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Cour Algologie 2023
Cour Algologie 2023
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
« LAPRONA »
Algologie
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Listes des Figures :
Figure 1. Utilisation des algues. A,transformation de la biomasse (source: planete energies) ; B, les
produits cosmétiques des algues (source:thalado)................................................................................. 6
Figure 2. Biotope des algues. A, sol ; B, tronc d'arbre ; C, d'eau douce ; D et E, milieu marin (source :
prise personnel, 2021)............................................................................................................................ 7
Figure 3. Biodiversité des algues (source : prise personnel, 2021)...................................................... 8
Figure 4. Les algoculteurs. A (source : flickr) ; B (source : stephanedecotterd) ............................... 9
Figure 5. Utilisation des algues. A (source : ceva) ; B (source : Upmagazine) ................................... 9
Figure 6. Utilisation des algues en pharmaceutique (source :istockphoto) ........................................ 10
Figure 7. Phytoplancton (source : planete-gaia) ................................................................................. 11
Figure 8. Microphytobenthos (source : cesam) ................................................................................... 11
Figure 9. Phénomène de Harmful (source : noaa) .............................................................................. 12
Figure 10. Archéthalle. A, isolées ; B, en colonies. ............................................................................. 13
Figure 11. Nématothalle. A, prostré ramifié ; B, dressé non ramifié ; C, dressé ramifié ; D,
hétérotriche ou complet. ........................................................................................................................ 14
Figure 12. Thalle à cladome. A, exemple d’un thalle cladomien ; B, exemple de Pleuridies. ............. 15
Figure 13. Cladome uniaxial ................................................................................................................ 15
Figure 14. Cladome multiaxial ............................................................................................................. 16
Figure 15. Structure des algues rhizopodiques. .................................................................................... 16
Figure 16. Forme coccoïde sphérique (source : gettyimage) .............................................................. 17
Figure 17. Formes coccoïdes compliquées (Gayral, 1975) ................................................................. 17
Figure 18. Structure du Trachelomonas (Euglénophyte). Fl : flagelle. Th : thèque. Pl : plaste ........... 18
Figure 19. Structure du Peridinum (Dinophycidés).............................................................................. 18
Figure 20. Structure d'une Chrysophycée : Ochromonas. .................................................................... 19
Figure 21. Une colonie mucilagineuse du Stigonema (Cyanophyte) (source : sciencesource) .......... 19
Figure 22. Des colonies mucilagineuses et flagellées (source : science photo library) ..................... 20
Figure 23. Structure régulière des cénobes (Chlorella) (source : Science Photo Library) ................ 20
Figure 24. Structure irrégulière des cénobes (Pediastrum) (source : Science Photo Library)........... 21
Figure 25. Aspect microscopique d’Oedogonium (source : Science Photo Library) ........................ 21
Figure 26. Aspect microscopique d'Oscillatoria (source : Science Photo Library)........................... 22
Figure 27. Anabeana en microscope (source : marinespecies)........................................................... 22
Figure 28. Gaine mucilagineuse (source : cyanobacteries.pagesperso-orange) ............................... 22
Figure 29. Ramification vraie. A, rameaux solitaires ; B, rameaux géminés ; C et D, rameaux géminés
et soudés. ............................................................................................................................................... 23
Figure 30. Ramification fausse. A, rameaux solitaires ; B, rameaux géminés. .................................... 23
Figure 31. Ramification avec hétérocyste. ........................................................................................... 24
Figure 32. Forme foliacée (Ulva) (prise personnel, 2021).................................................................. 25
Figure 33. Forme en tube(Enteromorpha) (source : algaebase).......................................................... 25
Figure 34. Forme fucoîdien (Padina) (prise personnel, 2021) ............................................................ 25
Figure 35. Cellule algale. A, eucaryote (source : ac-strasbourg) ; B, procaryote (source : futura-
sciences) ................................................................................................................................................ 26
