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Immunité anti PAD et polyarthrite rhumatoïde

Article in Revue du Rhumatisme · April 2018


DOI: 10.1016/j.rhum.2018.03.002

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3 authors:

Jean Roudier Nathalie Balandraud


Aix-Marseille Université Assistance Publique Hôpitaux de Marseille
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Isabelle Auger
French Institute of Health and Medical Research
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Revue du rhumatisme 85 (2018) 416–419

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www.sciencedirect.com

Éditorial

Immunité anti-PAD et polyarthrite rhumatoïde夽

i n f o a r t i c l e filaggrine citrullinée, mettant ainsi en évidence les anticorps anti-


protéines citrullinées [5,6].
Mots clés : Les anticorps antiprotéines citrullinées reconnaissent des rési-
Polyarthrite rhumatoïde
dus arginine qui ont été modifiés par une enzyme appelée « peptidyl
HLA-DR
Anticorps antiprotéines citrullinées
arginine déiminase (PAD) » et transformés en une version moins
Peptidyl arginine déiminase (PAD) basique de l’arginine appelée « citrulline ». Les anticorps anti-
Souris protéines citrullinées reconnaissent des résidus citrulline sur de
multiples protéines différentes. Ils précèdent l’apparition de la
polyarthrite rhumatoïde, parfois de plusieurs années, comme les
anticorps anti-ADN précèdent le lupus.
1. La polyarthrite rhumatoïde, une arthrite inflammatoire Au fil des années, les anticorps antiprotéines citrullinées, détec-
périphérique différente de la goutte tés par des kits de diagnostic dits « anti-CCP » sont devenus le
principal outil diagnostique dans la polyarthrite rhumatoïde [7]. Les
La polyarthrite rhumatoïde (PR) a été identifiée en 1800 comme anticorps antiprotéines citrullinées peuvent former des complexes
une arthrite inflammatoire périphérique différente de la goutte [1]. immuns avec des antigènes citrullinés, activer des macrophages
Cette définition a été précisée en 1948 par la découverte des fac- pour déclencher l’inflammation dans la synoviale, ce qui suggère
teurs rhumatoïdes, des anticorps de classe IgM qui reconnaissent qu’ils jouent un rôle pathogène dans la polyarthrite rhumatoïde
la partie constante des IgG [2]. Les facteurs rhumatoïdes ont consti- [8].
tué pendant 40 ans le principal outil biologique qui orientait vers
la polyarthrite rhumatoïde, sans que leur présence dans la maladie
3. Association anticorps antiprotéines citrullinées/HLA-DR
soit expliquée.
En 1978, le principal facteur génétique de la PR a été identifié
La fonction des molécules HLA-DR est de fixer des peptides anti-
quand Peter Stastny a montré que deux tiers des patients atteints
géniques et de les présenter à des lymphocytes T « helper » pour
de polyarthrite rhumatoïde exprimaient HLA-DR4 [3]. En 1987,
permettre la production d’anticorps de classe IgG. Il est donc vrai-
Gregersen et al. ont montré que les allèles HLA-DR associés à la
semblable que les molécules HLA-DR porteuses de l’épitope partagé
polyarthrite rhumatoïde ont un motif d’acides aminés conservé
contribuent au développement de la production des anticorps anti-
sur la troisième région hypervariable de leur chaîne B1. Ce seg-
protéines citrullinées par le même mécanisme. L’association entre
ment est l’épitope partagé [4]. Jusqu’à la fin des années 1990, la
molécules HLA-DR porteuses de l’épitope partagé et anticorps anti-
définition biologique de la polyarthrite rhumatoïde est restée blo-
peptides citrullinés a d’abord été décrite pour HLA-DR4 en utilisant
quée à ce stade : arthrite inflammatoire survenant sur le terrain de
des kits de détection dits « anti-CCP » [9]. Cependant, les kits
l’épitope partagé de HLA-DR et accompagnée par la production de
de détection anti-CCP ne contiennent pas un antigène réel, mais
facteurs rhumatoïdes. Le mécanisme reliant ces deux événements
une mixture (souvent secrète) de peptides citrullinés ce qui limite
biologiques était inconnu.
l’analyse des mécanismes de cette association. La première étude
d’association entre allèles HLA et anticorps antiprotéines citrulli-
2. Les anticorps antiprotéines citrullinées
nées a été conduite avec le fibrinogène citrulliné [10]. Elle a montré
que les allèles HLA-DR associés à la polyarthrite rhumatoïde sont
Dans les années 1990, le groupe de Guy Serre qui analysait
aussi associés à la production d’anticorps antiprotéines citrullinées.
la spécificité des anticorps dits « antikératine » et « antipéri-
nucléaires », deux familles d’anticorps associés à la polyarthrite
rhumatoïde, mais dont la cible était mal caractérisée, a mon- 4. Les allèles HLA-DR porteurs de l’épitope partagé fixent ils
tré qu’ils reconnaissaient une version acide de la filaggrine : la les peptides citrullinés ?

