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Exploitation et entretien d'une installation d’ozonation Frangois DAMEZ — Compagnie Générale des Eaux Abstract Running and maintaining of an ozonation unit. Unlike all other treatment reagents, ozone cannot be delivered ready to use, and hence must be generated on site, in a unit that resembles @ chemical plant. Running and maintaining an ozonation unit does not involve any particular problems if it has been adequately designed. An ozonation unit can easily be designed from the outsat fo be almost fully automatic. Maintenance of this type of plant can also be greatly simplified if, from the design stage on, ‘components eré chosen for their hard-wearing qualities and, particularly, i the materials used are resistant to the corrosive action of ozone. De iméme, son entretien est trés sim- pilfé si, dés la phase de conception, les Squipements ont été choisis pour leur robustesse et particuliérement si les matériaux retenus résistent a Y'action corrosive de l'ozone. Une unité de traitement a lozone constitue a elle seule une petite usine chimique, et c'est une particularite dans une filiere classique de traitement de eau. Exploiter et entretenir un systeme aussi complexe peut, priori, effrayer les exploitants. Mais, si I'unité d'ozo- ration est bien congue, elle doit appa: raitre comme un systéme presse-bou- ton oi toutes les mancpuvres courantes sont automatiques : piloter une unite dozonation ne doit pas atre plus compliqué que de mettre une pompe en service. Il faut que cette conception automatique soit envisagée das le ‘commencement d’un projet. C'est le role de lexploitant d'imposer cet auto- matisme et de convaincre le chargé d’études d'en tenir compte dés I'éia- oration du cahier des charges, Le mame principe doit étre appliqué 8 Ventretien. En effet, si certains critéres, fen particulier le choix de matériaux métalliques et plastiques résistants & la corrosion par ozone, ne sont pas appliqués das la conception de l'unité dozonation, lentretion va vite devenir un véritable cauchemar. Les consé: quences en seront un allongement des durées d'indisponibilité des appareils, lune augmentation considérable du cout de entretien et finalement l'abandon de I'unité d'ozonation. Cette description, pessimiste nest pas le fruit de l'ima- gination de auteur; le cas sfest déja produit aux Etats-Unis et en Europe. Le choix des matériaux n’est pas le seul garant d'un bon entretien ; on peut éga: lement prendre comme exemple les performances des unités de dessica- tion. Si la valeur-guide du point de rosée n'est pas respectée, les effets rnegatifs ne se traduiront pas seulement paar une baisse du rendement des oz0- neurs, mais aussi par une diminution de la fiabilite des tubes dislectriques, qui se traduira par une augmentation de leur fréquence d’entretien et des cla: quages accidentels. Ici encore c'est 4 expioitant de verifier que is conception du systéme de dessication a eté cor rectement effectuée de maniere a réduire lentretien, Ce qui resort de ces quelques ‘exemples, c'est que, pour assurer une bonne exploitation et un bon entretien, Vexploitant doit intervenir das la conception du systeme dozonation & Vétape des spécifications. il est évident que les améliorations qu'il va demander devront étre justifiges car elles vont augmenter légerement le codt du pro: jet. Mais ce supplément de codt d’in vestissement est faible au regard des économies qu'il garantit sur le cout exploitation. exploitation Conduite de lexploitation Un systéme d'ozonation comprend tot jours trois unités principales : la pr paration du gaz porteur (air ou oxy- sgenel, la génération d'ozone et Ia mise fen contact du gaz ozone avec l'eau a traiter. La conduite d'un tel systeme comporte deux manoeuvres essentielles, consti- tuées par le démarrage de