etats-Unis en 2008.
q × 1, 071 = 274 , 9.
274 , 9
On en déduit q = = 256, 7.
1, 071
La production d’électricité hydraulique aux Etats-Unis en 2008 était de 256,7
TeraWatt/heure.
615, 6
En Chine, un raisonnement analogue conduit au calcul q = = 583, 5.
1, 055
La production d’électricité hydraulique en Chine en 2008 était de 583,5
TeraWatt/heure.
57, 7
En France, un raisonnement analogue conduit au calcul q = = 60, 2.
0, 958
La production d’électricité hydraulique en France en 2008 était de 60,2
TeraWatt/heure.

Exercice VII  Lors d’une année exceptionnelle, la production de fruits et de légumes d’un
agriculteur a augmenté de x%.

52 Corrigé séquence 2 - MA11

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Si on appelle Q la production d’une année normale, la production durant
x
l’année exceptionnelle est : Q (1+ ).
100
Le prix P d’une année normale a chuté de y %. Il est donc durant l’année
y
exceptionnelle de P (1− ).
100
La recette pour une année normale est : P × Q.
x y
Lors de l’année exceptionnelle, elle est de Q (1+ ) × P (1− ).
100 100
Le taux d’évolution t % est donc tel que :
x y
Q (1+ ) × P (1− ) − PQ
t 100 100 x y x y xy
= = (1+ )(1− ) − 1= − −
100 PQ 100 100 100 100 10000
xy
soit t = x − y − .
100

40 × 30
 a) Si x = 40 et y = 30, t = 40 − 30 − = −2%.
100

20 × 30
b) Si x = 30 et y = 20, t = 30 − 20 − = 4%.
100
c) Supposons x = 40.
t 40 y
= 40 − y − .
100 100
40 y
On veut que t ≥ 0 , soit 40 − y − ≥ 0 , soit 40 − 1, 4 y ≥ 0 ou encore
100
40
1, 4 y ≤ 40, soit y ≤ ≈ 28, 57.
1, 4
Il faut donc que la baisse des prix soit inférieure à 28,57% pour que la
recette de l’agriculteur soit au moins égale à celle d’une année normale.

25 y
Exercice VIII  On a 250 × (1+ )(1− ) = 250, ce qui équivaut à 1, 25(1− 0, 01y ) = 1soit :
100 100
1 1 0, 2
1− 0, 01y = ou encore 0, 01y = 1− = 0, 2 soit y = = 20.
1, 25 1, 25 0, 01
L’augmentation de 25% est donc compensée par une diminution de 20%.
x y
 a) De la même manière, P × (1+ )(1− ) = P , ce qui équivaut à :
100 100
x y
(1+ )(1− ) = 1. Par suite, (100 + x )(100 − y ) = 10 000 soit,
100 100
10 000
100 − y = ou encore
100 + x
10 000 100(100 + x ) − 10 000 100 x
y = 100 − = = .
100 + x 100 + x 100 + x
100 x
On trouve bien : y = .
100 + x

Corrigé séquence 2 - MA11 53

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100 x
b) f est la fonction définie sur [0 ; 100] par f ( x ) = .
x + 100
On peut par exemple utiliser le logiciel sinequanon.
On obtient le graphique ci-après.
y
50
y = 100x/(x+100)
40

30

20

10

x
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

 Avec un taux de 67% de bénéfice sur le prix de revient suivi d’une baisse de
40%, le graphique nous indique que l’on retrouve le prix de revient de l’article
puisque le point M ayant environ pour coordonnées (67 ; 40) est un point de
100 x
la courbe d’équation y = .
x + 100
Q

54 Corrigé séquence 2 - MA11

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C orrigé séquence 3
Correction des activités du chapitre 2
Activité 1 Le côté sachant l’Aire
 Pour calculer la longueur de la diagonale d d’un rectangle de largeur  = 3 cm
et de longueur L = 4 cm on applique le théorème de Pythagore : d 2 = 32 + 42
d’où d = 5.

 De la même façon, on complète le tableau.

 5 8 7 0,9 3,3 2
L 12 15 24 4 5,6 3
d2 169 289 625 16,81 42,25 13

 Comme le nombre d est la longueur d’un segment, il est toujours positif ou


nul.
 Le tableau complété est le suivant.

 5 8 7 0,9 3,3 2
L 12 15 24 4 5,6 3
d2 169 289 625 16,81 42,25 13

d 13 17 25 4,1 6,5 3,60555127

 Pour savoir si les valeurs écrites dans la dernière ligne du tableau précédent
sont exactes, ajoutons une ligne dans laquelle seront calculés les carrés des
valeurs de la ligne d précédente.
 5 8 7 0,9 3,3 2
L 12 15 24 4 5,6 3
d2 169 289 625 16,81 42,25 13

d 13 17 25 4,1 6,5 3,60555127

d2 169 289 625 16,81 42,25 12,99999996

On observe dans les cinq premières colonnes que les résultats de la dernière
ligne sont les mêmes que ceux à la troisième ligne. Par contre, la valeur donnée
par la calculatrice pour d lorsque d 2 = 13 n’est pas exacte.

Corrigé séquence 3 – MA11 55

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Attention : Les calculatrices calculent avec plus de chiffres qu’elles
n’en affichent. Souvent, par défaut, elle affiche neuf décimales après la
virgule et font leurs calculs avec 14 décimales après la virgule. Il faut donc
régler l’affichage des décimales au maximum de chiffres pour observer
le phénomène précédent car sinon, comme la calculatrice (ou le tableur)
arrondit ses résultats, il se peut que le résultat affiché soit 13.

 Après la séquence de touches de la calculatrice suivante 13 x2


l’affichage est : 13. Ceci illustre les arrondis effectués par la calculatrice,
évoqués précédemment.
Après la séquence de touches de la calculatrice suivante 3, 605551275 x 2
l’affichage est : 12,999999996.
Comme 172 = 189, on peut écrire 189 = 17. De la même façon, 6, 52 = 42, 25
donc 42, 25 = 6, 5.
Mais par contre, il n’existe pas de nombre décimal (ayant un nombre fini de
décimales après la virgule) dont le carré soit égal à 13. La valeur exacte de d
à mettre dans la dernière colonne du tableau s’écrit 13.
 Compléter les phrases :
La racine carrée d’un nombre positif a est le nombre positif a dont le carré
est a.
Le nombre − a est le nombre négatif dont le carré est a.

Activité 2 Monsieur Puissance-trois


Lorsqu’un nombre arrive à l’oreille de M. Puissance-trois, celui-ci ne peut
s’empêcher de multiplier ce nombre par son carré puis d’annoncer le résultat.
 Dans le tableau complété suivant, les valeurs ne sont pas arrondies :

Nombre de Sara –20 –5 –2,7 –1,5 –1 –0,3 –0,01


Réponse de M. Puissance-
–8000 –125 –19,683 –3,375 –1 –0,027 0,000001
trois

Nombre de Sara 0 0,01 0,3 1 1,5 2,7 5 20


Réponse de M. Puissance-
0 0,000001 0,027 1 3,375 19,683 125 8000
trois

 Notons A le nombre de Sara. La réponse de M. Puissance-trois est A × A 2.

Le nombre A peut être négatif, positif ou égal à zéro. Examinons ces cas dans
le tableau de signes suivant :

56 Corrigé séquence 3 – MA11

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0
Signe de A – +

2 + +
Signe de A

2 – +
Signe de A × A
La lecture de la dernière ligne du tableau indique que la réponse de
M. Puissance-trois.
a) Sera un nombre positif lorsque le nombre A sera lui-même un nombre
positif.
b) Sera un nombre négatif lorsque le nombre A sera lui-même un nombre
négatif.
c) Sera égal à zéro lorsque le nombre A sera lui-même égal à zéro.

 M. Puissance-trois a répondu –89,6 lorsque Sara lui a donné le nombre A


(qu’elle garde secret). Il suffit que Sara donne le nombre opposé de celui
qu’elle a donné (autrement dit, Sara doit donner –A) pour M. Puissance-trois
lui réponde 89,6. Remarquons que comme –89,6 est négatif, le nombre A
donné par Sara était lui aussi négatif (cf. question précédente). Par conséquent,
le nombre ( − A ) que donnera Sara sera un nombre positif.
 Chacun leur tour, Benjamin et Maxime donnent un nombre à M. Puissance-
trois. Le nombre de Benjamin est toujours inférieur à celui de Maxime. La
réponse de M. Puissance-trois à Benjamin sera inférieure à la réponse à
Maxime. Le nombre le plus grand sera donc la réponse donnée à Maxime. C’est
une conséquence de la propriété du cours « la fonction cube est croissante »
qui sera démontrée en exercice d’approfondissement. Le résultat précédent se
résume par la phrase suivante :
Deux nombres et leurs cubes sont rangés dans le même ordre.

Corrigé séquence 3 – MA11 57

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Correction des exercices d’apprentissage
du chapitre 2
Exercice 1 VRAI / FAUX
Répondre en justifiant.

a) 0, 9 = 0, 3
C’est faux. En effet, on calcule 0, 3 × 0, 3 = 0, 09.

b) 22, 09 = 4 , 7
C’est vrai. En effet, on calcule 4 , 7 × 4 , 7 = 22, 09.
c) Un cube est toujours positif.
C’est faux.
Voici un contre-exemple ( −2)3 = ( −2) × ( −2)2 = −2 × 4 = −8

d) L’image de tout nombre réel a par la fonction « carré » puis par la fonction
« racine carrée » redonne a.
C’est faux comme le montre le contre-exemple a = −5 pour lequel ( −5)2 = 25
puis 25 = 5 donc ( −5)2 ≠ −5.

e) C’est faux. En effet, on ne peut pas appliquer la fonction « racine carrée » à


un nombre strictement négatif, donc partant d’un nombre strictement négatif
a on ne pourra pas retrouver a en appliquant successivement la fonction
« racine carrée » puis « carré ».

f) Pour tout nombre réel x, on a x 2 = x .


C’est faux. Prenons x = −2. On calcule ( −2)2 = 4 = 2 ≠ −2 . N’importe quel
nombre strictement négatif x aurait aussi convenu.

( x)
2
g) Pour tout x ∈ 0; +∞ , on a = x2.
C’est vrai. Soit x ∈ 0; +∞ . On calcule x 2 = x = ( x )2.

h) Une fonction constante est une fonction qui n’est ni croissante ni décroissante.
C’est faux. En fait, une fonction constante est à la fois croissante et
décroissante. En effet, soit f est une fonction constante. Si x 1 et x 2 sont deux
nombres réels tels que x 1 ≤ x 2 alors f ( x 1) = f ( x 2 ) donc f ( x 1) ≤ f ( x 2 ). Ainsi f
est croissante. De même, si x 1 et x 2 sont deux nombres réels tels que x 1 ≤ x 2 ,
comme f ( x 1) = f ( x 2 ) , f ( x 1) ≥ f ( x 2 ). Donc f est décroissante.

i) Une fonction qui n’est ni croissante ni décroissante est une fonction constante.
C’est faux.
En effet, une fonction peut être tantôt croissante, tantôt décroissante sans
être constante ; comme l’est par exemple la fonction x  x 2 sur l’intervalle
[ −1 ; 1]. (elle décroît sur [ −1 ; 0] puis croît sur [0 ; 1]).

58 Corrigé séquence 3 – MA11

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Exercice 2 • (P2) implique (P1). En effet, (P1) découle de la définition de la croissance de
x  x (c’est-à-dire de (P2)) avec x 1 = 3 et x 2 = 4 d’une part, puis avec
x 1 = 4 et x 2 = 5 d’autre part.
• (P5) implique (P4) puisqu’un nombre est strictement négatif lorsqu’il
n’appartient pas au domaine de définition de la fonction « racine carrée »
c’est-à-dire à 0 ; +∞ .
• (P6) implique (P3) puisque un nombre est positif lorsqu’il appartient à 0 ; +∞  .

Exercice 3 Un ballon de basket a un rayon compris entre 23,8cm et 24,5cm. Donner un


encadrement de son volume en cm3.
Notons R le rayon du ballon de basket. On sait que 23, 8 ≤ R ≤ 24 , 5.
Rappelons que le volume V du ballon (assimilable à une boule) est donné par la
4
formule V = π R 3 .
3
4
Notons f la fonction x  π x 3 . Comme la fonction « cube » est une fonction
3 4
croissante sur  , la fonction f est aussi une fonction croissante sur  (car π > 0 ).
3
La double inégalité 23, 8 ≤ R ≤ 24 , 5 implique donc que f (23, 8 ) ≤ f (R ) ≤ f (24 , 5).
4 4
Autrement dit, π (23, 8 )3 ≤ V ≤ π (24 , 5)3 .
3 3
D’où 56470, 2201017... ≤ V ≤ 61600, 8723504...
Pour trouver un encadrement au cm3 , on n’a pas le droit de rétrécir l’encadrement
donc on retient 56470 ≤ V ≤ 61601.
Conclusion Le volume du ballon de basket est compris entre 56 470 cm3 et 61 601 cm3.

1 4 
Exercice 4 Le volume de lait contenu dans le grand bol est V =  π 153  .
2 3 
1 4 
Le volume de lait que peut contenir un petit bol est V =  π 103  .
2 3  4
π 153
Un nombre de bols suffisant est un nombre entier supérieur ou égal à 3 .
4 3
4 π 10
π 153   3   3 3
15 3 27 3
On calcule 3 =   =   = = 3+ .
4  10   2 8 8
π 103
3
Le plus petit nombre de bols suffisant est donc égal à 4.

Exercice 5 Résolvons graphiquement l’équation x = 2.


D’abord, on « complique » le problème :
 x = y
x = 2 équivaut à 
 y = 2

Corrigé séquence 3 – MA11 59

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Ensuite, on « interprète » les équations :

• y = x équivaut à « Le point M de coordonnées ( x ; y ) est sur la courbe de la


fonction « racine-carrée ».
• y = 2 équivaut à « Un point M de coordonnées ( x ; y ) est sur la droite
d’équation y = 2 » (peu importe son abscisse x).
 x = y M ( x ; y ) ∈ Ꮿ
Donc  équivaut à  équivaut à M ( x ; y ) ∈Ꮿ ∩ Ᏸ où
 y = 2 M ( x ; y ) ∈ Ᏸ
– Ꮿest la courbe de la fonction « racine carrée ».
– Ᏸ est la droite d’équation y = 2 (cette droite est parallèle à
l’axe des abscisses).
Enfin, on « resimplifie » (on ne s’intéresse qu’à x) :
x = 2 équivaut à « x est l’abscisse d’un point M ∈Ꮿ ∩ Ᏸ ».
Résumons ce qui vient d’être dit :
« Les solutions de l’équation x = 2 sont les abscisses des points
d’intersection de la courbe de la fonction « racine-carrée » et de la droite
d’équation y = 2 ».
La lecture sur le graphique ci-dessous nous indique que la courbe Ꮿet la droite
Ᏸ n’ont qu’un point d’intersection, son abscisse est égal à 4.

Conclusion : L’ensemble des solutions de l’équation x = 2 est ᏿ = { 4 }.


De façon analogue, les solutions de l’équation x = 7 sont « les abscisses des
points d’intersection de la courbe de la fonction « racine-carrée » et de la droite
d’équation y = 7 ». On lit sur le graphique ᏿ = { 49 }.
Pour l’équation x = 0 , la droite à considérer est la droite d’équation y = 0 ,
c’est-à-dire l’axe des abscisses.
La courbe Ꮿ n’a qu’un seul point commun avec l’axe des abscisses, c’est le point
O. Son abscisse est égale à zéro. Donc ᏿ = {0 }.
Pour l’équation x = −1, la droite à considérer est la droite d’équation y = −1.
La courbe Ꮿne coupe pas cette droite, autrement dit, il n’y a aucun point
d’intersection. Donc ᏿ = ∅.
Voir graphique page suivante.

Pour résoudre l’inéquation x ≥ 3 , la démarche est analogue à la précédente.


 x = y M ( x ; y ) ∈ Ꮿ
On aboutit à x ≥ 3 équivaut à  équivaut à  équivaut à
 y ≥ 3 M ( x ; y ) ∈ Ᏸ
M ( x ; y ) ∈Ꮿ ∩ Ᏸ où
ƒ Ꮿ est la courbe de la fonction « racine carrée ».
ƒᏰ est le demi-plan d’équation y ≥ 3 (ce demi-plan est situé au-dessus de
la droite d’équation y = 3 (cette droite est parallèle à l’axe des abscisses)).

60 Corrigé séquence 3 – MA11

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y=7
7

y=2
2

0
–17 –15 –13 –11 –9 –7 –5 –3 –1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51

y = –1
–1

Donc : « Les solutions de l’équation x ≥ 3 sont les abscisses des points de la


courbe de la fonction « racine-carrée » situé au-dessus de la droite d’équation
y = 3 ».
Par lecture sur le graphique ci-dessous, les abscisses en question sont marquées
en couleur sur l’axe des abscisses.

y=3
3

0
–1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 14

On lit ᏿ = 9 ; + ∞  .
De manière analogue,
« Les solutions de l’équation x ≤ 4 sont les abscisses des points de la courbe

Corrigé séquence 3 – MA11 61

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de la fonction « racine-carrée » situé au-dessous de la droite d’équation
y = 4 ».
On lit ᏿ = 0 ; 16  .

Exercice 6  Le calcul de x + 2 n’est possible que si x + 2 ≥ 0 c’est-à-dire si x ≥ −2 , ce


qu’on écrit encore x ∈  −2 ; +∞  . Les solutions de l’équation x + 2 = 5 sont
les abscisses x des points d’intersection de la droite d’équation y = 5 et de la
courbe de la fonction f définie par f ( x ) = x + 2.
6
5

–2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

Sur le graphique précédent, on lit l’abscisse de l’unique point d’intersection :


on trouve x = 23. Donc ᏿ = 23 . { }
 De même, le calcul de x − 2 n’est possible que si x ∈  2 ; +∞  . L’ensemble
des solutions de x − 2 = 5 se lit graphiquement : c’est l’abscisse de l’unique
point d’intersection de la droite d’équation y = 5 et de la courbe de la fonction
f définie par f ( x ) = x − 2. ᏿ = {27}.
 Le calcul de 2− x n’est possible que si 2 − x ≥ 0 c’est-à-dire si x ≤ 2 , soit
encore x ∈  −∞ ; 2 . De manière analogue à la résolution de la question 1,
on trouve ᏿ = −23 . { }

Exercice 7  Pour résoudre graphiquement l’inéquation x 3 + 2x 2 − 5x − 6 ≥ 0 commençons


par tracer la courbe de la fonction f définie par f ( x ) = x 3 + 2x 2 − 5x − 6 .
Les points M de cette courbe ont des coordonnées de la forme :

(x ; x 3
+ 2x 2 − 5x − 6 . )
Les solutions de l’inéquation x 3 + 2x 2 − 5x − 6 ≥ 0 sont les abscisses x des
points M de la courbe de f dont l’ordonnée x 3 + 2x 2 − 5x − 6 est positive ou
égale à zéro.
Autrement dit, ce sont les abscisses des points M de la courbe situés dans
le demi-plan supérieur (ce demi-plan contient sa frontière qui est l’axe des
abscisses). Ces points sont en couleur sur la courbe. Leurs abscisses sont les
nombres de l’intervalle [ −3 ; − 1] et ceux de l’intervalle 2 ; + ∞  .

62 Corrigé séquence 3 – MA11

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11

10

6
5

–5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7
–1

–2

–3

–4

–5

–6

–7

–8

–9

 a) En développant :

( x + 1)( x − 2)( x + 3) = ( x + 1)( x 2 + x − 6 ) = x 3 + 2x 2 − 5x − 6.


Ainsi x 3 + 2x 2 − 5x − 6 = ( x + 1)( x − 2)( x + 3).
b) En remplaçant x 3 + 2x 2 − 5x − 6 par son expression factorisée (obtenue
au a) l’inéquation x 3 + 2x 2 − 5x − 6 ≥ 0 devient ( x + 1)( x − 2)( x + 3) ≥ 0.
Il s’agit donc de déterminer les valeurs de x pour lesquelles le produit
( x + 1)( x − 2)( x + 3) a un signe positif.
Le tableau de signes suivant répond à la question (les signes « + » de la
dernière ligne du tableau).

x −∞ −3 −1 2 +∞

Signe de x + 1 – – 0 + +

Signe de x − 2 – – – 0 +
0
Signe de x + 3 – + + +

Signe de ( x + 1)( x − 2)( x + 3) – 0 + 0 – 0 +

Ainsi ᏿ = [ −3 ; − 1] ∪ [2 ; + ∞[.

Corrigé séquence 3 – MA11 63

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Correction des activités du chapitre 3
Activité 1 Notion (intuitive) de limite

 1er cas
Considérons la fonction f définie sur 0 ; +∞  par f ( x ) = 1+ 5x .
1. À la calculatrice, on calcule les images par f des valeurs de la 1re ligne du
tableau suivant. Ces valeurs sont donnée à 10−4 .
x 4 4,5 4,8 4,9 5 5,01 5,1 5,5 5,6 5,7
f (x ) 5,4721 5,7434 5,8990 5,9497 6,0000 6,0050 6,0498 6,2440 6,2915 6,3385

2. La lecture du tableau nous incite à dire que : « La limite de f ( x ) lorsque x tend


vers 5 est égale à 6.
On écrit lim f ( x ) = 6 ».
x →5
 2e cas
x x −1
Considérons la fonction f définie sur 0 ; 1 ∪ 1 ; +∞  par f ( x ) = .
x −1
1. La fonction f n’est pas définie en 1. Lorsque x = 1, le numérateur de f ( x ) vaut
1 1 − 1 = 0 et son dénominateur vaut 1− 1 = 0. On peut dire que, lorsque x se
0
rapproche de 1, f ( x ) se rapproche de la forme" ".
2. 0

x 0 0,2 0,5 0,7 0,9 0,95 0,99 1,01 1,1 1,2


f (x ) 1 1,138 1,293 1,381 1,462 1,481 1,496 1,504 1,537 1,573

3. On utilise Geogebra.
2,2
2,1
2
1,9
1,8
1,7
1,6 M
1,5
1,4
1,3
1,2 Cf
1,1
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1

–0,2–0,1 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8
–0,2
–0,3

64 Corrigé séquence 3 – MA11

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On observe que le déplacement d’un point M sur la courbe ne subit pas de
« saut » , que la courbe semble continue pour des abscisses voisines de 1. On
3
peut même lire la valeur limite que prend f ( x ) lorsque x s’approche de 1 ; on lit .
2
Si on tape f(1) dans la ligne de commande

le logiciel crée un calcul non défini, ce qui tient bien compte du fait que la
fonction f n’est pas définie en x = 1.
x x −1 3
Cependant, nous venons d’observer que admet une limite (égale à )
lorsque x se rapproche de 1. x −1 2
Nous justifierons à l’issue de la séquence 6 que la fonction f peut être prolongée
3
(par continuité) en x = 1en adoptant la convention f (1) = .
2

Activité 2 Nombre dérivé : approche graphique


Dans un repère, on considère la courbe Ꮿ f de la fonction f définie par
f ( x ) = x + 3 + 2.
 a) On remplit le tableau à l’aide de la calculatrice. Les valeurs sont arrondies
à 10−2.

Point m (d’abscisse x) m−3 m−2 m−1 m0 m0,5 m0,9 m11


, m15
, m2 m3 m4

x –3 –2 –1 0 0,5 0,9 1,1 1,5 2 3 4

f (x ) 2 3 3,41 3,73 3,87 3,97 4,02 4,12 4,24 4,45 4,65

b) Pour le tracé de Ꮿ f , on utilise Géogebra.

m4
m3
m2
4 m1,5
m1,1
m0,9
m0,5
m0

m–1
3
m–2

m–3 2

–3 –2,5 –2 –1,5 –1 –0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

Corrigé séquence 3 – MA11 65

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 a) et b)

m4
m3
M m2
4 m1,5
m1,1
m0,9
m0,5
m0

m–1
3
m–2

m–3 2

–3 –2,5 –2 –1,5 –1 –0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

c) Le calcul des coefficients directeurs des droites (Mm−3 ) ,…, (Mm4 ) peut s’obtenir
directement à l’aide du logiciel Geogebra, en écrivant les équations réduites
des droites en question dans la fenêtre algèbre (clic droit sur l’équation de la
droite, puis choix « Équation y = ax + b » du menu contextuel).

Ainsi on obtient :

66 Corrigé séquence 3 – MA11

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Ce qui permet de remplir le tableau (l’objet nommé « a » est la droite (Mm−3 ) ,
« b » est la droite (Mm−2 ) , etc.).

Droite (Mm) (Mm−3 ) (Mm−2 ) (Mm−1 ) (Mm0 ) (Mm0,5 ) (Mm0,9 ) (Mm11


, ) (Mm15
, ) (Mm2 ) (Mm3 ) (Mm4 )

Coefficient
0,5 0,33 0,29 0,27 0,26 0,25 0,25 0,24 0,24 0,22 0,22
directeur

 a) Pour tracer une droite ∆ passant par le point M, on construit une droite
passant par deux points, le point M et un autre point libre (nommé N)
dans le plan. En déplaçant le point N, on peut ajuster la droite pour qu’elle
tangente la courbe Ꮿ f au point M.

m4
m3
M m2
4 m1,5
m1,1
m0,9
m0,5
m0

m–1
N
3
m–2

m–3 2

–3 –2,5 –2 –1,5 –1 –0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

b) Le coefficient directeur lu est 0,25. On remarque que c’est le coefficient


directeur des droites (Mm0,9 ) et (Mm11, ) . Ces droites sont, parmi les sécantes
précédentes, celles pour lesquelles le point m est le plus proche du point
M. Ceci correspond bien à l’idée que l’on peut se faire de la tangente, c’est-
à-dire que « la tangente est la droite obtenue comme la limite des droites
sécantes (Mm ) lorsque le point m se rapproche (infiniment près) du point
M ».

Corrigé séquence 3 – MA11 67

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Activité 3 Nombre dérivé : Approche historique

 a) Aujourd’hui, à la place de « différentielle de l’abscisse » on pourrait dire


« différence des abscisses ».
b) Voici comment on pourrait réécrire le texte.
TRIANGLE DIFFÉRENTIEL D’UNE COURBE DONNÉE PAR UNE ÉQUATION : c’est un triangle
rectangle, dont l’hypoténuse est une partie de la courbe, qui ne diffère
qu’infiniment peu d’une ligne droite. Voir COURBE.
Considérons, par exemple, un point m et un autre point M qui en soit
infiniment proche. Si pm est l’ordonnée du point m et PM celle du point M,
alors Pp est la différence des abscisses des points m et M. En abaissant une
perpendiculaire (MR) (à l’axe des ordonnées) telle que MR = Pp, la distance
Rm sera égale à la différence des ordonnées des points m et M. Si ensuite
on trace une tangente (TM) à la courbe passant par le point M, puisque m
est infiniment proche de M, l’arc de courbe mM  ne sera pas très différent
d’un segment ; par conséquent MmR est un triangle rectangle et constitue
le triangle différentiel de cette courbe.
 La tangente (TM) est obtenue comme la limite des droites sécantes (mM)
lorsque le point m se rapproche du point M.
 Le triangle différentiel est le triangle mRM pour lequel le point M est un
point fixe et le point m se rapproche infiniment près du point M. L’intérêt de
ce triangle est que son hypoténuse se rapproche de la droite tangente à la
courbe au point M.

