You are on page 1of 182

N° d’ordre : 04 /2014-M/S.

République Algérienne Démocratique et Populaire


Ministère de L’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene

Faculté des Sciences de la Terre, de la géographie et de l’aménagement du Territoire

MEMOIRE

présenté pour l’obtention du diplôme de MAGISTER

En: SCIENCE DE LA TERRE

Spécialité : Hydrogéologie.

Par : Mohamed AOUDIA

Sujet

APPLICATION A LA REGION DU CHOTT CHERGUI.

Soutenu publiquement, le 18 /12/ 2014, devant le jury composé de :

Mr. A. BOUTALEB Professeur à l’USTHB Président


Mr. A. ISSAADI Professeur à l’USTHB Directeur de mémoire
Mr. A-C. TOUBAL Professeur à l’USTHB Examinateur
Mr. M-A. BOUNIF Professeur à l’USTHB Examinateur
Mr. A. HANNACHI Maitre assistant/A, à l’USTHB Invité
Remerciements :
Au terme de ce travail, il nous est particulièrement agréable de remercier toutes les personnes
qui ont contribué à son aboutissement :

Tout d’abord je tiens à remercier mon encadreur le professeur Mr A. ISSAADI qui a


accepté de diriger ce travail. Il m'a fait confiance pour aborder ce sujet. Il a mis à ma
disposition tous les moyens et ressources nécessaires. Je le remercie aussi pour ses précieux
conseils, ses encouragements, pour sa disponibilité, mais aussi pour toute la sympathie qu’il
n’a cessé de manifester à mon égard tout au long de la réalisation de ce projet.

Je tiens à remercier le professeur Mr A. BOUTALEB qui a bien voulu présider le jury. Sa


passion et son respect du travail ont été une source d’inspiration pour moi.

Je tiens aussi à remercier le professeur Mr A.C.TOUBAL pour avoir accepter de juger ce


travail. Mr. TOUBAL fait partie des enseignants avec qui j'ai beaucoup appris en géophysique
appliquée à l’hydrogéologie lors de mon cursus universitaire.

Mes remerciements s’adressent également au professeur Mr M.A. BOUNIF qui m'a appris
des précieuses connaissances en géophysique en générale et en électrique en particulier. Je
voudrais lui exprimer ici toute ma gratitude pour avoir accepté de jurer ce travail.

Mes remerciements les plus sincères s’adressent au docteur Mr A. HANNACHI .A qui me


font le grand honneur d’avoir accepté de juger mon travail. Je les en remercie vivement.

Je tiens à remercier l'université de Tizi Ouzou en particulier le responsable de laboratoire des


Eaux Mr. ABDESSALEM, et Mr. AIGOUN pour le matériels fournis et la prise en charge
financier.

Je tiens à remercier également Ecole Nationale Supérieure de l'hydraulique de Blida (ENSH)


a leur tète Mr le directeur de l'école et en particulier Mlle Djoudar pour leur aide matériels.

Je tiens également à remercier, mes amis enseignants : Mr F. LEKBAL (université de Bouira),


Mr S. DAHMANI (université de Sétif) et B. BRAHMI (université de Tizi Ouzou), HAMMA
.S. qui m'ont aidé a finaliser ce travail.

Je remercie vivement Mr BENALI directeur de l'antenne ANRH de SAIDA qui m'a aidé
dans mon travail, ses conseils précieux et ses justes critiques ont été pour moi un
encouragement permanent.

Nous remercions toutes les personnes qui m'ont apporté leurs soutiens, je citerai en particulier
les responsables et ingénieurs des organismes suivants :
 ANRH d’Alger et DHW de Saida., Ministère des ressources hydriques.
 ABH d'Oran, ANBT d’Alger, ADE d'El Bayadh.
 Université d’Oran.
Je remercie toute ma famille en particulier mes parents pour leur aide qui m’était d’un appui
considérable.

Enfin, je remercie particulièrement tous mes ami(e) s et tous ceux dont le nom ne figure pas
sur cette page et qui ont apporté leur aide, d’une manière ou d’une autre, à la réalisation de ce
mémoire.
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………............. 01

PARTIE (I) : L'INTERET DE LA GEOPHYSIQUE EN HYDROGEOLOGIE


ET LA SYNTHESE GEOLOGIQUE - HYDROGEOLOGIQUE.

Chapitre (I) : Intérêt de la géophysique dans les études


hydrogéologiques

I.1.Les méthodes géophysiques appliquées à l’hydrogéologie………………….................... 03


I.2. Avantages de la prospection géophysique …………………………................................. 03
I.3. Quelques exemples d'applications ……………................................................................ 04
I.3.1. EXEMPLE 1: Etude géophysique par sismique réfraction dans la région de 04
Tamanrasset ……….................................................................................................................
I.3.2. EXEMPLE 2: Prospection micro-gravimétrique dans le Nord-Est Algérien.. ....... 07
I.4.Intérêt de la géophysique électrique dans les études hydrogéologiques……..................... 12
I.4.1.EXEMPLE 1: Etude géophysique par prospection électrique dans la région de 13
Selmana-Theniet El Sedra ( wilaya de Tissemsilt):………………………………………......
I.4.2. EXEMPLE 2: Etude géophysique par prospection électrique stations de
traitement et de pompage. Transfert à partir du barrage Koudiat Acerdoun vers les localités 20
Aomar - Dra El Mizan - Boghni - Mechtras.............................................................................
I.4.3. EXEMPLE 3: Etude géophysique par prospections électrique et magnétique dans 26
la région d’El Attaf -wilaya d’Ain Defla.………………............................................................
I.5. Les travaux antérieurs sur les études géophysiques réalisées dans la zone d'étude et les 33
résultats obtenus :…………………..........................................................................................
I.6. Bases théoriques de la prospection électrique................................................................... 35
I.6. 1. Résistivité électrique des roches ………………...................................................... 35
I.6.2 Les paramètres physiques qui affectent la résistivité électrique................................ 36
I.6.2.1. Concentration en ions ………………………………………………............. 37
I.6.2.2.Porosité............................................................................................................. 37
I.6.2.3. Teneur en eau …………………………………………………….................. 38
I.6.2.4. Température ……………………………………............................................ 38
I.6.3.Dispositifs de mesure ……………………………………......................................... 38

Chapitre (II) : Présentation de la région


II.1. Situation géographique ………………………………………………………............... 40
II.2. Les grands ensembles géomorphologiques…………………………………………...... 42
II.2.1. Les massifs ………………………………………………………………….......... 42
II.2.2. Les glacis ………………………………………………………………................. 42
II.2.3. Les dépressions fermées ou Dayas …………………………………………......... 42
II.2.4. Les formations éoliennes ………………………………………............................. 43
II.3. Les paramètres morphométriques du Chott Chergui......................................................... 43
II.4. Caractéristiques hydroclimatologiques............................................................................. 49
II.4.1. Etude des précipitations……………………………………………………........... 49
II.4.2. La température.......................................................................................................... 53
II.4.3. Etude de l’évapotranspiration................................................................................... 55
II.4.4. Estimation de la lame de ruisselée........................................................................... 56
II.4.5. Estimation de l’infiltration....................................................................................... 56
Chapitre (III) : Synthèse géologique et hydrogéologique
III.1. Géologie……………………………………………………………………................... 57
III.1.1. Succession lithostratigraphique ………………………....................................... 57
III.1.2 Disposition structurale ……………………......................................................... 62
III.1.3. Conclusion …………………………………....................................................... 66
III.2. Hydrogéologie…………………………………………………..................................... 67
III.2.1. Le Jurassique Inférieur « Lias »............................................................................ 67
III.2.2. L’Aaléno-Bathonien…………………………………......................................... 67
III.2.3. Le Callovo-Oxfordien……………………………….......................................... 68
III.2.4. Le Kimméridgien-Tithonique............................................................................... 69
III.2.5. Le Valanginien-Hautérivien ………………………………................................ 69
III.2.6. Le Barrémo-Albien…………............................................................................... 69
III.2.7. Le Cénomano-Turonien………………………………………............................ 70
III.2.8. Le Sénonien…………………….......................................................................... 70
III.2.9. Le Tertiaire et le Plio-Quaternaire………………………………………........... 71
III.2.9.1. Le niveau grossier de base......................................................................... 71
III.2.9.2. Les calcaires lacustres............................................................................... 71
III.2.9.3. Les niveaux Sableux ou conglomératiques............................................... 71
III.2.10. Conclusion.......................................................................................................... 71

PARTIE (II) : APPLICATION DE LA GEOPHYSIQUE ELECTRIQUE A LA


REGION DU CHOTT CHERGUI

Chapitre (I) : Méthodologie de mise en œuvre


I.1. Introduction……………………………………………………………...................... 73
I.2. Méthodologie et mise en œuvre ………………………………………..................... 73
I.2.1. Méthodologie de mise en œuvre....................................................................... 73
I.2.2. Moyens mis en œuvre …………………………............................................... 75
I.2.3.Travaux réalisés.................................................................................................. 75
Chapitre (II) : Application a la zone I- El Kheiter
II. La zone d’El Kheiter ………………………………………………………………........... 75
II.1. Etalonnage des données de géophysiques ………………………………………….. 75
II.2. Etalonnage du sondage étalon 1 à l’aide du piézomètre B3 (Kheiter):………........... 77
II.3 Echelle des résistivités……………………………………………………................. 78
II.4. Interprétation des coupes géoélectrique………………….......................................... 80
II.4.1 Coupe géoélectrique A…………………......................................................... 80
II.4.2 Coupe géoélectrique B ………………………………..................................... 80
II.4.3 Coupe géoélectrique C………………………………….................................. 80
II.4.4 Coupes géoélectrique A2B2C2 et A6B6C6…….............................................. 81
II.4.5 Coupes géoélectrique A9B9C9 ……………………………………................ 81
II.5. Interprétation des cartes de résistivités apparentes…………………………............. 85
II.5.1. Carte de résistivités apparentes en ligne AB = 400 m ……………….....…… 85
II.5.2. Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 1000 m …………………….. 85
II.5.3. Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 1500 m................................... 86
II.6. Interprétation de la carte du toit de l'Aaléno-Bathonien............................................. 86
II.7. Conclusion.................................................................................................................. 88
Chapitre (III) : Application a la zone II- Ain Skhouna
III. La zone de Ain Skhouna.............................................................................................. 91
III.1. Etalonnage des données de géophysiques.............................................................................. 91
III.1.1. Etalonnage du sondage étalon 1 à l’aide du forage C2 (Ain Skhouna).……. 93
III.1.2. Etalonnage du sondage étalon 2 à l’aide du forage F6 (Ain Skhouna)........... 93
III.1.3. Etalonnage du sondage étalon 3 à l’aide du forage F19(Ain Skhouna).......... 94
III.1.4. Etalonnage du sondage étalon 4 à l’aide du forage F22(Ain Skhouna).......... 95
III.1.5. Etalonnage du sondage étalon 5 à l’aide du forage GRAA (Ain Skhouna).... 96
III.2. Echelle des résistivités adoptées ………………....................................................... 98
III.3. Interprétation des coupes géoélectriques ………………………………………….. 98
III.3. 1. Coupe géoélectrique A…………………………………………………....... 100
III.3. 2. Coupe géoélectrique B……………………………………........................... 100
III.3. 3. Coupe géoélectrique C……………………………………........................... 100
III.3. 4. Coupe géoélectrique D…………………………………............................... 101
III.3. 5. Coupe géoélectrique E…………………………………............................... 101
III.3. 6. Coupe géoélectrique F……………………………………………............... 104
III.3. 7. Coupe géoélectrique G………………………………................................... 104
III.3. 8. Coupe géoélectrique H…............................................................................... 104
III.3. 9. Coupe géoélectrique I………………………………………........................ 107
III.3. 10. Coupe géoélectrique J…………………………………….......................... 107
III.3. 11. Coupe géoélectrique K …………………………………............................ 107
III.3. 12. Coupe géoélectrique L ………………………………………………........ 108
III.3. 13. Coupe géoélectrique A2L2…………………………………….................. 108
III.3. 14. Coupe géoélectrique A6L6…………………………………...................... 108
III.3. 15. Coupe géoélectrique A11K11 …………………………………....………. 112
III.4. Interprétation des cartes de résistivités apparentes.................................................... 113
III.4.1. Carte de résistivités apparentes en ligne AB = 400 m.................................... 113
III.4.2. Carte de résistivités apparentes en ligne AB = 1000 m.................................. 113
III.5. Interprétation de la carte des résistances transversales RT........................................ 114
III.6. Interprétation de la carte du toit de l'Aaléno-Bathonien (Ain Skhouna)................... 115
III.7. Carte de délimitation de la formation Sénonienne dans la région de Ain Skhouna. 118
III.8. Conclusion................................................................................................................. 118
Chapitre (IV) : Fonctionnement d'Ain Skhouna
III.9. Fonctionnement de Ain Skhouna............................................................................... 122
III.9.1 Introduction...................................................................................................... 122
III.9.2. La piézométrie d'Ain Skhouna………………………………......................... 122
III.9.3. La fracturation………………………………………...................................... 123
III.9.4. Les zones de recharge ……………………………………………................. 130
CONCLUSION GENERALE ………………………………………………………............. 133
RECOMMANDATIONS………………………………………………………………......... 136
BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................. 137
ANNEXES................................................................................................................................ 141
LISTE DES FIGURES

Fig.01 Principe de la méthode sismique ……………………............................................. 05

Fig.02 Situation et cadre géologique régional du massif Akhal. ………………………... 07

Fig.03 Carte géologique du massif du Djebel Akhal et du bassin de Mila (Vila 1977). … 08

Fig.04 Coupe géologique et géotechnique de la zone de prospection géophysique


(Horizon Bleu–Condote 2006). ………………………………………………....
08

Fig.05 Coupe de la cavité karstique - Concrétions de gypse ocre ou fibreux blanc.……... 09

Fig.06 Cartes gravimétriques : prospection du tracé du tunnel de Ain Tinn – Djebel Akhal.... 11

Fig.07 Carte de localisation de la zone d’étude.………….................................................. 14

Fig.08 Carte structurale générale de la région d'étude......................................................... 15

Fig.09 Coupe lithologique à travers la nappe B dans la zone d'étude................................. 15

Fig.10 Coupes géoélectrique A, B, C, D, E, F ( Selmena- Theniet El Sedra).................... 18

Fig.11 Carte de résistivités apparentes ligne AB= 1500m …………………….................. 19

Fig.12 Localisation de la zone d’étude........................................................................ 21

Fig.13 Schématisation de différentes stations (traitement et pompages).………………… 21

Fig.14 Courbe de résistivités et tableau des résultats au niveau de l’ouvrage d’entrée...... 22

Fig.15 Courbe de résistivités et tableau des résultats au niveau de la station de 23


pompage SP1............................................................................................................

Fig.16 Courbe de résistivités et tableau des résultats au niveau de la sous station 24


électrique SSE...........................................................................................................

Fig.17 Courbe de résistivités et tableau des résultats au niveau de la station de 25


pompage SP5............................................................................................................

Fig.18 Carte de situation des secteurs d’étude.…...…........................................................ 26

Fig.19 Carte géologique Simplifiée du bassin de Chélif.…………………….................... 28

Fig.20 Coupe géologique schématique Nord-Sud à travers la plaine d’El Attaf.……….... 28

Fig.21 Coupe lithologique du forage Hammam Boutrig..................................................... 29


Fig.22 Résistivité des calcaires de Témoulga.……………................................................. 30

Fig.23 Etalonnage du sondage électrique A3 à l’aide du forage E6-747.……………........ 31

Fig.24 Coupes géoélectriques des profils A, B et C............................................................ 32

Fig.25 Carte du champ magnétique total............................................................................. 32

Fig.26 Carte de localisation des zones de prospection géophysique réalisée par CGG et 35
STROJEXPORT (Document ANRH). ………………………..............................

Fig.27 Résistivité et conductivité de quelques matériaux géologiques (d'après Chapellier 36


2000).…………………………………………........................................................

Fig.28 Texture de quelques roches (d'après Ward (1990)) .…………..………………… 37

Fig.29 Différentes configurations pour la méthode électrique, ainsi que le coefficient 39


géométrique K (d’après Parasnis, 1986).…………………...................................

Fig.30 Situation géographique du bassin du Chott Chergui (Base de données 40


ANRH).….......................................................................................................

Fig.31 Bassin et sous bassin versant du Chott Chergui.…………………......................... 41

Fig.32 Découpage administrative du bassin versant du Chott Chergui ……………….... 41

Fig.33 Tracé du bassin versant topographique de Chott Chergui (Composition colorée 44


RGB 3 2 1)...............................................................................................................

Fig.34 Carte hypsométrique issue du MNT ……................................................................ 44

Fig.35 Courbe hypsométrique du bassin versant................................................................. 45

Fig.36 Carte des pente issue des MNT................................................................................. 46

Fig.37 Méthode de classification des thalwegs selon Strahler(1952).……………………. 47

Fig.38 Figure 38 : Carte du réseau hydrographique de Chott Chergui.…………...…….. 47

Fig.39 Position des postes pluviométriques utilisés.……………........................................ 50

Fig.40 Apports pluviaux des déférentes stations.………………………....................... 51

Fig.41 Précipitations moyennes mensuelles ……………................................................... 51

Fig.42 Tracé des polygones de Thiessen (1991-2010).…………………………............... 53

Fig.43 Températures moyennes annuelles à la station d’El Bayadh (1971-2010).…….... 54

Fig.44 Variation des températures moyennes mensuelles, période (1971-2010).……….. 54

Fig.45 Carte géologique de la région de Chott Chergui (Extraite de la carte géologique 61


d’Algérie au 1/500 000ème)....................................................................................
Fig.46 Coupe transversale dans la dépression du Chott Chergui (AA') [A.Clair. 1956].. 62

Fig.47 Coupe transversale dans la dépression du Chott Chergui (BB') [A.Clair. 1956]... 62

Fig.48 Log stratigraphique synthétique de la région d'Ain Skhouna (AHMED ZAID.C 63


1996) …....................................................................................................................

Fig.49 Colonne lithologique du sondage F34 (A. Clair 1953).………………………........ 64

Fig.50 Carte structurale du Nord de l’Algérie (Durand Delga, M 1980 ).……................... 66

Fig.51 Carte piézométrique de la nappe de l’Aaléno-Bathonien (André Clair, 1954)....… 69

Fig.52 Coupe schématique montrant les liaisons hydrogéologique possible entre les 70
divers niveaux (A.Clair, 1956).……………..........................................................

Fig.53 Géométrie du dispositif Schlumberger.…………………....................................... 74

Fig.54 Log lithostratigraphique du piézomètre B3 dans la région de Kheiter ( A.Clair 76


1949).………….......................................................................................................

Fig.55 Etalonnage du sondage étalon 1 à l’aide du piézomètre B3 kheiter ……................ 77

Fig.56 Carte de positionnement des profils électriques (zone d’El Kheiter).………….... 79

Fig.57 Coupe géoélectrique Profil A - Zone El Kheiter...................................................... 82

Fig.58 Coupe géoélectrique profil B- Zone El Kheiter........................................................ 82

Fig.59 Coupe géoélectrique profil C- Zone El Kheiter........................................................ 83

Fig.60 Coupe géoélectrique profil A2B2C2- Zone I- El Kheiter......................................... 83

Fig.61 Coupe géoélectrique profil A6B6C6- Zone Kheiter................................................. 84

Fig.62 Coupe géoélectrique profil A9B9C9- Zone Kheiter................................................. 84

Fig.63 Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 400 m............................................. 85

Fig.64 Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 1000 m........................................... 86

Fig.65 Carte de résistivités apparentes en ligne AB = 1500 m............................................ 87

Fig.66 Cartes du toit de l'Aaléno-Bathonien en 3D- zone Kheiter...................................... 87

Fig.67 Cartes du toit de l'Aaléno-Bathonien en 3D- zone Kheiter...................................... 88

Fig.68 Carte de proposition de forages de reconnaissance proposés................................... 90

Fig.69 Logs lithostratigraphiques des forages étalons (F6et C2) dans la zone II (Ain 91
Skhouna)...................................................................................................................

Fig.70 Logs lithostratigraphiques des forages étalons (F22et F19) dans la zone II (Ain 92
Skhouna.)..................................................................................................................

Fig.71 Logs lithostratigraphiques des forages étalons (F. Graa) dans la zone II (Ain 92
Skhouna)...................................................................................................................

Fig.72 Etalonnage du sondage étalon 1 à l’aide du forage C2............................................ 93

Fig.73 Etalonnage du sondage étalon 2 à l’aide du forage F6............................................ 94

Fig.74 Etalonnage du sondage étalon 3 à l’aide du forage F19.......................................... 95

Fig.75 Etalonnage du sondage étalon 4 à l’aide du forage F22 ......................................... 96

Fig.76 Etalonnage du sondage étalon 5 à l’aide du forage GRAA..................................... 97

Fig.77 Carte de positionnement des profils électrique (zone I1 Ain Skhouna)................... 99

Fig.78 Coupe géoélectrique profil A- Zone II Ain Skhouna.............................................. 102

Fig.79 Coupe géoélectrique profil B- Zone II Ain Skhouna............................................... 102

Fig.80 Coupe géoélectrique profil C- Zone II Ain Skhouna............................................... 103

Fig.81 Coupe géoélectrique profil D- Zone II Ain Skhouna.............................................. 103

Fig.82 Coupe géoélectrique profil E- Zone II Ain Skhouna............................................... 105

Fig.83 Coupe géoélectrique profil F- Zone II Ain Skhouna............................................... 105

Fig.84 Coupe géoélectrique profil G- Zone II Ain Skhouna.............................................. 106

Fig.85 Coupe géoélectrique profil H- Zone II Ain Skhouna.............................................. 106

Fig.86 Coupe géoélectrique profil I- Zone II Ain Skhouna................................................ 109

Fig.87 Coupe géoélectrique profil J- Zone II Ain Skhouna............................................... 109

Fig.88 Coupe géoélectrique profil K- Zone II Ain Skhouna.............................................. 110

Fig.89 Coupe géoélectrique profil L- Zone II Ain Skhouna............................................... 110

Fig.90 Coupe géoélectrique profil A2L2- Zone II Ain Skhouna........................................ 111

Fig.91 Coupe géoélectrique profil A6L6- Zone II Ain Skhouna........................................ 111

Fig.92 Coupe géoélectrique profil A11K11- Zone II Ain Skhouna.................................... 112

Fig.93 Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 400 m (A: maille irrégulière; B: 113
maille régulière).......................................................................................................

Fig.94 Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 1000 m........................................... 114

Fig.95 Carte des résistances transversales RT de la région de AIN Skhouna..................... 115

Fig.96 Carte du toit de l'Aaléno-Bathonien - zone Ain Skhona.......................................... 116

Fig.97 Carte du toit de l'Aaléno-Bathonien en 3D - zone Ain Skhouna.............................. 117

Fig.98 Carte de délimitation de Sénonien dans la région d'Ain Skhouna............................ 119


Fig.99 Carte de proposition de forages de reconnaissances- Zone II (Ain Skhouna).......... 121

Fig.100 Carte piézométrique de la nappe de l’Aaléno-Bathonien (André Clair, 1954)........ 122

Fig.101 répartition les 6 scènes qui couvrant le bassin versant de Chott Chergui................ 123

Fig.102 Digitalisations des linéaments avec le MapInfo dans la CP1 à filtres directionnel 124
(A: = 00° ; B: = 45°)...........................................................................................

Fig.103 Carte des linéaments de bassin versant de Chott Chergui (HACINI. M. et 125
DOUMANDJI. L., 2013)..........................................................................................

Fig.104 Rosace des directions des linéaments de BV de chott chergui................................. 126

Fig.105 Carte de densité des linéaments dans le bassin versant du Chott Chergui.............. 128

Fig.106 Carte des linéaments de bassin versant de Chott Chergui (HACINI. M. et 129
DOUMANDJI. L; modifiée par AOUDIA.M. 2014)...............................................

Fig.107 Carte des zones de recharges des aquifères dans le bassin versant du Chott 130
Chergui (HACINI. M. et DOUMANDJI. L., 2013).................................................

Fig.108 Carte des zones de recharges de l'aquifère Aaléno-Bathonien................................. 131

Fig.109 Schéma de fonctionnement de Ain Skhouna. 132


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 01 Méthodes géophysiques usuelles pour l'hydrogéologie …….................... 04


Tableau 02 Localisation des zones à risque élevé …………………………………......... 12
Tableau 03 Nombre de sondages électriques réalisés ………………………............. 16
Tableau 04 Echelles des Résistivités des formations d’après les sondages
paramétriques.............................................................................................. 17
Tableau 05 Forages de reconnaissance Proposés......................................................... 20
Tableau 06 Coordonnées des 2 secteurs d’étude.......................................................... 27
Tableau 07 Programme des prospections géophysiques............................................... 30
Tableau 08 Echelles des résistivités adoptées............................................................... 31
Tableau 09 Forages de reconnaissances proposés......................................................... 31
Tableau 10 Variation de la résistivité de différentes formations aquifères avec la
porosité (J.L. Astier 1971). ………........................................................... 38
Tableau 11 Répartition altimétrique à travers le bassin versant................................... 45
Tableau 12 Répartition spatiale des classes de pentes dans la zone de Chott Chergui. 47
Tableau 13 Résultats de chevelu hydrographique......................................................... 48
Tableau 14 Récapitulatif des résultats........................................................................... 48
Tableau 15 Stations pluviométriques du Bassin Versant du Chott Chergui................. 49
Tableau 16 Calcul de la lame précipitée par la méthode arithmétique (1991-2010).… 52
Tableau 17 Calcul de la lame précipitée par la méthode de Thiessen (1991-2010)… 53
Tableau 18 Récapitulatif des travaux réalisés.………….............................................. 75
Tableau 19 Echelle des résistivités des formations lithologiques adoptées.................. 78
Tableau 20 Caractéristiques des forages de reconnaissances proposés.….....………... 89
Tableau 21 Echelle des résistivités des formations lithologiques adoptée.…....……... 98
Tableau 22 Caractéristiques des forages de reconnaissances proposés......................... 120
Tableau 23 Synthèse des résultats du calcul sous SPO 2003, montrant la distribution
de l’orientation des linéaments de la carte linéamentaires obtenue par 126
MapInfo.…………….................................................................................
Tableau 24 L’analyse des linéamentaires selon la nature des formations.………….... 127
Tableau 25 L’analyse des linéamentaires selon les formations aquifères..................... 127
Tableau 26 Tableau 26: Récapitulatif forages de reconnaissances proposés............... 135
LISTE DES PHOTOS

Photo 01 Prospection gravimétrique par les auteurs. ……........................................ 09


Photo 02 Exécution d’un SEV à l’ouvrage d’entrée n° 1 ……………………............ 22
Photo 03 Affleurement de marnes au niveau de l’ouvrage d’entrée n° 1…………. 22
Photo 04 Exécution d’un SEV à la station de pompage SP1.................................... 23
Photo 05 Station de pompage SP1............................................................................. 23
Photo 06 Sous station électrique (SSE)..................................................................... 24
Photo 07 Début de terrassement au niveau de SP5................................................. 25
Photo 08 Exécution d’un SEV à la station de pompage SP5.................................... 25
Photo 09 Type de conduite choisie par l'entreprise de réalisation............................. 26
Photo 10 Daya Zarguet (située 10 Km au nord d’Ain Skhouna, Photo novembre 2013)... 42
Photo 11 La disposition du quadripôle Schlumberger sur le terrain ( 2013)............ 74
Photo 12 Matériel utilisé sur le terrain lors de la prospection géophysique.............. 74
Photo 13 Exécution d'un SEV étalon auprès du piézomètre B3 Kheiter................... 76
Photo 14 Exécution d'un sondage paramétrique auprès du djebel Amrag (suite du
Dj Antar)..................................................................................................... 78
Photo 15 Exécution des sondages paramétriques auprès des forages (1=F22/
2=C2/ 3= GRAA/ 4= F19)........................................................................ 97
INTRODUCTION
GENERALE
Introduction générale 2014

INTRODUCTION GENERALE

De nos jours, la connaissance des différents paramètres (géométrie, écoulement,


perméabilité, teneur en eau) qui caractérisent les réservoirs en eau dans le sous-sol est devenue
une nécessité pour leur identification et leur protection contre d'éventuelles sources de
contaminations.
Des travaux réalisés dans des contextes spécifiques par différents auteurs dans le domaine de
l'hydrogéologie montrent que la géométrie et les fonctions hydrauliques des aquifères peuvent
être appréhendées par l'interprétation géophysique.

Au niveau du bassin du Chott Chergui, les quelques forages qui captent l’important réservoir
aquifère calcaréo – dolomitique de l’Aaléno-Bathonien ne permettent pas de préciser sa
configuration spatiale nécessaire pour appréhender ses conditions aux limitent et évaluer les
réserves. Il en est de même des conditions de circulations en raison de la nature même du
réservoir et de sa position sous le remplissage tertiaire et la présence de lentilles sénoniennes.
Par ailleurs, le problème du fonctionnement d’Ain Skhouna reste à préciser.

L'étude que nous avons réalisée s’inscrit dans ce contexte. Les principaux objectifs assignés à
cette dernière sont:
 L’approche de la configuration structurale des différentes formations (limites et
extension des systèmes aquifères).
 Délimitation des zones de fracturation, des circulations préférentielles et délimitation
des zones favorables pour l’implantation de forages d’exploration.
 Précision des mécanismes de fonctionnement de Aïn Skhouna.

Pour ce faire, nous avons structuré notre travail en deux parties :

La première est consacrée à définir l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et à


présenter une synthèse géologique et hydrogéologique de la région du chott ech chergui
abordée sous tous ses aspects à travers plusieurs chapitres:

 Le premier décrit l'intérêt général de la géophysique générale et électrique en particulier


et leurs apports dans les études hydrogéologiques. L’illustration est assurée par quelques
exemples d'applications en Algérie, exemples pour lesquels nous avons personnellement
participé aux travaux de terrain et d’interprétation.

 Le second est consacré à l’identification hydrologique de la région du Chott Chergui,


par l’élaboration d’une synthèse actualisée des aspects géographiques (situation
géographique), géomorphologiques, morphométriques et hydroclimatologique fondée sur
le traitement des données disponibles et leurs conséquences sur la ressource en eau
superficielle et souterraine. Nous nous sommes attachés ensuite à définir les conditions
climatiques, particulièrement par l’évaluation de la quantité d’eau reprise par évaporation
ou évapotranspiration, afin d’aboutir à l’estimation des différents termes du bilan
hydrologique.

1
Introduction générale 2014

 Le troisième est consacré à la lithostratigraphie, préalable nécessaire pour définir le


milieu récepteur. L'analyse structurale est abordée afin de préciser la géométrie des
réservoirs. A ce niveau, la disposition spatiale du réservoir aquifère peut être précisée
ainsi que le comportement des différents niveaux rencontrés grâce à l'interprétation de
l'étude géophysique que nous avons réalisée dans la région et qui sera traitée dans la
deuxième partie de notre travail.

 Le quatrième chapitre aborde l'hydrogéologie proprement dite. L’étude de la


perméabilité des formations permet de discuter les potentialités des différents réservoirs
au niveau du bassin versant du chott Chergui. L’Aaléno – Bathonien constitue le
réservoir aquifère le plus important de la région.

Dans la seconde partie de notre travail, nous abordons l’étude géophysique et de son
application à la région du Chott Chergui. Pour cela nous interpréterons les résultats de la
compagne de terrain que nous avons effectuée durant les mois d'octobre et novembre 2013.

Nous décrirons tout d'abord la méthodologie et la mise en œuvre de la géophysique


électrique dans notre zone d'étude (dispositif utilisé, moyens humains et matériels), puis
discuterons de l'étalonnage des données de sondages électriques verticaux (SEV) dans le but
d'élaborer une échelle des résistivités nécessaire pour l'interprétation des différentes coupes
géoélectriques et cartes élaborées. Les résultats permettront de répondre aux problèmes posés et
de proposer en même temps l'implantation de forages de reconnaissance pour l'exploitation
hydraulique. Nous tenterons enfin de proposer un modèle de fonctionnement hydrogéologique de
la zone de Ain Skhouna à travers la complémentarité de différentes approches : l’identification
des zones d'infiltration, de recharge, de circulation des eaux de l'aquifère Aaléno-Bathonien et
l’élaboration d’une carte linéamentaire à partir de l’interprétation des photos satellites complétée
par les données géophysiques.

Nous concluerons notre travail en rapellant les principaux résultats obtenus et


proposerons quelques perspectives de recherche.

2
Première partie

lntérêt de la géophysique en
hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région
étudiée.
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

I. INTERETS DE LA GEOPHYSIQUE DANS LES ETUDES


HYDROGEOLOGIQUES

I.1. Les méthodes géophysiques appliquées à l’hydrogéologie :

Les méthodes géophysiques mesurent les variations spatiales et temporelles des


propriétés physiques du sous-sol (Kearey and Brooks, 1984). En fait, le géophysicien mesure
certains paramètres physiques du sous-sol afin d’en obtenir une image qu’il essaie ensuite de
traduire en terme géologique. Quand la prospection géophysique vise à définir des paramètres
qui sont en liaison directe ou indirecte avec les ressources en eau souterraine, il s’agit de
l’hydrogéophysique (Guérin, 2004).

I.2. Avantages de la prospection géophysique :

La prospection géophysique présente le triple avantage :

 d'être rarement destructive : aucune installation de chantier n'est nécessaire et il ne


subsiste que pour quelques méthodes les traces du passage de l'équipe sur le terrain;
 d'être rapide : suivant les difficultés et la longueur de la prospection, la campagne
nécessite de quelques jours à quelques mois ;
 d'être peu coûteuse par rapport au forage, ce qui en fait un excellent complément pour
donner des indications entre forages.

Pour toutes ces raisons, il y a intérêt à utiliser la prospection géophysique chaque fois
que le problème posé s'y prête. Les résultats ainsi obtenus rapidement et souvent à peu de
frais permettent une meilleure organisation et une réduction des prospections plus coûteuses
ultérieures.
L’intérêt principale de la géophysique en hydrogéologie c'est la configuration
structurale des formations géologiques (géométrie du réservoir : limites et extension des
systèmes aquifères), et aussi les fonctions hydrauliques:

 La géométrie du réservoir :

- Définition des épaisseurs et des extensions latérales des zones productrices,


- Estimation de la qualité de recouvrement (perméable ou imperméable),
- Définition du niveau statique en nappe libre.

 Stockage de l'eau:

- Estimation de la quantité d'eau stockée (porosité efficace ou coefficient


d'emmagasinement),
- Estimation de la conductivité électrique de l'eau.

 La conduite du flux:

- Estimation du coefficient de perméabilité,


- Estimation de la transmissivité et d'un débit d'exploitation théorique.

La nature de la structure recherchée doit provoquer une variation suffisante du


paramètre géophysique mesuré qui est lui même fonction de paramètres opérationnels

3
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

(tableau 1). Le choix de la méthode à utiliser dépend donc en premier lieu de la nature de la
cible recherchée. Par exemple, la prospection magnétique permet de mettre en évidence les
fractures du socle injectées de roches magnétiques comme la dolérite ou les roches basiques
(Burgeap 1984), les cavités karstiques sont susceptibles de provoquer des anomalies de
densité mesurées par micro-gravimétrie (Beauce 1999), ou encore les contrastes de vitesse de
propagation des ondes élastiques entre un substratum consolidé et un réservoir non consolidé
peut engendrer des anomalies révélées par la sismique réfraction (Burgeap 1984).

Tableau 1: Méthodes géophysiques usuelles pour l'hydrogéologie (entre parenthèses les


propriétés dont l'effet est secondaire), modifié d'après Kearey and Brooks 1984.

