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UNIVERSITÉ DES ECOLE POLYTECHNIQUE DE LABORATOIRE GABONAIS

SCIENCES ET TECHNIQUES MASUKU


DE MASUKU D’ETUDES ET D’ESSAIS
………………….

DÉPARTEMENT GÉNIE CIVIL

RAPPORT DE FIN DE CYCLE

N° d’ordre :……./2023/EPM/GC

Pour l’obtention du Diplôme Universitaire de Technologie


Option : Génie Civil

CONTRÔLE GÉOTECHNIQUE DES TRAVAUX


D’AMÉNAGEMENT DES BASSINS INDUSTRIELS –
TSF 14 & TSF 15

Présenté par : ONDO Van Goyen Lee


Le 07 / 06 / 2023 à Franceville

Sous la direction de :
Encadreur Entreprise : Dorgeolais APPASSINGUI, Directeur Général de l’entreprise
Encadreur Ecole : AMARA DIAKITE, Enseignant chercheur au département Génie - Civil

Devant le Jury composé de :


Président : Denis EKOUNDA Assistant CAMES (USTM)
Examinateur 1: Ir Dr Nicaise MANFOUMBI B. Maître-Assistant CAMES (USTM)
Examinateur 2: Dr AMARA DIAKITE Assistant CAMES (USTM)

Année Académique 2020-2021


RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
DEDICACES

Je dédie ce travail à :

▪ Mon Seigneur et Sauveur Jésus-Christ de Nazareth, lui qui rend toutes choses
possibles dans ma vie, en plus de la vie et de la santé qu’il m’accorde ;
▪ Mon père ONDO Georges, qui à son tour ne cesse de m’épauler et de m’orienter dans
mes choix afin qu’ils soient toujours meilleurs
▪ Ma mère MOUGUIMBA Julienne, qui a toujours été là, et l’est encore pour me
soutenir et me propulser vers l’avant ;
▪ Ma grande sœur TSASSA Marie Sophia, qui a toujours cru en moi et qui continu à
me donner le meilleur qu’elle puisse m’offrir ;
▪ A tous ceux de mes proches qui m’ont soutenu d’une quelconque manière dans la
rédaction de ce rapport.

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
REMERCIEMENTS

o Je tiens à remercier une fois de plus mon Seigneur et Sauveur Jésus-Christ de


Nazareth, lui qui donne un sens à ma vie ;
o Je tiens à remercier l’ensemble du corps administratif de l’USTM, en particulier le
recteur Mr Crépin ELLA MISSANG, le Directeur Général de l’EPM Mr Nicaise
MANFOUMBI, le Chef de Département Génie-Civil Mr Dénis EKOUNDA, et
l’ensemble des enseignements chercheurs affectés au Département Génie-Civil pour la
faveur qu’ils nous ont accordée de nous avoir permis d’aller en stage, malgré les
multiples difficultés qui se sont présentées ;
o Je tiens à remercier particulièrement Mr Amara DIAKITE, enseignant chercheur au
Département Génie-Civil pour sa promptitude à nous trouver les stages et de m’avoir
orienté dans un cadre favorable ;
o Je tiens aussi à remercier Mr Dorgeolais APPASSINGUI, Directeur General de
l’entreprise LG2E pour son accueil favorable à l’égard de ma personne dans la
structure dont il a la lourde responsabilité de diriger ;
o Je remercie l’ensemble du personnel LG2E Moanda de m’avoir aidé à comprendre
toutes les taches qui m’étaient applicables, en particulier Mr Hermann MOUIRY
Chef laboratoire qui a toujours été ouvert et favorable à ma personne ;
o Enfin, je remercie toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la
rédaction de ce rapport.

ii
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
AVANT-PROPOS

La géotechnique est une branche qui concerne l’ensemble des études et des essais que l’on
peut réaliser dans des travaux de terrassement et de construction. La géotechnique routière
concerne uniquement les travaux de terrassement. C’est sur elle que s’appuie ce rapport.

Les bassins réalisés dans le site Bangombé sont des constructions qui entrent dans le domaine
du terrassement et servent à stocker les déchets issus de la transformation du manganèse. La
réalisation d’un bassin passe par plusieurs étapes et pour y parvenir, cela nécessite de la
connaissance, de la technicité et surtout de la stratégie pour ce qui concerne les délais
d’exécution.

La difficulté majeure lors des études ou essais géotechniques routiers se trouve au niveau de
la variété des matériaux utilisés sur chantier. En effet, cette variété de matériaux crée très
souvent des difficultés quand il s’agit de faire une vérification ou un rapprochement des
valeurs entre les matériaux soumis à étude, et ceux retrouvés sur chantier. La non précision
lors des manipulations des essais est aussi l’une des difficultés du même ordre.

Figure 0A : Gamma densimètre

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Résumé

Ce rapport parle du rôle que joue la partie géotechnique qui intervient dans la réalisation d’un
bassin par l’entreprise MIKA SERVICES dans le site Bangombé, chantier TSF 14 à Moanda.
Les compactages effectués après chaque remblai nécessitent un contrôle régulier. Ainsi
l’entreprise LG2E intervient pour avoir une meilleure assise de l’ouvrage, et s’assurer de
l’efficacité du compactage en menant des études principalement d’identification sur les
matériaux mis en place, et procéder au contrôle à chaque étape du compactage.

Pour parvenir à effectuer cette tâche, les membres de ladite entreprise procèdent d’abord à un
prélèvement des matériaux sur chantier qui serviront de remblai, sur lesquels seront réalisés
une série d’essais de laboratoire, qui aideront à identifier le sol et le classer ; puis prendront
les données (teneur en eau optimale et le poids volumique sec maximal) obtenues par l’essai
Proctor modifié. Enfin ces données seront exploitées par le densimètre nucléaire (appelé
TROXLER) qui procèdera à la vérification du compactage sur site en fonction des résultats
antérieurs obtenus au laboratoire et les exigences du client (de 95 – 100 %).

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Liste des figures

Figure 0A : Gamma densimètre………………………………………………………….iii

Figure OB : Laboratoire LG2E Moanda………………………………………………….2

Figure 0C1 : Bassin industriel TSF 14 en plaine construction…………………………....5

Figure 0C2 : Matériaux rencontrés sur site…………………….…………………………5

Figure 1.1 : Une étuve (réglée entre 105°C………………………………………….……8

Figure 1.2 : Des tares……………………………………………………………………...8

Figure 1.3 : Une balance de précision (0,01 g)…………………………………………....8

Figure 1.4 : Des emballages…………………………………………………………….....8

Figure 1.5 : Un moule cylindrique Proctor modifié ……………………………….……..8

Figure 1.6 : Une louche……………………………………………………………….…..8

Figure 1.7 : Une balance de 0,5g de précision……………………………………...…….9

Figure 1.8 : Comparateur avec trépied support…………………………………………...9

Figure 1.9 : Une pelle et un sac…………………………………………………………...9

Figure 1.10 : Tamis normalisés……………………………………………………….......9

Figure 1.11 : Un étalon de 3 mm de diamètre…………………………………………….9

Figure 1.12 : Une presse CBR avec deux comparateurs adaptés………………………....9

Figure 1.13 : Un appareil de Casagrande + coupelle……………………………………..9

Figure 1.14 : Un outil à rainure………………………………………………….………..9

Figure 1.15 : Matériel utilisé pour le Proctor et le CBR……………………………..….10

Figure 1.16 : Ensemble seau, brosse, pinceau et main écope……………………….......10

Figure 1.17 : Une cale de 10 mm d’épaisseur……………………………………….......11

v
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Figure 1.18 : Un pilon et un mortier…………………………………………..………...11

Figure 1.19 : Pissette ou pulvérisateur d’eau………………………………….………...11

Figure 1.20 : Une spatule + règle à araser métallique + Plaque de malaxage plane en
verre……………………………………………………………………………………..11
Figure 1.21 : Deux pycnomètres de 100 ml munis d’un bouchon en verre rodé ……….11

Figure 1.22 : Un thermomètre d’une précision de 0,1 0C…………...…………………..11

Figure 1.23 : Un bac…………………………………………………………...………..12

Figure 1.24 : Un chiffon………………………………………………………………...12

Figure 1.25 : Des échantillons de sol…………………………………………..……….12

Figure 1B : distribution des énergies de compactage dans le moule…………………...15

Figure 2B : Couches de sol dans le moule……………………………………………...15


Figure 3.B : Courbe Proctor……………………………………………….……………17

Figure 1.C : Imbibition et gonflement du matériau…………………………………….19


Figure 2C : courbe définissant l’indice CBR…………………………………………...22

Figure 1D : courbe granulométrique…………………………………………….……...25

Figure 1E : détermination de la limite de liquidité………………………….………….30


Figure 1.G : Ensemble densitomètre à membrane + outillage………….………………34

Figure 1H : Ensemble Troxler + outillage………………………………...……………38

Figure A.1 : Moule Proctor utilisable en alternatif au moule A Européen……..………..a

Figure C.1 : Remplissage de la coupelle avec le sol, b) Coupelle en fin d’essai………..d

Figure C.2 : Dispositif de détermination de la limite de liquidité de type « Cassagrande » -

Vérification de la hauteur de chute…………………………………………….………..e

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Liste des tableaux

Tableau 1A : détermination de la masse d’échantillon……………….………………..13


Tableau 2A : fiche d’essai Teneur en eau……………………………………………...14
Tableau 1B : fiche d’essai Proctor……………………………………………………..16

Tableau 1C : fiche d’essai caractérisant le compactage CBR………………………….20

Tableau 2C : fiche d’essai des caractéristiques du sol apes immersion……………..…21

Tableau 3C : fiche d’essai du gonflement linéaire…………………………………..…22

Tableau 1D : masse de matériaux retenus en fonction du Dmax des grains…………….23

Tableau 2D : fiche d’essai pour la distribution granulométrique……………………....24

Tableau 1E : fiche d’essai pour la détermination de l’indice de plasticité……………..30

Tableau 1F : détermination de la masse volumique des particules solides…………….32

Tableau Φ : Valeurs récapitulatives d’essais…………………………………………..33

Tableau 1G : Fiche d’essai in-situ pour l’essai au densitomètre à membrane…………36

Tableau 1H : Fiche terrain pour la prise de valeurs mesurées au Troxler……………...41

Tableau A.1 : Dimensions des moules d’essais cylindriques conforme à la norme NF EN