Figure 36. Paroi du Phacus (source : Science photo library) ............................................................ 26
Figure 37. Différentes formes de paroi. A, Actinoptychus (Loir, 2004) ; B, Lithothamne (source :
nature-mer) ; C, Synura (source : science photo library) ................................................................. 27
Figure 38. Noyau du Spirogyra (source : gettyimage)........................................................................ 28
Figure 39. Plastes focaux (Zygnema) (Herburger et al., 2014) .......................................................... 29
Figure 40. Plaste pariétal hélicoïdal (Spirogyra) (Almujaddade et al., 2019) .................................... 29
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Figure 41. Constituants du plaste. A, les Rhodophytes ; B, les Euglénophytes ; C, les Ochrophytes ; D,
les Cryptophytes (Robert et Roland, 1998). ........................................................................................ 30
Figure 42. Type archéoplastidié. A, Ulva (Loughnane et al., 2008) ; B, Plastiola (Proschlod et
Darienko, 2020) ; C, Schéma. .............................................................................................................. 30
Figure 43. Type mésoplastidié. A, Cladophora (source : gettyimage) ; B, Schéma ........................... 31
Figure 44. Type néoplastidié. A, Bryopsis (source : cfb.unh.edu) ; B, schéma ................................. 31
Figure 45. Types de flagelles. A, cellule acrocontée et isocontée ; B, cellule pleurocontée et
hétérocontée ; C, cellule acrocontée, isocontée et pourvue d’un haptonème ; D, cellule acrocontée à un
flagelle pleuronématé ; E, cellule stéphanocontée ; F, zoospore composé (Gayral, 1975). ................. 32
Figure 46. Croissance des algues en longueur. Croissance localisée apical : a (Filament siphonné) ; b
(Filament septé) ; c, Croissance localisé intercalaire ; d, croissance diffuse......................................... 35
Figure 47. Croissance des algues en épaisseur ..................................................................................... 36
Figure 48. Cycle d'Ulva lactuca (Ulvophycées) (Reviers, 2002)......................................................... 39
Figure 49. Cycle de Fucus vesiculosus(Fucales) (Revies, 2002). ........................................................ 40
Figure 50. Cycle d'Antithamnion (Gayral, 1975) ................................................................................ 41
Figure 51. Groupe monophylétique. Tous les groupes entourés par un cercle sont monophylétique.
Tous les descendants en un ancêtre. ...................................................................................................... 43
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Intitulé de la Licence : Microbiologie
Semestre :5
VHS : 67h30
Crédits : 6
Coefficient : 3
Objectifs de l’enseignement
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I. Introduction :
Compte tenu de leur importance dans la nature, du fait de leur habitat humide, de leur rôle
majeur dans le fonctionnement et l’équilibre de l’écologie de notre écosystème et de tous les
bienfaits qu’elles peuvent nous apporter, les algues n’amènent pas l’intérêt qu’elles méritent.
Leurs bienfaits permettent notamment de guérir certaines maladies. Les algues ont une utilité
dans des domaines aussi variés que l’agroalimentaire et la cosmétique (Fig. 1).
A B
Toutefois, parmi les 160 128 espèces d’algues répertoriées à ce jour, seule une vingtaine
d’espèces sont couramment utilisées. Les algues sont parmi les premiers êtres vivants apparus.
Les algues sont des végétaux vivant en milieu aquatique, en particulier marins et sous-
marins, les marais salins ou dans des milieux humides ; ainsi que sous l’écorce des
troncs d’arbres (Fig. 2).
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A B
C D
Figure 2. Biotope des algues. A, sol ; B, tronc d'arbre ; C, d'eau douce ; D et E, milieu marin
(source : prise personnel, 2021)
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I.1. Définition :
Selon les systématiciens, les algues n’existent pas. Ce n’est pas un taxon, mais elles
peuvent être définies comme :
Des organismes chlorophylliens photosynthétiques autotrophes dont leur cycle de vie
se développe généralement en milieu aquatique. Elles présentent une part majeure de la
biodiversité (Fig. 3), et une des bases des chaines trophiques des milieux aquatiques
d'eaux douces, saumâtres et marines.
La lumière, l’oxygène, l’eau et les sels dissous sont nécessaires à leur développement.
Avec les champignons (non photosynthétiques) dans la division des Thallophytes qui
se caractérisent par la simplicité structurale, les algues sont considérées comme un vaste
ensemble hétérogène de divers groupes n’ayant entre eux que peu de propriétés
communes.
La culture a bénéficié d'une expansion cohérente en production depuis 1970 avec un taux
de croissance annuel moyen de 7,7 % (Fig. 4).
