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iH eel TE Bdw. Sous la direction de ‘André DURUPTHY Professeur au lycée Paul Cézanne & Aix-en-Provence Michel BARDE Professeur au lycée Marcel Pagnol & Marseille Nathalie BARDE Professeur au lycée St Charles & Marseille Odile DURUPTHY Professeur au lycée Paul Cézanne & Aix-en-Provence Michel FANGUET Professeur au lycée Jean Lurcat Martiques Rosine FANGUET Professeur au lycée Jean Lurcat & Martigues Magali GIACINO Professeur au lycée Paul Cézanne & Aix-en-Provence Alain JAUBERT Professeur au lycée Thiers 6 Marseille THEE itucasion HACHETTE Crédits Couverture : A. éguerie F Heur/Lai/Réa. 66. A. Inder/Zefa/ Corbis: More/Zeta/Corbis |. et, Men Huguir/Rapho ; M. Hanvey/Corbis, TJ: Thulir/R6a: akg/E. Lessing ;R Sanford/Corbs 8, E.Fabrer/Réa. 9. Te Image/Scence Photo Libray/Cosmos ; K. Kasmaush/Corbis; Guthber/Science Photo Librany/Casmos ; C Cuthber/Sdence Photo Library/Cosmos ; |. Hanning/Réa, 10. Clepeti 11. A. Béguene 11.1 C Moschett/Réa; Crrs Photothéque/C. Delhaye. 12. |, Hanning/Réa. 13. E. rez2/Age/Hos- Qui; Rosenfeld Images Ltd/Science Photo Lbren/Cosmos ; A. et}, Six 14. D. MailacRés. 15. SFoulon-Givoén Communication ; Antoine Devouard/Réa : Crs/LMSPC-Stesbourg 16. The Bridgeman Art Library; A. et J. Sic ; S. Cordier/Hoa-Qui. 17, DR. 20. Lime de Poche. 20. M. Gounod. 20, Mf. Gounod. 23, a 26.0, Deing/Sunset 29. Vlnin/Hachte Photo ustatonLudovc/Réa- 30 The At rive Dag O37. The Rt Achive/Dag Ot 42,1 FP / Dumont-Scopimag. 56. Andrew Lambert Photogaphy/Science Photo Libray/Cosmos. 68. Onés. 71, The Bridgeman Art Library ; Maél Keinels. 72. P, Bessard/Réa. 74. Kharbine Tapabor. 94. G. Edwardes/Sunset, 95. Nasa/Ciel et espace. 96. Aurora/Cosmos. 98. F. Mocles/Hoe-Qui. 100. G. KnechieVLaitRéa, 101. Carlsberg Laboratory, Denmark 106. F. Poeking/Hos-Qui ; D. Bringard/Suncet 108. R. Shiel/Sunset; Sunset/Hot, 109. Ranchet. 115, Maél Kemeis 115 Ap/Phanie. 118. A et Sik, 120. D. Giois/Regards du spor. 122: M. Gronembergr/Reporters-Réa.127.F Rivére/Top. 127, Phototheque Hachette. 130. C.Pett/Regerds du sport 137.0. Bringard/Sunset + C Bbollet/Top. 143. P Siter/Réa. 143. Maél Kerns. 144, A Lamber/Science Photo Libren/Cosrmos ; Rosenfeld Images id/Sdence Photo iireny/Cosmes. 148, Mas! Kemet. 149, P. Sitler/Rés. 151. Sunset Studios/ Holt. 152. E Ereza/Age/Hoa-Qui 160. Supebid/Sunset 164. Frazier/Sipa. 172. Westight Stock/Corbis. 198, Ap; Caudie/Sunset. 195. Musée de la Poste; Mael Kemet. 198 |. Weisman/Ara. 203. H.Vincent/Avecc-Réa. 206. P.Glizes/Réa, 218, PSitler/Réa 221. chwes Charmel/The Bridgeman At Libre 228, D. Fecchia/Réa, 237, Nasa/Ciel et espace ; Archives Charmet/The Bridgeman Art brary. 240, Nasa/JPL/Ciel et Espace ; Nasa/JPL/Gel et Espace. 243. L.Letkowitz/ Combis. 246, P. Bessord/Rée. 246, Reuter Raymond/Cors Sygma, 256. P. Alerd/Rés, 268, Maxima Stock Lid/Saence Phato library/Cosmos ; M. Kemes. 268. Fayolle/Sbpa : Mareviion/Age Fotostock/Hoa- Qui. 272. Marge/Sunse. 274, A Chstol/Sunset ; 8. Moranditoa Qui. 278. TL. Veletin/Hechette Photo iluttion. 276. Sunset/Hok Studios. 272. M. Kemes 280. A. et). Six 288, Ahi Beriry/Sunset. 289. Horizon visio/Sunset ; Animals-arimals/Sunset. 281. Pcure Finders/Sunset. 294, Crrs/P. Pail. 296, akg. 299. C. Krebs/Combs. 312. S, Slammers/Science Photo Librany/Cosmos. 316. Khatbine Tapabor. 320. S. Cordiet/lacana : S. Teny/Sence Photo Librany/Cosmos. 321. J. Champolion/Rapho, 322. D. Bringard/Sunset. 325. J. M. Labat/Phone. 326. Superbid/Sunset. 333. M. Keres 1385, M. Kemels. 335, M, Keres. Couverture et maquotte incérieure + Nicolas Piroux ‘Composition Sort Orrick Schétnas: Rémi Picard sstrations : Sarda Béich (p 99) et Philipp Kailhenn (p.324) Responsable de projet: Nathalie Legros Fabrieation + Genevitve Maldelar Recherche iconographique + Michtle Kernis Photographics d expériences non rférencées: Philippe Burl Relectures critiques + Pau) Ala et Aline Chailow aww hachette-education.com (© HACHETTE LIVRE 2006 (3, qui de Genel, F75908 Pas Cex 15. TSBN.2011354420 Tous dtd ration, de repodcton ed aapeion revs par ou pays Te Cole del propre nelle sian, ux emer der ane 1-132 4er1 1225, Pune par, gue «copes ow edn cement ries Fsage pid ‘pine sen ening ane also collet cy da at qu anaes encour ceton» dans un but empl et ilnsetion, «eu epson ot tefoduton ino pal eee onscreen de auc ode ex an to yates oie ‘Chee nproeaton ou epredtion ur que pode que ces en notation de eta uh Cane fans explain da i de copie (20, rc des Gans ‘Rog 75006 Tess), conic ctfgonsntonn prs aes 25 esa da Code pel Avant-propos Cette nouvelle édition de Vouvrage de Terminole integre les remarques et les suggestions des professeurs enseignant ce programme ; i prend en compte lévolution des éléves et leur hétérogéneite. La démarche pédagogique retenue pour tciter le programme privilege la participation de éléve a la construction de son savoir es nombreuses activités expérimentales ou documentaires proposées linvitent & s'approprier de acon progressive et raisonnée les notions étudiées. Les Prérequis nécessaires 6 la compréhension des sujets abordés, sont rappelés au début de chaque partie. Conformément au programme officiel, publié au Bulletin Offcielde l'éducation nationale, hors sérien® 4 du30 dott 2001, le manuel est structuré en quatre parties. Une presentation au début de chaque partie permet de foire ‘découvrir le fl conducteur du programme. Choque chapitre comporte: > Une problématique, sous forme de question(s) queleveest susceptible de se poser, et quiconstitue lobjectif général du chapitre > Des Activités préparatoires qui servent, sous la conduite du professeur, @ engager une premire réflexion sur lesnotions essentielles du cours en s‘appuyant sur des connaissances déja acquises por les éleves. > Un Cours, construit selon un mode interoctf solctant constamment la participation de l'éléve & partir des guestions formulées dansles Activités. Leurs exploitations conduisent auxrésultats essentielsretenir, nisen évidence grdce a un fond jaune. Des Exercices d'entrainement permettent une illustration rapide des notions abordées >Une rubrique Rechercher et expérimenter renouvelle approche des activités expérimentales et documentaires. Construits 6 partir d objectifs précis, les Travaux pratiques proposent, en s‘appuyant sur des questions, de découvrir des concepts, de définir de nouvelles notions, de vérfier des lois, de synthétiser de nouvelles substances, > Une page inttulée Savoir s‘autoévaluer situce en regard de la page Savoir retenir Vessentiel permet a 'éleve de tester sa moitrise des competences et connaissances exigibles > Une page appelée Savoir aborder les difficultés du chapitre présente, sur un ou deux exemples précis, es difficltes essentielles du chopitre traite, sources des principales erreurs généralement commises par les éeves. > Deux types d’exercices résolus sont proposes + Savoir exploiter un énoncé detoile la démorche & avoir pour bien comprendie