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Visages et fonctions de la métamorphose dans le conte : aide ou obstacle ? Vincipit : la mise en place du récit Lisons le début de récit (Vincipit) de « Cendrillon » puis de « Blanche-Neige ». Sois tout articuliérement attentif/ve & la fagon dont les héroines sont présentées. Cendrilion 1 était une fois un gentilhomme! qui épousa en secondes noces une femme, la plus hautaine et la plus figre qu’on efit jamais vue. Elle avait deux filles de son humeur?, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le mari avait de son c6té une jeune fille, mais d’une douceur et d’une bonté sans exemple ; elle tenait cela de sa mére, qui 5 était la meilleure personne du monde. Les noces ne furent pas plus t6t faites, que la belle-méze fit éclater sa mauvaise humeur; elle ne put soufirir les bonnes qualités de cette jeune enfant, qui rendaient ses filles encore plus haissables. Elle la chargea des plus viles* occupations de la maison : c’était elle qui nettoyait la vaisselle et les montées*, qui frottait la chambre de madame, et celles de mesdemoiselles ses filles ; 10 elle couchait tout au haut de la‘maison, dans un grenier, sur une méchante paillasse, pendant que ses sceurs étaient dans des chambres parquetées, od elles avaient des lits des plus & la mode, et des miroirs ol elles se voyaient depuis les pieds jusqu’a la téte. La pauvre fille souffrait tout avec patience, et n’osait s’en plaindre & son pére qui Vaurait grondée, parce que sa femme le gouvernait entiérement. 15 Lorsqu’elle avait fait son ouvrage’, elle s’allait mettre au coin de la cheminée, et s’asseoir dans les cendres, ce qui faisait qu’on l’appelait communément dans le * logis Cucendron. La cadette, qui n’était pas si malhonnéte que son ainée, I’appelait Cendrillon; cependant Cendrillon, avec ses méchants® habits, ne laissait pas d°étre” cent fois plus belle que ses soeurs, quoique vétues trés magnifiquement. Charles Perrault, « Cendsillon ou la petite pantoufle de verte », dans Histoires ou contes du temps passé, 1697 BS 4. les montées : les escaliers tes : ? it son ouwras elle avait fini de travailler tpt hare dena rer) | epee it ng spi eft oe 2. de son humeur : ayant le méme caractére qu'elle cesait ies inuait a etre eas oe ss 7 ne laissait pas sire: cocina Blancheneige 1 Un jour, éétait au beau milieu de Vhiver et les flocons de neige tombsient du ciel comme du duvet, une reine était assise auprés d'une fenéire encadrée d’ébene noir, et cousait. Et tandis 5 quelle cousait ainsi et regardait neiger, elle se Piqua le doigt avec son aiguille et trois gouttes de sang tombérent dans la neige. Et le rouge était si joli a voir sur Ia neige blanche qu'elle se dit © Oh, puissé-je avoir une enfant aussi blanche 10 que la neige, aussi rouge que le sang et aussi noire que le bois de ce cadre! > Peu aprés, elle ceut une petite fille qui était aussi blanche que la neige, aussi rouge que le sang et aussi noire de cheveux que ’ébene, et que pour cette raison on 15 appela Blancheneige. Et quand enfant fut née. reine mourut. in an plus tard, le roi prit une autre épouse. C’était une belle femme. mais fire et hautaine. et elle ne pouvait pas souffrir que quelqu’un la 20 > surpasslt en beawts, Elle avait un tras magi 25 30 que, quand elle se mettait devant et s'y contem- lait. elle disait Petit miroir, petit miroir chéri, Quelle est la plus belle de tout le pays? et le miroir répondait : Madame la Reine, vous étes la plus belle de tout te pays. Alors elle était tranquille. car elle savait que le miroir disait vrai. Cependant Blancheneige grandissait et embel- lissait de plus en plus; quand elle eut sept ans, elle était aussi belle que la lumiére du jour et plus belle que la reine elle-méme. is Jakob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1859) Grimm, « Blancheneige », 1- Tes premigres impressions. Souviens-toi de ta lecture des « Fées » de Charles Perrault a) Avec laquelle des deux héroines ci-dessus la cadette des « Fées » a-telle des points communs ? Trouve au moins trois resemblances en t'appuyant sur les mots du texte choisis ci-dessus. b) Relis le deuxiéme paragraphe du texte 1. Relave les deux mots associés qui renvoient, comme un clin d’ceil au lecteur, au conte « Les Fées ». 