8
A B
A
A B
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L’algue est aussi servie comme médicament (Fig. 6) à l’état brut pour le traitement de
nombreuses maladies telles que :
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Figure 7. Phytoplancton (source : planete-gaia)
Ces efflorescences peuvent conduire à une coloration de la mer en rouge, brun ou vert, et
à la formation d’écumes importantes à la surface de la mer ou sur les plages. Ces phénomènes
peuvent entraîner une diminution de la concentration en oxygène et une dégradation de la
qualité de l’eau, affectant ainsi des populations de poissons ou de mammifères marins.
Parmi les espèces impliquées dans des efflorescences, environ 40 sont connues pour
produire des toxines.
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Dans ce cas, les toxines peuvent s’accumuler le long des chaînes trophiques, et affecter
la santé d’oiseaux, de poissons, d’invertébrés, de mammifères marins, ainsi que la santé
humaine. Ce type d’efflorescence est appelé Harmful (Fig. 9)
Ce type primitif de thalle est constitué de cellules végétatives toutes similaires, qui sont
aptes de se multiplier individuellement par bipartition ou se convertir en sporocyste ou en
gamétocyste c’est-à-dire des sacs émettant des spores ou gamètes.
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Figure 10. Archéthalle. A, isolées ; B, en colonies.
Un protothalle est formé par des filaments (des cellules disposées en files pouvant se
ramifier à différents niveaux) sans axe principale. Il est caractérisé par 2 types de filaments
(Fig. 11) :
Par ailleurs, la différence entre le nématothalle et l’archéthalle se traduit par le fait qu’il
est ramifié et la croissance des filaments est imparfaite.
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Figure 11. Nématothalle. A, prostré ramifié ; B, dressé non ramifié ; C, dressé ramifié ; D,
hétérotriche ou complet.
Ces thalles présentent un ou plusieurs axes, les cladomes, à croissance continu et des
rameaux ou pleuridies à croissance limité. L'articulation entre cladome et pleuridie s’établissent
au niveau des cellules coxales. Les cladothalles peuvent prendre des aspects très variés. Comme
chez les Rhodophycophytes ex. Delesseria qui mime une feuille d'Angiosperme. C'est aussi le
cas du thalle de Codium qui est aussi cœnocytique.
Une pleuridie (Fig.12) est un bouquet de filaments courts et fins très ramifiés et très
chlorophylliens, disposés en verticilles successifs tout au long du cladome. Le cladome
principal peut porter des cladomes latéraux secondaires, eux-mêmes porteurs de
cladomes tertiaires.
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Figure 12. Thalle à cladome. A, exemple d’un thalle cladomien ; B, exemple de Pleuridies.
Les thalles à cladomes sont dits uniaxiaux (Fig. 13) s’ils possèdent un seul cladome
principal.
Ils sont multiaxiaux s’ils comptent plusieurs cladomes nés simultanément sur les
cellules d’un nématothalle pluricellulaire, et groupés en un faisceau (Fig. 14).
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Figure 14. Cladome multiaxial
Les formes rhizopodiques sont en général des cellules solitaires, lisses ou englobées dans
une thèque et émettent des pseudopodes ; ceux-ci peuvent être filiformes, courts ou branchus,
ou montrent un axe distingué. Ils n’ont pas de parois cellulaires rigides (Fig. 15).
Les algues sont immobiles, entourées d’une membrane ferme. Il y a les formes simples
sphériques et subsphériques (Fig. 16).
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II.2.1.3. Type flagellé ou monadoïde
Les cellules en général solitaires possèdent 1, 2, rarement 3 ou 4 fouets. Ces flagelles leur
permettent de se déplacer.
Certaines Euglénophytes (Trachelomonas) ont un long flagelle (Fig. 18) qui passe par
une cavité couvert d’un col et une thèque enrichie parfois d’épines.
18
Chez certaines Chrysophycées (Fig. 20), la cellule à deux fouets démesurés a un
périplaste enveloppé des écailles siliceuses.
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On rencontre des colonies composées de cellules flagellées et donc mobiles. Les
cellules sont donc contenues dans une gaine gélatineuse franchie par les flagelles qui battent
librement.
Figure 22. Des colonies mucilagineuses et flagellées (source : science photo library)
Ils sont formés par des cellules immobiles dont certains ayant une structure régulière.