installation, ainsi que par lajustement du fonction: ement aux variations des débits d'eau et d’ozone. Le traitement a ozone étant fonda: ‘mental pour la qualité de eau, tout par- ticuliérement quand il est employé pour la désinfection, Varrét de la totalite de 67 installation dozonation est extréme: ment rare; le démarrage aussi. Par contre, larrét et le redémarrage d'une partie de I'installation sont beaucoup plus frequents car ils sont fonction du nombre d’équipements 8 mettre en ser vice pour obtenir une production don- née, ainsi que des immobilisations nécessaires pour assurer leur entretien, Que ce soit pour des démarrages ou pour l'ajustement de le production, les manceuvres d'une installation aussi complexe que celle de production et de diffusion de ozone ne sont pas envi sageables sans l'aide d'un nombre important d’automatismes. Le démarrage automatique s'effectue de la maniére suivante dés la fermeture du contact de démarrage + Vélectrovanne d'eau s'ouvre et le réfri gérant est alimenté, + le compresseur démarre, + le systéme de purge est alimenté et entraine ouverture des électrovannes de purge durant 0,5 seconde toutes les trois minutes, + aprés une temporisation, I'électro- vanne d'air s‘ouvre. Les éiectrovannes étant ouvertes, les appareils de contréle sur les circuits air et eau actionnent chacun un contact, ce qui a pour effet d’alimenter 'ozoneur & la puissance préaffichée. En ce qui concerne la diffusion, quand elle est assurée par des diffuseurs, il feut procéder 8 un essai préalable qui consiste & remplir d'eau la cuve de contact, jusqu’a 20cm au-dessus des diffuseurs poreux, et a les alimenter en air non ozoné. Tous les poreux doivent alors diffuser. Le réglage de la conduite peut étre fonction d'un taux de traitement a main tenir ou, dans le cas de la désinfection, d'un résiduel d’ozone a garder constant dans l'eau traitee, Dans les deux cas, il faut agir sur la puissance appliquée a Yozoneur et sur le debit d'air a ozoner. On raisonne & partir de deux abaques « la production d’ozone, en fonction de la puissance a le concentration opti= male, + la courbe de concentration constante, 68 Fig. 1: Une unité de traitement Torone constitue i elle seule une petite usine chimique et c'est une particularité dans une filfere de traitement de Teau, Fig. 2: Les étapes de réfrigérations placées en amont doivent fournir un point de rosée constant a Ventrée du dessicateur. Fig.3: Une défaillance de Vétape de dessi- cation doit étre détectée le plus ra possible par un hygrométre capacitif qui doit ‘hon seulement fournir une alarme mais aus déclencher automatiquement P'arrét de V'oz0- égale 8 sa valeur optimale en fonction du débit d'eau. Ces deux courbes permettent de déter- miner, pour chaque production dozone, la puissance électrique & appli- quer 2 Yozoneur et la quantité dair nécessaire pour maintenir la concentra: tion optimale, Dans le cas d'un traitement @ taux constant, la production d'ozone néces- saire est calculée & partir du debit d'eau @ ozoner. Lors d'un traitement a rési- duel de consigne, ce sont les variations de ce résiduel qui indiquent si ia pro- duction doit étre augmentée ou dimi- nuée; dans le premier cas une régu- lation proportionnelle suffit tandis que, pour le second, il faut réaliser une régu: lation proportionnelle-integrale-dérivee. Fiabil du systéme Quand une usine d'eau potable est congue des lorigine pour fonctionner avec de ozone, il rest plus possible ensuite en cas d'incident de suppléer & ozonation par un autre traitement. En effet, si ozone est utilisé pour desi fecter l'eau, on ne peut plus le rempla- cer par du chlore: cela résulte du fait que la valeur C x T (concentration x temps de contact) est beaucoup plus élevée pour le chlore que pour I'ozone. Ii faudrait en effet disposer de basins de contact beaucoup plus