2- La famille. 2) As-tu bien compris la situation familiale de chaque jeune fille ? Pour le savoir, complete le tableau suivant en : ~ cochant d’abord la bonne réponse parmi les choix proposés, = trouvant ensuite, dans les extraits 1 et 2, lexpression ou la phrase du texte qui justifie ta réponse. Compréhension de lecture Justification : citations relevées dans les textes 1 et 2 ‘O Cendrillon et Blancheneige ont | Texte 1 (« Cendrillon » perdu leur mare, O Cendrillon et Blancheneige ont perdu leur pere. O Cendrillon a perdu son pere et Blancheneige a perdu sa mere. Ci Cendrillon et Blancheneige ont éé accueillies gentiment par leur belle-mére. T Les belles-meres de Cendrillon et de Blancheneige sont des femmes jalouses. Oi Les belles-meres de Cendrillon et de Blancheneige sont indifférentes. Les belles-méres de Cendrillon et de Blancheneige sont les femmes les plus intelligentes qu’on ait jamais vues. Des plus fires qu’on ait jamais vues. Dies plus douces qu’on ait jamais vues. b) Complate la phrase suivante avec un des mots proposés : similaire (semblable) différente opposte Grace & mes réponses, je peux dire que la situation familiale de Cendrillon et de Blancheneige est 3+ Un prénom pour un destin Dans chaque incipit, le narrateur raconte en méme temps Porigine du prénom et un moment trés douloureux de la vie des jeunes filles : Cendrillon, passage qui va de la ligne 16 a 18, Blancheneige ligne 16. Il cherche a faire ressentir au lecteur de la pitié, de la compassion pour leur destin injuste. Notons que les deux prénoms sont associés ala mort, a la tristesse : le prénom Cendrillon contient le mot « cendres » ; quant explication du prénom de Blancheneige, « aussi blanche que la neige, aussi rouge que le sang et aussi noire de cheveux que I’ébéne » (I.13-14), elle renvoie A des mots liés 2 la mort (« sang », « noir»). ® ta métamorphose Voici le passage célébre oi les objets, les animaux et Cendrillon elle-méme se trouvent métamorphosés pour aller au bal. Lisle attentivement. Enfin ’heureux jour arriva, on pattit, et Cendrillon les suivit des yeux le plus Tongtemps qu’elle put ; lorsqu’elle ne les vit plus, elle se mit 4 pleurer. Sa marraine qui la vit toute en pleurs, lui demanda ce qu’lle avait : « Je voudrais bien... je voudrais bien ... » Elle pleurait si fort qu’elle ne put 5 achever, Sa marraine, qui Gtait fe, lui dit : «Tu voudrais bien aller au bal, n’est-ce pas ? ~ Hélas oui, dit Cendrillon en soupirant. - Eh bien, seras-tu bonne fille ? dit sa marraine, je t’y ferai aller. » Elle la mena dans sa chambre, et lui dit : 10 « Vadans le jardin et apporte-moi une citrouille. > Cendrillon alla aussitét cueillir la plus belle qu'elle put trouver, et la porta & sa marraine, ne pouvant deviner comment cette citrouille la pourrait faire aller au bal. ‘Sa marraine Ia creusa, et n’ayant laissé que I’écorce, la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitét changée en un beau carrosse tout doré. 15 Ensuite elle alla regarder dans sa souriciére!, od elle trouva six souris toutes en vie; elle dit & Cendrillon de lever un peu la trappe de la souriciére, et & chaque souris qui sortait, elle Iui donnait un coup de baguette, et la souris était aussit6t changée en un beau cheval ; ce qui fit un bel attelage de six chevaux, d’un beau gris de souris pommelé?, Comme elle éiait en peine de quoi? elle ferait un cocher : 20 «Je vais voir, dit Cendrillon, s’il n’y a point quelque rat dans Ja ratiére*, nous en ferons un cocher. - Twas raison, dit sa marraine, va voir. » Cendrillon Iui apporta Ia ratitre, oi il y avait trois gros rats. La fée en prit un entre les trois, & cause de sa