C’est le cas retrouvé chez la plupart des Chlorophytes (Fig. 23).
Figure 23. Structure régulière des cénobes (Chlorella) (source : Science Photo Library)
Parfois les cellules extérieures ont une forme différente de celles de l’intérieur de la
colonie (Fig. 24). Des méats peuvent exister entre les cellules.
20
Figure 24. Structure irrégulière des cénobes (Pediastrum) (source : Science Photo Library)
21
Figure 26. Aspect microscopique d'Oscillatoria (source : Science Photo Library)
22
Les filaments agrégés peuvent s’envelopper dans une gelée commune (masse
mucilagineuse).
Par ailleurs, les filaments peuvent être ramifiés et on trouve ça chez beaucoup de groupes :
a. Chez les Cyanophytes par exemple, on distingue trois types de ramifications :
i. Les ramifications vraies : une cellule se divise simultanément à l’axe du trichome et
attribue à l’apparition d’un filament latéral (Fig. 29).
ii. Les ramifications fausses : une cellule se cloisonne transversalement plus vite que la gaine
du filament, dont il forme un nœud qui la perfore latéralement, puis se scinde à son apex
pour faire naitre deux fausses ramifications (Fig. 30).
23
iii. Dans le troisième cas, un hétérocyste est considéré comme le centre du départ du nouveau
trichome qui se tire latéralement de ce point et s’allonge. Parfois ces ramifications ont
une base en V ou en Y (Fig. 31).
Le cloisonnement d’une cellule ou d’un filament dans deux ou trois plans aboutit à la
formation d’un parenchyme ou d’un pseudoparenchyme. Ils ne sont pas toujours semblables à
ceux des Embryophytes.
On trouve les formes : foliacé (Fig. 32), en tube (Fig. 33) et fucoïdien (Fig. 34)
24
Figure 32. Forme foliacée (Ulva) (prise personnel, 2021).
25
III. Cytologie des algues :
L’étude des composants cellulaires algaux a été développée de façon considérable depuis
la découverte du microscope électronique. De ce fait, elle a permis entre autres d’apercevoir les
relations existant entre divers groupes d’algues et résoudre beaucoup de contraintes de la
classification (Fig. 35).
A B
Bien que la nature cytoplasmique de cette pellicule, elle peut être protégée par des écailles
siliceuses ou calcaires (Fig. 36) disposées en réseau ou en spirale (les Euglénophycées du genre
Phacus).
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Chez les algues filamenteuses, la cellule est protégée par une paroi rigide et inerte de
nature glucidique (cellulose et composés pectiques). Elle est généralement formée de plusieurs
couches. La couche interne (enveloppe la cellule) ; La couche externe protectrice de nature
mucilagineuse, mais elle peut s’imprégner de substances minérales (Fig. 37) :
A B
Lithothamne : Une algue rouge calcifiée. C’est une source importante de calcium que
contient sa paroi. Elle a plusieurs utilisations.
27
Par ailleurs, chez certains groupes, la paroi est composée par des polyosides particuliers
(alginate, carraghéenine, agar…) en plus des constituants fondamentaux.
III.2. Noyau :
Il se situe en général à la partie centrale de la cellule et enferme un nucléole. Les
chromosomes sont condensés et donc observable durant le cycle nucléaire. Chez les genres
plurinuclées, les noyaux sont en général situés dans la région intermédiaire entre les vacuoles
et les plastes.
En plus, la structure ne diffère pas de celle du noyau des végétaux, mais il est plus petit
(Fig. 38).
III.3. Plaste :
Ils sont porteurs des pigments photosynthétiques (la chlorophylle et les pigments
accessoires) et des inclusions protidiques (les pyrénoïdes) dans certains cas. Ils sont de formes
variées selon les espèces. Elles peuvent aussi changer la forme, la taille et l’emplacement
intracellulaire en fonction de l’intensité photonique.
III.3.1. Les types de plastes :
On distingue en gros deux types :
Les plastes focaux (Fig. 39) : Elles sont en position axial et de formes étoilées (c’est le type
le plus primitif), renfermant une partie centrale d’où sortent des faisceaux plastidiaux dont
les terminaisons s’étendent contre la paroi cellulaire.