68 Corrigé séquence 3 – MA11

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 3
Exercice 1 « Dans la définition du nombre dérivé, h est toujours un nombre positif » : C’est
Faux.
f (a + h ) − f (a )
Le nombre dérivé de f en a est défini comme la limite de lorsque
h tend vers zéro. h
Si h est négatif, cela signifie que a + h se rapproche de a « par la gauche ».
« Dans la définition du nombre dérivé, h peut être égal à zéro » : C’est faux.
f (a + 0 ) − f (a ) f (a ) − f (a ) 0
Faire h = 0 reviendrait à calculer = = ce qui n’est pas
0 0 0
autorisé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on a inventé la notion de limite.
« Le nombre dérivé d’une fonction peut être le même en deux points différents ».
C’est vrai.
Géométriquement, ceci signifie que la courbe d’une fonction a deux tangentes
parallèles (en deux points différents). On peut facilement en dessiner une (cf. par
exemple, exercice 3, question 2, ci-dessous).

Exercice 2  Pour calculer le nombre dérivé de f définie par f ( x ) = x 2 − 3x + 1 en a = 3 ,


f ( 3 + h ) − f ( 3)
nous devons effectuer le calcul de puis chercher la limite quand
h
h tend vers zéro. Utilisons XCAS.

Pour définir la fonction x  x 2 − 3x + 1 , on utilise le symbole d’affectation : =


La commande limite(expr, var, val) de XCAS calcule la limite de l’expression
expr (qui dépend de la variable var) lorsque var tend vers val.
Donc, f '( 3) = 3.
 De même,

1 1
Donc, f '( ) = − .
7 2


Donc, f '(2) = −4.

Corrigé séquence 3 – MA11 69

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Donc, f '(2) = −1.

Exercice 3 Voici la courbe Ꮿ de la fonction f. Les tangentes aux points d’abscisses


−1; 0; 1, 5; 4 sont tracées en gris.

–2 –1,5 –1 –0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

 3
 On lit f ( 0 ) = 3, 2 ; f (1, 5) = 0 et f ′( 0 ) = 0 ; f ′
 2  = −0, 7.

 Une équation de la tangente à Ꮿ


• au point d’abscisse −1 : y − f ( −1) = f '( −1)( x − ( −1)) soit
y − 2, 3 = −0, 7( x + 1) , ou encore y = −0, 7x + 1, 6.
• au point d’abscisse 0 : y = 3, 2.
• au point d’abscisse 1, 5 : y − f (1, 5) = f '(1, 5)( x − 1, 5) soit y = −0, 7x + 1.
• au point d’abscisse 4 : y − f ( 4 ) = f '( 4 )( x − 4 ) soit y = 0, 7x + 2, 5.

Les tangentes aux points d’abscisses −1et 1, 5 sont parallèles puisqu’elles ont le
même coefficient directeur (égal à −0, 7 ).

Exercice 4 On considère la fonction f définie par f ( x ) = x + 3.


f (1+ h ) − f (1) 1
 Pour montrer l’égalité = on calcule la différence de
h 2+ 4 + h
chaque membre de cette égalité avec XCAS.

70 Corrigé séquence 3 – MA11

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Comme cette différence est égale à zéro, l’égalité est bien vraie.


1
Donc f '(1) = .
4

Exercice 5 Une usine fabrique chaque année jusqu’à 50 voitures de collection.


Le coût total de fabrication de x voitures est donné, en euros, par la fonction :
C ( x ) = 9 x 3 − 710 x 2 + 20000 x .
 a) Le coût total de fabrication de 12 voitures est C (12) = 153312 €.
b) Le coût supplémentaire pour la fabrication de la 13e voiture est
C (13) − C (12) = 159783 − 153312 = 6471 €.
 C (12) = 6471 €.
m
C (12 + h ) − C (12)
 Par définition C ′ (12) = lim .
h →0 h
XCAS donne

Donc C '(12) = 6848.


On remarque que C '(12) ne diffère que de peu (environ 6%) de C m (12) .
Dans la suite, on admet que C ′( x ) = 27x 2 − 1420 x + 20000.
 À l’aide d’un tableur, on complète le tableau suivant :

x 0 1 2 3 4 … 28 29 30
C (x ) 0 19299 37232 53853 69216 … 200928 202391 204000

C ( x + 1) 19299 37232 53853 69216 83375 … 202391 204000 205809

Cm ( x ) 19299 17933 16621 15363 14159 … 1463 1609 1809

C ′( x ) 20000 18601 17244 15929 14656 … – 3296 – 3519 – 3700


Ecart C ′( x ) − C ( x ) 701 668 623 566 497 … – 4759 – 5128 – 5509
m

Ecart relatif C ′( x ) − C m ( x )
0,036 0,037 0,037 0,037 0,035 … – 3,253 – 3,187 – 3,045
Cm ( x )

On constate que pour une faible production (x  5) on peut remplacer Cm(x) par
C’(x) sans faire une trop grande erreur.

Corrigé séquence 3 – MA11 71

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Correction des exercices
d’approfondissement du chapitre 5
Exercice I Une fonction mystérieuse

Un élève de première voulant calculer 163 à la calculatrice a fait une faute de


frappe ; il a ajouté une virgule avant le 3. Il a donc effectué le calcul de 160,3 . La
calculatrice lui a répondu 2,2973967.
Intrigué par ce résultat (il s’attendait à obtenir une erreur) il demande à sa
calculatrice le calcul de 160,5 . Il obtient 4. Il décide d’étudier plus finement la
fonction f définie par f ( x ) = x 0,5 .

x –9 –5 –1 0 0,5 1 2 3 4 5 6 7 8 9
f (x ) Résultat non réel 0 0,7071 1 1,4142 1,7321 2 2,2361 2,4495 2,6458 2,8284 3

 Le calcul de f ( x ) semble n’être possible que lorsque x ≥ 0. Par conséquent, on


conjecture que l’ensemble de définition de la fonction f est 0 ; + ∞  .
 On remarque que f ( 9 ) = 3; f ( 4 ) = 2 . On a en tête que 9 = 3; 4 = 2 ce qui
nous incite à penser que la fonction f ressemble à la fonction « racine carrée ».
Notons g cette fonction de sorte que g ( x ) = x .

 La fonction h est donc définie par h ( x ) = f ( x ) − g ( x ) = x 0,5 − x .


Comme les fonctions f et g sont définies sur 0 ; + ∞ la fonction h est aussi
définie sur 0 ; + ∞  .
Lorsqu’on trace la courbe de la fonction h rien ne semble apparaître à l’écran
En fait, la courbe est confondue avec l’axe des abscisses, pour des abscisses
x positives. On peut le voir, par exemple, en traçant non plus la courbe de
la fonction h mais celle de x  h ( x ) + 1. Nous conjecturons donc que pour
x ≥ 0 on a h ( x ) = 0 ; autrement dit que x 0,5 − x = 0 soit encore x 0,5 = x
, c’est-à-dire que :
La fonction « puissance 0,5 » est la fonction « racine carrée ».
Ceci incite à proposer pour définir la fonction g, la (nouvelle) définition
suivante :
« La racine carrée du nombre A est égale à A 0,5 ».

( A) ( ) =A
2 2
0 ,5 × 2
Avec cette définition, le calcul = A s’écrit A 0,5 = A ; ce
qu’on peut voir comme une généralisation à l’exposant « 0,5 », d’une règle
de calcul (bien connue) sur les exposants entiers.

De manière plus générale, on constate que A × B = A × B s’écrit


A 0,5 × B 0,5 = ( A × B )0,5 .

72 Corrigé séquence 3 – MA11

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Exercice II Démonstration de la croissance de la fonction « cube »
Dans cet exercice on souhaite donner une démonstration de la croissance de la
fonction cube.
Pour cela, on se base uniquement sur le fait que le produit de deux nombres
positifs est positif.
 On calcule

( y − x )( x 2 + xy + y 2 ) = yx 2 + xy 2 + y 3 − x 3 − x 2y − xy 2 = y 3 − x 3 .

On conclut ( y − x )( x 2 + xy + y 2 ) = y 3 − x 3 .

 Soit deux nombres réels x et y tels que x ≤ y .


a) D’abord, 0 ≤ y − x puisque x ≤ y .
t Donc le signe de x 2 + xy + y 2 est le même que celui de
( y − x )( x 2 + xy + y 2 ) puisque le signe ne change pas lorsqu’on le
multiplie par le nombre positif y − x .
En utilisant la question , ceci revient encore à dire que le signe de
x 2 + xy + y 2 est le même que celui de y 3 − x 3 .
Par conséquent, on aura y 3 − x 3 ≥ 0 seulement lorsque
x 2 + xy + y 2 ≥ 0.
b)ter cas : supposons que 0 ≤ x ≤ y .
Bien sûr, dans ce cas, les nombres x et y étant positifs le nombre
x 2 + xy + y 2 est aussi positif.
D’après le a) ceci implique que y 3 − x 3 ≥ 0.
te cas : supposons que x ≤ 0 ≤ y .
Dans ce cas, les nombres x et y sont de signes contraires donc leur
produit xy est négatif, donc − xy ≥ 0.
Mais ( x + y )2 ≥ 0 (un carré est toujours positif) donc la somme
( x + y )2 − xy des deux nombres positifs ( x + y )2 et − xy est positive. On
a donc 0 ≤ ( x + y )2 − xy .
On calcule ( x + y )2 − xy = x 2 + 2xy + y 2 − xy = x 2 + xy + y 2 ;
d’où x 2 + xy + y 2 ≥ 0.
D’après le a) ceci implique que y 3 − x 3 ≥ 0.
te cas : supposons que x ≤ y ≤ 0.
Dans ce cas 0 ≤ − y ≤ − x . Appliquons le résultat du 1er cas en remplaçant x
par − y et y par − x . On conclut que ( − x )3 − ( − y )3 ≥ 0 soit − x 3 + y 3 ≥ 0 ,
ce qu’il fallait démontrer.

Conclusion Nous venons de démontrer qu’étant donnés deux nombres réels x et y, si x ≤ y


alors x 3 ≤ y 3 ; ce qui prouve que la fonction « cube » est une fonction croissante
sur .

Corrigé séquence 3 – MA11 73

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Exercice III 4

3 A

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
–1

–2

–3

La courbe précédente est celle d’une fonction f définie et dérivable sur l’intervalle
 −0, 5 ; 12, 5  . La droite rouge est tangente à la courbe aux points d’abscisses 2
et 10, coupe l’axe des ordonnées au point de coordonnées (0; 2) et passe par le
point A(6; 3).

 f ′( 2) est le coefficient directeur de la tangente à la courbe au point d’abscisse


2.
Cette tangente est la droite ( AB ) passant par A(6; 3) et B (0; 2). Son coefficient
2− 3 1 1
directeur est égal à = ,donc f ′(2) = . Comme le point C (10;f (10))
0−6 6 6
f (10 ) − 3 1 11
appartient à la droite (AB), = donc f (10 ) = .
10 − 6 6 3

 Par lecture graphique, le tableau de variations de f est

x –0,5 2 6 10 12,5

f (x )

 Préciser le nombre de solution(s) des équations suivantes


a) Les solutions de l’équation f ′( x ) = 0 sont les abscisses x des points M de la
courbe Ꮿ f en lesquels la tangente est horizontale. Il y en a trois (d’abscisses
2 ; 6 et 10).
1
b) f ′( x ) = a deux solutions.
2
c) f ′( x ) = −0,1 a deux solutions.
d) f ′( x ) = −5 n’a pas de solution.

 L’ensemble des solutions de l’équation f ′( x ) − f ′( 2) = 0 est ᏿ = { 2 ; 6, 2 ; 10 }.

74 Corrigé séquence 3 – MA11

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Exercice IV On considère la fonction f définie pour x ∈  −1 ; +∞  par f ( x ) = x 3 − x 2 − x + 1.
 a) À l’aide de la calculatrice remplir le tableau de valeurs (arrondies à deux
décimales) suivant :

x 0 0,5 0,8 0,9 0,99 1,01 1,1 1,2 1,5 1,8 2

f (x )
–1 –1,22 –1,34 –1,38 –1,41 1,42 1,45 1,48 1,58 1,67 1,73
x −1

b) 10

f
–2 –1 0 1 2 3 4 5 6
–1
O

 a) Posons h = x − 1.

f (1+ h ) − f (1) f (1+ x − 1) − f (1) f ( x ) − f (1) f ( x )


On calcule = = = car f (1) = 0.
h x −1 x −1 x −1
b) Quand x tend vers 1, h tend vers 1− 1 , c’est-à-dire vers zéro.

 Dans le cours, avant de définir ce qu’est le nombre dérivé d’une fonction f en

x = a nous avons pris la précaution d’imposer, au préalable, que le quotient


f (a + h ) − f (a )
admette une limite lorsque h tend vers zéro, h restant différent
h
de zéro.

Corrigé séquence 3 – MA11 75

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f (x )
Dans le cas précis de la fonction f, on observe que les valeurs de subissent
x −1
un « saut » lorsque x passe de valeurs proches de 1 mais inférieures à 1 (comme,
par exemple, 0,9 puis 0,99), à des valeurs proches de 1 mais supérieures à 1
(comme, par exemple, 1,01 puis 1,1).

D’après la question 2 (a et b) ceci signifie que lorsque h se rapproche de 0,


f (1+ h ) − f (1)
le quotient subit un « saut », suivant que h s’approche de 0 par
h
valeurs inférieures ou par valeurs supérieures.
On comprend que dans un tel cas on ne puisse choisir parmi les deux valeurs
(tantôt proches de −1, 41 , tantôt de 1, 42 ) laquelle sera la limite. Ceci justifie
f (1+ h ) − f (1)
l’intérêt de s’assurer au préalable que le quotient a bien une limite
h
(et pas « deux limites », comme ici).

Exercice V Le but de cet exercice est de chercher à faire le lien entre les variations de la
fonction et le signe du nombre dérivé.

Voici la courbe Ꮿ f de la fonction f. Les tangentes aux points d’abscisse


−3; − 2; − 1; 0; 1; 2; 3; 4 sont tracées en gris.

–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4

 Les tangentes de coefficient directeur négatif sont celles aux points d’abscisses
−1et 0.
Les tangentes de coefficient directeur positif sont celles aux points d’abscisses
−3 ; − 2 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4.
 a) On choisit un point de la courbe d’abscisse comprise entre 1 et 3 (on ne dit
pas lequel). En ce point, le coefficient directeur de la tangente est positif.
b) Sur l’intervalle [1 ; 3] , la fonction f est croissante.
 Compléter la phrase : Sur les deux intervalles [ −4 ; − 2] et [0, 7 ; 4 ] la courbe
Ꮿ f « monte » autrement dit la fonction f est croissante et les tangentes ont
toutes un coefficient directeur positif.

76 Corrigé séquence 3 – MA11

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Exercice VI Un mobile se déplace sur un axe (O ; i ).
Son abscisse (en mètre) à l’instant t (en seconde) est x (t ) = t 2 − t + 1.
 À l’instant t = 2 l’abscisse du mobile est égale à x ( 2) = 22 − 2 + 1 = 3.

 a) On calcule x ( 7) − x ( 2) = 72 − 7 + 1− 3 = 40.
Donc, entre les instants t = 2 et t = 7 le mobile a parcouru 40 mètres.
b) Entre les instants t = 2 et t = 7 il s’est écoulé 5 secondes.
La vitesse moyenne du mobile entre les instants t = 2 et t = 7 est définie par
distance parcourue
Vitesse moyenne =
temps écouléé
c) La vitesse moyenne du mobile entre les instants t = 2 et t = 7 est égale à
40
V2→ 7 = = 8 m.s-1 soit 28, 8 km.h-1.
5
 Pour chaque instant t on écrit h = t − 2.
a) h représente le temps écoulé depuis l’instant t = 2.
x (2 + h ) − x (2)
On calcule f (h ) = .
h
b) La valeur de f (h ) pour h = 5 est f (5). C’est justement la valeur de V2→ 7 donc
f (5) = 8.
Pour calculer lim f (h ) , nous allons utiliser le logiciel XCAS.
h →0

On a obtenu que lim f (h ) = 3 . Ceci signifie que la limite, lorsque h tend vers
h →0
zéro, de la vitesse moyenne entre deux instants t = 2 et t = 2 + h (autrement
dit entre l’instant t = 2 et un instant très proche) est égale à 3 m.s-1 .

On dira que la vitesse instantanée à l’instant t = 2 est égale à 3 m.s-1.

Exercice VII Quatre bûches de bois cubiques ont respectivement pour côté (en cm) :
x ; x + 1; x + 2 et x + 3.

 Le volume occupé par la plus grande de ces bûches est égal au volume d’un
cube de côté x + 3 , soit ( x + 3)3 .

Corrigé séquence 3 – MA11 77

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Le volume occupé par les trois autres réunies est égale à ( x + 2)3 + ( x + 1)3 + x 3
x est solution de l’équation ( x + 2)3 + ( x + 1)3 + x 3 = ( x + 3)3
soit encore ( x + 2)3 + ( x + 1)3 + x 3 − ( x + 3)3 = 0.
On peut développer le membre de gauche de cette équation à l’aide du logiciel
XCAS :

Par conséquent, x est solution de l’équation 2x 3 − 12x − 18 = 0 , ou encore (en


divisant par 2) x est solution de l’équation x 3 − 6 x − 9 = 0.
 Graphiquement, on lit que la seule valeur de x possible est x = 3.

16
14
12
10
8
6
4
2

–7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
–2
–4
–6
–8
–10
–12
–14
–16
–18
–20

78 Corrigé séquence 3 – MA11

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C orrigé séquence 4
Correction des activités du chapitre 4

Activité 1 Médiane, quartiles, déciles d’une série à caractère discret


 On a demandé à 50 personnes prenant l’autobus, le nombre de fois où chacune
de ces personnes a utilisé ce type de transport pendant la semaine écoulée.

Nombre de voyages
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
en autobus : xi

Effectif 3 3 5 7 6 9 5 4 5 3

Effectif cumulé
3 6 11 18 24 33 38 42 47 50
croissant : ni

Fréquence en % 6% 6% 10% 14% 12% 18% 10% 8% 10% 6%

Fréquence cumulée
6% 12% 22% 36% 48% 66% 76% 84% 94% 100%
croissante en %

 Les effectifs cumulés croissants montrent que la médiane est égale à 6 : en


effet, on doit calculer la demi-somme de la 25ième et de la 26ième valeurs de la
série qui sont toutes les deux égales à 6.
 Les fréquences cumulées croissantes indiquent que la plus petite valeur q du
caractère pour laquelle au moins 25% des données ont une valeur inférieure
à q est q = 4, puisque pour q = 3 la fréquence cumulée croissante est égale
à 22%, inférieure à 25%, et que pour q = 4 la fréquence cumulée croissante
dépasse 25% (elle vaut 36%).
De même la plus petite valeur q’ pour laquelle au moins 75% des données ont
une valeur inférieure à q’ est q’ = 7, puisque pour q’ = 6 la fréquence cumulée
croissante est égale à 66%, inférieure à 75%, et que pour q’ = 7 elle dépasse
75% (elle vaut 76%).
 La plus petite valeur d pour laquelle au moins 10% des données ont une
valeur inférieure à d, est d = 2.
Enfin, la plus petite valeur du caractère pour laquelle au moins 90% des
données ont une valeur inférieure à d’, est d’ = 9.

Corrigé séquence 4 – MA11 79

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Activité 2 Avec deux séries à caractère continu.
 Voici le tableau complet pour l’entreprise B.

Temps en minutes xi [0 ; 20[ [20 ; 40[ [40 ; 60[ [60 ; 100[ [100 ; 140[ [140 ; 200]

Effectif ni 29 43 38 27 13 10

Effectif cumulé croissant 29 72 110 137 150 160

Fréquence fi (valeur approchée) 0,18 0,27 0,24 0,17 0,08 0,06

Fréquence cumulée croissante


0,18 0,45 0,69 0,86 0,94 1
(valeur approchée)

 La classe médiane pour l’entreprise B est [40 ; 60[ car c’est la première classe
pour laquelle la fréquence cumulée croissante est supérieure à 0,5 (soit 50%).
 On a construit sur le même graphique les courbes des fréquences cumulées
croissantes concernant les montants des achats dans les magasins A et B.

fréquences cumulées
1

entreprise A

entreprise B

0,75

0,5

0,25

0 temps en minutes

20 40 100 140 200


18

25 33 44 52 75

80 Corrigé séquence 4 – MA11

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 On doit d’abord remarquer que les lectures graphiques ne donnent que des
valeurs approchées, d’autant plus que nous n’avons pas de renseignements sur
le temps consacré au sport à l’intérieur des classes de la série statistique. Les
segments que l’on trace pour obtenir les courbes supposent que la répartition
des données à l’intérieur de chaque classe est régulière.
Les abscisses des points des deux courbes d’ordonnées 0,5, 0,25 et 0,75 sont
indiquées sur le graphique.
On observe que les abscisses pour l’entreprise A sont toutes inférieures aux
abscisses correspondantes pour l’entreprise B.
Cela traduit la position des courbes : la courbe concernant l’entreprise A est
« à gauche » de celle de l’entreprise B.
Et cela signifie que le temps consacré au sport dans l’entreprise A est, en
général, moins élevés que dans l’entreprise B. En effet :
• 50% des employés de l’entreprise A consacre moins de 33 minutes
au sport par semaine, alors que 50% des employés de l’entreprise B y
consacre moins de 44 minutes ;
• 25% des employés de l’entreprise A consacre moins de 18 minutes au
sport par semaine alors que 25% des employés de l’entreprise B y
consacre moins de 25 minutes.
• 75% des employés de l’entreprise A consacre moins de 52 minutes au
sport par semaine , alors que 75% des employés de l’entreprise B y
consacre moins de 75 minutes.
On peut dire aussi que la courbe concernant l’entreprise A est « au dessus » de
la courbe concernant l’entreprise B.
Cela signifie que pour un temps fixé (c’est-à-dire une abscisse fixée) l’ordonnée
est plus grande sur la courbe qui concerne l’entreprise A .
Par exemple, si on choisit l’abscisse 120, on trouve environ l’ordonnée 0,95
sur la courbe concernant l’entreprise A et environ 0,9 sur la courbe concernant
l’entreprise B. Cela signifie que, dans l’entreprise A, 95% des employés consacre
moins de 120 minutes au sport par semaine, alors que, dans l’entreprise B, 90%
y consacre moins de ce même temps. Et, donc, en proportion, il y a davantage
d’employés consacrant plus de 120 minutes au sport dans l’entreprise B que dans
l’entreprise A.
Et il en est de même pour toutes les abscisses que l’on peut fixer.
Toutes ces observations montrent que le temps consacré au sport par semaine
dans l’entreprise A est inférieur aux temps consacré au sport dans l’entreprise B.

Corrigé séquence 4 – MA11 81

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 2

Exercice 1 Pour déterminer la médiane et les quartiles de la série statistiques on complète


le tableau par les effectifs cumulés croissants et les fréquences cumulées crois-
santes.

Nombre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
d’appels xi

Nombre de 14 70 155 185 205 150 115 65 30 5 1 5


nuits ni

Effectifs 14 84 239 424 629 779 894 959 989 994 995 1000
cumulés
croissants

Fréquences 0,014 0,084 0,239 0,424 0,629 0,779 0,894 0,959 0,959 0,994 0,995 1
cumulées
croissantes

Il y a 1000 nuits, 1000 est un nombre pair, donc pour déterminer la médiane on
doit faire la demi-somme du nombre d’appels de la 500ième nuit et de la 501ième.
On observe que, pour ces deux nuits, il y a eu le même nombre d’appels, c’est
donc ce nombre qui est la médiane : médiane = 4.
Les fréquences cumulées croissantes montrent que la plus petite valeur de la
série pour laquelle au moins 25% des données lui sont inférieures est 3 car il y
a 23,9% des données qui sont inférieurs à 2, mais il y a 42,4% des données qui
sont inférieurs à la valeur suivante qui est 3, donc Q1 = 3.
De même, la plus petite valeur de la série pour laquelle au moins 75% des
données lui sont inférieures est 5, donc Q3 = 5.
Ces résultats sont confirmés par le logiciel sinequanon.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Q1 Med Q3

Exercice 2 On complète les données par les effectifs cumulés croissants et les fréquences
cumulées croissantes pour les deux séries de 25 données chacune.

82 Corrigé séquence 4 – MA11

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1er sauteur

Hauteur 4,70 4,80 4,85 4,90 4,95 5,00 5,05 5,10 5,20
Nombre de sauts 1 1 1 3 12 4 1 1 1
Effectifs cumulés croissants 1 2 3 6 18 22 23 24 25
Fréquences cumulées
0,04 0,08 0,12 0,24 0,72 0,88 0,92 0,96 1
croissantes
Il y a 25 sauts, 25 est un nombre impair, donc la médiane est la valeur du 13ième
hauteur franchie, les effectifs cumulés croissants montrent qu’elle a été égale à
4,95 m, donc médiane = 4,95.
Les fréquences cumulées croissantes montrent que la plus petite donnée pour
laquelle au moins 25% des valeurs lui sont inférieures est aussi 4,95 m, donc
Q1 = 4,95. On remarque que Q1 est égal à la médiane, il y a donc au moins
25% des données qui correspondent à la valeur 4,95 ce qui montre une grande
régularité.
De même, la plus petite valeur de la série pour laquelle au moins 75% des
données lui sont inférieures est 5,00 m, donc Q3 = 5.
On remarque que, dans cette série statistique, la médiane et le premier quartile
sont confondus. D’après les définitions, il y a donc au moins 25% des données
qui correspondent à cette valeur ce qui montre une grande régularité (on peut
l’observer directement ici sur les valeurs de la série). On retrouvera une situation
analogue dans l’exercice suivant (voir la remarque).
2e sauteur

Hauteur 4,60 4,70 4,75 4,80 4,85 4,90 4,95 5,00 5,05 5,10 5,15 5,20
Nombre de sauts 3 2 2 3 2 2 1 3 2 1 1 3
Effectifs cumulés
3 5 7 10 12 14 15 18 20 21 22 25
croissants
Fréquences
cumulées 0,12 0,25 0,33 0,40 0,48 0,56 0,6 0,72 0,80 0,84 0,88 1
croissantes
Comme pour le premier sauteur, on a complété le tableau et on trouve :
Médiane = 4,90 Q1 = 4,70 et Q3 = 5,05.
Les deux diagrammes en boîte sont assez différents.

Pour le premier sauteur (diagramme du bas) la « boîte » n’est


pas très large, ses performances entre les deux quartiles sont
donc très concentrées, alors que, pour le deuxième sauteur
(diagramme du haut), les performances sont plus dispersées,
aussi bien les performances extrêmes que les performances
4,6 4,8 5 situées entre les deux quartiles. On peut aussi déterminer les

Corrigé séquence 4 – MA11 83

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écarts interquartiles (ce sont les largeurs des boîtes) :
Pour le premier sauteur : Q3 – Q1 = 5 – 4,95 = 0,05 et pour le deuxième sauteur :
Q3 – Q1 = 5,05 – 4,70 = 0,35.
Donc pour le premier sauteur, 50% des performances autour de la médiane sont
dans un intervalle d’amplitude 0,05 alors que, pour le deuxième sauteur cette
amplitude est égale à 0,35.
Tout ceci permet de dire que les performances du premier sauteur sont beaucoup
plus régulières que celles du second.

Exercice 3  On cherche le plus grand des maximums de chaque diagramme en boîte.


C’est donc au Royaume-Uni que se trouve la région ayant le PIB par habitant
le plus élevé. De façon analogue, on trouve que la région ayant le PIB par
habitant le moins élevé est située en Pologne.
 L’écart interquartile de chaque diagramme est la hauteur de la boîte. L’écart
interquartile le plus grand est en Italie, le plus petit est en Suède, celui de la
Tchéquie en est très proche.
 Dans le diagramme de la France, on observe que le troisième quartile Q3
semble très voisin de la moyenne de l’Union Européenne. C’est le diagramme
pour lequel l’écart est le plus grand entre le minimum et le premier quartile
Q1.
 Sur les diagrammes de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Italie et de la Suède, on
observe que la médiane est très proche de la moyenne de l’Union Européenne.