énoncéde Vexercice proposé et résoudre correctement celu-ci; += Savoir résoudre un exercice insiste plus particuligrement sur la facon de bien rédiger une solution, > Ces exercices résolus précédent cing 6 sept pages dExercices classés en quatre rubriques '* Applications directes reqroupées por objectifs précis correspondant & chacun des paragraphes du cours ; * Utilisation des acquis comportant des exercices foisant également appél aux connaissances acquises antérieurement + Exercices expérimentaux ou documentaires qui permettent des ouvertures surla vie quotidienne et vers d autres disciplines sciences dela vie et de la Terre, histoire, géoqraphie, ittérature, économie, ..); + Exercice type BAC correspondant, chaque fois que c'est possible, & un sujet effectivement posé ces dernieres années. Uonnée de Terminale étont celle du baccalouréat, chacune des quatre parties se termine ~par des sujets de bac récents couvrant ensemble des thémes abordés depuis 2001; par des sujets de travaux pratiques originaux mais analogues @ ceux que le candidat aura a réaliser dansle cadre de Evaluation des capacités experimentales du baccalauréot. Des Fiches techniques sur le matériel utilisé en chimie, comportant des conseils pour bien manipuler et des consignes de sécurité, une double page destinée & aider les éléves & Réussir l'épreuve de Physique-Chimie au baccalauréat, les Réponses des exercices appelés dans les chapitres, le Programme officiel, unLexique et un Index complétent cét ouvrage. En proposant cette nouvelle édition, nous souhaitons mettre & la disposition des éléves un ouvrage encore plus agréable, plus clair et plus attrayant qui saura les séduire tout en permettant au plus grand nombre de préparer avec succes le boccalauréct. Nous remercions par avance les collegues qui voudront bien nous faire part de leurs suggestions, de leurs remarques et de leurs critiques. Les auteurs Sommaire _ 1. Lachimie : science de la nature etindustrie . 6 La chimie, entre passé et présent . 8 Les activités du chimiste 10 Les préoccupations du chimiste.......... 2 D PIATRQUIB acc... s5ccree ates ex tee 18 2. Transformations lentes ou rapides ............ecceeeees 0 Activités préparatoires.... a Activités et cours..... n Rechercher et expérimenter ....... 30 Des transformations & l’épreuve du temps Exercices .... 37 3. Suivi temporel d’une réaction chimique Seige dt Activités préparatoires Activités et cours Rechercher et expérimenter....... 52 ‘Les atouts de la spectrophotométrie Exercices . 59 4. Vitesse d’une réaction chimique... “ Activités préparatoires............ 6 Activités et cours 66 Rechercher et expérimenter ..... . 74 Qu'est-ce que l'eau oxygénée ? Exercices ... ar > Sujets BAC... eae >TP. BAC... 90 > Prérequi 5. Léquilibre chimique............. 98 Activités préparatoires . 9 Activités et cours...... . 100 Rechercher et expérimenter ....... 108 Pourquoi des mesures de pH ? MDC. Kiss of shes 30 2s 2 6. Quotient de réaction ; constante d’équilibre - 120 Activités préparatoires ... a. Activités et cours...... 122 Rechercher et expérimenter ....... 130 ‘A propos de constantes d’équilibre ExerciceS 02... eee ee eee eee BT 7. Constante d’acidité d’un couple acide/base...............ccc.6 12 Activités préparatoires = 1483 Activités et cours........ 144 152 Les indicateurs colorés acido-basiques ERE ere aaiacs nie staesvnts 9 itrages acido-basiques........ 164 Activités préparatoires + 165 + 166 Rechercher et expérimenter ....... 172 ‘Titrages de produits courants Exercices . 179 > Sujets BAC . 186 >T.P. BAC. 190 Protudes,blogspot.com PROETUDES Surfer en toute cont Sommaire + > Prérequis........... ele teva he Tea 9. Evolution spontanée d’un systéme .. Activités préparatoires Activités et cours. Rechercher et expérimenter . Des évolutions spontanées Exercices 213 218 219 220 28 10. Les piles........ i Activités préparatoires .. Activités et cours. Rechercher et expérimenter . Les ples, des générateurs omniprésents Exercices 11. Transformations forcées.. Activités préparatoires .. Activités et cours. Rechercher et expérimenter . Lelectrolyse Exercices ....... 255 > Sujets BAC 260 TPABAC 2 264 > Prérequis.... . 270 12. Synthése et hydrolyse des esters... Pred Activités préparatoires 73 Activités et cours. 74 Rechercher et expérimenter ...... 280 Les esters: des espéces chimiques naturelles, Exercices 13. Estérification — hydrolyse : un équilibre chimique......... 294 Activités préparatoires ..... Activités et cours 295 Rechercher et expérimenter . 302 Létude de I'équilibre d’estérification ~ hydrolyse Exercices = 309 14. Contréle de evolution d’un systéme i 316 Activités préparatoi Activités et cours. Rechercher et expérimenter....... 326 Des huiles et des graisses aux savons Exercices > Sujets BAC >T.P. BAC... «338 342 Réussir ’épreuve de Physique - Chimie au baccalauréat............ 352 Réponses aux exercices ............ 354 giquies 92 28 M8 spe 88s 22400, 288 Programme .............+ iageeias B65 Index . 367 La chimie : science de la nature et industrie La chimie est présente partout dans notre environnement quotidien. En un siécle, elle a contribué & allonger notre espérance de vie de plus de 30 ans, & nourrir et habiller des millions de personnes. Malgré cela, elle est aujourd'hui mal-aimée du grand public. © Quels sont les produits de l'industrie chimique ? © Quels sont les enjeux de la chimie dans la société ? 6 «En tenant ce livre, vous tenez des molécules. En buvant votre café, vous avalez des molécules. torsque vous étes assis dans une piéce, vous étes bombardés par un flot continu de molécules. Lorsque vous admirez les couleurs d'une orchidée ou les détails d'un paysage, vous admirez des molécules. Lorsque vous savourez une nourriture ou une boisson, vous vous régalez de molécules. Vous étes habillés de molécules, vous en mangez et vous en rejetez. De vous étes constitués de molécule (...). La chimie se trouve étre le pivot des sciences. 1a chimie est le lien entre le monde familier et les principes fondamentaux. Ces pages ne vous donneront qu'un faible apergu de ce lien, mais peut-étre que vous comprendrez comment raisonne un chimiste. > Chi et santé és le xx siéde, les chimistes ont commenci & produire des médicaments ofin que homme cesse de soufir Ainsi,lospirine obtenue & partir de Fécorce de saul, et la morphine & partir du pavot, ont fait leur apparition. Aut siécle, les chimistes mettent au point les ntibiotiques (contre les infections), la corti sone (contre les inflammations), les \4 antihistaminiques (contre les aller ies), ou encore I'AZT utilisé dans le troite- ment de infection au VIH (S104). 