Méthodes Paramètre géophysique Propriété physique Influence de l'eau


mesuré opérationnelle souterraine
Electrique Différence de potentiel Résistivité électrique Oui
due aux courants de
conduction
Polarisation Variation du potentiel Conductivité électrique Oui
spontanée électrique naturel différence de pression
Electromagnétisme Signaux Conductivité électrique Oui
électromagnétiques dus (susceptibilité magnétique
à l'induction et permittivité diélectrique
Radar Temps de propagation Permittivité diélectrique (Oui)
d'impulsions (susceptibilité magnétique
électromagnétiques et résistivité)
Sismique réfraction Temps de propagation Densité et module (Oui)
des ondes réfractées d'élasticité
Micro-gravimétrie Variation du champ de Densité (Oui)
gravite terrestre
Magnétisme Variation du champ susceptibilité magnétique
géomagnétique

I.3. Quelques exemples d’applications :

I.3.1. EXEMPLE 1: Etude géophysique par sismique réfraction dans la région de


Tamanrasset:

Dans le but de mettre en évidence les zones où une présence d’eau souterraine est
probable dans l’oued, une compagne de géophysique a été réalisée, la méthode de prospection
appliquée sur le permis d’étude est la sismique réfraction.

La sismique étudie les variations de la vitesse sismique du sous-sol (la propagation des
ondes élastiques), variations qui sont en relation avec la dureté, le degré de consolidation et la
saturation. Avec cette méthode on peut distinguer la roche compacte du terrain meuble, la
roche compacte et la roche altérée, les zones fracturées dans une roche saine, le niveau de la
nappe phréatique (Telford et al. 1990).

4
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

En effet, le paramètre qui nous intéresse est la vitesse de propagation de ces ondes dans
le sous-sol. Ces ondes ont été générées par une source sur ou dans le sol. Chaque roche peut
être caractérisée par la mesure de la vitesse sismique qui lui est propre. Cette propagation des
ondes élastiques dépend des propriétés élastiques des roches composant le sous-sol.
Les ondes sismiques sont principalement de deux types (figure 1) :

1. Les ondes de volume:


- ondes de compression P ou ondes longitudinales ou ondes primaires.

- ondes de cisaillement S ou ondes transversales ou ondes secondaires.

2. Les ondes de surface ou ondes guidées :

- ondes de Rayleigh.

- ondes de Love.

Figure 1: Principe de la méthode sismique.

 Situation géographique:
Le site de l’étude est situé dans une zone comprise entre 5° 7’ et 5° 18’ Est du
Méridien international de longitude est entre 23° 40’ et 23° 43’ de latitude (Carte du Sahara
au 1/200.000, feuille N° 31). La pluviométrie de la région est parmi la plus faible du pays.
Des précipitations atmosphériques parfois importantes ont lieu en hiver sur le mont
d’Assekrem.

5
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

 La mise en oeuvre:
Un dispositif de longueur L=148 mètres avec un pas variable entre les géophones, l’offset est
de 3 mètres. Les profils sismiques ont été exploités de la façon suivante :

- A chaque position du dispositif, (02) deux points de tir (directe - inverse) ont été
effectués.
- Dans le but d’assurer le suivi continu du marqueur, le pas de déplacement du point
de tir est égal à la moitié du dispositif d’enregistrement. Le relief est calme lors du
traitement des données sismiques, la correction topographique n’a pas été introduite.

 Interprétation des données.

La profondeur du marqueur est déterminée à la verticale du point de tir, par la


méthode d’intercepts, (Lavergne 1986), en plus pour certains profils la profondeur à la
verticale du géophone ainsi que la vitesse du marqueur sont calculées avec une précision
appréciable par la méthode réciproque généralisée (GRM) (Palmer 1980), lorsque les
conditions de continuité du marqueur paraissent bien établies.

 Résultats

Les formations géologiques se caractérisent par les vitesses sismiques suivantes :


- Zone altérée sable sec et limon Vo = 300 – 500 m/s
- Alluvions sèches : V1 = 600 – 800 m/s
- Alluvions acquières et substratum altéré : V2 = 1200 – 2000m/s
- Substratum : V3 = 4000 – 6000 m/s.

La formation supérieure altérée, constituée de sable sec et de limon, se marque bien sur les
dromochroniques de vitesses lentes. Le contraste entre le toit du socle précambrien, J. Fabre
(1970) et le remplissage alluvionnaire est assez net. Il se distingue par la différence des
valeurs de vitesses et le point de rupture de temps d’avancement de l’outil de forage. Il est
énormément difficile de distinguer le substratum altéré, des alluvions aquifères néanmoins, ils
peuvent se différencier par les vitesses sismiques et les résultats de forage (carotte du forage F
218).La corrélation entre les profondeurs du toit du substratum obtenues par la sismique
réfraction et les forages est assez correcte. La variation de vitesse de 4000 – 6000 m/s est due
à l’inhomogénéité du substratum. Cette constatation a été confirmée par la composition
minéralogique des trois carottes obtenues des forages : F199, F244 et F218, dans la mesure où
chaque carotte possède, son propre minéral dominant. Le début d’altération du substratum est
marqué dans le secteur où la biotite est dominante dans la composition des gneiss. Sur les
parties les plus enfoncées du socle précambrien, reposent les alluvions de l’oued avec une
épaisseur maximale de 40 – 45 mètres.

6
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

I.3.2. EXEMPLE 2: Prospection micro-gravimétrique dans le Nord-Est algérien.

Les travaux de creusement du tunnel de Ain Tinn dans le massif du Djebel Akhal, près
de Constantine au Nord-Est de l’Algérie, ont été arrêtés par la présence d’une
importante cavité sur le tracé. Cet ouvrage d’une longueur de 6,4km et un diamètre de 4,3m
est un élément important du projet de transfert d’eau du Barrage de Beni Haroun, au
Nord, vers les agglomérations au Sud, dont les villes de Constantine et Batna, et les
hautes plaines de la région.
Cette cavité qui a fait l’objet d’une reconnaissance et d’un levé topographique montre plus
de 4m de diamètre et plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Une étude micro
gravimétrique pour la recherche de cavités karstiques a été menée sur la suite du tracé du
tunnel.

 Situation et contexte géologique:

Du point de vue géologique, la zone étudiée se trouve dans le domaine externe de la chaîne
alpine de l’Algérie nord orientale. Le massif du djebel Akhal-Ain Tinn appartient aux
séries péni-telliennes qui apparaissent en fenêtre dans les nappes telliennes sensu stricto et
qui reposent sur les séries néritiques constantinoises (J.M.Vila, 1980) -Figure 2.

Figure 2 : Situation et cadre géologique régional du massif Akhal.

Cette montagne, qui culmine à 1256 m, domine le bassin de Mila de plus de


500m. La fracturation est intense et disloque complètement le massif (Figure 3). La
structure forme un empilement très fracturé disposé en horsts et grabens. Les
for mations du Mio-Pliocène continental, où dominent les marnes grises, les argiles
sableuses, les grès argileux et du gypse en bancs, entourent ou recouvrent les calcaires
de la série pénitellienne comme le montre par la coupe géologique et les sondages
mécaniques réalisés (Figure 4).

7
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

 Description de la cavité et karstification:

La cavité a été rencontrée après 4,3 km d’avancement. Elle fait suite à de plus petites
ouvertures, de l’ordre de la dizaine de centimètres et de zones broyées avec des venues
d’eau. Elle se présente dans l’ensemble comme un puits sub-vertical dont la cote par
rapport à la fenêtre du tunnelier est à -48m (Figure 5). A la base du premier puits de 9m
partent trois ouvertures dont deux communiquent et s’ouvrent sur un autre puits de
forme ovale et de 8m de profondeur. La suite est une succession de petits puits et de
galeries de profondeur et de largeurs plus petites qui mènent vers un fond
complètement colmaté par des éboulis. A hauteur des trois départs, la section est de 3,5 x
2.8 m. Les fissures sont souvent colmatées par des concrétions de gypse ou de calcite.

Figure3:Carte géologique du massif du Djebel Akhal et du bassin de Mila (Vila 1977)

Figure 4: Coupe géologique et géotechnique de la zone de prospection géophysique (Horizon


Bleu–Condote 2006).

8
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

 Levé Gravimétrique:

La zone prospectée par gravimétrie a une surface globale de 4 800 m² (12m x


400m) avec une pente faible et une dénivelée maximum de l’ordre de 3 mètres. Elle est
constituée en surface de marnes avec quelques niveaux de calcaires marneux en plaquettes.

Ses coordonnées sont : Latitude 36° 21’32.0’’ Nord /4 028 702 m UTM ; Longitude 06°
16’36.0’’ Est / 794 230 m UTM et Altitude 950 mètres. Un gravimètre de type Scintrex
modèle C G3-M (précision instrumentale de 1 µgal) a été utilisé pour l’acquisition des
mesures, avec une station de référence et suivi topographique avec une station totale (photo
2).
Les mesures gravimétriques, 225 au total distribuées sur 4 profils parallèles de 420m de
long avec un maillage de 4x4m dans le sens de l’axe du tracé du tunnel et un recouvrement
de 10 % de reprises.

Figure 5: Coupe de la cavité karstique -


Concrétions de gypse ocre ou fibreux blanc.

Photo 1: Prospection gravimétrique par les


auteurs.

9
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

 Principes théoriques:
L'objectif de la prospection gravimétrique est de mesurer le champ de pesanteur g
et d'interpréter les anomalies causées par les hétérogénéités en fonction des facteurs
latitude, altitude, relief environnant, les effets Astronomiques causant la marée
terrestre et la densité du sous sol. Le calcul de la valeur des anomalies gravimétriques est
basé sur la relation :
Ab = Gm – Gt h + Af – P + T

Ab : anomalie de Bouguer; Gm : gravité mesurée


T : correction de relief P : correction de plateau
Gt h : gravité calculée sur l’ellipsoïde de référence ou
correction de latitude
Af : correction «d’ Air libre » ou de Faye

Les valeurs de g mesurées sur le terrain doivent être corrigées de tous ces effets
externes de manière à mettre en évidence des anomalies de gr avité recherchées.
L’anomalie de Bouguer obtenue englobe la somme des contributions de chacune des
formations géologiques profondes et superficielles qui composent le sous-sol. Après
filtrage des anomalies (prolongement, gradient etc. …), on détermine les limites
géographiques des sources génératrices de ces anomalies.
Dans le cas de la recherche de cavités karstiques, les cibles prospectées présentent des
caractéristiques gravimétriques bien nettes, par déficit de densité; ce qui facilite le
choix des anomalies à conserver.

 Résultats et discussion:
Établissement des cartes gravimétriques:
Les cartes des anomalies de Bouguer ont été tracées automatiquement en utilisant
la méthode automatiquement en utilisant la méthode d’interpolation « minimum de
courbure » (Figure 6).
Les valeurs de cette anomalie de Bouguer ont une variation maximale de 0.900
mGals. La carte, ainsi obtenue, montre un champ d’anomalies croissant du Sud vers le
Nord. Ceci est attribuable à la structure à grande échelle de la croûte. A ces anomalies
de grandes longueurs d’ondes viennent se superposer une multitude d’anomalies de
courtes longueurs d’onde et de faible amplitude.
- La première notée A, qui est centrée sur la côte 794 015, 4 028 400), est allongée
dans la direction NE.
- La deuxième notée B, de moindre importance, est située au niveau de la côte (794
083, 4 028 508). Cette dernière anomalie est plutôt de direction perpendiculaire à la
première, mais sa position à l’extrémité de la carte ne nous permet pas de mieux la
définir.

10
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

La partie Nord de la carte présente une anomalie de haute amplitude notée C.


Quatre cartes sont élaborées (figure 6) :

- Cartes d’anomalies résiduelles;


- Carte des gradients;
- Cartes des prolongements;
- Carte d'anomalie de Bouguer

Figure 6: Cartes gravimétriques : prospection du tracé du tunnel de Ain Tinn – Djebel


Akhal.

Les anomalies A et B sont situées vers la profondeur de 100 m avec un déficit de


masse. Dans le détail elles forment des noyaux individualisés. L’anomalie B présente
des dimensions de l’ordre de 4 à 6 m. Elles peuvent correspondre soit à des cavités
de faibles dimensions, soit à des zones broyées liées aux failles. Pour quantifier les zones

11
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

à risques on définit 3 classes de risques (présence de cavités et /ou de zones broyées liées
aux faibles amplitudes en mgals) de 0, 1 et 2. La classe 2 est attribuée aux plus grands
risques. Les zones les plus vulnérables sont délimitées aux PK suivants:

Tableau 2: Localisation des zones à risque élevé

 Conclusion:

Les anomalies A et B sont négatives et présentent des déficits de masse situés à


100 m à la profondeur du tracé. Dans le détail elles forment des noyaux individualisés.
Elles ont été attribuées soit à des cavités de faibles dimensions, soit à des zones broyées
liées aux failles ou à des injections de gypse dans des cassures. Ces zones ont été
classées vulnérables (classe 2). A leur approche il a été recommandé une progression du
tunnelier avec beaucoup de précautions.
Les anomalies détectées ont été rencontrées avec les extensions prévues et
correspondent à des zones broyées.

I.4. l’intérêt de la géophysique électrique dans les études hydrogéologiques.


les méthodes électriques (Traîné, sondage verticale, panneau, mise a la masse et
polarisation spontanée) et électromagnétiques ( basse fréquence VLF, Slingram, TDEM et
radar) sont les plus employées pour l'hydrogéologie car le principal paramètre opérationnel
(la résistivité ou la conductivité) est influencée par la nature des roches mais également par
la quantité et la qualité de l'eau d'imbibition (McNeill 1980). Ces méthodes permettent ainsi
d'obtenir des informations sur les structures géologiques et parfois sur les paramètres
hydrauliques des réservoirs ainsi que sur la conductivité électrique de l'eau. Une
interprétation quantitative peut être réalisée par l'emploi de formules empiriques (Yadav and
Abolfazli 1998) ou de la formule d'Archie:

12
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Avec: Rf la résistivité de la roche, Rw la résistivité de l'eau d'imbibition, S l'indice de


saturation, na la porosite communicante et a , m et n respectivement le coefficient de
saturation, le facteur de cimentation et l'exposant de saturation.

La prospection géophysique par sondage électriques verticaux est très répondue dans le
domaine d'hydrogéologie. pour connaitre l'intérêt de la géophysique électrique (voir
avantages de la prospection géophysique), nous allons expliquer ces intérêts par illustration
de quelques exemples d'application en Algérie.

I.4.1. EXEMPLE 1: Etude géophysique par prospection électrique dans la région de


Selmana-Theniet El Sedra (wilaya de Tissemsilt):

En plus des conditions hydrogéologiques défavorables qui caractérisent la région


d’étude, le déficit hydrique aggravé par une demande en eau accrue ont incité la Direction
de l’hydraulique de la wilaya de Tissemsilt d’engager une étude géophysique dans la région
Nord et Nord-Ouest de la wilaya (Selmana-Theniet El Sedra).

Les principaux objectifs fixés à cette étude sont :


- La localisation des couches ou formations perméables et résistantes ;
- L’approche de la configuration structurale des différentes formations ;
- La délimitation des zones favorables pour l’implantation de forages
d’exploitation des eaux souterraines.

La zone d’étude est localisée à la limite orientale sud-est du massif de l’Ouarsenis (voir
figure 7) ; elle est limitée :
- Au Nord par la latitude 258 Kms passant par Draa mansour à l’Ouest à Macheta el
Rhozel à l’Est.
- Au Sud par la latitude 252 Kms passant par Theniet es Sedra.
- A l’Ouest par la longitude Est 440 Kms.
- A l’Est par la longitude 459 Kms.

13
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 7 : Carte de localisation de la zone d’étude.

La région orientale de la chaine de l’Ouarsenis à laquelle appartient la région d’étude, est


située dans la partie méridionale du sillon tellien. Du point de vue structural, la zone d’étude
est située au Sud de la bordure sud-tellienne au niveau des dépôts autochtones post nappes
des hautes plaines. Ces dépôts sont restés en place et montrent une stratigraphie simple
s’apparentant à celle de l’Atlas Saharien. (Voir figure 8).

Nous présenterons une description stratigraphique particulièrement des formations


autochtones post nappe.
Elle englobe les terrains essentiellement marneux appartenant au Miocène inférieur
autochtone et au Pliocène post nappe.

Les observations tectoniques nous amènent à distinguer de bas en haut (figure 9):
- le complexe A ;
- la nappe B ;
- la nappe C.

Ces différentes unités se chevauchent les unes sur les autres par contact anormal à la faveur
des semelles triasiques argilo-gypso-salin.

Cette architecture structurale générale est le résultat de plusieurs phases tectoniques dont la
dernière est post-miocène inférieure.

L’étude lithostratigraphique permet de déduire que les formations susceptibles d’être


aquifères lorsque les conditions hydrogéologiques sont favorables sont représentées
principalement par les conglomérats de base et les intercalations gréseuses dans les marnes du
Miocène inférieur autochtone.

14
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 8: Carte structurale


générale de la région
d'étude.

Figure 9: Coupe lithologique à travers la nappe B dans la zone d'étude

15
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

 Etude géophysique :
Nous avons tenu compte dans cette étude du maximum de données bibliographiques et
études existantes et ce, pour cerner au mieux la lithologie et la structure de la zone étudiée.
L’objectif escompté est de reconnaitre les niveaux aquifères et dans la mesure du possible,
définir leurs géométries et leurs épaisseurs respectives. Ces niveaux concernent d’une manière
générale, les formations détritiques du Miocène inférieur autochtone.
La présente étude géophysique relative à la zone de Selmana-Theniet El Sedra, devrait
permettre une profondeur d’investigation théoriquement comprise entre 300 et 350 mètres à
l’aide de sondages électriques en ligne AB=1500m.
La formation essentiellement concernée par cette prospection électrique est le
Miocène inférieur autochtone.

 Travaux réalisés :
Un total de 203 sondages électriques (AB=1500m), répartis selon 27 profils
d’orientation Nord – Sud ont été réalisés au niveau de la zone de Selmana-Theniet es Sedra.
Il faut noter que les équidistances entre les sondages et les profils sont de 0.5Km x 0.5Km du
profil A à O ; elles sont de 1Km x 1Km du profil P à AA.
Cette différence de la maille a été opérée essentiellement en raisons des variations
lithologiques qui caractérisent ce secteur d’étude où il se présente avec une prédominance
marneux.
Tableau 3 : Nombre de sondages électriques réalisés

Nombre total de profils 27


Nombre total de Sondages électriques 203
Orientation des profils Nord-Sud
Equidistance entre Sondages électriques 0.5km (A à O)
1km (P à AA)
Equidistance entre profils 0.5km (A à O)
1km (P à AA)
Superficie de la zone 84 Km²

Echelle des résistivités :


La corrélation des valeurs des sondages paramétriques au niveau de la zone d’étude a permis
d’adopter l’échelle des résistivités ci-dessous.

16
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Tableau 4: Echelles des Résistivités des formations d’après les sondages paramétriques

Formations Age Résistivité adoptée


(ohm. m)

Cailloutis et sables Pliocène 100 à 688


argiles et limons 18 à 40

autochtone
Miocène Inferieur
Marnes 1à9
MARNE à intercalations de petits bancs de grés 10 à 39
Marnes gréseuses 40 à 79
grés, grés quartziteux 83 à 255

 Interprétation des coupes géoélectrique :


Le Pliocène continental au nord de Daïet de Selmana et Theniet El Sedra ne peut être
cartographié car son épaisseur n’excède pas 18 mètres.
Les coupes géoélectriques de cette planche (figure 10) montrent des changements de
facies latéraux assez remarquables, ils sont essentiellement marneux et marno-gréseuses.
Les rares horizons résistants constitués par les grés et les grés–quartziteux sont
intercalés sous forme de lentilles isolées au niveau des sondages B4, B5, B7, D7 et E7 avec
des résistivités allant de 115 à 255 Ohm.m.

 Interprétation des cartes de résistivités (AB= 1500):

La carte des résistivités en ligne AB=1500m (Figure 11) dont la profondeur


d’investigation est comprise entre 300 et 400 m, montre un Miocène inférieur autochtone
conducteur dans l’ensemble, admettant des niveaux relativement résistants.
Néanmoins, on note parfois une augmentation et une diminution remarquable de la
résistivité apparente aux niveaux de certains sondages (B7 de 80 à 107 Ohm.m, S3 de 41 à 29
Ohm.m). Cette diminution correspondrait probablement aux marnes gréseuses qui sont
devenues plus marneuses.

17
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 10 : Coupes géoélectrique A, B, C, D, E, F ( Selmena- Theniet El Sedra).

18
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 11 : Carte de résistivités apparentes ligne AB = 1500m

19
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

 Conclusion et recommandations:

La prospection électrique réalisée dans la région de Selmana – Theniet El Sedra a


permis de mettre en évidence un ensemble généralement marneux à marno-gréseux, admettant
des intercalations gréseuses à différentes profondeurs.
Les différentes coupes géoélectriques montrent que les grés et les marnes gréseuses
peuvent constituée des aquifères discontinues latéralement.
La confrontation des différents résultats obtenus au terme de cette étude, montre que les
points les plus favorables à la réalisation de forages de reconnaissance sont donnés dans le
tableau ci après.

Tableau 5 : Forages de reconnaissance Proposés.

Forages coordonnées Profondeur Age de la formation


(m) aquifère
X Y
(km) (km)

Fp1 (SEV B5) 440,492 255,977 200


Grés et conglomérats du
Fp2 (SEV E7) 442,013 255,966 250 Miocène inférieur
autochtone
Fp3 (SEV Y5) 457,159 253,959 150

I.4.2. EXEMPLE 2: Etude géophysique par prospection électrique stations de


traitement et de pompage. Transfert à partir du barrage Koudiat Acerdoun vers les
localités Aomar - Dra El Mizan - Boghni - Mechtras.
A la demande de la société SNC LAVALIN INTERNATIONAL, le bureau d’étude
BETA-CONSULTS a été chargé le 5 Mai 2009 de réaliser le projet relatif à l’étude
géophysique par prospection électrique aux stations de traitement et de pompages relatives au
transfert de l’eau à partir du barrage Koudiat Acerdoun vers les localités (Aomar,Draa-El-
Mizan,Boghni,Mechtras).

La zone d’étude est située à 100 km environ à l’Est d’Alger, elle va de la gare AOMAR
(wilaya de Bouira) vers MECHTRAS (wilaya de Tizi ouzou) voir Figure 12 et 13.

L’objectif principal de cette étude est de connaitre le caractère corrosif ou non des
terrains au niveau des differents sites et ce, sur une profondeur moyenne de deux métre (2
m). Pour cela, la connaissance des résistivités électriques des terrains est necessaire.

24 sondages électriques (AB =50m), répartis sur 5 sites (station de traitement, stations de
pompages (SP2, SP3, SP5), et un réservoir, ont été réalisés au niveau du transfert AOMAR –
MECHTRAS.

20
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 12: Localisation de la zone d’étude.

Figure 13: schématisation de différentes stations (traitement et pompages).


21
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

A) Ouvrages d’entrée (station de traitement) :

- Aperçu géologique :

La lithologie du terrain au niveau des ouvrages d’entrée (n°1 et n°2) est constituée
essentiellement d’une alternance de marnes légèrement argileuses et de bancs centimétriques
à décimétriques de grés (10 à 30 cm). (Voir photos n°2 et n°3).

Photo 2: Exécution d’un SEV à Photo 3: Affleurement de marnes au


l’ouvrage d’entrée n° 1 niveau de l’ouvrage d’entrée n° 1

- Interprétation des mesures:

Figure 14 : Courbe de résistivités et tableau des résultats au niveau de l’ouvrage d’entrée.

Le terrain au niveau de l’ouvrage d’entrée est caractérisé par de petites résistivités qui
varient entre 11 et 17 Ohm.m.
L’interprétation des résultats nous donne un terrain à trois couches. La première couche
d’une faible résistivité (11 Ohm.m) avec une épaisseur de 1.75 m. La deuxième couche à une
résistivité relativement élevée (19.5Ohm.m), une épaisseur de l’ordre de 7.50m et à une
profondeur de 9 m (voir figure 14).
Le sondage S2F2 est représentatif de tous les autres sondages réalisés au niveau de
l’ouvrage d’entrée.

- Conclusion : Les formations décrites ci-dessus présentent une faible résistivité ce qui leur
donne un caractère corrosif.

22
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

B) Station de pompage (SP1) :


- Aperçu géologique :

Au niveau de SP1, nous observons une couche de remblais de marne compacte qui
varie de 0 à 2 m, ensuite viennent au dessous des argiles marneuses jusqu’à une profondeur de
10m. (Voir photo n° 4et n° 5).

Photo 4 : Exécution d’un SEV à la station de Photo 5: Station de pompage SP1


pompage SP1
- Interprétation des mesures :

Les résultats au niveau de la station SP1 nous montrent un terrain à 4 couches .La
première couche est conductrice. Sa résistivité ne dépasse pas 15 Ohm.m. Elle a une épaisseur
qui avoisine les 2 m. La deuxième couche est relativement résistante (81 Ohm.m).ceci est dû
probablement à un ouvrage dans le sol (conduite ?). Son épaisseur est de 1.8 m.la troisième
couche a une faible résistivité. Son épaisseur est de 5 m.

Figure 15 : Courbe de résistivités et tableau des résultats au niveau de la station de


pompage SP1.

- Conclusion: Ce terrain est conducteur sur une profondeur dépassant 2m. Ce qui lui donne
un caractère corrosif.

23
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

C) Sous Station électrique (SSE) :

- Aperçu géologique :

Le terrain est constitué d’alluvions d’oued (TVO) en surface avec une matrice
marneuse d’épaisseur qui varie entre 0.30 à 1 m, au dessous de 1 m on trouve des argiles
brunes plastiques d’une profondeur allant jusqu’à 12 m (voir photo n°6).

Photo 6 : Sous station électrique


(SSE).

- Interprétation des mesures :

Figure 16 : Courbe de résistivités et tableau des résultats au niveau de la sous station


électrique SSE.

Ce terrain est composé de deux couches dont la première, (2 m d’épaisseur), et dont la


résistivité relativement élevée représenterait les alluvions (remblais). Au-dessous de cette
première couche, la résistivité reste faible (environ 15 Ohm.m).

24
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

D) Station de pompage (SP5) :

- Aperçu géologique (voir photos n°7 et n°8):

Cette station est caractérisée par des formations suivantes :


- Terre végétale de profondeur qui va jusqu’à 1.50m ;
- Argiles marneuses, intercalés de micro banc gréseux par endroit (1.50 à 4.50 m) ;
- Marnes compactes par endroit intercalées de niveau gréseux décimétrique (4.50 à 8m
de profondeur).

Photo 7: Début de terrassement au niveau Photo 8: Exécution d’un SEV à la station de


de SP5 pompage SP5

- Interprétation des mesures :

Figure 17 : Courbe de résistivités et tableau des résultats au niveau de la station de


pompage SP5.).

Ce modèle nous montre des terrains de faibles résistivités.

Les terrains ayant fait l’objet d’une investigation électrique sur une profondeur de 5m
sont corrosifs aussi.

 Conclusion générale :
L’interprétation des résultats de la prospection électrique révèle en général, et ce pour
l’ensemble des sites étudiés, la présence de terrains à faibles résistivités, ce qui leur confèrent
un caractère corrosif. Ceci est corroboré par la description géologique obtenue grâce au

25
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

carottage mécanique. Pour cela nous recommandons le choix des conduites adéquates pour le
transfert des eaux du barrage Koudiat Acerdoun vers les localités (Aomar,Draa-El-
Mizan,Boghni,Mechtras).

Photo 9: Type de conduite choisie par


l'entreprise de réalisation.

I.4.3. EXEMPLE 3: Etude géophysique par prospections électrique et magnétique dans


la région d’El Attaf -wilaya d’Ain Defla.
A la demande de l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (A.N.R.H) et suite à
une consultation restreinte, le bureau d’études Béta-Consults a réalisé les travaux de
géophysique (électrique et magnétique) dans deux secteurs (I et II) situés respectivement à
l’Est et à l’Ouest de la ville d’El Attaf (Wilaya d’Ain Defla) longeant la route nationale RN4
reliant Alger à Oran. (Figure 18).

Figure 18 : Carte de situation des secteurs d’étude.

26
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Les objectifs principaux assignés à cette étude concernent essentiellement :

 Secteur I :
- La détermination du contact eaux douces – eaux salées dans la partie Est de la nappe
alluviale d’El Attaf pour éviter son extension vers l’Est où se trouve un champ de captage.

 Secteur II :
- La détermination du contact eaux douces – eaux salées dans la partie Sud d’El Attaf.
- La mise en évidence de nouvelles zones d’exploitation des eaux souterraines de bonne
qualité chimique.
- Limiter l’intercommunication entre les eaux minéralisées circulant au niveau des calcaires
Jurassiques et du Permo Trias avec les eaux de la nappe alluviale.

La zone d’étude se situe dans la région d’El Attaf à 25 km du chef lieu de Wilaya de Ain
Defla. Elle comprend deux secteurs d’étude (Tableau 6):

- Secteur I : Il est situé à l’Est d’El Attaf ;


- Secteur II : Il est situé à l’Ouest entre El Attaf et Bir Safsaf. Cette région se trouve aux
abords de la route nationale n°4 (RN 4) au Sud, et au bord de l’Oued Chélif, au Nord.

L’agriculture représente l’activité principale des populations établies dans cette région.

Tableau 6 : Coordonnées des 2 secteurs d’étude.

Les 2 secteurs d’étude font partie de la plaine d’El Attaf, qui est elle - même située dans
le bassin du Chélif.
Le bassin du Chélif est un bassin subsident néogène. C’est une cuvette intra
montagneuse, d’une largeur de 30 à 80 km et d’une longueur de plus de 500 km qui s’étire
d’Ouest en Est et parallèlement au littoral. Il est séparé du littoral par le Dahra et le Bou Maad
(massifs d’altitude moyenne entre 800m et 1000 m).
Il est limité au Sud par l’Ouarsenis. (Figure 19).
Le bassin du Chélif est un bassin néogène post-nappes. On y distingue :
- les massifs anciens, noyaux autochtones épimétamorphiques paléozoïques (Siluro -
Dévonien) et jurassiques dans le Témoulga ;
- un substratum tellien anté-néogène, un ensemble allochtone ou nappes de charriage ;
- un bassin néogène post nappes.

27
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 19: Carte géologique Simplifiée du bassin de Chélif.

On distingue dans la région d’EL Attaf un certain nombre d’unités géomorphologiques :

- Au Nord, des collines bordières d’une altitude moyenne de 600 m ;


- Au centre, la plaine d’El Attaf qui est assez large et drainée par l’Oued Chélif. C’est un
ensemble subsident d’une largeur moyenne de 7 km. L’axe de cette plaine est orienté Est-
Ouest ;
- Au Sud, le massif de Témoulga qui constitue le substratum des dépôts transgressifs du
Néogène et apparaît à la faveur d’accidents tectoniques. Ce massif est constitué d’une série
schisto-calcaire d’âge siluro-dévonien et d’une couverture calcaro-dolomitique du Jurassique
(Lias). Des plis synschisteux couchés vers le Sud dominent l’organisation d’ensemble. Ce
massif est considéré comme étant autochtone.

Figure 20 : Coupe géologique schématique Nord-Sud à travers la plaine d’El Attaf

28
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Sur le plan hydrogéologique, on distingue deux compartiments sud et nord.

Dans la partie nord, deux nappes se superposent :


 la première nappe est située dans les colluvions grossières du Quaternaire et les
poudingues et sables du Pliocène supérieur ;
 la seconde nappe qui est plus profonde est contenue dans les grès calcaires et sable du
Pliocène inférieur.
Ces deux nappes sont séparées par 30m d’argiles sableuses.
Elles sont en communication, en raison d’un changement latéral de faciès vers l’Est où les
argiles évoluent à des conglomérats.

Dans la partie sud, les dépôts du Quaternaire reposent directement sur les grès Miocène.
La nappe de la Pliocène présente dans le compartiment nord est absente ici en raison d’une
érosion des niveaux supérieurs. Les calcaires du Lias de Témoulga, karstifiés et fracturés
forment un réservoir important. Le sens principal d’écoulement des eaux souterraines de la
nappe alluviale se fait de l’Est vers l’Ouest.
Le niveau piézométrique moyen dans la région d’El Attaf est de 20 m et les débits moyens par
forage varient entre 20 à 30 l / s.
A noter que le débit du forage Hammam Boutrig est de 50 l / s (Figure 21).
La campagne hydrochimique, effectuée sur 13 points d’eau dans la région d’El Attaf
durant l’année 2006 (données ANRH), a montré une salinité élevée des eaux dans cette
région. En effet, nous avons constaté même un changement de faciès chimiques dans le
temps : les eaux qui étaient à l’origine bicarbonatées calciques en général ont évolué
depuis le séisme d’octobre 1980 aux faciès bicarbonaté sodique ou chloruré sodique.

Figure 21: Coupe lithologique du forage Hammam Boutrig

29
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Le Bureau d’études Beta-Consults a réalisé sur le terrain un total de 106 sondages


électriques verticaux (SEV), dont 50 SEV pour le secteur I sur 10 profils et 56 SEV pour le
secteur II sur 14 profils et dont l'objectif principal est de déterminer les contacts eaux
douces/eaux salées.
Pour le secteur II, en plus de la méthode électrique il a été réalisé 112 points de
magnétométrie sur 14 profils (Tableau 7).

Tableau 7: Programme des prospections géophysiques.

Etalonnage des données géophysiques:

Pour l’établissement d’une échelle des résistivités qui sera utilisée lors de l’interprétation
des sondages électriques et en raison de la particularité géologique et hydrochimique
(présence d’eau salée) dans les secteurs étudiés, nous nous sommes basés sur les sondages
étalons réalisés à proximité des forages et les données des études précédentes réalisées dans la
région (I.F.E.S 2002).
Résistivité des calcaires de Temoulga:
Ce qui est intéressant de démontrer dans ce modèle (figure 22), du fait de la
contamination des eaux souterraines par des eaux salées aux abords du djebel Témoulga et qui
doivent provenir de l’accident Est-ouest situé juste au pied de cette colline, c’est que les
résistivités ont tendance à baisser dans les mêmes formations, d’où la résistivité de 75 Ohm.m
pour les calcaires saturés, 2,3 Ohm.m pour les argiles helvétiennes et 15 Ohm.m pour les
graviers quaternaires.

Figure 22 : Résistivité des calcaires de Témoulga.

30
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Etalonnage du sondage électrique A3 à l’aide du forage E6 -747

Le sondage électrique A3 réalisé dans le secteur I à proximité du forage E6-747 aux


coordonnées Lambert X= 408,750 Km, Y= 326,140 Km avec une profondeur de 60 m, montre
d’après le modèle électrique (Figure 23) que l’on peut attribuer :
- Une résistivité de 8.7 Ohm.m aux argiles quaternaires ;
- Une résistivité de 85 Ohm.m aux graviers et argiles graveleuses quaternaires ;
- Une résistivité de 32 Ohm.m pour des argiles probablement pliocènes non recoupées par le
forage E6-747.

Figure 23: Etalonnage du sondage électrique A3 à l’aide du forage E6-747.

- Echelle des résistivités adoptées:

Pour une interprétation fiable des coupes géoélectrique, il est nécessaire d’analyser la
géologie locale afin d’établir une corrélation optimale. La plaine d’El Attaf comporte deux
grands ensembles séparés par une faille inverse avec au Sud un compartiment soulevé.
Sa lithologie est différente du compartiment Nord (Tableau 8).

Tableau 8 : Echelles des résistivités adoptées

31
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 24:Coupes géoélectriques des profils A, B et C

Figure 25:Carte du champ magnétique total.

32
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

- Conclusion

Enfin, nous pouvons conclure ce qui suit :

Secteur I :
Le contact eaux douces – eaux salées dans la partie Est de la nappe alluviale des Attaf ne
peut être clairement établie et se trouverait plus à l’Ouest.

Secteur II :
Le contact eaux douces – eaux salées dans la partie Sud d’El Attaf est impossible à
déterminer, puisque les résistivités obtenues sont très faibles et confirment la salinité générale
sur toutes les coupes.

Selon les variations des résistivités, la salinité diminue vers le Nord et l’Est pour les
horizons du Quaternaire et vers l’Ouest pour les horizons profonds du Turonien. Le contact
eaux douces – eaux salées se situe vraisemblablement entre les secteurs I et II.

