Exploitation et entretien
d'une installation d’ozonation
Frangois DAMEZ — Compagnie Générale des Eaux
Abstract
Running and maintaining of an ozonation unit. Unlike all other treatment reagents, ozone cannot be delivered ready to use, and
hence must be generated on site, in a unit that resembles @ chemical plant. Running and maintaining an ozonation unit does
not involve any particular problems if it has been adequately designed. An ozonation unit can easily be designed from the outsat
fo be almost fully automatic. Maintenance of this type of plant can also be greatly simplified if, from the design stage on,
‘components eré chosen for their hard-wearing qualities and, particularly, i the materials used are resistant to the corrosive action
of ozone.
De iméme, son entretien est trés sim-
pilfé si, dés la phase de conception, les
Squipements ont été choisis pour leur
robustesse et particuliérement si les
matériaux retenus résistent a Y'action
corrosive de l'ozone.
Une unité de traitement a lozone
constitue a elle seule une petite usine
chimique, et c'est une particularite dans
une filiere classique de traitement de
eau. Exploiter et entretenir un systeme
aussi complexe peut, priori, effrayer
les exploitants. Mais, si I'unité d'ozo-
ration est bien congue, elle doit appa:
raitre comme un systéme presse-bou-
ton oi toutes les mancpuvres courantes
sont automatiques : piloter une unite
dozonation ne doit pas atre plus
compliqué que de mettre une pompe
en service. Il faut que cette conception
automatique soit envisagée das le
‘commencement d’un projet. C'est le
role de lexploitant d'imposer cet auto-
matisme et de convaincre le chargé
d’études d'en tenir compte dés I'éia-
oration du cahier des charges,
Le mame principe doit étre appliqué 8
Ventretien. En effet, si certains critéres,
fen particulier le choix de matériaux
métalliques et plastiques résistants & la
corrosion par ozone, ne sont pas
appliqués das la conception de l'unité
dozonation, lentretion va vite devenir
un véritable cauchemar. Les consé:
quences en seront un allongement des
durées d'indisponibilité des appareils,
lune augmentation considérable du cout
de entretien et finalement l'abandon
de I'unité d'ozonation. Cette description,
pessimiste nest pas le fruit de l'ima-
gination de auteur; le cas sfest déja
produit aux Etats-Unis et en Europe. Le
choix des matériaux n’est pas le seul
garant d'un bon entretien ; on peut éga:
lement prendre comme exemple les
performances des unités de dessica-
tion. Si la valeur-guide du point de
rosée n'est pas respectée, les effets
rnegatifs ne se traduiront pas seulement
paar une baisse du rendement des oz0-
neurs, mais aussi par une diminution de
la fiabilite des tubes dislectriques, qui
se traduira par une augmentation de
leur fréquence d’entretien et des cla:
quages accidentels. Ici encore c'est 4
expioitant de verifier que is conception
du systéme de dessication a eté cor
rectement effectuée de maniere a
réduire lentretien,
Ce qui resort de ces quelques
‘exemples, c'est que, pour assurer une
bonne exploitation et un bon entretien,
Vexploitant doit intervenir das la
conception du systeme dozonation &
Vétape des spécifications. il est évident
que les améliorations qu'il va demander
devront étre justifiges car elles vont
augmenter légerement le codt du pro:
jet. Mais ce supplément de codt d’in
vestissement est faible au regard des
économies qu'il garantit sur le cout
exploitation.
exploitation
Conduite de lexploitation
Un systéme d'ozonation comprend tot
jours trois unités principales : la pr
paration du gaz porteur (air ou oxy-
sgenel, la génération d'ozone et Ia mise
fen contact du gaz ozone avec l'eau a
traiter.
La conduite d'un tel systeme comporte
deux manoeuvres essentielles, consti-
tuées par le démarrage de installation,
ainsi que par lajustement du fonction:
ement aux variations des débits d'eau
et d’ozone.