4 Malheureusement, les chimistes peuvent aussi produire des explosifs d la nitrogiycérine et des gaz mortels. La Guerre de 14-18 en est un exemple terrifiant. Chimie et art Que ce soit pour créer des ceuvres ou pour les restaurer, {a chimie est indissociable du domaine artistique. Ans, lors de la restauration de lo chapelle Sixtine au Vatican, les pigments, les ants et les vernis des peintures de Michel-Ange ont été analysés afin détre partiellement remplacés pour prévenir le jounissement et le noircisse- ment de ceuvre Peter Atkins, Molécules au quotidien, interéditions Chimie et cosmétique Depuisla recherche de nouvelles molécules actives, jus- {qu deur formulation, lachimiejoue un role fondamental dans le domaine des cosmétiques. Ces molécules n'ont as pour vocation de soigner mais simplement de préve nir, protéger et embelir. Par exemple, les produits cosmé- tiques autobronzants 4 base de DHA (dihydroxyacétone) permettent un bronzageea priori sans risque (des études sur eurinnocuité sont actuellement en cours). La réac tion chimique qui lieu entre la DHA et les acides aminés de forganisme donne naissance aux mélancidines, pig ments responsables de la coloration brune de la peau. Chimie et agriculture Pour fertiliser les sols oullutter contre les insectes et les maladies, les chimistes ont mis cu point les engrois, les produits phytosanitaires... Un agriculteur francais récol- tait 2 tonnes de blé hectare au milieu dun siecle. len produit aujourd'hui presque cing fois plus. ta famine a également reculé dans de nombreux poys. Toutefois, Tlagriculture intensive peut avoir des conséquences regrettables sur fenvironnement (usage excessif des pesticides, des engrais...). er La chimie, entre passé et présent Hy a cinquante ans a pei du x¢ siécle, la chimie évoquait le progrés, la santé et la prospérité. Rien ne va plus. Aujourd'hui, elle évoque la pollution, les nuisances, les dangers. Que se passe-t-il ? Parce qu‘lle présente une double foce - science de la nature et industrie - la chimie est trés sensible aux fluctuations de fopinion publique Les professionnels dele chimie, sis deleur bon droit et nos tolgiques dun age dor, ne cessent de déplorer attitude du public. eur réflexe est de lancer & grands frais des cam- pagnes de publicité destinées & « redorer leur blason », ou des entreprises de vulgarisation destinées & convaincre cha- aun de nous que sans la chimie on croupirait dans la misere et la maladie. Ilest bon, en effet, de rappeler que (.) fessor des [produits chimiques] est étroitement soldaire du développement de la publicité, des compagnes de marketing comme des cam- pagnes de vulgarisation. Cest méme le milieu des chimistes A. Roffinerie Metz ov début du ve siécle. caméricoins qui inspira la premiére association profession- rele de communication scientifique. Dans les années 1920, pour tenter deffacer lassociation de la chimie avecla mort, issue de la participation des industries chimiques a la pre migre Guerte mondiale (cvec les explosfs et les gaz de com bat), "American Chemical Society a créé fa premiére agence de presse scientifique, le News service, pour informer le public des avancées de a chimie. De leur cite, lesindustiels de la chimie se lancent dans une veritable « coisade » pour conquérir les faveurs du public. Por exemple, le 15 mai 1940, pendant que les nations européennes sont plongées dans la guerre, les citoyens américains sont invités Qs extasier sur les prouesses de a chimie, Sur une grand-place est exposé le modéle géant dune jambe de ferime pesont deux tonnes tt galbée dans un bas de Nylon. Dés lelendemain des miliers de femmes se précipitent dans les grands magasins pour acheter ces nouveautés qulune habile publicite métamor- phosa en symboles de moderité. ‘A. Roffinere de tvero (Martigues) ou début du sce. Clest ce méme public suppose naif qui semble aujourd'hui rejeter tout ce quiest chimique en fassimilant hativement & tout ce qui est « non naturel». Comment une science de la nature peut-elle devenir, dans lesprit du public, fennemi de lo nature? Les chimistes déplorent ignorance et Iirationalité du publi en roppelont que « tout est chimique dans la nature », y compris le vivant, et que donc la chimie ne peut étre consi- dérée comme non naturelle Sila chimie o pu devenir un symbole de modernité, cest parce quielle a diffusé en méme temps que des denré mmateriellesinnomibrables, des voleurs fortes et des modéles de civilsation, Le fomeux siogan lancé par le géont de la chi- mie américaine Du Pont dans les années 1930 « Better things, for betterliving... through chemistry » (de melleurs produits, pour une meilleure vie.... par la chimie) escortant des affiches, des expositions et des campagnes de presse a ‘non seulement dénoué l'association de la chimie avec la mort, mais oussi réussi& présenter fa chmie comme un art devivee. rt. Les ropports actuels entre les chimistes (exigent de sinterroger sur qui est le publicet en méme temps de reconsidérer les pratiques de la chimie. « Comment troiterle pubic? »,cette question nest. pas separable de cette ‘autre question « comment traiter lonature?» (Car achimie fut [de tout temps] associée au fac- tice (..) et tout cu long de leur histoire, les chi- mmistes niont cessé dese battre pour la ‘de marr rave reverb Cacao eve dane un severe on pct Toute personne se dec prance par Al prea tania ‘deronvronoement. aa “Toute pereone dt ar ls conion de propose sates ut eat suscepti pore 8 avenmament or dat en lr ee caratquencs art 4 “Toutepttonne dot cone a parton dos dommagos c's eau &envromemant dan ae ‘Conlon tee as, a ‘oysue ia alsaton un dommaps ben uber on ta ee conaieances songs poral ate Tenvoncaner le str pubques valle. par appicaton 8 nce oe recon dans eure domainesatebaton, 8a men me do roctaee damuon de igus 8 "adoplon de meses roves epoperinntes fn de pire a retention du donmoge.| ar, 6 Ls patios publique dion! promewsir un dvloppement abe Ket eft. ales cont i proacton wt Tame en aw de'anonrament, le avloppenent Seong oe prowess, an ‘este persone aie rt danse onions tle mesa pa a daeceser a ntmaton elie “a onitenoment stares pares atts puqus et epartiprhFisbrnion x duos paige ‘jan up eden aur environment La puissance des entreprises chi migues, tout comme lottitude ‘ambivalente de la population locale qui devait son emploi et sa prospérité & Tusine qui lemploycit, ont sans doute offal bli les alarmes. Nous connaissons tou- jours de tels confits dintéréts, Mais les mouve- ments de protes- tation ne peu: vent plus étre ignorés Silladministration massive de gaz ou pesticides associa legitimite et lo Af 8 la chimie & une dignité des artifices. _Lisusonefomaonaeveennmer den covbuerhtexaice des detsetéewie puissance aveugle, ‘Aucune des sciences de ‘tpt preset Cate brutale et stupide, si la nature nv outant ee la consommation en F Lerecmche tannaon ire ppt teu congas ta psa et ia ‘ceuvré pour la promotion et nics en ver Gofenvronnement masse de produits jetobles Ic valorisation des techniques. Meo associa [a chimie & fimmora- Mais cette promotion se paye ou prix fort. Car Vartifice est une voleur extrémement ambivalente : le factice voque moins [pour le grand public}les exploits des tech- niques humaines que le faux, le frelaté. Alieu de repousser avec méprs a