13286-2………………………………………………………………………………......a

Tableau A.2 : Récapitulatif des méthodes de préparation de l’échantillon……………...a


Tableau A.3 : Modalités d’exécution des essais Proctor normal et modifié………….....b

Tableau B.1 : Abaque de calcul pour les corrections des lectures………………………….……c

Tableau B.2 : Classe de portance d’un sol……………………………………………………….c

Tableau C.1 : qualificatif du sol selon son indice de plasticité…………………………………..d

Tableau C.2 : Exigences pour l’essai de Casagrande……………………………………………d

Tableau D.1 : Masse volumique de l’eau désaérée et distillée en fonction de la température, tenant
compte de la poussée de l’air………………………………………………………….……........f

Tableau E.1 : Classification des sols sableux ou graveleux, avec fines………………....………g

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Liste des abréviations, sigles et acronymes

AFNOR : Association Française de Normalisation

CBR : California Bearing Ratio

CEN : Comité Européen de Normalisation

Dr : Docteur

EN : Européen Norme

EPM : Ecole Polytechnique de Masuku

GTR : Guide des Terrassements Routiers

I.CBR : Indice CBR

I.P.I : Indice de Portance Immédiate

Ir : Ingénieurs

ISO : International Organisation for Standardization

LG2E : Laboratoire Gabonais d’Etudes et d’Essais

NF : Norme Française

OPM : Optimum Proctor Modifié

RH : Ressources Humaines

USTM : Université des Sciences et Techniques de Masuku

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Liste des symboles et unités de mesure

Dmax : Diamètre maximal des grains


h : Heure
Mw: Masse de l’eau contenue dans l’échantillon de sol
Md : Masse sèche de l’échantillon de sol
h’: Hauteur initiale de l’éprouvette
w :Teneur en eau
Mh : Masse du sol humide
Ms : Masse du sol sec
% : Pourcent
Ic : Indice de consistance
𝜌L = Masse volumique de l’eau
Wn : Teneur en eau
DH : Densité humide
Ds : Densité sèche
Δh : Déplacement vertical de l’éprouvette de sol
°C : Degré Celsius
g : Gramme
mm : Millimètre
kg: Kilogramme
MJ : Méga Joule
m3 :Mètre cube
cm :Centimètre
cm3 :Centimètre cube
cm2 :Centimètre carré
min : Minute
ml : Millilitre
Bar : Bar
P : Charge par roue

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
TABLE DES MATIÈRES

DEDICACES………………………………………………………………....i

REMERCIEMENTS………………………………………………………....ii

AVANT-PROPOS……………………………………….………..………...iii

Résumé………………………………………………………………………iv

Liste des figures……………………………………………………………...v

Liste des tableaux………………………………………………….....…….vii

Liste des abréviations, sigles et acronymes…………………………….….viii

Liste des symboles et unités de mesure……………………………………..ix

TABLE DES MATIÈRES…………………………………………………...x

INTRODUCTION GÉNÉRALE………………………………………..…...1

CHAPITRE 1 : GENERALITES DU PROJET……………………………...2

1.1 Présentation de la structure d’accueil……………………………....2

1.1.1 Historique de l’entreprise………………………………………2


1.1.2 Activités………………………………………………..………..3

1.1.3 Organigramme de la structure d’accueil………………………..4

1.2 Présentation du projet…………………………...................................5

1.2.1 Description générale…………………………………………….5

1.2.2 Intervenants du chantier……………………………………..…..6

1.2.3 Présentation des tâches effectuées durant le stage………………6

x
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DE L’ENSEMBLE DES ESSAIS……...7

2.1 Essais réalisés au laboratoire……………………………………...7

2.1.1 Description générale…………………………………………….7

2.1.2 Matériels utilisés………………………………………………...8

2.1.3 Échantillonnage………………………………………………...12

2.1.4 Exécution des essais……………………………………………13

2.1.4.1 Essai Teneur en eau naturelle (NF EN ISO 17892-1)…13

2.1.4.1.1 Mode opératoire………………………………13

2.1.4.1.2 Résultats obtenus et exploitation des données..14

2.1.4.2 Essais Proctor (NF P94-093)…………………………..15

2.1.4.2.1 Mode opératoire………..……………………..15

2.1.4.2.2 Résultat et exploitation des données……...…..16

2.1.4.3 Essai CBR (NF EN 13286-47)……………….………..18

2.1.4.3.1 Mode opératoire……………...……………….18

2.1.4.3.2 Résultats et exploitation des données………...19

2.1.4.4 Analyse granulométrique (NF EN ISO 17892-4)……..23

2.1.4.4.1 Mode opératoire……………............................23

2.1.4.4.2 Résultats obtenus et exploitation des données..24

2.1.4.5 Limites d’Atterberg (NF EN ISO 17892-12)… ………26

2.1.4.5.1 Mode opératoire………………………………26

2.1.4.5.2 Résultats et exploitation des données…...........29

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.1.4.6 Masse volumique des particules solides : Méthode du
pycnomètre à eau (NF EN ISO 17892-3)…………………………….31

2.1.4.6.1 Mode opératoire…….………………………...31

2.1.4.6.2 résultats et exploitation des données………….32

2.2 Essais in-situ…………………………………………………34


2.2.1 Mesure des compacités au densitomètre à membrane (EN 837-1)
……………………………………………………………………….34
2.2.1.1 Généralités…………………………………..…….......34
2.2.1.2 Matériel utilisé…………………………….………......34

2.2.1.3 Mode opératoire……………………………...……......35

2.2.1.4 Résultats et exploitation des données…………............35

2.2.2 Mesure des compacités au gamma densimètre (NF P 94-061-1)


……………………………………………………………..………....38
2.2.2.1 Généralités…………………………………….............38

2.2.2.2 Matériel utilisé………………………………………...38

2.2.2.3 Mode opératoire……………………………….............39

2.2.2.4 Résultats et exploitation des données…………………40

CONCLUSION GÉNÉRALE……………………………………………...42

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………..……………...43
ANNEXE A………………………………………………………………….a
ANNEXE B…………………………………………….……………………c
ANNEXE C……………………………………………….…………………d
ANNEXE D………………………………………..………………...............f
ANNEXE E…………………………………………….………………........g

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Le bassin est un ouvrage Génie-Civil qui a la forme d’un récipient ménager ressemblant à un
grand plat creux et de forme ronde ou ovale. L’aménagement d’un bassin passe par plusieurs
étapes et fait intervenir plusieurs corps de métiers parmi lesquels la géotechnique routière.

Pour des constructions de tels ouvrages, la justesse de la réalisation se révèle être le détail
primordial pour assurer la longévité de l’ouvrage. Les géotechniciens ont pour rôle
d’identifier et de contrôler les matériaux mis en place pour assurer une conception efficace de
l’ouvrage.

Ce rapport sera composé de trois grandes parties. D’abord la présentation de l’entreprise, puis
la présentation du projet, enfin la réalisation des essais.

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
CHAPITRE 1 : GÉNERALITÉS DU PROJET

1.1 Présentation de la structure d’accueil


1.1.1 Historique de l’entreprise

Figure OB : Laboratoire LG2E Moanda

Le Laboratoire Gabonais d’Etudes et d’Essais est une entreprise qui est née en mars 2021 à
Libreville (Gabon). Le siège principal de l’entreprise se trouve à Akanda (une commune du
grand Libreville) et un second laboratoire est aussi présent à Moanda. Le LG2E est une
entreprise de service qui accompagne ses clients dans plusieurs domaines, notamment :
▪ Les essais sur les matériaux (sols, granulats, bitume, béton, enrobés, …)
▪ Les essais in-situ (compacité, déflexion, …)
▪ Les études de formulation des bétons, pavés, parpaings, amélioration des sols, …
▪ Les études de trafic routier
▪ Les formations continues
Malgré qu’il soit nouvellement né, il est réputé pour la fiabilité de ses résultats, pour cela il a
pu obtenir plusieurs marchés comme par exemple :

o Etude de trafic routier – campagne de compactage et pesage poids-lourd (projet


Transgabonaise :PK24 – Franceville)
o Caractérisation des matériaux des bassins B4 à B12 (compacités, densités apparentes,
identification des sols, essais Lefranc / Nasberg, …)
o Parc Urbain à Akanda (contrôle des remblais, des bétons, etc.)

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
o Aéroport de Libreville (étude des sols, CBR in situ sur les sables, pénétromètre léger,
etc.)

1.1.2 Activités

• Nous réalisons les essais sur les matériaux : sols, sables, roches, granulats, bitumes,
béton et enrobés. Il s’agit de :
- Teneur en eau, analyse granulométrique
- Equivalent de sable, essai au bleu de méthylène
- Analyse par sédimentation, Limites d’Atterberg
- Proctor, CBR
- Pénétrabilité des bitumes, TBA
- Teneur en liant, Ag après extraction
- Compression et fendage des bétons
- Ecrasement des parpaings et des briques en terre
- Mensuration, absorption et fendage des pavés
- Aplatissement et propreté des granulats
- Masse volumique et porosité des granulats
- Essai de friabilité des sables
- Essai Los-Angeles
- Essai Micro-Deval Humide
- Etc.

• Nous réalisons aussi des études et essais in situ comme :


- Formulation des bétons et des enrobés
- Formulation des parpaings et des pavés
- Amélioration des sols (lithostabilisation, …)
- Puit manuel, densité apparente
- Compacité, déflexion, module EV2
- CBR in situ, pénétromètre léger, Panda
- Carottage, essai au scléromètre
- Essai scissométrique, essai lefranc / Nasberg
- Macro texture
- Etc.

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
1.1.3 Organigramme de la structure d’accueil

PRÉSIDENT DU CONSEIL
D’ORIENTATION

DIRECTEUR GÉNÉRAL

RESPONSABLE DE RESPONSABLE DE
SALLE 1 SALLE 1

AIDE AIDE
LABORANTIN LABORANTIN LABORANTIN LABORANTIN

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

1.2 Présentation du projet

1.2.1 Description générale

Parmi les diverses richesses minières du Gabon, le manganèse en fait partie. C’est une roche
que l’on trouve principalement dans le Haut Ogooué, et plus à Moanda. Elle est très prisée
pour la fabrication du Fer. La COMILOG (Compagnie Minière de L’Ogooué) est l’entreprise
qui est chargée de l’exploitation du manganèse. Sachant que cette transformation n’est pas
sans conséquences car, elle Pollue l’environnement, la COMMILOG, par l’intermédiaire de la
Direction des Parcs et Résidus Miniers (DPRM) a pris l’initiative de lutter contre cette
pollution en stockant ces déchets de manganèse dans des bassins industriels. Le bassin
industriel TSF 14 est un ouvrage dont la COMILOG est fondatrice du projet. La construction
de ce bassin a pour mission le stockage des déchets issus de la transformation du manganèse.
C’est ainsi que par appel d’offre, la DPRM a choisi l’entreprise MIKA SERVICES pour la
réalisation de cet ouvrage. Le matériau rencontré et utilisé sur ce chantier est essentiellement
de la Pisolite (bille de manganèse enrobé d’Argile).

