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Théorie du signal
Chapitre N°01: Définitions et représentation des signaux
11. Définitions
111. Signal
Un signal est la représentation physique de l'information qu'il transporte de sa source a son
destinataire. Sa nature physique peut étre trés variable : acoustique, électronique, optique, etc.
Mathématiquement, les signaux sont représentés par une fonction d'une ou plusieurs
variables. Une grande majorité des signaux sont fonction d’une variable, en générale, cette
variable est le temps. En physique, on s‘intéresse qu’aut temps 20 (signal causal), alors qu’en
mathématiques, on peut définir des temps te }-o0, +o0[.
11.2. Bruit
Un bruitest défini comme tout phénoméne perturbateur génant la perception ou
Yinterprétation d’un signal, par analogie avec les nuisances acoustiques (interférence, bruit de
fond, etc.).
1.13. Théorie du signal
La théorie du signal est l'ensemble des outils mathématiques qui permet de décrire les
signaux et les bruits émis par une source, ou modifiés par un systéme de traitement.
114. Théorie de l'information
La théorie de l'information est l'ensemble des outils mathématiques qui permet de décrire la
transmission de messages véhiculés d'une source vers un destinataire,
1.15. Traitement du signal
Le traitement du signal est l'ensemble des méthodes et des algorithmes qui permet
d’élaborer ou d'interpréter les signaux porteurs d'information. Plus précisément
> Elaboration : codage, modulation, changement de fréquence,
> _ Interprétation : décodage, démodulation, filtrage, détection, identification, ete.
1.1.6. Domaines d’application
Télécommunication, traitement d’image, reconnaissance des formes, analyses biomédicales,
géophysique, radar, sonar, acoustique ete.
1.2. Classification des signaux
Iexiste plusieurs méthodes pour classifier les signaux.
12.1. Signaux déterministes ou aléatoires
Cette classification est basée sur I’évolution du signal en fonction du temps, on trouve deux
types fondamentaux:
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> Les signaux déterministes (ou certains) dont l’évolution en fonction du temps peut
étre parfaitement décrite par un modéle mathématique.
> Les signaux aléatoires (ou probabilistes) dont le comportement temporel est
imprévisible. Il faut faire appel a leurs propriétés statistiques pour les décrire
12.2. Signaux continus ou discrets :
Selon I’amplitude du signal et la variable 1, on distingue 4 cas possible
» Signal analogique ; signal 4 temps et amplitude continus.
> Signal quantifié ; signal a temps continu et amplitude discréte.
> Signal échantillonne ; signal a temps discret et amplitude continue.
> Signal numérique ou digital ; signal a temps et amplitude discrétes.
On appelle numérisation d’un signal l'opération qui consiste a faire passer un signal de la
représentation dans le domaine des temps et des amplitudes continus au domaine des temps et
des amplitudes discrets.
‘Temp
Continu Diserei
Continue
Amplitude
(Quantification
Diserbie
Figure 1.1. Classification morphologique des signaux
12.3. Classification spectrale
Un signal peut étre classé suivant la distribution de son amplitude, sa puissance ou son
énergie en fonction de la fréquence (spectre du signal). Le domaine des fréquences occupé par
son spectre est aussi appelé la largeur de bande spectrale du signal: AF = Fy, ~F,
srsquanen:t
Figure 1.2. Distribution spectrale d’un signal
124. Signaux pairs ou impairs
> Signal pair: Un signal réel est pair si, pour tout f€R, on a: x()=xC+)
Graphiquement, il présente une symétrie horizontale par rapport a I'axe des ordonnées.
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ey
> Signal impair: Un signal séel est impair si, pour tout TER, on a: x(t) =—x(-1)
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Graphiquement, il présente une symétrie par rapport a Vorigine.
On peut remarquer qu'il est toujours possible de décomposer un signal x(f) en une somme d’un
signal pair x, (f) et d’un signal impair x,(f) : x= x, ()+3,(2)
3,0 -Fo@+xC0)
Avec I
= 56@-x-9)
Propriétés
> Signal pair signal pair = signal pair
Signal pair signal impair
Signal impair x signal impair
Les surfaces des signaux pairs et impairs s’écrivent comme suit :
vvvy
i (Oat = af xp()dt et fs (Odt=0
fe 2 cs
Exemple 1.1.
Déterminer les parties paire et impaire du signal représenté par la figure 1.3. (1).