disjonetion courante entre chimique et nature, cherchons &retrouver sur quoi elle se fonde. Les dégats causés par les industries chi- mmiques ne datent pos d/aujourdhui, pos plus que les ‘olarmes contre la pollution. On a singuliére- ment perdu a mémoire des dpres luttes que causa le développement de lindustrie chimique lourde au x06 siécle parce que ces controverses ne porvinrent pas 6 ébranlerla robuste foi dans le progrés tech- rique. On est méme parvenu a faire du spectacle des gigan- tesques cheminées qui crachent des fumées noires un sym: bole de prospérité et une mesure du degré de civilisation dun pays. Au Québec, des programmes de soutien technique et financers sont offets ux entreprises qui développent et commerciolisent des technologies et des produits nnovateurs fuirespectent environnement. présente Cart ington ctropianne Interaonse dela France lité, cux notions de vonité, super- ficialté, et nauthenticité, alors, pour changer image de la chimie riest-il pas raisonnable de changer les pratiques de synthese, de production et de commercialisotion ? Cest moins la chimie elle méme qui est en couse que le systéme économique et social dans lequel elle s'est developpée, est dans un contexte historique et culturel global que fon doit se demander comment réconciler le public avec la chi- mie. On a quelque espoir alors de voir émerger une chimie plus respectueuse du public et de environnement. 4 Depuis 28 fever 12005, environnement est entré dans la Constitution francaise, ‘ou méme ttre qué les ‘roitsde homme ‘les doit scious Bernadette Bensaude-Vincent Actualité Chimique, décembre 2004 1, Quel regard le grand public porte-t-i Pere Me ea Pa ete ee enn? Coe un eeed Ree een eee Pieced eects Cra Dans Vindustrie ou au laboratoire, les chimistes isolent des substances naturelles, créent de nouvelles espaces, caractérisent des molécules... Quelles techniques utilisent-ils ? Extraire Depuis des millencires, les ressources dela nature sont utilisées dans 'alimentation, dans léloboration de médicaments, pour Ihobillement ou comme sources de par furs, Certaines techniques dextraction ont deja abordées en classe de seconde, oe. 2 Pour abtenirde nouveoux médicaments, cette chimiste ‘es laboratoires Entomed (stresbourg)brole des coléoptéres ‘Buprestidae puis es aise macérer dons un solvant pour permettre Fextroction de molécules@visée thérapeutique. Doe. 1 Uhydrodistillation permet dextroire les spices porfumées, isolubles dans présentes dons les leurs les écorees darbres Gu de fruits. Sous effet dela chaleur et de eau, les cellule végetales élatent et libérent Tes ordmes qui se vaporsent. 1 suffitolors de recondense? ces vopeurs sae Synthétiser Pour répondre aux besoins des consommateurs, les chimistes remplacent les espéces natureles souvent dificles a extroire, ou trop coiiteuses © obtenir, par des espéces de Synthese produites en grandes quontités et a un prix de revient moindre. oc. 4 Certanes fragrances Synthetiques sont utlisees dans les broleporfums. PR ees eee eu eae calli Peet ee CU Doe. 3 tors dum chauffage 3 reflux es a Yop Eien sont ee dk See Se Rene all 4. Dans le document 3, quel est l'intérét de chauffer @ reflux ? Les molécules extraites ou synthétisées, tels les principes actifs des médicoments, doi- vent étre isolées du mélange réactionnel. Leur efficacité et leur innocuité dépendent de lextréme rigueur avec laquelle les impuretés sont élminées, oe. 7 ta technique de Doe. 6 Lo recristalisation consiste & recristalsation est utlsge la Alssoudre le solide & puifer dans un solvant ‘haud-La solution est ensuite refroiie afin de finde lo synthése de lacie Doe. 5 ta lstiltion permet lo provoquer la eristalisation solide que on ole ‘acétylsaleyique, principe actif unification dun solide ou d'un liquide or filtration; les impuretésrestent en suspension de lasprine Identifier Pour identifier les espéces chimiques, les chimistes utilsent des techniques fondées sur leurs propriétés physico-chimiques Gensité, températures de changement détat, indice de réfraction...). Ils ont recours également @ la chromatographie, lo spectroscopie r hs Vs Doc. 9 Un banc Koxs permet de mesurer la température de fusion un slide. oc. 8 La chromatographie sur couche mince permet de sépareret ‘identifier le especescontenues dons un melange en comparant les positions des taches révelées por exemple sous U. 5. Sur quels principes reposent Ia distillation (doc. 5), are eT Ce Teer ae CoC) ed Cee ee Oe se nay Cee Lacs La:chimie : science de lamature et industrie Les préoccupations du chimiste Les chimistes sont confrontés & une grande diversité de réactions dont il est nécessaire d’étudier les nombreux paramatres. Leur but est d’augmenter la productivité en maintenant ou en améliorant la qualité des produits obtenus, tout en protégeant l'environnement. Quelles questions les chimistes se posent-ils ? La transformation d’un systéme est-elle toujours rapide ? Plus de douze miliards de sacs plastiques sont encore distri- bbués en France chaque année (2s0 sacs pour un Frangais en moyenne). Le mardi 11 octobre 2005, Assemblée nationale o adopté a unanimité un omendement 4 laloi orientation agricole: «A partir du janvier 2010, la commercialisation et la distribution de sacs ou emballages en plastique non biodégradables sont interdites sur le territoie frangais. > En effet, la production de plastique nécessite l'utilisation dune grande quantité de produits chimiques différents fobri- ques & partir de pétrole (non renouvelable) et entraine une consommation importante d énergie. En outte, il faut plus de 100 ans pour qu'un simple sac plastique se désagrége natu- rellement. Cela peut aller jusqu’a 600 ans, selon son épais- seur ! Cette dégradation par les micro-organismes peut par ailleurs induire la liberation de composés toxiques introduits dans les plastiques pour en améliorer les performances. De la prise de conscience de limpact négatif des déchets plas- tiques sur lenvironnement est née un intérét croissant pour de nouveaux types de plastiques biodégradables. Certains biopolyméres sont produits par des micro-organismes (polyhy’ droxyolcanoates PHA, polyhydroxyvalérate PHY, polyhydroxy- butyrate/hydroxyvalérate PHBV); d'autres sont issus de plantes (pommes de terre, mais): le procédé consiste & en extraire des molécules polymérisablesen|ongues chaines. sacs plastiques eetés dns la nature. Les biomatériaux se dégradent en quelques mois selon les conditions dlhumidité, de température et de contact avec le sol, En outre, pour leur fabrication, on consomme moins d'énergie et les matiéres premieres sont renowvelables. Toutefois, leur prix de revient est trois & quate fois plus élevé et le risque de pollution visuelle demeure. Ilest nécessaire de fire admettre au grand public de ne pasles obandonner dans lonature, ‘A. Ce ogo corespondant &la certification Dw 54900 assure que les produits sont compostables sons risque de nuire la qualité du compost. 