Le traitement a ozone étant fonda:
‘mental pour la qualité de eau, tout par-
ticuliérement quand il est employé pour
la désinfection, Varrét de la totalite de
67installation dozonation est extréme:
ment rare; le démarrage aussi. Par
contre, larrét et le redémarrage d'une
partie de I'installation sont beaucoup
plus frequents car ils sont fonction du
nombre d’équipements 8 mettre en ser
vice pour obtenir une production don-
née, ainsi que des immobilisations
nécessaires pour assurer leur entretien,
Que ce soit pour des démarrages ou
pour l'ajustement de le production, les
manceuvres d'une installation aussi
complexe que celle de production et de
diffusion de ozone ne sont pas envi
sageables sans l'aide d'un nombre
important d’automatismes.
Le démarrage automatique s'effectue
de la maniére suivante dés la fermeture
du contact de démarrage
+ Vélectrovanne d'eau s'ouvre et le réfri
gérant est alimenté,
+ le compresseur démarre,
+ le systéme de purge est alimenté et
entraine ouverture des électrovannes
de purge durant 0,5 seconde toutes les
trois minutes,
+ aprés une temporisation, I'électro-
vanne d'air s‘ouvre.
Les éiectrovannes étant ouvertes, les
appareils de contréle sur les circuits air
et eau actionnent chacun un contact, ce
qui a pour effet d’alimenter 'ozoneur &
la puissance préaffichée.
En ce qui concerne la diffusion, quand
elle est assurée par des diffuseurs, il
feut procéder 8 un essai préalable qui
consiste & remplir d'eau la cuve de
contact, jusqu’a 20cm au-dessus des
diffuseurs poreux, et a les alimenter en
air non ozoné. Tous les poreux doivent
alors diffuser.
Le réglage de la conduite peut étre
fonction d'un taux de traitement a main
tenir ou, dans le cas de la désinfection,
d'un résiduel d’ozone a garder constant
dans l'eau traitee,
Dans les deux cas, il faut agir sur la
puissance appliquée a Yozoneur et sur
le debit d'air a ozoner. On raisonne &
partir de deux abaques
« la production d’ozone, en fonction de
la puissance a le concentration opti=
male,
+ la courbe de concentration constante,
68
Fig. 1: Une unité de traitement Torone
constitue i elle seule une petite usine
chimique et c'est une particularité dans une
filfere de traitement de Teau,
Fig. 2: Les étapes de réfrigérations placées
en amont doivent fournir un point de rosée
constant a Ventrée du dessicateur.
Fig.3: Une défaillance de Vétape de dessi-
cation doit étre détectée le plus ra
possible par un hygrométre capacitif qui doit
‘hon seulement fournir une alarme mais aus
déclencher automatiquement P'arrét de V'oz0-
égale 8 sa valeur optimale en fonction
du débit d'eau.
Ces deux courbes permettent de déter-
miner, pour chaque production
dozone, la puissance électrique & appli-
quer 2 Yozoneur et la quantité dair
nécessaire pour maintenir la concentra:
tion optimale,
Dans le cas d'un traitement @ taux
constant, la production d'ozone néces-
saire est calculée & partir du debit d'eau
@ ozoner. Lors d'un traitement a rési-
duel de consigne, ce sont les variations
de ce résiduel qui indiquent si ia pro-
duction doit étre augmentée ou dimi-
nuée; dans le premier cas une régu-
lation proportionnelle suffit tandis que,
pour le second, il faut réaliser une régu:
lation proportionnelle-integrale-dérivee.
Fiabil
du systéme
Quand une usine d'eau potable est
congue des lorigine pour fonctionner
avec de ozone, il rest plus possible
ensuite en cas d'incident de suppléer &
ozonation par un autre traitement. En
effet, si ozone est utilisé pour desi
fecter l'eau, on ne peut plus le rempla-
cer par du chlore: cela résulte du fait
que la valeur C x T (concentration x
temps de contact) est beaucoup plus
élevée pour le chlore que pour I'ozone.