grands et de taux de traitement beaucoup plus élevés, ce qui entrainerait la formation de saveurs désagréables et de sous- produits halogenés. Ce second incon- venient est encore plus important si le chlore doit remplacer en secours une préozonation. En effet, au début de la filiére, 12 concentration en matigres organiques précurseurs d’haloformes est toujours nettement plus élevée qu'en fin de traitement. Lozonation ne pouvant pas étre rem- placée en secours par un autre traite- ment, il faut que les instaliations de pro- duction et de diffusion defozone soient le plus fiable possible et qu'elles soient pourvues d’équipements de secours. La Ccapacité de ceux-ci est fixée en fonction de I'histogramme de production drozone et du nombre d'équipements installés en paralléle. Il est en. général preferable de diviser la capacité totale de production en plusieurs unités de maniére 8 pouvoir les expioiter a leur régime optimum. On rajoute alors une unité supplémentaire pour obtenir la capacité de secours. Méme si l'on dis: pose d'une capacité de secours bien dimensionnée, il faut aussi sélectionner les équipements les plus fiables et controler en permanence leur bon fone: tionnement. Pour la préparation du gaz porteur, le parametre le plus fondamental en ozo- nation est le point de rosée, qui doit toujours étre au moins égal 4 ~ 60°C, ce qui suppose plusieurs conditions + les étapes de réfrigération placées en ‘amont doivent fournir un point de rosée constant @ entrée du dessiccateur + la capacité en materiau adsorbant doit étre suffisante ; + [a régénération doit etre constamment effectuee de fagon correcte, Pour que les générateurs d'ozone soient fiables, il faut qu‘ls soient pro- ‘1896s a la fois contre une augmentation accidentelle du point de rosée, un manque d'air et un défaut d'eau de retroidissement, Les risques de présence d'air humide dans les ozoneurs peuvent provenir de deux sources, soit une défaillance du systéme de dessiccation de lair, sort un retour d'air en provenance des coves Ge diffusion, ce qui, dans la généralité des cas, survient lorsque l'ozoneur est 8 Varrét pendant que d'autres unites fonctionnent en paralile, Une défeillance de étape de dessic- Cation doit étre detectée le plus rapi. dement possible par un hygrometre capacitif. Cet hygrométre doit non seu- lement fournir une alarme mais. aussi déclencher automatiquement 'arrét de Vozoneur. Pour protéger l'ozoneur & Varrét contre d’éventuels retours d'sir humide en provenance de systeme de diffusion, un clapet ne sutfit pas car il peut fuir & la longue : il faut prévoir en outre une vanne d'isolement, Le sequence automatique d'arrét d'un ozoneur doit comporter un balayage temporaire a fort debit d'air sec (pour évacuer toute trace dozone résiduel dans ozoneur) et, 8 la suite, un balayage permanent’ faible débit d'air sec pendant toute la durée de l'arrét, Pour éviter toute condensation & lin: terieur, Par mesure de sécurité, il est également prudent d'arréter le refroidissement en eau @ chaque mise hors tension du générateur d'ozone pour éviter la Condensation a lintérieur de l'appareil De méme, lorsqu'un ozoneur a été, soit arrété, ou, pire, ouvert pour entretien, il faut prévoir, avant sa remise en ser vice, un balayage de longue durée et & fort debit a I'air sec pour le débarrasser de toute trace dhumidits, Enfin, il faut absolument éviter tout manque d'air d'alimentation ou d'eau Fig. 4: Pour protéger Pozoneur a Par- Fel contre d'éventuels.retours dai hhumide en provenance du systeme de diffusion, un elapet ne sufit pas i faut prévoir en outre une vanne diso- lement. Fig 5: Le nettoyage des tubes diclectriques est une opération complexe nécessitant du Personnel spécialisé: vue de Vintérieur d'un de refroidissement sur les générateurs d'ozone car, dans ce cas, l'appareil se ‘met & chauffer, ce