7. Pourquoi les chimistes doivent-ils tenir compte de la rapidité d’évolution d’un systéme ? 8. Dans le cas des bioplastiques, pourquoi y a-t-il un risque que le consommateur rejette plus de sacs dans la nature ? La transformation d’un systéme est-elle toujours totale ? Léthanoate de 3-méthylbutyle (ou acétate d'isoomyle) est tune molécule présente dans une phéromone sécrétée par les abeiles (Doc. 10]. Elle déclenche chez elles une attitude Cette espéce est également utilisée comme aréme alimen- taire, en raison de son odeur de banane. Les chimistes la synthétisent en tres grande quantité le peut @tre obtenue @ partir d'acide éthanoique je 3-méthylbutan-1-ol de formule CH-CH-CH,-CH,-OH cH, «réaction est une esterification. le est lente et | effet, sil’on fait réagir 30,0 g diacide avec 44,0 ool, on obtient au maximum 43,0 g dacétate disoaryle, soit un rendement (en quantité de matigre) de 66 % erwi- Sile chimiste utilisoit ce procédé, Fobtention d'une quan tité donnée de produit s’accompagnerait inévitableme de lutiisation d'une trop grande quantité de réactifs (len reste dans "état fina), réactifs quil a fallu non seuleme produire, mais qu’il faudrait également isoler du milieu reactionnel, puis recycler. Ainsi, le chimiste perdrait du temps, de 'argent, dépense- fait inutilement de 'énergie et contribuerait & la pollution de environnement. oe. 10 Abele butinant Pour éviter cela, il est amené 4 explorer d'autres voies de synthese. Ges techniques seront developpées dans les cha pies suivants Doc. 11 Molécule d'éthanoate de 3-méthyibutyle. 9. Ecrire la formule semi-développée de l’éthanoate de 3-méthylbutyle a partir CRUG ie ecu SOM ae CO ieee Meee ee ae 11. a) Montrer que le mélange proposé est staechiométrique. On appellera Peers ta De cu mca aes imie : science de lanature et industric Le sens d’évolution d’un systéme peut-il &tre inversé ? Actuellement, les moteurs « &hydrogéne » utlisent une pile & combustible qui produit de 'éectricité en transformant un mélange de dinydrogéne et de dioxygéne en eau selon laréoc tion d'équation 2H, @) +0, (@)=2H,0© Le moteur lui-méme niémet dans atmosphere ni dioxyde de corbone ni autres gaz polluants, puisqu'll ne produit que de eau. En autre, son rendement énergétique (pourcentage de Venergie chimique transformée en énergie électrique) est élevé et semblerait foire du moteur « & hydrogéne >» une sol tion pour fevenir Doc. 12 Prototype de voiture « a hydrogene » Malheureusement, le dihydrogane est trés peu présent sur Terre et il fout le fobriquer (oar exemple 6 portir du gaz natu rel ou, du pétrole, par « reformage »), le conditionner, le transporter et le stocker. Toutes ces étapes consomment de ‘énergie et émettent des polluants (Doc. 13) Le dihydrogéne pourrait étre également produit a partir de 'électrolyse de Veau (ressource inépuisable sur Terre) selon la réaction d’équation 2H,0(0=2H, (@)+0, (9) Mais Vopération nécessite beaucoup d’énergie électrique. A Theure actuelle, la pile 6 combustible nven est quia ses bal- butiements, et il Foudra encore quelques décennies pour lo voir ‘imposer. Quantité d'énergie consommé durant le cycle de vie du véhicule (en mégajoule par km) ec du véhicule — Wiliesitvomevine RE Hl rcicwer eins | een 2 centretien LLP PPPLPP LPL LIPO POP ‘Quantité de CO, émis durant le cycle de vie du véhicule (en gramme de carbone par km) | t Fabrication ‘du véhicule ERED nse | - Production q du carburant [HBB efomeurenborué — Sigeten entretien ose OR Hh RH eH Doc. 1§ De récentes études ont permis de comparerles différentes technologies de propulsion utlsées dans les vehicules (essence diesel; hybride electrique /dieselou essence; hydrogéne avec reformeur, fixe ou ‘embarqué). Elles ont mesuréFimpoct sur environnement de chacure de (es technologies pendont trols phases essentielles fa fabrication i ‘éhicule, a production du carburent, le fonctionnement et lentetien, Diaprés Sciences & Avenir, n° 676, juin 2003 PE a ee ue eee eg le fonctionnement du moteur & « hydrogéne » et la production ee cs Meee OC rue ee ee Lee id ne donne que de l'eau, ce procédé reste-t-il polluant ? Comment le chimiste les transformations de la matiére ? Les moteurs & explosion contribuent & la pollution de Fair Les constituants nocifs présents dans les gaz d'échappement sont les hydrocorbures imbrdlés ("HC” : moins de 1 %), le monoxyde de carbone (CO : moins de 6 %) et les oxydes dazote (NO, : moins de 0,4 %). Le reste des gaz d'échappe- ment est constitué essentiellement de diazote (N, :70 75%), de dioxyde de carbone (CO, : 10 6 14%) et deau (H,0:10 6 12%), Malheureusement, les réactions permettant de débar rasser le mélange gazeux de ses constituants nocifs sont lentes [Doe. 14] et le chimiste doit les 20 (a) + 0, (g) = 2C0,(g) “HC (g) + 0,(g) = CO, (g), H,0 (g)” 2.0 (g) + 2NO (g) = 20, (@) +N, (9) 2NO (q) +2, (g)=N, (g) +2H,0 (9) “HC (Q) + NO (@) = CO, (a), N, (), H,0(@)" CO (g) +H,0 (g) = CO, (g) +H, (g) oc. 14 Réoctons daxydation ou de réduction des gaz poluants Au cours des années 1990, les moteurs essence onteffectué de grands progres en matiére de dépollution avecl'apparition du pot catalytique. Aujourd’hui, les voitures sont environ qua- rante fois moins polluantes quily 6 30 ans. Unmélange de catalyseurs solides, composé de palladium Pl de platine Pt et de rhodium Rh, est placé dans|e pot d’échap- pementsurle trojet des gaz (Doe. 15). lorsque les gaz d’échop- pement traversent le pot catalytique, ces métaux accélerent lo transformation des gaz nocifs en H,0, CO, OWN, selon les 0s (Doc. 14 De la méme facon, pour éliminer les particules solides émises par les gaz d’échappement, d'autres catalyseurs sont mis ou point. Par exemple, le laboratoire des materioux, surfaces et procédés pour la catalyse (LMSPC) de Strasbourg a développe une mousse catalytique qui permet de dégrader les suies ala sortie des pots des voitures diesel [Doe. 16 Doc. 15 Le pot catalytique est consitué de petits canoux de section camrée mprégnés des partcules mieroscopiques de métoux: rhodium (020,39) platine, palladium (1-20) Doc. 6 Lef-corbure de sileum ou fic est chimiguement pasef et peucouteu. 15. Proposer une définition du mot catalyseur. DO ee eats COC ues id transtormaton Les fresques peintes par Picko OE FRANCESCA ArezZ0 enToscane (Italie) ont été achevées en 464, Certaines couleurs ont traversé les siedes, Diautres ont disparu depuis longtemps. A. Selon environnement, la couleur de la rainette versicolore Hyla arborea peut passer, en quelques minutes, du brun au vert pomme en possant par le gris cendré. La rainette obtient ainsi un camoufiage quila protege de prédateurs, Les changements de couleur sont dus 6 des réactions iochimiques rapids. oO Seals en tulte tts 4. Ces derniéres années, les films offrent des effets spéciaux plus surprenants les uns que les autres. Les artificier contrélent le déroulement temporel de réactions chimiques rapides et fortement exothermiques, ofin dobt Frapparition, successive ou simultanée, dexplosions spectaculaites sg} > Prérequis ...... el Le premier chapitre montre l'importance 2. Transformations du paramétre temps en chimie : les lentes ou rapides ae transformations ne sont pas toujours on se ; rapides. Elles peuvent étre lentes, voire 3. Suivi temporel d’une infiniment lentes. réaction chimique ........ 