Ii faudrait en effet disposer de basins
de contact beaucoup plus grands et de
taux de traitement beaucoup plus
élevés, ce qui entrainerait la formation
de saveurs désagréables et de sous-
produits halogenés. Ce second incon-
venient est encore plus important si le
chlore doit remplacer en secours une
préozonation. En effet, au début de la
filiére, 12 concentration en matigres
organiques précurseurs d’haloformes
est toujours nettement plus élevée
qu'en fin de traitement.
Lozonation ne pouvant pas étre rem-
placée en secours par un autre traite-
ment, il faut que les instaliations de pro-
duction et de diffusion defozone soient
le plus fiable possible et qu'elles soient
pourvues d’équipements de secours. La
Ccapacité de ceux-ci est fixée en fonction
de I'histogramme de production
drozone et du nombre d'équipements
installés en paralléle. Il est en. général
preferable de diviser la capacité totale
de production en plusieurs unités de
maniére 8 pouvoir les expioiter a leur
régime optimum. On rajoute alors une
unité supplémentaire pour obtenir la
capacité de secours. Méme si l'on dis:
pose d'une capacité de secours bien
dimensionnée, il faut aussi sélectionner
les équipements les plus fiables et
controler en permanence leur bon fone:
tionnement.
Pour la préparation du gaz porteur, le
parametre le plus fondamental en ozo-
nation est le point de rosée, qui doit
toujours étre au moins égal 4 ~ 60°C,
ce qui suppose plusieurs conditions+ les étapes de réfrigération placées en
‘amont doivent fournir un point de rosée
constant @ entrée du dessiccateur
+ la capacité en materiau adsorbant doit
étre suffisante ;
+ [a régénération doit etre constamment
effectuee de fagon correcte,
Pour que les générateurs d'ozone
soient fiables, il faut qu‘ls soient pro-
‘1896s a la fois contre une augmentation
accidentelle du point de rosée, un
manque d'air et un défaut d'eau de
retroidissement,
Les risques de présence d'air humide
dans les ozoneurs peuvent provenir de
deux sources, soit une défaillance du
systéme de dessiccation de lair, sort un
retour d'air en provenance des coves
Ge diffusion, ce qui, dans la généralité
des cas, survient lorsque l'ozoneur est
8 Varrét pendant que d'autres unites
fonctionnent en paralile,
Une défeillance de étape de dessic-
Cation doit étre detectée le plus rapi.
dement possible par un hygrometre
capacitif. Cet hygrométre doit non seu-
lement fournir une alarme mais. aussi
déclencher automatiquement 'arrét de
Vozoneur. Pour protéger l'ozoneur &
Varrét contre d’éventuels retours d'sir
humide en provenance de systeme de
diffusion, un clapet ne sutfit pas car il
peut fuir & la longue : il faut prévoir en
outre une vanne d'isolement,
Le sequence automatique d'arrét d'un
ozoneur doit comporter un balayage
temporaire a fort debit d'air sec (pour
évacuer toute trace dozone résiduel
dans ozoneur) et, 8 la suite, un
balayage permanent’ faible débit d'air
sec pendant toute la durée de l'arrét,
Pour éviter toute condensation & lin:
terieur,
Par mesure de sécurité, il est également
prudent d'arréter le refroidissement en
eau @ chaque mise hors tension du
générateur d'ozone pour éviter la
Condensation a lintérieur de l'appareil
De méme, lorsqu'un ozoneur a été, soit
arrété, ou, pire, ouvert pour entretien,
il faut prévoir, avant sa remise en ser
vice, un balayage de longue durée et &
fort debit a I'air sec pour le débarrasser
de toute trace dhumidits,
Enfin, il faut absolument éviter tout
manque d'air d'alimentation ou d'eau
Fig. 4: Pour protéger Pozoneur a Par-
Fel contre d'éventuels.retours dai
hhumide en provenance du systeme de
diffusion, un elapet ne sufit pas i
faut prévoir en outre une vanne diso-
lement.