Tableau 9 : Forages de reconnaissances proposés

Néanmoins, les eaux souterraines à l’endroit de ces forages demeurent encore chargées.

I.5. Les études géophysiques antérieurs réalisées dans la zone d'étude et les résultats
obtenus :

De nombreux travaux géophysiques ont été effectués dans la région du bassin versant du
Chott Chergui.

Le premier rapport qui date de 1952 a été réalisé par la Compagnie Générale de Géophysique
(CGG) Voir figure 26, intitulée : Etude par sismique réfraction de la région d'Ain Skhouna, la
synthèse de ces travaux a fait l'objet de quatre rapports provisoires, Ces rapports avaient pour
buts:
- D'étudier l'allure du toit des calcaires du Sénonien;
- Déterminer l'allure des horizons argileux et calcaires du Jurassique sous les calcaires
Sénoniens.

Les résultats obtenus révèlent que la sismique réfraction est parfaitement apte à résoudre le
problème posé pour des profondeurs de 50 m à 400 m.
La différence les vitesses des atterrissements et celles des calcaires est, en effet, bien marquée
(1600-2600 m/s contre 4200- 5700m/s). Ils ont même réussi à préciser, dans la plupart des
cas, la détermination plus délicate des terrains intermédiaires (éboulis et argile Jurassique).

33
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Viennent ensuite deux rapports réalisés par la Société STROJEXPORT Prague en 1972 et la
CGG en1974 relatifs à la prospection géophysique (électrique) de la région steppique d'El
Bayadh - Mécheria- El Biod). Les objectifs de ces études sont :
- D'examiner les structures géologiques;
- D'évaluer les zones susceptibles de receler de l'eau potable;
- D’implanter des forages superficiels et profonds à des fins hydrogéologiques et
stratigraphiques.
Ces études ont précisé quelques données sur la stratification des sédiments et les épaisseurs
des complexes secondaires (Turonien, Cénomanien et Barremo-Albien). Elles proposent la
réalisation d’un forage profond et de deux forages superficiels. Ont-ils été réalisés ? Nous
n’en savons rien.

En 1975, la compagnie STROJEXPORT-Prague a été engagée pour étudier les Sites El Cor et
Chott Chergui (Daira du TELAGH), par prospection géophysique électrique. Cette étude a
pour objectifs de:

- Déterminer l'allure des grés Albiens;


- Déterminer l'extension et la nature des affleurements géologiques.
- Déterminer l'épaisseur, les facies lithologiques et les zones d'alimentations des terrains
perméables;
- Déterminer la topographie, l'épaisseur et la nature des terrains;
- Fixer les lieux les plus favorables à l'implantation de forages.
Les résultats obtenus ont permis à leurs auteurs de proposer sept forages de reconnaissances
hydrauliques. Là aussi nous n’en savons quant à la réalisation de ces ouvrages.

Une autre étude a été conduite en 1973 par la compagnie générale de géophysique (CGG) sur
la prospection géophysique électrique du bassin d'El Bayadh. Les objectifs assignés à cette
étude est de déterminer l'allure des formations gréseuses du Néocomien et du Jurassique. La
superficie balayée est 160 km2.

Une étude géophysique par prospection électrique dans le synclinale d’El Abiodh Sidi Cheikh
en grande ligne, réalisée en 2003 par la SARL BEREGH au profit de l'agence nationale des
ressources hydrique (ANRH) avait plusieurs objectifs:
 Examiner en profondeur les différentes formations susceptibles d’être aquifère.
 Détermination de l’extension et de l’épaisseur des formations de Turonien.
 Détermination des limites stratigraphiques entre Turonien, Cénomanien, Albien.
 Détermination de la nature lithologique des formations sous citées.
 Détermination de la structure tectonique.
 Détermination des zones aquifères les plus favorables à l’implantation des forages
profonds de reconnaissance.
Après l’analyse des résultats, nous concluons que les buts fixés au départ ont été tous atteints.
De plus, ces études ont permis de choisir les zones favorables à l’implantation de forages de
captage, au total 13 forages de reconnaissances ont été proposés.

34
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 26 : Carte de localisation des zones de prospection géophysique réalisée


par CGG et STROJEXPORT (Document ANRH).

I.6. Bases théoriques de la prospection électrique:

I.6.1. Résistivité électrique des roches:

La résistance électrique R est définie par la loi d'Ohm en mesurant la différence de


potentiel "∆V" induite entre deux points d'un conducteur par la circulation d'un courant
électrique d'intensité I entre ces deux points :

En effet, d'après la loi d'Ohm, la différence de potentiel ∆V induite dans un conducteur est
proportionnelle au courant électrique I qui traverse ce conducteur. La résistance R est la
constante de proportionnalité entre ces deux paramètres. La résistance R est exprimée en ohm
(Ω), l'intensité du courant électrique I en Ampères (A) et la différence de potentiel ∆V en
Volts (V). La résistivité électrique peut être définie comme étant la mesure de la difficulté
qu'a un courant électrique à passer au travers d'un conducteur.

La résistivité électrique d'un volume cubique d'un matériau conducteur isotrope et homogène
mesurée entre deux plaques conductrices et parallèles est donnée par :

où est la résistivité électrique du matériau exprimée en Ohm.m, A est l'aire de la section


transversale des plaques conductrices (m2) et L est la distance de séparation entre les deux
plaques conductrices (m).
La résistivité électrique est une propriété intrinsèque du matériau conducteur et elle ne
dépend donc pas des dimensions des plaques conductrices et de leur distance de séparation.

35
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

La réciproque de la résistivité électrique est la conductivité électrique qui s'exprime en


Siemens par mètre (S*m-1).
La résistivité est un paramètre physique utile pour détecter des anomalies dans le sous-sol
puisqu'elle varie sur plusieurs ordres de grandeurs. Dans la terre, seule la viscosité a une
dynamique plus grande que la résistivité électrique. En sismique, la vitesse des ondes P varie
de 300m/s dans l'air à 8000m/s dans le manteau. Par contre, la résistivité électrique varie entre
10-5 Ω.m pour les minéraux métalliques et 107 Ω.m pour une roche sèche tel que le gabbro
(Telford et al., 1990). Pour les sédiments non consolidés à température ambiante, la résistivité
électrique varie entre quelques Ω.m et 103 Ω.m. Sur la figure 27 nous avons quelques
matériaux géologiques et eaux naturelles (douce et salée) avec leurs résistivités et
conductivités respectives.

Figure 27: Résistivité et conductivité de quelques matériaux géologiques (d'après Chapellier


2000).

I.6.2 Les paramètres physiques qui affectent la résistivité électrique:

Dans un conducteur, le courant électrique peut circuler selon deux modes différents, soit
par les électrons et on parle de conductibilité électronique, soit par les ions et on parle de
conductivité ionique:

36
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

I.6.2.1. Concentration en ions:

Plus la salinité de l'eau interstitielle du milieu poreux est importante, plus la


conductivité électrolytique est importante puisque le déplacement des ions des sels est le
moyen par lequel le courant électrique se déplace dans le milieu. En fait, les ions qui
permettent la conduction électrolytique dans les matériaux proviennent de la dissociation des
minéraux lorsque ces derniers sont dissous dans l'eau. Plus il y a de minéraux dissous dans
l'eau interstitielle, plus il y a d'ions présents en solution dans les pores et plus grande sera
alors la conductivité.

I.6.2.2.Porosité:

La porosité Ø d'un matériau est définie par le rapport du volume des vides Vv sur
le volume total Vt d'un échantillon donné : ; Vv : étant la somme des volumes occupés
par l'eau et l'air.

La résistivité électrique augmente avec la diminution de la porosité. En effet, lorsque


la porosité diminue, la taille des grains du matériau ainsi que la taille des pores diminuent et la
longueur des capillaires qui relient les pores augmente. La longueur effective L du trajet
parcouru par le courant électrique est ainsi augmentée et la section transversale effective A est
diminuée. Certains processus géologiques tels l'altération et la dissolution peuvent diminuer la
porosité et donc augmentent la résistivité de la roche. En hydrologie, il existe deux types de
porosités :
 porosité à texture que l'on rencontre dans les roches détritiques meubles ou faiblement
consolidées tels que le sable, le gravier. Dans ce type de roches, la circulation de l'eau
et donc la conduction du courant se fait principalement entre les grains (figure 28a).
 porosité de fracture que l'on trouve dans tout type de roches plus ou moins fracturées
ou fissurées (figure 28 e,f). Dans ce cas, la circulation de l'eau s'effectue par un réseau
de fissures. Dans cette deuxième catégorie des roches à porosité de fracture, on peut
distinguer le cas du calcaire ou ces fissures correspondent aux vides laissés par le
phénomène de dissolution (figure 28c).

Figure 28: Texture


de quelques roches
(d'après Ward
(1990)

37
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Tableau 10: Variation de la résistivité de différentes formations aquifères avec la porosité


(J.L. Astier 1971).

Résistivité
Porosité %
Sables Grès Calcaires
10 200 800 2250
20 80 210 430
Rapport de
résistivité 2,5 3,8 5,2

I.6.2.3. Teneur en eau:

La résistivité électrique dépend également du contenu en eau ou du degré de saturation


en eau Se qui est défini par :

Ve : volume occupé par l'eau dans les pores.

La résistivité électrique est inversement proportionnelle au degré de saturation. Pour une


roche poreuse, la circulation du courant s'effectue majoritairement au travers de
l'électrolytique plus ou moins conducteur qui est présent dans les pores. Plus ce contenu en
eau est important, plus les ions peuvent circuler facilement dans le matériau et par conséquent
la résistivité électrique sera faible.

I.6.2.4. Température:

La température a une influence directe sur la résistivité électrique de la roche. Ainsi une
augmentation de la température entraîne une plus grande mobilité des ions, par conséquent la
résistivité électrique diminue. Cependant, la variation de la température est faible en proche
surface et par conséquent elle reste un paramètre négligeable parmi les paramètres qui
influencent la résistivité électrique. Par contre en grande profondeur et dans certains milieux
géologiques notamment dans les zones de permafrost, la température influence la résistivité
de l'électrolyte contenu dans les pores des roches.

I.6.3.Dispositifs de mesure:

Plusieurs dispositifs sont disponibles pour déterminer la répartition des résistivités dans
le sous-sol. La figure 29 illustre les configurations des électrodes les plus utilisées pour la
prospection électrique ; le coefficient géométrique est également donné.

38
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

A M N B A B N M
Wenner – α Dipôle – Dipôle

K=2πa K=πn(n+1)(n+2)a
a a a
a na a

A B N M B∞ A M N∞
Pôle – Pôle
Wenner – β

K=2πa
K=6πa
a a a a

A N B M Wenner – γ A M N B∞
Pôle - Dipôle (avant)

K=3πa k=2πn(n+1)a

a a a na a

A M N B Wenner – A∞ M N B
Schlumberger Pôle - Dipôle (arrière)

K=πn(n+1)a K=2πn(n+1)a

na a na na a

Figure 29: Différentes configurations pour la méthode électrique, ainsi que le coefficient
géométrique K (d’après Parasnis, 1986).

39
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

II. PRESENTATION DE LA REGION

II.1 Situation géographique:

Le bassin du Chott Chergui fait partie des Hautes plaines algériennes comprises entre
le Tell au nord et l’Atlas saharien au sud (Figure 30). Sa superficie est de 37.420 km2 et son
périmètre de 1118 km.
La partie axiale déprimée (altitude 985 m environ) du bassin est occupée par le Chott
Chergui proprement dit.

Le bassin versant du Chott Chergui s'inscrit dans les limites géographiques ci-dessous, les
coordonnées sont les suivantes :

X 1= - 1° 15' Y 1 = 32° 85'


X 2 = 1° 97' Y 2 = 35° 09'
Ce bassin est limité :

 Au nord par la bordure sud des Monts de Daïa, de Saïda et de Frenda qui
constituent la partie septentrionale des Hauts Plateaux Oranais ;
 A l’est par la limite orographique du bassin versant du Cheliff ;
 Au sud par la bordure septentrionale de l’Atlas saharien ;
 A l’ouest par celle du bassin versant du Chott Gharbi.

Figure 30: Situation géographique du bassin du Chott Chergui (Base de données ANRH)

Selon la nomenclature adoptée par l’ANRH, le bassin versant du Chott Chergui est classé
huitième (voir figure 31) et comporte plusieurs sous bassins versants.
Administrativement, ce bassin versant chevauche sur six wilayas à savoir: El Bayadh,
Naâma, Saïda, Tiaret, Sidi Bel Abbès et Laghouat. (Figure 32).

40
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

08-08 Oued El Ardeba 08-06 Oued El Mai Oustani


08-11 Dait Kadra 08-13 Oued Fef El Hammar
08-15 Daia El Fakarine
08-10 Oued Sidi Nasseur Aval
08-17 Oued Khoua Rosti
08-09 Oued Sidi Nasseur Amont
08-04 Oued Lakhsam
08-12 Chott Zemel 08-05 Oued Falit Hammam
08-07 Oued Torada 08-14 Daias De Mecheria
08-19 Chott Ech Chergui 08-16 Oued El Korima

Figure 31 : Bassin et sous bassin versant du Chott Chergui.

Figure 12 :Découpage administrative du bassin versant du Chott Chergui

41
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

II.2. Les grands ensembles géomorphologiques:

Le dispositif morphologique de la région traduit une large prédominance de la


dynamique de la morphogenèse. Ce qui explique la faible épaisseur des sols dans la majeure
partie de la zone et leur appartenance à la catégorie des sols peu évolués.
La zone se présente comme une large cuvette de remblaiement détritique provenant de la
désagrégation des reliefs qui l’entourent immédiatement ou d’autres environnants. On
distingue différents unités morphologiques : Les massifs, les glacis, les dépressions fermées et
les formations éoliennes sont les principales unités qui caractérisent la zone.

II.2.1. Les massifs:

Peu nombreux, ils fournissent néanmoins l’essentiel des produits détritiques des
formations superficielles. Elles sont représentées au niveau du bassin versant par les
affleurements des monts de Saida, Daïa, Frenda au nord et les monts de Mécheria à l’ouest.

II.2.2. Les glacis:

Ils prolongent en aval les massifs, le raccord se faisant par un adoucissement de la


pente jusqu’à son annulation en plaine. On a ainsi, des glacis de piedmont et des glacis de
plaine.

II.2.3. Les dépressions fermées ou Dayas :

Elles regroupent les dayas et les zones d’épandages (zones inondables). Elles sont de
dimensions variables : de la toute petite daya circulaire et bien individualisée jusqu’à une
grande dépression de la dimension de dayas El Khoder qui faute d’un bon drainage, est
marécageuse en période de pluie.
Le sol de la daya est constitué de sable fin caractérisé par une végétation très dense
essentiellement du jujubier. Sous le sable, on rencontre la carapace calcaire fortement
diaclasée abaissée par rapport à celle du plateau.
Ces dayas étant fortement fissurées, elles constituent des zones préférentielles à
l’infiltration des eaux.

Photo 10 : Daya Zarguet (située 10 Km au nord d’Ain Skhouna, Photo novembre 2013)

42
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

II.2.4. Les formations éoliennes :

Elles s’étendent sur toute la surface de la zone sous forme de voiles sableux ou de
petits amas de sables pièges dans de petites touffes de végétations, mais particulièrement dans
le secteur Nord-Ouest aux environs de la commune de Tousmouline qui semble en être bien
affectée.
Les principaux facteurs d’érosion qui ont marqué (et qui marquent encore, même a un
degré moindre), l’évolution de la région sont le ruissellement, sous forme concentrée et
diffuse d’une part, et l’action du vent qui prend le relais notamment à l’ère actuelle.
Ces deux processus, conjugués, sont responsables de l’ablation, le transport et
l’accumulation des matériaux détritiques arrachés à la roche mère.
Ces deux facteurs d’érosion sont davantage favorisés par la nature lithologique du
substrat contenant des matériaux éolisables (généralement des grès), le climat (la rareté des
précipitations et leur mauvaise répartition) ou encore par l’absence d’une couverture végétale
protectrice. L’apparition de nombreux affleurements rocheux en est un exemple édifiant.

II.3. Les paramètres morphométriques du Chott Chergui :

Depuis les travaux de Horton (1932-1945) complétés par Langbein (1947) et Strahler
(1950-1960), la quantification des principaux paramètres morphométriques d’un bassin
versant passe par le traitement et l’analyse de données numériques obtenues à travers
l’élaboration de cartes vectorisées de différents supports cartographiques (topographiques,
géologiques, pédologiques…)

Actuellement, l'utilisation de la géomatique (télédétection, systèmes d'information


géographique, GPS) pour l’étude des bassins versants est une pratique de plus en plus utilisée,
particulièrement dans les régions, comme cela est le cas de la région étudiée, où il n’existe pas
de supports cartographiques à une échelle convenable.
L'approche globale utilise deux méthodes complémentaires, la télédétection et les Systèmes
d'Information Géographique.
Le traitement et l’analyse des données satellitaires (Données LANDSAT ETM+) sont
grandement facilités grâce à l’utilisation de logiciel de traitement d’image (ENVI) ainsi que le
model numérique d’élévation (MNE) par l’utilisation de logiciel Global Mapper. Le but étant
de mettre en évidence toutes formes morphologiques tels que les reliefs, les pentes,
l’orientation des versants, le réseau hydrographique, l’indice de végétation, l’occupation des
sols…etc. Le modèle numérique de terrain « MNT » est une représentation numérique en
termes d’altitude. Il représente la topographie sur une zone géographique donnée. Les
informations ainsi obtenues sont structurées dans une base de données géolocalisées, puis
compilées et implémentées dans l’outil SIG (MapInfo) pour définir un modèle de
représentation cartographique de ces informations.
Les logiciels les plus récents intègrent le traitement d’image et le SIG dans un même outil.

Cette approche a été réalisée par Touati.A et Lamrani.N (2013), nous reproduisons ci-
dessous les principaux documents et les résultats obtenus.

43
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 33: Tracé du bassin versant topographique de Chott Chergui


(Composition colorée RGB 3 2 1)

Figure 34: Carte hypsométrique issue du MNT

44
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Tableau 11: Répartition altimétrique à travers le bassin versant


Surface de
N° de Altitudes Altitude %Ai
la tranche A i . hi % Ai
tranche limites (m) moyenne hi cumulé
Ai (Km2)
1 2000-2100 2050 0,5676 1163,58 0,002 0,002
2 1900-2000 1950 6,1234 11940,63 0,016 0,018
3 1800-1900 1850 12,189 22549,65 0,033 0,051
4 1700-1800 1750 28,08 49140 0,075 0,126
5 1600-1700 1650 47,11 77731,5 0,126 0,252
6 1500-1600 1550 98,13 152101,5 0,262 0,514
7 1400-1500 1450 478,2 693390 1,278 1,792
8 1300-1400 1350 1850,6 2498310 4,945 6,738
9 1200-1300 1250 6183 7728750 16,523 23,261
10 1100-1200 1150 10126 11644900 27,060 50,321
11 1000-1100 1050 15365,11 16133365,5 41,061 91,382
12 900-1000 950 3224,89 3063645,5 8,618 100,000
=37420 =42076987,9

Figure 35: Courbe hypsométrique du bassin versant

45
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 36: Carte des pente issue des MNT.

46
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Tableau 12 : Répartition spatiale des classes de pentes dans la zone de Chott Chergui.

Classe de pente % Superficie (km2) %


0-2 28716 76,74
2-6 6183 16,52
6-12 1350 4,94
12-25 978,8 1,29
> 25 192,2 0,51

Figure 37: Méthode de classification des thalwegs selon Strahler(1952).

Figure 38 : Carte du réseau hydrographique de Chott Chergu

47
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Tableau 13 : Résultats de chevelu hydrographique


Ordre x Nombre Nx Longueur Lx (km) lx (km) moyenne
5 4 130.8 32.7
4 23 454.0 19.73
3 107 1370 12.80
2 544 2900 5.33
1 9830 8900 0.90
ƩN = 10508 Ʃl = 13754.8

Tableau 14: Récapitulatif des résultats


Paramètres Unités valeurs
Superficie Km2 37420
Périmètre Km 1117
Indice de compacité 1,62
Longueur du rectangle équivalent Km 477,82
Largeur du rectangle équivalent Km 78,31
Indice de pente globale m/Km 0 ,69
Pente moyenne m/Km 2.26
Altitude Maximum m 2071,19
Altitude minimum m 979,28
Altitude moyenne m 1124,45
Altitude médiane m 1100
Dénivelé spécifique m 133,45
Densité de drainage Km/Km2 0,366
Rapport de confluence 4.90
Rapport de longueur 3.12
Coefficient de torrentialité 0,095

Ces résultats suggèrent que le bassin versant du Chott Chergui présente une forme
allongée qui favorise les faibles débits de pointe de crue et que le transfert des eaux vers
l’exutoire serait assez long. Les dimensions du rectangle équivalent confirment la forme
allongée du bassin, la longueur étant six fois plus grande que la largeur.

L'influence du relief sur l'écoulement est importante. La courbe hypsométrique, de forme


étalée, montre que plus de 80% de la surface totale du bassin correspond à des altitudes qui se
situent entre 1000 et 1300m caractéristique des hauts plateaux.

La pente moyenne du bassin est assez faible tout comme l’indice de pente globale.
Le plus grand nombre des oueds localisés au Nord prennent naissance dans les crêtes de
l’Atlas Tellien et se déversent au Sud dans le Chott. Les autres oueds localisés au Sud, de
moindre importance prennent naissance au niveau du flanc Nord de l’Atlas Saharien et
s’écoulent en direction du Nord. Le chevelu hydrographique qui traduit un réseau peu
développé, mal drainé et la densité de drainage plaident en faveur d’un ruissellement qui ne
fonctionne que temporairement. Aucune donnée précise n’est disponible sur leurs apports.
Néanmoins, le régime des cours d’eau est très irrégulier et le débit d’étiage est nul ou
insignifiant durant toute la période sèche. En fait, il est très rare que le flot visible des Oueds
atteigne le fond de la cuvette topographique. En cheminant, les eaux s’infiltrent ou
s’évaporent en partie avant d’atteindre le Chott. Le calcul du coefficient de torrentialité très
faible est représentatif, selon la classification de Smith (1950), il représente une texture de
drainage grossière caractéristique des bassins versants des régions arides et semi-arides.

48
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

II.4 Caractéristiques hydroclimatologiques

Parce qu’elle permet de montrer l’influence des facteurs climatiques sur l’écoulement des
eaux superficielles et souterraines et d’établir le bilan hydrologique, ultime objectif de toute
recherche prévisionnelle, la quantification des paramètres climatologiques (précipitations,
températures, évapotranspirations, humidité, gelée,….etc.) constitue une étape importante
dans toute étude hydrogéologique et permet aussi de discuter de la variabilité climatique de la
région.
Les conditions climatiques dans la région du chott ech chergui sont du type semi aride
frais caractérisé par un été chaud et sec et un hiver froid, avec une pluviométrie moyenne
faible et une reprise évaporatoire élevée. Au sud du bassin, l’influence du climat saharien qui
se fait sentir s’attenue graduellement vers le Nord où la Meseta Oranaise dans sa globalité
constitue une barrière à l’influence du climat méditerranéen.

II.4.1 Etude des précipitations :

Les services de l’A.N.R.H et de l’O.N.M ont mis à notre disposition les données de onze
postes pluviométriques localisés à l’intérieur du bassin versant. Seuls 05 (Khalfellah, Mosbah,
Stitten, El bayadh et Mécheria) qui présentaient peu de lacunes ont été retenus. Ces données
ont nécessité un traitement préalable et un comblement des lacunes par la méthode des
régressions linéaires et la corrélation double masse ou test d’homogénéité. La station de base
utilisée qui présente une série complète est celle de Mécheria, le logiciel de calcul
HYDROLAB a été utilisé. Les résultats obtenus permettent de discuter les apports pluviaux
sur une période de 105 ans (1906-2010).
Pour ce qui est des températures et en raison de l’absence de stations de mesure, seule la
station d’El Bayadh qui paraît tout de même représentative de Chott Chergui qui enregistre
les données thermiques sera prise en compte. Les données disponibles s’étalent sur une
période de 40 ans entre 1971 et 2010.

Tableau 15:Stations pluviométriques du Bassin Versant du Chott Chergui

Station code coordonnées Altitude


pluviométrique X Y (m)
El Bayadh 081202 344.8 343.8 1310
Mécheria 081401 224 331.7 1158
Khalfellah 080602 276.5 142 1110
Mosbah 080604 260.15 426.75 1059
Stitten 080902 364.4 352.2 1410

49
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 39:Position des postes pluviométriques utilisés.

 La pluviosité annuelle

La pluviosité moyenne se caractérise par une variation spatio-temporelle interannuelle


assez marquée. Les faibles apports pluvieux apparaissent en ombre pluviale en bordure sud
des massifs de Tlemcen – Saïda et Daïa (262.8mm à Khalfallah et 228.1mm à Mosbah). En
revanche, la zone située au NE reçoit plus de pluie car aucune barrière montagneuse ne stoppe
la progression des nuages humides (279.6mm à Stitten, 280mm à Mécheria et 300mm à El
Bayadh).
Au niveau d’une même station, on observe une grande irrégularité des moyennes
annuelles. Les apports évoluent de la même façon en dents de scie avec une année humide
suivie de plusieurs années moins humides.
Comme le montre la figure ci-dessous (Figure 40), on enregistre pour toutes les stations
une diminution significative des apports pluviaux à partir de l’année 1972. Ce déficit
pluviométrique est plus important pour les stations situées en ombre pluviale (130mm à
Khalfallah et 135.4 à Mosbah) que pour les autres stations (80.3mm à Mécheria, 83.5mm à El
Bayadh et 85mm à Stitten). Les tests statistiques non paramétriques qui permettent de mettre
en évidence une rupture sur une série de données (tests de Buishand, de Pettit, la méthode
bayésienne de Lee et Heghinian et le modèle de segmentation de Hubert) ont été utilisés par
Naït Ali (2003) qui confirment que l’année 1972 correspond bien à une année charnière à
partir de laquelle on note un net déficit des apports pluviaux.
Ces conclusions nous conduisent à établir un bilan hydrique uniquement pour la période
1973-2010 d’autant plus que seules les températures disponibles sont celles de cette même
période.

50
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 40 : Apports pluviaux


des déférentes stations.

 La pluviosité mensuelle
On observe une modulation mensuelle irrégulière, caractérisée par un écart entre les
maximums et les minimums. L’allure des courbes traduit un régime pluvial assez homogène à
travers le bassin versant du Chott Chergui.
Pour la période 1973-20, on observe une période pluvieuse s’étalant du mois d’octobre
au mois de Mai avec un régime pluvial marqué par un maximum principal en Mars et en
Octobre autour de 30mm et un minimum en juillet qui ne dépasse pas 5mm.

Figure 41: Précipitations moyennes mensuelles

51
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

 Evaluation de la lame d’eau moyenne précipitée


Deux méthodes permettent d’évaluer la lame d’eau précipitée en millimètre sur l’ensemble de
la zone d’étude :
• La méthode arithmétique.
• La méthode de Thiessen.

 Méthode arithmétique
Cette méthode est la plus simple, elle consiste à calculer la moyenne arithmétique des
précipitations moyennes annuelles Pi, données par une période déterminée des stations
existantes.
Soit :
N : nombre de stations. P : précipitation moyenne (mm)

Tableau 16 : Calcul de la lame précipitée par la méthode arithmétique (1991-2010).

Stations Précipitations (mm) Nbre La lame d’eau


précipitée (mm)
Khalfellah 179,74
Mosbah 137,84
Stitten 225,37 5 204.2
Elbayadh 247,13
Mecheria 230,70

 Méthode de Thiessen
C’est une méthode arithmétique qui est basée sur le découpage géométrique du bassin
versant sous forme de polygones. Ainsi, on affecte à chaque poste une pluviométrie (Pi) et
une zone d’influence (Si).
La lame d’eau précipitée sur le bassin est estimée par la formule ci-dessous :
Vt : Volume total tombé sur le bassin versant.
St : Surface totale du bassin versant.
i p : Précipitation moyenne annuelle de la station
à l’intérieur du polygone
i s : Surface du polygone considéré

52
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 42: Tracé des polygones de Thiessen (1991-2010).


Tableau 17: Calcul de la lame précipitée par la méthode de Thiessen (1991-2010)

Stations Surface de Précipitations Pi*Ai (mm.km2) La lame d’eau


polygone (km2) (mm) précipitée (mm)
Khalfellah 6593 179.74 1185025.82
Mosbah 6560 137.84 904230.4
218.2
Stitten 7288 225.37 1541776.4
Elbayadh 4452 247.13 1642496.56
Mechreia 12530 230.70 2890671
Σ=37423 Σ=8164200.18
Les résultats obtenus par les deux méthodes sont du même ordre de grandeur, ce qui
confirme l’homogénéité des séries utilisées.
Les méthodes de la moyenne arithmétique et celle des polygones de Thiessen donnent
des valeurs proches et doivent se rapprocher de la réalité, malgré l'étendue du bassin versant.
La valeur moyenne est égale à 211.2mm.

II.4.3 La température

La température joue un rôle très important dans l’évaluation du bilan hydrologique et la


connaissance des caractéristiques climatiques d’une région.
Le bassin versant de Chott Chergui est caractérisée par une température modérée. A la station
d’El Bayadh, la température moyenne annuelle sur une période de 40 ans (1971-2010) est
égale à de 14.53°C.

53
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

On observe une évolution cyclique de la température, le graphe de la figure 43 met en


évidence deux périodes :

• Période (1971-1997) plus froide par apport à la moyenne.


• Période (1997-2010) plus chaude par apport à la moyenne.

Figure 43:Températures moyennes annuelles à la station d’El Bayadh (1971-2010).

La figure 44 ci-dessous montre l’évolution des températures minimales, maximales et


moyennes à la station d’El Bayadh. Elle exprime une année hydrologique que l’on peut
scinder en deux périodes :

 Une période froide de Novembre à Avril avec une température moyenne inférieure à la
température moyenne annuelle, Janvier est le mois le plus froid avec une température
de 4.7°C sur toute la période.
 Une période chaude de Mai à Octobre avec une température moyenne supérieure à la
température moyenne annuelle, Juillet est le mois le plus chaud avec une température
de 26.5°C sur toute la période.

Figure 44: Variation des températures moyennes mensuelles, période (1971-2010).

54
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

II.4.4 Etude de l’évapotranspiration :

C’est le terme le plus important du bilan hydrologique après les précipitations, mais
elle est difficile à estimer car elle englobe l’ensemble des phénomènes d’évapotranspiration
directs par retour dans l’atmosphère à partir des réservoirs de surface (lac, mer,…),
souterrains (aquifères) et transpiration des plantes. De nombreux facteurs interviennent dans
le phénomène évaporatoire, citons : la température, l’humidité de l’air, le rayonnement
solaire, le vent et la pression atmosphérique.

L’absence de mesures directes nous amène à estimer ce paramètre à partir des formules
empiriques. On distingue deux types d’évapotranspirations : l’évapotranspiration potentielle
et l’évapotranspiration réelle.

 L’évapotranspiration potentielle

Les travaux de Le Houérou H.N (1995) sur les steppes arides des cinq pays du nord de
l'Afrique: Egypte, Libye, Tunisie, Algérie et Maroc ont montré que l’évaluation de l’ETP par
la méthode de Thornthwaite était systématiquement inférieure de 30 à 40 % à celle obtenues
par mesures en lysimètres. Ces mêmes études expérimentales montrèrent aussi que les
méthodes de calcul établies par Blaney et Criddle (1962) permettaient de serrer la réalité de
beaucoup plus près que la méthode de calcul de Thornthwaite.
Par ailleurs, en Algérie, quelques travaux récents menés dans des régions soumises au
climat semi-aride à aride (Bouteldjaoui Fatah et al. 2012) montrent à travers l’analyse
comparative des résultats obtenus par l’application des différents modèles, qu’à l’échelle
annuelle, la formule de Blaney-Criddle conduit à une estimation satisfaisante de la
composante climatique, tandis que la méthode de Thornthwaite sous-estime considérablement
l’ETP, pouvant atteindre (62.9 %).
Aussi, avons-nous utilisé le modèle préconisé par Blaney-Criddle pour calculer ce paramètre.

A partir d’une série de mesures menée pour un panel de cultures et dans un type de
climat, des lois de comportement ont pu être identifiées.
La formule de Blaney - Criddle (1945) applicable en zones semi arides et arides
s’exprime par la relation suivante:
ETP = K*P (0.46T+8.13) mm/mois
ETP : évapotranspiration potentielle mensuelles en (mm) ; T : température moyenne
mensuelle en (°C) ; K : coefficient fonction de la culture et de la zone climatique, il varie de
0,50 à 1,020. Il s’obtient à l’aide de la formule suivante :

K=

E : évaporation en mm/mois, f : force évaporant = à la température moyenne et rapport


d’éclairement, H : humidité relative de l’air en %, P : pourcentage d’éclairement pendant le
mois considéré, il est fonction de la latitude.
A la latitude 34°Nord les valeurs mensuelles du pourcentage d’éclairement sont les suivantes :

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Jt Aout Sept Oct Nov Déc
34°N 7.08 6.93 8.35 8.77 8.74 9.71 9.88 9.33 8.36 7.91 7.02 6.82

Pour l’utilisation de cette formule nous avons choisi la valeur de K égale à 1.

55
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Mois T (en °C) P en % ETP en mm


Jan 4,7 7.08 33.276
Fév 6,3 6.93 43.659
Mars 9.0 8.35 75.15
Avril 12,2 8.77 106.994
Mai 16,9 8.74 147.706
Juin 22,5 9.71 218.475
Juillet 26,5 9.88 261.82
Aout 25,7 9.33 239.781
Septembre 21.0 8.36 175.56
Octobre 15.0 7.91 118.75
Novembre 9,1 7.02 63.882
Décembre 5,5 6.82 37.51
Total 1522.563

La valeur obtenue par cette méthode égale à 1522.6 mm nous paraît très acceptable et
conforme aux conditions climatiques de la région.

 Calcul de l’évapotranspiration réelle (ETR)

Là aussi, faute de données mesurées, nous estimerons la valeur de l’ETR à l’’aide de la


formule empirique de TURC applicable sous tous les climats. Elle fait intervenir les
précipitations moyennes et les températures moyennes annuelles.

ETR : Evapotranspiration réelle en mm. P: Précipitation moyenne annuelle en mm.


L: Pouvoir évaporant avec L = 300 + 25 T + 0.05 T3. T:Température moyenne annuelle en °C.
L’application numérique conduit à une valeur égale à 201.1mm.

II.4.5 Estimation de la lame de ruisselée


Fautes de mesures des débits journaliers, la formule de Tixeront Berkaloff permet d’évaluer
la lame ruisselée à partir de la lame précipitée P (mm) et l’ETP.

R : Lame ruisselée (mm). P : Lame précipité (mm). ETP : Evapotranspiration (mm)

Les calculs donnent une valeur égale à 1,35mm.

II.4.6 Estimation de l’infiltration


L’infiltration est évaluée à partir de l’équation du bilan ci-dessous ;
P = ETR + R + I + S et I=P-R-ETR±∆S

56
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

P: Lame précipitée en mm. ETR: Evapotranspiration réelle en mm. R: Lame ruisselée en


mm. I : Lame infiltrée en mm. ∆S : Variation de la réserve en mm.
On obtient : I = 211.2 - (201.1+ 1.35) = 8.75 mm.
Les résultats du bilan hydrologique calculé sur une période déficitaire de 38 ans (1973-
2010) au niveau du bassin versant du Chott Chergui montrent que 95 % des précipitations
retournent à l’atmosphère. Ce qui paraît tout à fait acceptable pour les régions soumises à un
climat semi-aride à aride. Un peu plus de 4% des pluies contribuent à la réalimentation des
réservoirs aquifères.

III. SYNTHESE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE

III.1 Géologie

Dans notre recherche bibliographique, toutes les approches géologiques, quelques


soient leurs objectifs, sont tirées des travaux majeurs effectués par André CLAIR (1956).
Pour notre part, nous analyserons la lithostratigraphie, préalable nécessaire pour définir le
milieu récepteur mais aussi pour préciser l'existence et la situation des éléments susceptibles
d'intervenir sur le chimisme des eaux souterraines. L'analyse structurale est abordée afin de
préciser la disposition spatiale des réservoirs.