42 Nous nous intéressons ensuite au suivi de 4 ‘i Pévolution temporelle d’un systéme, & l'aide : vitesse d’une réaction is de courbes représentant I'avancement en cnimigue. Mm: fonction du temps. Nous utiliserons enfin ces courbes, pour évaluer la vitesse de la réaction. 86 90 Prérequis pour aborder la.vitesse d’évolution d’un systéme Réaction chimique et avancement > Cavancement x d'une réaction, exprimé en mol, permet de déterminer & tout instant les quantités de matiére des réactifs et des produits. ‘Au cours d'une réaction, x;est lavancement final. Il est maximal et noté xo, quand l'un au moins des réactifs o entiérement dispar, initial (¢ = 0) en cours (2) x aig(NH,) — 4x (Oz) = Sx rig(NO) + 4x ng(H,0) + 6x final * nNH) — 4 mO)— 35 | _mKNO)= 4; | m(FLO) + Gx i: Méthodes physiques de suivi > ieee d’une réaction > Lorsqu’une réaction met en jeu une espéce ionique, il est possible de déterminer la quantité de matiére de celle-ci a partirde mesure de conductvite. La eonductivité a d'une solution contenant les ions X,a a concentration [X] ‘écrit g = TALK] 2, est loconductivité molaire ionique de X; Smt Ss eot > Lorsquiune réaction met en jeu une espace gazeuse, il est possible de déterminer la quantité de matiére de celle-cid partir de la mesure de sa pression ou de son volume en appliquant équation des gaz parfaits : PV = nT Rest la constante du gaz parfait égale 68,314 J.K". mot tela dele Dérivée d’une fonction Soit une fonction f de la variable x. Sa fonction dérivée peut étre notée FG) ou # + ef physique, clestveette notation qui est génerclemient adoptée. Soit (€) la courbe représentative de la fonction f(x) (Dee. 1). La valeur de la dérivée de la fonction f(s) pour x =x, est égole au coefficient directeur a de la tangente & la courbe (#) au point d'abscisse x, af eae de 89 oc. Tracé de la tongente Réactions d’oxydoréduction > Un oxydant est une espace susceptible de capter au moins un électron. > Un réducteur est une espace susceptible de céder au moins un électron. > Deux espéces chimiques sont dites conjuguées et forment un couple oxydant / réducteur noté Ox / Red si elles peuvent étre relies par la demi-équation d’oxydoréduction Ox+ne-=Red Exemples Fe (aq) +€°=Fe** (oa) #1, (aq) +2e-=21 (aq) > Une réaction d'oxydoréduction est une réaction qui met en jeu un transfert délectrons entre loxydant dun couple et leréducteurd'un autre couple. Les électrons ne pouvant pas exister en solution aqueuse, Equation s'obtient en combinant les deux demi-équations d'oxydoréduction de tele fagon que les élections n’apparaissent pas: [Fe®* (aq) +€°= Fe* (aq)] x2 21 (aq) =1, (oq) +26" 2 Fe (aq) +21 (aq)= 2 Fe** (aq) + 1,(aq) Dosages directs > Doser ou titrer une espace chimique en solution, c'est déterminer so concentration molaire dans cette solution [Dee. 2). \f Pour cela, on fait réagir un volume connu et précis de la solution contenant cette espéce, dite réactf titré, avec une quantité connue diune autreespice, ite réactif titrant, > La réaction chimique mise en jeu, d’équation connue, est appelée réaction de dosage, ou de titrage. > equivalence est atteinte lorsqu’on a réalisé un mélange Deere Stoechiométrique des deux réactifs. lle correspond un changement du réactiflimitant : + ovant léquivalence, cest le réactif versé qui est limitant ; + oprés equivalence, cst le réactif introduit dans lerlenmeyer. > Dans certains dosages, '~quivalence peut étre repérée por un changement de teinte. |< —acitateur rmagoctique lorsque des ions interviennent, on peut réaliser un dosage conductimétrique Doc. 2. Montage pourlaréalisotion d'un titroge. 19 Ri UCl Transformations lentes ou rapides ‘Amélie Nothomb Les Combustibles Lertains manuscrits de Cunncurm (Mauritanie) datent du siécle. Des phénomanes daxydation lente les dégradent peu & peu. Lune oxydation rapide. * Qu’est-ce qu’une réaction d’oxydation 7 ‘* Peut-on accélérer ou ralentir une réaction ? Objectifs + Définir un oxydant, un réducteur et une réaction d’oxydoréduction. ‘+ Reconnaitre les transformations lentes et rapides. Définir et utiliser 'quivalence lors d’un titrage. Connaitre l'influence des facteurs cinétiques. 20 P Xe tLe A. Tous les systémes évoluent-ils & la méme vitesse ? * Dans un bécherB, verser 10 mL.d’une solution de dioxyde de soufie 50, (oq) (Doc. 1a) * Dans unbécher, verser 10 mi.d’une solution d’acide oxalique H,C.0, (09) Doe. sb) + Ajouter simuitanément dans chacun des béchers,1 mL d'une solution ‘oxidifiée de permanganate de potassium, K* (aq) +¥MinO, (oq), 0,02 mol. + Comparer évolution des deux mélanges. 1. Les couples oxydant / réducteur en présence dans le bécher B, sont 503°(aq) /S0, (aq) et MnO; (aq) / Mn** (aq). Ceux dans le bécher B, sont CO, (aq) /H,C,0, (aq) et MnO, (aq) / Mn** (aq). Ecrire les Equations des réactions d'oxydoréduction qui se produisent onset ae i Doe. to décoloration est immédate dans le 2. Laquelle de ces transformations est lente ? premier bécher (9) lest lente dons le second (). EdWoir $s t adu coms, p. a2 et.24 B. Comment repérer I’équivalence lors d’un titrage ? Le Lugol® est une préparation, vendue en pharmacie, constituée de diiode dissous J, (aq) dans une solution aqueuse diiodure de potassium On souhaite déterminer la concentration de a solution en diode. «+ Aide d'une pipette jaugée, introduire, dans un erlenmeyer, V,=10,0mL.de lasolution & doser, de concentration C, inconnue. + Remplirlaburette oveclasolution titrate" 5, de thiosulfate de sodium, 2Na' (aq) + 5,02" (aq), de concentration ¢,= 0,100mol« * Placer 'erlenrneyer sous la burette, puis, tout en agitant, laissers’écouler progressivement la olution S, (Dae. a] jusqu’a ce que la solution de diode Sot joune péle. Ajouter alors quelques grains de thiodéne::lo solution prend Une teinte bleu: violet tres marquee. <—burette graduse + Poursuivre Fajout de 5, et noterle volume approximatif ¥, pour lequel la teinte bieu-violet disparait. De jp ae + Recommencer la manipulation en gjoutant rapidement la solution titrante Fs sit jusqu’d a valeur (V, ~2) mL, puis continuer en gjoutant la solution goutte JX ‘.goutte jusqu’a decoloration. Noterle volume Vz. correspondant. cerlenmeyer 1. Les couples oxydant / réducteur mis en jeu sont S,03° (aq) /5,03- (aq) et Schiiee 1, (aq) / 1” (aq). Ecrire Péquation de la réaction de titrage. magnétique 2. Comment en déduire la concentration en diiode ? Besiaenpssm oe. 2 Montage pourla réoisation d'un ttrage ‘Mot défi dans lelexique, pages 363-264. Clem emer Uaiet ry d’une réaction d’oxydoréduction ? ) Cours Qu’est-ce qu’une réaction d’oxydoréduction ? La plupart des réactions mises en oeuvre dans les chapitres 2, 3 ev 4 étane des réactions doxydoréduction, quelques rappels de cours de Premitxe S sont 1.1 Un exemple de réaction d’oxydoréduction Comment définir un couple oxydant / réducteur 7 + Introduire environ 1 mL de solution de chlorure de fer (III), Fe™ (aq) + 3 CF Gaq), dans un tube & esai 7, puis ajouter 3 mL. de solution incolore iodure de potassium, K° (aq) + I (aq) ; boucher et agiter. Observer (Doe. + Ajouter ensuite 2 ml. de cyclohexane ; boucher, agiter puis lasser décanter |[Doc. 1b). + Prélever un peu de la solution constituant la phase inférieure, Vintroduire dans un tube & essai 7; et ajouter gourte & goutte une solution d'hydroxyde de sodium, Na’ (aq) + HO- (aq) (Doe. re). 