qui peut conduire 8 la mise hors d'usage des tubes. II faut done munir les circuits d’alimentation en eau et en air de dispositits détec- teurs de debit qui déclenchent auto- matiquement la mise hors tension de Vappareil, Le dispositif le plus fiable Consiste a mesurer ces débits avec des diaphragmes équipés de pressostats Qui assureront la sécurité, En ce qui conceme les équipements de diffusion, chaque incident au niveau du Contact se traduit par un défaut de la gualité du traitement, lequel doit done etre suspendu immédiatement. L'inci- dent doit étre réparé le plus rapidement Possible car il entraine une diminution de la capacité de l'unité. En consé. quence, les systémes de diffusion doi vent posséder, outre de bonnes carac- téristiques de transfert, les caracteris. tiques suivantes + conception robuste et simple, + entretien facile (pour limiter les durées diindisponibilité), + detection immediate et rapide des défauts de fonctionnement, Un point fondamental est le choix de matériaux résistant a l'action corrosive de air ozoné humide. Seuls l'acier inoxydable 316 L, les céramiques et les élastoméres de type hypalon remplis- sent cette condition. ll en est de meme our les destructeurs d’ozone résiduel dans air, dont les modéles les mieux adaptés a l'exploitation sont les appa- reils thermiques avec échangeur ou ceux qui utilisent des catalyseurs. La maintenance Dune fagon générale, les équipements drozonation doivent étre étudiés afin de Féduire au minimum les operations de ‘maintenance et, quand elles sont néces. saires, afin qu’elles soient les plus rapides possible, le but recherché étant de minimiser le coefficient d'indispo- ribilité des équipements et de réduire les dépenses de personnel et de maté- viel Les consignes d’entretien des compres. seurs et des groupes frigorifiques employés en ozonation n’ont rien de spécifique : il faut juste mentionner que Ventretien des séparateurs et des filtres est fondamental, de méme que le bon fonctionnement’ des purges pério- diques. Par contre, V'entretien des géné- Fateuts d'ozone ne peut étre réalisé que ar du personnel spécialement formé Si la qualité de lair & entrée de l'ozo. eur est exceliente, c'est-a-dire si le Point de rosée est inférieur 4 ~ 60°C et si lair est parfaitement filtré, les opé- rations d'entretien sont réduites au minimum. Elles se résument aux points suivants + contréle quotidien des températures, des débits et des pressions de lair e de eau de refroidissement. Il faut éga- lement disposer a la sortie de 'ozoneur d'un analyseur de la concentration d’ozone dans le gaz porteur, pour contrdler la quantité d’ozone produite ; eau, USL ANCHE — Hd Sere 6 + contréle du fonctionnement des dis- positifs de sécurité des debits et des pressions de lair et de l'eau de refroi dissement, avec réétalonnage des cap: teurs ; + conttéle trimestrie! de la température du transformateur haute tension ; + contrdle des performances de I'or0- eur : il s'agit de mesurer la production d'ozone pour différentes puissances. Cette operation permet de verifier le rendement de ozoneur et de déter- miner la fréquence de nettoyage des tubes diélectriques. Ce nettoyage est une operation complexe necessitant du personnel ‘spécialisé, D’autre part, Varrét de 'oz0- eur exige lintervention de personnel habilité & travailler sous tension. Les consignes d’entretien d'un ozoneur sont strictes + il convient de le balayer a air sec pendant au moins trente minutes avant son ouverture ; + les tubes démontés doivent étre entreposés a 'abri des chocs, sur un support spécialement aménagé @ cet effet; ‘+ au cours des manipulations, il faut impérativernent veiller 8 ne pas heurter les tubes didlectriques ; un tube qui présente une simple félure ou le Moindre défaut ne doit pas étre réut lise, en raison des risques de claquage ‘ou