Remarque : Dans le diagramme en boîte de la Finlande, le petit triangle


qui représente la médiane est en partie en dehors de la boîte. Or on sait
que la médiane est toujours à l’intérieur de la boîte, on va donc considérer
que la médiane est à l’intérieur du triangle ; on constate alors, en Finlande
et en Hongrie, la même propriété que dans l’exercice précédent : le premier
quartile et la médiane sont confondus, il y a donc au moins 25% des données
qui correspondent à la médiane. De plus, en Finlande, la médiane est aussi
très proche de la moyenne de l’Union Européenne.

Exercice 4  Les déciles sont les bornes des classes dont les fréquences sont toutes égale
à 0,1 (ou 10%). Pour les femmes on obtient donc le tableau suivant où on
a indiqué aussi les fréquences cumulées croissantes qui sont utiles dans les
questions suivantes.

Classes ≤ 1,8 [1,8 : 5[ [5 ; 8,7[ [8,7 ; 12[ [12 ; 14,5[


Fréquences 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10
Fréquences cumulées croissantes 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50

84 Corrigé séquence 4 – MA11

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Classes [14,5 ; 16,6[ [16,6 ; 19,1[ [19,1 ; 22,6[ [22,6 ; 28,9[ 28,9 ≤
Fréquences 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10
Fréquences cumulées croissantes 0,60 0,70 0,80 0,90 1

 Le tableau ci-dessus permet de constater que, pour tracer la courbe des


fréquences cumulées croissantes il suffit de placer les points de coordonnées
i
(Di ; ) l’indice i prenant les valeurs entières 1, 2,…, 9 en complétant au
10
début par l’origine et à la fin par le point de coordonnés (45 ; 1).

Fréquences cumulées
croissantes B
1

0,75 H

0,5

0,25

0,10

0
Q1 Q’1 Q3 Q’3 30 40 Revenus annuels
10 20 en milliers d’euros

On observe que la courbe qui représente les fréquences cumulées croissantes


des salaires des femmes est située à gauche de la courbe analogue pour les
hommes.
Donc, pour une même ordonnée, l’abscisse du point sur la courbe concernant
les femmes est plus à gauche que l’abscisse du point de même ordonnée
sur la courbe concernant les hommes. Or, dire qu’une abscisse est « plus à
gauche » qu’une autre signifie qu’elle est inférieure.

Corrigé séquence 4 – MA11 85

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Ainsi, pour une fréquence cumulée donnée, les salaires des femmes sont
inférieurs aux salaires des hommes : c’est ce qu’on a obtenu pour la médiane
et les quartiles, c’est ce qui est donné pour chaque décile.
On peut dire aussi que la courbe qui représente les fréquences cumulées
croissantes des salaires des femmes est située au dessus de la courbe
analogue pour les hommes. Cela signifie que pour un salaire annuel donné
(c’est-à-dire une abscisse fixée) l’ordonnée est plus grande sur la courbe qui
concerne les femmes.
Par exemple, si on choisit l’abscisse 20, on trouve l’ordonnée 0,6 sur la courbe
concernant les hommes et environ 0,73 sur celle des femmes ; ainsi, 60%
des hommes gagne moins de 20000 € par an, mais cela concerne 73% des
femmes : elles sont donc, en proportion, plus nombreuses à gagner moins de
20000 € et donc moins nombreuses à gagner plus de 20000 €.
Ces deux points de vue analysent la même situation d’inégalité.
 Pour les salaires des femmes on lit sur la courbe une valeur approchée des
quartiles : Q1 ≈ 7 et Q3 ≈ 21.
Et pour les salaires des hommes, on lit : Q’1 ≈ 11 et Q’3 ≈ 25,5.
Pour les médianes, on prend les cinquièmes déciles. On peut donc construire
les deux diagrammes en boîte.

0 10 20 50

Exercice 5  Pour la série des 22 régions françaises, on trouve que

minX = 7,8 ; Q1 = 8, 3 ; Med = 8, 95 ; Q3 = 10 ; max X = 12,7.


L’écart interquartile Q3 − Q1 est donc égal à 10 − 8,3 = 1,7.
1, 5(Q3 − Q1) = 1, 5 × 1, 7 = 2, 55.
Q1 − 2, 55 = 8, 3 − 2, 55 = 5, 75 et Q3 + 2, 55 = 10 + 2, 55 = 12, 55.
La seule valeur aberrante de cette série est donc 12,7 qui représente le taux de
chômage dans la région Nord-Pas-de-Calais.
 Le Nord-Pas-de-Calais se distingue par une part importante des secteurs
les plus en difficulté dans son tissu productif suite à la crise, notamment les
activités industrielles.

86 Corrigé séquence 4 – MA11

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8 9 10 11 12 x
Q1 Med Q3

Corrigé séquence 4 – MA11 87

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Correction des activités du
chapitre 3 : moyenne, écart-type

Activité 3  La moyenne des températures minimales est x = 9 , 8.


 Dans le tableau suivant on indique les différences avec la moyenne (on dit
aussi l’ « écart à la moyenne »).

Température minimale en °C : x i 8,8 12,2 13,5 12,7 8,5 7,7 5,2

Ecart : x i − x -1 2,4 3,7 2,9 -1,3 -2,1 -4,6

La somme de ces différences est nulle, donc la moyenne de ces différences


est nulle.


Température minimale en °C : x i 8,8 12,2 13,5 12,7 8,5 7,7 5,2

Ecart : x i − x -1 2,4 3,7 2,9 -1,3 -2,1 -4,6

1 5,76 13,69 8,41 1,69 4,41 21,16


Carré de l’écart à la moyenne : (x i − x )2
On a complété le tableau et la moyenne de ces carrés vaut environ 8,0171
ainsi V ≈ 8,0171.
 L’écart-type s est égal à la racine carrée de la variance, donc, pour les
températures minimales, s ≈ 2,83.

 On détermine la moyenne des températures maximales : x' = 18 , 46.


Puis on trouve la variance V’ ≈ 0, 757 et l’écart-type s’ ≈ 0,87 de la série
statistique des températures maximales.
On avait obtenu l’écart-type s des température minimales : s ≈ 2,83. On
constate que s’ est inférieur au tiers de s, s’ est beaucoup plus petit que s,
cela nous indique que la série des températures maximales est plus régulière
que la série des températures minimales.
Mais bien sûr, comme l’étude n’est faite que sur 7 jours, cela s’observe aussi
directement sur les données. Cette activité, avec seulement 7 données dans
chaque série, permet de comprendre les définitions de la variance et de
l’écart-type qui seront efficaces quand les données seront très nombreuses.

88 Corrigé séquence 4 – MA11

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Activité 4
Nombre de
voyages en 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
autobus : x i

Effectif : ni 3 3 5 7 6 9 5 4 5 3

Ecart à la
moyenne :
xi − x -4,56 -3,56 -2,56 -1,56 -0,56 0,44 1,44 2,44 3,44 4,44

Carré de l’écart
à la moyenne : 20,7936 12,6736 6,5536 2,4336 0,3136 0,1936 2,0736 5,9536 11,8336 19,7136
(x i − x )2
Le nombre total de voyages est 50, la moyenne est x = 5, 56.
La variance est la moyenne des carrés des écarts à la moyenne : V = 6,1264.
Et l’écart-type est égal à la racine carrée de la variance : s ≈ 2,47.

Activité 5
Temps en minute xi [0 ; 20[ [20 ; 40[ [40 ; 60[ [60 ; 100[ [100 ; 140[ [140 ; 200]
Centre des classes 10 30 50 80 120 170
Effectif ni 35 41 30 12 5 2
Carré de l’écart à
890,4256 96,8256 103,2256 1612.8256 6425.6256 16941.6256
la moyenne
L’entreprise A compte 125 employés. En utilisant les centres des classes, on trouve
la moyenne : x = 39 , 84.
Comme ci-dessus, en prenant les centres des classes, on obtient : V = 988,78
et s ≈ 31.

Remarque : Ces activités ont fait manipuler la variance et l’écart-type pour bien en comprendre
les définitions qui vont être données dans la partie Cours, mais, heureusement, les calculatrices ou
les tableurs et une propriété du cours nous éviteront ensuite les calculs qui sont assez fastidieux.

Corrigé séquence 4 – MA11 89

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 3
Exercice 6  Le cinquième devoir est noté 15, pour connaître la nouvelle moyenne, on a
besoin de la somme des cinq notes. On sait que la moyenne aux quatre pre-
miers devoirs est 12. Or, dans le cours, on a vu que « la moyenne multipliée
par l’effectif est égale à la somme des valeurs de la série », donc 124 = 48
est la somme des notes des quatre premiers devoirs. La somme des cinq notes
63
est donc 48 + 15 = 63, la nouvelle moyenne est = 12, 6.
5
 Soit x la note du cinquième devoir. La moyenne des cinq devoirs est donc
48 + x
. Pour trouver la note minimale du cinquième devoir pour avoir
5
au minimum 13 de moyenne aux cinq devoirs, on résout l’inéquation
48 + x
≥ 13. Elle équivaut à 48 + x ≥ 65, soit x ≥ 17. Il suffit donc à l’élève
5
d’avoir au moins 17.
Exercice 7  Pour calculer le chiffre d’affaire moyen par magasin dans cette chaîne, on
utilise l’égalité du cours concernant la moyenne d’une série statistique
lorsqu’on connaît les moyennes de deux sous-groupes et leurs fréquences :
x =f ' x ' + f " x".
Pour les magasins pour homme, f ' = 0 , 6 et x' = 1,1 million d’euros ; pour les
magasins pour femme, f" = 0 , 4 et x" = 1, 4 million d’euros.
Donc le chiffre d’affaire moyen pour un magasin est :
x = 0 , 6 × 1,1+ 0 , 4 × 1, 4 = 1, 22 million d’euros.
 Le chiffre d’affaire de chaque magasin augmente de 5%.
On aura donc :
x = 0, 6 × 1,1× 1, 05 + 0, 4 × 1, 4 × 1, 05 = 1, 05(0, 6 × 1,1+ 0, 4 × 1, 4 )
= 1, 05 × 1, 22 = 1, 281 million d'euros
Cet exemple est un cas particulier du cas général qu’on démontrerait selon le
même principe.
Si toutes les moyennes partielles augmentent ou diminuent de t %, la moyenne
générale augmente ou diminue de t %.
 Le chiffre d’affaire de chaque magasin pour homme augmente de 5 % et celui
de chaque magasin pour femme de 7%.
a) Comme il y a davantage de magasin pour homme que de magasin pour
femme, l’augmentation du chiffre d’affaire moyen sera plus proche de 5%
que de 7%, elle sera donc inférieure à 6%.
b) On calcule d’abord le nouveau chiffre d’affaire moyen des magasins pour
homme ; le chiffre d’affaire de chaque magasin pour homme est multiplié
par 1,05 et il en est de même du chiffre d’affaire moyen : x' = 1, 05 × 1,1
million d’euros. De façon analogue le chiffre d’affaire moyen des magasins
pour femme est égal à x" = 1, 07 × 1, 4 million d’euros.

90 Corrigé séquence 4 – MA11

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On utilise enfin la même relation que dans la première question, avec ces
nouveaux chiffres d’affaires moyens et les mêmes fréquences ; le nouveau chiffre
d’affaire moyen est donc :
x = 0 , 6 × 1, 05 × 1,1+ 0 , 4 × 1, 07 × 1, 4 = 1, 292 2 million d’euros.
Le quotient du nouveau chiffre d’affaire moyen par le chiffre d’affaire moyen
1, 2922
initial est ≈ 1, 059 ce qui montre que le pourcentage d’augmentation a été
1, 22
d’environ 5,9%, il est inférieur à 6% comme on l’avait prévu.

Exercice 8  Une salle de spectacle a vendu pour une soirée 150 places à 12 € et 100 places
150 × 12 + 100 × 10
à 10 €, le prix moyen d’une place est donc = 11, 2 €.
150 + 100
 On cherche un exemple montrant un effet de structure. Pour cela on suppose
que, pour une autre soirée, les deux prix augmentent de 1 € : les places seront
donc vendues 13€ et 11 €. Soient deux nombres entiers a et b non nuls tels
que a places à 13 € ont été vendues ainsi que b places à 11 €. Le prix moyen
a × 13 + b × 11
d’une place pour le second spectacle est alors .
a+b
On cherche des valeurs de a et b telles que ce prix moyen soit inférieur à
11,2 €. Comme a est multiplié par 13 et b par 11, pour obtenir une moyenne
inférieure à 11,2 on doit choisir une grande valeur de b par rapport à a.
Avec a = 0, la moyenne est bien sûr égale à 11, mais l’énoncé demande a
non nul.
• On peut faire plusieurs essais en faisant varier a et b.
• On peut fixer a, par exemple a = 10 et faire des essais avec b pour obtenir
10 × 13 + b × 11
≤ 11, 2.
10 + b
• On peut utiliser la table de valeurs de la calculatrice avec la fonction
10 × 13 + b × 11
b→ .
10 + b
• On peut utiliser la formule qui donne le prix moyen avec les fréquences :
si on note x la fréquence des places vendues 11 €, la fréquence des
places vendues 13 € est alors 1–x et le prix moyen d’une place est
(1− x ) × 13 + x × 11, c’est-à-dire 13 − 2x. La fonction affine x → 13 − 2x
est définie sur [0 ; 1], elle est décroissante ; la valeur 11,2 est atteinte
lorsque 13 − 2x = 11, 2 soit x = 0 , 9. Ainsi, lorsque la proportion de places
vendues à 11 € est supérieure à 90%, le prix moyen est inférieur à 11,2.
Si on choisit a = 10, b = 91, le prix moyen d’une place est alors égal à
11,198 €, ce prix moyen est inférieur à celui du premier cas : c’est bien un
exemple qui montre un effet de structure.

Exercice 9 Pour le premier sauteur, on trouve : x = 4 , 952 et s ≈ 0 , 091.

Pour le deuxième sauteur, on trouve : x' = 4 , 9 et s' ≈ 0 ,187.

Corrigé séquence 4 – MA11 91

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La moyenne du second sauteur est légèrement inférieure à celle du premier.
L’écart-type des performances du second sauteur est supérieur à l’écart-type des
performances du premier, cela signifie que les performances du second sont moins
régulières que celles du premier (on peut bien sûr ici l’observer directement sur
les données car il y en a seulement 25, mais, dans la pratique des statistiques où
les effectifs sont très grands, il est utile d’avoir de telles informations).
Ces indicateurs permettent de faire des comparaisons statistiques des
performances des deux sauteurs, mais d’autres critères peuvent compléter ces
comparaisons, par exemple, le second sauteur a atteint plus souvent 5,20 m, la
plus grande des hauteurs…

Exercice 10  On obtient x = 4 et s ≈ 1, 93.

 L’intervalle [ x − s ; x + s ] est à peu près l’intervalle [2,07 ; 5,93], il y a


185 + 205 + 150 = 540 nuits pour lesquelles le nombre d’appels appartient à
cet intervalle, c’est-à-dire 54% des 1000 nuits.
 De même, l’intervalle [ x − 2s ; x + 2s ], est à peu près l’intervalle [0,14 ; 7,86],
et il y a 70 + 155 + 185 + 205 + 150 + 115 + 65 = 945 nuits pour lesquelles le
nombre d’appels appartient à cet intervalle, c’est-à-dire 94,5% des 1000 nuits.
Cet intervalle [ x − 2s ; x + 2s ], centré sur la moyenne et dont l’amplitude est
égale à 4 fois l’écart-type, contient presque la totalité des effectifs : c’est
généralement le cas et cela permet de compléter la description de la série
statistique.

92 Corrigé séquence 4 – MA11

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Correction des exercices
d’approfondissement du chapitre 5

Pour ces exercices, il est vivement conseillé d’utiliser une calculatrice ou un


tableur ou le logiciel sinequanon.

Exercice I  La liste des notes obtenues par une classe au premier trimestre a pour médiane
10,5, les quartiles sont 8 et 14, puis la moyenne est 10,77 et l’écart-type vaut
3,78.
 Pour le second trimestre la médiane est 11, les quartiles sont 9 et 13, la
moyenne est 10,77 et l’écart-type vaut 2,82.
 Les moyennes des deux trimestres sont identiques.

L’écart-type du second trimestre est inférieur à celui du premier, on peut en


déduire que les notes du second trimestre sont moins dispersées que les notes
du premier trimestre.
La comparaison des médianes et des quartiles permet de préciser un peu plus les
différences entre ces deux séries de notes.
La médiane du second trimestre est supérieure à celle du premier trimestre,
l’augmentation de la médiane (qui partage la série ordonnée en deux parties de
même effectif) indique une progression du maximum des notes de la première
moitié de la série.
De même le premier quartile du second trimestre est supérieur à celui du premier
trimestre, ce qui indique que le maximum des notes qui forment le premier quart
de la série ordonnée, a augmenté.
On observe donc une amélioration des notes les plus basses.
Comme la moyenne n’a pas évoluée, on prévoit que cela est compensé par
l’évolution des notes les plus élevées : en effet, le troisième quartile a diminué.

Exercice II Le tableau de l’énoncé donne, pour l’année 2008, le nombre de médecins


généralistes et le nombre de médecins spécialistes pour 100 000 habitants
(données de l’INSEE) dans chaque région.
Pour le nombre des médecins généralistes pour 100 000 habitants, on obtient :
x ≈ 155, 3 et s ≈ 17,9.
Pour le nombre des médecins spécialistes pour 100 000 habitants, on obtient :
x' ≈ 149 , 3 et s ≈ 33, 4.
En moyenne, il y a moins de médecins spécialistes que de médecins généralistes,
on peut cependant remarquer sur les données que, dans certaines régions
particulières, c’est l’inverse. Les deux écart-types montrent que la répartition
des médecins spécialistes est beaucoup plus irrégulière que celle des médecins
généralistes.

Corrigé séquence 4 – MA11 93

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Pour faire les deux diagrammes en boîte, on détermine pour chaque série la
valeur minimale, la valeur maximale, la médiane et les quartiles.
Pour le nombre de médecins généralistes pour 100 000 habitants, on a trouvé :
min = 99, Q1 = 142, médiane = 157,5, Q3 = 169 et max = 188.
Pour le nombre de médecins généralistes pour 100 000 habitants, on a trouvé :
min = 71, Q’1 = 131, médiane = 138, Q’3 = 172 et max = 230.
On peut réaliser le diagramme avec l’option « boîte à moustache multiple » dans
« série simple » du logiciel sinequanon.

spécialistes

généralistes

50 70 90 110 130 150 170 190 210 230 250 270

Ces deux diagrammes permettent de comparer rapidement les répartitions du


nombre de médecins généralistes et du nombre de médecins spécialistes pour
100 000 habitants.
Les médianes sont rangées comme les moyennes : la médiane de la série
concernant les médecins spécialistes est inférieure à celle qui concerne les
médecins généralistes.
L’étendue de la série (maximum – minimum) est plus grande pour les médecins
spécialistes, de même que l’écart-interquartile (la longueur du rectangle (la
boîte)) : on en déduit que la répartition du nombre de médecins spécialistes pour
100 000 habitants est très irrégulière, ce qui confirme ce que l’on a observé avec
les écart-types.
On a l’impression que le diagramme concernant les médecins spécialistes a été
obtenu en « étirant » celui concernant les médecins généralistes, aussi bien vers
la droite que vers la gauche, les écarts ont donc augmentés.

Exercice III On utilise le tableau indiquant le pourcentage de femmes élues au Parlement


dans quelques pays du monde, obtenu à partir des données de l’INSEE.
Pour l’année 1995, on trouve x = 14 , 5 et s ≈ 9 , 2, et aussi min = 2 , Q1 = 7,
médiane = 12, Q3 = 20,5 et max=40.
Pour l’année 2009, on trouve x' = 24 , 5 et s' ≈ 12, 2, et aussi min = 8, Q’1 = 14,
médiane = 21, Q’3 = 35 et max = 56.
On observe d’abord que tous ces indicateurs numériques ont augmenté.
Ils ont presque tous approximativement doublé sauf le minimum qui a été
multiplié par 4, le maximum qui a augmenté de 40% et l’écart-type qui a augmenté
d’environ 30% : c’est l’écart-type qui a le moins augmenté, les irrégularités ont
moins augmenté que les données elles-mêmes.

94 Corrigé séquence 4 – MA11

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2009

1995

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 x

En regardant les données des 41 pays, on observe une augmentation du


pourcentage dans tous les pays, les 41 pays de la série de données ayant même
globalement davantage progressé que l’ensemble du Monde puisque, en 2009,
le pourcentage au niveau mondial est inférieur à la médiane, alors qu’en 1995,
ce pourcentage était égal à la médiane.

Exercice IV Pour trois classes on a déterminé les paramètres suivants (m désigne la médiane) :
1ESA : l’effectif est N = 30 et
x'min = 5, Q'1 = 9 , 5, m' = 12, Q' 3 = 13, x'max = 15, x ' = 12, 3 et s' = 2, 7.

1ESB : l’effectif est N ’=28 et


x'min = 5, Q'1 = 9 , 5, m' = 12, Q' 3 = 13, x'max = 15, x ' = 12, 3 et s' = 2, 7.

1ESC : l’effectif est N ’’=33 et


x"min = 4 , Q"1 = 7, m" = 10 , Q"3 = 15, x"max = 17, x" = 12 et s" = 4 ,1.

Pour déterminer la médiane et les quartiles, la série statistique doit être ordonnée.
Or, nous n’avons pas les informations nécessaires pour ordonner les trois classes
quand elles sont réunies. On ne peut donc pas connaître la médiane et les
quartiles pour l’ensemble des élèves.
On peut savoir quelle est la meilleure note et quelle est la plus basse en prenant
la plus grande valeur des maximums et la plus petite valeur des minimums : la
meilleure note est donc X max = x max = 18 , la plus basse est X min = x min = 2.

On a vu dans le cours qu’il est possible de calculer la moyenne d’une série


statistique lorsqu’on connaît les moyennes et les effectifs de deux sous-groupes.
Il en est de même avec trois groupes, trois classes :
somme des notes Nx + N' x ' + N" x"
X= = , car, pour chaque classe, la somme
effectif total N + N' + N"
des notes est égale au produit de l’effectif par la moyenne.
somme des notes 30 × 11, 5 + 28 × 12, 3 + 33 × 12 1085, 4
D’où : X = = = ≈ 11, 93.
effectif total 30 + 28 + 33 91
Quant à l’écart-type, les calculs sont plus délicats.

On peut d’abord calculer la variance pour chacune des classes, puis l’expression
1 
i =p i =p
V =  ∑ ni x i  − x permet de récupérer la somme ∑ ni x i2 pour chaque
2 2
N  i =1  i =1

Corrigé séquence 4 – MA11 95

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classe puisqu’on connaît les moyennes et les effectifs. On en déduit la somme
des ni x i2 pour l’ensemble des trois classes, ce qui permet ensuite de trouver
l’écart-type.
1 
Pour la classe de 1ES : V = s 2 = 3, 52 = 12, 25 donc 12, 25 =  ∑ ni x i2  − 11, 52
A 30  1ES 
( )
et enfin ∑ ni x i = 30 × 12, 25 + 11, 5 = 4335.
1ES A
2 2 A

De façon analogue, on trouve ∑ ni x i2 = 4440, 24 et ∑ ni x i2 = 5306, 73.


1ESB 1ESC

La variance pour l’ensemble des trois classes est donc :


1   1
 ∑ i i  − X = ( 4335 + 4440 , 24 + 5306 , 73 ) − 11, 93 ≈ 12, 42.
2 2 2
n x
30 + 28 + 33  1ES  91

D’où l’écart-type S ≈ 3, 52.


On peut observer qu’on peut obtenir la moyenne et l’écart-type de l’ensemble
des trois classes quand on connaît la moyenne et l‘écart-type pour chaque classe,
mais que l’analogue n’est pas possible pour la médiane et les quartiles.

Exercice V  Le tableur est particulièrement indiqué pour la réalisation de cet exercice.

Pour construire la série des x i , il suffit de sélectionner les colonnes A et


B, d’insérer un diagramme, de choisir l’option XY dispersion. On obtient les
carrés du graphique ci-après.

 Pour obtenir la série des y , il suffit d’écrire en cellule C3, la formule


i
= (B2+B3+B4)/3 et de la recopier jusqu’en cellule C15.
L’évolution de ces moyennes est fournie par les losanges du graphique ci-
après.

 Les y sont globalement croissants. Le calcul des moyennes représentées


i
par les y i permet de gommer les fluctuations les plus importantes de la série
d’origine et de déterminer une tendance globale. On dit que l’on a lissé la série
d’origine par des moyennes mobiles (ici, centrées d’ordre 3).

96 Corrigé séquence 4 – MA11

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Corrigé séquence 4 – MA11 97

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Exercice VI 

Pour déterminer les moyennes mobiles d’ordre 3, il suffit d’écrire en cellule C3 la


formule =(B2+B3+B4)/3 et pour déterminer les moyennes mobiles d’ordre 5, il
suffit d’écrire en cellule D4. La formule =(B3+B4+B5+B6+B7)/5.
 180

160

140

120

100

80

60

40

20

20
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

Moyennes mobiles Moyennes mobiles


LÉGENDE Indice
d’ordre 3 d’ordre 5

98 Corrigé séquence 4 – MA11

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Pour obtenir le graphiques ci-dessus, choisir l’option de diagramme XY dispersion
puis points et lignes.
Les moyennes mobiles d’ordre 5 montrent moins d’irrégularités que celles d’ordre
4 qui elles-mêmes en montrent moins que les indices de départ.
Les moyennes mobiles d’ordre 5 montrent mieux la tendance générale. L’indice
de la matière a globalement augmenté jusqu’en 2006 environ puis a eu tendance
ensuite à décroître.

Exercice VII Courbes de Lorentz


 a) La fonction f définie sur [0 ;1] par f ( x ) = 0, 2x 2 + 0, 8 x est une
fonction polynôme du second degré. f est dérivable sur [0 ; 1] et
f '( x ) = 0, 4 x + 0, 8.
Sur [0 ; 1], f '( x ) > 0 donc f est strictement croissante sur [0 ;1].
La fonction g définie sur [0 ;1] par g ( x ) = 0, 8 x 2 + 0, 2x est une
fonction polynôme du second degré. g est dérivable sur [0 ;1] et
g '( x ) = 1, 6 x + 0, 2.
Sur [0 ; 1], g '( x ) > 0 donc g est strictement croissante sur [0 ;1].
On peut construire ces courbes et la droite d’équation y = x à l’aide du
logiciel sinequanon.
y
1

0,9

0,8
y=x

0,7

0,6

0,5
y = 0,8x2 + 0,2x
0,4

0,3

0,2
y = 0,2x2 + 0,8x
0,1

x
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

Corrigé séquence 4 – MA11 99

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 f ( 0, 5) = 0, 45 et g ( 0, 5) = 0, 3
Dans le pays F, 50% de personnes les plus pauvres possèdent 45% du
patrimoine total.
On en déduit Med(F) = 0, 45 × 165 000 =74 250 €.
Dans le pays G, 50% de personnes les plus pauvres possèdent 30% du
patrimoine total.
On en déduit Med(G) = 0, 30 × 165 000 =49 500 €.
De manière analogue f (0, 25) = 0, 2125 et g (0, 25) = 0,1
On en déduit : Q1(F)= 0, 2125 × 165 000 =35 062,5 €
et Q1(G)= 0,1× 165 000 =16 500 €.
f (0, 75) = 0, 7125 et g (0, 75) = 0, 6
On en déduit : Q3(F)= 0, 7125 × 165 000 =117 562,5 €
et Q3(G)= 0, 6 × 165 000 =99 000 €.
 De manière analogue, on a
D1(F) = 0, 082 × 165 000 = 13 530 €.
et D1(G ) = 0, 028 × 165 000 = 4 620 €.

