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Histoire Du Canada: Domination Anglaise
Histoire Du Canada: Domination Anglaise
SOUS LA
DOMINATION ANGLAISE.
HIS T01RE
CANADA
DOMINATION ANGLAISE
P R E M 1 Ë RK ÉI)l T I O N .
P A II M. B 1 B A U D .
M O N T - Il 10 A L :
18 H.
H I S T O I R E DU CANADA,
ET DES
CANADIENS,
sors LA
DOMINATION A N G L A I S E .
LIVRE PREMIER.
Comprenant ce qui s'est passé depuis l'année 1760
jusqu'à l'année 1790.
On a vu, dans le précédent volume, a la suite de
quels évènemens, et à quelles conditions, le Canada
passa sous la puissance de l'Angleterre. Presque tous
ceux des Français qui avaient été employés dans la
colonie par le gouvernement do la métropole, les admi-
nistrateurs de la justice, et la plupart des gens de loi,
passèrent en France, dès l'automne de 1760. On conçoit
mieux qu'on ne pourrait l'exprimer, dans quel état
d'anxiété et de malaise durent se trouver alors les
Canadiens, placés comme dans une espèce d'isolement,
en face de leurs nouveaux gouvernans. Heureusement
pour eux, la saine politique dictait aux vainqueurs le
devoir de se concilier leur attachement et leur fidélité
par des procédés propres à obtenir ce résultat.
Durant le court séjour que le général AMHEEST fit à
Mont-réal, il divisa le Canada habité en trois gouver-
A2
6 HISTOIRE
ï i i l o e t Varennu*.
(<•) P o u r S a i n t - A n t o i n e , Rnr*l. S * i a t - O u r * , S a i n t - D e n i s , C o n -
t p e c o î u r , Kaiiit-Cliartt*» tst V M I - I H ' M M .
(d) P o u r lu l'ijinii- aux T n m f . l i s , la L o n g i i e - P o i n t e , l a R i v i è r e
d e s Prairie», Suint'- S a i i i i - F r a i n - n i * île S a l e s , S a i n t - V i n c e n t
4 e P a u l » , TerrtelxwiM», I» MiiM'otit'he. Lnelifiiaî*».
( * ) P e u r l A v a l t r i e , l . ' A u r t r n | > t t u n , Lanoraie, Ropontienv
Salat-Sulpicc, B e r i l m r , l ' U l e du l»»d*i, &c. " J'
JO HISTOIRE.
* Ci: tormo est trop fort pour rendre l'idée de l'imtcur o n du tra-
ducteur, qui avait probablement on vue des malfaiteurs.
PU CANADA.
I
„*M. -, M W i l
(î«i«:«ttv,jucre en chef, ou président, Pimlus
l i < u n
r 'Ut-étre n'eut-il nus allé 11 l'ouest, plus loin que LAIÏONTAN ; mais
K «uni rus!if>i' île se» compatriotes, qui rendent rarement Justine
'«>* «lweuveiif» île» Français. Son voyagé a étô traduit «a fron-
çât* par M. MON ii.'ei.A, avec des remarques et quelques additions."
—liirMjniphin L'niverselle.
3
BU CANADA. '
le Canada, ne sont pas désignés par les noms qui leur appartien-
nent, et qui sont reçus dans notre langue."—Biog, Univ.
DU CANADA.
;
• tante) <jui s'établiraient par la suite, dans les provinces
mentionnées dans la dite déclàrationf la pleine et e n t i è r e
jouissance (.lelaconstitutionbritannîque;--qne sa M a j e s t é
ayant donné a u x gouverneurs de ces provinces, p a r l a
même proclamation et p a r l e u r s commissions, le p o u v o i r
d'v convoquer, avec le consentement de leurs conseils,
des assemblées générales* ou de délégués du p e u p l e ,
lorsque les circonstances le permettraient, et que c e s
circonstances étant arrivées, comme ils le pensaient, i l s
priaient son Excellence de convoquer, de l'avis de s o n
conseil, et en la manière qui lui paraîtrait la plus c o n -
venable, une assemblée des francs-tenanciers (freehold-
ers) et des planteurs de son gouvernement."
M . C r a m a h é leur lit réponse, le 11 du même m o i s ,
" Q u e ce qu'ils-demandaient dans letir supplique/ é t a i t
d'une trop g r a n d e importance pour que le conseil p û t
prendre sur lui d'en recommander l'adoption, ou p o u f
qu'il pût lui m ê m e se déterminer à y donner son a s s e n -
timent, surtout dans un temps où, d'après l'avis qu'il e n
avait reçu, les affaires de la province allaient très p r o -
bablement ê t r e prises en considération et réglées e n
A n g l e t e r r e ; mais qu'il transmettrait leur requête a u
ministre des colonies."
P e u satisfaits do cette promesse, les pétitionnaires
dressèrent u n e supplique au roi m ê m e , pour la rnêmè
tin, vt couchée il peu près dans les mêmes termes. Q u o i -
qu'il ne fût pas dit expressément dans cette supplique,
que l'assemblée demandée.dût être entièrement c o m p o -
sée do protestans, la chose était néanmoins sous-enten-
due dans l'idée des mémorialistes, qui en envisageant l a
composition, on la constitution de la législature en A n -
gleterre et en Irlande, ne concevaient pas qu'il en p û t "
être autrement dans une colonie britannique.
Les Canadiens, agissant séparément, se contentèrent
I>C CANADA.
de demander lo rétablissement do l e u r a n c i e n n e j u r i s -
prudence civile, et d'une manière g é n é r a l e , la j o u i s s a n c e
des mêmes droits et privilèges d o n t j o u i s s a i e n t , ou d e -
vaient jouir, par In suite, les autres s u j e t s du r o i . A p r è s
avoir exposé ce qui s'était passé à l e u r é g a r d , d e p u i s la
conquête, ils s'expriment ainsi : " D a i g n e » , très i l l u s t r e )
et généreux souverain, faire disparaître ces c r a i n t e s e t
<•<• malaise, <-it nous reiulivnt nos a n c i e n n e s lois, c o n t â -
mes et privilèges, et eu donnant à n o t r e p r o v i n c e ses
anciennes limites. fDniguez répartir ,vos faveurs à t o u s
vos sujets de cette province également e t s a n s d i s t i n c -
tion. Conservez le titre glorieux d e souverain d ' u n
peuple libre, titre qui sûrement p e r d r a i t un p e u d e s o n
éclat, si plus de cent mille nouveaux sujets de v o t r e
Majesté, en cette province, devaient ê t r e e x c l u s d e . v o t r e
service, et privés de-s avantages i n e s t i m a b l e s d o n t j o u i s -
sent les anciens sujets de votre M a j e s t é . N o u s c o n c l u -
ons en priiuit votre Majesté do n o u s a c c o r d e r , en c o m -
mun avec vos outres sujets, les d r o i t s e t p r i v i l è g e s d e
citoyen» d'Angleterre. A l o r s nos c r a i n t e s s e r o n t d i s s i -
pées ; nou.i passerons nos vie* dan-; lu tranquillité, e t le
bonheur, it nous serons toujours p i v t s à les sacrilicr
pour la gloire de notre prince et p o u r le bien do n o t r e
pays."
Les deux pétitions furent remises a u c o m t e de D A U T -
MOI Tir, nions secrétaire d'état pour l e s c o l o n i e s . I l n e
fut pas fait île réponse positive à colle, des p r o t e s t o n s j
mais il leur fut donné à entendre q u e les m i n i s t r e s d u
roi'étaient d'avis que l'état de k p r o v i n c e ne p e r m e t t a i t
pat encore qu'il y fût établi une c h a m b r e d ' a s s e m b l é e ,
-
et qu il.s étaient, pour le présent, plus e n c l i n s à y é t a b l i r
un conseil législatif, nommé par le r o i , e t r e v ê t u d u
pouvoir nécessaire pour régler les affaires de la colonie,
jusqu'à ce que rétablissement plus n a t u r e l , o u p î u s c o n s -
46 mSTOJRE
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62 HISTOIRE :
KO
MS«.™O^ " ° W l L u i s C a r
™ > François
t D'un pécheur, suivant M. ADOtrncs,
1>C CANADA. 'es
pourtant exposé à un danger plus imminent, e n appa-
rence, que celui auquel il venait d'échapper. A peine
étntt-U entré dans la ville, qu'un parti d ' A m é r i c a i n s y
arriva, et que l'hôtellerie où il était descendu s'en t r o u v a
remplie. Mais, au moyen de son d é g u i s e m e n t , et des
manières familières que prit avec lui ft dessein l'ingé-
nieux capitaine Bouehette, on put le faire r e m b a r q u e r
dans l'esquif, et atteindre une goélette, sur l a q u e l l e on
parvint heureusement à Québce.