Fig 5: Le nettoyage des tubes diclectriques
est une opération complexe nécessitant du
Personnel spécialisé: vue de Vintérieur d'un
de refroidissement sur les générateurs
d'ozone car, dans ce cas, l'appareil se
‘met & chauffer, ce qui peut conduire 8
la mise hors d'usage des tubes. II faut
done munir les circuits d’alimentation
en eau et en air de dispositits détec-
teurs de debit qui déclenchent auto-
matiquement la mise hors tension de
Vappareil, Le dispositif le plus fiable
Consiste a mesurer ces débits avec des
diaphragmes équipés de pressostats
Qui assureront la sécurité,
En ce qui conceme les équipements de
diffusion, chaque incident au niveau du
Contact se traduit par un défaut de la
gualité du traitement, lequel doit done
etre suspendu immédiatement. L'inci-
dent doit étre réparé le plus rapidement
Possible car il entraine une diminution
de la capacité de l'unité. En consé.
quence, les systémes de diffusion doi
vent posséder, outre de bonnes carac-
téristiques de transfert, les caracteris.
tiques suivantes
+ conception robuste et simple,
+ entretien facile (pour limiter les
durées diindisponibilité),
+ detection immediate et rapide des
défauts de fonctionnement,
Un point fondamental est le choix de
matériaux résistant a l'action corrosive
de air ozoné humide. Seuls l'acier
inoxydable 316 L, les céramiques et les
élastoméres de type hypalon remplis-
sent cette condition. ll en est de meme
our les destructeurs d’ozone résiduel
dans air, dont les modéles les mieux
adaptés a l'exploitation sont les appa-
reils thermiques avec échangeur ou
ceux qui utilisent des catalyseurs.
La maintenance
Dune fagon générale, les équipements
drozonation doivent étre étudiés afin de
Féduire au minimum les operations de
‘maintenance et, quand elles sont néces.
saires, afin qu’elles soient les plus
rapides possible, le but recherché étant
de minimiser le coefficient d'indispo-
ribilité des équipements et de réduire
les dépenses de personnel et de maté-
viel
Les consignes d’entretien des compres.
seurs et des groupes frigorifiques
employés en ozonation n’ont rien de
spécifique : il faut juste mentionner que
Ventretien des séparateurs et des filtres
est fondamental, de méme que le bon
fonctionnement’ des purges pério-
diques. Par contre, V'entretien des géné-
Fateuts d'ozone ne peut étre réalisé que
ar du personnel spécialement formé
Si la qualité de lair & entrée de l'ozo.
eur est exceliente, c'est-a-dire si le
Point de rosée est inférieur 4 ~ 60°C et
si lair est parfaitement filtré, les opé-
rations d'entretien sont réduites au
minimum. Elles se résument aux points
suivants
+ contréle quotidien des températures,
des débits et des pressions de lair e
de eau de refroidissement. Il faut éga-
lement disposer a la sortie de 'ozoneur
d'un analyseur de la concentration
d’ozone dans le gaz porteur, pour
contrdler la quantité d’ozone produite ;
eau, USL ANCHE — Hd Sere 6+ contréle du fonctionnement des dis-
positifs de sécurité des debits et des
pressions de lair et de l'eau de refroi
dissement, avec réétalonnage des cap:
teurs ;
+ conttéle trimestrie! de la température
du transformateur haute tension ;
+ contrdle des performances de I'or0-
eur : il s'agit de mesurer la production
d'ozone pour différentes puissances.
Cette operation permet de verifier le
rendement de ozoneur et de déter-
miner la fréquence de nettoyage des
tubes diélectriques.
Ce nettoyage est une operation
complexe necessitant du personnel
‘spécialisé, D’autre part, Varrét de 'oz0-
eur exige lintervention de personnel
habilité & travailler sous tension. Les
consignes d’entretien d'un ozoneur sont
strictes
+ il convient de le balayer a air sec
pendant au moins trente minutes avant
son ouverture ;
+ les tubes démontés doivent étre
entreposés a 'abri des chocs, sur un
support spécialement aménagé @ cet
effet;
‘+ au cours des manipulations, il faut
impérativernent veiller 8 ne pas heurter
les tubes didlectriques ; un tube qui
présente une simple félure ou le
Moindre défaut ne doit pas étre réut
lise, en raison des risques de claquage
‘ou de perforation par arc électrique,
provoquant un court-circuit dans le
transformateur.
