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Stanislas de Guaita - Rosa Mystica - 1885
Stanislas de Guaita - Rosa Mystica - 1885
PREFACE
I
'
Faire attendre son hôte à l'antichambre est d'un
*
* *
—
Prophètes décriés d'un art
nouveau, grands mé-
connus de la multitude, je voudrais vous dire ici que
je vous vénère et vous aime! Grâce à vous, la France a
ses chefs-d'oeuvre lyriques, enfin, et de récents noms de
II
lilUrature, etc.). Ceci n'est point «ne page de ciitK;ite, mais tino
série de notes superficielles où je tâche à esquisser à peine quelques
profils littéraires.
IO ROSA MYSTICA
ou encore /
—
forme mais spécial entent calculées et voulues.
Gautier compare ce style « à ces étoffes d'Orient, à lu
l'étrange, au rare i
« et nombreux, se refusent à
comprendre les Fleurs du
« (Mal, sincères, ils ont raison. Cest ici une
querelle
« de sensation. La logique des filiations,
le soulignage
« de la critique
ny peuvent mais : vous sente\ ou vous
« ne sente\
pas *. »
On ne peut mieux dire. Van sensationniste repose
tout entier sur la conformité des tempéraments de tar-
tiste et du dilettante. Tour traduire les commotions vo-
i M. Moréas n'est
pas do ceux-là. Son récent recueil, Us Syrtts, te
place en deçà plutôt qu'au delà de Baudelaire. Ce) vers sont d'une
forme achevée et d'un sentiment souvent exquis.
|6 ROSA MYST1CA
• Je suis
l'empire à la fin de la décadence,
« Qui regarde passer les grands barbares blancs...
' Le soleil...
« L'L'nvcloppé,
l'enveloppant,
« Tout subit sa grande friture,
* Ht, Jusque dans la sépulture
» 11 s'inocule et se répand,
» Le soleil, ami du serpent 1 *
PRÉFACE. 21
*
* *
artistique!
Il tiest guère possible de concevoir forme plus par-
faite que la sienne. Le vers, tout d'abord, riche de
ciselures, au timbre vibrant et limpide, au reflet ifor
II est dans les Stalactites, j'en conviens, il est dans les Exiles, de
vraiment belles poésies qui ne laissent désirer qu'un peu de sévérité
dans la conception et de sobriété dans le « rendu * '; mais ce me
semblent vers de seconde main. Là n'est point, à mes yeux, la vraie
originalité de Banville — qui demeurera, malgré qu'on en ait, le pro-
digieux gouailleur bon enfant des Odesfunambulesques,
A côté du nom de Banville, citerai-je — pour mémoire — le
nom de feu Albert Glatigny, son surprenant sosie, lequel n'eut qu'un
tort : celui d'être venu le second?
PRÉFACE
27
l'espérance de sa gloire !
Ve nos jours, bien des hommes ont eu cette ambition,
*
* *
*
* *
<£Jf. Sully
Trud homme a ses fervents.
Il faut compter en première ligne <5M. Jules Lemai-
trey le subtil psychologue des « SMédaillons », le spi-
rituel rapin des « 'Petites Orientales » / a défaut d'ori-
1 La Jeunesse pensive.
i La Chanson du pauvre homme. — Rêves et Rêverie?.
PRÉFACE 37
*
* *
*
* *
« L'Éternel » de #f.
Féminin Joseph Gayda nous
présente une conception analogue de l'&lmour, mais
PRÉFACE 41
pour déplaire :
Et plus loin :
* *
*
* *
*
* *
*
* *
*
* *
*
* *
*
* *
« M. Charles Frémine
a, lui aussi, bellement chanté la Normandie.
f6 ROSA MYST1CA.
III
jamais.
c4 de jeunes poètes qui ont mon estime esthétique,) ai
quentent point mon café. Ils auront assez d'esprit pour me com-
prendre, et d'indulgence pour me pardonner.