P e n d a n t que le général Carleton arrivait ainsi à bon
port, la flottille, sur laquelle était resté le b r i g a d i e r
Preseott, avait été forcée de capituler.
Tandis que le» Américains attaquaient le C a n a d a du
côté de Mont-réal, une autre expédition s'avançait par
Je sud-est, pour l'attaquer du côté de Québec. V e r s le
milieu de septembre, le colonel Arnold, d é t a c h é , avec
environ 1,500 hommes, de l'armée qui assiégeait Boston,
«'était rendu à la rivière Mary mac, d'où des v a i s s e a u x
l'avaient transporté à l'entrée du Kcnnebee.* 11 avait
remonté cette rivière jusqu'il sa source, avec «les diffi-
cultés et des fatigues incroyables. Apri>8 a v o i r franchi
les hauteurs qui a é p a r v u l l e s versans de l ' A t l a n t i q u e et
du Suint-Laurent, il avait atteint la s o u r c e de la
Chaudière, et était arrivé, le 4 novembre, à Surtigan,
le premier établissement canadien situé s u r c e t t e r i v i è r e .
Cependant, en l'absence du g o u v e r n e u r - g é n é r a l , M .
Crainahé, qui avait eu quelque vent de l ' e x p é d i t i o n
d'Arnold, avait songé à mettre Québec à l ' a b r i d ' u n
coup de main : il avnit donné des ordres p o u r l a cons-
truction de nouveaux ouvrages de fortification, e t p o u r
b K ïd ro d oht ,, iU
J
J> £~ " \ r ^ ', «?i ' « ' d 0
la Chaudière, d e B a t ï s -
ciu), &c, cimiaa i .lès lors habita comme ceux du Saint Xaurent
' M . J L i i n i i , ( n « u i i , C , Juchfruau-Uuchesnny.G. T A U C H E -
M * r . I' A.Jr ItossE, Hi.utiii c.oT n'AhtiOKT.C. <ie S A I N T - O r ris,
Uwé» l X » m « » . taiius-UeAVJoea, A., PARUT, IMUXS TI>H-
bU>¥, 1', P t M U t Ait*.
LIVRE DEUXIÈME,
Contenant ce qui s'est passé depuis Tannée 1790jusqu'à
l'année 1818.
Le gouvernement d'Angleterre s'étant enfin déterminé
à opérer un changement dans la constitution du Canada,
M. le secrétaire William WYNDHAM GRENVILLE rédi-
gea un Ml, ou projet d'acte, qui, avant d'être présenté
au parlement, fut envoyé à lord Dorchester, pour qu'il
y indiquât les changemens que la connaissance particu-
lière qu'il avait du pays et de ses habitans, lui pourrait
faire juger convenables. Il lui était recommandé de se
concerter avec le juge en chef ; et en effet, ils exami-
nèrent conjointement le projet de M. Grenville, et le
lui renvoyèrent, après y avoir fait les changemens et les
additions qui leur avaient paru utiles et désirables.
Une ordonnance de la session de 1791, qu'on peut
regarder comme importante ou remarquable, quand on
considère la législation anglaise de cette époque, au
sujet du culte catholique, c'est celle " qui concerne la
construction et laréparation des églises, presbytères," Sec.
Il y est dit que; " des ddutes s'étant élevés sur l'autorité
des juges des plaidoyers communs de ratifier et homo-
loguer les résolutions et déterminations des habitans, à
leurs assemblées paroissiales, à l'effet de construire et
réparer des églises et presbytères, étant nécessaire de
promulguer et faire'connaître aux sujets de sa Majesté
les lois, usages et coutumes concernant les objets ci-
dessus mentionnés, il est statué que toute et chaque fois
qu'il sera expédient de former des paroisses, ou de
construire ou réparer des églises, &c, les mômes forme
106 HISTOIEË
r l
Le n » p P ° n o u v e a u p r i s on considération, le 8
avril. l*linde»i>'3 « l e s m e m b r e ? , e n t r e autres, M . I l e s -
x
*l<r <'t S I - y ° ' t r o u v a n t d a n s l e bili d e s c l a u s e s d ' u n e
1
naiurv d a n g e r e u s e ° ' eenxurabli-, demandèrent qu'il fût
4t- n o m e a u r é i V r - ^ . " L e / „ / / , " d i t It» d e r n i e r , e n finis-
Mitt iwn d i s c o u r s , " s e m b l e d ' a b o r d fondé «ur d e * p r i n -
cipe* g é o ^ r « . « x <lo l i b e r t é , q u i HYvunoui*sent,du m o m e n t
que r o u a l ' e x a m i n e z e n détail, C e t t e circonstance- e s t
d'autant p l u s t d a n g e r e u s e , q u e h * hnbitans du Canada
-
w i n p i u e r o n t s a n n < c \ s s e l e System»; liniitt' e t a r i s t o c r a t i -
q u e p r o p o s * ' * d a n s 1*-' p r i e n t biff, a v e c In c o n s t i t u t i o n p o -
pulaire, î l e s K t a t a - U n i » . N o u s d e v o n s , si n o u s v o u l o n s
©m*erv«r U m g t e m s l o C a n a d a , p r e n d r e garda do no paa
d o n n e r h c e t t e p r o v i n c e l ' o c c a s i o n d e faire u n e c o m p a -
rution d é s a v a n t a g e u s © e u t r e le g o u v e r n e m e n t q u e noua
allons y é t a b l i r e t c e l u i d e s M a t s voisins. Donnons
donc a u x C a n a d i e n s t m o a s s e m b l é e populaire, non e n
spjMinace, n i a i t » e n rf-alité.
L u i l m a i , l e 6 « 7 / f u t discuté l o n g u e m e n t , on comité
gfo&raL XA discussion r o u l a p r i n c i p a l e m e n t s u r l a
d i v i s i o n <1H C a n a d a e n d e u x p r o v i n c e * distincte*, e t s u r
k » loU i l i ' S d e u x province*. 1 1 . E d m o n d BOKKE y
• "l'a foïi tgoi riVxt p a s ^ " - n é r a k i n e n t connu, mai» qui n'en ettpa»
main» réel, t i V * t «pu. l u I U I I S S O tli- lu |Kipulatfoti du Bas-Canada.vit
<TiH) awuvui» . i l , o u a v e c u n e parfaite îniiilfrrrni*, la constitution
) t
t e 0 ï b r e 1 9 3
bj m i - s © P ^ ^ ) - * &n ouvrant la seconde session
t u r e
de la l é g i s î a > !e 1 1 novembre, lord Dorehcster dit,
«a lubatance, à la chambre hussc, "Que la dépense
a î t c o n
générale é t s i d û r a b l e , et qu'elle ne pourrait être
placée t o u t e n t i è r e au compte de la province; qu'il
laissait a u x m e m b r e s le tennis de considérer par quels
moyens le r e v e n u provincial pourrait être augmenté, et
qu'il se flattait que l a Grande-Bretagne continuerait a
fournir'gé n<5reu semen t le surplus nécessaire à la prospé-
rité d e la c o l o n i e . "
Q u e l q u e j o u r s a p r è s l'on voiture, le gouverneur ayant
intima & l'assemblée qu'il se proposait de nommer M. J .