Par ailleurs, les tubes équipant les oz0-
‘neuts sont constitués d'un verre spé-
cialement adapté pour résister & une
haute tension importante et permettre
le meilleur rendement de production
dozone. Ce verre peut étre l'objet d’une
‘a corrosion sous contrainte » en cas de
mauvaise utilisation et particuligrement
en présence d'humidité ou de vapeur
d'eau, ce qui peut provoquer, apres un
temps variable, des fissures et un cla
‘quage des tubes. Pour éviter ces inci-
denis, il faut respecter les précautions
suivantes.
+ les tubes doivent étre stockés dans
tune ambiance séche ;
+ lair dialimentation de 'ozoneur doit
toujours présenter un point de rosée
inferieur a — 60°C;
70
+ aucune trace d'eau ne doit subsister
‘apres un arrét de I'ozoneur (conden
sation avec couvercie ouvert, lavage,
etc.), avant quill ne soit remis en ser-
+ aprés ouverture de Yozoneur, il faut
effectuer le balayage avec de lair sec
durant 12 heures avant remise sous ten
sion;
«+ Vintérieur des tubes ne doit pas étre
lave ni humidifie. Pour nettoyer la partie
non métallique on peut employer un
chiffon sec ou, ala rigueur, en cas d'en-
Crassement important, un chiffon tres
legerement humecté d'alcool a briler
il faut alors assécher en passant plu-
sieurs fois des chiffons secs ;
+ au cours du nettoyage d'un ozoneur,
il est impératif d'arréter la circulation
d'eau de refroidissement afin d'y éviter
toute condensation ;
+ en cas d’arrét proiongé d'un ozoneur.
fon peut, soit vidanger Yozoneur, soit y
laisser ‘circuler un débit d'eau en
continu correspondant & 10 % du débit
‘normal ;
+ le démerrage d'un ozoneur, apres
ouverture, doit s'effectuer progressive
ment.
Apres la période de 12heures de
balayage @ Var sec et de remise en ser-
viee du circuit de refroidissement &
eau, Vappareil doit étre mis sous ten-
sion & $2 puissance minimale, puis
porté progressivement & sa puissance,
en trois ou quatre paliers d'une heure
chacun.
Si ces opérations ne sont pas effec-
tuées par le fournisseur, il faut utiliser
un personnel spécialisé, dont la for-
‘mation pourra étre confiée au construc-
teur de l'ozoneur. Ce personnel doit
également étre habilité pour effectuer
les interventions électriques.
Quel que soit le procédé retenu, Ven:
tretien des équipements de contact
nécessite le controle manuel du ren-
dement de la diffusion ; il est également
nécessaire de pouvoir visualiser le
mieux possible fa formation des bulles
et d'avoir le meilleur accés au reacteur.
Les capteurs de concentration de
Fozone situés a entrée et a la sortie du
reacteur doivent étre des analyseurs en
continu qu'il faut réetalonner toutes les,
semaines. Le rendement de la diffusion
Fig. 6: Les capteurs de concentration de
ozone situés @ entrée et 3 la sortie du
réacteur doivent étre des analyseurs en
Continy quil faut réétalonner toutes les
ainsi mesuré devia étre comparé aux
valeurs de référence établies & la mise
en service et qui auront été calculées
en fonction de la gamme des debits
d'eau pouvant étre traités ainsi que des
valeurs du débit du gaz porteur et de
ses concentrations en ozone, Si pour
des conditions de traitement identiques,
fon observe une diminution de plus de
5% du rendement, on procédera a la
vérification du systéme de diffusion.