PRÉFACE, 6\
*
* *
STANISLAS DE GUA1TA.
30 février 188$.
1{psa éMystica
le ? —
Qu'importe Réel Divaguer a ses charmes :
Ma candeur attendrie aura de douceslarmes
Septembre 1884.
ROSA MYSTICA
ROSA MYSTICA
Gethsemani
%A (Stadtmoistik Ifyutsiil.
Il pleure à deux
genoux, au Jardin des olives.
- ROSA MYSTICA.
70
II
111
— «O
Seigneur, éloignez ce calice de moi I... »
Telle est, Jésus, ta défaillance et ta prière.
IV
— Tes
disciples sont las, et, sur la terre dure
Ils dorment leur sommeil, rêvant aux jours meilleurs.
VI
Vil
VIII
Mai 1884.
éMysthe
Avril 1884.
VcAutre Ch(jiit
— Nul Être
qu'on craignît ne dirait plus : « Je veux !
— Adieu les
Inspirés qu'une Voix d'en haut mène
Parl'hostile univers — débiles et puissants I
— Adieu le
temple t Adieu les nuages d'encens
La Détresse
Que Satan n'est pas mort, que l'Enfer n'est pas vide !
Avril 1884.
Le Curé de Village
Avril 1884.
ïlev».
Trocession rustique
yA Félix Fêitfon.
Mars 1884.
$m
6 ,
ANATXH
Un pfêtre, chancelant au
spasme qui l'oppresse :
— Va ! tu n'as
pas dompté l'Esprit de la malice,
Loin des bois, loin des prés, loin des sentiers en fleurs
Où se promenait ta folie,
* *
L'Éternité de l'Éphémère 1
Décembre1883.
Dans l'Église
Ce ne sont
que bouquets de lumières fleuries.
ÇO ROSA MYSTICA.
Avril 1884.
Hymne intime
Juillet 1884.
FLEURS D'OUBLI
FLEURS D'OUBLI
Vfytre-Vame d'Oubli
A vos genoux I
II
A vos genoux
III
A vos genoux l
IV
A vos genoux I
Janvier 1884.
Le éMarbre ironique
S. DE G.
Octobre 1883.
Les Fleurs vénéneuses
II
Parfois — et guérissez
Le Souvenir 1
A ses genoux,
(04 FLEURS D OUBLI.
Toute d'airain,
Et ta Morphine amère
Au monstre solitaire
A son amour),
De ton sérail.
LES FLEURS VÉNÉNEUSES. lOf
L'infortuné t'invoque :
Dompteuses de douleurs,
Salut, ô Fleurs I
Au visage pâli
Le calme OUBLI I
Février 1884.
VOubli
LE POUR ET LE CONTRE
—
Trépas I [destruction physique], je t'adore
Ette hais :
je bénis et je maudis Pandore.
— Je t'aime
et je te hais, de vertige rempli,
Janvier 1884.
Coelestia fata
(TERCETS COSMIQUES)
— Vous et Neptune I
périrez ainsi, Jupiter
Janvier 1884.
Jour terne
Décembre I88J.
Destin féroce
xA Jean %vneau.
— « Pleurez,
yeux secs I Vieux coeur cicatrisé, ressaigne 1
« Roulez encor, ô flots de pleurs I
Vagues de sang I
«Et toi, front bafoué, courbe-toi, pâlissant 1... »
Fairela charité
suprême do l'o u BL I.
NovembreI88J.
Suprême affront
P. VlROILIUS Mmo.
Mars 1884.
Le Suicide de l'Oubli
*A Joseph Gayda.
II
— Fous sublimes,
croyons à la Gloire immortelle!
111
VEncensoir
tA Oscar SSUUnur.
Février 1884.
Décadence
%A Léon Sorg,
— de tous —
Rayonne vierge profanes regards
11
— Stace !
Apulée, et toi, chèvre-pieds Martial,
9
1)0 , CHOSES DART.