1. Quobserve-t-on ? Comment interpréter ces observations ? 2. Quels couples oxydant | réducteur met en jeu cette réaction ? 3. En déduire Véquation de la réaction entre les ions fer (IID) et iodure. > Exploitation * La coloration rose de la phase organique (phase supérieure du tube 7)) est ccaractéristique de la présence de diiode I,. Des molécules de diiode se sont done formées selon le schéma formel : 21 Gq) = 1, faq) +2 La couleur du précipicé formé dans le tube T; montre que lesions fer (Il) Fe® sont présents dans la phase inférieure du tube 7 Les ions fer (I11) ont done gagné des électrons pour donner des ions fer (Il) Fe” sclon le schéma formel Fe (aq) + e° = Fe (aq) ion fer (III), qui peut capter un électron, est donc un oxydant : il est réduic en son réducteur conjugué, Vion fer (I). Ces deux espices forment le couple oxydant / réducteur : Fe (aq) / Fe (aq). Lion iodure, qui peut eéder un électron, est donc un réducteur il est oxyde en son oxydant conjugué, le diiode. Ces deux espices forment le couple oxydant / réducteur : I (aq) / (aq). * Léquation de la réaction peut étre obtenue en combinant les demi-équa- tions d’oxydoréduction, de fagon & ce que lesions Fe" (aq) et > (aq) soient les éactfs et que les électrons transférés nlapparassent pas dans le bilan, car ils n'existent pas en solution aqueuse! : 2 (aq) = ly (aq) + 2 2x [Fe (aq) + & = Fe (aq) DFE* (ag) + 21° (aq) = 2 Fe (aq) + Ts aq) 22 @ ) © | Doe. Tube T aprés réaction (0); apres décantation @). Tube T, :précpité hydronyde de fer (ll) Fe(OH), caraterisont les tons Fe” 1, Pour écrire l'équation d'une réaction oxydoréduction, il faut repérer, dans les ddemi-équations, Foxydant et le réducteur aqui vont réagir et les placer dans le pre- imier membre de chaque égalité. I faut éventuellement ajuster les nombres starchiométriques de ces demi-équations de facon a ce que ke nombre d’lectrons gagnés par Voxydant soit égal au nombre élections cédés par le réducteur. Léquation sobtient en faisant la somme des demi-équations. Ainsi, aucun électron rapparate dans Véquation de la réaction, En Terminale, le signe = remplace la fléche —> dans Vécriture des équations des réactions chimiques. La justification de ce choix sera faite at chapitre 5. Transformations lentes ou rapides + 1.2. Définitions Le résultat érabli au paragraphe J.1 est général. 1.3. Etablissement d’une demi-équation d’oxydoréduction Les réactions étudiées dans l'activieé préparatoire A, page 21, constituent des ‘exemples de réaction d'oxydoréduction. Les ions permanganate MnO; (aq) et manganése (II) Mn® (aq) forment le couple oxydant / réducteur MnO; (aq) / Mn** (aq). La demi-équation d’oxydoréduction est plus complexe & établir que celles du paragraphe 1.1. ‘Comme précédemment, cette demi-équation doit respecter la conservation des éléments [Doe. 2) et des charges, d’oit la méthode suivante 11, Ecrire la demi-quation d’oxydoréduction sous la forme : MnO; (aq) + 9 e = Mn”* (aq), 2. Assurer ou verifier la conservation de I'élément manganése : ‘MnO; (aq) + me = Mn® (aq) 3. Assurer la conservation de Iélément oxygine & l'aide de molécules eau gui constituent le solvant MnO; (aq) + 2 & = Mn (aq) + 4,0 (6) 4, Assurer la conservation de élément hydrogine & l'aide dons hydro- ane hydratés H* (aq) : MnQj (aq) + 8H (aq) + 2 & = Mn (aq) + 4 H,O (6) 5. Assurer la conservation de la charge & Taide dlectrons : MnO; (aq) + 8 H’ (aq) +5 € = Mn® (aq) + 4 H,0 (6) 3 Par convention, les espéces conjuguées d’un couple d’oxydoréduction sont toujours écrites dans Vordre : coxydant / éducteur ELEMENTAIRE DE CHIMIE. —_ as PREMIERE PARTIE De te ferrin dr fides sésiores & leur dizompoftion ¢ dele cobufion sd comps finplet © de a format des ake ee CHAPITRE PREMIER Das cobain te etri § fron false afore 1ST ty phdnondne conan dsl res 8 doe B sink «6 bin bl pg, Rei pe nen te Doc. 2 Dans son « Traité de chimie » poru en 1789, Antoine Losi fait état de ses expériences Surla conservation des clements et consocre plusious chopitres a Voxydation des métoux. d’entrainement Oxydations de l’acide oxalique et du dioxyde de soufre 4. $03" (aq) /$0, (aq) ; b. CO, (aq) / H,C,0, (aq). a. Demi-équation du couple SO} (aq) / SO, (aq) b. 1. SOF (aq) + n= SO, (aq) ie 2. Conservation de l’élément soufre assurée a 3. Conservation de I'élément oxygéne SO} (aq) + n & = SO, (aq) + 2H,0 (6) 3. 4. Conservation de I’élément hydrogéne : 4 SOF (aq) + 4H? (aq) + 2 = 5. Conservation de la charge : SOF (aq) + 4 H* (aq) + 2 €° = SO, (ag) +2 H,0 (6) SO, (aq) + 2 H,0 (6) Comment distinguer une transforma rapide* d’une transformation lente ? Les expétiences présentées dans l'activité préparatoire A, page 21. montrent que la durée d’évolution des systtmes chimiques est variable. Nous allons done & présent étudier le déroulement temporel des réactions chimiques, Cesc-dire leur cinétique. 2.1. Une transformation instantanée Exploitons la premidte expérience de Pactivité préparatoire A, page 21. La coloration violete est caractéristique des ions MO, (aq) ; sa dispartion montre quill se produit une réaction entre ces ions et les molécules SO, (aq). Les demi-quations relatives aux couples mis en jeu ont été établies ci-des- sus (paragraphe 1.3. et exercice d entrainement) MnO; (aq) + 8 H"aq) + 5 & = Mn” (aq) + 4 HO (6) SOF} (aq) + 4H’ (aq) + 2 & = SO, (aq) + 2,0 (©) Léquation de la réaction est done 2 MnO; (aq) + 5 SO, (aq) + 2 H,0 (€) =2Mn™ (aq) + 5 SOF (aq) + 4 H* (aq) Tous les produits de cette réaction étant incolores et les ions MnO; (aq) tant en défaut, on assiste & la décoloration totale du mélange. Par ailleurs, Ja décoloration est immédiate : cette transformation est donc instantanée’. De nombreuses réactions sont instantanées ; par exemple, les réactions de précipitation (Doe. 3) ou les réactions acidobasiques (Dee. 4) 24 Demi-équation du couple CO; (aq) / CO, (ag) + 1 & = HyC,0, (aq) Conservation de I'élément carbone Etablr les demi-équations d’oxydoréduction des couples rencontrés dans activité préparatoire A 2.