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LES PUISSANCES MONDIALISÉES

« BERTRAND BADIE »

Nous lèverons l’encre en amont en précisant que l’ouvrage sous


examen de Bertrand Badie aborde la sphère ou le secteur de la sécurité dans la
scène internationale en mettant les grandes puissances au centre de l’action.
Cependant, le monde dans lequel nous vivons a été et est particulièrement
marqué par des évènements ou période tragiques dans la plus part des cas
relatifs à la guerre, aux conflits, aux rebellions tant sur le plan interne des Etats
que sur le plan international, notamment nous pouvons citer : la révolution
français, la guerre Iran – Irak, la rébellion à la RCA, la guerre en Lybie, la
guerre à l’Est de la RDC, la guerre froide en Russie (Union soviétique), la
guerre Hitlérienne , etc.. , Et tant d’autres périodes conflictuelles non énumérées,
qui ont et qui continu de servir notre monde actuel.

En effet, en amont, Bertrand Badie démontre dans son ouvrage qu’au-


delà des conflits ou des guerres que nous pouvons connaitre avec l’ennemie
visible, il existe également une catégorie autre de guerre, qui peut être face à un
ennemi invisible, c’est ainsi qu’il évolue dans son argumentation en évoquant
notamment ; le cas du président Français Emmanuel Macron, qui en date du 16
mars 2020, annonçant son 1èr confinement, il s’exclamèrent : « nous sommes
en guerre » et le même discours continue avec le Président Hongrois Viktor
Orbán qui estimait que cette guerre nouvelle l’autorisait à gouverner directement
par décret, et s’en suivi dans la même perspective juste après son homologue
français, de l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump, Président Américain,
soutenant le même propos que ses précédents que : « la guerre contre un ennemi
invisible. Comme il sied de le constater, cet ennemi invisible n’est ni d’ordre
martial ou militaire mais plutôt d’ordre sanitaire, il s’agit d’un virus qui, s’il
est non maitrisé, a un pouvoir dévastateur très grand et très large et cela sur
l’ensemble de l’humanité, menaçant ainsi d’exterminer la race humaine, au cas
où des mesures sécuritaires urgentes et appropriées ne s’imposaient pas ! Par
des gouvernants. Bertrand Badie démontre également que, l’ennemie étant
puissant, il a entrainé plusieurs conséquences désastreuses affectant les
économies, les finances et tant d’autres secteurs de la vie humanitaires,
paralysant par ce fait plusieurs nations dont certains se sont vu sombrer dans le
chaos, notamment ; la fermeture des frontières, la fermeture des entreprises, la
suspension des vols, la suspension des échanges commerciaux et tant d’autres
conséquences. Et l’ennemie en question n’est qu’un petit virus exécrable non
visible à l’œil nu, mais détenant une grande capacité de destruction et
d’extermination de l’être humaine dans le monde. En plus, le maitre de la
maison blanche est allé loin en pointant du doigt son homologue chinois Xi-
jinping comme responsable de la menace, il poursuit son homélie le 14 mai en
soutenant que c’est la pire attaque subie par son pays (les USA), pire que le
Pearl Harbon, pire que l’attaque du Word Trade center orchestré par l’Ayatollah
Oussama ben Laden, il continua d’affirmer qu’il n’eut point d’attaque comme
celle-là. Et c’est en ce moment-là même que la thématique de la sécurité était
d’une manière évidente parée et remise en question !

Quid de la sécurité réel alors ! Faut- il arguer que, L’idée que toute
sécurité, quelle qu’elle soit, est par essence nationale, partitive, territoriale,
prioritairement concevable en référence à la collectivité attaquée ? Serait-il
loisible d’affirmer que la sécurité résiderait-elle dans la fermeture des
frontières ? Des volets clos, une souveraineté restaurée ? Une puissance
classique réaffirmée ? Face à toutes ces interrogations naquis la thèse de la
mondialisation qui a emmené une grande transformation, faisant muter le
principe même de sécurité qui est d’évidence à la base de toute notre grammaire
politique moderne : de nationale à la sécurité globale qui est intimement
rattachée à l’idée d’une humanité entière inquiétée davantage dans son être que
dans son appartenance nationale. Il faut comprendre par sécurité globale tout ce
qui touche à la protection face à un danger qui affecte solidairement l’ensemble
de l’humanité au- delà des appartenances nationales ; changement climatique,
Virus ou déficit alimentaire, deviennent désormais les menaces qui présent le
plus sur notre survie pour affecter en retour le fonctionnement du système
internationale.

En sus, (vers les années 1980 – 1982) , cette idée a évolué lors de la
commission Palme, réunie au nations unies, et est devenu « la sécurité
commune » qui après 10 ans subie une ascension pour devenir la commission
sur la gouvernance globale, qui tire sa référence vers les années 1960 avec
l’idée de « village global » initié par Marshall McLuhan, mais devient un
concept clé des R.I au début des années 1980 sous l’impulsion de la commission
palme. C’est dans cette perspective que ce concept évolue considérablement,
passant de la sécurité nationale pour concerner uniformément toute l’humanité
au point d’échapper en partie au contrôle souverain des Etats. Cette nouvelle
appréhension de la sécurité marque une grande rupture car ciblant, la vie
humaine de Tous au-delà de celle des Nations. Il en découle sous cet angle que
la nouvelle menace s’est faite systémique (incident climatique, pandémie,
famine, ciblent l’être humain au-delà de son appartenance étatique ou identité
citoyenne).