J c s
A. l'anct j u g e plaidoyers communs, office incom-
patible a v e c celui d e président de la chambre, il lui
fallut élire u n -nouvel orateur, et son choix tomba sur
I B B D E
M. C K A « T LOTIlINlfcllE.
Cette seconde session ne fut pas plus que la première
féconde en lois nouvelles : un acte de milice fut demandé
et obtenu, ainsi q u ' u n acte do judienturc ; mais ce der-
nier fut r é s e r v é p a r le gouverneur à la signification du
plaisir r o y a l . L e bill des Etrangers, ou " Acte qui
établit des r é g l e m e n s concernant le» étrangers," & c ,
*' et qui autoriso sa Majesté à arrêter et détenir les per-
sonnes accusées, ou soupçonnées de haute trahison,'*
hc„ fut passé sans difficulté, bien qu'il outrageât indi-
rectement les Canadiens, et qu'il remit lu province sous
n n e , s > t c >
r«*ux c « a < 1 < l i t » t > > ' * '1 <"«t octroyé pertuancmmcnt
5 000 livre.*, sterling, « p o u r contribuer pins amplement
kJtiraf/rr les di'penses de l'administration de la justice,
u u
ci p isir h' ?sonticn gouvernement civil, dans cette
1 > a l a c c o n I C M r o
prtr iisci'."'* "«•'»commissaire» n o m m é »
m s
p-sr !'•* l . ' : _ - i s l u t i ' tlu Bas-Canada et <lu Haut-Canada,
un l.uiiii'»u«J d e s d r o i t s perçus il Québec fut accordé &
k province s u p é r i e u r e .
ltati* l a s e s s i o n o u v e r t e l e 20 novembre 1795, " n n
acte d'iceleiitnité r e q u i s par les gouvernement pour l'ex-
> n . ; „ ,Vu:» p o u v o i r illégal (tV'iiilmrao mis sur les grains
r
1 W U d e r n i è r e s e s s i o n du précédent parlement,
< barle» B a p t i s t e B o u c , u n dea membres pour le comté
*Yl-tfÏMj/ham ( T e r r e b o i m o ) , avait été expulsé de l'asscrn-
Wëe, «ii c o n s é q u e n c e d e c e qu'il avait été convaincu, au
bmm du roi d o M o n t - i é a l , d'une transaction mercantile
m ladite de f r u u d c . I l a v a i t é t é réélu, et il fut encore
DU CANADA. 135
expulsé dans la première session du troisième par-
lement. Il fut encore réélu, soit que les électeurs
d'Ejfîngham crussent qu'il avait été condamné à tort,
soit qu'ils voulussent user pleinement du droit de bien
ou mal choisir. Ne voulant pas convenir qu'elle avait
eu tort, en réexpulsant C. B. Bouc, et prévoyant
qu'une nouvelle réexpulsion serait suivie d'une nouvelle
réélection, la chambre d'assemblée crut devoir recourir,
dans la seconde session, à l'expédient d'un projet de
loi " pour disqualifier Charles Baptiste Bouc, et l'em-
pêcher c?être élu," &c. Le conseil accueillit le projet,
et le lieutenant-gouverneur le sanctionna.
Le renouvellement de la guerre entre la Grande-
Bretagne et la France, donna au commerce du
Canada une activité extraordinaire, surtout pour les
grains, la potasse et les bois de construction. Depuis
longtems, il se construisait à Québec un nombre de
bâtimens marchands : la construction acquit de l'accrois-
sement, à ce port, et fut commencée â Mont-réal, vers
1803. Mais, à l'exception de la vente des grains, la
population canadienne se ressentait peu de ce surcroît
de prospérité commerciale ; et déjà elle avait à se
plaindre de griefs présents, ou en perspective : la com-
position du conseil législatif empirait, loin de s'amélio-
r e r ; les biens des jésuites étaient détournés de leur
destination primitive ; les terres incultes, qui, sous le
gouvernement français, auraient été concédées pour
l'extension de la population du pays, semblaient être
exclusivement réservées à des émigrans des Iles Bri-
tanniques et des Etats-Unis ; le gouvernement se mon-
trait opposé à l'érection de nouvelles paroisses et à la
construction de nouvelles églises pour les catholiques ;
le conseil exécutif se remplissait de plus en plus
d'hommes nés hors du pays, et presque tous les emplois
136 niSToïKB
importants de la province étaient e n t r e les mains d ' A n -
glais ou de loyalistes américains; les m e m b r e s anglais
de l'assembléerenouvcllaient leurs t e n t a t i v e s p o u r c h a n -
ger les tenures du pays, et n e cachaient p a s le dessein
de faire porter à l'agriculture à peu p r è s toutes les dé-
penses de la province, au moyen d e t a x e s sur les b i e n s -
fonds.*
Sir R . S. Milnes étant passé e n A n g l e t e r r e , v e r s
l'automne de 1805, l'honorable T h o m a s D U N N , doyen
des conseillers exécutifs, prit les r ê n e s de l'administra-
tion, sous le titre de président.
I I n'y avait rien eu de bien r e m a r q u a b l e dans la p r e -
mière session du quatrième p a r l e m e n t , si ce n ' e s t le
refus du lieutenant-gouverneur d'inclure d a n s les
dépenses contingentes de la c h a m b r e d'assemblée la
somme de vingt-cinq livres du cours, d u pays, p o u r
l'impression d'une table des m a t i è r e s de ce qu'on appellait
en latin barbare lex parliameniaria,^ comme étant, selon
son Kxcellence, une dépense non p r é v u e p a r la législa-
t u r e ; si ce n'est encore la g r a n d e différence d'opinion
entre la majorité canadienne et la m i n o r i t é anglaise, au
sujet des taxes à imposer p o u r a u g m e n t e r le r e v e n u
provincial. A u n diner donné à M o n t - r é a l , v e r s l a fin
.de mars 1805, en l'honneur des m e m b r e s qui. a v a i e n t
voté, ou parlé, scion ce qu'on appellait le principe anglais
de taxation, il avait été porté des toasts, ou s a n t é s , qui
pouvaient être regardés comme b l â m a n t i n d i r e c t e m e n t
3a différence du climat."*'
Il termine cette même harangue de manière à faire
croire, que s'il avait été sous l'influence d'un parti, ou le
jouet do conseillers pervers, particulièrement dans 3e
coup d'état auquel il avait eu recours, il ne s'en était
pas douté, et avait agi d'après son intime conviction.+
Après avoir recommandé aux membres des deux
chambres de bannir du milieu d'eux toute aniaiosité. &c,
il ajoute, que s'il vivait pour atteindre la présence cL-
son souverain, il se présenterait devant lui avec l'assu-
rance d'obtenir son approbation, s'il pouvait lui dire, en
;;
terminant le rapport de son administration: J'ai
trouvé, Sire,-la partie de vos sujets que vous ave;-, con-
fiés à mes soins, divisés entre eux, se contemplant mu-
•L'ouverture d n p a r l e m e n t eut l i e u fc 21 l é v r i e r KM
S i r G. P r é v o s t r e c o m m a n d a , dans „ bara.eun, • uune
prompte attentton aux acte, r,„ c l'expérience avait
prouvé être e s s e n t i e l s à hx l n -é,eVvution .lu souvenu-
m e n t de s a M a j e s t é . " L c s r^uv.entauH .lu | n i i p k > lui
répondirent qu'ils d o n n e r a i e n t l e u r attentioit à «•* m u e s
malgré la r é p u g n a n c e q u ' i l s y « v a l e n t , en c<m*-queuee
de Fusage i m p r o p r e q u i a v a i t é t é t'ait d e l ' u n «Veux, et
des mauvais effets q u i 0 n auraient r>» r é s u l t e r , M e e n V ù t
é t é de l a f i d é l i t é i n é b r a n l a b l e d o * s t i k t s c w . î . J U - i H »!< >•>>
Majesté," &c. Le gonvwneui- !<•,:>• r é p l i q u a " q u ' i l m:
pouvait s ' e m p ê c h e r de regrou. r.jî.'il- VU.-.O;IIÎ «-ni e x p é -
dient de p o r t e r leur attemiou -.et- des procédés qui
a v a i e n t eu l i e u , e n vertu des actes en q u e . - l i o n ; q u ' i l
les engageait à d i r i g e r uniquement leurs s o i n s s u r l'état
actuel des affaires ; que c'était l e m o y e n le p l u s efficace
de manifester l e u r ardeur pour >,. b i e n p u ' o . i . \ et ' î e , -
s u r e r la t r a n q t i i l l i t é d e l a i > n > v i ! » e r . " «Se.