Figure 0C1 : Bassin industriel TSF 14 en plaine Figure 0C2 : Matériaux


construction rencontrés sur site

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
1.2.2 Intervenants du chantier

La réalisation d’un ouvrage d’une aussi grande ampleur nécessite l’intervention de plusieurs
Entités. Pour ce projet nous avons :

➢ Le maitre d’ouvrage (COMILOG)


Le maitre d’ouvrage c’est le propriétaire du projet.

➢ Le maitre d’œuvre (DPRM)


Le maitre d’œuvre c’est l’entité choisie par le maitre d’ouvrage pour gérer et
superviser les travaux.

➢ L’entreprise adjudicataire (MIKA SERVICES)


L’entreprise adjudicataire c’est l’entreprise que le maitre d’œuvre a choisi par appel
d’offre pour réaliser le projet. C’est elle qui s’occupera de déléguer le conducteur des
travaux, le chef de chantier, le chef d’équipe, etc.

➢ La mission de contrôle (MECATER)


La mission de contrôle est là pour s’assurer que les tâches à exécuter sont
correctement réalisées. Elle est déléguée par le maitre d’ouvrage.

➢ Les sous-traitances comme :


- LG2E pour la partie Géotechnique ;
- EGLCE pour le renfort des engins.

1.2.3 Présentation des tâches effectuées durant le stage


Durant le stage, nous avons eu à effectuer plusieurs tâches dont :

❖ Le prélèvement des échantillons de sol sur chantier pour analyse en laboratoire ;


❖ La vérification du degré de compactage de chaque couche de sol rechargée ;

❖ L’établissement des rapports de suivis mensuels dans lesquels sont détaillés les
résultats de tous les essais réalisés

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DE L’ENSEMBLE DES ESSAIS

2.1 Essais réalisés au laboratoire

2.1.1 Description
Au cours de ce projet, les essais que nous avons eu à réaliser pour l’identification de notre sol
sont :

o La Teneur en eau naturelle :


C’est un paramètre qui permet d’apprécier la consistance d’un sol. L’objectif est de pouvoir
déterminer le pourcentage d’eau contenu dans un échantillon de sol intact, remanié ou
reconstitué.

o L’essai Proctor :
L’essai Proctor a pour objectif la détermination des caractéristiques de compactage des sols du
tamisât du tamis 20mm utilisés pour les travaux de terrassement : teneur en eau optimale d’un
sol et densité sèche maximale. C’est-à-dire déterminer le pourcentage d’eau idéal du sol pour
une bonne mise en œuvre. L’énergie de compactage requise est de 2,7 MJ/m3 pour un Proctor
modifié.

o L’essai CBR : I. CBR après immersion


L’essai CBR est un essai de portance (aptitude des matériaux à supporter les charges) des
remblais et des couches de formes compactées des ouvrages routiers. L’essai consiste à
mesurer les forces à appliquer avec un piston cylindrique de section 19,32cm2 pour le faire
pénétrer à la vitesse de 1,27mm/min dans une éprouvette de sol passant au tamis 20mm.

o L’Analyse granulométrique : Méthode par tamisage


L’objectif de cet essai est de déterminer le pourcentage en masse des particules en fonction de
leurs dimensions : on parle de distribution granulométrique.
L’essai consiste à séparer, au moyen d’une série de tamis, un matériau en plusieurs classes
granulaires de dimensions décroissantes. Les méthodes par tamisage est utilisée pour les sols
de D ≥ 0,063mm. Le tamisage par voie sèche après lavage est utilisé pour les granulats ou les
sols comportant des particules causant une agglomération.

o Les Limites d’Atterberg : Méthode de Casagrande


L’essai sur les limites d’Atterberg est un essai qui nous permet de déterminer l’indice de
plasticité d’un sol (IP ; utile pour sa classification), à partir de la détermination des limites de
liquidité WL et de plasticité WP. Le principe consiste à analyser un échantillon de sol qui passe
à travers le tamis de 0,4mm, en déterminant la teneur en eau pour laquelle une rainure
pratiquée dans un sol, placé dans une coupelle soumise à des chocs répétés, est fermée sur une
distance de 1cm (WL) ; puis à déterminer la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de
dimension fixée et confectionné manuellement, se fissure (WP).

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
o La Masse Volumique des particules solides : Méthode du pycnomètre à eau
Elle est basée sur la détermination de la différence de volume de liquide nécessaire pour
remplir le pycnomètre avec et sans l’échantillon de sol. La masse volumique des particules
solides est calculée à partir de la masse sèche des particules de sol et de la différence de
volume. L’essai s’applique à tout sol intact ou remanié dont la dimension du plus gros
élément est inférieur à 2mm.

2.1.2 Matériels utilisés

Figure 1.1 : Une étuve (réglée Figure 1.2 : Des tares Figure 1.3 : Une balance

entre 105°C et 110°C) de précision (0,01 g)

Figure 1.4 : Des emballages Figure 1.5 : Un moule Figure 1.6 : Une louche
cylindrique Proctor Modifié

8
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

Figure 1.7 : Une balance Figure 1.8 : Comparateur Figure 1.9 : Une pelle et un sac
de 0,5g de précision
avec trépied support

Lecture

Pénétration

Figure 1.10 : Tamis Figure 1.11 : Un Figure 1.12 : Une presse


normalisés étalon de 3 mm de CBR avec deux comparateurs
diamètre adaptés

La came La coupelle

Figure 1.13 : Un pareil de Casagrande + Figure 1.14 : Un outil à rainure


coupelle

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RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

- Un chiffon ;
- Des tares ;
- Un disque de support ;
- Un marteau ;
- Une règle à araser ;
- Un disque de gonflement ;
- Une main écope ;

- Des disques de surcharges ;


- Papier filtre ;
- Une dame.
Figure 1.15 : Matériel utilisé pour
le Proctor et le CBR

- Grand seau en plastique

- Brosse à tamis

- Pinceau
Figure 1.16 : Ensemble seau,
brosse, pinceau et main écope

10
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

Figure 1.17 : Une cale Figure 1.18 : Un pilon Figure 1.19 : Pissette

de 10 mm d’épaisseur et un mortier ou pulvérisateur d’eau

- Règle à araser ;

- Plaque de
malaxage plane en
verre ;

- Spatule.
Figure 1.20 : Une spatule + règle à
araser métallique + plaque de
malaxage plane en verre

Figure 1.21 : Deux Figure 1.22 : Un thermomètre


pycnomètres de 100 ml, et d’une précision de 0,1 0C
muni d’un bouchon en verre
rodé

11
Figure 6.2 : Un
thermomètre d’une
précision de 0,1 0C
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

Figure 1.23 : Un bac Figure 1.24 : Un chiffon

2.1.3 Échantillonnage

Figure 1.25 : Des échantillons de sol

Il s’agit de prélever les échantillons de sol sur site à l’aide d’une pelle, des sacs, une mains
écope, des emballages et une louche. Ces échantillons seront transportés jusqu’au laboratoire
puis étalés afin de les séchés au soleil. Apres séchage on écrête le matériau à des ouvertures
des tamis qui conviennent aux essais que l’on souhaite réaliser. Un échantillon correspond à
un prélèvement de 80kg environ.

12
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.1.4 Exécution des essais

2.1.4.1 Essai Teneur en eau naturelle (NF EN ISO 17892-1)

2.1.4.1.1 Mode opératoire

- prélèvement, conservation et transport de l’échantillon dans des emballages jusqu’au


laboratoire ;

- détermination de la masse d’échantillon nécessaire pour la réalisation de l’essai en fonction


du diamètre du plus gros grain constituant l’échantillon :

Tableau 1A : détermination de la masse d’échantillon.

Dmax 0,063 2 6,3 10 20 31,5 63 > 20 mm


(mm)
Masse 30 100 300 500 2000 3000 21000 ((Dmax/ 10))^2
minimale
(g)

- pesage des tares et de la quantité d’échantillon nécessaire ;

- mise à l’étuve pendant 24h ;

- puis sortir les tares de l’étuve et les laisser refroidir à l’air libre, ensuite peser l’échantillon
de sol sec.

13
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.1.4.1.2 Résultats obtenus et exploitation des
données
La teneur en eau est traduite par l’expression suivante :

Formule (1A): W(%) = (Mw / Md)*100.

C’est donc un paramètre essentiel du sol pour ce qui concerne la recherche des conditions
optimales de mise en œuvre.

Tableau 2A : fiche d’essai Teneur en eau.


TENEUR EN EAU DES SOLS
TENEUR EN EAU DES SOLS LABORATOIRE MOANDA
NF EN ISO 17892-1 LABORATOIRE MOANDA
NF EN ISO 17892-1
Chantier: TSF 14 Dossier:
Chantier: TSF 14 Dossier:
Provenance: EMPRUNT MINE N°2 Client: MIKA
Provenance: EMPRUNT MINE N°2 Client: MIKA
N° Echantillon: E:023 Date:
N° Echantillon: E:023 Date:
Nature du Mtx: PISOLITE Tech:
Nature du Mtx: PISOLITE Tech:

MASSE MINIMALE DE LA PRISE D'ESSAI


MASSE MINIMALE DE LA PRISE D'ESSAI
Dmax (mm) 0,063 2 6,3 10 20 31,5 63
01: L'étuve doit être réglée à une température
Dmax (mm) 0,063 2 6,3 10 20 31,5 63 01: L'étuve doit être réglée à une
Masse comprise entre 105 °C à 110 °C
M asse température comprise entre 105 °C à 110 °C
2
minimale
minimale 30
30 100
100 300
300 500
500 2000
200030003000
21000 1: Pour
21000 Dmax
1: Pour > 20
Dmax mmmm
> 20 Mmin = ((= ((Dmax
Mmin /10))
Dmax /10))2
(g)
(g)

REALISATION ESSAI
REALISATION ESSAI


N°Echantillon
Echantillon E:023
E:023 Observation
Observation


N°de
de la
la tare
tare M1
M1 M2
M2

M
M11 (tare)
(tare) 52
52 5151

M
M22 (tare+sol
(tare + solhumide)
humide) 440
440 438
438

M33 (tare+sol
M (tare + solsec)
sec) 378
378 380
380

M
Mw (eau)
(eau) (M)2 -
(M2 - M
w 3 62
62 5858
M 3)

Mdd (sol
M (sol sec)
sec) (M
(M33 -- M
M11)) 326
326 329
329

w
w 19,02
19,02 17,63
17,63
(Mww/Mdd)*100
(M )*100

w
w mmoy
oy
18,32
18,32

14
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.1.4.2 Essais Proctor (NF P94-093)

2.1.4.2.1 Mode opératoire


Tamisage de l’échantillon séché au tamis de 20mm (40 kg de tamisât conformément aux
indications du tableau A.2 de l’annexe A).