L’étude de la fixation à HLA-DR de 200 peptides recouvrant les


DOI de l’article original : https://doi.org/10.1016/j.jbspin.2018.03.017. chaînes alpha et bêta du fibrinogène et de leurs variants citrullinés
夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais la réfé- n’a pas montré de fixation préférentielle des peptides citrullinés
rence anglaise de Joint Bone Spine avec le doi ci-dessus. à l’épitope partagé [10]. Ces résultats ont été confirmés par deux

https://doi.org/10.1016/j.rhum.2018.03.002
1169-8330/© 2018 Publié par Elsevier Masson SAS au nom de Société Française de Rhumatologie.
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études similaires de la fixation à des allèles HLA-DR associés ou une grosse protéine porteuse de multiples épitopes T peut aider
non à la PR, de peptides de vimentine, de collagène de type II et le développement d’IgG contre les épitopes B d’une petite pro-
de peptides citrullinés du virus d’Epstein Barr [11,12]. En somme, téine qui lui est couplée. Les lymphocytes T helpers spécifiques de
les allèles HLA-DR porteurs de l’épitope partagé sont bien asso- PAD aident les plasmocytes à IgM qui reconnaissent les épitopes
ciés à la production d’anticorps antiprotéines citrullinées, mais ne B de PAD à devenir des plasmocytes à IgG anti-PAD. Ils peuvent
fixent pas les peptides citrullinés mieux que les peptides natifs. Un aussi aider la maturation des plasmocytes qui reconnaissent les
article « démontre » le contraire en étudiant la fixation d’un seul épitopes citrullinés du substrat de PAD et permettre la production
peptide de vimentine à 8 allèles HLA-DR [13]. Il a été « confirmé » d’anticorps IgG antiprotéines citrullinées. Ce mécanisme est vrai-
par des données de cristallographie qui montrent deux peptides semblable pour PAD4 parce que les anticorps anti-PAD4 précèdent
citrullinés de vimentine et un peptide citrulliné d’aggrécane fixés les ACPAs dans le développement de la polyarthrite rhumatoïde
à HLA-DRB1*0401 [14]. Cependant, ces deux articles n’étudient [23].
pas la fixation de peptides contrôles à différents allèles HLA-DR
et sont contredits par l’étude exhaustive de Sette de la fixation de 8. Un nouveau modèle pour le déclenchement de
200 peptides de vimentine citrullinés ou non à 28 allèles HLA-DR l’immunité antiprotéines citrullinées
[11].
Le développement des anticorps antiprotéines citrullinées qui
5. Lymphocytes T helpers antiprotéines citrullinées : annonce la polyarthrite rhumatoïde est inexpliqué : la produc-
l’Arlésienne tion de ces anticorps de classe IgG est associée aux molécules
HLA-DR qui transmettent la susceptibilité à la polyarthrite, cepen-
La présence d’anticorps antiprotéines citrullinées de classe IgG dant, l’explication la plus simple de cette association, c’est-à-dire
implique qu’il existe des lymphocytes T « helpers » qui permettent que les molécules HLA-DR prédisposantes présentent des peptides
à des plasmocytes de passer de la production d’IgM à la produc- citrullinés aux lymphocytes T helpers pour permettre la produc-
tion d’IgG vis-à-vis des multiples protéines citrullinées (filaggrine, tion d’anticorps IgG est fausse. La fonction des protéines PAD qui
vimentine, collagène, fibrinogène, protéines virales) qui sont recon- fixent et citrullinent des protéines multiples suggère qu’elles sont
nues par les ACPA. L’existence de lymphocytes T helpers spécifiques les cibles des lymphocytes T qui aident la production des ACPAs.
de peptides citrullinés est controversée. Elle repose sur les études Pour le démontrer, nous avons immunisé des souris normales avec
de Scally et al. et James et al. qui ont marqué des lymphocytes des protéines PAD murines et humaines et avons montré que parmi
T avec des tétramères HLA-DRB1*0401/peptide citrulliné parti- ces souris normales, les souris d’haplotype H2k qui expriment une
culiers, chez des patients et des témoins normaux [14,15]. Ces molécule IEk (IE est l’équivalent murin de HLA-DR) qui ressemble à