maitresse barbe’, et l'ayant touché, il fut changé en un 25 gros cocher, qui avait une des plus belles moustaches qu’on ait jamais vues. Ensuite elle lui dit : « Va dans le jardin, tu y trouveras six lézards derriére I’arrosoir, apporte-les- moi. » Elle ne Jes eut pas plus t6t apportés que la marraine les changea en six laquais®, 30 qui montrent aussitot derriére Je carrosse avec leurs habits chamarrés’, et qui sy tenaient attachés, comme s’ils n’eussent fait autre chose toute leur vie. La fée dit alors & Cendrillon : « Hé bien, voila de quoi aller au bal, n’es-tu pas bien aise ? ~ Oui, mais est-ce que jirai comme cela avec mes vilains habits ? » Sa marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en méme temps ses habits furent changés en des habits de drap d’or et d’argent tout chamarrés de pierreries ; elle lui donna ensuite une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde. Quand elle fut ainsi parée, clle monta en carrosse; mais sa marraine lui recommanda sur toutes choses de ne pas passer minuit, ’avertissant que si elle demeurait au bal un moment davantage, son carrosse redeviendrait citrouille, ses chevaux des souris, ses Taquais des Iézards, et que ses vieux habits reprendraient leur premiére forme. Elle promit & sa marraine qu'elle ne manquerait pas de sortir du bal avant minuit. Charles Perrault, « Cendrillon », dans Histoires ou contes du temps passé, 1697 35 40 Notes 1. souricidre: pidge a sours 2. pommelé:couvert de tackes rondes prises ou blanches 3. Comme elle était en pene de 4 10 15 20 25 30 35 45 4. ratibre: pidge d rats 5. sa maitresse barbe : ses tres belles moustaches 6. um lags: un valet i: comme ele ne saat pas 7 chamarrés : ornésetcoorés de maniéreéclatante Afin de comparer les circonstances, les motivations et la description des transformations des personages, lis maintenant extrait de « Blancheneige », dans lequel la Reine, jalouse de la beauté de la jeune file, cherche par tous les moyens d la supprimer. entrée ‘chez elle cependant, la mégere alls devant son miei et demanda Petit miroir petit miroir chéri. ‘Quelle est la plus belle de tout le pays? Alors il répondit comme 'autre fois : ‘Madame la Reine, vous 8es la plus belle ic. Mais Blancheneige au-dela des monts hes les sept nains Est encore mille fois plus jolie. En entendant ces mots, elle fut si effrayée que tout son sang reflua vers son cocur, car elle bien qu'une fois encore, Blancheneige av recouvré la vie. « Mais maintenant, eee wventer quelque chose qui te fera périr », et TREY So eee aie elle fabriqua un peigne empoisonné. Puis elle se éguisa et prit la forme d'une autre. vieile femme, Ele erendt chez les spt ais par-dela ‘sept montagnes, frappa a la Bonne marchandise a vendre!’ A Blancheneige regarda dehors et dit: « Pa votre chemin, je ne peux laisser entrer personne. — Twas bien le droit de regarder », dita veille, elle sorte peigne empoisonne et le tint en Pair Ti plut tellement a l'enfant qu’elle se laissa tenter et ouvrit la Lorseu’elles farent d’accord sur Pacha, Ia viele lui dit: i te coiffer comme il faut. » La pau ige, qui ne se méfiait de rien, laissa faire la fly mais A peine ello! Iu eutelle mis le dans les cheveux que le poison fit son effet ‘et que la joune fille tomba sans connaissance. « Q prodige de beauté, dit Iz méchame femme, maintenant cen est fait de toi », et elle parti, Per bonheur, était bient6t Pheure ol les sept nnains rentraient chez eux. Quand ils virent Blancheneige couchée par terre, comme morte, ils soupgonnérent aussie In maritre, cherch®. tent et trouvérent le pejgne empoisonné, et peine Favaient-ils retiré que Blancheneige reve nit & elle et leur racontait ce qui était arrivé. Alors ils Tui conseillérent une fois de plus d'ecre sur ses gardes et de n’ouvrir la porte & personne. Une fois chez elle, a reine se mit devant son miroir et Petit miroir, petit miroir chér, Quelle ext la'plus belle de tout le pays? 50 55 60 65 70 75 80 85 90 Alors il