Partant de ce point de vu, nous pouvons clairement comprendre que


les guerres d’autres fois planent désormais sur d’autres sphères, et les
puissances d’hier n’y peuvent plus rien, et pour une meilleure garantie
sécuritaire face au nouvel ennemi, ces puissances nationaux doivent s’effacer au
profit d’une puissance MONDIALISÉES.

Pour mieux faire face à l’ennemie, Bertrand Badie estime que repenser la
sécurité internationale est une urgence qui s’impose. Cependant Il faut exorciser
notre mémoire de la guerre classique qui demeure au cœur de notre histoire, le
liant pendant des siècles au triangle : « sécurité-nation-souveraineté » car sans
totalement disparaitre, elle tend à perdre sa force au profit des besoins sociaux
de l’humanité en le plaçant à l’échelle supérieur à ceux de la nation, d’où nous
pouvons arguer que la sécurité globale suplante sur la sécurité nationale et
cherche à s’en distinguer. C’est ainsi que dans un monde où l’on recherche une
nouvelle sécurité, il demeure impérieux de réaménager une autre architecture
politique qui met en échec certains tabous qui ont atteint leur paroxysme au
cours de l’histoire politique notamment : puissance, ressources militaires, droit
souverainiste, territoire, mais aussi inimitié, alliance sans compter la
traditionnelle dialectique de la guerre et de la paix. De ces analyse, il en découle
que le substantif « sécurité » semble ambigu et plus complexe qu’il en a l’air
lorsqu’il s’agit de la définir avec précision considérant les enjeux actuels de
l’humanité. Par ailleurs, les anciens suggéraient d’aborder la question en se
tournant en premier lieu vers l’humain avant de se pencher du côté politique
notamment :

- Thucydide : par sa démarche qui refait surface avec le PNUD et son


rapport de 1994 sur le développement humain, établi le lien entre la peur
et la sécurité, et partant de cette logique la sécurité s’entend non pas
comme un enjeu politique mais une fonction indépendante de celui qui la
gère visant à réduire la peur qui anime les individus aussi bien que les
groupes sociaux.
- Partant de la philosophie politique moderne de Hobbes à Rousseau,
Appréhender de manière claire la sécurité revient à l’interroger de façon
autonome à travers son histoire propre et non à travers celle de l’Etat
gérant, d’où à la suite de l’œuvre de Hobbes, la sécurité ne se comprenait
qu’à travers la garantie offerte par la puissance publique nationale de
protéger des risques de violence collectives.

Sommes toutes, c’est au regard, du contexte actuel du monde que


l’auteur de l’ouvrage « les puissances mondialisées », Bertrand Badie estime
judicieux et impératif de repenser la sécurité internationale face à l’ennemie
actuel qui vise l'atteinte même de l’être humain et de l’humanité tout entière
d’où il est important d’instaurer une sécurité globale au delà de toute
considération nationale, étatique, politique, interne afin de mieux combattre
l’ennemie trimballant l’ombre de la mort et de la destruction de l’humanité, et
mettre l’être humain à l’abris du danger, ainsi que garantir la sécurité mondial en
préservant l’humanité du danger.

Nous allons jeter l’encre en aval pour accoster dans notre raisonnement
scientifique soutenant qu’il faut impérativement revoir le contexte de la sécurité
dans le monde par rapport à l’Etat actuel des choses, en se référant à
l’argumentation de Bertrand Badie qui estime qu’il y a pourtant aujourd’hui bien
des défis et des menaces anxiogènes que le pouvoir politique ne peut plus
relever, du moins à lui seul, et en usant de ses seuls attributs classiques et
souverains. Quand il n’est pas en mesure de protéger, la peur n’a pas disparu
pour autant, bien au contraire : pour expliquer cet échec gouvernemental, en
matière sanitaire ou climatique, on évoque alors trop facilement la fatalité et
l’irréductible impuissance. Tel est bien l’effet du tournant propre à la
mondialisation, qui suscite couramment des formes inédites de maux qui «
répandent la terreur », mais qui ne relèvent ni d’un ennemi, ni d'un territoire, ni
d’une souveraineté, et face auxquels l’État ne peut, par ses compétences, couvrir
tous les risques encourus et assurer cette intégrale protection qui fait sa marque.
La fusion entre État et sécurité est défiée et la logique hobbesienne cassée, celle-
là même qui faisait naître l’État du besoin de sécurité et qui reconstruisait celle-
ci selon les exigences de l’uniforme étatique. Ce qui n'était pas adapté à celui-ci
était rejeté hors du périmètre sécuritaire ou était artificiellement recomposé,
nationalisé. « Souverainisme » pour mieux s’y plier ! Ainsi, s’efforce-t-on
aujourd’hui de donner au virus une nationalité, un passeport, l'identité d’un
ennemi ; on lui oppose des frontières, on l’associe à tout un ensemble de
guerres, celles des masques, des tests, des vaccins ou des statistiques. Et
cependant, plus on le nationalise et moins on a de prise sur ce qu’il est et ce qu’il
fait : le temps est donc venu de changer d’approche ! ; Repensons la sécurité
internationale.

C’est en ces termes que nous accostons notre navire dans le résumé de
cette œuvre scientifique qui est vaut une mine d’or.

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