€O; (ag) + me“ = HCO, (ag) Conservation de I'ékément oxygene réalisé. Conservation de I'élément hydrogene : 2.CO, (aq) + 2H’ (ag) + €° = H,C,0, (ag) 5. Conservation de la charge 2.CO, (aq) + 2 H’ (aq) + 2€ = H,C,0, (aq) oc. 3 Lajout de quelques gouttes de soude dans tine solution contenant des ons fer (Ill) proveque TToppartion inmédiate d'un préipt les réactions de precipitation sont genéralement lnstantanées. Doe. 4 Lajout de quelques gouttes de soude dans Lune solution incolore de phénolphtaleine provoque lun changement de couleur immédit les réactions ‘ecido-basiques sont instantanées. Transformations lentes ou rapides_s 2.2. Une transformation lente Exploitons la deuxitme expérience de Pactivité préparatoire A, page 21. La décoloration progressive de a solution est due & la réaction des ions MnO; (aq) avec Pacide oxalique HC,O, (aq). Les demi-équations relatives aux couples MnOj (aq) / Mn** (aq) et CO> (aq) / HCO, (aq) mis en jew ont été établies ci-dessus (paragraphe 1.3. et exercice d’entrainement) et conduisent & Péquation 2. MnO; (aq) + 6 H* (aq) + 5 H,C,0, (aq) 2. Mn* (ag) + 8 H,0 (©) + 10 CO, (aq) “Tous les produits de cette réaction étant incolores et les ions MnO; (aq) éant en défaut, on assiste & la décoloration totale du mélange. Lévolution progressive de la teince du mélange montre que la transforma- tion chimique est lent. 2.3. Une transformation infiniment lente Existe-t-il des transformations trés lentes ? Une solution de permanganate de potassium a été préparée par dissolution de quelques cristaux dans de l'eau distillée. Observer les photographies du document 5. La coloration violette de la solution contenant du permanganate de potassium reste inchangée au bout de quelques jours: les ions MnO; (aq) ne semblent done subir aucune réaction (Doc. 5a). En revanche, aprés plusieurs mois de stockage, les parois du flacon sont cou- vertes d'un dépdt brun de dioxyde de manganése MnO, (3) (Doe. $b]. 1. Eerire Véiquation de la réaction de formation de MnO (s). 2. Comment interpréter la formation lente du depot ? > Exploitation boc 5, ors queria toape, + Le dép6r brun, constitué de dioxyde de manganése MnO, (5), résulte de pros plusleurs mas de stockage, un dépSt brun la réduction des ions MnO; (aq) selon : epparit MnO; (aq) + 4H" (aq) + 3 & = MnO, (6) + 2H,0 (©) Le aul éducseurprézent dans le etme ete, qul any en diy gene selon . 2H,O (©) = O, (aq) + 4H’ (aq) + 4 Léquation de la réaction sen déduit 4 MnOj (aq) + 4H" (aq) = 4 MnO, (s) + 3 O, (aq)+ 2 H,0 (©) + La formation lente du dép6r provient de la urés grande lenteur de cette réaction, dans les conditions de l'expérience. 25 my)... IL existe également des systémes qui r’évoluent pas car aucune réaction spontanée ne peut sy dérouler (Doc. 6): de tels systémes sont dits stables (oir chapitre 9). Comment déterminer la concentration d’une espéce chimique en solution ? 3-1. Réalisation d’un dosage Pour déterminer la concentration dune espéce réalise son dosage. Pour cela, on peut faire réagir l'espice & doser, appelée réactf titré®, avec une autre espice, dite réactf titrant’, introduite en quantité connue. On réalise alors un titrage'. La réaction mise en jeu, d’équation connue, est appelée réaction de titrage’ que en solution, on Dans les titrages colorimétriques, Iéquivalence est repérée par un change- ‘ment de teinte de la solution : persistance de la coloration du réactif titrant, disparition de la teinte du réactif tit, virage d'un indicateur (Dec. 7), etc Dans les titrages conductimétriques, l'équivalence est repérée par un chan- gement de pente sur les graphes G= f(Vigy)- 3.2. Les titrages iodométriques Lexpérience décrite & V'atiité préparatoire B, page 21, avec la solution de Lugol®, montre que les ions thiosulfate S,05- (ag) réagissent avec les molé- cules de diiode I, (aq) selon une réaction trés rapide. Elle peut done éete uti- lisée comme réaction de titrage. I se forme des ions tétrathionate $0; (aq) et iodure I (aq) I, (aq) +2. =21 (aq) 28,05 (aq) = 5,0% (aq) +2 I, (aq) + 2 S,05 (aq) = 2 F (aq) + $,02 (aq) Soit m(l,) la quantité de diiode présent initialement dans l'échantillon 2 dosen, de volume Vj 26 Doe. 6 Les ocres de Rousilonrenferment des ones de fer) ce mblonge dards est un systéme stable, a 1. Le terme « titrage» est employé lorsque le dosage effect sappuie sur une réaction chimique avec consommation des réactifs titrant et titre, 2. Le réactif a titrer peut étre, suivant les circonstances, dans le bécher ou dans la burette. @ ~ © oc. 7. thiodne ou 'empols damidon S'associent avec le diode pour danner des produits fortement colorés eur opparition () ou leur Alispaition (b) permet de repérer equivalence Comme cela a été vu en Premiére S, une réaction de titrage doit étre rapide, totale et unique. . Transformations lentes ou rapides_s ‘On peut utiliser un tableau d’avancement afin de déterminer la relation qui lie es quantités de matiére & 'équivalence! : + 28,05 (q) = 26) + SOF @) ng(S03) = Cy. Vag 0 o Gy: Vag — 2m = 0 2p ea CVae juivalence : m(1,) = C,. Vi = ae Oe 2 1. Nous avons choisi de noter V_ le Lors d'une manipulation, on a obtent: Viz = 8,2 mL. On peut alors cal- Volume & /équivalence pour le distinguer culer la quantité de diiode initialement contenu dans 'échantillon dosé puis des. grandeurs a Vequilibre qui seront sa concentration, en tenant compte des chiffres significatifs indicées éq dans les chapitres suivants. = 0,041mol.1- = 41 mmol. L"' 4.. comment accélérer ou ralentir une transformation chimique ? ‘Lévolution temporelle des systémes chimiques dépend d’abord de la nature des téactifs mis en présence, D’autres paramétrcs peuvent également intervenie : les grandeurs qui agissent sur la vitesse d’évolution d'un systéme ‘chimique sont appelées des facteurs cinétiques. 4.-1. Influence de la concentration des réactifs Nous avons vu au paragraphe 2.2 quien milieu acide, les ions permanganate MnO; (aq) réagissent Ientement avec l'acide oxalique H;C;O, (aq) ‘Léquation de cette réaction s écrit : 2 MnO; (aq) + 6 H* (aq) + 5 H,C,O, (aq) ‘Mn* (aq) + 8 H,O (€)+ 10 CO, (aq) Maange] A 5 € vom | 50 | 30 | 50 La concentration est-elle un facteur cinétique ? Vim) | 5.0 60 30 On dispose d'une solution acidifiée de permanganate de potassium & Fy Gy | 60 oe 7 C,=2.0x 10° mol.L* ec d'une solution d'acide oxalique a C; = 0,500 mol .L pour préparer différents mélanges A, B et C de méme volume V. ImnO8} | 5 95 10-| 50x10 | 5,0%104 Soitrexpectvement V,, Vet V; les volumes de solution de permanganate de [imalateg| °° 17 | 5-010" [5.010 potassium, d'eau et d'acide oxalique tels que V= V+ Vs + Vs = 20,0 ml. 7 * Dans un premier temps, mélanger dans trois béchers les volumes V, et V3 de pe 0,150 | 0,225 | 0,300 solution de permanganate de potassium et d'eau (Doc. 8) “ Ajouter en méme temps et en déclenchant le chronométre les volumes Vide |_‘@)_| 300 a a salon dace align ane dite melange Homey Pou. comp drome ts ment. + Determiner la durée fy nécessaire& a disparition de la teinte rose. 1. Quel est le réactif dont Vinfluence de la concentration est érudite dans cette ‘ série d’expériences ? Justfier. 2. Quobserve-t-on et que peut-on en conclure ? 27

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