‭ près avoir vu que la croissance est une source de bonheur , nous devons‬

A
‭également nous intresser aux limites de la corrélation qui existe entre ces deux‬
‭grandeur à savoir la croissance économique et le bonheur.‬
‭Bien que la croissance économique puisse sembler être un moteur du bien-être, il‬
‭est crucial d’identifier les aspects qui suggèrent que cette relation n'est pas aussi‬
‭directe qu'on pourrait le penser.‬

‭ lusieurs études ont permis de nous faire part des différentes limites existantes‬
P
‭entre la C et le Bonheur , limites qu’on observait chez les individus mais qui‬
‭demeurent inexpliquées avant la réalisation de ces études .‬

‭ armi les limites de cette relation , on peut citer l’existence d’une certaine‬
P
‭adaptation c’est à dire que la croissance économique contribue au bonheur à court‬
‭terme , mais à long terme l'individu s’y habitue et donc adopte un comportement‬
‭plus normatif à cette situation‬

‭Pour illustrer ceci : on va se baser sur deux principales études : qui sont :‬

‭ -le paradoxe d’easterlin:‬‭une étude menée dans les années 1970, par Richard‬
1
‭Easterlin , économiste américain ayant démontré l'existence d’un certain seuil de‬
‭satiété , c’est à dire au delà d’un certain revenu , la hausse du PIB , ou de la richesse‬
‭nationale n’est pas corrélé à un niveau plus élevé de bonheur .‬

‭ on étude s’est basé sur la période allant de‬‭1973‬‭à 2004 ,période pendant laquelle‬
S
‭le PIB réel par habitant a doublé aux Etats-Unis, mais le "bonheur" est resté‬
‭constant comme on peut le voir sur le graphique ci dessous :‬
‭ onc cette étude remet en cause la relation entre croissance économique et‬
D
‭bonheur.‬
‭pour expliquer cette stagnation , les chercheurs avancent l’argument du‬

t‭ apis roulant hédonique de Campbell :‬

‭Cette théorie soutient que des événements majeurs, tels que gagner à la loterie ou‬
‭subir un accident invalidant, n'exercent qu'une influence temporaire sur le bonheur,‬
‭car les individus s'adaptent progressivement aux sensations que leur procure leur‬
‭nouvelle situation.‬

‭ elon cette perspective, l'élévation du niveau de bonheur associée à une situation‬

S
‭nouvelle, générant des sensations de plaisir plus intenses, comme une augmentation‬
‭de revenu par exemple, est de courte durée, car la répétition de ces sensations finit‬
‭par en atténuer l'effet. Ainsi, Brickman et Campbell comparent cette expérience à‬
‭être sur un "tapis roulant", où les individus semblent incapables d'atteindre, de‬
‭manière durable, un niveau de satisfaction maximale‬

‭ omparaison interpersonnelle :‬‭le bien être est une notion relative Les individus ont‬
C
‭tendance à déterminer leur réussite ou bonheur en se comparant à ceux qui les‬
‭entourent, que ce soit leurs collègues de travail, leurs amis, leur famille ou d'autres‬
‭groupes de référence.‬
 ‭ i un individu perçoit que les membres de son groupe de référence ont des revenus‬
S
‭plus élevés, un meilleur statut social ou une vie plus satisfaisante, cela peut entraîner‬
‭des sentiments de frustration, de jalousie ou d'insatisfaction chez cet individu, même‬
‭s'il dispose de ressources suffisantes pour être considéré comme heureux dans‬
‭l'absolu.‬

‭ a croissance économique est également à l’origine du stress en vue de la pression‬

L
‭exercée sur les travailleurs. L'augmentation du rythme de production et de‬
‭performance peut entraîner des conditions de travail plus exigeantes, des heures‬
‭supplémentaires fréquentes, ce qui peut conduire à un niveau élevé de stress‬
‭professionnel.‬

‭ ette pression constante peut avoir des répercussions négatives sur la santé‬
C
‭mentale des individus, provoquant de l'anxiété, de l'épuisement professionnel et‬
‭d'autres problèmes de bien-être et sur leur santé physique :‬

l‭es usines sont connues comme des endroits dangereux ou le risque d’avoir un‬
‭accident de Travail est très élevé notamment dans le secteur industreil‬

‭ insi, bien que la croissance économique puisse apporter des avantages matériels,‬
A
‭elle peut également imposer un fardeau .‬

‭ a croissance économique, bien qu'elle soit souvent perçue comme un indicateur de‬
L
‭développement des sociétés, et des pays , est à l'origine également des‬
‭conséquences néfastes sur l'environnement à long terme. L'une de ces‬
‭conséquences est la surexploitation des ressources naturelles, qui peut avoir des‬
‭répercussions graves sur la durabilité des écosystèmes et le bien-être des‬
‭générations futures.‬

‭ n exemple significatif illustrant cette problématique est fourni par le rapport‬

U
‭Meadows, également connu sous le nom de "Limits to Growth" (Les Limites de la‬
‭Croissance). Cette étude, publiée en 1972 par le Club de Rome, a mis en lumière les‬
‭conséquences de la croissance économique non durable sur les ressources‬
‭naturelles et l'environnement. Le rapport s’est basé sur des modèles pour simuler‬
‭l'impact de la croissance démographique et économique sur la disponibilité des‬
‭ressources naturelles.‬
‭ es résultats du rapport Meadows ont mis en évidence que la surexploitation des‬
L
‭ressources, combinée à une croissance exponentielle de la population et de‬
‭l'économie, conduit inévitablement à des crises environnementales majeures. Ces‬
‭crises incluent l'épuisement des ressources naturelles, la déforestation, la pollution‬
‭de l'air et de l'eau, ainsi que le changement climatique.‬

‭ es problèmes environnementaux affectent non seulement la qualité de vie actuelle,‬

C
‭mais compromettent également la capacité des générations futures à répondre à‬
‭leurs propres besoins.‬