40
A 14
+ La partie pairex, (t) =1+1° sin(t) cos(t)
> La partie impaire x,(t) =1cos(t)+?° sin(t)
1.2.5. Signaux périodiques ou non périodiques
Un signal x() est dit périodique s'il existe un réel T > 0, tel que: x()=x(t+ kT), VkeeZ
Drpt- kT)
a
Si T (en secondes) est le plus petit réel, T est appelée période fondamentale du signal x(t)
Les signaux périodiques sont ainsi définis par la selation : x(0)
1
La fréquence fondamentale du signal x() est f= 7 He (hert2) et la pulsation est definie par
=2n ford | s (radians / sec onde)
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Figure 14, Signal périodique ; T= 2sec
__ [hs
Figure 1.5, Signal non périodique
Exemple 1.3.
Déterminer la période du signal composé d'une seule sinusoide : x(t) = sin(0.S7t)
2 sna rads
T 4
x(0) = sin(0.571) = sin(w, 1) alors, Wp
Combinaison de signaux périodiques
La période commune d'une combinaison de sinusoides est la plus courte durée pendant
laquelle chaque sinusoide complete un nombre entier de cycles. C’est le plus petit commun
multiple (PPCM) des pétiodes individuelles. On peut seulement trouver une période commune
si le rapport entre les périodes est un nombre rationnel.
Exemple 1.4.
Trouver ta période commune du signal suivant : x(t) = sin(0.52 1) + cos(0.252t)
2a
* La période de la premiére sinusoide est =~
wy
* La période de la deuxiéme sinusoide est 7, = 2"
Wy
* Le PPCM de 4et8 est 8. Done, la période commune est T = PPCM (4,8) = 8s
Exemple 1.5.
-1y
Trowver la période commune du signal suivant : x(t) =2 sin) +4 cos(31) +Seos($1-F
Qa _ 2a
+ La période de Ia premitre sinusoide est 7) == = 57 = 41
wy
* La période de la deuxidme sinusoide est T, = 27 = =- or
Wy
+ Lapétiode de la troisiame sinusoide est 7, = 2% a Br
wy 2
Le PPCM de 41, 61 et 37 est 12:7. Done, la période commune est T = 1275
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1.26. Signaux d’énergie ou de puissance :
Energie : L’énergie d’un signal réel x(t) est la quantité positive définie par
E,= Tipcof ar
Exemple 1.6.
Déterminer l'énergie du signal représenté par la figure 1.5.
=8
E,= few = feta Free 2) (dt
= 5 a
Puissance : La puissance moyenne d’un signal x(t) est la quantité positive définie par
an
1 2
Pajime Jpore
Remarque: Pour un signal périodique de période fondamentale T, la définition précédente
an
conduit a: pal rede
Titty
Exemple 1.7.
Déterminer la puissance du signal représenté par la figure 1.4.
on
fe (Dat =
fn
1
"dt =
L
3
Remarque
Les signaux a énergie finie possédent une énergie finie (0 0 seulement. Un signal est anti-causal s'il
est non nul pour t < 0t <0 seulement.
1.3. Opérations sur les signaux
On verra ici quelques opérations sur les signaux, comme le décalage temporel ou
Yéchelonnage. Ces opérations sont utiles lors de I’application de la série de Fourier, ou les
déférentes transformées (Fourier, Laplace, 2).
1.3.1. Inversion temporelle
Liinversion temporelle est simplement l’opération de faire une image miroir d’un signal
autour de l'origine. Mathématiquement, le nouveau signal x1(t) est obtenu a partir du signal
x(t)
original x(t) selon : x =x(0)],_
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13.2. Echelonnage temporel
L’échelonnage temporel permet d’étirer ou comprimer un signal dans le temps.
Mathématiquement, on écrit: x, (t) = x(2)|
(at), a@eR
1.3.3. Décalage temporel
Le décalage temporel est I'action d’avancer ou retarder un signal dans le temps.
Mathématiquement, un signal décalé X(t-f) est décrit selon
x O=x(O].,, =3C-f). HER x(t
Exemple 1.8.
Soit le signal triangle représenté sur la figure suivante
Représenter graphiquement les signaux suivants : f
1. x(t) 2. x(G¢) 3. x(0.5t+2) a 1
14. Signaux utiles en traitement du signal
Dans cette section, Nous présentons quelques signaux analogiques communs, qui
apparaissent souvent en électronique, et qui servent a approximer des signaux plus complexes.
14.1. Signal signe
seny-{ bh M20 tity
BON, sit<0” ff 4
sent)
0
Figure 1.6. Signal signe
14.2. Signal échelon unité (fonction de Heaviside)
v
6
a)
Sos 00
Figure 1.7. Signal échelon
Exemple 1.9.
Exprimer le signal échelon unité sous forme d'un signal signe et d'une constante.
w= Fsant+3
143. Signal rampe
_f0, sit