III.1.1. Succession lithostratigraphique (figure 45)

Les documents utilisés sont les travaux de A. Clair (1956), la seule carte géologique
disponible au 1/500.000 avec sa notice explicative et les logs de forages réalisés dans la
région.

 Le socle granitique hercynien a été atteint à la côte 187, soit une profondeur de 810
m par le sondage F-34 situé sur la bordure Sud-ouest de la zone de Skhouna. Il est
surmonté en ce point par la série saline entrecoupée d’un niveau de basalte à sa base.

 Le Trias correspond à une série saline constituée d’argiles et de grés argileux bariolés
alternants avec des niveaux de gypse et de chlorure de sodium souvent bien cristallisés
qui surmontent le socle. On observe à la base de cette série un niveau de basalte à
nodules de chlorure de sodium qui a été recoupé également par d’autres sondages. Ces
formations correspondent au Trias et à une partie du Lias à faciès lagunaire ou
continental.

 Le lias marin dans la région de Skhouna est représenté par une puissante formation
(130m) de dolomie cristalline qui surmonte un niveau d’anhydrite à intercalations
argilo sableuse (Infra lias et trias), à la base duquel on a retrouvé le banc de basalte.
Au-dessus des dolomies, on observe une alternance d’argile grise ou violette, de
dolomie et calcaire dolomitique (Charmouthien, Toarcien). On retrouve ce niveau,
mais essentiellement constitué de calcaires et de calcaire marneux à la bordure Est du
chott.

57
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

 L’Aaléno-Bathonien est recoupé dans la majorité des sondages de la région d’Ain


Skhouna. Il comprend 100 à 130m de dolomies à la base et 160 à 180 m d’alternances
de calcaire et de calcaire marneux où l’on rencontre des niveaux gypseux et des
niveaux argileux.

 Le Callovo-Oxfordien est présent au Nord dans l’axe des Monts de Saïda, il est
essentiellement constitué de grés et d’argile. Cette série surmonte l’Aaléno-Bathonien
sur le flanc sud des monts de Saida. Les forages H17 et F33 ont traversé plus de 700m
d’argile souvent schisteuse.

 Le Lusitanien est formé au Nord par des argiles et des grès en petits bancs. Il est
essentiellement argileux dans l’axe du chott où il atteint plusieurs centaines de mètre
d’épaisseur. Cette série semble devenir progressivement plus gréseuse vers le sud où
le sondage H19 a traversé 100 m de grès tendres à délits argileux.

 Le Kimméridgien correspond à une formation de carbonate et d’argile appelée «


dolomies de sidi Boubekeur ». Au Nord de Saida cette formation est constituée de
dolomies massives (120 à 150 m). Au niveau de l’axe des monts de Saida elle est
érodée. Dans l’axe du Chott Chergui, le forage F 27 a traversé 130 m d’argile rouge
avec des passées dolomitiques, datées du Kimméridgien (A. Clair, 1956). Au Sud,
dans l’Atlas Saharien, cette formation est représentée par un niveau de calcaire bleu
foncé à faciès récifal parfois dolomitique.

 Le Portlandien et le passage au Crétacé : A l’est du chott, le Portlandien, constitué


de calcaires blancs à passages marneux (250 m) a été recoupé par le forage F27. Au
sud, le passage du Jurassique vers le Crétacé se fait par l’intermédiaire de 500 m de
grès comprenant le Portlandien et une partie du Crétacé inférieur. Ces couches de
passage ont été rencontrées sur une épaisseur de 426 m dans le forage H23 (62 km à
l’ouest de l’Aïn Skhouna). Dans la partie nord du bassin du Chott, le Crétacé inférieur
et moyen n’est pas représenté et le Crétacé supérieur est transgressif sur les différents
termes du Jurassique. A sud, au dessus de la série gréseuse de passage du Jurassique
au Crétacé, on rencontre 500 m de calcaires marneux à lumachelles et marnes à gypse,
surmontés par 150 m de grès à bois silicifiés : c’est le Valanginien dont l’épaisseur
croît notablement du nord vers le sud.
L’Hauterivien est formé par des argiles à gypse recouvertes d’un banc de calcaires à
huitres ; il a été atteint dans le forage H11 (38 km à l’est-sud-est de l’Aïn Skhouna) où
il présente 120 m de puissance, et dans le forage H15 (50 km au sud-est de l’Aïn
Skhouna) où son épaisseur atteint plus de 340 m à la bordure sud de la dépression.

 Le Barremo-Albien est largement représenté sur la bordure de l’Atlas Saharien par


des grés continentaux roux parfois argileux (grés à dragées). Il peut atteindre 2000m
au sud de l’Atlas Saharien à Brezina. Ces grès qui affleurent encore largement au sud
des Menidjel et au dôme d’Alfaville, se terminent en biseau en bordure sud du chott.

58
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Ils ont été traversés sur 50 m par le sondage H22 (56 km au SSE de l’Aïn Skhouna) et
sur 35 m par le sondage H24 (60 km à l’ESE de l’Aïn Skhouna).

 Le Cénomanien et le Turonien : Au sud du Chott Chergui, dans l’Atlas Saharien, le


Cénomanien est représenté par des argiles et des marnes vertes ou rouges gypseuses
(125 m au sondage H22) surmontées par un niveau calcaro-dolomitique blanc (125 m
au sondage H22). Le niveau calcaro- dolomitique est attribué au Turonien, son
épaisseur est relativement constante.

 Le Sénonien affleure sous forme de lambeaux au nord-Est de l’Aïn Skhouna. Il est


constitué de calcaires blancs parfois oolithiques ou crayeux. A la base, ces calcaires
deviennent brèchiques à débits argileux et peuvent montrer des intercalations de
poudingues. Les calcaires sénoniens sont transgressifs et discordants sur le Jurassique
moyen (Aaléno -Bathonien, Callovo-Oxfordien ou Lusitanien) et deviennent plus
argileux au Nord-Est d’Aïn Kermes. Ces calcaires ont été recoupés par la majorité des
forages réalisés dans la région d’Aïn Skhouna où ils forment une lentille très altérée à
sa partie supérieure, puissante d’une centaine de mètres en contact direct avec les
dolomies de l’Aaléno-bathonien.

 Le Tertiaire Continental recouvre en discordance les différentes formations sous-


jacentes et comble la dépression du chott en lui donnant une surface sub tabulaire. Il
peut atteindre 350m d’épaisseur et plus (Forage H1 au Nord de Skhouna). Le Tertiaire
est constitué d’argiles sableuses ou gypseuses où s’intercalent des niveaux de calcaires
lacustres et des niveaux à graviers ou galets plus ou moins lenticulaires. La base de ce
remplissage est souvent formée par un niveau grossier à éléments peu roulés, plus ou
moins colmatés par de l’argile. Il est d’autant plus développé qu’il repose directement
sur un substratum calcaire ou dolomitique (calcaire ‘’Sénonien’’ ou dolomies de
l’Aaléno-Bathonien). Ainsi atteint-il 30 à 40m d’épaisseur au dessus du ‘’Sénonien ‘’
de Skhouna. En bordure du bassin ce niveau grossier se rattache aux éboulis de pente.
Dans la partie supérieure du remplissage on peut observer une carapace calcaire
constituée de calcaire lacustres, de calcaires et marno-calcaires noduleux et de
calcaires zonés. Elle peut atteindre 10 à 20m d’épaisseur en bordure du chott et forme
souvent de petites falaises.

 Le Quaternaire forme des terrasses en bordure du chott. On le trouve également sous


forme de limons plus ou moins sableux recouvrant la carapace calcaire ainsi que dans
les vallées et les dayas.
A.Claire (1956) signale également des dunes siliceuses ou gypseuses que l’on
rencontre fréquemment sur les terrasses quaternaires.

59
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

III.1.2 Disposition structurale :

La structure générale de la région est plissée, elle est bien visible au niveau de l’Atlas
lui-même mais cachée par les terrains de recouvrement récents restés presque horizontaux au
niveau des hautes plaines.
Néanmoins, la structure profonde sous le Chott Chergui et assez bien connu suite aux
nombreux sondages exécutés en vue d’étudier les possibilités de mobilisation des eaux
souterraines.
La tectonique de l’Atlas se présente comme une succession de synclinaux à fond plat très
allongés et d’anticlinaux en chenilles de type coffré à flancs fortement redressés et écaillés
orientés Sud Ouest-Nord Est.

Du Nord au sud on peut distinguer successivement les unités suivantes :


 Anticlinal du Djebel Megress au Nord d’El Bayadh (Jurassique moyen).
 Synclinal de Djertli Daiet El Obira (Crétacé inferieur).
 Anticlinal de chebket Tikechkech-Djedel Taref (Jurassique supérieur).
 Synclinal d’El Bayadh (Albien).
 Synclinaux perchés du Djebels Guerdjouma, El Orma et Rhoundjaia (Turonien).
 Anticlinaux de chellala Dahrania, Djbel Oustani, Ahmer et kredda (Jurassique et
Crétacé inférieur).
 Synclinaux de Bou Selgoun, du kebbeur Es Seguia et Djebel Gantare (Turonien et
Albien).
 Banda anticlinal des Djebels Tamedda Bes Seba, Bou Noukta, Rhiar, Djelefa et
Alaouatt.
 Synclinal d’El Mkretchem (Turonien).

60
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 45 : Carte géologique de la région de Chott Chergui (Extraite de la carte géologique d’Algérie au 1/500 000ème)

61
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 46 : coupe transversale dans la dépression du Chott Chergui (AA') [A.Clair. 1956].

Figure 47 : coupe transversale dans la dépression du Chott Chergui (BB') [A.Clair. 1956].

62
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 48 : Log stratigraphique synthétique de la région d'Ain Skhouna (AHMED


ZAID.C 1996)

Les failles les plus importantes sont parallèles à l’axe général du plissement Sud Ouest-Nord Est.
Un long accident borde le pied Nord-Ouest de la chaine Tikechkach-Zouireg et se prolonge au
Nord Est au-delà du chott chergui. A l’aval d’El Bayadh, il met en contact les calcaires

63
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

valanginiens et les calcaires et grés du Callovien inférieur ce qui donne un rejet d’au moins
1200m à1500m.
Quelques failles de même direction bordent certains anticlinaux surtout au Nord et au Sud
de l’Atlas Saharien (Failles Nord et Sud Atlasique). D’autres transversales ont permis la
remontée du Trias.

Figure 49: Colonne lithologique du sondage F34 (A. Clair 1953).

64
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Le bassin versant du Chott Ech Chergui correspond à un grand synclinal dissymétrique


orienté Ouest-Sud-Ouest - Nord-Nord-Est, dont l’axe se localise très au Sud à proximité de la
bordure des derniers affleurements de l’Atlas Saharien.
Cet axe (Figure 50) qui présente un point haut au niveau des monts de Méchéria reste
sensiblement horizontal au centre de la région avant de s’abaisser au niveau de la bordure
orientale avec un léger soulèvement accompagné d’affleurements à la limite géographique du
bassin.
Au Nord du Chott de petites rides anticlinales sont soulignées par des affleurements
jurassiques et sénoniens. Sous les atterrissements, des lambeaux de calcaires sénoniens épargnés
par l’érosion constituent des niveaux intermédiaires entre l’Aaléno Bathonien et le remplissage
tertiaire.
Les rides plus importantes correspondent à l’anticlinal des Guenatis qui borde au Sud la
dépression de la Daiet Zraguet, et au haut fond de Skhouna. Ces deux rides jouent un rôle
hydrogéologique important.
Au sud du Chott, les monts de Mecheria à l’Ouest forment un anticlinal coffré orienté
Sud Ouest-Nord Est traversé dans sa bordure occidentale par des failles importantes. Le dôme
d’Alfaville au Sud-est du Kreider topographiquement plus bas, est marqué par des affleurements
crétacés.
Le flanc Sud de ce vaste synclinal se relève brusquement. Il est recoupé par des failles
dont les plus importantes peuvent atteindre un rejet supérieur à 1000m. Elles représentent le
grand accident Nord Atlasique très marqué au Sud et au Sud-Ouest, mais s’atténuant vers le Sud-
Est. Cet accident limite la structure typique de l’Atlas Saharien.
Au nord de la dépression du chott affleure le Jurassique des Monts de Saïda, les différents
termes du Crétacé à l’ouest en bordure des Monts de Daïa, le Jurassique supérieur et le Sénonien
transgressif à l’est en bordure des Monts de Frenda.
Au sud de la dépression affleurent le Jurassique supérieur et le Crétacé en bordure nord de
l’Atlas saharien, prolongés par les affleurements crétacés du dôme d’Alfaville et les
affleurements jurassiques des Monts de Mecheria.
Entre ces deux zones d’affleurements, la partie centrale de la dépression est formée par le
remplissage tertiaire continental qui, du nord au sud, recouvre successivement les différents
termes du Jurassique et du Crétacé. Le Sénonien transgressif se retrouve seulement dans la partie
N et NE de la dépression où il repose sur le Jurassique moyen et supérieur.
L’ensemble des atterrissements, recouverts par la carapace calcaire ou par les terrasses
récentes en bordure du chott, a une pente douce vers le centre de la dépression occupée par le
chott.
Coupé, en partie tout au moins à l’ouest par les Monts de Mecheria, le synclinal du Chott
Chergui, dont le bassin géographique est imprécis, est donc d’un point de vue géologique,
largement ouvert à chacune de ses extrémités à l’ouest, vers Chott Gharbi, et à l’Est vers le
bassin du haut Chélif, tandis qu’au Nord et au Sud le relèvement des flancs du synclinal forme
une fermeture plus apparente.

65
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

Figure 50: Carte structurale du Nord de l’Algérie (Durand Delga, M 1980 ).

III.1.3. Conclusion:

Le bassin versant du Chott Chergui est constitué par des terrains d’âge secondaire affectés
par de petites rides anticlinales parallèles à l’axe du Chott Chergui. Les affleurements calcaréo-
dolomitiques du jurassique moyen sont surmontés parfois de formations marneuses Callovo-
Oxfordiennes. Au Nord-Est du bassin, des calcaires sénoniens sont transgressifs sur les différents
termes plissés du jurassique et du Crétacé. Ces calcaires sont fortement érodés et constituent des
lambeaux souvent non affleurants.
Les terrains secondaires plongent du Nord vers le Sud et disparaissent sous le remplissage
Tertiaire.
Au versant Sud du bassin versant du Chott Chergui les formations affleurantes secondaires
comprennent le Jurassique supérieur, le Crétacé inférieur jusqu’à l’Albien. Un ensemble
puissant gréseux affleure prés de l’Atlas Saharien et vient se terminer en biseau au milieu de la
dépression du Chott. Les formations secondaires sont recouvertes par un remplissage Mio-
Pliocène, constitué essentiellement d’argiles et de sables, il peut atteindre 350m d’épaisseur.

66
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

III.2. Hydrogéologie

A l’échelle régionale, à travers tout le bassin versant du Chott Chergui, les seuls travaux
hydrogéologiques dont nous puissions faire référence restent inconstablement ceux réalisés par
A. Clair entre 1950 et 1956. A l’exception de l’étude de D. Daoud (1995) qui s’est intéressé à la
géochimie des eaux souterraines, celle plus récente de Dj.Maïzi (2014) qui traite de l’hydrologie
et de l’hydrogéologie en région semi-aride et quelques nouveaux forages réalisés ici et là par les
secteurs de l’hydraulique et de l’agriculture, aucune recherche détaillée n’a été engagée à ce jour
sur l’hydrogéologie de la région.
L’existence de plusieurs sources artésiennes dans le bassin (Ain Skhouna (500 l/s), Ain
Tiddes, El Kheither...etc) révèle la présence d'importances potentialités aquifères.
Après avoir décrit la succession lithostratigraphique et la disposition structurale des
différentes formations, nous allons passer en revue leurs comportements hydrologiques et donner
autant que faire se peut, leurs caractéristiques hydrodynamiques en nous basant essentiellement
sur les travaux de A.Clair 1956.

III.2.1. Le Jurassique Inférieur « Lias » :

Dans les monts de Saida, les formations liasiques, appelées « dolomie de Tifrit »
affleurent au niveau du horst de Tifrit. La base est constituée par une dolomie cristalline massive
et la partie supérieure est essentiellement calcaro-marneuse. Ces formations s’étendent sur une
surface d’une centaine de Km2.
L’ensemble est perméable, il repose sur un substratum schisteux sub horizontal qui constitue
l’assise imperméable d’une nappe très importante qui alimente de nombreuses résurgences dont
les principales sont Tifrit et Ain Soltane.
Au niveau du bassin de chott Chergui, les dolomies liasiques se terminent en biseau sous
Daiet Zraguet et sont complètement recouvertes par les marnes Toarciennes.
Leur rôle hydrogéologique semble négligeable.

III.2.2. L’Aaléno-Bathonien :

Les dolomies de base de l’Aaléno-Bathonien constituent l’aquifère le plus important du


bassin du chott chergui (Figure 52). L’épaisseur de cet aquifère est de 100 à 130 m. ces dolomies
de base affleurent au Nord sur le flanc Sud des monts de Saida où elles constituent un aquifère
karstique à nappe libre. Elles affleurent également au Sud Ouest dans les monts de Méchéria
(Djebel Antar).
Cet aquifère repose sur un substratum imperméable constitué de la série saline du Trias ou
de la série marno-calcaire du Toarcien. Ces formations s’enfoncent au Sud vers l’Atlas Saharien.
La perméabilité des dolomies de base est variable :
 dans la région d’Ain Skhouna, elle est relativement importante lorsque les dolomies
ont été altérées et érodées et recouvertes directement par le remplissage du Tertiaire
Continental ou par une faible épaisseur du Callovo-Oxfordien.
 Elle est plus importante au Nord ou l’aquifère de l’Aaléno-Bathonien est :
 Libre lorsque les dolomies affleurent dans le plateau d’Oum Djerane et
Tidernatine, à l’Est de la ville de Saida.

67
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

 Captif lorsqu’il est surmonté par le Callovo-Oxfordien argilo-gréseux qui


constitue le toit imperméable.
 Elle diminue vers le sud du chott lorsque les dolomies sont recouvertes par une grande
épaisseur de Callovo-Oxfordien ou lorsque l’Aaléno-Bathonien devient schisto-gréseux.

Une carte piézométrique de l’aquifère de l’Aaléno-bathonien a été réalisée en avril 1954


lors des premières études hydrogéologiques réalisées dans le Chott Chergui. Cette carte a été
établie à partir de 40 points de référence nivelés (Figure 51).
D’après cette carte, les exutoires naturels de la nappe Aaléno-Bathonienne sont
principalement la source d’Aïn Skhouna avec un débit estimé à de 550 l/s en 1954 et le
déversement au nord-est, vers les Guenatis où on observe une baisse importante du gradient
piézométrique.
Au Nord-Ouest du bassin, vers les monts de Saïda, les niveaux piézométriques se relèvent
rapidement jusqu’à la côte 1030 m.
Au Sud-Est, vers l’Atlas Saharien, les isopièzes se resserrent et indiquent un fort gradient
hydraulique et une baisse de la perméabilité des dolomies.
L'interprétation des données piézométriques montre que le principal axe d’écoulement de la
nappe est orienté du Sud-Ouest vers le Nord-Est. Des axes secondaires apparaissent,
particulièrement ceux divergents en bordure des monts de Saïda qui matérialisent une zone
d’alimentation. Les autres expriment les écoulements souterrains conformément à la structure du
réservoir.
Depuis cette carte établie en 1954, aucune campagne piézométrique n’a été réalisée dans le
bassin du Chott Chergui.

III.2.3. Le Callovo-Oxfordien:

Le Callovo-Oxfordien est argilo-gréseux au Nord-Est du bassin du chott chergui. Dans le


plateau du Saida, les lambeaux marneux de cette formation mettent parfois en charge les eaux de
la nappe aaléno-bathonienne. Les bancs gréseux sont généralement peu développés et disséminés
dans toute la série. Ils sont peu aquifères. Seul les bancs en contact direct avec les dolomies
aaléno-bathoniennes dans la zone faillée du fossé de Saida ou bordant le polygone de Tifrit
peuvent être nourris par les nappes du Bajo-Bathonien ou du Lias. Le Callovo-Oxfordien
devient gréseux vers le Sud. Il affleure en bordure de l’Atlas Saharien. À ce niveau, les liaisons
hydrauliques avec les dolomies aaléno-bathoniennes semblent limitées.

68
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

0 00' 1 00' E

Figure 51: Carte piézométrique de la nappe de l’Aaléno-Bathonien (André Clair, 1954).

III.2.4. Le Kimméridgien-Tithonique :

Il affleure très localement au Nord Est du bassin du chott chergui. C’est un aquifère
dolomitique ou calcaire perméable, Son rôle hydrogéologique est très local.

III.2.5. Le Valanginien-Hautérivien :

Il comprend de rares niveaux perméables (calcaires, dolomitiques et grès souvent épais)


affleurant rarement et intercalés d’épais niveau argileux. Au nord des monts de Saida, il constitue
un bon aquifère, mais au niveau du bassin du chott son rôle est négligeable.

III.2.6. Le Barrémo-Albien :

Il s’agit d’un réservoir gréseux ayant une perméabilité variable, elle devient très faible
lorsque le ciment des grés est argileux. Le Barrémo-Albien affleure largement dans l’Atlas
Saharien, mais se termine rapidement en biseau sous la dépression du chott entre l’Hautérivien
peu perméable et les argiles cénomaniennes. La nappe Albienne, peu abondante par suite de
nombreux lits argileux, peut alimenter les niveaux sableux du remplissage tertiaire.

69
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

III.2.7. Le Cénomano-Turonien :

Les calcaires turoniens présentent une bonne perméabilité de fissure mais leur extension
est très limitée : sommet des synclinaux perchés de la chaine des Ménidjels.

III.2.8. Le Sénonien :

Le Sénonien calcaire, le plus souvent altéré, constitue un bon aquifère. En affleurement et


suite à sa position stratigraphique recouvrant en discordance des terrains d’âges différents, il peut
mettre en liaison des niveaux aquifères variés.
En profondeur, cet aquifère se présentant en lambeaux et ne présente aucune communication
entre les différents lambeaux. Le plus important est celui d’Ain Skhouna (Figure 52). A ce
niveau, il semble jouer un rôle essentiel dans l’hydrogéologie du chott chergui puisqu’il est en
relation hydraulique avec l’Aaléno-Bathonien qu’il surmonte et le Tertiaire qu’il supporte.
La très forte perméabilité du calcaire sénonien, surtout dans sa partie supérieure qui se
confond avec le niveau grossier de bas du remplissage tertiaire, lui permet de collecter
facilement les eaux des dolomies aaléno-bathoniennes, sous-jacentes. Les eaux trouvent un
exutoire dans les sources d’Ain Tiddès, à travers la faible couverture du remplissage (50m).
L’étude piézométrique de la nappe Sénonienne ne présente que peu d’intérêt. Les lentilles de
calcaires sénoniens sont indépendantes les unes des autres, elles ne possèdent pas d’impluvium
propre et sont alimentées essentiellement par les eaux de l’Aaléno-Bathonien.

Figure 52: Coupe schématique montrant les liaisons hydrogéologique possible entre les divers
niveaux (A.Clair, 1956).

70
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

III.2.9. Le Tertiaire et le Plio-Quaternaire :

Les atterrissements tertiaires et quaternaires qui comblent la dépression du chott,


alimentent souvent par leur propre impluvium des nappes importantes. Ils drainent également les
eaux de ruissellement des massifs qui les bordent.
Le remplissage tertiaire continental constitué par plusieurs niveaux occupe une large
superficie. Il est d’une grande puissance et peut atteindre 350m.

IV.2.9.1. Le niveau grossier de base :


Ce niveau est formé par l’altération du substratum secondaire parfois calcareux, d’âge Sénonien,
ou dolomitique ou gréseux, d’âge Aaléno-Bathonien. Son épaisseur (0 à 20m) est fonction de
son contact avec ces formations. Ce niveau constitue un niveau perméable qui se confond
souvent avec la partie supérieure des calcaires sénoniens, en formant un aquifère unique dans la
zone d’Ain Skhouna. Il peut lier hydrauliquement les aquifères de remplissage tertiaire avec ceux
du substratum secondaire.

IV.2.9.2. Les calcaires lacustres :


Les calcaires lacustres, parfois très altérés, affleurent au dessus de la carapace calcaire. Ils
sont tectonisés et perméables mais ils sont lenticulaires et communiquent difficilement entre eux.
Ils alimentent en leurs points bas des résurgences telles qu’Ain Souane. Ils alimentent également
en eau les nappes peu profondes, par contre, ils sont rarement en contact avec les aquifères
profonds. L’impluvium de la carapace calcaire recouvre presque la totalité du remplissage
tertiaire sauf au centre du bassin, au niveau du chott chergui. Cette formation perméable est
facteur d’infiltration et d’évaporation des eaux des précipitations et de ruissellement des oueds.

III.2.9.3. Les niveaux Sableux ou conglomératiques :


Ces niveaux se trouvent intercalés dans les argiles du remplissage tertiaire. Leur
affleurement est rare. Ils présentent une bonne perméabilité lorsqu’ils ne sont pas colmatés par
un ciment marneux. Ils sont fréquents au sud d’El Kheiter où ils sont en contact avec les séries
gréseuses du substratum secondaire. Ils participent à l’alimentation des sources d’El Kheiter.

III.2.10. Conclusion :

Les dolomies Aaléno-Bathoniennes constituent le principal aquifère du bassin du chott.


Leur alimentation s’effectue essentiellement au niveau des impluviums des monts de Saida, au
Nord, et du Djebel Antar, au Sud Ouest.
Les eaux de cette nappe s’écoulent selon un axe de drainage principale, orienté Sud- Ouest
Nord- Est, en direction de la lentille des calcaires sénoniens d’Ain Skhouna. Vers le Sud du
bassin du chott, l’aquifère Aaléno-Bathonien ne présente pas d’intérêt hydrogéologique vu son
enfouissement rapide et son envahissement par un faciès schisteux-gréseux.
La nappe des calcaires Sénoniens, constitue le deuxième aquifère du chott. Le maximum de
sa perméabilité apparait au niveau de son sommet très altéré qui se confond avec les niveaux
grossiers de la base du remplissage tertiaire. Ces derniers présentent des potentialités

71
2014
Partie I lntérêt de la géophysique en hydrogéologie. Synthèse géologique
et hydrogéologique de la région étudiée.

hydrogéologiques importantes lorsque le substratum est calcareux ou dolomitique. Ils sont


souvent plus perméables que les calcaires sénoniens.
Les interprétations géologiques et hydrogéologiques conduisent à admettre, dans la zone
d’Ain Skhouna, que les eaux en charge de l’aquifère Aaléno - Bathonien sont drainées par
l’ensemble calcaire sénoniens - niveaux grossiers et remontent à la surface, à travers la faible
épaisseur du remplissage tertiaire pour alimenter l’important débit de la source d’Ain Skhouna.
Les aquifères du sud du bassin du chott ne participent pas à l’alimentation du système
hydrogéologique septentrional.

72
Deuxieme partie
Application de la géophysique
électrique à la région du Chott
Chergui
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

I. APPLICATION DE LA GEOPHYSIQUE ELECTRIQUE A LA REGION DU


CHOTT CHERGUI

I.1 Introduction

Les interprétations géologiques et hydrogéologiques de A.Clair restent parfois


imprécises. Ceci est particulièrement vrai pour l’important réservoir aquifère calcaréo –
dolomitique de l’Aaléno-Bathonien dont la configuration spatiale reste à préciser
particulièrement dans les secteurs Ouest entre les affleurements de Mécheria et ceux de la
bordure Sud des monts de Saïda. Il en est de même des conditions de circulations en raison de
la nature carbonatée du réservoir, de sa position sous le remplissage tertiaire et de la présence
de lentilles sénoniennes. Par ailleurs et malgré les quelques forages disponibles, le problème
du fonctionnement d’Ain Skhouna reste à préciser. Ces précisions sont nécessaires si l’on
souhaite appréhender les conditions aux limitent de ce réservoir et évaluer ses réserves.
Certes, l’ANRH en 2007-2010 et Dj.Maïzi (2014) ont réalisé des modèles hydrogéologiques
de ce réservoir basés sur les données de A.Clair, mais ils restent perfectibles en raison entre
autres de ces imprécisions.

I.2. Méthodologie et mise en œuvre:

Afin de cerner au mieux la lithologie et la structure des zones d’études, nous avons tenu
compte de l’ensemble des données bibliographiques disponibles. Ces dernières, confrontées
aux résultats de la géophysique permettront de définir les niveaux aquifères et dans la mesure
du possible leurs géométries et leurs épaisseurs respectives.
Ces niveaux concernent les formations de remplissage Tertiaire, du Sénonien et de
l'Aaléno-Bathonien.
La présente étude géophysique devrait permettre d’atteindre une profondeur
d’investigation théoriquement comprise entre 200 et 450 mètres à l’aide de sondages
électriques en ligne d’émission AB=1000m, AB=1500m et AB=2000m. Mais en raison de la
présence de niveaux argileux et gypseux du Tertiaire, le courant injecté a été absorbé par ces
derniers, ce qui a réduit considérablement la profondeur d’investigation.

I.2.1. Méthodologie de mise en œuvre:

La réalisation des sondages électriques a été faite selon le dispositif Schlumberger qui
comprend deux circuits: un circuit d’émission entre deux électrodes A et B et un circuit de
réception entre deux points M et N. L’ensemble constitue un quadripôle centré au point « o »
(Figure 53).

Pour une exploration verticale du sol (sondage), on exécute au même point une série
de mesures en augmentant progressivement la longueur de la ligne de courant AB. Les lignes
« AB » étaient déroulées jusqu’aux longueurs 2000m. La résistivité électrique apparente
[ohm.m] est déterminée par l’expression:

a = k.R
k est un coefficient dépendant de la géométrie du dispositif employé; il est déduit de
l’expression

R est la résistance électrique [ohm] entre M et N directement donnée par le Résistivimètre

73
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 53 : Géométrie du dispositif Schlumberger.

Photo 11: La disposition du quadripôle Schlumberger sur le terrain ( 2013).

Les mesures ont été effectuées à l’aide d’un Résistivimètre de marque ABEM, modèle
SAS-1000 d’une puissance de 100 Watts équipé d’un booster intégré.
Il se caractérise par une résolution élevée, il est doté d’un système de multiprocesseurs lui
permettant de générer des ondes à courant continu de façon cyclique.
La campagne de terrain a été menée durant la période allant de 29 Octobre à 26 Novembre
2013.

Photo 12: Matériel utilisé sur le terrain lors de la prospection géophysique.

74
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

I.2.2. Moyens mis en œuvre:

Moyens humains:
- Ingénieurs (opérateurs) 01
- Manœuvres 02
- Chauffeurs 01

Moyens matériels:
- Résistivimètre 01
- Véhicules de type 4 x 4 01
- GPS 02
- Talk about 03
- Bobines de câble + électrodes 1 lot

I.2.3.Travaux réalisés:

Au total 153 sondages électriques en ligne AB=2000m, AB=1500m et AB=1000m ont


été réalisés à travers la région de Chott chergui ; ils sont répartis selon 2 zones différentes à
savoir la zone I (Kheiter) et la zone II (Ain Sekhouna) (Tableau 18) :

Tableau 18: Récapitulatif des travaux réalisés.


Consistance des travaux
Région Superficie Longueur Nombre Nombre Equidistance Equidistance
Zones en km2 AB (m) de de entre entre profils
sondages profils sondages (m) (m)
Kheiter I 1000 25+ 01
500 3 5000 5000
Chott et 1500 étalon
Chergui Ain II 1000,
Sekhouna 128+ 05 2000 et
740 1500 et 12 2000
étalon 5000
2000

II. LA ZONE D’EL KHEITER

II.1. Etalonnage des données de géophysiques:

Cette zone chevauche sur quatre wilaya à savoir la wilaya d'El Bayadh, Saida, Sidi Bel
abbés et Naama.
Vue l’indisponibilité d’une carte géologique détaillée de la région de Kheiter, la
corrélation des données des sondages électriques avec la géologie de surface est pratiquement
très difficile. Seul l’étalonnage des mesures électriques à partir des données de forage est
cependant possible.
L’étalonnage constitue une étape importante dans le processus d’interprétation. Il permet
l’établissement d’une échelle des résistivités, gage d’une identification géophysique objective
des formations géologiques recherchées.

Pour ce qui nous concerne, l’étalonnage demeure une opération délicate pour les
raisons suivantes :

75
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

- Nombre insuffisant de forages dans la région, quand ils existent les logs sont
incomplets.
- Le remplissage tertiaire masque la majorité des terrains, ce qui rend l’interprétation
plus difficile.

Nous avons pu établir un seul sondage paramétrique (piézomètre B3), à partir d'un log
de forage (figure 54) réalisé en 1949.

Figure 54: Log lithostratigraphique du piézomètre B3 dans la région de Kheiter ( A.Clair


1949).

B3

Photo 13: Exécution


d'un SEV étalon auprès
du piézomètre B3
Kheiter

76
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

II.2. Etalonnage du sondage étalon 1 à l’aide du piézomètre B3 (Kheiter):

Le sondage étalon 1 (figure.55) réalisé à proximité du piézomètre B3 situé aux


coordonnées UTM (X= 228792 m ; Y= 3779368 m; Z= 986m), d’une profondeur de199.63 m
montre selon le modèle obtenu :
- Des argiles très gypseuses conductrices peu épaisses (16 m), d’une résistivité
1.5 Ohm.m.

- Des argiles d’une épaisseur de 20.6 m et de résistivité de 17 Ohm.m.


- Un niveau très résistant peu épais (3.5 m), d'une résistivité de 1555.4 Ohm.m,
correspond aux calcaires lacustres du tertiaire.
- Un facies argileux peu sableux dont la résistivité est de 19.8 Ohm.m recoupé
sur une épaisseur de 128.4m.

- Des calcaires dolomitiques très résistants d'une résistivité de 2533.6 Ohm.m

Figure 55 : Etalonnage du sondage étalon 1 à l’aide du piézomètre B3 kheiter

Il faut souligner que les limites électriques séparant des couches de différentes
résistivités peuvent ne pas coïncider avec les limites séparant des couches de composition
lithologique différente. Souvent, des couches de différentes lithologies peuvent avoir la même
résistivité et former ainsi une seule couche géoélectrique. Par exemple, la couche « galets
dolomitiques enrobes d'argile et niveau sableux du Tertiaire continental » avec les « calcaires
dolomitiques de l'Aaléno- Bathonien » forment une seule couche géoélectrique.

77
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

De ce fait, une interprétation géologique des données de résistivité électrique reste une
opération très délicate.

N
Calcaires
dolomitiques Dj Antar Dj Amrag
de l'Aaleno-
Bathonien

Photo 14: Exécution d'un sondage paramétrique auprès du djebel Amrag (suite du Dj Antar).

II.3 Echelle des résistivités:

Malgré le nombre insuffisant de forages étalons dans la région en vue d’un calage des
mesures électriques, les quelques éléments d’informations géologiques, hydrogéologiques
récoltées relatives à la zone d’étude nous ont permis d’élaborer un premier modèle de
l’échelle des résistivités de la région.

La corrélation des résistivités du sondage paramétrique et l’analyse des faciès des


logs litho-stratigraphiques des différents forages ont permis d’adopter l’échelle des résistivités
ci-dessous.

Tableau 19: Echelle des résistivités des formations lithologiques adoptées.

FORMATIONS AGE RESISTIVITE ADOPTEE


(Ohm.m)
Argiles gypseuses 1,5 -7
Argiles 11-19
Argiles sableuses Remplissage Tertiaire 20-47
Argiles sableuses avec continental 65-186
intercalation calcaires
lacustres
Argiles à galets calcaires 60-72
lacustres
Calcaires dolomitiques Aaléno-Bathonien 99-7579

78
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

-Zoom-

Figure 56: Carte de positionnement des profils électriques (zone d’El Kheiter).