Ii feut que l'eau du réacteur puisse étre
vidangée rapidement: il serait peu pru-
dent d’entrer dans une cuve dont la
concentration d’ozone soit supérieure &
Ia norme de sécurité de 0,1 ppm, meme
pourvu d'un appareil respiratoire auto:
rome. Il faut donc équiper ta cuve d’une
ventilation suffisamment forte pour
‘obtenir rapidement (et la maintenir) une
concentration d'ozone inférieure & cette
norme. On pourra ainsi ypénetrer et y
wravailler sans masque’ de_maniére
beaucoup plus sire et plus confortable
et done effectuer plus rapidement les
travaux dentretien,
Lentretien des destructeurs porte
dlabord sur la surveillance de leur ren-
dement, ce qui nécessite la pose a leur
sortie d'un catalyseur en continu
d’ozone contenu dans lair, dont le
gamme corresponde @ la norme de
(0.1 ppm en volume, tout dépassement
de cette norme devant déclencher une
alarme générale. Le respect de le norme
est fondamental, sans quoi lair ambiant
serait contaminé. Si les installations de
génération diozone et les contacteurs
sont parfaitement étanches, Ie sortie du
destructeur, qui est le seul emplace-
ment de fuites d’ozone résiduel vers
Fatmosphére, doit done étre surveillee
de prés. ll faut par ailleurs respecter
deux conditions fondamentales :+ les mousses tres acides qui se for-
ment a la surface du contacteur doivent
etre artétées par un dispositif de pul-
verisation d'eau,
++ les normes concernant les matériaux
mis au contact de ‘ozone humide doi-
vent étre scrupuleusement odservées.
Si ces prescriptions sont respectées,
Trentretion des destructeurs est minimal.
Dans le cas de destructeurs thermiques,
entretien se résume & celui du venti-
lateur d'extraction et aux nettoyages
guinquenraux du four de chauffe et de
échangeur airiair de récuperation qui
le precede,
En ce qui concerne la destruction cata:
Iytique, le probleme qui se pose est
celui de la durée d'efficacité du cata-
lyseur. De gros progres ont ete
apportés sur ce point depuis les années
1980, et l'on trouve maintenant des
catalyseurs qui peuvent durer cing ans
et qui ne présentent plus de risques
d’empoisonnement par les oxydes et le
chlore. L'instaliation d’un analyseur
d’ozone de contréle a la sortie du des:
tructeur permet d'ailleurs de signaler
Toute perte defficacite du catalyseur.
Lrentretien courant du matérie! élec-
trique et électronique ne pose aucun
probléme particulier si ces equipements
ne sont pas en contact avec des traces
d’ozone. C’est un argument de plus
pour que Tiinstallation soit congue de
maniére a éviter toute fuite et que, en
cas dincident de cette nature, les bati-
‘ments abritant Tinstallation de produc:
tion dfozone soient équipés d'un
nombre suffisant de détecteurs
dozone, dans la gamme de 0,1 ppm,
déclenchant immédiatement une
alarme. La seule précaution 8 prendre
concerne les cables qui se trouvent for.
cément en ambiance d’ozone, surtout
ceux qui se trouvent dans les contec:
teurs, pour léclairage ou |'alimentation
d'une turbine immergée. Dans ce cas
Tisolant du cable doit étre réalisé dans
une matigre résistant ozone.
Si ces conditions sont respectées ainsi
que les normes classiques de ventila-
tion des équipements électriques et
électroniques, il n'y @ aucune raison
Pour que ces équipements soient ins:
tallés dans un local isolé. En particulier
les armoires de commande et de regu:
lation des ozoneurs peuvent étre
implantées & proximité de ces généra:
Fig. 7: Lrentretien des destructeurs ther-
miques se résume a celui da ventlateur
extraction et aux nettovages quinquennaux
du four de chauffe et de Féchangeur aiair
de récupération qui le prévéde.
Fig. 8: Les armoires de commande
et de régulation des ozoneurs doivent
fre implantées proximité des péné=
rateurs ce qui rend plus aisées les
‘opérations de contrdle périodique.
Fig.9 Un panneau information
doit étre place & entrée de Pusine,
teurs ce qui rend plus aisées les opé.
rations de controle périodique.