de perforation par arc électrique, provoquant un court-circuit dans le transformateur. Par ailleurs, les tubes équipant les oz0- ‘neuts sont constitués d'un verre spé- cialement adapté pour résister & une haute tension importante et permettre le meilleur rendement de production dozone. Ce verre peut étre l'objet d’une ‘a corrosion sous contrainte » en cas de mauvaise utilisation et particuligrement en présence d'humidité ou de vapeur d'eau, ce qui peut provoquer, apres un temps variable, des fissures et un cla ‘quage des tubes. Pour éviter ces inci- denis, il faut respecter les précautions suivantes. + les tubes doivent étre stockés dans tune ambiance séche ; + lair dialimentation de 'ozoneur doit toujours présenter un point de rosée inferieur a — 60°C; 70 + aucune trace d'eau ne doit subsister ‘apres un arrét de I'ozoneur (conden sation avec couvercie ouvert, lavage, etc.), avant quill ne soit remis en ser- + aprés ouverture de Yozoneur, il faut effectuer le balayage avec de lair sec durant 12 heures avant remise sous ten sion; «+ Vintérieur des tubes ne doit pas étre lave ni humidifie. Pour nettoyer la partie non métallique on peut employer un chiffon sec ou, ala rigueur, en cas d'en- Crassement important, un chiffon tres legerement humecté d'alcool a briler il faut alors assécher en passant plu- sieurs fois des chiffons secs ; + au cours du nettoyage d'un ozoneur, il est impératif d'arréter la circulation d'eau de refroidissement afin d'y éviter toute condensation ; + en cas d’arrét proiongé d'un ozoneur. fon peut, soit vidanger Yozoneur, soit y laisser ‘circuler un débit d'eau en continu correspondant & 10 % du débit ‘normal ; + le démerrage d'un ozoneur, apres ouverture, doit s'effectuer progressive ment. Apres la période de 12heures de balayage @ Var sec et de remise en ser- viee du circuit de refroidissement & eau, Vappareil doit étre mis sous ten- sion & $2 puissance minimale, puis porté progressivement & sa puissance, en trois ou quatre paliers d'une heure chacun. Si ces opérations ne sont pas effec- tuées par le fournisseur, il faut utiliser un personnel spécialisé, dont la for- ‘mation pourra étre confiée au construc- teur de l'ozoneur. Ce personnel doit également étre habilité pour effectuer les interventions électriques. Quel que soit le procédé retenu, Ven: tretien des équipements de contact nécessite le controle manuel du ren- dement de la diffusion ; il est également nécessaire de pouvoir visualiser le mieux possible fa formation des bulles et d'avoir le meilleur accés au reacteur. Les capteurs de concentration de Fozone situés a entrée et a la sortie du reacteur doivent étre des analyseurs en continu qu'il faut réetalonner toutes les, semaines. Le rendement de la diffusion Fig. 6: Les capteurs de concentration de ozone situés @ entrée et 3 la sortie du réacteur doivent étre des analyseurs en Continy quil faut réétalonner toutes les ainsi mesuré devia étre comparé aux valeurs de référence établies & la mise en service et qui auront été calculées en fonction de la gamme des debits d'eau pouvant étre traités ainsi que des valeurs du débit du gaz porteur et de ses concentrations en ozone, Si pour des conditions de traitement identiques, fon observe une diminution de plus de 5% du rendement, on procédera a la vérification du systéme de diffusion. Ii feut que l'eau du réacteur puisse étre vidangée rapidement: il serait peu pru- dent d’entrer dans une cuve dont la concentration d’ozone soit supérieure & Ia norme de sécurité de 0,1 ppm, meme pourvu d'un appareil respiratoire auto: rome. Il faut donc équiper ta cuve d’une ventilation suffisamment forte pour ‘obtenir rapidement (et la maintenir) une concentration d'ozone inférieure & cette norme. On pourra ainsi ypénetrer et y wravailler sans masque’ de_maniére beaucoup plus sire et plus confortable et