79
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

II.4. Interprétation des coupes géoélectrique:

La comparaison entre les différentes courbes électriques mesurées montre que l’on se
trouve dans un contexte structural relativement complexe. Ainsi, avons – nous établi cinq
niveaux de résistivités:

1-Un niveau très conducteur qui correspond aux argiles gypseuses;


2- Un niveau conducteur représentant les argiles;
3- Un niveau peu conducteur attribué aux argiles sableuses;
4- Un niveau peu résistant qui correspond aux argiles sableuses à intercalation calcaires
lacustres;
5- Un niveau résistant à très résistant regroupant les séries calcaires lacustres, calcaires
dolomitiques fracturés et calcaires dolomitiques sains.

La représentation cartographique des coupes géoélectriques n’a tenu compte que des
horizons dont l’épaisseur est supérieure ou égale à 10 mètres.

II.4.1 Coupe géoélectrique A

La coupe géoélectrique A (figure 57) réalisée directement sur le remplissage Tertiaire ,


montre que la base est soulignée par des formations résistantes à très résistantes (99 à 4402
Ohm.m) qui correspondent à des calcaires dolomitiques et parfois fracturés de l'Aaléno-
Bathonien (sondages A3, A8 et A9) , surmontées par des horizons très conducteurs à très
résistants (06 à 5509 Ohm.m), du remplissage Tertiaire , ils sont constitués d'argile gypseuse,
argile, argiles sableuse et des calcaires lacustres très résistants.
L'épaisseur du remplissage Tertiaire varie entre 69 m et 261 m. il atteint son maximum au
niveau du sondage A4 ( 471.5 m), d'où la supposition deux failles verticales du part et d'autre
du A4, par contre au niveau du sondage A7, nous constatons un soulèvement c.-à-d.
l'amincissement du remplissage Tertiaire, d'où la mise en évidence de deux failles.

II.4.2 Coupe géoélectrique B

Cette coupe (figure 58) débute directement des calcaires dolomitiques du Jurassique
au niveau du sondage A1 voir photo 5 (Aalèno-Bathonien de Dj Amrag), avec des résistivités
très variables qui allant de 150 à 4473 Ohm.m, le toi de cette formation présente un allure
très irrégulière dans la partie sud du Chott , qui laisse supposer une présence de trois failles
verticales.
Par contre dans le Nord, le toi est uniforme. Cette formation est surmontée par le remplissage
Tertiaire, des résistivités qui varient entre 11 et 186 Ohm.m (prédominance argileuse), des
épaisseurs variantes de 67m à 249 m, on remarque un amincissement de ce remplissage dans
le nord du Chott (SEV B6, B7, B8).

II.4.3 Coupe géoélectrique C

La coupe géoélectrique C (figure 59) montre toujours dans sa partie sud et nord un
remplissage Tertiaire argileux dans sa plus grande partie, avec des résistivités qui varient
entre (14 à 108 Ohm.m). cette formation repose directement sur les calcaires dolomitiques de
l'Aaléno-Bathonien, de résistivités allant de 137 jusqu' à 7579 Ohm.m.

80
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

La géométrie des formations au sud de cette coupe montre une structure synclinale
(soulèvement central des compartiments), d'où la mise en évidence de deux failles.

II.4.4 Coupes géoélectrique A2B2C2 et A6B6C6

Ces deux coupe (figure 60 et 61) transvasant les coupes précédentes, elles présentent
des faciès assez semblables, d’une façon générale :
- Un Tertiaire argileux dans l'ensemble , des résistivités respectivement qui varient
entre 11 et 108 Ohm.m,, 03 et 5509 Ohm.m.
- Un Jurassique moyen formé des calcaires dolomitiques dures à fracturés par
endroits
- Les sondages B2 et B6 forment l'axe du pli anticlinal.

II.4.5 Coupes géoélectrique A9B9C9

La coupe géoélectrique de cette planche (figure 62), montre un ensemble de couches


très redressées et enclavées entres elles par l’intermédiaire d'un contact anormal avec un
épaississement des formations du remplissage Tertiaire. Cette coupe présente dans l’ensemble
une structure lithologique identique des coupes précédentes.

81
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 57: coupe géoélectrique Profil A - Zone El Kheiter

Figure 58 Coupe géoélectrique profil B- Zone El Kheiter.


82
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 59: Coupe géoélectrique profil C- Zone El Kheiter.

Figure 60: Coupe géoélectrique profil


A2B2C2- Zone I- El Kheiter.

83
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 61: Coupe géoélectrique profil


A6B6C6- Zone Kheiter.

Figure 62: Coupe géoélectrique profil


A9B9C9- Zone Kheiter.

84
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

II.5. Interprétation des cartes de résistivités apparentes

II.5.1. Carte de résistivités apparentes en ligne AB = 400 m :

La carte des résistivités apparentes en ligne AB = 400 m (figure 63) dont la profondeur
d’investigation moyenne est comprise entre 80 et 100 m montre un remplissage tertiaire
essentiellement conducteur à peu résistant dont la résistivité apparente est inférieure à 60
Ohm.m et qui correspondrait à des argiles et argiles sableuses avec intercalation des calcaires
lacustres.

Figure 63: Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 400 m.

II.5.2. Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 1000 m :

La carte indique des variations de faciès qui affectent des terrains compris
théoriquement entre 200 et 250 m de profondeur. On y distingue deux zones distinctes (figure
64) :

- La première traduisant un horizon résistant : on observe des résistivités apparentes


très élevées à proximité des sondages (A7, A9, B2, B7, B9 et C3). Cette élévation des
résistivités est due aux affleurements du Jurassique moyen (Calcaires dolomitiques
d'Aaléno-Bathonien). Autour des sondages électriques (B4 et C9), l’élévation est due à
la formation argile à galets calcaires lacustres du remplissage tertiaire.

85
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

- La seconde, correspond à une formation plus ou moins conductrice : les faibles


résistivités apparentes localisées essentiellement dans le Sud-Est de la zone d'étude,
sont dues aux argiles du remplissage tertiaire.

Figure 64: Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 1000 m.

II.5.3. Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 1500 m :

Une ligne d’émission d’AB = 1500m permet en théorie d’explorer des terrains sur une
profondeur de 300 à 400 m (figure 65). Notons une incompatibilité des distributions des
résistivités apparentes (pourcentage d'erreur est très élevé) liée au manque de mesures en
AB = 1500 m pour la plupart des SEV.

II.5.4. Interprétation de la carte du toit de l'Aaléno-Bathonien:

Les cartes (figure 66 et 67) montrent les variations de profondeurs du toit des calcaires
dolomitiques de l'Aaléno-Bathonien. La profondeur du toit de cette formation est comprise
entre 0 et 600m, La plus grande profondeur est observée au niveau du sondage (A4), avec une
profondeur de 601m, par contre au sondage B1 (sondage paramétrique) les calcaires
dolomitiques affleurent à cet endroit. Ainsi les profondeurs plus ou moins faibles entre 40 et
200 m, interprétées par les sondages électriques verticaux au Sud de la zone d'étude à savoir
A2, A3, B2, B4 et C3, et au Nord de cette zone (nord du Chott) par les sondages A6, A7, A9,
B6, B7, B8 et C6 (figure 37) qui traduisent la faible profondeur du toit de l'aquifère Jurassique
moyen justifient l'implantation de forages hydrauliques dans ces zones.

86
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 65: Carte de résistivités apparentes en ligne AB = 1500 m.

Figure 66: Cartes du toit de l'Aaléno-Bathonien.

87
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 67: Cartes du toit de l'Aaléno-Bathonien en 3D- zone Kheiter.

II.6. Conclusion:
La prospection électrique réalisée dans la région d’El Kheiter a permis de mettre en
évidence au niveau du secteur d’étude, deux unités structurales bien distinctes:

 Un remplissage tertiaire conducteur dans son ensemble.


 Un jurassique moyen représenté par l'Aaléno-Bathonien, constitué par des calcaires
dolomitiques constituant un aquifère discontinu.

L’ensemble des coupes géoélectriques et les différentes cartes de résistivités


apparentes indiquent que c’est essentiellement ces calcaires dolomitiques fracturés de
l'Aaléno-Bathonien qui pourrait constituer un aquifère.

88
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

L'étude géophysique par sondages électriques verticaux confirme la continuité des


formations Aaléno-Bathoniennes du Djbel Antar et Djbel Amrag, vers le Nord du Chott
Chergui (Coupes géoélectriques B, A2B2C2 et A6B6C6) et permet de tracer avec précision la
limite occidentale du réservoir aquifère calcaro-dolomitique.

Pour une meilleure exploitation de cette étude, nous proposons des implantations de
forages hydrauliques.

La confrontation des résultats géologiques, hydrogéologiques et géophysiques


indiquent que c’est essentiellement les calcaires dolomitiques fracturés qui pourrait constituer
un aquifère. Nous remarquons que les zones les plus favorables à la réalisation de forages de
reconnaissance (Figure 68) sont localisées au niveau des sondages électriques C7, A8 et B8.
Les caractéristiques sont mentionnées dans le tableau ci –dessous.

Tableau 20: Caractéristiques des forages de reconnaissances proposés.

Forages Coordonnées UTM Altitude Profondeur Age de la formation


x y (m) (m ) aquifère
(km) (km)

Fr1 (SEV C7) 771955 3796494 1055 270 Aaléno-Bathhonien

Fr2 (SEV A8) 230897 3795300


1054 300 Aaléno-Bathhonien

Fr3 (SEV B8) 226462 3798178 1029 Aaléno-Bathhonien


200

89
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

- Zoom-

Figure 68:Carte de proposition de forages de reconnaissance proposés.

90
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III. LA ZONE DE AIN SKHOUNA

III.1. Etalonnage des données de géophysiques

Pour l’établissement d’une échelle des résistivités fiable qui sera utilisée lors de
l’interprétation des sondages électriques, nous utiliserons cinq sondages étalons exécutés à
proximité de cinq forages à savoir : Forages C2, F6, F21, F19 et forage Graa (Voir fig.69, 70,
71)

Figure 69: Logs lithostratigraphiques des forages étalons (F6et C2) dans la zone II (Ain
Skhouna).

91
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 70 : Logs lithostratigraphiques des forages étalons (F22et F19) dans la zone II (Ain
Skhouna.).

Figure 71 : Logs lithostratigraphiques des


forages étalons (F. Graa) dans la zone II (Ain
Skhouna).

92
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.1.1. Etalonnage du sondage étalon 1 à l’aide du forage C2 (Ain Skhouna):

Le sondage étalon 1 (Voir fig.72) réalisé à coté du forage C2 situé aux coordonnées UTM
(X= 302435 m ; Y= 3819512 m; Z=1003m), d’une profondeur de 100.20 m montre selon le
modèle obtenu :

- Des argiles avec des niveaux marneux de Tertiaire Continental, d'une résistivité allant de 9 à
16 Ohm.m.

- Un faciès calcaire lacustre dont la résistivité est de 1555 Ohm.m recoupé sur une épaisseur
de 17m.

- Un faciès calcareux très fracturés de 18 Ohm.m qui n’a pas été recoupé au niveau du forage.

Figure 72 : Etalonnage du sondage étalon 1 à l’aide du forage C2.

III.1.2. Etalonnage du sondage étalon 2 à l’aide du forage F6 (Ain Skhouna):

Le sondage étalon 2 (Voir fig. 73) réalisé à proximité du forage F6 situé aux coordonnées
UTM (X= 301854 m ; Y= 3824038 m ), d’une profondeur de 128.75 m montre selon le
modèle obtenu :

- Alternance d'argile gypseuse et argile sur une profondeur de 93 m avec des résistivités qui
varies entre 0.5 à 7 Ohm.m.

- Un horizon des calcaires dures d'une résistivité de 194 Ohm.m.

93
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 73: Etalonnage du sondage étalon 2 à l’aide du forage F6

III.1.3. Etalonnage du sondage étalon 3 à l’aide du forage F19(Ain Skhouna):

Le sondage étalon 3 (Voir fig. 74) réalisé à proximité du forage F19 situé aux coordonnées
UTM (X= 302435 m ; Y= 3825512 m; Z= 975m ), d’une profondeur de 135.20 m montre
selon le modèle obtenu :

- Une formation conductrice à très conductrice jusqu'a 48 m de profondeur, correspond à


l'alternance d'argile gypseuse et argile avec des résistivités qui varies entre 0.14 à 6 Ohm.m.

- Un niveau peu résistant d'argile à galets calcaires recoupé sur une épaisseur de 39m, d'une
résistivité de 76.6 Ohm.m.

-Enfin un horizon résistant correspond au calcaire dur, avec une résistivité allant jusqu' à 154
Ohm.m.

94
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 74: Etalonnage du sondage étalon 3 à l’aide du forage F19

III.1.4. Etalonnage du sondage étalon 4 à l’aide du forage F22(Ain Skhouna):

Le sondage étalon 4 (Voir fig. 75) réalisé à proximité du forage F22 (ZAOUIA) situé aux
coordonnées UTM (X= 298392 m ; Y= 3816071 m; Z= 984m ), d’une profondeur de 135.20
m montre selon le modèle obtenu :

- Un facies argileux gypseux et argileux à la base de 65.5 m d'épaisseur, dont la résistivité


varie entre 0.8 à 13 Ohm.m.

- Un horizon calcareux épais (164.6 m), d'une résistivité de l'ordre de 104 Ohm.m.

- Des argiles gypseuses de l'Aaléno-bathonien très conducteur dont la résistivité est de 2.5
Ohm.m.

95
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 75: Etalonnage du sondage étalon 4 à l’aide du forage F22

III.1.5. Etalonnage du sondage étalon 5 à l’aide du forage GRAA (Ain Skhouna):

Le sondage étalon 2 (Voir fig.76) réalisé à coté du forage TISS 1 situé aux coordonnées UTM
(X= 287903 m ; Y = 3831409 m; Z=1050m), d’une profondeur de 330.15 m, montre selon le
modèle obtenu :

- Des argiles du remplissage tertiaire continental avec une résistivité de 16 Ohm.m, d'une
profondeur de 23m..

- Un horizon des calcaires lacustres durs toujours appartiennent au remplissage Tertiaire dont
la résistivité est de l'ordre de 165 Ohm.m, ces derniers sont recoupés sur une épaisseur de
97m.

- Une alternance de calcaire et argile peu conducteur (39 Ohm.m.), avec une épaisseur de
187m.

- Enfin, un facies calcaro-dolomitique très résistant (5268 Ohm.m.).

96
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 76 : Etalonnage du sondage étalon 5 à l’aide du forage GRAA.

1 2

3 4

Photo 15 : Exécution des sondages paramétriques auprès des forages (1=F22/ 2=C2/
3= GRAA/ 4= F19).

97
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.2. Echelle des résistivités adoptées:

La corrélation des valeurs des sondages paramétriques et l’analyse des faciès des logs litho-
stratigraphiques des différents forages ont permis d’adopter une échelle des résistivités
(Tableau 21). Cette corrélation a permis une interprétation fiable des résultats de la
prospection électrique.

Tableau 21: Echelle des résistivités des formations lithologiques adoptée.

FORMATIONS AGE RESISTIVITE ADOPTEE


(Ohm.m)
Argiles gypseuse 0.2 - 6
argiles 6 - 19
Argiles sableuse Remplissage Tertiaire 20-49
Argiles sableuses avec continental 41 - 102
intercalation calcaires lacustres
Calcaire lacustre fracturé 80 - 92
Calcaire lacustre 110 - 4444
Calcaire fracturé Sénonien 18 - 99
Calcaire 104 - 194
Argile et argile gypseuse 3 - 12
Argile et argile sableuse 9 - 31
Argile sableuse avec Aaléno-Bathonien 55 - 56
intercalation calcaires
dolomitiques
Calcaire fracturé 41 - 79
Calcaire dolomitique 101 - 8571
Basalte Trias 15075 - 54307

III.3. Interprétation des coupes géoélectrique:

L’orientation des profils est suivant la direction Est-Ouest, sauf pour A2L2, A6L6 et
A11K11 qui sont orientés Nord-Sud (figure 77).

Nous avons établi aussi cinq niveaux de résistivités (voir interprétation des coupes
géoélectrique Zone I) en ajoutant au cinquième niveau les calcaires fracturés et durs du
sénonien.

La représentation cartographique des coupes géoélectriques n’a tenu compte que des
horizons dont l’épaisseur est supérieure ou égale à 10 mètres.

98
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

-Zoom-

Figure 77: Carte de positionnement des profils électriques (zone I1 Ain Skhouna).

99
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.3. 1. Coupe géoélectrique A:

La coupe géoélectrique A (figure 78) réalisée dans la partie Sud du secteur d’étude montre :

- Dans la partie centrale du profil, on observe entre les sondages A4 et A6 un épaississement


conséquent des formations conductrices représentées par les argiles du remplissage Tertiaire
sur 200m d'épaisseur en moyen). Dans la partie Ouest (A9 et A10), les formations très
résistantes, sont représentées par des calcaires lacustres épais. Ce complexe Tertiaire est
caractérisé par des résistivités qui varient entre 0.2 et 1555 Ω.m.

- La formation Tertiaire continental repose directement sur les calcaires du Sénonien qui sont
fracturés dans leur plus grande partie avec des résistivités d'ensemble qui varient entre 18 et
150 Ω.m. Le toit de cette formation présente une allure très irrégulière dans la partie Est (A3)
et Ouest (A7) de cette coupe , ce qui laisse supposer la présence de quatre failles verticales,
avec un amincissement au niveau du sondage A7 dû probablement à l'érosion.

- A sa base, cette coupe est constituée d'un horizon très résistant qui correspond à aux
calcaires dolomitiques de l'Aaléno-Bathonien de résistivités qui varient entre 343 et 3310 Ω.m
(A3 et A7), avec un soulèvement de compartiments au niveau de ces derniers sondages.

III.3. 2. Coupe géoélectrique B:

Cette coupe (figure 79) présente les mêmes caractéristiques tectoniques et lithologiques
que celle décrite précédemment. Le remplissage tertiaire est argileux, argileux gypseux et
argileux sableux dans l'ensemble de la coupe avec des résistivités qui varient entre 5 et 49
Ω.m. L'épaisseur du remplissage Tertiaire varie entre 20 m et 117 m, il atteint son maximum
au niveau du sondage B2 (321 m). L'allure de cette formation est très irrégulière en relation
avec la présence de cinq failles verticales avec un épaississement au niveau de B2 et B7 et un
amincissement entre B9 et B10. Cette formation Tertiaire repose sur les calcaires sénoniens
résistants fracturés à très résistants (36 à 182 Ω.m) qui disparaissent au niveau des sondages
B1, B2 et B11 car certainement érodés ou dû à l'absence de dépôt.
- A sa base, cette coupe est constituée d'un facies calcaro-dolomitique très résistant de
l'Aaléno-Bathonien de résistivités qui varient entre 1718 et 5194 Ω.m (SEV B2 et B7). Au
niveau des sondages B5, B6 et B11 une formation conductrice d'argiles et argile sableuse (10
à 23 Ω.m) apparait. Notons une discordance angulaire au niveau du sondage B11.

III.3. 3. Coupe géoélectrique C:

La coupe géoélectrique C présente dans l’ensemble (figure 80) :

- Un remplissage tertiaire beaucoup plus hétérogène avec des changements de facies


remarquables. Ce remplissage contient des argiles gypseuses, des argiles , des argiles
Sableuses, des argiles sableuses à intercalation de calcaires lacustres et des calcaires lacustres
qui traduisent des milieux très conducteurs à très résistants ( 3 à 2629 Ω.m) avec des

100
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

épaisseurs qui évoluent entre 36 m à 248m d'où la mise en évidence de quatre failles verticales
de part et d'autre des sondages C3 et C6.

-Un Sénonien qui est calcareux sur l'ensemble de la coupe, peu résistant (calcaire fracturé) à
très résistant (calcaire dur), avec des résistivités qui varient entre 33 et 176 Ω.m et des
épaisseurs qui atteignent un maximum de 280m (C6).

- L'Aaléno-Bathonien avec une variation latérale de facies, est formé par des calcaires
dolomitiques très résistants (C6=225 Ω.m) et des argiles et argiles gypseuses conductrices
(C1=12 Ω.m, C3=3 Ω.m). Le toit de cette formation est recoupé uniquement au niveau de ces
trois derniers sondages à cause de la déviation du courant électrique (présence de couches
épaisses conductrices à la surface).

III.3. 4. Coupe géoélectrique D:

La coupe géoélectrique de cette planche (figure 81) montre un ensemble de couches plus ou
moins redressées et enclavées entres elles par l’intermédiaire de contacts anormaux (quatre
failles verticales). Ces coupes présentent dans l’ensemble :

- Un Tertiaire hétérogène avec une prédominance de calcaires lacustres peu résistants à très
résistants (22 à 154 Ω.m) dans le centre et l'Ouest de la coupe et des épaisseurs qui varient
entre 16 et 188 m.

- Le Sénonien qui est peu résistant au centre de la coupe (22 à 96 Ω.m), correspond aux
calcaires fracturés, tandis que le reste de la coupe est occupée par des calcaires très résistants
(104 à 154 Ω.m). Son épaisseur varie entre 63 m et 172m, il atteint son maximum au niveau
du sondage D11 (247 m)

- L'Aaléno-Bathonien est nettement très résistant dans l'ensemble de la coupe (453 à 2978
Ω.m), il s’agit des calcaires dolomitiques, sauf au niveau du sondage D5 où cette formation
est très fracturée (57 Ω.m).

III.3. 5. Coupe géoélectrique E:

La coupe géoélectrique E (Figure 82) montrent un développement plus remarqué des dépôts
du tertiaire continental de facies très variés avec une prédominance d'argiles conductrices (7 -
16 Ω.m) et des calcaires lacustres peu à très résistants (80 - 572 Ω.m), en haut de la coupe où
ils atteignent leur plus grande épaisseur au SEV E9 (219 mètres). Cela met en évidence la
présence de trois failles. Cette formation repose directement sur les calcaires dolomitiques
considérablement résistants de l' L'Aaléno-Bathonien (119- 4634 Ω.m). Notant aussi l'absence
totale des calcaires du Sénonien.

101
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 78: Coupe géoélectrique profil A- Zone II Ain Skhouna.

Figure 79: Coupe géoélectrique profil B- Zone II Ain Skhouna.

102
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 80: Coupe géoélectrique profil C- Zone II Ain Skhouna.

Figure 81: Coupe géoélectrique profil D- Zone II Ain Skhouna.

103
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.3. 6. Coupe géoélectrique F (figure 83):

On observe globalement les mêmes formations qui se succèdent avec des passages latéraux de
faciès assez fréquents. On observe l’apparition de discontinuités assez marquées qu’on
attribue probablement à un contact anormal (entre F8 et F9).
Signalons toutefois la réapparition des calcaires peu résistants à très résistants du Sénonien
(31- 185 Ω.m) au niveau des sondages (F2 à F8) avec des épaisseurs qui varient entre 95m et
134 m. Cette formation sénonienne repose directement sur le facies conducteur (argiles
gypseuses), peu résistant à très résistants (calcaires dolomitiques) de l'Aaléno-Bathonien avec
des plages de résistivités qui varient entre 4 à 225 Ω.m

III.3. 7. Coupe géoélectrique G (figure 84):

De bas en haut, la coupe est caractérisée par :

- Les roches du Jurassique moyen (Aaléno-Bathonien) qui sont constituées de calcaires


dolomitiques très résistants (140- 3609 Ω.m) qui apparaissent uniquement dans la partie Est
du profil (G1 et G3).
-Ensuite nous avons des roches attribuées au Sénonien : des calcaires fracturés peu résistants
dans la grande partie de la coupe (G2, G5, G7, G8 et G9) avec une plage de résistivité de 37 à
85 Ω.m. On trouve aussi des calcaires durs (130 - 194 Ω.m) recoupés sur une épaisseur de
94.5 m (SEV G3).
-Enfin un remplissage Tertiaire continental constitué par des argiles, argiles sableuses, argiles
sableuses avec intercalations de calcaires lacustres avec une plage de résistivités très variable
de 8 à 4444 ohm m. L'allure de cette formation est très irrégulière, ce qui suppose la présence
de trois failles verticales avec un épaississement au niveau de G1, G5 et G10 et un
amincissement dans le reste du profil.

III.3. 8. Coupe géoélectrique H:

On notera dans cette coupe (figure 85) un épaississement important de l’horizon des dépôts du
remplissage Tertiaire surtout entre les sondages H7 et H9 (220 m à 309 m). La géométrie des
formations au centre et à l'ouest de cette coupe montre une structure synclinale (soulèvement
oriental et occidental des compartiments), d'où la mise en évidence de trois failles. La
formation sénonienne apparaisse uniquement au niveau des sondages H1 et H6. Dans la partie
basse du profil on trouve les calcaires dolomitiques très durs de l'Aaléno-Bathonien (140 à
10886 ohm m.), sauf au niveau du sondage H2 où on note la présence d’argiles gypseuses (4
ohm m.).

104
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 82: Coupe géoélectrique profil E- Zone II Ain Skhouna.

Figure 83: Coupe géoélectrique profil F- Zone II Ain Skhouna.

105
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 84: Coupe géoélectrique profil G- Zone II Ain Skhouna.

Figure 85: Coupe géoélectrique profil H- Zone II Ain Skhouna.

106
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.3. 9. Coupe géoélectrique I:

La coupe géoélectrique I (figure 86) réalisée directement sur le remplissage tertiaire , montre
que la base est soulignée par des formations très résistantes (15075 à 32923 Ohm.m) qui
correspondent à des basaltes durs du Trias (sondages I3 et I 10), surmontées par des horizons
conducteurs (argiles et argiles sableuses 9 à 26 Ohm.m), résistants (calcaire dolomitique
fracturé 76 Ohm.m) et très résistants (calcaires dolomitiques 130 à 8571 Ohm.m) de l'Aaléno-
Bathonien. Cette formation affleure au niveau des sondages I 1, I4, I8 et I9, d'où l'irrégularité
de l'allure de ce facies qui laisse supposer la présence de six failles verticales. Son épaisseur
varie entre 217 m et 223m (I3 et I4).
La formation Aaléno-bathonienne est surmontée directement par le remplissage tertiaire qui
est moins développé dans cette coupe. Conducteur à très résistant (16 à 1375Ohm.m), il est
constitué par des argiles, des argiles sableuses, des argiles sableuses à intercalation de
calcaires lacustres et de calcaires lacustres, avec des épaisseurs de quelques dizaines de
mètres.
On notera dans ce profil, la disparition totale de la formation sénonienne.

III.3. 10. Coupe géoélectrique J:

Cette coupe J (figure 87) se situe à la limite nord du bassin Chott chergui, cela explique
l'affleurement de l'Aaléno-bathonien sur tout le profil sauf dans sa partie Est (J1, J2) ou l’on
remarque l'apparition du remplissage tertiaire peu conducteur (27 à 29Ohm.m) constitué par
des argiles sableuses uniquement avec des épaisseurs modérées (21.6m et 33.6 m). Le reste de
la coupe est formé par des facies peu conducteurs à très résistants , on trouve:
- des argiles sableuse peu conductrice (28 - 31 Ohm.m);
- des argiles sableuse avec intercalation de calcaires dolomitiques peu résistants (55- 56
Ohm.m);
- des calcaires dolomitiques fracturés peu résistants (41- 43 Ohm.m);
- Enfin, des calcaires dolomitiques très résistants (140- 7348 Ohm.m).

III.3. 11. Coupe géoélectrique K (figure 88):

Cette coupe présente les mêmes caractéristiques tectoniques et lithologiques que celles
décrites précédemment (coupe I et J). Un remplissage tertiaire peu conducteur (38Ohm.m)
d'une épaisseur qui ne dépasse pas 65m qui apparait uniquement au niveau du sondage K3.
Les formations Aaléno-bathoniennes dominent avec des résistivités qui varient entre 60 et
4407 Ohm.m, correspond aux calcaires dolomitiques fracturés et durs. L’épaisseur de cette
formation change d'un sondage à un autre et atteint son maximum au niveau du sondage K10
(498.6m) avec la présence de six failles.
On notera aussi la présence de la formation triasique très résistante (54307Ohm.m) marquée
par des basaltes très durs.

107
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.3. 12. Coupe géoélectrique L:

La coupe géoélectrique L (Figure 89) montre un développement plus remarqué des dépôts de
l'Aaléno-Bathonien peu résistant à très résistant (44 à 8391Ohm.m) correspondant aux
calcaires dolomitiques fracturés et durs. L'ensemble de la couche est plus ou moins redressée
et enclavée par l’intermédiaire de quatre contacts anormaux.

III.3. 13. Coupe géoélectrique A2L2:

Cette coupe (figure 90) transverse des coupes précédentes présente des faciès suivants :
- Un Tertiaire argileux (A2, C2, E2), argileux sableux (B2, E2, J2), argileux sableux avec
intercalations de calcaires lacustres (D2, F2, I2), et calcaires lacustres (A2, G2, H2) avec des
résistivités qui varient entre 1 à 1774 Ohm.m. L’épaisseur de cette formation est très variable
allant de 61.5 m à 320m.
- Un Sénonien calcareux, fracturé et dur (18 à 176 Ohm.m), discontinu au niveau du sondage
B2. L’extension de cette formation sénonienne vers le nord s'arrête entre les sondages G2 et
H2, elle aussi en discordance avec la formation sous-jacente de l'Aaléno-Bathonien
(discordance angulaire-stratigraphique). L'allure de ce facies est irrégulière, d'où la mise en
évidence de cinq failles verticales, on remarque que la déformation cassante se concentre au
sud de la coupe (quatre failles).
- Un Aaléno-Bathonien formé de calcaires dur très résistant (106 à 4599 Ohm.m), sauf au
niveau du sondage H2 où le facies est argileux gypseux très conducteur (4 Ohm.m). Cette
formation affleure au nord du profil (K2, L2) d'où son épaississement.

III.3. 14. Coupe géoélectrique A6L6:

Cette coupe (figure 91) présente dans l’ensemble une structure lithologique identique que la
coupe A2L2. les couches sont enclavées entre elles par des contacts anormaux (sept Failles).
Notant que le sénonien est ici très fracturé ce qui favorise la circulation des eaux souterraines.

108
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 86: Coupe géoélectrique profil I- Zone II Ain Skhouna.

Figure 87: Coupe géoélectrique profil J- Zone II Ain Skhouna.

109
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 88: Coupe géoélectrique profil K- Zone II Ain Skhouna.

Figure 89: Coupe géoélectrique profil L- Zone II Ain Skhouna.

110
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 90: Coupe géoélectrique profil A2L2- Zone II Ain Skhouna.

Figure 91: Coupe géoélectrique profil A6L6- Zone II Ain Skhouna.


111
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.3. 15. Coupe géoélectrique A11K11 (figure 92):

Cette formation est caractérisée par une déformation cassante intense (huit failles verticales) dans la partie sud du profil, ce qui caractérise les
bassins sédimentaires (fracturation post sédimentaire) nord de l'Algérie. Cette partie ouest de la région d'Ain skhouna est déterminée par un
remplissage tertiaire hétérogène avec une prédominance de facies de calcaires lacustres et d’argiles sableuses (20 à 2620 Ohm.m). Le Sénonien
disparait entre les sondages G11 et H11 au nord du profil.

Figure 92: Coupe géoélectrique profil A11K11- Zone II Ain Skhouna.

112
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.4. Interprétation des cartes de résistivités apparentes

III.4.1. Carte de résistivités apparentes en ligne AB = 400 m :

La carte des résistivités apparentes en ligne AB = 400 m (figure 93) dont la profondeur
d’investigation moyenne est comprise entre 80 et 100 m montre un remplissage tertiaire
conducteur à peu résistant dont la résistivité apparente est inférieure à 100 Ohm.m et qui
correspondrait à des argiles et argiles sableuses avec intercalation de calcaires lacustres. Ces
formations se localisent au sud de la zone d'étude d'où leur épaississement, sauf dans le sud –
ouest où les résistivités apparentes sont très élevées en relation avec les calcaires lacustres
durs (200 à 1100 Ohm.m). Par contre, au nord de la zone, le Tertiaire continental est
pratiquement absent (I3, J5, J6, K3) ce qui permet l’apparition des affleurements des calcaires
dolomitiques de l'Aaléno-Bathonien.

A B

Figure 93: Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 400 m (A: maille irrégulière; B:
maille régulière).

III.4.2. Carte de résistivités apparentes en ligne AB = 1000 m :

Une ligne d’émission d’AB 1000 m permet en théorie d’explorer des terrains sur une
profondeur de 200 à 250 m. On remarque une augmentation des valeurs de la résistivité du
sud-est et centre Ouest vers le nord. L’accroissement des valeurs de la résistivité au nord est
dû à la remontée des formations jurassiques massives et résistantes dont les résistivités
apparentes vont jusqu'à 800 Ohm.m. La zone conductrice localisée au sud-est et au centre
ouest de la zone d'étude , présente des résistivités allant de 0 à 100 Ω.m, ce qui correspond
aux argiles, argiles sableuses et argiles sableuses avec intercalations de calcaires lacustres du
Tertiaire continental épais (figure 94).

113
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 94: Carte des résistivités apparentes en ligne AB = 1000 m

Nb: La carte des résistivités apparentes en AB=1500m n'a pas été réalisée à cause du manque
de mesures des SEV pour les lignes d'émissions de 1500m.

III.5. Interprétation de la carte des résistances transversales RT :

La carte des résistances transversales (figure 95) est établie sur la base des modèles de
résistivités des sondages électriques. Étant donné que la résistance transversale est le produit
de la résistivité avec l’épaisseur de la couche, la carte des RT permet de rendre compte de la
perméabilité des niveaux profonds. Elle nous permettra également de situer les meilleurs sites
d’implantation des ouvrages de captage.
Nous avons pris une épaisseur moyenne de la nappe Aaléno-Bathonienne de 100m, il en a
été de même pour la nappe sénonienne pour les endroits où la profondeur du mur de ces
nappes n’a pas été atteinte par les sondages électriques.
Les faibles valeurs de résistance transversale se situent essentiellement au Sud et au nord
centre de la zone d’étude avec des valeurs de RT qui varient entre 0 et 150 000 Ω.m².

114
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Les zones de fortes résistances transversales se situent au nord du secteur étudié, les
résistances transversales atteignent 1250000 Ω.m². Ces valeurs sont les plus fortes de toute la
région et sont dues à une résistivité élevée au niveau des sondages B7, H6, I9, K2 et L7.
Remarque: la carte de résistance transversale RT a pour rôle principal de donner les zones
favorables à l'implantation des forages hydrauliques, on choisissant les zones où la RT est très
élevée. Mais la carte des RT obtenue à Ain Skhouna est inadéquate pour l'implantation des
forages en raison de l'élévation des résistivités des formations Aaléno-Bathoniennes et
Sénoniennes.

Figure 95: Carte des résistances transversales RT de la région de AIN Skhouna.

III.6. Interprétation de la carte du toit de l'Aaléno-Bathonien (Ain Skhouna):

Cette carte (figure 96 et 97) établie sur la base des données des coupes géoélectriques
permet de suivre l'allure générale du toit de l'Aaléno-Bathonien (jurassique moyen) de la
région d'Ain Skhouna. Les courbes de niveau du toit montrent un approfondissement dans la
partie sud de la zone étudiée avec une profondeur qui varie entre 100 m et 360m (profondeur
maximale est enregistrée au niveau du sondage A3=344m). Cet approfondissement du toit de
cet horizon peut s'expliquer par un jeu important de failles conjuguées orientées Nord-Sud et
Est-Ouest, et aussi par l'épaississement du remplissage Tertiaire, ce dernier, son épaisseur
diminue de Sud vers le Nord de cette zone qui dû essentiellement à l'érosion d'où

115
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

l'affleurement de Jurassique moyen (calcaire-dolomitique) à partir du profil I, la profondeur


de des calcaires dolomitiques varient entre 10 et 80m.

Figure 96: Carte du toit de l'Aaléno-Bathonien - zone Ain Skhona.

116
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 97: Carte du toit de l'Aaléno-Bathonien en 3D - zone Ain Skhouna.