répondit comme avant : Madame la Reine, vous étes la plus belle ic, Mais Blancheneige au-deli des monts Chez les sept nains Est encore mille fois plus jolie, En entendant le miroir parler ainsi, elle tree ssillt et wembla de colére™: « Blanchencige doit fourin, ditelle quand il men. cogterst ma wre vie. » La-dessus, elle alla dans une cham- Presents. pve nena jamais, tlle fabriqua une pomme empoison ple. Extéicurement lle avak belle aprarnee blanche avec des joues rouges, si bien qu'elle faisit enve a quiconque ln voyai mais quican. que en mangeait une bouchée était voué 2 Ia mort. Quand la pomme fut fabriquée, elle se farda le vsage ete dogusa en paysenne, et sit Ke cer neliciedlee oles sept montagnes. Elle frappa it la porte, Blanche neige passa la tere parla fenétre et dit : «Je no dois Taiser enter personne, les Sept nains me Tone défendv. — Tant pis, dt la paysanne, je aurai pas de peine & me ddbarrasser de tes ee nea Je vais fea donner une. — Non, ‘Auras-tu peur da poison? dit la vel regarde, je coupe la pomme en deux, to, tu mangeras la joue rouge et moi, la joue blanche. » Mais Pomme était faite si habilement que seul le cété rouge était empoisonné. La belle pornme faisait tavie & Blanchencige et quand elle fanne en manger, alle ne put ‘temps, tendit la main et prit la moitié i née. Mais & peine en avait-elle pris une bouchée qu'elle tombait morte, Alors la'reine la contem- pla avec des rogards affreux, rit & gorge déployée c dit: « Blanche comme neige, rouge comme sage care ie! Cf a pas to réveller.» Et comme, ane fos her ele, ele inerogeat con minor « Petit miroir, petit miroir chér, Quelle est la plus Belle de tout le pays? U répondit enfin : ‘Madame la Reine, vous étes la plus belle du pays. Alors son ccmur jaloux fut en repos, autant qu'un coeur jaloux puisse trouver le repos. Au fur et 4 mesure de ta lecture, tu as compris combien histoire, et donc le destin des personages, bascule précisément au moment de la métamorphose (de la transformation d'un objet ou dune personne en quelque chose d’autre). Mais quelle est la diférence majeure entre histoire de Cendrilln et celle de Blanche-Neige 2 1- Des transformations opposées. a) En quoi Cendtillon se transforme-t-elle (suite de Pextrait 1) ? En quoi la reine se transforme-tlle (suite de extrait 2) ? b) La transformation de Cendrillon est-elle racontée avec détails ? Et celle de la reine ? Justifie ta réponse en tappuyant sur le texte. ©) Aton avis, dans chaque texte, A quoi sert la métamorphose (quelle est sa fonction ?) ce moment précis du récit ? 4) Quel objet propre aux contes de fées aide la marraine 2 métamorphoser Cendrillon ? Et dans Blancheneige, quel objet ne cesse de nuire a la jeune fille ? 2- Adjuvants et opposants. retiens Quéte, adjuvants et opposants * Dans un récit, le héros souffrant d’un manque entreprend une quéte et affronte une série d’épreuves. Les objets ou personnages qui aident le héros 3 aller au bout de sa quéte sont les adjuvants, ceux qui constituent des obstacles sont les opposants. Trouve pour chaque conte au moins deux adjuvants et deux opposants aux héroines. Coup de pouce :ladinant et Fopposant pewent ere un objet, une personne ou méme un tat de caractire} 3+ La valeur narrative de la métamorphose. La métamorphose constitue un moment fort du récit car elle le fait avancer voire basculer. Elle a donc une valeur narrative. Elle a également un autre invérét, narratif lui aussi : le plus souvent elle révéle le cceur des personnages, elle en est le reflet. a) Les expressions ci-dessous, qui marquent les étapes des métamorphoses, ont été mélangées, [prit la forme une des plus belles moustaches | Paide de tours magiques les plus jolies dumonde __| leurs habits chamarrés chambre secréte et solitaire se déguisa en paysanne _| se farda le visage changée en un beau cheval un beau carrosse tout doré_| habits de drap @or et @argent | empoisonné > Replace chacune d’elles dans le tableau suivant, selon