done effectuer plus rapidement les travaux dentretien, Lentretien des destructeurs porte dlabord sur la surveillance de leur ren- dement, ce qui nécessite la pose a leur sortie d'un catalyseur en continu d’ozone contenu dans lair, dont le gamme corresponde @ la norme de (0.1 ppm en volume, tout dépassement de cette norme devant déclencher une alarme générale. Le respect de le norme est fondamental, sans quoi lair ambiant serait contaminé. Si les installations de génération diozone et les contacteurs sont parfaitement étanches, Ie sortie du destructeur, qui est le seul emplace- ment de fuites d’ozone résiduel vers Fatmosphére, doit done étre surveillee de prés. ll faut par ailleurs respecter deux conditions fondamentales : + les mousses tres acides qui se for- ment a la surface du contacteur doivent etre artétées par un dispositif de pul- verisation d'eau, ++ les normes concernant les matériaux mis au contact de ‘ozone humide doi- vent étre scrupuleusement odservées. Si ces prescriptions sont respectées, Trentretion des destructeurs est minimal. Dans le cas de destructeurs thermiques, entretien se résume & celui du venti- lateur d'extraction et aux nettoyages guinquenraux du four de chauffe et de échangeur airiair de récuperation qui le precede, En ce qui concerne la destruction cata: Iytique, le probleme qui se pose est celui de la durée d'efficacité du cata- lyseur. De gros progres ont ete apportés sur ce point depuis les années 1980, et l'on trouve maintenant des catalyseurs qui peuvent durer cing ans et qui ne présentent plus de risques d’empoisonnement par les oxydes et le chlore. L'instaliation d’un analyseur d’ozone de contréle a la sortie du des: tructeur permet d'ailleurs de signaler Toute perte defficacite du catalyseur. Lrentretien courant du matérie! élec- trique et électronique ne pose aucun probléme particulier si ces equipements ne sont pas en contact avec des traces d’ozone. C’est un argument de plus pour que Tiinstallation soit congue de maniére a éviter toute fuite et que, en cas dincident de cette nature, les bati- ‘ments abritant Tinstallation de produc: tion dfozone soient équipés d'un nombre suffisant de détecteurs dozone, dans la gamme de 0,1 ppm, déclenchant immédiatement une alarme. La seule précaution 8 prendre concerne les cables qui se trouvent for. cément en ambiance d’ozone, surtout ceux qui se trouvent dans les contec: teurs, pour léclairage ou |'alimentation d'une turbine immergée. Dans ce cas Tisolant du cable doit étre réalisé dans une matigre résistant ozone. Si ces conditions sont respectées ainsi que les normes classiques de ventila- tion des équipements électriques et électroniques, il n'y @ aucune raison Pour que ces équipements soient ins: tallés dans un local isolé. En particulier les armoires de commande et de regu: lation des ozoneurs peuvent étre implantées & proximité de ces généra: Fig. 7: Lrentretien des destructeurs ther- miques se résume a celui da ventlateur extraction et aux nettovages quinquennaux du four de chauffe et de Féchangeur aiair de récupération qui le prévéde. Fig. 8: Les armoires de commande et de régulation des ozoneurs doivent fre implantées proximité des péné= rateurs ce qui rend plus aisées les ‘opérations de contrdle périodique. Fig.9 Un panneau information doit étre place & entrée de Pusine, teurs ce qui rend plus aisées les opé. rations de controle périodique. La sécurité ozone est toxique au-dessus d'un cer- tain seuil de concentration, et des normes sur l'exposition maximale ont 618 édictées par les organismes natio: naux charges de le sécurité du travail Cos normes, qui sont homogénes, spé- cifient qu'un individu ne doit pas etre exposé @ une concentration d’ozone dans I'air supérieure a 0,1 ppm volume (0,2 mgim*}, pendant une durée maxi mum de 8 heures. De plus, le personne! travaillant dans