117
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.7. Carte de délimitation de la formation Sénonienne dans la région de Ain Skhouna

On retrouve le Sénonien sous le recouvrement du tertiaire continental mais également en


affleurements sous forme de lambeaux dans trois zones:

- Le lambeau d'Ain Skhouna étant le plus grand avec une épaisseur moyenne de 100 mètres;
- Le lambeau situé au Nord-Est, dans la région de Redjem el Halfa et qui s’étend jusqu’à
l’Ain Saouss;
- Le lambeau qui se présente sur une bande mince au Nord dans la région de Guenatis.

La formation sénonienne d'Ain Skhouna est constituée de calcaires fissurés, avec une très
grande perméabilité, ce facies a un rôle important dans le fonctionnement du système
souterrain du chott Chergui.
Le lambeau de Skhouna ne possédant pas d’impluvium est connecté directement aux
calcaires dolomitiques de l’Aaléno-Bathonien. Il forme alors un grand drain qui explique
l'émergence de plusieurs sources importantes dont la source de Ain Skhouna (500 l/s).

Nous avons pu délimiter les extensions de cette formation sénonienne de Ain


Skhouna (figure 98) à l'aide d'une part des coupes géoélectriques réalisées à partir des
sondages électriques verticaux et d'autre part des coupes lithologiques des forages existants
captant le Sénonien et l'Aaléno-Bathonien dans cette région.
Notant que les limites Est et Sud sont plus ou moins précises en raison du manque
d'informations.

III.8. Conclusion:
L'étude géophysique réalisée dans la région d'Ain skhouna a permis de mettre en
évidence trois unités structurales bien distinctes :

- Un remplissage tertiaire conducteur dans son ensemble.


- Un Sénonien formé de calcaires fracturés et durs qui sont en discordance avec les
formations sous-jacentes de l'Aaléno-Bathonien.
- Un jurassique moyen représenté par l'Aaléno-Bathonien constitué de calcaires
dolomitiques représentant un aquifère discontinu au niveau de la région d’étude.

L’ensemble des coupes géoélectriques et des différentes cartes de résistivités apparentes


indiquent que c’est essentiellement ces deux dernières unités sénonienne et Aaléno-
Bathonienne (calcaires fracturés) qui constituent des importants aquifères.

118
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

- Zoom sans fond géologique -

Figure 98: Carte de délimitation de Sénonien dans la région d'Ain Skhouna.

119
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Grâce à l'étude des sondages électriques et l’analyse lithologique effectuée au niveau de


la zone étudiée, nous avons établi une carte de délimitation de la lentille sénonienne de Ain
Skhouna.
Suite aux résultats d’interprétation des mesures des sondages électriques orientés sur la
cartographie des nappes sénonienne et Aaléno-Bathonienne reconnues pour leurs potentialités
aquifères, nous proposons de privilégier la partie Sud du site (Figure 99) pour l’implantation
des forages de reconnaissances hydrauliques.
Au niveau de cette zone, la profondeur de la nappe productive serait nettement moins
importante comparativement au reste du site. Les points des impacts des forages projetés
seront situés à proximité du sondage électrique A3, B5, B7, C6, C10, D7, E7 F3 et F6. Ils
seront matérialisés avec précision sur le terrain en fonction de l’accessibilité et des conditions
topographiques. Le tableau 22 donne les caractéristiques des forages proposés :

Tableau 22: Caractéristiques des forages de reconnaissances proposés.

Forages Coordonnées UTM Altitude (m) Profondeur ( m ) Age de la formation


aquifère
X Y
A3 300435 3819512 1003 350 Sénonien
B5 296435 3821512 1035 260 Sénonien
B7 292435 3821512 1040 320 Sénonien
C6 330 Sénonien + Aaléno-
294435 3823512 1049
Bathhonien
C10 200 Sénonien + Aaléno-
286435 3823512 1072
Bathhonien
D7 180 Sénonien + Aaléno-
292435 3825512 1063
Bathhonien
E7 292435 3827512 1063 260 Aaléno-Bathhonien
F3 290 Sénonien + Aaléno-
300435 3829512 1046
Bathhonien
F6 294435 3829512 1077 200 Sénonien

120
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

Figure 99:Carte de proposition de forages de reconnaissances- Zone II (Ain Skhouna).

121
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.9. Fonctionnement de Ain Skhouna:

III.9.1 Introduction
La région d'Ain Skhouna est délimitée par la nappe Aaléno-Bathonienne, caractérisée
par un type d'aquifère karstique (nappe discontinue et continue par fissuration). La
fracturation étant le moteur principal pour la circulation des eaux souterraines.
Pour comprendre le fonctionnement des eaux souterraines d'Ain Skhouna, en
particulier les sources thermales qui émergent à la bordure du Chott, il faut connaitre tout
d'abord la piézométrie de cette zone dans le but d’apprécier le sens d'écoulement général des
eaux souterraines, ensuite la fracturation qui est le véhicule principal de ces eaux souterraines
et enfin les zones de recharges et d'infiltration.

III.9.2. La piézométrie d'Ain Skhouna


Nous avons vu dans le chapitre hydrogéologie que la sens d'écoulement des eaux
souterraines de la nappe Aaléno-bathonienne du Chott Chergui est WSW- ENE, NW-SE et E-
W (Figure 100).

Figure 100: Carte piézométrique de la nappe de l’Aaléno-Bathonien (André Clair, 1954).

Au niveau d’Ain Skhouna, les eaux de l’aquifère Aaléno- Bathonien sont drainées par
les calcaire sénoniens et les formations résistantes du remplissage tertiaire continental et
remontent à la surface à travers la faible épaisseur de ce remplissage pour alimenter dans

122
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

l'ensemble la source thermale de cette zone. Cette carte piézométrique nous donne une idée
sur les zones de recharge de cet aquifère.
III.9.3. La fracturation

La cartographie des linéaments réalisée à partir des données de télédétection peut être une
contribution pour étudier la recharge des aquifères (présence potentielle d'eau souterraine dans
les fractures).

Cette étude a été réalisée en 2013 par HACINI. M. et DOUMANDJI. L. dans le cadre de
leur mémoire de master en hydrogéologie.

- Matériel et données utilisées :

Le bassin versant de Chott Chergui est couvert par 6 scènes Landsat multispectral et
panchromatique. Ces 6 scènes sont géoréférencées en UTM31 N, WGS84, prise de vue d’avril
2001.

Figure 101: répartition les 6 scènes qui couvrant le bassin versant de Chott Chergui.

Les données cartographiées comprennent :


- Deux cartes topographiques à 1 :200 000ème de Chott Chergui et El Ousseukr.
- La carte géologique à 1 :200 000ème de Chott Chergui.
- La carte géologique à 1 :500 000ème d’Algérie Nord.

Pour faire ce traitement, il faut utiliser plusieurs logiciels à savoir :

- ENVI (The Environment For Visualizing Images, élaboré par la société « ITTVIS »).

123
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

C’est un logiciel commercial complet de visualisation et de traitements d'images issues de la


télédétection.

- SPO 2003 Orientation préférentielle des formes:

Puissant logiciel qui permet un énorme gain de temps en calculant automatiquement le


nombre, la longueur et la direction de plusieurs centaines voire des milliers de linéaments que
peuvent inclure les cartes, en l’espace de quelques secondes.

- Rose.NET : C’est une application Windows interactive qui permet la représentation


graphique et le calcul de la répartition statistique de l’orientation de linéaments (failles, dykes,
etc.).

- Le logiciel MapInfo : est un SIG Bureautique doté d’une interface graphique conviviale
de type « pointer-cliquer », qui permet de charger facilement des données localisées et
tabulaires (littérales) et de les afficher sous forme de cartes, de tables ou de diagrammes.
MapInfo fournit les outils nécessaires pour interroger et analyser ces données et présenter les
résultats sur des documents cartographiques de qualité.

- Cartographie linéamentaires :
Les images issues des traitements par les filtres directionnels sont ensuite importées dans
Mapinfo pour dresser une carte linéamentaire de la région d’étude. Celle qui fait ressortir le
plus de discontinuités images est la CP1 traitée par le filtre directionnel 00°, 450, 1350 et le
filtre Sobel. Elle permet de déterminer des linéaments tracés comme étant des filons,
panneaux, dykes et failles incluant, entre autres, tous les accidents signalés par MM .Cornet.
A qui ressortent de manière très claire. L’analyse de cette carte linéamentaire indique une
direction majeure NE-SW.

Figure 102 : Digitalisations des linéaments avec le MapInfo dans la CP1 à filtres
directionnel (A: = 00° ; B: = 45°).

L’extraction manuelle des linéaments a consisté à répertorier ou identifier toutes les


structures linéaires et linéamentaires de la région sur les images ETM+ de Landsat issues des
différents traitements effectués. Selon Scanvic (1975) cité par Saley (2003), les détails
linéaires observés sur les images sont liés à des phénomènes géologiques variés tels que les
failles, les contacts géologiques, les structures plissées….etc. Ainsi, les discontinuités images
peuvent être l’expression des lignes de crête, des limites entre les formations géologiques, des
couloirs de cisaillement et des vallées. Le relevé de toutes les discontinuités images sur

124
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

l’ensemble des images traitées (à l’exception des routes, des lignes de haute tension etc.) a
permis de dresser la carte des linéaments détaillés de la zone d’étude (figure 103).

- Analyse des linéaments:

L’observation de cette carte révèle existe trois zones géologiques comme décrit en
géologie dans la première partie (atlas tellien aux nord, atlas saharien aux sud-est et haut
plateaux entre les deux zones) et nous avons remarqué la présence de failles kilométriques de
directions NE-SW, N-S et NW-SE associées à des fractures secondaires orientées dans
presque toutes les directions. On note que ce réseau de linéaments est plus ou moins dense par
endroit. Ces linéaments sont utilisés comme support de base à l’interprétation de la
fracturation dans la recherche des sites favorables à la circulation des eaux souterraines.

Figure 103 : Carte des linéaments de bassin versant de Chott Chergui (HACINI. M. et
DOUMANDJI. L., 2013).

125
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

- Résultats du traitement avec SPO 2003 :

A l’issue de l’introduction de la carte linéamentaire obtenue par MapInfo dans SPO


2003, on a pu déterminer plus de 352 linéaments de tailles variables. Le tableau n015
résume les résultats obtenus sur la distribution des linéaments ; une direction majeures NE
- SW qui représente 30.68% des linéaments tracés.

Tableau 23 : Synthèse des résultats du calcul sous SPO 2003, montrant la distribution de
l’orientation des linéaments de la carte linéamentaires obtenue par MapInfo.

Angle(°) Direction Nbre des %


linéaments
00 - 30 NNE – SSW 37 10,51
30 - 60 NE - SW 108 30,68
60 - 90 ENE - WSW 62 17,61
90 - 120 ESE - WNW 44 12,50
120 – 150 SE - NW 53 15,06
150 - 180 SSE - NNW 48 13,64

- La rosace de direction tracée avec le logiciel Rose.net :

Les nouvelles données résultantes du calcul sous SPO ont été ensuite utilisées pour
tracer les rosaces de direction. L’étude du diagramme de fréquence (figure 104) confirme
l’existence une direction majeure NE-SW avec une direction secondaire SE-NW et confirme
l’importance des accidents nord atlasique par rapport aux autres linéaments.

Figure 104: Rosace des directions des linéaments de BV de chott chergui.

126
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

-Analyse des linéamentaires selon la nature des formations :

L’analyse des linéaments selon la nature des formations géologiques fait ressortir les
linéaments tracés dans des terrains calcaires et dolomitiques très dure et compactes (tableau
24).
Tableau 24 : L’analyse des linéamentaires selon la nature des formations.

Age Sous âge nature Nbre des %


linéaments

Crétacé Crétacé sup Calcaires et marno-calcaires jaunâtres 60 16.76

Crétacé m Marnes souvent gypseuses, calcaires marneux 25 6.98

Crétacé inf Grès, calcaires, argiles et marnes 47 13.12

Jurassique Jurassique sup Dolomies, calcaires blanc, grès et marnes 78 21.79

Jurassique c Grès et argile 27 7.54

Jurassique m Dolomies, calcaires blanc, calcaires gris 117 32.68

Jurassique inf Dolomie cristalline massive et calcaro-marneuse 4 1.12

- Analyse des linéamentaires selon les formations aquifères :


A partir de l’analyse des linéaments selon les formations aquifères nous remarquons la
localisation intense des linéaments dans la formation aquifère de l’Aléno-Bathonien par
rapport aux autres aquifères (tableau 25).

Tableau 25 : L’analyse des linéamentaires selon les formations aquifères.

Formation Nature Nbre des % Longueur des Surface Densité


linéaments linéaments (km) (km2) (km/km2)
Sénonien Calcaires et 60 16.76 181,92 496.82 0.366
marno-calcaires
jaunâtres
Kimméridgien- Dolomies, calcaires 78 21.79 266,88 1175.43 0.227
Tithonique blanc, grés et
marnes
Aléno-Bathonien Dolomies, calcaires 117 32.68 588,00 2345 0.250
blanc, calcaires gris

- Densité des linéaments :

La densité linéaire est mesurée en mètre de linéament par kilomètre carré de terrain. On
ne tient pas compte de la direction. La densité linéaire est la plus importante caractéristique,
après l'orientation, méritant une analyse. Le SIG permet, à l'aide de quelques manipulations,
de calculer la longueur totale de linéaments dans chaque cellule de la grille d'analyse et de

127
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

placer cette valeur dans la base de données. Il est alors possible de faire une classification et
de générer une carte de la densité linéaire des linéaments (figure 105).
On constate que la surface de tendances de la densité linéaire des linéaments présente un
fort gradient dans le nord (atlas tellien) et sud-est (atlas saharien) du bassin versant. Une faible
densité des linéaments au centre du bassin (zone intermédiaire) qui correspond à la partie où
les formations calcaires sont masquées par des formations meubles du remplissage tertiaire.

Figure 105: Carte de densité des linéaments dans le bassin versant du Chott Chergui.

Remarque: Comme la zone d'étude est dépourvue de linéaments qui ne sont pas détectable
avec les images satellitaires à cause de la couverture sédimentaire du remplissage Tertiaire,
nous avons établi une carte linéamentaire complémentaire à l'aide d'extrapolation des failles
supposées à partir les coupes géoélectriques de la zone Ain Skhouna ( Figure 106).

Nous observons clairement qu'au niveau de la zone d'étude la fracturation est importante.
Nous remarquons la présence de failles conjuguées de directions Nord- Sud et Est-Ouest qui
restent à vérifier sur le terrain par plusieurs méthodes géophysiques: électrique, sismique et
gravimétrique.

La présence de cette fracturation confirme l'hypothèse sur la circulation des eaux souterraines
dans les milieux karstiques ou fissurés.

128
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

- Zoom sur la zone Ain Skhouna-

Figure 106:Carte des linéaments du bassin versant de Chott Chergui (HACINI. M. et DOUMANDJI. L; modifiée par AOUDIA.M. 2014).

129
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

III.9.4. Les zones de recharge :


Afin de bien comprendre le mouvement souterrain de l’eau des précipitations, ou celui
des eaux de surface, il faut prendre en considération la lithologie, car celle-ci influence autant
que les fractures la circulation souterraine. Le lien entre les cartes précédentes et le substratum
rocheux permet d’établir une carte de lithologie (figure 107). On distingue quatre zones : les
roches calcaires, où l’infiltration est facilitée par les systèmes de fractures, suivies par les
roches calcaro-gréseuses, et, enfin, les argilo-grèseux , qui forme la formation la plus étanche.

Figure 107: Carte des zones de recharges des aquifères dans le bassin versant du
Chott Chergui (HACINI. M. et DOUMANDJI. L., 2013).

130
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

La superposition de la carte de densité de linéament et la carte lithologique permet la


localisation des zones de recharges des aquifères qui existe dans le bassin versant du chott
Chergui et qui est caractérisé par des formations dures et compactes à nature calcaréo-
dolomitique.

On constate dans la figure 107 que les zone de recharge des aquifères situé au Nord et au
Sud du bassin de Chott Chergui ou l’affleurement des formations dures fracturées à nature
calcaréo-dolomitique et en remarque que l’aquifère d’Aaléno-Bathonien prend la grande
partie de ces zones de recharges.
la recharge des nappes Aaleno-Bathonienne et Sénonienne se fait à partir (figure 108) :
- Les monts de Saida au Nord-Ouest;
- Le massif calcaire et dolomie de Frenda au Nord-Est;
- Les montagnes de Mécheria au centre - Ouest (Djebal Antar et Amrag).

Figure 108 : Carte des zones de recharges de l'aquifère Aaléno-Bathonien.

131
2014
Partie 2 Application de la géophysique électrique à la
région du Chott Chergui

- Failles conjuguées-

Figure 109: Schéma de fonctionnement de Ain Skhouna.

132
CONCLUSION
GENERALE
Conclusion générale 2014

CONCLUSION GENERALE
Les présent travail de recherche a consisté à évaluer l’apport des informations
géophysiques électriques pour la reconnaissance de ressources en eau souterraine, géométrie
(limites et extensions) des aquifères dans un milieu hétérogène et anisotrope tel que le notre
zone (karstique) .

Le bassin versant du Chott Chergui fait partie des Hautes plaines algériennes, il est
compris entre le Tell au nord et l’Atlas saharien au sud, sa superficie est de 37.420 km2 et son
périmètre de 1118 km. La partie axiale déprimée (altitude 985 m environ) du bassin est occupée
par le chott chergui proprement dit.

L’étude morphologique de la région nous a permis de déterminer les caractéristiques


physiographiques du bassin versant. Ce dernier est caractérisé par un relief peu accusé, les
altitudes du Chott Chergui varient entre (900-1200 m). Le bassin est défini par de faibles pentes
(0 % - 2 %) au niveau de la dépression qui représente environ 76 % de l’ensemble. L’exposition
des versants et leur orientation influence le ruissellement et l’infiltration des eaux. On distingue
d’une part le groupement Ouest et ses variantes (NO, SO) où les versants sont plus ombrés, plus
exposés aux vents dominants, ils gardent plus d'humidité et connaissent un système dynamique
favorisant la solifluxion. D’autre part le groupement des versants orientés Est et ses variantes
(SE, NE) sont plus chauds et plus secs et plus sensibles au ruissellement.

Le climat de la région de Chott Chergui est de type semi-aride à aride caractérisé par un
été chaud et sec et un hiver froid. Notre région d'étude est caractérisée par l’irrégularité et la
faiblesse des précipitations indiquant une valeur 211.2 mm pour la période (1969-2009), une
température moyenne de 14.53 °C pour la période 1979-2009 avec un maximum de 26,5 °C au
mois de juillet et un minimum au mois de janvier 4,7 °C.

Selon les calculs du bilan hydrologique, la lame ruisselée est de 4.20 mm soit 1.93% des
précipitations donc un faible ruissellement et une lame infiltrée de 8.75 mm qui représente un
peu plus de 4% des pluies contribuent à la réalimentation des réservoirs aquifères.

La géologie de la région est caractérisée par des terrains d’âge secondaire, formant un
grand monoclinal affecté par des petites rides anticlinales parallèles à l’axe du Chott. Les
affleurements calcaréo-dolomitiques du jurassique moyen sont surmontés parfois de formations
marneuses Callovo-Oxfordiennes. Au versant Sud les formations affleurantes secondaires
comprennent le Jurassique Supérieure, le Crétacé Inférieur jusqu’à l’Albien. Un ensemble
puissant gréseux affleure prés de l’Atlas Saharien et vient se terminer en biseau au milieu de la
dépression du Chott.

La géologie et la géomorphologie déterminent la présence de trois aquifères à comportement


hydrodynamique différent:
 L’aquifère Aaléno-bathonien ;
 L’aquifère Sénonien ;
 L’aquifère Tertiaire.

133
Conclusion générale 2014

Les calcaires-dolomitiques Aaléno-Bathoniennes constituent le principal aquifère du bassin du


Chott Chergui. La nappe des calcaires Sénoniens, constitue le deuxième aquifère du Chott. Sa
forte perméabilité apparaît au niveau de son sommet très altéré qui se confond avec les niveaux
grossiers inferieurs du remplissage tertiaire.

Les calcaires-dolomitiques Aaléno-Bathoniennes sont alimentés essentiellement au niveau des


impluviums des montagnes de Saida et Frenda au Nord, et du Djebel Antar, au Sud-ouest.
Les données piézométriques montrent que le principal axe d’écoulement de la nappe est orienté
du Sud-Ouest vers le Nord-Est. Des axes secondaires apparaissent, particulièrement ceux
divergents en bordure des monts de Saïda qui matérialisent une zone d’alimentation. Les autres
expriment les écoulements souterrains conformément à la structure du réservoir.

Nous avons choisi parmi les méthodes et les techniques géophysiques de surface la prospection
électrique par SEV, la mieux adaptée qui pouvait apporter le maximum d’informations pour
atteindre nos objectifs.

 La définition des limites d’un système karstique affleurant ou sous couverture


sédimentaire (toit du substratum carbonaté, contact avec les formations non
carbonatées, présence des failles,…etc.).
 Localisation des zones de fracturation. Selon le contexte, les axes de fracturation
peuvent correspondre à la direction préférentielle de circulation des eaux souterraines
dans ce milieu.

Trois conditions devraient être remplies simultanément pour la reconnaissance, la cartographie et


la sélection éventuelle de cibles particulières:

a) haute résolution horizontale et verticale,


b) grand rendement en terme de superficie explorée ;
c) un bon rapport sur la portabilité du matériel et le coût de déploiement.

Il faut signaler que la profondeur d’investigation des techniques géophysiques reste


approximative (Chalikakis .K. 2006) car elle est très dépendante de divers paramètres tels que
l’appareil et le dispositif de mesures, la résistivité électrique des formations, la présence de l’eau,
la morphologie du terrain investigué... etc.
D’autre part la résolution des problématiques hydrogéologiques dégagées va dépendre
fortement du contexte géologique et ambiant.

Des résultats nouveaux ont été obtenus dans cette étude géophysique électrique :

1. Continuité des formations Aaléno-Bathoniennes des monts de Mécheria (zone I- Kheiter)


vers le nord du Chott Chergui cela permet de tracer avec précision la limite occidentale du
réservoir aquifère calcaréo-dolomitique ainsi que le bassin versant.
2. Etablissement la carte de délimitation des extensions de la formation sénonienne
(calcaire), au niveau d'Ain Skhouna (zone II), les limites Est et Sud restent plus ou moins
précises à cause de l'absence de balayage géophysique et aussi de coupes de forages
hydrauliques.

134
Conclusion générale 2014

3. La carte linéamentaire et son analyse a montré qu’au niveau de la dépression du chott les
linéaments sont quasi-absents car masqués par un remplissage. On remarque deux
directions de fracturations majeures. La première est orientée NW-SE, la seconde est
orientée E-W, cette dernière est caractéristique de la direction de la chaine Atlasique
représentée par l'accident sud et nord atlasique. La longueur cumulée est globalement
orientée Nord-Sud avec une moyenne de N 20°.
4. Pour pouvoir expliquer le fonctionnement d'Ain Skhouna, nous avons exploité les données
des coupes géoélectriques, par extrapolation des contacts anormaux supposés exister dans
cette région et nous avons élaborés une carte linéamentaire complémentaire à cet effet. Le
modèle dit que l'alimentation des nappes Aaléno-Bathonienne et Sénonienne se fait à
partir des monts de Saida et Frenda au Nord et par les monts de Mécheria à l'Ouest. Alors
l'émergence de toutes les sources d'Ain Skhouna se fait a la limite des failles conjuguées
(bordure Nord du Chott proprement dit): Les failles orientées NW-SE sont drainantes par
contre les accidents E-W des véritables obstacles d'où l'apparition des ces sources à grands
débits.
5. Enfin Cette étude géophysique est menée au lieu-dit Kheiter (zone I) et Ain Skhouna
(zone II) pour identifier en profondeur, d’éventuels horizons aquifères pouvant faire
l’objet d’une exploitation par forages.
6. Les coupes géoélectriques obtenues de l’interprétation des 153 sondages électriques ont
permis d’aboutir à une image assez explicite du contexte géologique et hydrogéologique
des zones d’étude, et d’identifier quelques endroits potentiellement aquifères : Au total
douze (12) forages de reconnaissances sont proposés, les caractéristiques sont
mentionnées au niveau du tableau ci –dessous (tableau 26).
Tableau 26: Récapitulatif forages de reconnaissances proposés.

Zone Forages Coordonnées UTM Altitude Profondeur Age de la formation


d'étude x y (m) (m) aquifère
(m) (m)

Fp1 (SEV C7) 771955 3796494 1055 270 Aaléno-Bathhonien

Fp2 (SEV A8) 230897 3795300 1054 300 Aaléno-Bathhonien


Kheiter

Fp3 (SEV B8) 226462 3798178 1029 200 Aaléno-Bathhonien

Fp1 (SEV A3) 300435 3819512 1003 350 Sénonien


Fp2 (SEV B5) 296435 3821512 1035 260 Sénonien
Fp3 (SEV B7) 292435 3821512 1040 320 Sénonien
Fp4 (SEV C6) 294435 3823512 1049 330 Sénonien + Aaléno-
Bathhonien
Fp5 (SEV C10) 286435 3823512 1072 200 Sénonien + Aaléno-
Bathhonien
Ain Fp6 (SEV D7) 292435 3825512 1063 180 Sénonien + Aaléno-
Skhouna Bathhonien
Fp7 (SEV E7) 292435 3827512 1063 260 Aaléno-Bathhonien
Fp8 (SEV F3) 300435 3829512 1046 290 Sénonien + Aaléno-
Bathhonien
Fp9 (SEV F6) 294435 3829512 1077 200 Sénonien
135
Conclusion générale 2014

RECOMMANDATIONS:

Au terme de ce travail, quelques perspectives peuvent être avancées dans le but d'appréhender la
géométrie, l'extension, limite et fonctionnement des réservoirs aquifères dans la zone d'étude
avec beaucoup de précision on peut citer:

 Compléter l'étude géophysique par une combinaison de plusieurs méthodes comme la


sismique réfraction, la magnétométrie, gravimétrie et de faire des diagraphies lors de
réalisation des forages de reconnaissances pour mieux définir les limites entre les
formations.

 Faire une nouvelle compagne géophysique afin de préciser et tracer les limites Sud et Est
de l'Aaléno-Bathonien.

 Réaliser un modèle géophysique (électrique) pour les aquifères du Chott chergui afin de
comprendre le fonctionnement hydrogéologique du bassin.

 Evaluer les paramètres hydrodynamiques à partir des données géophysiques.

 Faire une étude géophysique détaillée sur la fracturation dans le but d’installer des
périmètres de protections autour des zones de recharges.

 Réalisation d'une étude géophysique avec la méthode de résonance magnétique


protonique (RMP) qui pourrait apporter beaucoup plus de renseignements en ce qui
concerne la localisation les niveaux aquifères.

136
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE

A.B.H., (AGENCE DE BASSIN HYDROGRAPHIQUE ORANIE - CHOTT CHERGUI.,


2006: Cadastre hydraulique bassin chott chergui. Document de synthèse- Mission VI.
ACHOURI .N., MOKHTARI. D., 2013: Approche comparative de la vulnérabilité à la
pollution des aquifères en milieu hétérogène. Application des méthodes DRIST et GOD à la
nappe du Sénonien du Chott Chergui (Ain Skhouna). Mémoire de Master, USTHB, 44 p, Algérie.

ADAV. G. S., ABOLFAZLI H., 1998 : Geoelectrical soundings and their relationship to
hydraulic parameters in semiarid regions of Jalore, Northwestern India. J. Appl. Geophys., 39,
35-51.

AHMED ZAID.L., 1996 : Caractérisation hydrochimique des aquifères de la région d'Ain


Skhouna, Chott Chergui. Mémoire d'ingénieur, université d'Oran- Es-Senia.

A.N.R.H., 2000: Inventaire des points d’eau et des débits extrait du Chott Ech Chegui.
Document interne. 31p. (Rapport interne).

A.N.R.H. (Agence Nationale des Ressources Hydriques)., 2008: Etude géophysique par
Prospections électrique et Magnétique dans la région D’El Attaf -wilaya d’Ain Defla.
Rapport.51p.

ASTIER, J.L., 1971: Géophysique appliquée à l'hydrogéologie. Masson et Cie, 277 p.

BEAUCE. A., BERNARD. J.P., 1999: Détection des cavités souterraines pat méthodes
géophysiques en région Haute- Normandie: guide de synthèse, R 40626., pp. 18, BRGM,
Orléans.

BENSAID. A., 2006: SIG et télédétection pour l’étude de l’ensablement dans une zone aride : le
cas de la wilaya de Naâma (Algérie). Thèse de doctorat, p171, Algérie.

BENYAMINA. M., IGHIL. L., 1999: Etablissement d'un système d'information


hydrogéologique (HYGIS) appliqué à un bassin endoréique ca du Chott Chergui. Mémoire
d'ingénieur. Université d'Oran, 89p.

B.E.T. SARL BEREGH., 2003: Etude géophysique pour prospection électrique dans la région
d’El Abiodh Sidi Cheikh . Document d’ARNH d’Alger.

B.E.T. EURL Beta Consults., 2009: Etude géophysique par prospection électrique : Station de
traitement et de pompage, Transfert a partir du barrage Koudiat Acerdoun vers les localités
Aomer- DraaEl Mizane - Mechtras. Document SNC LAVALIN International.

137
BOUTELDJAOUI Fatah et al. 2012: Etude comparative des différentes méthodes d'estimation
de l’évapotranspiration en zone semi-aride (cas de la région de Djelfa). Revue « Nature &
Technologie ». n° 07/Juin 2012. Pages 109 à 116.Ouagadougou.

BURGEAP., 1984: Utilisation des méthodes géophysiques pour la recherche d'eau dans les
aquifères discontinus, in série hydrogéologique, edited by CIEH, pp.164.

C.G.G. Compagnie Générale de Géophysique., 1952: Prospection sismique de la région d'Ain


Skhouna (Chott Ech Chergui). Rapport.

C.G.G. Compagnie Générale de Géophysique., 1974: Etude géophysique de la région


steppique d'El Bayadh- zone d'Oglat Jaouania. Rapport.

CHALIKAKIS. K., 2006: Application de méthodes géophysiques pour la reconnaissance et la


protection de ressources en eau dans les milieux karstiques. Thèse doctorat, Université Paris VI,
p217, France.

CHAOU. W., HAMDAOUI.K., 2012: Contribution à l’étude hydrogéologique du synclinal


d’El Abiodh Sidi Cheikh. Mémoire de Master, USTHB, 49 p, Algérie.

CHAPELLIER. D., 2000: Cours online de géophysique, Université de Lausanne- institut


français de pétrole, 99p.

CLAIR. André., 1952: Etude hydrogéologique des monts de Saida. Editeur DUNOD, 1er
édition, tome 2 congrès géologique international, Alger. 209p.

CLAIR. André., 1956: Etude hydrogéologique du Chott Chergui. Bulletin de liaison temporaire
du comité d'organisation provisoire français de l'association des hydrogéologues, No 7, 34p.

DAOUD, D. 1995: Caractérisation géochimique et isotopique des eaux souterraines et


estimation du taux d’évaporation dans le bassin du Chott Chergui (zone semi-aride,
Algérie).C.N.R.A. (Alger) 256p.

D.H.W. (direction de l´hydraulique de la wilaya de Tissemsilt). 2010: Réalisation de trois


études géophysiques à travers la wilaya de Tissemsilt. Rapport de synthèse.

DOUMANDJI. L., HACINI. M., 2013: Télédétection-SIG à l’étude des linéaments. Apport à la
recharge des aquifères Application au Bassin Versant du Chott Ech Chergui. Mémoire de
Master, USTHB, 73 p, Algérie.

DURAND – DELGA. M, 1961 : Esquisse structural de l’Algérie. lexique stratigraphique


international Vol IV,Afrique Vol. 16, Algérie.

GUÉRIN, R. ET AL., 2004: Geophysical study of the industrial waste land in Mortagne-du-
Nord (France). using electrical resistivity. Near Surface Geophysics, 2, 137–143.

138
GAUTIER. M., 1947: Le problème hydraulique du Chott Chergui. Rapport (département de
SAIDA).

GRANDAROWSKI., 1965: Hydrogéologie du bassin du Chott Chergui. Rapport (département


de SAIDA).

HACHOUR. K., 2011: Etude stratigraphique et structurale de la région d’El Abiodh Sidi
Cheikh géométrie et cinématique de l’Accident Sud Atlasique. (Atlas Saharien Occidental) ;
Thèse de Magistère. FSTGT-USTHB.105p, Algérie.

HORTON. R., 1945: Erosional development of streams and their drainage basins:
hydrophysical approach to quantitative morphology. Bull. Geol. Soc. America, 56 : 275 - 370.

ISSAADI. A. 1992. Le thermalisme dans son cadre géostructural. Apports à la connaissance de


la géologie profonde de l'Algérie et de ses ressources géothermales. These. Doctorat, USTHB,
Algérie.274p.

KEAREY. P., BROOKS. M., 1984: An Introduction to Geophysical Exploration. Blackwell


Scientific Publications. 296 pp.

KETIR. S., ZIDANE. A. 2013: Identification géoélectrique des potentialités aquifères des zones
endoréique: exemple du secteur d'El Kheiter Bassin Versant du Chott Ech Chergui. Mémoire de
Master, USTHB, 44 p, Algérie.

LAMRANI. N.,TOUATI. A. 2013: Télédétection-SIG à l’étude Géomorphologique d’un Bassin


Versant. Application au Bassin Versant du Chott Ech Chergui. Mémoire de Master, USTHB,
51p, Algérie.

LAVERGNE, M. 1986 : Méthodes Sismiques. Paris: Edition Technip.

MAHIDI. M., 2001 : Contribution de la géophysique à l'étude hydrogéologique du bassin de


Chott El Gharbi (partie occidentale des hautes plaines Oranaises, Algérie). Mémoire d'ingénieur
d'état, Université d'Oran, Algérie.

MAIZI .D., 2007: Etude hydrogéologique du bassin versant d’El Bayadh, Mémoire de magister,
USTHB, Algerie.

MCNEILL. J.D., 1980 : EM34-3 survey interpretation techniques. Tech. Note TN-8, Geonics
Ltd. 88 p.

MEUNIER. J., 1975: L’apport des sondages à courant continu dans l’étude de la résistivité des
couches profondes de la Terre. Comparaison avec des résultats magnéto-telluriques, Thèse
Doctorat es- Sciences Physiques, Université L.Pasteur Strasbourg, France.

139
MOHAMMED. Djilali Morad., 2012: Utilisation des dispositifs de géophysique électrique non
classiques pour l'étude des couches géologiques profondes: Cas des Chotts El Gharbi et Chergui.
Thèse Doctorat, Université d'Oran, p193, Algérie.

PARASNIS, D. S., 1997 : Principles of Applied Geophysics, Royaume -Uni, London :


Chapman and Hall, 429 p.

ROY. A., APPARAO. A., 1971: Depth of investigation in direct current methods, Geophysics,
Vol.36, n°5.

SCHNEIDER. S. 2009: Estimation des paramètres hydrodynamiques des sols à partir d’une
inversion jointe de données d’infiltration et de résistivité électrique. Thèse de Doctorat,
université Paris-Sud 11. p143, France.

SCHUMM. S.A., 1956 : Evolution of Drainage Systems and Slopes in Badlands at Perth
Amboy. Geological Society of America Bulletin, 67 (5) : 597-646.

SOGREAH., 1960 : Etude hydrogéologique du Chott Ech Chergui sur modèle mathématique.

STOJEXPORT. (société)., 1972: Etude et recherche d'eau dans les steppiques de la régions
d'El Bayadh. Rapport.

STOJEXPORT. (société)., 1975: Etude géologique par prospection électrique des ressources en
eaux profondes dans la daïra du Telagh. Rapport.

STRAHLER, A.N., 1952: Dynamics Basis of Geomorphology. Geophysical Society of


American Bulletin, 63(9), pp. 923-938,

STRAHLER, A. N., 1964: Quantitative geomorphology. In: Handbook of Applied hydrologie


(ed. by V.T Chow McGraw-Hill, New York, USA.