D9 (F) = 0, 882 × 165 000 = 145 530 €.


et D (G ) = 0, 828 × 165 000 = 136 620 €.
9
Pays G

Pays F
Patrimoine en euros
0 50000 100000 150000

La boîte à moustaches représentant le patrimoine du pays F est assez centrée


autour de la médiane, et montre une répartition assez régulière du patrimoine
total du pays, ce qui n’est pas le cas pour le pays G ou la répartition du patrimoine
désavantage notamment les 50% les plus pauvres.
On peut lire aussi ce phénomène sur les courbes de Lorenz.
Plus la courbe de Lorenz se rapproche de la droite d’équation y = x , plus la
répartition du patrimoine sera juste.

Exercice VIII De 1961 à 2005, chaque différence de salaire considérée a à peu près doublé,
donc les échelles de salaire sur cette période pour 80% de la population ont été
globalement conservées.
Cependant, la différence des salaires annuels entre la médiane et le premier
décile, c’est-à-dire, entre le salaire médian et le salaire le plus élevé des 10% les
plus pauvres, a très peu évolué entre 1974 et 2005. Par contre, depuis 1974, les
différences de salaire 9ième décile-premier décile et neuvième décile – médiane
ont progressé d’environ 4000€. On peut donc déduire de cette étude que les
inégalités sociales se sont accrues depuis 1974 puisque c’est surtout les salaires
des 10% les plus riches qui ont augmenté. Q

100 Corrigé séquence 4 – MA11

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Corrigé séquence 5
Correction des activités
du chapitre 2

Activité 1 Réinscription
Une enquête réalisée sur les lecteurs d’une bibliothèque révèle que chaque
année :
– 98 % des lecteurs inscrits l’année précédente reprennent un abonnement,
– on compte 200 nouveaux abonnés.

Cette année, la bibliothèque compte 5000 abonnés. On note u 0 = 5000.

 5000 × 0, 98 + 200 = 5100


Le nombre abonnés au bout d’un an est 5 100 donc u1 = 5100.

 5100 × 0, 98 + 200 = 5198


Le nombre abonnés au bout de deux ans est 5 198 donc u 2 = 5198.
 On note u le nombre d’abonnés au bout de n années.
n
a) un +1 représente le nombre d’abonnés à la bibliothèque au bout de n + 1
années.
b) Au bout de n + 1 années, il y a 0, 98 × un réabonnements car 98 % des abonnés
de l’année précédente se réabonnent. De plus, 200 nouvelles personnes
s’abonnent donc on a bien un +1 = 0, 98 × un + 200.
 a) u est le nombre d’abonnés au bout de 5 ans. Pour pouvoir calculer u , on
5 5
doit connaître le nombre d’abonnés au bout de 4 ans soit u 4 . De la même
façon, pour pouvoir calculer u 4 , on doit connaître u 3 .
b) 5198 × 0, 98 + 200 ≈ 5294 donc u 3 = 5294.
5294 × 0, 98 + 200 ≈ 5388 donc u 4 = 5388.
5388 × 0, 98 + 200 ≈ 5480 donc u 5 = 5480.
 La direction de la bibliothèque établit que le nombre d’inscrits au bout de n
années est donné par la formule : un = 10000 − 5000 × 0, 98n
a) u 0 = 10000 − 5000 × 0, 980 = 5000

Corrigé séquence 5 – MA11 101

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u1 = 10000 − 5000 × 0, 981 = 5100

u2 = 10000 − 5000 × 0, 982 = 5198


On retrouve les résultats des questions  et .

b) On peut procéder au calcul direct de u 8 : u 8 = 10000 − 5000 × 0, 988 ≈ 5746.


Au bout de 8 ans, la bibliothèque comptera 5746 abonnés.

Activité 2 Coloriage
On effectue un coloriage en plusieurs étapes d’un carré de côté de longueur 4 cm.
 Après la première étape du coloriage, un carré est colorié donc A = 1.
1
 Après la deuxième étape du coloriage, quatre carrés sont coloriés donc A = 4.
4
 Après 3 coloriages, on obtient la figure suivante :

Donc A3 = 13
 Compléter le tableau suivant :

Nombre n de coloriages 1 2 3 4

Nombre de carrés coloriés An 1 4 13 40

 a) Entre le premier et le deuxième coloriage, on ajoute 3 carrés coloriés. On a


donc A2 = A1 + 3.

b) Entre le deuxième et le troisième coloriage, on ajoute 9 carrés coloriés. On a


donc A3 = A2 + 9.

c) Entre le deuxième et le troisième coloriage, on ajoute 27 carrés coloriés. On a


donc A4 = A3 + 27.

d) On remarque que d’une étape à la suivante, le nombre de carrés coloriés


ajouté est une puissance de 3. On ajoute successivement 31 ; 32 ; 33 carrés.
On peut conjecturer qu’entre le nième coloriage et le (n+1) ième coloriage, on
ajoutera 3n carrés coloriés et donc que An +1 = An + 3n .

102 Corrigé séquence 5 – MA11

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 2

Exercice 1  La suite u est définie explicitement.


 Comme u = (n + 3) × 2n , on obtient :
n

u0 = (0 + 3) × 20 = 3

u1 = (1+ 3) × 21 = 8

u5 = (5 + 3) × 25 = 256

u12 = (12 + 3) × 212 = 61440

u = 7
Exercice 2 On considère la suite (un ) définie pour tout entier naturel n par  0
 La suite u est définie par récurrence.
un +1 = 2un − 8

 N’importe quel terme de la suite u est égal au terme précédent multiplié par
2 et diminué de 8.
 Ainsi u est égal à 2 fois u moins 8 : u = 2u − 8 = 2 × 7 − 8 = 6
1 0 1 0
De même u 2 = 2u1 − 8 = 2 × 6 − 8 = 4 , u 3 = 2u 2 − 8 = 2 × 4 − 8 = 0
Pour calculer u 6 , on doit d’abord calculer u 4 et u 5 .
u 4 = 2u 3 − 8 = 2 × 0 − 8 = −8
u5 = 2u 4 − 8 = 2 × ( −8 ) − 8 = −24
u6 = 2u5 − 8 = 2 × ( −24 ) − 8 = −56.
18

16
Exercice 3 On considère la suite (un ) définie pour tout
entier naturel n par un = (n + 2)(n − 1) . 14
 La suite (u ) est définie explicitement donc
n 12
u0 = (0 + 2)(0 − 1) = −2, u1 = (1+ 2)(1− 1) = 0, 10
u2 = (2 + 2)(2 − 1) = 4 ,
8

u 3 = ( 3 + 2)( 3 − 1) = 10 6

et u 4 = ( 4 + 2)( 4 − 1) = 18. 4

 Voir figure ci-contre. 2


 On peut conjecturer que cette suite est une 0
suite croissante. La fonction associée à la suite 1 2 3 4
(un ) est f ( x ) = ( x + 2)( x − 1) = x 2 + x − 2 .

Corrigé séquence 5 – MA11 103

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Le tableau de variation de f est le suivant :

x –h – 0,5 +h

Variation
de f

donc f est croissante sur [0 ; + ∞[ et ainsi la suite u est une suite croissante.

u = 6
Exercice 4 On considère la suite (un ) définie pour tout entier naturel n par  0
un +1 = un − 5
 La suite u est définie par récurrence donc u = u − 5 = 6 − 5 = 1,
1 0
u2 = u1 − 5 = 1− 5 = −4 , u 3 = u 2 − 5 = −4 − 5 = −9 et
u 4 = u 3 − 5 = −9 − 5 = −14.

6

2
0
0 1 2 3 4
–2

–4

–6

–8

–10

–12

–14

 Cette suite semble décroître. Calculons u


n +1 − un . D’après la formule de
récurrence, pour tout entier n, un +1 − un = −5 < 0 ainsi un +1 < un donc la
suite u est une suite décroissante.

Exercice 5  On remplace le « n » dans l’expression de u par n+1 :


n

un +1 = (n + 1)2 + 3(n + 1) − 1
= n 2 + 2n + 1+ 3n + 3 − 1 .
= n 2 + 5n + 3

104 Corrigé séquence 5 – MA11

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De même,

un −1 = (n − 1)2 + 3(n − 1) − 1 et u 2n = (2n )2 + 3(2n ) − 1

= n 2 − 2n + 1+ 3n − 3 − 1 = 4n 2 + 6n − 1
= n2 + n − 3

( ) ( )
 v n +1 = 2(n + 1) (n + 1) + 5 ; v n −1 = 2(n − 1) (n − 1) + 5 et v 2n = 2( 2n ) 2n + 5( )
= 2(n + 1)(n + 6 ) = 2(n − 1)(n + 4 ) = 2( 4n 2 + 10n )
= 2(n 2 + 6n + n + 6 ) = 2(n 2 + 4n − n − 4 ) = 8n 2 + 20n
= 2n 2 + 14n + 12 = 2n 2 + 6n − 8

(n + 1)2 (n + 1)2 (n − 1)2 (n − 1)2


w
n +1 = (n + 1) + 1 = n + 2 ; w n −1 =
(n − 1) + 1
=
n
et

(2n )2 4n 2
w 2n = =
2n + 1 2n + 1

Exercice 6 (
 Pour tout entier naturel n, on a : an +1 = (n + 1) (n + 1) + 3 )
= (n + 1)(n + 4 )
= n 2 + 5n + 4

 Pour tout entier naturel n, on a : an +1 − an = n + 5n + 4  − n (n + 3)  .


2
 
= n 2 + 5n + 4 − n 2 + 3n 
 
= n 2 + 5n + 4 − n 2 − 3n
= 2n + 4
 Pour tout entier naturel n, a
n +1 − an = 2n + 4 > 0 donc an +1 > an
Ainsi la suite a est une suite strictement croissante.

Exercice 7 Calculons v n +v − v n :

(n + 1) + 1 n + 1 n + 2 n + 1
v n +v − v n = − = −
(n + 1) + 2 n + 2 n + 3 n + 2
(n + 2)2 − (n + 1)(n + 3) n 2 + 4n + 4 − (n 2 + 4n + 3)
= =
(n + 3)(n + 2) (n + 3)(n + 2)
n 2 + 4n + 4 − n 2 − 4n − 3
=
(n + 3)(n + 2)
1
= >0
(n + 3)(n + 2)

donc v n +v > v n . Ainsi la suite (v n ) est croissante.

Corrigé séquence 5 – MA11 105

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Exercice 8 Pour déterminer u 0 , on lit
10 (0,10) l’ordonnée du point de la courbe
d’abscisse 0 : u 0 = 2.
9
(0,85) De même, u1 = 3 ; u 2 = 5 ;
8
(0,8)
u 3 = 5, 5 ; u 4 = 8 ; u5 = 8, 5 et
7 u6 = 10.
6 On peut conjecturer cette suite est
(0,55) croissante.
5
(0,5)
4 Remarque : La fonction f n’est pas
une fonction croissante sur [0 ; +∞[.
3 (0,3)

2 (0,2)

0
0 1 2 3 4 5 6

Exercice 9  La suite u désigne l’argent disponible sur le compte de Pierre ; u est l’argent
n
disponible au bout de n années. u 0 = 500 .
Un taux annuel de 3 % est associé au coefficient multiplicateur 1,03 donc
un +1 = un × 1, 03 .

 La suite v désigne la largeur de la dune ; v désigne la largeur de la dune


n
en (2010+n). v 0 = 50 désigne la largeur de la dune en 2010. v n +1 = v n − 5

 w désigne le prix de la course en taxi ; w le prix pour n kilomètres parcourus


n
w 0 = 2 et w n = 2 + n × 1, 48 (ou w n +1 = w n + 1, 48 ).

 x désigne le nombre de bactéries présentes dans la culture ; x désigne le


n
nombre de bactéries après n heures.
x 0 = 100 et x n +1 = 2x n .

Exercice 10  Le coefficient multiplicateur associé à la baisse de 10 % du nombre de malades


est 0,9 donc :
M2 = M1 × 0, 9 + 600 = 5100
M 3 = M2 × 0, 9 + 600 = 5190
 Le nombre de malades du jour précédent est multiplié par 0,9 et 600 nouveaux
malades s’ajoutent donc Mn +1 = Mn × 0, 9 + 600.
n −1
L’organisme établit que, pour tout entier n ≥ 1, Mn = 6000 − 1000 × 0, 9 .

106 Corrigé séquence 5 – MA11

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 On retrouve M = 6000 − 1000 × 0, 92−1 = 5100
2
M 3 = 6000 − 1000 × 0, 93−1 = 5190

 M = 6000 − 1000 × 0, 915 −1 ≈ 5771


15

 M = 6000 − 1000 × 0, 916 −1 ≈ 5794


16
M17 = 6000 − 1000 × 0, 917−1 ≈ 5815
Au bout du 17e jour, on dépasse le seuil épidémique.

Corrigé séquence 5 – MA11 107

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 3

Exercice 11 Dans la cellule B2, rentrer la formule =(8*A2^2-2)/(A2^2+3) puis la « glisser-


copier ».

Exercice 12  Dans la cellule B3, rentrer la formule =1,5*B2-10 puis la « glisser-copier ».

108 Corrigé séquence 5 – MA11

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Exercice 13  Entrées : u , N (rang du terme à calculer), f (fonction associée à la formule


1
de récurrence), A (variable qui sert à stocker les calculs) et B (variable qui sert à
effectuer la somme)
Initialisation : A = u1 ; i = 0 ; B = u1
Traitement :
Pour i allant de 2 à k
Mettre f(A) dans A
Mettre B + A dans B
Mettre i+1 dans i
Fin du Pour
Sortie :
Afficher « uk =» A
Afficher « Somme = » B
Fin de l’algorithme

Texas Instrument Casio

Corrigé séquence 5 – MA11 109

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Texas Instrument Casio


Avant de faire fonctionner l’algorithme, il Avant de faire fonctionner l’algorithme, il faut rentrer
faut rentrer l’expression de la fonction f l’expression de la fonction f associée à la formule de
associée à la formule de récurrence dans le récurrence dans le menu « Graph » dans Y1
menu « f(x) » dans Y1 Y1 = 1,5X-10
Y1 = 1,5X-10

Exercice 14  La hausse de 3% du montant de l’annuité est associée au coefficient


multiplicateur 1,03.
a2 = a1 × 1, 03 = 4000 × 1, 03 = 4120
a3 = a2 × 1, 03 = 4120 × 1, 03 = 4243, 60

 On a a
n +1 = an × 1, 03

110 Corrigé séquence 5 – MA11

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 On utilise la fonction somme du tableur. Dans la cellule D10, on rentre
=SOMME(B2:B21).
Le montant total du prêt est de 107 481 €.

c 10000
Exercice 15  Calculer c = 0 = = 5000.
1 2 2
 Comme d’une période à l’autre, la moitié des éléments se désintègre,
c
c n +1 = n .
2


 D’après la feuille de calculs, la masse de césium 137 est inférieure à 5 g après


11 périodes.

 Chaque période correspondant à 30,15 ans, il faut 11× 30,15 = 331, 65 soit
environ 332 ans pour que la masse d’éléments radioactifs soit inférieure à 5 g.

Corrigé séquence 5 – MA11 111

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Correction des exercices
d’approfondissement du chapitre 5
Exercice I  c représente le capital disponible au 1er janvier 2011. Une hausse de 4%
1
correspondant à un coefficient multiplicateur de 1,04, c 0 est multiplié par
1,04 et on ajoute 600 : c1 = 1, 04 × 1200 + 600.
 Chaque année, le capital de l’année précédente est multiplié par 1,04 et Pierre
y ajoute 600 € : c n +1 = 1, 04c n + 600.
 On peut utiliser le tableur pour effectuer
les calculs :
En (2010+20) soit en 2030, Pierre
disposera de l’argent nécessaire pour
acheter une voiture à 20 000 € comptant.

v = 8
Exercice II  Soit la suite v définie pour tout entier naturel n par  0 .
un +1 = 1, 5v n − 1
Représenter sur l’axe des abscisses les points M0 , M1 , M2 , M 3 et M 4
d’abscisse respective v 0 , v 1 , v 2 , v 3 et v 4 .

 1re étape
Soit f la fonction définie par f ( x ) = 1, 5x − 1 associée à la suite (v n ). Pour tout
entier naturel n, on a v n +1 = f (v n ).
Représenter dans un même repère la droite d’ représentant la fonction f et la
droite d d’équation y = x

 2e étape
Placer le point M0 (v 0 ; 0 ) et le point A0 de la droite d’ d’abscisse v 0 . A0 a pour
ordonnée v 1 car f (v 0 ) = v 1. Ainsi, A0 a pour coordonnées A0 (v 0 ; v 1).

112 Corrigé séquence 5 – MA11

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 3e étape
Placer le point B0 situé sur la droite d et ayant la même ordonnée que A0 .
Comme la droite d a pour équation y = x , l’abscisse de B0 est égale à son
ordonnée. Ainsi, B0 a pour coordonnées B0 (v 1 ; v 1).

 4eétape
Tracer la parallèle à l’axe des ordonnées passant par B0 . On obtient ainsi le point
de l’axe des abscisses d’abscisse v 1 : c’est le point M1(v 1 ; 0 ).

 5e étape
On procède de la même façon pour obtenir le point M2 puis M 3 puis M 4 .

Exercice III On considère les suites suivantes définies sur  par :


v n = −6 + 0, 5n w n = 2n + 4 x n = 10 + ( −1)n
Compléter le tableau suivant :

n 0 1 2 5 10 20 50 100 1000 1001

vn -5 -5,5 -5,75 ≈ −5, 9688 ≈ −5, 9990 ≈ −6 ≈ −6 ≈ −6 ≈ −6 ≈ −6

wn 4 6 8 14 24 44 104 204 2004 2006

xn 11 9 11 9 11 11 11 11 11 9

Corrigé séquence 5 – MA11 113

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On peut émettre les conjectures suivantes : Quand « n devient très grand », les
valeurs des termes de la suite (v n ) tendent vers –6.
Quand « n devient très grand », les valeurs des termes de la suite (w n )
deviennent de plus en plus grandes et tendent vers +∞.
Quand « n devient très grand », les valeurs des termes de la suite ( x n ) ne
semblent tendre vers aucune valeur.

Exercice IV Suite de Fibonacci

Mois Nombre Naissances Nombre de couples Total


n de couples mâtures immatures
bn un
an cn

1 0 0 1 1
2 1 0 0 1
3 1 1 0 2
4 1 1 1 3
5 2 2 1 5
6 3 3 2 8
7 5 5 3 13

On a un = an + bn + c n et, pour n ≥ 3, an +1 = bn +1 = an + c n et c n +1 = bn
donc
un +1 = an +1 + bn +1 + c n +1
= (an + c n ) + (an + c n ) + (bn )
= (an + bn + c n ) + an + c n
= un + (a n −1+c n −1) + (bn −1)
= un + a n −1+bn −1 + c n −1
= un + u n − 1

On a donc un +1 = un + un −1.
En utilisant une feuille de calculs,
on trouve que le nombre de couples
de lapins après 24 mois est de
46 368.
Remarque : Dans ce modèle, les lapins ne meurent jamais !

114 Corrigé séquence 5 – MA11

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Exercice V Pyramide de Ponzi

 a) Après un an, aucun client ne quitte le système donc a vaut 0.


1
b) De même, a2 = 0 et a3 = 0 .
c) Quand les premiers clients quittent le système, ils reçoivent
c 4 = 100000 × 1, 23 = 172800 pour avoir placé 100 000 € pendant 3 ans
au taux annuel de 20 %.
 a) b se compose de la façon suivante : 100 000 € placés à 20 % pendant un an
2
et 100 000 nouveaux euros investis : b2 = 100000 × 1, 2 + 100000 = 220000
b) b3 se compose de la façon suivante : 100 000 € placés à 20 % pendant
deux an, 100 000 € placés à 20 % pendant un an et 100 000 nouveaux
euros investis b3 = 100000 × 1, 22 + 100000 × 1, 2 + 100000 = 364000
b4 se compose de la façon suivante : 100 000 € placés à 20 % pendant
deux an, 100 000 € placés à 20 % pendant un an et 100 000 nouveaux
euros investis b4 = 100000 × 1, 22 + 100000 × 1, 2 + 100000 = 364000

 a) c se décompose de la façon suivante : 100 000 € placés à 5 % dans une


2
banque traditionnelle pendant un an et 100 000€ placés par de nouveaux
clients.
c 2 = 100000 × 1, 05 + 100000 = 205000

b) c 3 se décompose de la façon suivante : 100 000 € placés à 5 % dans une


banque traditionnelle pendant deux ans, 100 000 € placés à 5 % dans une
banque traditionnelle pendant un an et 100 000€ placés par de nouveaux
clients.
c 3 = 205000 × 1, 05 + 100000 = 315250

c 4 se décompose de la façon suivante : 100 000 € placés à 5 % dans une


banque traditionnelle pendant trois ans, 100 000 € placés à 5 % dans une
banque traditionnelle pendant deux ans, 100 000 € placés à 5 % dans une
banque traditionnelle pendant un an et 100 000€ placés par de nouveaux
clients moins les 364 000 € dus aux clients qui se retirent de la pyramide.
c 4 = 315250 × 1, 05 + 100000 − 172800
= 258212, 50

 On obtient :

Somme versée aux clients Somme due aux clients Somme disponible
Année n
qui se retirent dans le système dans le pyramide
1 0 100 000 100 000
2 0 220 000 205 000
3 0 364 000 315 250

Corrigé séquence 5 – MA11 115

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4 172 800 364 000 258212,50
5 172 800 364 000 198 323,13
6 172 800 364 000 135 439,28
7 172 800 364 000 69 411,25
8 172 800 364 000 81,81
9 172 800 364 000 -72 714,10
 Dès la 9ème année, la pyramide ne peut plus rémunérer les clients se retirant.

116 Corrigé séquence 5 – MA11

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Corrigé séquence 6
Correction des activités
du chapitre 2
Activité 1  Nombre dérivé d’une fonction f en un point d’abscisse a
(a quelconque)
 Cas de la fonction « carré »
Pour compléter le tableau, on s’appuie sur l’interprétation graphique de
f ′(a ) ; à savoir, f ′(a ) est le coefficient directeur de la tangente à la courbe
Cf au point de coordonnées (a ; f (a )) .
Ainsi, en traçant les tangentes à Cf aux points de coordonnées
( −1 ; 1), (0 ; 0 ), (1 ; 1), (2 ; 4 ), ( 3 ; 9 ), ( 4 ; 16 ) et (5 ; 25) on peut lire les
coefficients directeurs suivants :
a −1 0 1 2 3 4 5

f ′(a ) −2 0 2 4 6 8 10

Le tableau précédent peut nous inciter à faire la conjecture suivante :


f ′(a ) = 2a.
 Cas d’une fonction constante
On considère la fonction f définie pour tout x ∈ par f ( x ) = 3.
Compléter les phrases suivantes.
Ꮿ f est une droite ∆ parallèle à l’axe des abscisses.
La tangente à Ꮿ f au point d’abscisse a est donc la droite ∆ , elle-même.
Le coefficient directeur de cette (droite) tangente est donc égal à zéro donc
f ′(a ) = 0.
 Cas d’une fonction affine
a) On considère la fonction affine f définie pour tout x ∈ par f ( x ) = 7x + 3.
Compléter les phrases suivantes.
Ꮿ f est une droite ∆ d’équation y = 7x + 3.
La tangente à Ꮿ f au point d’abscisse a est donc la droite ∆ , elle-même.
Le coefficient directeur de cette (droite) tangente est donc égal à 7 donc
f ′(a ) = 7.

Corrigé séquence 6 – MA11 117

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b) En observant les expressions de f ( x ) et de f ′( x ) précédentes, on peut
compléter la phrase suivante ainsi :
Si g est la fonction affine définie pour tout x ∈ par g ( x ) = mx + p (m et p
sont des nombres fixés) alors pour tout réel a, on a g ′(a ) = m.

118 Corrigé séquence 6 – MA11

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 2

Exercice 1 Démonstration de la formule de la dérivée de la fonction « carré » f : x  x 2


On a posé f ( x ) = x 2 .
 Fixons un nombre réel h ≠ 0.

On calcule

f ( x + h ) − f ( x ) ( x + h )2 − x 2 x 2 + 2xh + h 2 − x 2
= =
h h h
2xh + h 2 (2x + h )h
= = = 2x + h.
h h

 Ainsi, en faisant tendre h vers zéro (on fait h = 0 dans le membre de droite des
f (x + h ) −f (x )
égalités précédentes), on vérifie que lim = 2x . Par définition,
h →0 h
ceci signifie que f ′( x ) = 2x .

Exercice 2 Démonstration de la formule de la dérivée de la fonction « cube » f : x  x 3


On a posé f ( x ) = x 3 .
 Fixons un nombre réel h ≠ 0.
f (x + h ) −f (x )
Avec XCAS on calcule
h

 Ainsi, en faisant tendre h vers zéro (on fait h = 0 dans le résultat précédent),
f (x + h ) −f (x )
on vérifie que lim = 3x 2 .
h →0 h
Par définition, ceci signifie que f ′( x ) = 3x 2.

Corrigé séquence 6 – MA11 119

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Exercice 3 Démonstration de la formule de la dérivée de la fonction « racine-carrée »
f :x  x
On pose f ( x ) = x
f (x + h ) −f (x )
 Fixons un nombre réel h ≠ 0. Avec XCAS on calcule
h

On peut encore simplifier l’expression obtenue en mettant h en facteur au


h
dénominateur ce qui conduit à , puis après simplification par
1 h ( x + h + x )
h, à : .
x +h + x
f (x + h ) −f (x ) 1
 En faisant tendre h vers zéro, on vérifie que lim = .
h →0 h 2 x
1
D’où, par définition du nombre dérivé de f en x, f ′( x ) = .
2 x

Exercice 4 Démonstration de la formule de la dérivée de la fonction « racine-carrée »


1
f :x 
x
1
On a posé f ( x ) = .
x f (x + h ) −f (x )
 Fixons un nombre réel h ≠ 0. Avec XCAS on calcule
h

120 Corrigé séquence 6 – MA11

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f (x + h ) −f (x ) 1
 En faisant tendre h vers zéro, on vérifie que lim =− .
h →0 h x2
1
D’où, par définition du nombre dérivé de f en x, f ′( x ) = − .
x2

Corrigé séquence 6 – MA11 121

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Correction des activités
du chapitre 3

Activité 1  En somme, c’est simple !

Les fonctions u et v sont définies sur  par u ( x ) = 7x + 1 et v ( x ) = x 2 .

u ( 3 + h ) − u ( 3)
 Par définition du nombre dérivé de u en 3, u '( 3) = lim .
h →0 h
u ( 3 + h ) − u ( 3) 7( 3 + h ) + 1− (7( 3) + 1) 7h
On calcule = = = 7, donc u ′( 3) = 7.
h h h
De même, v '( 3) = 6 (voir le corrigé de l’exercice 1 du chapitre 2).

 On appelle f la fonction, définie sur , égale à la somme des deux fonctions


u et v : f = u + v .
f (a + h ) − f (a )
Le nombre dérivé de la fonction f en a est égal à lim .
h →0 h
On calcule d’abord
f ( 3 + h ) − f ( 3) (u + v )( 3 + h ) − (u + v )( 3) (u ( 3 + h ) + v ( 3 + h )) − (u ( 3) + v ( 3))
= =
h h h
u ( 3 + h ) − u ( 3) + v ( 3 + h ) − v ( 3)
=
h
f ( 3 + h ) − f ( 3)
d’où f ′( 3) = lim = 13.
h →0 h
On peut remarquer que f ′( 3) = u ′( 3) + v ′( 3) puisque 13 = 7 + 6 , ou dit
autrement (u + v )′( 3) = (u ′ + v ′ )( 3).
Ceci nous incite à émettre la conjecture suivante :
La dérivée de la somme de deux fonctions est égale à la somme des dérivées
de ces fonctions.