études ne présentent ni peptide contrôle, ni allèle HLA-DR contrôle. HLA-DRB1*0401, développent des anticorps antiprotéines citrulli-
Enfin, elles ne démontrent pas que les lymphocytes T marqués par nées [24]. Quelques-unes de ces souris semblent aussi développer
les tétramères HLA-DRB1*0401/peptide citrulliné ont une activité des arthrites. . .. L’ensemble de ces expériences suggère le modèle
« helper ». suivant pour le déclenchement de l’immunité antiprotéines citrul-
linées (Fig. 1).
L’immunisation contre la protéine PAD entraîne la formation
6. Un tiers des polyarthrites rhumatoïdes n’ont pas
d’anticorps anti-PAD de classe IgG, mais aussi, par effet hap-
d’anticorps antiprotéines citrullinées : les anticorps
ten/carrier, des anticorps dirigés contre tout substrat en train d’être
anti-PAD
citrulliné par PAD.
La découverte des ACPA et la place très importante qu’ils ont
prise dans le diagnostic de PR a laissé dans l’ombre et le doute 9. Qu’est ce qui déclenche l’immunisation anti-PAD ??
les 20–40 % des « polyarthrites rhumatoïdes anti-CCP négatives ».
D’autres systèmes d’autoantigènes ont été recherchés. En utili- Les PAD, des antigènes du soi, devraient être tolérées par notre
sant des puces à 8000 protéines humaines, nous avons identifié système immunitaire. Il est temps de rechercher ce qui peut causer
un premier antigène spécifiquement reconnu par les sérums de l’immunisation anti-PAD.
PR [16]. Après levée de l’anonymat sur les protéines des puces, Il faut aussi considérer que les PAD bactériennes, pas du tout
nous avons eu la surprise que ce premier antigène soit PAD4. homologues aux PAD eucaryotes, peuvent néanmoins produire le
PAD4 est une des 5 isoformes de la peptidyl arginine deiminase, même effet hapten carrier puisqu’elles aussi fixent de multiples
l’enzyme qui transforme les résidus arginine en citrulline. PAD4 est peptides qu’elles citrullinent.
exprimée dans la synoviale [17]. Des anticorps anti-PAD4 ont été
décrits dans la polyarthrite rhumatoïde et sont associés à sa sévérité 10. L’association PR/HLA-DR traduit la capacité de certains
[18–21]. allèles et génotypes HLA-DR à fixer des peptides des PAD
Enfin, le gène PADI4 qui code pour PAD4 a été identifié comme un
locus de susceptibilité en Asie et dans certaines études européennes Si le modèle PAD est correct, alors, la base moléculaire de
par des études d’association sur le génome entier [22]. l’association entre PR et HLA-DR est la capacité des allèles HLA-DR
associés de présenter des peptides de PAD au système immuni-
7. PAD, une protéine qui fixe et citrulline, est un « carrier » taire. Nos résultats préliminaires suggèrent que c’est bien le cas :
typique au cœur de la polyarthrite rhumatoïde le risque associé à chacun des 100 génotypes HLA-DR courants en
France varie de 0,1 à 30 [25,26]. Il corrèle bien avec la propriété des
Les protéines PAD sont des enzymes qui fixent leurs multiples deux molécules HLA-DR codées par chaque génotype de fixer des
protéines cibles dans un site de fixation de substrat. Une petite pro- peptides de PAD4 [27].
téine citrullinée, même dépourvue de motif antigénique (épitope
T) capable d’activer des lymphocytes T helpers, peut ainsi béné- 11. L’épitope partagé 1987–2017
ficier, par contiguïté, de l’aide apportée par des lymphocytes T
qui reconnaissent PAD4, une grosse protéine de 640 acides ami- Trente ans après sa description, il semble que la fonction
nés. C’est le principe de l’effet carrier, utilisé pour les vaccins, où de l’épitope partagé de HLA-DRB1 dans le développement de la
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Fig. 1. Modèle expliquant la production d’anticorps IgG anti-PAD et antiprotéines citrullinées. Un lymphocyte T helper reconnaît un peptide de PAD présenté par une molécule
HLA-DR associée à la PR. Il aide un plasmocyte spécifique de PAD à produire des IgG anti-PAD (action helper classique représentée en bleu). Le même lymphocyte T helper
peut par contiguïté, selon un effet hapten carrier, aider la production d’anticorps antiprotéines citrullinées (réponse vis-à-vis de l’haptène représentée en rouge).