Phase 2 :

En fonction du volume du moule utilisé, on détermine la quantité de sol utile pour compacter
un point (série de matériau). Ainsi, pour un moule de 15cm de diamètre et 13,2cm de hauteur,
on pèse environ 6kg de matériau. L’objectif étant de réaliser différents points à des teneurs en
eau différentes de manière à voir la courbe issue des points compactés croître et décroître
formant une parabole. Pour cela, nous déterminons un premier pourcentage d’eau que l’on va
ajouter dans notre premier point (échantillon). On répétera ce processus jusqu’à ce que le
poids du matériau humide puisse décroître.

Phase 3 :

Malaxage du matériau avec le pourcentage d’eau prédéfini. Puis on recharge le matériau dans
le moule selon le Proctor modifié (pour des sols supportant des charges très importante). La
technique consiste à recharger 5 couches d’environ 1,2kg de sol par couche ; et chaque
couche correspond à 56 coups dont 6 sur les côtés et un au centre pendant 8 fois.

Figure 1B : distribution des énergies de


Figure 2B : Couches de sol dans
compactage dans le moule.
le moule
Phase 4 :

On procède au démoulage et on va casser la motte compacte pour prélever 2 échantillons dans


des tares dont on connait déjà le poids. Il est préférable d’effectuer des prélèvements vers la
partie centrale. Ces échantillons seront pesés eux aussi avant passage à l’étuve. Apres 24h à

15
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
l’étuve, nous pesons les échantillons séchés puis nous procédons au calcul des différentes
données qui vont nous permettre d’obtenir notre teneur en eau optimale.

2.1.4.2.2 Résultat et exploitation des données

Tableau 1B : fiche d’essai Proctor.

ESSAI PROCTOR (NF P 94-093 de Oct. 2014) LA B OR A TOIR E M OA N D A

Chantier: TSF 14 Dossier:


Provenance: EMPRUNT N°2 Client: MIKA
N° Echantillon: E: 023 Date:
Nature du Mtx: PISOLITE Tech:

IDENTIFICATION
Volume = ( cm3) Teneur en eau
Proctor Proctor
Moule (du moule) Energie initiale (%)
CBR (1) 2304,5 CBR ( 2)

COMPACTAGE
POINT N° 1 N° 2 N° 3 N° 4 N° 5
W de mouillage (%) 3 _ 4 6 8 10 12
W avant compactage (%) 4 (2 + 3)
Masse du moule (g) 5 _ 3946 3946 3946 3946 3946
Masse du moule + sol (g) 6 _ 8011 8417 8775 8670 8582
Masse nette du sol (g) 7 (6 - 5) 4065 4471 4829 4724 4636
3 8 ( 7 / 1) 1,764 1,940 2,095 2,050 2,012
Densité humide (g/cm )

TENEUR EN EAU
NUMERO DE LA TARE MH V.0 M6 M7 M10 M9 M5 M8 M2 M3
Masse de la tare (g) 9 _ 52 50 51 52 52 52 52 50 54 52
Tare + sol humide (g) 10 _ 442 416 455 458 470 483 458 407 421 399
Tare + sol sec (g) 11 _ 393 371 394 400 406 417 384 348 354 335
Masse nette eau (g) 12 (10 - 11) 49 45 61 58 64 66 70 59 67 64
Masse sol sec (g) 13 (11 - 9) 341 321 343 348 354 365 332 298 300 283
Teneur en eau 14 (12 /13)*100 14,37 14,02 17,78 16,67 18,08 18,08 21,08 19,80 22,33 22,61

CARACTERISTIQUES DE L'OPM
Teneur en eau moyenne 15 _ 14,19 17,23 18,08 20,44 22,47
(8 )
Densité sèche (g/cm3) 16
(100 + (14 ))
* 100 1,545 1,655 1,775 1,702 1,643

16
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

DENSITÉ SÈCHE

TENEUR EN EAU MOYENNE


Figure 3B : courbe Proctor

L’essai Proctor est un essai très important. L’obtention d’un bon compactage (sol bien
compacté), nécessite une quantité d’eau précise contenue dans le sol. D’où l’importance de
cet essai qui répond précisément à cette nécessitée. Pour une quantité d’eau contenue dans le
sol non idéale, on verra se produire soit des fissurations (manque d’eau), soit le phénomène de
matelassage (excès d’eau).

17
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.1.4.3 Essai CBR (NF EN 13286-47)

2.1.4.3.1 Mode opératoire


Phase 1 : Confection des éprouvettes (la teneur en eau est celle de l’OPM)

Le mode opératoire est identique à celui du Proctor modifié énuméré précédemment. Un


échantillon correspond à trois points : une éprouvette compactée à 10 coups, une à 25 coups et
une autre à 56 coups (6kg par essai). Il s’agit de :

- Peser le moule ;
- Introduire la quantité de matériau dans le moule CBR après avoir placer le disque
d’espacement et le papier filtre ;
- Compacter le matériau à la teneur en eau Optimum Proctor Modifié suivant le
processus de l’essai Proctor modifié (5 couches) ;
- Enlever la rehausse puis araser le moule contenants l’échantillon de sol : le matériau
araser servira pour la détermination des caractéristiques de compactage avant
immersion ;
- Par la suite démouler et ôter le disque d’espacement, puis peser le tout ;
- Fixer sur la plaque de base une feuille de papier filtre, retourner le moule de manière à
ce que la partie initialement en-dessous soit au-dessus, puis poser le moule sur la
plaque ;
- Remonter l’embase et la rehausse au moule.

Phase 2 : Exécution du poinçonnement


Le poinçonnement c’est l’enfoncement du piston de manière progressive dans l’éprouvette de
sol.

• Détermination de l’I.CBR immersion


Cet indice nous permet d’évaluer la portance du sol étudié dans des conditions défavorables
(en période de pluies par exemple). Grace à cet essai, nous pouvons aussi étudier le
comportement du matériau lorsqu’il est totalement immergé dans l’eau pour savoir s’il est bon
à être utiliser ou pas en fonction du projet envisagé. L’essai consiste à :

- Placer un papier-filtre à la surface du sol contenu dans le moule, puis disposer au-
dessus le disque de gonflement, et les surcharges comme indiqué précédemment ;
18
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
- Fixer le trépied support du comparateur sur le bord supérieur du moule, puis
positionner le comparateur au centre du trépied ;
- Effectuer la mise à zéro du comparateur, en ajustant la hauteur de la tige réglable du
disque de gonflement ;
- Pendant 4 j ± 2h d’immersion, mesurer par jour la hauteur de gonflement Δh indiqué
par le comparateur ;

Figure 1.C : Imbibition et gonflement du matériau

- Extraire l’ensemble hors du bac d’immersion et laisser égoutter quelques minutes puis
enlever le trépied, le comparateur, les surcharges et le disque de gonflement ;
- Poser l’éprouvette sur la presse et replacer les surcharges, et procéder au
poinçonnement après ajustement du poinçon ;
- Déterminer à partir de deux prélèvements que l’on fait de part et d’autre de
l’empreinte, dans la région qui a été soumise au poinçonnement la teneur en eau.

3.1.3.4 Résultats et exploitation des données

• Le calcul de l’I.CBR après immersion se fait par l’unique expression suivante :


Formule (1B) :

100∗𝐸𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑝é𝑛é𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 à 2,5 𝑚𝑚 𝑑 ′ 𝑒𝑛𝑓𝑜𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡(𝑒𝑛 𝑘𝑁)


I.CBR=Max { ;
13,35

100∗𝐸𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑝é𝑛é𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 à 5 𝑚𝑚 𝑑 ′ 𝑒𝑛𝑓𝑜𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡(𝑒𝑛 𝑘𝑁)


}
19,93

• Les informations importantes à ressortir lors de la réalisation de l’I.CBR après


immersion sont :
- La densité sèche optimale ;

19
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
- Les valeurs du gonflement ;
- L’indice CBR après immersion :
Formule (2B) :

G = (Δh / h’)*100

Exemple de fiches d’essais pour la détermination des caractéristiques d’un matériau


par l’essai CBR après immersion.

Tableau 1C : fiche d’essai caractérisant le compactage CBR.

ESSAI CBR (NF P 94-078 de Mai 1997) LAB ORATOIRE MOANDA

Chantier: Dossier:
Provenance: EMPRUNT N°2 MINE Client: MIKA
N° Echantillon: E:023 Date:
Nature du Mtx: PISOLITE Tech:

IDENTIFICATION
Volume = ( cm3) Teneur en eau
Proctor Proctor
Moule (du moule) Energie initiale (%) 1,0
ɤ CBR (1) 2304,5 ɤ CBR ( 2)

COMPACTAGE
POINT N° 1 (10 coups) N° 3 (25 coups) N° 4 (56 coups)
W de mouillage (%) 3 _ 17,24 17,24 17,24
W avant compactage (%) 4 (2 + 3) 18,24 18,24 18,24
Masse du moule (g) 5 _ 3650 3740 3686
Masse du moule + sol (g) 6 _ 7926 8391 8515
Masse nette du sol (g) 7 (6 - 5) 4276 4651 4829
3 8 ( 7 / 1) 1,856 2,018 2,095
Densité humide (g/cm )

TENEUR EN EAU
NUMERO DE LA TARE A1 LG2 LBV J-0 J2 OKL
Masse de la tare (g) 9 _ 58 66 53 52 52 52
Tare + sol humide (g) 10 _ 431 436 429 445,5 483 478
Tare + sol sec (g) 11 _ 373 374 371 384 417 406
Masse nette eau (g) 12 (10 - 11) 58 62 58 61 66 72
Masse sol sec (g) 13 (11 - 9) 317,98 339,91 317,97 334,42 316,84 394,73
Teneur en eau 14 (12 /1 3)*100 18,24 18,24 18,24 18,24 18,24 20,24

CARACTERISTIQUES DE COMPACTAGE
Teneur en eau moyenne 15 _ 18,24 18,24 18,24
(8 )
Densité sèche (g/cm3) 16
(100 + (14 ))
* 100 1,569 1,707 1,772

20
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Tableau 2C : fiche d’essai des caractéristiques du sol apes immersion.