III
D^embre 1883.
Labeur stérile
Août 1S84.
Tueri du m Su'mus/
— Ami, crois-moi :
Juin 1884.
QA la Dédaignée
1880.
—
Puisque l'homme vulgaire et dont la vue est brève,
Décembre 188}.
Ucéimant
Ruisselantes d'apothéoses 1
Etdansmon
corps meurtri, lassé, silencieux,
Rien ne reste plus de moi-même :
Janvier 1884.
Les 'Bras tendus/
S'acharne
au rude assaut des falaises croulantes.
Surla dune
gémit un chêne séculaire,
C&nt noir qui se tord dans la bise en colère
Sousl'éclaboussure du raz.
144 CHOSES D ART.
Wvrlcr 1884.
'Défaillance
oi Edmond Haraucotirl.
Septembre 1884.
cd un Toëte
Avril 1884.
\
d4 Horace
Avant Ronsard 1
Illustre maître,
Notre pardon :
O mon Horace I
Nous inscrivions :
« PENSUM », crois-tu
que nous buvions
\ On nous enseigne,
Versent encor
11nous pardonne,
Nous pâlissons
Avril 1883.
QA Tierre de %onfard
Décembre I88J.
Q4 Charles Baudelaire
Décembre I88J.
oA Laurent Tailhade
Septembre 1884.
oA cMaurice 'Barris
Juin 1884.
REMEMBER
II
REMEMBER
%emember
LE FLACON
v4 Maurice 'Barris.
Nt tourner le bouchon
d'agate précieuse
Dans ton col de cristal;•
164 REMEV.BER.
En un souffle vital.
Et de temps révolus I
Décembret88).
REMEMBER. |6f
LE MIROIR
— Or ciselé
qui brilles,
— Faces
pâles, tachant le ténébreux miroir,
—
Squelette, un «épatçur», un bohème douteux,
— Sourires et
Regards on ne sait d'où venus,
Janvier 188).
Tour avoir péché
oi Vitlor SSCargiurilIt.
Ma romance désespérante.
^1
170 REMEMBER.
— «
Psalmodieun chant d'ombre. Ayez pitié de nous »,
x novembre 188j.
V Oasis
%A Vauî Tkurgtl,
Décembre»88j.
Le 'Banc
Sevrés de la verdure
Ht du bougeoir, fanal
Courent à la campagne,
Acclamer le soleil
La Lyre et la Cithare,
Le Luth et la Guitare
Et célébré
Et la branche où dégoise
Le rossignol.
Au brouillard du matin,
Dans le lointain,
LE BANC. 177
Et — fi des courtisanes I —
En ce mois charmant, si
Je chante aussi
12
I78 REMEMBER.
De la forêt prochaine
Hier au soir,
Du temps passé 1
Chantaient en choeur,
l.E BANC. 179
De ce moment suprême
Je fixe en ce poëme,
2 mai 1884.
oA <#£-!#..., o^ychtophile
Octobre 1884.
Les Idials vivants
KA Juks iMgneau.
— Sur l'homme
ingrat qui vous abreuva d'invectives,
Vos immortelles voix s'élèveront, plaintives,
Modulant un sanglot dans un suprême accord I
Mai 1884.
Le dieu Terme
—
Trop tard I L'OÏympe est mort I Endymion n'est plus;
Juillet 1884.
Danaé
JOSEPHtx SOULARY.
Mal 1884.
Endymion
Mal 1884.
Diàon
Février 1885.
«i
Les (argonautes
—
Voguons vers Pldéal où nul ne peut atteindre I
Octobtc 1884.
VoAtlantide
xA Emile McMtl.
*
* *
Juin 1884.
%êve royal
%A oindre Tuljutn.
— et
Royale que Louis eût conquis l'Empyréo.)
Octobre 1883.
EAUX-FORTES ET PASTELS
EAUX-FORTES ET PASTELS
%idne hantée
juillet 1884.