L e p a r l e m e n t fut o u v e r t l e 1 3 j a n v i e r 1 8 1 t . Un des
p r e m i e r s p r o c é d é s d o l a c h a m b r e d ' a s s e m b l é e fut un v o t a
d e r e m e r c i a i e n t au l i e u t e n a n t - c o l o n e l d e S a l n b e r r y et
B U l i e u t e n a n t - c o l o n e l M o r m o n , a i n s i q u ' a u x officiers et
•uldaU q u i avaient combattu s o u s leurs ordres. Elle
cwuyn, n i a i s e n v a i n , d o foire c o n t r i b u e r l e s f o n c t i o n -
naires salarié--) et l e s p e n s i o n n a i r e s du gouvernement
mit f r a i * d e 1» g u e r r e . C e s ine&siours n'auraient pu
f tr«s g i ' i i i ' r i - u x qu'à l e u r s propres dépens, et c'est CO
1
qu'il. * n e V o u l a i e n t p a s .
Un tilt p o u r r e l u i r e les j u g e s e n c h e f , e t l e s a u t r e s j u g e s
du b a n c d u r o i , i n h a b i l e s à ê t r e a p p e l l e s e t à s i é g e r B U
conseil législatif, fut p o u r l a p r e m i è r e fois introduit
dans l'as-wnibléo et adopté. 3-.0 c o n s e i l refusa «lu
p r e n d r e en c o n s i d é r a t i o n e e t/itl, " p a r c e q u ' i l é m i t uu-
p a i l e m e u l a i r e , sans e x e m p l e , u n e u s u r p a t i o n d e la p r é -
r o g a t i v e d e la couronne, e t u n e i n f r a c t i o n d e s d r o i t s et
privilèges d o la chambre haute."
C ' é t a i t , p e u t - ê t r e , e n effet, s e m ê l e r un p e u t r o p , o u
t r o p l û t , d e s aiîrtit'es d e s a u t r e s , e t c e n s u r e r u n p e u f o r -
t'-ment, qitoinii'indirecteinent, le conseil léjcislutif.
l.'u-M m b k v ne s'en m o n t r a p a s m o i n s i n d i g n é e du r e j e t
ntiisi fuit de son l/ill, et rrstilnf ' ' Q u e . l e cun.scil l é g i s l a -
tif, e n r e f u s a n t d e p r o c é d e r s u r o o LUI, a v a i t e x c l u d e
sa c o n s i d é r a t i o n une mosuro qui méritait hautement
l'attention d e l a l é g i s l a t u r e d e l a p r o v i n c e , e t a v a i t par
là f o u r n i u n e n o u v e l l e p r e u v e d e s o n à - p r o p o s , "
En conséquence d u r e j e t péremptoire dû son ///'//
il'txelufbft, o u d'une d é c i s i o n d é j à a r r ê t é e , s u r motion
de M . .James S T U A I I T , dnvçuu u n des c h e f s d o l'oppoii-
limt,* et l ' i d o l e , s» c e t t e é p o q u e , d ' u n e partie de» élce-
* M . F ô u c n E i t était accusé,
1 ° . D'avoir, en 1811, étant j u g e aux T r o i s - R i v i e r e s , préparé la
défense de P i e r r e Ignace I / A J X L E B O U T , son ami, poursuivi civile-
ment par la couronne, et d'avoir ensuite rendu j ugement en sa
faveur ;
2 ° . D'avoir, en 1814, dans un procès intenté par le m ê m e P . I .
d'Aillebout, contre M . Etienne D U C H E S N O I S , aidé M . J . I ) . L A »
CHOIX, avocat du demandeur, à dresser un projet d e déclaration ; *
3 ° . D'avoir, la même année, fait raturer et effacer, sur lé
registre, un jugement par lui rendu, pour, dans l e terme suivant,
rendre un jugement contradictoire ;
4 ° . D e s ' ê t r e . e n 181G,renclucoupabled'undéni de justice etd'une
grande oppression envers Charles P O R T E O U S , éeuyer, avocat ; de
l'avoir injustement et illégalement menacé de l e suspendre, et de
s'être servi envers lui de paroles basses et outrageantes.f
* Le témoignage de M. LACROIX n'ayant pas phi, il fut, à l'instance de >î.
OuviLIER, pi'is sous la garde du sergent d'armes. .
f Telles que : " Taisez-vous : votre question est absurde ; vous dites une
fausseté ; ce que vous dites est faux : j e n'ai à rendre compte de ma con-
duite qu'à moi-même." &c. Ce langage, s'il était fidèlement rapporté,
ferait croire que le juge av-ait été lui-même insulté par l'avocat.—A l'ocea-
192 HISTOIRE
il * "~
;
" i • ( - > . ! t r - i ! « ï 3 , i é t é - r é t a b l i , mai»
u pour devenir soaventsbturtht
|»-if Se « . „ , , e t i a i i n r i ! p a r lt- s t y k - .
f < > » u n i . • ! . • » , ,.rigiii»ir.»ai-Mil eompow» e t publiée e u
ruumt iv|ir,. iuU- « H riaie.ii-.rt,»?» le Sp<u-tattHr <1« M «n
j v a n u i ,• • ! ' , « u . ) ï l : S , e l p u b l i é pur M. C. B . P A S T Ù C K . * '
fi
194 HISTOIRE
absents de la p r o v i n c e . Il y a v a lieutenant-
i t u n
towards the support of the civil govermnent should, during the then
présent reirjn, be limited, tvith an appropriation of permanent funds
aecordingly, to cover the annual expense as so limited, reserving for
annual discussion ail contingent and extraordinary charges inciden-
tal to the administration of the governement, and other abjects of
the public improvements."—M. CIIRISIIE.
T 2
222 HISTOIRE
e o r o î t é d u Q u é b e c , c h o i s i ft l i n e g r a n d e a s s e m b l é e t e n u e l e
14, « « c o m p o s a d e t r e n t e m e m b r e » , O n a d i e n s e t A n g l a i s . •
L e s comités nommés a u x assemblées d e comtes ou de pa -
r»i*ses, d e v a i e n t correspondre a v e c c e s g r a n d s c o m i t é ? ,
o u c o m i t é s d o districts».
Le mfmo j o u r , 14 o c t o h r » , f u t tenue, à Mont-rénl,
l'sMemblfie d e s f a u t e u r s d e l ' U n i o n . Elle fut présidée
p a r l'honorable J o h n Kichardson, le plus ardent nppro-
I w t e n r d e lit m e s u r e ; — e t l ' h o m m e e n q u i ln c h a m b r e
d'Mwnibli'e a v a i t e n c o r e l'année précédente, « n e con-
fiance «un* b o r n e s , M . J . S t i u i r t . y p r o n o n ç a u n d i s c o u r s
p l u s r e m a r q u a b l e p a r l a v i o l e n c e q u e p n r l e rai Bonne-
ment, f H fallait qu'il fût tel p o u r ê t r e d u g o A t d u p r é -
sident du l'assemblée, e t do c e u x q u i ne s'y t r o u v a i e n t
pas par pur entraînement, ou pour la convenance seu-
lement.
Les I m b i t î î i n d e s lownshipn d e l'Ei*t, p r e s q u e tous
é m i g r é s «m^liii* o u a m é r i c a i n s , purent Otro a m e n é s ft
i ; « U r d , J. ï î . ! î u u . , t N i \ A . CuvilUer, H. H e n e y , F . A . Quesnel,
J.oni» B o a n U g o s , V, A , L A W W E , J u l e s QCKBNKI•., K . 3. K I M -
* M M . L » u i * 4 e W a W r r y . J. F . r e m a l i , J . W . W O O L & E I - , A . L .
J, Bt'CHEi>i«*ï, I . A . r,R O A S I - B ' , F . 1'. . 1 . T n w l i e r c a u , Louis
T u r p t o n , B o n su*. J . l ' u s » : ' , A . S i u i i n , .1. II. Vallièren, Jeoin-:-
« K A i ' - J ) i i i n s i » R . u , Wtn. L i x i m - v r , C h a r l e s DIS L>KRV, V. B e n . \ i , i ,
J e a n Wfcj.AS'ir.n, V. Jtlimilii't, J o h n X e i k o » , l'iiil. l ' ^ S K T , X
Q U J R O L K T , J u h n ( J o t ) i . i » : , J . T . ' l W b e r e u u , K . C X A O I ; E I x.Tlioraas
Î . K K , Jiilm Dsvidmin, V. 10, D K S U . I U I I A I B , V , W I L S O N , W m . Uns-
i'RS*<>», Unth M U Q I I I K , l-\ T u r r .
f « Le dinconr» 4e M . BtiMrt, tel q u e rapporté dans lo.i jonrnmnx
iiigUn, n'a ririi de bien remarquable, sekm nous, q u e l'ussertien
inivatne, •iinoii-, «jiw " l a * raison» qu'ont le» Cauiuliens de s'oppo-
ser » l« réunion dos ÙVM* provinces, ne peuvent être fondée* q u e
« i r <As» prtjmjto i/u'U faut extirper, o u »ur de» intérêt» lucarne t/ai
w« tliîveitt jHi* t titrer tiiinM la vnmidêratittu de la question'," comme
ni la langui-, le» lui», les institutions d'un peuple pouvaient ê t r e ,
«ni* ma rmng d«* préjugé» -, ootuino si les intérêt» pnnicuuta* à un
pmjrs d«v»ient être compté* pour rie» dans eu pays tnèm«."—-l*
Speetateur < 'unai/i.n.