PORTANCE APRES IMMERSION

POINT N° 1 (10 coups) N° 3 (25 coups) N° 4 (56 coups)


Volume du moule 1 _ 2304,5 2304,5 2304,5
Masse du moule (g) 2 - 3650 3740 3686
Masse du moule + sol (g) 3 _ 8120 8489 8566
Masse nette du sol (g) 4 (3 -2) 4470 4749 4880
Densité humide (g/cm3) 5 ( 4 / 1) 1,940 2,061 2,118

TENEUR EN EAU APRES IMMERSION


NUMERO DE LA TARE BS DGR MS EL A1 LG2
Masse de la tare (g) 6 _ 51 50 52 54 50 50
Tare + sol humide (g) 7 _ 533 551 538 505 423 535
Tare + sol sec (g) 8 _ 443 456 460 426 408 456
Masse nette eau (g) 9 (7 - 8) 90 95 78 79 72 79
Masse sol sec (g) 10 (8 - 6) 392 406 406 373 358 406
Teneur en eau 11 (9 /10)*100 23,0 23,4 19,2 21,2 20,1 19,4

CARACTERISTIQUES DE COMPACTAGE APRES IMMERSION


_
Teneur en eau moyenne 12 23,2 20,2 19,8

(5)
3
*100
Densité sèche (g/cm ) 13 (100+(12)) 1,574 1,714 1,768

21
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Tableau 3C : fiche d’essai du gonflement linéaire et du poinçonnement.

GONFLEMENT LINEAIRE APRES 4 JOURS D' IMBIBITION

Nº de moule G9B NR M1

DATE HEURE LECTURE % LECTURE % LECTURE %


18/07/2022 15h00 0,00 0 0,00 0 0,00 0
19/07/2022 14h45 0,04 1,10 0,10 0,80 0,04 0,3
20/07/2022 15h05 0,15 1,20 0,10 0,80 0,04 0,3
21/07/2022 15h00 0,15 1,20 0,10 0,80 0,04 0,3
22/07/2022 10h00 0,15 1,20 0,10 0,80 0,04 0,3

Moule 1 (10 coups) Moule 2 (25 coups) Moule 3 (56 coups)


PENETRATION Lecture Lect corr CBR Lecture Lect corr CBR Lecture Lect corr CBR

0,25 0,03 0,03 0,05


0,50 0,05 0,05 0,11
0,75 0,08 0,08 0,17
1,00 0,09 0,1 0,22
1,25 0,11 0,13 0,26
1,50 0,12 0,16 0,3
2,00 0,14 0,24 0,37
2,50 0,14 3,1100 23,3 0,29 5,3300 39,9 0,42 8,2200 61,6
3,00 0,15 0,35 0,48
3,50 0,16 0,38 0,52
4,00 0,16 0,43 0,57
4,50 0,17 0,47 0,59
5,00 0,18 4,0000 20,1 0,53 11,7800 59,1 0,65 14,4400 72,5
6,00 0,19 0,6 0,72
7,00 0,2 0,66 0,76

Valeur m axim ale du CBR 23,3 59,1 72,5

Figure 2C : courbe définissant l’indice CBR.

22
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

o L’abaque permettant de lire les corrections des lectures lors du poinçonnement se


trouve en annexe B, tableau B.1.
o En fonction du tableau B.2 en annexe B, ce sol est classé en classe S0 comme ayant
une très bonne portance.

2.1.4.4 Analyse granulométrique (NF EN ISO 17892-4).

2.1.4.4.1 Mode opératoire

• Prélever une quantité de matériaux humides (après la phase détalage présentée dans la
partie échantillonnage) qui dépend de la dimension maximale des grains dans les
limites définies par le tableau suivant :

Tableau 1D : masse de matériaux retenus en fonction du Dmax des grains

Diamètre des particules Dmax (mm) Masses minimales recommandées m (g)


< 2,0 100
2,0 100
6,3 300
10 500
20 2000
> 20 [Dmax/10]2

• Une partie sera utilisée pour déterminer la teneur en eau du sol au moment de l’essai ;
• L’autre partie sera apprêtée pour réaliser l’essai. Si le sol comporte des éléments
argileux, le laisser tremper dans l’eau en dispersant manuellement de temps en temps
les éléments ;
• Passer le mélange à travers le tamis 0,063mm surmonté d’un tamis de décharge dont
la dimension des mailles dépend de Dmax. Séparer par brassage manuel combiné à un
arrosage. Disposer en partie inferieure un bac qui permettra de récupérer les particules
fines en vue de leur analyse ultérieure par sédimentation (si nécessaire) ;

23
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
• Sécher le refus dans l’étuve à température comprise entre 105 et 110 0C pendant au
moins 24h ;
• Déterminer la masse finale à utiliser pour la réalisation de l’essai par la formule
suivante :
Formule (1C) : Ms = (Mh / (1 + w))
• Verser le matériau sec au sommet d’une colonne de tamis constituée par
l’emboitement d’un fond de tamis et de tamis d’ouverture de maille croissante de bas
en haut : 0,063 mm ; 0,20 mm ; 0,63mm ; 2,0mm ; 6,3mm ; 10mm ; 20mm ;
37,5mm et 63mm ;
• Agiter manuellement la colonne de tamis ou mécaniquement par une tamiseuse ;
• Peser le refus (à 0,1%) et verser le tamisât sur le tamis suivant avec ce qui s’y trouve
déjà. Nettoyer chaque tamis avec une brosse souple.

2.1.4.4.2 Résultats obtenus et exploitation des données


Tableau 2D : fiche d’essai pour la distribution granulométrique.

ANALYSE GRANULOMETRIQUE DES SOLS


PAR TAMISAGE LABORATOIRE MOANDA
NF EN ISO 17892-4
Chantier: Dossier:
Provenance: EMPRUNT MINE N°2 Client: MIKA
N° Echantillon: E:023 Date:
Nature du Mtx: PISOLITE Tech:

EAU INITIALE DE L'ECHANTILLON MASSE DE L'ECHANTILLON (SEC) en gramme

m2 (sec) Ms=(Mh/(1+w)) Mh minimale pour


m1 (humide) g W=(m1-m2)/m2 Mh (g)
g (g) essai
Voir fiche teneur
452 379 0,193 5300 4442,6
en eau des sols

REALISATION ESSAI

Pourcentage de
Masse de refus cumulés Pourcentage cumulé de tamisats
Ouverture des tamis (mm) refus cumulés
(∑Ri) en g (100 - (∑Ri/MS)*100)
( ∑Ri/MS)*100

63

37,5 0 0 100

20 701 15,8 84,2


10 820 18,5 81,5
6,3 940 21,2 78,8

2 2869 64,6 35,4

0,630 3201 72,1 27,9

0,2 3423 77 23

0,063 3509 79 21

Fond de tamis 0

24
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

ANALYSE GRANULOMETRIE

SABLE GRAVIER CAILLOU

100
90
80
Passant ou tamisât (%)

70
60
50
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10 100
Tamis

Figure 1D : courbe granulométrique

En observant le graphique, nous constatons que le matériau est constitué des grains variants
de 0,063 mm à 60 mm. Le pourcentage des fines est de 21 et la granulométrie est étalé.

25
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.1.4.5 Limites d’Atterberg (NF EN ISO 17892-12)
o Méthode de Casagrande

2.1.4.5.1 Mode opératoire


N.B : se référer à l’annexe C pour toutes informations complémentaires sur l’essai.

❖ Préparation de l’éprouvette

- Laisser imbiber dans un récipient d’eau, une masse d’échantillon de sol d’environ 200
fois Dmax pendant au moins 1h, puis homogénéiser par brassage ;
- Tamiser par voie humide au tamis 0,4 mm précédé d’un tamis de protection si
nécessaire. L’eau de lavage et le tamisât son recueillis dans un bac ;
- Après une durée de décantation d’eau moins 12h, l’eau claire du bac est siphonnée
sans entrainer les particules solides. L’eau excédentaire peut être particulièrement
séchée dans un courant d’air chand ou dans une étuve à une température maximale de
50 0C, jusqu’à obtenir une pâte ferme. Environs 200g de tamisât suffiront ;
- Triturer et malaxer complètement la prise d’essai de sol naturel séché. Ajouter ou
retirer (par évaporation en faisant passer un courant d’air chand) la juste quantité d’eau
nécessaire pour ajuster la consistance de la pâte remaniée qui résulte, afin de la
ramener dans la gamme de consistance nécessaire pour l’essai. Cet ajustement
s’effectue sur la plaque de malaxage.