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Figure 39. Plastes focaux (Zygnema) (Herburger et al., 2014)
Les plastes pariétaux (Fig. 40) : Elles ont différentes formes (lame, ruban, réseau,…).
Elles sont plaquées contre la paroi cellulaire.
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photorécepteur orientant les déplacements phototactiques de la cellule. Dans certains groupes
(Euglénophytes, quelques Xanthophycées et Dinophycées), le stigma est indépendant du plaste.
A B
C D
A B C
Figure 42. Type archéoplastidié. A, Ulva (Loughnane et al., 2008) ; B, Plastiola (Proschlod
et Darienko, 2020) ; C, Schéma.
30
b. Type mésoplastidié : la cellule comprend un réseau de territoire plastidiaux réunis entre eux
par des trabécules simples plus ou moins colorés et chacun de ces territoire peut ou non contenir
un pyrénoïde (Cladophora) (Fig. 43)
A B
A B
31
Les mastigosomes étant reliés entre eux et avec le centrosome situé contre le noyau par
un mince filament.
Les flagelles ont une structure uniforme : ils sont composés d’une partie axiale avec deux
microtubules et une partie périphérique avec neuf paires.
Les fouets peuvent être lisses ou garni de fibrilles très fines appelées mastigonèmes. S’ils
ont un aspect plumeux (les mastigonèmes disposées latéralement), on les appelle des fouets
pleuronématés. Il peut y avoir une seule rangée latérale de mastigonèmes (disposition
stichonématée).
Par ailleurs, on parle de cellule stéphanocontée (Fig. 45) lorsque les fouets créent une
couronne apicale, acrocontée quand ils sont peu nombreux et situés à l’apex de la cellule,
lorsqu’ils sont latéraux ils sont pleurocontée, tandis qu’ils sont isocontée lorsque les deux
flagelles sont égaux et de même structure et hétérocontée quand ils sont différents.
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Par ailleurs, la morphologie et la disposition des flagelles est très variées mais
caractéristiques de chaque espèce.
Les Chromophytes ont deux fouets inégaux, l’un pleuronématé, l’autre nu. Les
Chlorophytes flagellés possèdent deux, quatre ou huit fouets égaux et lisses. Chez les
Euglénophytes existent deux fouets pleuronématés de longueur inégale ; l’un des deux restes
souvent très court et scelle par son extrémité à l’autre. Chez les Dinophycées, le flagelle
horizontal est stichonématé tandis que le longitudinal est pleuronématé.
III.5. Appareil de Golgi :
Il existe dans un certain nombre d’espèces sous forme de dictyosomes dispersés dans le
cytoplasme ou groupés autour du noyau. Ils ont la structure de petits corps ovoïdes formés de
deux parties, l’une chromophobe et l’autre chromophile.
III.6. Chondriome :
Ils ont la forme de mitochondries granuleuses ou de chondriocontes filamenteux. La
structure des crêtes mitochondriales diffère d’un groupe à l’autre. Il y a ceux qui ont une forme
aplatie, d’autre tubulaire ou de raquette et même on peut rencontrer plusieurs types de crêtes
chez le même groupe. Chez les Cyanophytes le chondriome est absent, donc la respiration est
effectuée au niveau du plasmalemme comme les autres procaryotes.
III.7. Vacuole :
Le cytoplasme contient des vacuoles de volume et de disposition variables ; elles sont de
volume restreint chez de nombreuses algues unicellulaires flagellées. Le suc vacuolaire est riche
en divers composés : pigments dissous et sels de potassium. Certaines substances comme des
cristalloïdes protéiques ou l’oxalate de calcium peuvent cristalliser dans les vacuoles. Chez
beaucoup d’algues unicellulaires flagellées, on trouve des vacuoles pulsatiles ayant un rôle
excréteur et régulateur de la pression osmotique. Chez certaines algues, il existe des vacuoles
digestives.
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III.9. Organe de fixation :
Les algues pluricellulaires sont toujours fixées aux substratums par de simples
prolongements de certaines de leurs cellules que l’on appelle des rhizoïdes et qui peuvent se
présenter sous la forme de disques, de crampons, ou bien sous une forme filamenteuse.