DU CANADA. 237
penser et à parler comme leurs compatriotes de Mont-
réal.* Il n'en fut pas ainsi dans le Haut-Canada : la
majorité de la population s'y prononça, plus ou moins
énergiquement, contre l'Union, et surtout contre la
teneur du MU par lequel on l'aurait imposée aux deux
provinces, f
Dans le Bas-Canada, il y eut des assemblées consti-
tutionnelles, comme on les appella, dans tous les comtés ;
il y en eut de particulières dans un grand nombre de
paroisses ; enfin, tous les Canadiens d'origine française
se déclarèrent fortement opposés au changement pro-
jette. Presque tous les Anglais du Bas- Canada se
montrèrent favorables à ce changement, excepté à
Québec, aux Trois-Rivières, et dans quelques grands
villages, où il y eut parmi eux diversité d'opinion.
Les assemblées publiques produisirent des résolutions,
et de ces résolutions sortirent des requêtes au roi et
aux deux chambres du parlement impérial. L a requête
des Canadiens fut couchée en termes modérés, et on ne
e
cftjnil/, qui, dans son rapport, r e g r e t t a q u e ' e dç-n < i
JC5.O30, voté à Sir George P r é v o s t , n ' e u t pu lui Ê t r e
présenté, et recommanda l'érection d ' u n e s t a t u e é q u e s t r e
en face do I » maison du parlement. A u m o m e n t où la
faillite du r « G v o u r - g é n é r » l venait d ' ê t r e a n n o n c é e o f f i -
ciellement, il n'y avait nulle a p p a r e n c e q u e l e c o n s e i l
législatif fût plus disposé à concourir a u x frais d ' u n e
*t»tuo «' im-.dv. qu'il ne l'avait été? h laisser sortir
J C 5 . 0 ) J de la province, en î S l « > , p o u r u n service do
Ubl<-; et soit pour cette raison, «oit p o u r u n e autre, l a
chambre ne concourut pu» au rapport d e s o n c o m i t é .
MM. NciUon et Papincaii, r e v e n u s d'Angleterre,-
rettdirtut complo h l'assemblée du r é s u l t a t d é j à c o n n u
du leur mitwinn. Ils dirent mie l e » m i n i s t r e s les a y a n t
inf >rm<'< que lo gouvernement n'avait p a s l ' i n t e n t i o n d e
•oumettre nu parlement la mesure de l'Union, les
requête* des deux chambres n'avaient p a s é t é p r é s e n t é e s ;
qo'it leur avait été intimé que « la c o n s i d é r a t i o n d e
l'union d e » doux provinces devait ê t r e r e p r i s e , il en
aérait donné avis à leurs tmbitan*, p a r lo c a n a l du g o u -
verneur, a*sez à temps pour qu'il* pussent fitre e n t e n d u s
en parlement, par député:), ou autrement, s'ils l e j u g e a i e n t
à-|>ropi>.«.
On crut que c'était le temps do r e p r e n d r e e n c o n s i -
dération l'acte du Commerce du C a n a d a . M . Bour-
d * g « propom une aérie do rimhttkm* réprobatrices :
H , VâUièrc» et M . A . Stuart parlèrent f o r t e m e n t au
•outien de ce* proportion». M . l'apincau combattit ces
orateur» par un diacour* éloquent, d o n t la t e n e u r é t a i t
u.ue I* mesure avait été néeewit^e par l'état des
affaire» entre le» deux provine««, et la c o n c l u s i o n , q u e
l'Angleterre avait Us droit de faire c e q u ' e l l e a v a i t f a i t .
Les proportions de M . ilourdago* f u r e n t aussi c o m -
battuei par M. Viger. Cette manière d e p e n s e r et de
VJ
246 HISTOIRE
* " The message being wholly unconnected wiih the salaries paid
the public officers, the reflexion on this subject, embodied in the reso-
lution, and that ofthe danger of a.renewal of the difficulties with
the other province, were gratuitons and angry sarcasms indica-
tive of the spirit which infiuenced the session.—M. CHEISTIE.
f " This address of the Assembly, consisting chiefly of Roman
Catholics, gave great offense to the Clergy and members of Oie
church of England, who deemed it an improper interférence in their
concerne, on the part of the Assembly. Itvias ascribed less to a
spirit of Christian charity, or liberality to protestants generally,than
to a désire to wedken the infant establishment of the church of
K
England in the Canadas.—M. CHRISTIE.
253
DIT CANADA.
» M. PMUMUI.T.
t " M. BwtUD, Editeur et Propriétaire."
LIVRE QUATRIÈME,
Contenant ce qui s'est passé depuis le commencement de
l'année 1826jusqu'à la fin de Vannée 1830.
L e
C M ït»Mroct»ons ojH'-ciak* et p o s i t i v e s . • • • revenu
permanent du roi, au lieu d ' ê t r e c h a r g é de certaines
dépense, !K,.., dont il avait é t é d o n n é communication
à rassemblé... n été engagé-avec le r e v e n u colonial, pour
subvenir « U s dépenses .le l ' a n n é e . I > « conséquence est
que le revenu permanent ne sera p a s a p p l i q u é au paie-
ment ,1e tt-ll-s dépenses q u e sn M a j e s t é j u g e r a i t conve-
n:ibl.-« -, r.v.ù- a u e . e u n i i r e , nu p a i e m e n t d e toute dépense
q u e l,i ,..>l.miatc. p o u r r a i t j t i g e r nécessaire.
1.- K.-ui fond (.lie Corme le r e v e n u d u r o i étant ainsi
appliqué, il no reste p l u s d e m o y e n s p o u r la liqui-
dation des d.|>. I H I ' S q u i é t a i e n t c i - d e v a n t portées sur
le revenu du roi, et d o n t p l u s i e u r s , s p é c i a l e m e n t au-
torisé, s par s.» M i j . ' « [ é , ont été r e j e t t é e s p a r l'asscm-
!>!• e. \.v c i ! ' ; . ! . .-. du revenu p e r m a n e n t d e la couronne
tuv/i/ toujours < oiiimn/tii/urs à l'ctscmblëe, comme docu-
ment pour ton information, et pour le règlement général
de «•.« procHit. Klle y v e r r a les s e r v i c e s auxquels il
reste i> îa léuUlutori* de p o u r v o i r ; e t p n r lil elle sera
assurée (pie le revenu de la c o u r o n n e s e r a invariable-
ment appliqué, î.i di;i"rério!i du g o u v e r n e m e n t du roi,
pour lavant:»;:.' .!•• la p r o v i n c e . — A l ' é g a r d des items
rejets.", par l ' î f M i i i b l é c , j e me f e r a i u n d e v o i r , après
u\e;r considéré c l i : i q « « nrtielo s é p a r é m e n t , de donner
des i . i s i i aeti...w spéciale» a n g o u v e r n e u r - g é n é r a l , à son
retour, pour ordonner le p a i e m e n t d e c e u x que l'on
pourra j u g e r expédient d e c o n s e r v e r C o m m e le UU
e*t limité & eue année, j e ne c r o i s p a s nécessaire de
rre.mmnmler à H» Majesté de le d é s a p p r o u v e r ; mais
jtnjmmlrm au rrprtetntant de sa Majesté de ne sanc-
lionnrr iturunt imutrr iTune nature semblable."