❖ Détermination de la limite de liquidité par la méthode de Casagrande


- Poser l’appareil de Casagrande sur une surface horizontale et plane et vérifier
la hauteur de chute de la coupelle avec la cale ;
- Ajouter au moyen d’une spatule, la pâte remaniée homogénéisée dans la
coupelle en prenant soin de ne pas inclure des bulles d’air. Etaler la pâte de sol
et la repartir dans la coupelle avec une profondeur d’au moins 10 mm au point
le plus profond de la coupelle ;
- Retirer l’excédent de sol à l’aide d’une spatule, en réalisant le moins de
manipulations et de chocs possible, de manière à obtenir une surface lisse
approximativement horizontale ;

26
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
- Partager la pâte en deux avec l’outil à rainure en le tenant perpendiculairement
à la surface de la coupelle. L’outil à rainure doit être propre et sec et s’assurer
que l’éprouvette ne glisse pas en réalisant la rainure ;
- Actionner la came telle que la coupelle soit soumise à une série de chocs de
deux coups par secondes, et noter le nombre N de chocs pour que les lèvres de
la rainure se rejoignent d'environ 1 cm ;
- Vérifier que le nombre de coup est compris dans l’intervalle [15-40]. Si le
nombre de coups sort du domaine requis, répéter les étapes précédentes sur le
point raté en ajoutant ou en éliminant un peu d’eau, autant que nécessaire pour
ajuster la consistance de la pâte remaniée. La différence sur le nombre de
coups pour le point répété ne doit pas excédée 2 ;
- Ensuite prélever une masse minimale de 15g de pâte remaniée dans la zone où
la rainure s’est refermée et déterminer la teneur en eau conformément à la
norme ISO 17892-1 ;
- Retirer le reste de la pâte de la coupelle et l’ajouter à la pâte remaniée restant
sur la plaque de verre. Ajuster la teneur en eau par ajout d’une petite quantité
d’eau distillée, et remélanger soigneusement l’échantillon en utilisant la
spatule afin d’homogénéiser et obtenir une répartition uniforme de l’eau ;
- Répéter les étapes précédentes pour obtenir au moins quatre points d’essai à
différentes teneurs en eau, en nettoyant et séchant soigneusement la coupelle
entre chaque essai. Les quatre points doivent tous être compris dans l’intervalle
cité précédemment, avec au moins un point au-dessus et au moins un point en
dessous de 25 coups. Il convient que les quatre points d’essai ou plus soient
espacés de manière uniforme sur l’intervalle de valeurs de nombre de coups. Il
est plus pratique de réaliser l’essai en partant de l’état le plus sec vers l’état le
plus humide ;
- Entre chaque mesure, la pâte soumise à essai doit être retirée de la coupelle et
malaxée à nouveau avant d’être réétalée dans la coupelle. La teneur en eau doit
être déterminée pour chaque point séparément. Si l’écart relatif entre les
mesures de teneur en eau diffère de plus de 5%, l’essai doit être répété.

❖ Détermination de la limite de plasticité au rouleau

27
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
- Prélever environ 15 à 20g de la pâte qui a servi pour la détermination de la
limite de liquidité, ensuite la laissée sécher partiellement sur la plaque jusqu’à
ce qu’elle devienne suffisamment plastique pour pouvoir en faire une boulette.
L’éprouvette peut être séchée à l’air libre, ou séchée au moyen d’un léger
courant d’air chaud ;
- Pétrir la boulette de sol partiellement séchée entre les doigts et la rouler entre
les paumes des mains jusqu’à ce que la chaleur des mains ait séché
suffisamment le sol pour que de fines fissures apparaissent à sa surface.
Diviser la boulette en deux parties de masse approximativement égale ;
- Diviser une partie en 3 sous-parties ;
- En prenant une sous-partie à la fois, pétrir chacune de sorte à obtenir un
rouleau d’environ 6 mm de diamètre entre l’index et le pouce de chaque main ;
- Placer le rouleau sur la plaque de malaxage et le rouler en arrière et en avant
d’un mouvement régulier de la main par le bout des doigts jusqu’à la deuxième
articulation. Maintenir une légère pression uniforme et faire rouler le rouleau
jusqu’à ce que son diamètre soit proche de 3 mm. Utiliser si nécessaire la tige
ou l’étalon de 3 mm pour évaluer le diamètre du rouleau ;
- Répéter le processus jusqu’à ce que le rouleau se brise en morceaux après avoir
atteint le diamètre de 3 mm. L’essai arrive à son terme dès le début de rupture
des rouleaux, et non lorsqu’ils commencent à se fissurer ;
- Placer les morceaux des rouleaux dans un récipient adapté et placer un
couvercle au-dessus ;
- Faire la même chose pour les deux autres sous-parties de pâte partiellement
séchées, en plaçant tous les morceaux des rouleaux des trois sous-parties dans
le même récipient. Déterminer la teneur en eau des rouleaux en morceau
conformément à l’ISO 17892-1 ;
- Répéter tous les points précédents pour la deuxième partie de la pâte
partiellement séchée obtenue au deuxième tiret en plaçant les rouleaux en
morceaux provenant de ces trois sous-parties dans un deuxième récipient, et
déterminer la teneur en eau des rouleaux en morceau conformément à l’ISO
17892-1. S’il n’est pas possible de réaliser les rouleaux de 3 mm, il
convient de déclarer l’échantillon non plastique.

28
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.1.4.5.2 Résultats et exploitation des données
❖ Détermination de la limite de liquidité par la méthode de Casagrande

- Sur un diagramme, représenter en ordonnée la teneur en eau mesurée sur une échelle
linéaire et en abscisse sur une échelle logarithmique log10, le nombre de coups
correspondant ;
- Tracer la droite la mieux ajustée sur les points représentés. Si une des teneurs en eau
mesurées présente un écart relatif supérieur à 5% par rapport à la ligne, ce point
d’essai peut être éliminé de la régression. Si les points restants ne permettent pas
d’obtenir une indication claire de la limite de liquidité, il convient de réaliser l’essai à
nouveau ;
- Lire la limite de liquidité (WL) qui est la teneur en eau correspondant à 25 coups.

❖ Limite de plasticité

- Calculer la limite de plasticité (WP) comme la teneur en eau moyenne des deux
déterminations de la teneur en eau de la limite de plasticité. Si l’écart entre les teneurs
en eau de 40% ou moins est supérieur à 2%, ou si l’écart entre les teneurs en eaux de
plus de 40% est supérieur à 5%, l’essai de détermination de la limite de plasticité doit
être réalisé à nouveau.

❖ Indice de plasticité
Calculer l’indice de plasticité (IP) à partir de la formule suivante :

Formule (1D) : Ip = WL – Wp

Résultats obtenus concernant l’analyse de l’échantillon E 023 pour cet essai

29
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Tableau 1E : fiche d’essai pour la détermination de l’indice de plasticité.

Provenance: EMPRUNT N°2 MINE Client: MIKA


N° Echantillon: E: 023 Date:
Nature du Mtx: PISOLITE Tech:

LIMITE DE LIQUIDITE A LA COUPELLE LIMITE DE PLASTICITE


Nombre de coups 15 20 26 31 36
Numero de la tarre M2 EL1 F1 G9 P4 E5 E2
Masse de la tare (g) 1 _ 22,42 22,32 22,24 21,97 21,9 22,24 22,5
Tare + sol humide (g) 2 _ 38,37 39,70 40,82 35,2 36,89 25,35 25,51
Tare + sol sec (g) 3 _ 32,76 33,68 34,48 30,75 31,92 24,58 24,78
Masse nette eau (g) 4 (2 - 3) 5,61 6,02 6,34 4,45 4,97 0,77 0,73
Masse sol sec (g) 5 (3 - 1) 10,34 11,36 12,24 8,78 10,02 2,34 2,28
Teneur en eau (%) 6 (4 /5)*100 54,26 52,99 51,80 50,68 49,60 32,91 32,02

DETERMINATION DE LA W L DETERMINATION DES LIMITES

78
55,00 WL = 51,90

77 54,00
WP = 32,46
Teneur en eau %

76
53,00 IP = (W L - W P)
51,90
52,00 19,44
75
51,00

74 50,00 IC = (W L - W) /IP
49,00
73
0 5 10 15 20 25 30 35 40
15 20 25 30 35 40
Nombre de coups

Figure 1E : détermination de la limite de liquidité.

En exploitant le graphique, nous constatons que la limite de liquidité à 25 coups est de 51,90
% d’où

Ip= 51,90 % - 32,46 % = 19,44 %. D’après le tableau C.1 de l’annexe C, nous concluons que
nous sommes en présence d’un sol peu plastique.

30
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.1.4.6 Masse volumique des particules solides : Méthode
du pycnomètre à eau (NF EN ISO 17892-3)

2.1.4.6.1 Mode opératoire


❖ Préparation de l’éprouvette (éprouvettes séchées au soleil)
- Prélever environ 50 g de sol sec (pour un pycnomètre de 100 ml) du tamisât du tamis
4mm, soit m4 ;
- Ecraser au pilon les particules susceptibles de contenir des vides (grains grossiers).

❖ Réalisation de l’essai
- Déterminer la masse vide du pycnomètre propre et sec (m0) ;
- Remplir le pycnomètre avec de l’eau de sorte qu’il ne reste pas d’air dans le
pycnomètre et fermé avec son bouchon ;
- Placer le pycnomètre dans le bain-marie (pycnomètre plain d’eau dans un bac d’eau)
de sorte que seuls le col et le bouchon du pycnomètre émergent de la surface de l’eau
du bain. Puis laisser le pycnomètre dans le bain-marie jusqu’à ce que la température
du liquide d’essai soit égale à celle du bain-marie (1 heure minimum), ensuite prendre
la valeur de la température (t0) ;
- Retirer le pycnomètre et sécher immédiatement ses surfaces extérieures avant de peser
le tout (m1) ;
- Vider le pycnomètre à nouveau et s’assurer qu’il soit propre et sec. Placer
l’échantillon de sol sec dans le pycnomètre et déterminer la masse totale (m2) ;
- Ajouter du liquide d’essai (eau distillée) dans le pycnomètre jusqu’à ce que
l’éprouvette soit recouverte de 10 à 20 mm de liquide. Procéder à une agitation du
contenu pour s’assurer que l’air piégé dans l’échantillon de sol est éliminé, puis
remplir le pycnomètre de liquide d’essai ;
- Prendre la température (t1) du liquide après bain-marie de 1 heure dans les mêmes
conditions et avec le même liquide et le même bac que le précédent. Puis retirer et
nettoyer l’extérieur du pycnomètre, ensuite peser le tout (m3). Veillez à ne perdre
aucun échantillon de sol durant toute la manipulation de l’essai. Au moins deux
déterminations doivent être effectuées. Si les résultats ne concordent pas à 0,03
g/cm3 près, les essais devront être répétés.

31
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.1.4.6.2 résultats et exploitation des données
Se référer au tableau D.1 en annexe D pour la détermination de la masse volumique de
l’eau.

Tableau 1F : détermination de la masse volumique des particules solides d’un sol.