une usin d'ozonation doit étre soumis & des visites médicales systématiques. Un panneau diinformation doit étre placé & toutes les entrées de lusine d'ozonation, rappelant le caractare dan- gereux de l'ozone, indiquant les, pré- Cautions a respecter et mentionnant les instructions a respecter en cas de fuite accidentelle. Des masques protecteurs doivent étre installés aux emplacements fréquentés. Deux sortes de mesures doivent étre prises pour protéger le personnel pou- vant étre en contact avec l'ozone : des mesures préventives et curatives. Les mesures préventives concernent de maniére directe le personne! et indirec- tement les équipements d’ozonation. Comme dans le cas des autres réactifs chimiques, le personnel doit étre informé des dangers de l'ozone, de toutes les mesures de sécurité spéci fiques, de "emplacement des appareils respiratoires et de la iagon de s’en ser- Des dispositions doivent également atre prévues pour avertir le personnel de la présence d'ozone dans lair ambiant, au moyen d’analyseurs en continu déli- vrant une alarme dés que la norme est dépassée. Les capteurs les plus précis et les plus fiables sont ceux qui utilisent la méthode de mesure par ultra-violet avec une cellule de mesure de grande dimension adaptée @ une gamme 0,01 100 ppm volume. Les mesures préventives concernent également de maniere indirecte les équipements, dont les matériaux consti- tuts doivent étre adaptés & l'action cor- tu, PROUETRE LE NUANCES — Neh EETOMOAE YR n rosive de l'ozone, de manidre a réduire les risques de fuites accidentelles. Un autre équipement dont le bon fonction: nement est essentiel pour éviter toute trace dozone dans I'air ambiant est le destructeur d'ozone résiduel Les mesures curatives sont celles qui sont & prendre en cas d'accident. Dans ce cadre, et en cas de fuite, les ana- lyseurs en continu de lair ambiant émettent une alarme sonore et lumi- reuse ; Malimentation énergétique des ozoneurs est coupée et la production d'ozone est immédiatement arrétée. Simultanément, tous les dispositits de ventilation sont mis en marche de maniére & faire redescendre la concen: tration d'ozone au-dessous de la nome de sécurité Conclusion Malgré sa complexité apparente, une unité de production d’ozone | peut LA NOUVELLE DEPOLLUTION, un traitement biologique adapté. Creer 4 LISIERS SPEQFLOR Amaiore Stpprime ws nlsaneos INGENIERIE ET TRAITEMENT BIOLOGIQUE DES EFFLUENTS, INOUSTAELS @URBANS. AGNeGLES SHOTELIERS MENAGERS [EE spect Dr LEMVROWNEMENT, LF SENS DES REALITES BCONOMIQUES 72 LA BIO-EPURATION demeurer simple & exploiter et peu ext geante en entretien. Pour cela, il faut intervenir das le stade de la conception et établir un cahier des charges explicite et datailé. Pour sim- plifier l'exploitation, ‘installation doit etre equipee de capteurs et d’equipe: ments contr6lables a distance en nombre suffisant pour permettre d'au- tomatiser le plus possible les opéra- tions de surveillance et de contrdle. Pour minimiser la maintenance, il faut veiller & ninstaller que du matériel de bonne qualité, avec le souci de n’em- ployer que des matériaux résistant & la corrosion par ozone. Si ces conditions sont remplies, les pro- blemes de sécurité seront résolus. BIBLIOGRAPHIE American Water Works Association Research Foundstion-Compagnie Generale des Eaux, Ozone in water wreatment : application and HITEC @ engineering, 8. Langlais, D.A. Reckhow, DA. Brink eds, Chelsea, Lewis Publishers in, 1981. Chap. V: Operating an ozonation facility, pp. 468-490, Damer (Fl, Vigouret (Ui), Les problémes de ‘securité dans les installations d ozonation, La Technique de Eau et de lAssainissement, 1n°401, mai 1980, pp. 7-18. Rakness (KL), Stover (E.L, Krenek (D.L1, Design, startup and operation of an ozone disinfection unit, Jour. 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