Coin d'&ilger
iA Cbarlet 'Butl.
»4
2IO EAUX-FORTES ET PASTELS.
""Septembre 1884.
Impression de souvenir
(SPLEEN)
Mais les temps sont si loin, où, dans les. prés nocturnes,
Octobre 1884.
\
Effet de soir
Février 1884.
La éMélancolie
%A Jtan Mortas.
Août 1884.
Une Griseite
%A Oscar Miiéinet.
ANTITHÈSES
De ta couleur! —
2*4 PETITS POEMES.
II
Vers l'astre-dieu I
M
2l6 PETITS POEMES.
L'obscuriteVr^
Une clarté,
\\\s
\
, Au sombre ennui;
Lourd de la nuit;
O le MATINAL CRÉPUSCULE 1
Et l'obsession ridicule
S'évanouit ;
228 PETITS POEMES.
> S'épanouit;
oi Henry TBeauclair.
i Pesta."
HYMNE A CYBÈLE. 2)3
* *
— Mais, ô Maîa,
pardonne à ton enfant d'une heure,
Si parfois il s'alarme, et, devant qu'il ne meure,
— «
Pourquoi noyer ton coeur dans la détresse amère ?
» De mon calme fleuri contemple la splendeur 1
« Vois mes lacs bleus) Vois mon ciel bleu I Vois mes mers ver
« Tu dormiras, — où ma
( Majesté souveraine
« Drapera d'un linceul,ton corps inviolé ! »
Mai 1884. i
LIED
Lied
%A Gaston 'Dubretiitb,
— Si tant de
sanglots vers le firmament
—
Imprudent oiseau, te reverrons»nous?...
,0
Concordance
xA Joseph Caragutl.
Calme, à travers
On a pu voir
Jusqu'à la merl
LA SEINE CALOMNIÉE. 24Ç
Novembre I88J.
S<PI%ITUS FLvlT VBl VULT
Spiritus flat ubi vult
Septembre 1884.
LE PCÈPCVFvn^
Le SNjtnujar
17
2f8 PETITS POEMES,
Mai 1884.
LE TQ4<RJE'J{:\E
Le Tarterre
— Valse irrésolus ! —
pâle de feux-follets
FIN
TiA'BlE
TABLE
Pige».
PRÉFACE \
%0St4 (MYSrtCiA
Gethsémani 6$
Mystère 74
L'autre Nuit .....'.... 76
Le Curé de Village. . 78
Procession rustique , 80
84
Àva^tvi,
Dans l'église 89
Hymne intime 91
268 TABLE.
FLBU%S D'OUBLI
Pige».
Notre-Dame d'Oubli 95
Le Marbre ironique. 99
Les Fleurs vénéneuses 101
L'Oubli 106
Coelestia fata 109
Jour terne 1ta
Destin féroce 14
116
Suprême affront
' 18
Le Suicide de l'Oubli. . .
CHOSES tD'eA%T
L'Encensoir nf
Décadence . . . ta?
Labeur stérile .. ................ . 1} «
Pueri dùm sumus!.. 1)\
A la Dédaignée ') 6
L'Aimant. . 4<>
Les Bras tendus I. >4)
Défaillance. 4f
A un Poëte. '47
K
A Horace 49
A Pierre de Ronfard Ma
A Charles Baudelaire. «54
TABLE. 269
Pige».
A Laurent Tailhade . 156
A Maurice Barrés 158
%BéMBWBB%
Endymion 190
Didon 19a
'
Les Argonautes . . 194 f*
L'Atlantide 96
Rêve royal aoi
BtAUX*FO%TBS BT ViASfBLS
k .
j
Vtgtt.
Effet de soir. . ai;
La Mélancolie. 21 ^
Une Grisette 317
Une Mendiante 219
FIN DÉ LA TABLE
Achevé ^imprimer
PAR
ALPHONSE LEMERRB
iA TeA%IS
POÈTES CONTEMPORAINS