TELFORD W.M., GELDART L.P. ET SHERIFF R.E. 1990: Applied Geophysics.


Cambridge University. Press, New York. 770 p.

VILA. J.M., 1980 : La chaîne alpine d’aLgérie orientale et des confins Algéro-Tunisiens .Thèse.
Doctorat ès-sciences, pp.139-174, Paris.

VOUILLAMOZ, J. M., 2003: La caractérisation des aquifères par une méthode non invasive:
les sondages par résonance magnétique protonique. Thèse doctorat, université Paris VI. 222p.

WARD, S. H., 1990: Geotechnical and Environmental Geophysics, Chapter Resistivity and
Induced Polarization Methods. pages 147–189. Investigations in Geophysics No. 5. Soc. Expl.
Geophys.

140
ANNEXES
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

-ANNEXE I-
Les paramètres morphométriques du Chott Chergui

La surface (km2) ‘A’ : Le bassin versant étant l’aire de réception des précipitations et
d’alimentation des cours d’eau, les débits vont être en partie reliés à sa surface. (La première et
la plus important caractéristique).

II.5.1.2. Le périmètre (km) ‘P’ : est la longueur, exprimé en km de la ligne de contour du


bassin.il est déterminée à partir de logiciel MapInfo 8.0.

Indice de compacité de Gravelius (KG) donne une idée sur la forme du bassin étudié.est le
rapport du périmètre du bassin à celui d’un cercle de même surface.il est donné par la relation
(Strahler, 1964) :
KG = 0.28
Avec: A : surface du bassin versant (km2). P : périmètre du bassin (km).

Le rectangle équivalent ou rectangle de Gravelius : Cette notion permet de comparer les bassins
versants entre eux quant à l’influence de leurs caractéristiques physiographiques sur
l’écoulement global (M. ROCHE, 1962).
Soit : L = la longueur du rectangle équivalent.
l = la largeur du rectangle équivalent.
P = 2(L+l) et A = L×l avec KG ˃1.1
On obtient:

L = KG × (1+ ) l = KG × (1- )

La courbe hypsométrique fournit une vue synthétique de la pente du bassin, donc du relief.
Cette courbe représente la répartition de la surface du bassin versant en fonction de son altitude.
Elle porte en abscisse la surface (ou le pourcentage de surface) du bassin qui se trouvent au
dessus (ou au- dessous) de l’altitude représentée en ordonnée.

L'altitude moyenne peut se définir comme suit :


Hmoy = Ʃ
Avec : Hmoy : altitude moyenne du bassin (m) ; Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau
(km2) ; hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m) ; A : superficie totale du bassin
versant (km2).
L'altitude médiane correspond à l'altitude lue au point d'abscisse 50% de la surface totale du
bassin.
La pente moyenne du bassin versant est le rapport entre la différence entre le point le plus
élevé et le point le plus bas d’un bassin versant (Dt) et la distance séparant ces points (L) :

141
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

P = Dt/L

Avec L : longueur du rectangle équivalent. Dt : la dénivelée totale. Dt = Hmax-Hmin.

L’indice de pente globale :

Ig = =

D étant la dénivelée h5% -h 95% définie sur la courbe hypsométrique ; L étant la longueur
du rectangle équivalent.

La dénivelée spécifique (ou coefficient de rugosité) permet de définir le type de relief des
bassins versants quelles que soit leurs superficies. La dénivelée spécifique est définie comme
suit:
Ds = Ig . = 135.40m.

Réseau hydrographique : La classification de Strahler (1952), est la plus utilisée.


Elle définit un ordre des talwegs à partir d’une règle simple :
- Tout cours d’eau sans affluent est d’ordre 1.
- Est d’ordre x+1 tout tronçon de rivière formé par la réunion de deux cours d’eau d’ordre x.

Densité de drainage introduite par Horton (1945), est la longueur totale du réseau
hydrographique par unité de surface du bassin versant :

Dd =

Avec : Dd : Densité de drainage (Km/Km2) ; Li : Longueur de cours d’eau (Km) ; A : Surface du


bassin versant (Km2).
La densité de drainage englobe deux formes différentes de drainage.
- Densité de drainage permanente (Ddp) représente les talwegs qui coulent en permanence.
- Densité de drainage temporaire (Ddt) représente les talwegs qui coulent temporairement.

Densité hydrographique ou fréquence des thalwegs représente le nombre de canaux


d'écoulement par unité de surface.
F=
Ou : F : densité hydrographique (km-2) ;N : nombre de cours d’eau ;A : superficie du bassin
(km2). Elle peut être calculée selon l’ordre des oueds du Bassin versant :

Avec N : nombre total des cours d’eau d’ordre 1 ; A : la surface (Km2).

142
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

Le rapport de confluence est un nombre sans dimension exprimant le développement du réseau


de drainage. Il varie suivant l’ordre considéré. Il est défini comme étant le quotient du nombre de
talwegs d’ordre x par celui des talwegs d’ordre supérieur x+1 :
Rc =

Avec : Rc = rapport de confluence. Nx = nombre de cours d’eau d’ordre (x).

Le rapport des longueurs : La loi de la longueur des oueds de Horton mentionne que la
longueur des oueds d’ordre x, Lx, augmente géométriquement avec l’ordre des oueds:
Il est donné par le quotient de la longueur moyenne des talwegs d’ordre x+1 par celle des
talwegs d’ordre x. il est exprimé par la relation :
RL =

Le coefficient de torrentialité ou bien texture de drainage Ct correspond à la densité du


drainage multipliée par la fréquence des oueds :
Ct = Dd×F1
Avec : F1 représente la fréquence des talwegs d’ordre1.

-ANNEXE II-
Hydroclimatologie

 La méthode de la régression linéaire :

droite de régression des précitations annuelles


Elbayadh-Mécheria
700
600
500
Ellbayadh (mm)

400
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700
Mécheria (mm)

143
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

droite de régression linéaire des précipitations annuelles


Khalfellah-Mécheria
450
400
350
Khalfellah (mm)

300
250
200
150
100
50
0
0 100 200 300 400 500 600 700
Méchria (mm)

Droite de régression linéaire des précipitations annuelles


Mosbah-Mécheria
450
400
350
Mosbah (mm)

300
250
200
150
100
50
0
0 100 200 300 400 500 600 700
Mécheria (mm)

144
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

Droite de régression linéaire des précipitations annuelles


Stitten-Mécheria
600

500

400
Stitten (mm)

300

200

100

0
0 100 200 300 400 500 600 700

Mécheria (mm)

Tableau : moyenne mensuelles des précipitations moyennes d’Elbayadh (1906-2010)

sept oct nov dec janv fev mars avril mai juin Juil aout annuel
1906 36,5 28,3 6 19 9 69,2 13 37 33 9 2 13 275
1907 42 10 38 9 15 57 46 4 67 12 13 15 328
1908 33 30 8 67 4 5,5 8 78 79 43 10 19,5 385
1909 10 18 41,9 11,7 13 3 32 10 132,2 0 1 0,2 273
1910 7 0 2,7 48,6 52,8 46,8 84,8 15 5,5 15,8 14,8 23,2 317
1911 0 37,2 37 24,8 34,8 71,6 34,6 88 22 11 17 3 381
1912 96 41 12,2 21,2 46,7 9,2 13,5 12,8 3,6 4,4 0,6 2,8 264
1913 1,8 10,4 1,8 3,4 66,8 38,2 11,6 48,9 35,6 0,2 2,1 22,2 243
1914 54,6 13,5 20 23 46,3 16,2 25,9 29,9 16,5 11,9 8 2,2 268
1915 103,8 41,3 6,3 18,2 14,3 20,5 34,1 30,2 37,2 5,2 0,9 0 312
1916 42,4 13 27 10 82,9 26 37,3 20,1 26,1 85,2 0 0 370
1917 2 32,8 35,6 96,4 9 12,1 48,5 37 45 89,2 16,2 22,2 446
1918 4,7 10,8 86,9 57,3 32,6 44,2 139,6 49,9 111,8 32,7 7,5 22 600
1919 8 11 66 42 25,3 12,1 45,6 33,9 59,4 21,5 6,8 5,4 337
1920 8 10,3 67 36 23 11 44 26 44,2 11,5 2 3 286
1921 2 9 31 21 11,2 7,8 21 21 53 18 1 5 201
1922 5 7 45 16 10 9 36 21 43 13 21,3 3,7 230
1923 22,8 87,3 2,8 3 23,1 23,2 45,3 4,5 6,5 15 3,3 0,2 237
1924 11,4 35,8 49,2 52,1 8,8 12,7 58,1 30,6 36,2 20,8 22,6 20,7 359
1925 94,4 34,2 61 9,1 3,7 15,1 27,6 14,2 8,6 7 16,1 24 315
1926 7 6,1 76,9 37,5 48,1 29,5 32,8 1,2 28,3 0,1 2,1 8,4 278
1927 32,7 25,1 101,7 52,8 94,6 12,3 65 1 48 0,2 7,1 7,5 448

145
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1928 60,1 62,8 1 37,1 12,6 21,9 14,7 12,4 59,2 33,6 3 2,6 321
1929 29,3 14,8 75,6 26,3 49,2 23,9 18,1 23,5 5,6 16,1 11,1 21,5 315
1930 20,6 3,9 6,8 106,6 33,9 33,7 39,9 37,4 0,3 10 0,6 3,3 297
1931 63,8 4,8 34,5 50 8,9 46,7 51 1,2 57,6 0,6 0,8 4,1 324
1932 58,8 4,1 7,1 58,2 11,8 30,4 122,8 90 53,5 20,1 3,9 1,3 462
1933 32,7 42,3 46,7 66,3 55,2 32,3 27,3 13,3 20,7 67,7 10,1 3,4 418
1934 89,4 28,3 77,9 6,6 39,1 42,8 14,3 39,5 20,1 3,3 16,5 25,2 403
1935 1 89,2 11,5 48,5 5,2 26,6 25,2 24,1 20,2 4,3 2,6 1,6 260
1936 6,9 63 16 31 12,1 7,5 13 11 18 5 3 1,5 188
1937 7 68 33,3 33 23,2 23,5 33 26 36 9 4 4 300
1938 44,5 17 44,5 50,2 7,3 81,1 29,1 40,9 79,5 6,3 0 3,6 404
1939 48,5 16 14,1 22,2 37,1 30,1 65 0 11 49 0 24 317
1940 3,2 40,6 43,4 9 13,3 12,5 33,5 52 33 14,5 9 8 272
1941 84 4 50 13 10 25 21 3 6 0 2 18 236
1942 44 5 37,5 81 12 24 73 98 32,5 20 7 7 441
1943 27 24 9 45 23 10 20 5 32 21 5 9 230
1944 38 2 7 34 30 38 122 45 33 28 0 3 380
1945 1 4 22 5 40 66 52 94 31 22 3 0 340
1946 5 0 21 3 21 42 102 81 31 8 0 17 331
1947 73 16 10 31 31 33 16 23 42 12 4 4 295
1948 35 34,9 40,5 17,5 27 33,6 39,1 59 36,2 4,8 0 0,4 328
1949 7 0,1 9,7 52 59,5 18,5 14,5 7 36,5 7 0 45,2 257
1950 49 20,6 5 32 14 20,6 17,6 1,3 17,7 8,2 22 8 216
1951 18 104,9 22 13 28,7 3,4 11,3 77,3 57,1 1,3 24,8 9,2 371
1952 33,2 13,2 3 13,2 27,2 10 73,3 6 4,8 9,8 11 5,3 210
1953 10,9 28,1 11,3 9,2 18,2 22,5 49,7 114,8 20,1 4 0,2 2 291
1954 1 15,7 33,5 32,4 129,7 27,1 32,5 139,4 29,2 16,3 4,2 31 492
1955 6,9 31,5 12,1 21,9 49,3 35,3 47,6 9,3 11,2 21,2 0,6 0,1 247
1956 68 30,7 20,5 23,6 12 4,5 39,7 81 25,8 0,1 6,4 13,7 326
1957 10,9 68,1 41 43,2 78,3 11,3 0,1 18,1 0,4 25,2 3,1 3,3 303
1958 6,7 107,5 49,2 23,8 7,4 43 39,3 2,4 9,4 11,2 0,8 11,3 312
1959 19,4 90,5 15 47,1 41,3 17,7 14,8 34,9 38,1 27 26,8 4,4 377
1960 13 90,9 40,7 35,9 32,6 19,8 15,2 42,9 13,6 34,7 18,6 5,1 363
1961 2,2 16 11,4 8 21,1 57,4 65,3 34,6 57,5 29,2 15,3 3 321
1962 3 19 13 11 22,5 60,3 66 37,2 60,5 33,2 27,3 3 356
1963 4 15 11,8 21 31,6 63,4 69 33,5 62 34,5 16,2 5 367
1964 1,2 21 15 12 23,5 56,1 66,1 38 59,8 33 27,3 3 356
1965 3 16,2 11,2 8 19,9 58 61 33 50,2 29,2 15,3 3 308
1966 2,2 39 40,4 18 31,1 80,4 88,3 55,6 60,5 43,2 25,3 5 489
1967 3,2 16 11,4 13 32,5 67,5 65,3 36,8 57,5 31,5 25,3 3 363
1968 3,5 17,2 12,9 16 22,1 57,4 65,3 34,6 57,5 31 16 0,5 334
1969 2,2 23 21,4 28 42,1 63,4 70,3 42,6 66,5 33,2 27,3 8 428

146
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1970 2,2 16 11,4 8 27,1 57,4 65,3 34,6 57,5 38,2 15,3 3 336
1971 76,4 16,9 96 21,9 19,3 42 52,3 15 17 5,2 0 0 362
1972 11,2 23,1 16,8 52,4 28,2 41,3 81,6 27,8 40 33,3 0,2 0,1 356
1973 2,9 0 11,5 21,1 1 36,3 38,6 54,2 2,7 26,4 4,5 3,8 203
1974 14,3 27,5 10,7 3,6 16,7 20,4 49 52 37 4,5 1,2 4,1 241
1975 21,1 4,5 11 18 13,6 11,3 12 13,4 12,8 7,6 1,2 1,5 128
1976 66,4 11,5 14,9 29,3 58,9 13 5,3 12,3 33,7 5,6 0 10,1 261
1977 8,3 14 54,1 4,8 17,2 4,7 19,5 9,2 16,2 0 0 0 148
1978 0 27,9 4,5 3,3 29,1 39,2 11 7,2 18 23,1 1,5 1,2 166
1979 47,7 23,2 17 14,2 4,8 17,1 65,3 23,1 19,9 1,2 0 0,5 234
1980 21,7 6,5 74,1 29,9 2,3 20,2 16 34,5 0 20 0 25,8 251
1981 34,8 3 0,2 8,2 64,5 50,7 31 49,2 38,1 0 0 1,3 281
1982 9 39,7 77,8 12,1 0 8,6 3,4 3,4 34,2 8,2 5,5 7,1 209
1983 6,5 8,2 4,7 8,3 31,9 10 28,2 1,3 28,2 15 2,3 10,4 155
1984 6,9 23,4 36,2 9 0 12,4 19,4 0,4 47 4,3 2 19 180
1985 50,8 30,7 24,5 50,4 17,2 19,3 87,5 14,5 30,2 6,9 4,9 7,1 344
1986 43,9 51,1 24,8 18,3 18,1 27,6 29,9 12,5 8,3 28,6 11,4 4,5 279
1987 4 19,1 37,6 25 32,3 26,3 18,3 8,1 10,2 25,6 2,3 11,2 220
1988 9 37,1 13,8 10,7 14 3,9 36,7 30,3 1,2 50,1 5 25,2 237
1989 14,6 32,2 18,5 14,5 60,8 0,2 20 47,1 54,7 14,7 3,3 11,4 292
1990 4,9 12,2 17,1 28,8 9,8 33,8 109,3 35,5 33,2 9,3 3,1 15 312
1991 24 109,3 3,2 30,5 20,6 14,6 55,3 28,2 61,1 6,6 14,1 11,5 379
1992 22,2 0,5 10,9 9,4 2,7 20,6 47,5 13,4 23,9 51,4 11,5 21 235
1993 13,1 13,9 34,9 11 18,9 25,2 21,1 0,7 1,1 6,7 1,7 6,7 155
1994 64,8 52,7 14,6 2,9 10,6 20,3 43,1 29,3 5,6 35,4 1,2 24,5 305
1995 22,7 19,5 4,9 51,3 33,9 38,7 85,1 40,3 24,5 86,2 3,9 11 422
1996 50,7 0,9 0 34,7 61,3 0,6 2,8 15,5 10,2 0 4,1 43,2 224
1997 50 37,7 27,3 29,4 9,9 6,8 11,9 16,7 47,3 15 11 13 276
1998 4,7 6,3 2,2 6,4 85,7 27,5 29,4 2,6 0 0 0,2 5 170
1999 24,9 5,6 16,8 70,4 0 0 4,1 5,3 8,3 5,5 12,1 11 164
2000 24,5 22,6 22,9 7,2 20,5 8,4 3,7 8,1 4,4 0,5 0,7 18,5 142
2001 2,4 8,4 6,1 15 0 5,9 16,1 38 3,5 0 0,5 16,1 112
2002 10,3 19,7 46,2 12,6 21 19,2 2,8 17 9,9 21,9 0,4 10 191
2003 4 89,5 69,6 31,5 7,5 16,3 48,6 43,2 55 17,4 4,1 10,3 397
2004 6,5 7,5 19,5 17,4 5,4 9,1 14,6 1,2 2,6 24,5 13,2 15,5 137
2005 65,4 79,9 44,4 17,4 59,3 54,1 3,2 18,1 49,1 8 1,1 4 404
2006 11,8 0,1 27,5 43,9 1,7 9,7 13,2 49,8 13,2 0 16,5 14,6 202
2007 10,6 18,1 8,2 4,7 8,4 18,5 20,4 0,5 30,3 25,6 3,3 9,4 158
2008 33,4 192,8 26,4 48,8 45,9 27,2 59 27,6 2,1 4,3 6,4 10,1 484
2009 97,2 0 17,1 9,7 22,1 49,6 20,1 22,2 49,3 9,5 0,7 24,5 322
2010 34,8 52,8 7,9 17,9 10 12,8 17,8 129,5 35,3 33,7 5,3 13,2 371

147
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

Tableau : moyenne mensuelles des précipitations moyennes de Mécheria (1906-2010)

sept oct nov dec janv fev mars avril mai juin juil aout Annuel
1906 35 16 42 20 8,3 95,6 79 265,7 15 6,4 0 4 587
1907 33 12 50 24 6 46,8 84,5 53,6 5 3,9 14 5,2 338
1908 8,2 1 13 53 1,8 8,9 22,2 28,1 54,7 23,7 3,3 12,1 230
1909 3,9 19,6 22,9 32,4 13,6 0,3 58,4 34,9 159,5 3,4 9,2 4,9 363
1910 2,4 0,2 14,1 11,2 49 34,8 25,6 25 32,6 10 2 5,1 212
1911 1 14,6 17,2 30,2 43,3 10,8 22 35,2 16,4 0 0 18,3 209
1912 77 16,9 19,1 32,1 41,5 19,6 40,6 19,6 11,8 5,2 0 0,6 284
1913 9,3 15,2 1,7 1 51,4 33,2 12 69,7 1,8 5,1 6 35,6 242
1914 6,5 32,7 45,2 15,7 33,4 32,6 35,6 43,1 21,1 8,1 0 0 274
1915 184 37 11 30,5 6,9 21 43,9 58,6 76,3 15 4,5 5,3 494
1916 13,5 32 34,4 26,2 82,3 87,9 62,4 41,6 7,6 59,1 0 0 447
1917 0 75,5 68,7 25,8 21,8 15 80 43 59,1 122,6 29,1 6,4 547
1918 14 33,4 152 110,7 46,6 43,1 51 36,3 7,6 26,2 3,1 0 524
1919 72,8 1,3 21 128,3 8 19,7 2,4 14,1 22,5 11,1 1 23,8 326
1920 62,8 16,1 79 35,5 7 4,2 22,2 33,1 18,1 0 0 10 288
1921 31 21 40 33 42 25 31 52 31 7,7 1,8 2,5 318
1922 3,8 11,2 55,2 20,9 28 12,5 14,1 70,5 11,6 18,2 0 0 246
1923 53,6 79,6 12,3 2 11,5 21,5 38,1 9,4 7,7 12 2,2 1,1 251
1924 2,4 21,5 33,4 62,9 3 5,3 94,1 42,2 31,3 22 11,1 3,8 333
1925 71,3 23,3 62,3 16 4,3 10,2 51,2 25,5 2,4 0,7 0,7 1,1 269
1926 0 2,7 45,1 20,3 17,9 77,5 25,1 0,7 11,1 0,4 0 5,2 206
1927 43,2 15,9 67,8 25 77,3 3,9 20,4 3,1 48,8 0 5 6,6 317
1928 32,8 54,2 2,5 41,9 0 31,5 19,6 20,4 78 5,1 0,1 1,9 288
1929 59 34,8 45,1 52 42 43 50 33 8,2 5,6 1,8 12,5 387
1930 78 122 64 38,1 43 40,6 22,3 37,4 12 6 0 0,6 464
1931 59,7 4,3 20,1 34,6 7,5 49,6 53,6 1,6 16 0 0 12 259
1932 31,8 8,2 18,5 87,8 8,4 17 100 16,1 3,4 0,2 21,4 17,2 330
1933 73,4 40,7 97,4 61,2 3,8 35,1 20,7 23,7 12 18 4,8 6,2 397
1934 47,4 2,9 63,5 2,3 39,1 33,8 9,4 6,1 21,9 2,3 6,3 19 254
1935 33,6 80,8 15,2 44,7 30,3 17,2 20,9 1,4 35,6 1,1 1 0,2 282
1936 30 59,1 13,4 44,7 30 4,3 2,1 0 27,7 1,6 0 26,1 239
1937 24 61,1 23 14,3 12,2 10,8 1,6 99,2 36,9 3,2 11,2 1,5 299
1938 19 25,2 37 52,5 9,7 84,7 21 24 40 11,8 0 3,1 328
1939 86 0,6 25,2 31,8 81,3 38,5 50 1,8 16,2 32,3 0 14,3 378
1940 10 49 22,2 5,5 11,4 26,5 50,7 38,1 32,5 3 12,6 15,5 277
1941 50,8 12 40,2 25,5 31,3 31,3 38,5 17,2 10,1 1 0 12,1 270
1942 18,1 15,5 28,2 35,6 13,6 53 91,2 57 30,1 27,4 8,3 0 378
1943 25,9 90,1 11,8 42,5 0 12 11 33,7 12 5 2 0 246
1944 21 87 16 41 16 21 20 33 12 12 11 0 290

148
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1945 19 79 11 51 13 17 21 71,8 5 1,5 7,7 0 297


1946 3 50 16 43 21 16 22 42 55,5 15,3 2,2 7 293
1947 30 1 14,5 27,9 72,8 50,8 28,5 3,8 56,5 5 0 4,2 295
1948 3,5 72,3 0 34,2 63 46 31 12 42 11 2 3 320
1949 1,3 32 9,3 74,8 48,3 5,5 22 31 16,8 5 0 0 246
1950 19 29 15 70,9 30 19 23 5,1 17 11 0 0 239
1951 22 26 18 73,9 33 20 26 6,1 20 13 5 2 265
1952 23 31 21 80,9 43 20,1 23 7 19 15 7 3 293
1953 16 21 31 74,9 50 31 21 16,1 31 15 11 5 323
1954 22 26 18 74,4 33 43,6 26 19 20 13 5 2 302
1955 22 47 8 34 58 65 33 27 4 15 0 0 313
1956 26 45 13,2 31 21 60 17 58,8 28,9 0,7 4,3 1,1 307
1957 47,5 19 39,2 50 57,4 19,3 0,4 13,2 1,4 33,4 0 0,2 281
1958 1,3 60,7 32,9 11,3 4,3 32,7 61 1,9 21,3 20,6 5 11 264
1959 39,4 24,5 2,5 67,6 60,1 4,8 12,1 2,1 33,6 17,5 5,8 6 276
1960 5,7 4,3 8,2 10,9 22,1 21,3 10,3 5,3 13,5 14,9 2,9 1,6 121
1961 0 27 26,6 4,4 10,9 34 94,1 8 7,6 73,4 0 0 286
1962 14,8 4,4 23,4 7 24,4 29,2 20,7 60,7 83,7 16,7 43,2 11,8 340
1963 14,8 4,4 23,4 16 24,4 29,2 20,7 60,7 83,7 16,7 43,2 11,8 349
1964 14,8 4,4 23,4 7 24,4 29,2 20,7 60,7 83,7 16,7 43,2 11,8 340
1965 16 4 25 11 26 28 21 60 80 16 17 0 304
1966 49,5 79 29 5,1 4,7 12,9 3,2 32,1 20,2 52,3 0,6 1,4 290
1967 37,2 6,9 33,6 32,9 1,1 29,4 8,6 10,7 16,3 17,9 28,7 47,7 271
1968 7,9 0 94,8 35,5 14 9,9 21,1 36,4 23,2 3,2 0 3 249
1969 24,2 90,8 7,5 23,6 25,6 0 8,6 58,4 5,3 0 0 0 244
1970 4,9 0 1,8 11,9 58,8 0,4 61,3 75,8 100 0 8,6 1,5 325
1971 67,3 4,9 117,6 43,8 39 24,4 34 15,3 128,4 6,3 0 0 481
1972 11,5 28,1 10,2 13,2 15,2 45,2 77,6 29,5 2,5 22 0 0 255
1973 15,4 0 22,9 1,6 2,3 29,2 63,3 99 0 23 1 3,3 261
1974 6,8 25,7 10,6 0 3,5 3,8 27,1 45,5 2 0 0 0 125
1975 6,2 1,2 7,4 18,9 17 14 28,4 29,2 2,7 25,5 13,5 0 164
1976 24 21,7 9,6 30,3 53,7 8 10,3 15,5 92,6 0 7,3 0 273
1977 7,3 27,7 58 2,1 32,8 23,5 17 40,8 10,8 0,6 0 0,4 221
1978 1,1 21,7 4,2 8,5 26,5 76 15,1 3,7 3 5,2 0 20 185
1979 36,1 29,2 44 2 22,6 44,1 71,5 24,4 16,1 0 0 0 290
1980 45,8 9,2 101 14 0 14,1 40,1 25,2 2,5 8,1 0 15 275
1981 3,6 2,5 0 0 32,8 38,4 13,5 41,6 19,6 4 0 0 156
1982 12 35,5 65,4 15,1 0 7 0 0 17 7 4 0 163
1983 0 2 0 14 6 5 37,3 6,5 16,2 22 0 14 123
1984 0 0 53 4,5 27,3 2 15 1,2 4 0,6 4 5,4 117
1985 29,7 13,5 17,8 36,7 35,3 14,8 33,9 20 27,3 0 0 2 231
1986 25,4 43,8 47,1 7,9 18,6 30,8 1 5,2 8,6 13 4,6 0 206

149
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1987 44,5 8 23,5 14 37,2 29,2 5,7 7 10 9,6 0 13,3 202


1988 16,1 21 37,9 5,2 17,2 5 106,2 40,4 7,5 39,1 2,3 4,1 302
1989 10,9 18,4 18,5 10,1 66 0 4,2 47,3 64 26,3 0,7 5,6 272
1990 25 5,7 11,5 27,3 33,8 29,3 4 18 30,1 22 6,7 5,6 219
1991 20,9 74,2 2,8 27,5 4,9 12 26,7 76,8 33,7 4,5 13,8 3,2 301
1992 23 11,7 20,1 3,1 4,8 42,6 57 21,7 26,9 4,1 0 0 215
1993 9,6 6,9 46,6 4,9 30,5 29,8 51,3 6,8 4,6 0 0 0 191
1994 18 16,2 14,1 4,6 2,4 4,8 139,6 23 7,3 10,7 0 20,3 261
1995 19,8 41,1 5,6 22,3 39,4 58 100,6 33 11 35,9 12,5 10,8 390
1996 24,2 10,6 0,5 27 38,3 0 6,3 74,2 24,9 0 8 54 268
1997 16,7 31,3 22,3 44 19,6 13,1 12,7 30,3 37,2 11 8,9 6,9 254
1998 0 35,9 7,6 20,2 55,3 61,1 8,6 8,3 0 0 11,4 15,6 224
1999 29,6 21 17,6 3,9 0 0 0,7 10,8 36,4 1,5 1,1 5,4 128
2000 21,8 149,9 14,9 12 29,9 5,9 8,1 17,4 5,6 6,4 2,6 2,5 277
2001 9,7 9,6 26,9 40 0 5,4 43,5 34,9 73,6 0 5,5 22,9 272
2002 10,9 19,6 22,5 43,2 26,2 5 40 11 12,4 7,7 1 5,5 205
2003 2,5 73,3 38,6 31 2,7 16,4 26,4 17,9 67,5 7,6 20,4 6,7 311
2004 5,5 10,5 30,6 21,4 3,6 4,9 23,3 0 4,2 11,5 11 5,5 132
2005 21 39,3 62,9 13,1 34,1 28,1 6,8 15,6 25,9 6,3 3,6 2,3 259
2006 3,7 0 21 22 4 4,6 14 52,4 10,7 0 1,4 24,2 158
2007 12 101,3 7,6 6,5 6,5 43,4 13,8 0 25 27,4 10,3 12,2 266
2008 52,1 169,4 23,6 25 25,1 30,5 49 21,5 9,2 1,1 8,4 14,1 429
2009 71,9 0 8,5 9,6 9,1 27,2 26,4 12,7 26,5 2 4 12,1 210
2010 41,2 32,1 2,6 8,5 2,8 6,9 12,8 50,5 28,3 34,3 12,4 0,6 233

Tableau : moyenne mensuelles des précipitations moyennes de Khalfellah (1906-2010)

sept Oct nov dec janv fev mars avril mai juin juil aout Annuel
1906 17 23 58 33 23 20,9 111 46,6 5 2 8,5 0 348
1907 22 31 58 35 17,1 35,8 130,2 55,9 1 2 5 0 393
1908 17 25 49 35 31 52 96 49 3 2 3 0 362
1909 17 33 58 42 15 33,1 126,3 49,8 0 0 8,8 0 383
1910 17 22,5 50,8 35 24 29,4 116 49,8 0 0 8,5 0 353
1911 17 12 58 35 15 20,7 100 49,8 0 0 8,5 0 316
1912 17 21 58 35 15 20,9 133 49,6 1 2,5 5 0 358
1913 11 19 53 42 19 31,2 107,8 49,8 0 0 7,2 0 340
1914 22,3 31 51 33 26 26 120 49,8 2 1 0,9 0 363
1915 26 20,6 47 33 15 20 121,1 49,8 0 0 0,5 0 333
1916 13 16,3 58 35 13,8 21 126 44,2 0 0 8,5 1,2 337
1917 14,3 33 58 35 21 31,8 129 49,8 2 5 8,5 1,6 389

150
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1918 13 27 41 33,5 22 32,8 117,3 46 1 2 6 0,4 342


1919 13 12 58 35 15 20,5 110,5 36 0 0 0 0 300
1920 20 26 53 36 13 26 134,7 50,2 2 2 8,5 0,6 372
1921 19 21 58 35 16,2 23,4 120,8 44,7 1 3 6 1,9 350
1922 21 33 46 31 21 26 107,2 49,8 0 2 5 0 342
1923 11 14,9 33 29 15 20,9 88,5 32 0,4 0,3 1 0 246
1924 17 14,1 47 33 17 20,9 96,2 49,8 1 0,7 4 0,3 301
1925 12 11 33 35 15 20,9 100,5 37,8 0 0,8 3 0 269
1926 13 14,7 33 21 15 22 80,5 33,5 0 0 7,3 0 240
1927 9 11 35 24 15 20,9 74,2 26,6 1 2 5,3 0 224
1928 11 23 38 22 21 19,5 88 49,8 0 0 3,5 0,2 276
1929 20 21 49,6 31,5 15,2 33,1 120,5 44,3 0 2 7,2 1,6 346
1930 17 0 58 35 15 20,9 130,2 49,8 0 0 8,1 0 334
1931 20,2 27 46 31 21 21 138 49,5 3 2 9 1,3 369
1932 17 6 58 35 15 20,9 122,3 49,8 0 0 7 0 331
1933 11 22 51 35 15 30,5 117,2 49,8 0 0 5,5 0 337
1934 22 26,6 58 35 31 20,9 130,2 49,8 5 3 8,5 2 392
1935 17 21,3 42 35 15 20,9 120,5 49,8 0 0 5,5 0 327
1936 21 23 58 35 15 30,8 126 48,7 0 0 8,5 0 366
1937 19 26,5 58 35 33 20,9 127,8 49,8 3 2 5 0 380
1938 16,8 26 33 35 15 20,9 121,3 40 1 1 3 0 313
1939 11 22 44,5 31,3 10 16,6 120 36,1 3 0,5 6 0 301
1940 17 21,3 53 35 15 20,9 138 49,8 3 2 8,5 1,5 365
1941 19 20,5 55,7 35 15 20,9 120 49,8 0,8 0,9 6,8 0,6 345
1942 14,9 25 35 35 15 20,9 130 49,8 0 0 8,4 0 334
1943 37,1 35,7 38,6 32,2 0 7 21,9 55 1,5 6,5 5,7 0,8 242
1944 18 31 22 30 31 0 90 22 5,1 8,9 0 0 258
1945 13 11 12 20 19 21 0 107 15 0 0 0 218
1946 5 0 22 28 10 0 100 2 45 37 0 0 249
1947 15 12,2 14 30 35 41 5 8 112 3 2 0,8 278
1948 20 12,2 14 30 35 36 5 25 112 3 2 0,8 295
1949 13 12,2 14 26 33 38 5 8 90 3 2 0,8 245
1950 11 12,2 14 30 40 36 5 10 66 3 2 0,8 230
1951 7 12,2 14 30 43 41 5 18 109 3 2 0,8 285
1952 10 12,2 14 30 33 41 5 8 85 3 2 0,8 244
1953 12 12,2 14 30 50 41 5 8 99 3 2 0,8 277
1954 13 12,2 14 16 26 39 20 18 74 0,4 0 0,4 233
1955 9 12,2 14 23 43 41 5 13 95 3 2 0,8 261
1956 22 15 26 30 49,5 43 42 38 116 0 2 0,5 384
1957 12 12,2 14 30 35 41 5 8 106 3 2 0,8 269
1958 11 12,2 14 30 48 41 5 8 92 3 2 0,8 267
1959 13 12,2 14 36 45 41 15 8 100 3 2 0,8 290

151
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1960 16 21 18 37,1 41,7 0 22 13,2 80,1 0,8 1,8 0,3 252