La cytologie des Cyanophytes présente des caractéristiques particulières entant que des
procaryotes par comparaison aux autres algues eucaryotes. Ils ne possèdent pas de noyau mais
un corps central ou centroplasme non isolé du reste du cytoplasme par une nucléoplasme et ne
comportent pas de chromosomes distingués. La membrane plasmique comprend trois à quatre
couches : la couche interne fine et molle, adhère directement au cytoplasme ; la membrane
pectocellulosique est souvent redoublée par une masse mucilagineuse plus ou moins importante
riche en carotène. En dehors du centroplasme, la cellule est dépourvue de plastes bien
visualisées mais la partie périphérique colorée du cytoplasme comprend les pigments : le
chromatoplasme. Dans celui-ci, les observations au microscope électronique ont mis en
évidence l’existence des thylacoïdes. La bactérie d’algue bleue ne possède pas des organites.
Beaucoup de Cyanophycées planctoniques renferment des vacuoles gazeuses (ou
pseudovacuoles) aisément identifiables par microscope du fait de leur teinte noirâtre et leur
contour irrégulier. Chez de nombreuses Cyanophycées filamenteuses, il existe des cellules
particulières à membrane épaisse, à chargement cellulaire homogène et très clair : les
hétérocystes ; un épaississement interne existe à l’un ou aux deux pôles de la cellule en contact
avec le filament. Leur rôle dans le filament est mal connu, mais de nombreux auteurs leur
donnent un rôle essentiel dans le métabolisme de l’azote atmosphérique.
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de réactions qui libèrent de l'énergie : l'ensemble est le catabolisme. Le glucose est le substrat
respiratoire essentiel, présent dans la cellule sous forme de glucose-phosphate.
Au cours de l’évolution, trois types de croissance en longueur (Fig. 46) ont été apparus
successivement :
b. La croissance apicale ou télomique : Elle s’effectue par l’activité d’une cellule initiale
située au sommet du filament. Cette croissance est effectuée par une cellule apicale et accorde
la constitution de toutes les algues siphonnées. On observe ce cas chez les Sphacélariales
(algues brunes). Si on a qu’une cellule apicale, on aura un cladome uniaxial ; si on a plusieurs
cellules apicales, le cladome sera multiaxial.
Figure 46. Croissance des algues en longueur. Croissance localisée apical : a (Filament
siphonné) ; b (Filament septé) ; c, Croissance localisé intercalaire ; d, croissance diffuse.
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V.1.2. La croissance en épaisseur (Fig. 47) :
Elle est assurée par le fonctionnement de l’assise corticale externe appelée méristoderme.
Ces cellules sont capables de se diviser parallèlement à la surface, pour produire un « tissu »
secondaire formé de files de cellules parallèles (ex. Laminaria hyperborea)
36
VI.1.1. La bipartition ou scissiparité :
b. Les aplanospores : Ce sont des cellules qui présentent une paroi squelettique, et sont
dépourvues de flagelles et incapables de mouvements.
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a. Hologamie : L’individu tout entier se transforme en gamète. Elle ne se rencontre que chez
les thallophytes unicellulaires (exemple : Chlamydomonas)
VI.3.1. Chlorophytes-Ulvophycées :
Le cycle de vie est généralement digénétique avec alternance entre une génération
gamétophytique et une génération sporophytique (Fig. 48). Les éléments reproducteurs sont
principalement des gamètes biflagellés ou des spores tétraflagellées. Les individus de ces deux
générations peuvent être semblables (cycles à générations isomorphes) ou tout à fait différents
(cycles à générations hétéromorphes).
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Figure 48. Cycle d'Ulva lactuca (Ulvophycées) (Reviers, 2002).
VI.3.2. Chromophytes-Phéophycées :
Les algues brunes présentent des organes de reproduction nommés zoïdocystes
(uniloculaires ou pluriloculaires) qui libèrent des zoïdes (gamètes ou spores) généralement
biflagellés et hétérocontés. Dans le cas des Fucales, l’organe femelle (oogone) libère des
oosphères non flagellées (Fig. 49). Le cycle des Phéophycées est classiquement digénétique et
peut être isomorphe ou hétéromorphe mais les Fucales sont monogénétiques.