 Un produit dérivé pas si docile !


On considère les fonctions u et v définies sur  par u ( x ) = 4 x et v ( x ) = 0, 25x .
On a vu précédemment que les fonctions linéaires (affines plus généralement) u
et v sont dérivables sur .

u ( 3 + h ) − u ( 3)
 Par définition, u '( 3) = lim
h →0 h
u ( 3 + h ) − u ( 3) 4( 3 + h ) − 4 × 3 4h
On calcule = = = 4 , donc u ′( 3) = 4.
h h h
De même, v '( 3) = 0, 25.

122 Corrigé séquence 6 – MA11

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 On calcule f ( x ) = u ( x )v ( x ) = 4 x × 0, 25x = x 2.
À l’exercice précédent nous avons calculé f ′( 3) = 6. On peut aussi (par
curiosité) calculer u ′( 3) × v ′( 3).
On trouve u ′( 3) × v ′( 3) = 4 × 0, 25 = 1.
On observe que (u × v )′( 3) ≠ u ′( 3) × v ′( 3).
Ceci nous incite à émettre la conjecture suivante :
La dérivée d’un produit de deux fonctions n’est pas égale au produit des
dérivées de ces fonctions.

Corrigé séquence 6 – MA11 123

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 3
Exercice 1  f ( x ) = x 2 − 7x + 4
On peut décomposer la fonction f comme la somme u + v de deux fonctions
u et v définies par u ( x ) = x 2 et v ( x ) = −7x + 4. Le tableau des dérivées des
fonctions usuelles (cours chapitre 2) nous indique que u ′( x ) = 2x et v ′( x ) = −7.
La propriété sur la dérivée d’une somme (cours chapitre 3) nous indique que
f ′( x ) = u ′( x ) + v ′( x ). Donc f ′( x ) = 2x − 7.

−7x + 1
 f (x ) =
11
7 1
On peut écrire f ( x ) = −x + et le tableau des dérivées des fonctions usuelles
11 11
7
(fonctions affines) nous indique que f ′( x ) = − .
11
7
 f ( x ) = −0,1x 10 − x 5 + 3
5
On peut décomposer la fonction f comme la somme u + v + w de trois fonctions
7
u, v et w définies par u ( x ) = −0,1x 10 , v ( x ) = − x 5 et w ( x ) = 3.
5
Le tableau des dérivées des fonctions usuelles nous indique que
7
u ′( x ) = −0,1× 10 x 9 , v ′( x ) = − × 5 × x 4 et w ( x ) = 0.
5
La propriété sur la dérivée d’une somme nous indique que
f ′( x ) = u ′( x ) + v ′( x ) + w ′( x ).
7
Donc f ′( x ) = −0,1× 10 x 9 − × 5 × x 4 + 0 = − x 9 − 7x 4 .
5

 f ( x ) = − 2x 2 − 7x + 1

f est une fonction polynôme du 2nd degré et, comme au , on calcule


f ′( x ) = − 2 × 2x − 7 = −2 2x − 7.

3
 f ( x ) = 9x 4 − .
2
3
On peut écrire f ( x ) = u ( x ) + v ( x ) où u ( x ) = 9 x 4 et v ( x ) = − .
2
Comme u ′( x ) = 9 × 4 x et v ′( x ) = 0, on conclut que f ′( x ) = 36 x 3 .
3

5x
 f (x ) = −x 5 +
7 5x
Cette fois, en écrivant f ( x ) = u ( x ) + v ( x ) où u ( x ) = − x 5 et v ( x ) = , on calcule
7
5 5
u ′( x ) = −5x 4 et v ′( x ) = puis on conclut que f ′( x ) = −5x 4 − .
7 7

124 Corrigé séquence 6 – MA11

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x
Exercice 2  f (x ) =
2
1
On peut écrire f ( x ) = x . Le tableau des dérivées des fonctions usuelles nous
2
1
indique que la dérivée de la fonction x  x est la fonction x  .
2 x
1 1 1 1 x
Comme (ku )′ = ku ′ on conclut ( k = ) que f ′( x ) = = = .
2 2 2 x 4 x 4x
5
 f ( x ) = − 2x 3
x
5 1
En écrivant f = u + v où u ( x ) = = 5 × et v ( x ) = −2x 3 ,
x x
 −1
comme u ′( x ) = 5 ×   et v ′( x ) = −2 × 3x 2
 x2
−5 6x 4 + 5
on conclut que f ′( x ) = − 6x 2 = − .
x2 x2
−4 x 2
 f (x ) = + (2 x + 1)2
x
Utilisons le logiciel XCAS pour effectuer ce calcul.

−6 x x + 4 x + 2 x
On a obtenu f ′( x ) = .
x

Exercice 3 Les deux fonctions f et g définies sur  par f ( x ) = 2x 3 − x 2 + x et


3 2 2
g ( x ) = 2x − x + x + 12 ont pour dérivée la fonction x  6 x − 2x + 1 .

Exercice 4 Calculer la dérivée de la fonction f d’abord en développant f ( x ) puis en utilisant


la formule donnant la dérivée d’un produit, dans les cas suivants.
 f ( x ) = ( x − 3)( 4 − x )

Développons : f ( x ) = − x 2 + 7x − 12, puis dérivons : f ′( x ) = −2x + 7.


Dérivons directement : f ′( x ) = 1× ( 4 − x ) + ( x − 3) × ( −1) = −2x + 7.

Corrigé séquence 6 – MA11 125

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 Développons : f ( x ) = ( 3x − 2)( 3x + 2) = 9 x 2 − 4 , puis dérivons : f ′( x ) = 18 x .
Dérivons directement : f ′( x ) = 3 × ( 3x + 2) + ( 3x − 2) × 3 = 18 x .
 x 2
 Développons : f ( x ) = x x x −  = x − 1, puis dérivons f ′( x ) = 2x .
 x 
Dérivons directement :
 1 
 x − x × 1
1  x 1
f ′( x ) = x x−  + x  x +x × −2 x 
2 x x   2 x x2 
 
x
−x
x 1 x 1 1
f ′( x ) == − +x + − 2 = 2x − + = 2x .
2 2x 2 x2 2x 2x
Un choix judicieux de l’expression à dériver évite parfois des calculs inutiles !

5x + 1
Exercice 5  f (x ) =
3x − 1
u
En écrivant f=
où u ( x ) = 5x + 1 et v ( x ) = 3x − 1, on peut
v
utiliser la propriété du cours sur la dérivée d’un quotient et calculer
5 × ( 3x − 1) − (5x + 1) × 3 2
f ′( x ) = = .
( 3x − 1)2 ( 3x − 1)2
x 3
 f (x ) = −
3 x
x 3
Ecrivons f = u + v où u ( x ) = et v ( x ) = − .
3 x
1 3 1 3 2x 2 − 9
Comme u ′( x ) = et v ′( x ) = − , on calcule f ′( x ) = − = .
3 2x 2 3 2x 2 6x 2
x3 −1
 f (x ) =
x2 +1
u
En écrivant f = où u ( x ) = x 3 − 1 et v ( x ) = x 2 + 1, on peut
v
utiliser la propriété du cours sur la dérivée d’un quotient et calculer
3x 2 × ( x 2 + 1) − ( x 3 − 1) × 2x x 4 + 3x 2 + 2x
f ′( x ) = = .
( x 2 + 1)2 ( x 2 + 1)2

3x + 6
Exercice 6 f (x ) =
x +1
u
 Ecrivons d’abord f = où u ( x ) = 3x + 6 et v ( x ) = x + 1.
v
3 × ( x + 1) − ( 3x + 6 ) × 1 −3
Puis dérivons le quotient : f ′( x ) = = .
2
( x + 1) ( x + 1)2

126 Corrigé séquence 6 – MA11

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 En faisant apparaitre le dénominateur au numérateur on peut transformer
3( x + 1) + 3 3( x + 1) 3 3
f ( x ) ainsi : f ( x ) = = + = 3+ .
x +1 x +1 x +1 x +1
−1 −3
Ensuite, dérivons cette dernière expression f ′( x ) = 0 + 3 × = .
( x + 1)2 ( x + 1)2

Corrigé séquence 6 – MA11 127

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Correction des activités
du chapitre 4
Activité 1  Des tangentes horizontales
La courbe suivante est celle d’une fonction f définie sur l’intervalle [ −4 ; 5].

10

0
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5

–2

 On peut compléter les phrases ainsi:


« Lorsque la tangente à la courbe Ꮿ f est horizontale son coefficient directeur
est égal à zéro ».

Les abscisses des points de la courbe Ꮿ f précédente où la tangente est


horizontale sont :
x 1 = −2 , x 2 = 1 , x 3 = 4

On a donc f ′( x 1) = 0 , f ′( x 2 ) = 0 , f ′( x 3 ) = 0.

 Compléter :
« Sur l’intervalle [ −4 ; − 2] la fonction f est croissante ».
« Sur l’intervalle [ −2 ; 1] la fonction f est décroissante ».
« Sur l’intervalle [1 ; 4 ] la fonction f est croissante ».
« Sur l’intervalle [ 4 ; 5] la fonction f est décroissante ».

128 Corrigé séquence 6 – MA11

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 Variations et signe de la dérivée
La courbe suivante est celle d’une fonction f définie sur l’intervalle [ −10 ; 15].

1
8
7
6
5
4
3
2
1
0
–11 –10 –9 –8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
–2
–3
–4
–5
–6

Compléter les bornes des intervalles :


« Si f ′( x ) ≥ 0 alors x ∈[ − 10 ; − 5 ] ∪ [ 5 ; 10 ]. »
« Si f ′( x ) ≤ 0 alors x ∈[ − 5 ; 5 ] ∪ [ 10 ; 15 ]. »

Corrigé séquence 6 – MA11 129

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 4

Exercice 1 Soit f la fonction définie sur  −4 ; 3  par f ( x ) = 2x 3 + 3x 2 − 12x + 1.


 La dérivée f ′ du polynôme f est la somme des dérivées de ses monômes :
f ′( x ) = 2 × 3x 2 + 3 × 2x − 12 = 6 x 2 + 6 x − 12.

 À l’aide des racines 1 et −2 de f ′( x ) on peut factoriser f ′( x ) = 6( x − 1)( x + 2)


puis faire le tableau de signe :

x −4 −2 1 3

Signe de f ′ + 0 — 0 +

 Puis en déduire le tableau de variation de f sur  −4 ; 3  .

x −4 −2 1 3

Signe de f ′ + 0 — 0 +

21 46

f
–31 –6

 Quels sont les extrema de f et en quels points sont-ils atteints ?


a) Sur  −3 ; 2 ,
f atteint son maximum 21 pour la seule valeur x = −2.
f atteint son minimum −6 pour la seule valeur x = 1.

b) Sur  −4 ; 3  ,
f atteint son maximum 46 pour la seule valeur x = 3.
f atteint son minimum −31 pour la seule valeur x = −4.
 L’équation f ( x ) = 0 possède deux solutions dans l’intervalle  −3 ; 2 puisque
f ( −3) > 0.

4
Exercice 2 Soit f la fonction définie sur  −4 ; 0  ∪ 0 ; 4  par f ( x ) = 2x + 1− .
x
−1 2x 2 + 4
 On calcule f ′( x ) = 2 − 4 × ( )= .
2 2
x x

130 Corrigé séquence 6 – MA11

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 Pour tout x ∈  −4 ; 0  ∪  0 ; 4  on sait que x 2 > 0 donc pour tout
2x 2 + 4
x ∈  −4 ; 0  ∪ 0 ; 4  , 2x 2 + 4 > 0 , par conséquent, le quotient
x2
est lui aussi strictement positif lorsque x ∈  −4 ; 0  ∪ 0 ; 4  .

 On en déduit le tableau de variation suivant :

x −4 0 4

Signe de f ′ + +

8
f
−6

3x − 1
Exercice 3 Soit f la fonction définie sur  −∞ ; − 2 ∪  −2 ; + ∞  par f ( x ) = .
x +2
 La propriété du cours sur la dérivée d’un quotient indique que

3 × ( x + 2) − ( 3x − 1) × 1 7
f ′( x ) = = .
( x + 2)2 ( x + 2)2
7
 Le dénominateur de est un carré (donc positif ou nul) qui ne s’annule
( x + 2)2
que lorsque x = 2 (ce qui est écarté) donc pour tout x ∈  −∞ ; − 2 ∪  −2 ; + ∞ 
f ′( x ) > 0, puisque c’est le quotient de deux nombres strictement positifs.

 Le tableau de variation de f en découle :

x −∞ –2 +∞

Signe de f ′ + +

Exercice 4 On considère les deux fonctions f et g définies par f ( x ) = x et


2
2x − 3x + 3
g(x ) = .
2
 Traçons les courbes de ces deux fonctions à l’aide de Geogebra :

Corrigé séquence 6 – MA11 131

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4

3,5

2,5
Cg
2

1,5
Cf
1

0,5

0
–1 –0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3

 a) On conjecture que les coordonnées de leur point d’intersection A sont (1 ; 1).


b) Les coordonnées ( x ; y ) de leur point d’intersection vérifient y = f ( x ) = g ( x ).
On résout donc f ( x ) = g ( x ),
2x 2 − 3x + 3
c’est-à-dire = x ⇔ 2x 2 − 3x + 3 = 2 x .
2
On peut écrire cette équation sous la forme h ( x ) = 0
où h ( x ) = 2x 2 − 3x + 3 − 2 x .
Le logiciel XCAS nous indique une seule solution à cette équation :

Cette solution est x = 1.

132 Corrigé séquence 6 – MA11

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Ceci peut se démontrer en remarquant que h ( x ) = ( x − 1)2 (2x + 4 x + 3)
(développez pour le vérifier !) et que le facteur 2x + 4 x + 3 ne peut pas
+
s’annuler puisque pour tout x ∈ , 2x + 4 x + 3 ≥ 1 ; par conséquent
l’équation f ( x ) = 0 est équivalente à x − 1 = 0 c’est-à-dire à x = 1.
On dit que deux courbes sont tangentes en un point P lorsque le point P est
commun à ces courbes et qu’au point P les (droites) tangentes à chacune des
courbes sont les mêmes.

 Pour montrer qu’au point A, les deux courbes sont tangentes il suffit de montrer
que les coefficients directeurs de leur tangente sont égaux puisqu’alors, ayant
le point A en commun, ceci impliquera que les (droites) tangentes sont les
mêmes. Calculons ces coefficients directeurs, c’est-à-dire f ′(1) et g ′(1).
1 1 3 3
On calcule f ′( x ) = d’où f ′(1) = . En écrivant g ( x ) = x 2 − x + , on
2 x 2 2 2
3 3 1 1
calcule g ′( x ) = 2x −d’où g ′(1) = 2 − = . Comme f ′(1) = = g ′(1) , les
2 2 2 2
deux courbes sont tangentes au point A.

Exercice 5 L’explication de Valentin

« Si f ′( x ) ≥ 0 pour tout x ∈I , c’est qu’en tous les points M de la courbe Ꮿ f


d’abscisse x ∈I la tangente à Ꮿ f a un coefficient directeur positif donc c’est
une droite qui « monte » donc la fonction f est croissante ».
est une justification géométrique du deuxième cas du théorème 2 du cours. On
l’a énoncé ainsi :
On considère une fonction f dérivable sur un intervalle I.
 Si pour tout réel x ∈I , alors f est croissante sur I.

L’explication de Lenita
« Si la fonction f est croissante au voisinage de chaque point de la courbe Ꮿ f
alors la courbe « monte » donc la tangente « ne peut aussi que monter » donc
f ′( x ) ≥ 0 ».
est une justification géométrique du deuxième cas du théorème 1 du cours. On
l’a énoncé ainsi :
On considère une fonction f dérivable sur un intervalle I.
 Si f est croissante sur I alors pour tout réel x ∈I , f ′( x ) ≥ 0 .

Exercice 6 Vrai / Faux :


tj4J f ′(a ) = 0 alors la tangente au point d’abscisse a est parallèle à (Ox) ».
C’est vrai.
tj4J f ′(a ) = 0 alors la fonction admet un extremum (c’est-à-dire un maximum
ou un minimum) au point d’abscisse a ».

Corrigé séquence 6 – MA11 133

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C’est faux. Par exemple, la valeur 0 n’est ni un minimum, ni un maximum de
la fonction f : x  x 3 sur l’intervalle  −2 ; 2 et pourtant f ′( x ) = 3x 2 donc
f (0 ) = 0 , autrement dit la fonction f s’annule en x = 0.

Exercice 7 On considère une fonction f définie sur  −∞ ; 0  ∪ 0 ; + ∞  .


On sait de plus que la fonction f est décroissante.
Avant de répondre aux questions, intéressons-nous au préalable à l’exemple
suivant :

2
f(1) = 1,5

0 f(–1) = 0
–2,5 –2 –1,5 –1 –0,5 0 0,5 1 4 8
–1

–2

–3

Dans l’énoncé de cet exercice, il est dit que la fonction f est décroissante sans
plus de précision. Comme la fonction f n’est pas définie sur un intervalle mais
sur la réunion de deux intervalles disjoints (  −∞ ; 0  ∪ 0 ; + ∞  est formé
de deux morceaux) et que l’abscisse −1∈  −∞; 0  (1er morceau) et l’abscisse
1∈ 0 ; + ∞  (2ème morceau) ; on ne peut pas utiliser la définition de la
décroissance d’une fonction (une fonction qui conserve le sens des inégalités).

 On ne peut donc pas affirmer que f ( −1) ≥ f (1) . Ceci peut aussi être illustré
1
par le contre-exemple : f : x  qui est bien une fonction définie sur
x
 −∞ ; 0  ∪ 0 ; + ∞  et telle que f ( −1) = −1 et f (1) = 1 donc pour laquelle
f ( −1) < f (1).

 On ne peut pas, à plus forte raison, affirmer que f ( −1) > f (1) comme illustrer
précédemment.

134 Corrigé séquence 6 – MA11

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Exercice 8 Les trois courbes C1 , C 2 , C 3 ci-dessous sont celles de trois fonctions f, g et h
définies et dérivables sur 1 ; 8  .
7
C1 C3
6

1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
–1

–2

–3

–4

–5

–6
C2

La fonction f est la dérivée de la fonction g et la fonction g est la dérivée de la


fonction h, autrement dit, f = g ′ et g = h ′.
Remarquons d’abord que la courbe C1 reste au-dessus de l’axe des abscisses,
autrement dit que la fonction qui lui est associée reste positive. Si c’était la
courbe d’une dérivée alors la fonction dont elle serait la dérivée serait croissante
sur tout l’intervalle 1 ; 8  , ce qui n’est le cas d’aucune des courbes C 2 et C 3 . La
courbe de la fonction C1 ne peut donc être que celle de la fonction h.
Comme g = h ′, la courbe de g est celle de h ′ donc la courbe de g coupe l’axe
des abscisses en x = a tel que h ′(a ) = 0, autrement dit en un point d’abscisse
a où h a un extremum. Comme C1 est la courbe de h, on peut lire les extrema
de h sur la courbe C1 : en dehors des bornes de l’intervalle 1 ; 8  , h admet un
minimum en x = 2 . C’est la courbe C 2 qui coupe l’axe des abscisses en x = 2.
Donc C 2 ne peut que représenter la fonction h ′ , c’est-à-dire g.
Par conséquent, la courbe C 3 est celle de la fonction f. On peut d’ailleurs vérifier
que les abscisses des points où C 3 coupe l’axe des abscisses (4,1 et 5,5 environ)
correspondent à des extrema pour la fonction g (courbe C 2 ).
En résumé, Cf = C 3 , C g = C 2 et C h = C1.

Corrigé séquence 6 – MA11 135

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Correction des exercices
d’approfondissement du chapitre 5
Exercice I Démonstration du théorème 1 du cours
 Démontrons d’abord le premier point du théorème à
savoir :
Si f est croissante sur I alors pour tout réel x ∈I , f’(x ) ≥ 0.
Pour cela nous considérons une fonction f dérivable sur un intervalle I.
Supposons que f soit une fonction croissante. Nous allons démontrer que
Pour tout réel x ∈I , f’(x ) ≥ 0.
Fixons d’abord arbitrairement un réel a ∈I .

f (a + h ) − f (a )
 Par définition f ′(a ) = lim .
h →0 h
 a) Pour tout h > 0, a < a + h donc (f conserve l’ordre car f croissante)
f (a ) < f (a + h ).
A fortiori, pour tout h > 0, f (a + h ) ≥ f (a ).
f (a + h ) − f (a )
b) Pour tout h > 0,f (a + h ) − f (a ) ≥ 0 donc ≥ 0, comme
h
quotient de deux nombres positifs (le dénominateur h étant toujours non-
nul).
 a) Pour tout h < 0, a + h < a donc (f conserve l’ordre car f croissante)
f (a + h ) < f (a ).
A fortiori, pour tout h < 0, f (a + h ) ≤ f (a ).

f (a + h ) − f (a )
b) Pour tout h < 0, f (a + h ) − f (a ) ≤ 0 donc ≥ 0, comme
h
quotient de deux nombres négatifs (le dénominateur h étant toujours non-
nul).
 En regroupant les résultats obtenus aux question 2b. et 3b. nous pouvons
affirmer que
f (a + h ) − f (a )
Pour tout h ≠ 0, ≥ 0.
h f (a + h ) − f (a )
En faisant tendre h vers zéro, on peut conclure que lim ≥ 0,
h →0 h
autrement dit f ′(a ) ≥ 0.
Comme le point a a été fixé arbitrairement dans l’intervalle I, le raisonnement
précédent est valable pour tout les réels a ∈I . On peut donc dire que pour tout
réel x ∈I , f '( x ) ≤ 0.
Conclusion : Si f est croissante sur I alors pour tout réel x ∈I , f '( x ) ≤ 0.

136 Corrigé séquence 6 – MA11

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 Démontrons ensuite le second point du théorème 1, à
savoir :
Si f est décroissante sur I alors pour tout réel x ∈I , f '( x ) ≤ 0.
Considérons une fonction f décroissante sur I.
 Par définition, dès que a et b sont deux réels de l’intervalle I vérifiant a < b
alors on a f (a ) < f (b ). Donc, si (a , b ) ∈I 2 tels que a < b alors, en multipliant
par −1 l’inégalité précédente, −f (a ) > −f (b ). Ceci est l’exacte définition du
fait que la fonction −f soit décroissante sur I.
En résumé, si f est une fonction décroissante sur un intervalle I alors −f est
croissante sur I.

 Le résultat de la partie I appliqué à la fonction croissante −f dit que :


Pour tout réel x ∈I , ( −f )'( x ) ≥ 0.
Comme ( −f )′ = (( −1) × f )′ = ( −1) × f ′ = −f ′ , ceci signifie que pour tout réel
x ∈I , −f '( x ) ≥ 0, soit encore (en multipliant par −1) , pour tout réel
x ∈I , f '( x ) ≤ 0.
Conclusion : Si f est décroissante sur I alors pour tout réel x ∈I , f '( x ) ≤ 0.

x2
Exercice II f ( x ) = (2x + 2) x + 1 − 2 − x − . La fonction f est définie sur  −1 ; + ∞  .
4
 a) À l’aide du logiciel Geogebra, traçons la courbe de f :

90
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
–5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
–10
–15

Corrigé séquence 6 – MA11 137

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b) Par lecture graphique, on lit le signe de f ′( −1). La fonction semble croissante à
partir de x = −1, on est donc tenté de dire que f ′( −1) est de signe positif sur
la base d’un raisonnement graphique.
Cependant, en effectuant un agrandissement (zoom) on s’aperçoit que
la courbe de f descend pour des abscisses très proches de (légèrement
supérieures à) −1. Cette étude plus fine nous invite à conjecturer que f ′( −1)
est de signe négatif. Mais rien ne nous dit que si on regarde d’encore plus près
le phénomène ne s’inverse pas !
c) Donner une valeur approchée de la plus petite valeur a telle que f ′(a ) ≥ 0.
En effectuant un agrandissement et en utilisant l’outil
nouveau point nous pouvons placer le pointeur de la
souris près du minimum et ainsi en lire une abscisse
approchée (les deux traits verticaux en pointillés
matérialise les abscisses −1 et −0, 9 ).
La fonction f semble donc être décroissante sur l’intervalle
[ −1 ; − 0, 97].

On prend 0, 97 comme valeur approchée de a.

(–0,97, –1,26)

d) À l’inverse, en effectuant une réduction (zoom arrière) de la fenêtre de la


courbe.

90
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
–5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
–10
–15

138 Corrigé séquence 6 – MA11

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Graphiquement, la fonction f semble être croissante sur l’intervalle [0, 97 ; 33]
environ.
 a) Voici le tracé de la courbe de f ′ après saisie de « f’(x) » dans Geogebra.

0
–2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40

–1

–2

x
 a) Vérifions que f ′( x ) = 3 x + 1 − − 1 à l’aide du logiciel XCAS.
2

−x + 6 x + 1− 2 x
On a obtenu f ′( x ) = = 3 x + 1 − − 1.
2 2

On peut calculer la valeur exacte de a ; on trouve a = −2( 110 − 10 ).

Corrigé séquence 6 – MA11 139

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b) À l’aide du raisonnement précédent sur la courbe de f, par définition du
nombre réel a on peut affirmer que pour x ∈ a ; + ∞ , f ′( x ) ≥ 0 , c’est-à-dire,
d’après le calcul précédent,
x
Pour x ∈  −2( 110 − 10 ) ; + ∞  , 3 x + 1 ≥ + 1.
2

1
Exercice III  a) On calcule f ( 2) = 13 puis f ′( x ) = − 2x = − x d’où f ′( 2) = −2. La tangente à
2
la courbe Cf au point S d’abscisse 2 a pour équation y − f (2) = f ′(2)( x − 2)
soit y = −2x + 17.
5 2
b) Comme g (5) = et g ′( x ) = ( x − 12) d’où g ′(5) = −2 , la tangente à la
2 7
courbe C g au point R d’abscisse 5 a pour équation y = −2x + 17.

 a) et b)

16
Cf
15
14
S
13
12
11
10
9
8
R
7
6
5
4
Cg
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

b) On lit le coefficient directeur de la droite (SR ) dans la fenêtre algèbre : on lit


m = −2.
c) Voir graphique ci-dessus.
d) On constate que la droite (SR ) a la même équation que les tangentes aux
courbes Cf et C g ce qui permet aux fruits de suivre une trajectoire rectiligne
respectant au mieux les courbures en S et en R.

140 Corrigé séquence 6 – MA11

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Exercice IV

30
x
10

 x
Le volume du cylindre (en cm3) est V = 30π x 2  1−  où 0 ≤ x ≤ 10.
 10 
Pour déterminer le volume maximum commençons par étudier les variations de
la fonction x  V ( x ).
Cette fonction (c’est une fonction polynôme de degré 3) est dérivable sur
l’intervalle [0 ; 10] et on calcule (dérivée d’un produit) :
 x  1  3x 2 
V ′( x ) = 30π (2x )  1−  + 30π x 2  −  = 30π  2x − 2
 = 3π (20 x − 3x )
 10   10   10 
soit V ′( x ) = 3π x (20 − 3x ).
Du signe de V ′ on peut déduire les variations de V :

20
x 0 3
10

Signe de V ′ 0 + 0 —

4000π
9
V
0 0

On constate que la fonction V atteint son maximum pour l’unique valeur x = 20


3
de l’intervalle [0 ; 10].
4000π
Le volume maximum est alors V ( 20 ) = soit environ 1396, 26 cm3 .
3 9

Exercice V  a) En arrondissant le nombre d’animaux f (t ) (en milliers) à l’unité près, on


obtient le tableau :

t 10 28 29 30
Année 1980 + t 1990 2008 2009 2010
Nombre d’animaux 13889 18944 19081 19211

b) Entre 2009 et 2010, le nombre d’animaux a augmenté de 130.