MASSE VOLUMIQUE DES PARTICULES SOLIDES D'UN SOL


LABORATOIRE LG2E
NF EN ISO 17892-3
Chantier: TSF 14 Dossier:
Provenance: EMPRUNT N°2 Client: MIKA
N° Echantillon: E:023 Date:
Nature du Mtx: PISOLITE Tech:

0/ PRISE D'ESSAI
prendre environ 50 g (sol sec) des passants au tamis de 4 mm

A/ PREPARATION DU PYCNOMETRE
Echantillon n° N° DU PYCNOMETRE 1 2
masse du pycnomètre vide m0 46 49
masse du pycnomètre plein d'eau m1 153 154
température de l'eau à t0 t0 27°C 27°C
masse volumique de l'eau à t0 ρW0 1 1
volume du pycnomètre V = ( m1 - m0 )/ρW0 107 105

B/ DETERMINATION DE LA MASSE VOLUMIQUE


Echantillon n° Formules 1 2
Masse pycnomètre + entonnoir (bouchon) M1 46 49
Masse pycnomètre + entonnoir + échantillon M2 71 74
Masse pycnomètre + entonnoir + échantillon + eau M3 167 168
Température de l'eau à t1 t1 27°C 27°C
Masse volumique de l'eau à t1 ρW 1 1
Volume du pycnomètre V 107 105
Masse volumique ρp = {(M2 - M1)/(V - ((M3 - M2)/ρw))} 2,27 2,27
ρm = (ρp1 + ρp2) / 2 (g/cm^3) 2,3

La masse volumique des particules solides est de 2,3 g/cm3 < 2,6 g/cm3 ; cela signifie que
nous sommes en présence d’un sol organique ou gypseux.

32
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

Récapitulatif des valeurs d’essais d’identification des sols pour une classification
GTR.

Tableau Φ : Valeurs récapitulatives d’essais

Densité
Teneur GTR
Reference Granulométrie Plasticité Proctor / CBR
(Poids
en eau Classification
volumique
Localisation
Zone de
des grains) Dmax %<80 W L W P IP γd OPM WOPM
CBR
prélèveme Wnat% (KN/m3 à
(PK) (mm) μm (%) (%) (%) (kN/m3) (%) 95% Gonf.
nt Nature
TSF 14
Plateforme 18,32 2,7
2,3 20 21 51,9 32,5 19 1,776 18,24 B6m Pisolithe
(E023)
TSF 14
Plateforme 17 2,495 50 8,8 48 27,8 20 1,877 17,7 B6m Pisolithe
(EO24)

TSF 14
Plateforme 16,2 2,495 31,5 11 47,4 26,9 21 1,842 17,5 B6m Pisolithe
(E025)
TSF 14
Plateforme 18,1 2,497 50 14,3 45,3 24,7 21 1,798 18,5 B6m Pisolithe
(E026)

A la lumière des valeurs précédentes et en se réfèrent au tableau 2 en Annexe E, la


classification GTR nous oriente sur un B6m. C’est des sables et graves argileux

à très argileux.

33
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

2.2 Essais in-situ

2.2.1 Mesure des compacités au densitomètre à membrane (EN


837-1)

2.2.1.1 Généralités
La compacité peut se définir comme le degré de compactage d’un sol. Cet essai vise donc à
vérifier, sinon contrôler le compactage d’une couche de sol mise en œuvre sur un tronçon
donné. Le principe est de déterminer la densité sèche du matériau in-situ afin de la comparer à
la densité sèche de l’Optimum Proctor Modifié.

3.2.1.2 Matériel utilisé

- Un densitomètre à
membrane ;

- Des vis calantes ;

- Une plaque ;

- Une massette ;

- Un burin ;

- Une louche ;

- Un cadran ;

- Une tare ;

- Un chalumeau ;

- Une balance.

Figure 1.G : Ensemble densitomètre à membrane


+ outillage. 34
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.2.1.3 Mode opératoire
- Remplir la membrane (gonflant situé en dessous de l’appareil) d’eau de pompe ;
- Fixer la plaque au sol à l’aide des vis calantes. Ensuite, centrer l’appareil sur la
plaque et la fixée ;
- Faire glisser la bague permettant de faciliter la lecture vers le bas jusqu’à la limite du
possible. Puis exercer une force équivalente à 0,4Bar, ensuite relever la première
lecture sur la tige en alignement avec la bague, soit V0;
- Retirer l’appareil tout en gardant la plaque au sol puis, effectuer une excavation
suivant la forme de la perforation circulaire de la plaque, d’une profondeur égale au
diamètre de cette perforation. Le matériau extrait sera pesé et utilisé pour la
détermination de la teneur en eau immédiate. Le principe reste le même que celui
énoncé dans NF EN ISO 17892-1, à la seule différence que c’est le chalumeau qui est
utilisé et le temps de séchage qui se retrouve réduit ;
- Fixer à nouveau l’appareil sur la plaque de manière à faire entrer la membrane dans le
trou, puis exercer le même effort après voir ramener la bague à zéro, et procéder à une
deuxième lecture, soit V1 ;
- Répéter le processus pour tous les différents points dont on souhaite contrôler.

2.2.1.4 Résultats et exploitation des données


- Détermination du volume du trou :
Formule (1E) : V = V1 – V0
- Détermination de la teneur en eau :
Formule (2E) : w (%) = [(Mh – Ms) /Ms] *100
- Détermination de la densité humide :
Formule (3E) : 𝜌h = Mh / V
- Détermination de la densité sèche :
Formule (4E) : 𝜌d = [𝜌h / (100 + w (%)]*100

- Détermination de la compacité :
Formule (5E) : C(%) = [𝜌d / 𝜌d(maxi Proctor)]*100

Fiche d’essai in-situ

35
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Tableau 1G : Fiche d’essai in-situ pour l’essai au densitomètre à membrane.

MASSE VOLUMIQUE IN SITU


Méthode au Densitomètre à membrane LABORATOIRE LG2E
EN 837-1
Chantier : TSF14 Dossier :
Lieu : Bangombé Client : MIKA
Coord. GPS : Date : 20-juil-22
N° Sondage: 1 Opérateur :

Dmax matériaux (<


5 mm
50 mm) :
Masse du sol en place (Mh): Mh > 1500 grammes
Profondeur du trou à réaliser: 12 à 15 centimètres Le volume du trou doit varier entre 1 à 3 litres

Lecture V0 (cm3): 380


NB: précion de lecture ≥ 5 Kpa
Lecture V1 (cm3): 2180
Mh: 3718
W (%): 14,0

Volume du trou (cm3) - V = V1 - V0 1800


Masse volumique humide (ρh = Mh/V) en g/cm3 2,066
Masse volumique sèche (ρd = ρh/(1+w)) en g/cm3 1,812

Compacité in situ
Masse volumique sèche ( ρd en g/cm3) 1,812
Masse volumique de réference ( ρOPN en g/cm3) 1,877
Compacité in situ (en %) 96,5

Observations

OPERATEUR CHEF DE MISSION L'INGENIEUR GEOTECHNICIEN

36
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

Apres calcul, nous obtenons un degré de compactage du sol de 96,5 %. En se référant aux
exigences du client qui voudrait une compacité de 95 % minimum, nous concluons que le
contrôle de compacité sur ce point est vérifié.

Le contrôle de compactage au densitomètre à membrane est réputé pour sa précision, du fait


de la fiabilité de la méthode employée. Toutefois, elle se révèle être très lente.

37
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.2.2 Mesure des compacités au gamma densimètre (NF P 94-
061-1)

2.2.2.1 Généralités
Bien qu’étant moins précis, le Troxler (Gamma densimètre) est un appareil qui permet
d’effectuer des contrôles de compacité plus rapidement que le densitomètre à membrane. Le
principe consiste à introduire une référence Proctor dans l’appareil (densité sèche OPM), puis
mesurer électroniquement la densité sèche du matériau compacté in-situ afin d’obtenir la
valeur de la compacité mesurée.

2.2.2.2 Matériel utilisé

Une caisse Troxler complète


contenant :
- Un gamma densimètre ;

- Ub bloc étalon ;

- Une massette ;

- Une tige métallique ;

- Une plaque métallique ;

- Un extracteur ;

- Un dégrippant.

Figure 1H : Ensemble Troxler + outillage.

38
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.2.2.3 Mode opératoire

❖ Préparation de l’appareil
- Allumer l’appareil et introduire la référence Proctor et lancer.

❖ Préparation de la zone de contrôle


- Poser la plaque métallique sur une surface plane et horizontale
- Introduire l’extracteur (pour faciliter l’extraction de la tige) et la tige métallique à
travers l’une des orifices de la plaque ;
- Enfoncer la tige dans le sol à l’aide d’une massette à une profondeur de 30 cm
minimum (pour le contrôle d’une couche de 50 cm de remblai). La tige doit être
enfoncer de manière perpendiculaire au plan du sol ;
- Retirer la tige, l’extracteur et la plaque.

❖ Réalisation de l’essai
- Positionner l’appareil dans le même alignement que les marques de la plaque au sol,
de manière à ce que la tige du Troxler puisse entrer dans le trou réalisé ;
- Pousser la tige du Troxler jusqu’à 30 cm vers le bas, s’assurer que l’appareil épouse
bien la surface du sol et lancer le comptage (1 minutes). Apres comptage, relever la
tige de l’appareil et noter les valeurs numériques affichées.
Remarque : le fabricant recommande de porter un dosimètre (instrument mesurant le
degré d’exposition à la radiation) avant de s’approcher de l’appareil en marche, et
d’observer une distance de 3 mètres minimum dès le début du comptage.

39
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
2.2.2.4 Résultats et exploitation des données

➢ Si la teneur en eau obtenue par l’appareil est ± 2 % de celle obtenue en optimum


Proctor modifié (OPM), la valeur de la compacité obtenue est fiable, quitte à
vérifier si la compacité minimum exigée par le client est respecté. Dans le cas
contraire, le sol est mal compacté.
➢ Si la teneur en eau obtenue par l’appareil sort de l’intervalle de ± 2 % de celle
obtenue en optimum Proctor modifié (OPM), cela signifie que :
▪ Soit le sol est trop sec (dans ce cas il faut arroser et compacter à nouveau) ;
▪ Soit le sol est trop humide (dans ce cas il faut scarifier, laisser aérer le sol
et recompacté) ;
▪ Soit apporter une correction d’eau ou de densité. Cette correction
correspond à l’écart entre respectivement les valeurs de la densité sèche et
de la teneur en eau obtenue avec le densitomètre à membrane, et celles
obtenues avec le gamma densimètre.