Les thalles de Fucus de la nature, diploïdes, produisent des gamètes après réduction
chromatique. Ces gamètes sont produits dans des cryptes pilifères fertiles (conceptacles) qu’ils
peuvent se regroupés pour former des réceptacles). A maturité, les organes mâles et femelles
sont séparés du thalle pour libérer ensuite les spermatozoïdes et les oosphères. La fécondation
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de ces gamètes aboutit à un zygote qui se fixe et germe en de nouveau thalle identique aux
parents
VI.3.3. Rhodophycées :
C’est le type le plus complexe observé chez les algues, car il y a généralement 3
générations :
Une génération gamétophytique dans laquelle les thalles mâles portent des
spermatocystes qui libèrent chacun une simple spermatie dont le rôle est de féconder le gamète
40
femelle. Les thalles femelles portent un appareil reproducteur très complexe. II sert de base à
la délimitation des ordres chez les Rhodophytes. Le gamète femelle (carpogone) est surmonté
d’un trichogyne (long poil incolore captant les spermaties). Ce carpogone n’est jamais libéré.
Après la fécondation du carpogone par la spermatie.
Une deuxième génération (carposporophyte) se développe en parasite sur le gamétophyte
femelle ; il est formé de filaments (gonimoblaste). Le développement du gonimoblaste peut
avoir lieu directement à partir du carpogone ou indirectement à partir de cellules auxiliaires.
Le carposporophyte produit des carpospores qui donnent naissance à une 3ème génération
(tétrasporophyte) portant des tétrasporocystes. C’est dans ces tétrasporocystes que le noyau
subit une méiose aboutissant ainsi à la formation de 4 spores typiquement haploïdes. En
fonction de l’orientation de l’axe de la mitose, la disposition des tétraspores dans le
tétrasporocyste est cruciale, zonée, ou tétraédrique. Le cycle de vie est donc de type trigénétique
(3 générations : gamétophyte, carposporophyte et tétrasporophyte) (Fig. 50).
41
VII. Classification des algues :
Les algues constituent un vaste assemblage artificiel d’organismes phylogénétiquement
éloignés, dont l’étude, pour des raisons historiques, a cependant donné naissance à une
discipline : la phycologie.
VII.1. Nomenclature :
Le suffixe des groupes est fonction de leur rang. Les règnes sont divisées en
embranchements (phyta), les embranchements en classes ( phyceae), qui à leurs tours sont
divisées en sous-classes (phycidae), les sous-classes en familles (aceae), les familles sont
parfois subdivisées en sous-familles (oideae), tribus (eae) et sous tribus (inae).
VII.2. Classification des algues selon la pigmentation :
On répartit ordinairement les algues dans trois groupes : les algues vertes (les
Chlorophytes), les algues brunes (les Chromophytes) et les algues rouges (les Rhodophytes).
Un quatrième groupe, celui des algues bleues ou Cyanoschizophytes, réunit des organismes
procaryotes et doit être plutôt rangé parmi les bactéries (on parle de Cyanobactéries).
Les chlorophytes possèdent des plastes à deux membranes renfermant des thylacoïdes à
double paroi porteurs de pigments : des chlorophylles a et b, caroténoïdes (carotènes et
xanthylles). La paroi cellulaire est riche en cellulose (polymère du glucose). Les réserves :
amidon intraplastidial. Les cellules sexuelles sont flagellées. Les formes nageuses possèdent
en général 2 à 4 flagelles de même taille.
42
VII.2.3. Les Rhodophytes :
Les algues rouges peuvent se présenter sous différentes formes :
Unicellulaire ;
Filamenteux simples ou ramifiés. Thalle massif (en forme foliacée) ;
Cladome uni ou pluri axial.
La paroi est de nature pectocellulosique en plus de la cellulose, elle contient d’autres
polysaccharides notamment le xylomannane et le galactane. Dans les parois de certaines algues
rouges ont trouvé des dépôts de carbonate de calcium qui joue un rôle important dans la
construction des dépôts coralliens.
Les rhodoplastes : contiennent des carotènes, des chlorophylles a et d, des
phycobiliprotéines (Phycyanine R et Phycoérythrine R), des xanthophylles et la substance de
réserve est l’amidon floridéen ou rhodamylon.
A B C D E
F G
H
Figure 51. Groupe monophylétique. Tous les groupes entourés par un cercle sont
monophylétique. Tous les descendants en un ancêtre.