Corrigé séquence 6 – MA11 141

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 La fonction f est définie et dérivable sur l’intervalle  0 ; + ∞  et on calcule
(dérivée d’un quotient)

24(t + 8 ) − (24t + 10 ) × 1 182


f ′(t ) = = .
2 2
(t + 8 ) (t + 8 )
Comme f ′ reste strictement positive sur l’intervalle 0 ; + ∞  la fonction f est
(strictement) croissante sur l’intervalle 0 ; + ∞  ..
91 91
 a) On calcule f ′( 28 ) = ≈ 140, 4 × 10−3 et f ′(29 ) = ≈ 132, 9 × 10−3 .
648 648
b) On observe, par exemple, que 132, 9 est une valeur approchée de 129 et
que l’erreur commise en remplaçant 129 par 132,9 est de moins de 3%.
(de 8% pour 140,4).
Autrement dit, f ′(28 ) et f ′(29 ) sont des (assez) bonnes approximations
de la variation du nombre d’animaux entre l’année 28 (c’est-à-dire 2008)
et l’année 29.
 En se basant sur le résultat précédent, on peut penser que f ′( 30 ) et f ′( 31)
sont des valeurs approchant assez fidèlement la variation du nombre
d’animaux entre 2010 et 2011.
On calcule donc f ′( 30 ) ≈ 1260 × 10−4 et f ′( 31) ≈ 1197 × 10−4.
Prenons la dernière de ces deux valeurs pour estimer l’augmentation du
nombre d’animaux entre 2010 et 2011.
Pour l’année 2011, on peut prévoir un nombre d’animaux d’environ
19211+ 1197 = 20408.

Exercice VI G est la fonction définie sur l’intervalle [0 ; 31] par G ( x ) = 50 x 2 − 1, 5x 3 .


 On calcule G ′( x ) = 50 × 2x − 1, 5 × 3x 2 = 100 x − 4 , 5x 2.


x 0 1 2 3 5 10 15 20 25 30
G’(x) 0 95,5 182 259,5 328 550 487,5 200 –312,5 –1050

 À partir des racines de G ′( x ) (qui sont 0 et 200 ) on déduit le signe de G ′ (qui


9
est un polynôme de degré 2) puis les variations de G :

200
x 0 31
9

Signe de G ′ + 0 —

2 ×105
243
G′
0 0

142 Corrigé séquence 6 – MA11

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 Déterminer le jour où le nombre de malades augmente le plus revient
à déterminer le jour où la vitesse de propagation du virus est maximale
autrement dit à chercher un maximum de G ′( x ).
Pour étudier les variations de G ′ calculons la dérivée de la fonction G ′.
On calcule (G ′ )′( x ) = 100 − 9 x = 9 × ( 100 − x ).
9
On en déduit le tableau suivant :

100
x 0 9
31

Signe de G ′ + 0 —

5000
9
G′
0 −41900

On constate que la vitesse de propagation du virus est maximale lorsque


100
x= ≈ 11.
9
5000
Comme ≈ 555 , on conclut que c’est le 11ème jour après le début de
9
l’épidémie que le virus sera le plus virulent et qu’au cours de ce seul 11ème jour,
environ 555 personnes (nouvelles) seront infectées.

Corrigé séquence 6 – MA11 143

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Corrigé séquence 7
Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 2

Activité 1 Multiplier des numéros tirés au hasard


 Voici un arbre illustrant la situation :

0 1 2

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
(0 ; 1) (0 ; 2) (0 ; 3) (0 ; 4) (1 ; 1) (1 ; 2) (1 ; 3) (1 ; 4) (2 ; 1) (2 ; 2) (2 ; 3) (2 ; 4)
0 0 0 0 1 2 3 4 2 4 6 8

Il y a douze éventualités que l’on peut écrire sous forme de couples, le premier
numéro d’un couple correspondant à la boule rouge qui est tirée en premier, ainsi
Ω = {(0 ; 1), (0 ; 2)…, (2 ; 4)}.
Dans cette question on associe à chacun de ces couples le produit des deux
nombres. Sous chaque couple possible, on a indiqué la valeur du produit. Les
valeurs possibles pour ces produits sont 0, 1, 2, 3, 4, 6, 8.
On aurait pu illustrer la situation par un tableau analogue au suivant :

1er tirage
0 1 2
2nd tirage

1 (0 ; 1) (1 ; 1) (2 ; 1)
2 (0 ; 2) (1 ; 2) (2 ; 2)
3 (0 ; 3) (1 ; 3) (2 ; 3)
4 (0 ; 4) (1 ; 4) (2 ; 4)

Comme on utilise la loi équirépartie sur l’ensemble Ω des couples, on peut en


déduire la probabilité que le produit soit nul en comptant combien de couples
ont pour produit 0 (cas favorables) ; et on fait de même pour les autres valeurs
possibles du produit ; la probabilité se calcule dans le cadre de la loi équirépartie
Nombre de cas favorables
par la formule p = (il y a 12 cas possibles).
Nombre de cas possiblees

Corrigé séquence 7 – MA11 145

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Valeur du produit 0 1 2 3 4 6 8
1 1 1 1 1 1 1
probabilité
3 12 6 12 6 12 12

 Les gains sont 3 € et –1 €.


Pour déterminer la probabilité d’obtenir chacun de ces gains, on complète l’arbre
en indiquant sous chaque produit le gain correspondant.

0 1 2

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
(0 ; 1) (0 ; 2) (0 ; 3) (0 ; 4) (1 ; 1) (1 ; 2) (1 ; 3) (1 ; 4) (2 ; 1) (2 ; 2) (2 ; 3) (2 ; 4)
0 0 0 0 1 2 3 4 2 4 6 8
gains –1 –1 –1 –1 3 –1 3 –1 –1 –1 –1 –1

Comme dans la première question on détermine les probabilités.


On obtient :
2 1 10 5
P (« gagner 3 € ») = = et P (« perdre 1 € ») = = .
12 6 12 6

Activité 2 Jouer à « Pile ou Face »


 Pour calculer la fréquence du 1 dans la plage rectangulaire de cellules A1 :D10
on en entré la formule = NB.SI($A$1:$D$10 ; 1) / 40
La formule analogue = NB.SI($A$1:$D$10 ; 2) / 40 calcule la fréquence du 2
dans la même plage de cellules.

On constate que le modèle de l’équiprobabilité n’est pas adapté (les fréquences


simulées sont trop loin de 1/3).

146 Corrigé séquence 7 – MA11

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nombre de fois  Dans cet arbre, les deux branches de gauche
où on obtient Pile
représentent les résultats possibles de la
P 2 pièce verte et les quatre branches qui en sont
P issues représentent les résultats possibles de
F 1
la pièce rouge. Il y a finalement 4 résultats
possibles pour les deux pièces lancées
P 1
F ensembles. En utilisant la loi équirépartie
F 0 pour ces 4 résultats, on trouve :

1 1 1
p(« 0 fois Pile ») = , p(« 1 fois Pile ») = et p(« 2 fois Pile ») = ce qui est
4 2 4
en accord avec la simulation.
 On lance trois pièces et on compte le nombre de fois où on a obtenu Pile.
Il y a quatre résultats possibles : 0, 1, 2 et 3.
Une simulation pour trois pièces montre encore que ces quatre résultats ne
sont pas obtenus de façon équiprobable.
Un arbre, analogue au précédent, permet de faire une modélisation adaptée.
Grace à cet arbre, là encore on peut calculer les probabilités du nombre de
1 3
Pile obtenus : p(« 0 fois Pile ») = , p(« 1 fois Pile ») = , p(« 2 fois Pile »)
3 1 8 8
= et p(« 3 fois Pile ») = .
8 8
Activité 3 Jeu promotionnel au casino
 a)
N (Nombre de « Pile » obtenu) 0 1 2
N2 0 1 4

b) On observe que le carré du nombre de « Pile » obtenu à l’issue d’une partie


est égal à la somme, en euros, gagné par le joueur.

Texas Casio
: EffDessin
: Input « N= », N “N=” ? Æ N 
: 0 Æ Xmin : N Æ Xmax ViewWindow 0, N, 100, 1.2, 1.8, 0.1 
: 100 Æ Xgrad Graph Y=1.5 
: 1.2 Æ Ymin : 1.8 Æ Ymax PÆB
: 0.1 Æ Ygrad For 1 Æ I To N 
: DessFonct 1.5 (RanInt#(0,1) + RanInt#(0,1))² + B ÆB 
:0ÆB B/I Æ G 
: For (K,1,N) Plot I, G 
: (EntAlea(0,1)+EntAlea(0,1))² + B Æ B Next \
: B/K Æ G “Gain moyen=”\G\
: Pt-Aff(K,G)
: End
: Pause
: Disp “Gain moyen=”, G

Corrigé séquence 7 – MA11 147

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 En faisant fonctionner le programme précédent on a obtenu les résultats
suivants :

Valeur de N en entrée 10 30 50 100 1000


Valeur de G en sortie
2 0,8 1,54 1,64 1,478
(1ère simulation)
Valeur de G en sortie
1,3 1,4 1,7 1,49 1,493
(2nde simulation)
Pour N = 1000 nous avons obtenu l’affichage suivant :

 À partir des simulations précédentes, on observe que le gain moyen du joueur


sur N parties simulées semble être voisin d’une valeur fixe proche de 1,5 et
ceci semble d’autant plus vrai que N grandit. Si le jeu est gratuit, le joueur peut
raisonnablement espérer gagner 1,5 €.
 Par conséquent, pour que le jeu soit équitable, le directeur du casino peut
proposer le prix de 1,5 € à ses clients.

 P F

P F P F
(P ; P) (P ; F) (F ; P) (F ; F)
Gain 4€ 1€ 1€ 0€
1 1 1 1
Probabilité
4 4 4 4

1
2
Avec ce modèle théorique,
1
– Le joueur gagne 4 € avec la probabilité donc la somme (potentiellement
1 4
gagnée) contribue en moyenne pour × 4 = 1€ dans ses gains totaux, à l’issue
4
d’une partie.

148 Corrigé séquence 7 – MA11

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1 1
– De même, il gagne 1 € avec la probabilité donc, en moyenne, × 1 = 0, 5 €
2 2
après une partie.
Au total, le gain du joueur sera en moyenne de 1+ 0, 5 = 1, 5 €.
On peut aussi raisonner sur un total de 1000 parties (jouées ou simulées).
Le joueur gagnera théoriquement 4 € dans un quart des cas c’est-à-dire, à 250
parties soit au total pour ces 250 parties, il gagnera 250 × 4 = 1000 €.
Sur ces mêmes 1000 parties, il gagnera 1 € à 500 parties soit, au total pour ces
500 parties, un gain de 500 × 1 = 500 €.
Et pour les 250 parties restantes, il ne gagnera rien.
Sur les 1000 parties, le gain sera au total de 1000 + 500 = 1500 €, soit en
1500
moyenne par partie un gain de = 1, 5 €.
1000
On peut résumer ce résultat par l’égalité :

 1   1  1
Gmoyen =  4 ×  +  1×  +  0 ×  = 1, 5
 4   2  4
4 × 250 + 1× 500 + 0 × 250
= = 1, 5.
1000
250 1 500 1
qui tient au fait que = et = .
1000 4 1000 2
 Dix minutes avant la fermeture, le directeur du casino décide de multiplier par
10 les gains du jeu. Autrement dit, les gains ( 4 € , 1 € , 0 € ) sont remplacés
)
par ( 40 € , 10 €, 0 € .
Le calcul du gain moyen du joueur est analogue au précédent. Plus précisément,
 1  1  1
il s’en trouve modifié ainsi : Gmoyen =  40 ×  +  10 ×  +  0 × 
 4  2  4
Avant d’effectuer le calcul, mettons 10 en facteur afin de retrouver le calcul
précédent :
 1   1  1 
Gmoyen = 10 ×   4 ×  +  1×  +  0 ×   = 10 × 1, 5 = 15 €.
 4   2  4
Par conséquent, le directeur du casino peut multiplier le prix d’une partie par
10 pour que le jeu reste équitable.

Corrigé séquence 7 – MA11 149

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 2

Exercice 1  Le dé tombe à coup sûr sur l’une de ses faces ; autrement dit, la variable aléatoire X
prend l’une des valeurs parmi 1, 2, 3, 4, 5, 6. Comme ces issues sont incompatibles
(une seule issue à la fois), la somme de leur probabilité est égale à 1 ; c’est-à-dire :
1 = P ( X = 1) + P ( X = 2) + P ( X = 3) + P ( X = 4 ) + P ( X = 5) + P ( X = 6 ).
1
Soit 1 = a + 2a + 3a + 4a + 5a + 7a , ou encore 1 = 22a d’où a = .
22
 Pour un dé non truqué, chaque face a la même probabilité de sortir. Par
exemple, P ( X = 1) = P ( X = 2) ; ce qui n’est pas le cas pour le dé de l’exercice.
Ce dé est donc truqué.

Exercice 2 Pour modéliser l’expérience aléatoire consistant à lancer deux fois de suite un dé
équilibré, choisissons comme univers, l’ensemble des couples (i , j ) de nombres
où i et j sont des entiers compris entre 1 et 6. Il y en a 36, chacun équiprobable.
La somme de deux nombres obtenus est supérieure ou égale à 2 et inférieure ou
égale à 12 ; autrement dit, la variable aléatoire S prend des valeurs entre 2 et 12
(2 et 12 inclus). Parmi les nombres entiers entre 2 et 12, il n’y a que deux nombres
divisibles par 6 : ce sont les nombres 6 et 12. Il y a exactement un résultat de
deux lancers dont la somme soit égale à 12 : c’est le couple (6 , 6 ). Parmi les 36
couples, ceux dont la somme est égale à 6 sont : (1, 5); ( 2 , 4 ); ( 3 , 3); ( 4 , 2); (5 ,1).
Il y en a 5. Au total, il y a 1+ 5 = 6 couples qui sont des issues favorables à
l’événement « {S = 6 } ∪ {S = 12} ».
Par conséquent, la probabilité de cet événement est :
6 1
P ({S = 6 } ∪ {S = 12}) = = .
36 6

Exercice 3  On peut obtenir une, deux ou trois boucles fermées. Donc X prend les valeurs
1, 2 et 3.
 Numérotons 1 et 2 les bouts du premier brin d’herbe, 3 et 4 ceux du second,
et 5 et 6 ceux du troisième.

1 2 3 4 5 6

Nous écrirons {i j } pour signifier que les bouts de numéros i et j ont été noués. Par
exemple, {1 2} signifie que le brins numéroté 1 est noué avec le brin numéroté 2.

150 Corrigé séquence 7 – MA11

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Pour énumérer tous les résultats possibles, procédons méthodiquement. Plaçons-
nous d’abord dans une situation où le bout numéroté 1 est déjà noué ; par
exemple avec le bout numéroté 2. Dans ce cas, il y a trois résultats possibles : {3
4} {5 6}, {3 5} {4 6} et {3 6} {4 5}.
Enumérons maintenant les façons de nouer le bout numéroté 1 avec un autre
bout : {1 2}, {1 3}, {1 4}, {1 5}, {1 6}. Il y en a cinq. Chacune de ces trois façons
donne trois résultats possibles analogues à ceux décrit pour {1 2}.
Au total, il y a donc 3 × 5 = 15 résultats possibles.
Ils sont rassemblés dans le tableau suivant :

Ces 15 résultats sont équiprobables.

Corrigé séquence 7 – MA11 151

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Donc la loi de probabilité de X est donnée par :

xi 1 2 3

P ( X = xi ) 8 6 2 1
=
15 15 5 15
8
On remarque que la probabilité d’obtenir une seule boucle est égale à et
8 1 15
que > ; cela peut expliquer que cette légende ait perduré.
15 2

 À l’aide du tableau précédent on calcule l’espérance de la variable aléatoire


X:
8 2 1 23
E ( X ) = 1× + 2 × + 3 × = ≈ 1, 5.
15 5 15 15
Ceci signifie qu’en moyenne, le nombre de boucles fermées obtenues est
proche de 1,5.

Exercice 4  Pour modéliser l’expérience aléatoire consistant à lancer deux dés équilibrés,
choisissons comme univers, l’ensemble des couples (i , j ) de nombres où i et
j sont des entiers compris entre 1 et 6. Il y en a 36, chacun équiprobable. Le
maximum des deux nombres obtenus est supérieur ou égal à 1 et inférieur ou
égal à 6 ; autrement dit, la variable aléatoire M prend des valeurs entre 1 et 6
(1 et 6 inclus). Le tableau à double entrées suivant liste les valeurs prises
par M pour chacun des 36 couples :

1er dé
1 2 3 4 5 6
2nd dé
1 1 2 3 4 5 6
2 2 2 3 4 5 6
3 3 3 3 4 5 6
4 4 4 4 4 5 6
5 5 5 5 5 5 6
6 6 6 6 6 6 6
La valeur « 4 » apparait 9 fois dans le tableau précédent, ceci signifie
que 9 couples (i , j ) ont un maximum égal à 4 ou encore que l’événement
« M = 4 » contient 9 issues élémentaires.

Maximum M 1 2 3 4 5 6
Nombre de couple(s) 1 3 5 7 9 11
On vérifie bien qu’on a 36 couples en tout (faire la somme de la 2ème ligne du
tableau précédent).

152 Corrigé séquence 7 – MA11

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 La loi de probabilité de M donnée dans le tableau suivant se déduit du
précédent :
Valeur k de M 1 2 3 4 5 6

1 3 5 7 9 11
Probabilité de {M = k }
36 36 36 36 36 36

 Par définition de l’espérance


1 3 5 7 9 11 161
E (M ) = 1× + 2× + 3× + 4 × + 5× + 6 × = ≈ 4 , 47.
36 36 36 36 36 36 36
Ce résultat signifie que le maximum des nombres obtenus lors du lancer de
deux dés se rapproche en moyenne de 4,47 environ lorsqu’on répète de plus
en plus de fois ces deux lancers.

Exercice 5  Le joueur tire une boule, puis une seconde sans remettre la première boule
tirée. L’arbre des possibles est donc :

B V1 V2 R1 R2

V1 V2 R1 R2 B V2 R1 R2 B V1 V2 R1 B V1 V2 R2 B V1 V2 R1
5 5 5 5 5 –5 –5 –5 5 –5 –5 –5 5 –5 –5 –5 5 –5 –5 –5

 Sous chaque possibilité, on a indiqué la valeur prise par la variable aléatoire X.


Si la boule blanche a été tirée le joueur gagne 10 € moins les 5 € qu’il a versé
pour participer au jeu, son gain algébrique est donc égal à +5 €.
Si la boule blanche n’a pas été tirée, le joueur perd les 5 € qu’il a versé, son
gain algébrique est égal à – 5 €.
Les valeurs prises par X sont donc 5 et – 5.
 L’arbre nous montre qu’il y a 45 = 20 issues. Comme les boules sont
indiscernables au toucher, chaque événement élémentaire a la (même)
1
probabilité , soit 0,05.
20
L’événement (X=5) est formé de 8 événements élémentaires, donc
P(X=5)= 80,05 = 0,4.
Et l’événement (X= – 5) est l’événement contraire du précédent, donc il a
pour probabilité P(X = – 5) = 1 – 0,4 = 0,6. La loi de probabilité de X est
donc donnée par :
xi 5 –5
P(X=xi) 0,4 0,6

Corrigé séquence 7 – MA11 153

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Correction des activités
du chapitre 3

Activité 4 Sam, lanceur de dés récidiviste


 On peut énumérer les 36 issues :

(1,1) ; (1, 2) ; (1, 3) ; (1, 4 ) ; (1, 5) ; (1, 6 ) ; (2,1) ; (2, 2) ; (2, 3) ; (2, 4 ) ; (2, 5) ; (2, 6 ) ;
( 3,1) ; ( 3, 2) ; ( 3, 3) ; ( 3, 4 ) ; ( 3, 5) ; ( 3, 6 ) ; ( 4 ,1) ; ( 4 , 2) ; ( 4 , 3) ; ( 4 , 4 ) ; ( 4 , 5) ; ( 4 , 6 ) ;
(5,1) ; (5, 2) ; (5, 3) ; (5, 4 ) ; (5, 5) ; (5, 6 ) ; (6,1) ; (6,2) ; ( 6, 3) ; ( 6, 4 ) ; ( 6, 5) ; ( 6, 6).

(1,1)
(1,2)
Deuxième (1,3)
lancer (1,4)
(1,5)
(1,6)
(2,1)
(2,2)
(2,3)
(2,4)
1
(2,5)
Premier (2,6)
lancer (3,1)
2
(3,2)
(3,3)
(3,4)
3
(3,5)
(3,6)
(4,1)
4
(4,2)
(4,3)
(4,4)
5
(4,5)
(4,6)
6 (5,1)
(5,2)
(5,3)
(5,4)
(5,5)
(5,6)
(6,1)
(6,2)
(6,3)
(6,4)
(6,5)
(6,6)
 Pour modéliser l’expérience aléatoire consistant à lancer deux fois un
dé équilibré, choisissons comme univers, l’ensemble des couples (i , j ) de

154 Corrigé séquence 7 – MA11

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nombres où i et j sont des entiers compris entre 1 et 6. Il y a 36 événements
élémentaires (chaque couple (i , j ) ), chacun équiprobable. Donc la probabilité
1
de chacun d’eux est égale à
36.
 a. L’événement RB est constitué des issues (1, 6 ) ; ( 2, 6 ) et ( 3, 6 ).
1
b. RB est constitué de 3 issues élémentaires, chacune de probabilité .
36
1 1
Donc P (RB) = 3 × soit P (RB) = .
36 12
6
{ }
 De même, RV = (1, 4 ) ; ( 2, 4 ) ; ( 3, 4 ) ; (1, 5) ; ( 2, 5) ; ( 3, 5) donc P (RV) =
36
1
soit P (RV) = .
6
{ }
et VR = ( 4 ,1) ; ( 4 , 2) ; ( 4 , 3) ; (5,1) ; (5, 2) ; (5, 3)
6 1
donc P (VR) = soit P ( VR) = .
36 6
4 1
{ }
Enfin, VV = ( 4 , 4 ) ; ( 4 , 5) ; (5, 4 ) ; (5, 5) donc P (VV) =
36
soit P ( VV) = .
9
 a) Il y a 3 issues favorables à l’événement R, parmi les 6 issues possibles donc

3 1
P (R ) = soit P (R ) = .
6 2
2 1
b) De même, P (V ) = soit P (V ) =
6 3
1
c) et P (B ) = .
6
1 1 1
 a) On remarque que P (R ) × P (B) = P (RB) puisque = × .
6 2 3
b) De même, on observe que P (RV ) = P (R ) × P ( V ) = P ( VR ) et
P ( VV ) = P ( V ) × P ( V ).
 En s’appuyant sur l’observation précédente on peut imaginer que la règle
observée se généralise et conjecturer que
1 1 1 1
P (RBB) = P (R ) × P (B) × P (B) = × × = .
2 6 6 72
De même, si cette règle se généralise on peut imaginer que
1 1 1 1
P (RVB) = P (R ) × P ( V ) × P (B) = × × = .
2 3 6 36
Nous verrons que cette règle est valide sous certaines conditions. Sous ces
conditions, elle permet le calcul de probabilités lorsqu’on répète une même
expérience.

Activité 5 Un choix de clefs


 a) L’événement N correspond à 2 issues favorables pour 5 issues possibles et
2
équiprobables donc P (N) = .
5

Corrigé séquence 7 – MA11 155

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b) L’événement R correspond à 3 issues favorables pour 5 issues possibles et
3
équiprobables donc P (R ) = .
5
 a) Dans le tableau ci-dessous nous avons indiqué le nombre de couples (i , j )
de numéros i, j de clefs.
1 2 3 4 5
1
2 4 6
3
4 6 9
5
b) On en compte 4 correspondants à l’événement NN sur les 5 × 5 = 25 au
total.
4
Donc P (NN) = = 0,16.
25

 Le tableau précédent nous indique qu’il y a 6 couples correspondant à

6
l’événement NR donc P (NR ) = = 0, 24.
25

 Le tableau précédent étant symétrique, il y a aussi 6 couples correspondant à


6 9
l’événement RN donc P (RN) = = 0, 24. Enfin, P (RR ) = = 0, 36.
25 25
On observe que P (RN) = P (R ) × P (N) = P (NR ) et P (RR ) = P (R ) × P (R ).

Comme cela a déjà été dit à l’activité précédente, nous verrons que cette règle
est valide sous certaines conditions (lesquelles conditions sont remplies dans
les activités 4 et 5)

Activité 6 Un choix de clefs : un autre point de vue


 La variable aléatoire X peut prend des valeurs parmi { 0 , 1 , 2}.

 La loi de probabilité de la variable aléatoire X est donnée par :

k 0 1 2

(X = k ) RR RN, NR NN

() ()
2 6 + 6 2
P (X = k ) 3 2
5 25 25 5

156 Corrigé séquence 7 – MA11

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 3

Exercice 6  Les premières branches de l’arbre indiquent les proportions dans chaque
groupe. La proportion de personnel administratif est égale à 1− 0,1− 0, 6 − 0, 2
soit 0,1. Les deuxièmes branches de l’arbre indiquent, pour chaque groupe, les
proportions d’hommes et de femmes dans ce groupe. Voici l’arbre complété :

0,1 0,1 0,6 0,2

A T E R

0,4 0,6 0,1 0,9 0,7 0,3 0,5 0,5

F H F H F H F H

 Pour déterminer la part de personnel enseignant parmi les femmes,


calculons d’abord le nombre NF de femmes. Il y a au total
NF = 100 × (0,1× 0, 4 + 0,1× 0,1+ 0, 6 × 0, 7 + 0, 2 × 0,1) = 57. Ensuite, calculons
le nombre de femmes enseignantes, on en trouve : 0, 7 × 0, 6 × 100 = 42. La
42
proportion cherchée est donc égale à ≈ 0, 74.
57
 La part de femmes parmi le personnel enseignant est donnée directement par
l’arbre ; on lit 0,7.

Exercice 7 

Corrigé séquence 7 – MA11 157

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Les positions finales du voilier après 4 milles nautiques parcourus sont les
nœuds du quadrillage qu’on trouve dans les feuilles de l’arbre précédent (en
bas). Une fois les répétitions supprimées, on lit E1, D2, C3, B4 et A5.

E

A
1 2 3 4 5
On remarque que les points sont alignés
 a) Calculons pour chacune de ces positions finales, sa probabilité. D’abord,
au départ le voilier est en A1. Puisqu’il a une chance sur deux de choisir d’aller
vers le Nord, les deux premières positions B1 et A2 obtenues après un mille
1
nautique parcouru ont la probabilité chacune. De même pour les branches
2
suivantes. Ainsi, on peut pondérer l’arbre précédent avec, pour chaque
1
branche, la probabilité .
2
La position E1 ne peut être obtenue qu’en empruntant les branches Nord (4
fois). La probabilité de E1 est donc le produit des probabilités de ces branches,
1 1 1 1 1
soit P (E1) = × × × c’est-à-dire P (E1) = .
2 2 2 2 16
1
De même, P ( A5) = .
16
La position D2 peut être obtenue par 4 chemins (4 feuilles dans l’arbre
précédent). La première feuille D2 est l’événement {Nord - Nord - Nord - Est}
1 1 1 1 1
et sa probabilité est P ("Nord - Nord - Nord - Est") = × × × = . De
2 2 2 2 16
même, la deuxième feuille D2 est l’événement {Nord - Nord - Est - Nord } et
1 1 1 1 1
P ("Nord - Nord - Est - Nord") = × × × = .
2 2 2 2 16
Finalement, l’événement D2 est la réunion de quatre événements incompatibles
"Nord-Nord-Nord-Est" ∪ "Nord-Nord-Est-Nord" ∪ "Nord-Est-Nord-Nord" ∪
"Est-Nord-Nord-Nord"

(le voilier ne peut pas emprunter deux chemins différents !) donc la probabilité
de D2 est la somme des probabilités de ces 4 événements de même probabilité
1 1 4 1
; donc P (D2) = 4 × = c’est-à-dire P (D2) = .
16 16 16 4

158 Corrigé séquence 7 – MA11

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1 4 1
De même, P (B4 ) = 4 ×
= c’est-à-dire P (B4 ) = .
16 16 4
De manière analogue, comme 6 feuilles conduisent à la position C3,
1 3
P (C3) = 6 × c’est-à-dire P (C3) = .
16 8
b) La position finale la plus probable est C3.