Ceux qui i;.'!,»!!.'n'appréhendaient c o m m e u n malheur
le renouvellem<>ni des dilli-ultés qu'il.-» a v a i e n t occa-
sionnées m e c le H m . t - l ' a u a J a , n e c r a i g n i r e n t pas de
266 HISTOIRE.
* Suivant M. Neilson.
t II en a été ainsi, dans le Bas-Canada, jusqu'en 1818, et alors
il n'y avait pas de querelles sans cesse renouvellces, au sujet des
affaires de finance, embrouillées d'abord, mais débrouiiiées ensuit?,
par les harangues, ou les messages du gouverneur.
DU CANADA. 267
qu'elle ait un j uste contrôle sur tout le revenu, et dit
enfin, qu'en supposant même que les revenus applicables
au paiement des dépenses du gouvernement civil et de
l'administration de la justice, puissent être distribués
par aucune autre autorité que celle de la législature,
s'ils étaient suffisants pour subvenir entièrement à ces
dépenses, la prétention, formée par la présente admi-
nistration* de se soustraire au contrôle efficace et
nécessaire de l'assemblée, dans la distribution de cette
portion du revenu public, est d'autant moins fondée,
qu'attendu l'insuffisance de ces fonds, la chambre d'as-
semblée étant appellée à fournir des sommes addition-
nelles considérables et iridispensablement nécessaires,
pour subvenir à toutes les dépenses du gouvernement
civil et de l'administration de la justice, elle a i e droit
d'attacher à son don telles conditions que l'intérêt du
pays lui paraît devoir requérir."
Il y avait là, au dire des politiques opposés aux pré-
tentions de l'assemblée, fausseté, mauvaise foi, confusion
dans les termes, et conclusion erronée : ce n'était pas
l'administration coloniale d'alors, plus que celles qui
l'avaient précédé, qui avait formé la prétention dè sous-
traire le revenu permanent, ou approprié permanemment
et pour des fins spéciales, au contrôle de la chambre
d'assemblée : lord Dalhousie avait été, en 1823; et
aurait été encore, en 1826, moins pointilleux, moins
tenace sur ce point, que ne l'était lord Bathurst. Ce
que le gouverneur avait à demander à l'assemblée,
d'après ses instructions, était une aide à ajouter au fond
permanent, et c'était à cette aide seule, vu la loi exis-
* C'était quand elle venait de lire, et quand elle avait encore
sous les yeux, les dépêches du ministre des colonies, spécifiant la
teneur des instructions données, ou à donner à lord Dalhousie,
qu'elle ne craignait pas de se faire accuser de mauvaise foi, & c ,
par ceux qui ne s'étudiaient pas à adoucir leurs expressions,
26S • HISTOIRE
L e 3 0 j a n v i e r 1827, t r o i s j o u r s a p r è s l'ouverture du
parlement, lord Dalhousie envoya à l'assemblée u n mes-
sage où il disait :
" L e gouverneur en chef s'empresse d'informer l'as-
semblée, qu'ayant cru qu'il était de son devoir de d e -
m a n d e r au gouvernement de sa Majesté une explication
concernant une dépêche adressée à S i r F r a n c i s B u r t o n ,
(mais r e ç u e après son d é p a r t ) , a y a n t r a p p o r t à u n e
d é p ê c h e précédente du 4 j u i n (1825), qui a été commu-
n i q u é e à l'assemblée, et a y a n t demandé l'autorisation de
m e t t r e cette explication devant la législature, ou de
faire quelque exposé, p o u r laver Sir F . B u r t o n de la
c e n s u r e particulière c o n t e n u e dans la d é p ê c h e sus-men-
t i o n n é e du 4 juin, p o u r infraction d'instructions, il a eu
o r d r e d e se prévaloir d'une occasion favorable de faire
connaître,, que Sir F r a n c i s B u r t o n a y a n t communiqué
au g o u v e r n e m e n t de sa Majesté le fait qu'il n'avait pas
eu en sa possession les instructious m e n t i o n n é e s dans
la d é p ê c h e du 4 j u i n , et a y a n t déclaré q u e s'il les avait
eues en sa possession, elles étaient si positives, qu'il s'y
serait conformé implicitement, le secrétaire d'état a
enjoint au gouverneur en chef de d û m e n t notifier que
Sir F . B u r t o n est e n t i è r e m e n t lavé du blâme d'avoir agi
c o n t r a i r e m e n t à ces instructions."
D a n s la session p r é c é d e n t e , après la communication
de la d é p ê c h e du 4 j u i n 1 8 2 5 , la c h a m b r e d'assemblée
avait p r i é , p a r adresse, le g o u v e r n e u r , " de faire
m e t t r e d e v a n t elle une copie des dépêches qui pouvaient
avoir été reçues depuis le r e t o u r de son Excellence, au
sujet de la partie de l'administration d© S i r F r a n c i s
B u r t o n qui a rapport à l'acte de subsides passée dans la
d e r n i è r e session du p a r l e m e n t provincial f et son E x c e l -
lence l u i avait répondu " Qu'EHe n ' a v a i t r e ç u aucune
dépêche, au sujet du dernier acte de subsides, d'une date
£72 HISTOIRE
* It lias been confidently stated Itère that the whole despatch of the
fourih of june tuas tmthdrawn.— Québec Gazette, du 1er février.
" We suspect that the e-rphnation,' mts on some other point, rèta-
tirtg tu the êffect of the despatch on " measures,'' and not on men."
—Ganadian Spectator, du 7 février.
_t Apparemment pour le plaisir d'être brouillé avec la chambr*
Rassemblée ; de la voir se chamailler avec le conseil législatif ;
d'â¥ôîf nouvelles divertissantes à envoyer au bureau-des colo-
nies, on d'être invité à les y aller conter lui-même.
D U CANADA. 273
des vérités démontrées, du moins comme de grandes
probabilités.
" Jugeant qu'il était d'une importance vitale de cons-
tater si le gouvernement de sa Majesté n'avait pas été
induit à se faire, relativement au MU de subsides de
1825, une opinion différente de celle qui était exprimée
dans la dépêche du 4 juin de cette année," la chambre
d'assemblée demanda au gouverneur une copie de la
dépêche adressée à Sir Francis Burton, et son Excel-
lence lui répondit; " J ' a i communiqué à la chambre
d'assemblée la substance des dépêches que j ' a i reçues,
touchant ce sujet, du secrétaire d'état de sa majesté. J e
suis toujours disposé à donner à l'assemblée les plus
amples renseignemens sur toute matière d'un intérêt
public ; mais je dois refuser de mettre devant le public
la correspondance du ministre de sa Majesté avec le gou-
vernement de la province. J e crois qu'une telle clé-
marche est en général sujette à objection, et dans ce
cas-ci, j e ne la crois pas expédiente."
L'assemblée référa ce message à un comité spécial.*
Ce comité fît, le 5 mars, le rapport le plus singulière-
ment rédigé qui eût encore été couché sur les journaux
de la chambre. Il portait, en substance, après un pré-
ambule historique, ou narratif, " Que le comité était
d'opinion qu'en demandant des informations ultérieures,
ou de nouveaux renseignemens, quant à la manière dont
le gouvernement de sa Majesté envisageait le Mil de sub-
sides de 1825, la chambre n'avait jamais eu intention
de faire décharger le lieutenant-gouverneur du blâme
d'avoir donné la sanction royale à ce MU, la conduite de
son Excellence, dans ce cas particulier, comme dans
tout le cours de son administration, ayant été telle qu'elle
* Composé de MM. Cuviilier (président), Neilson, Taschereau,
Eerthelot et Blanchet.
274 HISTOIKE
*M. Ferraul.t.
J We learn from Qitebec tliat the crisis was approaching, andwe
trustthatthe Représentatives of the peoplc aredetermined tosupport
their own caracter and the riglits of the country. . . . We under-
stand tltat the taxes paid by the people of this province, under the
léth George the 3d, are distribuied by lord Bathvrst according to
his discrétion . . . . against the law, for beyond àll question or
doubt, there is no law tekich gives to the administration the power
of distributing thisfund at discrétion, and there should be no such
làutifor such a laœwould be the most unjust, the mosttyrannical, the
most mischievous law existihg . . . . tehat is now to be done ? Grant
not one shilling in aid of the fond thus seized on."
" We areglad to find that one of our respectable représentatives,
:
M. Leslie, lias moved fer an address to the Governor for a copy of
the despatch to Sir Francis Sur ton, affecting the préviens despatch
of the Mthjune,- and that the House adopted the motion zvith cmty
tarée dissenting voices. We are astc-nisbed that the House- could
produce one dissenting voice to a measure which prudenee, justice
and h'onor required.—Canadian Spectator du 10 février 1827.