polyarthrite rhumatoïde commence à s’éclaircir. Ce motif de pro-inflammatory response to the rheumatoid arthritis-specific immune com-
5 acides aminés a bien un rôle dans la fixation de peptides impliqués plexes containing ACPA. Ann Rheum Dis 2016;75:2184–91.
[9] Zeng X1, Ai M, Tian X, Gan X, Shi Y, Song Q, Tang F. Diagnostic value of anti-
dans le développement des anticorps antiprotéines citrullinées. cyclic citrullinated peptide antibody in patients with rheumatoid arthritis. J
Cependant, il ne semble pas contrôler la fixation des peptides Rheumatol 2003;30:1451–5.
citrullinés eux-mêmes, mais plutôt de peptides provenant du ou [10] Auger I, Sebbag M, Vincent C, et al. Influence of HLA-DR genes on the produc-
tion of rheumatoid arthritis-specific autoantibodies to citrullinated fibrinogen.
des enzymes citrullinateurs (PADs eucaryotes ou bactériennes). Arthritis Rheum 2005;52:3424–32.
Cela pourrait permettre à tous les antigènes citrullinés de recevoir [11] Pratesi F, Petit-Teixeira E, Sidney J, et al. Effect of rheumatoid arthritis (RA)
l’aide de lymphocytes T anti-PAD pour développer une réponse IgG susceptibility genes on the immune response to viral citrullinated peptides in
RA. J Rheumatol 2012;39:1490–3.
contre un nombre illimité de protéines citrullinées, initiant ainsi [12] Sidney J, Becart S, Zhou M, et al. Citrullination only infrequently impacts peptide
l’événement immunologique majeur de la PR. binding to HLA class II MHC. PLoS ONE 2017;12:e0177140.
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Déclaration de liens d’intérêts action with the rheumatoid arthritis associated HLA-DRB1*0401 MHC class II
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Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. [14] Scally SW, Petersen J, Law SC, et al. A molecular basis for the association
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Éditorial / Revue du rhumatisme 85 (2018) 416–419 419

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http://dx.doi.org/10.1136/annrheumdis-2018-EWRR2018.22. ∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : jean.roudier@inserm.fr (J. Roudier)


Jean Roudier a,b,∗
Nathalie Balandraud a,b Accepté le 14 mars 2018
Isabelle Auger a,b Disponible sur Internet le 13 avril 2018

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