Corrigé séquence 7 – MA11 159

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Correction des activités
du chapitre 4

Activité 7 Faire un « six » avec un dé équilibré

k 0 1

5 1
P (Y = k )
6 6

Activité 8 Jouer à Pile ou Face


 La loi de probabilité de X est donnée par le tableau suivant.

X 0 1

P (X = k ) 0,3 0,7

 Un chemin peut être décrit à l’aide d’une suite de 4 lettres P et F.


Réciproquement, à un mot de 4 lettres P et F, correspond un seul chemin.
Pour définir un chemin, il faut et il suffit de donner le mot de 4 lettres P et F
correspondant.

k 0 1 2 3 4

Chemins tels PFFF, FPFF, PPFF, PFPF, PFFP, PPPF, PPFP,


FFFF PPPP
que ( X = k ) FFPF, FFFP FPPF, FPFP, FFPP PFPP, FPPP
Nombre de
chemins tels que 1 4 6 4 1
(X = k )

 a) Voir schéma page suivante.

b) Les chemins contenant exactement 3 lettres « P » sont les chemins tels que
« X = 3 ». Enumérons-les : PPPF, PPFP, PFPP, FPPP. Il y en a donc 4. Pour
tous ces chemins, il faut suivre trois fois une branche montante et une fois
une branche descendante.
c) La probabilité de n’importe lequel de ces chemins s’obtient donc en
multipliant 0,7 trois fois (car c’est la probabilité d’une branche montante)
par 0,3 une fois (car c’est la probabilité d’une branche descendante) ; ainsi
P (PPPF ) = P (PPFP ) = P (PFPP ) = P (FPPP ) = (0, 7)3 × (0, 3)1 = 0,109.

160 Corrigé séquence 7 – MA11

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Chemins Probabilité Valeurs de X
P
P
0,7 PPPP (0,7)4 4
0,7 PPPF (0,7)3  0,3 3
P 0,3 F
PPFP (0,7)3  0,3 3
0,7
F PPFF (0,7)2  (0,3)2 2
P 3
PFPP (0,7)  0,3 3
PFPF (0,7)2  (0,3) 2 2
0,7
F PFFP (0,7)2  0,32 2
3
PFFF 0,7  (0,3) 1
3
FPPP (0,7)  0,3 3
FPPF (0,7)2  (0,3)2 2
P
0,3
FPFP (0,7)2  (0,3)2 2
0,7
FPFF 0,7  (0,3)3 1
P 2 2
FFPP (0,7)  (0,3) 2
0,3 3
FFPF 0,7  (0,3) 1

F 0,7 FFFP (0,7)  (0,3)3 1


0,3
FFFF 4 0
0,3 (0,3)

d) Comme l’événement { X = 3} est constitué de 4 chemins de même


probabilité 0,109, la probabilité de cet événement est égale à
P ( X = 3) = 4 × (0, 7)3 × (0, 3)1 = 4 × 0,109 soit P ( X = 3) = 0, 4116.
 Il y a 6 chemins contenant exactement deux lettres « P », chacun de probabilité
(0, 7)2 (0, 3)2 = 0, 0441.
Donc la probabilité de leur réunion est égale à
2 2
P ( X = 2) = P ({PPFF, PFPF, PFFP, FPPF, FPFP, FFPP} ) = 6 × (0, 7) (0, 3) = 6 × 0, 0441
soit P ( X = 2) = 0, 2646.
De manière analogue, on calcule P ( X = 1) = 4 × 0, 33 × 0, 71 soit P ( X = 1) = 0, 0756
Enfin, on calcule P ( X = 0 ) = P ({FFFF} ) = 0, 34 soit P ( X = 0 ) = 0, 0081. De même,
on calcule P ( X = 0 ) = P ({PPPP} ) = 0, 34 , soit P ( X = 4 ) = 0, 2401. En résumé, la loi
de probabilité de X est donnée par :

k 0 1 2 3 4
P (X = k ) 0,0081 0,0756 0,2646 0,4116 0,2401

Il est intéressant de reproduire le tableau précédent sans effectuer les


multiplications à la deuxième ligne. Nous verrons pourquoi dans le cours.

k 0 1 2 3 4

P (X = k ) 0, 34 4 × 0, 33 × 0, 71 6 × 0, 72 × 0, 32 4 × 0, 31 × 0, 73 0, 74

Corrigé séquence 7 – MA11 161

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 4
2
Exercice 8  C’est la loi Ꮾ(1, )
5
2
 C’est la loi Ꮾ( 2, )
5

Exercice 9 Notons X la variable aléatoire comptant le nombre de pile à l’issue des 10


1
lancers. La loi de X est la loi binomiale Ꮾ(10, ).
2
 10  1 1
La probabilité cherchée est donc égale à P ( X = 5) =   × .
 5  25 210 − 5
 10  1 63
Comme   = 252, P ( X = 10 ) = 252 × = .
 5  210 256

Exercice 10  C’est la loi Ꮾ(100 ; 0, 2) .

 P ( 20 ≤ X ≤ 25) = P ( X = 20 ) + P ( X = 21) + P ( X = 22) + P ( X = 23)


+ P ( X = 24 ) + P ( X = 25)
     
=  100  0, 2200, 8100 − 20 ×  100  0, 2210, 8100 − 21 ×  100  0, 2220, 8100 − 22
 20   21   22 
     
×  100  0, 2230, 8100 − 23 ×  100  0, 224 0, 8100 − 24 ×  100  0, 2250, 8100 − 25
 23   24   25 

≈ 0, 5065 (avec le tableur ou la calculatrice).

1
Exercice 11  La loi de X est Ꮾ( 7, ).
3
Pour une calculatrice Texas Pour une calculatrice Casio

: 7 nCr 4→C 7 nCr 4 → C ↵


: 1/3 →p 1/3 → P ↵
: 1 – p →q 1–P →Q↵
: C*p^4*q^(7-4)→s C*P^4*Q^(7-4)→S ↵
: Disp “P(X=4)=“, s “P(X=4)=“\S\
En faisant fonctionner ce programme, on obtient P ( X = 4 ) ≈ 0,128.
 Pour vérifier le résultat précédent, dans une cellule du tableur Calc d’Open
Office, on peut entrer la formule suivante :
=LOI.BINOMIALE(4;7;1/3;0)

162 Corrigé séquence 7 – MA11

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Correction des activités
du chapitre 5
Activité 9 Calculs d’espérances
 La variable aléatoire Y de l’activité 7 compte le nombre de 6 lorsqu’on
lance une fois un dé équilibré. Sa loi est la loi de Bernoulli de paramètre
1 1
; autrement dit, Ꮾ(1 , ). Par définition, son espérance est donnée par :
6 6
1 1
E(Y ) = 0 × P (Y = 0 ) + 1× P (Y = 1) = 1× c’est-à-dire E(Y ) = .
6 6
 La variable aléatoire X de la question 1 de l’activité 8 compte le nombre de
Pile lorsqu’on lance une fois une pièce truquée (70% de Pile, 30% de Face). Sa
loi est la loi de Bernoulli de paramètre 0, 7 ; autrement dit, Ꮾ(1 ; 0, 7).
Par définition, son espérance est donnée par :
E( X ) = 0 × P ( X = 0 ) + 1× P ( X = 1) = 1× 0, 7 c’est-à-dire E( X ) = 0, 7. La
variable aléatoire X de la question 2 de l’activité 8 compte le nombre de Pile
lorsqu’on lance quatre fois une pièce truquée (70% de Pile, 30% de Face).
Sa loi est la loi binomiale de paramètre n = 4 et p = 0, 7 ; autrement dit,
Ꮾ( 4 ; 0, 7). Rappelons la loi de probabilité de X que nous avons obtenue à
l’activité 8 :
k 0 1 2 3 4
P (X = k ) 0,0081 0,0756 0,2646 0,4116 0,2401

Par définition, son espérance est donnée par :


E( X ) = 0 × P ( X = 0 ) + 1× P ( X = 1) + 2 × P ( X = 2) + 3 × P ( X = 3) + 4 × P ( X = 4 )
E( X ) = 0 × 0, 0081+ 1× 0, 0756 + 2 × 0, 2646 + 3 × 0, 4116 + 4 × 0, 24001 c’est-à-
dire E( X ) = 2, 8.
 Dans ce dernier cas, en calculant n × p = 4 × 0, 7 = 2, 8 , on remarque que
E( X ) = n × p. Dans les autres cas (où n = 1) on remarque la même résultat.

Activité 10 Faire un « six » avec un dé pipé


La variable aléatoire X est une variable de Bernoulli de paramètre 0,25.
La loi de probabilité de X est donnée par :
k 0 1
P (X = k ) 0,75 0,25

Son espérance est égale à E( X ) = 0 × P ( X = 0 ) + 1× P ( X = 1) ,


soit E( X ) = 0, 25.

Corrigé séquence 7 – MA11 163

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Activité 11 Simulation avec le tableur
 La loi de X est la loi Ꮾ(100 ; 0, 2).

 a) et b)

c) La valeur la plus probable (autrement dit, celle qui a la plus grande probabilité)
se lit sur l’axe des abscisses : c’est l’abscisse du point le plus haut.
On lit x = 20 et sa probabilité est 0,1.
d) Dans la cellule C1, on entre la formule =A1*B1 puis, dans la cellule F4 on
entre la formule =SOMME(C1:C100)
Il s’agit de la somme des nombres k × P ( X = k ) pour toutes les valeurs k
prises par X (c’est-à-dire pour tous les entiers entre 0 et 100). Par définition,
c’est l’espérance E(X ) de X.

164 Corrigé séquence 7 – MA11

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 5

Exercice 12 À chaque tir, ou bien le tireur atteint sa cible, ou bien il ne l’atteint pas. Chaque
3
tir est donc une épreuve de Bernoulli de paramètre p = . Notons X la variable
4
aléatoire égale au nombre de fois où le tireur atteint la cible (parmi les sept
tirs). Une épreuve du championnat est donc la répétition de 7 de ces épreuves
de Bernoulli. En raison des hypothèses faites sur les conditions de répétition
des tirs, on considère qu’il s’agit de répétitions identiques et indépendantes. Par
conséquent, la variable aléatoire X suit une loi binomiale de paramètres n = 7 et
3
p= .
4
Donc, l’espérance de X est une valeur témoignant assez bien du nombre moyen
de fois où le tireur atteindra sa cible.
 7 3 3
Comme P ( X = k ) =   ( )k (1− )n −k , on calcule
k 4 4
E( X ) = 0 × P ( X = 0 ) + 1× P ( X = 1) + 2 × P ( X = 2) + ... + 7 × P ( X = 7)
  3 1   3 1   3 1
soit : E( X ) =  7  ( )0 ( )7 × 0 +  7  ( )1( )6 × 1+  7  ( )2 ( )5 × 2
 0  4 4  1  4 4  2  4 4
  3 1
+... +  7  ( )0 ( )7 × 7
 7  4 4

En calculant les coefficients binomiaux à l’aide de la calculatrice :


 7   7   7   7   7 
 0  = 1 ;  1  = 7 ;  2  = 21 ;  3  = 35 ;  4  = 35 ;

 7   7   7 
 5  = 21 ;  6  = 7 ;  7  = 1.

21
D’où finalement : E( X ) = .
4


1 1 
Exercice 13  E(G ) = 900 × 106 × −  1− × 103 ≈ 2433 €.
18  18 
2 2
Pour être certain de gagner (en moyenne 2433 €), il faut, au départ, disposer
d’une grosse fortune !

1  1 
 E(G ) = 90000 × −  1−  × 0,10 ≈ 0, 24 €. Le gain moyen est moins
218  218 
attractif, les risques aussi…

Corrigé séquence 7 – MA11 165

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Correction des activités
du chapitre 6
Activité 12 Intervalle de fluctuation et conditions
 Pile ou face

a) La colonne L1 contient les nombres de 1 à 50 attribuant ainsi un nombre à


chacun des 50 échantillons de taille 200 simulé.
La colonne L2 donne la fréquence de Piles obtenus dans chacun de ces
cinquante échantillons.
b) L’intervalle de fluctuation au seuil de 95% est l’intervalle
1 1 2 2
[0 , 5 − ; 0, 5 + ] = [0 , 5 − ; 0, 5 + ] soit environ l’intervalle
200 200 20 20
[0,429 ; 0,571].
Les droites tracées ont pour équation y = 0,429 et y = 0,571.
c) On constate bien qu’environ 95% des échantillons, soit 47 ou 48 échantillons,
sont dans l’intervalle de fluctuation.
 Cas où n < 25

a) Il suffit de remplacer 200 par 20 dans les deux instructions contenant le


nombre 200 dans le programme précédent.
b) La propriété énoncée au début de l’activité n’est pas vérifiée, ce qui n’est pas
surprenant car la condition n ≥ 25 n’est pas réalisée.

Sur cette simulation, on a seulement


33 échantillons sur 50, soit 66%
d’échantillons dont la fréquence de
Pile se situe dans dans l’intervalle de
de fluctuation au seuil de 95% soit
[0,429 ; 0,571].

 Cas où p <0,2 ou p > 0,8.

a) et b)
Pour p = 0,1
Il suffit de remplacer dans le programme initial donné dans le 2. l’instruction If
rand<0.5 par l’instruction
If rand<0.1

166 Corrigé séquence 7 – MA11

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1 1
L’intervalle de fluctuation au seuil de 95% est alors : [0,1− ; 0,1+ ]
200 200
soit environ l’intervalle [0,029 ;0 ,171]. Traçons les droites d’équation y = 0,029
et y = 0,171.
On constate alors sur notre simulation que 100% des échantillons sont dans cet
intervalle ;

La propriété énoncée au début de l’activité n’est pas vérifiée ce qui n’ est pas
surprenant car la condition 0, 2 ≤ p ≤ 0, 8 n’est pas réalisée.
Pour p =0,9,
Il suffit de remplacer dans le programme initial donné dans le 2. l’instruction If
rand<0.5 par l’instruction
If rand<0.9.
1 1
L’intervalle de fluctuation au seuil de 95% est alors : [0, 9 − ; 0, 9 + ]
200 200
soit environ l’intervalle [0,829 ;0 ,971]. Traçons les droites d’équation y = 0,829
et y = 0,971.
On constate alors sur notre simulation que 100% des échantillons sont dans cet
intervalle ;
La propriété énoncée au début de l’activité n’est pas vérifiée ce qui n’ est pas
surprenant car la condition 0, 2 ≤ p ≤ 0, 8 n’est pas réalisée.

Corrigé séquence 7 – MA11 167

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Activité 13 Aux urnes, citoyens
 Un électeur donné a deux choix possibles.
t*MGBJUDPOmBODFË.POTJFVS;BWFDVOFQSPCBCJMJUÏp = 0,52.
t*MOFGBJUQBTDPOmBODFË.POTJFVS;BWFDVOFQSPCBCJMJUÏ q = 1− p = 0, 48.
Le choix au hasard de 100 électeurs correspond à la répétition de façon
indépendante de 100 fois l’épreuve Bernoulli précédente.
La variable X correspondant au nombre d’électeurs faisant confiance à
Monsieur Z suit donc la loi binomiale de paramètres n = 100 et p =0,52.
 et  On rentre dans la colonne A,
les valeurs entières de k pour k variant
de 0 à 50, à partir de la cellule A2.
En colonne B, on rentre les valeurs
de P(X =k) grâce à la formule LOI.
BINOMIALE(A2 ;100 ;0,52 ; 0).
En colonne C, les valeurs de
P( X ≤ k ) peuvent s’obtenir di-
rectement grâce à la formule LOI.
BINOMIALE(A2 ;100 ;0,52 ; 1).

168 Corrigé séquence 7 – MA11

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0,09

0,08

0,07

0,06

0,05

0,04

0,03

0,02

0,01

0
2 6 10 14 18 22 26 30 34 38 42 46 50 54 58 62 66 70 74 78 82 86 90 94 98
0 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 44 48 52 56 60 64 68 72 76 80 84 88 92 96 100

 a) Dans la troisième colonne, on lit que le plus petit entier a tel que
P ( X ≤ a ) > 0, 025 est a = 42 et le plus petit entier b tel que P ( X ≤ b ) ≥ 0, 975
est b =62.
a b 42 62
b) L’intervalle [ , ] est donc l’intervalle [ ; ] = [0, 42 ; 0, 62] .
n n 100 100
L’intervalle de fluctuation au seuil de 95% considéré en seconde est
1 1
l’intervalle [0, 52 − ; 0, 52 + ] = [0, 42 ; 0, 62].
100 100
On trouve donc le même intervalle de fluctuation pour cette situation.
 Comme 0,41 n’appartient pas à l’intervalle de fluctuation au seuil de 95%,
[0,42 ; 0,62], l’hypothèse p =0,52 est rejetée au seuil de 5%. On peut donc
émettre un doute sur le pourcentage de 52% énoncé par Monsieur Z.

Corrigé séquence 7 – MA11 169

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 6
Les corrigés des deux exercices suivants utilisent partiellement un article de la
revue Repères IREM (octobre 2011) écrit par Yves DUCEL et Bruno SAURREREAU.

Exercice 14 Se poser la question de savoir si la situation est normale à Woburn, revient à


se demander si l’échantillon de n = 5969 garçons observé peut-être considéré
comme issu d’une population pour laquelle la proportion de cas de leucémie est
p =0,00052 comme dans tout le pays.
On ne peut pas utiliser l’intervalle de fluctuation au seuil de 95% vu en seconde,
1 1
[p − ,p + ] , car la condition 0, 2 ≤ p ≤ 0, 8 n’est pas vérifiée.
n n
On va utiliser l’intervalle de fluctuation au seuil de 95% d’une loi binomiale.
Pour cela, on considère l’épreuve de Bernoulli consistant à choisir un garçon dans
la population des Etats –Unis.
Deux cas se présentent :
t*MFTUBUUFJOUEFMBMFVDÏNJFBWFDVOFQSPCBCJMJUÏp = 0,00052.
t*MOFTUQBTBUUFJOUEFMFVDÏNJFBWFDVOFQSPCBCJMJUÏ q = 1− p.
On recommence de façon aléatoire l’expérience 5969. La probabilité d’avoir k
garçons atteint de leucémie suit la loi binomiale de paramètres 5969 et 0,0052
soit Ꮾ(5969; 0, 00052).
L’utilisation du tableur permet de déterminer
• a est le plus petit entier tel que P ( X ≤ a ) > 0, 025 et
• b est le plus petit entier tel que P ( X ≤ b ) ≥ 0, 975.
On trouve donc dans la colonne C, a = 0 et b = 7.
Comme l’effectif observé dans l’échantillon est 9, on est conduit à décider que le
nombre de cas de leucémie observé est anormal pour une proportion de référence
p = 0,00052 valable dans tout le pays avec un risque d’erreur de 5%.

Commentaire Alors que les autorités locales et les experts gouvernementaux ont conclu,
dans un premier temps, qu’il n’y avait rien d’étrange dans le nombre de cas de
leucémie observé, à la suite d’actions et d’études entreprises par les familles
avec leurs propres experts, Le Département de Santé Publique du Massachussets
a officiellement confirmé en avril 1980 que le taux de leucémie constaté était
anormalement élevé. La recherche des causes a conduit à soupçonner l’eau de la
ville polluée par le trichloréthylène. Cette petite histoire illustre bien les enjeux
de la démarche statistique.

170 Corrigé séquence 7 – MA11

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Corrigé séquence 7 – MA11 171

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Exercice 15  Le tableur Excel permet d’obtenir l’intervalle de fluctuation au seuil de 95% de
la loi binomiale de paramètres 4040 et 0,5.

k P(X = k) P(X <=k)


1956 0,00165 0,02284727
1957 0,00176 0,0246071
1958 0,00187 0,02647928
1959 0,00199 0,02846901

k P(X = k) P(X <=k)


2080 0,00211 0,97153099
2081 0,00199 0,97352072
2082 0,00187 0,9753929
2083 0,00176 0,97715273

On lit que le plus petit entier tel que P ( X ≤ a ) > 0, 025 est a = 1958 et que le plus
petit entier tel que P ( X ≤ b ) ≥ 0, 975 est b =2082.
L’intervalle de fluctuation au seuil de 95% de la loi binomiale de paramètres
1958 2082
4040 et 0,5 est donc l’intervalle [ ; ] soit environ [0,4846 ; 0,5153].
4040 4040
1 1
L’intervalle de fluctuation au seuil de 95%, [ p − ;p + ] est l’intervalle
n n
1 1
[0 , 5 − , 0, 5 + ] soit environ [0,4843 ; 0,5157].
4040 4040
L’intervalle de fluctuation au seuil de 95% de la loi binomiale de paramètres
1 1
4040 et 0,5 est donc contenu dans l’intervalle [ p − ;p + ].
n n

 Buffon a obtenu 2049 fois Pile sur ses 4040 lancers.


2049
Sa fréquence d’apparition de Pile, , appartient bien à l’intervalle de
4040
fluctuation au seuil de 95% de la loi binomiale de paramètre 4040 et 0,5 (et
1 1
à fortiori à l’intervalle [ p − ;p + ] ).
n n
On décidera donc que la pièce est équilibrée.

172 Corrigé séquence 7 – MA11

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Correction des exercices
d’approfondissement du chapitre 6

Exercice I I - À l’aide d’une loi équirépartie


 Pour arriver sur le bord BC, la goutte d’eau doit emprunter 10 morceaux.
Comme l’extrémité de départ du 1er morceau (le point A) est comptée comme
un premier croisement et que l’extrémité d’arrivée du dernier morceau (sur le
segment [BC]) n’est pas un croisement, la goutte rencontre 10 croisements.
 Comme on l’a dit, un trajet de la goutte emprunte 10 morceaux.

 Au premier croisement, la goutte peut choisir parmi deux morceaux : celui de


droite ou bien celui de gauche. Puis au second croisement, elle peut à nouveau
choisir parmi deux morceaux. Il y a donc 2 × 2 = 4 chemins que la goutte peut
emprunter et qui soient constitués de deux morceaux. Ainsi de suite… il y a
210 = 1024 chemins qui soient constitués de 10 morceaux.
 Pour aller de A au milieu du segment [BC], la goutte d’eau doit emprunter
autant de morceaux allant vers la droite que de morceaux allant vers la
gauche. Comme au total, elle doit emprunter 10 morceaux, c’est qu’elle doit
aller 5 fois à droite et 5 fois à gauche (par exemple, 2 fois à droite puis 3 fois
à gauche, puis 1 fois à droite, puis 2 fois à gauche et enfin 2 fois à droite). Un
trajet de A au milieu de [BC] contient donc 5 lettres « D » (et nécessairement
5 lettres « G » aussi).
 Réciproquement, un trajet auquel correspond une suite contenant 5 fois la lettre
« G » – pas nécessairement consécutives – contiendra aussi nécessairement
5 lettres « D » ; donc un tel chemin aboutira au milieu du segment [BC].
 Les questions 4 et 5 permettent d’affirmer qu’il y a autant de chemin partant
de A et aboutissant au milieu de [BC] que de façon de choisir 5 lettres « D »
dans une suite de 10 lettres (les 5 autres lettres étant alors nécessairement
 10 
des lettres « G »). Dans le cours, nous avons noté ce nombre   qu’on lit
 5 
« 5 parmi 10 ». C’est un coefficient binomial. La calculatrice nous indique que
 10 
 5  = 252. À chaque croisement, la goutte choisit au hasard le morceau
 
de droite ou celui de gauche. Par conséquent, chacun des 210 chemins sont
équiprobables. Le nombres de cas favorables à l’événement « la goutte arrive
au milieu du segment [BC] » est 252. La probabilité de cet événement est
Nombre de cas favorables 252 63
donc égale à P ( A → m[BC ] =) = =
Nombre de cass possibles 210 256
≈ 0, 25.
La goutte a donc environ une chance sur quatre d’arriver au milieu de [BC].

Corrigé séquence 7 – MA11 173

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II - À l’aide d’une loi binomiale
 Associons à chaque croisement, l’épreuve de Bernoulli suivante : Choisir ou
bien « G », ou bien « D ».
Le parcourt d’une goutte d’eau peut être vu comme le schéma de Bernoulli
consistant en la répétition de l’expérience précédente, à l’identique et de
manières indépendantes.
La variable aléatoire X compte le nombre de succès « choix de G ». Comme
1 1
P ("G ") = P ("D ") = , la loi de X est la loi Ꮾ(10, ).
2 2
 La probabilité cherchée est donc égale à
  1 1   1 1
P ( X = 5) =  10  ( )5 (1− )10 − 5 =  10  × = 252 × ≈ 0, 25.
 5  2 2  5  210 210

Exercice II Le score X d’un candidat qui répond au hasard à chaque question suit une loi
binomiale B(50 ; 0, 2) . Le score éliminatoire est le plus petit entier n0 vérifiant
P ( X ≥ n0 ) ≤ 0, 01.
Comme P ( X ≥ n0 ) = 1− P ( X ≤ n0 − 1) , n0 est le plus petit n vérifiant
P ( X ≥ n ) ≥ 0, 99.
On calcule :
P ( X ≥ 20 ) = P ( X = 20 ) + P ( X = 21) + P ( X = 22) + P ( X = 23) + ...
+ P ( X = 49 ) + P ( X = 50 ) = 0, 9860...
et P ( X ≥ 21) = 0, 9937... donc n0 = 21 .

Exercice III Une partie entre Caïn et Abel a deux issues possibles :
Abel gagne contre Caïn avec la probabilité p = 0,6.
Abel perd contre Caïn avec la probabilité q = 1− p = 0, 4.
La répétition de neuf parties consécutives indépendantes est donc la répétition
de 9 épreuves de Bernoulli de paramètre 0,6.
La probabilité qu’ Abel gagne k parties lors de ces neuf épreuves suit donc la loi
binomiale de paramètre 9 et 0,6, soit Ꮾ(9; 0, 6 ).
Caïn gagne le tournoi si Abel gagne moins de parties que lui, c’est-à-dire si Abel
gagne 0,1, 2, 3 ou 4 parties.
En programmant la loi binomiale au tableur ainsi que les valeurs de P ( X ≤ k ),
on obtient que Caïn a une probabilité de 0,266 de gagner un tournoi en 9 parties.
Commentaire Cet exemple est particulièrement instructif sur le rôle du hasard dans les
compétitions sportives : alors qu’Abel est significativement plus fort que Caïn, ce
dernier gagne encore plus du quart des tournois de 9 parties !

174 Corrigé séquence 7 – MA11

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a b
Exercice IV Pour déterminer a de l’intervalle de fluctuation [ , ] de la loi binomiale de
n n
paramètres n et p au seuil de 95% , on peut considérer l’algorithme suivant :
Lire N
Lire P
S←0
K ←0
Tant que S ≤ 0, 025
 
S ← S +  k  P k (1− P )n − k
 n 
K ←K +1
FIN
Ecrire « A= » , K − 1
À la k-ième étape de la boucle « tant que », S est la variable qui contient le
nombre P ( X ≤ k ).
Pour obtenir la valeur de b, il suffira de remplacer 0,025 par 0,975 dans
l’instruction ‘‘Tant que’’ et remplacer A par B dans la dernière ligne.