DU CANADA. 279
la violence du Spectator ne connut plus de bornes:* il
commenta le discours du gouverneur, du ton de la colère,
et de même que s'il se fût agi d'un tissu de faussetés et
d'absurdités. Ce journal et le Mercury semblaient
s'être défiés à qui l'emporterait par l'accumulation des
expressions virulentes et injurieuses, le premier pour
soutenir le gouverneur, le second pour venger la majo-
rité do la chambre d'assemblée.
Dans le Haut-Canada, c'était la chambre d'assemblée
môme qui était assaillie par la malveillance et la viru-
lence de la presse radicale et factieuse, écolière grandie
et enhardie de M . Robert Gourlay. Francis CQLLINS,
éditeur et imprimeur du Canadian Freeman, avait été
amené à la barre de l'assemblée, et sévèrement répri-
mandé par l'orateur, pour avoir adressé au président
du comité des Impressions, le 10 février, une lettre
défisoire,f qui avait été déclarée, à une majorité de 28
contre 6, être " une grande infraction des privilèges de
L e zèle dos a d m i r a t e u r s d e M . P a p i n e a u , a v a i t p u a u s s i , e n
e x a g é r a n t o u t r e m e s u r e sa p o p u l a r i t é e t sont influence, lui a v o i r
n u i , dans l'esprit du g o u v e r n e u r e t d e s o n c o n s e i l . "Mr. Papineau
nijoi/s the respect and the confidence of ike whole district What
the liiixlholdcrs, in their a r d e n t respect for /Uni and approbation of
/>'"• conduct, un 'feaây, a t a n y m o m e n t , s p o n t a n e o u s l y t o d o , tu
ieslifji thèse fielinys and opinions, toc cannot say."—Canadian Spec-
..lator du 21 j u i l l e t .
* Vsher of the Black Jlod.
f J I M . O g d e n , C h r i s t i c , B o i s s o i m a u l t , S t u a r t et Y o u n g .
W
DU CANADA. 295
du conseil législatif dit : " M. Papineau, et MM. de la
chambre d'assemblée: je reçois de son Excellence, le
gouverneur en chef, l'ordre de vous informer que son
Excellence n'approuve pas le choix qu'a fait la chambre
d'assemblée, qu'elle le désapprouve, au nom de sa Ma-
jesté, et que c'est son plaisir que vous vous rendiez au
lieu où vous avez coutume do siéger, afin d'y faire
choix d'une autre personne pour être votre orateur, et
que vous présentiez la personne ainsi choisie à l'appro-
bation de son Excellence, vendredi prochain, à deux
heures de l'après-midi, et qu'aussitôt'qu'un orateur aura
été choisi, et approuvé par la couronne, Elle commu-
niquera à l'assemblée certaines instructions du gou-
vernement de sa Majesté relatives aux affaires publiques
de la province."
Cette déclaration no mit pas peu de confusion et
d'agitation dans l'assemblée. Il y eut des débats, ou
plutôt des propos animés; des suggestions, des proposi-
tions et des assertions diverses, toutes témoignant de
l'énergie et de la détermination. Enfin, M. Cuvillier
lut une série de résolutions, dont la substance était,
"Qu'il est nécessaire que le président de l'assemblée
soit une personne de son choix libre, indépendamment de
la volonté, et du plaisir de la personne revêtue de l'ad-
ministration du gouvernement local;
" Que L. J . Papineau a été dûment choisi par cette
chambre pour être son orateur ;
" Que l'acte delà 316me Geo.III. chap.31.ne requiert
pas que l'individu ainsi choisi ait l'approbation du gou-
verneur;*
*'Que la présentation de la personne ainsi élue au re-
* " The officiai Gazette talhs of the Speaker (of â House of Às-
semhh/) being an organ of" conciliation;.". .. Is it conciliation with
his Èxcellency? What conciliation can be hopèd'for with an ad-
ministration which for seven ycars had been violating t h e l a w s ,
violating the constitutional rights of the countryî Which has
ti'ftnsactod with the ministers in Kngland to déclare ayainsl us,
which has vowed an interminable war to our rights ; which has
dishonored and defamed the Lieutenant Governur . . . which had
refused communications of necessary documents on important steb-
jects; which had defamed, insulted, injured the représentative
body What hope of conciliation, remains with suchan ad*
ministration, which revives military ordinances against the plain-
est rules of légal construction, travels ahout thanking uny half
dozen of remote, fawning or designing individuals.'.. . "There can
bc Utile doubt that such an administration will be considered as a
nuisance by the JBritish Government, and that its own follies and
rnisconduet will if the country co-operate with firm and décisive mea-
sures, speedily extinguish."—7 novembre.
•f Comme dit le Spectateur Canadien.
f M M . Samuel HATT, président, T . BLACKWOOD, P . de B O C H E -
BLAVE, P . M ' G I L L , Jean DESSAULLES, Adam L . MACNIDER, E .
N. L. DUMONT, John MOLSON, P. A . Laroque, J . Leslie, J. B .
R . I I . D E BOUVILLB, J. M I L L E R , J. DELIGNY, L . ÎCIDD, A . F I L - .
LIOK, J . MASSOK, W . P E D D I E , j . M ' G I L L - D E S K I V I E K E S , George
298 HISTOIRE
* IN t m i i e r u t^rnud l o r t , M i U ' t e t e . T t t ï i n s p e î i t i i p i e s d u t e m p s , si
c'était p a r « r n i p t . ! . * "il p u r l i u i i < l i i é : " L e s « m i s dit j>nyn no
t l . \ : i i , - n t p o i n t V«!j>rii»-r; l e * m - c t i M U i o n s p o r t é e s c o n t r e l ' a d m i -
m-.tt;Uit>u . utieiit tvitlvx /»('(';( JumUt's, e t trhjiti'ttes« prouver; tics
îi">ti%i fiu-ut-.H t u a i e n t l t é r a p p e l l e s p o u r d e s futiles moins g r a n d e s
<juc «'Non «lu c o m t e I>»f|iou»ic ! quo titraient t e s a d r e s s e s a p p r o -
batrice!» tle q u e l q u e s millier.-» do p e r s o n n e » c o n t r e l u s a c c u s a t i o n s
d e tout un p a y * aussi |»HI|»1.'- q u e P é t a i t le l î a s - C s u m d a ? Le
point serait fiieile it d é c i d e r ; peur fuire cmidniiinvr l ' t u l n i i n i x l r a -
tiun, il MI Dirait d'eu i-\|»».<-r l e s n o t e s , d e produire l e s j o u r n a u x d e
la l é g M a t u r u ( p a r t i c u l i è r e m e n t , « u t » d o u t e , l e r a p p o r t concer-
n a n t Sir Frauei» Hurto» et In d e r n i è r e d é t e r m i n a t i o n au s u j e t d e s
M i l w i d t - i , ) . C e t|iit noua devait servir l e plus é t a i t " l e d i s c o u r s d e
•i'"ie;;nlt.iii d u 7 «Durs I S ï 7 . ( « « le ceimnoiitttire d u SptcUttor,
lien r u t . - n d i O , U ctitsntiim «tuWijtM-nte et la p r o r o g a t i o n d e
l i » \ . l n l i r e . - t In rii|»pert;iit i p l e s o n K i e e l l e n o o n v u i t r e o u l i e s
di-p...le !. qui n ' i n i t i e n t pu être t e m n s s e c r è t e s , p a r l e s q u e l l e s s o n
rnp|h'l lui é t a i t a m t o i . e e . " - V o i r lu Sectateur Canadien d u 2
Ifvri'-r It?*.