Fiche d’essai in-situ

40
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Tableau 1H : Fiche terrain pour la prise de valeurs mesurées au Troxler

MESURES DES COMPACITES - AU GAMMADENSIMETRE

Chantier: TSF 14 Couche contrôlée : 30 cm (EP: 50 cm)


Section P16 AU P24 Matériaux : Pisolite
Zone contrôlée : 500 Comp. mini recommandée / Proctor :95% / 1,877 / 18,24%

Date Côté Profil Wn DH DS Comp. - Observations

20 juillet 2022 D 16 17,2 2,093 1,806 96,2


D 17 16,2 2,037 1,752 93,3
D 18 18,3 2,105 1,883 100,3

OBSERVATION (S) :

LGEE MIKA SERVICES MECATER COMILOG

41
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

CONCLUSION GÉNÉRALE

Le LG2E est une entreprise spécialisée dans les Eudes géotechniques menées dans le
terrassement aussi bien que dans le bâtiment. La mission du Laboratoire Gabonais d’Etudes et
d’Essais dans la réalisation du bassin réalisé par l’entreprise MIKA SERVICES était
d’identifier la nature des matériaux utilisés pour la réalisation du bassin, et de vérifier le degré
de compactage des matériaux étudiés en fonction des exigences du client.

Tout au long de ce stage, j’ai eu l’occasion d’assister et de participer aux différentes taches
dédiées à LG2E citées plus haut, que ce soit au laboratoire ou sur chantier. Mon rôle
particulièrement sur site était de contrôler les différentes couches de remblai compactés à
l’aide du gamma densimètre. Les résultats obtenus lors de cette étude nous ont révélé que les
matériaux utilisés sont des graves argileuses, particulièrement des pisolites ; et les compacités
variaient entre 95 % et 99,9 %, conformément aux exigences du client. En dessous de 95%
qui était la compacité minimale requise, le compactage sur le point vérifié était considéré
comme non conforme et donc à refaire.

Ce stage s’est révélé très bénéfique pour moi. J’ai notamment pu voir comment le monde du
travail fonctionne, et j’ai appris à mettre en pratique les connaissances théoriques assimilées
tout au long de mon parcours scolaire. Sans oublier la précision lors de la manipulation des
essais, ce qui garantirait des résultats plus fiables.

42
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

BIBLIOGRAPHIE

❖ EN 837-1. CEN. « Mesure des compacités au densitomètre à membrane », Décembre


1996
❖ MEHREZ KHEMAKHEM. « Essais géotechnique routière.pdf »
❖ MEHREZ KHEMAKHEM, ZOUHEIR BOUARADA. « TP-GEOT.pdf »
❖ MEHREZ KHEMAKHEM, ZOUHEIR BOUARADA. « GEOTECHNIQUE.pdf »
❖ NF P94-093. AFNOR. « Essai Proctor », 17 Octobre 2014
❖ NF EN 13286-47. AFNOR. « Essai CBR », Juillet 2012
❖ NF EN ISO 17892-4. AFNOR. « Analyse granulométrique », 13 Janvier 2018
❖ NF EN ISO 17892-12. AFNOR. « Limites d’Atterberg », Juillet 2018
❖ NF EN ISO 17892-3. AFNOR. « Masse volumique des particules solides », Décembre
2015
❖ NF EN ISO 17892-1. AFNOR. « Teneur en eau naturelle », Décembre 2014
❖ NF P 94-061-1. AFNOR. « Mesure des compacités au gamma densimètre », Octobre
1996
❖ NF P 11-300. AFNOR. « Classification des matériaux utilisables dans la construction
des remblais et des couches de forme d’infrastructures routières », Septembre 1992.

43
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
ANNEXE A

Figure A.1 : Moule PROCTOR utilisable en alternatif au moule A Européen

Tableau A.1 : Dimensions des moules d’essais cylindriques conformes à la norme NF EN 13286-2

Tableau A.2 : Récapitulatif des méthodes de préparation de l’échantillon

44
a
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

Tableau A.3 : Modalités d’exécution des essais Proctor normal et modifié

dcb
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
ANNEXE B

Tableau B.1 : Abaque de calcul pour les corrections des lectures

Comparateur mm Force KN Comparateur mm Force KN Comparateur mm Force KN Comparateur mm Force KN


0,01 0,2174 0,21 4,542 0,41 8,867 0,61 13,524
0,02 0,4348 0,22 4,758 0,42 8,22 0,62 13,745
0,03 0,6522 0,23 4,974 0,43 9,3 0,63 13,628
0,04 0,8696 0,24 5,191 0,44 9,516 0,64 14,189
0,05 1,087 0,25 5,407 0,45 9,733 0,65 14,44
0,06 1,3044 0,26 5,623 0,46 9,949 0,66 14,632
0,07 1,5218 0,27 5,84 0,47 10,165 0,67 14,491
0,08 1,7392 0,28 6,056 0,48 10,381 0,68 15,076
0,09 1,9566 0,29 5,33 0,49 10,598 0,69 14,923
0,1 2,174 0,3 6,488 0,5 11,085 0,7 15,221
0,11 2,3914 0,31 6,705 0,51 11,307 0,71 15,356
0,12 2,8089 0,32 6,921 0,52 11,528 0,72 15,572
0,13 2,8262 0,33 7,137 0,53 11,78 0,73 15,788
0,14 3,11 0,34 7,354 0,54 11,972 0,74 16,005
0,15 3,364 0,35 7,57 0,55 12,194 0,75 16,221
0,16 3,588 0,36 7,786 0,56 12,415 0,76 16,437
0,17 3,813 0,37 8,002 0,57 12,637 0,77 16,664
0,18 4 0,38 8,219 0,58 12,859 0,78 16,87
0,19 4,261 0,39 8,435 0,59 13,08 0,79 17,066
0,2 4,485 0,4 8,551 0,6 13,302 0,8 17,411

Tableau B.2 : Classe de portance d’un sol

S0 > 40 Très bonne portance

S1 25 - 40 Bonne portance

S2 10 - 25 Portance moyenne

S3 5 - 10 Faible portance

S4 <5 Très faible portance

ce
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
Annexe C

Tableau C.1 : qualificatif du sol selon son indice de plasticité

Indice de plasticité Qualificatif

IP ≤ 12 Non plastique
12 < IP ≤ 25 Peu plastique
25 < IP ≤ 40 Plastique
IP> 40 Très plastique

Figure C.1 : Remplissage de la coupelle avec le sol, b) coupelle en fin d’essai

Tableau C.2 : Exigences pour l’essai de Casagrande

df
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES

Figure C.2 : Dispositif de détermination de la limite de liquidité de type « Casagrande » ̶


vérification de la hauteur de chute

ge
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
ANNEXE D

Tableau D.1 : Masse volumique de l’eau désaérée et distillée en fonction de la température,


tenant compte de la poussée de l’air

h
f
RAPPORT DE FIN DE CYCLE COURT
ETUDES GEOTECHNIQUES ROUTIERES
ANNEXE E

Classe B Tableau 1- Classification des sols sableux ou graveleux, avec fines


Tableau E.1 : Classification des sols sableux ou graveleux avec fines
(suite)
Classification à utiliser pour les remblais
Classification à utiliser pour les couches de forme
Classement selon la nature Classement selon l'état Classement selon le
hydrique comportement
Paramètr
es de Paramètres de Sous Sous Paramètres Sous classe
nature nature classe classe de fonction du
Premier Classe Deuxième fonction Paramètres d'état fonctio comporteme comporteme
niveau de niveau de de la n de nt nt
classifica classification nature l'état
tion
LA ≤ 45 et B41 th
IPI (‘) ≤ 7 ou Wn MDE ≤ 45
≥ 1,25 WOPN B4 th LA > 45 et B42 th
MDE > 45
(‘)
7 < IPI ≤ 15 ou LA ≤ 45 et B41 h
1,10 WOPN ≤ Wn < MDE ≤ 45
tamisat à 80 μm ≤ 1,25 WOPN LA > 45 et B42 h
12% B4 h
B4 MDE > 45

tamisat à 2 mm ≤ 0,9 WOPN ≤ Wn < LA ≤ 45 et B41 m


70% 1,10 WOPN MDE ≤ 45
Graves B4 m
LA > 45 et B42 m
VBS >0,2 argileuses MDE > 45
(peu 0,6 WOPN ≤ Wn < LA ≤ 45 et B41 s
argileuses) 0,9 WOPN MDE ≤ 45
B4 s
LA > 45 et B42 s
MDE > 45
Wn < 0,6 WOPN LA ≤ 45 et B41 ts
MDE ≤ 45
B4 ts
LA > 45 et B42 ts
MDE > 45
B IPI (‘) ≤ 5 ou Wn LA ≤ 45 et B51 th
≥ 1,25 WOPN MDE ≤ 45
B5 th
LA > 45 et B52 th
MDE > 45
Dmax ≤ 5 < IPI (‘) ≤ 12 ou LA ≤ 45 et B51 h
50 mm 1,1 WOPN ≤ Wn < MDE ≤ 45
B5 h
1,25 WOPN LA > 45 et B52 h
et tamisat à 80 μm
compris entre 12 et B5 MDE > 45

Tamisat à 35 % 12 < IPI (‘) ≤ 30 ou LA ≤ 45 et B51 m


tamisat à 2 mm ≤ 0,9 WOPN ≤ Wn < MDE ≤ 45
Sable et B5 m
80 μm ≤ 70 % 1,10 WOPN LA > 45 et B52 m
grave trés
35% VBS < 1,5 (‘) MDE > 45
silteux...
ou IP ≤ 12 0,6 WOPN ≤ Wn < LA ≤ 45 et B51 s
Sols 0,9 WOPN MDE ≤ 45
sableux et B5 s
LA > 45 et B52 s
graveleux MDE > 45
avec fines Wn < 0,6 WOPN LA ≤ 45 et B51 ts
MDE ≤ 45
B5 ts
LA > 45 et B52 ts
MDE > 45
tamisat à 80 μm IPI (‘) ≤ 4 ou
compris entre 12 et Wn ≥ 1,3 WOPN ou
B6 th
35 % IC ≤ 0,8
VBS > 1,5 (‘) 4 < IPI (‘) ≤ 10 ou
ou IP > 12 0,8 < IC ≤ 1 ou
B6 1,1 WOPN ≤ Wn <
B6 h
1,3 WOPN
10 < IPI (‘) ≤ 25 ou
1 < IC ≤ 1,2 ou
Sables et B6 m
graves 0,9 WOPN ≤ Wn (‘) <
argileux à 1,1 WOPN
très 0,7 WOPN ≤ Wn (‘) <
0,9 WOPN
argileux B6 s
ou 1,2 < IC ≤ 1,3 ou

Wn (‘) < 0,7 WOPN B6 ts


ou IC > 1,3

i
g

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