1961 0,8 2,7 3,7 31,3 35,4 2,5 2,6 35 100 0 0 0 214
1962 0,8 2,7 3,7 31,3 35,4 2,5 2,6 35 96 0 0 0 210
1963 2,8 2,7 3,7 31,3 35,4 2,5 2,6 35 100 0 0 0 216
1964 28 12 3,7 31,3 41,4 25 2,6 35 121 3 2 5 310
1965 26,8 4,7 33,3 30,7 43,4 21,5 42,6 59 109 7 0 6 384
1966 21,7 21 33 31,3 35,4 22,5 42,9 42 113,6 2 3 5,6 374
1967 23 22,7 18,7 31,3 35,4 32 42 35 110,9 5 3 1 360
1968 21 12,6 4,6 31,3 35,4 2,5 2,6 35 100 0 0 0 245
1969 19 25,8 23,5 31,3 35,4 25 36 35 102 5 2 1 341
1970 20 19 22 33,3 37,5 29 36,2 32,3 69,7 0 0 0 299
1971 12 7,1 48,5 20,5 38 33,9 41,5 42,5 55,5 1,5 0 0 301
1972 22 34,5 12,2 32,6 10,4 31,1 55,4 54 110,8 0 0 0 363
1973 9 11 1,6 55,3 10 3,2 6,1 33 47,8 1 0 5 183
1974 6,7 2,9 3 0 16,1 2,5 39,6 30,8 50 7,4 0 0 159
1975 9,6 5,5 12 17,1 12,8 26,5 10,9 5,5 5,9 0,7 0,4 1,1 108
1976 3 14,8 9,7 25,2 27 0 6,2 10,1 37,5 20,4 1,1 0 155
1977 0 39,1 7 1,8 10,7 13 16,4 18,6 4,4 0 0 0 111
1978 0 10,2 13 10 41,6 18,9 7,5 24,3 5,7 21,8 0 0 153
1979 15 111,9 0 18,1 10,5 9,3 35,2 10,6 16,8 2 0 1,6 231
1980 32,9 8,5 26,5 32 2,5 32,5 8,2 21,6 9,2 9,1 0 25 208
1981 1,8 8,7 0 3,5 17 31,8 11,5 80 22,1 58 1,6 0 236
1982 6,2 51 41 19,5 0 7,3 6,1 2,5 5 6,1 0 1,3 146
1983 1 6,3 3,1 6,2 21,4 7,4 11,2 5,2 40,7 8 0 9,5 120
1984 0 0 50,9 5 31,9 3,9 7 0 18,1 0 4,2 0 121
1985 2,6 3,7 19,7 13,9 19,1 20 26,5 0,7 1,3 29,5 0 0 137
1986 22 28,8 3,1 7,1 16,8 41,2 3,2 7,9 4 1,4 9,5 0 145
1987 8,7 20,6 35,5 19,2 38,2 21 5,1 24,6 15,1 3 0 0 191
1988 7 20,2 27,7 2,7 10 10,4 9 23 15 55 4 14 198
1989 7 3,2 7,4 17,9 40,1 0 6,5 13,2 37,1 33 1,1 8,5 175
1990 10,8 5,6 20,3 17 12,1 16,2 91,9 8,5 19,5 4,1 0 2 208
1991 10,5 64,5 6,6 26,1 10,3 15,8 23 18,7 25,2 5,4 24,9 0 231
1992 2,8 3 9,4 7,5 1,7 37,2 33,6 11,5 26,1 1,4 3,1 0,7 138
1993 15 16,2 15 17,4 21,1 9,3 11,1 2,3 0 3,2 4,3 12,1 127
1994 62,5 9,6 15,6 4 7,2 15,5 31,5 23,7 0 16 0 27,4 213
1995 8,2 48,9 9,4 36,5 31,6 29 48,4 15,7 15,3 3 0 0 246
1996 31 0 3,5 3,3 24,3 0 3,6 54,1 10,2 0 0 43 173
1997 47 53,3 11,3 6,3 6,2 18,3 6,1 14,3 21,4 6,3 2,5 0 193
1998 16,4 8,3 5 8 28 14 18,4 0 2,1 0 0 12,8 113
1999 16 10 11 21 21 22 21,3 19,4 35,3 1,2 3 6,8 188
2000 3,1 18,3 20,6 23,7 23,2 17,9 1,3 25,1 1,8 0 0 0 135
2001 7,6 11,5 10 11 0 13,9 4,4 30,1 18 0 1,5 0 108

152
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

2002 8,6 12,8 48,3 7,5 26,4 21,7 6,5 23,9 7,2 12 8 7,1 190
2003 10,6 75,2 39,8 24,8 8,4 15 7,4 39,6 68,8 33,4 0,5 8,5 332
2004 7,3 17,6 19,1 14 0,9 7,3 10,4 20,8 80 3 0,6 0 181
2005 30,8 26 41,1 12,1 10 5 11 15 32 0 0 0 183
2006 3 11 12 6 5 12,5 24,1 16,7 7,5 0 5,2 0 103
2007 15 16 12 4 5 12,5 24,1 16,7 10,5 0 5,2 0 121
2008 21 32 11,6 24 13 13 26,4 31 56 33 6 0 267
2009 23 42 27 16 26 12,5 29,1 35 56,9 56,3 5,2 0 329
2010 22 44 20,6 18,1 40,1 13,9 35,2 16,7 46,5 5,5 4,6 6,8 274

Tableau : moyenne mensuelles des précipitations moyennes de Mosbah (1906-2010)

sept Oct. nov dec janv fev mars avril mai juin juil aout Annuel
1906 21 28 33,9 47,2 59,2 66,1 31,8 25 16 6,7 3,2 0,9 339
1907 13 21 23,2 33,1 30,5 21 15,6 12,2 13 7 2 0,4 192
1908 22 31 36 40 27 101,5 29,4 16 15,8 2 2 0,3 323
1909 9 18 30,7 34 24,3 31 22 14 6 0 1 2 192
1910 8 9 13 20,4 14,6 20 9 7 5 0 0 0 106
1911 23 33 35 47 42,5 84,2 33,7 31,9 17,7 11 6 4 369
1912 9 17 19 28,4 30 64 29 22 10,6 8 0 0 237
1913 20 33 35 32 33 70 33,7 26 19 1,3 0 0 303
1914 23 33 35 39,2 30 80 33,7 31,9 17,7 11 6 0,5 341
1915 10 23,9 28 41,3 39,2 64 31 28 15 9 0,6 0 290
1916 7 27 27,9 36 40 47 34 30 15,7 8,9 2,5 1 277
1917 23 33 35 47 42,5 84,2 33,7 31,9 17,7 11 6 1 366
1918 22 38 36 49 45,5 102 39,5 40 20 15 5 3 415
1919 11 24 30 32 34,1 76,5 32,5 22,9 14 11 6 4 298
1920 12 29 21 32,1 23,6 73,6 33,7 15 11 5 0 0 256
1921 11 22 26 29 31 80,6 29 29,7 10,7 5 3 3 280
1922 19 30 26 33,5 37,5 80,9 30,5 25,9 17,7 5 3 0 309
1923 17 30,7 31,9 41 38 65,4 33,7 28,9 15,4 9 3 1 315
1924 12 27 31,2 35 36 50 33,2 29 19,1 16 7 2,5 298
1925 12,3 25 25 29,7 30 45 28 27 14 7 0 0 243
1926 10 18 35 39,9 38,2 69 33 21 15 10 0 0,9 290
1927 11 16 22 26 35 49 22,9 18 11 4 1 0,1 216
1928 26 31 33 42 40,5 88,5 35 26 22 9 2 2 357
1929 11 19 21 39 38 74,5 31 29,5 16 8 1 1 289
1930 15 18 22 36 30 77,5 29 20,5 10 8 1 1 268
1931 12 26 27,3 29 29 54 25 21 10,7 5 0 0 239
1932 22 26 31 40 40,2 80,6 30,4 31 17,8 6 2 1 328

153
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1933 12 13 26 32 36 67,1 26,1 23 11,2 8 3,8 0,8 259


1934 10 19 21,6 30 33 63 30 27,2 16 9,4 1,8 0 261
1935 13 20 30 36 36,9 52,3 30 24,7 15,2 6,1 2,4 2,4 269
1936 18 15 30 34 40 62 29,3 29 17,7 0 1 1 277
1937 23 33 35 45 42,5 84,2 33,7 31,9 17,7 11 6 4 367
1938 7,1 17 23 28,3 28,3 38,1 26,3 18 14 8,9 0 0 209
1939 6,9 16,3 25 30,8 36 39 24 20 11,9 5,1 0 0 215
1940 18,7 18 20,9 31 29 57,7 26 25 10 6,7 1 0 244
1941 18,7 18 20,9 31 23,4 53 24 21 6 2 1 0 219
1942 19 31 21 29 43 73 41 55,1 46,7 18 3,8 1,4 382
1943 56,6 75,6 17 66,5 0 15,7 35,9 5,9 0 33 2,8 0 309
1944 43,3 7,8 10,6 50 105,2 16 0 0 0 15,8 14,3 0 263
1945 0 1,5 2,9 1,5 13,5 51 1,8 41,1 87 0,7 13 0 214
1946 4,8 0 12,5 14,9 24,9 51 26 39 35,5 33,7 1,7 0 244
1947 13 26 13,8 39 56 56 29 18,4 95,8 14 2 0 363
1948 13 22 16 31 49,6 54 45,2 19 27,1 5 0 8,1 290
1949 11,3 26 29,7 41,3 36,7 46 49 29 29 3 2 7 310
1950 14 25 31 42 37 40 46 28 24 1 0 5 293
1951 9 23 28 30,2 30,8 41 40 26 25 2 0 2 257
1952 13 21 24 37 29 33 30 21 19 0 0 0 227
1953 14 29 26 28,6 33 54 44,4 18 21 1 1 1 271
1954 9 19 20 35,3 23,7 31,9 33,8 17,5 16 8,4 1,9 2,5 219
1955 16,4 19 24 38,4 36 39 32 21 20,6 1 2 1,6 251
1956 11,3 26,7 29,7 34,6 31,7 45 39 21 20 6 2 5 272
1957 9,6 20,4 21,9 38,6 29,7 39 35,3 20 21 6,9 0 4,6 247
1958 20 31 29,7 41,3 36,7 54,3 49 29 29 10 2 7 339
1959 11,3 26 29,7 41,3 36,7 34 40 29 11 3 0 5 267
1960 11,3 20 19,7 30 31 36 40 20 12 3 1 3 227
1961 11,3 26 24 33,2 32,5 41 35 21 14 1,5 1 1,5 242
1962 9 19 21 29 26 34 31 23 15 1 2 3 213
1963 11,3 26 29,7 31 30 29 33 17 12 1,5 0 2,5 223
1964 15 22 28 31 30 35 31 11 9 0 1 0 213
1965 11,3 26 30 35 39 41 49 22,2 16 2,5 1 1 274
1966 22,3 31,7 33,3 49,2 43,5 50 52 33 31 3 2 7 358
1967 15,3 31,7 31,7 46,3 42 47 52 31 28 4 3 5 337
1968 12 26 39 41 39,8 42,2 49 29 26 4 3 2 313
1969 14 29 41,5 34 29,5 38 41,5 46,3 5,1 28,1 0 0 307
1970 2,5 21 36 20,5 30 40,9 30,2 37,9 21,9 46,4 7,7 2 297
1971 8,8 18 32,6 31 16 23,7 49,6 35,9 47,7 13,1 7,5 1,1 285
1972 8,7 2,2 21,7 3,3 14,6 32,4 23,2 27,4 56,1 11,3 8,7 2,4 212
1973 13 22,1 6,6 30 28,5 9,8 12 8,1 20,6 0 0 5,3 156
1974 0 23,5 31,2 13,1 23 6 13,2 8 0 0 0 0 118

154
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1975 0 21 2,7 4 21 24,2 4,9 10,6 9,5 3,6 3,5 0 105


1976 26 33,1 35,4 0 19,2 6,7 17,3 13,5 5,8 2 0 0 159
1977 13,2 2 16 3,7 8,5 26,4 18,2 21 11 0 0 1 121
1978 0 0 0 1,4 22,9 17 0 74,8 3,4 13 0 0,5 133
1979 11 40 35,4 22,6 22 19 8 33 13 11 0 3 218
1980 13 23,5 21,5 31 12 12 22 19 8 11 0 5 178
1981 0 0 84 11 29 1 11 9 3 4 0 3 155
1982 10 21 11 17 16 14 11 5 4 0 0 0 109
1983 0 13 13 7 3,5 10 1,5 10,5 1,5 0 0 0 60
1984 7 10 12,5 13 24 20 6 10,5 7 7 3 0 120
1985 8,6 13 11 7,9 6 11 6 2 1,5 0 0 0 67
1986 12 10 18 16 11 6 5 2 5 4 0 0 89
1987 18 17 12 15,1 15 13 5 14 2,5 1,4 0 0 113
1988 19 34,4 42 31 21 16 10 6 17,8 1,1 0,4 0,3 199
1989 21 35 1,2 33 27 26,7 7,5 1,1 2,5 0 0 0 155
1990 15 35 21 31 32 22 16 10,5 2 0,5 0 0 185
1991 12 24,5 34,5 33 21 29 17 19,8 11 2,5 0 13,7 218
1992 4 3 0,4 4,5 4 1 1,5 1,7 0,9 0 0 0 21
1993 6 1,2 2 1,7 4,5 0 0 2,6 0 0 0 0 18
1994 12,6 33 26,7 10,5 25,3 21 19 12,9 24 7 2,5 2,5 197
1995 26,5 34 33,9 31 26,1 28,4 24,3 31 8,6 3,9 6,4 12,9 267
1996 9 10 11 13 1,6 0 5,7 1,5 22,9 2,1 1,2 0 78
1997 11,9 20,1 13,3 16 0 4 3,2 0 5,9 2,3 10,3 0 87
1998 10 17,7 9 11 0,2 0,8 3,2 20 24,4 1 0,2 7,5 105
1999 1,2 2 1,3 2 1,5 2 2 1 0 0 0 0 13
2000 4,8 28 8,1 20 3,2 17,1 5 0 18,8 0 0 0 105
2001 11 16,2 11 7,5 12 13 11,3 0 0 0 0 0 82
2002 11 29,3 20,5 16,8 14 13,9 9,6 11 13 5 4 1,9 150
2003 22,3 36,7 33,3 49,2 43,5 50 52 33 31 3 2 5 361
2004 6 7 5,4 4,5 6 4 1,5 1,7 0,9 0 0 0 37
2005 13 21 33 1,6 11,8 12 15,3 16,5 25 2,6 3,2 0 155
2006 17,7 0 4,4 1,8 2,7 1,7 3,5 3,1 1,1 0 0 0 36
2007 0 18 13 19,4 20 13,4 3,4 4,2 1,6 0 0 0 93
2008 5,5 21 36 20,5 30 40,9 30,2 37,9 21,9 46,4 7,7 2 300
2009 20 31 29,7 41,3 36,7 54,3 49 29 29 10 2 5 337
2010 15 29 26 28,6 33 54 44,4 21 21 1 1 1 275

155
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

Tableau : moyenne mensuelles des précipitations moyennes de Sttiten (1906-2010)

sept Oct. Nov dec janv fev mars avril mai juin juil aout annuel
1906 11,6 90 21 26,1 11,1 27 73,2 40 31 4 3 2 340
1907 65,3 55,9 19,5 4 11 15,1 71,5 10 9,2 39,5 10 7 318
1908 11,6 94,3 25,5 26,1 11,1 7,2 73,2 96,7 74 4,4 22,3 7,6 454
1909 10,5 13,5 14,2 24,8 71,2 13 27,7 37,6 51 3,9 8,5 10,1 286
1910 10 13 13,7 24,3 70,7 12,5 27,2 38,1 50,5 3,4 8 9,6 281
1911 10,5 13,5 14,2 24,8 71,2 13 27,7 37,6 51 3,9 8,5 9,1 285
1912 53,7 40,5 59 10,9 21 8,3 1,4 4,4 46 5 7,8 3 261
1913 54 34 61 11 20 7 11 4,4 26 3,6 3 2 237
1914 53,7 40,5 59 10,9 21 8,3 1,4 4,4 46 5 7,8 3 261
1915 13,6 90 21 26,1 13,1 27 73,2 40 31 4 3 2 344
1916 14,1 68,1 48,3 37,9 7,2 12,9 49 67,2 58,1 2,6 0,6 8 374
1917 11,6 102 21 26,1 13 7,2 73,2 103 74 4,4 8,5 7 451
1918 23 109,4 33,6 26,1 32 26 84,6 111 74 4,4 22,3 7,6 554
1919 11,6 33 0 26,1 11,1 17 62 85,8 62 4,4 6 4 323
1920 33,8 1,8 0 24,2 35 40,8 29,6 55,8 36,8 17,1 2,1 0 277
1921 34,4 1,1 13 20 30 39,4 33 52 37 16 1,1 1 278
1922 54 34 53,4 12,5 18,6 5,3 11 6,2 23,9 2,7 1,9 4,5 228
1923 54 34 61 11 20 7 11 4,4 26 3,6 2 0 234
1924 36 57,8 16 12,5 2,8 18,8 24,5 76,6 50,1 32,2 3 8,7 339
1925 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44,8 44,1 9,2 6,3 26,7 1,3 8 294
1926 53,7 40,5 59 10,9 13 8,3 1,4 4,4 46 5 6 4,8 253
1927 52,8 45 41,6 52,2 27 25,3 75,6 5,7 51,5 13,4 2,2 5,7 398
1928 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44,8 44,1 12 8,3 26,7 4,5 8 302
1929 33,8 1,8 6,9 24,2 35 40,8 28,6 55,8 30 15 2,1 0 274
1930 53,7 40,5 59 10,9 23 8,3 1,4 4,4 46 5 2,5 1,3 256
1931 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44,8 44,1 12,2 6,3 26,7 1,3 8 297
1932 52,8 50 41,6 52 27 25,3 75,6 15 51,5 13,4 1,1 5,7 411
1933 52,8 45 41,6 52,2 27 25 75 5,7 51,5 13,4 1,1 5,7 396
1934 11,6 73 21 26,1 21,1 11,2 71 72 31,6 4,4 6 3 352
1935 35,3 29,6 24,2 21,2 41,1 19,8 5,8 13,5 8,2 0 8,8 26,5 234
1936 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44,8 44,1 13 8,3 26,7 4,5 8 303
1937 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44,8 44,1 12,2 6,3 26,7 1,3 1 290
1938 14,1 68,1 48,3 37,9 7,2 12,9 49 67,2 58,1 2,6 0,6 4 370
1939 65,3 55,9 19,5 14 11 15,1 71,5 10 9,2 39,5 5 5 321
1940 53,7 40,5 59 10,9 13 10,3 11,4 4,4 46 5 6 4,8 265
1941 35,3 29,6 24,2 22,2 41,1 27,8 15,8 13,5 8,2 7 8,8 4,5 238
1942 14,1 68,1 48,3 37,9 10,2 12,9 49 67,2 58,1 2,6 0,6 8 377
1943 54 34 53,4 12,5 18,6 5,3 11 6,2 23,9 2,7 1,9 4,5 228
1944 37,4 40,7 26,8 28 30,1 44,8 44,1 29 6,7 26,7 1,3 9,4 325

156
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1945 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44,8 44,1 19 8,3 26,7 4,5 8 309
1946 11,6 94,3 26 26,1 13,2 18 71,3 42,1 10 4,4 11 3 331
1947 37,4 40,7 26,8 32,9 20,7 44,8 44,1 10,7 8,9 11,6 1,3 6,1 286
1948 65,3 55,9 19,5 14 11 15,1 71,5 10 9,2 39,5 3 1 315
1949 35,3 29,6 24,2 23,2 41,1 27,8 21,3 16 8,2 7 8,8 4,5 247
1950 3,2 21 30,7 17,5 33,9 31,6 41,3 5,4 7,8 15,5 5 4,1 217
1951 36 57,8 16 12,5 2,8 18,8 24,5 76,6 50,1 32,2 3 0,7 331
1952 3,2 21 30,7 17,5 33,9 31,6 41,2 5,4 17 15,5 5 4 226
1953 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44 44,1 9,2 6,7 26,7 1,3 3,4 289
1954 11,6 94,3 0 26,1 11,1 7,2 73,2 96,7 74 4,4 22,3 4,1 425
1955 53,7 40,5 59 10,9 13 10,3 11,4 4,4 36 6 6 4,8 256
1956 65,3 55,9 19,5 14 11 15,1 71,5 10 9,2 34,5 3 1 310
1957 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44,8 44,1 12,2 11 20 1,3 1 288
1958 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44,8 44,1 12,2 11 22 1,3 1 290
1959 65,3 55,9 19,5 4 20 15,1 71 10 10 39,5 10 18,7 339
1960 11,6 44 9,7 20,1 11,1 7,2 23 46 74 4,4 22,3 7,6 281
1961 52,8 45 41,6 52,2 27 25,3 75,6 5,7 51,5 13,4 1,2 5,7 397
1962 36 57,8 16 12,5 2,8 18,8 24,5 76,6 50,1 32,2 3 8,7 339
1963 34,8 59 13,6 12,5 12,8 20,2 26,5 74,6 52,1 30,2 5 7,7 349
1964 36 57,8 16 12,5 2,8 18,8 24,5 76,6 50,1 32,2 3 8,7 339
1965 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44 44,1 17,2 6,7 26,7 1,3 3,4 297
1966 39,9 37 29 31 22,1 40 46,9 13,2 5,7 12,6 1 1,6 280
1967 53,7 40,5 59 10,9 0 8,3 1,4 6,2 46 5 14 12 257
1968 36 57,8 16 12,5 2,8 18,8 24,5 76,6 48,1 30,2 3 5,7 332
1969 3,2 25 30,7 20,5 33,9 31,6 41,3 7,4 7,8 15,5 5 4,1 226
1970 65,3 55,9 19,5 14 12 15,1 71,5 20 9,2 34,5 3 1 321
1971 65,3 55,9 19,5 14 11 15,1 71,5 10 9,2 34,5 3 5 314
1972 18,1 35,1 27,9 19,6 30,6 49,5 76,3 10,3 1,2 23,4 3 3 298
1973 16,5 0 15 12 2,7 10,9 10 11 6,6 9 0 8,3 102
1974 16,5 0 15 12 2,7 10,9 10 11 6,6 9 1 8,3 103
1975 20 10,4 20,5 15 10,8 12,2 26,6 10,3 19,8 10,1 5 0,3 161
1976 10 24 7,6 5 22 22 5 9,1 18,7 13,6 0 0 137
1977 13,4 16 37 5,5 25 4,5 4 13,5 16,3 2,8 0 0 138
1978 0 34,5 7,6 2,6 42,7 42,7 5,9 9,1 18,7 13,2 0 0 177
1979 35 22,1 16,6 12,8 3,2 30,7 92,9 23,6 22,6 0 0 4,5 264
1980 35,6 29,6 24,2 21,2 41,1 19,8 5,8 13,5 8,9 0 8,8 26,5 235
1981 33,8 1,8 0 24,2 35,9 40,8 29 56,3 36 17,1 2,1 0 277
1982 53,7 40,5 59 10,2 0 8,3 1,4 4,4 46 5 13,5 12 254
1983 0 46,3 2,5 4,4 25,5 2,6 48,7 0 29,6 17,9 0,8 6,7 185
1984 6,7 16,9 60 6,3 31,7 19 20,7 0 33,7 1,3 0 0,7 197
1985 52 45 41,6 52,2 27 25,3 75,6 5,7 51,5 13,4 1 5,7 396
1986 37,4 40,7 26,8 28 20,7 44 44,1 9,2 6,7 26,7 1,3 9,4 295

157
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1987 3,2 21 30,7 17,5 33 31,6 41,3 5,4 7,8 15,5 0 0 207
1988 19,1 47,1 15,9 3 19,5 8,4 31 33,8 4,4 37,1 6,9 6,8 233
1989 10,5 13,5 14,2 24,8 71,2 0 27,7 37,6 51 3,5 0,9 10,1 265
1990 14,5 9,3 5 11 70 37,3 38 26,9 28 2,2 0,7 18,1 261
1991 11,6 94,3 0 26,1 11,1 7,2 73,2 96,7 74 4,4 22,3 7,1 428
1992 4,1 0 9,3 17,7 1 17,8 37,8 10,1 21,7 18,2 4,2 5,1 147
1993 6,2 2,2 16,8 10,1 11,3 26 3,6 1,2 1,6 0 0 0 79
1994 65,3 55,9 19,5 4 0 15,1 71,5 10 0 39 10 18,7 309
1995 17,8 21,6 22,5 49 43,5 35,1 75,5 15,3 14 72,5 13,2 17 397
1996 48,6 1,2 0 26,9 45,2 1 0,6 62 8 0 7,3 27,2 228
1997 57,9 51,5 36,8 34,3 10,8 6,4 12,1 14,9 22,3 5 3 3 258
1998 1,3 6,1 2,6 13,2 80,1 24,2 20,5 0 0 0 0 0 148
1999 0 0 16,7 35,3 0 0 0 13,3 17,6 3 13,1 10 109
2000 35,3 29,6 24,2 21,2 41,1 19,8 5,8 13,5 8,9 0 8,1 26,5 234
2001 17,8 12,4 4,7 19,6 2 16,1 15,6 44,8 13,1 1,5 0 23,4 171
2002 8,5 24,3 40,7 31 37,3 18 1,3 33,9 12,4 12 5,6 0 225
2003 0 68,1 48,3 37,9 7,2 12 49 67,2 58,1 2,6 0,6 26 377
2004 47,5 3,8 5,9 15,4 5 4,4 14,5 2 5,7 23,2 11,6 0 139
2005 89 4,9 8,7 5,5 0 8,7 0 9,5 41,1 1,6 0 0 169
2006 3,8 24 18,4 15,6 29 18,3 21 10,2 41,1 1,6 2 3 188
2007 16,9 21 16 13 21 21 6,4 10 19,7 27 0 11 183
2008 28 66 54 71 31 33 33 80 25 12 11 6 450
2009 0 0 11,3 0 0 0 0 22 46,2 8 1 24,5 113
2010 36 57,8 5,1 12,5 2,7 18,8 24,5 76,6 50,1 32,2 0 8,7 325

Tableau : Température moyenne annuelle d’Elbayadh (1971-2010)

Année Annuelle Année Annuelle


1971 15 1991 13.8
1972 15 1992 13.7
1973 13.3 1993 14.7
1974 12.8 1994 14.8
1975 13.9 1995 15.0
1976 13.5 1996 14.7
1977 14.9 1997 15.5
1978 14.2 1998 15.5
1979 14.6 1999 16.1
1980 14.0 2000 15.7
1981 15.1 2001 16.7

158
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

1982 14.5 2002 15.7


1983 15.6 2003 15.6
1984 14.1 2004 15.2
1985 15.0 2005 15.5
1986 14.2 2006 15.5
1987 15.7 2007 15.3
1988 15.1 2008 15.2
1989 15.1 2009 15.3
1990 13.3 2010 16.1

Tableau : Précipitations moyennes mensuelles (1906-1972)

sep oct nov dec jan fev mars avr mai juin juil out annuelle

Elbayadh 24,86 29,2 22,72 20,56 22,04 19,47 29,47 24,08 22,69 15,87 4,21 11,9 247,07
Mécheria 19,05 30,01 24,45 15,84 20,31 20,36 30,55 26,03 21,18 9,94 4,74 8,25 230,71
Khalfellah 13,28 22,95 16,58 14,81 17,03 15,03 18,02 19,74 23,05 11,58 2,53 5,08 179,68
Mosbah 10,69 19,37 19,13 16,36 16,8 16,35 12,51 13,32 9,97 3,82 1,24 1,83 141,39
Sttiten 22,98 25,35 20,01 19,13 22,73 17,73 25,88 22,98 23,51 12,13 4,07 8,8 225,3

Tableau : Précipitations moyennes mensuelles (1973-2010)

sep oct nov dec jan fev mars avr mai juin juil out annuelle
Elbayadh 26,21 28,31 29,38 30,12 29,8 32,46 44,89 35,09 37,47 19,74 8,81 8,37 330,65
Mécheria 29,74 30,86 31,71 36,34 28,1 28,7 33,84 34,01 31,01 14,09 6,2 6,4 311
Khalfellah 15,93 18,07 35,05 31,74 25,38 25,29 74,13 38,34 39,25 2,25 3,89 0,63 309,95
Mosbah 14,62 23,64 26,54 34,8 34,35 53,44 32,63 24,98 19,92 8,02 2,48 1,76 277,18
Sttiten 35,85 46,76 29,36 22,52 21,25 23,22 42,42 31,16 31,47 15,72 5,23 5,39 310,35

159
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

Tableau : bilan hydrique de C.W Thornthwaite aux cinq stations (1906/1972)

Annue
Sep Oct. Nov Déc Janv Fév Mars Avril Mai Juin Jui Aout
lle
P(mm) 24,47 29,52 30,40 31,10 27,77 32,62 45,58 32,71 31,82 11,96 5,32 4,51 307.82
T°C 21 15 9.1 5 4.7 6.3 9 12.2 16.9 22.5 26.7 25.7 14.5
I 8.78 5.27 2.47 1.15 0.91 1.41 2.43 3.8 6.32 9.74 12.63 11.92 66.83
ETP(cm) 9.54 5.64 2.58 1.01 0.92 1.45 2.54 4.09 6.80 10.63 13.88 13.08 72.16
K 1.02 1.03 1.03 1.03 1.02 1.03 1.05 1.04 1.02 1.02 1.02 1.02 1.03

ETP(mm) 97.30 58.17 26.67 10.48 9.42 15.03 26.72 42.55 69.38 108.43 141.61 133.43 739.19

RFU 0 0 3.73 24.35 42.7 60.29 79.15 69.31 31.75 0 0 0 311.28


ETR 24.47 29.52 26.67 10.48 9.42 15.03 26.72 32.71 31.82 11.96 5.32 4.51 228.63
EXC 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
EC 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Déficit 72.83 28.65 0 0 0 0 0 0 0 64.72 136.29 128.92 431.41
P-ETP -72.8 -28.65 3.73 20.62 18.35 17.59 18.86 -9.84 -37.56 -96.47 - -
136.26 128.92

Tableau : bilan hydrique de C.W Thornthwaite aux cinq stations (1973/2010)

Sep Oct. Nov Déc Janv Fév Mars Avril Mai Juin Jui Aout Annuelle
P(mm) 18,17 25,37 20,57 17,34 19,78 17,78 23,28 21,23 20,08 10,66 3,35 7,17 204.83
T°C 23 15 9.1 5 4.7 6.3 9 13.6 18.9 24.5 28.7 27.7 15.5
I 10.07 5.27 2.47 1 0.91 1.41 2.43 4.54 7.48 11.09 14.09 13.35 74.11
ETP(cm) 10.72 5.23 2.25 0.82 0.74 1.21 2.21 4.43 7.71 11.92 15.55 14.65 77.44
K 1.02 1.03 1.03 1.03 1.02 1.03 1.05 1.04 1.02 1.02 1.02 1.02 1.03
ETP(mm) 109.40 53.87 23.26 8.50 7.59 12.54 23.28 46.14 78.66 121.65 158.69 149.51 793.09
RFU 0 0 0 8.84 21.03 26.27 26.27 1.36 0 0 0 0 83.77
ETR 18.17 25.37 20.57 8.50 7.59 12.54 23.28 21.23 20.08 10.66 3.35 7.17 178.51
EXC 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
EC 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Déficit
172.23 28.5 2.69 0 0 0 0 0 57.22 110.99 155.34 142.34 669.31

P-ETP
-91.23 -28.5 -2.69 8.84 12.19 5.24 0 -24.91 -58.58 -110.99 -155.34 -142.34

160
Première partie l'intérêt de la géophysique en hydrogéologie et la synthèse
géologique - hydrogéologique.

Tableau : Apports des barrages de Chott Ech Chergui (1971-2010)

1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011
BENI
BAHDEL 18,662 29,749 17,999 8,35 17,912 19,422 40,355 94,973 27,469 16,154 15,343

MEFFROUCH 3,315 8,296 5,857 3,274 2,632 2,215 7,617 14,901 5,723 5,381 4,563
SIDI-
ABDELLI 10,723 8,632 6,525 4,456 4,288 3,745 24,15 66,193 20,534 8,725 7,803
H-
BOUGHRARA 43,917 38,15 48,359 15,001 38,648 35,118 68,826 101,008 39,401 38,096 29,632

SARNO 4,782 0,622 1,07 0,806 1,076 1,29 2,849 5,678 1,853 2,07 1,571

CHEURFAS II 23,683 10,52 13,602 11,389 12,728 20,124 32,625 28,021 22,482 23,838 13,765

OUIZERT 26,441 18,728 25,823 14,927 9,503 26,47 35,596 43,565 25,243 16,191 12,512

BOUHANIFIA 88,758 37,598 45,818 20,495 14,867 33,482 80,711 42,66 55,043 33,382 15,528

FERGOUG 79,859 53,358 32,749 31,795 34,973 12,234 32,894 59,218 30,052 28,73 14,305

161
Deuxième partie Application de la géophysique électrique à la région du
Chott Chergui

-ANNEXE I-

Coordonnées des sondages électriques - zone I- Khieter

Profil A Profil B

SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m) SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m)


A1 761856 3754770 1046 B1 757268 3758057 1093
A2 764156 3759245 1050 B2 759373 3760748 1054
A3 766380 3763702 1034 B3 761788 3765113 1045
A4 769050 3767923 1035 B4 764294 3769520 1040
A5 771144 3772431 1029 B5 766435 3774027 1036
A6 225115 3787097 998 B6 773726 3789693 1021
A7 227920 3791232 1019 B7 223732 3793994 1052
A8 230897 3795300 1054 B8 226462 3798178 1029
A9 233643 3799479 1060 B9 229425 3802193 1074

Profil C PIEZOMETRE B3 (ETALON)

SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m) SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m)


C2 754808 3762837 1040 B3 228792 3782328 986
C3 757319 3767205 1040
C4 759868 3771494 1019 FORAGE F11 (ETALON)
C6 769396 3792205 1045 SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m)
C7 771955 3796494 1055 F 11 233093 3779368 987
C8 774322 3800904 1066
C9 225253 3804956 1067

162
Deuxième partie Application de la géophysique électrique à la région du
Chott Chergui

Coordonnées des sondages électriques - zone II- Ain Skhouna

Profil A Profil B

SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m) SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m)


A1 304435 3819512 992 B1 304435 3821512 999

A2 302435 3819512 1003 B2 302435 3821512 1004

A3 300435 3819512 1003 B3 300384 3821570 995

A4 298125 3820118 991 B4 298425 3821600 1024

A5 296435 3819512 1030 B5 296435 3821512 1035

A6 294435 3819512 1028 B6 294435 3821512 1033

A7 292435 3819512 1041 B7 292435 3821512 1040


A8 290435 3819512 1038 B8 290435 3821512 1047
A9 288435 3819512 1046 B9 288435 3821512 1066
A10 286435 3819512 1048 B10 286435 3821512 1058
A11 284435 3819512 1061 B11 284435 3821512 1090

Profil C Profil D

SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m) SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m)


C1 304383 3823396 990 D1 / / /
C2 302588 3823276 990 D2 302435 3825512 975
C3 300435 3823512 1012 D3 300435 3825512 1021
C4 298425 3823512 1030 D4 298435 3825512 1018
C5 296435 3823512 1033 D5 296435 3825512 1040
C6 294435 3823512 1049 D6 294435 3825512 1053
C7 292435 3823512 1044 D7 292435 3825512 1063
C8 290435 3823512 1059 D8 290435 3825512 1078
C9 288435 3823512 1078 D9 288435 3825512 1083
C10 286435 3823512 1072 D10 286435 3825512 1078
C11 284435 3823512 1080 D11 284435 3825512 1094

163
Deuxième partie Application de la géophysique électrique à la région du
Chott Chergui

Profil E Profil F

SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m) SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m)


E1 304435 3827512 991 F1 304435 3829512 1023

E2 302435 3827512 1026 F2 302435 3829512 1032

E3 300435 3827512 1014 F3 300435 3829512 1046

E4 298435 3827512 1029 F4 298435 3829512 1048

E5 296435 3827512 1050 F5 296435 3829512 1068

E6 294435 3827512 1074 F6 294435 3829512 1077

E7 292435 3827512 1063 F7 292435 3829512 1078


E8 290435 3827512 1073 F8 290435 3829512 1089
E9 288435 3827512 1083 F9 288435 3829512 1074
D10 286435 3827512 1093 F10 286435 3829512 1062
E11 284435 3827512 1088 F11 284435 3829512 1076

Profil G Profil H

SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m) SEV X (UTM) Y (UTM) Z (m)


G1 304435 3831512 1036 H1 304435 3836512 1054
G2 302435 3831512 1053 H2 302435 3836512 1075
G3 300435 3831512 1066 H3 300435 3836512 1070
G4 298435 3831512 1071 H4 298435 3836512 1064
G5 296435 3831512 1085 H5 296435 3836512 1060
G6 294435 3831512 1054 H6 294435 3836512 1071
G7 292435 3831512 1049 H7 292435 3836512 1057
G8 290435 3831512 1045 H8 290435 3836512 1079
G9 288444 3831440 1038 H9 288444 3836440 1053
G10 286435 3831512 1050 H10 286435 3836512 1066
G11 284435 3831512 1055 H11 284435 3836512 1074

164

You might also like