gQ^ HISTOIRE
des j o u r n a u x p u b l i é s d a n s le d i s t r i c t ( d e Q u é b e c ) i l s n o
r e g r e t t e n t p a s m o i n s d ' ê t r e o b l i g é s do d i r e q u e l a c o n -
duite g é n é r a l e des autres éditeurs de j o u r n a u x , d e poli-
tique différente, publié* d a n s le district, est, e n p l u s i e u r s
c a s également p e r n i c i e u s e , e t m é r i t e (gaiement l'aniiiiad-
version p u b l i q u e . ' '
Cette égalittition oll'ensa grandement l'éditeur du
Mercury e t c e l u i de la Gttifttr <7< Qto'bee " publiée p a r
autorité :" e r s messieurs a u r a i e n t parié a v e c q u i l ' a u r a i t
v o u l u , q u ' i l s p r o u v e r a i e n t clairement, démontreraient
iiiême, •' q u ' i l n ' y a v a i t p a s d o p a r i t é " e n t r e e u x e t l e s
j o u r n a l i s t e s i n c u l p é s : la r e p r é s e n t a t i o n é t a i t , s u i v a n t CUK,
indigne do ceux qui l'avaient faite; et puis, d e quel
d r o i t le g r a n d - j u r y p o r t a i t - i l u n e a c c u s a t i o n , q u a n d i l
n'avait p a r - d e v e n s lui n i p l a i n t e pour la j u s t i f i e r , ni
témoignage p o u r la p r o u v e r V " Ils a v a i e n t toujours
été s u r la défensive; i U a v a i e n t écrit énergiquement
j i o u r s o u t e n i r , n o n p o u r r e n v e r s e r le g o u v e r n e m e n t . " *
C ' é t a i t , e n effet, u n a v a n t a g e a u q u e l l e u r s adversaires
a u r a i e n t d û , p e u t - ê t r e , f a i r e u n peu p l u s d ' a t t e n t i o n .
Quoiqu'il e n soit, ces dernières p o u r s u i t e s n'empê-
c h è r e n t pas le Cawtdiun Sjiertittor d'écrire e n c o r e d ' u n e
manière. " l'ouilroyante,"t et lui ' O b é r è r e n t l'idée de
" " I I Y htm alietiy» h, rit «n tht difinsin:. ,. IVc did not evttt
,t,huil uxrâttetÊ utitil fiirheamnet wotdtl / « l i t Itttn dastardli/.
Ail ,mr writtngs hact hien to support, not to ttndermiue M# y o t t r a -
ment."
f " Thtu praettdingi are cfuirarierùtic, tmd in tht prcuent nUilc
*if Ijsrd Dalhmim/x adminiuttitititm nt>t ^itrprisimj. ,. Tht udtnx-
niêlmtiiii, A .(.<»•<r, connut mm it.trIf. Thritt p'runecutionaproue
thtJtSmji i'f tht rountry uud tht nerttit.Ui/fur tht desired change.
Tht cuuittryJitl thut tht remorai iflJiit aJminùtrationi* imti»f>en'.
ii'Jc. Lrt me» rt/ttet un tht. mm thut htix hten triade of t/ie mdilia
dttmUmh.—un tht rager Jtxiie to c m , tht I U H C I U M U I » uf public
.jritnmrtt. and tht ntjht tit n - l i t i o n , on tht condition ajtd'menaced
i k a t n i c t i . m of tht /"•««."—]* Qmbte Mercury r é p o n d a i t s u r Je
r 1
«»•«'•• «'*» • " " « "J"' < '"' tht iuhnîuistrutiuH U not of our wau
</ thmkmj. Thtrt ihuM nul ht. ont- Licut. Oui., or Capta,,, ,]f
ce a
318 HISTOIRE
carrière de subversion."
Dan* son discours de clôture, Sir Peregrine Mailland
t'nbMicnt de blâmer directement la conduite turbulente
. ! viotei>t<> de la chambre d'à «semblée, pendant la session,
et !'<<» ne voit de reproches indirects que dans les doux
pm-agniplu-a gui vanta, adressés aux deux chambres:
'• Le Intl do naturalisation, que vous avez passé, est
réservé â la décision du gouvernement de sa Majesté.
Apre» toute l'ammonite inutile qui a été produite pnr
cette question, il mo suffira de vous rappcller qu'on ne
pouvait, î«'i ou en Angleterre, adopter aucune mesure
eûpable de placer jamais le soulagement (ou remède)
désiré, »nr un pied plus avantageux qu'il ne l'aurait été
depuis lotigtems, si les désirs de ce gouvernement
««•aient été «ocondés, quand ila furent, pour la première
fois, expliqués publiquement.
'*.!<* prend* congé de vous, dans la ferme confiance
que parmi un peuple favorisé d'une manière aussi p a r -
ticulière que le sont les habitons du Haut-Canada,
aucune crainte, q u a n t a leurs intérêts réels, ou aux vues
convenable» à tout bon gouvernement, ne peut être g é n é -
rale ou de longue durée, et que l'état de paix ni de pros-
périté dont nous jouissons sera, par la suite, employé
avec *«••!..• et exclusivement il des objets d'une utilité évi-
tient? ti recimnut."
Ko» journalistes popuhiics, comme ils se qualifiaient
oust-même*» fuctkur, comme les appellaiuut ceux de
DU CANADA. 327
leurs adversaires à qui l'épitliète aurait été peut-être
égalemenjt applicable, faisaient un éloge pompeux de
tous les Haut-Canadiens qui, par une conduite vaxatoire
et violente, un langage virulent, injurieux et provoca-
teur, troublaient, à cette époque, la paix de leur pro-
vince ; et, comme pour donner à entendre qu'une agita-
tion bruyamment hostile au gouvernement du Bas-
Canada pouvait être continuée impunément, ils adop-
tèrent la tactique d'exalter de nouveau Sir Francis
Burton, de faire courir le bruit de sa nomination, comme
capitaine-général de l'Amérique britannique du Nord,
de son arrivée prochaine à Québec, et du départ consé-
quent du comte Dalhousie.* Il était temps néanmoins
que la politique de parti laissât à l'ordre social un inter-
valle de repos, et que, pour l'avantage des esprits et des
Kl,/
^ '• Vi»..i M - I il.- la pairie, tout homme e s t homme d e parti, ot
<:• mt » i w dsltii-till.'- ijii'il piiit r e s t r e i n d r e s e s plissions.... mais il
™t <eV< maire it'iuqx.M-i- i-.ileiue il s e s ra.ssions." - Discourt <k
M ' . M " \ | . | . | 1 !.
DU CANADA. 329
• Bi. ait lira <l« vouloir «oulcair " îe>. vrais intérêts d u Iluut-
t " « n a « i . ' , " /mf\!iW(nt, c'o*t-à-ilirc {iuilae>iuscihi:ut^ et e n iniuri'jLUt
toute» <••»»«!.•! ilé», le kieur l'olliiis le» i fit xiiutcuim plùlosopliique-
Wrut,]KdiiH|ii<iii>>»t, modérément du moins, il ne se serait pas attiré
%m pauitioii icruve, et probablement, d i s p r o p o r t i o n n é » ) à Bon
4s3it: un» » i n e m l , . î l e x'âu, K m o i s de prison, un eiiutionncinent
&•» JUMX), pour bonne conduite, & e . *
* " ï l &»t an e*t.mï<te," ait-eti iriWuuta'.>i* ; n y n i i o i n i t i c s d'avis q«<* \*er-
M * R > wt 4#jt tu* t>uul, l'our l'vxeinj.lo <f «uirui, rlun »ii Crcmcul u u ' U no le
DU CANADA. 391
l'avait qualifié, dans iiotiv cluuubru d'assemblée, l'tt riant pour lu»
premiers, le Culuititil Advacute accusa " son E x c e l l e n c e " de s'être
rendue coupablu d'une " grande impolitesse."
DU CANADA. 395
LIVRE PREMIER)
PAGE
LIVRE D E U X I È M E ,
Contenant ce qui s'est passé depuis l'année 1790
jusqu'à l'année 1818. ' 105
LIVRE T R O I S I È M E ,
Comprenant ce qui s'est passé depuis le commence-
ment de l'année 1818, jusqu'à la Jin de l'année
!
1825. 199
LIVRE Q U A T R I È M E ,
Contenant ce qui s'est passé depuis le commencement
de l'année 1826, jusqu'à la jin de Vannée 1830. 2 5 9
ADDENDA. 4U
TABLEAU CHRONOLOGIQUE
Des Faits Historiques, ou Evcnemens survenus,
depuis lafinde 1830, jusqu'à l'automne de 1837. 4 1 3
\
REGISTiiE' suivant l'Acte de la Législature Provinciale, en
l'année mil huit cent quarante-quatre, par M. BIIÎAUP, au
bureau du Eégistrateur de la Province du Canada.