Corrigé séquence 7 – MA11 175

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Corrigé séquence 8
Correction des activités
du chapitre 2

Activité 1 La dune

A. Étude d’un exemple

 a) u représente la largeur de la dune en 2011 : u = 100 − 1, 5 = 98, 5 .


1 1
b) u 2 représente la largeur de la dune en 2012 : u 2 = 98, 5 − 1, 5 = 97 .

 u représente la largeur de la dune en 2025 : u = 100 − 15 × 1, 5 = 77, 5 .


15 15

 u = 100 − 36 × 1, 5 = 46 et u = 100 − 37 × 1, 5 = 44 , 5
36 37
Il faudra intervenir au bout de 37 ans soit en 2047.

B. Généralisation
 a) 100 −
1,5 −1,5
→ 98, 5 
−1,5
→ 97  → 95, 5
(u 0 ) (u1) (u 2 ) (u 3 )

b) u1 = u 0 + ( −1, 5)
u2 = u1 + ( −1, 5)
u 3 = u2 + ( −1, 5)
−1,5 −1,5 −1,5 −1,5 −1,5
c) u 0 
→ u1 
→ u 2 
→u 3 un −1 
→ un 
→ un + 1

Généralisation : un +1 = un + ( −1, 5)

ce nombre est appelé la raison de la suite (un )


−1,5 −1,5 −1,5
 a) u 0 
→ u1 
→ u 2 
→u 3
+ 3 × ( −1, 5)______

b) u 3 = u 0 + 3 × ( −1, 5)

Corrigé séquence 8 – MA11 177

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−1,5 −1,5 −1,5 −1,5
c) u 0 
→ u1 
→ u 2 
→u 3 un −1 
→ un

+n(–1,5)

Généralisation : un = u 0 + n × ( −1, 5)

Activité 2 Représentation graphique et sens de variation

Soient les suites (un ) et (v n ) définies par récurrence par :

u 0 = −2 v = −2
 et  0
un +1 = un + 3 v n +1 = v n − 0, 5

 Compléter le tableau suivant :

n 0 1 2 3 4 5

un -2 1 4 7 10 13

vn -2 -2,5 -3 -3,5 -4 -4,5

 Effectuer les calculs suivants :

u1 − u0 = 3 v 1 − v 0 = −0, 5
u2 − u1 = 3 v 2 − v 1 = −0, 5
u 3 − u2 = 3 v 3 − v 2 = −0, 5
u4 − u3 = 3 v 4 − v 3 = −0, 5
u5 − u 4 = 3 v 5 − v 4 = −0, 5
un + 1 − un = 3 v n +1 − v n = −0, 5

La différence entre deux termes consécutifs de la suite est constante.


On dit que la variation absolue entre deux termes consécutifs de la suite est
constante.

178 Corrigé séquence 8 – MA11

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(5,13)
13

12

11
(4,10)
10

8
(3,7)
7
suite u
6
suite v
5
(2,4)
4

2
(1,1)
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
–1
(0,2)
–2 (1,-2,5)
(2,-3)
–3
(3,-3,5)
(4,-4)
–4
(5,-4,5)

Pour chacune des deux suites, les points semblent alignés.

Corrigé séquence 8 – MA11 179

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 2

 Pour tout entier naturel n, u


Exercice 1 n +1 − un = −5 donc (un ) est une suite
arithmétique de raison –5 et de premier terme u 0 = 2 .

 Pour tout entier naturel n, u


n +1 = 3(n + 1) + 10 donc :
un +1 − un = 3(n + 1) + 10 − ( 3n + 10 )
= 3n + 3 + 10 − 3n − 10
=3
donc (un ) est une suite arithmétique de raison 3 et de premier terme
u0 = 3 × 0 + 10 = 10 .

1
 Pour tout entier naturel n, u
n +1 = n + 1 + 8 donc :
1 1 
un + 1 − un = + 8 −  + 8
n +1 n 
n n +1
= +8− −8 .
n (n + 1) n (n + 1)
−1
=
n (n + 1)
La différence un +1 − un n’est pas constante donc (un ) n’est pas une suite
arithmétique.

 Pour tout entier naturel n, u


n +1 − un = un − 3 . La différence un +1 − un n’est
pas constante donc (un ) n’est pas une suite arithmétique.

 Pour tout entier naturel n, u


Exercice 2 n +1 − un = −2un + 6 . La différence un +1 − un
n’est pas constante donc (un ) n’est pas une suite arithmétique.

 Pour tout entier naturel n, u


n +1 = 13 − 5(n + 1) donc
un +1 − un = 13 − 5(n + 1) − (13 − 5n )
= 13 − 5n − 5 − 13 + 5n donc (un ) est une suite arithmétique de
= −5
raison -5 et de premier terme u 0 = 13 − 5 × 0 = 13 .

 Pour tout entier naturel n, un +1 − un = 2(n + 1)2 + 8 − ( 2n 2 + 8 )

= 2n 2 + 4n + 2 + 8 − 2n 2 − 8
= 4n + 2

180 Corrigé séquence 8 – MA11

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La différence un +1 − un n’est pas constante donc (un ) n’est pas une suite
arithmétique.

 Pour tout entier naturel n, u


n +1 − un = 12 − 2un . La différence un +1 − un n’est
pas constante donc (un ) n’est pas une suite arithmétique.

Exercice 3 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 0 = 10 et de raison –7.


 Pour tout entier naturel n,
un = u 0 + n × r
= 10 + n × ( −7)
= 10 − 7n
 u100 = 10 − 7 × 100
= −690

Exercice 4 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 6 = 7 et de raison 2,5.


 Pour tout entier naturel n,
u n = u 6 + (n − 6 ) × r
= 7 + (n − 6 ) × (2, 5)

 u = 7 + ( 50 − 6 ) × 2, 5
50
= 117

Exercice 5 u est une suite arithmétique de raison r.


u = u0 + n × r u = −12 + 20 × 1, 5
 n donc 20
= −12 + n × 1, 5 = 18

u = u 7 + (n − 7 ) × r u = 3, 5 + (20 − 7) × 2
 n donc 20
= 3, 5 + (n − 7) × 2 = 29, 5

u = u1 + (n − 1) × r u = 151+ (20 − 1) × ( −13)


 n donc 20
= 151+ (n − 1) × ( −13) = −96

u = u 36 + (n − 36 ) × r u = 72 + (20 − 36 ) × 1, 2
 n donc 20
= 72 + (n − 36 ) × 1, 2 = 52, 8

Exercice 6 u est une suite arithmétique de raison r.

 u = u + ( 5 − 3) × r donc 21 = 25 + ( 5 − 3) × r
5 3
−4 = 2r
r = −2

Corrigé séquence 8 – MA11 181

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 u = u + ( 37 − 12) × r donc 103 = 28 + ( 37 − 12) × r
37 12
75 = 25r
r =3

 u = u + ( 60 − 7) × r donc −31, 5 = 21, 5 + ( 60 − 7) × r


60 7
−53 = 53r
r = −1
 u = u donc r = 0
98 36

Exercice 7 Soit u une suite arithmétique de premier terme u 0 = 15 et de raison –3.


 Pour tout entier naturel n, un = u 0 + n × r .
= 15 − 3n
 Comme r = −3, la suite u est une suite décroissante.


n 0 1 2 3 4 5 6 7

un 15 12 9 6 3 0 -3 -6

(0,15)

14

(1,12)
12

10
(2,9)

(3,6)
6

4
(4,3)

0 (5,0)
0 2 4 6 8

–2
(6,-3)

–4

(7,-6)
–6

182 Corrigé séquence 8 – MA11

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 u < −21
n
15 − 3n < −21
15 + 21 < 3n
36 < 3n
36
<n
3
On a donc n = 13.

 Comme pour tout entier naturel n, u


Exercice 8 n +1 = un + 8 , la raison de la suite est
égale à 8 > 0. Donc la suite (un ) est une suite croissante.

 Comme pour tout entier naturel n, u = 7 − 6n , la raison de la suite est égale


n
à -6 < 0. Donc la suite (un ) est une suite décroissante.

 Comme pour tout entier naturel n, u


n +1 = un , la suite (un ) est une suite
constante.

Exercice 9 Intérêts simples


Un capital de 5 000 € est placé au taux annuel de 4 % à intérêts simples. Cela
signifie que, chaque année, les intérêts sont fixes égaux à 4 % du capital initial.
On note C 0 le capital initial et C n celui disponible au bout de n années.
4
 Calculons les intérêts liés à ce placement à intérêts simples : 5000 × = 200
100
Ainsi, C1 = C 0 + 200 et C 2 = C1 + 200
= 5000 + 200 = 5200 + 200
= 5200 = 5400
 a) D’une année à la suivante, le capital augmente de 200 €. On a donc
C n +1 = C n + 200 . Ainsi, la suite (C n ) est une suite arithmétique de raison
200 et de premier terme C 0 = 5000 .

b) Comme (C n ) est une suite arithmétique, C n = C 0 + n × 200 .


= 5000 + 200n
 On résout :
Le capital disponible aura
C n ≥ 2 × 5000
doublé au bout de 25 ans.
5000 + n × 200 ≥ 10000
200n ≥ 10000 − 5000
5000
n≥
2000
n ≥ 25

Corrigé séquence 8 – MA11 183

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Exercice 10  Comme les points du graphique 1) sont alignés, il est associé à la suite
arithmétique de premier terme u 0 = −5 et de raison 3.
 Comme les points du graphique 2) sont alignés, il est associé à la suite
arithmétique de premier terme u 0 = 0 et de raison –0,5.
 Comme les points du graphique 3) ne sont pas alignés, ce graphique n’est pas
associé à une suite arithmétique.

Exercice 11  u 2 = u1 + 70 et u 3 = u 2 + 70
= 200 + 70 = 270 + 70
= 270 = 340
 D’un mètre au suivant, le prix augmente de 70 €. On a donc u
n +1 = un + 70
Ainsi, la suite ( un ) est une suite arithmétique de premier terme u1 = 200 et
de raison 70.
un = u1 + (n − 1) × r
= 200 + (n − 1) × 70


n 1 2 3 4 5 6 7 8 9

un 200 270 340 410 480 550 620 690 760

200 + 270 + 340 + 410 + 480 + 550 + 620 + 690 + 760 = 4 320
Un puits de 9 mètres de profondeur revient à 4 320 €.

184 Corrigé séquence 8 – MA11

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Correction des activités
du chapitre 3

Activité 3 Placement à intérêts composés


A. Etude d’un exemple
Un capital de 2 000 € est placé au taux annuel de 5 % à intérêts composés. Cela
signifie que, chaque année, les intérêts sont calculés sur le capital acquis.
On note C 0 le capital initial et C n disponible au bout de n années.
 Le coefficient multiplicateur associé à une augmentation de 5 % est égal à
5
1+ = 1, 05 .
100
 a) C est le capital disponible au bout d’un an.
1
C1 = C 0 × 1, 05
= 2000 × 1, 05
= 2100

b) C 2 est le capital disponible au bout de deux ans.


C 2 = C1 × 1, 05
= 2100 × 1, 05
= 2205

c) C10 est le capital disponible au bout de dix ans.

C10 = C 0 × 1, 0510
= 2000 × 1, 0510
 3257, 79
B. Généralisation
La suite définie précédemment est une suite arithmétique. Nous allons dégager
quelques propriétés de ce type de suite.

 a) 2000 ×
1,05 ×1,05
→ 2100 
×1,05
→ 2205  → 2315, 25
(u 0 ) (u1) (u 2 ) (u 3 )

b) C1 = C 0 × 1, 05
C 2 = C1 × 1, 05
C 3 = C 2 × 1, 05

Corrigé séquence 8 – MA11 185

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×1,05 ×1,05
c) u ×
1,05 ×1,05
→ u1 
×1,05
→ u2  →u3 un −1 
→ un 
→ un + 1
0

Généralisation : un +1 = un × 1, 05

ce nombre est appelé la raison de la suite (un )


×1,05 ×1,05 ×1,05
 a) u 0 
→ u1 
→ u2 
→u3
×(1, 05)3

b) C 3 = C 0 × 1, 053

×1,05 ×1,05 ×1,05 ×1,05


c) u 0 
→ u1 
→ u2 
→u3 un −1 
→ un

(1,05)n

Généralisation : C n = C 0 × 1, 05n

Activité 4 Représentation graphique et sens de variation




 La suite (u ) semble être croissante.


n
La suite (v n ) semble être décroissante.
La suite (w n ) semble être constante.

186 Corrigé séquence 8 – MA11

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u1 v1 v1
= 1, 2 = 0, 9 =1
u0 v0 v0
u2 v2 v2
= 1, 2 = 0, 9 =1
u1 v1 v1
u3 v3 v3
= 1, 2 = 0, 9 =1
u2 v2 v2
un + 1 v n +1 v n +1
= 1, 2 = 0, 9 =1
un vn vn

Le rapport de deux termes consécutifs d’une même suite est constant.


On dit que la variation relative entre deux termes consécutifs de la suite est
constante.

Corrigé séquence 8 – MA11 187

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Correction des exercices
d’apprentissage du chapitre 3
un + 1
Exercice 12  Pour tout entier naturel n, = −2 donc (un ) est une suite géométrique
un
de raison –2.
u 3(n + 1) 1 u
 Pour tout entier naturel n, n +1 = = 1+ . Le rapport n +1 n’est pas
un 3n n un
constant donc la suite (un ) n’est pas une suite géométrique.

u 0,1× 2n +1
 Pour tout entier naturel n, n +1 = = 2 donc (un ) est une suite
un 0,1× 2n
géométrique de raison 2.
u u
 u = 5 et, pour tout entier naturel n, n +1 = u n −1 . Le rapport n +1 n’est
0 un n un
pas constant donc la suite (un ) n’est pas une suite géométrique.

u 6 un +1
Exercice 13  u = 5 et, pour tout entier naturel n, n +1 = 1+ . Le rapport n’est
0 un un un
pas constant donc la suite (un ) n’est pas une suite géométrique.

un +1 (n + 1)2  1  2 u
 Pour tout entier naturel n, = =  1+  . Le rapport n +1 n’est
un n2  n un
pas constant donc la suite (un ) n’est pas une suite géométrique.
n +1
 2
8× 
un + 1  3 2
 Pour tout entier naturel n, = = donc (un ) est une suite
un n 3
2  2
géométrique de raison . 8× 
3  3
un + 1
 Pour tout entier naturel n, = 3 donc (un ) est une suite géométrique
de raison 3. un

Exercice 14 Soit u une suite géométrique de premier terme u 0 = 120000 et de raison 0,3.

 Comme u est une suite géométrique, u = u × q n


n 0
= 120000 × 0, 3n
 u = 120000 × 0, 310  0, 71.
10

188 Corrigé séquence 8 – MA11

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Exercice 15 Soit u une suite géométrique de premier terme u 7 = 2 et de raison 3.
 Comme u une suite géométrique, u = u × q n − 7 .
n 7

17 − 7 = 2 × 3n − 7
 u = 2× 3 = 118098 .
17

Exercice 16 u est une suite géométrique de raison q donc

 u 20 = u 0 × q 20

= −12 × 1, 520
 −39903, 08
20 − 7
 u 20 = u 7 × q

= 3, 5 × 213
= 28672
 u 20 = u1 × q 20 −1

= 1510000 × 0, 419
 0, 04

 u = u × q 20 − 36
20 36
= 16384 × 2−16
= 0, 25

Exercice 17 u est une suite géométrique de raison q > 0 donc


 u5 = u 3 × q 5− 3

81 = 9 × q 2
q2 = 9
q = +3

18 −12
 u18 = u12 × q

1000 = 0, 001× q 6
q 6 = 106
q = +10

 Comme u = u , q = 1.
60 7

Corrigé séquence 8 – MA11 189

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Exercice 18 Soit u une suite géométrique de premier terme u 0 = 4 et de raison 1,25.

 Comme u est une suite géométrique, un = u 0 × q n

un = 4 × 1, 25n

 Comme q = 1,25 >1, la suite a = 1, 25n est une suite croissante.


n

Comme un = 4 × an , les suites ( an ) et ( un ) ont le même sens de variation.


Ainsi, (un ) est une suite croissante.

À partir de n = 36, un > 10000 .

190 Corrigé séquence 8 – MA11

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Exercice 19  La suite de terme général u = 0, 32n est une suite décroissante car q = 0, 32
n
et 0 < q < 1.

 La suite de terme général u = 5n est une suite croissante car q = 5 et q > 1.


n

 La suite de terme général u = 1n est une suite constante car q = 1.


n

 La suite de terme général a = 6n est une suite croissante car q = 6 et q > 1.


n
Comme un = −2 × an et −2 < 0, le sens de variation de la suite (un ) est
décroissant.
n
 5 5
 La suite de terme général a =
n  4  est une suite croissante car q = 4
et q > 1. Comme un = 7 × an et 7 > 0, le sens de variation de la suite (un )
est croissant.
 La suite de terme général a = 0, 6n est une suite décroissante car q = 0, 6
n
et 0 < q < 1. Comme un = 21× an et 21 > 0, le sens de variation de la suite
(un ) est décroissant.
n
 1 1
 La suite de terme général a =   est une suite décroissante car q =
n  3 3
et 0 < q < 1. Comme un = −0,1× an et −0,1 < 0, le sens de variation de la
suite (un ) est croissant.

Exercice 20  Comme u = −2 et q = 0, 5 donc 0 < q < 1, le sens de variation de la suite


0
(un ) est croissant.
 Comme u = −3,1 et q = 5 donc q > 1, le sens de variation de la suite (u )
0 n
est décroissant.
 Comme u
n +1 = un , la suite (un ) est constante.
3
 Comme u = 6, 5 et q = donc q > 1, le sens de variation de la suite (u )
0 2 n
est croissant.
 Comme u = 0, 4 et q = 1,1 donc q > 1, le sens de variation de la suite (u )
0 n
est croissant.

Exercice 21  Le coefficient multiplicateur associé à une augmentation de 3,5 % est égal à


1,035.
×1,035 ×1,05
C0 → C1 
→ C2

C1 = C 0 × 1, 035 C 2 = C1 × 1, 035
= 5000 × 1, 035 et = 5175 × 1, 035
= 5175 = 5356,13

Corrigé séquence 8 – MA11 191

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 a) D’une année à l’autre, le capital augmente de 3,5 %. Le capital est
donc multiplié par 1,035. On a donc C n +1 = C n × 1, 035 . ( C n ) est une suite
géométrique de premier terme C 0 = 5000 et de raison q = 1, 035.
b) Ainsi, C n = C 0 × 1, 035n .


Au bout de 21 années, le capital disponible sera


le double du capital initial.

Exercice 22 Augmentation
 a) M = M + 50 et M2 = M1 + 50
1 0
= 1500 + 50 = 1550 + 50
= 1550 = 1600
b) D’une année à l’autre, le salaire de Marie augmente de 50 €. On a donc
Mn +1 = Mn + 50 . Ainsi, ( Mn ) est une suite arithmétique de premier terme
M0 = 1500 et de raison r = 50.

c) On a donc : Mn = M0 + n × 50
= 1500 + 50n
d) M20 = 1500 + 50 × 20
= 2500
e) On résout : Mn = 1800
1500 + 50n = 1800
50n = 1800 − 1500
n=6
Au bout de six ans, le salaire de Marie sera égal à 1800 €.

192 Corrigé séquence 8 – MA11

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 a) J = J × 1, 03
1 0 et J 2 = J1 × 1, 03
= 1545 = 1545 × 1, 03
= 1591, 35
b) D’une année à l’autre, le salaire de Jean augmente de 3 %. Il est donc
multiplié par 1,03. On a donc J n +1 = J n × 1, 03 . Ainsi, ( J n ) est une suite
géométrique de premier terme J 0 = 1500 et de raison q = 1,03.

c) On a donc : J n = J 0 × q n

= 1500 × 1, 03n

d) J 20  1500 × 1, 0320
 2709,17

e) En utilisant le tableur, on obtient :


J 8  1791, 08 et J 7  1844 , 81. Au bout de sept ans, le salaire de Jean sera
supérieur à 1800 €.

 En utilisant le tableur, on obtient :

Au bout de huit ans, le salaire mensuel de Jean devient supérieur à celui de


Marie.

Corrigé séquence 8 – MA11 193

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Correction des activités
d’approfondissement du chapitre 5
Exercice I L’hypothèse de MALTHUS (1766 – 1834)
 Le coefficient multiplicateur associé à une hausse de 2,8 % est égal à 1,028.
Le coefficient multiplicateur global associé à une augmentation de 2,8 %
par an pendant 25 ans est donc égal à 1, 02825  1, 99 . En arrondissant, cela
correspond à un doublement de population tous les vingt-cinq ans.
 a) p1 = p0 × 1, 028 et p2 = p1 × 1, 028
= 8000000 × 1, 028 = 8224000 × 1, 028
= 8224000 = 8454272
b) D’une année à l’autre, la population augmente de 2,8 %. Elle est donc
multipliée par 1,028. On a donc pn +1 = pn × 1, 028 .
c) Ainsi, ( pn ) est une suite géométrique de premier terme p0 = 8000000 et
de raison q = 1, 028.
n
d) On a donc : pn = p0 × 1, 028
= 8000000 × 1, 028n
 a) q = q + 400000 et q 2 = q1 + 400000
1 0
= 10400000 = 10800000
b) D’une année à l’autre, la population pouvant être nourrie par l’agriculture
anglaise augmente de 400 000. On a donc q n +1 = q n + 400000 .
c) Ainsi, (q n ) est une suite arithmétique de premier terme q 0 = 10000000 et
de raison r = 400000.
d) On a donc : q n = q 0 + r × n
= 10000000 + 400000n
25
 p25 = 8000000 × 1, 028 et q 25 = 10000000 + 400000 × 25
 15955773 = 20000000
 En utilisant le tableur, on obtient :

Selon l’hypothèse de Malthus,


à partir de 1857, l’agriculture
anglaise ne permet plus de
nourrir la population anglaise.

194 Corrigé séquence 8 – MA11

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Exercice II  a) Comme la forêt possède 50 milliers d’arbre en 2010, u = 50.
0
De plus, l’année (n + 1), 95 % des arbres de l’année n sont conservés soit
0, 95 × un et 3 milliers d’arbres sont plantés. On a donc, pour tout entier
naturel n, un +1 = 0, 95 × un + 3
b)

n 0 1 2 3

un 50 50,5 50,98 51,43

un + 1 − un / 0,5 0,48 0,45

un +1
/ 1,0100 1,0094 1,0089
un

u
Ni la différence un +1 − un , ni le rapport n +1 ne sont constants donc la suite
un
(un ) n’est ni arithmétique, ni géométrique.

 On considère la suite (v ) définie pour tout entier naturel n par v = 60 − u .


n n n

a) v n +1 60 − un +1
=
vn 60 − un
60 − 0, 95un − 3
=
60 − un
57 − 0, 95un
=
60 − un
0, 95(60 − un )
=
60 − un
= 0, 95

donc la suite (v n ) est une suite géométrique de raison 0,95.

b) v 0 = 60 − u 0 .
= 60 − 50
= 10
Comme la suite (v n ) est une suite géométrique, pour tout entier naturel n,
v n = v 0 × 0, 95n = 10 × 0, 95n

c) Comme, pour tout entier naturel n, v n = 60 − un , on a un = 60 − 10 × 0, 95n

Corrigé séquence 8 – MA11 195

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 En 2015, n = 5. Calculons u : u 5 = 60 − 10 × 0, 955  52, 262 donc la forêt
5
comportera 52 262 arbres en 2015.
 a) Pour tout entier naturel n, on a :

un +1 − un = 60 − 10 × 0, 95n +1 − (60 − 10 × 0, 95n )


= −10 × 0, 95n +1 + 10 × 0, 95n
= 10 × 0, 95n ( −0, 95 + 1)
= 10 × 0, 95n × 0, 05
= 0, 5 × 0, 95n
b) Donc, un +1 − un > 0 . Ainsi, la suite (un ) est une suite croissante.

 10 % du nombre d’arbres de la forêt en 2010 correspond à 5 000 arbres.


On cherche l’année à partir de laquelle le nombre d’arbres de la forêt aura
dépassé 55 000 arbres :

Ceci se produira en 2024.

Le nombre d’arbres semble


se stabiliser à 60 000.

196 Corrigé séquence 8 – MA11

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Exercice III Modèle de Harrod (1900 – 1978)

 Pour tout entier naturel n, S = 0, 2 × Y .


n n

 On admet que, pour tout entier naturel n, I = 2, 2(Y − Y


n n n −1).

À l’équilibre, Sn = In donc Sn = 2, 2(Yn − Yn −1) . Or, Sn = 0, 2 × Yn donc

0, 2Yn = 2, 2(Yn − Yn −1)


0, 2Yn − 2, 2Yn = −2, 2Yn −1
2, 2
Yn = − Y
−2 n −1
Yn = +1,1Yn −1

 On en déduit que la suite (Y ) est une suite géométrique de raison 1,1 et de


n
premier terme 500. Yn = Y0 × 1,1n
n
= 500 × 1,1
 Le revenu en 2020 correspond à Y : Y10 = 500 × 1,110
10
= 1296, 87123

Exercice IV  L’accroissement de la population pendant la première année est égal à

p1 − p0 = 60000 − 40000
= 20000
L’accroissement de la population pendant la deuxième année est égal à
1
p2 − p1 = ( p1 − p0 ) en utilisant (R)
2
1
= × 20000
2
= 10000

Ainsi, p2 = p1 + 10000
= 60000 + 10000
= 70000

1
p 3 − p2 = ( p2 − p1) en utilisant (R)
2
1
= × 10000
2
= 5000
Ainsi, p 3 = p2 + 5000
= 70000 + 5000
= 705000

Corrigé séquence 8 – MA11 197

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 a) un +1 = pn + 2 − pn +1
1
= ( pn +1 − pn )
2
1
= un
2
1
Ainsi, la suite (un ) est géométrique de raison et de premier
2
u0 = p1 − p0 = 20000
n n
 1  1
On a donc un = u 0 ×   = 20000 ×  
 2  2

b) Pour tout entier naturel n, on a :


1 1
v n +1 − v n = pn + 2 − pn +1 − ( pn +1 − pn )
2 2
1
= pn + 2 − pn +1 − ( pn +1 − pn )
2
1 1
= ( pn +1 − pn ) − ( pn +1 − pn )
2 2
=0
1
Ainsi, (v n ) est une suite constante ; v 0 = p1 − p0
2
1
= 60000 − × 40000
2
= 40000
donc, pour tout entier naturel n, v n = 40000 .

c) Pour tout entier naturel n, on a

 1 
2(v n − un ) = 2 pn +1 − pn − ( pn +1 − pn )
 2 
1 
= 2 pn 
2 
= pn

donc, pn = 2(v n − un )
  1 
n
= 2 40000 − 20000 ×   
  2 
n
 1
= 80000 − 40000 ×  
 2

198 Corrigé séquence 8 – MA11

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d)

Au bout d’un grand nombre d’années, on peut


conjecturer que le nombre de libellules se
stabilise à 80 000 individus.

Exercice V Première étape Deuxième étape Troisième étape

Désignons par un le nombre d’allumettes nécessaire pour construire une


pyramide de n étages.

u1 = 2 ;

u2 = u1 + 4 = u1 + 2 × 2 ;

u 3 = u2 + 6 = u2 + 3 × 2 .

Le nième étage de la pyramide comporte 2n allumettes.


D’une pyramide à l’autre, le nombre d’allumettes nécessaires augmente de 2n.
On a donc un +1 = un + 2n .

Corrigé séquence 8 – MA11 199

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En utilisant le tableur, on obtient :

420 allumettes seront nécessaires pour réaliser une « pyramide » de 20 étages.


Q

200 Corrigé séquence 8 – MA11

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