qu’elle évoque la transformation de Cendrillon ou de la reine de Blancheneige, > Tu Vaideras pour cela des champs lexicaux que tu auras identifiés. ‘Coup de pouce : un champ lexical est un ensemble de mots ayant le méme theme. ex : «college, professeur, élve, cahie, lecon, classe » sont des mots qui appartiennent au champ lexical de Pécole, La transformation des objets, | z des animaux et de lajeune file | U2 *ransformation de la reine dans Cendrillon oe ee Expressions du texte Champs lexicaux dominants b) Cendrillon est-elle transformée en autre chose que ce qu’elle est au fond d’elle-méme ? Etla reine ? ) Souviens-toi une fois encore du texte « Les Fées » : en quoi la fée s’était-elle successivement transformée ? Quels rapprochements peux-tu faire avec nos deux extraits ? a 4- Vocabulaire : érymologie et formation des mots. Le mot métamorphose est d’origine grecque ; il est composé du préfixe méta- (le changement) et du radical morphe (la forme). Le mot transformation, d'origine latine, a le méme sens : Le mot « transformation » se décompose de la fagon suivante : Trans / forma / tion % préfixe / % radical / % suffixe Le préfixe « trans- » a le sens de « au-dela » (cf. « transport »), « a travers » ; il marque le passage, le changement. Le radical « forme » est issu du latin formare : « donner une forme, une apparence extérieure ». Le suffixe « -tion » désigne I'action en train de se dérouler. Bee retiens Le merveilleux. Le merveilleux désigne Pintervention de personages (humains ou animaux) ou dPobjets sunaturels, extraordinaires, dans le cours d’une histoire. + Certains objets ont une puissance magique : baguette, anneaux, bottes, clés, miroir... * Certains personages sont dotés de pouvoirs hors du commun : ogres (leur nom vient du démon des enfers Orcus), sorciéres, jeteurs de sorts, fées... * Certains événements racontés ne se produisent jamais dans la réalité : métamorphoses, chat qui parle... @ Expression écrite Lis attentivement extrait ci-dessous, qui est le début d’un conte des freres Grimm. Tu vas trouver l’atmosphere trés différente des contes.que tu as déja étudiés ! Celui-ci est en effet tun conte réaliste, Cest-a-dire qui présente des personnages, un décor, une action que Fon pourrait trouver dans la réalité. Il était une fois un homme viewx, view comme les pierres. Ses yeux voyaient 4 peine, ses oreilles n’enten- daient guére et ses genoux chancelaient. Un jour, table, ne pouvant plus tenir sa cuillére, il répandit de la soupe sur la nappe et méme un peu sur sa barbe. Son fils et sa belle-fille en prirent du dégoiit et désor- mais le vieillard mangea seul, derriére le poéle , dans un petit plat de terre 3 peine rempli. Aussi regardait-il triste- ment du c6té de la table et des larmes roulaient sous ses paupiéres. Un autre jour que ses mains tremblantes ne pouvaient tenir le plat, celui-ci tomba sur le sol et se brisa, Jakob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1859) Grimm, « Le grand-pére et le petit-fils », dans les Contes d'enfants et du foyer, 1812 Sujet : Ecris la suite du texte en faisant basculer le conte dans le merveilleux. Conseils d’écriture : Ton récitfera dix a vingt lignes. Relis bien ta lecon sur le merveilleux ! Cela te donnera des idées. Le titre du conte peut également taider a imaginer ta suite. La vie du vieillard doit basculer a ce moment de ton réct : tu peux commencer ton brouillon par «soudain » ou « tout @ coup ». Tu peux, par exemple, inclure une métamorphose. Utilise les consignes d’écriture du tableau ci-dessous : Je vérifie que ... fai écritau moins une dizainede lignes. j/ai bien respecté le sujet de rédaction (une suite de texte). jai inclus des éléments merveilleux dans mon récit. bien écrit mon récit au passé. jai respecté la ponctuation et mis majuscules aprés le point, mes phrases sont courtes et bien ponctuées. ai utilisé un dictionnaire pour soigner orthographe.

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