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Par ailleurs, la physiologie, la biochimie et la biologie moléculaire montrent que des
groupes d’algues en apparence très homogènes en termes de morphologie, d’ultrastructure
plastidiale et de composition pigmentaire, n’ont pas pour autant une relation évolutive étroite.
Ils sont placés dans le règne des Eubacteria. Ils sont alors éloignés des autres algues. On
trouve la classe (cyanophyceae).
Ils sont de petits flagellés d’eau douce aux plastes à deux membranes colorés en bleu
par des pigments surnuméraires. La sexualité est inconnue dont la multiplication se déroule
par simple division cellulaire ou avec des zoospores. La classe Glaucophyceae est divisée en
trois ordres.
Ils forment un groupe homogène bien défini. Les cellules sont dépourvues de flagelles
même les gamètes males. Ils sont tous marines. Les classes : Cyanidiophyceae,
Bangiophyceae et Florideophyceae.
C’est un groupe gigantesque. Leur appareil végétative présente une très grande variété
de niveaux d’organisation, depuis les individus unicellulaires, flagellés ou non, jusqu’à des
thalles très complexe. Un plaste ceinturé de deux membranes contenant chlorophylles a et b.
Elle ne renferme que des algues. Les chlorophytes sont définis surtout par les séquences
génétiques. La disposition des corpuscules basilaires de l’appareil flagellaire s’est révélé le
marqueur phylogénétique le plus conservé. On trouve différente classe : Prasinophyceae,
Pedinophyceae, Ulvophyceae, Chlorophyceae et Trebouxiophyceae.
Elle regroupe les algues et les Embryophyta. La fécondation est toujours oogame. La
ligné se caractérise par la perte du rhizoplaste et du stigma. Les classes sont :
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Mesostigmatophyceae, Chlorokybophyceae, Klebsormidiophyceae, Zygnematophyceae,
Coleochaetophyceae et Charophyceae.
Les Cryptophyta sont unicellulaire flagellés incolores ou aux plastes rouges ou bleus,
constituent une lignée propre caractérisé par un appareil flagellaire particulier, un ensemble de
plaques ceinturant la cellule et une invagination antérieur tapissée d’organes nommés
trichocystes ou éjectosomes. La classe : Cryptophyceae.
Les algues sont unicellulaire, flagellées, rarement coloniales, parfois dendroïdes, une
vacuole pulsatile. La majorité sont incolores et phagotrophes. Certaines espèces sont pourvues
de plastes et d’autres non. Le noyau, même interphasique, contient des chromosomes
condensés, visibles en microscopie photonique. La sexualité est inconnue. La classe des
Euglenophyceae.
La classe des Chloraracchniophyceae est définie par le plaste endosymbiotique. Ils sont
des organismes unicellulaires, coccoïdes, amiboïdes à pseudopodes filamenteux ou
monadoïde. Les cellules comportent plusieurs plastes. Ils sont phagotrophes et/ou
phototrophes.
Les Haptophytes sont unicellulaires, monadoïde pouvant passer par un stade non
flagellé. Ils possèdent un haptonéme(appendice en forme de flagelle fin). Ils ont des plastes
colorés en brun-doré. Les classes :Pavlovophyceae et Prymnesiophyceae.
Ils n’ont aucune parenté avec les autres algues mais sont affiliés aux Sporozoa et aux
ciliés (comme la paramécie). Ils sont majoritairement unicellulaires, monadoïdes,
microscopiques. Deux flagelles dissemblables sont généralement insérés sur la face ventrale.
Environ 50% des espèces sont dépourvues de plastes et sont hétérotrophes (phagotrophes).
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C’est un embranchement monophylétique d'organismes unicellulaires et pluricellulaires,
photosynthétiques ou non, caractérisés par la présence de touffes de poils creux sur les
flagelles d'où leur nom de Straménopiles. C’est la lignée des algues brun-doré. Ils sont
subdivisés en un nombre de classes important : Phéophycées ou "algues brunes", les
Xanthophycées ou "algues jaunes", les Chrysophycées ou "algues dorées", les
Bacillariophycées ou Diatomophyceae, les Eustigmatophycées, les Raphidophycées, les
Dictyochophycée, Tribophycées.
Références bibliographiques :
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