La sécurité
ozone est toxique au-dessus d'un cer-
tain seuil de concentration, et des
normes sur l'exposition maximale ont
618 édictées par les organismes natio:
naux charges de le sécurité du travail
Cos normes, qui sont homogénes, spé-
cifient qu'un individu ne doit pas etre
exposé @ une concentration d’ozone
dans I'air supérieure a 0,1 ppm volume
(0,2 mgim*}, pendant une durée maxi
mum de 8 heures. De plus, le personne!
travaillant dans une usin d'ozonation
doit étre soumis & des visites médicales
systématiques.
Un panneau diinformation doit étre
placé & toutes les entrées de lusine
d'ozonation, rappelant le caractare dan-
gereux de l'ozone, indiquant les, pré-
Cautions a respecter et mentionnant les
instructions a respecter en cas de fuite
accidentelle. Des masques protecteurs
doivent étre installés aux emplacements
fréquentés.
Deux sortes de mesures doivent étre
prises pour protéger le personnel pou-
vant étre en contact avec l'ozone : des
mesures préventives et curatives.
Les mesures préventives concernent de
maniére directe le personne! et indirec-
tement les équipements d’ozonation.
Comme dans le cas des autres réactifs
chimiques, le personnel doit étre
informé des dangers de l'ozone, de
toutes les mesures de sécurité spéci
fiques, de "emplacement des appareils
respiratoires et de la iagon de s’en ser-
Des dispositions doivent également atre
prévues pour avertir le personnel de la
présence d'ozone dans lair ambiant, au
moyen d’analyseurs en continu déli-
vrant une alarme dés que la norme est
dépassée. Les capteurs les plus précis
et les plus fiables sont ceux qui utilisent
la méthode de mesure par ultra-violet
avec une cellule de mesure de grande
dimension adaptée @ une gamme 0,01
100 ppm volume.
Les mesures préventives concernent
également de maniere indirecte les
équipements, dont les matériaux consti-
tuts doivent étre adaptés & l'action cor-
tu, PROUETRE LE NUANCES — Neh EETOMOAE YR nrosive de l'ozone, de manidre a réduire
les risques de fuites accidentelles. Un
autre équipement dont le bon fonction:
nement est essentiel pour éviter toute
trace dozone dans I'air ambiant est le
destructeur d'ozone résiduel
Les mesures curatives sont celles qui
sont & prendre en cas d'accident. Dans
ce cadre, et en cas de fuite, les ana-
lyseurs en continu de lair ambiant
émettent une alarme sonore et lumi-
reuse ; Malimentation énergétique des
ozoneurs est coupée et la production
d'ozone est immédiatement arrétée.
Simultanément, tous les dispositits de
ventilation sont mis en marche de
maniére & faire redescendre la concen:
tration d'ozone au-dessous de la nome
de sécurité
Conclusion
Malgré sa complexité apparente, une
unité de production d’ozone | peut
LA NOUVELLE DEPOLLUTION,
un traitement biologique adapté.
Creer 4
LISIERS
SPEQFLOR Amaiore
Stpprime ws nlsaneos
INGENIERIE ET TRAITEMENT
BIOLOGIQUE DES EFFLUENTS,
INOUSTAELS @URBANS.
AGNeGLES SHOTELIERS
MENAGERS
[EE spect Dr LEMVROWNEMENT, LF SENS DES REALITES BCONOMIQUES
72
LA BIO-EPURATION
demeurer simple & exploiter et peu ext
geante en entretien.
Pour cela, il faut intervenir das le stade
de la conception et établir un cahier des
charges explicite et datailé. Pour sim-
plifier l'exploitation, ‘installation doit
etre equipee de capteurs et d’equipe:
ments contr6lables a distance en
nombre suffisant pour permettre d'au-
tomatiser le plus possible les opéra-
tions de surveillance et de contrdle.
Pour minimiser la maintenance, il faut
veiller & ninstaller que du matériel de
bonne qualité, avec le souci de n’em-
ployer que des matériaux résistant & la
corrosion par ozone.
Si ces conditions sont remplies, les pro-
blemes de sécurité seront résolus.
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offrez - leur
avec le premier
capteur de pression
qui se jette a eau
vement co
‘chateaux Soa
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